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Comment expliquer le succès


croissant du coaching en
entreprise ?

Nathalie STEINBERG
Publié le 03 mar 2016

Si le coaching se déploie autant en entreprise c’est qu’il devient un


support à la fonction de manager. Si l’on a pu tenter d’associer ces
deux rôles dans la fin des années 90 en introduisant le « manager
coach » comme une solution miracle à la recherche de performance
dans un monde globalisé impliquant des changements de plus en
plus fréquents et rapides, on se rend compte aujourd’hui de la
réelle difficulté à combiner les deux postures.

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COACHING comme COCHE, la voiture qui permet d'aller plus loin, plus
vite
 
Tout le monde connait le mot « coaching ». Pour autant, ce qui se cache
derrière ce mot demeure encore relativement flou ! Pour revenir aux
fondamentaux, le mot trouve son origine étymologique dans « le
COCHE».  Au 17e le coche était un véhicule tiré par des chevaux. En
espagnol, "el coche" et en anglais « a coach » font eux aussi référence
au véhicule. Il s’agit donc bien d’un moyen qui permet d’aller plus vite et
plus loin que si l’on décidait de le faire seul.
 
Poursuivons dans le temps. La première illustration du « coach » tel que
nous l'avons décrit est née en Angleterre, au 20ème siècle dans le milieu
du tennis. Des entraineurs ont coupé avec l'usage des professeurs
classiques qui imposaient à leurs élèves de reproduire strictement des
gestes, quel que soit leur morphologie. Ces nouveaux entraineurs, les
coaches, ont amené des sportifs à monter en compétences et à gagner
davantage de matchs en leur faisant prendre conscience de leurs
capacités et forces.
 
Entamer un coaching, c’est donc la preuve que l’on va bien et qu’on
en a sous le pied !
 
Ainsi trouve-t-on dans cette combinaison étymologique et historique le
rôle et la vocation du coaching : emmener le coaché vers ce qu’il
souhaite : le podium. Nous allons voir aussi que par ses évolutions, le
coaching contribue à la performance du collectif et au bonheur.
 
Si le coaching se déploie autant en entreprise c’est qu’il devient un
support à la fonction de manager. Si l’on a pu tenter d’associer ces deux
rôles dans la fin des années 90 en introduisant le « manager coach »
comme une solution miracle à la recherche de performance dans un
monde globalisé impliquant des changements de plus en plus fréquents
et rapides, on se rend compte aujourd’hui de la réelle difficulté à
combiner les deux postures.
 
Le manager évalue et porte un jugement sur la performance de son
collaborateur, le coach a le devoir de neutralité et de non jugement. Le «
manager coach » s’avère vite schizophrénique. La solution est donc de
créer ce tandem gagnant, le manager et le coach. Le coach devient alors
un allié ponctuel et précieux du manager pour emmener plus loin et plus
vite un collaborateur ou une équipe vers la réussite et la performance

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dans ce contexte de changement perpétuel.
 
Le coaching agit sur le mental et sur le corps du coaché, processus
qui libère les endorphines du bien-être
 
La force du coaching vient notamment de la manière dont il regarde le
coaché. La neutralité bienveillante et le postulat que le coaché a les
ressources en lui, désinhibe la personne qui se voit libérée du jugement
et de son manque d’expérience ou de savoir-faire. Ce regard génère des
émotions positives qui neutralisent et réduisent le cortisol et l’adrénaline
engendrés par le stress du jugement du manager.
 
Or on sait que ces deux agents chimiques créés par le cerveau inhibent
les capacités des individus. Le coaching, lui libère l’ocytocine (chimie de
l’attachement) car il crée un lien fort : celui de la relation de coaching.
Cette relation c’est le fameux « véhicule » dont nous parlions plus haut.
C’est par cette relation que le coaché va pouvoir opérer les
changements rapides et se sentir de plus en plus épanoui car en
conscience de lui-même. Il sera à même de prendre des décisions plus
pertinentes et plus en accord avec lui-même, et s’ajustera mieux
développant ainsi l’agilité dont le 21ème siècle raffole ! Il s’intégrera
aussi plus facilement dans le collectif qui fait son grand retour dans
l’entreprise.
 
Depuis peu on constate que le coaching et ses dérivés peuvent apporter
leur dose d’endorphines (chimie du bien-être corporel liée au toucher).
En effet, les travaux sur la QVT - qualité de vie au travail - permettent la
prise en compte du corps. Aujourd'hui des massages, des cours de
danse, de shiatsu, d'équi-coaching sont pratiqués en entreprises.
L’Ocytocine et les endorphines que ces activités déclenchent provoquent
une sensation de bien-être qui concoure à libérer les capacités et
donnent envie à la personne de se dépasser et d’aller plus loin. Et c’est
là que tout commence !!!
 
Le coaching guide vers les ressources, déclenchant la montée en
performance individuelle et collective.
 
Le coaching et plus particulièrement le coaching systémique permet
d’amener une personne ou un collectif d’un point A à un point B plus
rapidement et plus durablement. Pour cela, le coaching va faire émerger
les ressources que la personne ou le collectif a en elle ou lui, lui montrer
ses forces et ses limites dans la situation donnée, faisant de ces
dernières des opportunités de se relier aux autres et d’entrer dans un

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système vertueux qui au final permettra d’aller plus vite, plus loin et plus
durablement que si l’on avait essayé tout seul.
 
L’impact du coaching et de sa version systémique concoure très
largement à l’amélioration voire à la stimulation de l’énergie collective.
En se connaissant mieux, le coaché interagit mieux avec les autres,
trouve mieux sa place et peut être plus flexible. En coaching systémique
d’une équipe, l’effet miroir révèle le « système » qu’est une équipe à lui-
même, lui permettant d’en identifier les forces et limites, d’en
comprendre le fonctionnement pour le faire évoluer.
 
Le 21ème siècle est le siècle du cerveau, c’est aussi celui où l’on
cherche à introduire le bien-être dans l’entreprise. Et si aujourd’hui tant
d’entreprises se cassent les dents sur ce volet, une des solutions
pourrait bien résider dans le coaching.
 

Le coaching travaille et optimise la relation à l'autre, clé du bonheur


 
Comment va-t-il sur le terrain du bonheur ? le coaching s’intéresse à la
manière dont la personne entre en relation avec un système relationnel
(une équipe, une organisation, soi) et permet d’éclairer des mécanismes
relationnels lié à une personnalité. Cette personnalité s’exprime au
travers de comportements plus ou moins conscients et plus ou moins
adaptés à la situation.
 
Pour ce faire, le coaching utilise la méta position qui permet de faire
prendre conscience au coaché de la manière dont sa personnalité et ses
comportements participent à la construction d’une relation. Le coaching
agit ainsi sur la relation, une entité à part entière. Jacques SALOME
l’avait symbolisé en parlant du 1+1=3. Par la prise de conscience, la
position neutre ou basse, le coaché peut comprendre ces mécanismes
et en même temps littéralement s’observer.
 
Le coach peut alors éclairer des comportements dont il n’a pas
conscience et dans lequel le coaché se sent plus en harmonie avec lui-
même transformant ainsi progressivement ses relations à autrui. Ce
travail permet de développer une harmonie intérieure plus forte car plus
respectueuse de ses valeurs et une empathie plus forte avec son
environnement créant ainsi des relations plus constructives et plus
satisfaisantes.
 
Or il a été démontré par le centre de recherche de HARVARD suite à

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une étude menée pendant 75 ans sur des personnes issues de tous
milieux, qu’une relation de qualité et entretenue dans la durée était au
cœur du sentiment de bonheur.
 
Le coaching crée du sens
 
Si le bonheur affectif se mesure par rapport à la quantité d’émotions
positives et négatives déclarées sur une journée, il comporte aussi une
dimension cognitive que l’on mesure sur 3 dimensions : l’autonomie de la
personnalité, le contrôle de son environnement, le sens donné à sa vie.
Or le coaching agit sur ces 3 dimensions.
 
La connaissance de soi permet plus d’autonomie, elle améliore la
capacité à cerner et assumer ce qui est important pour soi redonnant le
choix par rapport à un environnement auquel il devient possible de
consciemment s’ajuster plutôt que de le subir. La possibilité de reprendre
une forme de contrôle de sa vie émerge alors.  Ce pouvoir repris sur sa
propre vie est générateur de mieux être. Enfin, le coaching pose la
question du sens, des valeurs et de l’accomplissement jouant
directement sur le 3ème facteur cognitif mentionné.
 
Le travail constitue une source du bonheur pour 22% de la population
dans son ensemble. Chez les actifs occupés, le taux s’élève même à
37%, plaçant la vie professionnelle en tête des motifs les plus cités, juste
devant la famille (36%) et les enfants (32%).
Les processus de réflexion mis en œuvre lors d’un coaching donnent à la
personne coachée des outils de prise de recul qui permettent aussi de
réfléchir à son équilibre pro/perso.
 
Les recherches menées par Martin SELIGMAN, l’un des pères de la
psychologie positive et Jacques Lecomte montrent que lorsqu’un travail
fait sens et que la personne est en situation de faire des choix
conscients, elle améliore la pertinence de son action et de ses décisions
s’ajuste mieux à son environnement et de fait s’implique davantage.
L’ensemble de ces aspects génère plus de performance.
 
 
Le coaching doit être préventif
 
Aussi peut-on conclure sur le fait que le coaching est tout à fait pertinent
dans l’entreprise du 21è siècle. Pratiqué dans les règles de l’art, dans sa
vocation et dans les conditions éthiques prévues par les différents codes
de déontologie, il contribue très largement à créer les conditions que

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nous venons de décrire.
 
C’est donc un allié précieux du manager débordé et harassé de reporting
en tout genre, c’est un outil qu’il faut de plus en plus utiliser en amont de
tout changement et dont il faut réduire l’utilisation symptomatique. Si l’on
en revient à son origine sportive, les coaches tennistiques
n’intervenaient pas après un match perdu, ils préparaient leurs joueurs
pour gagner et les suivaient dans la durée !!
 
 
 
 A propos de Nathalie STEINBERG
 
Sa mission : contribuer à mettre en place les conditions de la
performance durable en agissant sur le sens, le collectif, la qualité des
relations interpersonnelles et sur l’engagement en entreprise.
 
Nathalie STEINBERG a enseigné dans le secondaire au Royaume Unis
puis 7 ans dans l'enseignement supérieur en France. Elle a exercé le
métier de consultante en management pendant 16 ans avant de créer sa
propre structure. Elle a notamment été la Dirigeante du prestigieux
cabinet de conseil international MERCURI URVAL dont elle dirigeait la
filiale Développement des personnes et des équipes de 2008 à 2011.
 
De formation universitaire, elle a complété son parcours par des
formations certifiantes* dans les pays Scandinaves, en Angleterre et en
France afin de conserver une dimension professionnelle internationale.
Nathalie Steinberg crée la société SYNARGIES en 2011 pour déployer
en entreprise, une méthode unique agissant sur les organisations, les
équipes et les hommes avec pour objectif d’y inscrire durablement les
conditions de la performance.
Nathalie Steinberg est aussi administrateur au sein du groupe Sup de Co
de la Rochelle. Elle transmet en école d'ingénieur et en entreprise sa
compréhension de l'effet de la psychologie-quantique, des
neurosciences et de la psychologie positive sur le développement
personnel et le management.
 
*Nathalie Steinberg est certifiée Coactive Coaching (CTI Norway 2005),
praticienne en Appréciative Inquiry for positive business and society
change (2013, Paris), en coaching systémique des équipes et des
organisations au sein du réseau CRR Global (2015, Paris). Elle est
formée à la PNL (Programmation Neurolinguistique, Institut Repères à
Paris).

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Elle est également habilitée à l'utilisation de l'inventaire des
personnalités au travail PFPI des ECPA ainsi qu'à la pratique de
l'évaluation du potentiel intellectuel chez Central test.
Elle est formée à la psychologie positive (IFAI, Paris) ainsi qu'à
l'intelligence émotionnelle (Daniel Goleman). Elle se passionne pour la
psychologie-quantique et les neurosciences qu'elle relie à son approche
du management.
 
 
A propos de SYNARGIES
 
SYNARGIES accompagne les entreprises pour développer de façon
durable la performance organisationnelle, collective et managériale.
L’accompagnement repose sur une approche holistique et un état
d’esprit appréciatif.
La société déploie une approche unique créée par Nathalie
STEINBERG, sa fondatrice. Elle s’appuie sur 3 piliers : l'intelligence
stratégique, sociale et émotionnelle.
Les clients de Synargies sont des organisations et sociétés industrielles,
des équipes dirigeantes et des managers.
La compréhension des effets de la psychologie-quantique, des
neurosciences et de la psychologie positive sur le développement
personnel et le management renforce la puissance d'accompagnement
de Synargies. L’impact de SYNARGIES porte sur le sens, l’état d’esprit,
l'efficacité, l'engagement et l'autonomie.
Quelques références : CGG, CEMOI, SUEZ ENVIRONNEMENT,
ENGIE, VINCI CONSTRUCTION, JOHN DEERE, RESOLIA,
RADIOMETERSi le bonheur affectif se mesure par rapport à la quantité
d’émotions positives et négatives déclarées sur une journée, il comporte
aussi une dimension cognitive que l’on mesure sur 3 dimensions :
l’autonomie de la personnalité, le contrôle de son environnement, le sens
donné à sa vie. Or le coaching agit sur ces 3 dimensions.

- La connaissance de soi permet plus d’autonomie, elle améliore la


capacité à cerner et assumer ce qui est important pour soi redonnant le
choix par rapport à un environnement auquel il devient possible de
consciemment s’ajuster plutôt que de le subir.
- La possibilité de reprendre une forme de contrôle de sa vie émerge
alors.  Ce pouvoir repris sur sa propre vie est générateur de mieux être.
- Enfin, le coaching pose la question du sens, des valeurs et de
l’accomplissement jouant directement sur le 3ème facteur cognitif
mentionné.
 

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