Vous êtes sur la page 1sur 4

EMC 

: Débat/Exposé

Sujet : Faut-il instaurer le droit de vote à 16 ans ? (Contre)

INTRO : (A DEVELOPPER)
« Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique ». Voter est la
manifestation de volonté, individuelle ou globale, à l'occasion d'une élection ou
d’une prise de décision. En France, de nos jours le vote est accessible à toute
personne majeure, 18 ans, de nationalité française, disposant de ses droits
civils et politiques et inscrite sur les listes électorales.
I- Histoire, contexte historique (+)

Avant la Seconde guerre mondiale la plupart des pays autorisaient le


droit de vote à partir de 21 ans, l'âge moyen pour voter aux élections est passé
au fil des décennies à 18 ans. 205 pays ont fixé la majorité électorale à 18 ans.
Mais certains conservent une limite d’âge encore plus élevée. Par exemple : il
n'est possible de voter aux Émirats Arabes Unis qu'à partir de 25 ans. 
12 pays ont instauré le droit au vote à partir de 16 ans dont le Brésil,
l’Équateur, l’Autriche, Cuba, l’Ecosse, la Slovénie et l’Argentine. Cependant cet
abaissement de la majorité électorale n'est valable que sous certaines
conditions. Par exemple en Argentine, le droit de vote y est facultatif de 16 à 18
ans puis devient obligatoire après.
II- Présentation système politique français

Le système politique français est un système démocratique, basé sur la


séparation des pouvoirs et le respect des droits de l’homme. Il repose sur la
Constitution de la Cinquième République, adoptée en 1958 et modifiée à
plusieurs reprises depuis. Le pouvoir exécutif est partagé entre le président de
la République, élu au suffrage universel pour cinq ans, et le gouvernement,
dirigé par le Premier ministre, nommé par le président et responsable devant le
Parlement. Le pouvoir législatif appartient au Parlement, composé de deux
chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat, la première élue au suffrage
direct, et la deuxième par un collège de grands électeurs.
III- Vote de nos jours (ex : vote blanc, abstention)

Aujourd’hui, la France garde toujours la même flamme démocratique en termes


de structure politique. Cependant, le devoir de vote confirmé par la Charte des
droits et devoirs du citoyen français approuvée le 30 janvier 2012 (par le décret
n° 2012-127), n’est plus aussi respecté qu’auparavant.
En effet, le taux d’abstention au sein d’élections nationales a augmenté au fil
des années. Effectivement, le taux d’abstention le plus élevé pour un second
tour d’une élection présidentielle a été enregistré en 2022 avec 28,01% et celui-
ci a est passé de 15,2% en 1965 à 25,4% en 2017. Cela selon Statista. De plus,
les élections législatives et municipales sont-elles aussi affectées par cette
augmentation d’abstention. Effectivement, le taux d’abstention passe
respectivement de 14,6% en 1944 à 51,3% en 2017, et de 12% à 36% en 2014
selon data.gouv.fr.
L’abstention est alors importante et devient un sujet de plus en plus médiatisé
et reconnu.
En effet, elle révèle un désintérêt des citoyens envers la politique et les
institutions démocratiques. Elle entraîne aussi des conséquences sur la
représentativité et la légitimité des élus. En effet, l’abstention ferait représenter
alors que les opinions d’une partie de la population, la pensée qui pourrait être
majoritaire au sein de la population pourrait alors ne pas être exprimée. Cela
contredit alors totalement le système démocratique car le peuple n’est pas
totalement représenté.
IV- La jeunesse un acteur politique plus que jamais
En effet, la jeunesse devient de plus en plus consciente des enjeux globaux
qui menacent son avenir. La question du réchauffement climatique, en
particulier, est un sujet de préoccupation majeur pour la jeunesse, qui s'engage
massivement pour lutter contre ce fléau planétaire. De plus, les conflits
internationaux et les inégalités sociales sont des sujets qui préoccupent
également la jeunesse et qui la poussent à agir pour un monde plus juste et
plus équitable. Pour cela, les jeunes utilisent les nouvelles technologies et les
réseaux sociaux pour s'informer, se mobiliser et se faire entendre, qui
rependent mondialement les idées, et pensées de ceux-ci.
De plus, elle est souvent utilisée comme instrument politique pour servir les
intérêts des politiques. Effectivement, des partis politiques peuvent mobiliser
les jeunes pendant les campagnes électorales pour obtenir leur soutien et
promouvoir leurs images. Ils peuvent user de slogans attractifs, des discours
simplistes et des promesses alléchantes pour séduire les jeunes électeurs. Ainsi
celle-ci peut être manipulée.
V- Annonce problématique
Ainsi, cela nous amène à nous demander s’il faut instaurer le droit de vote à
16 ans. Nous allons nous positionner contre cette réforme.
Pour y répondre :

VI- Arguments contre (ajouter données chiffrées)

 Plus forte abstention : Pierre Bréchon, professeur émérite à Sciences Po


Grenoble et spécialiste des comportements politiques, trouve utopique,
le fait que le droit de vote à 16 ans, politise automatiquement les jeunes.
En effet, il avance l’argument d’une plus forte abstention chez les 16-18.
Selon l’Insee, les électeurs de moins de 29 ans ont été moins de 1 sur 5 à
voter à la présidentielle de 2017

 Influence du foyer familial : A 16 ans l’esprit est encore en


questionnement. En effet, la phase qui se déroule de la naissance à la fin
de l'adolescence est, la socialisation primaire. C’est le processus par
lequel un individu apprend à vivre en société, en intériorise les normes et
se construit son identité sociale. A 16 ans, l’individu en est encore sous
son influence.

 Désintérêt de la population concernée : Une enquête de 2017 de


l’Institut national de la jeunesse et l’éducation populaire (Injep) et du
Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie
(Crédoc), notait que 72 % des jeunes se déclarent plutôt défavorables au
vote à 16 ans. Au Luxembourg, l'abaissement de la majorité électorale a
été soumis au référendum en 2015, sans succès : 81% des électeurs se
sont exprimés contre cette révision de la Constitution.

 Maturité politique insuffisante : à l'âge de 16 ans, la plupart des jeunes


sont encore en train de se construire une identité politique et ne sont pas
suffisamment matures pour comprendre les enjeux politiques complexes.
Ils peuvent être influencés par des tendances populistes et des discours
simplistes.
 Manque d'expérience de vie : les jeunes de 16 ans n'ont pas encore
beaucoup d'expérience de vie pour prendre des décisions éclairées en
matière politique. Ils n'ont pas encore été confrontés à des situations
complexes de la vie réelle qui leur permettent de comprendre les
différentes conséquences des choix politiques.
 Risque de manipulation : les jeunes de 16 ans peuvent être plus
facilement influencés par les campagnes politiques et les médias sociaux,
qui peuvent utiliser des techniques de manipulation pour les convaincre
de voter dans un sens ou dans l'autre. Les jeunes de cet âge peuvent
également être plus susceptibles de se laisser entraîner par des opinions
et des comportements impulsifs, plutôt que de réfléchir de manière
critique.
 Enjeux de coût : L'instauration du droit de vote à 16 ans entraînerait des
coûts supplémentaires pour les autorités électorales, notamment pour la
mise en place de mesures de sécurité pour garantir l'intégrité du scrutin
et pour éduquer les jeunes électeurs à la démocratie et au processus
électoral.

Conclusion

Vous aimerez peut-être aussi