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La réunion de cadre
pluridisciplinaire au cœur
du management de
structure complexe.
Une fois mon diplôme obtenu, je suis arrivée en Prévention Spécialisée, dans le 93. J’ai fait
partie de la création d’une équipe de prévention à Drancy et La Courneuve. Ce travail
d’éducateur «Hors les murs » a été un vrai socle éducatif pour moi, dans ma recherche de
posture d’éducatrice et dans ma capacité à poser du cadre aux jeunes accompagnés, tout en
étant dans leur cadre à eux. La recherche de la bonne distance était une préoccupation
permanente, donc souvent en questionnement, en analyse, cela m’a permis de travailler le
concept de « la juste distance » et de l’importance du partenariat dans l’accompagnement des
jeunes.
Au cours de mon entretien annuel d’évaluation de la deuxième année, mon directeur m’a
soumis l’idée de faire la formation CAFERUIS. J’avais l’envie d’évoluer, je me suis alors
inscrite aux concours, que j’ai eu. L’établissement ne put toutefois porter le poids de la
formation, la chef de service était déjà elle-même en formation. Ne souhaitant pas attendre
deux ou trois ans de plus, je quitte mes fonctions d’éducatrice et entre en formation
CAFERUIS à l’EFPP à Paris 6.
1 L’entrée en CAFERUIS : démarrage de mes premières fonctions de cadre
éducatif
A l’entrée en formation CAFERUIS en 2008, je fais le choix de prendre un poste de chef de
service à 80% en IME. Afin de pouvoir m’auto financer ma formation et me dégager le temps
nécessaire pour les regroupements d’école, mais également pour pouvoir faire le lien entre
théorie et pratique.
C’est un premier poste où je suis responsable d’une unité accueillant une quarantaine
d’enfants porteurs de déficiences intellectuelles avec troubles associés pour certains.
J’encadre une équipe de 12 personnes. C’est un premier poste qui me permet, de découvrir le
management, la gestion d’équipe, l’animation de réunion, le travail d’un comité de direction,
la gestion des plannings, un travail avec les familles différents de celui que je connais. Mais
surtout, ce poste m’amène à m’interroger, une nouvelle fois, sur ma juste distance mais cette
fois-ci avec mes collaborateurs, et de travailler mon changement de positionnement pour aller
vers une posture de cadre éducatif. Je reste un an dans cette structure qui ne peut augmenter
mon poste à temps plein.
Je prends de nouvelles fonctions, cette fois-ci à plein temps, en foyer de l’enfance, celui où
j’étais intervenue comme éducatrice de nuit 8 ans avant. L’établissement a grandi, il
accompagne une quarantaine de jeunes filles âgées de 15 à 21 ans, encadrées par 12
intervenants sociaux (ES, ME, CESF, psychologue). Je gère le fonctionnement des deux
services, collectif et semi-autonomie. J’écris les projets de service avec les équipes, je
découvre l’amélioration continue de la qualité, les astreintes de nuit et de week-end, la
complexité de l’accompagnement, les problématiques de prostitution, de grossesse, de
décrochage scolaire, de drogue, de conduite à risque. Je reste trois ans, jusqu’à l’arrivée de
mon premier enfant. Je bascule ensuite vers le handicap, me permettant d’allier davantage vie
professionnelle et vie familiale.
Un audit interne est réalisé par un cabinet extérieur afin d’accompagner la direction à la
restructuration de l’association et de ses structures, de la coordination entre les établissements.
C’est un travail que je trouve riche et particulièrement intéressant. Je suis très investie dans la
démarche et les travaux qui en découle. Je reste en contact avec une des consultantes et
lorsque je quitte l’établissement mon projet est de travaillé comme consultante un temps.
J’éprouvais le besoin de quitter l’institutionnel, le besoin de me décaler et de prendre de la
hauteur pour intervenir différemment.
Nous sommes en 2014, je suis embauchée par un cabinet pour effectuer des évaluations
externes. Après une formation dispensée par le cabinet, j’entame 6 mois d’évaluation externe,
en binôme avec d’autres évaluateurs. Nous évaluons les structures d’une association de
protection de l’enfance. Expérience passionnante qui me permet de visiter différents
établissements et professionnels donc de découvrir divers fonctionnements, méthode de
travail et outils éducatifs. Parallèlement à cela, cette expérience me donnera le goût pour le
cadre législatif et les recommandations des bonnes pratiques conduisant à la démarche qualité.
Après cette mission, je suis embauchée par un IEM comme consultante, pour l’accompagner
dans la mise en place de son pôle éducatif. L’IEM est très ancien et accompagne les 90
enfants sur le plan rééducatif et pédagogique mais n’a pas mis en place d’accompagnement
éducatif et de structuration pour cela.
Ma mission est faire un état des lieux / diagnostic et proposer un plan d’action. Après
observations sur le terrain, rencontres des membres de la direction, des professionnels de
terrain (110 salariés), des familles, je propose un plan d’action à la direction qui le valide.
Je mène pendant plusieurs mois différents groupes de travail auprès des rééducateurs, de
l’équipe pédagogique, des soignants et moniteur éducateurs, des cadres intermédiaires. Ces
groupes me permettent de définir les besoins éducatifs des enfants déjà accompagnés, les
besoins institutionnels et les moyens dont il faut se doter (salles, professionnels à embaucher,
réorganisation des groupes d’enfants, matériel, organisation du temps des repas…) pour
mettre en place le service éducatif.
Mon objectif en prenant la direction de ces deux établissements était de renforcer mes
compétences et connaissances en matière d’accompagnement des personnes en situations de
handicap, de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Par ailleurs, cette expérience m’a appris
davantage à gérer des équipes purement médicale et para médicale (pédiatre,
neuropsychologue, puéricultrice, sage-femme, psychologues, rééducateurs).
Et pour aller jusqu’au bout de ces quelques années d’expérience de direction d’établissement,
je n’ai pu m’empêcher de me tourner vers le grand âge. J’ai pris la direction d’un EHPAD,
avec une unité Alzheimer, en 2020 que je viens de quitter.
A mon arrivée, j’ai découvert des équipes impliquées pour la majorité, mais usées, qui
fonctionnaient comme des robots. Il a fallu remettre du cadre, l’espace laissé vide par les
directions, aillant donner libre cours aux habitudes non professionnelles, redonner du rythme,
et insuffler de la vie et de l’envie aux professionnels. Une fois cette étape passer, nous avons
pu avec mon équipe cadre dans un premier temps réfléchir au fonctionnement institutionnel,
au fonctionnement de service puis aux fonctionnements des équipes, pour enfin pouvoir
questionner et évaluer la qualité de l’accompagnement des résidents.
Pour donner suite à cette mission, j’ai pris un poste de directeur d’établissement en IEM.
C’était pour moi une continuité du travail accomplit.
1. Questionnements :
a) Au niveau RH/Manageriale/Stratégique
- Comment accompagner et impliquer les équipes dans le développement de la qualité de la
prise en charge ?
b) Gestion de la qualité :
- Quels sont les outils institutionnels / nationaux permettant d’évaluer la qualité de la prise en
charge ?
PAQ et suivi
- Evaluation de la qualité
L’enquête de satisfaction
Le CVS / les groupes d’échanges
Le projet personnalisé