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Pour assumer les responsabilités qui lui sont assignés, le personnel soignant doit acquérir des
connaissances et des compétences qui lui permettent d’exercer la profession selon les normes
et en conformité des bonnes pratiques de soins, et parmi les aspects les plus important que
doit connaitre le personnel soignant, et qui rentre dans le cadre de la démarche de soins
infirmiers c’est le travail d’équipe.
Le fonctionnement d’une équipe est caractérisé par sa cohésion c’est-à-dire par un ensemble
de forces psychologiques qui pousse les membres à bien travailler ensemble. L’attrait pour
une équipe provient de deux sources : L’intérêt des activités poursuivies et l’attirance des
membres entre eux.
L’intérêt des activités est lié à la manière de fonctionner ensemble, de se tourner vers des
objectifs communs, de savoir clairement ce qui est à faire, de coopérer, de se sentir efficace,
de faire un travail de qualité et de recueillir l’assentiment de l’entourage.
Mais, l’équipe soignante est toujours en face des difficultés et des problèmes qui influe
négativement sur leur travail et sur le fonctionnement d’équipe quelques soit le type de
problèmes. De ce qui précède, nous avons voulu déterminer, au terme de notre étude,
l’élément principal qui influe négativement sur le travail d’équipe.
Choix du thème
Nous sommes des étudiantes infirmière de santé public en troisième année Licence
professionnalisant, et au cours de nos stages de mise en situation professionnelle au niveau du
service des Urgences médico-chirurgicales, nous étions témoins d’un évènement qui se répète
plusieurs fois, c’est le manque de collaboration au sein de l’équipe soignante(les infirmiers et
les autres soignants) et la mauvaise organisation de soins.
Dans ce mémoire, nous essayons de center la lumière sur l’élément principal ( mauvaise
organisation de soins) qui influe négativement sur le travail d’équipe et la collaboration au
sein de l’équipe soignante pour donner des solutions pour la résolution de ce problème.
Problématique
Selon Roger MUCHIELLI :
Durant nos stages pratiques au niveau des services hospitaliers nous avons constaté qu’il y a
de différents problèmes qui influent directement sur le travail d’équipe et son efficacité, dans
différents aspects ; organisationnel, fonctionnel, et relationnel.
Alors l’équipe impose une répartition des tâches de façon appropriée toute en responsabilisant
chacun de ses membres.
Aussi, l’équipe permet donc l’adhésion des membres vers un projet commun centré sur le
patient et le travail en équipe leur garantit une prise en charge cohérente, complémentaire et
continue.
Pour l’aspect fonctionnel nous avons observé qu’il y’a un dysfonctionnement dans le travail
d’équipe représenté par l’individualisme, le mot d’ordre est chacun pour soi, la passivité et la
négativité ainsi que l’esprit défensif sont souvent sujets de conflits, la discipline et le
professionnalisme presque absents , l’énergie des participants est orientée vers le contrôle,
vers les émotions, les affrontements plutôt que vers le travail et le compétitivité.
En revanche, les équipes «efficaces » ont : un objectif commun partagé, des rôles et
responsabilités clairement établis, partagent les informations entre professionnels et avec le
patient, ont une conscience partagée des situations à risques et développent leur capacité de
récupération et d’atténuation, s’entraident et se font confiance, et ajustent en conséquence le
projet de soins du patient.
Pour le côté relationnel; nous avons constaté que les relations interindividuelles sont
complexes, manque de la confidentialité, une mauvaise qualité de la communication
interindividuelle, manque de la confiance mutuelle des membres de l’équipe, la solidarité des
groupes et la cohésion des acteurs sont très faible… Malgré que les équipe doivent permettre:-
d’établir une qualité de la communication interindividuelle, d’obtenir la confiance mutuelle
des membres de l’équipe, de respecter la confidentialité, de développer une capacité d’écoute,
de favoriser les échanges entre les acteurs (par exemple, les transmissions infirmiers)…
Tout cela nous conduit à poser la question suivante:
Quel est l’élément principal qui influe négativement sur le travail d’équipe ? En quoi la
collaboration au sein de l’équipe soignante peut-elle contribuer à améliorer la qualité de
soins ?
Hypothèse
Service d’urgence : Les urgences sont des services ou sont pratiqués des soins
d’importance immédiate ou l’on se pose comme objectif de pouvoir traiter des symptômes en
un minimum de temps.
Le terme équipe provient du mot esquif qui désignait en vieux français une suite de
bateaux attaches les uns aux autres, tires par un homme mais avec les efforts de chacun.
C’est l’image du travail en équipe qui est ainsi reflétée : chaque membre collabore et fait
des efforts dans le but de réussir une tache, d’atteindre un objectif. Travailler en équipe
dans les établissements de santé existe depuis les années 1960.
Dans ces mêmes années, en France, le système de santé fait face à une pénurie
d’infirmières et crée des postes d’auxiliaires dans les services afin d’aider les infirmières à
effectuer leurs taches.
Ces différents professionnels de santé ont donc dû apprendre à travailler ensemble afin de
créer une véritable dynamique même si cela fut très compliqué au début, du a un manque
d’organisation et de repères.
De nos jours, le travail en équipe est un pilier dans l’organisation du système de santé ou
chaque membre tient un rôle bien précis, qui est régi par différents textes législatifs et lois
ou le but commun est de prendre en charge chaque patient dans sa globalité pour lui
prodiguer des soins adaptés.
2 .TRAVAIL D’EQUIPE
2 .A. DEFINITIONS
2 .A. a. Le travail
Le dictionnaire définit le travail comme : l’ensemble des activités manuelles ou
intellectuelles exercées pour parvenir à un résultat utile déterminé.
2 .A .b L’équipe
L’équipe est un groupe de personnes travaillant à une même page ou ils ont leurs efforts dans
le même destin.
Et selon … Larson et Lafasto (1989) quant à eux ont défini une équipe comme deux ou
plusieurs personnes qui ont un objectif de performance spécifique ou un but reconnu à
atteindre. Pour atteindre ce objectif, une coordination parmi les membres est requise.
2 .A. c. Les origines du terme
Le terme équipe tire son origine d’un phénomène qui illustre bien son caractère démocratique.
Il remonte au moyen-âge et proviendrait, selon le Grand Robert, du mot « esquif », terme qui
signifie petite embarcation. Cependant, la formation des équipes de travail a aussi été
influencée par les sports qui utilisent depuis longtemps déjà le dynamisme du groupe.
Les interactions sont basées sur une fonction (la profession, le métier de chacun) avec des
rapports de compétences parfois hiérarchisé
Définition de l’IEC :
« l’ensemble des interventions qui utilisent de manière planifiée et intégrée les démarches,
techniques et ressources de l’Information, de l’Education et de la Communication pour faciliter,
au niveau d’un individu, d’un groupe ou d’une communauté donnée, l’adoption, le changement ou
la consolidation des comportements favorables au bien-être individuel et collectif ».
1. Information :
Cette composante comprend la production et la diffusion des informations, des faits et des
questions générales et techniques, en vue de sensibiliser les responsables politiques, les
administrateurs, les enseignants et le large public au sujet des développements importants qui sont
apparues concernant la situation de la population et la politique menée dans un pays.
2. Education :
La composante d’éducation concerne la facilitation de l’apprentissage en vue d’aider les
auditoires à prendre des décisions rationnelles et en connaissances de causes et d’influencer leurs
comportements à long terme.
Cette composante peut être exécutée par le biais du secteur d’enseignement de type formel ou par
des voies autres, telles que les réseaux d’organismes sociaux, les cours d’enseignement ou de
formation continue, les coopératives et les associations de travailleurs.
3. Communication :
Cette composante est un processus planifié destiné à encourager les populations à adopter de
nouvelles attitudes ou comportements ou à utiliser des services existants.
Elle s’appuie sur une analyse des préoccupations des groupes de population, des besoins qu’ils
ressentent, des croyances et des pratiques en cours.
Elle encourage le dialogue (également appelé communication à double sens).
Concepts I.E.C :
Appliquée au domaine de la santé, l'IEC (information, éducation, communication) est une
intervention d'ensemble visant à provoquer chez des individus ciblés des changements de
comportement ou d'attitude ou à les consolider, pour leur bien-être.
Pour l'UNICEF, l'IEC est « le processus d'apprentissage par lequel des individus et des
communautés adoptent volontairement et maintiennent des comportements bénéfiques à leur
santé. »
La réussite des programmes de santé dépendent du changement de comportement des populations.
Pour atteindre ces objectifs, l'élément moteur est l'IEC, de ce fait il constitue l'une des
composantes, sinon l'axe principal, de certains programmes de santé publique.
EDUCATION
Communiquer pour convaincre et faire adopter les attitudes indispensables au changement du
comportement.
COMMUNICATION
Eduquer enfin, pour assurer l'apprentissage des gestes à faire et permettre l'ancrage définitif du
comportement recherché.
I-Quelques concepts
Qu’est-ce que l’éducation pour la santé ?
L’OMS définit l’éducation pour la santé comme l’ensemble des moyens permettant d’aider les
individus et les groupes à adopter des comportements favorables à leur santé.
L’éducation sanitaire
Le ton est essentiellement informatif, normatif et injonctif : on diffuse des messages sanitaires
vers la population et on suppose que cela entraînera un changement de comportement.
• la communication se fait à sens unique et on n’y associe pas de démarche participative.
« État physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui permet à l’individu
de fonctionner aussi longtemps que possible dans le milieu où le hasard ou le choix l’ont placé. »
La discipline :
On entend par discipline toute catégorisation de la connaissance. Au niveau médical elle,
représente à la fois la spécialisation et la division du travail. La discipline se caractérise
souvent par un langage des techniques et des connaissances théoriques spécifiques à l’hôpital
de discipline différents cohabite, la chirurgie par exemple est une discipline qui comporte
plusieurs spécialités de la biologie cellulaire. Chaque discipline peut elle-même devenir
hyperspécialisé dans un domaine et être subdivisée. Il existe plusieurs approches concernant
la coopération entre les différents disciplines ces différents importantes puisqu’elle
conditionnement directement la qualité de la prise en charge du patient.
2. D. PLURIDISCIPLINARITE
Cet exemple illustre la segmentation des taches et des activités mais en peut rendre compte de
la complexité du véritable travail d’équipe.
Figure I.2 :
2. D. b Les difficultés
-Difficultés liées à la mise en place d’une démarche innovante exigeant des efforts particuliers
de réflexion, d’organisation, d’implémentation, etc.
-confusion entre les missions des différents de l’équipe, liées parfois à l’existence de zone de
chevauchement et :ou au manque de stabilité au sein de l’équipe.
2 .E. INTERDISCIPLINARITE
Figure I.3 :
Comme toute organisation humaine, l’équipe possède une structure qui lui est particulière.
C’est un peu comme une petite armée, mais sans l’autoritarisme qu’on y reconnait, car ce
système d’organisation du travail est par sa nature très démocratique. La chef d’équipe donne
bien des orientations, elle peut aussi participer à l’évaluation des collègues infirmière, mais
elle est surtout la pour distribuer la tâche, voir à la bonne exécution des soins et à la
satisfaction des besoins des malades qui leur sont confiés. Son rôle en est un de soutien émotif
dans les situations pénibles, mais aussi de personne-ressource dans les difficultés
professionnelles.
Selon leur formation et la nature de leur cohésion, les équipes de soins prennent un caractère
particulier. Il est intéressant de les regarder de plus près afin de décider quel genre d’équipe
nous voulons former.
3 .1. 1. L’équipe non structurée
C’est celle qui ne présente pas de réelle organisation stable et qui réunit des personnes sans
but commun et sans orientation définie. Dans ce type, les soignantes ne sont pas très
engagées. Il y a peu de discipline et pas d’esprit d’équipe.
3 .1 .2 L’équipe semi-structurée :
C’est celle qui regroupe des personnes qui sont liées par une tache partagée, mais aux
contours mal définis, dans un fonctionnement sans réelle cohésion. Il peut y avoir de la
discipline, de l’engagement envers le malade, mais pas de véritable esprit d’équipe.
Dans ce type d’équipe, les objectifs, le travail et ses méthodes sont bien définis pragmatiques
et rigides, la discipline est stricte, mais il y a peu d’attention aux relations humaines et pas
d’esprit d’équipe. Certaines personnes peuvent être très engagées, mais un groupe surtout
centré sur la tâche.
Elle est composée de personnes qui ne s’entendent pas ou s’ignorent ou encore qu’une
personnalité forte manipule. Elle est caractérisée par la tension qui en devient presque la
règle.
Les accords se font du bout des lèvres, mais les émotions négatives continuent à bouillonner.
Les absences, les tiraillements, le manque de motivation et d’engagement deviennent
manifestes. La discipline n’est pas très présente et il n’y pas d’esprit d’équipe, puisque la
communication est déficiente et le respect des autres très faible.
C’est celle ou les membres sont liés par un but commun, un fonctionnement caractérisé par la
cohésion et la et communication, mais son mode d’action manque de pragmatisme et il n’a
pas toujours l’efficacité désirée. C’est une équipe centrée sur les participants et leurs relations,
plus que sur la tâche et les malades.
3.1. 5 L’équipe équilibrée :
C’est une équipe qui accorde de l’importance à la fois à la tâche et aux soignants. Ce type de
groupe crée un milieu chaleureux, équilibré et solide qui résiste aux changements dans le
travail et aux modifications de la composition de l’équipe.
Il apporte la satisfaction d’effectuer quelque chose d’important ensemble. Dans une équipe,
c’est la discipline, la communication et le respect mutuel qui permettent la bonne entente.
participantes. Mais il suppose également une certaine discipline et la contrainte d’accepter les
autres, de les respecter dans leur rythme de travail et dans leur personnalité, de se soumettre à
s’avérer plus difficile, mais cette astreinte est compensée par un sentiment de sécurité et si le
climat de l’équipe est chaleureux, par la convivialité de travailler ensemble. Mais ce ne sont
L’un des problèmes du travail dans un groupe est le temps que certaines infirmières
passent à parler entre elles. En effet, travailler ensemble suppose une certaine connaissance
des autres, une certaine familiarité qui est l’occasion d’échanges sur des sujets personnels.
Une communication chaleureuse au sein de l’équipe est certes souhaitable. Elle est nécessaire
essentiel. Mais ces entretiens n’exigent pas de longues conversations pour s’informer des
Lorsque cela se produit, il y a risque que certains malades soient négligés. Mais ce
qui est encore plus détestable, c’est lorsque ces conversations se déroulent au-dessus de la tête
du malade alité, dans l’ignorance totale de sa présence et de ses besoins. C’est d’abord un
souvent fatigué, souffrant, inquiet de son devenir et il n’a que faire de nos soucis personnels
ou de nos loisirs. Nous sommes auprès de lui nous en occuper et non pas pour prolonger notre
vie sociale.
Une équipe de soins, comme toute équipe de travail est soumise à la dynamique des
groupes restreints. Mais comme le travail infirmier s’adresse à des êtres humains, dans un
contexte de vulnérabilité particulière, il suppose une dynamique intérieure qui dépasse le jeu
Connaissances où les uns se mettent à l’école des autres pour améliorer leurs techniques, pour
mettre à jour leur mode de fonctionnement. La chef équipe est particulièrement responsable
de ce climat, de cette volonté d’évolution. Par son exemple, par le coaching qu’elle exercer
Auprès des membres, par la recherche de données. Probantes pour améliorer les soins, par la
Suggestion de lectures, par la mise sur pieds de projets ou de recherches pour fonder certaines
Décisions, elle exerce une influence déterminante.
Motiver les troupes, créer une synergie des efforts de tous. / être pourvoyeuse de
Connaissances : devenir coach, ou mentor pour les plus jeunes. / être à l’écoute, comprendre,
Superviser ce qui se fait. / évaluer les pratiques professionnelles avec l’équipe. / prendre des
Décisions partagées. / maintenir une certaine discipline. / Servir d’interface entre l’autorité et
l’équipe.
Chacun des participants et utile à l’équipe. Chacun possède des compétences qui lui sont
propres et tous ensemble ils contribuent au climat, à la dynamique de l’équipe et à la mise en
place de soins de qualité. Il est important de déceler les capacités particulières et les désirs
d’accomplissement des soignantes de l’équipe, de manière à leur confier des rôles à leur
mesure.
Par exemple, l’une d’elles peut expliquer aux autres comment exécuter une technique
nouvelle, alors qu’une autre peut enseigner comment utiliser un programme informatisé ou
faire de la réanimation. Recourir aux compétences de chacune et un bon moyen de favoriser la
solidarité dans l’équipe et de profiter au maximum des capacités de chacune.
Les aspects émotifs sont liés au climat qui a cours dans l’équipe, au sentiment de liberté d’être
soi, que ressent chacun des membres, à l’atmosphère d’ordre et de recherche du « bien faire »,
à la poursuite d’un idéal de soins semblable qui est partagé par les soignantes. Savoir que les
autres possèdent une manière identique de voir le travail professionnel, de considérer les
malades et de s’engager auprès d’eux est à la fois rassurant et fonctionnel.
Lorsque le personnel regarde ensemble dans la même direction, c’est une assurance de la
qualité du travail.
La liberté d’exprimer ses émotions
À ces aspects, il faut aussi ajouter la possibilité qu’offre un groupe d’exprimer ses ressentis
devant des situations pénibles. Dans certaines équipes, le stoïcisme est de mise : l’infirmière,
pour être jugée professionnelle, doit demeurer inébranlable avec une figure impavide, même
lorsqu’elle se sent très émue par la souffrance ou l’agonie d’un malade.
C’est comme si quelques larmes ou quelques mots de détresse alors exprimés devenaient une
faute. Pourtant, l’infirmière demeure un être humain qui vibre avec ce qui vit le malade et
l’émotion qu’elle manifeste devant de telles situations, ne fait que montrer qu’elle le regarde
avec les yeux du cœur. Les équipes ou les soignantes ne peuvent exprimer ouvertement leur
compassion sont souvent des milieux durs que l’empathie ne peut habiter. Non seulement
l’extériorisation de l’émotion devrait-elle être possible et autorisée, les infirmiers entre elles
devraient pouvoir se comprendre et se donner du soutien dans de telles situations. Mais là
nous touchons le relationnel autre élément important à considérer dans une équipe.
Les aspects relationnels sont très importants dans une équipe de travail infirmier. Comme
nous venons de le voir, il se présente de multiples situations de tension très forte, que ce soit
en raison de l’état du malade, des exigences techniques, des pressions venant d’autres
professionnels ou encore des remarques des familles.
Les soignants sont souvent les boucs émissaires du malade souffrant, angoissé qui déverse sur
elles sa tension quand elles ne sont pas les « têtes de Turc » des familles insatisfaites. Si l’on
ajoute à cela d’autres irritants qui se présentent parfois en raison du travail dans un contexte
pluridisciplinaire et la pression, des véritables frottements dus à des personnalités différentes
au sein de l’équipe, nous avons là un cocktail relationnel qui risque de devenir indigeste.
Aussi est-il primordial de soigner les relations avec les collègues et les autres professionnels
en manifestant ouverture, esprit de collaboration et délicatesse des interactions.
Pour ce faire, l’écoute des autres est l’ingrédient primordial afin de demeurer consciente de la
nécessité de leur apporter le soutien émotif essentiel, de les aider à satisfaire leurs besoins de
conseils, de coaching, de sentiments de participer à l’effort commun, d’encouragements et de
sommes jamais obligées de penser comme les autres, mais le respecter s’impose toujours.
L’expression claire et honnête de nos opinions, l’utilisation des messages en « je » sont une
manière efficace de communiquer dans un groupe afin de conserver le climat harmonieux.
Les non-dits font souvent plus de torts que les paroles. Ils accumulent entre les personnes des
contentieux malsains qui perdurent et pourrissent l’ambiance.
5. LE FONCTIONNEMENT DE L’EQUIPE
Le fonctionnement d’une équipe est caractérisé par sa cohésion c’est-à-dire par un ensemble
de forces psychologiques qui pousse les membres à bien travailler ensemble.
L’attrait pour une équipe provient de deux sources : l’intérêt des activités poursuivies et
l’attirance des membres entre eux.
L’intérêt des activités est liés à la manière de fonctionner ensemble, de se tourner vers des
objectifs communs, de savoir clairement ce qui est à faire, de coopérer de se sentir efficace, de
faire un travail de qualité et de recueillir l’assentiment de l’entourage.
Est un élément déterminant dans la sécurité du patient. Les équipes « efficaces » ont :
Ont une conscience partagée des situations à risques et développent leur capacité de
Récupération et d’atténuattion.
Sont des pratiques de leadership pour agir sur la communication et le travail d’équipe
6. 2 .1. Le briefing :
Est une séance de partage d’information courte avant l’action permettant l’anticipation des
situations à risque. Au cours du briefing, les questions liées aux personnels, à l’équipement,
aux flux des patients, à l’ambiance et aux situations à risque potentielles ou avérées liées au
patient sont partagés entre les membres d’une même équipe.
Est une séance de partage d’information courte après l’action. Au cours du débriefing, les
professionnels partagent leur point de vue sur une situation passée, afin de mettre en avant les
Certaines équipes fonctionnent mal et les personnes qui les composent sont fort malheureuses.
Au risque d’une répétition, ces équipes sont :
5. Celles où les membres n’arrivent pas à reconnaître les compétences des collègues, à
les conflits.
3. L’énergie des participantes est orientée vers le contrôle, vers les émotions, les
La santé du personnel, la dynamique de l’équipe et les conditions de travail sont des facteurs
qui impactent sur la qualité des soins prodigués. L’enquête PRESST –Net effectuée de 2003 à
2005, est une étude qui a été réalisée sur 55 établissements dans toute l’Europe et qui vise à
chercher les facteurs responsables de l’abandon prématuré de leurs postes par les soignants et
de proposer des pistes de réflexion pour éviter ces nombreux abandons.
Au niveau des plaintes exprimées par les soignants on relève : un manque de temps pour les
transmissions orales, le manque de temps pour parler aux patients avec la crainte d’être
indisponible pour eux. Les pistes retenues pour améliorer ces conditions de travail sont entre
autre : une meilleure transmission d’informations entre les équipes médicales et
paramédicales, avoir plus de temps inter-équipes pour échanger et favoriser un travail
d’équipe, de concentration et de soutien psychologique. Cette enquête montre donc bien
l’importance pour les soignants d’avoir du temps pour les patients et également du temps pour
pouvoir effectuer des transmissions de qualité.
La communication entre les différents membres d’une équipe est donc le pilier du travail en
équipe. Une mauvaise cohésion dans un groupe a un impact sur la productivité de celui-ci, sur
la satisfaction des membres dans le groupe et sur le taux d’absentéisme qui est plus important.
10. Les étapes de développement en équipe
C’est simplement la formation d’un groupe d’individus. Dns cette étape, les membres :
3. Eprouvent un peu d’anxiété à l’égard de leur impact sur cette &quipe et le déroulement
général.
Lors de l’étape de l’orientation, la productivité est généralement basse car les membres se
concentrent sur l’identification du problème, de la solution, des buts, des objectifs, des taches
et des habiletés et ressources nécessaires. La durée de cette étape dépend de la façon dont les
taches sont clairement définies. Les groupes effectuant des taches simples passent vite à
travers cette étape, mais eux accomplissant des taches complexes doivent investir plus de
temps. Cette étape est importante parce qu’elle sert de clarification à l’équipe. Les équipes qui
accordent de l’importance aux relations ainsi qu’aux tâches assignées connaissent d’avantage
de succès. Il faut considérer la personnalité, les forces et les défis des personnes rassemblées
au sein d’une équipe.
10.2. Tension (Stroming) :
Dans l’étape de tension, il y a des luttes de pouvoir et pour déterminer comment l’équipe
travaillera ensemble. Dans cette étape, les différences d’opinions sont communes et l’équipe
essaye de déterminer comment fonctionner ensemble efficacement, quelles sont les régles et
comment résoudre les différences. Les membres de l’équipe rivalisent pour que leurs idées
soient entendues et implémentées.
1. Résolution de conflits.
3. Augmentation de la productivité.
Les membres résolvent maintenant leurs conflits, clarifient leurs rôles et leurs buts. Les
membres
sont également moins insatisfaits qu’à l’étape précédente parce qu’ils ont appris à se connaitre
et à
travailler ensemble. Ils commencent à faire des progrés dans l’atteinte de leurs objectifs. Ils
développent des outils qui les aideront à résoudre des problémes, un code de conduite, des
valeurs
plaisir à accomplir leurs tâches. La productivité s’améliore lentement à cette étape, au fur et à
mesure que les habiletés s’accroissent. Le groupe commence finalement à se transformer en
équipe.
L’équipe produit systématiquement à un haut niveau de performance. Ils sont concentrés sur
l’atteinte des objectifs de projet en tant qu’équipe. L’individu n’existe plus, les membres de
l’équipe sont interdépendants. Ils peuvent résoudre des problémes tout seuls et ne pas compter
L’es différents facteurs de performance identifiés par Langevin peuvent cependant être réduits
à un certain nombre de méta-facteur. Pour 1. Parrot (2006), quatre apparaissent notamment
comme particulièrement critiques pour assurer le bon fonctionnement d’une équipe :
{communication, coordination, coopération et confiance} :
1) Communication :
maintenir du lien entre les individus, donc de développer des relations humaines.
Pour R. Muchielli (2009), c’est avant tout au niveau des relations interpersonnelles que se
joue la performance de l’équipe, celle-ci sera performante, si les membres qui la compose :
S’entraident.
- Organisent la division du travail après avoir défini ensemble les objectifs communs et
2) Coordination :
La coordination de l’équipe est généralement assurée par le responsable, soit une autorité
supérieure, qui fixe les règles et les cadres temporels d’intervention de l’équipe.
Mais, comme le note J-D. Reynaud (1997), l’être humain étant limité dans sa rationalité, la
coordination par l’autorité ne permet jamais de couvrir tous les cas, si bien qu’une régulation
autonome finit forcément par s’installer dans tous collectifs humains, et notamment les
collectifs
de travail. Le travail collectif est forcément le résultat d’une double source de régulation.
personne, qui donne les ordres et instructions à plusieurs autres personnes travaillant en
relation.
procédés de travail. Ces standards sont eux aussi établi par la technostructure.
différents types de travail par le biais d’une formation spécifique de celui qui exécute le
travail.
- La standardisation des normes : une standardisation à travers laquelle les normes dictent
résultats des différents types de travail. Les standards sont eux aussi établi par la
technostructure.
-La standardisation des qualifications et du savoir : elle effectue la coordination des différents
types de travail par le biais d’une formation spécifique de celui qui exécute le travail.
-La standardisation des normes : une standardisation à travers laquelle les normes dictent le
travail dans globalité.
3) Coopération :
Pour S. Dameron (2000), la coopération est « le fait pour une personne de s’adonner
consciemment à une activité complémentaire de celles d’autres personnes dans le cadre d’une
finalité commune dans un groupe donné ». La collaboration implique une interdépendance et
donc une certaine complémentarité entre des individus qui ne pourrait pas travailler les uns
sans les autres.
Dmeron identifie ainsi une coopération dite communautaire qui s’instaure dans le partage
d’une tache commune au sein d’un groupe restreint dont les individus sociaux d’être reconnu
par autres membres comme faisant partie d’un groupe, désirant préserver et développer cette
identité commune, notamment autour d’objectifs partagés. Il s’organise ainsi un partage du
travail en fonction des connaissances et des compétences.
4) Confiance :
Le niveau de confiance entre les différents membres de l’équipe influe directement sur leur
comportement ( Kawattanachai & Yoo, 2002 ).
La création de la confiance basée sur un système de valeurs propre est plus importante que
celle émergeant à la suite de situations ou relations spécifiques.
A. a. c Management
Cela englobe l’art de diriger des individus afin d’obtenir une performance satisfaisante en
termes de rendement, de productivité et de synergie des moyens matériels et de ressources.
A. L’urgence
A .a Définition
L’urgence est une situation non prévue, de survenue brutale et demandant une réponse rapide
d’un professionnel dans son domaine.
D’après Larousse : « situation impliquant l’intervention rapide d’un médecin, seul compétent
pour administrer les soins ou prescrire les médicaments nécessaires »
D’après l’Ecole Nationale de Santé Public : « tout ce qui est ressenti par le patient comme
étant d’ordre médical et qui ne peut souffrir de retard »
la chirurgie d'urgence comprend toutes les interventions réalisées hors du circuit habituel de
programmation d'une intervention chirurgicale.
B. b Généralités
-Les services d’accueil des urgences ou service d’accueil et de et de traitement des urgences,
centrés des réseaux de services d’urgence.
-les unités de proximité d’accueil de traitement et d’orientation des urgences, situes dans les
hôpitaux de proximité. Les unités d’urgences sont ouverts 24/24 h et ont pour obligation
d’accueillir et de prendre en charge, sous la responsabilité en situation d’urgence médico-
chirurgicale ou psychiatrique.
Les urgences apparaissent ainsi comme l’ouverture de l’hôpital sur la société, lien direct
entre la population et le milieu de soins. Cette porte d’entrée génère donc la venue de
personne et tous horizons (culturels, sociaux) dans une demande immédiate de soins.
Les services des urgences d’un hôpital ou d’une clinique du secteur privé ou public a comme
rôle d’être ouvert 24/24 h, 365jours.Il doit accueillir toute personne s’y présentant, à tout et
quel que soit son état pour la soigner ou la diriger vers la structure la mieux adaptée. Ce
service est le plus souvent formé d’équipes médicales et paramédicales pluridisciplinaires.
- A un flux irrégulier d’une heure à l’autre, d’un jour à l’autre, auquel il faut adapter un
personnel d’accueil aux horaires fixes chez lequel alternent ainsi les périodes de calme et de
surcharge.
- A des exigences techniques de qualité et de précocité des soins sur certaine détresse
(traumatisés, intoxiqués, insuffisances cardiaques, syndrome psychiatrique…), qui ne
représentent qu’un faible pourcentage des admissions.
Les urgences sont un lieu où l’on peut parler très clairement d’équipe pluridisciplinaire, voire
d’équipe multidisciplinaire, pour une prise en charge globale.
Mais à part les acteurs habituels d’un service hospitalier-agents d’entretien, aides-soignants,
infirmiers, cadres infirmiers, internes en médecine, médecins- on retrouve associée une
multitude d’autres professionnels :
En effet, de par la diversité des motifs de venue aux urgences, ces services doivent s’adapter
aux aspects sociaux, psychologiques, psychiatriques, médicaux, chirurgicaux des
consultations, et ainsi permettre aux personnes compétentes dans ces domaines d’exercer leur
profession sur le site des urgences.
B. E. a Un service d’accueil
Qui se situe à l’entrée du service ou l’on assure l’orientation, le trie et l’admission des
patients. Les différents données administratives, personnelles, ainsi que celles en rapport avec
le motif de consultation y sont recueillies par un agent charge des admissions ainsi qu’un
infirmier d’accueil et d’orientation qui prodigue les premiers soins et oriente la personne en
salle d’attente et lui donne des explications sur le déroulement de sa prise en charge.
Elle correspond aux lits-porte. Ces locaux permettent une investigation approfondie ainsi
qu’une surveillance plus importante – des personnes ayant tenté de se suicider, ou état
d’ivresse par exemple – en le « hébergement » pour la nuit ou pendant la durée nécessaire afin
d’écarter les complications (moins de 36 heures). Cette zone nécessite donc confort et
commodités.
C. a Définition : Ce sont des activités requérant une compétence et dont la finalité est de
suppléer la personne malade lorsqu’elle ne peut satisfaire elle-même ses besoins
fondamentaux et / ou de lui permettre de préserver sa santé.
Selon le conseil International des infirmiers : Les soins infirmiers englobent les
soins autonomes et collaboratifs prodigués aux individus de tous âges, aux familles,
aux groupes et aux communautés, malades ou en bonne santé, indépendamment du
contexte. Les soins infirmiers comprennent la promotion de la santé, la prévention
des maladies, les soins aux personnes malades, handicapées ou en fin de vie. La
défense des intérêts, la promotion d’un environnement favorable, la recherche, la
participation à la mise au point des politiques de la santé, à la gestion des patients et
des systèmes ainsi que la formation font également partie des rôles déterminants
des soins infirmiers (CII 2002).
Les 6 soins infirmiers de base liés aux besoins de soins infirmiers (BSI) :
Alimentation.
Respiration et cardio.
Elimination.
Hygiène.
Mobilisation.
Traitement et douleur.
D. b Généralité
Les soins d’urgence ne se limitent pas exclusivement aux soins techniques, c’est d’abord un
rapport singulier entre le premier intervenant et le patient , puisque ce dernier est fragilisé par
l’angoisse engendrée en premier lieu par l’évènement lui-même qui est brutal et soudain, mais
aussi par l’inquiétude pour son état de santé, un accueil froid, impersonnel, désintéressé ou
blasé ne fera qu’augmenter son angoisse.
Ce sont les raisons pour lesquelles le soin relationnel est tout aussi primordial que le soin
technique. Le soin relationnel désigne un ensemble de moyens et de gestes utilisés par les
infirmiers afin de réduire au maximum la souffrance psychique en diminuant l’angoisse, les
peurs et de faire émerger un sentiment de bien-être pour renforcer l’espoir du malade quelle
que soit sa pathologie.
Ces éléments apportent une multitude de sources d’informations sur les différents
protagonistes, en s’échangeant des paroles, des sourires, des regards, mais aussi des pleurs,
des cris...etc.
E. b. Buts de l’organisation :
-Prévoir et réaliser les soins : pour une personne ou une groupe de personnes sur un temps
déterminé, en tenant compte des préalables à l’organisation.
- Assurer le suivi et la continuité des soins : sur é’ heures, indépendamment des changements
d’équipe.
- Identifier visuellement les professionnels réalisant les soins égaux de repérer la collaboration
pluridisciplinaire.
- Evaluer la charge de travail par agents et assurer la répartition des taches de manière
équilibrée.
A. La qualité
A. a Définition : C’est la conformité des produits ou des services aux besoins exprimés
par les clients internes ou externes, et sur lesquels les fournisseurs internes ou externes
se sont engagés.
Ces fluctuations dans l’attribution des taches peuvent poser problème aux équipes en ce qui
concerne la répartition et la reconnaissance des rôles de chacun. Si dans certains cas il d’avère
d’inclure dans l’équipe des membres pour réaliser des taches auxquelles ils n’auraient pas été
formés, ils doivent être encadrés avec la plus grande attention mais aussi soutenus comme des
membres de l’équipe a part entière.
B. b. Evolution dans les structures de soins : La nature de soins change de bien des
manières. Ainsi, les maladies chroniques sont de plus en plus souvent prises en charge en
soins de ville et de nombreuses interventions chirurgicales sont transférées vers de centres
de soins ambulatoires. Ces évolutions supposent la création de nouvelles équipes et la
modification des équipes existantes.
B. c Hiérarchie et équipe de soins : Le secteur de la santé est très hiérarchisé par nature, ce
qui peut s’avérer contre-productif et nuire au bon fonctionnement et à l’efficacité des
équipes au sein desquelles le point de vue de tous les membres doit être pris en
considération : le chef d’équipe n’est pas nécessairement médecin. Si l’importance du travail
en équipe dans le secteur de la santé est de plus en plus reconnue, cela ne s’est toutefois pas
traduit par une évolution des pratiques, notamment dans les pays où les normes culturelles
de communication ne poussent pas naturellement au travail en équipe.
B. e. Instabilité des équipes : Comme indiqué précédemment, les équipes soignantes sont
souvent transitoires par nature, et se réunissent pour une tache ou un évènement spécifique.
Le caractère éphémère de ces équipes souligne l’importance capitale de la qualité de
l’entrainement des membres qui la constituent, ce qui soulève des problèmes particuliers
dans le secteur de la santé, ou l’on ne prête souvent pas suffisamment attention à l’éducation
et à la formation, les professionnels de santé étant concentrés sur la délivrance de soins.
B. f. Les rivalités au sein du groupe : Il arrive que le climat au sein de l’équipe soit
dysfonctionnel et que des rivalités et même des conflits apparaissent. Les difficultés peuvent
provenir des membres du groupe ou de la chef. Certains membres de l’équipe peuvent être
responsables des tensions internes en raison de leurs comportements ou de leurs attitudes
face au chef de l’équipe. Ces manières d’être et d’agir peuvent devenir des irritants pour les
autres. La situation est particulièrement difficile lorsque certaines personnes n’assument pas
leurs responsabilités, ne fournissent pas la qualité de travail attendu, indisposent le groupe
par leur manque de discipline, leur non-coopération, leurs retards, leur absentéisme ou leur
« présentéisme » (présence inefficace qui ne fait que remplir le temps). Une autre raison
d’insatisfaction est également le comportement de certains soignants aves les patients, leur
susceptibilité lors de remarques et leur méfiance envers les autres. Mais ce qui est plus grave
et cause aussi beaucoup d’insatisfaction chez les autres est leur manque d’éthique
professionnelle, leur tenue vestimentaire osée ou débraillé, leur agressivité, leur violence
envers les malades ou leur usage au travail, de certaines substances.
Partie Pratique
Chapitre 02 : L’analyse
Pour approfondir notre étude, nous allons la compléter par une recherche pratique, d’abord
nous allons décrire le lieu de l’étude ou nous nous sommes intéressées, ensuite nous
expliquons la méthode utiliser et les raisons qui nous ont amené à cet outil de recherche, puis
nous parlons de la population visée, après nous allons discuter des problèmes que nous ont
rencontré pendant cette étude, et finalement nous achevons par l’analyse et l’interprétation des
donnés.
Notre enquête est réalisée au niveau du service des urgences médico-chirurgicales au niveau
de l’E.P.H Ahmed Medaghri Ain-Temouchent.
C’est un service chaud et actif, qui représente une part importante des activités de
soins dans le secteur publique.
C’est un service ou sont pratiqués les soins d’importance immédiate : on l’on fixe
comme objectif de pouvoir traiter les symptômes en un minimum de temps.
C’est un service qui reçoit un nombre important de malades à différentes stades et qui
donne une variation de soins immédiates (curatif, éducatif préventif, palliatif….).
C’est un service qui besoin des équipes soignantes équitables, adéquates, compétente
et efficace.
A. A. Description du service
Le service porte le nom (Ahmed Medaghri) construit en …… Situé en face la DGS.L’adresse
exacte de l’EPH : Rue Mohamed Boudiaf.
A. B Ressources humaines : les urgences médico-chirurgicales.
*AS : Aide-soignant
A. B. b Corps médical
Spécialité Nombre
Médecin généralistes 24
Chirurgiens généralistes 22
Chirurgiens infantiles 15
Chirurgiens en urologie 01
Chirurgiens en maxillo-faciale 02
Chirurgiens orthopédistes 01
Chirurgiens neurologies 01
Médecins Anesthésistes 14
Médecins soins intensif 05
Total 85
A. B. c Corps administratifs :
Personnels F H Total
administrative
Chef service _ 02 02
Secrétaire 02 _ 02
Coordinateur 02 01 03
Total 04 03 07
Il y’a 06 équipes soignantes travaillé dans le service Urgence Médicale divisé en sous
service :
A. B. e Ouvrier professionnelle :
A. C Les moyens :
La première Médicale
La deuxième Chirurgicale
La troisième Le plateau technique
La structure médicale : elle est constituée de (03) salles définir comme suit :
Une salle de consultation.
Une salle d’observation : (06) lits
Une salle de déchoquage : (03) lits organisé.
La structure chirurgicale : elle est constituée de (04) salles définir comme suit :
Une salle de consultation
Une salle de soins
Une salle de plâtre
Une salle de déchoquage : (03) lits
Le plateau technique :
Imagerie médicale : radiographie
Un laboratoire d’analyse médicale.
Une pharmacie
02 Salles d’observation (12 Lits organisés)
Réanimation
Un bloc opératoire
03 portes :
- Porte d’entrée
- Porte de secours.
- Porte d’évacuation vers d’autres hôpitaux.
B. Démarche méthodologique
Notre enquête est classée parmi les enquêtes de type : Descriptive – Analytique. Vu la
nature de la recherche et ses objectifs, en fonction de l’objet de recherche, on utiliser la
méthode : l’analyse statistique des données. Elle a pour avantage de donner des chiffres qui
permettent de faire comparaisons.
Nous avons opté pour le questionnaire avec des questions fermées, ouvertes, à choix
multiples, et nous avons agencé ces différentes parties de telles manière que les questions qui
le composent, correspondent à l’hypothèse formulée qu’on doit confirmer ou infirmer à
travers notre recherche.
Description du questionnaire :
B. B Population cible
Pour mener à bien notre étude, nous avons choisis d’interroger les personnels
paramédicaux (infirmiers de santé public, les aides-soignants) appartenant dans le service
d’urgence Médico-chirurgicale dont de nombre de 46 Personnes.
B. C L’échantillonnage
A partir de notre population d’étude, on est arrivé à prélever notre échantillon d’étude
d’une façon aléatoire basée sur l’interrogation des personnels travaillent dans le service
médico-chirurgicale.
L’analyse des réponses a générée les résultats suivants confrontés aux tableaux des
présentations des principaux résultats ci-dessous :
Tableau N°1 :
Masculin Féminin
32%
68%
D’après les résultats ci-dessus, on constate que notre population et composés en majorité de
68 % de se sexe masculin et 32% de sexe féminin.
Tableau N°02 :
Graphe N°02 :
58%
Constat et commentaire :
D’après les résultats nous constatons que la majorité 58% des paramédicaux leurs âge varie
entre 25 – 40 ans, 26 âgés plus de 40 ans et 16% moins de 25 ans, donc la plupart des
paramédicaux dans ce service sont plus jeunes.
Tableau N°03 :
Le grade Effectif Pourcentage %
ISP 12 31%
I S SP 01 03%
AS 25 66%
Total 38 100%
Graphe N°03 :
ISP I S SP AS
32%
66% 3%
Constat et commentaire :
La répartition de notre échantillon selon le Grade montre que les 66% sont des AS avec une
prédominance de cette catégorie, alors que 31% sont des ISP et 03% sont des ISSP, donc il
existe un problème de qualification chez personnels paramédicaux dans ce service.
Tableau N°04 :
24%
37%
39%
Constat et commentaire :
D’après les résultats nous constatons que 39% possèdent une expérience professionnelle
d’une durée entre 5-10 ans, 37% plus de 10 ans et 24% moins de 05 ans. Alors, la majorité
de l’échantillon d’étude possèdent une expérience professionnelle respectable et adéquate.
Tableau N°05
Graphe N°05
<2ans De 2 à 5 ans >5 ans
18%
37%
45%
Graphe n°05 :
Constat et commentaire :
D’après les résultats nous ne constatons que 45% des paramédicaux possèdent un travail dans
service d’urgence d’une durée entre 2 – 5 ans, 37% moins de 2 ans et 18 % des plus de 5
ans. Donc la plupart des paramédicaux (ISP, AS) enquêté ont travail dans service d’urgence
entre (2- 5 ans) est la période adéquate pour l’adaptation dans une équipe et en collaboration
avec les autres personnel.
Tableau N°6 :
34%
58%
Constat et commentaire :
D’après les réponses obtenues à travers les personnels questionnés, nous constatons que la
situation familiale et d’après les constats relevés, les paramédicaux mariés ou veufs leurs
performance de travail en équipe moins que les célibataires et cela est dû à plu parité leurs
responsabilités entre le travail et la vie sociale.
Question n°07 : Quel est le nombre journalier des patients dans votre service ?
Tableau N°07 :
82%
Constat et commentaire :
D’après les réponses obtenues à travers les personnels questionnés, nous constatons que 82%
disent « trop », et seulement 18% qu’ils disent « moyen ». Donc la majorité des paramédicaux
voient que le nombre journalier est plus que la moyenne« trop », cela peut effectuer le travail
d’équipe difficile et donne l’épuisement professionnelle.
Tableau N°08 :
Graphen°08 :
En autonomie Participer avec un membre
En collaboration avec l’équipe soignante
24%
32%
45%
Graphe n°08 :
Constat et commentaire :
D’après les réponses obtenues à travers les personnels questionnés, nous constatons que 45%
disent que le travail en particulier avec un seul membre c’est mieux pour nous et pour le
patient, et 31% préfèrent le travail individuelle parce qu’ils trouvent leur confort et ils ne font
pas confiance aux autres personnels, et 24% préfèrent le travail en collaboration avec l’équipe
soignante, ils disent que le travail en équipe donne une efficacité et intérêts pour les patients et
l’équipe lui-même.
Tableau n°09 :
Graphe
n°09 :
87%
Constat et commentaire :
D’après les réponses obtenues à travers l’échantillon d’étude nous constatons que 87% ne
suivi pas une formation sur le travail d’équipe soignante. Alors que 13% des personnels suivre
une formation et ce formation : autonome pas plus, ni des séminaires et ni formation continue.
Donc l’absence des formations sur le travail d’équipe peut affecter sur l’efficacité de l’équipe
et leur travail (sur la prise en charge du patient).
Tableau un°10
Graphe N°10
suffisant insuffisant
32%
68%
Graphe n°10 :
Tableau N°11
Graphe n°11 :
16%
5%
34%
45%
Graphe n°11 :
Constat et commentaire :
Question n°12 : Quel est le mode de communication utiliser entre les membres de l’équipe
soignante ?
Tableau N°12:
Graphe n°12
VERBALE ECRITE
5%
95%
Constat et commentaire :
Tableau n°13
13% 32%
1. La mauvaise organisation au
24% niveau de service
2. La défaillance de la communi-
cation entre les membres
d’équipe.
3. la surcharge de travail.
4. le manque des personnels
32%
Graphe n°13 : les éléments qui influent négativement sur le travail d’équipe
Constat et commentaire :
32% de la population d’étude affirment qu’une communication défaillante entre les membres
d’une équipe soignante influe négativement sur le travail d’équipe. Et 32% d’autres disent que
la mauvaise organisation au niveau de service. 24% disent la surcharge de travail et 13%
disent le manque des personnels. Alors la majorité d’échantillon d’étude trouvent que les
éléments principaux qui influent sur leur travail d’équipe sont :
Tableau N°14 :
oui non
18%
82%
Graphe n°14 :
Constat et commentaire :
La majorité de la population d’étude 82% enquêtés disent que leur service est mal structuré.
Alors que seulement 18% d’entre eux trouvent le contraire. Donc la population d’étude n’est
pas satisfaite de la structure de leur service.
Question n° 15 : Comment sont organisés les soins au niveau de votre service ?
Tableau N°15
58%
Constat et commentaire :
………………………………………………………………….
Question n°16 : Trouvez-vous des difficultés à vous organiser dans votre service ?
Tableau N°16
oui non
24%
76%
Graphe n°16 :
Constat et commentaire :
La majorité des personnels questionnés 76% affirment qu’ils trouvent des difficultés pour
organiser les taches sur leur service, car la structure ne répond pas à leur attente. Par contre
24% ne trouvent pas des difficultés.
Question n°17 :Voyez-vous qu’il y a une surcharge de travail dans votre service ?
Tableau N°17
Graphe n°17 :
Constat et commentaire :
Question n°18 : Le nombre des paramédicaux est-il suffisant pour prendre en charge les
patients?
Tableau N°18
100%
Graphe n°18 :
Constat et commentaire :
La totalité de la population cible 100% affirment que le nombre des infirmiers est insuffisant
pour prendre en charge le nombre des malades.
Question n°19 : pensez –vous que la surcharge de travail influe sur l’organisation de soins ?
Tableau N°19
92%
Graphe n°19 :
Constat et commentaire :
La majorité de la population cible enquêtés 92% trouvent que la surcharge de travail influe
négativement sur l’organisation de soins. Alors que seulement 8% voient le contraire. Donc la
surcharge de travail influe sur l’organisation sur tout que le nombre des infirmiers est
insuffisant.
Question n°20 : Etes-vous satisfaits de la qualité de soins que vous dispensez au malade ?
Tableau N°20
Graphe n°20
oui NON
26%
74%
Graphe n°20
Constat et commentaire :
La majorité des personnels questionnés 74% ne sont pas satisfaits de la qualité de soins
qu’ils dispensent aux patients due à plusieurs causes (la surcharge, le manque de personnel et
de matériel parfois). Et 26% sont satisfaits.
Graphe N°21
oui NON
100%
Graphe n°21 :
Constat et commentaire :
La totalité de la population cible affirment l’absence de protocole de soins dans leur service.
Question n°22 : D’après vous, un bon travail d’équipe et une bonne qualité de soins résulte
d’une organisation de soins efficace ?
Tableau n°22
oui NON
100%
Graphe n°22 :
Constat et commentaire :
Tous les personnels questionnés sont d’accord que un bon travail d’équipe et une bonne
qualité de soins due à une organisation de soins efficace.
L’analyse globale :
Une enquête a été effectuée, au niveau de l’urgence médico-chirurgicale de l’établissement
public hospitalier Ahmed Medaghri de la wilaya d’Ain-Temouchent.
- L’absence des formation continues sur le travail d’équipe «et l’organisation de soins.
. La majorité des infirmiers ont reçu une formation initial de module organisation de travail ;
donc ils sont conscients de leurs intérêt et leurs effet sur la qualité des soins mais
malheureusement sur le terrain pratique ils ne les réalisent pas suite a :
- L’absence de protocole de soins, ou se fait d’une façon ne correspond pas aux normes.
- le nombre journalier qui est trop peut effectuer le travail d’équipe difficile et donne
l’épuisement professionnelle.
- l’absence des formations continues sur le travail d’équipe qui affecte sur l’efficacité de
l’équipe et leur travail (sur la prise en charge du patient).
- la majorité des personnels ne sont pas satisfait de structuration dans leur service.
- l’insuffisance du nombre des infirmiers qui difficulté la prise en charge des patients.
Nous avons vu précédemment que l’organisation des soins infirmiers est une tâche trop
sérieuse et trop complexe pour être laissé au hasard il faut travailler en collaboration parce-
que l’amélioration de la qualité des soins devait passer par une évaluation de nos pratiques
pour obtenir une évaluation de qualité, il faut pouvoir se baser sur la vie des patients car ils
sont notre clients et ils ont le droit d’obtenir des soins de qualité.
Questionnaire
Nous avons élaboré un travail de recherche pour présenter un mémoire de fin d’études
intitulé : L’impact de collaboration au sein de l’équipe soignante sur la qualité de soins.
(Enquête réalisée au niveau du service des urgences médico-chirurgicales de l’EPH Ahmed
Medaghri Ain-Temouchent), pour lequel on a confectionné un questionnaire, qui regroupe
des questions fermées et multi choix.
Notre questionnaire et adressé aux paramédicaux (ISP – AS) des urgences médico-
chirurgicales.
Nous vous demandons de répondre à ce questionnaire si vous voulez, afin de faire des
statistiques scientifiques concernant :
L’impact de collaboration au sein de l’équipe soignante sur la qualité de soins.
Nous tenons à vous le confier pour y répondre sincèrement et d’une façon correcte et précise.
Et nous vous rappelons que ce questionnaire est anomique, donc les personnes ailleurs ne
reconnaissent rien à votre état individuel.
Nous vous remercions d’avance, pour votre aider de compléter ce questionnaire.
Données informatives :
Institut nationale de formation supérieure paramédicale de Mascara.
Spécialité : Infirmier de santé publique (ISP)
Les étudiantes élaborées : Moulebhar Ibtissem et Belkhier Amira Yousra
Promotion : 2020 -2023
Questions problème :
Quel est l’élément principal qui influe négativement sur le travail d’équipe ? En quoi la
collaboration au sein de l’équipe soignante peut-elle contribuer à améliorer la qualité de
soins ?
Axe n°01 : Identification de la population
1. Votre Sexe ?
Masculin Féminin
2. Votre âge ?
ISP ISSP AS
Moyen Trop
Oui Non
10. Le temps de communication entre les membres de l’équipe soignante auprès chaque
patient vous semble ?
Suffisant Insuffisant
Excellente
Bonne
Acceptable
Inacceptable
12. Quel est le mode de communication utiliser entre les membres de l’équipe
soignante ?
Verbale Ecrite
13. Selon-vous quel est l’élément principal qui influe négativement sur votre travail
d’équipe ?
Oui Non
Par :
Oui Non
Oui Non
18. Le nombre des paramédicaux est-il suffisant pour prendre en charge les patients ?
Oui Non
19. pensez –vous que la surcharge de travail influe sur l’organisation de soins ?
Oui Non
20. Etes-vous satisfaits de la qualité de soins que vous dispensez au malade ?
Oui Non
Oui Non
22. D’après vous, un bon travail d’équipe et une bonne qualité de soins résulte d’une
organisation de soins efficace ?
Bibliographie
Livre :
Mémoire :
Dictionnaire :
Internet :
- Haute autorité de santé [en ligne]. [consulté le 6 avril 2016]. Adresse URL :
www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1601003/fr/travailler-en-équipe
- « le dico des définitions », Définition de communication - Concept et sens, la date :
25/02/2011, Adresse URL : https://lesdefinitions.fr/communication#ixzz4eyxnf8hw
- Larousse [en ligne]. [consulté le 10 avril 2016]. Disponible sur internet :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/français/collaboration/17137
Cours :
1. M, TABACHE Kamel ; cour l’organisation du travail infirmier et projet de soins ;
2016.
Les abréviations
-AS : aide-soignant.
- IEC : le matériel d’information éducation communication.
- OMS : organisations mondiale de la santé.
- UNICEF : United nations Children’s Fund. « fonds des nations unies pour
l’enfance ».
- IAO : infirmier d’accueil et d’orientation.
- BSI : les besoins soins infirmiers.
- ASH : aide-soignant en milieu hospitalier.
- EPH : les établissements publics hospitaliers.
- DRC : le dictionnaire des résultats de consultation.
- CLSC : centre local de services communautaires.
- AXE :