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2021

BILAN DE FORMATION :
Brevet d’Aptitudes aux
Fonctions de Directeur

Sabrena KHADEER
01/04/2021
SOMMAIRE
I. MOTIVATIONS - EXPERIENCES ANTERIEURES ET PROJET DE FORMATION
INITIALE ............................................................................................................................................................. 3
II. CURCUS DE FORMATION ..................................................................................................................... 4
A. Le stage de formation générale............................................................................................ 4
B. Mon premier stage pratique.................................................................................................. 5
 Présentation de l’environnement social de la structure ............................................ 5
 Présentation de l’organisateur ............................................................................................. 5
 Présentation du centre ............................................................................................................ 5
 Réalisations et missions .......................................................................................................... 6
 Mes missions ............................................................................................................................... 7
 L’une des activités mise en place ......................................................................................... 7
C. La session de perfectionnement .............................................................................................. 8
D. Mon second stage pratique .................................................................................................... 9
 Description des lieux ................................................................................................................ 9
 Mise en place du projet pédagogique. ............................................................................ 10
 La gestion de l’accueil ........................................................................................................... 10
 Mes missions ............................................................................................................................ 11
 Economat ................................................................................................................................... 11
 Le budget.................................................................................................................................... 11
 Gestion de l’argent de poche .............................................................................................. 11
 L’organisation des sorties ................................................................................................... 12
 Les soirées à thèmes .............................................................................................................. 12
III. ANALYSE DES FONCTIONS DE DIRECTION .............................................................................. 12
A. Situer son engagement dans le contexte social, culturel et éducatif ............ 12
B. Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif ................. 14
C. Diriger les personnels ................................................................................................................ 15
D. Assurer la gestion de l’accueil ........................................................................................... 17
E. Développer les partenariats et la communication ..................................................... 19
IV. EVALUATION D’ENSEMBLE ............................................................................................................ 20
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 21
I. MOTIVATIONS - EXPERIENCES ANTERIEURES ET
PROJET DE FORMATION INITIALE

Je m’appelle Khadeer Sabrena et je suis maman d'un enfant. Je suis une passionnée de
l’animation : du sport, des jeux ludiques et intellectuels. L’entrée dans l’animation a été le
fait d’un heureux hasard. En arrivant en Guyane j’ai trouvé un travail dans la circulation.
En faisant les enfants traverser la route, je me suis rendu compte que travailler avec ce
public m’intéressait énormément. Je savais alors que tout ce qui m’intéressait c’était de
faire partie de l’éducation des enfants que je voyais chaque jour, non pas en tant
qu’instituteur mais en tant qu’animateur au début. La suite des événements révélera mon
vif intérêt pour l’exercice d’activités auprès des enfants et des jeunes en général.
J’ai découvert l’animation à l’âge de 24ans, au sein des écoles de la ville de Cayenne.
Les motivations qui m’ont amené à rentrer dans le milieu de l’animation et à entamer un
cursus de Brevet en Aptitude en Fonction de Directeur sont pour plusieurs raisons :
- Premièrement étant enfant j’ai toujours voulu aller en colonie de vacance. Mais
mes parents avaient des préjugés à ce sujet. Pour eux, les centres de vacances
n’assurent pas une éducation et une surveillance identique aux seins des foyers
des familles. Pour ma part, je ne partage pas cette idée, car je considère que les
Accueils Collectifs des Mineurs ont toutes leurs places pour prendre le relais de
l’éducation des enfants sur leur temps libre.
- Deuxiemement, a la suite de l’obtention de mon Brevet en Aptitude en Fonction
Animateur, j’ai ete embauchee en qualite d’animatrice dans un etablissement
public a caractere social qui contribue a l’epanouissement et au
developpement global des enfants par des actions d’animation. J’ai pu
decouvrir la richesse que represente le travail avec les enfants et l’exigence que
cela demande en matiere de securite et d’apport pedagogique des activites. De
plus, ce qui est interessant et enrichissant en Accueil Collectif de Mineur, c’est
de voir dans la realisation du travail effectue par l’animatrice, que l’enfant se
developpe dans la vie en collectivite. Resultat des comptes, animatrice et
parents sont fieres de la joie de vivre des enfants lorsqu’ils ont passe un
agreable moment.
Par consequent, ce n’ait qu’a l’issu de cette trajectoire que je decide de passer mon
Brevet en Aptitude en Fonction de Directeur parce que d’une part, dans le cadre de la
reforme des rythmes scolaires les municipalites ont besoins de Directeurs pour organiser
et gerer centre de loisir. D’autre part, je desire avoir de nouvelles fonctions me permettant
de prendre en main la gestion d’un Accueil Collectifs des Mineurs afin de montrer aux
parents qu’une equipe educative est en mesure d’encadrer et securiser des enfants.
De mon point de vue, le Brevet en Aptitude en Fonction de Directeur est une
opportunite pour avoir des fonctions de direction, car l’animation est un beau metier. Un
directeur est un animateur avant tout. D’ou mon dicton « animateur un jour animateur
toujours ».

II. CURCUS DE FORMATION

A. Le stage de formation générale

J’ai effectué mon stage de formation générale au CEMEA du 15 au 22 Avril 2016 (d’une
durée de 8 jours). Lors de ma formation générale j’avais des besoins et des attentes sur la
conduite d’un projet pédagogique en référence au projet éducatif. Je voulais également
me situer par rapport à mon engagement dans le contexte social, culturel et éducatif.
De par mes attentes et mes besoins, les formateurs du CEMEA ont pu me former
autour des cinq fonctions d’un directeur :
 La sécurité physique et morale des enfants accueillis, de la mise en œuvre du projet
pédagogique, et du bon fonctionnement de l’accueil en termes de gestion
administrative, matérielle et financière.
 L’élaboration, en concertation avec l’équipe d’animation du projet d’activité et du
projet pédagogique.
 L’autorité qu’il a sur l’ensemble du personnel, la coordination de l’équipe
d’animation, l’assurance que le travail des animateurs soit également un temps de
formation, et porte une attention particulière aux animateurs stagiaires.
 La coordination les interventions conduites en direction des enfants, la gestion des
relations avec les différents partenaires (prestataires de services, familles, comités
d’entreprises, municipalités…).
 Rendre compte à l’organisateur du fonctionnement de l’accueil.
Avec ce que m’a apporté mon stage théorique et mes expériences professionnels, je
devrais mettre en pratique mes acquis.
Grace à cela j’ai commencé à comprendre le rôle qu’a un directeur dans un accueil de loisir,
ses atouts et ses contraintes. J’ai également appris qu’un directeur était avant tout un
animateur, pendant le séjour ils devaient participer aux tâches, prendre des
responsabilités, animer vivre avec les jeunes. De plus j’ai pu acquérir des connaissances
sur les règlementations et la législation dans la gestion de l’accueil. Je peux dire que ce
stage m’a permis de prendre connaissance des 5 points cités ci-dessus et de parvenir à les
décliner en objectifs opératoires.
B. Mon premier stage pratique

 Présentation de l’environnement social de la structure

L’association Tourépé est un établissement à caractère social qui contribue à


l’épanouissement et au développement global des enfants par des actions d’animation.
Elle développe ses actions dans le cadre de valeurs démocratiques, humanistes et dans le
respect des droits de l’enfant. Elle se doit d’être complémentaire auprès des familles et de
l’école. Elle est aussi un organisme formateur de l’animation en partenariat direct avec les
CEMEA et la DJSCS.

 Présentation de l’organisateur

Les objectifs éducatifs du centre de loisirs sont de :


 Favoriser l’accès aux loisirs et aux vacances par une offre de proximité
Des offres de loisirs de qualité accessible à tous
 Développer l’acquisition des repères essentiels de la vie sociale, l’autonomie et la
créativité
 Soutenir les familles dans leurs taches éducatives

 Présentation du centre

J’ai effectué mon premier stage pratique en Accueil Collectif des Mineurs sans
hébergement au mois d’août 2016 à l’école maternelle de DANGLADE en qualité de
Directrice. Le thème du centre était : « A LA DECOUVERTE DES QUATRE ELEMENTS ».
Mon effectif était de 50 enfants (filles et garçons de communautés différentes), pour une
tranche d’âge de 3 à 5 ans. Les jours de fonctionnement étaient du lundi au vendredi de
7h00 à 17h00, et le mercredi de 7h00 à 13h00. J’avais à ma disposition un réfectoire, un
préau, deux dortoirs, un coin infirmerie, un gymnase, et un coin jeu. Certains mobiliers de
l’école étaient également à notre disposition. En ce qui concerne la restauration,
l’élaboration du plan alimentaire est faite par l’économe de la structure. Le repas est
réalisé par la cuisine centrale de la mairie de Cayenne et livré dans des boxes alimentaires
fermés hermétiquement. Le matériel pédagogique est fourni par l’organisateur pour le
déroulement du centre. J’attends de se ce stage pratique, la mise en pratique de ce que j’ai
appris en théorie.
 Réalisations et missions

Pour la mise en place de l’accueil collectif des mineurs, j’ai pris connaissance du
projet éducatif pour gérer centre de loisirs Tourépé, puis j’ai rédigé le projet pédagogique.
A la suite de cela j’ai sélectionné puis recruté des animateurs par le biais de demandes de
stage et d’embauche saisonnière au bureau de l’organisateur. J’ai voulu diversifier les
profils afin de proposer aux enfants une équipe d’animateurs ayant des savoirs en matière
sportifs, culturels, éducatifs et sur l’environnement. L’objectif étant d’offrir un centre de
qualité, dynamique et créatif. Finalement, J’ai donc pu trouver et obtenir des animateurs
stagiaires en faisant appel à L’UFCV.
L’équipe pédagogique était composée de :
 1 directrice BAFD stagiaire (moi)
 1 directrice adjoint BAFD (stagiaire)
 4 animateurs BAFA
 3 animateurs stagiaires
 2 agents techniques
A la suite du recrutement, j’ai procédé à la finalisation du projet pédagogique et
des projets d’activités avec l’équipe d’animateurs en insistant sur les objectifs
pédagogiques en rapport avec le projet éducatif de la structure. Ces projets d’activités me
permettront d’évaluer mon projet pédagogique et le suivie des animateurs stagiaires. J’ai
pris contact avec les prestataires pour demander des devis et pour les indiquer les jours
de notre passage. Les documents administratifs m’étaient donnés par l’organisateur en
double exemplaires :
 La déclaration du centre à la PMI,
 La déclaration de L’ACM à la DIRECTION DE JEUNESSE ET DES SPORTS ET DE LA
COHESION SOCIALE.
 L’assurance du centre
 La fiche complémentaire
 Le planning alimentaire
 Le projet pédagogique
 Le projet éducatif
 Les numéros d’urgence
Les documents du 1er exemplaire ont été affichés à l’accueil et les autres documents du
2ème exemplaire sont classés dans un porte-vue que je garde lors des sorties.
Des réunions ont été organisées avec les animateurs pour la mise en place des outils de
travail :
 Préparation des fiches techniques, règles de sécurité et d’hygiène à appliquer sur
le centre et en dehors
 Réalisation des décorations à l’accueil pour donner envie aux enfants et aux
parents de s’y rendre.
Une réunion avec les parents était de rigueur pour leur présenter le projet pédagogique
et l’équipe d’animation. Lors de cette rencontre, j’ai demandé aux parents des documents
pour réaliser les fiches sanitaires liées à l’état de santé de leurs enfants :
 fiche de renseignement dument complété.
 La copie du carnet de vaccination
 Les allergies
 Le certificat médical stipulant que l’enfant est à jour de ses vaccins et est
apte à vivre en collectivité.
J’ai demandé également aux parents un matelas ou un tapis et un drap pour que les
enfants puissent faire la sieste après l’heure du repas. Par mesure d’hygiène, les parents
devaient fournir chaque début de semaine un drap propre à leurs enfants.

 Mes missions

 De permettre aux enfants de s’épanouir à travers diverses activités créatives


(ludiques, sportives, culturelles, et artistiques).
 De veiller à la sécurité physique et morale des enfants.
 De tenir informer l’organisme et les parents de mes actions.
 De veiller au déroulement et au bon fonctionnement du centre.
 De m’assurer de la formation des animateurs stagiaires.

 L’une des activités mise en place

Dans le cadre du thème à la découverte des quatre éléments « la terre, l’eau, le feu
et l’air par MADAME TEMPS » et durant ces quatre semaines au centre de loisirs, les
enfants ont eu l’occasion de réaliser un paysage sous forme de fresque. Les enfants avaient
à leur disposition du sable, papiers, peintures, pinceaux, ciseaux et de la colle pour
pourvoir concevoir sur la fresque des animaux terrestres, marins, volants, et un volcan en
éruption. Au niveau de l’encadrement, les animateurs avaient un groupe d’enfants pour
les accompagner dans la réalisation de leurs chefs d’œuvres artistiques. Chacun
s’organisait à leur manière, certains devaient étaler la colle à l’emplacement dédié au
sable. Et les autres devaient colorier ou peindre les animaux. Pour agrémenter le centre
de vacances, j’ai organisé des sorties notamment à la place des palmistes de la ville de
Cayenne pour que les enfants puissent jouer avec l’air en faisant voler des cerfs-volants.
Mais aussi, dans une pépinière dans la commune de Matoury où les enfants ont eu un
contact direct avec la terre, les plantes, les arbres fruitiers.

Point négatif :
La réalisation de la fresque était un peu compliquée. Il y avait des enfants qui
étaient plus doués manuellement que d’autres. Quand certains avaient fini leur activité,
d’autres peinaient à finir la leur.
Durant le centre j’ai été confronté à un conflit relationnel entre deux parents à propos de
leurs enfants qui se sont bagarrés dans le centre de loisirs. L’altercation a eu lieu à la fin
du centre devant la présence des autres enfants. Je suis intervenue aussitôt entre les deux
parents pour les réexpliqués les intentions éducatives de l’ACM. J’ai surtout insisté afin
de faire comprendre à ces derniers que notre ACM vise à offrir aux enfants un espace de
socialisation et de civisme. Et par conséquent, leurs comportements ne sont pas tolérés.

Solution apportée :
Pour y remédier j’autorisais ceux qui avaient fini, à aider leurs camarades. Cela
favorise l’entraide et la tolérance.

Point positif :
Les parents sont venus s’excuser le lendemain, et les deux enfants également.
Durant la journée, ils jouaient ensemble comme si rien ne c’était passer.

Conclusion :
Ce stage fut pour moi l’occasion de mettre en pratique tout ce que j’ai appris à mon
premier stage théorique. J’ai pu instaurer une communication entre les enfants et les
parents, malgré le petit incident. Ils venaient vers moi pour me poser des questions
diverses sur la journée de leurs enfants. J’ai instauré une complicité permanente entre les
animateurs. J’étais à l’écoute de leurs attentes et je faisais de mon mieux pour répondre à
leurs besoins et souhaits.

C. La session de perfectionnement

J’ai effectué mon stage de perfectionnement à nouveau avec l’organisme de


formation les CEMEA Guyane. Au cours de mon stage de perfectionnement, j’ai pu
travailler la notion des responsabilités du directeur, puis j’ai pu faire des recherches sur :
 Les réglementations, l’élaboration d’un plan alimentaire et sur la gestion
budgétaire.
 L’élaboration du projet pédagogique.

 J’ai participé à divers temps de communication d’abord théoriques puis à des


mises en situation.
J’ai vécu des temps de formations dans :
 L’évaluation et le recrutement du personnel avec des critères précis.
 L’accompagnement des animateurs stagiaires.
 L’animation de l’équipe pédagogique.
 Les notions d’autorité et de sanction.
Malgré la courte durée de la formation j’ai pu développer des connaissances que
j’ai acquises lors de mon premier stage théorique. Désormais je suis prête à mieux
diriger un centre de vacances.

D. Mon second stage pratique

L’organisateur de l’Accueil Collectif des Mineurs avec Hébergement a été organisé


par le centre de loisir Tourépé que j’ai présenté précédemment. L’objectif éducatif était
le même également. Mon deuxième stage pratique était une colonie de vacances qui s’est
déroulé à Cayenne du 1 au 24 août 2017, à l’école DANGlADE. Le thème était : « SPORT
ET DETENTE AU SOLEIL ». J’avais un effectif de 50 enfants âgés de 5 à 12 ans.

 Description des lieux

J’avais à ma disposition :
 Une cuisinière qui nous préparait les repas. Lorsque les repas m’étaient remis
dans des boxes alimentaires, je procédais au retrait du repas témoin avant de
servir les enfants.
 Des chambres froides pour le stockage des denrées alimentaires.
 Treize classes que j’ai transformées en chambre. Trois chambres pour les filles et
trois chambres pour les garçons. Dans ces chambres Il y avait des portes
attenantes qui les séparaient les uns des autres. Deux classes pour ouvrir les
sous-vêtements et y déposer les valises. Deux classes pour les temps calme. Une
classe qui me servira d’infirmerie. Deux chambres dont une pour les agents
techniques et l’autre pour les directeurs.
 D’un grand réfectoire.
 Un bureau pour le directeur.
 Des toilettes et des douches.
C’était une toute première expérience pour moi. J’étais enthousiaste parce que
c’est une expérience enrichissante dans mon cursus de directeur. Je me suis basée sur
mon expérience, sur les connaissances que j’ai acquises au cours de mes formations et
sur les conseils d’une ancienne directrice de centre et d’un conseiller de la DJSCS. Grâce à
tous ces apports techniques, je me suis mis au travail pour réaliser ma fonction de
direction d’un ACEM.

 Mise en place du projet pédagogique.

Pour répondre aux objectifs éducatifs du projet pédagogique qui sont :


 Favoriser l’accès aux loisirs et aux vacances par une offre de proximité. Des
offres de loisir de qualité accessible à tous.
 Développer l’acquisition des repères essentiels de la vie sociale, l’autonomie et la
créativité
 Soutenir les familles dans leurs taches éducatives
J’ai effectué des recherches à l’office du tourisme, qui m’a orienté sur des différents lieux
typiquement guyanais que l’on pourrait découvrir, se détendre et où l’on pourrait
s’adonner aux sports.

 La gestion de l’accueil

Contrairement au premier stage pratique :


 J’ai rédigé puis envoyé des courriers aux mairies et à la police municipale des
secteurs pour leur informer de notre passage sur les communes.
Pendant que je ficelais le centre, j’organisais des réunions de préparation avec les
animateurs et les parents.
 Mise en place des fiches d’activité qui me permettra d’évaluer les objectifs
pédagogiques et le suivi des animateurs
 Préparation des veiller. Ces veillés permettront aux enfants de vivre des
instants de partages mémorables en communauté durant les quelques jours
que nous passerons ensemble.
 J’ai organisé une réunion avec les parents pour leur présenter les animateurs,
expliquer les différents aspects du séjour, que ce soit en terme pédagogique et
de fonctionnement.
L’évaluation des objectifs généraux sont faites tous les jours en fin d’activités par le biais
des fiches techniques et des bilans faits avec les enfants et animateurs.

 Mes missions

Comme à mon premier stage pratique ce fut pour moi l’occasion de :


 Rédiger le projet pédagogique en accord avec le projet éducatif de la structure.
 Gérer un séjour de vacances depuis l’économat jusqu’à la gestion du personnel.
 Elaboré le programme d’activité avec les animateurs.
 Etre en communication constante avec les parents.
 Gérer l’hygiène avec les agents techniques qui préparent le petit déjeuner, les
repas ou qui assurent de la propreté des locaux.
 Déléguer certaines tâches à mon adjointe et à l’assistante sanitaire.

 Economat

Ma gestion de l’économat s’est fait de façon spontanée. J’ai composé des menus équilibrés
(produits laitiers, protéines, lipides), variés et attractifs. Car, le visuel d’un plat doit être
attirant. Mais j’ai rencontré une difficulté avec les portions que doit manger un enfant. Au
stage de perfectionnement nous n’avons pas eu le temps de voir ce module donc pour y
remédier, j’ai l’intention de suivre une formation plus approfondie à ce sujet.

 Le budget

J’avais un petit budget octroyé par l’organisme pour la gestion des petits achats. Lors de
ces achats je devais m’assurer que les factures étaient bien détaillées pour pouvoir faire
la ventilation de celle-ci. A chaque fin de semaine je devais faire les comptes et prévenir
l’organisateur qui me donnait plus d’argent si c’était nécessaire.

 Gestion de l’argent de poche

Lors du centre, j’ai tenu une banque avec l’argent de poche des enfants. La veille des
sorties les enfants avaient la possibilité de retirer de l’argent. Ils devaient également
garder les factures et faire les comptes avec leurs animateurs.
 L’organisation des sorties

La veille au soir de chaque sortie, j’organisais un récapitulatif des règles de vie avec les
enfants et les animateurs sur la sécurité et le civisme à tenir lors de nos sorties. Une fois
arrivé sur les lieux, nous procédions à une petite visite et découverte de la commune.
Pendant la visite discrètement sans que les enfants ne s’aperçoivent, les animateurs
cachaient des indices pour la mise en place du grand jeu. Après s’être amusé, nous avions
un moment de détente à la piscine.

 Les soirées à thèmes

L’une de nos soirées à thème était « le juste prix ». Les enfants devaient trouver « le juste
prix » des objets exposés sur des stands. L’équipe qui aura trouvé le prix de l’objet ira en
final. Si l’équipe gagnant parvient à trouver le prix de l’ensemble des objets, il gagne un
prix. Le perdant également gagne un prix. Nous avons eu d’autres soirées à thème
(pyjama, jeux de société…etc.). Lors ce que nous avions des sorties et que nous devions
nous lever très tôt, je favorisais des veillées chambrées. Ce type de veillées permet de
respecter le rythme de vie des enfants.

III. ANALYSE DES FONCTIONS DE DIRECTION

Sans avoir la prétention de penser qu’un bref passage en séjour de vacances puisse
métamorphoser l’enfant, je suis convaincu que les expériences offertes aux enfants au sein
de la vie collective et des activités ont un effet non négligeable sur leur évolution.

A. Situer son engagement dans le contexte social, culturel et éducatif

Si au commencement de ma formation BAFD, je n’avais pas imaginé concrètement les


motifs de mon engagement dans l’animation, j’avais tout de même un vécu personnel
datant de mon enfance. Comme enfant, mais aussi comme animateur et encore à ce jour
comme directeur de séjours de vacances, je ressens chaque fois les mêmes choses en
centre de loisirs. Avant tout beaucoup de plaisir. Ce plaisir provient du fait de vivre au
milieu d’enfants et d’adultes dans un cadre tout à fait particulier propre aux séjours de
vacances : la vie en collectivité. C’est la possibilité de découvrir des individus et des lieux
nouveaux, des activités culturelles, artistiques et sportives en dehors du cadre scolaire,
familial ou professionnel. Enfin c’est un lieu où on apprend non seulement à vivre avec les
autres mais aussi à faire, à construire, à agir avec les autres. Tous ces éléments sont à
l’origine du plaisir que j’ai eu depuis toujours et qui me pousse encore aujourd’hui à
dédier une grande partie de mon temps à l’animation.
Le séjour de vacances est également une chance donnée à l’enfant de pouvoir sortir de
son cadre de vie habituel qu’est le cercle familial et le milieu scolaire. Avoir la possibilité
sur un temps de vacances de découvrir de nouveaux horizons, pratiquer des activités
sportives, découvrir des pratiques culturelles ou artistiques grâce aux sorties ou aux
activités proposées par les animateurs, faire la découverte d’autres enfants provenant
d’autres lieux, ayant des vies différentes, des aspirations différentes… Tout ceci donne à
l’enfant une nouvelle vision du monde. Quand bien même un séjour de vacances ne change
en rien le contexte social dans lequel l’enfant grandit, il offre tout de même la possibilité
d’ouvrir son esprit à un champ des possibles plus large. De plus, je suis convaincu de la
nécessité de l’éducation populaire : chacun peut et surtout à l’envie d’apprendre, de
découvrir, de progresser. Cette éducation n’est pas réservée à une élite, elle doit être
rendue possible pour tous. L’école n’est pas selon moi le seul lieu où l’éducation peut être
dispensée. La famille joue et doit jouer un rôle éducatif primordial. L’école également bien
sûre. Mais toute autre activité et tout autre acteur social peut et doit à mon sens jouer ce
rôle.
L’animateur de séjour de vacances en est un pour les enfants : il a un savoir qui lui est
propre, il a des compétences, il a de nombreuses choses à transmettre à l’enfant. De
l’apprentissage de la vie en collectivité, à l’apprentissage de la vie quotidienne individuelle
(de nouer ses lacets jusqu'à prendre soin de son hygiène personnelle), en passant par
l’infini des possibles dans les activités : du jeu solitaire au jeu de groupe, en passant par
les activités manuelles, créatives, artistiques… Selon moi ce rôle de l’adulte est très
particulier dans le contexte des séjours de vacances : c’est la possibilité pour l’enfant
d’être en présence d’un adulte, qui souvent est encore jeune, mais qui surtout n’est ni un
parent ni l’instituteur ou le professeur.
Peu d’enfants ont la chance d’accéder à des activités éducatives, sportives, artistiques
ou culturelles en dehors de l’école. Après l’école, c’est souvent télévision, devoirs (et
encore !) et au lit. Les séjours de vacances mais aussi les adultes qui s’engagent dans cette
démarche d’éducation populaire ont énormément à offrir aux enfants. Personnellement
je défends l’idée que les séjours de vacances sont vecteurs de valeurs fortes auprès des
enfants. Celles que je défends avant tout sont :
 Le droit aux vacances : pouvoir proposer un autre cadre de vie que celui de l’école et
du travail. Donner la possibilité aux enfants de vivre des vacances en dehors du cadre
scolaire et familial. Donner aussi le droit à la rêverie, au repos.
 Le droit au plaisir : prendre du plaisir quelle que soit l’activité ou même l’inactivité
choisie par l’enfant. Sortir du cadre du jugement, donner le droit à l’erreur, à l’essai, à la
découverte. Donner une place à la joie, à l’insouciance.
 L’apprentissage de la vie collective : des possibilités qu’elle offre mais aussi des
contraintes liées à l’autre ou au groupe. Découvrir l’autre, apprendre à vivre ensemble.
 Cultiver la paix et l’apprentissage de la coopération : prendre le contre-pied de la
mouvance sociale actuelle qui cultive très tôt l’individualisme et l’esprit de compétition
entre les individus.
 Reconnaître l’enfant en tant qu’individu à part entière : lui offrir une attention et une
écoute semblables à celles accordées à un adulte, lui donner la possibilité mais surtout les
moyens de s’exprimer, de s’impliquer, d’être acteur de sa vie et de la vie collective.
Aussi modeste soit-il, le séjour de vacances est unique, ce qu’on y vit aussi, l’enfant s’y
construit, et ces enfants d’aujourd’hui seront les adultes de demain.

B. Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif

Ayant pris conscience de l'importance de la dimension programmatique du projet


éducatif lors du stage de base, j'ai mis particulièrement l'accent sur la conduite du projet
pédagogique en lien avec le projet éducatif de l’organisateur de l’accueil.
Quoi qu’il en soi, formaliser un projet, c’est se projeter vers l’avenir. Cela permet
d’anticiper certes, mais cela permet surtout d’avoir une cohérence entre des idées, des
objectifs et la mise en place de moyens concrets dans le but est de tenter d’atteindre ces
objectifs, de rendre les idées concrètes, réelles. Le directeur de séjours de vacances doit
faire le choix de l’organisme pour lequel il veut travailler. Dans l’idéal, il faut souhaiter que
les valeurs et les orientations éducatives du directeur puissent se retrouver dans celle de
l’organisme. Dans mon idéal, un organisme organisateur de séjours de vacances pour
enfants devrait avoir des valeurs et des intentions éducatives fortes, qui portent leur
projet.
Le projet pédagogique est un document destiné à de nombreux acteurs. Tout d’abord
le directeur : c’est l’expression de ses valeurs, de ses objectifs pédagogiques. Mais c’est
aussi à destination de l’organisme afin de garantir que les valeurs du directeur sont en
cohérence avec celles de l'organisme et de garantir la viabilité du séjour dont il est
responsable. Mais selon moi c’est aussi et surtout un document de référence pour
l’ensemble de l’équipe de direction et d’animation. C’est avant tout un réel engagement
entre tous les adultes du séjour : « voici notre façon de fonctionner, voici ce que l’on
défend, voici comment on souhaite faire ». Et cette façon de voir m’a conduit à revoir
totalement la forme et les modalités de rédaction de mon projet pédagogique. Si comme
je le conçois, le projet pédagogique se doit d’être un engagement collectif, le contenu doit
forcément être le fruit de la réflexion et de la collaboration entre le directeur, les adjoints
mais surtout les animateurs. Or, j’ai écrit mon premier projet pédagogique seul, formulé
le projet de fonctionnement seul, puis j’ai recruté une équipe, et ce n’est qu’ensuite que je
leur ai transmis le projet. Evidemment, à ce stade, annoncer aux animateurs que le projet
est aussi le leur, leur dire de faire des propositions ou des réflexions pour le modifier ou
l'enrichir est absurde.
Je n’étais pas assez sûr de moi pour cela, je n’étais pas encore assez mature, mes
intentions pédagogiques et éducatives pas assez solides. Désormais mes intentions sont
plus claires et affirmées, et j’ai eu l’occasion de rédiger plusieurs projets pédagogiques. Je
me sens assez à l’aise et fort de mes valeurs pour laisser une liberté de participation aux
animateurs. J’ai au fil des expériences acquis les compétences pour rédiger une trame en
fonction du type de séjour, du public, des activités, de l’âge des enfants, des contraintes
matérielles ou de la spécificité du centre. Néanmoins, de nombreux passages sont laissés
vides. Par exemple : « A table, rôles des animateurs, rôles des enfants » ou « Le temps libre,
comment l’occuper ? ».
Quand un animateur postule, je lui transmets mon projet pédagogique, je lui explique
ma démarche. S’il est partant, après lecture du projet, je le recrute. Une fois l’équipe
recrutée, je mets en place au moins 5 jours avant le séjour une réunion d’équipe qui
permet entre autres de fixer les derniers points de fonctionnement.
Une évaluation délicate J’ai longtemps trouvé qu’il était difficile pour un directeur
d’évaluer son projet. D’une part parce qu’il est souvent seul après le séjour pour le faire
(ou bien avec son référent de l’organisme, mais celui-ci n’était pas présent sur le terrain)
mais surtout parce que à mes débuts mes objectifs pédagogiques étaient comme le sont
généralement ceux des directeurs débutants (voire parfois même ceux des directeurs «
expérimentés ») : abstraits et non quantifiables. J’ai fait le choix désormais de choisir
systématiquement des objectifs modestes, concrets et quantifiables. Souvent au cours du
séjour, en réunion d’équipe je reviens sur ces questions « tests » qui nous permettent de
savoir où l’équipe et moi nous nous situons par rapport à nos objectifs pédagogiques.
Evidement l’écriture d’un projet qu’il soit pédagogique, de fonctionnement ou
d’animation est un exercice intellectuel, il tente d’anticiper la réalité voire de l’orienter en
fonction d’actions prévues à l’avance. Mais souvent la réalité de terrain est tout autre. Il
faut composer avec la réalité matérielle : les contraintes d’organisation du centre, du
personnel technique, des cuisines, des prestataires. Mais aussi les impondérables :
retards, manques, météo… Et enfin et surtout des personnes : des enfants mais aussi des
adultes, des individualités et aussi des dynamiques de groupe. Souvent, voire à chaque
fois il faut procéder sur le terrain à des adaptations par rapport au projet initial. Non pas
que le projet était mauvais ou incohérent en soi, juste du fait de la réalité particulière du
moment. Pouvoir en prendre conscience, comprendre d’où vient le problème et se donner
la possibilité de modification est au contraire une preuve de maîtrise et d’adaptation.

C. Diriger les personnels

Je me suis toujours occupé du recrutement des équipes avec l’aide de l’organisateur


du séjour. J’arrive à travailler avec des personnes très différentes de moi, mais je trouve
qu’il est plus aisé de travailler avec des individus qui ont des vues proches de ma vision
de l’enfant, de l’animation et des relations humaines. Je n’ai jamais eu à proposer des
offres de poste via internet. Je pense que cet outil peut être une aide réelle au recrutement.
Certes un entretien de visu est pour moi incontournable. Cependant, j’ai réalisé à quel
point il n’était en rien suffisant. Ce n’est qu’une fois sur le terrain que s’exprime le
potentiel réel et la personnalité des animateurs. Autant que possible, j’aime avoir au sein
de mes équipes un petit nombre d’animateurs avec qui j’ai déjà travaillé, après quoi mon
recrutement s’effectue principalement en fonction des rôles à tenir ou en fonction des
compétence particulières à la thématique du séjour.
Je trouve important de mettre l’animateur à l’aise et de pouvoir discuter de ses
précédentes expériences, de ses envies mais aussi de ses attentes par rapport au séjour.
Il est clair qu’en dehors des compétences recherchées, le choix final de recruter ou non
l’animateur comporte une part importante de critères non objectifs. Je souhaite travailler
avec des personnes qui me sont agréables, avec qui c’est un plaisir réciproque de
collaborer. L’entretien de visu est incontournable. Néanmoins, la réalité de terrain laisse
souvent quelques surprises.
De façon générale, je me suis aperçu que quelle que soit l’expérience de l’animateur, il
n’est pas inutile de revenir sur des sujets que l’on pourrait croire être acquis par les
animateurs diplômés. En début de séjour je fais systématiquement un rappel succinct des
règles de sécurité, des comportements à tenir en cas d’incident, des besoins des enfants
accueillis. En réunion du soir, il m’arrive souvent de faire non seulement des rappels, mais
parfois également des temps de formation sur des points en lien avec les activités et les
événements du moment : rappel de la réglementation, sur l’organisation pour une sortie
à pied ou en bus, jusqu’aux moyens d’organisation et de préparation d’une animation…
sans oublier les remarques les plus courantes : le rôle de l’animateur auprès des enfants
pendant les différents temps de vie.
Personnellement j’aime à connaître au préalable ce que le stagiaire attend de son stage
pratique : Quelles compétences a-t-il acquises en formation ? Que souhaite-t-il mettre en
pratique sur le terrain ? Quelles sont ses appréhensions ? Si j’avais prévu de les impliquer
progressivement dans l’animation et dans les responsabilités d’encadrement après une
phase d’observation puis d’implication accompagnée des autres animateurs, je n’ai pas
assez pris le temps de discuter, d’aider le stagiaire sur le terrain. Maintenant que je suis
plus à l’aise, j’essaie d’être davantage présent et mieux à l’écoute. J’ai conservé les
moments d’échanges en amont du séjour et en préparation, je me focalise désormais sur
l’accompagnement sur le terrain. Pour cela, j’essaie d’impliquer aussi les animateurs
expérimentés ou mon adjoint pédagogique pour constituer des binômes (le stagiaire et
un animateur expérimenté) en préparation comme sur le terrain.
J’ai été surpris et même déçu des animateurs dits « expérimentés » : diplômés BAFA
depuis 2 ou 3 ans (voire plus) avec de nombreux séjours derrière eux. Je m’attendais à
que ceux-ci soient une mine d’or pour les autres animateurs, qu’ils partagent leur
expérience, qu’ils poussent l’équipe à plus de créativité et de dynamisme dans l’animation.
Grande fut ma surprise de voir trop souvent que ces « vieux » animateurs se satisfont de
leurs acquis et recyclent un bagage limité d’animation. Peu ont conscience qu’il y va de
partager son expérience avec les débutants et les plus jeunes. Si l’animateur stagiaire a la
motivation et l’envie de progresser, l’animateur expérimenté a souvent perdu cette
flamme.
La fonction de direction impose également la responsabilité du suivie des personnels
d’entretien et du cuisinier. Dans mes expériences passées, je n’ai jamais eu l’occasion de
recruter moi-même ces personnels. Mes séjours étaient pour la plupart sans
hébergement. Ces personnels étaient donc directement recrutés par l’organisme.
Cependant j’ai conscience que la gestion du cuisinier, qui est souvent un professionnel, la
gestion du personnel technique (composé souvent d'employés occasionnels, jeunes qui
plus est), et la gestion de l’équipe d’animation sont trois choses totalement différentes.
Si à première vue, on pense que les conflits à résoudre son ceux entre enfants, en tant
que directeur, j’ai réalisé que ma fonction me mettait face à l’obligation d’avoir à réguler
des conflits principalement d’adultes. Or ces conflits sont souvent silencieux et latents,
mais ils sont les plus néfastes pour le bon déroulement d’un séjour. Dans l’équipe
d’animation, le recrutement peut parfois aider à se prémunir de futurs conflits en tentant
de constituer une équipe complémentaire, en prenant gare à ne pas recruter certains
profils pouvant être incompatibles. Les conflits entre personnes sont naturels et germent
d’autant plus facilement dans le contexte de la vie en collectivité, du travail en équipe mais
aussi de la fatigue qui s’accumule très vite durant un séjour. Ambiance et efficacité vont
de pair. Il est vital de poser un cadre agréable. Il est vital pour tout un chacun de pouvoir
prendre du repos mais aussi du plaisir en séjour de vacances, avec les enfants, comme
avec les autres adultes de l’équipe. S’il peut paraître impossible d’empêcher les conflits
entre personnes, je pense qu’il est possible de les anticiper, parfois les prévenir, mais
surtout tenter de les résoudre. Pour ce faire, je pense avoir développé des capacités
d’écoute et d’attention qui sont nécessaires pour sentir comment va mon équipe mais
aussi chacun des individus la constituant. Il me faut être particulièrement à l’écoute de
mes animateurs, en réunion, comme durant la journée. Je ne me limite pas seulement à la
communication verbale. Le non verbal constitue la majeure partie de la communication.

D. Assurer la gestion de l’accueil

J’ai pu prendre connaissance des différentes obligations administratives liées à


l’organisation d’ACM durant mes 2 stages théoriques BAFD mais surtout durant la
préparation de mon stage pratique BAFD. J’ai principalement consulté les documents mis
à disposition des directeurs par mon organisme, rappelant les démarches à entreprendre
et les documents à présenter sur le centre. Je commence à avoir une vision d’ensemble
des différents acteurs et je connais les plus importants documents à me procurer (dossier
BAFA, attestations et déclarations de tout genre) et les démarches que je peux ou doit
entreprendre si nécessaire (avertir la Jeunesse et Sport ou les services sanitaires, faire
une déclaration d’accident de travail, faire un signalement aux services sociaux…). Je sais
également que si j’ignore certaines modalités administratives, je peux me renseigner
auprès de mon organisme organisateur.
J’insiste sur ma prise de conscience de la responsabilité qui m’incombe en tant que
responsable des enfants présents. De cette responsabilité découle également mon
attachement et mon souci d’assurer scrupuleusement la fonction sanitaire. En séjour de
vacances, elle s’articule principalement autour des points suivants : L’infirmerie, la
surveillance médicale et la surveillance sanitaire. En conséquence je souhaite être informé
le plus régulièrement possible des incidents touchant les enfants. Il est parfois difficile sur
des centres de disposer d’un lieu propice à l’installation et à l’aménagement de l’infirmerie
: entre l’accès à un point d’eau, la proximité de sanitaires, l’existence d’un rangement sous
clés, d’un lit, parfois la nécessité d’un réfrigérateur et le tout à une distance raisonnable
des lieux de vie.
Concernant les documents sanitaires des enfants, je tâche de m’en informer avant le
séjour, au plus tard à 3 jours avant le commencement afin de prendre connaissance des
régimes alimentaires particuliers (et informer l’agent technique en conséquence) mais
également des problèmes de santé des enfants ou des traitements individuels particuliers.
Il faut aussi impérativement veiller à ne pas oublier de rencontrer les familles qui n’ont
pas rempli ou renvoyé la fiche sanitaire. Depuis peu, je n’hésite plus à contacter la famille
avant le séjour si l’enfant présente un traitement ou un problème de santé particulier. Je
me suis rendu compte que les informations portées sur les fiches sanitaires ne sont pas
toujours explicites ni objectives. Nombreux sont les parents soulagés de pouvoir discuter
de vive voix avec le directeur du séjour. Ils sont tous rassurés de pouvoir expliquer les
tenants et aboutissants des spécificités de leurs enfants. J’ai noté au fil des ans une
augmentation sensible du nombre et de l’intensité des cas allergiques. J’y porte une
grande attention.
Sur le plan médical, j’ai eu à nombreuse reprise l’occasion d’accueillir des enfants
ayant un traitement médical plus ou moins lourd : de la prise quotidienne de pilule, à la
nécessité du passage régulier d’une infirmière médicale. A priori je n’ai aucune réticence
à l’accueil de ces enfants, à la condition d’en être avertit, par les familles et par l’organisme
en amont du séjour. L’occasion d’accueillir en enfant porteur de handicape s’est déjà
présenté à moi et à plusieurs reprises. Ma position à ce sujet est que pour se faire, il me
faudrait être informé au plus tôt et connaître les besoins et les contraintes de l’enfant car
mon souci serait de pouvoir garantir un accueil et des vacances de qualité pour cet enfant
et ceci ne serait possible que si les animateurs et moi-même nous sentons en capacité
d’accueillir cet enfant. Personnellement j’insiste particulièrement auprès de mes
animateurs de la nécessité de se former aux gestes de premier secours. Il est aberrant de
voir que le taux d’animateur formés à l’AFPS est à peine plus élevé que dans la population
normale (à peine 10%).
Au cours de mes nombreux séjour j’ai pris conscience de m’informer auprès de mes
animateurs de leurs problèmes de santé éventuels, en gardant bien cette information
confidentielle. De plus je me suis rendu compte (personnellement) que si on s’inquiète
régulièrement de l’évolution de l’état de santé d’un enfant malade sur nos séjours, on
néglige totalement de s’inquiéter outre mesure de l’état de santé de l’animateur (ou du
directeur) qui ne se sent pas bien. Depuis, j’ai pris conscience que ma fonction de garant
de la santé, était celui de la santé et du bien-être de tous, petits comme grands.
La quasi-totalité du matériel que j’avais à disposition sur mes séjours provenait de
l’organisme. Mis à part le consommable de papeterie le reste du matériel était destiné à
durer au toutes les vacances scolaires. La majeure partie du matériel était mise à la
disposition des enfants.
Concernant les locaux, il est important pour moi d’arriver la veille du séjour sur le
centre, pour faire l’état des lieux. Au début de ma pratique je n’étais pas aussi pointilleux
sur l’état des lieux. Depuis je vérifies tout systématiquement, jusqu’à vérifier que tous les
volets se ferment, que chaque chasse d’eau marche et que chaque ampoule s’allume. J’ai
eu l’occasion de me faire reprocher à la fermeture d’un centre des disfonctionnements qui
ne paraissaient pas à l’état des lieux initial mais dont j’étais convaincu qu’ils étaient déjà
présents. En prenant en main le centre, il est important de savoir où se trouve les coupures
d’urgence d’électricité et d’eau, ainsi que les disjoncteurs. Rien de plus ennuyeux que de
tenter de joindre un responsable d’école partit en vacances en plein mois de juillet lorsque
les plombs ont sauté. Enfin il faut prendre un temps non négligeable pour discuter avec le
responsable des lieux des spécificités de l’alarme incendie, comment elle fonctionne et
comment intervenir en cas d’alarme. J’ai pris l’habitude, que je n’avais pas à mes débuts,
d’être très pointilleux sur le relevé d’état des lieux et de systématiquement tout mettre
par écrit, voire prendre des photos si des éléments me sembles un tant soit peu abîmés
ou défectueux. Et je fais un rapport écrit si une dégradation des locaux à lieux durant mon
séjour.

E. Développer les partenariats et la communication

Concernant les relations avec les organisateurs, j’ai toujours pris le temps de passer
directement au siège pour rencontrer les personnes qui étaient responsable de mon
suivie. Il est important de ne pas voir à l’économie les échanges avec nos responsables de
suivi qu’il s’agisse des responsables des ressources humaines que concernant le budget
ou les transports. Quelques minutes au téléphone permettent de trouver une solution où
une information souvent importante. Les organismes que j’ai connus avaient mis en place
un système de suivi des directeurs (a fortiori stagiaires) en préparation en plus d’un
Mémento récapitulant les dates limites et les actions à mener par le directeur en
préparation. J’ai particulièrement apprécié trouver des gens disponibles pour répondre à
mes questions mais aussi pour me donner des conseils lorsque j’étais dans le besoin en
préparation et sur le terrain. Je pense qu’il est essentiel pour le directeur comme pour
l’organisme d’avoir un suivie en amont et durant le séjour. En cas d’incident, je pouvais
informer immédiatement l’organisme et réciproquement. Avoir une telle communication
est importante et pour les différents acteurs (parents, services de la jeunesse et sport)
c’est un gage de sérieux de se rendre compte que les informations entre la réalité de
terrain et le « reste du monde » circulent.
Concernant la communication avec les familles j’ai apprécié la possibilité de joindre
un message personnel à la convocation aux familles. L’organisme pour lequel je travaillais
garantissait aux familles une mise en ligne régulière de photos du séjour sur un site
internet. J’ai trouvé important de mettre en ligne ce site avant le séjour pour y présenter
le centre, l’équipe et la thématique, avec des photos. Ceci pour que les parents mais aussi
les enfants puissent se faire une première idée du séjour. J’ai pris un réel plaisir à mettre
en ligne quotidiennement ces photos. Je pense que ce système de communication ouvre
vraiment le séjour sur le monde extérieur. Les parents voient ce qui s’y passe, ils sont
rassurés et pour moi c’est la possibilité de montrer la vie de mes séjours.
Au sujet de la communication avec les partenaires locaux, j’ai compris l’intérêt de
prendre contact avec eux le plus tôt possible concernant les prestataires. Il est bon de
nouer de bonnes relations avec ces prestataires, de passer les rencontrer à l’occasion, lors
de la présence des enfants ou en dehors.
Concernant les relations institutionnelles, je n’ai vraiment eu des relations poussées
(c'est-à-dire autres que les simples formalités de déclaration) qu’avec les services de la
jeunesse et des sports. J’ai été contrôlé par deux fois durant ces 3 années de formation
BAFD. La première durant mon stage pratique, la seconde l’année suivante. A chaque
fois j’ai pris plaisir de découvrir un inspecteur tout à fait disponible et à l’écoute. J’ai pu
discuter librement de mon projet et de mes choix de fonctionnement, je me suis senti
libre de lui exposer mes difficultés et mes questionnements. Cela a totalement changé
ma vision de mes relations avec les services institutionnels que je croyais uniquement
régaliens au début de ma formation.

IV. EVALUATION D’ENSEMBLE

Sans revenir globalement sur ce qui fut dit précédemment, il semble donc que ce
cursus fut pour moi l’occasion d’acquérir une connaissance théorique et pratique
considérable dans le champ des 5 domaines relatifs à la formation. Bien sûr, rien ne
saurait être totalement terminé, rien ne l'est jamais, et mes expériences sont incomplètes
par endroits bien qu'il me semble qu'elles recouvrent déjà un pan conséquent de la
formation. Le rôle de directeur présente l'intérêt de devoir constamment reconstruire et
adapté ses positions. Il me semble que voilà peut-être l'enseignement que je tire
finalement de cette formation : être directeur, c'est nécessairement être prêt à s'adapter
et à rester attentif, c'est également savoir où l'on va et comment l'on y va.
Mes objectifs et mes motivations étant précisément définis dans mon projet, il m’a
fallu tout mettre en œuvre pour les atteindre. Dans certains cas, j’ai dû m’imposer, en
créant parfois des conflits et, dans d’autres cas, agir avec la plus grande diplomatie. Au
cours de mon entrevue préalable à l’ouverture du centre, j’ai exprimé la volonté de mettre
en place un fonctionnement cohérent. Certains points devaient être réglés :
- L’autorisation d’utiliser toute l’école qui nous avait été donné par la mairie car les
agents de mairie qui sont responsables de la propreté des locaux ont tendance à
interdire l’entrée dans des salles (par exemple le dortoir) sans aucune raison.
- La remise des locaux dans l’état qu’ils avaient été transmis car à la fin de chaque
séjour des agents se plaignaient de retrouver des détritus, de recenser des vols ou
alors de voir que les bancs avaient changer d’ordre.
- Être informer des jours où les agents viennent nettoyer l’école pour la rentrée afin
de leur laisser les locaux.
Ce type de problème, susceptible de menacer indirectement la sécurité de l’enfant, ou
même, de perturber mon fonctionnement et les négociations dont il peut faire l’objet,
permet au directeur de s’aguerrir.
CONCLUSION

L’état d’esprit qui m’a guidé durant mon parcours, me fait prendre
conscience de ma progression et de mes lacunes. Chaque étape de ma formation m’a
permis de m’évaluer. La formation de BAFD m’a permis une prise de conscience générale
de l’animation et sur le métier que j’exerce. Tout d’abord, j’ai élargi ma conception de
l’animation, ensuite j’ai muri ma conception du centre de vacances. Puis ce que je suis
amené à mieux anticiper, préparer, évaluer, agir et à décider. Etre au service de
l’éducation des enfants a eu un impact sur ma vie de tous les jours. Elle me guide dans mes
responsabilités, dans mes d’initiatives et dans les décisions que je suis amené à prendre.
Je suis convaincu que notre société a besoin plus que jamais des valeurs d’échanges et de
partage que les centres de vacances proposent. Je continuerai d’animer ma passion pour
les relations sociales et les valeurs collectives qui guident mon engagement au quotidien.

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