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COURS D’ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES

PLAN DU COURS
INTRODUCTION
OBJECTIFS DU COURS
CHAP. I DEFINITION DES CONCEPTS ET LES CONNAISSANCES PREALABLES AUTOUR DE
L’ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES
1. 1 NOTION D’ORGANISATION
1.1.1 DEFINITON
1.1.2 LES GRANDES PARTIES DE L’ORGANISATION
1. 2 NOTION DE GESTION
1. 2.1 DEFINITION
1. 2.2 FORMES DE GESTION
1. 3 NOTION D’ENTREPRISE
1.3.1 DEFINITION
1.3.2 L’ENTREPRENEUR
1.3.3 FORMES D’ENTREPRISES
1.3.4 FINALITES ET OBJECTIFS DES ENTREPRISES
CHAP.2 L’ENVIRONEMENT EXTERENE DE L’ENTREPRISE ET SES CONTRAINTES
2.1 LA CLIENTELE
2.2 LES FOURNISSEURS
2.3 LE MARKETING
2.4 LE PARTENARIAT
2.5 LA MODERNISATION
2.6 LA MONDIALISATION
CHAP.3 LES GRANDS COURANTS DE LA GESTION ET ORGANISATION DES ENTREPRISES
3.1 LES THEORIES SOCIOLOGIQUES
3.2 LES THEORIES MANAGERIALES OU LE MANAGEMENTE
3.3 LES THEORIES PSYCHOLOGIQUES
CHAP.4 LE LEADERSHIP ET LA REALISATION DES OBJECTIFS DE L’ENTREPRISE
4.1 DEFINITION DE LEQDERSHIP
4.2 TYPES DE LEADERSHIPS

CONCLUSION

1
INTRODUCTION

Chaque jour qui passe les entreprises naissent, grandissent et meurent. Il


s’avère aujourd’hui que les entreprises se lancent dans les investissements
considérables, mais elles obtiennent souvent des résultants peu satisfaisants à
cause de mépris ou d’ignorance des principes d’organisation et de gestion d’une
part, et à cause du fait que l’industrie tout comme chaque système vivant
s’accommode mal à des révolutions.

En effet, le management de beaucoup d’entreprises est très malade parce


qu’il est le plus souvent abandonné dans les mains des néophytes et des profanes.

La direction des entreprises et des hommes est considérée comme relevant


du bon sens alors que dans les domaines tels que l’aviation, les mines, les usines,
la médicine, etc., il est exigé pour leur animation, des spécialistes comme les
pilotes, les ingénieurs des mines, les techniciens, les médecins qualifiés. De même,
la direction des entreprises doit être l’affaire de personnes qui comprennent la
mutation fondamentale qui s’opère dans le monde industriel par l’introduction
des technologies de pointe remettant ainsi en cause les rôles, les structures et les
compétences anciennes.

De ce qui précède, il découle la nécessité de promouvoir largement les


connaissances qui président à la gestion efficace et efficiente des entreprises
aujourd’hui, d’où l’introduction de ce cours au programme de l’enseignement
supérieur et universitaire en République Démocratique du Congo comme le
souligne les objectifs mêmes de ce cours.

OBJECTIFS DU COURS

Le cours d’organisation et gestion des entreprises a pour objectifs d’aider


les étudiants qui sont les futurs dirigeants des entreprises d’acquérir de manière
accessible, synthétique et illustrée les connaissances relatives à l’organisation des
entreprises et au management des personnes .

Il développe les principales missions relatives à l’activité managériale, c’est-


à-dire mettre en place les fonctions et les outils pour exploiter les activités et

2
développer, organiser les fonctions entre elles, mieux comprendre les
comportements humains, gérer les personnes et conduire les changements.

Comprendre les fonctions et les structures des entreprises, leurs missions et


outils respectifs, les comportements organisationnels et le management des
hommes. L’évolution des entreprises et le management du changement.

Prémunir les futurs cadres des connaissances suffisantes sur la gestion des
entreprises
Aiguiser l’attention des futurs cadres sur les syndromes éventuels ruinant
les entreprises ou les rendant moins efficientes.
Et à la fin du cours les étudiants seront capables de :
Dégager les principes d’organisation et de gestion utilisés dans les entreprises
compétitives aujourd’hui
Se rendre compte de la bonne ou mauvaise utilisation des dits principes
dans les entreprises
Gérer avec succès les entreprises par le choix judicieux et la combinaison
des principes d’organisation et de gestion des entreprises
Adapter les différents principes aux réalités sur le terrain en vue d’un
rendement efficace et efficient des entreprises qu’ils pourront gérer.
Pour faciliter la communication et la maitrise, ce cours est subdivisé en quatre
chapitres à savoir :
La définition des concepts et les connaissances préalables autour de
l’organisation et gestion des entreprises ;
L’environnement externe de l’entreprise et ses contraintes ;
Les grands courants d’organisation et gestion des entreprises ;
Le leadership.

3
CHAP.1 DEFINITION DES CONCEPTS ET LES CONNAISSANCES PREALABLES
AUTOUR DE L’ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES

1. 1 NOTION D’ORGANISATION

1.1.1 DEFINITION

Le terme » « organisation » vient du substantif latin « organon » qui désigne


au XIIe siècle un instrument de musique, la voix, un organe du corps.
Au VIXe siècle, outre un sens musical, organiser signifie : « disposer de
manière à rendre apte à la vie »
L’organisation désigne l’action et aussi le résultat de l’action de celui qui
délimite, structure, agence, repartit, articule. Elle traduit au niveau des moyens
l’expression d’une volonté :
-soit par la manière dont les différents éléments d’un ensemble complexe, d’une
société, d’un être vivant sont structurés et articulés
-soit par la structure qui en résulte avec une hiérarchie et/ou un agencement
concret des organes ou moyens requis.
L’organisation combine et associe les moyens les plus adaptés en vue de :
-réaliser sa mission et ses finalités. Ainsi un groupement, une association, se
proposent et font tout pour atteindre des buts déterminés (organisation
syndicale, organisation internationale, organisation non gouvernementale, etc.)
-promouvoir un référentiel et un système d’action capable d’ouverture, d’écoute
d’un client pour ensuite savoir le satisfaire par le déploiement de l’activation des
moyens pertinents et efficients pour ce faire, dans un délai ou sur une période de
temps souhaités1

Nous pouvons donc dire de tout ce qui précède que le terme organisation
dans le cadre de notre cours signifie à la fois un organisme comme l’entreprise et
l’action d’organiser une entreprise, une entité déterminée.
En effet, l’organisation entendue comme entité, est définie par plusieurs
chercheurs desquels nous citons AMITAI ETZIONI.

1
ETIONI A Cité par KAHENGA N dans Principes d’Administration et d’Organisation p.3

4
Font ainsi partie des organisations les entreprises, les armées, les écoles,…mais
non les familles, les amis par exemple

1.1.2 LES GRANDES PARTIES DE L’ORGANISATION

La structure organisationnelle implique d’une part la présence d’un certain


nombre d’organes entre lesquels sont reparties les tâches (division du travail) et
d’autre part, la coordination des tâches)
La division du travail
Il y a organisation quand les tâches sont :
-identifiées
-regroupées selon leurs affinités et hiérarchisées
-puis reparties dans les principales sous structures pour leur accomplissement.
Cette répartition des tâches entre les principales entités organisationnelles
(Départements, services, divisions, etc.) est appelée « division du travail »
La division du travail peut se faire selon les unités opérationnelles ou selon
les unités fonctionnelles :
a) Selon les unités opérationnelles :
Les unités opérationnelles sont chargées du travail qui est la raison d’être de
l’organisation.
A titre exemplatif, l’approvisionnement en matières premières, la fabrication des
matières premières, la transformation des matières premières en produits finis, la
distribution des produits et services (ventes)
Les agents de l’organisation commis à telles opérations liées directement à la
production des biens et des services sont appelés les «opérateurs » ou
les «opérationnels » (ouvriers, employés)

b) Selon les unités fonctionnelles :


Les unités fonctionnelles sont celles qui s’occupent des tâches de soutien, d’aide
et d’entretien dans une organisation.
Par exemple :
- le conseil juridique qui doit donner son accord avant la signature de tout
contrat ;

5
- Le service d’entretien qui a tout pouvoir sur la maintenance d’unités
opérationnelles ;
- Les relations publiques ;
- Les services sociaux ;
- Le restaurant d’entreprise ;
- Le service de réception du courrier
- Le service de paie, etc.
Les unités fonctionnelles sont des services d’appui par rapport aux unités
opérationnelles qui sont des services répondant directement à l’objet social d’une
entreprise.
La division du travail telle qu’elle est décrite implique la délégation des
responsabilités et la décentralisation.

1. La délégation des responsabilités


Elle existe lorsque les hommes responsables de la mise en œuvre des décisions ou
des réalisations des tâches d’importance particulière, permettent à leurs
collaborateurs ou aux services de leurs ressorts d’agir directement au lieu et place
de ces responsables hiérarchiques. Cependant, la délégation ne signifie pas
abandon par les dirigeants de leurs prérogatives. C’est pourquoi, la délégation
s’accompagne toujours d’une autorité suffisante et d’une obligation de rendre
compte aux supérieurs des résultats obtenus.
Dans le cas d’une délégation, il est recommandé de procéder régulièrement au
contrôle des performances réalisées.
2. La décentralisation
La décentralisation est un système dans lequel chacun jusqu'au plus bas
niveau de l’organisation est investi d’un pouvoir et de liberté d’agir dans la
réalisation des tâches lui confiées.
Les services qui jouissent de l’autorité décentralisée disposent de plus de liberté
d’action et possèdent généralement à cet effet des moyens et des ressources qui
leur sont propres et qu’ils utilisent dans les limites des objectifs qui leur sont
assignés.2

2
ETZIONI A. Op. Cit

6
En définitive, par la spécialisation des tâches qu’elle entraine, la division du travail
tend à augmenter l’expertise, l’habileté et le savoir-faire de ceux qui exécutent ces
tâches.
La division du travail implique encore les avantages suivants :
-l’utilisation de l’outil adapté à chaque phase de fabrication ;
-une économie de temps parce que le travailleur ne passe pas d’une tâche à
l’autre.

1.1.3 LA COORDINATION DES TACHES


L’organisation implique non seulement la division du travail (définition et
répartition des tâches entre services, départements), mais aussi et surtout la
recherche de la meilleure coordination possible des tâches.
La coordination des tâches consiste à :
-harmoniser les différentes actions et fonctions en vue de faciliter la réalisation de
l’objectif poursuivi ;
-bien articuler, agencer les tâches ou les activités de l’organisation afin qu’elles
soient accomplies avec l’unité et qu’elles conduisent aux acteurs d’agir dans la
même direction.

1.1.4 LES ETAPES DE L’ORGANISATION


L’organisation est subdivisée en quatre étapes à savoir :
1). La mise sur pied d’un cadre organique
A ce niveau, la structure organisationnelle est définie avec précision, c’est-
à-dire qu’il est décidé de :
 -l’agencement des opérations à mener ;
 -la fixation du nombre d’agents requis pour le fonctionnement de
l’organisation ;
 -le niveau de responsabilité des agents par les différentes méthodes
de classification des emplois.
2). Dresser l’organigramme de l’entreprise
Il s’agit de représenter schématiquement la manière dont les opérations
sont agencées et les compétences inhérentes
3). Déterminer les tâches de chaque agent
7
Chaque agent doit savoir ce qui est attendu de lui et la manière dont il doit
le faire et même les moyens à utiliser lui seront indiqués clairement.
4). S’organiser soi-même (ordre et classement)
Quand on parle de l’organisation comme l’attribut du chef, ce qu’il doit savoir :
 organiser le travail des collaborateurs ;
 organiser son propre travail.

1. 2 NOTION DE GESTION
1.2.1 DEFINITION
La notion de gestion d’entreprise est plus complexe qu’il n’y parait à
première vue. En effet, la gestion d’entreprise est un concept qui renferme tout
un ensemble d’éléments qui tendent à définir le mécanisme de mise en marche
du projet, devenu entreprise.
De façon générale, la gestion d’entreprise signifie l’action de mettre en
application la stratégie commerciale que l’on s’est fixée, lors de l’élaboration du
plan d’action de l’entreprise, en s’appuyant sur tous les moyens dont celle-ci
dispose, afin de réaliser les objectifs préalablement établis.
Gérer, c’est faire fonctionner les structures d’une organisation, en l’occurrence
l’entreprise.
Ainsi définie, la gestion est très différente de l’organisation avec laquelle on
la confond. Une abondante littérature a été publiée autour de concepts de gestion
et d’organisation et font état de leur pénétration et parfois de leur similarité au
point que le commun de mortel pense et parle de deux indistinctement.
Cependant, il faut savoir que l’organisation et la gestion sont deux concepts tout
à fait clairs et cela par leur différence même.
Sur le plan scientifique, il faut retenir que la gestion est une branche de
l’organisation. Et cette dernière est une vraie discipline avec des méthodes très
diversifiées et très développées que l’on ne peut aborder que par étape et qui a
un à un champ d’application très large. 3

1.2.2 FORMES DE GESTION

3
Idem

8
La gestion peut revêtir plusieurs formes, notamment la gestion scientifique, la
gestion financière, la gestion de ressources humaines, la gestion de stocks, la
gestion du temps, etc.
1.2.2.1 LA GESTION SCIENTIFIQUE

On peut parler d’une gestion scientifique lorsqu’une organisation est gérée


suivant les normes scientifiques. Tel fut le cas prôné par Fréderic WISLAW TAYLOR
en parlant de l’organisation scientifique du travail. Pour TAYLOR, l’organisation
scientifique du travail doit lever les obstacles rencontrés dans la gestion des
organisations en découvrant les méthodes plus efficaces pour faire un travail et
diriger les ouvriers. Il a ainsi énoncé quatre grands principes de management
scientifique à savoir :

-Le premier est l’étude scientifique du travail qui doit être faite par une
équipe de spécialistes car elle est trop compliquée et très longue pour être faite,
par le personnel de production ; elle donnera lieu à la création dans de
nombreuses entreprises, d’un bureau ou service des méthodes de travail ; cette
étude définit les processus opératoires les plus économiques et donne la qualité
de travail que doit fournir un ouvrier placé dans les conditions optimales ; si
l’ouvrier obtient cette quantité, il doit recevoir un très haut salaire (entre 30% et
100% de plus que le salaire moyen du marché)

- Second principe est la sélection scientifique et l’entrainement de l’ouvrier.


TAYLOR recommande une sélection systématique selon les aptitudes et croit
qu’avec l’entrainement tout travailleur peut devenir excellent à au moins un poste
de travail.
- Le troisième est le couplage de l’étude scientifique du travail et la
sélection scientifique du travailleur. Il s’agit de faire appliquer la science par les
ouvriers et c’est sur ce point que beaucoup de managers échouent et non les
ouvriers, parce que les managers ne veulent pas changer leurs méthodes.
-Le quatrième est la coopération étroite entre le management et les
ouvriers car il y a rarement un acte de l’ouvrier qui ne soit pas précédé et suivi
d’un acte de manager ; « le travail et la responsabilité du travail se divisent d’une
façon presqu’égale, entre les mangers et les ouvriers » alors que par le

9
passé «tout le travail est la plus grande responsabilité impliquée incombaient aux
ouvrier ». Pour F. W. TAYLOR, cette coopération renforce la solidarité humaine.
Pour lui, la science veut dire observation et mesures systématiques.4
1.2.2.2 LA GESTION FINANCIERE

La gestion financière se rapporte au choix des investissements et à la


mobilisation de ressources financières ainsi qu’à leur gérance. Il s’agit de
rechercher les capitaux, les gérer et tenir les inventaires, les bilans, et les charges
auxquelles l’entreprise fait face, etc.

Dans les entreprises, la gestion financière est effectuée par la Direction


financière qui pour tâches principales :

a) Assurer en toutes circonstances la sécurité d’approvisionnement de


liquidité ;
b) Rassembler les fonds nécessaires au fonctionnement de l’entreprise au
moment où celle-ci en a besoin et seulement à ce moment ;
c) Contrôler que les disponibilités de l’entreprise ne restent pas inutilisées,
mal utilisées ou stériles ;
d) Optimiser la rotation de ressources et des emplois.
Sans ignorer les spécificités de chaque entreprise, la fonction financière doit
comprendre des services que voici :
A. LE SERVICE DE LA COMPTABILITE
Qu’est-ce que la comptabilité ?
La comptabilité est un ensemble de techniques servant à déterminer et à
contrôler les résultats d’une entreprise ou d’un ménage, à guider ses actes
(décisions) en fonction de son environnement et de ses objectifs fixes.
Nous pouvons dire brièvement que la comptabilité est un art et une technique
d’une bonne gestion de l’entreprise à travers la tenue des outils de gestion. Elle
est à la fois un outil et un enjeu

Elle a pour tâche d’enregistrer et de classer les informations chiffrées en fonction


de décisions prises et des opérations effectuées. De ce fait, le comptable est tenu
4
TAYLOR W. cité par KAHENGA NG dans le cours inédits de Principes Généraux de gestion des entreprises L2
Sociologie industrielle ISES/L’SHI 2001-2002

10
à un formalisme rigoureux face au plan comptable et à l’indispensable précision
des chiffres.

1. L’organisation du service comptable


Le service comptable doit disposer des supports ci-dessous énumérés :
 un plan comptable adapté à l’entreprise
 un guide comptable donnant le contenu et les modalités de fonctionnement
des comptes,
 un recueil comptable comprenant les procédures de traitement
administratif et comptable
Chaque entreprise peut selon ses spécificités se doter outre le service de la
comptabilité générale, d’une comptabilité analytique d’exploitation adaptée,
spécifique à sa nature d’activités.
2 Les livres comptables :
La comptabilité d’une entreprise doit produire les documents ci-après :
a. le livre journal ou le journal sur lequel sont inscrites jour après jour,
par ordre de dates, sans blanco, lacunes, ratures, surcharges ni
transports en marges, toutes opérations de l’entreprise ;
b. le grand livre formé par l’ensemble des comptes de l’entreprise ;
c. le livre des inventaires ;
d. le tableau de formation de résultats ;
e. le bilan ;
f. le tableau de financement ;
g. le tableau économique, fiscal et financier.

3. La tenue des comptes


La comptabilité doit être tenue dans la langue officielle(en l’occurrence le
français ici chez-nous en RDC)
Les écritures rappellent les numéros et les intitulés des comptes et
comportent un libellé explicatif de l’opération enregistrée.
Chaque écriture doit être justifiée et appuyée par une pièce justificative
authentique, datée et comportant les signatures exigées par la réglementation
propre à chaque entreprise.

11
Les pièces doivent pouvoir être présentées à toute demande de personnes
autorisées.
Le plan comptable de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour
permettre l’enregistrement de toutes les opérations conformément aux normes
comptables.
Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l’intitulé correspond à leur
nature. Toute compensation doit être interdite ; sauf lorsqu’elle est explicitement
prévue par les dispositions en vigueur.

B. LE SERVICE DE BUDGET ET CONTROLE BUDGETAIRE

En fonction de la politique générale de l’entreprise et partant des


informations fournies par les autres fonctions. Ce service élabore les différents
budgets de l’entreprise.
Voici les volets importants que doivent comprendre les prévisions budgétaires
d’une entreprise :
1)- le budget d’exploitation :
Établit en terme des produits et charges par nature et qui dégage un résultat net
prévisionnel ;
2) -le budget d’investissement :
Qui doit indiquer d’une part le coût de l’investissement à réaliser au cours de
l’exercice et, d’autre part, les sources de financement.
Les investissements doivent faire l’objet d’un choix judicieux en fonction de toutes
les réalités, qui entourent notamment leur finalité et le financement qui soulève
beaucoup de problèmes.

a)Définition et finalité d’un investissement

Investir, c’est engager un capital dans une opération de laquelle on attend, au


cours de plusieurs années futures, une augmentation du revenu de l’entreprise.

On distingue plusieurs formes d’investissements :

12
 investissements techniques consistant à l’achat, la fabrication d’éléments
d’actif destines à développer la production ou de réduire les coûts(ou les
deux)
 investissements financiers : achats des titres (achats ou obligations) ou
placement à plus d’un an
 investissements sociaux : réalisations destinées à améliorer les conditions
de travail et de vie de l’entreprise (climatisation, cantine, bibliothèques,
dispensaires,….)
 investissements intellectuels : programme de recherches, action de
formation, etc.

b) Les sources de financements

Apres avoir choisi les investissements estimés rentables, il faut en avoir de sources
de financements. De ces sources, on doit également opérer un choix judicieux
entre les capitaux propres et l’endettement.

3)- Le budget de trésorerie :

Le budget de trésorerie découle de deux premiers budgets et doit


comprendre sur les 12 mois de l’exercice les prévisions des encaissements et de
décaissements en tenant compte de disponibilités au début de l’exercice.

Le service du budget et contrôle budgétaire est tenu de viser tous les


documents de dépenses à soumettre à l’autorisation du gestionnaire. Ce service
élabore mensuellement le rapprochement entre les prévisions et les réalisations
et en analyse les écarts. Et doit s’assurer qu’aucune dépense ne peut être
effectuée si elle n’a pas été budgétée.5

Les analyses doivent servir de base à l’élaboration du rapport d’exécution


des budgets, lequel rapport sera transmis à la hiérarchie dans les 15 jours qui
suivent la fin d’un trimestre.

5
KAHENGA N, Cours inédits, de Principes d’administration et d’organisation L2 Sociologie Industrielle ISES/L’SHI
2001-2002

13
C. LE SERVICE DE LA TRESORERIE

1. Définition
La trésorerie est la différence entre l’actif et le passif d’une entreprise. La
gestion de la trésorerie revêt une très grande importance pratique pour
l’entreprise
La trésorerie a pour fonctions :
 la coordination à des dates rapprochées, des recettes et des dépenses ;
 les encaissements et les décaissements (payements) pour le compte de
l’entreprise. A ce titre, elle doit participer à l’élaboration du budget de la
trésorerie et en assurer son exécution en indiquant, à tout moment, si les
engagements pourront être tenus grâce aux recettes, à l’encaisse et aux
possibilités de crédits.
La trésorerie doit exécuter les tâches ci-après :
 la gestion de la caisse,
 la gestion des comptes en banques, ou comptes chèques postaux dans
d’autres institutions financières,
 la gestion de valeurs à court terme,
 la gestion de créances tant actives que passives.
Les problèmes de la trésorerie se posent de manière permanente, quotidienne ; la
trésorerie peut, si elle est bien conduite, permettre à l’entreprise de réaliser des
économies substantielles et de lui éviter de se trouver dans les situations difficiles.

En période de crise et de coût élevé du crédit, elle doit faire l’objet d’une
attention particulière.

2. La tenue de la caisse :

Le caissier s’occupe exclusivement de payer et d’encaisser. Le service de caisse


doit, dans la mesure du possible être scindé en deux sections : l’une pour les
encaissements et l’autre pour les payements.
Aucun payement ni encaissement ce n’est admis si une pièce justificative ne
l’appui. Les pièces justificatives doivent être uniformes, datées et signées par les
personnes dument mandatées. Elles devront comprendre outre les éléments

14
précités, l’indication du compte auquel la dépense ou l’encaissement sera imputé,
de ce fait, elles devront être établies par le service de comptabilité
L’annulation des pièces justificatives se fait obligatoirement par oblitération ou
perforation.
Tout payement en espèce effectué en faveur de l’entreprise ne peut être fait à
d’autres personnes qu’au caissier et cela conformément aux dispositions en
vigueur dans l’entreprise.

1. 2.2.3 LA GESTION DE STOCKS OU GESTION MATERIELLE

La gestion de stocks est plus spécifique alors que la gestion matérielle est
plus générale dans la mesure où son action s’étend au-delà de la gestion de
stocks.

Dans la gestion matérielle, on est affairé à veiller sur les qualités et les
quantités de tout matériel qu’on utilise ou qu’on voudra utiliser. Des études
doivent être menées minutieusement pour déterminer la validité, la longévité, la
performance, l’entretien le recrutement, l’affectation et la formation du
personnel employé pour manipuler le matériel en stock.

Quand on parle de la gestion technique, on n’envisage pas seulement les


différentes technologies auxquelles on peut recourir, mais aussi le personnel qui
l’utilisera. Il faut même noter qu’il y a un changement rapide d’outils.

La gestion de stocks quant à elle comprend deux aspects selon qu’il s’agisse
de stocks de matières et du matériel dont on a besoin pour le fonctionnement
d’une entreprise et de matières que l’entreprise produit comme résultat de son
action. Dans tous les cas, il y a un principe d’organisation très cher aujourd’hui aux
managers c’est «le juste-à-temps », (Just in time) pour les anglo-saxons.

Ce principe a été découvert depuis le début des années quatre-vingt. Il


signifierait qu’il faut acheter ou produire seulement ce dont on a besoin, quand on
en a besoin.

15
C’est une notion incompatible avec les mauvaises implantations, de longs
changements d’outils, des pannes fréquentes de machines, des problèmes de
qualité ou de fournisseurs insuffisamment fiables.
Le juste-à-temps demande ce que :
 produire et livrer les produits en quantité et qualité attendues au moment
voulu ;
 intéresser les clients juste à temps ;
 acheminer les produits juste à temps qu’on a besoin ;
 donner de factures juste à temps que l’on peut les honorer ;
 lancer la publicité juste à temps pour créer un marché conséquent.
 Le juste-à-temps implique également qu’il faut s’approvisionner en
matières premières juste-à-temps et prendre les qualités dont on a
réellement besoin pour tourner et gagner le marché a temps.
 Par ailleurs, acheter ou produire ou produire seulement ce dont on a
besoin, quand on en a besoin, impose les conditions suivantes :
 intéresser l’expertise pour les études minutieuses et sérieuses pour éviter le
tâtonnement et le balbutiement, les erreurs d’appréciation ou de sur
estimations ;
 produire ce que la clientèle souhaite, lorsqu’elle le souhaite et donc ne pas
produire pour constituer de stocks finis ou de produits intermédiaires ;
 avoir de délais de fabrication très courts et une grande souplesse pour
pouvoir répondre aux souhaits ;
 savoir fabriquer lorsque c’est nécessaire ;
 ne produire ou acheter strictement que les quantités immédiatement
nécessaires ;
 éviter les attentes ou les pertes de temps, ceci impose, en particulier, de
renoncer à un stockage centralise ainsi qu’à l’utilisation de moyens de
mutation qui seraient communs à plusieurs postes de travail et donc
pourraient être indispensables lorsqu’un ouvrier en a besoin ;
 apporter les matières, les pièces, les produits à l’endroit où ils sont
nécessaires, au lieu de leur stockage (dans les entrepôts où ils ne servent à
personnes et ou on ne peut leur utiliser.

16
 avoir une bonne fiabilité des équipements. Pour qu’une machine puisse ne
produire une pièce que lorsque celle-ci-devient nécessaire à l’étape
ultérieure du processus de fabrication, il faut que la machine tombe en
panne à cet instant précis.
 maitriser la qualité de la production. Si les pièces arrivent juste à temps et
dans le nombre voulu, mais si elles ne sont pas bonnes, on ne peut que les
rejeter et arrêter la production des étapes suivantes du processus.
 acheter seulement des produits ou des matières de qualité garantie pour
qu’ils n’arrêtent pas la production ;
 avoir un personnel polyvalent, capable de s’adapter rapidement et compter
les nouveaux objectifs de l’entreprise.
En définitive, il faut retenir que le juste-à-temps est beaucoup plus une
philosophie qu’une simple technique de réduction des niveaux de stocks. Son fil
directeur est la réduction des coûts pour l’élimination de tous gaspillages. Or ces
derniers sont nombreux. Les entreprises gaspillent beaucoup de choses comme
par exemple :
 Le temps, lorsque des pièces ou des produits attendent pendant des
journées ou des semaines entre deux opérations ;
 Les matières, avec les rebuts, les stocks, excessifs et leur risque
d’obsolescence,
 Les déplacements, avec les trajets excessifs, des pièces dans les aller et
retours vers les stocks venant des fournisseurs ;
 le travail, lorsque l’on fabrique des pièces pour les stocker, lorsque l’on
travaille pour des produits défectueux, ainsi qu’à l’occasion de nombreux
travaux qui ne concourent pas à créer de la valeur ajoutée ; tâches
d’inspection des produits reçus, de manutention, de stockage, de contrôle,
de tri des pièces défectueuses, de correction de défauts,….

17
1.2.2.4. LA GESTION DU TEMPS

Time is money a dit Benjamin FRANCKLIN. La gestion des entreprises ne


peut se faire au mépris de la dimension temps. Tout ce qu’on doit faire doit tenir
compte de temps parce que le temps qui passe, on ne saurait le rattraper.

D’ailleurs dans le taylorisme, l’organisation du travail était «scientifique »


dans la mesure où quelques experts industriels déterminaient et optimisaient la
durée de chaque tâche à chaque poste de travail ; la durée d’une tâche était
d’ailleurs d’autant plus réduite que l’ouvrier l’effectuait de façon répétée. Cette
estimation détaillée de temps de travail autorisait une planification précise de la
production ainsi que l’équilibrage des chaines de montage.

L’entreprise doit être gérée en considération avec le temps pendant lequel


elle produit les biens et fournit des services, le temps que les travailleurs doivent
mettre pour cela, le temps que prennent l’acheminement de produits chez les
consommateurs et la réception des matières commandées auprès de
fournisseurs.

La durée des machines, des hommes au sein de l’entreprise, la durée de


formation du personnel, la durée du marché pour lequel on doit produire sont une
réalité à respecter pour bien gérer les entreprises.6

1.2.2.5. LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Au sens générale, gérer, c’est administrer, et administrer c’est gouverner et


diriger. Cette définition est trop restrictive quand il s’agit des hommes.
D’après J.C. DEVOUCOUX dans le sens particulier, gérer les hommes, c’est :
 -savoir qu’ils existent et prendre toutes les mesures en conséquence,
 -les instruire, les faire progresser, les convaincre,
 -prendre toute décision les concernant de façon à leur faciliter la tâche, les
intéresser, développer leur personnalité et la respecter
 -adapter l’outil de travail à la personnalité humaine,

6
DECOUVOUX J C

18
 -en même temps, se mettre à leur place, les comprendre, connaitre leurs
réactions et les anticiper si possible, être intellectuellement honnête avec
eux,
 -les préparer à occuper les postes vitaux de l’industrie de demain,
 -les utiliser aux mieux de leurs intérêts et de ceux de la société qui les
emploie, l’entreprise. Ce sont les hommes parce que l’entreprise existe par
les hommes et pour les hommes.
 Le développement de l’entreprise passe par celui des hommes qui y
travaillent. Donc toute action de l’entreprise doit tenir compte des aspects
humains à l’intérieur comme à l’extérieur d’où la gestion de ressources
humaines. Celle-ci doit tabler sur les problèmes suivants parmi les plus
essentiels :
1) Le problème de recrutement et de sélection ;
2) Le problème d’orientation et d’affectation ;
3) Le problème d’adaptation et de formation ainsi que de perfectionnement ;
4) Le problème de promotion et de permutation ;
5) Le problème de commandement et de motivation ;
6) Le problème de leadership et des relations humaines.

Si l’analyse financière est préalable à toute gestion, celle-ci ne saurait se


contenter de cette seule analyse. Gérer, c’est prendre en considération les
rendements individuels et collectifs en tenant compte des contraintes inhérentes
aux machines «périphériques ». La gestion concerne, à la fois et solidairement, la
juste appréciation de l’activité de l’atelier et de son exploitation.

1. 3. LE CONCEPT D’ENTREPRISE

1.3.1 DEFINITION

Il n’existe pas de définition universelle de l’entreprise. Elle dépend de l’approche


que l’on choisit.

Il existe trois types d’approches à savoir :

 l’approche économique

19
 l’approche sociologique
 l’approche systémique

1.3.1.1 L’approche économique

Selon l’approche économique, l’entreprise est une unité de production des


biens et services destinée aux marchés de biens de consommation (grand public)
et aux marchés de biens de production(les autres entreprises)

1.3.1.2 L’approche sociologique

Selon l’Approche sociologique de l’entreprise, l’entreprise est composée


des trois acteurs principaux à savoir :

 Les apporteurs de capitaux


 Les dirigeants
 Les salariés

Ces 3 acteurs ont des objectifs et de stratégies individuelles différentes. En


effet, en ce qui concerne les apporteurs de capitaux, leur logique est purement
financière, ils recherchent avant tout la rentabilité de leurs placements. Leur but
est de garantir leurs gains et si possible les augmenter. Les apporteurs de
capitaux sont attirés par des placements de plus en plus rentables. Leur source de
pouvoir est le capital. Ils élaborent ainsi une stratégie d’investissement ou alors de
retrait(en cas de perte)
En ce qui concerne les dirigeants, leur logique est la maximisation des
performances de l’entreprise, évaluées par la rentabilité économique des
capitaux. Leur but consiste à garantir leur place et élargir leur pouvoir (capital et
organisation)
En ce qui concerne les salariés, leur logique est l’épanouissement et la sécurité de
l’emploi. Ils ont pour but de garantir leur emploi, si possible en réalisant un travail
intéressant dans de bonnes conditions matérielles et psychologiques. La source de
leur pouvoir est le savoir-faire. Leurs stratégie est celle de l’adhésion, c’est-à-dire
de l’attrait de la carrière.

20
Pour que l’entreprise puisse fonctionner, compte tenu des stratégies individuelles
élaborées par les 3 acteurs identifiées, il faut donc un consensus ou compromis
organisationnel.7
1.3.1.3 L’approche systémique (l’entreprise en tant que système)

Qu’est-ce qu’un système ?


Un système peut être défini comme un ensemble composé d’éléments en
interaction permanent, organisé et ouvert sur son environnement auquel il doit
s’adapter en permanence pour sa survie. Envisager une entreprise en tant que
système consiste à la considérer comme un ensemble organisé, composé de
differentes fonctions, services. Individus en permanence interaction, ayant tous
des objectifs pouvant être contradictoires.
L’entreprise en tant que système est ouverte sur son environnement externe,
source de menaces à appréhender mais aussi d’opportunités à saisir. L’entreprise
doit s’y adapter en permanence pour sa survie et son développement. Les
composantes de l’environnement sont très diversifiées à savoir : technologie,
social, culturel, juridique, économique, politique, écologique, concurrence, clients,
fournisseurs, partenaires, etc.

7
www dasko.org, Cours organisation d’entreprise

21
Quant à nous, l’entreprise est une unité économique qui regroupe les moyens
techniques, financiers et humains dans une activité organisée et dirigée par un
centre de décisions ayant pour objectif la production des biens et/ou des services
afin de réaliser un gain ou un profit.

1.3.2 L’ENTREPRENEUR

L’entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin, assemble


et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire ce besoin. Ce
faisant, il prend le risque que ce besoin ne se matérialise pas ou que les moyens
qu’il a mis en place pour satisfaire se révèlent inadéquats. On peut également dire
qu’un entrepreneur est une personne qui combine des ressources, identifie des
opportunités et prend des risques

22
Le terme « entrepreneur » fait appel à des notions de création et
d’innovation et se distingue donc de celui de chef d’entreprise. Pourtant, ces deux
termes bien que relevant de réalités differentes, caractériseront souvent les
mêmes personnes : un entrepreneur est un chef d’entreprise, s’il pilote lui-même
son projet et un chef d’entreprise peut être qualifié d’entrepreneur de par les
objectifs intrinsèque de sa fonction.

Historiquement, l’entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail :


on lui passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les
ouvriers qui vont produire chacun une partie de cette commande et il s’assure de
la bonne livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu
marqués, ou les ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et
même de leurs machines (métiers à tisser par exemple)

Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un « homme-


orchestre » capable d’optimiser les besoins en capitaux et les ressources
humaines pour mener une activité licite et profitable, les moyens de production et
la force de travail n’étant pas encore.

Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent


des machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers
longtemps, ce qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit
alors immerger la figure de l’entrepreneur-chef d’entreprise (un exemple comme
était (un exemple connu étant celui d’HENRI FORD)8

3.3 FORMES D’ENTREPRISES

Les entreprises sont classifiées selon la taille, l’impact économique, les


branches et les secteurs d’activité et selon le statut juridique
3. 3.1 CLASSIFICATION SELON LA TAILLE ET L’IMPACT ECONOMIQUE

Selon la définition de la Commission européenne dans sa recommandation


2003/361/CE du 6 mai 2003, les entreprises sont classées comme :

8
GILLESPIE A., Gestion : Marketing-Finance-Production-Management-Communication-GRH, DUNOD,
Paris, 2009, p3
23
 Micro-entreprise : sous-catégorie des TPE ( Toute Petite Entreprise} définie
en France par un chiffre inférieur à 76300 euros pour celles réalisant des
opérations d’achat-vente et à 27000 euros les autres (selon l’article 35 de
la loi du 1 aout 2003 pour l’initiative économique). Total bilan inferieur
 Très petite entreprise(TPE) : moins de 10 salaries avec soit un a 2 millions
d’euros.
 Petite entreprise(PE) : entre 10 salaries et 49 salaries avec soit un chiffre
d’affaires inférieur à 10 millions d’euros par an, soit un total bilan inférieur à
43 millions d’euros.
 Moyenne entreprise(ME) : entre 50 salaries et 249 salariés avec soit un
chiffre d’affaire inferieur a 50 millions d’euros par an, soit un total bilan
inferieur a 43 millions d’euros.
 Grande entreprise : 250 salariés et plus ou à la fois un chiffre d’affaires
supérieur ou égal à 50 millions d’euros par an et un total bilan supérieur ou
égal à 43 millions d’euros.
 Groupe d’entreprises : comportant une société mère et des filiales
 Entreprise tendue (ou en réseau, ou matérielle, ou virtuelle) : comprenant
une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises
partenaires

3.3.2 CLASSIFICATION PAR BRANCHE ET SECTEUR D’ACTIVITE

 Le secteur : ensemble des entreprises ayant la même activité principale.


 La branche : ensemble d’unités de production fournissant un même produit
ou service.
3.3.3 CLASSIFICATION PAR STATUT JURIDIQUE

 Les établissements commerciaux ou industriels


 les administrations centrales correspondant à chacun des ministères, avec
leurs subdivisons lorsque celles-ci ont une personnalité morale autonome
(régiments, lycées, etc.,)
 Les collectivités territoriales, régions, départements, communes, etc.

24
 Les sociétés civiles immobilières et copropriétés ;
 Les entreprises publiques, gérées par l’Etat ;
 Les ordres professionnels et les sociétés civiles professionnelles.
 Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés dirigent (salariés,
consommateurs, habitants, bénéficiaires du service...)
 Les associations entreprises privées dont les bénéficiaires doivent être
intégralement réinvestis.
 Les sociétés mutuelles.
3.3.4 AUTRE CLASSIFICATION TRANSVERSALE

Une autre de forme classement distingue trois grands types d’entreprises


existant dans tous les pays :

 Les entreprises privées à but lucratif


 Les entreprises à but non lucratif relevant de l’économie sociale
 Les entreprises publiques
3.3.5 L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE

Dans le contexte de l’économie capitaliste, il est possible d’avoir une


entreprise à titre personnel. Il s’agit alors d’une entreprise individuelle, c’est-à-
dire que l’entrepreneur exerce directement et en son propre nom l’activité
économique. L’exercice d’une activité sous forme d’entreprise individuelle
concerne en général les très petites entreprises.
3.3.6 LES ENTREPRISES PERSONNES MORALES

Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de


société. Celle- ci peut grouper plusieurs participants à son capital et apte à faire
des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.

Il convient alors de distinguer la propriété effective de l’entreprise et le


pouvoir d’accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme
sociale, le responsable de la marche courante de l’entreprise sera appelé « gérant,
Président –directeur général ou Directeur général ». Le titulaire de cette fonction

25
peut être détenteur de parts sociales ou d’actions ou être mandaté pour cela par
l’assemblée générale des associés.

3.4 FINALITE ET OBJECTIFS GENERAUX DES ENTREPRISES

La fonction première d’une entreprise varie selon l’entreprise ou même


selon les points de vue au sein d’une même entreprise (par exemple, point de vue
de l’actionnaire, de l’employé, du syndicat, de la direction…). Parmi les differentes
fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :

-Servir le marché, en produisant et en distribuant des biens et services


correspondant à une demande solvable. C’est sa seule justification économique,
aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à moins d’être
protégée et en dehors du champ de concurrence (ex. : cas de certains services
publics), ce qui, d’un point de vue purement économique, peut la conduire à
consommer plus de ressources qu’elle ne présente d’utilité.

-Gagner de l’argent, c’est-à-dire extraire des bénéfices financiers en »


récoltant plus d’argent que d’argent investi », notamment pour attirer les
investisseurs institutionnels et les petits actionnaires

-Produire un excède de trésorerie qui sera investi avec un plus grand profit
dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le cadre
d’un « groupe »

-Maximiser, selon le statut, l’utilité sociale (améliorer la situation de la


société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources
concernées).

-Atteindre un but technique : réalisation d’un ouvrage (tunnel, pont,


route…), fabrication d’un produit manufacturé, la conception et réalisation d’un
service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même être
extrêmement varié, on citera notamment :

 les activités qui ne sont pas, pour l’entrepreneur, l’enjeu principal,


mais un moyen au service d’une autre activité : par exemple la
26
possession d’un groupe de presse, de production de ressources
stratégiques ou d’entreprises vecteurs d’images (à l’exemple de la
présence des cigarettes dans l’industrie du prêt-à-porter)
 Les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à
dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les
coopérateurs adhérents.
 Les « entreprises d’insertion » visent à rendre aptes leurs employés à
occuper un travail »normal », sans chercher dans certains cas (atelier
chantier d’insertion) à générer du bénéfice. 9

CHAP.2 L’ENVIRONEMENT EXTERENE DE L’ENTREPRISE ET SES CONTRAINTES

La gestion de l’entreprise ne peut être couronnée de succès sans la maitrise


des effets qui proviennent de son environnement externe et qui influent
certainement de manière positive ou négative sur son fonctionnement. Il s’agit
notamment sans être exhaustif des effets qui proviennent de la clientèle, des
fournisseurs, de la concurrence, de partenariat, de la modernisation et de la
mondialisation.
2.1 LA CLIENTELE

Tout comme la valeur de l’organisation humaine de l’entreprise, la clientèle


représente un actif important pour la plupart des sociétés. L’ampleur des frais
qu’il implique lors de l’ouverture de nouveaux produits permet de se faire de
cette importance.

La valeur actuelle de la clientèle doit figurer, à côté de celle de


l’organisation humaine, dans tout bilan. Cela est possible si l’on fait appel aux
ressources qu’elle offre la recherche psychologique. On peut en effet s’appuyer
sur les mêmes notions fondamentales et appliquer la même méthodologie pour
estimer en termes monétaires la valeur de la clientèle que pour juger celle d’une
organisation humaine. Un comportement favorable à l’égard des consommateurs
les incite à acheter les produits vendus par une entreprise. On peut obtenir une
9
Idem

27
série d’estimation de la valeur actuelle de ces forces de motivations en appliquant
les méthodes qui permettent de mesurer l’influence de la publicité et des efforts
de vente des produits sur le marché. Une méthode destinée à obtenir les mesures
voulues est parue en librairie il y a quelques années.10
2.2 LES FOURNISSEURS DE L’ENTREPRISE

Les relations d’une entreprise avec ses fournisseurs doivent être gérées
avec beaucoup d’attention parce qu’elles présentent généralement des difficultés
qui entravent la productivité.
Il y a lieu de noter avec intérêt quelques types de problèmes relatifs aux
relations d’une entreprise avec ses fournisseurs. Des livraisons rares, des sources
d’approvisionnement dispersées et éloignées nécessitent donc de stocks de
matières premières importants. Ceux-ci sont des facteurs de rigidité et
d’accroissement des couts. Ils entrainent des investissements et des charges
supplémentaires.
Le problème de la fréquence des livraisons et de la localisation des
fournisseurs est en outre aggrave par d’autres phénomènes : la qualité incertaine
des produits livres, un grand nombre de sources d’approvisionnement est de
relations traditionnelles antagonistes.

a) La fréquence insuffisante des livraisons


De nombreuses entreprises sont livrées une fois par mois, voire par trimestre, par
leurs fournisseurs. Il en résulte des niveaux de stocks très élevées pour les
matières premières et les produits achetés. Les stocks sont figes et interdisent
toute flexibilité à l’entreprise. Ils empêchent en effet toute modification notoire
du planning de fabrication pour produire davantage ce qui, soudain, se vend
beaucoup mieux, et arrêter la production de ce qui ne se vend plus.

b) L’éloignement et la dispersion géographique des fournisseurs

La fréquence insuffisante des livraisons est liée à l’éloignement géographique des


fournisseurs ainsi qu’à leur dispersion

10
Ibidem

28
Pour amortir les couts de transport, il est nécessaire d’effectuer des livraisons par
camions entiers, entre le fournisseur et l’entreprise. Dans certains cas, un camion
entier contient un seul produit dans une quantité qui représente plus de six mois
de consommation pour l’entreprise.

c) La qualité incertaine des produits livres

Les exigences de qualité exprimées par les entreprises à ses fournisseurs ont, lors
qu’elles existent, la forme de vœux pieux. Elles ne s’accompagnent d’aucune
demande de preuve du contrôle de la qualité des produits livrés.

Lorsqu’elle est confrontée à un défaut, l’entreprise se contente soit de le corriger


elle-même (ce faisant, elle perturbe sa propre production), soit de renvoyer le
produit au fournisseur.

Ne pouvant courir le risque de travailler avec des pièces ou des produits livrés qui
seraient défectueux, l’entreprise est contrainte à inspecter la qualité des produits
qu’elle reçoit.

d) Un grand nombre de fournisseurs et de relations antagonistes

La religion des services « Achats » est qu’il faut toujours avoir plusieurs
fournisseurs pour chaque produit, afin de les mettre en concurrence et obtenir
ainsi les meilleurs prix et, accessoirement, se prémunir contre le risque de grève
chez un fournisseur.
Le prix est souvent l’unique critère de choix entre plusieurs fournisseurs dont on
sait qu’ils ont la capacité technique de réaliser le produit que l’on souhaite. Sont
généralement exclues toutes autres considérations telles que la qualité, la
fréquence des livraisons, les délais de livraisons, l’existence ou non de quantité
minimum à commander.
L’entreprise a donc de milliers de noms dans son fichier des fournisseurs. Elle les
mets en concurrence et s’efforce de le faire gagner à tous à tous le moins d’argent
possible à ses dépens.
Le fournisseur, pour sa part (lorsqu’il n’est pas en position de monopole) sait que
la fidélité de l’entreprise ne lui est pas acquise. Il ne peut compter sur des
commandes régulières et ainsi optimiser sa production et réduire ses coûts.
29
Les relations entre l’entreprise et ses fournisseurs sont ainsi gouvernées par des
rapports de force. Le principe en est la mise en concurrence systématique,
l’absence de fidélité et de confiance.
Cette situation n’est plus compatible avec les exigences actuelles d’efficacité
industrielle.
L’entreprise ne peut espérer rivaliser avec la compétition internationale si elle
conserve les relations antagonistes avec des fournisseurs sans garantie de qualité.
Quelle approche poursuivre alors dans ce cas ?
Il faut réorganiser le fournisseur pour qu’il livre plus vite, plus souvent, à moins
cher.
Les craintes des fournisseurs sont dues à un manque d’information. Ils ne savent
pas, ou ne croient pas que le fonctionnement de leurs usines peut être
considérablement simplifié et maitrisé, afin de réduire simultanément les coûts et
les délais de production.
2.3 LE MARKETING
Qu’est-ce que le marketing?
Le marketing c’est tout ce qu’on fait pour identifier qui sont les clients de
l’entreprise, quels sont leurs besoins et ce qu’ils veulent. C’est aussi tout ce qu’on
fait pour satisfaire leurs besoins tout en réalisant un bénéfice. Et on y arrive en :
 offrant les produits ou les services dont ils ont besoin ;
 fixant des prix qu’ils acceptent de payer ;
 mettant effectivement à leur disposition les produits ou services ;
 les informant et les amenant à acheter ces produits et services.
Le marketing est une partie importante de la création et gestion de
l’entreprise. Quelle que soit la qualité des produits ou services offerte si on ne les
positionne pas convenablement sur le marché, peu de gens les achèteront.
Le marketing est un processus contenu. Tout le temps qu’on aura à gérer
l’entreprise on devra être à l’écoute de ses clients ; on devra vendre des produits
de qualité ou offrir des services de qualité et fournir aux clients des services et des
informations de qualité, et assurer une bonne promotion de ses
produits et services. 11

11
Créer votre entreprise(CREE), Bureau International du Travail(BIT), Asdi p.23
30
Un bon Marketing se fait par l’élaboration d’un plan Marketing et une
bonne façon d’élaborer ce plan est celle qui consiste à suivre les 4P du Marketing
à savoir :
-Produit, c’est-à-dire quels produits ou services vous allez vendre à vos clients
-Prix, a quels prix allez-vous vendre
-Place, comment et où allez-vous atteindre vos clients
-Promotion, comment allez-vous informer vos clients au sujet de vos produits ou
services et comment allez-vous les attirer pour qu’ils vous achètent12
Le marketing se fait au moyen de la publicité
L’entreprise se voit dans son fonctionnement exposée à la concurrence qu’elle
doit gérer et parfois à laquelle elle doit faire face. Ainsi, elle peut recourir au
marketing ou mieux à la publicité.
Pour Bernard BLANCHARD, la publicité est une communication de masses qui est
partisane, vise à influencer un certain public en lui communiquant un message de
nature à influencer son comportement.
La publicité poursuit les objectifs suivants :
 favoriser le développement de la vente d’un produit ou d’un service ;
 renforcer l’efficacité de l’action commerciale dans l’ensemble en faisant
préférer le produit ou le service
 informer le public de l’existence et des caractéristiques d’un produit ou d’un
service ;
 soutenir et même stimuler les ventes et le chiffre d’affaires au sein d’une
entreprise.
La théorie du comportement du consommateur permet la fixation des rôles et de
fonctions de la publicité.

2.3.1 LE ROLE DE LA PUBLICITE

a) Rôle économique :- entrainer de nouveaux marches et créer de nouveaux


canaux de vente
b) Rôle commercial : - Lier le vendeur a l’acheteur,

12
Idem

31
- diffuser l’image de marque des entreprises et même des
institutions publiques ;
- favoriser le commerce, l’achat des produits et des
services en informant et en séduisant le consommateur.
c) Rôle social : - changer le mode de vie des gens ;
- stimuler et modifier le comportement des consommateurs ;
- renforcer la concurrence ;
- faire baisser les prix en augmentant la production et la
consommation ;
- régénérer les emplois et développer indirectement le niveau de
vie de gens

d) Rôle politique :- la publicité est un moyen de sensibilisation des masses,


prépare l’opinion publique et l’orienté a l’acceptation de leaders. C’est donc un
instrument de propagande.
e) Rôle public : en 1970, la France a commencé à contrôler la publicité étant
donné qu’elle fait partie de l’éducation des masses. La publicité joue un rôle
informatif, tel est le cas de la promulgation des lois.

2.3.2 LES FONCTIONS DE LA PUBLICITE


La publicité joue plusieurs fonctions. Nous pouvons en citer quatre fonctions
principales à savoir :
- informer, surtout lorsqu’il s’agit d’une publicité de lancement : nom des
produits, la marque, la qualité, l’endroit où l’on peut les trouver,
l’expérience du fabriquant, etc.
- créer le besoin en insistant sur la nouveauté du produit, sa nécessité, ses
usages, ses bienfaits ;
La motivation d’achat doit être non seulement rationnelle mais aussi affective,
c’est-à-dire toucher les sentiments des clients ; les satisfactions possibles, le
prestige qu’un consommateur peut ressentir…
- inspirer la confiance : en insistant sur les qualités d’un produit, les soins
accordés lors de la production, l’ancienneté de l’entreprise, les garanties
données, le service après-vente, les appréciations reçues, l’importance du

32
chiffre d’affaires, les quantités vendues sans oublier les nouveautés des
machines utilisées pour sa fabrication.
- Créer l’habitude d’achat du produit par des dons, emballage, prime,
ristourne que l’on accorde aux clients.13
-
2.3.3 LES FORMES DE PUBLICITE
1) Publicité persuasive : elle est la plus utilisée surtout en phase de la
concurrence par rapport à d’autres entreprises
2) Publicité informative : lorsque le style de vie d’un produit ou d’un service
est en phase générique, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit d’attaquer la demande
première
3) Publicité de rappel : lorsqu’on veut à tout prix entretenir la demande et
aussi de rappeler à la mémoire du marché, d’attirer plus l’attention de la
clientèle.
Exemple : une publicité faite après-vente sur la pertinence du choix effectue
par les acheteurs
Un message publicitaire doit être informatif, dire bien ce qu’il doit dire et au
moment opportun. La typographie même du message doit être agréable à l’
œil, un son agréable aux oreilles ; ainsi tous les organes de sens sont des
facteurs de perception de message publicitaires. En général le message
publicitaire ne doit pas constituer des attaques, il doit être loyal, simple,
aéré, homogène même dans son caractère.

2.3.4 LES MOYENS DE LA PUBLICITE

Nous pouvons citer parmi les moyen publicitaires : les affiches, les
banderoles (calicot), la presse écrite et audio-visuelle, les expositions, les stades
de foot, les agendas, les lettres publicitaires, les panneaux publicitaires, les
photos, les calendriers.
2.3.5 LES CARACTERISTIQUES DE LA PUBLICITE

La publicité a pour caractéristiques :


13
KAHENGA N. Cours inédits de Principes généraux de gestion des emprises L2 sociologie industrielle ISES/L’SHI
2001-2002

33
1) La connaissance du produit
2) La meilleure publicité n’assurera jamais la vente d’un mauvais produit ;
3) La publicité ne doit pas être mensongère parce qu’un client trompé est
un client perdu définitivement ;
4) La publicité doit être originale pour retenir l’attention du client ;
5) Respecter les normes de déontologie : la publicité ne doit pas nommer
les autres produits et entrepreneurs, même sans les citer nommément
Il y a une différence entre la publicité et les autres branches de
marketing notamment la promotion et les relations publiques. Il faut
noter les faits ci-après qui constituent leurs nuances ou différences :
- Pour la publicité : la cible n’est pas très bien connue
- Pour la promotion : l’entreprise connait bien la cible, on peut bien localiser
les clients, les dorloter, leur faire des avantages ;
- Pour les relations publiques : celles-ci consistent en une information
objective sur l’entreprise par le biais de certains membres de l’entreprise.
Les relations publiques appellent surtout à l’intelligence du public et à
soumettre les faits au jugement et chercher à présenter la réalité future de
l’entreprise.

2.4 LE PARTENARIAT

Qu’est-ce que le partenariat ?


Le partenariat se définit comme une association active de différents
intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en
commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun relié à un problème
ou à un besoin clairement identifié dans lequel, en vertu de leur mission
respective, ils ont un intérêt, une responsabilité, une motivation, voire
une obligation.
Le partenariat s'envisage souvent dans le cadre d'alliances.
Une entreprise qui fonctionne systématiquement en organisant des partenariats
est une entreprise en réseau.
Le partenaire se distingue d'une partie prenante ordinaire, dans le sens que
les relations opérationnelles avec le partenaire sont plus étroites.

34
Les obligations d'une entreprise vis-à-vis d'une partie prenante peuvent découler
de contraintes juridiques, se traduire par des obligations d'information, mais ne
pas avoir de concrétisation opérationnelle dans le cadre de partenariats.14
Le partenariat peut se faire de plusieurs manières au sein des entreprises. Pour
pouvoir inciter ses fournisseurs à revoir leur organisation interne, celle des
transports, l’entreprise doit d’abord les convaincre de sa volonté d’avoir avec eux
des relations commerciales stables.
De plus en plus, des sociétés comprennent désormais la nécessite de changer le
type de relation avec leurs fournisseurs. L’antagonisme doit laisser la place au
partenariat

2.5 LA MODERNISATION
Pour se moderniser les entreprises n’ont que l’embarras du choix. Les hautes
technologies, en s’appuyant sur une large utilisation de l’électronique et de
l’informatique, ont des domaines d’application de plus en plus vastes.
Ainsi, dans le monde industriel, la quasi-totalité des taches pourront bientôt être
effectuées avec l’aide de l’ordinateur ou être automatisées.
C’est le cas de la conception des produits, de la définition de leur procédé de
fabrication, des opérations liées à la réalisation des pièces, à leur assemblage des
produits finis. Il en va de même pour les taches complémentaires de production,
telles que le transport et la manutention des matières ou des produits, leur
stockage, mais également le contrôle de qualité ou l’entretien des équipements.

La gestion, la planification et le suivi de la production, le traitement et la


transmission de tout type d’information pourront être totalement assures par
l’informatique.

L’arrivée de nouvelles technologies a conduit à l’enrichissement du vocabulaire


industriel, avec les sigles ou termes tels que :

- C.A.O. (Conception Assistée par Ordinateur)


- C.F.A.O (Conception et Fabrication Assistée par Ordinateur)
- G.P.A.O (Gestion de Production Assistée par Ordinateur)

14
Wikipedia.org/wiki/Partenariat

35
- M.O.C.N (Machine-Outil à Commande Numérique)
- Robt (Outil à commande numérique)
- V.G.A (Véhicule Guide Automatisé)
- C.I.M (Computer Integrated Manufacturing)

Magasin automatisé, c’est un diapositif de stockage automatisé piloté par


ordinateur : L’ordinateur gère le contenu du magasin, les emplacements
physiques, les déplacements des chariots automatises qui effectuent les entrées,
les sorties et les divers mouvements des conteneurs ou palettes dans les
magasins.-

Le Cellule flexible, qui est une nécessité de production automatisée constituée


d’une ou plusieurs machines à commande numérique, de magasins de stockage et
d’alimentation et d’un robot qui prend en charge le déplacement et le
positionnement des pièces traitées. Quand elles sont pilotées par ordinateur, les
cellules flexibles ont pour vocation d’usiner ou d’assembler successivement des
pièces differentes (notion de flexibilité) sans intervention humaine ou préréglage.
Elles constituent l’unité de base des ateliers flexibles

Ateliers flexible, ce sont les ateliers de production automatisée capable de


réaliser des produits différents : le volume de production pour chaque type de
produit est totalement variable (flexible) et est modulé en fonction de la
demande. Gérés par ordinateur central. Ces ateliers flexibles sont composés de
machines à commande numérique, des robots, des convoyeurs et véhicules
automatises, de magasins de stockage automatisé.

Les entreprises savent donc vers quel modèle elles devront évoluer. La
stratégie de long terme est très claire. Ce qui est beaucoup clair, en revanche,
c’est l’approche à suivre. C’est la façon il faut s’y prendre pour réussir la mise en
place de hautes technologies.15
2.6 LA MONDIALISATION

15
Idem

36
La mondialisation ne se laisse pas encore définir en termes clairs et
distincts. Elle est confondue à la fois avec la globalisation et l’internationalisation
desquelles elle se démarque sur le fond de contenu et du contexte d’usage.
Pour certaine, le concept « mondialisation » est aussi plus vieux que le
monde et ne désigne rien de nouveau. La réalité qu’il véhicule se lit en filigrane
dans les deux guerres mondiales et dans l’issue finale de la guerre froide :
l’effondrement de l’empire rouge et de son modèle d’organisation et triomphe du
capitalisme marchand euro-américain.
Pour d’autres, la mondialisation est un processus de retournement du
monde qui, sous les effets conjugues de la compression de l’espace opérée par les
progrès de l’aéronautique, de la télécommunication, de la télématique et de
l’information mises au service du capitalisme et du marché mondial, instaure une
gestion nouvelle des rapports intersubjectifs parmi les habitants de la terre et une
organisation autre de leur ethos humain.
De ces deux conceptions autour du vocable de la mondialisation, il se
dégage une idée qui leur est commune et fondamentale à savoir : la société
moderne tend à devenir un vaste village planétaire. D’où la mondialisation renvoie
à un processus de compression de plus en plus universel de l’espace et du temps
dans lequel les hommes vivent, se meuvent, échangent16

2.6.1 LES ELEMENTS CLES DE LA MONDIALISATION


Du point de vue fond que l’on parle de mondialisation ou de globalisation, on
peut dégager les éléments caractéristiques de la mondialisation à savoir :
-l’interdépendance grandissante et incontournable des actions humaines.
-la compression de l’espace et du temps
-l’interpénétration croissante des sociétés et la création d’un Etat unique très fort.

2.6.2 LES PRINCIPES A LA BASE DE LA MONDIUALISATION


1) Le premier et plus vieux principes est celui des avantages comparatifs d’après
lequel le salut économique d’un pays réside dans sa spécialisation et son
commerce extérieur. Que chacun produise ce qu’il fait mieux et moins cher que
les autres. On échangera le tout et tout le monde y trouvera son compte. D’où
l’ouverture des frontières, la suppression des barrières tarifaires, le rejet du
protectionnisme et la création des zones franches ou la législation est très réduite
ou moins couteuse.

16
Les enjeux de la mondialisation pour l’Afrique, LOYOLA, 1998, P.11

37
2) Le deuxième principe est celui du laissez-faire, laissez-passer. Ce principe de
base du libéralisme économique qui veut que tous les acteurs privent de
l’économie soit libre d’agir à leur guise, sans que l’Etat s’en mêle en compliquant
les échanges. C’est alors que les acteurs économiques prendront de bonnes
décisions et initiatives, celles qui conviennent à toute la société. S’ils se trompent,
ils seront sanctionnés par le marché et devront eux-mêmes rectifié le tir.
De ces deux principes découlent deux conséquences dont la concentration et la
diminution des profits de certaines entreprises ou la suppression pure et simple
de ces dernières :
a) La concentration implique que le plus petits parce qu’ils peuvent offrir des
produits chers à l’unité. Cette concentration peut être horizontale ou
verticale. Elle est horizontale lorsqu’une entreprise acquiert un concurrent
et fait alliance avec lui pour gagner le marché avec lui et se répartir les
dividendes. Les deux entreprises pourront procéder à la division du travail
(division des taches) et à la spécialisation. Elle est verticale lorsqu’une
entreprise acquiert toute la filière de production en ouvrant des entreprises
succursales complémentaires qui constituent une chaine.
b) Les profits des entreprises diminuent à la longue sauf si elles trouvent de
nouveaux débouchés ou de nouveaux produits et augmentent leur
efficacité et éliminent les concurrents. En économie capitaliste, il n’y a pas
de miracles. Pour être efficace, remplacer les personnes par des machines,
soit faire travailler les gens plus mieux, soit laisser les couts dont les salaires
et d’autres charges sociales, soit organiser mieux le travail.

CHAP. IV LEADERSHIP ET LA REALISATION DES OBJECTIFS DE L’ENTREPRISE

4.1 DEFINITION DE LEADERSHIP

Le leadership c’est un terme emprunté à l'anglais, il définit la capacité d'un


individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but
d’atteindre certains objectifs. On dira alors qu'un leader est quelqu'un qui est
capable de guider, d'influencer et d'inspirer.
Aujourd’hui on peut également définir le leadership comme étant un art et
une faculté pour ménager d’entrainer, de diriger les hommes en leur donnant des
ordres (commander) de manière rationnelle en vue de la réalisation des objectifs

38
de l’entreprise17.
Un leader se distingue d'un gestionnaire ou d'un décideur, lequel a des
capacités pour l'administration, sans pour autant «mener» le groupe,
l'organisation ou le pays à un autre stade de son développement. Un bon
gestionnaire peut être un leader, mais les deux qualités ne sont pas
automatiquement liées.
Longtemps associé à la sphère politique, le leadership est une qualité
recherchée dans un grand nombre de domaines. Ainsi, on parlera aussi de
leadership dans le monde des affaires, celui de la culture ou de la science ou
encore dans le domaine du sport.
On distinguera aussi leadership public de leadership privé, ce dernier étant
orienté vers l'entreprise. Un politicien n'est donc pas nécessairement un leader;
inversement, bien des leaders ne sont pas des politiciens.
Autant les champs couverts par le leadership ont évolué, autant les qualités qui le
définissent se sont multipliées. Si le leadership dans le passé était associé
intimement à la personnalité du leader et particulièrement à son charisme,
beaucoup d'études récentes suggèrent une capacité apprise, fruit de l'expérience
et liée à des contextes spécifiques. Parmi les compétences (ou
qualités) que l'on retrouve chez les leaders, on peut citer : la vision, la stratégie, la
persuasion, la communication, la confiance et l'éthique.
4.2 LE TYPE DE LEADERSHIP ET LE STYLE DE COMMANDEMENT

On distingue trois types de leadership à savoir :


1) Le leadership autocratique :
Ici le chef possède un pouvoir absolu, il décide seul et dirige par la terreur et la
contrainte (sanction)
Le style de commandement y relatifs sont autocratiques, dictatoriaux.
2) Le leadership démocratique :
Le manager fait confiance aux collaborateurs et les associe à la prise de
grandes décisions.
Les styles de commandement utilises sont participatifs, consultatifs,
démocratiques.

17
KAHENGA N. Op.Cit

39
Il s’agit d’un modèle de commandement stratégique ou participatif qui a vu le jour
avec le courant des humanistes ou l’école des relations humaines.
3) Le leadership du type laisser-faire :
Ici toute initiative de décision est laissée aux subordonnés qui ont intériorisé les
objectifs de l’entreprise.
Les styles de commandements utilisés sont le laisser-faire, l’auto
commandement, l’autogestion, l’autocontrôle, l’ajustement, etc.
Ce type de leadership s’appuie sur la théorie de contingence qui complète les
approches classiques et humaines de la gestion.
La théorie de contingence se penche ou se fonde sur la relation entre la
structure organisationnelle et la situation : elle s’oppose à l’idée qu’il puisse
exister une forme structurelle meilleure dans tous les cas.
Au contraire, chaque situation ou condition spécifique appelle une situation
appropriée.
Il existe plusieurs facteurs de contingence : la technologie, ou le type de
production, l’environnement, la taille de l’organisation18.

18
Idem

40

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