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Management des organisations

D R A LY B E N A B D O U L AYE H A N N
C O N S U LTAN T F O RM AT E U R
2017
Objectifs du cours
§L’objectif général de ce cours et de faire comprendre aux
étudiants l’organisation de l’entreprise et les enjeux grâce
à l’approche socio- culturelle.

§Nous insisterons sur les grandes fonctions de l’entreprise


et particulièrement sur les différentes configurations
organisationnelles et leurs implications.
Chapitre I: Définition du management
1- Définition
n Le management est un métier qui consiste à conduire,
dans un contexte un groupe d’hommes et de femmes ayant à
atteindre en commun des objectifs conformes aux finalités
de l’organisation d’appartenance.
n Cette définition de S. ALECIAM et de D. FOUCHER
(Guide du management- dans le secteur public, 1994)
renvoie à deux idées sous jacentes
Définition du management
-Le management, un métier
Le management est un métier, donc une
activité, une pratique qui regroupe un ensemble
de savoir – faire ou de compétences
techniques et relationnelles.
n La notion de métier renvoie également à la
compétence (expérience + qualification) et à un
savoir faire.
Définition du management
n Le métier de manager consiste à
conduire les hommes et des femmes, un
groupe d’individus dans un contexte donné.
n Le contexte fait référence à
l’environnement économique, politique,
culturel, social, aux mentalités et aux
traditions de l’entreprise.
Définition du management
Conclusion: nous dirions que le management
est une unité d’actions qui s’appliquent à des
structures ou organisations telles que:
l’entreprise privée (PME, PMI), les structures
publiques (l’Etat, les ministères, les
assemblées), et aussi les organisations à but
non lucratif (ONG, Hôpitaux).
Chapitre II: Henry Mintzberg et la théorie
des organisations

ØDéfinition de l’organisation
ØTypologie de l’organisation
Définition de l’organisation
• Concernant les organisations, le grand gourou du management
Henry Mintzberg disait que: de la naissance au crépuscule de
notre vie, toute notre existence se déroule au sein des
organisations.

• Nous venons à la naissance dans un hôpital (organisation de


santé), nous sommes formés dans une structure éducative
(école), puis employés dans une organisation professionnelle qui
nous verse un salaire nous permettant de devenir des clients de
diverses organisations marchandes et sommes accompagnés au
cimetière par une compagnie de pompes funèbres.
Définition de l’organisation
Selon Mintzberg,une organisation est un
ensemble relativement stable d’acteurs
tournés vers des objectifs généraux
communs et qui, en vue de leur réalisation,
recourent à une division du
travail(spécialisation des tâches) et à des
modalités de coordination et de contrôle.
Définition de l’organisation
Exemples:
n Pour les travaux d’ATE qu’on fait il faut :
- une répartition des tâches
- une définition des modalités de coordination (chercher un
responsable du groupe, adopter une réglementation au sein du
)...groupe, assurer des réunions périodiques, etc
n Un institut de formation professionnelle organisée en grandes
directions: à l’ISM par exemple on note différents services:
undergraduate, école doctorale, exécutive, MBA, E-learning, etc...
La coordination de ces démembrements est assurée par la direction
générale avec l’établissement de règles et de procédures à respecter.
Définition de l’organisation
•Cependant, l’organisation n’ a de chance de survie que si elle parvient à générer une
valeur ajoutée.
•n Elle doit produire une valeur supérieure à la somme des valeurs crées séparément
par les différents membres de l’organisation.
•n Par exemple à l’ISM, on peut noter une certaine logique , un fil conducteur entre les
différentes actions des agents et des services. Les agents ne travaillent pas chacun de
son côté.
Définition de l’organisation
•En définitive, qu’est-ce qu’une organisation? Des critères
distinctifs permettent de mieux cerner la différence entre les
organisations et les groupes humains.
•n Selon Achille Weinberg, l’organisation n’est ni une bande ni
une foule. Elle doit contenir trois critères:
•- l’existence d’une mission explicite à accomplir. Par exemple,
soigner les malades dans un hôpital, éducation et formation
dans les écoles de formation et à l’université, défendre un idéal
dans les syndicats ou dans l’armé, produire des biens ou des
services dans les entreprises....
Définition de l’organisation
En dehors de la mission explicite, le second
critère de l’organisation est la division des tâches
en fonctions spécialisées.
- Le troisième critère concerne la présence de
hiérarchie et de règles formelles de
fonctionnement
Définition de l’organisation
- La division du travail:
L’importance de la division du travail a été mis en exergue par
l’école classique avec Taylor, Fayol, et Max Weber. Ces
différents auteurs ont montré l’importance de la division du
travail dans l’entreprise.
- Une spécialisation des acteurs de plus en plus pointue et
aussi une capitalisation d’expérience.
Cependant, il, existe différents facteurs à prendre en compte
dans la division du travail:
Définition de l’organisation
Dans une entreprise embryonnaire, par exemple une
petite PME, tout le monde fait un peut de tout.
L’ingénieur peut aussi bien faire de la conception étude
que de s’occuper du volet commercial ou promotion.
- Dans les entreprises de plus grande taille, on
commence à parler de spécialisation. Ainsi, vont se
mettre en place des services par fonction. On parlera
entre autre de service commercial, de RH et financière,
de service marketing, etc...
Définition de l’organisation
•D’autres critères existent concernant la division du travail:
exemple du lancement d’un nouveau produit. Dans ce cas, on
parle de division par produit. Par exemple une nouvelle
gamme de produit Nestlé ou une ligne de nouvelles voitures,
etc...
•n La nature de la division du travail tient en compte l’activité
de l’entreprise et aussi sa structure. Cependant, quelque soit le
type de division du travail qu’on peut rencontrer, sa pertinence
repose sur ses avantages en termes d’efficacité, de qualité de
services, d’efficience, d’économies de ressources que cela
permet, etc...
Définition de l’organisation
n 2 - La coordination:
Elle a un enjeux très important dans les organisations.
En effet, comment peut-on faire en sorte que tous les
services, tous les individus dans l’organisation œuvrent
dans le même sens? Une organisation où chacun prend
une direction opposée ne pourra jamais atteindre son
but. Prenons l’exemple du fonctionnement d’une
machine.
La coordination implique trois choses: une dimension
mécanique, une dimension relative à la cohérence de
l’action, une dimension relative au contrôle.
Définition de l’organisation
Une dimension mécanique
Les différents postes de travail doivent suivre
une cadence compatible; cela permet d’éviter les
ruptures de stocks et permet des actions qui
avancent ensemble. Si la cadence n’est pas la
même, il peut y avoir dysfonctionnement.
Définition de l’organisation
La dimension relative à la cohérence de l’action:
Quand on parle de division du travail, on peut se
retrouver avec des services plus ou moins
indépendants, chacun se focalisant sur quelque chose
de bien défini. Ainsi il peut arriver que chacun suive sa
logique en partant d’une perception fragmentée de la
réalité. Cela peut entraîner une perte de vue des
objectifs de l’organisation. La coordination vise donc à
éviter une dispersion au sein de l’organisation.
Définition de l’organisation
La dimension relative au contrôle:
Le contrôle dans la coordination permet de faire
en sorte que dans l’organisation qu’on s’assure
du fait que les choses se déroulent correctement
et à tous les niveaux. Une organisation dès
qu’elle se développe appelle nécessairement la
mise en place de modalités de coordination.
Définition de l’organisation
Les principaux modes de coordination:

2.1 - L’ajustement mutuel:


C’est une forme spontanée de coordination. On l’appelle aussi coordination informelle. Il
s’agit ici de réaménagements initiés entre collaborateurs de gré à gré. La coordination se fait
par échange, négociation et compromis.
Exemples:
- Dans un terrain de football en dehors des directives données
les acteurs s’organisent entre eux pour avoir un bon résultat.
- C’est aussi le cas des collègues de bureau qui, durant les pauses peuvent faire des
réajustements.
L’ajustement mutuel est un bon moyen de régulation pour une entreprise trop formelle. Il
peut permettre de contourner certaines rigidités et les emplois du temps trop serrés
Définition de l’organisation
2.2 – La supervision directe:
C’est une forme de coordination très employée. Elle constitue
le mode de fonctionnement de bon nombre d’organisations. Ici,
la coordination du travail se fait par le biais d’une seule
personne qui donne les ordres et les instructions à plusieurs
autres qui travaillent en interrelation.
n Fayolenfaisaitavecladivisiondutravailleprincipe de base
d’une bonne organisation.
n Exemple: un patron qui explique à ses employés ce qu’ils
doivent faire.
Définition de l’organisation
2.3 – La standardisation des tâches:
Ici, on parle de standardisation des tâches mais aussi des règles et des procédures de
même que des méthodes de référence.
La manière de travailler est codifiée et s’impose à l’ensemble des opérateurs d’une
activité donnée.
Dans ce sens Taylor dit que s’il existe une bonne standardisation des tâches, le rôle de
la hiérarchie s’en trouvera simplifié.
Exemple: Indiquer à chaque ouvrier son poste de travail, les opérations à mener, le
nombre de pièces à fabriquer, etc....
Cela facilite le travail du contremaître: moins de perte de temps, maîtrise de la cadence
de production, maîtrise des procédures de production, etc...
Définition de l’organisation
2.4 – La standardisation des résultats:
On l’appelle aussi le contrôle par les objectifs. Il s’agit de fixer
des objectifs précis pour chaque responsable d’activité tout en
leur laissant toute liberté opérationnelle.
C’est le cas quand on fixe à responsable d’activités des
objectifs annuels de chiffre d’affaire, de taux de marge, ou de
résultat net. Cela s’accompagne souvent de contraintes de
budgets.
Cependant, ici, le responsable bénéficie d’une marge de
manœuvre. Mais il a aussi un impératif de résultat.
Définition de l’organisation
2.5 – La standardisation des qualifications:
C’est l’une des meilleures stratégies de coordination. Elle consiste principalement à
s’assurer que les acteurs ont un niveau et un type de qualification qui garantie la
maîtrise des compétences. C’est le cas d’activités comme la médecine, la recherche ou
l’enseignement.
Exemple de la médecine: on n’impose pas à un médecin un taux de guérison, un rythme
de travail. La meilleure façon de coordonner et de contrôler que les patient sont bien
traités dans un hôpital c’est de s’assurer que les acteurs ont des compétences avérées
en médecine sanctionnées par un doctorat.
La standardisation des qualifications permet aux opérationnels du secteur d’être
autonome.
Définition de l’organisation
2.6 – L’ajustement concurrentiel:
Cette façon de coordonner l’organisation consiste à mettre différents services d’une
même structure en concurrence entre eux ou avec le marché.
Par exemple, deux agences d’une même banque peuvent être en concurrence sur un
zone donnée de sorte qu’ils se répartissent les clients en fonction de leurs points forts
spécifiques. Un département s’occupant des entreprises et un autres des particuliers,
etc...
Cela peut aussi consister à mettre en concurrence un secteur de l’entreprise avec un
concurrent externe.
la mise en concurrence oblige les acteurs de l’organisation à faire aussi bien ou si non
plus que le marché.
Définition de l’organisation
2.7 – La standardisation des valeurs:
C’est probablement l’une des formes de coordination les plus
efficaces. Ici les acteurs de l’organisation adhèrent aux mêmes
valeurs et aux mêmes représentations.
Ainsi, on observe un partage des valeurs communes qui
prédisposent à un comportement a priori analogue et
prévisible.
Dans ce cas il n’est pas nécessaire d’opérer des contrôles
hiérarchiques trop contraignants.
Définition de l’organisation
Que peut-on retenir des formes de coordination
- Il n’y a pas une seule forme de coordination
- Il peut exister autant de formes de coordination que
d’organisations; tout dépend de l’activité, du domaine,
etc.
- Il faut aussi que le type d’organisation cadre avec la
forme de coordination proposée au risque de produire
des dysfonctionnements graves dans l’organisation.
Définition de l’organisation
4 – les facteurs de contingence:
On peut être tenté de penser que quand on parle des
organisations trois aspects seulement apparaissent:
la spécialisation ou division du travail, la coordination
et le contrôle. Cependant, il est important de prendre
en compte un autre élément qui est le contexte.
Ces idées sont développées par ce qu’on appelle
l’école de la contingence structurelle.
Définition de l’organisation
Cette école se caractérise par une rupture avec les courants de pensée classiques.
Ainsi, elle critique l’idée selon laquelle il existe une seule forme structurelle meilleure
telle que le « one best way ».
Selon cette école, il n’existe pas de structure idéale mais autant de best ways que de
contextes différents.
En outre la performance d’une entreprise dépend de la capacité d’adaptation de sa
structure aux évolutions des contraintes contextuelles. Ces contraintes peuvent être
liées à des facteurs internes comme externes.
Définition de l’organisation
n 4 .1 – Les facteurs internes:
Les théoriciens de la contingence structurelle estiment que les facteurs internes dans la
coordination sont liés à trois éléments: la technologie, la taille et la stratégie.
- La technologie:
D’aucuns pensent que la coordination d’une
entreprise est liée à son système de production.
Exemple1:
dans la production à l’unité ou en petite série il y a très peu de standardisation des
procédés.
Le type de coordination le plus courant est la supervision directe ou l’ajustement mutuel.
Définition de l’organisation
La taille de l’organisation:
On peut trouver un lien entre la taille de l’organisation (
CA, effectif, quantités produites ou commercialisées,
etc) et la forme de coordination.
Plus une entreprise est grande, plus ses composantes
administratives sont développées. Dans ce cas, la
standardisation est un bon moyen de coordination ce
qui implique le développement de la bureaucratisation.
Définition de l’organisation
– La stratégie:
La stratégie concerne essentiellement le mode de
couplage de l’entreprise avec son environnement. Elle
peut être définie comme étant le choix de ses différents
domaines d’activités (stratégie d’entreprise), comme étant
la façon de gérer ces domaines ( stratégie concurrentielle)
ou encore l’emploi de ses ressources financières,
humaines ou techniques ( stratégie fonctionnelle).
Pour la théorie de la contingence, la stratégie détermine
les performances de l’organisation.
Définition de l’organisation
4.2 – Les facteurs externes:
Les facteurs externes de la théorie de la contingence
sont liées à l’environnement et à la culture nationale. -
L’environnement:
L’environnement est l’un des principaux déterminants
structurels des entreprises. Deux conceptions de
l’environnement sont à retenir: l’environnement
caractérisé en termes d’acteurs et l’environnement
caractérisé en terme d’attributs.
Définition de l’organisation
L’environnement (suite):
La description de l’environnement en termes d’acteurs procède par une énumération
des acteurs avec lesquels l’entreprise est en relation: client, syndicats, fournisseurs, etc.
Au-delà, plusieurs autres dimensions peuvent être considérés pour cerner
l’environnement de l’entreprise: la dimension économique, culturelle, politique,
scientifique, etc.
Définition de l’organisation
L’environnement (suite):
L’environnement caractérisé en termes d’attributs ou de caractéristiques intègre les
problèmes de gestion auxquels l’entreprise aura à faire face.
Un environnement simple ou complexe, hostile ou accueillant, turbulent ou paisible
entraîne des façons différentes de coordonner ou de contrôler
n La culture nationale:
L’impacte de la culture nationale peut avoir une certaine incidence sur le mode de
coordination. En effet, le manager doit toujours tenir en compte du contexte national
pour ne pas se tromper de style de coordination.
Définition de l’organisation
Il existe plusieurs typologies des organisations. Nous
avons les structures simples, fonctionnelles,
divisionnelles / matricielles, professionnelles, par
projet, par réseau, etc...
Une typologie synthétique a été élaborée par
Mintzberg.
Définition de l’organisation
1 – La structure simple:
Elle est caractérisée généralement par des organisations de
petite taille dont les activités sont relativement simples. Ici, la
division du travail est embryonnaire et peu formalisée: la
gestion d’un bar ou d’une PME artisanale.
Dans la structure simple, on note une certaine polyvalence des
acteurs. Par exemple, dans une PME artisanale, un ingénieur
interviendra aussi bien dans la conception de nouveaux
produits que dans l’amélioration des méthodes de fabrication.
Il peut également s’intéresser à la clientèle, à la comptabilité,
etc.
Définition de l’organisation
Cette faible division du travail est nécessaire à cause de la
taille petite des organisations de ce genre.
Dans la structure simple, le responsable opérationnel joue un
rôle assez important dans le déroulement des opérations. Sa
capacité à superviser, coordonner, contrôler constitue pour une
large part le facteur clef de succès.
Typologie des organisations
La structure simple (suite):
Dans la structure simple, la modalité de coordination dominante
est la supervision directe, le contrôle directe des opérationnels par le patron.
Cependant les structures simples se caractérisent aussi souvent par une coordination
informelle, un ajustement mutuel entre les différents acteurs de l’organisation. Ce mode
de coordination y est valable à cause d’une division du travail embryonnaire et aussi à
cause de la polyvalence qui y existe.
Par ailleurs, une structure simple peut aussi se trouver dans des
entreprises de plus grande taille et à des activités complexes du fait de certains facteurs
particuliers.
Typologie des organisations
La structure simple(suite):
Par exemple: un pouvoir trop centralisé entre les mains d’un
patron charismatique mais qui refuse de déléguer toute responsabilité.
De même, dans des circonstances exceptionnelles, en cas de crises graves, une
entreprise de très grande taille à activités très complexes peut temporairement recourir à
la structure simple avec une supervision directe à partir de sommet (cellule de crise).
Sous forme de schéma, la structure simple apparaît à travers un organigramme très
simple, mettant le patron en prise directe avec des opérationnels faiblement spécialisés.
Typologie des organisations
Typologie des organisations
2 – La structure fonctionnelle:
C’est une structure très répandue selon Mintzberg et
est aussi appelée bureaucratie mécaniste. Il s’agit
généralement d’organisations de taille moyenne à
importante, relativement âgées et à mono activité(ou à
plusieurs activités proches) relativement stables.
Une pareille situation favorise la mise en place de
méthodes et de procédures standardisées capitalisées
dans l’expérience acquise.
Typologie des organisations
La structure fonctionnelle (suite):
Par exemple: des procédures concernant le traitement des
dossier, d’appréciation de risques, d’évaluation des sinistres
dans une société d’assurance. Ces procédures sont en
général confectionnées et maîtrisées au fur et à mesure des
cas traités.
Typologie des organisations
La structure fonctionnelle (suite):
Dans la structure fonctionnelle, l’entreprise va être structurée en services
spécialisées: direction méthode, étude ou marketing... On aura donc une
structure par fonction: la direction générale ou sommet stratégique
délègue une partie essentielle de ses responsabilités à une
technostructure fonctionnelle. Celle-ci ne produit pas mais définit les
règles de fonctionnement de la production.
La production est assurée par des opérationnels qui ne font qu’appliquer
les règles et les instructions établies par la structure fonctionnelle. Il
existe une ligne hiérarchique opérationnelle mais ce n’est pas à ce
niveau que réside le pouvoir
Typologie des organisations
La structure fonctionnelle (suite):
Dans la structure fonctionnelle, les supports logistiques ont une importance capitale:
service courrier, service restauration du personnel, service entretien locaux, service
infirmerie, service contentieux, etc.
Ces différents services peuvent quelques fois être sous traités mais lorsqu’il s’agit
d’entreprise de grande taille il est préférable de les avoir en interne.
La forme de coordination utilisée ici est la standardisation des procédés.
Ici le véritable pouvoir réside dans la technostructure fonctionnelle ( même les initiatives
de la direction générale sont validées ou non par la technostructure).
Typologie des organisations
Typologie des organisations
3 – La structure divisionnelle:
La structure divisionnelle désigne une organisation subdivisée en unités relativement
autonomes à partir des critères opérationnel(par clientèle, par produits, par activité par
zone géographique, etc). Elle caractérise la plupart des grands groupes: Danone,
Nestlé, Coca cola, etc.
Ici, chaque unité opérationnelle, chaque division a ses propres services d’études, son
propre service marketing, etc. Cela est rendu nécessaire par des spécificités propres à
chaque activité.
Par exemple: les problèmes de fabrication de yaourt sont différents des problèmes de
fabrication de sodas ou de production d’eau.
Typologie des organisations
La structure divisionnelle(suite):
En subdivisant l’organisation en structures relativement
autonomes, on favorise une meilleure spécialisation des compétences dans chaque
domaine d’activité.
De même, cela permet une réactivité accrue puisque cette subdivision conduit à des
unités opérationnelles de taille plus petites et à un circuit de décision plus court. La
structure divisionnelle correspond idéalement aux grandes entreprises aux activités
hétérogènes.
Par ailleurs, elle pose des problèmes de coordination spécifiques. Elle présuppose une
large autonomie opérationnelle où chaque domaine d’activité présente des particularités
spécifiques.
Typologie des organisations
La structure divisionnelle(suite):
Cette spécificité notée implique aussi une forme de coordination appropriée. Dès lors, la
modalité de coordination privilégiée va
être la standardisation des résultats à travers la fixation d’objectifs précis à réaliser pour
chaque division sous la contrainte d’un budget défini.
Une entière latitude est laissée aux directeurs de division. Dans chaque division on retrouve
les traits typiques d’une
bureaucratie mécaniste avec une technostructure fonctionnelle dans laquelle on a une forte
standardisation des tâc hes .
Cependant, il existe une forte concurrence entre ces différentes division; chaque directeur
essaie d’obtenir du siège une allocation de ressources la plus favorable possible de même
qu’une extension de son domaine d’activité et de compétence.
Typologie des organisations
La structure divisionnelle(suite):
Dans la structure divisionnelle, la direction générale peut conserver la maîtrise directe
des services communs aux
différentes divisions: support logistique( service contentieux par exemple) ou d’autres
services à dimension plus générale tels que la R&D fondamentale, la stratégie, etc.
Du fait de la grande taille de ces types d’organisations, la structure divisionnelle
nécessite pour la maîtrise de l’information le recours à des reporting (remontées
d’informations).
Cela permettra à la direction générale de pouvoir disposer d’informations nécessaires
pour fixer les objectifs de résultat et les niveaux de budget pertinents.
Typologie des organisations
La structure matricielle (suite):
§La structure matricielle est un cas particulier de structure
divisionnelle qui combine deux critères de subdivision: par
exemple par activité et par zone géographique.

§Ainsi, il peut y avoir une superposition entre structure par


activité: produits frais, boissons, biscuits, etc et par zone
géographique: Amérique du nord,Asie, Europe, etc
Typologie des organisations
n 4 – La structure par projet:
Comme son nom l’indique, ce type d’organisation se structure par des unités
opérationnelles temporaires. La division du travail s’opère par « équipe projet », chaque
équipe rassemblant des opérationnels aux compétences complémentaires.
La coordination dans ce contexte instable se fait de manière de façon informelle, par
ajustement mutuel entre les opérationnels.
Dans ces types de structures, il est difficile de superviser à distance la réalisation des
projets; de même, il est délicat d’imposer des règles et des procédures définitives et
incontournables alors que chaque situation est originale.
Ici, le rôle du chef de projet est essentiel mais il doit être avant tout un chef d’équipe: un
animateur capable de favoriser l’ajustement mutuel des opérationnels.
Typologie des organisations
La structure par projet(suite):
Cependant dans la structure par projet il est important de souligner le rôle du service
support logistique. Ce service est chargé d’organiser le déroulement de chaque mission,
de chaque projet, d’octroyer à chaque équipe les moyens matériels opportuns.
Les structures par projets sont très souples et se prêtent aux activités innovantes. C’est
pourquoi, il arrive que les organisations classiques recourent à cette forme de
coordination.
Par exemple: Renauld avec le projet de la Twingo ou les différents projets à la NASA.
La structure par projet convient aux entreprises de petite taille mais elle peut aussi servir
pour celles de grande taille.
Typologie des organisations
5 – Les structures d’expertise professionnelle:
Ce type de structure correspond à des organisations marquées avant tout par la
présence d’opérationnels ayant un très haut niveau d’expertise et qui assurent
directement la production de l’organisation.
Par exemple: les médecins dans un hôpital ou les enseignants à l’université.
Dans cette structure, il faut noter une contradiction; en général les expertises dans les
organisations se trouvent au niveau de la technostructure et non à la base. Aussi peut
on constater que l’opérateur, grâce à ses compétences et son expertise doit être apte à
faire face à différentes situations même imprévues.
Typologie des organisations
Les structures d’expertise professionnelle(suite):
Cependant, bien que ce type d’expertise demande un exercice solitaire, il est toutefois
important que dans de pareilles organisations de rassembler les opérationnels par
domaine d’expertise.
Par exemple: dans un hôpital les cardiologues sont ensembles, à l’université, on note un
regroupement par disciplines( facultés).
Dans la structure d’expertise professionnelle, ni le contrôle hiérarchique, ni la
standardisation des tâches ne suffisent à coordonner et à contrôler leurs activités.
Le moyen le plus astucieux de contrôler ces experts se fait à travers la standardisation
des qualifications. On s’assure principalement au moment du recrutement que les
experts possèdent les standards qualificatifs nécessaires: un doctorat par exemple pour
un médecin
Typologie des organisations
Les structures d’expertise professionnelle(suite):
La bureaucratie professionnelle est une structure assez originale: les opérateurs de
base( médecin, professeurs) sont en général plus qualifiés ou autant que les
responsables hiérarchiques dans l’administration et leur rémunération sont souvent
supérieures.
Dans la bureaucratie professionnelle, la seule hiérarchie valable est celle que les
opérationnels eux-mêmes ont mis en place:
Par exemple le doyen de la faculté souvent nommée par décision collégiale.
En outre, en raison de la spécificité de cette structure, l’intégration de nouveaux
membres se fait avec beaucoup de rigueur.
Dans cette structure les supports logistiques jouent un rôle fondamental.
Par exemple:
Dans un hôpital l’hébergement appareil et autres, à l’université, secrétariat, salle de
cours, matériel, bibliothèque, etc...
Typologie des organisations
Typologie des organisations
n 6 – La structure en réseau:
On l’appelle aussi, structure transactionnelle et est caractérisé par une externalisation
de ses activités. Elle ne produit rien et sous traite l’ensemble de sa production. L’intérêt
d’une structure externalisée réside simplement dans sa souplesse notamment en cas
d’activités à forte variation saisonnière ou conjoncturelle.
Sous traiter les activités revient à transformer des coûts fixes en coûts variables. Si les
activités chutent, il suffit seulement de réduire les commandes aux sous-traitants alors
que si on produit tout soit même, il faut continuer à assure les coûts fixes de
fonctionnement( charge personnel, entretien de machines, etc).
Par exemple une entreprise qui ne fabrique pas elle-même les vêtements qui portent sa
marque. De même la distribution en est assurée par un réseau de magasins
indépendants .
Typologie des organisations
La structure en réseau(suite):
En terme de division du travail, si chaque étape est confiée à un ou plusieurs
sous-traitants, dans la structure en réseau, l’organisation conserve cependant
souvent la maîtrise directe en interne de la logistique ainsi que certains maillons
essentiels.
Ainsi, elle peut organiser elle-même la liaison entre le réseau de distribution et
les entreprises de production ce qui peut permettre d’accroître la réactivité et de
minimiser les stocks, mais aussi d’éviter surtout que les entreprises de
production soient en contact directe avec la distribution et ne deviennent elles
mêmes des concurrents.
Le principal mode de coordination et de contrôle est l’ajustement concurrentiel à
travers une mise en concurrence des sous-traitants à partir de critères définis
par l’ordonnateur: qualité, prix, etc...
Typologie des organisations
Conclusion
•Une organisation, un groupe d’individus en interaction, tourné vers un but
commun, est avant tout un choix entre un type de division du travail(par
fonction, par produit, par zone géographique, etc) et un mécanisme de
coordination (ajustement mutuel, supervision directe, les résultats, les
compétences, etc).
•n La performance d’une organisation est influencée par son contexte.
Les facteurs de contingence internes(taille, technologie, stratégie) et
externes(environnement, culture nationale) doivent impérativement être
pris en compte lorsqu’on conçoit une organisation.
•n Dans ce contexte, l’espoir d’un mode d’organisation universel et idéal
comme le pensait Taylor est vide de sens. Il existe autant de bonnes
manières de configurer les structures qu’il existe de situations
organisationnelles distinctes.

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