Le guide

pour débuter
en libéral
 Sommaire
4 - BIC ou BNC, quel régime choisir ?

7 - Le régime micro-BNC

9 - Quelles démarches lors de la première année d'exercice libéral ?

12 - Les aides pour s’installer en libéral

15 - Comment bien choisir son AGA ?

18 - Les grandes institutions de gestion des professions libérales

21 - Quand transmettre ses déclarations ?

24 - Les cotisations sociales des professions libérales

Quelles sont les charges déductibles en libéral ? - 28

Comprendre l’immobilisation et l’amortissement comptable - 32

Un compte bancaire professionnel est-il obligatoire ? - 35

Les codes Siret et Siren des professions libérales - 37

Les aides ZFU-TE et ZRR pour les professions libérales - 39

Tout savoir sur les véhicules professionnels - 42

Les sites utiles - 46

Lexique - 47
En 2015, deux amis récemment diplômés
me demandent de l’aide pour leur comp-
tabilité libérale. En me penchant en détail
sur leurs obligations fiscales, c’est une
révélation : l’administration fiscale simplifie
considérablement la comptabilité des « BNC ».
La déclaration 2035 paraît même tellement
simple qu’on se demande pourquoi il n’y a
pas plus de 30 % des professions libérales
qui tiennent leur comptabilité toutes seules,
sans expert-comptable. En réalité, à l’époque,
aucune application n’accompagnait vraiment
bien les professions libérales pour leur
comptabilité et jusqu’à la déclaration 2035.
Surtout, au-delà du simple logiciel, il manquait
un accompagnement humain pour rendre la
comptabilité libérale accessible à tous.
De ce constat
est né Indy...
Notre projet est de démystifier la compta-
bilité libérale, pour faire prendre conscience
à chaque professionnel qu’il est très simple de
remplir ses obligations fiscales et d’optimiser
sa situation en autonomie : ceci grâce à Indy avons voulu prolonger notre engagement
et sans expert-comptable. Indy, c’est d’abord pour démystifier la comptabilité libérale en
un blog pour vulgariser la comptabilité et la produisant et en distribuant gratuitement ce
fiscalité des professions libérales, connaître les livre qui reprend les meilleurs articles de notre
quelques astuces pour optimiser sa situation, blog. J’espère sincèrement qu’il vous sera utile,
et se tenir informé des évolutions fiscales. et qu’il vous aidera à naviguer tout au long de
votre carrière dans le
C’est aussi une application
monde un peu intimidant,
en ligne très simple d’utili-
mais pas bien méchant,
sation pour automatiser sa
de la comptabilité et de la
comptabilité et pour faire et
Notre projet est de fiscalité libérale.
télétransmettre ses déclara-
tions fiscales et sociales sans démystifier la comptabilité
Je vous souhaite de
effort. libérale, pour faire prendre prendre le temps d’en
Grâce à un impressionnant conscience à chaque comprendre les grands
bouche-à-oreille, c’est professionnel qu’il est principes, et d’essayer
aujourd’hui, de loin, le très simple de remplir de les dompter, grâce à
logiciel de comptabilité libé- ses obligations fiscales et Indy et à notre équipe. Il
rale le plus utilisé en France. sera toujours temps de
d’optimiser sa situation en
faire appel à un expert-
Enfin, toute une équipe autonomie.
comptable si vous n’y
d’assistants attentionnés
prenez pas goût !
et réactifs basés en France
répond aux questions des S’il vous reste des
clients en temps questions, le groupe
réel, via une messagerie instantanée intégrée Facebook « Compta pour les professions
à l’application. libérales » est gratuit et très actif.
C’est donc tout naturellement que nous
En vous souhaitant une belle et longue
carrière.
Bonne lecture !

Côme Fouques
Fondateur & président
Indy
BIC ou BNC
Quel régime
choisir ?

4
 BIC ou BNC, quel régime choisir ?

Au début de leur activité, tous les professionnels

indépendants se sont posé cette question :
« Suis-je soumis au régime d’imposition des BIC
ou bien à celui des BNC ? »

En tant qu’entreprise individuelle, vous êtes ê professionnel du secteur de la commu-

soumis à l’une de ces deux catégories de l’im-
pôt sur le revenu. Dans le cas d’une entreprise
individuelle, l’administration fiscale considère
que l’ensemble des bénéfices de l’activité sont
la rémunération du professionnel. C’est à ce
titre qu’il est redevable de l’impôt sur le revenu.
De manière générale, le régime des Bénéfices
non commerciaux (BNC) s’applique aux
indépendants n’ayant pas d’activité purement
commerciale, c’est le cas des professions
libérales.
Le régime des Bénéfices industriels et commer-
ciaux (BIC) s’applique quant à lui aux artisans
et aux commerçants.
Quel régime me correspond ?
Il faut donc s’intéresser à la nature de l’activité
exercée par le professionnel. Pour faire simple,
vous êtes soumis au régime BNC si vous êtes :
ê professionnel libéral ;
ê professionnel des charges ou offices
(par exemple : notaire, greffier, huissier…) ;
nication et de l’information (par exemple :
graphiste, consultante…) ;
ê intermédiaire ou agent transparent qui
agit pour le compte d’un client (par exemple :
agent commercial).
Nous pouvons donc citer les médecins, les
avocates, les infirmiers, les masseuses-
kinésithérapeutes, les psychologues, les
vétérinaires, les architectes...
À l’inverse, vous êtes soumis au régime BIC si
vous êtes :
ê professionnel de l’industrie, du commerce
ou artisan (activité de vente de marchan-
dises, prestations de service dans
le bâtiment, etc.) ;
ê professionnel commercial dit par assi-
milation (par exemple : marchand de biens,
agent de location immobilière, établissement
d’enseignement privé…)
Les professionnels BIC peuvent donc être
coiffeurs, agents immobiliers, restaurateurs,
cordonniers, boulangers, plombiers...

5
 BIC ou BNC, quel régime choisir ?
Le plus d’Indy
Avec le logiciel Indy, la comptabilité de
trésorerie est entièrement automatisée :
un gain de temps formidable pour tous
les professionnels libéraux !
Quelles différences entre BIC et
BNC ?
La principale différence entre les régimes
BIC et BNC réside donc dans la nature des
activités des professionnels qui y sont soumis.
Par conséquent, les BIC et les BNC ont deux
modes de tenue de la comptabilité différents.
Les professionnels au régime BNC doivent tenir
une comptabilité de trésorerie. Les recettes et
les dépenses sont ici comptabilisées lorsque
le mouvement bancaire est réalisé, c’est-à-
dire quand le professionnel perçoit ou paye
réellement une somme. Les pièces justifica-
tives sont enregistrées au jour d’opération.
Les professionnels au régime BIC tiennent une
comptabilité d’engagement.
Les recettes et les dépenses sont comptabi-
lisées lorsqu’elles sont engagées, c’est-à-dire
au moment où la transaction est décidée.
Le mouvement n’apparaît pas encore sur le
compte en banque, mais l’opération est prise
en compte dans la comptabilité. Les pièces
justificatives doivent être enregistrées au jour
d’engagement.
Il existe de nombreux allègements qui
permettent en réalité aux BIC de tenir une
comptabilité de trésorerie pendant l’année
courante, et d’enregistrer en fin d’année
les éléments manquants pour revenir à une
comptabilité d’engagement.
Enfin, les professionnels de ces deux régimes
ne doivent pas remplir la même déclaration de
revenus.
Au régime BIC, les indépendants doivent rem-
plir une déclaration 2031, tandis que ceux au
régime BNC doivent remplir une déclaration
2035. Elles sont à accompagner de leur liasse
fiscale respective.
Les régimes micro
Les deux régimes disposent chacun
d’un régime simplifié : le micro-BNC
et le micro-BIC. Ils permettent de
simplifier au maximum les démarches
comptables pour les entrepreneurs
en début d’activité et/ou à faible reve-
nu. Suite à une réforme, le plafond des
régimes micro a été modifié en 2020 :
72 500 € HT pour les micro-BNC, et
176 200 HT pour les micro-BIC.
6
 Le régime
micro-BNC

Le régime micro-BNC est un régime d’imposi- Quels sont les avantages du régime
tion auquel sont soumises, de plein droit, les micro-BNC ?
personnes physiques exerçant une activité
non commerciale et réalisant un chiffre
Au niveau fiscal, le régime micro-BNC permet
d’affaires n’excédant pas un seuil donné.
au professionnel de bénéficier d’un abatte-
Ce régime permet aux personnes éligibles de
ment forfaitaire pour frais professionnels de
bénéficier d’avantages tant au niveau social,
34 % sur les recettes encaissées annuellement
fiscal que comptable.
hors taxes, avec un minimum d’abattement
de 305 euros. Il n’y a donc pas de déclaration
2035 à remplir, mais uniquement la déclaration
Qui est concerné par le régime
de revenus 2042 et son annexe 2042-C-Pro.
micro-BNC ?
Par ailleurs, un professionnel soumis au micro-
BNC peut opter pour le versement libératoire
Le régime micro-BNC est ouvert aux personnes de l’impôt sur le revenu.
physiques exerçant une activité non commer-
ciale dont le chiffre d’affaires hors taxes est
inférieur à 72 500 euros au titre de l’année
précédente. La 2042-C-Pro
Sont exclues du régime micro-BNC, bien En micro-BNC, la seule déclaration
qu’exerçant une activité non commerciale, de revenus à faire pour votre activité
les personnes physiques réalisant un chiffre
professionnelle est la 2042-C-Pro,
d’affaires excédant 72 500 euros, les membres
annexe de la déclaration de revenus
des sociétés de personnes, les professionnels
2042 que vous devez remplir tous les
imposés en « traitements et salaires », les
professionnels ayant des biens affectés à ans. Elle est disponible à partir du mois
l’exploitation et faisant partie d’un patrimoine d’avril jusqu’à fin mai.
fiduciaire.

7
 Le régime micro-BNC
Au niveau comptable, les obligations sont sim-
plifiées. Le professionnel au régime micro-BNC
est dispensé de la tenue d’une comptabilité.
Il doit simplement tenir un livre des recettes :
celui-ci présente le détail journalier des
recettes professionnelles en mentionnant
l’identité du client, le montant, la date et la
forme du versement des honoraires. À noter
que les recettes d’un montant unitaire inférieur
à la somme de 76 euros peuvent être comp-
tabilisées globalement en fin de journée, à la
double condition qu’elles aient fait l’objet
d’un paiement en espèces au comptant, et
que les justificatifs du détail de ces opérations
(notes d’honoraires, brouillard de caisse) soient
conservés.
La première année d’exercice est particulière,
vous avez d’office droit au régime micro-BNC,
car vos revenus pour l’année précédente
ne sont pas connus. Idem pour la deuxième
année : vous devez dépasser le seuil de
72 500 euros pendant deux années consécu-
tives pour perdre l’éligibilité au micro-BNC.
Ensuite, vous passerez au régime réel de la
déclaration contrôlée 2035, et devrez tenir une
comptabilité plus poussée.
Le plus d’Indy
Avec Indy, votre comptabilité BNC au
régime réel est un jeu d’enfant. Grâce
à l’intelligence artificielle, il récupère
vos transactions, et les transforme
en lignes comptables pour remplir
automatiquement votre 2035.
En quelques clics, vous remplissez
votre déclaration, et la télétransmettez
à votre AGA (Association de gestion
agréée) !
8
 Quelles démarches
lors de la première
année d’exercice
libéral ?

9
 Quelles démarches lors de la première année d’exercice libéral ?

La première année d’exercice en tant que libéral

est bien souvent la plus stressante.
À qui déclarer son activité ? Par où commencer ?
Voici dans l’ordre les différents organismes à prévenir.

L’inscription à l’ordre professionnel vous avec un conseiller. Il procédera à votre

Si vous faites partie d’une profession
réglementée, votre première démarche
est de vous inscrire au tableau de l’ordre
de votre profession. Vous êtes concerné
si vous êtes avocat, huissier de justice,
architecte, géomètre-expert, vétérinaire,
expert-comptable, masseur-kinésithérapeute,
sage-femme, médecin, pharmacien, infirmier,
chirurgien-dentiste ou pédicure-podologue.
Ce sont les ordres professionnels qui gèrent
les entrées et les sorties de leur profession,
ils sont les seuls à pouvoir vous donner
l’autorisation d’exercer. Pour vous inscrire,
contactez le conseil départemental de votre
ordre pour connaître les pièces justificatives
à fournir, et suivez les démarches qu’il vous
transmettra.
Pour en savoir plus sur les ordres profession-
nels, rendez-vous en page 20.
inscription, commandera vos feuilles de soins
préidentifiées, vous présentera les services
de l’Assurance maladie, et pourra répondre
à toutes vos questions. Attention : vous devez
impérativement être inscrit à votre ordre
professionnel avant d’effectuer les démarches
auprès de la CPAM, une attestation vous sera
demandée.
La déclaration d’activité auprès de
l’Urssaf
Votre devrez ensuite faire une déclaration
d’activité à l’Urssaf. Vous devez remplir tous les
documents nécessaires auprès de votre Centre
de formalité des entreprises (CFE). L’Urssaf fait
office de CFE pour les professionnels libéraux.
Notez que si vous n’êtes pas d’une profession
réglementée et/ou de santé, il s’agit de votre

L’inscription à la CPAM
Lien utile
Les professionnels de santé, après avoir reçu Toutes vos démarches auprès de
l’autorisation d’exercer auprès de leur ordre,
l’Urssaf se feront en ligne sur le site
doivent ensuite s’enregistrer auprès de la
cfe.urssaf.fr.
CPAM. Vous devez déposer votre dossier en
ligne sur le site ameli.fr, et prendre rendez-

10
 Quelles démarches lors de la première année d’exercice libéral ?

première démarche. Vous avez huit jours
après le début de votre activité pour remplir
les documents. Les démarches peuvent se
faire en ligne. Une fois votre demande traitée,
vous serez automatiquement affilié auprès
des différents organismes de cotisations et
contributions sociales : la CPAM, votre caisse
d’assurance vieillesse et l’Urssaf.
Vous trouverez toutes les démarches à effec-
tuer sur le site Internet de votre caisse. La
plupart du temps, une simple inscription en
ligne est demandée, votre dossier étant déjà
entre les mains de l’Urssaf.
L’adhésion à une AGA

Il est très fortement conseillé d’adhérer à une

L’inscription auprès de votre caisse
de retraite
Suite à votre déclaration d’activité, votre affi-
liation au régime de retraite est normalement
automatique. Pour éviter les éventuels dossiers
oubliés et autres retards de traitement, les
caisses d’assurance vieillesse vous demandent
d’effectuer une inscription directement auprès
d’elles. Votre caisse dépend de votre profession.
Association de gestion agréée (AGA). En lien
direct avec les services fiscaux, elle pourra
vous conseiller dans toutes vos démarches.
De plus, votre AGA vous permettra d’éviter une
majoration de 25 % de votre bénéfice imposable
lorsque vous déclarerez une vraie déclaration
2035 au réel, après un ou deux ans d’activité.
Les AGA proposent des tarifs abordables, infé-
rieurs à 100 euros par an, aux libéraux qui
sont encore en micro-BNC.

CAISSE CAISSE
PROFESSIONS D’ASSURANCE PROFESSIONS D’ASSURANCE
VIEILLESSE VIEILLESSE

Chirurgien dentiste et
CARCDSF Agent général d’assurance CAVAMAC
sage-femme

Médecin CARMF Pharmacien CAVP

Infirmier, masseur-
Architecte, géomètre-expert,
kinésithérapeute, pédicure-
CARPIMKO ostéopathe, psychologue, CIPAV
podologue, orthophoniste et
ergothérapeute, traducteur...
orthoptiste

Avocat CNBF Notaire CPRN

Officier ministériel, officier

Expert-comptable et
CAVEC public et des compagnies CAVOM
commissaire aux comptes
judiciaires

Vétérinaire CARPV Autres SSI

11
 Les aides pour s’installer en libéral

Les aides pour

s’installer en libéral
Il n’est pas toujours simple de trouver les fonds pour financer
votre nouvelle aventure, même auprès des banques, car elles
rationalisent au maximum leurs investissements. Heureusement,
l’État et les collectivités territoriales proposent de nombreuses
aides pour les créateurs d’entreprises, dont vous pourrez
bénéficier en tant que professionnel libéral.

L’Aide au chômeur créateur ou durée d’activité pour ouvrir des droits au

repreneur d’entreprise (Acre)
L’Acre est une aide aux créateurs et repre-
neurs d’entreprises. Elle est réservée aux
indépendants dont le CA ne dépasse pas le
plafond annuel de la sécurité sociale (41 136
euros en 2021). En 2020, les critères pour y
prétendre ont été revus à la baisse.
Dorénavant, pour en bénéficier, il faut :
ê être demandeur d’emploi indemnisé ;
ê être demandeur d’emploi non indemnisé,
mais inscrit à Pôle Emploi au minimum 6 mois
sur les 18 derniers mois ;
ê être bénéficiaire de l’ASS ou du RSA ;
ê avoir entre 18 et 26 ans ;
ê avoir moins de 30 ans, et être reconnu
handicapé ou ne pas être indemnisé car la
chômage n’est pas suffisante ;
ê reprendre ou créer une activité dans un
Quartier prioritaire de la politique de la ville
(QPV) ;
ê être salarié ou avoir été licencié suite à un
redressement ou une liquidation judiciaire, et
souhaiter reprendre tout ou partie de l’entre-
prise ;
ê être bénéficiaire de la Prestation partagée
d’éducation de l’enfant (PrePareE).
L’Acre permet une exonération de 50 % des
cotisations sociales la première année d’exer-
cice. Pour les micro-BNC bénéficiant déjà de
l’Acre avant le 1er janvier 2020, l’exonération
peut être prolongée pendant trois ans, avec
25 % d’exonération la deuxième année et 10 %
la troisième. La demande est à faire auprès de
l’Urssaf.

12
 Les aides pour s’installer en libéral

Les aides ZRR et ZFU-TE L’accompagnement Cape

La Zone de revitalisation rurale (ZRR) est une
zone du territoire qui bénéficie d’aide pour
accompagner son développement. Les profes-
sionnels libéraux qui créent leur entreprise
dans une ZRR sont exonérés d’impôt pendant
cinq ans. L’exonération est ensuite dégressive
jusqu’à la 8 année. Le professionnel doit
e
installer son siège social et son activité au
sein même de la ZRR pour bénéficier de cette
exonération. La Zone franche urbaine - Terri-
toire entreprise (ZFU-TE) est une zone urbaine
qui bénéficie également d’aide pour attirer
les entreprises. Comme pour la ZRR, le siège
social de l’entreprise et son activité doivent
se concentrer dans la ZFU. De plus, à partir
de deux salariés, la moitié d’entre eux doivent
résider dans la zone ou dans un QPV avoisi-
nant.
L’exonération d’impôt est également totale
pendant cinq ans, puis décroissante jusqu’à la
8e année.
Le Contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape)
s’adresse à toute personne souhaitant créer
ou reprendre une entreprise, à l’exception des
salariés à temps plein. Le principe de ce contrat
est de se faire aider par une association ou une
entreprise déjà existante. L’entreprise accom-
pagnatrice aide le jeune créateur à monter son
projet, à étudier sa faisabilité, et lui donne les
moyens techniques et matériels pour le déve-
lopper. Ce contrat d’une durée de douze mois,
renouvelable deux fois, est à signer par les
deux parties. Le professionnel qui crée ainsi
son entreprise bénéficie de l’expérience de son
aîné.

Pour en savoir plus sur les ZRR et les ZFU,

rendez-vous en page 39.

13
 Les aides pour s’installer en libéral
La Garantie création
de la BPI France
La Banque publique d’investissement (BPI)
aide les TPE et les PME de moins de trois ans à
se développer, ainsi que les particuliers s’en-
dettant pour créer leur entreprise. La Garantie
création est une garantie des prêts bancaires
pour tous les investissements qui touchent à
la création de l’entreprise. Le montant du prêt
peut aller jusqu’à 200 000 euros. Pour les pro-
fessions libérales, ces prêts peuvent permettre
d’acquérir les locaux et le matériel spécifique
à leur activité. La BPI sert de garant à hauteur
de 60 % du prêt en cas d’intervention avec la
Région, et 50 % dans les autres cas.
La Garantie égalité femme (ex FGIF)
La Garantie égalité femme est dédiée aux entre-
preneuses. Elle s’adresse à toute les femmes
demandeuses d’emploi qui veulent créer ou
reprendre une activité non salariée.
Cette aide de l’État permet une garantie des
prêts bancaires, dans la limite de 80 % du prêt
et d’un montant de 50 000 euros. Le montant
total du prêt n’a bien entendu pas de limite, les
remboursements doivent cependant s’étaler
sur une durée minimum de 24 mois. Le coût
pour l’entreprise est de 2,5 % du montant
garanti. Pour demander cette aide, il vous faut
contacter l’association territoriale France
Active de votre région.
Les aides de Pôle Emploi
Pôle Emploi propose deux types d’aide pour les
créateurs ou repreneurs d’entreprise :
ê L’Aide à la reprise ou à la création
d’entreprise (Arce) peut être versée à tous
les demandeurs d’emploi indemnisés. Pour
en bénéficier, il faut avoir obtenu l’Acre.
Cette aide consiste en un versement de 45 %
des allocations chômage restant dues. La
moitié de ce montant est versée à la création
ou reprise de l’entreprise, et l’autre moitié
six mois plus tard. 3 % sont retirés de ce
montant pour la participation aux cotisations
retraite ;
ê La seconde aide est le cumul des
allocations avec le nouveau revenu
d’activité. À la reprise ou à la création de
votre activité, s’il vous reste des allocations
chômage, vous pouvez en cumuler une partie
avec les revenus issus de votre activité
professionnelle. L’ensemble des deux ne doit
pas excéder votre ancien revenu. Pour en
bénéficier, vous devez rester inscrit à Pôle
Emploi le temps des versements.
14
 Comment
bien choisir
son AGA ?

15
 Comment bien choisir son AGA ?
Les AGA sont des acteurs incontournables de la comptabilité
des professions libérales, mais il n’est pas toujours simple de
comprendre leur fonctionnement et leur rôle, notamment pour
les nouveaux installés.
Qu’est-ce qu’une AGA ?
Une AGA est une association de gestion agréée
qui s’adresse aux professionnels libéraux
soumis au régime BNC. Ses principales
missions sont d’aider les professionnels dans
leur comptabilité, de les assister dans les
démarches administratives, et de vérifier leurs
déclarations fiscales.
Le Bulletin officiel des finances publiques
définit les AGA comme suit :
« Les associations agréées des professions
libérales ont été créées par l’article 64 de la loi
n° 76-1232 du 29 décembre 1976 de finances
pour 1977 codifié sous les articles 1649 qua-
ter F et suivants du CGI. Ces associations
destinées aux membres des professions libé-
rales ont pour but de développer l’usage de
la comptabilité, de fournir une assistance en
matière de gestion et de faciliter l’accomplisse-
ment des obligations administratives et fiscales
de leurs adhérents. »
Pourquoi adhérer à une AGA ?
L’adhésion à une AGA est fortement conseillée
pour toutes les professions libérales. Elle est
une intermédiaire quasiment indispensable
pour vos déclarations fiscales. Elle va en
effet vérifier l’ensemble de vos documents
comptables, tels que la déclaration 2035,
le FEC, et étudier leur cohérence pour vous
assurer une déclaration fiscale sans erreur.
Si vous avez des doutes et des questions
concernant votre comptabilité, vos démarches
administratives ou votre régime fiscal, votre
AGA pourra également vous renseigner.
Étant agréée par l’administration fiscale, elle
bénéficie d’un lien direct avec l’inspection des
impôts, et saura vous répondre avec précision.
L’adhésion à une AGA permet également
de bénéficier de réductions d’impôts. Les
professionnels libéraux au régime BNC (hors
micro-BNC) qui n’adhérent pas à une AGA
verront donc leur bénéfice imposable majoré
de 25 %. En revanche, les adhérents sous le
seuil des 72 500 euros de recettes qui optent
pour une déclaration 2035 au réel bénéficient
d’un remboursement des deux tiers de leurs
frais de comptabilité et d’adhésion à une AGA.
16
 Comment bien choisir son AGA ?

Comment choisir son AGA ?

Le choix de son AGA n’est pas évident, car il

en existe plus de 150 en France. L’AGA ne doit
pas être confondue avec le CGA, le Centre de
gestion agréé, qui s’adresse aux indépendants
soumis au régime BIC, et qui sera inutile
pour un professionnel libéral. Vous trouverez
également des OMGA, des Organisations mixtes
de gestion agréées, qui sont à la fois des AGA
et des CGA.

Vous pouvez choisir une AGA proche de votre

profession. N’hésitez pas à vous renseigner
sur leurs sites Internet, et à comparer les
services proposés. La proximité avec le
lieu de résidence n’est pas une obligation.
Certaines associations peuvent proposer
des rendez-vous, mais de manière générale
toutes les démarches se font par Internet.
Pour information, les micro-BNC n’ont aucun
avantage fiscal lié à l’adhésion à une AGA, donc
beaucoup s’en passent totalement.
Le plus d’Indy
Indy télétransmet directement votre
déclaration 2035 à votre AGA en fin de
clôture fiscale, au format sécurisé EDI.
Il est bien entendu compatible avec
toutes les AGA et OMGA !
Comment adhérer à une AGA ?
Une fois votre AGA choisie, rendez-vous sur
son site Internet pour remplir une demande
d’adhésion. Il suffit de télécharger un bulletin,
de le compléter, et de l’envoyer, avec toutes les
pièces justificatives demandées, par courrier à
l’adresse de votre AGA. Le règlement de l’adhé-
sion peut se faire directement sur Internet ou
par chèque à envoyer avec votre bulletin, selon
les associations. Pour les nouveaux installés,
vous avez cinq mois à partir de la date officielle
de votre installation pour souscrire à une AGA.
Si vous avez effectué des remplacements avant
l’installation de votre entreprise, une tolérance
est accordée, et vous ne devrez adhérer à
une AGA que dans les cinq mois suivant votre
installation définitive, comme n’importe quelle
nouvelle entreprise. Dans tous les cas, le
régime micro-BNC apparaît souvent bien plus
avantageux pour les remplaçants que le régime
de la déclaration contrôlée 2035 dit « au réel ».
Bien souvent, c’est donc la fin des remplace-
ments qui déclenche la tenue d’une véritable
comptabilité recettes-dépenses et l’adhésion à
une AGA.

17
 Les grandes
institutions
de gestion des
professions
libérales
Les professionnels libéraux sont gérés et encadrés par plusieurs
institutions réglementaires. Vous serez amenés à les rencontrer
dans toutes les étapes de votre activité, de la création aux
cotisations sociales, de vos impôts à la cessation de votre activité.

L’Urssaf collecter les cotisations et contributions

Urssaf est un acronyme pour « Union de
recouvrement pour la sécurité sociale et les
allocations familiales ». Bien que l’on parle
de l’Urssaf au singulier, il existe en réalité
22 Urssaf régionales qui se partagent le
territoire français. Ce sont des organismes
privés, chargés d’une mission de service
public, qui ont pour principale mission de
sociales des entreprises pour le compte de
la Sécurité sociale. Tous les professionnels
libéraux ont en effet l’obligation de cotiser pour
financer l’assurance maladie, la retraite ou
encore les allocations familiales.
Pour en savoir plus sur les cotisations sociales
des professionnels libéraux, rendez-vous en
page 24.

18
 Les grandes institutions de gestion des professions libérales
L’Urssaf est en charge de calculer ces coti-
sations grâce à la Déclaration sociale des
indépendants (DSI ou DS PAMC), en prenant en
compte les différentes exonérations de chaque
contribuable. C’est également elle qui gère les
Centres de formalités des entreprises pour les
professions libérales. Les CFE reçoivent toutes
les formalités de création, de modification ou
19
de cessation d’entreprise individuelle, ils sont
donc des interlocuteurs indispensables à votre
activité. Enfin, l’Urssaf a un rôle de lutte contre
le travail dissimulé. Elle peut effectuer des
contrôles sur le terrain, de manière aléatoire ou
bien à la suite d’anomalies dans les
déclarations.
 Les grandes institutions de gestion des professions libérales
La DGFiP
La Direction générale des finances publiques
(DGFiP) dépend du ministère de l’Économie et
des Finances. Cette institution est issue de la
fusion, en 2008, de la Direction générale de la
comptabilité publique et de la Direction géné-
rale des impôts. Elle a donc récupéré les deux
volets de ces précédentes institutions.
Le plus d’Indy
Avec Indy, votre liasse fiscale est
télétransmise à votre AGA pour que
celle-ci vérifie l’ensemble des documents
et l’envoie ensuite à la DGFiP. Votre
comptabilité est doublement vérifiée,
limitant au maximum le risque d’erreur !
La DGFiP a pour rôle de recevoir, traiter et
contrôler les déclarations fiscales : déclara-
tion 2035, déclaration 2042, etc. En cas de
doute, c’est elle qui établit le contrôle fiscal de
l’activité, et vous demande des justificatifs sur
certaines transactions. L’AGA a souvent pour
rôle de vérifier les déclarations avant de les
envoyer à la DGFiP, pour éviter au maximum les
contrôles.
La SSI et la CPAM
Depuis le 1 janvier 2018, le Régime social des
er
indépendants (RSI) a été supprimé au profit
de la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
Cette dernière rattache la protection sociale
des professionnels indépendants au régime
normal de la Sécurité sociale. Il n’y a donc plus
de caisses autonomes pour les professions
libérales, elles sont dorénavant rattachées au
même régime que les salariés.
La Sécurité sociale des indépendants gère
donc la protection santé, maladie et maternité
des professionnels libéraux et autres indépen-
dants. La Caisse primaire d’assurance maladie
(CPAM) tient cette fonction pour les profession-
nels de santé.
Les ordres professionnels
Les ordres professionnels sont des institutions
qui regroupent l’ensemble des membres d’une
même profession. On les retrouve chez les
professions réglementées à grande majorité
libérale comme les avocats, les médecins,
les infirmiers, etc. Leur rôle est d’assurer la
régulation de la profession et de représenter
cette dernière, notamment auprès des pouvoirs
publics. Il existe aujourd’hui 16 ordres profes-
sionnnels en France.
Pour les professionnels concernés, l’appar-
tenance à l’ordre de votre profession est
obligatoire. Il est nécessaire d’y adhérer pour
pouvoir exercer votre activité, et de payer
les cotisations associées. Pour les libéraux,
cette cotisation est bien entendu déductible en
charge dans votre déclaration 2035 à la ligne
des cotisations professionnelles et syndicales.
L’ordre dicte les règles déontologiques de la
profession, et assure une fonction juridiction-
nelle. Les conseils disciplinaires des ordres
permettent de réguler les comportements au
sein de la communauté de professionnels, et
de les condamner le cas échéant.
20
 Quand transmettre
ses déclarations ?
Les professionnels libéraux doivent remplir et transmettre de
multiples déclarations au cours de l’année. De la déclaration de
revenus professionnels à la déclaration sociale, les nombreuses
dates limites ou butoires peuvent vite se mélanger !

21
 Quand transmettre ses déclarations ?
La déclaration 2035
La déclaration 2035 doit être remplie par tous
les professionnels au régime de la déclaration
contrôlée BNC. Elle est à envoyer au plus tard
le 2e jour ouvré après le 1er mai.
Deux options s’offrent à vous pour déclarer
votre 2035 : par saisie dans votre espace
professionnel impot.gouv.fr, ou bien par
télétransmission EDI depuis un logiciel de
comptabilité agréé comme Indy.
Attention : la déclaration 2035 ne concerne que
les professionnels au régime réel, si vous êtes
au régime micro-BNC, vous ne devez pas rem-
plir cette déclaration.
Le plus d’Indy
Indy automatise votre comptabilité pour
remplir votre déclaration 2035 en fin
d’année.
Si vous êtes en retard, Indy peut vous
aider à compléter votre déclaration en
moins de deux heures !
La déclaration sociale
(DSI et DS PAMC)
La Déclaration sociale des indépendants (DSI)
et sa variante pour les praticiens et auxiliaires
médicaux conventionnés DS PAMC permettent
le calcul de l’ensemble de vos cotisations
sociales : assurance maladie-maternité, assu-
rance retraite, invalidité-décès, CSG, CRDS, etc.
Ces deux déclarations sont disponibles début
avril sur votre espace net-entreprise.fr, et
doivent être complétées généralement avant
fin mai.
Pour en savoir plus sur vos cotisations
sociales, rendez-vous en page 24.
La 2042-C-Pro
La déclaration 2042 correspond à la décla-
ration d’impôts sur le revenu remplie par
tous les foyers fiscaux en France, salariés ou
indépendants. La 2042-C-Pro est une annexe
spécifique à la 2042 qui ne concerne que les
indépendants et les professions libérales.
Elle est à déposer en même temps que cette
dernière, sur votre espace personnel
impots.gouv.fr, à partir de début avril.
L’échéance est différente suivant les départe-
ments, mais se situe principalement entre
fin mai et début juin. Cette déclaration est à
envoyer par tous les professionnels, au
régime réel comme au régime micro-BNC.
La déclaration de TVA
Plus de la moitié des professionnels en BNC
ne sont pas soumis à la TVA. Ceux soumis à la
TVA doivent remplir une déclaration de TVA
CA12 s’ils sont sur un rythme de déclaration
annuelle, ou bien une déclaration de TVA
CA3 s’ils sont sur un rythme de déclaration
mensuelle ou trimestrielle. La déclaration
CA12 doit être envoyée avant début mai.
22
 Quand transmettre ses déclarations ?
La déclaration 2036 pour les SCM
La déclaration 2036 concerne les membres
d’une Société civile de moyens (SCM). Cette
déclaration permet d’établir les revenus per-
çus au sein d’une SCM.
La SCM
La Société civile de moyens est une
structure juridique réservée aux
professions libérales. Elle permet à
plusieurs professionnels de s’associer
pour mutualiser leurs dépenses, et de
bénéficier par conséquent d’économies
d’échelle.
23
La déclaration 2036 est généralement envoyée
en même temps que la déclaration 2035, son
envoi doit donc se faire avant début mai. Elle
est disponible sur le site des impôts et dans
votre espace professionnel.
La déclaration DAS2
Cette déclaration récapitule les versements
d’honoraires faits à d’autres professionnels,
au-delà de 1 200 euros TTC par bénéficiaire.
Elle est à envoyer en annexe de la déclaration
2035 à partir de début février et jusqu’à début
mai.
Autres annexes de la 2035
Les autres annexes de la 2035 comme la CVAE,
les crédits d’impôt de la 2069, la Decloyer,
etc. sont à envoyer en même temps que cette
dernière. Si vous faites une télétransmission
depuis un logiciel de comptabilité, toutes les
déclarations sont remplies et transmises en
même temps en un clic.
 Les cotisations
sociales des
professions
libérales
Les professionnels libéraux sont protégés, comme tous les
citoyens, par le système de sécurité sociale. Le principe est de
reverser un certain pourcentage de son revenu aux caisses de
protection sociale pour pouvoir bénéficier prestation lorsqu’on
en remplit les conditions. Ces cotisations sont obligatoires
pour tous les professionnels.

Les cotisations sociales des professionnels
libéraux sont calculées sur leur revenu grâce
à la Déclaration sociale des indépendants (DSI)
ou à la Déclaration sociale des praticiens et
auxiliaires médicaux conventionnés (DS PAMC).
En effet, le régime des PAMC permet aux prati-
ciens et auxiliaires de santé conventionnés de
bénéficier d’une participation de l’assurance
maladie à leurs cotisations. Ils paient donc des
cotisations moins lourdes, mais sont tout de
même protégés de la même manière que les
autres professionnels.

24
 Les cotisations sociales des professions libérales

professionnelles : dans ces situations, ils per-

La DSI et la DS PAMC
La DSI et la DS PAMC sont à remplir
tous les ans par le professionnel pour
le calcul de ses cotisations sociales.
Avec Indy, faites votre déclaration
sociale en quelques clics !
çoivent les prestations de la maladie ordinaire.
Des assurances privées existent pour couvrir
ces besoins, mais elles ne sont pas obligatoires.
Le taux des cotisations sociales des
professionnels libéraux.
Vous trouverez le tableau des cotisations sur la
page ci-après.

Une exception à ce tableau, la cotisation à la

Les cotisations sociales regroupent : retraite de base des avocats est différente des
autres professions libérales. Le taux est de
ê l’assurance maladie-maternité, gérée
3,10 % du revenu, ajouté à une cotisation forfai-
par les caisses d’assurance maladie (CPAM,
taire annuelle qui change selon l’ancienneté.
RAM…) et la SSI ;
ê l’assurance vieillesse, invalidité et décès,
gérée par les caisses de retraite (CARPIMKO,
CARMF, CIPAV…) ; Lien utile
ê les allocations familiales, gérées par la
Vous trouverez un simulateur de
CAF et l’Urssaf ;
cotisations et toutes les informations
ê la Contribution sociale généralisée (CSG)
sur la retraite des avocats sur le site
et la Contribution au remboursement de la
dette sociale (CRDS), gérées par l’Urssaf ; de la Caisse nationale des Barreaux
français (CNBF).
ê la Contribution à la formation profession-
nelle (CFP), gérée par l’Urssaf.

Les professionnels libéraux ne cotisent pas

et ne sont pas spécifiquement couverts
pour les accidents du travail (indemnités et
remboursement des soins) et les maladies

25
 Les cotisations sociales des professions libérales

Tableau récapitulatif des taux de cotisations

pour les professionnels libéraux hors PAMC
TYPE DE COTISATION REVENU PRIS EN COMPTE TAUX DE COTISATION

Inférieur à 44 576 € Progressif de 1,50 % à 6,50 %

Maladie-maternité
Au-delà 6,50 %

Inférieur à 44 576 € 0%

Allocations familliales Entre 44 576 € et 56 534 € Progressif de 0 % à 3,10 %

Au-delà 3,10 %

CSG CRDS Totalité des revenus 9,70 %

Inférieur à 40 524 € 8,23 %

Retraite de base
Inférieur à 202 620 € 1,87 %

Retraite complémentaire Variable selon les caisses Variable selon les caisses

Invalidité-décès Variable selon les caisses Variable selon les caisses

CFP Plafond annuel de la Sécurité sociale 0,25 %

Le taux de cotisations sociales Et pour une première année

PAMC d’activité ?

Comme expliqué plus haut, les praticiens et L’administration a mis en place une base de
auxiliaires médicaux conventionnés bénéficient calcul forfaitaire pour la 1re et la 2e année
d’une prise en charge, en partie, de leurs coti- d’exercice. Cette base représente 19 % du Pass,
sations sociales par l’Assurance maladie. soit 7 816 euros en 2021.

Une régularisation importante est à prévoir

en 3e année, il est donc fortement conseillé de
mettre une partie de ses recettes de côté pour
l’anticiper.

26
 Les cotisations sociales des professions libérales

Tableau récapitulatif des taux de

cotisations pour les professionnels
libéraux hors PAMC

TYPE DE REVENU PRIS TAUX TAUX MÉDECINS TAUX TAUX

COTISATION EN COMPTE MÉDECINS SECTEUR 2 CHIRURGIENS- AUXILIARES
SECTEUR 1 DENTISTES MÉDICAUX

Inférieur
3,25 % sur les
à 44 576 €
Maladie- dépassements
0,10 % 0,10 % 0,10 %
maternité conventionnés,
Au-delà 6,50 % sur le reste

Inférieur
0% 0% 0%
à 44 576 €
Prise en charge
Allocations Entre 44 576 € à 100 %, 75 % Progressif de 0 % Progressif de 0 Progressif
familliales et 56 534 € ou 60 % selon le à 3,10 % % à 3,10 % de 0 % à 3,10 %
revenu

Au-delà 3,10 % 3,10 % 3,10 %

Totalité des
CSG CRDS 9,70 % 9,70 % 9,70 % 9,70 %
revenus

Inférieur
8,23 % 8,23 % 8,23 % 8,23 %
à 40 524 €
Retraite de
base
Entre 44 524 €
1,87 % 1,87 % 1,87 % 1,87 %
à 202 620 €

Retraite
Variable Variable Variable Variable Variable
complémentaire

Invalidité-décès Variable Variable Variable Variable Variable

Plafond annuel
CFP de la Sécurité 0,25 % 0,25 % 0,25 % 0,25 %
sociale

Contribution Total des 0,5 % 0,5 % 0,5 % 0,5 %

URPS revenus (max 203 €) (max 203 €) (max 203 €) (max 203 €)

27
 Quelles sont
les charges
déductibles
en libéral ?

Les professionnels libéraux au régime réel
peuvent déduire en charges dans leur décla-
ration 2035 un certain nombre de dépenses
considérées comme des frais professionnels.
Cette déduction n’est pas possible pour les
professionnels en micro-BNC, qui bénéficient
déjà d’un abattement forfaitaire pour frais
professionnels de 34 %. Les conditions pour
qu’une charge soit déductible sont les sui-
vantes :
ê Être dans l’intérêt direct de l’entreprise
et de son développement. Sont donc exclues
toutes les dépenses à caractère personnel ;
ê N’être ni excessive par rapport à l’activité
exercée, ni fictive ;
ê Être comptabilisée en charge durant l’an-
née à laquelle elle se rapporte. Une dépense
de 2020 ne peut être déduite du CA de 2021 ;
ê Ne pas être une contrepartie d’une immo-
bilisation. Seul le petit matériel inférieur à
500 euros HT unitaire est déductible directe-
ment sur l’année courante. Au-delà, il faudra
créer une immobilisation pour lisser la
déduction sur plusieurs années d’amortisse-
ment du matériel ;
ê S’appuyer sur des pièces justificatives.
Toutes les dépenses doivent être justifiées
par une facture, un ticket de caisse, etc. ;
ê Ne pas être exclue de la déduction par
une disposition spéciale de la loi.

28
 Quelles sont les charges déductibles en libéral ?

Toutes les dépenses respectant ces six critères

sont donc déductibles en charges. Suivant leur
Le plus d’Indy nature, elles sont classées dans différentes

Indy classe automatiquement plus catégories comptables, qui rejoindront diffé-

rentes lignes de la 2035.
de 90 % des transactions grâce à son
intelligence artificielle. Pour les 10 %
restant, un tableau de catégories très
complet vous permet de les classer en
deux clics.

29
 Quelles sont les charges déductibles en libéral ?

Quelles sont les dépenses professionnels et l’abonnement à des publi-

déductibles ? cations professionnelles) ;
ê Les frais de téléphone ;
Voici une liste, non exhaustive, des principales ê Les cotisations versées à un ordre profes-
dépenses déductibles en charges : sionnel ou à un syndicat ;

ê Le loyer, le chauffage, l’eau, l’électricité, ê Les frais de formation professionnelle :

frais d’étude, cours ou stage de perfection-
le gaz, le forfait Internet, l’entretien et la
nement, préparation à une thèse de doctorat,
réparation du local professionnel ;
etc. ;
ê L’achat et la location de matériel et de
mobilier (en dessous de 500 euros HT par
ê Pour les professions médicales, la télé-
transmission des feuilles de soins ;
unité) ;
ê Les frais de repas hors domicile, dans la ê Les dépenses vestimentaires exclusive-
ment requises pour l’exercice de la profes-
limite du barème (entre 4,85 euros et 18,80
sion (robe d’avocat, blouse blanche) et les
euros) ;
frais de blanchissage ;
ê Les frais de déplacement : frais de véhi-
cule si hors barème kilométrique, billet
ê Les frais de prothèses dentaires et
auditives si vous êtes en contact direct et
de train ou d’avion pour des déplacements
permanent avec la patientèle ou la clientèle ;
professionnels, etc. ;
ê Les fournitures de bureau : cahiers, ê Les amortissements de vos immobilisa-
tions professionnelles.
feuilles, stylos, enveloppes, etc. ;
ê Les frais d’envois postaux, de télécopie Pour en savoir plus sur les immobilisations,
et de documentation (incluant les ouvrages rendez-vous en page 32.

30
 Quelles sont les charges déductibles en libéral ?
Quelles sont les dépenses NON
déductibles ?
De nombreuses charges sont considérées
comme déductibles d’office, mais certaines
sont également reconnues comme n’étant
jamais déductibles (liste non exhaustive) :
ê Le coût d’achat de la clientèle (à immobili-
ser, mais ne générant aucun amortissement
déductible) ;
ê La part somptuaire du prix d’achat ou de
location des véhicules de tourisme qui n’est
pas amortissable ;
ê Les dépenses considérées comme
luxueuses : la chasse, la pêche, les rési-
dences de plaisances, les bateaux, etc. ;
ê L’impôt sur le revenu et l’impôt sur les
sociétés ;
ê La taxe foncière et la carte grise d’un bien
ou d’un véhicule non immobilisé ;
ê La CRDS et la part de CSG non déductible ;
ê Les cadeaux, si le prix est excessif, dispro-
portionné par rapport à l’activité ;
ê Les intérêts sur découvert et les agios, si
le compte est débiteur ;
ê Les pénalités et amendes des autorités
administratives ;
ê Les dons versés à des partis politiques ou
le mécénat : ces dépenses bénéficient déjà
d’une réduction d’impôt sur votre déclaration
2042-C-Pro ;
ê La réduction d’impôt pour frais de comp-
tabilité à hauteur des deux tiers de toutes
vos dépenses courantes de comptabilité
(abonnement Indy, AGA, comptable), déduc-
tible dans votre 2042-C-Pro ;
Nous présentons ces dépenses déductibles ou
non déductibles de manière globale : il existe
donc des exceptions selon les situations. Si
vous avez un doute sur la déductibilité d’une
dépense, nous vous conseillons de contacter
votre AGA qui saura vous informer plus
spécifiquement. Dans tous les cas, pensez à
garder les justificatifs de toutes vos dépenses
comptabilisées en charges.
31
 Comprendre
l’immobilisation et
l’amortissement
comptable
32
 Comprendre l’immobilisation et l’amortissement comptable

Les principes d’immobilisation et d’amortissement ont été

inventés pour répartir la déduction d’un bien coûteux qui sera
utilisé plusieurs années. La déduction est lissée sur quatre, cinq,
voire dix ans selon le type de bien. Chaque année, une portion de
l’investissement initial est déductible grâce aux amortissements.

Le principe d’immobilisation nel de l’entreprise et l’immobilise, soit il le fait

Les biens immobilisables sont les biens détenus
et utilisés par le professionnel dans le cadre de
son activité, pendant plus d’un an. Il existe trois
catégories :
entrer dans son patrimoine personnel et ne
peut donc pas l’immobiliser ni l’amortir. Cela
vaut pour tous les achats importants mixtes
pro/perso, comme les ordinateurs ou les télé-
phones portables.

ê Les immobilisations corporelles : tous

les biens physiques (véhicules, locaux,
équipements…) ;
Le registre des
ê Les immobilisations incorporelles : les
immobilisations
biens immatériels de l’entreprise (brevets,
licences, marques, logiciels, fonds de Quelle que soit la nature de l’immobili-
commerce…). sation, elle doit intégrer le registre des
Très rares en libéral, elles ne concernent
immobilisations de l’entreprise.
généralement que la patientèle ;
Ce registre permet de mettre à jour tous
ê Les immobilisations financières : les biens
les ans la liste des biens immobilisés et
immatériels financiers (titre de participation,
leurs amortissements comptables.
prêt accordé à d’autres entreprises…).

Certains biens doivent obligatoirement être

comptabilisés dans les immobilisations de
l’entreprise : fonds de commerce et matériel
L’amortissement comptable
spécifique à l’activité professionnelle.

D’autres biens peuvent être utilisés profes- L’amortissement comptable consiste à déduire
sionnellement et personnellement, comme un en charge tous les ans une partie du coût
véhicule. Dans ce cas, soit l’indépendant fait d’achat des immobilisations, pour amortir ce
entrer le bien dans le patrimoine profession- coût sur plusieurs années.

33
 Comprendre l’immobilisation et l’amortissement comptable

Le bien immobilisé est effectivement destiné

à rester dans le patrimoine professionnel
pendant une longue période, son prix d’achat
peut donc être fractionné.

Attention, seules les immobilisations corpo- Les différents types d’amortissement

relles peuvent faire l’objet d’un amortissement.
Vous devez également être au régime réel
Il existe plusieurs types d’amortissement :
d’imposition pour pouvoir déduire des amortis-
linéaire, dégressif et exceptionnel. L’amortisse-
sements, les régimes micro sont exclus.
ment linéaire est le plus utilisé, car il est le plus
simple à calculer : il consiste à déduire chaque
Suivant la nature du bien, on opte pour des
année le même montant.
durées d’amortissement plus ou moins lon-
gues. Quelques exemples :
Avec un amortissement dégressif, la somme
ê 3 ans pour le matériel informatique déduite est de plus en plus importante au fil des
(ordinateur, imprimante, téléphone…) ; années. Il peut par exemple perdre 200 euros
de sa valeur la 1re année, puis 300 euros la 2e,
ê 4 à 5 ans pour les véhicules et autres
400 euros la 3e, etc.
moyens de transport ;
ê Environ 5 ans pour le matériel électrique ; L’amortissement exceptionnel concerne des
ê 8 à 20 ans pour les aménagements et les biens peu utilisés par les professions libérales,
installations spécifiques (création d’un studio telles que les imprimantes 3D ou les robots
photographique, d’une salle de sport ou de industriels. L’amortissement exceptionnel dédié
rééducation…) ; aux logiciels a été abrogé par la loi de finances
ê Environ 10 ans pour le mobilier (bureau, 2017. En libéral, il est recommandé de n’utiliser
table professionnelle…) ; que des amortissements linéaires par souci de
simplicité.
ê 20 à 50 ans pour les locaux.
Tous ces biens sont à amortir au prorata de
leur utilisation professionnelle, peu importe le
prix d’achat. Une exception existe cependant
pour l’achat de petit matériel et le mobilier
de bureau n’excédant pas 500 euros, vous Le plus d’Indy
pouvez dans ce cas faire passer cette dépense
Avec Indy, vos amortissements sont
directement en charge professionnelle.
calculés automatiquement chaque
Le coût d’achat à prendre en compte pour
année ! Vous devez simplement remplir
l’amortissement de l’immobilisation est le prix
du bien plus les différents frais issus de son votre registre des immobilisations, puis
installation, de son montage et de sa livraison. le logiciel calcule seul, tous les ans, les
amortissements déductibles !

34
 Un compte
bancaire
professionnel
est-il obligatoire ?
De nombreux professionnels libéraux disposent d’un compte en
banque dédié à leur activité, pour plus de simplicité au niveau
de leur comptabilité. Mais est-ce obligatoire d’avoir un compte
professionnel en tant que libéral ?

Le compte professionnel proposé par les
banques est une dénomination marketing
pour un ensemble de services dédiés aux
professionnels. Un compte comme celui-ci est
obligatoire pour toutes les sociétés à capital
social (EURL, SA, SAS, SARL…).
dès que le chiffre d’affaires de l’entreprise
dépasse 10 000 euros pendant deux années
consécutives. Dans les faits, la plupart des
indépendants, y compris les micro-BNC, sont
donc concernés.
Il s’agit d’une obligation instaurée par l’article

En entreprise individuelle, il n’est pas obliga- 39 de la loi Pacte du 22 mai 2019 :

toire de posséder un compte professionnel, « Art. L.613-10. - Les travailleurs indépendants

sauf pour les commerçants. mentionnés à l’article L.613-7 sont tenus de

dédier un compte ouvert dans un des établisse-
En revanche, il est obligatoire d’ouvrir un ments mentionnés à l’article L.123-24 du Code
compte dédié à son activité professionnelle de commerce à l’exercice de l’ensemble des

35
 Un compte bancaire professionnel est-il obligatoire ?

transactions financières liées à leur activité

professionnelle lorsque leur chiffre d’affaires
a dépassé pendant deux années civiles consé-
cutives un montant annuel de 10 000 euros. »
Il est conseillé d’ouvrir ce compte dès la
création de l’entreprise, pour faciliter toutes
les démarches comptables dès le début de
l’activité.
Les avantages d’un compte dédié à
son activité
Le plus d’Indy
Avec un compte dédié à votre activité,
professionnel ou non, vous pouvez
utiliser un logiciel de comptabilité
automatisée comme Indy. Il récupère
vos écritures bancaires pour les
transformer immédiatement en lignes
comptables !

L’avantage d’ouvrir un compte dédié à son

À vous d’étudier si ces services vous sont
activité est avant tout comptable : il permet de
utiles, car les comptes professionnels sont
séparer son patrimoine personnel du patri-
souvent plus coûteux.
moine de son entreprise. Ne pas mélanger les
écritures vous permet une gestion simplifiée
de votre trésorerie et de votre comptabilité.
Où ouvrir son compte ?
Ce compte dédié à votre activité professionnelle
vous permettra aussi de faciliter les éventuels De nombreuses banques en ligne proposent
contrôles fiscaux : il est plus difficile de l’ouverture de compte courant, sans dénomina-
justifier vos dépenses et recettes si elles sont tion professionnelle, à faible coût. Les banques
mélangées à vos transactions personnelles. traditionnelles proposent plus de services,
Les AGA, lors de leurs contrôles, demandent mais sont également beaucoup plus chères.
de justifier le passage du solde du 01/01
Si vous avez besoin de prestations physiques,
au solde du 31/12. Avec un compte mixte,
comme déposer des chèques ou des espèces,
il faudra saisir l’ensemble des mouvements
mais que le coût des banques traditionnelles
professionnels et personnels pour les séparer,
est trop élevé, vous pouvez vous tourner
alors qu’avec un compte dédié à l’activité
vers des banques en ligne qui proposent des
professionnelle l’ensemble des transactions
services similaires. Vous pouvez également
sera regroupé au même endroit.
associer votre compte à un terminal de
Le compte professionnel, cette fois aux termes paiement carte bleue nouvelle génération
de la banque, vous permet d’accéder à des comme SumUp ou iZettle.
services complémentaires comme le crédit
professionnel, la carte professionnelle, des
virements plus importants à moindres frais...

36
 Les codes
Siret et Siren
des professions
libérales
Toutes les entreprises françaises sont immatriculées avec un code
permettant leur identification dans les registres nationaux.
Les professionnels libéraux, en tant que dirigeants d’une
entreprise individuelle, ont eux aussi droit à leurs propres
codes Siret et Siren.

Que sont les codes Siret et Siren ?
Siren signifie « Système d’identification du
répertoire des entreprises », il s’agit d’un code
à neuf chiffres qui identifie l’entreprise. Siret
signifie « Système d’identification du répertoire
des établissements », c’est un code à quatorze
chiffres qui identifie chaque établissement
d’une entreprise.
Vous n’avez donc qu’un seul code Siren pour
votre entreprise, mais vous pouvez avoir
plusieurs codes Siret si vous avez plusieurs
cabinets par exemple. Le code Siret est
composé des neuf chiffres de votre Siren,
puis des cinq chiffres du code NIC (Numéro
interne de classement). C’est ce code NIC qui
permet de différencier les établissements d’une
même entreprise. Si vous changez d’adresse
d’activité, le code NIC sera changé, vous aurez
donc un nouveau code Siret. Le Siren ne
change jamais, à moins de clôturer totalement
l’activité pour en ouvrir une autre.

37
 Les codes Siret et Siren des professions libérales

Les codes Siret et Siren sont délivrés par Comment obtenir mes codes Siret et
l’Insee qui gère le répertoire Sirene (« Système Siren ?
d’identification du répertoire des entreprises
et de leurs établissements »), un registre qui
Vous obtenez ces codes lorsque vous décla-
répertorie toutes les entreprises. Les deux
rez votre activité pour la première fois. En
premiers codes vous sont donnés lors de
effet, lors du processus de création de votre
l’ouverture de votre entreprise. Par la suite,
entreprise, vous devez remplir une déclaration
si vous changez d’établissement, les nouveaux
d’activité auprès de votre Centre de formalité
codes Siret vous seront communiqués par
des entreprises (CFE), qui est l’Urssaf pour les
l’Insee.
professions libérales. Suite à votre inscription,
les numéros Siren et Siret de votre entreprise
vous seront communiqués rapidement par
l’Insee, dans un délai d’un mois en moyenne.
La déclaration d’activité
Lorsque vous débutez votre activité,
vous devez remplir une déclaration
d’activité auprès de l’Urssaf,
directement en ligne sur le site
cfe.urssaf.fr.

38
 Les aides
ZFU-TE et ZRR
pour les professions
libérales
Les zones ZFU-TE et les ZRR permettent aux indépendants de
bénéficier d’une exonération totale ou partielle de leurs impôts.
Ces allègements ont pour but de faciliter l’installation des
petites entreprises dans des zones manquant d’activité, pour
y relancer l’économie locale.

La Zone de revitalisation rurale Son siège social et l’ensemble de ses activités

La Zone de revitalisation rurale (ZRR) est une
zone située dans un territoire rural qui manque
d’activité. Pour redynamiser ces secteurs
ruraux, l’État a mis en place un système d’exo-
nération d’impôt dont vous pouvez bénéficier
en tant que professionnel libéral. Pour en
bénéficier, l’indépendant doit s’installer avant
le 31 décembre 2022, et doit être soumis à un
régime réel d’imposition : les régimes micro-
BNC sont donc exclus.
doivent être implantés dans la ZRR, et il doit
embaucher moins de onze salariés. Sont exclus
les indépendants qui exerçaient déjà au sein de
la zone, avant qu’elle ne soit classée ZRR et/‌ou
qui ont déjà bénéficié de l’exonération.
Pour une reprise d’activité, si elle se fait au pro-
fit du conjoint, des ascendants, descendants,
fratrie de la personne qui cède l’entreprise, le
professionnel ne peut pas non plus bénéficier
de l’exonération.

39
 Les aides ZFU-TE et ZRR pour les professions libérales
Attention en cas de sortie de ZRR : si la
commune sort de la zone définie par l’État,
l’entreprise garde son exonération sur la
durée qu’il lui reste. Si le professionnel quitte
délibérément la ZRR moins de cinq ans après le
début de l’exonération, il devra rembourser ses
exonérations à l’administration fiscale. En effet,
le but de ces allègements est de pérenniser
l’activité dans ces zones, et d’y garder le plus
longtemps possible les entreprises.
Pour les indépendants remplissant toutes les
conditions, les bénéfices réalisés au cours
des cinq premières années à compter de la
création ou de la reprise de l’activité sont
totalement exonérés d’impôt. Ensuite, une
exonération partielle est mise en place : 75 %
des bénéfices de la 6e année sont exonérés,
50 % de la 7e année et 25 % de la 8e année.
L’avantage fiscal maximum sur trois exercices
consécutifs est de 200 000 euros. Vous devrez
payer des impôts sur les revenus dépassant ce
montant.
Pour bénéficier de cette exonération d’impôt,
aucune démarche spécifique n’est à entre-
prendre, il suffit de remplir la case prévue à cet
effet dans votre déclaration 2035 : AW « Exoné-
ration sur le bénéfice entreprise nouvelle »
(ligne 43). Si vous remplissez bien les critères,
l’exonération est automatique.
La Zone franche urbaine – Territoire
entreprise
La Zone franche urbaine – Territoire entreprise
(ZFU-TE), anciennement simple Zone franche
urbaine (ZFU), est une zone en ville qui a
pour but d’attirer et de faciliter la création
d’entreprise. Comme pour la ZRR, l’indépendant
doit être installé avant le 31 décembre 2022.
40
Les activités mixtes en
zone et hors zone
Il se peut que certaines de vos activités
soient réalisées en dehors de la
zone d’exonération (ZRR ou ZFU),
notamment si vous devez vous déplacer
chez des patients. Dans ce cas, si vous
ne réalisez pas plus de 25 % de votre
chiffre d’affaires en dehors de la zone,
vous pouvez bénéficier de la réduction
d’impôt dans son intégralité. Si vos
recettes hors zone dépassent 25 %, alors
l’exonération s’appliquera uniquement
au prorata de vos activités réalisées dans
la zone. Le reste de votre activité restera
imposable normalement.
Son siège social et l’ensemble de ses activités
doit être implanté dans la ZFU-TE, et 50 % des
salariés, s’il y en a, doivent habiter dans la ZFU
ou dans un Quartier prioritaire de la politique
de la ville (QPV) environnant. Notez que les
régimes micro-BNC peuvent bénéficier de
l’exonération ZFU.
Les professionnels qui répondent à tous les
critères sont exonérés totalement d’impôt
pendant cinq ans. Ensuite, leurs bénéfices sont
exonérés à hauteur de 60 % la 6e année, de
40 % la 7e année et de 20 % la 8e année.
Cette aide est donc dégressive et s’étale
sur huit ans. L’allègement fiscal ne peut pas
dépasser 50 000 euros par période de douze
mois. Si votre bénéfice dépasse cette somme,
vous paierez des impôts sur les montants
supérieurs.
 Les aides ZFU-TE et ZRR pour les professions libérales

Pour bénéficier de cette exonération d’impôt,

vous devez envoyer, chaque année, un état
de détermination du bénéfice avec votre
déclaration 2035 et, à la fin du mois d’avril,
une déclaration annuelle des mouvements de
main d’œuvre à l’Urssaf et à la Direccte. Si vous
embauchez un salarié, vous devez transmettre
une déclaration préalable à l’embauche (DPAE)
et, au plus tard dans les 30 jours suivant
la date d’effet du contrat de travail, une
déclaration d’embauche spécifique à l’Urssaf
et à la Direccte.
Comment vérifier son
éligibilité ?
Pour savoir si vous êtes bien éligible à
une exonération (ZRR ou ZFU), vous
pouvez demander confirmation au
service des impôts des entreprises (SIE).
Si vous n’avez pas de réponse au bout
de trois mois, cela signifie que vous êtes
bien bénéficiaire de l’exonération.

41
 Tout savoir sur
les véhicules
professionnels
En tant que professionnel libéral, vous avez certainement besoin
de vous déplacer dans l’exercice de votre activité. Professionnels
médicaux et paramédicaux à domicile, photographes, avocats,
consultants, architectes… de nombreuses professions nécessitent
l’utilisation d’un véhicule.

Barème kilométrique ou frais réels utilitaires, uniquement aux véhicules de

Vous devez tout d’abord choisir entre le barème
des indemnités kilométriques (IK) ou les frais
réels pour déduire en charges vos frais de
déplacement. Le barème IK fonctionne à partir
du coût par kilomètre roulé.
tourisme. Dans certains cas, il sera néanmoins
plus intéressant pour vous de déduire vos
frais réels. Vous devrez ainsi comptabiliser
l’ensemble de vos dépenses liées à votre
véhicule, et le déduire de votre 2035 dans la
catégorie « Véhicule et carburant ».

Il prend en compte l’intégralité des dépenses
liées au véhicule, y compris les amortissements
et les intérêts d’emprunt. C’est la façon la plus
simple de comptabiliser ses frais de véhicule.
Attention cependant, le barème des indemnités
kilométriques ne s’applique pas aux véhicules
Si vous optez pour les frais réels, vous devrez
porter une attention toute particulière au choix
du véhicule et de son financement, frais déjà
compris dans le barème IK.

42
 Tout savoir sur les véhicules professionnels
Le plus d’Indy
Indy calcule lui-même vos indemnités
kilométriques pour les déduire de votre
2035. Entrez simplement votre véhicule,
sa puissance fiscale, votre kilométrage
professionnel, et le tour est joué !
Le choix du patrimoine
En tant qu’indépendant, vous avez deux
patrimoines : votre patrimoine privé et votre
patrimoine professionnel qui regroupe tous
les biens utilisés pour votre activité. Les biens
inscrits sur votre registre des immobilisations
sont tous des biens de votre patrimoine
professionnel. Le choix entre les deux pour
votre véhicule est simple : si vous choisissez
le barème IK, il est plus rentable de garder
votre véhicule dans votre patrimoine privé ;
si vous choisissez les frais réels, il est plus
avantageux de l’inscrire dans votre patrimoine
professionnel, et donc l’immobiliser.
Pour en savoir plus sur les principes d’immo-
bilisation et d’amortissement, rendez-vous en
page 32.
Le choix du véhicule
Vous pouvez choisir entre deux types de
véhicules : les véhicules de tourisme ou les
véhicules utilitaires. Cette différence est
indiquée sur la carte grise. Les véhicules de
tourisme sont tous les véhicules de ville que
vous pouvez acheter en tant que particulier,
tandis que les véhicules utilitaires sont des
véhicules créés spécifiquement pour les
professionnels : fourgons, pick-up, camions
et camionnettes. Le véhicule peut être neuf
ou d’occasion, cela n’influe pas sur les règles
comptables.
Le véhicule utilitaire permet de déduire
l’intégralité de son prix en amortissement ou
en loyer, alors qu’il y a une limitation pour
les véhicules de tourisme en fonction de leur
émission de CO2.
Ce barème évolue chaque année pour inciter
les professionnels à investir dans des véhicules
moins polluants. Si votre activité le permet,
optez pour le 100 % électrique : vous pourrez
bénéficier du plafond de déduction le plus
important, et ferez des économies sur le
carburant.
Le choix du financement
Il existe trois solutions de financement de
votre véhicule : l’achat, le crédit-bail et la
location longue durée :
ê L’achat classique, via un apport personnel
et/ou un emprunt, vous permet de déduire
entièrement les amortissements et les
intérêts d’emprunt si le véhicule est inscrit
à votre patrimoine professionnel ;
ê Le crédit-bail, la location avec option
d’achat (LOA) et le leasing désignent tous
trois le même dispositif de location : le
locataire du véhicule peut le racheter à la
fin de sa période contractuelle. Pendant la
période de location, vous n’êtes donc pas
propriétaire du véhicule, mais vous pouvez
le devenir par la suite. Le paiement se fait
par loyer mensuel. Si vous avez une petite
43
 Tout savoir sur les véhicules professionnels
activité, il peut être plus facile pour vous de
choisir ce système de financement ;
ê En location longue durée (LLD), vous n’êtes
pas propriétaire du véhicule, et ne pouvez
pas le devenir, il reste la propriété du loueur.
Vous devrez rendre le véhicule à la fin de la
période contractuelle. Le paiement se fait par
loyer mensuel.
Dans ces deux dernières solutions, vous n’êtes
pas propriétaire du véhicule pendant la loca-
44
tion. Vous n’avez donc pas d’amortissement à
comptabiliser ni d’intérêts d’emprunt, seuls les
frais de location sont pris en compte et déduc-
tibles en charges, avec les frais d’entretien.
La gestion comptable de votre véhicule en est
donc simplifiée. N’oubliez cependant pas que,
comme pour les amortissements d’un véhicule
acheté, les frais de location sont limités pour
les véhicules de tourisme.
 Tout savoir sur les véhicules professionnels

Barème des amortissement et loyers

des véhicules de tourisme
PLAFOND DE DÉDUCTIBILITÉ D’UN VÉHICULE POUR LES AMORTISSEMENTS
DATE D’ACHAT
OU LES LOYERS SELON SON ÉMISSION DE CO2 EN G/KM
PAR
L’ENTREPRISE
OU PAR LE
LOUEUR > 9 900 € > 18 300 € > 20 300 € > 30 000 €

Avant le Non Non

> 200 g/km < 200 g/km
01/01/2017 applicable applicable

Du 01/01/2017
> 155 g/km > 60 g/km et < 155 g/km > 20 g/km et < 60 g/km < 20 g/km
au 31/12/2017

Du 01/01/2018
> 150 g/km > 60 g/km et < 150 g/km > 20 g/km et < 60 g/km < 20 g/km
au 31/12/2018

Du 01/01/2019
> 140 g/km > 60 g/km et < 140 g/km > 20 g/km et < 60 g/km < 20 g/km
au 31/12/2019

Du 01/01/2020
> 135 g/km > 60 g/km et < 135 g/km > 20 g/km et < 60 g/km < 20 g/km
au 31/12/2020

Du 01/01/2021
> 130 g/km > 60 g/km et < 130 g/km > 20 g/km et < 60 g/km < 20 g/km
au 31/12/2021

45
 Les sites utiles
Indy :
www.indy.fr

L’Urssaf :
www.urssaf.fr
www.cfe.urssaf.fr

La sécurité sociale :
www.secu-independants.fr
www.ameli.fr
www.laram.fr

Les caisses de retraite :

www.carcdsf.fr
www.carmf.fr
www.carpimko.com
www.carpv.fr
www.cavamac.fr
www.cavec.fr
www.cavom.net
www.cavp.fr
www.lacipav.fr
www.cprn.fr
www.cnbf.fr

46
 Lexique
AGA : Association de gestion agréée

BIC : Bénéfices industriels et commerciaux

BNC : Bénéfices non commerciaux

BPI : Banque publique d’investissement

CPAM : Caisse primaire d’assurance maladie

DGFiP : Direction générale des finances publiques

DSI : Déclaration sociale des indépendants

DS PAMC : Déclaration sociale des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés

EDI : Electronic Data Interchange

PAMC : Praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés

PASS : Plafond annuel de la Sécurité sociale

RAM : Réunion des assureurs maladie

SCM : Société civile de moyens

SIREN : Système d’identification du répertoire des entreprises

SIRET : Système d’identification du répertoire des établissements

SSI : Sécurité sociale des indépendants

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

URSSAF : Union de recouvrement pour la sécurité sociale et les allocations familiales

ZRR : Zone de revitalisation rurale

ZFU-TE : Zone franche urbaine - Territoire entreprise

47
 À bientôt sur
www.indy.fr

Illustrations et mise en page : Emmanuelle Morand