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Alimentation
vache laitière
3 e Édition
Roger Wolter
Produire mieux
Alimentation
de la
vache laitière
Roger Wolter
•
GROUPE FRANCE AGRICOLE
Figure 42
Appétit en fonction de la concentration énergétique de la ration
Consommation énergétique
j •
(UF/AI/j)
LAIT \ - \
f • ^r MATIÈRES GRASSES
CORPORELLES
/ /
^***" y*— Teneur
„****' * énergétique
/ / N. (UF/kgMS)
* * *
VA ^ Appétit
\ (kgMS/AI/j)
\
1
Digestibilité
Figure 43
Encombrement optimal pour permettre la consommation maximale
sous consommation
par excès de lest
s0 kg de lait/j x
sous consommation
par défaut de lest
p.lOONDF
Tableau 12
Teneurs conseillées en lest
en fonction de la productivité de la vache
HERBE
Stade optimal montaison des graminées
boutons floraux des légumineuses
herbe de prairie de 4-6 semaines, haute 10-15 cm.
avec 20 p. 100 MS et 20 p. 100 de cellulose dans MS.
FOIN
Consommation diminuée d'environ 78 p. 100 par rapport à l'herbe d'or g ne
- si fanage au sol, cette diminution est de 21 p. 100
- si préfanage cette diminution est de14 p. 100
- le broyage (surtout dans le cas de mauvais foin) améliore la consommation,
jusqu'à 60 p. 100.
ENSILAGE
Consommation diminuée d'environ 40 p. 100 par rapport à l'herbe d'origine
(sauf cas du maïs).
Caractéristiques optimales : - 30-40 p. 100 MS ± conservateur
- 0,5-1,5 cm de longueur des brins
Figure 45
Ingestibilité et valeur alimentaire de l'herbe de graminées
(évolution au cours d'un premier cycle)
kg MS/VL/j
MS
CUD(MS)
feuillu "épis 10 cm" début floraison
avril juillet
QUALITÉ DE L'HERBE 10
ET DES FOURRAGES
ingestibilité maximale
UF./kg MS
i GESTIBILITÉ
/j)
DISPONIBILITE
EN HERBE
octo. nov.
Figure 47
Influences organoleptiques
fi
POURQUOI STIMULER
LA MICROFLORE ?
Figure 48
Pourquoi stimuler la microflore prégastrique ?
/PRODUCTIVITÉ PATHOLOGIE
/digestibilité I cétose
infertilité
valorisation
fourrages /acétate acidose,
+ / TB
/ TP
MICROBIENNE microbienne
NH3 intoxication
LES MOYENS A METTRE
EN ŒUVRE
SUBSTANCES TAMPONS
1-1,5 p. ou
200-250 g/VL/j
MgO : 0,5 p. 100
ou Na,
lactosérum
MÉTHIONINE (libre) : 25-30 TB
NIACINE (vitamine PP) : 6 gA/L/j: rf. TB, TP
PROTÉOLYSATS : 8 g/VL/j
PROBIOTIQUES dont LEVURES : 10 g/VL/j
Figure 50
Sites d'action et efficacité
des principaux types de substances tampons
NaHC03
(bicarbonate +++ + +
de sodium)
CaC03
(carbonate ±
de calcium)
M,:;:
e) + + ++
satiété yf
H
yf digestibilité transport yf
amidon des acides
acide acétique gras
vers la but',
mamelle
acidose pathologie
LES DIFFERENTS ADJUVANTS
DISPONIBLES
L'activité microbienne peut être ren- s'imposent par leur forte réactivité
forcée par divers adjuvants nutrition- Celle-ci permet une action
(voir figure 49), non in- nette et très rapide mais également
dispensables, mais capables de se obligeant à bien répartir la
révéler très tout particuliè- distribution journalière en fonction
rement dans les circonstances sui- des pointes de fermentations ou au
vantes : moins à les incorporer de manière
- rations simplifiées et monotones, homogène aux aliments très
telles que ensilage de maïs-urée, prai- (ensilage de marcs de
ries monovariétales... qui peuvent fruits, concentrés).
comporter des subcarences plus ou - La bentonite est une argile au
moins non compensées pouvoir tampon très modéré
par des alternances de régimes variés, assez rémanent.
et ayant tout le temps de se manifes- - La magnésie serait relativement
ter. peu efficace le surtout
- haute productivité laitière au moins que son niveau d'incorporation ali-
égale à 30-35 kg de lait par jour, sur- mentaire est forcément restreint en
tout en début de lactation alors que raison de son inappétence liée à sa
l'appétit est encore faible, que la forte amertume. Cependant, elle a le
microflore et la muqueuse digestive mérite particulier faciliter le trans-
sont insuffisamment adaptées. fert des acides gras, depuis la mu-
queuse intestinale vers la au
• adjuvants alimentaires à profit d'un meilleur taux butyreux.
fonction de facteur tampon du pH - Le carbonate de calcium, même
ruminai sont pour lutter contre sous forme de poudre très fine, a un
digestive, surtout à la phase effet trop faible et trop tardif pour
critique du début de lactation. La jus- être efficace dans le rumen ; peut-être
tification pourrait besoin en être quelque peu dans la caillette et
vérifiée par la mesure du pH ruminai, dans le duodénum. Il contribuerait
ou du pH urinaire, ou alors plus ou moins modestement à
par la baisse du taux butyreux prévenir l'acidose de la caillette qui
la mesure où celle-ci n'est pas évitée favoriserait l'ulcération de cet organe
par une ou son déplacement (avec un rôle
butyrique à l'occasion d'une vraisemblablement associé d'une
surcharge alimentaire en sucres). hypocalcémie latente susceptible
- Parmi ces substances tampons, d'accompagner l'acidose métabo-
bicarbonate de sodium ou des lique). Le carbonate dc calcium pour-
adjuvants similaires (comme le ses- rait aussi augmenter l'activité de
quioxyde ou le sesquicarbonate de pancréatique dont le
sodium et le lactosérum délactosé) optimal se situe vers Toutefois, à
LA TRILOGIE : GENETIQUE -
ALIMENTATION - MANAGEMENT
La vache laitière est une machine ani- qu'une voiture automobile dont les
male de plus en plus performante, performances sont dépendantes à la
dont l'efficacité économique ou ren- fois des qualités associées du véhicule,
tabilité est largement tributaire de l'effi- du carburant et du mode de conduite,
cacité ou productivité. la productivité de la vache laitière est
Comme pour un engin mécanique tel le produit d'une trilogie similaire :
y PRODUCTION DE LAIT
TAUX BUTYREUX
NIACINE OU VITAMINE
• néoglucogénèse
+
des corps cétoniques '
CÉTOSE
• FERTILITÉ
formation diminuée
des corps cétoniques
Figure 53
Cobalt chez les ruminants
Co appétit, de
acétate + A.G.S.
malonate
Co -B
Figure 55
Probiotiques chez les ruminants
. appétit
digestibîlité
, protéosynthèse
Figure 56
Supplémentation en sorbitol
117
Conduite du
rationnement
critiques
du rationnement
Figure 57
Objectifs principaux
fonction du stade de lactation
MILIEU
LACTATION + ++ RECONSTI-
TUTION
DES
FIN RÉSERVES
LACTATION +
LA PRODUCTIVITE A LONG TERME
Figure 1
Les voies de la rentabilité
CHRONOLOGIE DOMINANTE
DES AFFECTIONS MÉTABOLIQUES
-2-,
Surengraissement Suralimentation
Excès de Na de K par rapport au et/ou au Mg
mammaire -1- „, Ca** + K* + Na*
Ca ou > MS
CI- + S04 + P 0 4
+ oe
placentaire + en vu. c, vu.
'
ft> Morbidité
Syndrome la Résistance du veau
couchée VÊLAGE Qualité du
f ACIDOSE Changement brutal de régime
Amaigrissement _ , ,
excessif Troubles digestifs = défaut de lest
. fourbure,
Sous-alimentation
i
Stéatose hépatique ± cirrhose
. Syndrome
baisse dedel'immunité
la Vache Grasse +4- + déficit en MAt
1 le rumen
choline
+5-
+ défaut de nutriments :
essentiellement acide propionique dérivé de la fermentation des amidons
la production d'acide propionique est renforcée par la cuisson de l'amidon
+6- complémentation assez rapidement croissante après vêlage
f Hypoglycémie + 1 livre par jour avec maximum atteint en moins de 3 semaines
I ± suralimentation transitoire (flushing) pendant les 2 semaines entourant l'insémination
ne pas inséminer tant que la vache maigrit.
±
Mortalité embryonnaire f Danger de l'herbe jeune, de la luzerne, du choux,
U
(génisses)
du colza fourrager, des ensilages mal conservés,
SEMAINES
S des excès de tourteaux.
LES PARTICULARITÉS DU RATIONNEMENT
EN PÉRIODE DE TARISSEMENT
NIVEAU ALIMENTAIRE :
- ajusté selon l'état d'entretien (pour une note d'état corporel de 3,5 à 4)
- restrictif : séparation des vaches taries
- progressif: mois, au régime minimum à base de fourrages,
mois, introduction graduelle de concentrés,
en moyenne : 1 : 3 semaines avant vêlage
2 : 2 semaines avant vêlage
2à3 : 1 semaine avant vêlage
• NATURE DE LA RATION
- même "fond de cuve" : en fourrages et en concentrés
- peu acidifiant : < 1/2 ensilage en MS (soit 15-18 kg/vache/j)
< 1/4 concentrés en MS (soit 1 puis 2 et parfois
3 kg/vache/jour)
ÉQUILIBRE DU RÉGIME :
en prévention de
RISQUES DE
GÉNISSE : nette dépendance vis à vis de DYSTOCIES
• sous-alimentation : poids vif du veau
- forte (< besoin d'entretien) de la femelle +.+ ++
~ • : : ' : . . . : . :
\— —
• suralimentation :
- forte if poids vif du veau nouveau-né
durée de gestation +++ +++
engraissement de femelle _
gain optimal de poids vif - 0,75 kg/génisse/j
f
• » (± hypoglycémie) -
dystocies
morbidité néonatale
déplacement de caillette
bf"
part languissant
/
. efficacité de la hypocalcémie rétention
vitamine D - ±hypomagnésémie parésie puerpérale
"FOIE GRAS"
réponse immunitaire
Tableau 13
Capacité d'ingestion de la vache laitière
UFL
395-600 g PDI Ration de base
36-61 g Ca
27-35 g P
45 000 Ul vit. A NATALITÉ
15 000 vit. D difficultés de
rétention placentaire -
infertilité 1 . .
cétose ) Syndrome gras
PRÉVENTION sous-production laitière
2 3 4 5 6 7 8 9 10
mois après le vêlage
tarissement
pour éviter un et Les erreurs alimentaires les plus 127
développer la panse. fréquentes en période de taris-
Autant que ces fourrages, sement sont représentées par :
comme les concentrés qui sont intro- - la suralimentation énergétique qui
duits en partie de tarissement, induit embonpoint (note d'état corpo-
gagnent à être de même nature avant rel supérieur à 4) et stéatose hépa-
et après vêlage afin constituer un tique à l'origine d'une moindre résis-
même "fond de cuve" pour la micro- tance des veaux nouveau-nés, et
flore nominale. Les ensilages de maïs d'une sensibilité au syndrome de la
ou d'herbe doivent être restreints à grasse :
une demi-ration (exprimée en matière - le déficit protéique qui pourrait frei-
sèche) soit 5-6 kg MS ou à 20 kg ner quelque peu la croissance fœtale
brut, quitte à leur associer de la paille et surtout entraver la production des
ou un foin même médiocre mais anticorps et donc la protection immu-
sain ; ces ensilages doivent être de nitaire du nouveau-né. Mais les excès
bonne qualité pour ne pas compro- azotés, principalement sous forme
mettre la vigueur du fœtus. très dégrada sont également
Un complément d'équilibre est tou- néfastes en intoxiquant fœtus et en
jours nécessaire pour éviter les prédisposant aux avortements ;
carences minérales et vita- - les déséquilibres
Un complément de produc- qui exposent aux hypocalcémies
tion est incorporé progressivement en puerpérales :
moyenne à raison de 1-2 et au maxi- - les carences en oligo-éléments (tels
mum 3 kg par jour au cours des 3 que zinc, cuivre et sélénium) et en
dernières semaines de gestation vitamines (spécialement vitamine A)
("Steaming-up") (voir figure 60). Mais compromettent la résistance du nou-
ces quantités doivent être modulées veau-né, voire accroissent le taux des
en fonction de l'état corporel indivi- rétentions placentaires E) ;
duel qui devrait se situer vers une - les sont particuliè-
de 3,5 à 4 moment du vêlage. rement dangereuses pour le fœtus.
CAUSES :
métabolique : par excès de K et de Na
. hypercalcémie : par excès de Ca et déficit
. dysfonctionnement hépatique : efficacité de vitamine D
CONSÉQUENCES ZOOTECHNIQUES :
X production laitière (de 300 à 500
CONSÉQUENCES PATHOLOGIQUES :
: défaut de conduction musculaire
difficultés de vêlage, non délivrance, prolapsus utérin,
retard de l'involution utérine, métrite
oedème mammaire,
stase déplacement de la caillette, cétose.
Figure 62
Vitamine D et régulation de la calcémie
Ostéolyse
Ostéosynthèse i vitamine D3
Ve conversion
surtout dans le foie
Mg
Calcitonine
V i . . activitation inhibition par
2e conversion alcalose et acidose
uniquement métaboliques
dans rein
1-25 Di OH D3 = CALCITRIOL
absorption intestinale de Ca
CALCÉMIE
mobilisation du Ca osseux
résorption rénale de Ca
PRÉVENTION
DE LA FIÈVRE VITULAIRE
Dans la situation de quota qui invite à par UFL) qui profite à l'économie de
produire mieux à défaut pouvoir la en plus de l'épargne de
produire plus, de pro- logement et de main-d'œuvre. Pour
ductivité de la vache laitière (en kg une production de 18 kg de lait par
de lait par et par an) s'impose jour, seulement la moitié des apports
pour améliorer la rentabilité (voir nutritifs totaux sont disponibles pour
figure 2). On obtient ainsi une dilu- la production ; à kg de lait par
tion des frais fixes d'élevage et jour, cette proportion atteint les trois-
d'entretien (notamment d'ordre ali- Dès lors, à égalité de produc-
mentaire), rapportés au kg de lait, en- tion globale, il convient de réduire le
traînant un accroissement apparent nombre de têtes au profit d'une plus
du rendement alimentaire (kg de lait grande productivité individuelle.
Figure 2
Amélioration de l'efficacité alimentaire
en fonction du niveau de production laitière
PRODUCTION
APPORTS
NUTRITIFS
TOTAUX
ENTRETIEN
de parathormone "!
on
D calcium
sulfate A • • . . . . . . . osseux
hydroxylation de la vitamine
Figure 64 bis
La rétention placentaire
Figure 65
Intérêts de l'apport de vitamine E et de sélénium
• Matières < ++ +
protéiques > ++ + + 400-600g *
• Minéraux :
- Ca + g Ca
> +++
-P < ++ ++ 27-35 g P *
>
- Oligo < ++ + +++ (Se) +++
• +++ ++ ++ 45 000
• + 000 **
»
* 1988
' " National Reseach Council des USA
DU RATIONNEMENT EN TARISSEMENT
136 PARTICULARITÉS DU RATIONNEMENT
EN DÉBUT DE LACTATION
Prévention Correction
Par animal et jour
kg de lait UFL Ajustement ± Flushing
A du niveau alimentaire
alimentaire
3 5 - 20
Courbes de lactation
lors d'erreur de
23 15,5 rationnement
Courbe de lactation
"idéale"
1 2 - 10
évolution des
Entretien poids vif
Anœstrus Mortalité Tétanie
hépatique embryonnaire d'herbage
A
-2 1 7 8 / 9 10 vêlage
Amaigrissement Hypoglycémie ±
LES RISQUES DE
SOUS-ALIMENTATION
Coût alimentaire
du kg de lait UFL/kg de lait : presque constant ( —0,45 UFL/kg)
mais prix de augmente avec un apport
croissant de concentrés,
toutefois le coût marginal reste longtemps
bénéficiaire si le potentiel génétique est adéquat
alimentation adaptée
Prix de vente au potentiel génétique
du kg de lait 1/
Niveau de
production
Figure 68
Prévention de cétose
• 4à5 ingérées
1 kg de poids corporel (gagné lors de l'engraissement)
UFL (rendues lors de
8,5 kg de lait (en couverture énergétique)
• 1,5 point
60 kg de poids corporel
450 à 525 kg de lait produit : risque de cétose
MAITRISER LA SOUS-ALIMENTATION
DU DÉBUT DE LACTATION
insuline
Besoins
Apports
de la
poids vif reproduction
jours retard
de la
temps chaleur
ovulation
déficit énergétique maximal
Figure 71
Déficit énergétique, subcétose et infertilité
Figure 72
Équilibre alimentaire et prévention de l'infertilité,
des métrites et des mammites
Carotène
FERTILITÉ
À
Vitamine A
MÉTRITES
Stockage hépatique
Zn
prévention
Se Immunité MAMMITES
Vit. E |
Corps
t A
•
cétoniques / /? Excès d'azote
Suralimentation Moisissures
STRATEGIE DU RATIONNEMENT EN DEBUT DE LACTATION
Acidose
/ INSUFFISANCE HÉPATIQUE
efficacité de la vit. D
germes
/ X Carences en : ± Mg
Zn - vit. A + carotène
pathogènes endoxines AMINES
des fibres I
Clostridial.es Histamine
Prévention :
charger les mangeoires pendant la traite
pour éviter que les vaches se
aussitôt après la traite alors que la canal
du trayon (propreté des X (hygiène de X (absence de stress)
donc rétentions placen- qui doit sa couleur aux
taires, les retards d'involution utérine, dispose aussi d'une caroténase). le
métrites infertilité, mais aussi les exige des apports également suffi-
(notamment sants en phosphore et en iode (puis-
par mauvaise vidange de la mamelle. que la caroténase intestinale est ac-
tivée par la La vitamine A
• Parmi les oligonulriments, zinc-vita- est bien stockée dans le foie, permet-
mine A et/ou carotènes, sélénium- tant des apports discontinus dans la
vitamine V. semblent avoir des rôles mesure d'une bonne intégrité de
électifs de stimulation de l'immunité, celui-ci (absence de de dé-
spécialement utiles à la prévention générescence, de parasitisme). Mais,
des métrites et des mammites (voir pour sortir du foie, la vitamine A doit
figure 72), être prise en charge par une protéine
transporteuse dont la synthèse est tri-
Le & carotène (pris comme représen- butaire du zinc ; rappelons que l'assi-
tant le plus efficace de l'ensemble des milation de ce dernier est gênée par
carotènes) a un rôle spécifique en- les excès de calcium. Ajoutons les
core discuté, bien que très vraisem- rôles pro-immunitaires des antioxy-
blable à défaut d'être complètement dants tels que le sélénium, la vitamine
prouvé. En particulier, il stimulerait E mais aussi le carotène (par diffé-
la production de proges- rence de nouveau avec la vitamine
térone ; en pratique, il augmenterait A).
les manifestations cestrales et A l'inverse, l'amaigrissement rapide
rail la ponte ovulaire, la fécondation (entraînant une augmentation des
ainsi que la nidation. lipides sanguins) les corps
Pour le moins, c'est le précurseur ques, lactique, les mycoloxi-
exclusif (avec quelques coses (comme l'aflatoxicose) ont des
de la vitamine A pour des herbivores. effets anti-immunitaires. Les produits
La conversion se déroule en majorité du catabolisme azoté ruminai ajoutent
dans la intestinale (en no- les conséquences négatives de leurs
tant au passage que le jaune", propriétés inflammatoires.
CAUSES ALIMENTAIRES
(par ordre hiérarchique)
4. FACTEURS ANTINUTRITIONNELS :
• antithyroïdiens des crucifères (choux, colza...)
• des légumineuses (trèfle, luzerne)
• zéaralénone de la moisissure rosée du
151
• Matières < ++
> ++ ++
• Minéraux : < +
> +
-P < +++
>
-Mg< ++
-Oligo < + +++
•
" National Reseach Council des USA
PREVENTION
DES TROUBLES OSSEUX
> 00
FOURBURE o
ITERIES
• CHANGEMENTS BRUTAUX DE RÉGIME Perturbation de la microflore ruminale libération f (ex. :
• MANQUE LEST J de toxines microbiennes
• EXCES DE GLUCIDES FERMENTESCIBLES Acidose lactique prolifération de Clostridiales pathogènes
trop abondants passage à travers la paroi
trop brutalement introduits ruminale à la faveur de o
trop mal répartis dans la journée
trop rapidement
• ABUS DÉGRADABLE
trop abondant Vasodilatation périphérique z
trop rapidement dégradé X
mal réparti dans la journée Coagulation disséminée
m
non synchronisé avec l'apport égalisé congestion podale
de glucides fermentescibles
v
*
r corne de mauvaise qualité Fourbure ± chronique
d'où accélération de la _
Amaigrissement -.
Excès protéique
azote soluble Mobilisation Ca osseux
• X Hypocalcémie puerpérale
K Vache
\ couchée
Synthèse
Carence
dérivés \
protéique
de vitamine D Myosite Névrite
Tables
normes
des besoins aliments
t
kg de lait + 960 +1200 + + 750 + 480 + 600
Tableau 2
Techniques modernes et productivité laitière
I
rationnement pratique de la vache base est toujours préférable pour des
laitière repose sur les principes sui- raisons techniques et économiques,
vants : mais il convient alors de séparer les
vaches taries et les vaches faibles pro-
• ÉVALUER LES NUTRITIFS ductrices ; la mise en lots de vaches
eu CUMULÉS de la vache en fonction de productivité similaire devient donc
de: indispensable.
- l'entretien (dépendant du poids La ration de base est composée à par-
vif), avec éventuellement croissance tir des différents fourrages dispo-
et/ou gestation. nibles : herbe, foins de prairies natu-
- la production de lait : kg de lait (à relles, temporaires ou artificielles,
40 g par animal et. par jour. ensilages divers (de ray-grass. de
Les principales normes à la mise ou de par exemple), choux, et
Figure 75
L'établissement du rationnement pratique
5 I = complément
production (standard)
rationnement individuel
entretien + 8 I
entretien + 5 I
Tableau 14
Besoins nutritifs totaux
et capacité d'ingestion chez la vache laitière
Vache en production
taux (g par kg)
32 36 40 44
Corrections pour
variation de poids vif 0,6 50 5 1
de kg 1,5
* Valeurs calculées pour une ration à base d'ensilage de maïs de bonne qualité.
Tableau 15
Besoins nutritifs de la vache laitière *
Tableau 16
Apports recommandés en oligoéléments
et seuil de toxicité (mg/kg MS de la ration)*
Tableau 17
Besoins vitaminiques (en *
Vitamine A Vitamine D
Vaches laitières à l'entretien
poids = 600kg 18000
Vaches en fin de gestation
mois) 18 000
Génisses en croissance
poids = 360 kg ; croît = 0,7 kg/j 15 400 2 400
Taurillons en croissance
poids = 450 kg ; croît 0,9 kg/j 19 200 3
Taureaux reproducteurs à
l'entretien, poids = 1 000 kg 42 300 6600
RATIONNEMENT PRATIQUE
CORRECTIONS PROPOSÉES :
RATIONNEMENT PRATIQUE
RATIONNEMENT PRATIQUE
RATIONNEMENT PRATIQUE
oo
RATIONNEMENT PRATIQUE
APPORTS NUTRITIFS TOTAUX 40,1 9,9 8,8 587 616 685 57,7 40,3
DÉDUCTION DES BESOINS JOURNALIERS D'ENTRETIEN 5 360 400 400 36 27
DISPONIBILITÉ POUR LA PRODUCTION LAITIÈRE 3,8 227 285 21,7 13,3
BESOINS POUR 1 KG DE LAIT A 4 % DE MG 0,4 60 50 50 3,5 1,8
PRODUCTION DE LAIT PERMISE PAR LA RATION 9,5 3,8 4,3 5,7 6,2 7,4
Critères d'appréciation : kg 1,12 . MAD/UFL 66,8 7,84 Ca/P 1,43
: <3,5 1,2-1,3 100-125 1.5-2
Commentaires : Défaut de fibres longues favorisant une insuffisance de rumination, un appétit capricieux, des troubles digestifs, une chute de taux butyreux.
Déficits azotés et minéraux.
APPORTS NUTRITIFS TOTAUX 42,1 16,65 15,9 2495 2194 1887 76,6 72,8
DÉDUCTION DES BESOINS JOURNALIERS D'ENTRETIEN 5 360 400 400 36 27
DISPONIBILITÉ POUR LA PRODUCTION LAITIÈRE 10,9 2135 1794 1487 40,6 45,8
BESOINS POUR 1 KG DE LAIT A 4 % DE 0,4 60 50 50 3,5 1,8
PRODUCTION DE LAIT PERMISE PAR LA RATION 27,3 36 36 30 11,6 25,4
Commentaires : Excès de tourteaux de soja, induisant une surcharge azotée, à l'origine de boiteries, mortalité embryonnaire.
Confirmation par un taux d'urée dans le lait.
RATIONNEMENT PRATIQUE
DE LA GENETIQUE
APPORTS NUTRITIFS TOTAUX 61,1 16,62 15,36 786 912 1211 140,5 38,3
DÉDUCTION DES BESOINS JOURNALIERS D'ENTRETIEN 5 360 400 400 36 27
DISPONIBILITÉ POUR LA PRODUCTION LAITIÈRE 10,36 426 512 811 104,5 11,3
BESOINS POUR 1 KG DE LAIT A 4 % DE 0,4 60 50 50 3,5 1,8
PRODUCTION DE LAIT PERMISE PAR LA RATION 26 7 10 16 30 6
Commentaires : Manque de lest, avec des aliments très exposant à des accidents d'acidose, (appétit irrégulier, indigestions, parakératose
diarrhée, mauvaise qualité de la corne, baisse d'immunité à l'origine d'infections diverses...).
Déficit en protéines, surtout sous forme d'azote renforçant sous consommation, insuffisance de production laitière, baisse du taux
lait...
Commentaires : Fort excès d'azote soluble expliquant la grande prévalence de mammites, boiteries, infertilité.
CORRECTIONS PROPOSÉES : Remplacer le concentré totalement inadapté (type complémentaire d'ensilage de par des céréales, à raison de 3,5
pour équilibrer la ration de base vers 22 kg de
Ajuster la complémentation minérale.
RATIONNEMENT PRATIQUE
RATIONNEMENT PRATIQUE
Ensilage 30% 1,13 0,90 44 52 66 3,5 2,5 40,00 12,00 13,56 10,80 528 624 792 42,0 30,0
Foin pré 85% 0,98 0,82 91 88 90 7,5 4,0 1,00 0,85 0,83 0,70 77 75 77 6,4 3,4
Tourt. Soja 44 87% 0,80 1,14 438 348 241 3,4 7,0 2,50 2,18 1,74 2,49 955 759 525 7,4 15,3
18/6 100% 180,0 60,0 0,25 0,25 45,0 15,0
Apports journaliers totaux calculés : 43,75 15,28 16,14 13,98 100,8 63,7
Besoins journaliers recommandés : 19,08 19,90 20,02 2 160 1848 139,0 76,0
Apports - Besoins : 43,75 -3,80 -3,77 -6,04 -600 -391 -454 -38,2 -12,4
(%) : 80% 81% 70% 79% 75% 73% 84%
Kg Lait permis (méthode simplifiée) : 14 15 20 20 22 21 19 23
Les 4 paramètres X2,,<3 et X4 sont disponibles pour d'autres composants choisis par l'utilisateur
RATIONNEMENT PRATIQUE
174 LIBRE-SERVICE, AU SILO
OU A L'AUGE OUVERTE
Figure 76
Équilibre alimentaire en fonction du stade de lactation
niveau c e production
Phase 4j
sèche)
0,84 0,80 0,70 0,59
17 14 11
12 15 17 20
ADF 15 18 21 23
calcium 0,60 0,37
phosphore 0,40 0,38 0,38 0,26
"tampons" 0,75 0,75
0,25 0,25 0,20 0,25
vitamine A 2700 2400 )
vitamine D (Ul/kg) 1350 1200 ) 1500
ALIMENTATION
DES GÉNISSES
Figure 4
Commande hormonale de la productivité
Hypothalamus
8 (GRF)
SOMATOTROPINE
Foie
SOMATOMÉDINES
Tableau 18
Niveau
à 4-5° C à 26-27°C
Entretien 27 41
Gestation 37 58 en
Lactation : i 45 67
181 * 65 94
" 120
• 100 147 (en plus de l'entretien)
1 * 173
Équilibre alimentaire
Tableau 19
Qualité de l'eau et pathologie
Nitrates Excès
Nitrites Excès
Plomb Excès
aux
BACTÉRIES
BACTÉRIES
Eaux de
souillées par
es purins
VIRUS
Fiève Contact à
l'abreuvement
Peste Eaux souillées
PARASITES
•
184 Tableau 20
Principales normes de potabilité de l'eau
(J.O. des Communautés Européennes du 30-08-80 - L 229/21)
o
o
CB
II II CB
8.2
C o
o ro —
o E E 3
o
co
S»
E CO
LU
CD
c
co E
co 3
<s
o
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o
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CO C CD
CL CO
C CB
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I g
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CO
eu £ E
X c
LU CD
E E CO CM -CB
fi' » ES £ CD CD
o
x
J .2 CD
o c
< o P E
C
<
Tableau 21
Principales normes de potabilité de l'eau
(J.O. des Communautés Européennes du 30-08-80 - L
B - PARAMÈTRES MICROBIOLOGIQUES
CONCENTRATION
MAXIMALE
ADMISSIBLE
PARAMÈTRES RÉSULTATS
Volume Nouveau Méthode des Méthode des
de l'échantillon Guide membranes tubes
(en ml) fréquentes multiples (NPP)
totaux 100 0
fécaux 100 0
Streptocoques fécaux 100 -
Clostridiums
sulfitoréducteurs
Tableau 22
Normes à respecter pour les eaux potables
(Ministère de la Santé)
187
Qualité
et santé
Figure 77
PRÉVENTION EN ÉLEVAGE
• santé animale
• reproduction
• qualité des produits
sanitaire
gastronomie
valeur santé
Figure 78
EXIGENCES DU CONSOMMATEUR
QUALITE BON
-
- Matières grasses 62
- Substances non grasses 24
- Matières protéiques 47
Tableau 24
Efficacité de la sélection (en kg par génération)
Figure 79
Composition moyenne (en g/kg) du lait de vache
Figure 80
Rôle différencié de l'alimentation à l'égard
des taux butyreux et protéique
Fourrages Concentrés
i *
C2
Figure 81
Maîtrise du taux butyreux
Glucides 35 p. 100 ;
amidons + sucres 25 p. 100 TB, TP
Lipogénèse Lipolyse
LIPIDES
Inhibition
< Hydrogénation s"
Fermentations de la a
GLUCIDES gras volatils lipolyse o
-
(0
AMIDON ac. propionique AG saturés
SUCRES ac. butyrique AG saturés s
± AG insaturés V)
fi
surtout 55
CELLULOSE ac. acétique
PREVENTION ALIMENTAIRE DE LA
CHUTE EXCESSIVE DU TAUX BUTYREUX
Figure 83
Taux protéique du lait
Figure 84
Liaison TP et rendement fromager (évolution moyenne annuelle)
TP Rendement (kg/1001)
fromager
8,5
- Rendement
8,0
fromager
30
A M J J A S O N D
fromager. Ce dernier est en lactés), avec une progression
étroite relation avec le taux protéique toujours soutenue.
(voir figure 83). Au-delà, le TP est quelque peu inver-
Parallèlement à l'augmentation de sement à la longueur
productivité et à la large diffusion de du jour ; il est donc dépendant de la
la race Holstein, ce taux protéique a saison (voir figures 84 et 85). Il est
eu tendance à baisser régulièrement également en relation négative avec
au cours des dernières le niveau de production cours
en moyenne de 0,1 point par an. d'une lactation, avec un minimum à
Il s'approche du la période du pic de sécrétion lactée.
plancher de 31 en-deçà duquel L'alimentation joue un grand rôle
la qualité du caillé el la fabrication du pour la totale expression potentiel
fromage sont compromis. H importe génétique concernant le taux pro-
donc par la sélection et par l'alimen- téique (voir figure 86). Comme elle
tation de tenter de le peut intervenir de façon plus ou
compte tenu de son importance éco- moins indépendante de la saison el
nomique primordiale. En effet cha- du stade de lactation, elle doit être
que habitant consomme en mise à profit notamment pour contre-
chaque année 22 kg de fromages. carrer les effets négatifs de ces der-
25 kg de produits frais (yaourts et niers facteurs (voir figure 87).
Figure 85
Évolution moyenne du TP au cours de la lactation
(d'après de l'Élevage)
Pic de lactation
Production laitière
TP
A
écart de
5 à 10
"creux" de TP
au 2e mois
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
vêlage tarisse
ensilage ensilage
de d'herbe
Roger Wolter et les Éditions France Agricole
remercient les Éditions de l'INRA, pour leur
aimable autorisation de reproduire des extraits
de l'ouvrage "Tables de l'alimentation des
bovins, ovins et caprins'' de R. Jarrige, situées
en annexe du présent ouvrage.
© 1988
ISBN 2-85557-035-2
© Édition 97
Éditions France
Tous droits réservés pour tous pays
toxicité
surcharge
émonctoires
recommandations limite
moyennes moyenne
minimum
OPTIMUM
minimum
théorique
I I sans
carence
sans
excès
ÉQUILIBRE
Figure 6
Niveau de besoins nutritifs selon les critères
"recommandations"
résistance au stress
immunité - érythropoïèse
efficacité alimentaire
productivité laitière normes
Figure 87
Effet de la durée du jour sur le TP
(d'après de l'Élevage)
PREVENTION ALIMENTAIRE
DE LA BAISSE DU TAUX PROTÉIQUE
Figure 88
Influence comparée de la génétique et de l'alimentation sur TP et TB
GÉNÉTIQUE ALIMENTATION
( Lien TP-TB ± opposition
Figure 89
Apports glucidiques et taux protéique
ÉNERGIE
(+ 1 p. 100 cellulose TP de 0,13
PROPIONATE
g/l)
i
TP
Figure 90
Approvisionnement azoté pour le TP
appétit, CUD,
cellulose C2)
y lipomobiiisation TB
lipoprotéines gras libres )
acides aminés indispensables
protégée (15 g/VL/j)
Lysine protégée (40-50
(± niacine si excès de lipides) î TP
Figure 91
Azote alimentaire et taux protéique
glucides propionate
azote
t
VB
± lysine
méth
A ( protégées
CUD
Figure 92
Influence de l'alimentation
sur les taux butyreux et protéique du lait
cuisson
I
NIACINE, Co,
PROTEOLYSÂTS
TAMPONS Protéosynthèse LEVURES
AZOTE RAPIDE
FOURRAGES
T
I AZOTE LENTEMENT
f AZ
A. A. I.
; > A.
dans le lait
Complexe B
acide ascorbique
Vitamine A
caroténoïdes
Figure 94
Perte de carotène au cours de la récolte et du stockage
100
90
80 as Après fanage ou séchage
70 P
60 e • Après 6 mois de stockage
50 r
40
30 t
20 e
10
0 I
Fanage Fanage Séchaç Ensilai Fourrage
Su pré au pré en préfan é déshydraté
evec sans grange
P pluie
Figure 95
Vitamines et pigments
Le lait réputé pour ses vertus diété- terre lors de la préparation et mal
et hygiéniques ; on le recom- conservés (à pH > 4,2 en moyenne,
volontiers chez les jeunes indi- mais avec une tolérance supérieure
vidus, les vieillards, les malades, les lorsque la teneur en matières sèches
convalescents. Il est exceptionnel que augmente) peuvent être vecteur de
l'on puisse mettre en doute sa parfaite
innocuité et que l'alimentation des Ce germe a un pouvoir pathogène
vaches laitières en soit la cause. relativement faible menace particu-
Cependant, la mamelle fait en partie lièrement les sujets ou
fonction d'émonctoire et le lait peut Il est alors capable
devenir un exutoire vis-à-vis des de déclencher une listériose clini-
déchets et des substances toxiques que ou "maladie de l'ensilage" qui se
accumulés dans l'organisme. manifeste principalement par des
L'influence nocive de l'alimentation encéphalites et des chez
peut tenir alors à de simples erreurs l'homme comme chez le bétail.
de rationnement ou à l'emploi d'ali-
ments mal conservés, plus souvent • Les facteurs toxiques
une véritable toxicité ; elle est En premier lieu, les aliments moisis
également à l'origine de la présence peuvent faire passer des mycoloxines
de résidus de pesticides. dans le lait. La meilleure illustration
est apportée par Celle-ci
• Les erreurs de rationnement et peut être présente dans des aliments
les aliments mal conservés tels que les tourteaux d'arachide (non
Des changements brutaux de régime de coton, de coprah, ou
ou des graves déséquilibres alimen- le manioc, le et le "corn gluten
taires sont responsables de feed"... Elle est éliminée dans le
gastro-intestinaux qui condui- en très faible proportion (sous forme
sent à la libération d'ammoniac, de ou M).
et d'autres produits du cata- Après coagulation du lait, elle reste
bolisme microbien capables de dif- dans le lactosérum et ne contamine
fuser clans le lait. A plus forte raison, pas le fromage. La législation actuelle,
la consommation d'aliments moisis, très sévère, impose une limite maxi-
avariés, mal ou putrides, male de 20 par tonne (ppb) dans
risque d'altérer la valeur sanitaire du les matières premières et de 5 ppb
lait, en même temps que ses qualités dans les aliments composés pour
organoleptiques ; ainsi, en est-il de vaches laitières (voir figure 96).
mauvais ensilages (de légumineuses, L'ingestion de plantes vénéneuses par
d'herbe jeune, de de bras- la vache pourrait parfois conférer
series), des marcs alcooliques... quelque propriété nocive (notamment
Les ensilages contaminés par de la laxative) au lait, qu'il s'agisse de cy-
tise, colchique, if et légumi- très hypothétique mais la présence
neuses parasitées. Les composés anti- de pesticides dans les produits lai-
thyroïdiens ("sénévols") des crucifères tiers peut servir de prétexte sanitaire
tels que choux ou tourteaux de colza pour entraver le commerce interna-
et navet, passent le lait pour tional.
0,05 p. 100 environ. La sélection de Les organochlorés étaient le plus à
variétés de colza 00 a grandement craindre en élevage raison de leur
diminué le risque potentiel pour le très grande ; leur interdic-
de lait. tion déjà ancienne en agriculture a
conduit à leur disparition progressive
• Les résidus de pesticides comme contaminants potentiels des
Le risque pour le consommateur reste produits laitiers.
Figure 96
Taux maximaux autorisés
ppb =
' ''
Intérêt des bilans biochimiques
n ce qui concerne la santé de la vache laitière, il impé-
E ratif, sur le plan technique
plutôt que de guérir. Pour cela, au-delà
économique, de prévenir
suivi attentif des cri-
tères zootechniques, la biochimie du lait et du sang, voire l'analyse
du poil peuvent être un outil utile de détection précoce d'erreurs
alimentaires.
Les prélèvements lactés sont faciles et peu chèrs ; les analyses de
l'urée et des corps cétoniques fournissent des résultats faciles
interpréter et de grande signification collective ; elles ont pleine-
ment leur place en routine. Les analyses de sang sont plus coû-
teuses et plus délicates à interpréter. Elles devaient être davantage
réservées des investigations diagnostiques spécialisées.
Malgré tout, ces investigations biochimiques sont obligatoirement
complémentaires des contrôles zootechniques, cliniques et alimen-
taires. Ceux-ci restent toujours prioritaires en raison de leur signi-
fication pratique directe, de leur simplicité et de leur polyvalence,
de leur facililé et de leurs résultats
immédiats et de leur faible prix. Ce n est que dans la mesure où
leur interprétation se révèle difficile ou ambiguë que se justifie le
recours aux examens biochimiques. Encore faut-il choisir pour
ceux-ci les meilleurs prélèvements et les analyses les mieux adap-
tées, en privilégiant, autant que faire se peut, les méthodes les plus
simples, plus utiles et les moins onéreuses. En effet, ces examens
biochimiques généralement plus spécialisés, de signification
plus étroite et d'un coût supérieur, exception faite des analyses lac-
tées qui sont d'un grand intérêt technique et économique. De toute
façon, leur interprétation plus délicate demande
une bonne connaissance préalable de tous les aspects zootech-
niques, cliniques et alimentaires.
VACHE
o
SOL ALIMENTS SANG SALIVE URINES LAIT POIL FOIE REIN m
co o
Énergie acétone
acétoacétate U
acides gras
co m
Protides protéines : Z
albumines : D H
urée : c
m
P 00 C
Na X
K m
Mg **
>
Fe
Cu
Co (B12 :
Zn
Mn -
m
(iodoprotéines)
Se (transaminases
glutathion peroxyd)
Mo
m
A
Vit. D
Vit. E (transaminases)
nombre d'étoiles et leur couleur noire traduisent l'intérêt des prélèvements et des
PRINCIPAUX DOSAGES PLASMATIQUES
CONCERNANT LES MINÉRAUX
Sélénium (mg/l) 10 30 50
<: jeunes
et adultes
Peroxydase 1 300 1 900 2 800 carence en sélénium
du glutathion
hématies)
Créatine 20 à 100 troubles musculaires aigus
(spécifique mais fugace)
Aspartate 30 à 58 >115:
transferase troubles musculaires
(AST - (Ul/I)
- CRITÈRES ÉNERGÉTIQUES
déficit en énergie ± cobalt stress, agression précautions obligatoires
insuffisance hépatique 0,5 - 0,6 intoxication (NH3) pour le prélèvement et le
"syndrome vache grasse" acidose, déficits Mg, Zn traitement des échantillons
- ACIDES GRAS
. libres : AGLP ou < 600 toute augmentation entraine
nonestérifiés : AGNE une
- CORPS CÉTONIQUES
. |5 hydroxybutyrate < 150 perturbation interférence des
acétoacétate < 30 mg/l déficit énergétique hépatose (acétique et butyrique)
acétone < 20 mg/l cétose d'où du moment
de prélèvement après les repas
- CRITÈRES PROTÉIQUES
. hémoglobines carence Cu, Co...) déshydratation
. protéines totales carence > 27 hypocalcémie
albumines carence globulines/albumines
. globuline infection rapport avec infertilité
. urée carence protéique excès de protéines dégradables meilleure signification de
l'urée du lait
- CRITÈRES HÉPATIQUES
albumines carence protéique insuffisance
. transaminase AST hépatique » 60 souffrance hépatique ou musculaire peu spécifique
. transaminase GPT= ALT souffrance hépatique plus spécifique
. sorbitol : » 15 Ul/I atteinte des hépatocytes très spécifique
SDH
- CRITÈRES MUSCULAIRES
. transaminase AST » 60 Ul/I dégénérescence musculaire peu spécifique, réponse
(ou hépatique), progressive et rémanente
. créatine CPK = CK » 10 Ul/I dégénérescence musculaire très spécifique, réponse
rapide et fugace
- CRITÈRES MINÉRAUX
. calcium déficit Mg, Vit. D ; excès P, à D, carence P, médiocre valeur prévisionnelle
insuffisance hépatique 121 hyperparathyroïdisme faible variabilité (régulationl,-
relative stabilité de [Cal x [P]
prudente
. phosphore (minéral) Carence P ± carence vit. D 36 - 72 mg/l excès P ou de vitamine D bonne valeur indicative
. sodium Carence Na, diarrhée, à déshydratation peu sensible
excès K. 3500 mg/l
. carence Mg, 19 -27 mg/l excès de Mg ? entraine
excès K ou MAt dégradables hypocalcémie (par inhibition
amaigrissement intense, stress. de la conversion de la
vitamine D)
zinc Zn, excès Ca, à excès Zn traitement carence en zinc
inflammation. 1,35 mg/l insolubilisant des protéines infertilité
ostéodystrophie
. cuivre carence Cu, excès Ca, Zn ; carence en cuivre
excès S04, Mo. à excès Cu des poils,
1,38 mg/l inflammation infertilité, ostéodystrophie...
corrélation magnésémie
avec cuprémie.
carence en iode 28 - 48 mg/l infertilité, mortinatalité
excès de crucifères, (choux, colza)
. sélénium carence Se entraîne 10-50mg/l excès Se dosage long et coûteux
glutation peroxydase rétention placentaire, baisse lésions des phanères dosage plus facile,
érythrocytaire (sang total) de l'immunité, à pulmonaire très significatif
2600 Ul/I
SANTÉ DE LA VACHE
L'ÉLEVAGE ET SES CONTRAINTES
agent infectieux
. TOUS FACTEURS POSSIBLES Stress
MÉDECINE
. HYGIÈNE DE L'HABITAT roses
. MALADIES MICROBIENNES Microbisme
r
moindre résistance, réforme précoce,
sous-reproduction, sous-production
. ABREUVEMENT
. SÉLECTION GENETIQUE
• HABITAT (air, température,...)
SANTÉ DE LA VACHE
PRÉLÈVEMENTS : Très faciles à réaliser, à transporter, à conserver, à analyser d'où grande séduction de la méthode
mais interprétation délicate des résultats car grande variabilité en fonction de multiples paramètres :
Saison : intensité de la pousse du poil, de la sudation signification plus aléatoire en période de mue,
au printemps et en automne
Site corporel : différences entre tête/épaule/autre partie prélever toujours au même endroit, dans zone
précise (de couleur déterminée)
Couleur du poil : poils colorés (noirs > rouges) plus riches en Mn, Se, compte tenu de la corrélation
Co, Mo (mais pas en Zn) exprimer résultats par rapport à teneur en
(ex. Mn/Ca)
Stade de pousse : concentration minérale supérieure en phase d'arrêt prélever une hauteur de poil bien contrôlée,
de la pousse du poil. Augmentation des teneurs de préférence après rasage préalable puis
de la base au sommet (< 4 fois) du poil repousse en un temps déterminé
Mode de lavage : trop léger : élimination insuffisante des contaminants nécessité de standardiser méthode de lavage :
trop puissant : extraction de sueur, sébum et même à l'eau déminéralisée (2 fois 20 minutes)
de constituants pilaires (sauf Cu) ou par (en parties
égales) pendant 15 minutes
• INTÉRÊT PRATIQUE Limite de carence Signification
Méthode séduisante qui revient à la mode périodiquement avec risque d'abus de confiance de la part de pseudomagiciens ;
largement abandonnée quant à l'analyse de cheveu chez l'homme (mauvais indicateur pour Zn et Cu mais bon pour Se et Cr) ;
nécessite une méthodologie très rigoureuse, une vérification systématique de la signification et une interprétation prudente.
SANTÉ DE LA VACHE
SANTE DE LA VACHE ro
TAUX PROTÉIQUE Déficit énergétique 31 -34 g/l Plafond génétique, sauf Importance du rapport
. chronique pour azote non protéique bon témoin des rationne-
(pénurie de concentrés (à moitié sous forme d'urée) ments énergétique et
amylacés) azoté, ainsi que du bon
fonctionnement ruminai.
Déficit protéique :
(azote soluble)
+ (acides aminés).
URÉE < 0,20 : carence pro- 0,27 - 0,30 g/l < 0,4 g/l : excès protéique Très bonne valeur indicative du
téique (surtout en azote (surtout en azote soluble), rationnement azoté (plus
soluble) avec hypo- corrélation avec infertilité. significatif que l'urémie).
fonctionnement
ruminai.
ACÉTONE < 0,23 Déficit énergétique, cétose, Très bonne valeur indicative
corrélation avec infertilité. en début de lactation.
ACIDES GRAS C10: acide gras C18 : majoritairement dérivé Témoin de l'intensité de lipolyse,
C18/C10 dérivé des fermenta- de la lipolyse tissulaire. donc du déficit énergétique.
tions
CHAPITRE V
223
Aliments
diététiques
225
Spécificité
des aliments diététiques
Tableau 27
Aliments diététiques pour vache laitière
Réduction du Faible teneur en glucides Amidon Au maximum Le mode d'emploi doit préciser
risque d'acidose très fermentescibles Sucres totaux 2 mois en début les conseils d'équilibre de la
et haute capacité tampon Substances tampons de lactation. ration journalière, y compris les
sources de fibres et de
glucides "spécialement pour
vaches à haute production"
Réduction des Teneur élevée en magnésium Amidon à 10 semaines Le mode d'emploi doit préciser
risques de tétanie et glucides fermentescibles Sucres totaux pendant les périodes les conseils d'équilibre de la ration
Teneur modérée en protéine Magnésium de croissance rapide journalière, y compris les sources
et potassium Sodium de l'herbe de fibres et de glucides
Potassium fermentescibles.
REGLEMENTATION EUROPEENNE
DES ALIMENTS DIÉTÉTIQUES
LU
,
LU
z<
o LU
CL Q
E
o
o
LU
o •
CD
o
<
—
a
•2
CO
CO
CL
LES EN JEUX
231
Suppléments
nutritionnels
DEFINITION ET CARACTERISTIQUES
CODE DE BONNES PRATIQUES
Tableau 25
Règles de conception des suppléments nutritionnels
t t t t t
Liste positive Composants essentiels Additifs autorisés Sans risque Pour assurer;
semi-fermée pour atteindre l'objectif à dose utile : d'intoxication aiguë - efficacité
selon sans danger - innocuité
la bibliographie, vérifiable dans le respect
l'expérience la règle 115%
Tableau 26
Liste des objectifs autorisés pour les suppléments nutritionnels
destinés aux bovins
OBJECTIFS STANDARDS
- préparation à et à l'accouplement,
- sevrage et phases critiques de croissance,
- protection cutanée et qualité des
- qualités organoleptiques et technologiques des produits,
OBJECTIFS DIÉTÉTIQUES
- réduction du risque de fièvre vitulaire,
- réduction du risque de cétose,
- réduction du risque d'acidose,
- réduction du risque de tétanie,
- stabilisation du bilan des électrolytes et de l'eau (veau),
- réduction du risque de calculs urinaires,
- atténuation des réactions au stress,
- réduction du risque du syndrome de la stéatose hépatique.
à une de référence à - la dénomination "supplément nutri-
mois. Ceci est équivalent à un tionnel",
apport global cumulé pouvant - l'espèce et la catégorie
dépasser 115 p. cent des normes concernés,
officielles de référence. - l'objectif visé,
La présentation de ces concentrais se - les garanties nutritionnelles supplé-
prête à une distribution aisée, rapi- correspondantes,
de et sûre, et autorise le mélange, - mode d'emploi : doses préconi-
selon les cas, dans l'eau de boisson sées, conditions de distribution et
ou la ration. durée d'utilisation.
Le code entériné par la impo- Ces suppléments nutritionnels, asso-
se, vue les risques de ciés à un respect strict des règles
surdosage, un taux minimal d'incor- sanitaires, de l'alimentation générale
poration de 1 p. cent la matière et de la conduite d'élevage, peuvent
sèche ou 0,5 p. cent de l'eau de constituer un réel soutien pour l'éle-
boisson. Ces proportions correspon- veur lors de situations critiques. Ils
dent à des quantités journalières sont alors susceptibles d'améliorer le
minimales de de 100 grammes bien-être des animaux, les perfor-
par vache laitière. de ceux-ci et les bénéfices de
Étant définis comme répondant à une l'élevage, sachant que la rentabilité,
demande exceptionnelle et à court actuellement assez réduite, impose
la durée maximale d'utilisa- une conduite rationnelle très stricte
tion de ces produits est de l'ordre de de l'alirncntalion tout en abaissant le
quelques jours. plus possible son coût.
L'étiquetage doit répondre à des
garanties supplémentaires par rapport * : Commission interministé-
aux obligations générales en alimen- rielle et interprofessionnelle de l'ali-
tation animale : mentation
CHAPITRE VII
237
Intoxications
végétales
Intoxications alimentaires
Toxicologie végétale
Mycotoxicoses
n élevage intensif, les intoxications alimentaires ressortis-
J sent le plus souvent de rationnement telles que
changement brutal de excès massif de glucides très fer-
menlescibles ou de protides trop dégradables. Elles se manifestent
principalement par des indigestions, des acidoses lactiques ou des
alcaloses ammoniacales, avec toutes leurs conséquences (chute de
production, troubles digestifs, boîteries, infertilité, baisse
prédisposant aux métrites aux mammites...). Plus sporadi-
quement, elles peuvent aussi provoquer des météorisations lors de
consommation trop libérale de farines trop fines surtout de
jeunes légumineuses en vert (en de leur forte teneur en pec-
tines très fermentescibles, de protéines et de saponines qui stabili-
sent les mousses, sinon cyanogénétiques qui inhibent
la motricité ruminale). Elles concernent également les surcharges
en nitrates, en particulier, par les feuilles de betteraves, les
fourragers toute plante très jeune poussant par temps frais sur
un riche en nitrates. Elles parfois encore aux excès
de sulfates (par des pulpes de betteraves traitées avec
du sulfate de calcium, titre
Tableau 28
Arbres et arbustes
AGENT RESPONSABLE PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION DOSE TOXIQUE SYMPTÔMES MESURES PRÉVENTIVES
D'INTOXICATION
Taxine Feuilles Bovin adulte : 500 g Fixation de l'alcaloïde Pas de traitement possi-
(Taxus baccata) (alcaloïde) sur le bulbe rachidien ; ble ; mort très rapide
(Taxacées) mort
• Buis - Buxine Plante entière Jeune bovin : Consommation Empêcher les animaux
(Buxus - Parabux'me Effet hépatotoxique létal à forte dose : d'avoir accès aux
(Buxacées) - Buxinidine par ingestions répétées -Troubles digestifs rameaux provenant
- Parabuxinidine d'environ 100 de - Prostration de la taille des
- de feuilles fraîches, -Troubles respiratoires haies de buis
(alcaloïdes) à partir de j -Troubles nerveux
- Coma, mort
AGENT RESPONSABLE PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION DOSE TOXIQUE SYMPTÔMES D'INTOXICATION MESURES PRÉVENTIVES
• Colchique d'automne Colchicine Plante entière, surtout dose mortelle de colchicine 1 à 2 h après ingestion : Exclusivement éliminatoires
(alcaloïde) les graines 1 à2 PV soit 8 -troubles digestifs et symptomatiques
(Liliacées) Stable à la dessication Intoxications au printemps, à 10 g feuilles fraîches /kgPV -troubles respiratoires - Herbicides chimiques
par consommation de - mort entre 1 à et 6 jours - Exploitation rationnelle
feuilles et de capsules des prairies
• Oenanthe safranée Oenanthetoxine Plante entière 1 g de /kg PV, -Troubles nerveux: Traitements
(Oenanthe crocata) Stable à la dessication surtout la racine soit 500 g de racines convulsions entrecoupées symptomatiques
intoxication mortelle de phases comateuses avec et éliminatoires
dépression respiratoire, -Anticonvulsivants
dypsnée, hypersalivation - Barbituriques
-Troubles digestifs : -Analeptiques
coliques violentes, fèces cardiorespiratiores
diarrhéiques
Tableau 30
Plantes herbacées sauvages (suite)
AGENT RESPONSABLE PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION DOSE TOXIQUE SYMPTÔMES D'INTOXICATION MESURES PRÉVENTIVES
• Ciguë aquatique Cicutoxine Feuilles dose létale de cicutoxine : Forme aiguë : Même traitement
(Cicuta virosa) et racines 50-100 PV - troubles digestifs, nerveux que Oenanthe
(Ombellifères) tubérisées - muqueuse oculaire
jaune
Forme suraiguë :
- convulsions, mort
• Petite ciguë Conicine, cynapine Plante entière 15 kg plantes fraîches (Symptômes = id ci-dessus) - Traitements
(Aethusa symptomatiques
Chaerophyllum
(Ombellifères)
• Grande ciguë Conicine dose mortelle = 4-5 kg - id + administration
de feuilles fraîches de tanins
(Ombellifères)
• - Sénécionine Plante entière dose toxique en poids sec : Apparition des symptômes - Traitements
(Senecio jacobaea, - Sénéciophylline - État frais 2 à 10 jours après ingestion symptomatiques
S. - Jaconine - Foin - Laxatifs
S. - Jacobine - Ensilage - Hépatoprotecteurs
S. (alcaloïdes à noyau - Troubles digestifs (inefficaces)
S. vulgaris) pyrrolizidique, - Ataxie - Contrôles culturaux
(Composées) pouvant se retrouver - Dégénérescence hépatique
dans le lait) - Encéphalose hépatique
• Morelle noire - Solanine Fruits verts Intoxications rares - Troubles digestifs, rénaux, Limiter la consommation
(Solanum - contaminants chez bovins, - Troubles nerveux (torpeur), < 2 kg de morelle
(Solanacées) (alcaloïdes) du maïs fourrage et plus fréquentes chez - Troubles soit 20 kg ensilage maïs
de la betterave petits ruminants 10 p. 100
soit kg contaminés
à 20
AGENT RESPONSABLE PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION DOSE TOXIQUE SYMPTÔMES D'INTOXICATION MESURES PRÉVENTIVES
• Ciguë aquatique Feuilles dose létale de cicutoxine : Forme aiguë : Même traitement
(Cicuta virosa) et racines 50-100 PV - troubles digestifs, nerveux que Oenanthe
(Ombellifères) tubérisées - muqueuse oculaire
jaune
Forme suraiguë :
- convulsions, mort
• Petite ciguë Conicine, cynapine Plante entière 15 kg plantes fraîches (Symptômes = id ci-dessus) - Traitements
(Aethusa cynapium, symptomatiques
Chaerophyllum
(Ombellifères)
• Grande ciguë Conicine dose mortelle = 4-5 kg - id + administration
(Conium maculatum) de feuilles fraîches de tanins
(Ombellifères)
• - Sénécionine Plante entière dose toxique en poids sec : Apparition des symptômes - Traitements
(Senecio jacobaea, - Sénéciophylline - État frais 2 à jours après ingestion symptomatiques
S. alpinus, - Jaconine - Foin - Laxatifs
S. pseudoalpinus, - Jacobine - Ensilage - Hépatoprotecteurs
S. incanus, (alcaloïdes à noyau - Troubles digestifs (inefficaces)
S. vulgaris) pyrrolizidique, - Ataxie - Contrôles culturaux
(Composées) pouvant se retrouver - Dégénérescence hépatique
dans le lait) - Encéphalose hépatique
• Morelle noire - Solanine Fruits verts Intoxications rares - Troubles digestifs, rénaux, Limiter la consommation
(Solanum - Soladosine contaminants chez bovins, - Troubles nerveux (torpeur), < 2 kg de morelle
(Solanacées) (alcaloïdes) du mais fourrage et plus fréquentes chez - Troubles soit 20 kg ensilage
de la betterave petits ruminants contaminé à 10 p. 100
soit 10 kg contaminés
20 p.100
AGENT RESPONSABLE PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION DOSE TOXIQUE SYMPTÔMES D'INTOXICATION MESURES PRÉVENTIVES
• Sorgho Grain
(Graminées)
• Caroube Forme insoluble Graines, toxicité faible - baisse de la digestibilité de la -
(Légumineuses) des tanins ration (par blocage des enzymes
• Fèverole Spermoderme et tannage des protéines
(Légumineuses) alimentaires)
Colza Graine, fourrage, - constipation
(Crucifères) tourteaux
• Chênes
(Quercus pedunculata, Tanins surtout jeunes Jeunes animaux -Somnolence - En automne, tenir les bovins
Quercus sessiliflora, 9 p.100) pousses plus touchés: -Arrêt du transit intestinal à l'écart des glands
Quercus pubescens, Forme soluble et glands verts mortalité de 20 à - Émission d'urine colorée - Installer des clôtures pour
Quercus ilex, très toxique 50 p.100 8-10 jours - Maigreur avec œdème limiter la consommation
Quercus de glands
(Fagacées) Accidents fréquents chez bovins - Ramasser les glands frais
au pâturage au bout de 10 à avant la mise au pré ou, au
jours de consommation besoin, les enfouir à la charrue
de glands - Ajouter
aux concentrés
- Les glands décortiqués moins
- Anorexie complète riches en tanins sont préférables
-Troubles digestifs Limiter consommation à : 3-4 kg
-Troubles rénaux: AJGB/j de glands secs
néphrite aiguë avec urine colorée, et décortiqués
(hémoglobinurie, albuminurie) En cas d'utilisation de stocks
-Troubles nerveux de glands, ne pas dépasser
- Cachexie 1,5 kg/j, puis apporter des
-Mort aliments laxatifs et aqueux
VÉGÉTALES
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
Tableau 32
Intoxications par les ANTITHYROIDIENS
AGENT RESPONSABLE ' PRINCIPE TOXIQUE LOCALISATION SYMPTÔMES D'INTOXICATION MESURES PRÉVENTIVES
• Herbe jeune Plante entière Symptômes généraux des intoxications par les nitrates
(par temps froid N03 N02 Méthémoglobine
et humide)
. N03 : • Intoxication chronique :
Baisse des performances Baisse de croissance, chute
(id urée) des réserves en Vit A
• Intoxication subaiguë :
Intoxication aiguë Inappétence, diarrhée,
fatigue, nonchalance
• Intoxication aiguë :
Intoxication létale Cyanose, dypsnée,
agitation, coma, mort
• Colza fourrage < 120 g de nitrate Plante entière 30 à 40 kg /UGB f\ Intoxication aiguë : Distribuer un repas de lest
(Brassica napus) - ou mettre les animaux sur
(Crucifères) Accidents en automne (maladie du « rein pulpeux ») vieille pâture avant de
par nitrates les libérer dans un champ
(+ antithyroïdiens) -Troubles nerveux, de colza
digestifs, locomoteurs
- Cécité
• Amarante Nitrates Plante entière - Hypocalcémie Désherbage
(Amarantus (+ facteur d'œdème très contaminante -Syndrome néphritique
retroflexusl périrénal) du fourrage (3 à 7 j après consommation)
(Amarantacées) et de la betterave - Troubles articulaires, rénaux
- Œdème
-
-Mort
• Chenopode blanc
(Chenopodium - Oxalates
album)
(Chenopodiacées)
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
Tableau 34
Intoxications par les plantes riches en OXALATES
• Betterave Acide oxalique : Collets et feuilles surtout • Intoxication aiguë ou chronique : - Introduction progressive
(Beta vulgaris) de -Anorexie, inrumination et raisonnée dans ration
(Chénopodiacéesl feuilles fraîches Racines -Troubles digestifs, rénaux, respiratoires, - Contrôler la conservation
(surtout acidose lactique) génitaux, articulaires - Éviter collets moisis ou souillés
- Subictère, œdème de terre et betteraves gelées
Pulpe - Cachexie progressive - Donner ensilages de bonne qualité
- Bovins : éviter de donner + 30 kg /j
de betteraves demi sucrières
• Formes suraiguës : - Prévention acidose lactique
- Troubles respiratoires
- Convulsions, spasmes tétaniques
- Paralysie
- Mort par collapsus
-Coma
. Graine Gossypol - Graine entière Vache laitière : Toxicité Atténuation toxicité par :
de Coton (5 000 à 25 000 maximum 500 p.p.m. - Appétit, croissance, productivité < - Traitements thermiques
• Etat natif de gossypol libre - Fertilité mâles et femelles < des graines et tourteaux
(Malvacée) sous forme libre - Tourteau Intoxications -Anémie - Adjonction de sels de fer
très toxique (800 à 3000 p.p.m.) chroniques car - Insuffisance cardiaque
effet cumulatif - Congestion hépatique Limite légale en Gossypol libre
- Forme liée et pulmonaire (Teneur à 12 d'eau)
aux protéines - Dypsnée - Aliments simples : 20 p.p.m.
(peu dangereuse, - Œdème - Tourteau coton : 1 200 p.p.m.
mais blocage - Mort brutale - Aliment complets bovins, ovins,
de lysine) caprins : 500 p.p.m.
Tableau 36
Intoxication par le GALEGA
• Galega . 2 guanidines : Parties aériennes Plante très dangereuse Symptômes 18 à 24 h après - Absence de traitement
Galega officinalis - Isoamylène toxiques pour ovins, pure ou ingestion efficace
(Légumineuses) -à partir floraison mélangée à l'herbe - Dypsnée intense - Élimination de la plante
galégine - pendant formation ou au foin - Tête en extension sur encolure des prairies, des parcours
- hvdroxygalégine de gousses (dose létale: - Muqueuses oculaires injectées
de PV) de sang
- Veines jugulaires gonflées
. Sans doute un certain - Tachycardie intense
- galutéoline danger pour Mort en 15 à 45 après
la vache laitière premiers signes cliniques
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
Tableau 37
Principales chez les ruminants
• Aspergillus clavatus PATULINE Moisissures sur : - Signes nerveux avec Traitement symptomatique
. = clavacine - grains en incoordination motrice
- Neurotoxique - Malt - Paraplégie, tremblements,
- Immunodépresseur - Fourrages dypsnée,
- Pommes - Paralysie digestive
• Fusarium tricinctum TRICHOTHECENES Tout aliment moisi dose de toxine T-2 - Entérite, Limite légale :
= Toxine « T-2 » - Sang dans fèces non encore fixée
- - Ulcère de caillette et rumen
- Immunodépresseurs - Troubles de la coagulation
-Mort
• Claviceps purpurea ERGOTAMINE - Seigle Intoxication ruminants Bovins : - Traitement des semences
(Ergot de seigle) ERGOTOXINE - Triticale par ingestion céréales • Intoxication chronique - Traitements anticryptoga-
(= ergocornine + -Blé ergotées ou herbes plus souvent : des céréales
+ - Avoine renfermant graminées - Gangrène des extrémités
- Graminées fourragères ergotées (par vasoconstriction) Limite légale
Alcaloïdes ayant (Ray-grass anglais, fléole, - Troubles nerveux Teneur maximale de
propriétés : avoine Bovins adultes : • Intoxication aiguë rare : sclérotes dans l'aliment
- vaso-constrictrices houlque laineuse, 100 g de grains parasités -Tremblements,
- ocytociques dactyle) (sclérotes) par jour incoordination motrice 1000 p.p.m.
- neurotoxiques -Amaurose
- Convulsions
Tableau 38
Intoxications mycelliennes
AGENT SYMPTÔMES
LOCALISATION DOSE TOXIQUE MESURES PRÉVENTIVES
RESPONSABLE D'INTOXICATION
• Charbon du Grain de
Ustilago zeae Faible toxicité Odeur de poisson ? Limiter la consommation chez
Ustilago longissima femelles gestantes par
Ustilago maydis prudence quant à des risques
(Ustilaginées = • Contractibilité d'avortement
fibres musculaires (transfert d'odeur de moisi
. Caries du blé Grain de blé lisses Allergies respiratoires ? dans lait ?)
Tilletia triticae
Foin de luzerne
1 er cycle
Bourgeonnement 552 0,67 1,03 14,0 10,0
553 0,60 1,09 12,5 5,5
Floraison 555 0,62 1,04 13,5 7,5
556 0,55 1,10 12,0 3,5
Foin de prairie naturelle
• Plaine
Épiaison 460 0,72 1,11 12,5 9,0
462 0,65 1,22 10,0 4,5
Floraison 464 0,63 1,16 11,5 5,0
466 0,58 1,26 10,0 1,5
. Montagne
Épiaison 482 0,73 1,04 14,0 11,5
484 0,66 1,16 11,5 6,0
Floraison 486 0,63 12,0 6,0
488 0,58 1,22 10,5 2,5
Ensilage de prairie
naturelle de plaine
• Début
brins courts
- sans conservateur 295 0,90 1,18 12,5 13,5
- avec conservateur 296 0,89 1,09 14,0 16,5
. Épiaison, brins courts
- sans conservateur 300 0,81 1,26 11,0 8,5
- avec conservateur 301 0,80 1,17 12,0 10,5
• Épiaison, brins longs
- sans conservateur 302 0,81 1,40 9,0 5,5
- avec conservateur 303 0,79 1,30 10,0 7,0
Ensilage de mais
Matière sèche
p. 100 20 - 0,85 1,28 10,5 9,0
25 426 0,90 1,22 11,5 12,5
30 427 0,90 1,13 13,0 15,5
35 428 0,90 1,03 15,5 20,0
A N N E X E S : Extraits des tables de Composition alimentaire de l'INRA (1988)
Laiteux 1000 0,90 0,84 49 20 55 78 1,43 1,10 1,10 944 88 201 227 56 3,0 4,42 3,04 2,55
229 0,21 11 5 13 18 0,33 0,25 0,25 72 56 57 69
Sorgho fourrager
Laiteux 1000 0,69 0,61 36 16 43 64 1,38 1,27 941 69 307 337 59 3,5 7,5 4,30 2,48 2,04
276 0,19 0,17 10 4 12 18 0,38 60 52 57 58
Luzerne
(60 cm de haut) 1000 0,88 0,82 176 51 141 101 0,89 0,95 879 225 240 299 121 3,5 16,5 4,45 3,07 2,50
156 0,14 0,13 28 8 22 16 0,14 0,15 0,14 72 78 60 69
Choux
Moelliers 1000 1,03 1,01 131 37 104 98 0,95 869 165 175 232 131 3,5 15,0 4,20 3,37 2,81
et 124 0,13 0,13 16 5 13 12 0,12 0,12 83 80 70 80
ENSILAGES
Herbe de prairie
Brins courts 1000 0,89 0,83 85 29 80 76 1,30 1,09 1,16 911 134 296 325 89 3,5 6,5 4,52 3,10 2,53
avec conservateur 191 0,17 0,16 16 6 15 15 0,21 0,22 72 64 76 69
Ray-Grass anglais
Brins courts 1000 1,00 0,96 99 33 91 83 1,26 1,07 1,12 903 151 266 294 97 3,5 5,5 4,49 3,38 2,78
avec conservateur 181 0,18 0,17 18 6 16 15 0,23 0,19 0,20 79 66 81 75
Ray-Grass d'Italie
Brins courts 1000 0,92 0,86 71 25 70 73 1,28 1,09 1,14 905 117 266 294 95 3,0 4,5 4,42 3,13 2,59
avec conservateur 186 0,17 0.16 13 5 13 14 0,24 0,20 0,21 75 61 75 71
• Unité d'encombrement pour production laitière
** Matières protéines, cellulose lignocellulose
•** Énergie brute, énergie digestible, énergie
-
Luzerne
Brins courts 1000 0,82 0,74 132 38 111 79 1,07 1,02 1,03 888 190 300 361 112 3,0 16,0 4,54 2,93 2,37
avec conservateur 187 0,15 0,14 25 7 21 15 0,20 0,19 69 70 56 65
FOINS
Prairie nat.
Fané au par 1000 0,80 0,72 75 34 79 86 1,30 1,02 1,04 910 127 295 324 90 3,5 6,5 4,42 2,82 2,30
beau temps 850 0,68 0,61 64 29 67 73 1," 0,87 0,88 67 59 71 64
Fané au par 1000 0,76 0,67 70 32 76 83 1,40 1,08 1,13 909 122 317 347 91 3,0 6,0 4,40 2,72 2,20
temps de pluie 850 0,65 0,57 59 27 65 71 1,19 0,92 0,96 65 57 71 62
Ray-grass anglais
Fané au 1000 0,81 0,74 66 30 72 85 1,41 1,06 1,12 913 115 287 316 87 3,0 4,33 2,83 2,32
par beau temps 850 0,69 0,63 56 26 61 72 1,20 0,90 0,95 69 58 72 66
Fané au par 1000 0,76 0,68 60 29 69 82 1,54 1,11 1,21 911 110 310 340 89 2,5 5,0 4,31 2,72 2,21
temps de pluie 850 0,65 0,58 51 25 59 70 1,31 0,94 1,03 67 55 72 63
Luzerne
Fané au 1000 0,67 0,58 123 49 112 94 1,20 1,03 1.04 907 174 351 414 93 2,5 15,0 2,50 1,99
par beau temps 850 0,57 0,49 105 42 95 80 1,02 0,88 60 71 53 57
Fané au 1000 0,60 0,49 118 48 108 89 1,30 1,09 909 169 394 459 91 2,5 13,0 2,29 1,81
par temps de pluie 850 0,51 0,42 101 41 92 76 1,11 0,93 55 70 53 52
Luzerne condensée
à 17 % de matières 1000 0,70 0,53 114 53 107 91 880 170 290 120 4,39 2,38 1,90
azotées 910 0,64 0,54 104 48 97 83 58 67 40 54
PAILLES
Paille de blé 1000 0,42 0,31 0 11 22 44 2,41 1,60 1,80 920 35 420 80 1,0 2,0 4,34 1,65 1,34
880 0,37 0,27 0 10 19 39 2,12 42 0 50 38
- l'Institut de l'élevage
149 rue de Bercy, 75595 PARIS Cedex Tél. 01-40-04-51-50.
- l'Unité Centrale de Documentation (UCD) à l'INRA,
route de Saint-Cvr, 78026 VERSAILLES Cédex. Tél. 01-30-83-30-00.
Figure 8
Rentabilité, productivité et prévention sanitaire
coûts techniques
sélection
transfert ovules )
productions
fourragères
55. p 100
des frais complémentation
de production
1 chaleur
perdue
détection des chaleurs
400 à 500 F
" gestations
précocité vêlage
frais d'hygiène intervalle entre vêlage
5F/VL/an
frais vété-
rinaires
ftlOOF/VL/an
maladies nutritionnelles
maladies parasitaires
maladies infectieuses
'11
PREVENTION
RENTABILITÉ PRODUCTIVITÉ
IA • Insémination Artificielle
A AGV : Acides Gras Vola-
tils = mélange d'acides
des tissus et la fourniture
d'énergie pour permettre
Acides aminés acétique, propionique
pensables : composants butyrique... produit par
des protéines qui doi- les fermentations micro- Cellulose brute : com-
vent être fournis direc- biennes dans les prées- posés ou
tement à car tomacs (rumen-réseau) pariétaux dosés par la
celui-ci ne peut en faire et dans le gros intestin. méthode légale de
la synthèse à une vitesse Weende.
Ceux qui ris- Ammonium : groupe-
quent le plus de faire ment constituant Cendres : matières
défaut chez la vache lai- de sels dits minérales.
tière sont généralement ques.
la lysine et la Corps cétoniques :
Anabolisme : réactions ensemble de substances
de construction (syn- cétoniques provenant
Acides aminés rami- thèses) et de stockage. d'une oxydation incom-
fiés : il s'agit de la va- plète des acides gras
la leucine et Antepartum = période (par défaut de glucides).
leucine, se distinguant avant vêlage.
par une structure en Y : Coefficient d'Utili-
(au lieu d'être linéaire sation Digestive = diges-
ou cyclique) constituée B tibilité. C'est la part de
par des "isoacides". Ils Biopsie : prélèvement l'aliment rendu dispo-
facilitent la synthèse d'un fragment d'organe nible à l'organisme (sous
microbienne sur le sujet vivant, en forme de nutriments)
des acides aminés rami- vue d'examen et d'ana- par la digestion enzyma-
fiés. lyses (notamment au tique et microbienne.
moyen d'une fine aiguil-
mammaire le pour recueillir une : Coefficient d'Uti-
(pluriel : acini) : mini "carotte"). lisation Digestive réel
glande productrice du = calculée
lait dans la mamelle qui en tenant compte des
en comporte un très pertes fécales indépen-
grand nombre. Calcémie : taux sanguin dantes de l'apport ali-
de calcium. mentaire (produits de
ADF : "Acid desquamation digestive,
; lignocellulose Calcitonine : hormone excrétions intestinales).
dosée selon la méthode de fixation osseuse du
de Van Soest. calcium (elle tend à
réduire la calcémie). D
Ad libitum : à volonté. Digestibilité : aptitude à
Catabolisme : réactions être digéré (différence
Adrénaline : hormone de destruction condition- entre entrées orales et
du stress. nant le renouvellement fécales), en 100.
Dyspnée : difficulté res- menter les chances de/'du
/ taux sanguin glu-
piratoire fécondation. cose.
ment secondaire à une
insuffisance cardiaque).
G I
GMQ : Gain Moyen Ingestibilité : niveau de
E Quotidien (en poids) consommation volon-
ENA : non exprimant la vitesse de taire en kg de matières
azoté" = glucides non croissance. sèches par animal et par
cellulosiques. jour (kg MS
Calculé par différence. GPM : Gain de Poids
L'ENA comporte : ami- Moyen = GMQ.
dons + sucres sub- L
stances + une : synthèse
part des autres glucides H du lait.
(car la Hématies : globules
méthode de est rouges du sang.
trop dissolvante). M
Hématocrite : MAd : Matières Azotées
Énergie nette : énergie de la masse des glo- digestibles.
brute de l'aliment - bules par rapport au
(énergie perdue dans les sang total, après centri- MAt : Matières Protéi-
fèces, l'urine et sous fugation. ques ou Matières Azo-
forme de méthane) - tées totales.
caloriques dues à : pro-
l'ingestion et à la diges- duction des globules Mélanine : pigment
tion de l'aliment ainsi rouges sanguins. brun-noir qui colore la
qu'à l'utilisation métabo- peau et les poils dont la
lique des nutriments). : NDP - synthèse est dépendante
C'est la quantité d'éner- ADF (selon Van d'apports suffisants en
gie qui à cou- cuivre.
vrir les dépenses d'entre- : pré-
tien et de production de sence d'hémoglobine ou Methémoglobinurie :
l'animal. pigment rouge des suroxydation de l'hémo-
hématies dans les urines globine (lors d'intoxi-
: ensemble (témoignant d'une des- cation par les nitrates en
des causes d'une affec- truction massive de ces particulier) donnant au
tion ou pathologie. hématies). sang une couleur cho-
colat.
Hypocalcémie : baisse
F du taux sanguin de cal- MO : Matières Orga-
Flushing : suralimen- cium (cause de paralysie niques (= MS - Matières
tation transitoire à la ou "Fièvre vitulaire"). minérales).
période qui l'in-
sémination pour aug- Hypoglycémie : baisse Métabolisme :
des réactions chimi- les sucs digestifs avant Pathogénie : mécanis-
ques qui le d'être absorbé. mes et processus de dé-
monde vivant clenchement d'une affec-
+ catabolisme). tion (dépendant d'une
: hor- T : Vache
mone inductrice de la Thyroxine : hormone tière Haute Productrion
sécrétion lactée = "hor- de la thyroïde, stimulant en Début de Lactation.
mone croissance" le métabolisme.
UNITES DE MESURES
ug = microgramme = 0,001 mg)
mg = milligramme
= partie par million = mg/kg ou g/tonne
10 g/kg = 1
kcal = kilocalorie
= mégacalorie = 1000 kcal
1 kcal = 4,185 kilojoulcs
GROUPE
FRANCE
COMMUNICATION AGRICOLE
ISBN 2-85557-035-2
nce
00
L'ÉLEVAGE ET SES CONTRAINTES
Logement
Trésorerie
Traite
Microbes
| Parasites
Maladies nutrition
ou métabolique
es
f
g Génétique
a.
gaspillage
rentabilité
productivité
potentielle
Facteur limitant
productivité
pratique
Reproduction
Main
ÉQUILIBRE OBLIGATOIRE DE TOUS 29
LES FACTEURS DE PRODUCTION
Figure 9
Évaluation de la productivité laitière !
•
PM = PI +
DE LACTATION
- génisse (persistance 93,8 %) : PM x 220
- vache (persistance = 89,2 %) : PM x 190
lactation : + 16 %
lactation : +.5 %
DU MEME EDITEUR
ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE
8 cité Paradis - 75493 Paris CEDEX 10
Collection Maladies
MALADIES DU PORC - "Kl. PRATIQUE
Auteur : Dr, méd. Karl-Otto
Traduction et adaptation : H. Fuchs - Dr. vét, J.-P. - 198/
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RATIONNEMENT PRATIQUE DE LA VACHE LAITIÈRE, DE LA ET DES OVINS
Éditions Vigot Frères, Paris. 1971 - 112 p. (épuisé)
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Éditions Frères, Paris
1" édition 170 p. - 1972 2' édition 180 p. - 1975 (épuisé)
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Éditions du Point Vétérinaire, Maisons-Allort. 1982
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Éditions Versailles, 1985 (épuisé)
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Editions Masson, 1988
DIÉTÉT1CI1AT
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416 pages - 16 x 24 - 360 F TTC + T de frais d'envoi
30 Tableau 3
Relation entre le niveau de production laitière
et l'incidence des troubles sanitaires
Enquête INRA-GDS-GTV
Tableau 4
Part relative des différents troubles pathologiques
I
chez la vache laitière (p. 100)
Mammites 17.8
Mastoses 3,9
92,4
Diarrhées
Inappétence 5,4 16,9
Chute de production 4,1
Boiteries 11.4
Abcès du pied 4.5
Figure 10
des troubles sanitaires et conséquences
sur la production laitière
Tableau 6
Réduction de la fertilité en relation avec l'augmentation
de la productivité laitière
Taux de réussite
49 55 53 49
Taux de vaches
ayant reçu + de 3 IA 18 18 18 23
% de vaches dont
le vêlage > 29 27 31 27 20
•
= insémination artificielle
= insémination fécondante
Tableau 7
Principales causes de réforme
Tableau 9
Frais vétérinaires (ITEB)
Figure
Évolution de la médecine vétérinaire
Individuelle COLLECTIVE
Curative PRÉVENTIVE
Antiinfectieuse MÉTABOLIQUE
Clinique ——; ÉCONOMIE
Quantités — QUALITÉ
+ Défense des animaux et protection de l'environnement
LES PARTENAIRES DES ELEVEURS
Mode de digestion
et conséquences
Fonctionnement
de la machine animale
rationnelle de la vache laitière suppose
d'abord de bien prendre en compte les particularités
digestives du ruminant.
Celles-ci se caractérisent par une prédigestion fermentaire,
obligatoire, et très efficace.
Elles conditionnent pour une large pari la digestibilité des glu-
cides et des protides, en vitamines
du complexe B et le niveau de consommation volontaire ou
ingestibilité.
- L'intensité de la fermentation des glucides décide de
bilité, de la digestibilité et du rendement énergétique de la ration.
Elle détermine la productivité laitière mais aussi les taux buty-
reux et protéique. D'elle la prévention de la cétose (par
sous fermentation) ou de l'acidose surfermentation).
- Le niveau du métabolisme microbien dans les préestomacs
commande parallèlement la synthèse de protéines microbiennes
qui assurent une excellente fourniture en acides aminés indis-
pensables. Toutefois, un déficit en azote utilisable par les bactéries
compromet toute la digestion microbienne.
A excès expose une intoxication ammoniacale aux
très graves conséquences sanitaires (notamment infertilité, téta-
nie de
- On conçoit donc tout l'intérêt de au mieux de l'origi-
des ruminants en stimulant l'activité micro-
bienne et en orientant cette dernière pour qu 'elle profite le plus
possible à la productivité, à la santé et à la qualité des produc-
tions.
D ans le cadre de la production laitière, où l'animal plus que le nombre
d'hectares est la clé du revenu, aucun producteur ne peut ignorer
l'importance de la maîtrise de •
La quantité moyenne de lait produite et la fertilité par vache avec la
valorisation des animaux de réforme, les principaux points qui conditionnent
le niveau de revenu de l'élevage laitier.
Tous ces facteurs réclamant santé et ont un lien étroit avec la
pratique de l'apport alimentaire.
Aussi un bon producteur de lait doit savoir avant tout nourrir correctement
son cheptel.
F.n plus de son expérience professionnelle, l'éleveur a pour l'aider dans
cette tâche de nombreuses études qui traitent de l'équilibre des rations, de
leur contenu, de leur de leur de leur appétence,
de leur prix de etc.
Mais en "Formule I", il ne suffit pas de verser du carburant dans un moteur
pour tirer le meilleur de ses possibilités, il faut surtout bien comprendre son
fonctionnement et travailler les "réglages".
De même, pour faciliter l'approche de l'éleveur ou du prescripteur dans
l'optimisation d'un programme alimentaire, il faut analyser le comportement
de l'animal face à sa mangeoire et les réactions complexes de son organisme
chargé de transformer, brûler ou éliminer les matières qui circulent dans son
appareil digestif. Il faut s'initier à la mécanique de la nutrition.
ALIMENTATION DE LA VACHE LAITIÈRE est un livre qui fait une synthèse
des connaissances acquises sous une forme condensée et abordable sans
préparation scientifique, en livrant le point de vue d'un grand nutritionniste.
Ce guide de diététique alimentaire s'adresse à tous les éleveurs, prescrip-
teurs, vétérinaires, industriels de l'alimentation animale ainsi qu'aux ensei-
gnants.
La troisième édition, outre la mise à jour du contenu, s'enrichit d'un nou-
veau chapitre concernant les suppléments nutritionnels.
En éditant cet ouvrage, les Éditions France Agricole espèrent mettre à la dis-
position des lecteurs l'expression de compétences scientifiques qui font auto-
rité pour aider les praticiens à réunir les meilleures chances de succès dans
leurs entreprises.
l'Éditeur
2
Tout le ruminant est dans sa panse
Figure 12
Fermenteur ruminai = intermédiaire obligatoire et prioritaire
60-75%
de l'énergie
AGV
d'entretien
vitamine 100%
Cobalt
B12 des besoins
Figure 13
Cinétique du métabolisme ruminai
X SYNCHRONISME X DURÉE
PROTIDES
protéines solubles !
rapidement dégradables 0,5-4,5 p. amidon, pectines 20-80 p. 100/h
protéines insolubles 5
progressivement dégradables p. cellulose très 4-12 p. 100/h
selon la nature des protéines fermentescible
Figure 14
La microbienne
en bleu : Énergie
en rouge : NH3
heures
/
/
/ (
'
heures
AGV
digestion fermentaire dans les chaleur, des gaz, des acides gras
estomacs attaque tous les glucides, volatils.
plus ou moins complètement. Elle
entraîne une disparition totale des • La chaleur fermentation serait
sucres solubles et des pectines ; elle de l'ordre de 500 à 600
dégrade l'essentiel de l'amidon. (avec une nette augmentation selon
Toutefois, une petite part de celui-ci l'ingéré total, fonction de la produc-
peut échapper aux fermentations, tion). A cela s'ajoutera au moins 3000
d'autant que le transit est rapide et à 3500 sous forme de
qu'il s'agit d'un amidon résistant (de frais d'exploitation métabolique des
ou de sorgho) ou que des traite- AGV, expliquant la bonne tolérance
ments technologiques (par exemple des ruminants au froid, d'autant plus
le tannage) en ont réduit la qu'ils sont très productifs.
tescibilité ; cette fraction de l'amidon
subira, dans l'intestin grêle, une di- • La libération de gaz atteindrait
gestion aboutissant au 1000 à 2000 Elle se partage
glucose. Pour ce dernier, le rende- presque à égalité en gaz carbonique
ment énergétique est meilleur que et en méthane, ce dernier représen-
pour les acides gras volatils mais la tant une perte énergétique de 5 à
résorption et l'utilisation métabolique 8 p. 100. L'éructation peut en être en-
sont quelques peu limitées. Un excès travée par le défaut de fibres, la pré-
d'amidon qui le rumen sence de saponines,
(amidon "by-pass") exposerait au cyanogénétiques dans les légumi-
risque de "postcombustion" dans le neuses (dont la richesse en pectines
gros intestin. Dans le rumen, 70 à exagère par ailleurs la libération rapi-
80 p. 100 des glucides pariétaux (hor- de et abondante de gaz).
mis la lignine) seraient digérés en
moyenne (avec de grandes varia- • La production d'acides gras vola-
tions liées au degré de polymérisa- tils serait proche de 3 kg/vache/j en
tion de la cellulose, et d'imprégnation moyenne ; elle proviendrait pour au
par la lignine, la cutine, la subérine, moins 80 p. 100 de la fermentation
la silice, ou liées à l'effet inhibiteur des glucides (à côté des protides) et
des tanins) (voir figure 17). peut couvrir jusque 70 p. 100 des be-
Ce mode de digestion produit de la soins énergétiques.
- CHAPITRE 1 -
PRODUCTIVITÉ ET RENTABILITÉ
La : génétique - alimentation - management
La productivité à long terme
Pour mieux amortir les frais fixes d'élevage
Le coût alimentaire du kilogramme de lait
- CHAPITRE 2 -
MODE DE DIGESTION ET
Fonctionnement de la machine animale
70
ACIDE LACTIQUE
40
30 ACIDE ACÉTIQUE
20
ACIDE BUTYRIQUE
10 ACIDE PROPIONIQUE
pH dans la panse
ingestibilité : -- +
digestibilité : -- ++
rendement
métabolique : -- ! +++
pulpes pulpes de
d'agrumes betteraves
grains > pommes de terre
endives pellicules de
(racines) blé, seigle > orge, avoine > graines.
fruits > sorgho issues de
topinambours
et sorgho immature ou ensilé > sec de
lactosérum farine fine > farine grossière brasserie.
dérivés cuite » forme crue fourrages
jeunes
Figue 20
Recommandations pour des fermentations ruminales optimales
chez les vaches laitières à haute production (en p. 100 de MS)
p. dégradables
+ fractionnement des apports
± substances tampons et
facteurs de croissance
ADF Fiber"
NDF = Fiber" fibres totales
- ADF
OPTIMISER LA FERMENTESCIBILITE
DE LA RATION
I
AGV Acide Gras Volatil
AGE = Acide Gras Essentiel CORPS CÉTONIQUES
- • bien prévenir les carences en
glycérol ou propionate : 300 g/ soufre, cobalt, iode...
vache/j.
- niacine (ou PP) 6 g/ La prévention alimentaire de la
vache/j pour freiner la lipolyse, accé- cétose met principalement en
lérer le des corps céto- cause :
niques et activer la néoglucogenèse • un niveau alimentaire restreint en
(voir figure 21). cours de tarissement, en utilisant un
+ facteurs de croissance pour la maximum de fourrages pour accroître
microflore ruminale : la capacité d'ingestion afin d'éviter la
libre, isoacides, hydrolysats pro- suralimentation présente, tout en pré-
téiques, vivantes, milieu de parant une forte consommation après
culture microbienne... vêlage ;
+ facteurs efficaces chez les • d'excellentes transitions alimen-
ruminants (en dehors de la mélhio- taires dans les semaines qui entou-
nine et de la choline, une forme rent le vêlage pour permettre la
non protégée, qui sont à peu près meilleure adaptation des villosités et
complètement détruites dans le de la microflore du rumen ;
rumen). • une complémentation concen-
trée suffisamment progressive après
Changements de régime progres- comportant assez d'amidon
sifs et respect d'un bon équilibre pour renforcer la production rumi-
alimentaire : nale d'acide propionique qui a le rôle
• veiller surtout aux rapports majeur de facteur glucoformateur ;
en four- • une stimulation de l'activité de la
nissant un minimum de bons four- microflore grâce à l'équilibre global
rages, suffisamment de céréales (avec- de la ration et au besoin à l'adjonc-
un optimum de 30 à 40 p. 100 de tion de divers de croissance
glucides non par rap- microbienne ;
port à la matière sèche). • une supplémentation particulière
• éviter les carences en protéines en niacine qui ajoute des effets méta-
dégradables (optimum 12 à 14 p. 100 boliques anticétogènes.
de MS), mais aussi les excès.
Figure 21
Niacine et prévention de la cétose
niveau de
protéosynthèse
détoxication de NH3
production d'acides gras volatils et C3/C2
avec glycémie
tisulaire
Figure 22
Acidose chronique en début de lactation
pH ruminai - ± lactique
ce
. fourbures
efficacité alimentaire
Figure 23
Prévention de l'acidose chronique
chez la vache laitière en début de lactation
BUTS:
LA RÉGULATION DE LA CONSOMMATION
Les difficultés de la vache pour ajuster son "appétit" à ses besoins
digestif
Les deux modes de régulation de la consommation volontaire
Qualité de l'herbe et des fourrages
- CHAPITRE 3 -
CONDUITE DU RATIONNEMENT
critiques du rationnement
Chronologie des affections métaboliques
RATIONNEMENT PRATIQUE
Principe du rationnement pratique
Le calcul du rationnement
Libre service, au silo ou à l'auge ouverte
Rations mélangées (semi-complètes ou complètes)
taire (pica : consommation d'urine, de lest (1 à 2 kg/VL/j) si elle est de
ou de purin, léchage des murs...) ; mauvaise qualité ou rapidement
• des manifestations pathologi- souillée.
ques souvent insidieuses, polymor- • > 100 de cellulose brute (dans
phes, peu spécifiques, telles que dé- MS totale)
sordres boiteries, sensibilité . > 19-21 p. ADF
aux infections diverses par • > au moins
dépression (voir schéma 4). les 3/4 sous forme de fourrages et au
moins 1/4 sous forme de fourrages
PRÉVENTION (voir figure 23) longs > 2,5 cm).
Transitions alimentaires Pour ces deux dernières recomman-
• Qualitatives : fourrages et concen- dations, il convient de retenir le ni-
tré de même nature (même "fond de veau supérieur pendant les 3 pre-
cuve"). mières semaines de lactation.
• Quantitatives : concentré
- en fin de tarissement : 1 puis 2 kg Plafonnement de l'apport de con-
et au besoin jusque 3 kg/animal/jour centrés,
- en début de lactation : + 1 livre/ pour modérer et régulariser les
fermentations :
• < 60-65 p. 100 de MS totale, de
Proportion suffisante de fourrages progressive, fractionnée et
C pour assurer fibrosité, encombre- étalée dans le temps, avec des sour-
ment et modération des fermenta- ces glucidiques à fermentescibilité
tions :
• 35-40 p. 100 de MS, au moins en • préférer cellulose très digestible plu-
brins longs. tôt que amidons + sucres (qui sont
- fourrages secs : au moins 0,5- plafonnés à 100
0,6 cm. Par exemple : pulpes de
optimum = 1 cm, avec 25 p. 100 de pellicules de son de blé, drê-
brins supérieurs à 2 cm. ches, "corn gluten feed" plutôt que
fourrages verts : doubler la lon- grains et parmi ceux-ci, de préfé-
gueur minimale des brins. rence : maïs-sorgho > orge avoine
les ensilages gagnent à être broyés > blé, grains mûrs et secs > grains hu-
assez fins pour assurer un tassement mides, mouture grossière > farine fine
efficace et une bonne conservation, • Au besoin, addition de substances
voire une excellente digestibililé dans tampons :
le cas du maïs plante entière où - bicarbonate de sodium jusque
chaque grain (assez mûr) doit être 1.5 p. 100 de MS soit 200 à 250
attaqué par - magnésie jusque 0,3-0,5 p. 100 de
Au besoin, fournir en complément MS soit 50 à 80
un fourrage long suffisamment appé- ainsi que des levures vivantes (qui
(foin ou bonne paille), en régularisent le pH ruminai), avec tous
lier de préférence car la paille de les adjuvants capables de stimuler la
litière peut ne pas suffire à couvrir cellulolyse et l'ensemble de l'activité
totalement le besoin supplémentaire de la microflore ruminale.
Incorporation possible de lipides hausser quelque peu les taux de
pour mettre à profit leur totale cellulose, (luzerne de préférence),
infermentescibilité et leur très forte mais aussi de calcium et de magné-
concentration énergétique. Celle-ci sium.
permet de réduire quelque peu la
part des sources amylacées (risques Fractionnement de la complémen-
d'acidose) et d'abaisser l'amaigris- tation concentrée,
sement de cétose). • En salle de traite :
Mais les marges d'utilisation sont l'irrégularité des apports entraîne des
très étroites et des règles strictes diminutions de l'ingestion, du rende-
d'emploi s'imposent. En effet, les ma- ment alimentaire et du taux butyreux.
tières grasses solubles dans le milieu La vitesse moyenne de consomma-
ruminai sont toxiques tion atteint 260 g/mn pour la farine et
pour la microflore alors que celle-ci 400 g/mn pour le granulé.
n'en retire aucun bénéfice pour son De ce fait, si on ne veut pas pertur-
notamment sa protéo- ber le de traite, l'ingestion de
synthèse. concentré en salle de traite se trouve
Des apports excessifs ou mal choisis limitée à 6-7 pour une durée
peuvent inhiber la microflore moyenne de 2 fois 8 à 9 minutes. En
entraver la et faire complément d'une ration de base
chuter le taux butyreux. Des taux usuelle, ceci correspond approxima-
légèrement trop élevés de lipides tivement aux besoins de vaches à
ajoutes sont susceptibles d'abaisser productivité moyenne (600-700 kg de
légèrement le taux protéique. Un des lait par lactation).
mécanismes en cause pourrait être • A l'auge :
un effet néfaste à l'égard des proto- - stabulation entravée (repas indivi-
zoaires ; une supplémentation en nia- duels)
cine serait alors susceptible d'atté- - distributeurs automatiques de
nuer cette conséquence. Toutefois concentrés = DAC (6-8 prises de con-
ces conditions, un déficit en mais l'amortissement néces-
n'est pas exclu. En outre, les site au moins 60 à 80 vaches laitières
teneurs lipidiques abusives pour- - rationnement collectif en lots, seu-
raient entraver la lipomobilisation et lement concevable en grands trou-
le métabolisme mammaire. peaux :
• acides gras longs et saturés (AGLS), • constituer au moins 3 lots ho-
beaucoup plus préférable que les mogènes : vaches taries, en début de
acides gras longs insaturés (huile) ou lactation, en milieu de lactation,
les acides gras moyens ou courts éventuellement en fin de lactation,
(graisse de coprah). • distribution contrôlée en 6-8 repas
On recourt donc surtout aux : par jour, selon des quantités adaptées
suifs, graisses animales, huile de aux différents niveaux moyens de
palme hydrogénée, savons de cal- production,
cium (bien dissociés dans la caillette), ou libre disposition avec 10-12 repas
graines oléagineuses extrudées. par jour (1/2 heure par repas) sup-
il convient alors de posant un bon ajustement de
LA DIGESTION DES GLUCIDES
atonie
indigestion
pH 5,5 - 6,2
(au lieu
\ /
de 6,4 -
Bouses molles ou même liquides
de couleur claire, plus ou moins gazeuses
± grains indigérés (si broyage insuffisant)
Dysfonctionnement hépatique riches en amidon (» 5 p. 100 de
sérique (test qualitatif au
( (SGOT = ASAT) abaissé vers 6,5 (au lieu de 7,5-8)
immunité (= métrites
et mammites) mais souvent
V J glycémie supérieure : 0,7 acidifiées
(normalement alcalines chez les herbivores)
(au lieu de 0,5 - 0,6)
production laitière
taux butyreux sauf si excès de sucres qui sont
précurseurs d'acide butyrique
(exposant parfois à une intoxication
•
nerveuse, par exemple avec mélasse)
généralement bonne valeur diagnostique (sauf avec
ensilage de maïs, betteraves, mélasse, lactosérum)
pour une (moins de poussière et de déféca-
lutorégulation satisfaisante de l'inges- tions)
tion. - conduite de la traite plus attentive
et plus sereine.
Avantages
- simplification de l'affouragement et Contraintes
diminution de la main-d'œuvre sans - mise en place de lots homogènes
obligation de matériel coûteux et identification individuelle r
- augmentation de l'ingestion (5- - contrôle de la valeur de la ration et
10 p. 100) de l'efficacité de l'homogénéité à l'échelle d'une
taire (jusque 5 p. 100) ration journalière
- meilleure hygiène de la traite - besoins d'un bon suivi technique.
PRÉVENTION DE
fonction de
l'intégrité hépatique
rumen intestin
FRACTION
20
azote
Energie + minéraux microbien
adaptés non aminé
= SYNTHÈSE PROTÉIQUE PDIME = 0,93 x MOF
o
MA ÉNERGIE
totales
dégradation 1,11
MA MA non MO
dégradée fermentées
efficacité MA microbienne
microbienne de synthèse MO
MA
microbienne microbienne
0,8 1 0,8
CUDr V 0,5-0,9
PDIN
Figure 25
Échelle de dégradibilité théorique (DT)
100 urée
90 féverole
35 tourteaux tannés ou
0
Figures 26 et 27
VARIATIONS DES
{fonction
AUGMENTATION DE LA PROTÉOSYNTHESE MICROBIENNE PAR :
- adaptation de microflore (changements progressifs)
- équilibre de la ration (énergie, azote soluble,
- fermentescibiliîé selon : nature des glucides
traitements hydrothermiques
texture (finesse de broyage)
proportions dans la
nombre et répartition des repas
VARIATIONS DES
augmentation par bilité
DES PROTÉINES ALIMENTAIRES PAR RAPPORT
A L'ACTIVITÉ MICROBIENNE
- insolubilité naturelle des protéines : foin > herbe jeune >
- traitements insolubilisants (chaleur, formol, tanins)
- modération de l'attaque microbienne :
accélération du transit par
• niveau alimentaire
• finesse des
• dilution
inhibiteurs : antibiotiques ? agents ?
IDISPONIBILITE
par excès de chauffage (réaction de
par excès de tannage (tanins, formol}
et
[
Caractéristiques des rations complètes 178
Alimentation des génisses 179
Abreuvement et qualité de l'eau 180
- CHAPITRE 4 -
QUALITÉ ET SANTÉ
Promotion de la qualilé du et de la santé métabolique de la vache 189
QUALITÉ DU LAIT
L'influence de la sélection sur la qualité 191
Composition du lait 192
Le taux 194
Prévention alimentaire de la chute du taux butyreux 197
Le taux 198
Prévention alimentaire de la baisse du taux protéique 201
Les vitaminiques du lait 205
Caractères 207
Valeur 209
Innocuité chimique du lait 213
SANTÉ DE LA VACHE
Intérêt des bilans biochimiques 215
Comment mieux détecter les déséquilibres alimentaires 216
Principaux dosages plasmatiques concernant les minéraux 217
Biochimie sanguine 218
Analyses pilaires 220
Analyses lactées 222
- CHAPITRE 5 -
ALIMENTS
Spécificité des aliments diététiques 225
Réglementation européenne des aliments diététiques 227
- CHAPITRE 6 -
SUPPLÉMENTS
Définition et caractéristiques, code bonnes pratiques 233
- CHAPITRE 7 -
INTOXICATIONS VÉGÉTALES
Intoxications alimentaires, toxicologie végétale, 238
ANNEXES
Extraits des tables de alimentaire de 251
Figure 28
Variation de l'équilibre PDIE-PDIN
INDÉGRADABILITÉ Intensité
fermentescibilité
= + des glucides
+++ +++ 0 V
tannage
+++
dégradabilité des
PDIN = PDIMN sources azotées
++ - -
accélération du transit
niveau alimentaire,
broyage, dilution
teurs antinutritionnels (lignine, l'équilibre alimentaire (voir figures 26
tanins...), les divers types et modali- et 27).
tés de traitements technologiques Par ailleurs, une simple accélération
peuvent modifier la dégradabilité du transit ruminai sous l'influence
intrinsèque des protéines. En d'une augmentation du niveau ali-
la présentation physique de l'aliment mentaire (chez des vaches à haute
(finesse de mouture), son pouvoir production) ou d'un plus fin
dans le rumen, le niveau de l'aliment, ou d'une plus forte pres-
alimentaire (quantité totale ingé- sion osmotique (à la suite de
rée/24 heures), la conduite du ration- l'adjonction de sel par exemple)
nement (nombre de repas de concen- entraîne une moindre efficacité de
mélange fourrages-concentrés...) l'action microbienne. Il en résulte
influencent le temps de séjour dans une baisse de la digestibilité des glu-
les préestomacs et donc la durée cides (surtout pariétaux) et donc une
d'attaque moindre valeur énergétique de la
Enfin, celle-ci est également dépen- ration. De même, un affaiblissement
dante de l'adaptation de la micro- des remaniements azotés se traduit
flore à son substrat, de son abondan- alors par une réduction de la valeur
ce et de l'intensité de son activité et une augmentation de la
métabolique mettant en cause tout valeur (voir figure 28).
Besoins énergétiques
en PDIA,
Déficit
énergétique
excessif
Amaigris-
sement
abusif
9 de
lactation
"Syndrome de la Vache grasse" hépatique, Cétose,
Infertilité, Sensibilité aux infections...)
Figure 30
Besoins en et PDIA au cours de la lactation
poids vif
de
..... protéosynthèse lactation
d'où \ appétit \
-PDIM<
j gaspillage azoté
I "vache rampante" - cétose - ± tétanie
PARTICULARITES DES EXIGENCES
AZOTÉES DE LA VACHE LAITIÈRE
so|a
+ levures
+ niacine
+ méthionine
+ tampons
fi)
urée, NH3
ensilages d'herbe
herbe jeune
mois de lactation
= Unités Lait
alimentaire d'azote degradable cibles augmente la valeur des PDIME
est dangereux en provoquant une et est susceptible de masquer une
chronique dont insuffisance en PDIA, à égalité
peuvent dériver cétose, d'apport en POU". De même, à pro-
avortement, fourbures... pos des PD1N (= PDLA + PDLMN), un
sans même atteindre les manifesta- excès relatif d'azote
tions aiguës de tétanie. est susceptible de cacher
un déficit en PDIA, tout en permet-
Les doivent combler tout le tant d'atteindre un bon équilibre avec
déficit azoté laissé par les soit les Dès lors, la couverture
près des 2/3 besoins protéiques des besoins azotés peut n'être qu'ap-
totaux semaine de lactation parente. Pour éviter ce leurre, il con-
et de la moitié de ceux-ci en 6e se- vient de fixer aussi des recommanda-
maine. Un déficit initial sévère serait tions minimales en PDIA.
le moyen pratique le plus efficace En outre, concernant les PDIM, leur
pour écrêter la courbe de évaluation tient compte du niveau
par diminutions cumulées de la con- d'apport des glucides fermentescibles
version en glucose (d'où une moindre (pour les PDIME) et d'azote
élaboration de lactose), de la mobili- dable (pour les PDIMN) ; mais
sation des graisses de réserve, de la sous-estime vraisemblablement l'in-
synthèse somatotropine, de la fluence la nature de ces sources
fourniture des acides aminés indis- énergétiques et azotées, qui est sus-
pensables (qui conditionnent la pro- ceptible de modifier grandement
téosynthèse mammaire). Les répercus- l'intensité et le rendement de l'activité
sions sont rapides car les réserves de la microflore Sans reve-
protéiques sont très faibles (de l'ordre nir sur les règles d'égalisation, de
de 10 kg permettant de couvrir synchronisme, de durée de la mise à
200 kg de lait), alors que les réserves disposition de l'énergie et de l'azote
énergétiques ne sont pas quantitative- pour la soulignons que
ment limitantes. Des carences plus l'efficacité de la protéosynthèse
nuancées suffiraient à expliquer des microbienne est sans aucun doute
troubles insidieux généralement mal sensible à la "qualité" de l'azote
reconnus tels que prédisposi- les bactéries sont
tion à la hépatique, insuffi- capables d'utiliser exclusivement
sances hormonales et baisse de l'azote non protéique tels que l'urée
l'immunité (voir figure 30). ou l'ammoniac ; mais, sans qu'il
s'agisse d'un besoin véritable, la dis-
TRIPLE NATURE ponibilité d'acides aminés libres et de
DES BESOINS AZOTÉS polypeptides accélère leur protéosyn-
La satisfaction normes en ne thèse ainsi que l'ensemble de leur
suffit pas à garantir le meilleur ration- activité métabolique. Par conséquent,
nement azoté. effet, dans le calcul la fourniture de protéines progres-
des (= PDIA l'éner- est profitable ;
gie disponible pour les microbes ainsi, à égalité d'apport en
sous forme de glucides fermentes- des sources protéiques
Figure 32
Taux azoté et productivité laitière
PDIM appétit
4 production lait
4 '4 synthèse lactose
mobilisation MGR
taux protéique
±
s ..'! .
Figure 33
Déficit en azote dégradable chez la vache laitière
immunité
troubles hormonaux
stéatose hépatique
\ •
ruminai urémie .,
pH fécai
doivent marquer supériorité par l'entretien et pour la protéosynthèse
à l'azote non protéique. En mammaire.
outre, les meilleures conditions de Concernant le aspect, assez indé-
milieu de pH) et d'équi- pendant des besoins particuliers de la
libre alimentaire (tels que oligo- vache laitière, une fourniture mini-
éléments) et l'apport de de male de à 14 p. 100 d'azote dégra-
croissance pour la microflore (avec un optimum 37 p. 100
thionine. avopar- d'amidons + sucres) par rapport à la
cine, levures vivantes...) stimulent matière sèche serait le plus favorable
la microbienne ainsi à la trilogie : ingestibilité x digestibi-
que l'approvisionnement en PD1M ; x valeur énergétique.
ils atténuent du même coup les exi- Plus généralement, cette valeur éner-
gences en surtout à la période gétique est accrue par l'élévation du
critique du début de lactation chez taux protéique total, fortement jusque
les (voir figure 31). 10-12 p. 100 MAL puis de de
plus en plus atténuée jusque 16-
LE DOUBLE RÔLE 17 p. 100, permettant de gagner en
DES APPORTS AZOTÉS moyenne 0,4 à 0.8 par point
Les apports azotés alimentaires doi- supplémentaire de protéines (voir
vent remplir au mieux leur double figure 32).
rôle : déficit en azote dégradable qui
• alimentation azotée de la réduit la digestion et la va-
flore pour en stimuler croissance, leur énergétique de la abaisse
multiplication et activité métabolique, aussi l'approvisionnement en PDIM.
tout en récupérant secondairement Il entrave donc la production laitière
un de ; et le maintien du taux protéique. Il
• couverture complémentaire des est même capable d'affecter la pro-
besoins protéiques propres à la duction de globules rouges (anémie),
vache laitière, sous forme de PDIA d'anticorps (immunité), d'hormones
assurant quantitativement et qualitati- (infertilité). Il est également suscep-
vement la satisfaction des exigences tible de favoriser la stéatose hépa-
en acides aminés indispensables pour tique (foie gras) (voir figure 33).
X taux de conception
mortalité embryonnaire
L'UREE DU LAIT COMME INDICATEUR
DU RATIONNEMENT AZOTÉ
PAR NATURE :
drêches, gluten
PAR CHAUFFAGE :
farines de luzerne, viande, sang,
poisson, graines oléagineuses ext'udées
PAR TRAITEMENT CHIMIQUE :
QUANTITÉ DE LAIT ± TP et TB
t amaigrissement
*
infertilité
INTERET DE L'APPORT
DE PROTÉINES INDÉGRADABLES
LYSINE METHIONINE
de maïs ou de blé ++
• Soja toasté ++ +
. aminés protégés QS QS
Tableau 11 bis
Besoins en acides aminés limitants
chez la vache laitière à haute production (INRA 1993)
. Limite
. Carence
LES ACIDES AMINES PROTEGES
Taux d'ammoniac
de contenu ruminai
800. TOXICITE
60Q
Source d'azote trop soluble
mal utilisée ex : azote non protéique
400 GASPILLAGE D'AZOTE \
Source d'azote
peu soluble
Figure 37
EXCÈS
NH3 ruminai
hypocalcémie puerpérale
syndrome vache rampante
déplacement caillette
tétanies
•jf NH3 sanguin surcharge
néoglucogénèse
*
mortalité embryonnaire
(génisses)
boiteries
inflammation mammaire
baisse de l'immunité
ACCUMULATION EXCESSIVE
D'AMMONIAC DANS LE RUMEN
atonie ruminale
pH>7
(au lieu de 6,4-6,8)
+
troubles congestifs Bouses molles ou même liquides
+ - de couleur foncée
Dysfonctionnement immunité - d'odeur putride, très nauséabonde
hépatique (au contraire lors de défaut d'azote
dégradable les fécès sont trop sèches et
dures, la diurèse est accrue)
= AT
dans le sang infertilité (mortalité embryonnaire
retours tardifs en chaleur)
(surtout génisses)
Fourbure
corne à pousse rapide, de mauvaise qualité
(claire, poreuse, peu résistante)
urée du + seimes, décollement, hémorra-
gies, "cerises", abcès...
Boiteries
L'ALCALOSE
PRÉDISPOSITION • PLANTES
DES RUMINANTS PAR : - Maintien d'un équilibre de la
flore : 7 à 8 graminées, 2-3 légumi-
• qui bloque le neuses par adaptation de la charge
magnésium sanguin, d'où l'influence animale, des engrais, de l'alternance
déterminante du froid, agressions fauche
et de la - à l'herbe
• Mauvaise du magné- retardée .- des plantes d'environ 12
sium, en rapport avec diverses causes à 15 cm de
cumulatives : pertes digestives accrues progressive : 2-3 h /j au début, en
par la forte insalivation, absorption après midi seulement (surtout par
entravée par un ruminai trop temps froid) ;
élevé, excès de potassium, accéléra- rationnée : pour forcer la consomma-
tion du transit digestif (aliments peu tion tiges (forte charge initiale ) ;
fibreux ou broyés)... - Pulvérisations foliaires de solu-
• Déséquilibre entraî- tions magnésiennes.
nant une hyper-ammoniogénèse
à cause d'un changement brutal • ANIMAL : corriger les déséquilibres
de régime ou surtout d'un excès de l'herbe trop par l'apport de :
d'azote très dégradable par rapport - Lest : libre disposition de fourrages
aux glucides fermentescibles (herbe grossiers (paille, foin même médiocre,
colza fourrage). vieille herbe ) sur herbage ;
- Énergie : pulpes sèches, marcs de
INTERVENTION fruits, paille grains aplatis
AU DU DES PLANTES (en évitant les complémentations azo-
DE L'ANIMAL tées, surtout sous forme d'azote non
protéique) ;
• SOL - Minéraux :
- Apports d'engrais : Ca-P + (pierres à lécher ou eau
équilibrés (30 à salée à 2,5 p. 100) et oligo-éléments
50 unités par épandage ) ; (en particulier Cu et Zn),
- Limiter N et K au premier épan- : 30 soit 50 g magnésie /j
dage annuel, surtout sur les parcelles pendant les 3 premières semaines :
destinées à un pâturage précoce ; - par tablettes individuelles journa-
- Préférer l'azote nitrique aux lières, ou comprimés lourds, pierres à
formes ammoniacales ou uréiques : se lécher, eau de boisson (1 à 2 p. 1000)
méfier des excès purin, de lisier ; - par aliment composé spécial de
- Épandage de magnésie (60 kg/ mise à l'herbe, en l'animal
ou 600 tous les 3 ans sur de tout refroidissement el de toute
terres lourdes) ou de cause d'amaigrissement rapide.
LES DIFFICULTES DE LA VACHE POUR
AJUSTER SON A SES BESOINS
Mastication = cellulolyse =
ta
broyage physique broyage chimique e
I
tion de concentrés la ration dans la composition de non
totale reste inférieure à 30 p. 100. En azoté, sont très Les
contrepartie, il réduit parallèlement la hémicelluloses et la cellulose vraie
durée de l'attaque microbienne intra- qui font largement partie de la cellu-
ruminale et tend donc à abaisser la lose brute sont progres-
digestibilité, bien que la finesse des sivement dégradables, d'autant plus
particules augmente l'efficacité de la qu'elles sont moins et
digestion microbienne (dans la me- moins lignifiées. La lignine, comme la
sure où le pH ruminai pas per- cutine et la subérine, qui
turbé). les végétaux vieillissants sont prati-
Le temps de mastication, rapporté en quement indigestibles ; en outre, elles
minutes par kg de matières sèches ou entravent l'attaque microbienne
"indice de exprime bien la concernant les autres constituants ali-
structure physique de Un mentaires.
minimum de fibrosité est nécessaire En conséquence, il importe d'essayer
pour exciter la sécrétion salivaire, sti- d'exprimer la nature des fibres et leur
muler la motricité du rumen, tem- pour pouvoir mieux
pérer les fermentations pour aboutir, définir des taux alimentaires opti-
avec le rôle tampon de la à un maux. Bien les no-
pH moyen qui profite au taux buty- tions de NDF
reux et plus généralement à la pré- Fiber" regroupant la majorité des élé-
vention de l'acidose. Toutefois, un ments pariétaux : hémicelluloses
excès de fibrosité condamnerait à + cellulose vraie + lignine)
une baisse de l'ingestibilité et de la Fiber" qui représente
digestibilité, doublement approximativement la lignocellulose)
une sous-alimentation. L'optimum marquent déjà un progrès par rapport
de l'indice de fibrosité serait de à la cellulose brute. En particulier le
l'ordre de 40 à 50 (minutes par kg NDF traduirait mieux le volume spéci-
de matières sèches) (voir figure 38). fique (1 par kgMS ou par UFL) et
retentirait plus fortement sur l'ingesti-
• La dissolution chimique (ou plu- bilité ; mais influence égale-
tôt est la conséquence ment celle-ci par l'intermédiaire de
de la cellulolyse microbienne dont son rôle majeur sur la digestibilité. Un
l'intensité est fonction de l'ensemble optimum proche de 1,2 kg NDF
de l'équilibre alimentaire à l'égard par 100 kg de poids vif fournirait le
ia microflore prégastrique, principale- lest nécessaire et suffisant.
ment (voir figure 39). Dès lors, on conçoit tout l'intérêt d'u-
- taux et surtout la nature chi- tiliser préférentiellement des four-
mique des fibres décident de leur rages peu cellulosiques (coupés à un
sensibilité à l'attaque microbienne qui stade jeune et bien récoltés), des
en retour commande la disponibilité pulpes de fruits, notamment d'agru-
énergétique pour la microflore, sa mes ou autres (riches en substances
multiplication et son activité métabo- pectiques) ou de betteraves (appor-
lique. Ainsi, les substances tant des pectines, et de la cellu-
et les gommes qui totalement lose vraie comme les pellicules de
Figure 38
Régulation volumétrique de la consommation
Figure 39
Intensité de cellulolyse
productivité
besoins énergétiques
Figure 41
Régulation de la consommation volontaire
en fonction de la densité énergétique de la ration