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énergétique au gaz importé avec l’industrie gazière suisse qui projette de distribuer 30% de gaz
renouvelable d’ici 2030, pression accrue avec le nouvel ensemble de mesures de la stratégie
Le biogaz est issu d’une réaction de fermentation de biomasse non ligneuse et non épurée, la
méthanisation. Cette biomasse est par exemple l'engrais de ferme (lisier et fumier), les résidus de
récolte, les boues d'épuration ainsi que les déchets biogènes de l'industrie alimentaire, de la
restauration et des ménages. Le biogaz a une teneur en méthane de 55 – 65%, et ne peut être
injecté tel quel dans le réseau de gaz. Il peut cependant être valorisé sur le site de production. Pour
produire du biométhane et l'injecter dans le réseau, il faut épurer le biogaz et atteindre au minimum
(Source: Prometerre)
Deux voies de valorisation majoritaires coexistent pour le biogaz : la production d’électricité sur
système de rétribution à l’injection de l’électricité (SRI, ancienne rétribution à prix coûtant, RPC), et
augmentation. La Suisse recense près de 670 installations de biogaz, dont 119 dans le domaine
réseau pour une production de 0.4 TWh. Aujourd'hui le biogaz suisse produit représente 1,7
TWh/an pour 34 TWh/an de gaz naturel importé. Selon une étude réalisée à la demande de l'EnDK
renouvelable estimé à 6,6 TWh, dont 3,7 TWh pourraient être injectés dans le réseau. L'industrie
gazière communique un objectif de 30% de gaz renouvelable dans le réseau d'ici 2030, dont
4.5TWh provenant de Suisse. Les valeurs indicatives prévues dans la LEnE pour 2035 sont de 11,4
TWh de production électrique issue d’énergie renouvelable et les nouvelles valeurs cible de 17
Le kilowatt/heure produit avec du biogaz issu d’une station d’épuration coûte entre 5 et 10 centimes.
Celui obtenu avec des déchets agricoles ou ménagers est plutôt de l’ordre de 15 à 25 centimes.
Une installation prend 2 à 5 ans pour être opérationnelle en Suisse. (source: Yves Membrez,
Depuis fin 2022, il n'y a plus de RCP. Cette approche offrait aux investisseurs une grande sécurité
qu’aucune alimentation aux carburants fossiles ne se fasse. (LEne, chap.5) (OEnerR, chap.
6)
- la contribution aux coûts d’exploitation. Elle est fixée en fonction du taux de contribution,
déduction faite du prix de marché de référence; elle est versée par kilowattheure d’électricité
injectée. Le taux de contribution par catégorie et par classe de puissance en fonction des
annexe 5)
Le taux de rétribution se compose d’une rétribution de base et d’un bonus agricole uniquement si
la biomasse est de l’engrais de ferme avec maximum 20% de co-substrat non agricole. La
rétribution de base est de 28 à 17,5 cent/KWh et le bonus de 18 à 4.5 cent/KWh. Il est recalculé
chaque année. La puissance équivalente de l’installation est déterminante pour le calcul des taux
de la rétribution de base et des bonus. La durée de rétribution est de 20 ans. (OEnerR, chap. 2)
Tant que l’exploitant obtient, pour une installation, un financement des frais supplémentaires au
sens de l’art. 73, al. 4, LEne ou une rétribution de l’injection, aucune rétribution unique ou
contribution d’investissement ne peut lui être allouée. Les projets de participation au système de
rétribution sont inscrits sur une liste d'attente gérée par l'OFEN.
Il existe aussi une rétribution pour le gaz biogène injecté dans le réseau de gaz naturel pour la
production d’électricité dans un autre lieu de max 26.5 ct/KWh, avec exigences minimales pour taux
Confédération peut apporter des aides financières si l’installation est reconnue comme un projet de
Selon l'OEneR: 730.03, art 14), sont exemptés de l’obligation de commercialisation directe les
exploitants d’installations d’une puissance inférieure à 100 kW. Les exploitants d’installations d’une
puissance égale ou supérieure à 500 kW qui bénéficient déjà d’une rétribution selon l’ancien droit
doivent passer à la commercialisation directe. Tous les exploitants peuvent en tout temps passer à
la commercialisation directe moyennant un préavis d’un mois pour la fin d’un trimestre. Le retour à
l’exploitant obtient sur le marché et de la prime d’injection pour l’électricité injectée. Dans les cas où
rétribution et le prix de marché de référence. Si le prix de marché de référence est supérieur au taux
de rétribution, l’excédent revient au fonds alimenté par le supplément (art. 21 LEne). Les
gestionnaires de réseau sont tenus de reprendre et de rétribuer de manière appropriée, dans leur
zone de desserte: a. l’électricité qui leur est offerte provenant d’énergies renouvelables et
Selon l’OFEV et l’OFAG, l’intrant du méthaniseur doit répondre à certains critères concernant son
exploitations agricoles . Ces critères sont définis dans l’OAT (article 34a, alinea 2) notamment la
proximité: max 15km entre biomasse agricole et méthaniseur, maximum 50 km pour la biomasse
non agricole.
En Suisse, la biomasse doit d’abord être utilisée pour l’alimentation humaine ou animale et la
Pour les installations de biogaz agricole, la biomasse doit être, en termes de masse, à 50% au
minimum d’origine agricole (LAT) et l’énergie produite à 10% au minimum d’origine agricole.
L’installation complète située en zone agricole doit être subordonnée à l’exploitation agricole. Enfin,
si la capacité de traitement de la biomasse excède 5’000 tonnes par an, une étude d’impact sur
Par ailleurs, différentes législations sont concernées par la mise en œuvre d’une telle installation: la
loi sur la protection de l'environnement (LPE), l'ordonance sur la protection de l'air (OPair),
l'ordonnances sur les mouvements, la limitation et l’élimination des déchets (OLED), l'ordonnance
sur les sous-produits animaux (OSPA), l'ordonnace sur les engrais (OEneg) et l'ordonnace sur la
En conclusion,
D'un point de vue administratif, construire une centrale de méthanisation semble un véritable
parcours du combattant, en considérant aussi les différences cantonales, d’ou l’importance du rôle
La production de biomethane injectable est bien moins encouragée que celle d’électricité issue de
biogaz. Les petites installations de biogaz agricole semblent bénéficier d’un encouragement plus
important. Pour motiver les exploitants agricoles à développer cette nouvelle activité, une étude
aramis (Aramis, sept 2021) a étudié les externalités positives à soutenir, sachant que la production
de biogaz agricole ne peut aujourd’hui pas être un revenu principal. Deux mesures sont ainsi
particulièrement recommandées: redessiner les perspectives et les conditions d’une politique fiscale
biogaz/biométhane sur les cas d’usage pertinents; et reconnaître la valeur fertilisante et amendante