Vous êtes sur la page 1sur 7

Comment ouvrir un cabinet de conseil

Mis à jour le 24/01/2019


Ouvrir un cabinet de conseil constitue une activité appelée « profession libérale ».
Les métiers représentés sont vastes ; du conseil pour les particuliers ou les
entreprises, du conseil en gestion, en informatique, etc. Ouvrir un cabinet de conseil
en auto-entreprise n’est pas forcément adapté car ce régime ne permet pas de
déduire ses charges ni de récupérer la TVA. En outre, le consultant auto-
entrepreneur engage son patrimoine personnel. Une société, quant à elle, donne une
véritable image « cabinet de conseil ». Un business plan vous permettra de
formaliser ce choix juridique et fiscal, mais aussi de valider votre budget et la
rentabilité du projet avant d’ouvrir votre cabinet de conseil.

Ouvrir un cabinet de conseil : définition et marché

Ouvrir un cabinet de conseil est une activité appelée « profession libérale ». Les
métiers représentés sont vastes : conseil pour les entreprises, en gestion, en
marketing, en stratégie, etc. Conseil informatique, conseil de vie pour les
particuliers... Chacun de ces métiers nécessite des connaissances et des
compétences spécifiques en plus de qualités pédagogiques. En effet, vos clients
chercheront toujours à échanger avec un véritable expert du domaine concerné. Il
s’agit de se sentir légitime sur le marché visé.
Généralement, les personnes qui deviennent consultants et qui ouvrent un cabinet
de conseil ont une formation et des compétences initiales dans le domaine visé.
Elles pourront ensuite affiner leur offre vers une spécialisation ou une branche
spécifique de leur métier, pour mieux se différencier sur leur marché (via des
formations complémentaires et la réalisation de quelques prestations gratuites pour
peaufiner leurs compétences…).

L’étude de marché pour devenir consultant

Une étude de marché est nécessaire pour :


 valider la demande dans votre domaine de compétences
 connaître le profil type de votre cible et de vos concurrents
 mettre en place une offre de service (et éventuellement une spécialisation) en
adéquation avec les attentes de vos clients et votre positionnement concurrentiel

Ouvrir un cabinet de conseil sans diplôme ?

Bien souvent, pour pouvoir ouvrir un cabinet de conseil, il faut valider la


réglementation et ses compétences.
La première question à se poser est : mon secteur d’activité nécessite-t-il un diplôme
spécifique ? Le métier d’expert-comptable, par exemple, impose d’avoir un diplôme
bien spécifique et d’être inscrit à l’Ordre des Experts Comptables.
Il vous faut alors vous rapprocher de votre Ordre, Fédération ou association de
professionnels pour valider la réglementation.
Ouvrir un cabinet de conseil sans diplôme est possible. Néanmoins, vos clients vous
rencontrent dans le but de recevoir une expertise. Un diplôme est la preuve de la
maîtrise des compétences que vous avancez. Bien souvent, votre discours
commercial en dépend.

L-Expert-Comptable.com s’occupe de vos démarches


de création d'entreprise. C’est GRATUIT !

JE ME LANCE

Le business plan pour ouvrir un cabinet de conseil


Le business plan est un document que l’entrepreneur construit au fur et à mesure
des réflexions sur sa création d’entreprise. Il valide chaque étape, de l’étude de
marché à la stratégie mise en place en passant par les prévisions financières, le
choix du statut juridique et du régime social. Dans ce contexte, le business plan pour
ouvrir un cabinet de conseil :
 formalise le modèle économique
 évalue le budget pour ouvrir votre cabinet de conseil (via le plan de
financement)
 valide la rentabilité du projet
 constitue un outil de communication et de négociation avec les financeurs
 vous aide à prendre vos décisions stratégiques

Quel budget pour ouvrir un cabinet de conseil

Les coûts relatifs à la création de votre cabinet de conseil sont mentionnés dans le
business plan. Ils varient selon le modèle économique que vous envisagez, mais ce
sont généralement les suivants :
 les frais d’entrée dans un local si vous souhaitez louer un bureau
professionnel (caution, mobilier, frais d’aménagement...)
 les frais de communication au démarrage (création d’un site Internet, des
cartes de visite, mise en place d’un logo et d’une charte graphique...)
 les logiciels, abonnements à des outils et matériels informatiques nécessaires
à l’exercice de l’activité de conseil
 les frais juridiques de création des contrats types et conditions générales de
vente
 les frais de souscription à une assurance civile professionnelle (assurance RC
Pro)
 de la trésorerie au démarrage pour faire face aux premières dépenses, avant
de réaliser suffisamment de chiffre d’affaires pour couvrir son cycle d’exploitation
 les frais d’immatriculation de l’entreprise (variable selon le statut juridique)

Les formalités d’immatriculation pour devenir consultant

Pour devenir consultant et ouvrir votre propre cabinet de conseil, vous immatriculez
votre entreprise au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) :
 de l’URSSAF si vous créez une entreprise individuelle ou une auto-entreprise
 de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) si vous créez une société
Les frais d’immatriculation vont de 0 à 250 euros environ selon le statut juridique. En
cas de création d’une société, pensez aux frais supplémentaires :
 de création des statuts constitutifs
 de publication d’un avis dans un Journal d’Annonces Légales (JAL)

Faire les bons choix de création

Choisir le bon statut juridique

Le régime d’auto-entrepreneur peut être un régime intéressant pour démarrer, car les
formalités d’immatriculation et les obligations comptables, fiscales et sociales sont
allégées. Toutefois, le régime auto-entrepreneur :
 peut vous faire passer pour un « petit débutant »
 aucun frais professionnel n’est déductible
 il est impossible de récupérer la TVA.
 le patrimoine personnel est engagé en cas de dette professionnelle
Dans ce contexte, le régime auto-entrepreneur convient aux consultants dont le
modèle économique n’est pas trop lourd ou encore pour tester l’activité avant
d’évoluer vers un statut juridique de société.
Se forger une image de “cabinet” nécessite souvent de créer une société
(EURL/SASU) ou, à partir de deux associés, en SARL ou en SAS.

Le portage salarial pour exercer une activité de consultant

Le portage salarial est une solution pour démarrer son activité de conseil. Il s’agit
d’un statut hybride entre le salariat et l’indépendance, par lequel la société de
portage met en relation le consultant « porté » avec un réseau de clients et de
professionnels, tout en gérant sa comptabilité et ses formalités administratives. Le
porté a le statut de salarié. Il perçoit une rémunération équivalente au chiffre
d’affaires qu’il a encaissé, diminué de cotisations sociales et des frais de gestion de
la société de portage. De nombreux consultants utilisent cette solution juridique pour
tester leur activité avant d’immatriculer leur propose entreprise de conseil.

Simuler sa fiscalité et son régime social

Le régime social et la fiscalité du consultant dépendent du statut juridique, c’est


pourquoi il est nécessaire d’opérer des simulations avant d’immatriculer son
entreprise. Un consultant indépendant en entreprise individuelle, en auto-entreprise
ou en EURL au régime de l’impôt sur le revenu est imposé dans la catégorie des
Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Un dirigeant d’une société de conseil au régime
de l’impôt sur les sociétés est imposé dans la catégorie des rémunérations de
dirigeant et sa société est soumise à l’impôt sur les sociétés.

Christelle

Créer un cabinet d'expertise


comptable c'est réfléchir à sa
stratégie

Si les connaissances techniques des experts-comptables ne suffisent plus à

assurer le développement de leur cabinet, les solutions existent.

Une véritable stratégie est désormais nécessaire pour se positionner sur le

marché lorsque l'on envisage de créer son cabinet. Il s'agit de se démarquer des

autres pour attirer le client que l'on a choisi de cibler.

L'intérêt de la stratégie : se positionner sur le marché et se différencier de

la concurrence

La stratégie est importante. C'est elle qui permet de se démarquer de la

concurrence et de vendre les missions de conseil en plus de la mission


traditionnelle. C'est aussi elle qui permet de formaliser les missions de conseil

pour mieux les vendre. Mais avant cela, il faut définir sa cible.

Définir sa cible, les clients potentiels, permet de se concentrer sur l'offre du

cabinet et sur les moyens de communications adéquats (clubs d'affaires,

événements, salons, réseaux sociaux…).

Les besoins potentiels des clients doivent donner les idées de départ qu'il faudra

valider.

Valider une idée de départ, c'est vérifier l'existence d'un besoin et de clients

potentiels solvables, pour proposer une offre innovante et différenciante qui

aidera à développer son cabinet.

Cela passe parfois par le développement de talents, pour les confirmer et les

imposer au marché. Ces talents sont aussi recherchés dans le cadre du concours

Top départ.

Quelques stratégies courantes dans les cabinets d'expertise comptable

Plusieurs stratégies sont couramment utilisées par les cabinets. Il y a tout

d'abord la spécialisation sectorielle (boulangeries, pharmacies…) ou dans des

missions particulières (consolidation, transmission d'entreprise...). Il y a ensuite

le packaging, le low cost et le full service.

La stratégie de niche consiste à se spécialiser dans un domaine très particulier,

un domaine étroit et très spécialisé. Elle est généralement le fruit d'une

expérience acquise sur une mission spécifique (consolidation par exemple) dans

un secteur donné et auprès d'un nombre minimum de clients. Une bonne

solution pour les petits cabinets qui souhaitent sortir du lot.

Le fait de packager son offre de service permet de la rendre plus lisible pour le

client. Le packaging démontre une démarche méthodique et facilite la

communication du cabinet. Rien n'interdit d'inclure dans la même offre la


mission traditionnelle et une mission de conseil, pour faciliter la vente de ces

dernières.

Le low cost est une stratégie souvent utilisée par les cabinets qui investissent

dans les nouvelles technologies. Les missions à faible valeur ajoutée sont

vendues à des prix défiant toute concurrence. Les missions à plus forte valeur

ajoutée sont autant de prestations complémentaires qui permettent de

rentabiliser le cabinet.

Le full service enfin, a pour but de permettre au cabinet d'être l'unique

interlocuteur du client pour tous ses besoins comptables, juridiques, financiers. Il

passe par l'embauche de collaborateurs spécialisés ou par des partenariats avec

d'autres professionnels.

Et vous, quel est votre projet de création de cabinet ? Venez le partager avec le

jury du concours Top départ pour gagner un accompagnement stratégique !

Sandra Schmidt, rédactrice en chef de Compta Online

Vous aimerez peut-être aussi