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JACQUE s HE: UPITE:MATTE:
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-> ·i~· ..1. \ __ · ;: ,. \~ ·.. ~-, ... : 1,,,, 'I •• ,_, ProF esseur Technictue Adjoint G. KA LA FIH i\ :1 '

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à l'Ecole Prati crue de Montar9is 2 , rwE .1 Av,,. i
ST-CHAMOND (Lornel

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Librairie DELAGRA VE, 15, Rue Soufflot, PARIS (V•)

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NOUVEAUTÉ:

TECHNOLOGIE ''
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DES FABRICATIONS MÉCANIQUES
Nouvelle Collectio_n publiée sous la Direction de ..

A. CHEVALIER
Profemeur Technique de Mica nique à l'tcole Normale lalionalo. d'Appronli!sage do Paris
(
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Cette nouvelle collection comprendra 20 fascicules (22,5 x 28)
permettant de réaliser l'appre.ntissage méthodique des diverses spécialités
d'usinage et de préparation du travail.
f!! 00 00 lnl lL 1
1 . .l '
Elle établit, sous la direction de spécialistes de l'Enseignement
Technique ·et de l'lndustrie, la liaison entre les travaux pratiques et la
Technologie moderne.

FASCJCULE I. - Le livret de l'apprenti débutant.


..r· 1WJœ![r!
par A. CHEVALIER et E. LECŒUR, Professeur Technique adjoint
de mécanique à l'E. N. N. A.
Fascicule (22,5 x 28), à l'usage des apprentis de toutes spécialités
(1re Année d'Études) des École Techniques et des Centres d'appren·
tissage.
30 pages de croquis el photos en regard du lexie.
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/repartie : 15 leçons de documentation générale sur les industries


à l~sage des Élèves c:fe 3ème année
et plus spécialement sur la Mécanique.
2~ partie : 15 leçons sur les procédés de travail en mécanique ( tra. . des Écoles de l'Ensei9nement. techrii9ue
vail à l'établi et sur les machines-outils usµelles).
I '

Série d'exercices d'application. - Lexique des mots techniques.

lmprimôeD.Franca, - DELAGRAVE, Pari1{11-49)


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LIBRAIRIE DELAGRAVE: ·
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1s Rue s~~ff lot Paris
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. JACQUES HEURTEMATTE
Professeur technique ndjoint.
au Collège teclmiquc de i1[on1 ar~is, - ,'{ ~) i\J i· :~·-· i..'1-i' , ) l\j
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ST (,) ,,:\f"~iOf'Ji)

DE

1 MENUISERIE
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Y.-
.à l'usage des élèves de 3• Année
des Écoles de l'Enseignement teohni.que

VINGT-NEUVIÈME MILLE

--ïmï- _,

PARIS
LlBRAIHlE DELAGRAVE
15, RUE SC?UFFLOT 1 15

1949
-3
Latte : Morceau de bois long, étroit et mince. Pointe à bateau : Gros clou, de forme spéciale, destiné
Liteau : Tringle de bols. à armer une pièce de bois noyée dans la maçonnerie.
Lunette : Ouverture arrondie, interne de l'escalier. Porte bâtarde : Porte intermédiaire entre la porte
cochère et la petite porte,
Iv.feneau : i\Iontant et traverse qui divisent les baies en
LEXIQUE plusieurs compartiments. Pièce verticale d'une Rabattement : 1\fouvemcnt de rotation que l'on fait
croisée. subir à un plan pour modifier sa position.
Module : Unité conventionnelle de mesure employée Rainure de d~compression : Rainure qui neutralise
dans les métkrs du bâtiment et métiers mécnniques. les déformations consécutives au retrait du bois.
Abat-voi:ir:: : Dessus ci•une chaire à prêcher, de~tiné Écoinçon ou 6coinson : ouvrage en forme de coin. Molet : Pièce de bois d'environ 100 millimètres de lon- Rallongement : Partie de bois destinée principalement
à abattre la voix de l'orateur vers les auditeurs. Éloignement : En géométrie <lescriptive, distance d'un gueur, dont une des rives est rainée afin de vérifier à raccorder les moulures ou les feuillures entre elles
Alpha, bêta, gamma, delta, etc, : Lettres grecques point à un plan vertical. l'épaisseur des panneaux, dans un assemblage.
que l'on utilise pour désigner un angle. Élégir : Rendre plus mince. Rampant : Qui va en pente.
Noix : Rainure de forme spéciale, située dans les dor-
Arbitraire : Qui dépend de la volonté. Enduit : Substance (plâtre ou mortier) molle qui durdt Refend : Cloison légère destinée à compartimenter une
mants et destinée à recevoir une languette appro-
Archivolte : ]\foulure et traverse cintrées en demi- et dont on recouvre les murs. grande pièce.
priée, <lite q languette de noix ».
cercle ou elliptique, Épure : Dessin en vraie grandeur permcthmt l'exécutio;1 Regingot : Partie supérieure du mur recevant la
Noue : Endroit où se joignent deux combles en angle
Arc-boutant : Pièce qui sert à soutenir et consolider d'un ouvrage de menuiserie. Dessin achevé, s'oppose rentrant.
(par exemple : les murs qui limitent la nef d'une au croquis, dessin rapide. Ressaut : Passage brusque d'un plan horizontal à un
Noyau évidé: Pilastre évidé recevant plusieurs marches,
cathédrale). autre.
et permettant l'assemblage des limons et des mains-
Astragale : 1\Ioulure qui couronne un panneau de Fausse-coupe : Coupe qui n'est nJ d'équerre, ni Retour d'équerre : t1Ioulure qui fait un angle droit.
d'onglet. courantes dans les quartiers tournants.
menuiserie. Noyau plein : Partie centrale d'un escalier tournant
Feuillard : Bande de fer plate. Sections rabattues : Faites sur une vue.
Bouge : Partie bombée pour parer aux affaissements Flottage : Assemblage de deux pièces de bois dont la sur laquelle porte l'extrémité des marches. Sections sorties : Faites en dehors des vues.
du parquet. plus épaisse recouvre l'autre. Solive : Pièce de bois reposant sur les murs et soute
Onglet : Coupe faite suivant un angle de 45°pour assem-
Frise : Planche étroite pré~cntant, sur une de ses rives nanl les lambourdes ou le parquet.
Chambranle : I3.1ti scellé à plat sur le mur, On le ren- Lk.r deux pièces de bois d'équerre en raccordant le fil
une rainure, sur l'autre une lani:;uctte. Staff : .:\Iélange plastique de plàtre, de ciment, de gly
contre Je plus souvent autour des portes. Il est accom- du bois ou les moulures.
Frontale : Droite parallèle au plan vertical. cérine, de dextrin'e, employé en guise de pierre pour
pagné d'un contre-chambranle et d'un ébrasement. Orthogonale : Qui forme des angles droits. Projec-
tion orthogonale : projection d'une figure sur un la décoration architccturnle des constructions.
Champ : Côté le plus mince d'une pièce de bois. Partie Gabarit : Planche mince, chanfreinée, de forme rccli~ Stylobate : Soubassement important dont le sommet
lisse autour d'un cadre, d'une moulure. plai1 ù l'aide de perpendiculaires abaissées des diffé"
ligne ou quelconque, qui serl de modèle pour le débi~ est orné d'une moulure.
Chanfrein : Surface plane inclinée, abattant l'arête rents points de la figure.
tage et le traçage d'un grand nombre de pièces iden- Symbole : Signe conventionnel.
d'une pièce de bois. tiques. Pièce carrée : Equerre pleine dont un angle est de 90°.
Cimaise : I'Tfoulnrc clonée sur les murs, les lambris Pièce d'appui : Traverse recevant le jet d'eau. Tableau : Partie de l'Cpaisseur du mur qui est située
Génératrice : Ligne dont le mouvement engendre une
et généralement à la hauteur d'appui des dossiers de en dehors d'une baie de porte ou de fcnètrc.
surface. , Pig'e : Règle légère servant à prendre les mesures.
chaises pour éviter la d,:grndation des peintures ou des Tarière : Outil servant à percer des trous importants
Gousset : Petite pièce de bois rapportée souvent dans Pigeon : Pièce de bois ou de métal que l'on place dans
-tentures. Tire-fonds : Vis à bois à tête carrée.
la coupe d'une moulure. une coupe d'onglet de manière à le renforcer et éviter
Cloison : Séparation légère en maçonnerie ou en Trait de rappel ou ligne de rappel : Trait continu
Goutte d'eau : Rainure de forme bien déterminée (un de voir le jour au travers, lorsque le bois prend du
planches. fin, tiré des vues, afin d'en construire une nouvelle.
côté droit, l'autre creusé) qui empêche les infiltra- retrait.
Codifié : Rassemblé, Travées : Espace compris entre deux solives ou deux
tions d'eau entre la base d'un vantail mobile et son Plan sur règle : Dessin tracé sur papier ou sur bois et
Congé : Moulure creuse en forme de quart de cercle. lambourdes, Partie de parquet entre deux joints,
cadre fix;c, représentant un objet à exécuter.
Contre-chambranle : Cadre .. décoratif opposé au Tympan : Espace uni ou sculpté, circonscrit par plu·
Grandeur vraie : De grandeur réelle, Plan de bout : Plan perpendiculaire au plan vertical.
chambranle. sieurs arcs ou plusieurs lignes droite~.
Glleule de loup : Assemblage central de vantaux Plan de front : Plan parallèle au plan vertical.
Corbeau : Support en pierre, en bois, ou en fer, scellé mobiles de portes ou de croisées, présentant la forme Plinthe : Planche en saillie, unie ou moulurée, posée au Volute : -Ornement en forme de spirale..
dans le mur. d'une gorge où s'adapte un battant arrondi. bas des murs ou des lambris pour protéger les pein- Vues sorties : Se dit d'une coupe ou d'une section
Corniche : Ornement composé de moulures en saillie tures ou les tapisseries, dessinée en dehors d'une vue.
qui couronnent un édifice, les angles des plafonds, un Hauteur d'appui : Hauteur qui varie entre 0,% me.
meuble. 1,20 m.
Cote : Chiffre indiquant les dimensions d'un objet ·. Herminette : Sorte de hache au tranchant recourbé. TABLE DES MATll~RES
représenté par un dessin. En géométrie descriptive, Herse de balancement : Construction destinée à
distance d'un point à un plan horizontal, LEXIQUE , •.• , • • , • , 2 cn:maillère • • • . • • • • • . . 52
fournir les dimensions du collet des marches balancées. Notions de dessin. , . , . , ,
Côte : 1fontant central des croisées. 4 Limons droits . . • , , , . . . 5.1
Huisserie : Bâti scellé et présentant la même épaisseur Portes extérieures et. intérieures.
Cul-de-lampe : Pendentif qui. ressemble à la partie • que la cloison (refend).
12 Développement des limons cintrés. 56
inférieure d'une lampe d'église. Croisées et châssis. . 22 Les joints des limons droits et cintrés. 58
Hypoténuse : Côté opposé à l'angle droit dans un Volets et persiennes. 30 Les limons cintrés. . , . , , . . . 60
triangle rectangle. Planchers et parquets
Déhillardement : Opération qui consiste à tailler une 36 Ëpures et exécution des diverses sortes d'esca~
Larnhris . . . 41 liers, . . . . . 67
pièce de bois pour obtenir une surface hélicoîdale. Incluse : Enfermé, contenu dans. Les frontons .
Dièdre : Espace compris entre deux plans qui se cou~ 42 Pose des escaliers . 70
Isocèle : Qui a deux côté égaux. Les moulures.
pent et qui sont limités à leur droite d'intersection. 4•1 Trémies. . . . . . . 7'.!.
Escaliers. . , 46 Arêtiers. . . . . . . 74
Dormant : Bâti scellé dans la feuillure d'un mur épais. Jarret : Bosse qui rompt la régularité d'une courbe.
Doucine : Moulure concave d'une part et convexe de Dillérentes parties del'escaller, Jeurs définitions Les menuiseries cintrées en éMvation et en vue de
Jet d'eau : Traverse dont la saillie est moulurée en et carnctéristiqucs. . . . . . . . . , , .
l'autre. 46 dessus. . . . . . . . . . ..... 76
forme de doucine ou de chanfrein. II évite les infiltra~ Dlfîérents types d'escaliers. , . . . . 48 Notions sommaires concernant l'estimation des
tians d'eau à la base des portes et des cro!&ées entre Tracé et exécution des difiérentes parties de travaux de menuiserie. 78
Ébrasement : Se dit d'une ouverture dans un mur qui les parties mobiles et fixes. l'escalier. , 50 Quincaillerie du bâtiment . . . . , . . • • 89
va en s'élargissant. Joue d'un outil : Partie de l'outil servant de guide, l\larchcs. 50
Écharpe : Pièce de bois placée en diagonale entre deux
traverses afin de maintimir l'éq:uerrage des menui- Lambourde : Pièce de b~is reposant sur les solives et
Tous <lroih ile repro<luctio.n, dt< t.-aduction et J'arlaptation ré,crvés pour tous pays, y compris l'U. R. S. S,
series. Or. dit aussi• dicharge r. supportant les parquets.
Copuright bu Librairie Delagrave, 1!)46,
.,
I'

-4 -5-

NOTIONS DE DESSIN e~----F


Lorsque le menuisier est sollicité pour efîec-
tuer un travail, il demande à son client des ren-
seignements concernant la forme et les dimen-
sions ou cotes de l'objet à réaliser. Celles-ci
De ces dessins de base servant aux travaux
de maçonnerie, on tire des (< contre-calques » qui
fournissent des renseignements complémen-
t aires aux différents corps de métiers.
Objet
à ref-_t>ésenter
D
sont prises généralement sur l'édifice quand il Les uns sont pour la menuiserie et la serru- lJ Vue de da"ow. 1, f e
s'agit d'une petite construction, sur un plan rerie, d'autres pour les appareils sanitaires, les A s~e,__ _._,._t----+=----;r-----,
dressé par l'architecte pour l'édification d'un 1
canalisations, la plomberie et le chauffage cen-
immeuble important. Dans les deux cas, les
dimensions établies permettent d'évaluer le
montant du travail à eJiectuer et d'organiser
sa réalisation à l'atelier.
tral, d'autres encore pour l'électricité.
Des exemplaires à l'intention des entrepre-
neurs sont tirés sur du papier sensible à ia
lumière et fiX.és par procédé industriel. Les ori-
E
: 5

11111
1 1
ft·

2
G

[f rJ-
l, D-2 D1 D5
4 3 84 7 8
La construction d'un grand immeuble est
soumise à l'adjudication. L'adjudicataire est
l'entrepreneur qui a su calculer son prix de
ginaux, nommés (( rlessins minutes ii, restent au
bureau d'étude de l'architecte.
Les détails concernant les moulures sont enca-
~J ),_~~-, '7-- D Vue de droite_
fi C
t:lévatù,n Vue de aucJ.e Vue d'arrière
'cl h 3
revient au plus juste. / 4 ~
drés d'un trait fort et dessinés à l'échelle 1/10~, /

' 1 2
Le menuisier a besoin de connaître les règles
de dessin en usage dans le bâtiment pour ne
pas commettre d'erreurs.
En résumé, les cotes fixt!es permettent non
1/2Qe ou grandeur nature suivant l'importance
du travail.
Procédés utili·sés en dessin. - Ils sont
G
elévstion
~·- 1 s;
D l2

seulement de déterminer le prix de revient, mais


aussi de faire un dessin grandeur, nommé (( plan
codifiés en un certain nombre de conventions
fondamentales, établies par le Comité de nor- .
: .,,:

s I,
malisation de la mécanique ( en abrégé CNM),
sur règle ii.
employées dans tous les pays du monde, sauf

··~r
..l)
Les dessins en usage (Extrait des Normes chez les Anglo-saxons, en raison de leurs habi-
«J
A/nor P 81-1). tudes particularistes et surtout de leur système
Ce sont : de mesures non métriques. ~ l<___!!!î1 y )(
Ils sont basés sur la théorie géométrique des ::s
1 o Les perspectives. - Elles sont établies projections dites « orthogonales ,i, c'est-à-dire 0
u
x· a .
suivant les règles étudiées en dessin et rempla- b
cent avantageusement une photographie, niais ne
sont utilisées qu'exceptionnellement.
perpendiculaires au plan de projection.
1 ° Les projections orthogonales (CNM 5. ·- -·-
__ -· ,!! .,.._.

Eiles ne servent pas en principe pour les des- 41 f1). - Elles sont faites sui: six plans rle pro- 1 •
sins dits « avant-projets )) ni « d'exécution )), jection constitués par les faces d'un cube (fig. 1)
dont deux sont horizontales. La pièce à dessiner 1
20 Les avant-projets. - C'est un ensemble est supposée placée à l'intérieur de ce cube de i
de dessins soumis à l'étude du client pour qu'il
manière que ses plans et principaux axes de b,1
arrête défi.nitivemerit son choix. Ils sont à
l'-frhelle 1/lOOOC, 1/5QQe ou 1/2QQe suivant l'im-
symétrie soient parallèles à deux faces du cube. ElS, & EDUCATION NA T!ONALli:
Les projections faites sur chaque face du Sectlo,, c d
portance de l'édifice et accompagnés de quel-
ques cotes d'ensemble. Ils servent de base pour
cube se nomment « vues )>, Elles représentent, en
efîet, cc que verrait de l'objet, un observateur,
ATELIER- MEi\JUISER IE
une estimation du prix et l'établissement des placé assez loin en ava11t, sur une perpendicu-
dçssins d'e~écution. MOO ÏF'Î CATÎONS FIEÇULE PRESENT COLLEGE
laire à la. face du cube cle projection. Les ({ vues ,
30 Les dessins d'exécution. - Ils sont (fig. 2) obtenues sont dites :
a' 01/DRE TECHNIQU!::
L'ENTREPHENE/111 MONTARGIS
tirés des avant-projets et comportent tous les Vue d'avant ou {( élévation ))' sur la face fron- n
renseignements nécessaires à !'_édification d'une tale arrière. "' PARiS,lo7H@Ï1!J43
ca'.. ~~d!.. INDUSTRIE
bùl isse. Ils jouent un grand_ rôle pour la cons- Vue d'arrière sur la face frontale avant.
DRESM,le a.avr-il19,;.3
truction rationnelle d'un édifice et permettent
d'(,tablir un prix de revient sérieux. Ils sont
dessinés à l'échelle 1/50e sur du papier calque à
l'aide d'un crayon noir ou de l'encre de Chine
Vue de guuche sur la face latérale droite.
Vue de droite sur la fa,'e latérale gauche.
Vue de dessus sur la face horizontale infé·-
rieure.

a• b A·Nauéeur de11
portes fl.-tom
~a~ COLLINArcMt«lv
11\RIS 2 Plb'-" tfichel
ü o-ffi,,:;;>
ML 2 520

Vi1e de dessous sur la face horizontale supérieure, ECHELLE ~o


(io,01mr•-)1.00 0 2.00
pour être ensuile tirés sur papier par un procédé
industriel. · Les faces du cube de projection sont <lévclop- 7
6
7
pée~ par rabattement des faces horizontales et
20 Moyens d'obtenir les vraies grandeurs.
latérales sur le prolongement de la face arrière Étude d'un dessin d'exécution. - Il La 1re, l'objet,
- II s.uffit que l'élément dont on veut connaître La 2°, son caractère,
supposée fixe; la face frontale avant est arti- comporte plusieurs éléments :
la vraie grandeur devienne parallèle à l'une
culee avec la face latérale droite et vient se La 36, la matière première dont il est fait.
des faces du cube de projection. On utilise l'une 10 Le cartouche d'inscription (Norme Afnor
rabattre dans son prolongement. E:remples :
des trois méthodes suivantes : P 81 - 4, fig. 7). - Il est situé en bas et à droite
Les vues sont tracées suivant des conditions PPB = Porte pleine en bois.
a) Le r< changement de plan l!. - Le corps res- du dessin sous la forme d'un cadre divisé en
établies (Norme Afnor P 81-5) : PVM = Porte vitrée métallique.
tant fixe dans l'espace, on modifie la position ctu cases plus ou moins grandes suivant leur usage.
Lignes continues /orles, pour les sections hori- PPI\I = Porte pleine métallique.
~ub~ de projection de façon à amener le plan On trouve :
zontales ou verticales apparentes. IVI\-1 = Imposte vitrée métallique.
\ ertical (PV) ou le plan horizontal (PH) à ê.lre a) Ilotizonfalement, dans ioule la longueur du
Lignes continues moyennes, pour les contours CCB = Châssis à coulisse en bois.
en élévation. para1Ièle à l'élément dont on veut trouver la cartouche :
vraie grandeur. CGB = Châssis à guillotine en bois.
A sa partie supérieure, le litre complet du
. Ligne~ continues fines pour les constructions CPB = Châssis pivotant en bois.
Exemple de changem~nt de plan vertical dessin.
geométr1ques, et pour les lignes de côtés et de A sa partie inférieure, l'échelle exprimée par Portes. - Les menuiseries qui ferment les
rappel. (fig. 4). - Pour obtenir la vraie loncrueur d'une
droite ab (en vue de dessus), a'b' (cl~ élévation), un rapport écrit en caractères gras, puis entre ouvertures pratiquées pour avoir accès dans les
Lignes interrompues courtes moyennes pour parenthèses et en petits caractères, une tTaduc- immeubles ou d'une pièce dans une autre, sont
mener une nouvelle ligne de terre x'y', parallèle
les sections horizontales ou verticales c;chées tion en centimètres ou mètre par mètre, enfin représentées par des symboles variant avec leurs
à ab. Par a et b, mener les lignes de rappel per-
Lignes interrompues courtes fines, pour le~
pendicu~ai1res à x'y', porter ~a' = m~a; et une échelle graphique. caractéristiques.
contours cachés en élévation.
nb' = n1 b1, La droite a~ b~. est Ja vraie lon- b) Entre ces deux inscrif)tions, trois cases verti- Elle peuvent être précédées ou non d'un
Lignes mixtes /orles, pour ks plans de coupé seuil (voir symboles, fig. 8 et 9).
ou de sections. gueur cherchée. cales ayant un emploi déterminé :
Règles. - Dans un changement de plan ver- Celle de droite porte en haut le nom de l'éta- On emploie les modèles suivants et symboles
Ligne_s ~lixles moyennes, pour les axes et plans blissement où est fait le dessin, au-dessous la correspondants :
de symetrie, le tracé des fers profilés. tical, on conserve la vue de dessus et les colts
(distance du point au PH). profession intéressée, plus bas, dans une première - Portes simples à un vantail (fig. 10).
Remarques,
. - , Les ·six vues· de JlroJcc
, t·tons ne sont
case d'identification le numéro du dessin cl dans - Portes à deux vantaux (fig. 11).
pns t OUJours necessaires et Jeurs traits d Dans un changement de plan horizontal on
sont p t t. , ' e rappe 1 ne une deuxième l'indication en lettres majuscules - Les portes doubles destinl~es à isoler les
as 0 .11 8 ues pour que le dessin reste clair et conserve l'élévation et les éloignements ( dis-
compréhensible, ' tance du point au PV). d'imprimerie, en commenc;ant par le bas, des pièces contre le bruit ou les changements de tem-
I:o.rsqu'm.1e P.iècc n'est pas suffisamment caractérisée b) La ((rotation», en faisant tourner l'élément modifications survenues au dessin après la réa- "pératurc (fig. 12).
pai ses proJcct10ns (surtout dans ses détails internes) - Les portes va-et-vient employées dans un
on complète les vues par des coupes ou des sections, ' dans l'espace autour d'un axe vertical ou debout lisation du. plan.
(perpendiculaire au PV). Le détail de celles~ci est donné dans une case lieu public (fig. 13).
On nomme: - Les portes à coulisse servant dans les
Exemple de rotation autour d'un axe vertical dite des modifications, à gauche du cartouche.
a) Coufc (C~ll! 41 11 et 43, fig. 3), la pro- Elles sont inscrites en lettres minuscules, de bas usines et les dépendances des locaux d'habita-
(fig~ 5). - Pour obtenir la vraie longueur d'une
ject10n d un Objet supposé coupé par un plan en haut. Chacune est précédée de la lettre majus- tion (fig. 14).
<lr_oite abi, en vue de dessus, a' b' en élévation,
parallèle au plan de projection; la partie située cule figurant d!j-nS la case d'identification, puis - Les portes <( tourniquet » utilisées généra-
faire t~nrner a~~our d'un axe az - a'z' passant
.en avant de ce plan par rapport à l'observateur viennent la date et la na-Lur€:: du travail. lement dans les cafés, restaurants ( fig. 15).
est considérée comme enlevée. par aa de mamere à obtenir la droite ab paral-
lèle au plan vertical. Le point b décrit un arc de c) Dans la case cenlrale dll cartouche, on trouve: - Les portes « accordéon )) employées dans
Le~ ~oupes rendent visibles les parties cachées - En haut, le nom et l'adresse du client, des les passages très fréquentés (fig. 16).
cercle bb1 de centre a; le point b' reste à la même
et prec1sent les formes intérieures et les cont entrepreneurs ainsi que leurs visas, la dale de
J d ours.cote, et se déplace sur une parallèle b'b' à xy· Fenêtres. - On garnit les ouvertures qui
.• c p 1an e coupe est représenté par sa trace l'ordre d'exécution. -En bas, les mêmes indica-
sur une des faces du cube de projection. Cett b1 et b; sont sur une même ligne de rappel: apportent aux pièces de l'air, de la lumière et du
tions coiicernant l'architecte, avec sa signature.
trace est dessinée par un trait mixte désign: a'b'1 est l a vraie
. longueur de ab. • soleil par des menuiseries mobiles : ce sont sui-
Nota. - S'il existe une nume1Jclature, ou une légende, vant leur importance les châssis ou les croisées.
par deux lettres (a -b) placées du côté de l'ob- c) Le (( rabattement 1). - L'élément considéré elle est disposée au mieux dans le cartouche.
servateur. Les parties coupées sont . est situé dans l'espace en un plan que l'on rabat Représentation des croisées :
év· d mises en 20 Le dessin proprement dit. - Il doit Elles peuvent être scellées en retrait ou en
I ence par des hachures représentant les fils sur un plan horizontal ou sur un plàn de front
du bois (Norme Afnor p Sl- 6). en se. servant d'une charnière qui est, dans 1; donner une idée précise des travaux à exécuter.
Ceux-ci sont représentés et désignés par des
affleurement de la face intérieure du mur; et
avoir un appui rentrant ( fig. 17) ou un appui
b) On non!me section (CNM 41 fl) la . premier cas, une hor:izontale, dans le deuxième
sent t · d 1 ' repre- cas, une frontale, symboles normalisés d'architecture pour éviter arasé (fig. 18).
a ion e a partie de l'objet située seulement
dans le plan de coupe. Exemple de rabattement d'un plan vertical sur les confusions. Le dessin intéresse non seulement Elles peuvent s'ouvrir soit à l'intérieur des
Les sections peuvent être rabattues ou sor- un plan horizontal (fig. 6). - Pour avoir la vraie les professions du bois, mais aussi tous les pièces, soit à l"extérieur des pièces et par
ties (fig .. 3), de la pièce, Les sections rabattues longueur d'une droite ab en vue de dessus a' b' autres corps de métiers. suite avoir un appui saillant avec oreilles
son~ dessmees en traits continus fins, les sections e.n éléva~ion, rabattre le plan vertical de p1:ojec- Ce livre ne traitera que des dessins concer- ou un appui saillant sans oreilles (fig. 19 et 20).
sort 1es en traits continus forts. tton horizontale de la droite. La charnière est nant la menuiserie, les autres dépassant les Différents modèles sont utilisés : d'où des sym-
ab. Les points a~ et b{ sont obtenus en portant limites qu'il s'est fixées. boles variés :
f!-~marqu_e. - Les projections orthogç111ales ne donnent - croisées simples des régions tempérécS,
sur les perpendiculaires à ab les lonaueurs Yoyons les symboles en usage :
~?inca p~~~~\~~a~~~~res(l~ngueur et angles) des parties aa '1 = ma ' ; bb'1 = n b'. L a vraie longueurb de la a) D«ns le bdtiment (Norme Afnor P 81-9). s'ouvrant généralement à l'intérieur des pièces
de projection, ans un plan parallèle au plan
dràite est a~ b;. La représentation d'un objet est complétée (fig. 21).
par trois lettres désignant : - croisées doubles des régions froides nor-
- 8 :_
-9-
diques ou de hautes altitudes, du bord de la
ml'r où e1Ies préservent dt>s vents (fig. 22). - Les pianos (fig. 38) par un rectangle avec
la représentation du clavier.
- Les pianos à queue (fig. 39), par leurs
Ascenseurs (fig. 23). - Leur emplacement contours.
est désigné par un carré comportant des diago- - Les tables rectangulaires· (fig. 40) par un
nales et des lettres spécifiarit l'emploi de l'ap. rectangle.
pareil. Exemples :
.- Les tables rondes (fig. 41), par une cir- 8 g 10
AP = Ascenseurs de personnes. conférence.
A:t\I = Ascenseurs de malades. - Les tables à ouvrage (fig. 42) à l'aide d'un
MC - Monte-charges. rectangle et d'une paire de ciseaux.
Jl!P - Monte-plats. - Les tables de nuit (fig. 43) par un carré,
CP = Contre-poids,
3° Les cotes (Norme Afnor P 81-7). - Les
Poutres et solives (fig. 24). - Elles sont
cotes indiquées donnent toutes les dimensions 11
de l'objet fini et fournissent les renseignements
mentionnées sur un plan à l'aide d'un trait

~---r--~
numériques indispensables pour l'exéculion de
mixte moyen. Des annotations constituées par l'immeuble,
lettres et des chiffres indiquent la matière et
les dimensions. Ces données font foi en cas de contestations.
b) Pour le mobilier (Norme Afnor P 81-D). -
EJles sont arrondies à un multiple de 5 milli~
mètres sauf pour quelques cas d'exception.
~--- --~
Dans les pièces dont la destination est fixée
Les cotes qui ne sont pas à l'échelle du dessin
·14 .,._ _,..1G·
d'avance : chambres, cuisines, salles à manger,
sont soulignées d'un trait fort en forme de U
salons, etc., on prévoit l'emplacement du mobi- allongé.
lier; de cette manière, on peut concevoir uile
En élévation et en coupe, les cotes de niveau
bonne disposition des portes et fenêtres pour
sont marquées dans un demi-cercle (fig. 44), 17 18
réaliser plus facilement l'ameublement.
et en vue de dessus dans un cercle (fig. 45).
On représente le mobilier de la manière sui-
vante : Dans le bâtiment, les attaches des cotes sur les
lignes de rappel des axes sont indiquées par deux
- Les armoires par un rectangle comportant drapeaux en croix {fig. 46).
la lettre A {fig. 25). ·
- Les bahuts et les dessertes (fig. 26), par
20 21 22
-·--.~
4° Les annotations. -L'orientation géogra-
un rectangle ayant un élégis dans les angles. phique est donnée sur les plans par l'indication
1, ·--·--

--~=, i=~ -l- ]


- Les bibliothèques (fig, 27), par un rec- du nord, à leur partie supérieure. PB 250/3QQ
tangle comportant un double trait sur la façade. Les marches d'escalier sont numérotées aur
I• A
- Les bureaux (fig. 28), par un rectangle lem· nez, par étages, la marcl~e palière y com-
avec un point dans un angle. pris, en partant du bas vers le haut. Une PB 80/230 25
i 1
- Les canapés (fig. 29), par un rectangle flèche indique le sens de montée,
-· --· ·--·
avec un double trait sur trois côtés.
- Les chaises (fig. 30), par un trapèze dont
la petite base est faite d'un trait foft.
Les étages d'un immeuble sont numérotés par
ordre croissant à partir du rez-de-chaussf:'e.
Exemple : 0, rez-de-chaussée; 1, pr étage; 2,
.• , r.c>•,.
11
-$l1--;~ - L~J
26 27
J
- Les classeurs (fig, 31), par un petit rec- 2° étage, etc. Les sous-sols sont désignés en 23
tangle.
- Les commodes (flg. 32), par un rectang]e
portant la lettre C.
partant du rez-de-chaussée par un nombre
négatif.
Les hauteurs d'étage normalisées sont 3,00 u D l] D ,ITJ 11
- Les divans (fig. 33), par un :rectangle avec -3,20 - 3,40 (Norme Afnor P 01-009). 28 29 30 31 32
un double trait sur un petit côté. Tous les locaux, tous les détails d'un même
- Les gardes-robes {fig. 34), par un trait
d'où partent des pendentifs.
- Les fauteuils (fig. 35), par deux rectan-
étage portent un numéro d'une même tranche de
manière à éviter les errem·s,- à faciliter le classe-
ment et les recherches.
llllll Qj] J:-:--:;J [g
L 38 Ill Ili ""
gles encastrés l'un dans l'autre.
Exemples : 001 à 099 pour le rez-de-chaussée. 34 35 3G 37
- Les lits (fig. 36), par un rectangle coupé 101 à 199 pour le 1" étage.

0 8
par une diagonale.
- Les machines à coudre (fig. 37) par deux
rectangles l'un dans l'autre.
201 à 299 pour le 2° étage, etc.
Remarque. - L'expression • entresol• est remplacée
par celle de 1er étage.
D40 41
JM, 1
42,,
D
43
C\10.50

44 45 j 4G
,T, I-h:UnTEMATTE, - éours de Technologie U,Ienuiseric).
**
- 10 - li
Établissement des plans sur règle. -
Us sont dressés à l'échelle vraie grandeur sur un
feuillet I c'est-à-dire une planche mince en peu-
able de représenter les objets par un bon choix
de vues, de coupes, de sections, complétées soit
par des changements de plan, soit par des· rota·
a,, sectio• ab
a1
· section a '1
plier ou sur un panneau, d'après les· dessins tions, soit par des rabattements pour obtenir ! 1
.1.
d'exécution, d'où leur nom 1, de plans sur règle )), les vraies grandeurs des longueurs et des angles.
Tracés par le menuisier, ils lui permettent de
réaliser aisément son travail, car ils comportent
L'établissement de ces plans dits épures »
1( :
fait appel à des notions poussées de dessin et
toujours un minimum de vues, de coupes et de demande de l'expérience; aussi ne sont-ils pas
. 1•
sections. Voyons · le traçage des plans pour les. 1 '
divers travaux. de menuiserie et pour les meu-
décrits dans ce chapitre, mais vers la fin du
cours. .! .i'"
1

bles.

1 o Menuiseries planes. - Ex. : portes,


5° Les meubles. - Suivant une (( esquisse ,,
de l'ensemble du meuble en perspective, des-
....C -·- ,.._,_1• 0 io-•-· -·· r-d .r. ~
!
··- ·-~·-1-·- .. ·-· .
croisées, etc. (fig. 47). Elles sont représentées sinée à l'échelle 1/20e et une esquisse des détails • '
par des sections verticales (ab) et horizontales (élévation; vues de dessus ou de gauche) au 1 1 .

(cd) dessinées l'une à côté de l'autre sur un feuil- 1/!0c, un plan vraie grandeur est dessiné sur • '
let. Les rallongements des moulures, feuillures et
rainures sont tracés à la pointe sèche avec pré-
papier bulle. 1• 1
Le meuble es"t dit <( mis au plan n. '
cision. Les moulures sont reproduites une seule 1
fois accompagnées de la mention (< profil à
Si l'(( esquisse » ou o: croquis >) donne une idée 1
·,' 1
d'ensemble sur les proportions, la décoration et
suivre )) ; les autres semblables sont représen-
tées par un chanfrein. Les cotes de hauteur (h)
les effets de coloration du meuble, ce plan
'
! i
fournit toutes les indications utiles pour sa cons- -'- •
et de largeur {l) en tableau sont mentionnées truction. bl . cd
Section section cd·
afin d'éviter les· erreurs. On représente une demi-élévation de gauche
pour les grands meubles à façade symétrique, 47 ±&PEE&?) 46
2• Menuiseries planes obliques (fig. 48)
ou cintrées en élévation (fig, 49). - Ex. :
avec des sections rabattues qui permettent de 1
bien saisir la conception du meuble et les di-
lambris d'escaliers, portes.
mensions des pièces qui le composent.
Il est indispensable de dessiner l'élévation 'Section ab Section ab
en partie ou en totalité, avec des sections qui
Pour distinguer nettement les coupes, eiles se a al
facilitent le traçage,
font :
'
:1
a) En rouge, pour la section rabattue hori-
Si une partie de l'élévation seulement est
nécessaire, elle est limitée par un trait d'em-
zontale. :
b) En bleu, pour la section rabattue: verticale
prunt (ef) qui figure sur la section verticale. Ce perpendiculaire à la face du meuble. 1

·-]-·-·-· .i
repère permet le traçage de la partie supérieure
c) En bistre, pour la section verticale parallèle f''
de tous les montants à partir de cette ligne de à la face du meuble;- li
F. •
base.
Si plusieurs sections horizontales ou verti-

--- ,.._.,•
cales sont nécessaires, elles sont tracées en cher-
' i !
·-·· -·- ~
3° Menuiseries cintrées en vue de dessus
(fig. 50). - Ex. : portes et croisées des pièces
chant à avoir toujours un dessin. clair et sans. r, 9..
traits inutiles. .c
de forme circulaire. 11
Les -sections son-t cotées quand la profondeur 1
Elles sont représentées par- une section v.erti-.
cale (ab) et une coupe horizontale (cd). Des gaba-
rits en bois sont établis pour. permettre le débi-
du meuble n'est pas représentée grandeur
nature. i ''
L
i•
1
La nùse au plan a, pour but également d'ob- , l 1
tage, Je coIToyage des montants et des traverses,
tenir les gabarits d'exécution, la feuille de débit, 1 •
ainsi, que leur tracé.
· de dëterminer· les ferrures et leur commande, 1
le prix de revient du meuble.
4-11 M&nu.iseries·constituées par des pièces
d:iioites ou cintrées, obliques dans Plusieurs
t.a « mite au plan » est- capitale pour obtenir-
un travail rationnel.
!
vues (élévation, vues de gauche ou de des- b' sectio .. eF
sus). - Ce sont par exemple : les auges de_ Nota. - Ce chapitre n'est pas· un cours, cte· dèssin 1
49 50
maçon; les trétaux à double--pente, les limons des , industriel mais une analyse sommaire des principaux
escaliers circulaires. termes et' procédés en usage, d_e_ ruauière if permettre
aux personnes qui n'.ont pas fait. de dessin, d'étudier-
Pour :réaliser de tels travaux, i1 est indispen- avec pro.flt ce cours. de technologie.
·.e:: 1
- 13
- 12 -
vissés dans la feuillure à brique (fig. 54). Dans a) Les largeurs nominales entre tableaux (dis-
ce dernier cas, l'assemblage de l'huisserie se fait tances entre les nus finis du gros œuvre des
par des enfourchements. tableaux des portes ouvertes dans les murs et
Les pattes à scellement sil nées à la hauteur les cloisons, à l'exclusion des portes~croisées j elles
des paumelles sont remplacées par des tendeurs sont des multiples de 5 centimètres : 65, 75, 85,
PORTES EXT~RIEURES ET INT~RIEURES 105 125, 135, 145, 155, 165.
en fil de fer galvanisé lorsque la cloison est faite
de carreaux de plâtre. b) Les hauteurs nominales sous linteau ( dis-
Définition. - On donne en architecture le passage et·dites dimensions« nominales)) (a et b) tance entre sol fini et nu inférieur du gros œuvre
nom de porte à l'ouverture pratiquée dans un 30 Les chambranles (fig. 55). - Ce sont des du linteau); elles sont des multiples de 2,5 cm :
On emploie pour des portes de 35, 40 et 45 mil-
édifice ou le mur d'une propriété, permettant cadres assemblés à tenon et mortaise ou à 202,5; 212,5; 222,5; 232,5.
limètres d'épaisseur, des bois de 61 x 61 milli-
d'y entrer ou d'en sortir, et aussi à la menuiserie enfourchement avec une coupe d'onglet. Ils
mètres avec une feuillure de 18 millimètres d~ Nota. - Dans Je cas de la cloison à huisserie, la lar-
mobile qui la ferme. sont posés en applique sur le mur et fixés, par geur et la hauteur nominales ~ous linteau sont confon~
profondeur. L'assemblage de ces bâtis est réalisé
des vis, sur des tampons scellés ou par des pattes ducs avec les dimensions nommales de passage•.
avec un enfourchement de 15 millimètres d'é-
Différentes parties d'une porte. à scellement. Ils sont toujours utilisés pour les Les dimensions nominales des portes-croisées se
paisseur, situé à fond de feuillure et consolidé rattachent à celles des croisées,
portes intérieures accompagnées d'un contre-
1 o L'ouverture ou haie, faite dans le mur, par des chevilJcs.
chambranle et d'un ébrasement. Ils sont souvent
qui permet de rentrer ou sortir. Les portes de 55 millimètres d'épaisseur ont l'objet d'une décoration. Ils se raccordent avec 20 Les dimensions nominales et dimen-
Ses éléments sont les suivants : des dormants de 71 X 71 millimètres assemblés sions de fabrication des portes (Norme Afnor
les lambris et les ébrasements qui recouvrent les
a) Le linteau : pièce de bois, de métal ou de à enfourchement de 20 millimètres et consolidés P 01-005).
par deux chevilles. tableaux des portes.
maçonnerie, placée au sommet de la porte. Il Les dimensions des chambranles varient sui-
Les paumelles sont fixées en regard des pattes Remarque, - Les largeurs nominales. de baies sont
présente une forme rectiligne ou curviligne. vant la décoration qu'ils reçoivent et les habi- diminuées de 5 centimètres pour av01r les largeurs
b) Le seÙil : il forme la base de la porte; il est à scellement.
tudes régionales. nominales de passage des portes (a - b).
en pierre, en béton ou en bois.
2° Les huisseries (Norme Afnor P 23-·101)
c) Les jambages ou pieds : ce sont les montants
(fig. 52). - Elles sont constituées par une tra-
verticaux qui soutiennent le linteau et limitent DDŒNSlONS EN CENTIMÈTRES

la largeur de la baie.
verse et des poteaux scellés dans le plafond et le
revêtement du sol. Elles possèdent une feuillure
Il
d) La feuillure : entaille dans laquelle les portes TYPB Hauteurs
Largeurs Épaisseurs Portes
intérieure d'une épaisseur de 18 millimètres,
sont encadrées pour fermer exactement; elle est C cellulaires 1
d'une profondeur variant avec l'épaisseur de la A b B
destinée à recevoir la partie mobÜe des portes. a
porte et une feuillure extérieure pour retenir les
20 La fermeture mobile en bois ou en métal briques.
70 73,9 210 211,8 3,2 4
destinée à clore la baie. C'est ce qu'on appelle La partie supérieure de l'huisserie présente 210 211,8 3,7 4
1 vantail 80 83,9
couramment la (( porte >), toujours un élégis de 15 millimètres de profon- 3,7 4
90 93,9 210 211,8
De tous ces éléments, seuls le cadre fixe et la deur qui est dissimulé sous le plâtre. Ce dernier
est rendu adhérent au bois par l'emploi de -- - -- - - ---- - - - - - - - -
menuiserie mobile intéressent le travail du me-
nuisier. pointes repliées ou de grillage. 140 143,9 210 211,8 3,2 4
Les dimensions des huisseries varient avec 3,7
' 4
160 163,9 210 211,8
l'épaisseur du mur ou refend. Elles sont déter-
LES CADRES
minées par la hauteur sous plafond et les dimen-
-- --- -- -- -- --

sions nominales de passage ( a - b). 90 93,9 210 211,8 4,2


On utilise diverses sortes de cadres :
On utilise, suivant les cas, des bois de 70 x 75, -- --- -- --- -- -- -- --
10 Les bâtis dorn1ants (Norme Afnor P 23- 70 x 100 ou 60 x 150. L'assemblage des huis-
402) (fig. 51). - Ce sont.des entourages scellés 2 vantaux 150 153,9 220 221,8 5,1
series est différent suivant leur épaisseur.
avec des pattes dans les feuillures d'un mur 160 163,9 220 221,8 5,5
Les huisseries" de 75 millimètres d'épaisseur
épais. Ils font une saillie de 25 millimètres hors sont assemblées à tenon et mortaise de 20 mil-
du tableau de maçonnerie, Ils possèdent eux- limètres d'épaisseur situés en fond de feuillure;
mêmes une feuillure pour recevoir la porte et celles de 100 millimètres d'épaisseur ont le même LES PORTES Quelques dimensions courantes de portes.
sont gé11éralement réalisés en chêne. assemblage mais affleurent la feuillure, tandis - Elles sont prises en tableau, c'est-à-dire q~e
Les dormants sont surtout employés pour les que les huisseries de 150 millimètres d'épaisseur Elles sont caractérisées non seulement par la largeur est mesurée entre les jambages de
portes extérieµres. Il existe dans certaines régions ont deux assemblages écartés de 30 millimètres. leurs dimensions, mais aussi leur sens et mode maçonnerie et la hauteur du seuil au linteau,
un seuil constitué par une traverse base noyée Quand les poteaux ne vont pas jusqu'au pla- d'ouverture, leur construction et leur usage. lorsqu'il s'agit de construire une porte à cadre
a moitié dans le revêtement du sol. Dans les fond et présentent une longue traverse, les huis~ fixe.
deux cas, le pied des bâtis est toujours plus ou series sont dites (( à chapeau >) (fig. 53). Parfois, Dimensions. HAUTEUR, - Cette dimension est fixée par
·moins encastré dans le daJlage ou le parquet. l'huisserie affecte la forme d'un bâti dormant 1 o Les dimensions nominales des baies la hauteur des pièces. Les portes courantes
Les dimensions (largeur et hauteur) des bâtis scellé au plafond grâce à des aiguilles en bois (Norme Afnor P 10-402 et 403). - Ce sont : sont d'une hauteur variant entre 2,025 m et
dormants sont déterminées en vue d'un libre nommés (( poteaux mixtes » ou des fers profilés
--14-
2,325 m; les portes cochères peuvent avoir -15-
jusqu'à ,5 mètres de haut. turcs renforcées ou encore ,avec ·des pivots. De$
.,.~..!>?il G
1o Largeur nominale de passE\ge ,;des charnières spéciales à double effet permettent _nlO::;:<>~ .

.......
,.,
."
portes. extérieures. l'ouverture des portes dans les deux sens.
;I~tJ"1I Ill l,oe· ,I'" 7'r -C'4
Porte de cave sur l'extérieur: 0,90 m à 1,40 m. "'~
Portes d'entrée d'immeuble à un vantail
0,80 m à 0,90 m.
2° Portes roulantes. - Elles sont utilisées
pour les ateliers, les garages, les remises, etc.;
elles ont l'avantage de fermer de très grandes
c.,l~
,s
·.;oc/
-0< .<'
. .
1 11,I '

,l ~"
<'

Porte d'entrée d'immeuble à 2 vantaux


baies sans nécessiter des gonds de scellement 43 8 :,~ J
1,40 m à 2,60 m.
d'une solidité exceptionnelle et sans encombrer 0
Porte d'écurie : 1 mètre à 2 mètres.
Porte cochère : 2,30 m à 3,20 m.
les passages de dégagement. lorsqu'on les ouvre. ~
Les portes roulantes se font parfois en plu- 1-" p f"'
Porte de remise : 2,50 m à 3 mètres.
sieurs panneaux, se déplaçant les uns contre 1f;ls
Porte charretière : 3 à 4 mètres.
autres1 le long ·ou à l'intérieur- du .mur pour lés
20 Largeur nominale de passage des très grandes ouvertures.
portes intérieures. Le roulement est obtenu par un rail supérieur
~
Porte de cave : 0,60 m à 0,90 m. qui reçoit les ·galets supportant la porte et un
Porte de cuisine ou de service : O, 70 m à 0,80 m. rail inférieur servant de guide. Ce dernier est r< _,
noyé dans le plancher. .D I"'
Porte de chambre à coucher à 1 vantail
0,70 m à 0,90 m.
Porte de chambre à coucher à 2 vantaux
1,40 m à 1,60 m. USAGE ET FORME APPROPRIÉE ~
• a a
Porte de salon à 2 ou plusieurs vantaux se DES PORTES
repliant les uns sur les autres : 1,30 m à 6 mètres
Les portes sont désignées suivant leur forme
suivant la largeur de la- pièce.
Sens d'ouverture des portes. - ·Étant
et leur emploi.

Les portes rustiques. - Elles sont utili-


.
ci·"
"' 1.i· '. •, :":"!!.me>
,11 •

..,'Y.,.:,.•-:, ,,.~.,,~:1.1,, ....";;~.... t-,.··'K: ·,~


poussée, une porte est dite à « droite » (fig. 56) sées pour : "
"
si elle se développe de gauche à droite; elle est
dite à {< gauche » (fig. 57), si elle se développe 1 o Les greniers, garages. - Elles sont 51 52 53
dans le sens contraire. L'ouverture des portes confectionnées avec des frises en chêne ou en
extérieures se fait toujours à l'intérieur pour les sapin de 15 ou 25 mi11imètres d'épaisseur réu- 1 , "·J.•MW"

maisons d'habitation. Les portes à l'entrée des nies par un bouvetage, Des baguettes, poussées
salles publiques, des salles de spectacles, des sur les joints, servent d'éléments décoratifs 55
usines, etc., s'ouvrent à l'extérieur, afin de ne et à dissimuler les assemblages à rainure et lan- X
pas être bloquées par la foule en cas de panique. guette qui peuvent s'ouvrir au séchage. 1t5-
Déjà, les Grecs· faisaient fonctionner leur porte Le ferrage est effectué avec des.gonds à pointe
ainsi, mais frappaient avant de sortir pour ou à scellement. Les portes pleines sont renfor- 0 5G 57
0
avcrlir les passants. Les Romains ouvraient cées selon trois modes : ·
~-: __ r,_-=
leur porte à l'intérieur. •
a) AveC des barres clouées, d'une épaisseur qui --
varie entre 30 et 40 millimètres. Pour obtenir
Fixation des portes. une grande solidité, la tête des clous doit être
1o Portes battantes ou portes tournantes noyée légèrement dans le bois et leur pointe
r-r , ,,- '
dont le cadre fixe possède une feuillure ou une enfoncée dans la barre en bois <lur, Les ---
- - - - - --- - - H
noix. Celles à 2 vantaux ont leurs battants cen• clous sont disposés de manière que leur tête
traux assemblés soit avec des feuillures, soit forme un dessin géométrique sur, les ··frises, ·Les
avec des gueules-de-loup. Ces assemb-lages sont portes assemblées avec des barres clouées ou
utilisés pour les portes-croisées et les portes vissées à plat sur les frises ne conservent pas leur
cochères. équerrage. Elles baissent du « nez )) et frottent
Les portes légères sont ferrées avec 'des, char- par terre par suite de l'affaissement des frises.
nières1 ou des paumeHes ou encore 'des pentures Une écharpe, qui réunit les deux barres, soutient
(voir chapJtre des ferrures). la partie supérieure de la porte et évite en partie f"'
Les portes très lourdes sont soutenues soit cet inconvénient. Les barres peuvent être assem-
avec des gonds à pointe ou à scelJement, avec blées de diverses sortes : . ., .•~·-~; •• ;'tt,~.. :~~ . ~ .'. .•...
------==--
des paumelles à équerre, soit . avec des pen.. - Par des entailles simples- qlli · évitent à la
porte de se disloquer (fig,· 58),
51+ 58 59
1
-16-
-Par des entailles à queues d'hironde, exécu- - 17 -
tées avec la scie à placage, le ciseau et le guil- assemblages pour permettre le retrait du bois.
l"'
cl
laume, La pente de la scie est obtenue en l'ap- Ces portes sont ferrl·es avec des pentw·es et / 1 :
des équerres entaillées. Des pivots et des cra- - - - ------- -
puyant contre la traverse elle-même, Les barres
sont coniques longitudinalement pour obtenir paudines scellées sont utilisés pour les portes
très lourdes. ~
r. ~
0
'o ,; ..... r,.
A,.. c.- Av ...
ro
r. .. -

' ,_
.
~
~
leur serrage dans les entailles. La partie la ' ~ ,:; ,;
~

-
0 0
0
Les portes destinées aux clôtures extérieures ,....
plus lourde des barres est située du côté des
ferrures. ont souvent leur partie supérieure à claire-voie.
' ,-.
- .... ~

~
,-
,. - >- ~ - .... ....
~
.... I " 1
b) Avec des clefs (fig. 59) qui suppriment la
Portes extérieures. - Ce sont des portes
r t- ~

.. ,..J, /
/
.
sailJie des barres parfois gênante pour le fonc- ,
tionnement de la porte. Cet assemblage est résistantes construites en chêne. Suivant l'édi-
formé par deux clefs coniques en bois dur situées
dans une mortaise. Enfoncées en sens contraire,
elles assurent l'assemblage des frises.
fice qui les reçoit, leurs usages, leurs formes et
leœs décorations varient. On distingue : ,...
,-
1-
1-
....
t-
... ~
-- ~
>-
r
~
,-
1-
1-
... -
... ,-
>-
,-
~

1-
~

t-
,-
,..
/ ,,
1
c) Avec des emboîtures (fig. 59) qui maintien- 1° Les portes cochères ou charretières. - ' \
' \ \

" ' ' ' \


' .,. ·,-
nent les frises à leurs extrémités et évitent les Elles sont destinées à clore les passages qu'uti-
lisent les voitures. Par leur volume, elles sont -- -
r
-
1 /
/ ,.
infiltrations d'eau dans les assemblages. Aussi 'Ï Î I \ \ \ \ /
lourdes et encombrantes. Aussi, une petite porte / l·
les emboîtures sont-elles employées pour toutes IV I \ \ /

les portes exposées aux intempéries. Leur fixa- ou « guichet » est-il pratiqué dans l'un des van- IV 1, /
\ \ 'I • /
tion se fait avec des pointes ou des assemblages taux pour faciliter la circulation des piétons. 1/ I /

Les portes d'une hauteur inférieure à 5 mètres I " \


,,
\
/ '
à tenon et mortaise ou de la colle. Pour limiter i I 1/ \
\ ' / V
1
la déformation du panneau par gori.fleam ntou
retrait, le collage des emboîtures se fait seule-
ont une épaisseur qui varie entre 10 et 12 cen-
timètres; pour une hauteur supérieure, l'épais-
Seur est de 16 centimètres environ. Le guichet 1
~
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,- ,.. •
ment sur une petite partie de leur longueur; on
se fait en 70 ou 75 centimètres d'épaisseur pour ' - - - - -- - - -- - -- - 1


laisse aux assemblages à tenons et mortaises du
jeu en largeur. les portes basses et 110 à 115 pour les grandes
ouvertures. La largeur des montants est égale à
20 Les caves, remises, clôtures. - Ces deux ou trois fois leur épaisseur. La traverse
GO ~G1
portes sont construites avec un cadre assemblé du bas est toujours plus large et plus épaisse afin
à tenon et mortaise et des barreaux cloués ou de former plinthe ou jet d'eau et d'augmenter
vissés sur des traverses plus minces que les la solidité de 1a porte. La traverse sous le gui•
montants. L'écartement des barreaux est égal chet est garnie de métal pour éviter son usure
à leur largeur. Pour- faciliter l'aération des par le passage des piétons. Bien souvent, ces
caves, les frises sont espacées de 5 à 10 milli- portes sont surmontées d'une imposte. De l'in-
mètres. Ce jour permet aux planches de gonfler térieur, les portes charretières s'ouvrent à
sous l'action de l'humidité. droite.
La partie supérieure de ces portes se présente : Suivant leur usage, elles sont construites de
a) Avec une traverse droite pour les portes des diverses façons :
remises cl des caves. a) Avec un bâti assemblé à tenon et mortaise
b) Ou avec des barreaux ayant leur extrémité et des frises clouées sur des traverses. - La dispo-
supérieure chantournée de manière à former un sition oblique de celles-ci est d'un effet décoratif
motif décoratif. Cette forme aùoptée pour les dans cette construction simple (fig. 62-63).
clôtures de propriétés (fig. 60). b) Avec grands cadres (fig. 64). - On appelle
grands cadres de fortes moulures en relief situées
30 Les ateliers (fig. 61). - Ce sont des portes
entre le bâti et les panneaux. _Ils peuvent être
plus soignées et plus résistantes que les portes
barrées·. Elles sont construites avec m1 bâti élégis ou embrévés. Un pigeon est toujours
situé dans la coupe d'onglet pour éviter le jour
assemblé à tenon et mortaise et des frises
qui peut se produire avec le retrait du bois. Les
clouées sur les traverses. Il est bon de peindre
portes assemblées sont formées. d'un cadre ou
les frises et les traverses, avant de les clouer,
bâti dans lequel sont insérés des panneaux. Un
quand elles sont exposées à la pluie. Les portes
possédant un panneau sur chaque face du bâti panneau bien ajusté ne doit jamais avoir de
jeu dans son sens longitudinal, mais doit pou-
ont leurs fils croisés. Le panneau extérieur est
vertical, la fore interne horizontale. Un jeu de voir gonfler ou prendre du retrait sans nuire à
l'ouvrage. Les portes assemblées peuvent être
3 à 4 millimètres est réservé dans le fond des
confectionnées avec des panneaux à glace, à

J. HBURTBMATTB, - Cours de Tcclmologie (Menuiserie).


"'
-18- - 19 --
plate-bande, ou arasé ou avec une table saillante C
en noyer, pour l'autre en chêne. la porte eH
suivant leur décoration et leur importance. Les
confectionnée avec un parement de chaque
assemblages sont collés et chevilJés sur un pare-
essence. Dans ce cas, pour éviter les déforma-

* ,.~!,,
ment. 1
tions dans les pièces de bois assemblées par col-
Ces portes sont construites avec beaucoup de lage, il faut tenir compte de la densité des bois
recherche et demandent pour être réalisées une et les utiliser en une juste proportion; le bois le C
grande habileté manuelle. Ce sont de véritables plus nerveux doit être le plus mince; le chêne '
'./>;
' .. i:!-.•
travaux d'art. Leur décoration, comme celle du est donc deux fois plus épais que le noyer.
parquet de la porte (panneau extérieur du bas), :
varie suivant le style de l'immeuble.
Quand un ébrasement est assez épais pour rece-
'' ' _I_
-,-
voir une porte o\1Verte, il est indispensable. que
1
Si la traverse supérieure est cintrée, elle se
nomme 1< archivolte JI,
la serrure et le bec-de-cane y trouvent place. !
On distingue :
20 Les portes bâtardes ou portes d'entrée
(fig. 65). - Ce sont des portes destinées au pas- 1° Les portes palières. - Elles donnent '
r '
accès à un coulr)ir qui dessert un certain nombre
sage des personnes. Suivant leur Jargeur, elles
de pièces. Elles sont construites en bois dur et '
possèdent un ou deux vantaux. Ces portes sont
doivent présenter assez de solidité.
construites avec ou sans imposte, se présentent 1
pleines ou vitrées. Bien souvent, Jeur partie 2° Les portes sous tentures. - Ce sont des '
supérieure est faite d'une grille en fer forgé portes construites avec des cadres et des pan-
~I 1 j~
protégeant une vitre, ce qui permet d'éclairer le
couloir de l'immeuble.
La hauteur de ces portes varie entre 2,10 m
et 2,30 m. Leur épaisseur est de 42 à 51 milli-
neaux arasés de manière à former une surface
unie pouvant recevoir de la peinture ou une
tapisserie. Une toile forte de chanvre clouée sur
'll[ftï?
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ti!
1
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leur face évite que le papier ne craque sous l'ac-
mètres suivant l'ouverture de la 1-aie. tion du bois. Les joints de recouvrement des 1
Comme toutes les portes lourdes, eIIes sont deux portes sont dissimulés avec une bande
ferrées avec des pentures et des équerres entail- métallique (feuillard) recouverte par la tapis-
lées qui contribuent à leur bon fonctionnement. serie. Ces portes sont construites en bois léger
Une plinthe ou un jet d'eau, à leur base, évite de 26 à 35 milJimètres d'épaisseur.
les infiltrations d'eau.
3° Les portes de placards. - EIJes sont CO
3° Les portes vitrées (fig. 66). - Elles don-
nent accès aux balcons, terrasses, etc., et jouent
souvent à un parement et d'une épaisseur de
26 millimètres. Si elles ont deux vantaux, il est
,.

un grand rôle pour l'éclairage des pièces. Leur CS


bon d'établir les montants de teI1e façon que
construction est parfois analogue à celle des leur concavité soit opposée, la fermetUl'e de la
croisées (portes-croisées). Le recouvrement des serrure assurant le joint.
vantaux se fait toujours soit avec une feuillure,
soit avec une doucine de manière à pouvoir 40 Les po1·tes de communication. - Ce
ouvrir un seul vantail. Une pièce d'appui en fonte sont des portes légères ayant une épaisseur de :1r11
32 ou 37 millimètres.
\11
scellé'.e dans le seuil donne à leur base un bon joint.
Les portes vitrées sans jet d'eau sont utilisées On distingue :
comme porte de communication Jles apparte- a) Les portes à c, petit cadre » (Norme Afnor _g_ ...... ......
1,
ments. On doit éviter de poser deux portes P 23-423 à P 23-428, fig. 67). - Cette dénomi-
vitrées, garnies de glaces argentées, l'une en nation désigne la moulure non saillante sur le 1
face de l'autre, car elles se reflètent et les défor- 11 nu )) du bâti. Ces portes possèdent souvent un '
mations sont exagérées. petit panneau en travers, nommé cc frise i,, qui 1
Les portes extérieures sont plus épaisses que sf'parc les panneaux du haut et du bas. 1 '
les portes intérieures. Afin de recevoir la serrure encloisonnée, la 1 1
traverse située à hauteur d'appui est plus large ' '
Portes Intérieures. - Elles séparent les 1
d'
~
que la traverse supérieure. Les mortaises de
pièces d'un immeuble. Elles sont construites ,,
cette traverse ne débouchent pas, afin de ne pas Section cd 1':'4 g Section cd
généralement en bois léger et· recouvertes de
affaiblir le battant. Une traverse large, située à
peinture. Les portes vernies sont réalisées en
la base de la porte, permet un ajustage sur le
chêne, noyer, acajou. Si la décoration des deux
seuil sans réduire l'épaulement du tenon qui
(34 GS
pièces à séparer est faite par exemple, pour l'une donne de la solidité.
-20 - 21 -

Les portes de construction moderne sont - Des cellules carrées ayant au maximum :>k
simples, avec des moulures pouvant admettre
des tenons contreprofilés. Leurs dimensions sont
11 centimètres de côté.
- Des cellules rectangulaires, ou de formes
C 1
1 ' cl >k
i 1 1
:normalisées.
b) Les portes planes cellulaires (Norme Afnor
irrégulières formant un vide d'une surface infé-
rieure à 120 millimètre·s carrés. Des canaux de . '
1

P 21-03 ). - De conception et de décoration ventilation sont établis entre les difîfrcntes cel- 1 ' 1
modernes, elles sont constituées par une ossa- lules de manière à faciliter la circulation de •
ture en bois sec de faibles dimensions, recou- l'air entre les panneaux de revêtement. 1
verte d\m contreplaqué de 5 millimètres d'épais-
1
1
j '

[
seur, collé à forte pression. Elles sont pleines
ou vitrées, de dimensions courantes et d'une
Exécution d'une porte intérieure à petit ' 1

cadre présentant un seul vantail. - Marche
épaisseur de 40 millimètres avec une hauteur
du travail : 1 1
supplémentaire de 20 millimètres pour faciliter
leur ajustement aux différents niveaux du sol,
ce que l'on trouve fréquemment dans les cons- 1 o Établir un plan sur règle sur un feuil-
let. - Ce plan comportera des sections vcrli-
,J
-
~ L
tructions. La décoration est obtenue par le jeu
des veines du bois et par un emploi judicieux cales et horizontales. Le parement est toujours
placé du côté de l'ouvrier et la base de la porte à
i
'
du vernis.
L'ossature intérieure de ces portes est faite droite. 1
par des montants et des cellules (vides internes),
2° Relever sur le plan la feuille de débit. -
..
..
'
Les montants ont une largeur de :
Elle comporte toutes les pièces aux dimensions ·" 1
- 30 millimètres pour les portes i1 simple •
vantail. finies. /)
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Feuille de débit.
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LONGUEUR LARGEUR ÉPAISSEUR
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ESSENCES
NOMBRE DÉSIGNATION
1

2 Battants
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mètres

2,10
en millimètres

110 31 Epicéa
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f- '
1

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1 Traverse O,R5 110 31 - 1
2 - 0,85 100 31 -- ' 1
- 0,85 200 31 --
1
1
1
Panneau
-
1,02
0,510
650
650
15
15
Peuplier
- 1
-
1
'
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1 Frise . 0,650 150 15 - .•
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- 45 millimètres pour les portes à deux van- 30 Sur les bois débités et co1·royés, mettre . 1

;1
1. 1
taux, s'il n'est pas utilisé un champ de batte- les signes d'établissement et effectuer leur tra-
çage à l'aide du plan sur règle.
I'
• 1 '
ment rapporté.
La largeur des montants est portée à ·100 mil-
limètres par une fourrure (pièce interne rap-
4° Exécuter l'assemblage des panneaux
et leur collage.
1
i
i
,
1
'
portée), ceci afin de fixer les serrures entre les 1
cotes 950 et 1 200 millimètres à partir du sol. 5° Réaliser les mortaises et les tenons. -1 1
'
1 i
Pour l'emploi de verrous, d'autres fourrures 6° Pousser les rainures et les moulllres. 1
sont prévues. 1 1 1 •
La partie interne peut être constituée de
7° Exécuter les coupes d'onglet avec une • : .,.
: 1
boîte à coupe volante à double parement, s'il y 1
trois manières diITérentes, par : d11,~5<1.CI dl
- Des lattes parallèles placées dans un seul
a lieu. ' - ;;;,
1 0':'839 section cd
&~~ ~ J
~

Sec tlon cd
sens avec un écartement maximum de 40 milli-
mètres.
30 Assembler le bâti et prendre la mesure
des panneaux avec la règle à panneaux.

Section ab
- 1 GG ~~1
Jb T
Section
* G7
- 22-'- -23 -
go Pousser les plates-bandes en vérifiant
l'épaisseur du panneau avec un ,c molet ,. entre les battants à leur sommet et non à leur
base. Les cales enlevées, les portes baissent du Traverse dormante
10° Cheviller, replanir et poncer. nez et donnent le jeu nécessaire à la base des
Pose des portes. - Une porte bien posée
battants. 1 lb
Un bon ajustage des paumelles se reconnaît /\
doit se fermer toute seule et s'ouvrir sans frot- '
ter par terre. Ceci est obtenu en _plaçant le dor- à ce que le jeu de 2 millimètres laissé enlre le "'.:1 0
' ,__
3
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mant légèrement de faux d'aplomb. On dit alors battant et le dormant dè la porte est plus impor-
tant en bas qu'au sommet. i:: ..

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11 qu'il a du fruit 1i. Les portes très Jourdes sont

calées avant d'être scellées en réservant du jeu Le ferrage des portes est normalisé (Norme
Afnor P 23-429)
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CROIS~ES ET CHÂSSIS (D

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Définition. - Ce sont de~ ouvrages de me- r-. Petit ' .-i
b) D'une traverse dormante supérieure. - Si la
nuiserie destinés à fermer une ouverture pra-
tiquée dans le mur que l'on nomme {( fenêtre)), croisée présente une imposte à sa partie supé~
rieure, la traverse intermédiaire est dite ({ d'im- r=
bois 1
' Jet . ;::. ...
.! ~
Les fenêtres ont des formes et des dimensions 1 d'eau!
très variables suivant les régions et le style de poste 1i. Elle offre la structure d'une pièce d'ap- .'
l'immeuble : Ex. : croisées composées et fenê- pui avec une feuillure inférieure destinée à rece- ~~J ~ u.· 1 ._,_,,., (., ..... <!>
tres à meneaux du Moyen Age. voir les vantaux de la croisée et une goutte " L,J
w o..
Les croisées sont générale,ment construites
d'eau pour éviter les infiltrations d'eau.
Les dormants et la traverse supérieure dor-
al >,..
en chêne, sauf au bord de la mer où le pin syl-
mante peuvent comporter des tapées vissées
Pièce d'ar-~~i G8
, .
vestre du Nord, d'une durée plus longue, lui est
(fig. A). Ce sont des pièces de bois sur lesquelles
1- ""}--L'W,...-tJî'
Partie super1eure
préféré. Il y a quelques années, l'usinage d'une
croisée à la main demandait un gros effort phy- sont ferrés les volets ou les persiennes en fer du re~in9ot
sique (confection des jets d'eau, des pièces pliants; leur largeur est telle que .la persienne
d'appui); actuellement, les moulures étant pous- puisse être repliée entièrement entre le bord de Volets
sées à la machine, munie d'outi1s circulaires à la tapée et le montant de la maçonnerie pour
grande vitesse de coupe, l'effort demandé à l'ou- ne pas donner prise au vent. La baie est ainsi
vrier est réduit à peu de chose. Mais la cons- complètement dégagée. L'épaisseuf des tapées_
est de 27 millimètres.
truction en série des outils par des usines spé-
cialisées a uniformisé le type des moulures. Nota. - Les fenêtres très larges sont clôturées par des
volets roulants, cur des tapées très larges gêneraient le_
Structuré générale des croisées (fig. 68), masticage des vitres des châssis fixes.
flotta~!_
- Les croisées sont constituées par : c) D'une pièce d'appui à la base, - Une feuil- ~
1
1° Un cadre fixe, nommé « dormant »,
scellé avec des pattes en fer dans la feuillure de
lure sur sa face inférieure constitue un joint avec
la partie supérieure du redingot en maçonnerie.
i
Ia fenêtre au mi1ieu du tableau ou à fleur du mur Sur sa face supérieure, une gorge inclinée vers Ln 1, ~

à l'intérieur des pièces, quand il est peu épais.


Une moulure dissimule le joint entre le dor-
le centre de la croisée évacue, à l'extérieur, l'eau
d'infiltration des fortes pluies et les eaux de ~-
condensation des vitres.
mant et le plâtre, Ce joint est assez important,
lorsque l'ébrasement est réalisé avant la pose de
B
la croisée. 20 Des vantaux. - Ce sont les parties mo-
biles de la croisée.
Le dormant comporte parfois sur son pour~
Verticalement, on trouve :
tour extérieur une rainure de décompression.
Le cadre est formé : a) La côte ou gueule-de-loup, située dans l'axe
de la croisée, Elle a pour but de donner un joint
a) De deux dormants verticaux. - Une croisée
très large possède des dormants intermédiaires hermétique entre les deux vantaux. Les croi-
pour permettre !;embrèvement de châssis fixes. sées anciennes n'avaient pas de gueule-de-loup,
mais seulement une doucine, On conserve tou- C

r ~, /I

- 24 - 25
Jours un léger jeu dans le fond de la gueule-de- .La désignation d'une croisée à Ja française se Croisées composées à 2 vantaux avec meneau
deux chAssis ouvrants et d'un châssis central fixe.
loup pour faciliter le fonctionnement de la fait par deux lettres : d'abord une leLtre majus- large.
croisée. Dans le premier casj le dormant intermédiaire
cule de A à Z pour chaque hauteur nominale (fig. 69) reçoit un embrévé sur une rive et un Type 32/51 : jusqu'à 205 X 190 centlmètres.
b) Le mouton ou battant arrondi. Il s'assemble puis ensuite une lettre minuscule de g à n po~ battant de ferrure sur l'autre. Dans le second 37/61 : jusqu'à 245 X 190 cèntimètres.
avec la côte et forme un des montants du van- chaque largeur nominale. cas, le dormant intermédiaire de 51 millimètres Croisées composées à 3 vantaux avec meneaux
tail mobile à gauche de la croisée. Exemple : ·Une croisée à la française désignée de largeur présente sur une rive une feuillure étroits :
c) Le battant embrévé ou meneau assemblé par Rj présente les dimensions nominales sui- de 15 millimètres de profondeur destinée à Type 32/51 : jusqu'à 205 x 250 centimètres.
sur la partie droite de la côte. C'est l'un des vantes : 215 X 120 centimètres. recevoir un battant de 55 millimètres et sur l'au- 37 /61 : jusqu'à 245 X 280 centimètres,
montants du vantail mobile de droite. Limites d'emploi : Type 32/51 : jusqu'à Croisées composées à 4 vantaux avec meneaux
cl) Les ballants de ferrure formant les montants tre, deux rainures pour l'assemblage de l'en1-
205 X 120 centimètres (32, épaisseur des van~ brévé de 51 millimètres de largeur. La lar- étroits :
de rive des vaut aux de droile et de gauche. Ils taux, 51, épaisseur des dormants). Type 32/51 : jusqu'à 205 X 310 centimètres.
s'assemblent avec les dormants par une noix geur totale de ces dormants est de 132 milli-
Type 37/61 : Jusqu'à 245 X 140 centimètrds. mètres. 37 /61 : jusqu'à 235 X 330 centimètres.
pour assurer un bon joint.
H orizonlalement, on trouve : Remarque. - Les cotes d'encombrement de toates A part les dormants intermédiaires, cette 20 Les dimensions nominales des vitres
les c:oisées sont obtenues en ajoutant aux dimensions croisée présente une structure identique aux (Norme Afnor P 23-403). - Elles sont infé-
a) Les traverses supérieures des vantaux. Elles nommnics des haies les dimensions suivnntes : croisées précédentes, rieures aux dimensions norrùnales des baies
sont droites ou cintrées suivant la forme de la Type 32-51: 41 millimètres en hauteur (HNB + .11).
fenêtre. 82 millimètres en lnrgeur (LNB + 82). zo Les croisées composéeil à meneaux. - pour:
b) Les petits bois qui constituent une sépara- Type 37-61 : 51 millimètres en hauteur (HNB + 51). la hauteur de 15 centimètres (5 cm pour la tra-
102 millimètres en largeur (LNB + 102). On dit qu'une croisée est à meneaux, lorsqu'elle
tion entre les vitres. présente une ou plusieurs pièces de bois verli_- verse dormante et 10 cm pour le jet d'eau et la
c) Les Jets d'eau situés à la base des vantaux. 2° Les dimensions nominales des vitres calesj destinées à recevoir ou non wie cloison pièce d'appui).
Leur rôle est de rejeter vers l'extérieur l'eau (hnv -Inv) (Norme Afnor P 23-403). - E!Ies en maçonnerie. la largeur de 10 centimètres (5 cm pour chaque
qui fouette sur les vitres, Une goutte d'eau sont inférieures aux dimensions nominales des dormant et son battant)j plus 20 centim.èlres
On utilise :
(rainure dont un côté est arrondi) empêche les baies de : a) Les meneaux larges (fig. D) séparés par pour chaque meneau large;
inftltrations de la pluie entre le jet d'eau et la une cloison (Normes Afnor P 23-413 et P 23- ou de 15 centimètres pour chaque meneau étroit.
15 centimètres pour la hauteur (5 cm pour la I
pièce d'appui. traverse dormante, plus 10 cm pour le jet d'eau 414). - La structure des dormants et des Yan- Nota. - Les croisées séparées par des meneaux en
L'assemblage des jets d'eau et des battants se et la pièce d'appui). · taux se rattache à celles des croisées à la fran- maçonnerie, ne sont pas considérées comme des croisées
composées.
fait avec tenon et moitaise et comporte un 20 centimètres pour la largeur (5 cm pour çaise.
flottage (fig, B) ou entaille qui évite l'infiltration chaque dormant de rive et son baltant de fer~ b) Les meneaux étroits (fig. E) séparés par des
Châssis et croisées à impostes.
de l'eau. Situé au bas de chaque battant, le rurej plus 10 cm pour la gueule·de·loup et l'em- vantaux fixes ou mobiles (Normes Afnor P 23-
flottage ne doit pas dépasser 3 millimètres de brévé). 411 et P 23-412). Les meneaux exceptés, les On nomme imposte la partie supérieure fixe
profondeur afin que l'assemblage conserve toute L'écartement des petits bois est fixé par la autres pièces ont les mêmes cotes que dans les ou mobile des croisées ou des châssis.
sa solidité. hauteur nominale des vitres qui varie de 10 en croisées précédentes. Elles peuvent s'ouvrir à la française, à souf-
Les jets d'eau s'ajustent entre eux sur la rive 10 centimètres entre 30 et 60 centimètres (Norme flet (fig. 70, Normes Afnor P 23-407 et P 23-408),
gauche de la côte et un dégagement arrondi Afnor P 23-403, tableau Il H), · Dimensions nomlnalea. - On distingue : ou à bascule (fig. 71, Normes Afnor P 23-409
facilite l'ouverture des vantaux. Les dimensions nominales des vitres permet- 1 o Les dimensions nominales des baies el P 23-410).
tent, pour une épaisseur donnée de croisée ou ou des croisées (Norme Afnor P 10-401). - Lorsqu'il s'agit d'une imposte s'ouvrant à la
Nota. - Les Normes n'imposent pas Je profil des
moulures, des jets d'eau et des pièces d'appui, ex. : fig. c de châssis, de faire régner les petits bois dans les Elles sont échelonnées de 10 en 10 centimètres, française, la traverse d'imposte ne possède pas
(Normes Afnor P 23-405 à 408), baies de grandeurs différentes. pour la hauteur entre 45 et 345 centimètres, de congé destiné à recevoir les paumcll:.-:s comme
pour la largeur entre 160 et 210 centimètres et c'est le cas pour les châssis à soufflet. Les
Remarqlle. - Les dimensions des vitres sont infé-
rieures de 14 millimètres aux dimensions nomlnales des. plus. La largeur nominale d'une croisée compo- croisées munies de châssis à bascule n'ont pas
DIFFÉRENTS TYPES DE CROISÉES vitres, sée est égale à la somme des largeurs nominales de tapées.
des éléments qui la composent :
Croisées composées. Dimensions nominales. - On distingue :
Croisées à la française, a) Les croisées composées sans meneau.
b) Les croisées composées à meneaux larges, 1o Les dimensions nominales des baies
Elles présentent deux vantaux ouvrants C'est un ensemble résultant de Ia juxtapo- (Norme Afnor P 20-401). - Dans tous les cas,
(fig. 68) (Normes Afnor P 23-405 et P 23-406). sition de châssis fixes et ouvrants ou encore de plus 1 O centimètres par meneau.
c) Les croisées compostes à meneaux étroits, les impostes sont constituées par des croisées
châssis et de croisées à la française.
plus 5 centimètres par meneau. à la française ou 'des ch.âssis de faible hauteur
Dimensions nominales. - On distingue: Les croisées composées sont faites de trois
Limites d'emploi : nominale A, B, C, D que l'on désigne alors
ou quatre vantaux ouvrants et fixes.
1° Les dimensions nominales des baies et Croisées composées à 3 vantaux par A', B', C\ D', mais d'une hauteur nominale
On trouve :
des croisées (Hnb-Lnb) (Norme Afnor p 20- Type 32/51 : jusqu'à 205 X 180 centimètres. réduite de 5 centimètres avec ou sans petits
401). - Elles sont échelonnées de 10 en 10 cen- 1° Les croisées composées sans meneaux 37 /61 : jusqu'à 245 X 210 centimètres. bois.
timètres pour la hauteur, entre 45 (A) et 295 cen~ (Normes Afnor P 23-405 et P 23-406). - Elles Croisées composées à 4 vantaux : Exemple. - La hauteur d'une croisée l\'IA"
timètres (Z), pour la largeur entre 90 (g) et sont construites avec un ou deux châssis ou- Type 32/51 : jusqu'à 205 x 240 centimètres. djd est de :
160 centimètres (n). vrants encadrés de châssis fixes, ou encore de 37 /61 : jusqu'à 245 X 270 centimètres. 165 + 40 =205 centimètres.
J. HEL'RTF:MATTE. - Cours d<' Technologie (Menuiserie). ****
__________..._..,.______ """'_,....,_,,._~,---~

-26
-27-
Limites d'emploi (dimensions nominales de Croisées à guillotine,
baies).
Châssis à soufflet et basculant : Elles sont quelquefois dites à coulisse ou V 100 lnv 8
Type 32/51 ·: jusqu'à 125 X 120 centimètres, soulevantes.
37/61 : jusqu'à 145 X 140 centimètres. D'origine ancienne, elles sont rarement fabri-
Croisées à imposte : quées en bois de nos jours. Elles sont formées
Type 32/51 : jusqu'à 305 X 120 centimètres. d'une partie supérieure fixe formant imposte et
37 /61 : jusqu'à 345 X 140 centimètres. d'un châssis inférieur mobile coulissant verti-
calement sur le précédent. La coulisse est fixée
20 Les dimensions nominales des vitres
sur le dormant et un contrepoids, dissimulé dans
(Norme Afnor P 23-403). - Pour l'imposte, 1
l'épaisseur du mur ou dans le dormant, cc qui
elles sont inférieures aux dimensions nominales
assure une manœuvre plus facile du châssis r
de 15 centimètres pour la hauteur (5 cm pour
mobile. 1
la traversée dormante, plus 10 cm pour le jet
Le contrepoids est toujours plus lourd que le 1
d'eau et la traverse d'imposte).
châssis mobile pour que celui-ci soit maintenu
G9
relevé afin d'éviter les accidents aux personnes
Croisées doubles. penchées au-dessus· de l'appui de la fenêtre. lnv 50 100

Ce sont deux croisées placées l'une derrière Exécution d'uue croisée Pi (195 X 110
l'autre, à 10 centimètres environ d'intervalle, de dimensions nominales). La marche du
suivant l'épaisseur du mur. travail est la suivante
Un malelas d'air est enfermé entre les deux
croisées qui conserve une température constante 1o Établir sur un feuillet un plan sur
dans les pièces. Aussi les croisées. doubles sont- règle. - Il comporte une coupe verticale et
elles utilisées au bord de la mer et dans les une coupe horizont~le,
régions froides. t:.N8+82
A signaler que la croisée intérieure est plus Remarque. - Les dimensions d'encombrement de
grande que la croisée extérieure, de manière qlle cette croisée sont obtenues en ajoutant aux dimensions
nominales de baie :
tous les vantaux puissent se développer dàns la 54 millimètres en hauteur, 11nv J, Sil 50 50
pièce. Cette conception permet d'utiliser des per- 82 millimètres en largeur pour le type 32-51.
sienl1es qui s'ouvrent à l'extérieur. Les vantaux
des deux croisées ont parfois un dormant com- 20 Établir une feuille de débit qui facilite
mun. les opérations de débitage et de corroyage.

LONGUEUR LAHGEUR 1.
NOMBRE DÉS1G1'i'ATION

en mètres
ÉPAISSEUR

en millimètres
ESSENCES
il
-
2 Dorm·anls. 1,991 51 51 Chêne
70 71
1 Traverse dormante. .\ 1,182 51 51 - 1 ., V ' _,.,,
1
2
Pièce ~ppui .
Battants de ferrure.
1,182 78 71 -
1 Embreuvé.
1,909 66 32 -
1,909 51 32 - "
1 JI.Janton 1,909 55 32 -
1
1
Côte .
Traverse supérieure
1,909 51 51 -
Il 0,530 66 32 - 1
1
2
- 0,565 66 32 -
Petit bois. 0,530 32 32 -
---
2 - i
0,565 32 32 L NB+ 72
1 Jet d'eau . 0,530 71 61
1 - 0,565 71 61 - TYPE 32/51
_..__...-------=·'•
- 29 -
- 28
Il est bon de peindre les feuillures à verre lettres : d'abord une lettre majuscule de A à Z
30 Traçage : b) Assembler le cadre dormant. avant de poser les carreaux, si l'on désire que le pour chaque hauteur nominale, puis ensuii.e
a) 1vlettre les signes d'établissement. c) Serrer, cheviller el replanir les dormantS. mastic ne tombe pas sous l'action du soleil. une lettre minuscule de b à g pour chaque lar-
b) Tracu les dormants. geur nominale.
6° Ferrage des croisées (fig. 68, norme
c) Tracer tous les autres montants (ferrures, Pose des croisées. - Elles sont fixées avec Exemple. - Un châssis désigné par B c, pré-
Afnor P 23-415). - L'articulation des vantaux
mouton, gueule-de-loup et embrévé). des pattes à scellement entaillées dans les dor- sente 55 x 50 centimètres de dimensions nomi-
sur les dormants est obtenue ~vec des paumelles
d) Tracer la pièce d'appui et la traverse dor- mr.nls à l'intérieur du local. Des cales en carton nales.
(Normes Afnor P 24-26). Leurs nœuds ne doivent
mante. pas frotter sur le bois (2 mm de jeu). Des équerres sont logées dans la gueule-de-loup afin de réser- Limites d'emploi (dimensions nominales) :
e) Tracer les autres traverses (traverses supé- ver le jeu nécessaire au fonctionnement des Type 32/51 : jusqu'à 205 X 90 centimètres,
renforcent les assemblages et augmentent la
rieures, les petits bois et les jets d'eau, en ayant solidité des vantaux (Norme Afnor P 24-02). vantaux et neutraliser la poussée du plâtre. La 37/61 : ju,qu'à 245 x 90 centimètres,
soin de réserver un tenon plus long pour l'as- Leur forme est normalisée de manière que position des croisées est réglée avec le fil à Remarque. - Les cotes d'encombrement de tous les
semblage de la côte), plomb posé sur le joint des dormants. Des coins châssis sont obtenues en ajoutant, aux dimensions
leur pose soit plus facile, laquelle se fait pâr une
permettent de les tenir en place pendant l'opé- nominales des baies, les dimensions suivantes :
40 Exécution des vantaux entaille à la machine dans l'axe des battants et Type 32/51 : 41 mUiimètrcs en hauteur.
des traverses. Des entailles sont pratiquées sur ration du scellement. 72 millimètres en largeur.
a) Réaliser tous les assemblages et toutes les la traverse supérieure en contre-parement et en Type 37/61 : 51 millimètres en hauteur,
moulures. 92 millimètres en Iargeu_r.
parement sur le jet d'eau de manière qu'on
b) Araser les traverses des vantaux si les tenons Châssis,
pUisse fixer les pitons soutenant les rideaux. 20 Les dimensions nominales des vitres
ne sont pas faits à la machine. Les deux vantaux sont tenus fermés par une
c) Faire les coupes d'onglet avec une boîte Ils ne possèdent qu'un seul vantail fixe ou (Norme Afnor P 23,403). - Elles sont infé,
crémone (Norme Afnor P 24-05) ou une espa- rieures aux dimensions nominales des châssis
simple, si les tenons ne sont pas contre-profilés. ouvrant (fig. 72, normes Afnor P 23-405 et
gnolette. Dans le cas d'une croisée composée, de:
d) Replanlr le bas des battants. P 23-406).
la poignée de la crémone est placée autant que 15 centimètres poill' Ja hauteur (5 cm pour la
e) Monter, cheviller et replanir. Nota. -,Dans les dépendances des logements d'habi-
possible à la hauteur du petit bois pour éviter traverse dormante, plus 10 centimètres pour
le bris des vitres. tation ou dans les ateliers, l'on utilise dei châssis fixes
5° Mise en bois. munis de fers à T poùr séparer les vitres, On s'arrange le jet d'eau et la pièce d'appui).
Des pattes à scellement (Norme Afnor P 24,01) alors pour que l'espacement des T soit teJ qu'une per- 10 centimètres pour la largeur (5 cm pour
. Cette opération consiste à ajuster Je cadre entaillées sur les dormants servent à la fixation sonne ne puisse pas se glisser entre eux.
dOrmant aux dimensions des vantaux afin d'ob- chaque dormant de rive et son battant).
de la croisée avec du plâtre. 'Elles sont placées
tenir le jeu nécessaire à leur fonctionnement. Il de préférence à la hauteur des paumelles. Les Dimensions nominales.
est environ 1,5 mm dans chaque joint. Ferrage dea ohâssls et Impostes (Norme
croisées, présentant plus de 1,50 m de largeur, 1 o Les dimensions nominales des baies ou Afnor P 23-416). - Les impostes à soufflet sont
Le travail consiste à : reçoivent des pattes à scellement à cùté des
a) 11iellre des cales en carton dans la gueule-de- des châssis (Norme Afnor P 20-401). - Elles articu1ées à leur base avec des paumelles à
assemblages des menaux avec la traverse dor- droite et à gauche pour éviter qu'elles ne se
loup, puis faire la coupe des jets d'eau, ainsi que sont échelonnées de 10 en 10 centimètres, pour
mante et la pièce d'appui, lorsqu'U s'agit de décrochent.
l'arrondi de dégagement. la hauteur entre 45 (A) et 295 centimètres (Z),
croisées composées.
pour la largeur entre 40 (b) et 90 centimètres Les impostes basculantes sont ferrées avec
(g). des pivots appropriés. La fermeture des im-
La désignation d'un châssis se fait avec deux postes est assurée par des ferme-impostes.
TABLEAU D'EMPLOI DES FERRURES

1
Paumelles '
Hauteur Pattes
Équerres ElltPLOI DES FERRURES
des baies en centimètres à scellement Crémones
Épaisseur des croisées 32 37 42
-- Hauteur
Paumelles Pattes
Équerres
Jusqu'à 65 .. 2 de 95 X 50 50 à scellement
des baies en centimètres
ÉpaisSeur des croisées 32 37
-- -- -- 2 de 110 4 de 160 16
de 75 à 105 2 de 110 X 55 60 Jusqu'à 65. 2 de 95 X 50 50
-- -- -- --- 2 de 110 4 de 160
de 115 à 205. 3 de 110 X 55 60 de 65 à 105 2 de 110 X 55 55
-- - - -- 3 de 140 4 de 190 18 --
de 215 à 255. -3 de 140 X 60 60 de 105 à H5. 3 de 110 X 55 60 3 de 140 4 de 190
-- --
au-delà de 265. 3 de 160 X 60 60 4 de 160
-30-
- 31
VOLETS ET PERSIENNES ,en laissant libre la circulation de l'air et en ne Comment1ont oonstruites les persiennes?
formant pas écran à la vue. Les persiennes sont
Leur rôle principal est de fermer solidement toujours situées à l'extérieur des fenêtres d'un 1° Les persiennes conununes. - Avant
sur eux et ne les ferme pas. Le-ferrage des volets étage d'immeuble et constituées par un cadre l'exécution proprement dite, des opérations
les fenêtres et les portes-fenêtres afin de pré-
brisés se fait avec des pentures vissées sur les garni de lames horizontales, taillées en biseau, et préliminaires :
server les maisons contre les malfaiteurs l t
tapées des croisées. Un fléau en bois ou en fer réparties uniformément. a) Le traçage. - Les signes d'établissement
d'isoler leurs hùbitants des bruits extérieurs. sert à maintenir les volets fermés.
La -construction de ces fermetures change avec Comme les volets, elles peuvent se loger à sont m:ll'qués au crayon bleu sur la face des bâtis,
. Pour fabriquer les volets, on prend, s'il y a plat sur le mur ou dans l'ébrasement de la fenê- visible de l'intérieur ùes appartements lorsque
les rëgion.s, et la matière première dont elles heu, les mesures suivantes :
sont faites a varié à travers les temps. tre lorsqu'elles sont brisées et maintenues fer- les persiennes sont fermées.
De nos jours, le métal est presque exclusive- 1 ° Les hauteurs de la baie (au centre et mées par un fléau. Le traçage est l'opération la plus délicate qui
ment employé, Pourtant, il demande pour se sur le côté de la fenêtre si elle est cintrée);. On distingue : consiste à répartir w1iformément les lames entre
bien conserver de fréquentes couches de pein- les traverses.
2° La largeur de la baie entre les tableaux.
ture. Le bois n'a pas ces exigences; étant mau- 1 o Les persiennes communes (fig. 73). - La pente des lames est d'environ 50o. Elle
vais conducteur de la chaleur, il est un meilleur 3° La largeur entre les tapées. Leurs lames affleurent le bâti. Elles offrent l'in- est obtenue (fig. 74) en menant une circonfé-
isolant, De plu::, malgré leur apparence rustique, 4° La largeur des tableaux, c'est~à-dire la convénient de se disjoindre sous l'action n;pétée rence inscrite dans l'épaisseur d'un battant,
les volets et les persiennes en bois sont aussi distance entre la tapée et le bord du mur. de la pluie et du soleil; de plus, il arrive souvent puis en divisant le rayon en trois parties égales.
solides au choc que les persiennes en fer. que les lames laissent après les pluies, leur trace Avec deux de ces parties, un arc de cercle est
5° Largeur entre la tapée et le balcon ou la sur l'enduit des murs .. tracé du point 3 pour couper la circonférence
barre d'appui. Les dimensions d'encombrement des per- en a. Une droite passant par a et le centre de la
Les contrevents ou volets.
6~ Hauteur de la pièce d'appui à la tra- siennes sont les mêmes q~e celles des volets. circonférence o donne environ un angle de 50°.
Ce sont des menuiseries pleines servant à verse d'imposte. On les prend avec une pige. On utilise un angle de 50°, qui paraît impor-
obstruer les ouvertures situées au rez-de-chaus- Le bâti est construit généralement en chêne tant, afin d'être certain que de l'extérieur, les
sée d'un immeuble, 7° Hauteur de l'allège (partie de maçonne- dans les régions continentales, en pin Sylvestre personnes indiscrètes ne puissent ·apercevoir
Autrefois, les volets étaient fixés à l'intérieur rie située sous la croisée) pour fixer la place de dans les régions côtières. Les persiennes cou-- que le plafond de l'appartement. L'angle de
l'espagnolette.
des pièces, car l'épaisseur des murs permettait rantes ont des battants de 32 millimèlres d'é- 45° étant dans bien des cas insuffisant pour cela.
leur développement dans l'embrasure des fenê- 8° Pente de la pièce d'appui on maçon- paisseur, 70 à 80 millimètres de largeur, leurs L'épaisseur des lames est de 9 à 11 milli-
tres tout en fournissant une boiserie décoraUve. nerie (regingo{). dimensions sont portées à 38 millimètres d'é- mètres pour les persiennes courantes et de
Ils avaient l'inconvénient de ne pas garantir la - On distingue paisseur sur 80 à 90 millimètres de largeur 14 millimètres pour les grandes ouvertures.
parlic extérieure des vitres et de ne pas pré- a) Les volets rustiques ou barrés ( fig. 58) faits lorsqu'elles sortent des mesures courantes. Les Les mortaises et les tenons qui assemblent
server la pièce des rayons du soleîJ, si on vou- de planches assemblées et renforcées par des persiennes brisées ont une épaisseur de 25 milli- le bâti sont d'abord tracés, puis on détermine
laH tenir la croisée grande ouverte. Le ferrage barres et des écharpes comme les portes pleines. mètres afin d'éviter les tapées trop larges qui l'emplacement des lames suivant l'une des deux
était réalisé avec des charnières ou des fiches Ils sont toujours situés à l'extérieur des pièces déborderaient sur les vitres. On emploie des méthodes suivantes.
fixé€s sur les dormants des croisées. et décorés d'un motif découpé à leur partie traverses ayant environ 110 à 120 millimètres de Le tra.cé sur champ (fig. 75). - L'emplacement
Actuellement, avec l'épaisseur réduite des supérieure afin de laisser passer l'air et la lu- largeur, celles du milieu exceptét'S qui, si elles des traverses est marqué en tenant compte des
murs, les volets sont fixés à l'extérieur et logés mière. Une peinture en deux tons leur donne sont élégies ont leur largeur fixée par l'écar- dimensions prises en tableau de manière à
à plat sur le mur ou dans l'ébrasement des un cachet particulier lorsqu'ils sont ouverts. tement des lames. obtenir 5 millimètres de jeu autour des per-
fenêtres. b) Les volets assemblés (.fig. 6ï) constitués par Un bâti est plus solide s'il possède une tra- siennes lorsqu'elles sont posées.
Lorsque les volets se développent à plat sur un cadre et des panneaux arasés ou à plate-bande verse médiane qui renforce l'asse·mblage des Une droite ab est tracée pour pouvoir fixer
le mur, ils sont constitués par deux vantaux comme les portes légères. lames. Lorsqu'elle est élégie, elle simule de.ux provisoirement la 1re lame avec 5 à 7 milli-
qui se réunissent à leur partie centrale par un Les bâtis en chêne ont une largeur de 70 à ou trois lames. mètres de recouvrement par rapport à la tra-
battement ou une feuillure ou une noix. Cette 100 millimètres sur 25 à 35 millimètres d'épais- verse du bâti. Soit ci la distance comprise entre
dernière a l'avantage de donner plus de rigidité seur suivant la grandeur des volets, les pan- 2° Les persiennes américaines (fig. 80). - les deux bords des deux traverscs4 On reporte
aux grands volets. Des gonds à scellement situés neaux en chêne ou en pin Sylvestre ont une Elles se distinguent des persiennes communes cd sur le montant autant de fois qu'il est possible
sur l'arête de l'encadrement de la fenêtre ou épaisseur qui varie entre 15 et 22 millimètres. par ·Jeurs lames arrondies entaillées dans l'épais- jusqu'en e. Puis l'on trace ef perpendiculaire à
dans une petite feuillure assurent aux volets la Parfois, des volets d'une construction soignée seur des montants. ci et d'une longueur égale à cd. Une droite est
mobilité. sont fixés à l'extérieur ou à J'intérieur des D'une construction un peu plus compliquée tracée par les points c et f. On porte ig = bd;
Lorsque les volets sont situés dans l'ébrase- appartements. Dans ce dernier cas, les cadres que les précédentes, elles offrent l'avantage une perpendiculaire à ci est élevée en gh; gh
ment des fenêtres, leurs feuilles se replient en sont ornés d'une moulure. d'être plus solides et élégantes. Leurs lames sont est l'écartement à donner aux lames et servira
acc~r<léon les unes sur les autres, à l'aide de semblables à celles des persiennes communes. à faire exactement la division du montant.
petites pentures entaillées. Les joints articulés Les persiennes. Parfois, les traverses médianes, élégies ou Le tracé sur plat (fig. 76). - Porter à partir
de ces volets avec des noix sont dits « brisures ». non, renforçant le bâti, sont remplacées par des de la droite ab, l'épaisseur d'une lame afin d'ob-
Sans doute originaires de la Perse, d'où leur
Il est bon que les volets repliés soient plus étroits lames chevillées plus longues que les autres. tenir le point c. De celui-ci, tirer une droite
nom, elles ont pour rôle de préserver les appar-
que les tableaux afin que le vent n'ait pas prise tements des rayons du soleil, de la pluie, tout Celte manière de faire offre l'inconvénient de oblique quelconque sur le plat du battant et la
i!Ollper les battants par une mortaise· oblique. diviser avec un compas ayant une ouvertw·c
- 32 - - 33

égale à cd. Joindre les points e et f et à l'aide


al
de James comprises rntre deux traverses et le ,,
d'une fausse équerre, tracer des parallèles à tout serré dans une boîte spéciale (Cours de
e/ à partir des points obtenus, de manière à technologie de 1n année). L'arasement est
obtenir une bonne répartition des lames entre efîectué ou bien avec un guillaume muni d'un
les traverses. grain d'orge ou avec une sdc à main. Lorsque C
La division des lames n'est faite qu'une les lames sont coupées de longueur en gardant
seule fois. Le traçage des autres battants est leur tourillon, une gorge de 3 millimètres de
obtenu en prenant le battant tracé comme mo- profondeur est effectuée à l'aide d'un rabot
dèle. Le report des divisions peut se faire soit rond, destinée à recevoir les petites bavures
avec la fausse équerre en mettant Jes battants produites autour du tourillon lors de sa mise en
en gradin (fig. 77), soit en traçant celles-ci avec place. Il est bon d'enfoncer les lames snns. les
l'équerre sur l'axe des battants. Dans ce dernier
cas, par l'intersection du trait de trusquin et
celui de la pointe à tracer,, il suffit de tracer la
mélanger, au fur et à mesure de leur fabrication
afin d'avoir un lravail convenable. Car souvent.
il existe entre la première et la dernière lame •• J,
.. '/4
pente des lames. = 1
une légère différence de longueur. -•
RcmŒque. - Dans une persienne, U y a nn battant La mise en place des lames est précédée d'un =.i1:
de droite et un battant de gauche, ce qui amène des coup de ciseau sur Ies arêtes des tourillons pour
entailles inclinées à droite sur l'un et à gaucl1e sur l'autre.
faciliter leur emmanchement.
b) L'txécution. - Elle porte principalement Le tourillon n'est pas arrondi mais octogonal.
sur les entailles de .( millimètres de profondeur. Une exécùtion mécanique des lames est faite = --

Entailles. - Quand elles sont réalisées à la


main, on réunit une dizaine de battants de
même sens avec des serre-joints, en ayant soin
avec la tenonneuse équipée pour ce travail.
Le tout étant assemblé, on réalise le chcvil-
lagc des bâtis, la pente des lames au riflard et .
=-
de mettre les entailles bien en face les unes des le replanissage de l'ensemble au rabot. L'arête
autres (fig. 77). Ensuile on fabrique une règle <les lames est légèrement abattue au guillaume
en bois dur d'une largeur égale à l'épaisseur à navette.
0
• ,'
d'une lame et d'un intervalle.
Il est important de mettre avec grand soin
L'épaisseur de Ja règle est donnée par l'outil les bâtis d'équeITe au chevillage; sans cette 73 f
à persienne, afin que celui-ci repose sur ses deux
précaution, les lames des persiennes ne seraient al" e
joues quand il est poussé à fond. Cette règle est pas sur une même droite. •. _J ,•
clouée dans m1e entaille pour servir de guide à 1
l'outil à persiennes. Celui-ci est un rabot spé- 2° Les persiennes américaines (fig. 80). - l
cial muni d'un grain d'orge double pour éviter Ordre d'exécution. 1
les éclats en bois de travers. Lorsque toutes les
entailles à droite et à gauche sont réalisées, un
a) Traçage des entailles pour l~s lames. - Leur
emplacement est déterminé par l'un des deux I
trou de 1 centimètre de profondeur est percé dans
le milieu de celles-ci, D'un diamètre égal à
l'épaisseur des lames, il a pour but de maintenir
procédés suivants :
On marque sur le champ des battants un
trait d'axe au -trusquin (fig. 81), puis deux
r---·
!
I
Jes lames en place par leur tourillon. Parfois, autres à 7 millimètres des rives afin de situer
lorsqu'il s'agit d'une réparation ou d'une mau- J 1
le centre de l'2rrondi des lames. La largem· dès •
vaise construction, des pointes sont employées
pour fixer les lames. Les trous sont faits à la
lames, de 35 millimètres environ (fig. 82), est
portée au compas suivant les points a, o, b.
. 1'
0
0

main avec un guide approprié (fig. 78) ou à la L'inclinaison des lames varie entre 60 et ?Oo
i '
mortaiseuse horizontale à mèche. Dans ce cas, _I)!
suivant l'épaisseur des bois employés j leur
l'arbre porte-mèche est bloqué et le battant tenu recouvrement est de 3 millimètres en Yiron.
à deux mains pour effectuer un travail rapide. Ou bien on utilise un gabarit (fig. 83) fait
La pente des traverses est généralement ob- d'une plaque de fer d'une longueur de 1,20 m,
tenue sur Ja dégauchisseuse réglée à cet effet. d'une largeur égale à celle des battants et d'une 1
c) Ensuite le montag~. - Il consiste à assem- épaisseur de 4 à 5 millimètres. Des ouvertures
bler le bâti afin de prendre la longueur exacte marquant la place des entailles permettent
des lames en pin Sylvestre ou en chêne pour les d'effectuer un traçage rapide de celles-ci pour
réaliser à Ia main, ou à la machine. une épaisseur donhée des battants.
L'exécution à la· main se fait avec deux lames b) Exécution des enlaill~s. - Elle se fait :
comme modèles (fig. 79), séparées par la quantité A la main. Un gabarit de traçage en fer est ,' ', 80
J. HEURTEMATTE. - Cours ùe Technologie (Menui:;erleJ,
~ 34 --
-- 35 --
vissé -sur le battant. Dans chaque ouverture, partie droite; ces deux 1i.-irtic'.; sont assemLlLc-,
servant de guide, on perce des trous dont la pro- par une enture à trait de Jupiter, dont la clef
fondeur est limitée par un guide (profondeur est formée par le tenon d'une traverse. Les
12 mm). Souvent, le défonçage est opéré à l'aide entailles, situées sur la traction cintrée du bat-
G91_ PO

<l'un outil (fig. 84) fait de deux gougeons for-


mant guides et de deux lames. II suffit de frap-
tant, sont tracées suivant un plan grandeur ou
à l'aide <l'une équerre à partir des entailles du
b: -·~· ·---;:.. ;~~
-- =-
per sur le mandrin et de dégager de temps à ballant central, lOrsque le bâti est monté. Les
nutre la mortaise avec un ciseau. entailles sont faites à la scie à araser et au a
Ou à la machine. Les entailles sont exécutées ciseau. Le plus difficile à réaliser réside dans la
nvec un appareil fixé sur la table de 1a mortai- coupe gauche des lames de la partie cintrée.
seuse à mèche horizontale quand on ne possède i.eur longueur est obtenue soit par présentation
· E ,- -
·- .,
..!)

pas de machine spéciale (voir Cours de Techno- sur le bâti monté, soit par le tracé d'un plan. = 'I
logie de 2c année). Celui-ci est tracé en reportant des longueurs ~" ----==t=
=·,--.. ~,= ~k
:s l'i'
a'b', c'd', e'f', g'h' égales aux longueurs ab, cd, e;, -·-·--···--,- 0 '1',,]
Les volets persiennes (fig. 85). gh prises sur l'élévation. :----·-!-a i. -!: Q 'il')
Ils tiennent à la fois des volets et cks per- ''
siennes par leur construction et leur emploi. Ils Les jalousies (fig. 90). 'lti
ont J'avantage d'être solides et de lais.Ser filtrer
Elles ont pour rôle d'arrêter les rayons du soleil
l'air et la lumière. La partie inférieure pleine
afin de ùonnerplus de fraîcheur auxappartemenls. 1\i
représente environ 30 à 60 p. 100 de leur sur- Il'
face totale. Elles sont situées à l'extérieur des croisées et
.Parfois, à la hauteur d'une personne, il existe
quelques larni:s mobiles (fig. 86) soit pour per-
constituées par des lames horizontales en pin
Sylvestre, réunies par des ch3ÎIH'I tes. Leur j b
construction est telle que l'on peut soit les re-
mettre de niil~ux voir au-dehors, soit pour
monter fl la partie supérieure des fenêtres, soit
do1mer plus de clarté aux appartements. Dans
ce cas, les lames sont montées sur une ferrure
les déployer en inclinant leurs lames comme celle
des persiennes. Elles sont de moins en moins
•• . ',
spéciale permettant leur ouverture et leur fer-
meture simultanée, chaque lame étant tonriI-
utilisées malgré leur prix peu élevé. bl 85 BG
Construction, - A la partie supérieure de la
lonnée dans les montants ..
fenêtre, se trouve un sommier fixe. Sa longueur
Dans les régions chaudes, on utilise des per-
est égale à la largeur de la fenêtre, sa section
sknnes dites à I l'italienne ii (fig. 87). Elles pré-
est de 140 millimètres sur 30 millimètres d'é-
sentent cles châssis ouvrants garnis de lames,
paisseur.
mobiles à leur partie supérieure, tenus plus ou
Au sommier, sont fixées des poulies sur les- /,,, ., . i...-
moins ouverts par une ferrure spéciale, Ces per-
siennes permettent une aération de la chambre
quelles s'enroulent les cordons de tirage et une
lame tournante autour de tourillons, de 24 milli-
,, "' F F
tout en gardant cette dernière dans l'ombre.
mètres ll'épaisseur et d'une longueur égale à
• 8
p F F
celle des lames, qui donne l'inclinaison des lames, /
Les persiennes cintrées en élévation.
Les lames, d'une longueur inférieure de 20 mil- I{ ==
EIJes présentent parfois un arc surbaissé ou limètres à la largeur de la fenêtre, ont une sec-
/
, - ==
·./~ ==
un arc en plein cintre de construction différente.
1 ° Les persiennes à arc surbaissé (fig. 88).
- Le hâli est constitué par un montant et une
traverse supérieure cintrée comportant une
tion de 80 à -110 millimètres sur 6 millimètres
d'épaisseur. A 15 centimètres des extrémités et
au milieu si les lames sont très longues, un trou
de 10 à 13 millimètres de diamètre est percé afin

,,-f!'
1-- . '--/Y
,

.i
~
~

i=
=
=
=
certaine inclinaison, assemblée à tenon et mor-
taise. Les lames supérieures sont fixées sur le
battant central par des entailles et des touril-
de passer les cordons de tirage. Les lames inc1i-
nées doivent se recouvrir de 2 à 3 millimètres.
La dernière lame de 14 millimètres d'épaisseur
b z:·i·
-1~·
6,,
'
'
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,
ll C
~

F !=
FI"
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dite « talon 1i est plus épaisse que les autres pour ••


lons, sur la traverse cintrée -par des pointes. A
tenir la jalousie déployée. Les cordons de tirage {;:_-
/
' ~ F
cet effet, ces lames sont coupées en sifflet et p ~
de drÛite servent à remonter les lames, ceux de ~L-z,
ajustées suivant la pente de la traverse. (- ~
gauche à les incliner. , ,, F
2° Les persiennes avec un arc en plein Un pavillon de jalousie formé d'une planche '
cintre (fig. 89). - Elles sont constituées par découpée cache les lames lorsqu'elles sont ras- 90
nn battant fait ti'une partie cintrée et d'une semblées dans le haut.
-36-
- 37 -

PLANCHERS ET PARQUETS
On désigne ·sous ce nom les revêtements en cales sont interposées entre solives et lambourde
bois supportés par les solives d'une maison qui (fourrures);
93

rî'
séparent les étages. b) avec des crampons, des vis ou des plaques 92

~
Ils sont confectionnés suivant les contrées et métalliques, enfoncés dans les solives métalliques
les usages avec des bois feuillus ou résineux qui
fournissent une matière prcmiCre abondanlc :
(fig. 94).
},·,]';,~.C}T
chêne, peuplier, épicéa, pin Sylveslre, etc. Leur 2° Les lambourdes peuvent être scéllées.
conservalion est assurée, en dessous par la cir- - Ceci lorsque les planchers sont constitués par
culation de l'air entre les solives, en dessus paT de la maçonnerie et des éléments métalliques.
un enduit protecteur d'encaustique ou de pein- Sur cette aire de maçonnerie, les lambourdes 94 95
sont scellées :
ture suivant les habitudes regionales.

- -1--1
- Soit au plâtre (fig. 95, hourdis parisien).
Fixation des planchers et parquets.
Ils peuvent reposer directement sur les solives
ou, si la construction est particulièrement soi-
Des pointes à bateau (NormeAfnorP24-04)enfon-
cées sur le côté les maintiennent en place; elles
sont dit~s « armées » ou (< lardées n, Puis Je scelle-
c'-
,...
- r
p r r ,-. ,-
< I' C
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} A' ·111,
gnée, en être séparées par des lambourùes. ment est réalisé avec des chanfreins en plâtre, Î 1( ,,
Les solives. - Ce sont des pièces de bois des- dits des solins i), De place en place, des chaînes
1(
,...
,-
- ,... 1- ,.. ,_ t=J . ,, ,;:J

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r
de plâtre réunissent les lambourdes et inain-
r 1
"'" ,
tinées à soutenir les planchers et parquets qui
lienncnt leur écartement, tout en consolidant ,- ',
h
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portent sur les murs ou sur les poutres, étant ~ , 1
les scellements. ,- 1 '•. C '
p~rpendiculaires à ces dernières.
'
La portée des solives est comprise entre
2 mètres et 6,20 m (Norme Afnor P 01-008).
Elles peuvent être faites de matières diffé-
- Soit au bitume (fig. 96, hourdis Laporte)
coulé sur du sable fin. Les lambourdes, ajustées
et mises de niveau, sont posées sur du bitume
r r p - r
- ·- ,_ '
.......1-__:i
·;t ~

' ~
0 ",' ')

rentes : chaud, tandis qu'on les frappe légèrement au


1-
1 ° En bois (fig. 91). - Les solives sont alors
marteau. Ce procédé a l'avantage de ne pas trans-
- t- Il - - - 1- - µ ~ /

des madriers de chêne ou d'épicéa, Elles sont


mettre de l'humidité aux bois et de bien conser-
ver les parquets.
- ~·
1
1

ressées afin d'éviter le calage du parquet. L'em ..


"'"
ploi d'un calorifuge entre les solives est recom-
mandé car il régularise les températures d'été et
Distinction entre les planchers et par-
quets. - - =::J r ,... - - t- -t=J p
d'hiver en isolant les planchers.
î T 1 'IITTTT
1° Les planchers. - On donne ce nom aux
20 En fer ( fig. 92). - Les solives sont alors revêtements de planches épaisses, jointives cle !:) 7 98
des poutrelles métalliques, utilisées surtout toutes largeurs, d'une épaisseur variant entre
pour les magasins, entrepôts, et pour des plan- 24 et 32 millimètres, non rabotées et clouées
chers tenus par des vis -métalliques. perpendiculairement aux solives d'un immeuble.
Les lambourdes. -- On nomme lambourdes des Ile; sont réservés aux greniers, magasins. Le
pièces de bois en chêne, de 80 à 100 millimètres peuplier est employé de préférence quand les
de largeur, sur 30 à 35 millimètres d'épaisseur, planchers doivent résister aux chocs. Depuis
plus ou moins larges et épaisses suivant leur l'emploi courant <les machines à travailler le
longueur et la _charge qu'elles supportent. Leur bois, ils ne sont plus guère utilisés.
écartement varie de 100 à 500 millimètres avec 2° Les parquets (Norme Afnor B 5-81). -
la décoration du parquet.
Ils sont constitués par des planches de _24, 28
ou 32 millimètres d'épaisseur et d'une largeur
Mode de fixation :
uniforme qui vmie de 5 en 5 millimètres entre
1 ° Les lambou1·des peuvent être clouées : 50 et 105 millimètres. La longueur des lames
a) à l'aide de fortes pointes sur les sollves en varie avec la qualité tlu bois. Les lames ou
bois (fig. 93). - Lorsque les soli\·cs ne sont pas j(frises n sont assemblées entre elles par rainure
toutes de niveau ou parfaitement dressées, des et languette.
101
.p#

38 - - 39
Classification des parquets de chêne. d~ _ne pas compromettre la solidité ni la dura- Les frises sont toujours disposées perpendicuà
de la pièce à ya.rqueter. Comme le précédent, ce
1 ° Les parquets sans aubier (SA) : b1hté du parquet. L'aubier sain n'est pas limité parquet présente un effet gracieux par les teintes lairement aux fenêtres pour atténuer les dc1auLs
a) La classe SA 1 comprend des bois sélec- sauf pour le parement d'où il est exclu. La alternées, claires ou foncées des travées sous du bois. Elles sont clouées sur les lambourdes
tionnés très sévèrement au point de vue de la longueur moyenne des lames est de O 60 m avec des pointes à tête enfoncées en rainure ou
l'action de la lumière.
couleur, finesse. du grain, rectitude des fibres , 3° Les J:>lanchers déclassés. - ~ous ~ette en languette suivant les habitudes régionales de
60 Les parquets à point de Hongrie re-
qui doivent être sans aubier et sans nœuds. La denominat1on, on entend les parquets faits de manière que les pointes deviennent invisibles
tourné (fig. 102, frise en échelle) sont très déco-
longueur moyenne des lames est de 1 mètre. Dans toutes les lames qui n'entrent pas dans les lorsque le travail est terminé. La dernière
ralifs, mais d'une exécution délicate.
cette classe, deux catégories : classes précédentes et qui remplissent cepen- lame est seule clouée sur le dessus, les tê(es des
70 Les parquets en losange (fig. 103, enca- pointes étant placées sous la plinthe ou le sty-
- 1'une concernant les bois sur quartier dant leur office lorsque la résistance et Ja dura-
- l'autre les bois sur dosse. ' drement point de Hongrie), d'une présentation lobate.
bilité sont d'importance secondaire. Ces par-
agréable par suite de l'inclinaison accentuée des Pour ne pas marquer les rives des lames, les
b! L~ classe SA 2. - On admet, dans cette quets ne sont pas vendus sous le nom de ;; par-
categone, les bois. ayant de légers défauts ou quets de chêne 1) quand le parement présente de lames. iêtes des pointes sont enfoncées au chasse-
de 1..r~s petits nœuds en contre-parement qui l'aubier. go Les parquets formés de cuhes en pers- pointes par le menuisier et avec un marteau fi
n~ _P?1sscnt pas nuire à la solidité ni à la dura- Nota. - Les parquets de châtaignier sont aussi pectives (fig. 104, encadrement à rubans)j faits panne allongée par le parqueteur. Le serrage des
b1Izte du parquet mis en œuvre. L'aubier n'est normalisés. de lames de même longueur, de même angle et joints des lames s'opûre en frappant fortement
pas toléré. La longueur moyenne des lames est d'une orientation différente. sur une grande cale quand les frises Sont clouées.
de 1 _mètre. Principales formes de parquets. _ Elles go Les parquets d'assemblage ou à com- Les James sont assemblées suivant leur ordre
,c) La classe SA 3, - Elle admet les petits présente~t des .~ombinaisons de lames qui peu- partiments. - Ils sont formés par des pan- de débit sur l'arbre a.fin d'éviter de trop grandes
vent varier à 1 mfini. Les parquets soignés sont différences de retrait. Dans ce cas, les frises sont
~ef_a~ts en parement à raison de 2 au mètre neaux ayant généralement 1 mètre de côté,
encadrés d'une frise. On distingue : triées et classées avant d'être posées. La pose
lmC'mre lorsqu'ils sont à peine appréciables : assemblés à tenon et mortaise, chevillés en con-
roi:ces et pattes de chat peu apparentes, nœuds 1° Les parquets à l'anglaise (fig. 97) formés tre-parement. Ces panneaux sont faits à l'atelier des lames se fait différemment suivant les caté-
clairs, ayant moins de 1/15e de la largeur de la de lames parallèles, d'une largeur uniforme et posés sur des lambourdes disposées à cet gories de parquet : ·
Jarne. Longueur des lames : 0,90 m. ' d' une 1ongueur variable. L'assemblage des'
m.ais eflel. Ce sont les seuls parquets qui existaient a) Pour les parquets à l'anglaise ou à coupe de
fn.ses en bout se fait soit à rainure et languette, avant le xvn1° siècle. Les motifs décoratifs pierre, on ajuste d'abord convenablement le
20 Les parquets avec aubier (AA). soit avec un feuillard constituant une fausse
a) La classe AA 3. -Les défauts en parement varient à l'infini; les plus connus sont : cadre qui entoure la cheminée; puis on dispose
languette. Pour donner aux parquets une résis- a) Les parquets assemblés, formés de panneaux
à peine appréciables sont acceptés dans cette les lames de parquet de manière qu'elles tom··
tance suffisante, les ioints sont posés sur les carrés (fig. 105, encadrement dents de loup).
classe à raison de deux au mètre linéaire : petits bent parfaitement dans le prolongement du
lambourdes ou éloignés les uns des autres de b) Les parquets assemblés avec une étoile
nœuds clairs d'un diamètre ne dépassant pas cadre. La largeur à donner au cadre prend de
30 centimètres. (fig. 106j encadrement à losanges), etc.
1/15e de la largeur de la lame, ronces et pattes l'importance afin d'éviter une retouche des
de chat peu marquées. 2° Les parquets à coupe de pierre (fig. 98) 100 Les parquets mosaïques. - Dans les lames en largeur.
En contre-parement, des tares plus impor- sont constitués par des lames de même longueur constructions luxueuses, on utilise de la mar-
dont les joints en bout sont alternés cc qui b) Les parquets à bdtons rompus. - Ils sont
tai~tes peuvent exister à condition de ne pas queterie d'essences différentes collée sur un posés d'après l'axe de la pièce ou d'une porte
donne un appareilJage briqueté. Les lambourdes panneau. Les parquets à mosaïque sont de véri..
n~ire ~ la s~lidité ni à la durabilité du parquet. principale ou d'une cheminée ccnlrale. La
L aubier sam est admis sur un seul angle en sont disposées de manière à recevoir les joints tables travaux artistiques.
des frises. 1re travée se place à 45° contre une règle fixée
c,~nt~c-parement quand il ne dépasse pas 1/4 de Pose des parquets. - EHe comprend deux sur les lambourdes afin de clouer les frises régu-
l epa1sseur et de la largeur de la lame. La lon- 3° Les parquets à joints chevauchés ou
phases : lièrement.
gueur moyenne des lames est de 0,90 m. d'onglet (fig, 99), - Ce genre de parquet o!Ire Il est important de ne pas retoucher les frises
quelques difficultés d'assemblage. Le chevau- 1o La pose des lambourdes (fig, 107), -
. 1~) _La classe AA 4. - Elle accepte, au mètre
chement des lames donne un agréable mot"f Cette opération consiste à caler les lambourdes ni en largeur ni en longueur et de leur conserver
ll~wmre, deux défauts n'affectant ni la sol'd'té 1
de décoration, horizontales de manière que le parquet soit la même inclinaison, car la pose des autres lame&
Ill la durabilité du parquet et nuisant peu ; s~
situé à 1 mètre du trait de niveau tiré au cor- deviendrait difficile par la suite.
aspect. général et à son entretien : nœuds sain~ 4° Les parquets à bâtons rompus ou sans Dans les pièces humides des rez-de-chaussée,
deau sur le plâtre par les maçons. Une vérifica-
d'un diamètre inférieur à 1/5 de la largeur petit fin (fig. 100, avec encadrement) sont réalisés ces parquets sont placés sur une forme de sable
tion peut être faite avec la marche palière ou
nœuds noirs ou en grappe, pàttes d: cha/ avec des lames de même longueur. Les travées
un seuil s'il existe. Dans les constructions et collés à chaud avec du bitume. Ils ne pré-
ronces peu étendues, traces de cœur sain, gerce; sont formées par des lames perpendiculaires
neuves, l'on donne un peu de« bouge :o au milieu sentent pas de rainure et languette, mais une
:t :aches légères. En parement, il est exclu les entre elles afin que les extrémités s'emboîtent
de la pièce pour parer aux affaissements du petite queue d'aronde sur le côté. Par suile
o~hvur~s, le cœur rouge et les altérations. L'au- les unes dans les autres, Par suite de l'action
plancher. Les lambourdes sont posées parallèle- d'un manque d'élasticité, ils s'usent rapidement.
b1e.~ sa~n est admis en contre-parement sans lde la lumière
, sur l'orientation des fibres du b OIS,
·
ment aux fenMres avec un écartement qui varie c) Les parquels à feuille de fougère. - La tra-
qu il depasse la moitié de l'épaisseur et de la es travees prennent une teinte claire ou foncée.
avec la longueur du parquet à poser. vée centrale est posée contre une règle et les
largeur de la lame. La longueur moyenne des 5° Les parquets à feuille de fougère ou
lames est de 0,80 m. 20 La pose du parquet proprement dite. coupes peuvent être par la suite retouchées au
point de Hongrie (fig. 101, _avec encadre-
c) La ~lasse AA 5, - Dans cette catégorie, - Elle est réalisée lorsque les hourdissages et guillaume.
ment). - Toutes les lames sont de même lon- En attendant le replanissage, de la sciure est
sont adn11s : les nœuds, les altérations fentes de scellements des lambourdes sont parfaitement
gueur et coupées à 45°. La longueur des James étendue sur le parquet pour le préserver d'un
cœur, gerces, cœur rouge, ronces, à la' condition secs, c'est-à-dire après plusieurs 111uü, el de pré-
varie proportionnellement avec les dimensions action trop Lrusque de l'air.
férence à la fin de l'élé.
\) 1 ~- L
-40 - -41-
• --. ! . . . . . . '-'" • • .. J

Rabotage et raclage du parquet. - Ces chêne aplanis avec un racloir emmanché. Le


opérations ont pour but de faire affleurer les fil du racloir est donné par un appareil spécial.
lames de parquet entre elles. Les parquets de Avant de racler le chêne, on le mouille avec wie
résineux sont unis au rabot; les parquets de éponge pour obtenir un meilleur Lravail.

LAMBRIS
Ce sont des revêtements en bois fixés sur les - Les corniches assemblées (fig. 110)ïormées
murs des appartements pour être décorés avec de planches réunies entre elles par des bouve-
des moulures ou des sculptures dorées, vernies, tages.
cirl':e5 ou simplement peintes. Pose des corniches. - Elles sont clouées sur
Des portes et des placards peuvent être prati- l'enduit des murs ou vissées sur des tasseaux
qués dans les lambris sans modifier pour cela scellés. Les coupes d'assemblage sont réalisées
leur aspect général. Dans ce cas, des précautions suivant la bissectrice de l'angle tracée sur le
102 sont prises pour dissimuler le plus possible les plafond.
ferrures et les joints. b) Les cimaises (ou cymaises) : moulures
Suivant la destination des appariements, les larges, épaisses, qui se posent pour couronner un
lambris présentent une hauteur plus ou moins lambris d'appui ou pour décorer le soubasse-
grande. ment d'un lambris de hauteur. Elles sont égale-
Différentes sortes de lambrls et leurs ment utilisées à la partie supérieure d'un sou-
éléments.· bassement de peinture à l'endroit où commence
la tapisserie. Les cimaises sont fixées avec des
1 ° Les lambris de hauteur recouvrant les pointes à tête d'homme.
murs de bas en haut. Généralement, le soubas- c) Les plinthes el stylobates : planches ornées
sement (partie comprise sous les fenêtres) est ou non d'une moulure à leur partie supérieure
en saillie sur la partie supérieure des lambris. et clouées au bas des murs afin- de reposer sur le
Ces boiseries recouvrent principalement les parquet ou sur le pavage; elles préservent les
murs des bibliothèques et des cabinets de travail. lambris et enduits contre les chocs des pieds et
2° Les lambris d'appui dont la hauteur des balais.
varie entre 0,60 m et 1,50 m. La partie supé- On nomme
rieure du mur est recouverte de peinture ou de - Plinthes, les planches d'une hauteur qui
tapisserie. Ces menuiseries sont d'un usage plus varie entre 7 et 13 centimètres et d'une épais-
courant que les précédentes. Elles ornent les seur de 1 centimètre.
murs des salops, salles à manger, etc. - Stylobates, les planches d'une hauteur
Les parues essentielles d'un lambris sont les comprise entre 17 et 22 centimètres, l'épais-
suivantes : seur variant entre 15 et 25 mi1limètres. Quel~
a) Corniches ou fortes moulures qui couron- ques rainures, peu profondes, poussées en contre-
nenl le sommet des lambris de hauteur et les parement, évitent la déformation des stylobates '
raccordent avec le plafond. sous l'action de l'humidité. i
Les corniches, comme les moulures de menui- Les plinthes et stylobates sont fixés par des
serie, sont confectionnées par des maisons spé- pointes sur les lambris, les enduits des murs, !
cialisées. Les moulures de style n'étant pas ou par des tampons scellés, lorsqu'il s'agit de
vendues dans le commerce sont réalisées par le murs en pierre ou en ciment.
menuisier avec des outils à main ou à la toupie. Leur ajustage avec les parquets et les pa-
Actuellement, beaucoup de corniches sont vages se fait à la scie ou nu ciseau d'après un
faites en staff. traçage effectué au compas.
Suivant leur construction, on distingue :
- Les corniches massîyes (fig. 108), de dimen- Construction des lambris. - Ils sont
sions réduites prises dans la masse du bois. confectionnés en chêne ou en pin Sylvestre.
- Les corniches volantes ( fig. 109) constituées épicéas ou en bois coloniaux, le contre-parement
par une plancl.tl! moulurée. reslant souvent brut de sciage.
J. llEUnTEMATTE. - Cours de Technologie lMenuiserie).
******
,,-----
~-~-'.·

4:! - 43
On distingue deux modes de construction: b) Les lambris réalisés avec des planches et des
1 o Les lambris assemblés (fig. 111) res- panneaux en relief cloués sur l'enduit des murs
sernblant aux portes à un parement des pla- (fig. 113). - Avant de procéder au clouage des
cards et constitués par des cadres pourvus de divers éléments, les lambris sont dessinés sur le
Lenons et mortaisrs, de panneaux embrévés pour plâtre pour que les panneaux soient bien répar-
permettre le travail du bois. La plinthe pré- tis. "
sente une plus grande solidité lorsqu'elle est 3° Les faux lambris obtenus par des cadres
clouée à sa base sur un tasseau ou sur des faux moulurés cloués sur le mur suivant un dessin
pieds situés sous la traverse inférieure des lam- (fig. 114). - Une peinture imitant le bois donne
bris. Dans les angles des pièces, les lambris ne l'illusion des lambris assemblés.
sont pas assemblés d'onglet, mais cloués les
uns sur les autres. Dans ce cas, les montants
Pose des lambris, - Les lambris s·ont
toujours éloignés des murs afin que la maçon- ~I
.,,
présentent une largeur différente. nerie ne lew· communique pas son humidité. A
20 Les lambris Don ai;semblés formés de
cet effet, ils sont fixés par des clous ou des vis
sur des tampons en chêne scclks ·au plâtre. La
.
planches fixées sur le mur. On trouve parmi
eux:
circulation de l'air est facilitée derrière les lam- 1
l
bris par des petits trous percés dans la plinthe
a) Les lambris constitués par des frises
et la cymaise.
clouées en rainure sur des barres de chfne scellées
Les lambris assemblés sont posés sur des murs
, au. mur (fig. 112). - La largeur des frises est
sans enduit pour obtenir une meilleure conser-
obtenue en divisant au compas la surface à cou-
vrir pour éviter d'avoir des lames trop largC's
ou trop étroites dans les angles des pièces, On
vation des bois;
Lorsque les murs sont très humides, on pro-
tège le contre-parement des lambris par :
a- '9• P""""'o
b
F •-

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-a ·- ,.... ,.. ~
C"' 1-• J?
,,u !f
dissimule les joints des frises avec une baguette
ou une gorge. Il est important de Vérifier, lors 1 o De la toile goudronnée collée. •
!c==='L.-l<===!~
de la pose, la vert:calité des joints avec le fil à 2° Des enduits de goudron ou des pein- : 1 :
plomb. Une plinthe et une cymaise sont clouées
sur les frises pour effectuer leur ajustage aveC
tures à l'huile de lin.
1 ....,2u
30 Des feuilles de carton bitumé ou des •
--'
le parquet et cacher le bois de bout. plaques de fibro--ci.ment,
Section ab -.il ~
~~as~§%:hz~zq
112.
LES FRONTONS ..01 .,;,!
'
-.:-'' -·
Ce sont des ornements d'architecure trian-
gulaires, on parfois circulaires établis au-dessus
Les frontons sont constitués par une partie ~:--11• ·--rr
11
~
i
: F-
-'•
centrale nommée tympan, limitée à sa partie 1 !
*i1, !!I
r=J,
de l'entrée d'un bâtiment. d'une porte, d'une supérieure par une doucine ou rampant et à sa 1 1 1
fenêtre. _,: -
('
partie inférieure par une moulure en saillie ou
Dans l'antiquité, ils servaient exclusivement corniche.
à couronner les temples grecs et romains, mais 1
Les proportions des frontons sont divèrses
depuis César qui s'en servit pour orner sa mai- suivant l'ordre auxquels ils appartiennent. Ils
son, ils ont terminé les arcs de triomphè et peuvent être d'une hauteur importante, moyenne
l'ordre supérieur des édifices; plus tard, on les ou réduite, Leur tracé est alors différent :
a vus au-dessus des portes et des fenêtres et à .r:,
la partie supérieure des meubles. 1° Pour les prentiers (fig. 115), on divise CO
Ils peuvent être tnillés dans la pierre ou le bois. la ligne de base ab en neuf parties égales. Du
point 4, on élève une perpendiculaire d'une lon- 1 C
Ils peuvent être brisés en leur milieu afin de
ménager un vide destiné à recevoir un busle ou gueur correspondant à deux divisions. Une ligne 1
! :.."
une statue. Les modifications de forme.ont donné parallèle à la droite ab, tirée du point c, fixe Io ~
: 0
fli ~-
i
lieu à de nombreuses variétés : frontons à pans,
à jour, surbaissé, surmonté, triangulaire, brisé,
hauteur du rampant en d.
2° Pour les deuxièmes (fig. 116), il suffit
! !
.,•
Cf)

enlre·coupé, circulaire, à enroulement. de tracer une demi-circonférence du point c -113 a,I' 114 <01
-44- -45-
avec un rayon égal à la moitié de ab. En pre- ligne de base du fronton ab en six parties égales.
nant d comme centre et ad comme rayon, la Le point c est obtenu avec une ouverture de
partie supérieure du rampant se trouve en e. compas correspondant à une division.
Remarque. - Ces différents tracés donnent Ia
3° Pour les troisièmes (fig. 117), diviser la hauteur du rampant et non celle du fronton.

LES MOULURES 11G


Ce sont des parties plus ou moins saillantes, Comment raccorder les moulures? - Par
carrées ou rondes, qui servent d'ornement à un des coupes dont la forme varie avec la structure 0
ouvrage d'architecture, de menuiserie ou d'ébé-
nisterie.
de la moulure. On distingue :
1° Les moulures droites (fig. 122) qui se
=-118
Parfois, il y a lieu de modifier leur épaisseur
ou leur largeur ou les deux à la fois. Ces cas se raccordent suivant la bissectrice de l'angle
qu'elles forment. 119
présentent notamment pour les retours d'é-
querre des doucines dans les frontons, les astra- S'il s'agit d'un angle droit (a = 900), la coupe
gales des tabliers des portes cochères, les bases est obtenue avec l'équerre d'onglet (450); mais C A f
de certains pilastres, etc. Les différentes mou- s'il s'agit d'un angle quelconque (b), il faut
lures se raccordent entre elles par des coupes tracer une épure et avoir recours à la fausse
appropriées. équerre pour relever l'angle et le délimiter sur
la moulure à couper.
Comment modifier les dimensions des Parfois la moulure forme un ressaut (c); alors le
raccordement se fait avec un Œ gousset ». Il est
moulures? - Les cas les plus fréquents sont
les suivants : obtenu avec les bissectrices des différents angles.
a
122
1° Réduction proportionnelle de la sailJie 2° Les moulures droites et curvilign~s
et de la hauteur d'une moulure (fig. 118). Elle formant un raccordement continu (fig. 123).
est obtenue en traçant des lignes rayonnantes à - Celui-ci se fait suivant les rayons pmsant e 9 h
un point central quelconque o à partir de la par l 'interseetion des lignes droites et des lignes
120 -121
figure primitive A. La moulure réduite est des- courbes.
A
sinée en tenant compte de la hauteur à obtenir. 3° Les moulures droites et curvilignes
A
0
----~ f\; /1
b
2° Amplification p3:oportionnelle de la offrant un raccord contrasté. - La coupe à '123 1
saillie et de la hauteur d'une moulure (fig. 118). réaliser n'est plus droite comme dans les caS
Le procédé est le même que celui décrit précé- précédents, mais constituée par un arc de cercle if a
demment. Il suffit de tracer la moulUI'e B à qu'il s'agit de déterminer. Le rayon de celui-ci
gauche de la moulure primitive A. permet d'avoi.r un ·raccordement parfait des 0
30 Modification de la saillie et de la hauteur moulures.
d'une moulure à des échelles différentes (fig. 119).· On procède de trois façons, c'est-à-dire :
En partant de la moulure A, l'on veut obtenir a) Par points obtenus à l'intersection de lignes
une moulure B de dimensions déterminées : droites et cintrées divisant la moulure en parties
hauteur (h) et saillie (s). Les droites obliques égales (fig. 124). La coupe est tracée à main
ab et be permettent de tirer les lignes de rappel levée par les points a-b-c-d-e-j.
qui facilitent le dessin de Ja moulure. b) Au compas (fig. 125) avec une ouverture
égale au diamètre de la couronne formant la
40 Réduction de hauteur d'une corniche
moulure cintrée. Par les points b et c, deux arcs '
(fig. 120); on trace les lignes de rappel suivant
sont décrits de manière à déterminer le centre o
la droite oblique a/ et les cotes de saillie au
qui permet de tracer la coupe passant par be. ·r
compas à partir du centre a.
c) Au compas (fig. 126) avec une ouverture
5° Augmentation de la saillie d'une cymaise quelconque; trois circonférences sont tracées :
/ "L
(fig. 121); elle s'obtient en traçant les lignes de l'une en a, l'autre en b, suivant l'axe des mou~ 128 B
rappel suivant les obliques ag et dh. lures et la dernière en c. Par l'inters~ction des
125
-- _,.,tr·

-46- -47 -
circonférences en ej et gh, deux droites sont Pour raccorder de teIJes moulures, il est néces- -est clouée sur une solive et assemblée avec une droite; -elle est en quartiers~tonrnants ou courbes lorsque
tirées se coupant en o. De ce point, un arc est saire de déterminer le contre-profil de la mou- contre-marche (c', fig. 134), Dans un escalier
ia direction se traduit par une courbure quelconque.
tracé au compas afin d'obtenir la coupe désirée. Dans le premier cas, les marelles sont rectangulaires,
lure qui vient épouser l'autre. à l'anglaise (fig. 135), elle repose du côté de la égales et les eontre~marches parallèles entre elles. Dans
4° Les moulures curvilignes (fig. 127) sont Parfois, le raccordement des moulures est , lunette» à la fois sur la solive (a) et sur la plate- Je deuxième cas, les marches sont triangulaires et les
assemblées avec une coupe cintrée déterminée réalisé par une coupe; c'est là une opération bande (b), cette dernière étant remplacée du côté contrc~marchcs ne sont plus parallèles,
par le dernier pfocédé. délicate. des marches par une contre-marche (c). Échappée de tête. - Pour l'usage facile
Suivant une droite ab à 450, les moulures sont Les degrés des iemples de l'antiquité étaient d'un escalier, il faut réserver une hauteur mi-
5° Les moulures rectilignes de profils dif- divisées en un certain nombre de parties égales; en nombre impair de manière que le pied droit nima de 2 mètres, des marches infériell'es aux
férents (fig. 128) utilisées surtout en style à leur intersection et par les points obtenus, la se pose sur la première et la dernière marche. marches supérieures afin de monter ou descendre
gothique.
coupe est tracée à main levée, Pour gravir un escalier sans fatigue, le nombre sans se cogner la tête.
des marches ne doit pas excéder vingt et une. Limons. -C'est la pièce de bois ou de pierre
Les marches sont fixées par leurs extrémités qui soutient les marches, les contre-marches et
dans une entaille pratiquée dans les limons ou la balustrade de l'escalier, évoluant autour du
douées sur une crémaillère. vide interne de l'escalier que l'on nomme .. lu-
ESCALIERS Les marches peuvent être : nette »,
«Droites~ (fig.131)lorsqu'elles sont d'équerre L'épaisseur des limons varie entre 50 et 100
On donne le nom d'escalier à une construc- construites le plus souvent en chêne, d'une épais- au limon ou t, balancées» (J:g. 130), si elles sont millimèt.res.
tion formée de plans horizontaux (marches), seur variant entre 30 et 50 millimètres. obliques au limon (voir balancement, au cha- On distingue :
destinée à rbmir deux niveaux différents d'un Les difîérentes parties des marches sont : pitre des marches). 1° Le limon à la française (fig. 141), de
immeuble (étages) tout en permettant de passer L'inclinaison convenable d'un escalier est
facilement de l'un à l'autre. 1° Le nez : partie en saillie décorée généra- section rectangulaire; des entailles ou encas-
lement par une moulure (a', fig. 129) désignée obtenue par une relation entre le giron (g) et la trements de 30 millimètres de profondeur y
L'origine des escaliers est perdue dans la nuit hauteur des marches (h) en considérant la foulée
sous le nom de boudin ou d'astragale, de 30 mil- sont pratiqués pour recevoir lr-s marches et
ùes temps et il est impossible de préciser l'époque moyenne d'une personne (K) égale à 0,62 m.
de leur apparition. limètres de largeur. contre-marches,
Formule 2h + g = K. Le limon peut être rectiligne avec des mar-
Déjà, dans les monuments étrusques, on 2° Le giron : distance comprise entre le nez
trouve des escaliers remarquables par leur forme Cette formule revient à l'architecte Blondel ches droites, ou cintré avec des marches ba-
de deux marches consécutives (b', fig, 129). II
et leurs proportions. (1703-1774). lancées.
varie entre 32"0 et 480 millimètres de largeur, ce
Nous savons qu'au Moyen Age, il y avait de qui assure un accès facile de l'escalier. 2° Le limon à l'anglaise ou demi-onglet
Contre-marches (c', fig. 129). - Elles fer-
très beaux escaliers en pierre el en bois, mais La somme des girons se nomme (( ligne de (fig. 137). - li afiecte la forme d'une crémail-
ment l'espace vide entre deux marches. La
c'est principalement à partir des xve et xv1e siè- foulée >1 (ab, fig. 130). Elle se mesure à 600 milli- planche verticale dont elles sont faites est assem- lère où reposent les marches débordantes mou-
cles, à l'époque de la Renaissance, qu'ils pri- mètres de la rampe. lurées ayant le boudin entaillé dans le limon.
blée par une languette à sa partie supérieure
rent une forme artistique. Les escaliers de Fon- Le limon et la contre-marche s'assemblent
3° Le pas Oll largeur de lu marche, c'est-à- et des clous à sa base. Son épaisseur varie de
tainebleau, de Chambord, de Blois et de Châ- dans ce cas par une ·coupe, d'où le nom donné
dire le giron plus la saillie du nez de la marche 18 à 26 ITiillimètres. La hauteur des marches
teaudun en témoignent. au limon. Cette forme exige moins de bois poill'
ou , recouvrement >i, est comprise entre 120 et 200 millimètres sui-
être réalisée que la précédente.
vant l'usage de l'escalier.
DIFFÉRENTES PARTIES DE L'ESCA- 4° L'en1marchement ou longueur de la Parfois, 'les limons présentent une « volute à 1)

marche n'est pas inférieur à 6GO millimètres Lee paliers (fig. 136). - Ce sont les plates- leur départ.
LIER, LEURS DÉFINITIONS ET (a, fig. 131). formes situées dans un escalier et constituées Volute de départ (fig. 138).. - Elle donne
CARACTÉRISTIQUES, - Certaines marches prennent des noms par le parquet et la plaquette d'arrivée. au départ de l'escalier à la française un orne-
particuliers : On distingue : ment gracieux reposant sur la marche mas-
La cage d'escalier est J'espace réservé .dans
a) La marche de départ (b, fig. 131) est celle 1o Le palier de virage (a) ou quartier tour- sive et recevant le premier pilastre de la rampe.
une construction pour recevoir l'escalier. Elle
qui sert d'assise à l'escalier. Sa partie cintrée nant servant à changer la direction de l'esca- Le traçage de la volute (fig. 139) s'opère en
esl définie par sa longueur, sa largeur et sa hau-
teur, ou tête est construite d'une seule pièce (fig. 132) lier. Il évite les marches balancées lorsque la divisant l'épaisseur du limon ab en trois parties
lorsque la marche est de petites dimensions ou cage d'escalier est assez grande. égales : ac, cd, db. Une perpendiculaire e au
Hauteur d'étage (Norme Afnor P 01-001). en plusieurs parties assemblées lorsque la marche limon est tirée à une distance égale à ac, puis
- C'est la distance verticale comprise entre le est de dimensions importantes (fig. 133). Parfois, 20 Le palier de repos ( b) inclus dans le par-
une deuxième f avec un écaTtement égal à l'é-
niveau du sol inférieur et le niveau du plancher la marche de départ est en pierre pour augmenter cours d'un escalier pour favoriser l'échappée de
paisseur du limon ab. Parallèlement au limon,
supfrieur. Les hauteurs normalisées des étages la solidité de l'escalier. tête ou permettre les repos.
à une distance égale à ab, deux droites (J el h
sont des multiples du module 100 millimètres b) La marche palière (c, fig. 130) ou plaquette 30 Le palier d'arrivée (c) à l'étage, formé par sont menées avec un écartement égal à l'épais-
ou au moins de ses sous-multiples, ·50 ou 25 milli- d'arrivée constitue la dernière marche de l'esca- la marche palière et le parquet. seur du limon ab.
mètres. lier et fait partie du parquet de l'étage ou du Une série de marches comprises entre deux Ensuite, on trace les diagonales i et j des deux
palier. Un élégi (a', fig. 134) à sa partie arrière paliers se nomme la ({ volée ». carrés dessinés. Par l'intersection des droites
Marches (fig. 129). - Elles forment les permet sa fixation sur une solive (b', fig. 134),
Remarque. - Lorsque 1a direction de l'escalier est ab et g, le centre 1 est obtenu. De celui-ci, une
degrés horizontaux d'un escalier. Elles sont Dans un escalier à la française, la marche palière normale aux parois de la cage, on dit que la volée est fraction de la volute est menée au compas jus-
-48 - - 49 -
~-·, ï. l J r-:

qu'au point k, ce qui permet d'avoir le deuxième avec des tourillons quand leurs dimensions sont ST·CH/l.MOND (LOiiit~J

ccnlre. En partant de celui-ci, la deuxième frac- importantes. Leur fnrme varie avec celle de la
tion kl de la volute est tracée et ainsi de suite lunette.
a'
--=->
par les· centres 3-4-5, on obtient les fragments
lm et mn. DIFFÉRENTS TYPES D'ESCALIERS 129
Pnrfois une rccl.iflcation à main levée s'im•
l\'01a. -
cl' b
pose pour avoir une volute convenable. Les escaliers peuvent être classés, suivant leur
forme, en sfx genres principaux qui sont : b' c'
Crémaillère ou faux limon (fig. 140). -
C'est une pièce de bois mince destinée à soutenir 1 ° L'échelle meunière ou de meunier
les marches et fixée contre le mur par des cor- (fig. 143). - C'est un escalier droit ne compor-
beaux. tant pas de contre-marches et généralement fi.xé
à l'extérieur des bâtiments pour accéder allx
Pilastre ou poteau (fig. 141, a'). - De greniers et aux caves. Il est construit avec un
forme carrée ou rectangulaire ou tournée, il est limon droit.
placé au départ de l'escalier. C'est le premier 132 a '131
Quand il est important, il peut comporter une
barreau, on le trouve aussi aux quartiers-tour- main coul'ante, mais jamais de contre~marche.
nants et à la terminaison de l'escalier. Il sou-
tient la main courante. Il est assemblé avec le 2° L'escalier à vis ou à noyau plein ou en
escargot, dit encore_ à vis de Saint-Gilles 8 _!.~ .. !
....
limon et la main courante par des tenons et des
mortaises chevillés à la tire; c'est-à-dire que les (fig. 144). Il est à noyau plein et à cage carrée / 1------....JL
ou circulaire.
trous de la mortaise et du tenon se recouvrent
Son nom, dit Pierre Larousse, vient de ce

de moitié lorsque les pièces sont assemblées pour 1SG
provoquer un serrage sur les arasements. que la première voûte de ce genre a été exécutée
L'ensemble formé par les balustres, les pi- en pierre au prieuré de Saint-Gilles, près de
lastres et la main courante se nomme « rampe > Nîmes.
t
1•

Les plus aiiciens des escaliers sont peut-être


Main courante (b', fig.141). -C'est la partie les deux vis de Saint-Gilles du sacraire de· la
d'une rampe d'escalier sur laquelle s'appuie la Sainte-Chapelle de Paris, qui remontent au
main. Elle fait un garde-corps dans l'escalier à x111e siècle. 1
u11e hauteur comprise entre 850 et 900 milli- Cet escalier a pour avantage d'occuper une
mètrt!S au-dessus ùes marches et des paliers. Sa place réduite et d'être d'une construction facile.
1'35
forme est plus ou moins moulurée suivant le Mais il présente un inconvénient : les personnes
luxe de l'escalier. Elle est continue dans 1es esca- se croisent moins facilement dans sa cage cir-
liers à noyaux évidés et les escaliers à l'anglaise culaire que dans une cage cle forme carrée,
qui n'ont pas de pilastres.
3° L'escalier dit à la française avec des
Balustres (c', fig. 141). -Ce sont des pièces variantes :
verticales de formes très diverses assemblées
entre le limon et la main courante, soit par des
a) Escalier avec des marches droites (fig. 145). - 11
- Il est formé de pièces droites, faciles à exé~
tenons ·et mortaises, soit par des tourillons,
suivant qu'il s'agit de balustres carrés ou ronds.
euter. Son traçage est simple, mais à la condi- lli:1:1, c' 1
tion de remarquer qu'il existe sur le piJastre
Pour avoir de bons arasements, les balustres
sont encastrés légèrement dans les limons et les
d'angle un « décrochement))' c'est-à-dire que les 138 1
assemblages ne sont pas réa1isés à la même· hau-
mains courantes. teur, 1

Noyau évidé (fig. 142). - On désigne sous b) Escalier avec des marche.ç balancées (fig. 146), h
ce nom un pilastre évidé servant à réunir dans
les quartiers-tournants, les limons et les mains
- Ce genre ressemble beaucoup au précédent.
sauf que le balancement des marche::; produit
Il
courantes. des limons cintrés en élévation, restant droits
Lorsque le noyau ne repose pas sur le sol, en vue de dessus.
sa partie supérieure et sa partie inférieure sont Le balancement des marches augmente Ja
o: débillardées » pour se raccorder avec les mains difficulté de construction.
courantes et les limons afin de présenter une
ligne ininterrompue.
c) Escalier avec des marches droites et des
noyaux évidés (fig. 147). ~- Sa conslruction ~
142
Les noyaux sont formés d'une seule pièce ou est similaire à celle du précédent avec cette
de plusieurs assemblées à fausse langu~tte ou différènce que le pil:j.stre est remplacé par un
. -~.# . ,,._
i,
.: ~ ··-«
1 i

- 50 -51-
C '

noyau évidé afin d'avoir une main courante La marche palière ne comptant pas, il reste
f
continue. effectivement 19 marches.
d) Escalier circulaire (fig. 148). - Dans ce Avec une ligne de foulée (dimension prise sur
.1
type, les limons s'assemblent entre eux sans Je l'épure) mesurant 6j08 m, on obtient un giron . .\
'A,
.
secours de pilastres. de :
La JuneLle peut .être de forme très variée et
composée de limons cintrés présentant parfois
des parties droites,
6,0S = 0,320 m.
19
En remplaçant les lettres de la formule de
·.l/
La réalisation des limons cintrés demande Blondel par leurs valeurs, on a :
un volume de bois important. 0,15 + 0,15 + 0,320 = 0,620 m.
La main courante et les balustres peuvent
6° T1·acer la marche de départ et so'n ~-
être en bois ou en· fer forgé.
pilastre e, /'
Nota, - Un escalier circulaire est dit à • J'anglaise 1
Jort>que son limon afierte ln forme d'une crémaillère. 7° Déterminer le balancement dés mar- (
Dans ce cas, la rampe est métallique et couronnée d'une ches. I
main courante en bois. Les barreaux métalliques formant Un escalier non balancé donnerait :
les haJw;trcs sont terminés par un col de cygne ou un
pilou pour ètre fixés dans· le limon. - Des marches étranglées au collet.
- Un changement brusque dans la surface
des marches.
143
TRACÉ ET EXECUTION DES DIFFÉ-
- Un limon d'une mauvais~ forme.
RENTES PARTIES DE L'ÊSCALIER
Remarque. - Lorsqu'un e:::;cnlier présente un quartier
tournant avec des marches balancées (de forn1e conique),
On apprendra à tracer et exécuter les diffé.. celles-ci ne sont pas rayonnantes à un point, mais leur
rentes parties d'un escalier avant d'étudier le collet (petite extrémité du côté de la lunette) augmente
dessin et l'exécution de l'ensemble de l'escalier, de largeur au détriment des marches droites.
pour aller du simple au complexe. - Des marches bien balancées augmentent
ou diminuent progressivement à leur collet pour
Marches, donner une forme convenable aux limons et aux
On réalise un escalier d'après une épure four- crémaillères cintrées.
nissant tontes les indications nécessaires. Les méthodes employées les plus satisfai•
santes ponr obtenir le balancement sont :
Épure ou vue de dessus d'un escalier a) La herse de balancement (fig. 150). - En
(fig, 149). - C'est un dessin en vraie grandeur,
tracé sur un plancher, dans l'ordre suivant :
jugeant que le balancement doit partir de la ,...
8° marche, on opère de Ja manière suivante : '
1° Indiquer l'emplacement du mur de - Tracer sur l'épure la diagonale bi (fig. 149).
la cage d'escalie1~ abc la solive d et donner - Dessiner la herse de balancement en tra-
la forme de la marche de départ 1 d'après les çant deux lignes perpendiculaires entre elles, 145
dimensions relevées dans l'édifice, dont a'b' = ij pris sur l'épure et a'c' = Bk,
2° Situer les pilastres e, f, g et placer les c'est-à~dire les distances correspondantes aux
limons correspondants en tenant compte de girons 8, 9, 10, 11, 12 à k = a' 9', 10', 11', 12', c'
Pemmarchement désiré. sur la ligne de foulée. Joindre ces derniers au
3° Indiquer le nez de la plaquette d'ar- point b'.
rivée 20-et sa contre-marche h. - Du point a', ave·c une ouverture de compas
4° ';rrace1• la ligne de foulée 1-20 paral- égale à a' b', déterminer 1~ point b" à l'inter sec~
lèlement aux limons et rayonnante au cenlre du tion nvec la droîte b'c'. Les distances a', 9",
10", 11'", 12", b", donnent les collets des mar·
pilastre f.
ches sur le limon j-, 9 1 , 10u 11u 12" i, et per-
5° Déterminer l'emplacement des mar- mettent de tracer le nez des marches balancées.
ches en observant la formule de Blondel :
Nota. - Pour le balancem~nt de la tleuxième partie
2h + g = 0,62 m. de cet escalier, on opère de la même façun.
Application. - Pour un étage haut de 3 mè- b) L'adouci (fig. 151). - I l a pour but de modi-
tres et des marches hautes de 0,15 m, l'on aura: fier le limon à son départ et à son arrivée au
3.oo = 20 marches. palier afin d'éviter un ressaut brusque. C'est
0,15 une sorte de balancement opéré en raccordant 147
- 52 ·- - 53 -
Remarque. - La largeur d'une marche sur la ligne C
1es limons par un arc de cercle d'un rayon égal
de foulée est égale au pas (fig. 157).
1:, c'
à 1 giron et demi, ayant le même centre que la 1 1 1
1 1 1
ligne de foulée, Finition des marches. -Les marches étant 1 1
1 1 1
L'arc du limon est divisé en huit parties égales tracées elles sont ensuite moulurées, rainées, 1 1
1 1
1 1 1
et des points impairs marquent le départ des sciées en longueur rt en largeur pour leur ajus-
marches afin de tracer les arcs limitant le nez des tage avec le limon et les contre-marcl1es. Leurs
15
1-. 9_ ~- .B... i.ip_
1 1 1
marches. extrémités s'ajustant contre le mur sont sciées 1 1 1 1
c) Le balancement par développement du limon au moment de la pose de l'escalier. 1
1 1 1 1
(voir chapitre des limons). 1 1 1 1
1 1 1 1
Débitage des marches. - Deux cas se Crémaillère.
présentent : Pour trarer une crémaillère sur une planche, ~ i;
1 ° Elles sont d'une seule pièce (fig. 152) et on a ·recours à sa vue en élévation. --- -- +A- 150
débitées dans une planche suffisamment large.
Il suffit de relever les dimensions et la forme des
marches sur l'épure pour les tracer sur le bois
Vue en élévation d'une crémaillère
(fig. 158). - Elle est obtenue par une vue de
----~J _____ _ C
à débiter.
dessus de l'escalier (vue suivant flèche F 1 ). ___ ji' ____ _
Un cadre fait de Jattes clouées (fig. 153) faci- De la vue de dessus, on trace des perpendicuM j
!aires partant du derrière des contre-marches o'
lite le débitage en série.
a, b, c, d, e, etc., et se coupant avec les parallèles ____2] ____ _ o"
2~ .Elles sont en aeux pièces \fig. 154), les 12', 13', 14', 151, etc., distantes entre elles de la
planches à utiliser étant trop étroites. Les marM hauteur d'une marche. Elles figurent sur une 1
ches assemblées sont solides, d'un débit éconoM ____G' - - - -
échelle de hauteur.
mique, leur déformation due au retrait du bois
est réduite.
La forme supérieure de la crémaillère est don-
née par les intersections des perpendiculaires
____sL___ _
Nota. - Comme dans tous les débits, il faut conserver et des parallèles.
quelques centimètres en plus en longueur et largeur 2i
pour les rectifications à prévoir et les assemblages. Il est à remarquer que les entailles des marM 4'I - - - - -
_____
ches droites, d'équerre à la crémaillère, sont 151
Corroyage des marches. - S'il est imporM '
tant que le dessus des marches soit dégauchi, le
représentées par un trait en élévation, tandis
-·---~J ____ _ a ,._----"4-----LJ d
que les marches balancées en demandent deux;
dessous peut présenter des traces de sciage, à la leur eut.aille étant oblique, l'un de ces traits
condition que les surfaces portantes soient d'une
épaisseur régulière, surtout s'il s'agit d'un esca-
correspond à la face avant, l'autre à la face -----2' ----- ' e d
arrière.
---- !--------
lier à l'anglaise. Dans un escalier à la française, La forme du dessous de la crémaillère est
un peu de gauche peut subsister aux marches, obtenue co~me suit : de l'angle des entailles des
puisque les marches sont entaillées dans les limons marches (b', d\ f', h', etc.), obtenues ci-drssus,
suivant leur épaisseur. on trace des arcs de cercle de 80 millimètres de a
Tracé des marches. - Il peut être effectué rayon. Une ligne tangente à ces divers arcs de
de deux manières différentes : cercle est tracée à l'aide d'un liteau flexible
1 o Sur l'épure (fig. 155) en faisant coïncider (appelé <( cerce ))), maintenu par des pointes. On
le nez de la marche ab avec le trait qui le repréM peut remarquer que cette ligne est droite sous
sente; puis en pointant la longueur ab et en les marches non balancées et courbe sous les
traçant à l'équerre- des perpendiculaires par ces marches ba1ancées, les premières ayant des larM
points. La marche remise en place sur l'épure, geurs égales, les secondes des largeurs progressi-
ses fausses coupes en longueur sont-tracées avec vement décroissantes ou croissantes.
une règle dégauchie suivant le trait correspon- Reproduction de la crémaillère sur une
a~~-- ~--·b
dant be et ad. planche. - Elle est opérée par présentation _____ l7 ---- '~----
'

·~ '~----
Sa limite en largeur cd est tracée de la même sur l'élévation en recouvrant celleMci entièrement -----
façon. en w', x', y', z'. L'emplacement des marches 1
'§____ _
2° En dehors de l'épure (fig. 156). - La est tracé à l'équerre, à la fausse équerre et à la
règle 1 par les points relevés sur l'élévation. F- - C -----
longueur de la marche est donnée par les lignes _. ~ '
a'd' et b'c' tracées à la fausse équerre, sa larM La face du dessous est tracée comme l'élévaM
1 'b
_____ _is ---- 1§____ _
geur donnée par les lignes c'd' et a'b', tracées à la tian avec une cerce. Des écoinçons a', b', c', d'
règle suiVant les dimensions relevées sur le plan. (fig. 159) bouvetés et eollés à la partie supérieure a 154 1 155 1 15G
,,0

- 54 -
- 55 -
de la crémaillère sont utilisés pour augmenter
la largeur des planches dont on dispose. du Jimon est obtenue d'après l'emplacement des
marches. Un gabarit de débit facilite le débitage
Les crémaillères sont réunies entre elles
(fig. 160) par un joint dit « à repos ))' soutenu d'un nombre important de limons, (!J,· {j,.' (/ VUE suivANT r..
par des corbeaux scellés a', b'. On termine ce travail par : 20'
,;-' d'
Limons droits.
1° Le ti,açage de l'encastrement des mar-
ches et contre-ma1·ches (fig. 161), moulurées c' J?1
et replanies sur le limon.
Le traçage des limons droits est opéré d'après Cette manière d'opérer est nécessaire, d'une
une vue en élévation, part pour les marches qui peuvent être d'épais-
~59. n' r
1
S
1

seur irrégulière, d'autre parl pour les marelles


Vue en élévation d'un limon droit à la
française (fig. 158, vue suivant flèche F 2). - balancées dont la moulure est déformée par, la
Elle est dessinée comme suit : . fausse coupe des extrémités. '
Pour éviter les erreurs de traçnge des marches -,,,,...,,...-,;;:,w-:::=:;:::,fj"'-~-''--~-+--~j-----1-~-+-~1-2":t'
1° Emplacement des marches et des et dCs contre-marches, quelques-unes d'clltre
pilastros. - Dans la vue de dessus de l'esca- elles restent assemblées da11s l'entaille du limon.
lier, des perpendiculaires au limon sont élevées
du nez de toutes les marches ainsi que des 2° Le traçage de la rampe. - On distingue :
contre-marches, puis des parallèles l', 2', 3', a) Le tracé des pilastl'es (fig. 158 .. vue suiYant
4', 5', etc., écartées d'une hauteur de marche, Ja flèche l'\). - Il débute par la déterminalion
sont représentées. par une écheHe à partir du de l'emplacement des marches, avec une ditié- j k
sol. rence égale. à une hanleur <le marche d'une face
Les marches et contre-marches sont dessi- à l'autre du pilastre. C'est ce qui explique le 1
1
nées par les intersections des verticales et des « décrochement » des limons et des mains cou- 1
horizontales, rantes, Les limons et les mains courantes sont 1
1
Il es( à remarquer que l'astragale et les entail- tracés d'après les marches 11, 12 et 13 sur les 1 20
les des contre-marches d'équerre ne sont pas faces r' et s'. Les pilastres jouent un grand rôle 1
déformées comme celles des contre-marches dans la construction des escaliers en facilitant 1
balancées. les quartiers tournants avec un palier ou des 1
1
Le limon est limité par les traits représentant marches balancées. Les pilastres sont ornés à n•
Jes pilastres n' et o' parallèles aux centre-mar- leur partie supérieure d'une tête Ji, à leur partie
1(

ches. inférieure d'un a: culot >) de forme variant aver.


l'importance et le genre de l'escalier.
2° Face supérieure du limon p'. - Elle est
Pour augmenter la solidité des assembfages 158
obtenue, en traçant de tous les nez des marches,
df\s arcs de cercle de 40 à 50 millimètres de des limons (fig. 162) avec les pilastres et parer -t' 2' 3' 4'
rayon. II suffit de raccorder ceux-ci par une au retrait du bois, les tenons présentent un épau-
Jigne tracée' à l'aide d'une cerce. lement dit (( d'about )) (a') à leur partie supé-
rieure, un deuxième à leur partie centrale ( b') et
3° Face inférieure q'. - Avec une ouver-
un dernier à leur partie inférieure nommée
ture de compas égale à 280 millimètres, une « gorge 1) c').
(

ligne est tracée parallèlement à la face supéw


b) Le tracé de la main courante (fig. 158, vue
rieure du limon de manière à obtenir üne largeur suivant flèche F ~). - Les arasements des tenons
régulière, chose lrès importante lorsque les sont tracés par présentation sur l'élévation aux
limons sont ornés <le moulures.
endroits <les mortaises correspondantes, préala-
4° La main courante, - Elle est représentée blement tracées au montage.
par une ligne parallèle au limon à une distance c) Le tracé'des balustres (fig. 158, vue suivant
qui varie entre 850 et 900 millimètres du nez la flèche F 2), .--:.. Quand il s'agit d'un eR('alier
des marches. La largeur des mains courantes est avec un limon et une main courante droits,
généralement de 80 millimètres. Je traçage des balustres peut se falre snr les
Tracé d'un limon droit et d'une rampe pi('ces s~parées à l'aide de l'élé\'ation, mais ce
d'escalier sur le bols. - Les marches et n'est pa; le cas pour un escalier avec des marches
contre-marches sont représentées sur la pièce balanci~es où les erreurs sont possibles. Pour
de bois par un seul trait : celui de leur parement. plus de précision, le limon, les pilastres et la
ï.omme dans le dessin en élévation, la largeur main courante sont assemblés afin de tracer
les mortaises et l'arasement des balustres par

T
- 56
-57 -
présentation (t\ u', v'). Dans ce cas, le numéro- b) Ou par points, en divisant la face extérieure
tage des balustres s'impose pour faciliter leur du limon cintré en un nombre de parties égales
repérage. p,, i, j, k, l, m, n, w) afin de Jes reporter au compas
Façonnage et tracé des noyaux évidés sur une ligne droite.
(fig. 163). - Les noyaux évidés sont pris dans 2° Développer les limons en partant de la
une masse de bois convenablement corroyée. vue de dessus (a) et d'une échelle de hauteur (z')
Ils sont façonnés soit à la main, soit à la ma· représentant la hauteur des màrches. Tout
chirn;. Le façonnage à la main est réalisé d'après comme précédemment, le nez des marches est
un traçage effectué sur les extrémités de la pièce, donné par l'intersection des lignes verticales et
avec une herminette en forme de gouge, puis horizontales. La largeur du limon est tracée au
a\·1.;c la scie et le rabot. Le façonnage à la ma- compas en partant des points obtenus 3', 4', 51,
chine est fait à la toupie en suivant le même 6', 7\ 8', etc., et en décrivant des arcs de cercle-
tracé. de 80 millimètres de rayon.
Le tracé des noyaux évidés s'effectue comme Remarques. - Le développement du limon étant fait
celui des pilastres en prenant comme base le suivant sa face extérieure, l'emplacement des marches
est déterminé par des perpendiculaires sur les limons d 1
trait représentant le dessus des marches. Mais
il y a Heu de remarquer que les noyaux évidés droits et des droites rayonnantes au centre du Umon
i
reçoivent un plus grand nomb_re de marches que
les pilastres, ce qui accentue l'écartement en
cintré.
- Les opérations de développement sont identiques,
s'il s'agit d'un escalier présentant un noyau évidé ou un
. -r1
1 '
C
hauteur entre les mortaises des deux limons et limon à l'anglaise.
- Il arrive parfois que les limons offrent une forme 163 i 1
des mains courantes. Le raccordement des
noyaux évidés avec les limons et les mains cou-
irrégulière disgracieuse (jarrets) avec des opérations
'fi
1 \;:.
menées normalement. Les jarrets sont supprimés par
rantes se fait par une surface gauche. Pour une rectification des limons à l'aide de la cerce; cela
l'obtenir convenable, il est îridispensable d'ef- amène une variation de 1a distance comprise entre le
fectuer le développement total du limon et du dessus du limon et le nez des marches, mais c'est là 9'
chose sans importance puisqu'il n'est pas indisp~usable 8' •
noyau évidé si l'on ne veut pas le faire au jugé que cette distance soit constante. ,i--HHH-t--+--t-=::1, ~
(voir chapitre du développement des limons). 7
Balancement des marches par développe- G'
Vue en élévation d'un limon droit à l'an- 5'
ment du limon (fig. 166). - L'opération est
glaise (fig. 164). - Ce dessin a beaucoup 4'
obtenue en faisant :
d'analngie avec le dessin des crémaillères. Il y a 3'
lieu d'observer qu'un effet décoratif est obtenu 1° La vue de dessus de l'escalier avec ses
G'
avec un évasement du limon et des marelles au limons droits et cintrés ( b, c, d), sa ligne de
foulée et les marches 1, 2, 3, 14, 15, d'équerre
s•
départ de l'escalier. L'assemblage des contre-
rnarches et du limon s'efîectue avec des fausses aux limons. Puis le limon est divisé en trois
coupes, aussi il est bon de les tracer avec beau- parties, en menant des perpendiculaires par les
coùp de soin. marches 5 et 12, afin d'avoir les points v et w
aur le limon,
Les marches comprises entre la 3e et la 14e·
Développement des limons cintrés. sont balancé.es.
Il a pour but de fournir une idée précise de la 2° Le report, sur une ligne de base quelconque'
li~ne gracieuse des limons composés de parties xy, des distances/' v', k', w', q', r', prises sur la vue
rer-tilignes et curvilignes. de dessus en /, v', k, w', q, r, puis le tracé d'une
échelle de hauteur de toutes les marches (z').
Développement d'un limon cintré à la
De ces points, des verlicales et des horizontales
française (flg. 165). - L'opération comporte
deux temps : sont tirées de manière à fixer les points f", 11",
k", w'1, q", r"; par eux on trace la ligne brisée
1° Dessiner un limon droit (a) de même e', r" qui représente provisoirement le nez des
longueur que les limons droits et cintrés (b, c,
d) représentés en vue <le dessus. Cela se frut :
marches, puisqu'elle comporte des jarrets qui
doivent disparaître. A cet effet, une ligne courbe
ji
a) Par calcul, en additionnant la ln11gueur des
parties droites et la Jongueur du quart de la
est tracée à l'aide d'une cerce, et les horizon-
tales sont menées d'équerre avec l'échelle de
165
,d ,13
1
r•4
•IGG
,~4
• 11
'11.

circonférence vw: soit ~~~r = Î. r r 1

hauteur afln de déterminer l'emplacement du


nez drs marches comprises entre /" et q". ps rs 1
1,
- 58 - 59 -

De ces points, des verticales sont abaissées Les joints simples des llmons à l'anglaise
sur :ru pour obtenir la petite extrémité des mar- (fig. 170). - La vue de dessus des joints simples
d1es balancées en vue <le dessus. de limons d'escaliers, ainsi que leur élévation,
3° Le report au compas des distances sont réalisées selon la méthode suivante :
e', g', h', i', j', l', n1', n', o', p', q' de n1anière à 1° On trace une sécante xy à deux contre-
tracer les marches balancées en vue de dessus. marches consécutives a et b en vue de dessus
Remarques. - II est à constater que le balancement afin d'y élever des perpendiculaires.
des marches par développement du limon cintré a
beaucoup d'nnalogie avec le développement d'un limon 2° On situe les points a' et b' avec un écar-
:\ la fr~nçaise, mais avec des opérations menées en sens tement correspondant à la hauteur d'une mar-
Cuillraire; c'cst~à-dire que le point de départ, dans l'un, che de manière à tracer la ligne v'w' qui lpca-
c!<t le balancement des marches en vue de dessus et dans lise le fond des entailles destinées à recevoir
l'autre, le déYeloppement du nez de toutes les marches
pour situer les marches en vue de dessus.
les marches. Une parallèle à cette dernière est
- Les escaliers ayant des marches balancées par née pour limiter la largeur du limon. Théori-
développement des limons ont toujours une distance quement, cette ligne c'd' devrait être une por-
régulière entre le dessus du limon et le nez des nrnrches, tion d'hélice. Pratiquement, dans l'épure, elle
- Le balancement des marches par développement
est la méthode la plus précise pour obtenir des limon
est confondue avec la ugnc droite tangente à
et des rampes d'une forme harmonieuse et réaliser un l'hélice en e',
raccord pnrfait des limons et des noyaux évidés. La distance d'w' est généralement de 150 mil-
limètres.
Les joints des limons droits et cintrés. 3° On trace le repos a'f' (a'f' = 40 à 50 mm)
Les limons droits et cintrés constituant un et le joint j'e' <l'équerre au rampant du limon
escalier sont assemblés entre eux par des joints, c'd'. Par les points obtenus/' etc', des perpen.
Les joints sont d'autant plus nombreux que les diculaires sont abaissées en vue de dessus sur
pièces de bois sont de plus petites dimensions. ln ligne de base xy. Du point e, rayonnant,
Ils ont pour but d'éviter l'emploi de grosses au centre o, une droite est menêe ainsi qne la 171
pièr.:es de bois qui donneraient des limons aux parallèle / g.
fibres coupées en travers et d'une résistance En vue de dessus, le repos est limité par les
amoindrie. points ai, /g d la coupe par les points fg et
Un joint est nommé de ,. pied » ou de « recou- eh.
vrement » lorsqu'il est à la base d'un limon et Les joints doubles des limons à la fran-
de ~ tête )) ou « d'attente » lorsqu'il est à son çaise (fig. 171). - La vue de dessus des joints
sommet. La base d'un limon reposant sur le sol doubles de limons d'escaliers et leur êlévat ion
est dite (( sabot >,.
On distingue :
sont réalisées ainsi : r~-~-.~---------S ::::: =-==
•10 On mèD.e, par les marches a et b, deux
1 ° Les joints simples, dits encore à crochets droites rayonnantes au centre, puis par les
ou à repos (fig. 167). Ils sont utilisés pour l'as- points c et d, on ,tève deux perpendiculaires.
semblage des limons à l'anglaise. Le repos a'b' __ j_ 2
est sil ué cl.ans le prolongement des marches et 2° On situe le nez des marches c' et d',
la coupe b'c' est d'équerre avec le limon. avec un écartemént correspondant à la hauteur
d'une marche, puis on termine la représenta-
2° Les joiD.ts doubles, dits encore à repos
tion des marches en élévation.
central.
lis sont d'une réalisation plus difficile que les 3° On décrit au compas, des points c' et d',
joints simples. Ils sont employés pour : des arcs de cercle pour limiter le dessus du
a) Les limons à l'anglaise (fig. 168). - Le limon e'f' et le dessous g'h'.
repos horizontal a' b' est situé au milieu du La largeur du limon e'g' est le plus souvent
limon et les coupes a'c' et b'd' sont perpendi- de 280 millimètres. Un trait d'axe v'w' <livise
culaires au rampant du limon. le limon en deux parties égales, et la partie 172
b) Les limons à la française (fig. 169). Ils ont supérieure des marches se trouve en t'u',
leur repos a' b' horizontal au milieu du limon 4° On porte sur l'intersection des axes
qui peut coïncider avec le dessus ou le dessous v'w' et l'u' le repos i'j' et ]es coupes i'k' et j'l',
des marches. Les coupes a'c' et b'd' sont d'équerre
avec le rampant du limon.
puis on abaisse de ces points des perpendicu-
laires sur xy.
l
- 61
- 60 - Les deux lignes ·courbes représentant l'épais-
Les premières représentent les faces intérieure
5° On mène par les points k et l, des droi- bois et invisibles du côté de la lunette de l'esca- seur du limon sont deux pBrties d'ellipse, inter-
et extérieure du limon en vue de dessus, les
tes rayonnant.es au centre o et parallèlement à lier. C'est seulement sur la face interne du limon section du cylindre creux à axe vertical o par
secondes passent par le nez des marches.
celles-ci les droites jm et in. Le repos <lu joint où s'assemblent les marches que <les mortaises le plan de bout de trace m'n'.
double est représenté en vue de dessus par les (lumières) sont percées pour recevoir les écrous 20 Élévation d'un limon à- la française à Ces deux portions d'ellipse constituent le
l'aide de la vue de dessus (fig. 177). Le dessin oc gabarit rallongé ,, par comparaison avec la
droites in et jm et Ja première coupe par kp et in, des boulons et permettre leur serrage. Lorsque
la deuxième par jm ·et lq. les écrous sont serrés avec un burin, les lumières s'opère selon la marche suivante. section droite du cylindre. ereux donnée par la
Remarques. - La forme trapézordale des joints sont rebouchées avec des çales collées, a) La vue de dessus est réalisée d'après les première vue de dessus.
doubles est donnée par Ja forme hélicoïdale des limons On utilise, suivant la largeur du limon, un ou indications données dans les leçons précédentes. Exemple pour la marche 4. - Les cotes v et w
d'escalier. deux boulons. Elle est complétée par l'emplacement des joints en vue de dessus sont portées sur la nouvelle
- Un limon à J'anglaise comportant des joints en tenant compte des dimensions des pièces de vue de dessus en v' et w' pour tracer le signe de
doubles se trace comme le limon à la française,
Les limons cintrés. bois dont on dispose. repère marqué d'un cel'cle, représentant le nez
Tracé des joints dans une vue de dessus b) Les /raclions d'élévation permettent dé de la marche 4.
au moyen du développement du limon Ils sont exécutés d'après une éJévation tracée tracer les joints de pied et de tête en vue de Les dimensions du bloc de bois sont obtenues
(fig. 172). - Les joints sont souvent tracés sur en se servant soit d'un développement du limon, dessus en appliquant les leçons précédentes. comme suit :
le dévf!loppement du limon pour éviter de des- soit d'une vue de dessus. c) L'élévation à l'aide des lignes de rappel a) L'épaisseur est donnée par les droites enve~
siner l'élévation d'un limon qui est sans aucune Cet ensemble peut être complété par la repré- menées de la vue de dessus, ùe la hauteur ùes loppantes m'n' et p'q' (traits mixtes) qui enca-
util_ilé lorsqu'on doit construire un escalier cir- sentation du bloc de bois brut (solide capable) marches et la largeur du limon. Elle est faite drent l'élévation et sont tangentes aux surfaces
culaire. On. procède de la façon suivante : de dimensions convenables pour le débit du hélicoïdales supérieures et inférieures du limon.
avec :
1 ° On trace la vue de dessus et le déve- limon. Ce dernier dessin fournira le gabarit de - Les marches 3', 4', 5', 6' tracées sur les b) La longueur est limitée par les perpendicu~
loppement des limons comme il a été indiqué débitage correspondant. perpendiculaires passant par le nez des mar- laires m'p' et n'q' aux tangentes m'n' et p'q' en
dans les leçons précédentes. On désigne sous le nom d' (( échiffre ))' l'ensem- ches c, d, e, f et une échelle de hauteur. traits mixtes.
ble des diverses parties d'un limon d'escalier. - Les joints de pled et de tête à l'aide des c) La largeur est fournie par la cote y prise
2° On situe l'emplacement des joints en
Épure d'un limon cintré. - Elle est lignes de rappel tirées de la vue de dessus et la sur la vue de dessus ou relevée sur la vue II
tenant compte des dimensions du bois dont on
obtenue par différentes méthodes choisies sui- largeur du limon à l'emplacement des joints (nouveJ!e vue de dessus).
dispose pour exéculer les limons.
vant l'importan_ce du travail. en partant du dessus des marches. Remarques. -- Pour ne pas obscurcir le dessin,
3° On mène en vue de dessus des perpen- toutes les lignes de construction n'ont pas été
1 ° Élévation d'un limon à la française à Exemple pour un joint. - Pour celui de tête, en
diculaires par les points a', b', c', d' de façon tracées, mais seulement les plus caractéristiques.
l'aide de son développement (fig. 176). Ce pro- portant sur les lignes de rappel déterminant
à fixer l'emplacement des joints aa, bb, cc, dd. Il est donc important de les mener pour toutes
cédé est surtout employé pour représenter les l'enture, les cotes r et s prises sur une fraction
4° On tire sur la ligne de base v'w' des d'élévation en r' et s' en considérant le dessus les marches et les joints afin d'obtenir un bon
limons de moins de 250 millimètres de rayon.
perpendiculaires n~,. b;, c:, d: par les points de la marche 6' comme ligne de base. travail.
Le dessin s'exécute comme suit en réalisant
a', b', c', d'. Les cotes entre les lettres a;, &;, successivement : Les -champs hélicoïdaux du limon avec des Lorsque l'écartement des marches est trop
c:, d~ sont reportées en vue de dessus sur une lignes de rappel menées de la vue <le dessus et grand·, l'on peut mener des lignes de rappel
a) Une·VUe de dessus dans laquelle les marches
ligne de hase xy en a, b, c, d de manière à tracer la largeur du limon en prenant comme base le supplémentaires dites d'adoucissemenl ;, pour
1, 2, 3, 4, 5, 6, sont rayonnantes au centre o;
nez de toutes les marches rayonnantes au centre o. faciliter l'exécuLion du dessin.
les joints comme il a été enseigné précédemment. on obtient ainsi les points a, b, c, d, e, f, g qui
Exemple pour une marche. - Les cotes t et u Il y a lieu d'observer que la représentalion
Nota.-· Il est à remarquer que l'élévation de la figure permettent de tracer le limon.
173 n'est pns cxnctement celle du limon cintré, mais prises sur une fraction d'élévation sont portées d'un limon à l'anglaise se fait en prenant comme
b) Une élévation développée du limon. - On
c.elle ù'un limon considéré comme plan dans la partie en t' et u' à partir du dessus de la marche 4', base les contre-marches et non le nez des mar-
représente les marches sur les verticales menées
nécessaire pour faire le joint. L'erreur commise est ches comme pour uu limon à la française.
n(gligenble dans Ja pratique. par les points a~, b;, c;, d:, e~, 1;, u: et la hau-
Les hélices sont tracées sur les intersections
d', d~, d~, d; obtenues avec les perpendiculaires, Tracé d'un limon cintré sur une pièce de
C:ette fraction d'élévation est utilisée pour teur des marches d'après les notions données
dans le chapitre concernant le ·développement élevées des points d et d~. bois. -- On utilise des pièces de bois bien débi-
représenter les joints simples ou doubles en vue tées ou corroyées pour obtenir un tracé précis.
de dessus. des limons.
3° Élévation et vue de dessus d'une pièce Autrefois on employait des fractions d'ar-
c) L'élévation du limon en deux phœ,es. -
Remarque. - Le tracé des joints dans une vue de de bois dans laquelle on débitera un limon cintré bres équarris à la hach~; le tracé était effcclué
dessus, au moyen du développement, s'opère pour les D'abord la face hélicoïdale supérieure. Elle est
(fig. 177, vues I et II). en partant de traits de base hof"izontaux tirés
esctdiers à l'anglaise comme pour Jes escaliers à In fran- tracée aux intersections a', b', c\ d', c', f', g', des Dans cette pièce de bois placée en rampant
çaise en se servant d'm1e fraction d'élévation s'il y a perpendiculaires et des horizontales tirées des à l'aide d'un niveau.
lieu. (incliné), est débitée une portion de cylindre Suivant l'importance du travail, on utilise :
points a, b, c, d, e, f, g et a~, b·:, c; d~. c~, /~, g~. creux dans laquelle est pris le limon. Pour le
Consolidation des joints (fig. 174 et 175). Les premières représentent les faces intérieure tract\ ou conserve l'élévation qui aurait sa place 1o Le tracé par points sur un bloc de bois
- Les joints simples et doubles sont assemblés et extérieure du. limon en vue de dessus, les sur la face I de la pièce de bois, et on dessine placé en regard de l'élévation (fig. 177, vue I).
solidement par des touriIJons et des tiges filetées secondes passent par le nez des marches. sur la face II une nouvelle vue de dessus, la Il consiste à mener sur l'ëpaisseur (élévation)
de 18 ii 20 millimètres de diamètre. Les premiers - Puis la face hélicoïdale inférieure. Elle est ligne de terre x'y' dant l'arête de la pièce. Cette de la pièce de bois toutes les lignes de cons-
donnent un affleurement parfait des limons, les tracée aux intersections h' i', j', k', l', m', des vue de dessus est déduite de l'ancienne, d'après truction provenant des joints et des marches en
deuxièmes assurent le serrage des coupes. Les perpendiculaires et des horizontales tirées des le procédé indiqué ci-après. vue de dessus, à l'aide d'une règle et d'un fil à
uns et les autres sont noyés dans l'épaisseur du points a, b, c, d, e, /. et a~, h:, i~, j~, k~, z;, m~,
......

- 62 - 63 -
plomb. Celles-ci sont tracées sur l'autre face avec a) Des lrétr.au.r. pour f·trc sciée à la main par
l'équerre à 90°, suivant l'arête x'y' du bloc de deux ouvriers avec l'outil des scieurs de long;
bois mis à plat (fig. 177, vue II) et limitées .en b) ou sur la table d'une scie à ruban.
longueur par les cotes relevées eù vue de dessus Pour exécuter les limons cintrés à la ma-
comme il a élé indiqué plus haut. chine, il faut avoir des pièces de bois d'un encom•
Par les poinls obtenus, des ellipses sont tracées brement tel qu'elles puissent passer sons le
avec une cerce reposant sur des pointes. Ce guide. A cet effet, il y a lieu de tenir compte ùe a'
traçage est effectué sur la face opposée en obser- cette dimension pour situer l'emplacement des
vant la pente du limon (angle alpha). joints lorsqu'on fait l'épure.
Pour donner plus de cJarté au traçage et Remarque, - Les limons à la française et à I'anglaist:
éYile1r les erreurs, les traits représentant les sont sciés cle la même manière.
marches sont repérés avec leur numéro d'ordre,
leur face supérieure est marqu(,e d'une croix, le Corroyage des limons (fig. 181). - Il est
devant d'un cercle et l'emplacement des joints opéré suivant la pente du limon (génératrice)
sont signalés par un z nommé ,c rameneret ))' ce à la '\1arlope pour la face convexe et avec le rabot
qui veut dire : attention'. rond pour la face concave en observant le tracé
Remarque, - Ce traçage est similaire au dessin décrit effectué antérieurement.
précédemment, n,;ec cette diffl'rence que l'on opère Remarq11P., - Les_ surfaces ltélicoidules du dessus et
directement sur un bloc de bois qui nécessite l'usage du
fil à plomb pour le tracé des lignes de rappel.
du dessous des limons sont réalisées seulement apr~s Je
boulonnage des joints afin de garder les traits de repère
176
2° Le tracé avec un gabarit relevé sur l'épure (débillardcment).
(fig. 17~). afin de tracer un grand nombre de
Tracé de l'emplacement des marches et
limons similaires.
des joints de limons cintrés. -Il est effectué
Sur l'épaisseur de la pièce de bois, on trace avec une règle, des équerres et un compas, en
la pente du limon passant par le nez d'une utilisant Ies lignes de repère figurant sur les ir1
marche et le dessus de celle-ci (angles alpha et champs du limon. G'
bêta) cle manière à tracer convenablement le i.
gnbnrit rallongé sur 1cs. deux faces. 10 Emplacement des marchas (fig. 182). - i s·
Le dessus et 1e devant des marches ainsi que Leur hauteur est tracée au compas en partânt
les joints sont repérés par les signes en usage de la marche qui a servi de point de départ
décrits antérieurement. (fig. 178, angle bêta).
J;.
!,'cmarques, -- I.e même gabarit rallongé sert pom· L 'interscct ion des lignes marque le nez des 3•
trnccr les ellipses sur les <leux faces opposées de la pil'l e marches. Cc tracé est réalisé sur la face inté-
de Lofa en o!i\cn·ant la pente du limon (angle alplw). rieure convexe seule du limon à la française
- Le repérage dt1 dessus, du devant des marches , t 2'
des joints, sert de point de départ pour tracer sur !es et sur les deux faces, s'il s'agit d'un limon à
~
limous sciés et corroyés, l'emplacement des marches ('t l'anglaise.
des joints, ainsi que les champs hélicoïdaux supérieurs Comme pour les limons droits à la française,
et inférieurs, A cet efîet, les repères et leurs signes l'épaisseur des marches et des contre-marches
doivent figurer sur le gabarit et les pièces de bois.
est marquée par présentation (voir chapitre
Sciage d'un limon. - Il est réalisé In des limons droits).
observant l'inclinaison du limon (angle alpha,
fig. 178) et en réservant 2 à 3 millimètres de bois 2° Les joints (fig. 183), - Leur traçage est
pour le corroyage. complet si on se sert des traits de repère des
Le sciage est exécuté, la pièce étant dans deux cotes prises sur la \'Ue de dessus et sur la fraction
posil ions : d'élévation.
Exemple. - L'écartement entre les points a,
1 ° Elle repose à plat sur l'établi (fig. 179)
b, c, d est porté sur le limon à partir du dessus
pour être sciée à la main par deux ouvriers qui
de la marche 2'; les cotes r et s sont relevées sur
suivent le traçage sur les faces opposées du bloc
de bois. la fraction d'élévation et portées en r' et s' à
partir du dessus de Ja marche, afin de fixer les
La scie utilisée présente une lame étroite
points a', b', c, d' qui permettent de tracer le
montée comme celle dont les scieurs de long se joint.
servaient.
Vérification. - Elle est opérée en posant
2° La pièce est inclinée (fig. 180) et SOU· normalement le limon sur la vue de dessus de
tenue var un calage approprié sur : l'épure. Le traçage est convenable si les joints, -·--·
-------
- 64
r:~//,-1) -

-65-
:le nez des marches et contre-matches verti- Borgne (fig. 189), quand les tr9us ne débou-
cales, les faces intérieure et extérieure du limon chent pas sur les faces latérales des limons. Il
coïncident dans la -yue de dessus de l'épure et est employé toutes les fois que le boulon est
du limon. situé principalement au-dessus des marches. ·,
Nota. - Cette manière de tracer est employée pour
tous les limons cintrés quels que soient leur forme el
leur mode d'assemblage,
Ce perçage est réalisé sur les limons désaccou-
plés. ~I'
Dans les deux cas, la tarière est guidée avec
Exécution des jointe de limons cintrés l'œil en sé servant des axes tracés sur la face
(fig. 184). - Même avec un traçage parfait et interne et le champ des limons.
un bon s_ciage, il est indispensable de retoucher d) A ajuster les tourillons et exécuter les mor-
les joints pour assembler provisoirementl'échiffre taises deslinées à recevoir les écrous.
avec des crochets d'assemblage (fig. 185) et e) A mettre en place les boulons et opérer leur·..
faire une vérification sur l'épure avant le serrage avec un burin.
boulonnage.
On opère : Débillardement d'un limon cintré à la
fran_çaise (fig. 190). - C'est l'opération finale
1 o L'ajustage des joints dans l'ordre sui- qui consiste à mettre d'équerre les champs
vant : d'un limon cinlré par rapport à ses faces verti-
a) Le joint de lêle est scié, dressé, afin de pro- cales. Il a pour but de donner aux limons une
céder au calage de la première partie de l'échif• forme régulière sans jarrets. L'échiffre boulon-
fre sur l'épure avec des jambes de force clouées. née est maintenue dans sa position normale,
La trace des pointes est dissimulée dans les avec des jambes de force et des arcs~boutants,
entailles ou sous les marches. de manière à tracer les faces hélicoïdales pour 182."
b) Puis on fait l'ajustage du joint de pied de les scier et les raboter.
manière à pouvoir assembler et maintenir avec On réalise successivement :
un crochet la deuxième partie de l'échiffre, Ces l'
·I
1 o Le traçage des arêtes :
opérations sont répélées pour chaque partie du
a) l'ar€te de la face intérieure du limon est
limon afin d'opérer leur vérification sur l'épure
obtenue en décrivant des arcs de cercle avec
avec un fil à plomb.
pour centres le nez de toutes les marches, puis
2° Le boulonnage des joints avec -une tige 150

~
on trace l'arête supérieure avec une cerce.
filetée à deux écrous (fig, 186) noyés dans le L'ouverture du compas utilisée varie géné- 11,
bois. ralement entré 40 et 50 millimètres.
L'opération consiste ;
a) A tracer l'emplacement du boulon (fig. 187)
De l'arête supérieure, le limon est tracé en
G' I'
1,

largeur avec un compas d'une ouverture de


en lenant compte de l'épaisseur et de l'incli- 280 millimètres environ.
naison clu limon. Pour cela, on se serl de l'épure b) l'ar€te de la face extérieure du Iiinon est
afin de tracer l'axe du boulon sur la face interne obtenue en reportant par points le tracé précé- i
et le champ du limon. dent. Cela se fait avec un rapporteur (fig. 191) Ill
Si les trous débouchent sur la face interne du I';
limon, leur emplacement est marqué pour faci-
présentant la forme d'un U réglable en largeur
pour s'adapter à l'épaisseur du limon. Cet ins-
....
1
liter le travail. trument est confectionné par l'ouvrier aYcc des 1

b) .A tracer l'axe des tourillons soit avec une fractions de mètre collées dans une feuillure.
équerre et un trusquin, soit avec des pointes Il est utilisé verticalement afin de lire sur la
qui laissent leur trace sur les faces des joints branche de gauche les cotes coïncidant avec les If.,
lorsque les limons sont désaccouplés. Celles là tracés précédents et les reporter sur la face
1

sont arrachées avant le perçage des trous. opposée à l'aide des graduations de la branche
1

c) A percer des trous avec une tarière d'un dia- de droite-.


mètre légèrement supérieur à celui du boulon, 7
Les arêtes supérieures et inférieures sont tra- 1

Le perçage est dit : )'


cées par les points obtenus.
/1 5
A vif ( fig. 188), lorsque les trous débouchent
sur la face interne dcS limons. Il est utilisé toutes 20 Le sciage des limons, opéré avec une scie
à chantourner manœuvrée par deux ouvriers.
,,
//

les fois que ie boulon avec ses lrous d'entrée et Il


de sortie sont dissimulés sous les marches. Il est 3° La finition, à l'aide de rabots, wastrin-
183 Il
.exécuté sur les limons assemblés par une griffe. gues, râpes, limes et racloirs.

11
- 66 - -67-
Remarque. - Le traçage pour permettre le c) Av,c des entailles et deur tenoru (c, fig. C).
débiIJardement d'un limon à l'anglaise s'effectue d) Avec des entailles et un tourillon (d, fig. C).
avec un compas sur les faces latérales d'après Ces trois derniers assemblages sont consolidés
' le nez des marches sciées ou non, par des coins collés, enfoncés perpendiculaire-
Les limons à l'anglaise sont <l'une exécution ment aux limons, et en travers des fils du bois.
1 plus facile que ks limons à la française.
Conseil. - Pour bien comprendre le tracé et
Remarques. - Pour confectionner une échelle
meunière ·nxée contre un mur en talus (elle est
l'exécution d'un limon cintré, il est important alors dite déversée), une épure est indispensable
18G d'effectuer les opérations décrites dans ce chn~ afin de pouvoir couper les marches en biais et
pitre avec un bloc de bois de 360 + 130 + 100 mil- tracer les entailles.
limètres en utilisant les proportions données Au point de vue du traçage et de l'exécution,
sur le dessin 177. il n'y a pas beaucoup de différence entre une
échelle de meunier et nn escalier droit; il faut
toutefois tenir <:ompte pour ce dernier des 1
ÉPURES ET EXÉCUTION DES
contre-marches et des paliers.
DIVERSES SORTES D'ESCALIERS
2° Escalier à noyau plein, dit Vis de Saint-
Les épures fournissent toutes les ind'.catîons Gilles ou en escargot {fig. HJ3), Rappelons que \1
1
nécessaires pour confectionner un escalier. A ce genre d'escalier se fait avec une cage carrée
0 cet effctj elles sont tracées eii vraie grandeur ou circulaire et présente l'avantage d'être
sur un plancher fait de James de parquet en confectionné avec des bois de petites dimensions,
bois léger, selon les données des Jeçons précé- de pouvoir franchir une grande hauteur d'étage
dentes. dans un emplacement très réduit (d'où emploi
188 Les formes d'escaliers sont variées à l'infini. fréquent dans les églises).
Il est possible de les réaliser avec un peu d'ini- Son emmarchement peut descendre jusqu'à
tiative et en utilisant Ia description des qui:i.tre 0,50 m.
types d'escalier suivants : Cet escalier n'est solide qu'avec des marches
1 ° Échelle de meunier (fig. 192). - Cet fixées dans un mur ou une ·cloison. Si l'on em-
escalier rustique est facile à réaliser. ploie des crémaillères ou des limons, ceux-ci
Données. - Encombrement en longueur 3,86 m sont assemblés à queues d'hironde dans les angles.
C G dont une foulée de 2,86 met un palier de 1 mètre Il est parfois difficile de faire le calcul du nom-
'l bre des ma.r<:hcs en se servant . de la formule
pour donner accès à une porte de 0,90 m; la
largeur de l'escalier est 0,87 m et la hauteur de Blondel en raison des dimensions réduit es
d'étage de 2,80 m. de Ja cage d'escalier et de la dimension à donner
Calcul. - On obtient 14 marches d'une hau- à l'échappée <le tête.
teur de 200 millimètres avec un giron de 220 mil- L'escalier ne doit avoir des marrhes ui trop
limètres, en appliquant la formule de Blondel. hautes, ni trop étroites pour être d'un accès
L'exécution d'une échelle meunière ordinaire facile. Une hauteur croissante des marches peut
ne nécessite pas l'emploi d'une épure. En effet, être utilisée au pis uller pour obtenir une échap-
en connaissant la hauteur d'une marche et son pée de tête normale. Le calcul en hauteur de
giron (fig. A), la pente du limon est facilement quelques marches se fait comme pour le balan-
obtenue avec un dessin tracé .sur une planche, cement des marches.
La longueur de la diagonale (r, fig. A) relevée Données. - L'escalier décrit dans cet ouvrage
au compas permet de diviser le limon en parties possède une cage carrée de 2,20 m de côté et de
égales a', b', c', d', e', f', g', h' (fig. B). Par les 3 mètres de hauteur.
points obtenus, les marches sont tracées à l'aide Calcul. - Les caractéristiques des marches
de la fausse équerre et de la pièce carrée. sont : nombre 18, giron 286 millimètres, hauw
L'assemblage des marches peut se faire de tew· 167 millimètres.
quatre manières différentes qui sont : La ligne de foulée ôtant de 4,86 m, les mar-
a) Avec des entailles (a, fig. C) et deux ou trois ches 13, 14, 15, 16, 17 et 18 recouvrent les pre-
boulons situés sous les marches et servant d'en- mières avec une échappée de tête suffisante.
tretoise entre les deux limons pour augmenter Épure. - Ces escaliers sont construits avec
la rigidité de la construction. une colonne d'un diamètre variant entre 100 et
b) Avec des entailles et un tenon (b, fig, C), 140 millimètres. Les contre-marches sont paral-
- 68 -
- - 69 -

-t5'

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13' 14'
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lèles aux marches rayonnantes situées au centre
du noyau (fig. D). L'assemblage des marches
70 -
Le pilastre raccordant les deux limons et les
rampes sont décrochés avec leurs assemblages
-71- - , ''. I

ST -CHAIV;ON '.)
.l

,LC!lflEl
ll
(fig. F) se fait avec une entaille de 25 milli- inférieur et supérieur. Le sabot du limon est
mètres de profondeur et celui des contre-mar- souvent rapporté pour faire une économie de 9
dws avec un tenon bâtard (fig. E) de 12 milli- matière; dans ce cas, il est consolidé par un col-
mèlres, consolidé à l'aide de chevilles enfoncées lage et des vis. 8
à tire.
La première contre-marl'he est parfois clouée
Au débitage, il ne faut pas oublier de tenir les
pièces plus longues pour pouvoir confectionner
.,
dans une entaille, de manière à se raccorder les tenons. G
J
avec le noyau de l'escalier, et la plaquette d'ar-
-4° Escalier à la française avec des limons
rivée présente une extrémité arrondie pour le
recouvrir et le couronner d'une moulure. cintrés ( fig. 195). - Données. - Le modèle
représenté est décoratif et demande pour être 4
Toutes les marches ont le même giron, sauf
consirWt une cage d'escalier de 2,65 m x 2,35 m
la première qui présente une forme décorative.
Le noyau est tiré d'une pièce parfaitement
avec une hauteur d'étage de 3,30 m. La ligne 3
de foulée a une longueur de 4,93 m.
équarrie, sur les faces de laquelle on a t_rnsquiné a' b'
Calcul, - Il donne 19 marches de 173 milli-
les axes. On arrondit cette pièce à la varlope, et
au rabot, en laissant subsister les traits d'axe
mètres environ de hauteur et de 274 millimètres"
de giron.
b
qui serviront de repères au tracé précis des
Épure. - La marche de départ reçoit une
marches.
En se servant de l'épure, la division des mar- volute. Les marches sont balancées à l'aide de
deux herses, l'une pour la partie inférieure de
ches est reportée sur les extrémités de la colonne
eh prenant comme point de départ. un trait d'axe.
l'escalier, l'autre pour sa partie supérieure. Le
Avec une règle, l'emplacement du nez des mar- raccordement de la marche palière 19 avec le
ches est marqué sur le fùt de la colonne en se limon est fait par un adouci. Le développement
1 servant des divisions des extrémités. du limon, donné par les dimensions des marches,
permet de rectifier la forme de l'escalier et de la
h
La hauteur des marches (fig. G) est portée au
· compas et tracée avec une équerre cintrable rendre plus agréable (trait continu fin). II aide
en zinc ou en carton, d'après les lignes droites également à dessiner les limons cintrés. Ceux-ci
marquant l'emplacement de leur nez. sont représentés avec leur gabarit de débitage
Généralement, ces escaliers ne sont pas pla- en partant des lignes de base ab, cd, ef, gh. Les
formés, aussi la rive inférieure ·des contre-rnm·- marches sont fixées aux murs par trois crémail-
ches est-elle ornée d'une moulure : baguette, lères.
congé, doucine on quart de rond. Remarque. - Souvent, en pratique, le plancher dont
on dispose pour tracer une épure d'escalier, est de
l{ola. -Ces escaliers sont parfois construils avec un dimensions réduites, ce qui amène un chevauchement
noyau fractionné à la hauteur de toutes les marches et des différentes vues les unes sur les autres. Dans ce cas,
consolidé par un boulon, Les marches débordent sur une pour donner de la clarté au dessin, les vues sont mises
partie du noyau et sont boulonnées avec celui-ci. en relief en utilisant des craies blanche, bleue ou ronge
Cette manière de foire est utilisée pour les escaliers en avec lesquelles on repasse les contours des pièces tracés i'•
ciment, mais sans boulons de serrage, au crayon noir.
3° Escalier à la française comportant des
h''
POSE DES ESCALIERS
limons droits et des marches balancées (fig. 194).
C'est le type le plus courant avec l'escalier droit C'est l'opération qui consiste à ajuster l'esca-
à la française présentant des paliers de virage lier dans la cage lorsqu'il est terminé à l'atelier.
ou de repos. On commence par vérifier les dimensions de la
Données. - Cage d'escalier : longueur 3,95 m, cage <l'escalier, l'aplomb des murs, la hauteur
largeur 2,30 m, hauteur d'étage 3,20 m, ligne de des pa1iers et la position de la solive palière.
foulée 4,52 m. Puis la solive palière en bois ou en fer est
Calcul. -- Il donne : marches 18, hauteur des encastrée dans le pilastre ou la plate-bande. On
marches 177 millimètres environ, giron 266 milli- la fixe avec des tire-fonds, des boulons ou des
mètres. crochets métalliques vissés lorsque les limons
Epure. - Le balancement des marches est sont mis en place. Dévelor-p.ement d" limon
195
opéré avec deux herses, l'une pour la première L'échiffre est ensWte assemblée avec ses
envolée de marches, l'autre pour la seconde. rampes et ses balustres, s'il s'agit d'un escalier-
/!

i
-72- / •..

à la française, et tenu en place avec les marches entre celles-ci lorsque l'escalier est en usage. Le
d'angle et la plate-bande. dessous d'un escalier est plafonné en plâtre ou
Lorsque l'échifîre est réglé à l'aide du fil à en bois.
plomb et du niveau, les crémaillères sont fixées 1 o Lee plafonds eD plâtre demandent une
aux murs par des corbeaux. ossature faite de lattes clouées. Bien souvent,
Pour parer au tassement de l'échiffre, les les laites sont. fixées non pas directement sur
marches sont tenues légèrement plus hautes. la face inférieure des marches, mais sur des cales
Les marches et les contre'-marches sont alors
sciées de longueur et ajustées en commençant
d'épaisseur (fourrures) pour obtenir un travail
convenable.
.
1
par la première. 20 Les plafonds en bois sont tenus dans des
La marche de départ est fixée au pilastre ou rainures pratiquées sur les faces latérales des
au limon avec des tire-fonds; les marches et les limons.
contre-marches sont clouées sur les crémail- L'étude de ces derniers travaux de menui-
lères, leur tête étant dissimulée par une plinthe
ou un stylobate.
serie ne figUI'e pa:s dans cet Ouvrage, n'étant pas
·-·-·--lx-·-· IJ
inclus dans le programme de technologie. 1
Le grincement des marches est évité en utili- ' ..,_ 1
sant des contre-marches légèrement coniques dans
le sens de la longueur pour qu'il n'y ait pas de jeu
Nota. - Un escalier à l'anglaise est d'une pose facile
avec ~es marches non encastrées et su main courante
ajustée par le rampiste.
! 1
1
1
1
TR~MIES 1D6 1-·-·-·-·
C'est un assemblage de planches en forme 1 ° Tracé d'une élévation avec une demi-
197
d'auge présentant des côtés obliques et une base coupe suivant xy qui fournit la largeur des
carrée, rectangulaire ou de forme géométrique planches (a') et l'angle de corroyage alpha de
quelconque. Les trémies peuvent servir d'auges leurs rives.
à maçon, de caisses à ordures, de crachoirs ou de
vide-poches.
2° Tracé d'une vue de dessus qui permet
d'obtenir:
..
h
Leur réalisation est impossible avec un dessin
a) Un rabattement sur un plan horizontal d'une
composé des vues habituelles qui ne donnent
face; ce qui donne l'angle bêta qui ·limite la
pus la vraie grandeur des planches et des angles;
longneUI' des côtés de la trémie.


ces derniers sont en général obliques par rap-
Ce rabattement s'obtient en portant sur les \(' n''
port aux faces du cube de projection.
lignes de rappel tirées de la vue de dessus les \"
On est obligé pour obtenir cette vraie gran-
deur d'avoir recours à l'une des trois méthodes cotes b', c', d' = b'u c';, d;.
utilisées en dessin : changement de plan, rota- Il est à remarquer que le pourtoUI' de la plan-
tion ou rabattement. che est représenté par deux traits, ce qui indique
Exemple : .A.pplieation de la première méthode. que celle-ci n'a pas de champs d'équerre.
- Comment construire une auge de maçon b) La recherche de l'angle gamma. -Pour cela,
choisir un plan perpendiculaire à l'arête du
(fig. 196) dont les faces ont la même inclinaison
dièdre ef, puis faire le rabattement des faces du
1~8
sur le fond et dont les caractéristiques sont les
suivantes : dièdre; g vient en g'{ sur e';f~ et en g; sur e;/'.
Grande base : 700 X 500 millimètres. Pour trouver l'angle du dièdre, on élève du
Petite base : 540 x 340 millimètres. plan perpendiculaire à chacune des faces une
Profondeur : 220 millimètres. perpendiculaire à l'arête du dièdre e/~ Ce qui
Épaisseur des planches : 30 millimètres. èst fait par les rabattements en g';h~, et g;i",
Trois grandeUI's sont à trouver pour avoir la L'angle du dièdre en vue de.dessus est donc tracé
\-Taie forme des planches à assembler : en ghi, mais il n'est pas en vraie grandeur.
Leur largeur (a'). Pour l'obtenir tel, il suffit de faire tourner
L'angle alpha (œ) de corroyage des champs. l'angle plan GHI autour de HI comme charnière
L'angle bêta(~) limitant la longueur des côtés. et de l'amener dans le plan horizontal conte-
L'angle de coupe gamma (y) en bois de bout. nant HI, c'est-à-dire dans le plan passant par
Pour les obtenir, on trace une épure en pas- le dessus de la trémie.
sant par les trois phases suivantes : Le plan GHI étant perpendiculaire SUI' EF,
-74 - 75
toute droite de ce plan est orthogonale à EF, la même pente I le triangle GHl e111t bocêle : GH = GI. Construction d'un arêtier droit évidé. Il est à remarquer que cette section est symé-
en particulier HI, donc en vue de dessus hi Dans le cas gCnéral, le triangle est quelconque, mais on
aura toujours en vue de dessus hi perpendiculaire à e/, Exemple. - Construction d'une boîte à pa- trique par rapport à son axe, puisque apparte-
est perpendiculaire à e/. Dans le rabattement du piers à pentes régulières (fig. 199) dont les nant à un arêtier à base carrée.
plan GHI, g viendra donc se placer sur e/ (per- 2° Lorsque les faces de la trémie ont une pente
quelconque, il est nécessaire d'efîectuer un rabatte- caractéristiques sont : 6° Un développement afin d'avoir les angles
pendiculaire à la charnière en g1 tel que par ment pour chacune d'elles afin d'avoir sa forme et ses Grande base : 300 x 300 millimètres. de coupe gamma et delta au sommet et à ln base
exemple hg = h1g~), l'angle ig 1h = l'angle gamma angles. Petite base : 200 x 200 millimètres. de l'arêtier. Ceux~ci sont oLtenus en portant la
cherché. - Les planches des trémies sont assemblées avec des
pointes ou des queues d'hironde (fig. 197). Celles-ci ne Hauteur : 340 millimètres. largeur des faces de la section décrite précé-
Remarques : doivent pas être découpées en fil tranché, mais suivant Épaisseur du bâti et des panneaux, 22 et demment sur les perpendiculaires élevées lors
1° Dans le cas d'une trémie dont les faces ont le fil du bois pour préienter une 10Iidité suffisante, 12 millimètres. Les six grandeurs suivantes du changement de plan vertical pour avoir la
doivent être déterminées : vraie grandeur de l'arêtier.
L'angle de corroyage alpha (a) des traverses. Il est à remarquer que les angles gamma et
ARETIERS Leur angle d'arasement bêta (~). delta sont identiques puisque appartenant à
La vraie grandeur des panneaux. un arêtier formant une base carrée.
On appelle arêtier, une pièce de bois droite ou L'hypoténuse du triangle e~f~g~ est la lon- La longueur de l'arêtier (g"). Remarques :
courbe dans sa longueur, qui se place à la partie gueur vraie de l'arêtier. On la calcule avec pré- La section de l'arêtier. 1° Les constructions décrites pour l'arêtier
saillante et rampante d'un comble. Les arêtiers cision en sachant que le carré de l'hypoténuse Les angles de coupe du sommet gamma (y) et évidé sont les mêmes que celles pour l'arêtier plein de
peuvent être pleins ou évidés et ornés ou non de de la base delta (8) de l'arêtier. la trémie.
est égal à la somme des carrés des deux autres
moulures. Pour les obtenir, on trace une épure par les 2° En menuiserie, les arêtiers évidés peuvent
côtés être construits d'une seule pièce lorsqu'ils ne sont
ARlê:TIERS DROITS soit b2=a2+c2 b = ./a' + c', opérations suivantes : pas trop volumineux et de deux morceaux n.ssem~
En charpente, l'arêtier droit est la pièce de Remarque. - Quand il s'agit d'une construction 1 ° Tracé d'une élévation avec une demi- blés par une fausse languette dans le eus contraire.
carrée, la perpendiculaire élevée du point o est située coupe suivant xy qui fournit la largeur des 3° Les faces latérales des arêtiers sont toujours
bois qui forme l'encoignure d'un comble; c'est d'équerre aux faces extérieures afin de pou-
l'arête. de l'angle dièdre saillant. Par extension clans le prolong_ement de l'une des diagonales. traverses et leur angle de corroyage alpha. voir réaliser des moulures. Cellcs~ci peuvent être exté-
les pieds des tabourets et des tréteaux dits à Le champ des traverses présentant la rainure rieures ou intérieures : exemple, hotte de cheminée,
4° L'angle de corroyage alpha s'obtient en
« double pente_),, les piedg des tables rustiques,
pour assembler les panneaux reste toujours ébrasement d'un châssis,
déterminant la section droite de l'arêtier. Elle
d'équerre afin de faciliter leur exécution et 4° Pour dessiner les moulures des arêtiers,
sont des arêtiers droits. est obtenue en menant un plan perpendiculaire il faut toujours commencer par les représenter dans les
permettre, s'il y a lieu, de pousser des mou-
Construction d'un arêtier droit plein. à l'arêtier. Pour cela, on se sert du changement vues où elles ne sont pas déformées.
lures.
Exemple. - Comment réaliser l'assemblage de plan vertical. L'arêtier est de front dans ce 5° En charpente I un arêtier évidé est
nouveau système de projection et le plan verti- 20 Un changement de plan horizontal appelé noue.
de quatre chevrons formant une pyramide à donne l'angle d'arasement bêta des traverses.
base rectangulaire (fig. 198)? cal à cet arêtier sera le plan de boni IJK, de
trace horizontale ij et de trace verticale i{k;. Il est réalisé en Hevant des perpendiculaires à ARlê:TIERS CINTRÉS
Les caractéristiques à connaitre sont : la hauw la pente des côtés de la boîte à papiers et en
teur ,.r:,.,., les dimensions de la bilse de la pyramide : Pour obtenir la vraie grandeur de la section, Les arêtiers cintrés de forme régulière ou
portant sur un axe de longueur des traverses
sa longueur B, sa largeur C, ainsi que la section il suffit de rabattre le plan IJK sur le plan hori- quelconque, en S par exemple, ne sont pas d'un
zontal, par rotation, autour de la charnière a' = a; et b' = b:.
des bois bruts à utiliser. usage très courant. Pourtant, l'on en trouve dans
Il faut déterminer les quatre grandeurs sui- iji~. Le point k~ est rabattu en kl. Les points 30 Un changement de plan horizontal un certain nombre de travaux de charpente
vantes : i et j étant sur' la charnière sont leur propre fournit la \Taie grandeur des panneaux. et de menuiserie, par exemple <:!_ans les voùtes
Longueur de l'arêtier (d 11 ), rabattement et l'angle ijk1 est l'angle alpha C'est pour être plus complet que l'on a repré- d'arête, les autels, les culs-de-lampe et les
Angle de corroyage alpha (œ), cherché. De même le point l~ est rabattu en l" et senté dans le dessin cette dernière opération, abat-voix des chaires à prêcher.
Angle de coupe bêta (~) à la base de l'arêtier. 11• En menant I1n 1 parallèle à ik1 et l 1m 1 paral-
mais la première peut suffire puisque ~ = W. Tout comme les arêtiers droits, les arêtiers
Angle de coupe gamma (y et y') au sommet de lèle à jk1 , on obtient la vraie grandeur de la sec,. Les cotes c~ et d; qui déterminent les largeurs cintrés peuvent être construits sur un plan de
l'arêtier. tian droite en k 1 m1 l1n1 • du p):mneau sont prises en élévation en fond de forme carrée, rectangulaire ou quelconque, être
Pour les obtenir, on trace une épure dont Remarque. - On peut aussi obtenir la section droite feuillure ( c' et d'). pleins ou évidés et présenter ou non des mou-
les différentes étapes sont : par rabattement du plan de bout sur un plan vertical 40 Un changement de plan vertical donne lures sur leurs rives.
1° UD.e élévation, non indispensable lors- autour de la frontale LI<, (k; comme charnière. Il la vraie longueur de l'arêtier. Il est réalisé en Construction d'un arêtier plein de forme
que les dimensions des bois sont fixées. suffit de porter de part et d'autre de (k~ la moitié de p traçant un triangle rectangle dont le petit côté circulaire en élévation.
2° Une vue de dessus permettant d'obtenir mesurée en vue de dessus. On obtient (m:(n~. est égal à la projection de l'arêtier en vue de
Exemple. - Comment réaliser une charpente
un changement de plan vertical. 5° Un développement donne les angles de dessus, le grand côté égal à la hauteur de la boîte
de base rectangulaire et de plein cintre en élé-
3° On réalise un· changement de plan coupe à la hase (bêta) et au sommet (gam- (e' = e~). vation (fig. 200) faite de quatre pièces de bois?
vertical qui donne la vraie longueur de l'arê- ma) de l'arêtier. 5° Une coupe rabattue permet d'avoir la Les caractéristiques à connaître sont les sui-
tier. Pour cela, on construit un triangle rectangle section réelle de l'arêtier.
Il est obtenu en portant la largeur des faces de vantes : longueur, largeur et hauteur de l'édi-
e;f;g;, dont le petit côté (h;) est égal à la lon- l'arêtier sur les perpendiculaires élevées lors du Elle est tracée en menant la cote / = f' 1 sui- fice, épaisseur des pièces de bois.
gueur de l'arêtier en vue de dessus et le grand changement de plan l1 m1 = l"m", m 1k1 = m"k", vant un axe perpendiculaire à la vraie grandeur' On doit déterminer la vraie forme de l'arê-
cilté égal à sa hauteur (a' = a;). k 1n1 = k"n", n1 l1 = n"l'1. de l'arêtier. tier et son a11gle de corroyage.

'
!1,

Il
- 76 - 77 -

le gabarit de débitage. Les courbes (ellipses)



Pour les obtenir, on trace une épure qui com-
sont toujours déterminées par points, exemples :
prend les vues suivantes :
2~h~ = 2'h', 3;t~ = 3'i'.
\c~ __-\--rl1\.
1 o Une vue de dessus sur laquelle sont por-
tées les dimensions d'encombrement de l'édifice 4° Une section rabattue sortie donne l'an- L---1,< r,'
(a, b, c, d) et l'épaisseur (g) des pièces <le bois à gle de corroyage en un point donné. Elle est
employer. obtenue en portant symétriquement par rap- 1, '
port à un axe sl, ·normal, à l'ellipse e~b:, les /
/
'
20 Des élévations :
(./ '\ \
cotes g = g; et j~k~l~ = j)}~. Il faut remarquer
',' \.I /
/
a) L'une suivant la flèche f1 qui donne le plein )
cintre dans lequel sont inscrits les arêtiers et leur que l'angle de corroyage varie d'un point à
division en un nombre de parties égales 1', 2',
3', etc.
Sur cette vue, sont dessinées les quatre arêtes;
un autre de l'arêtier (cet angle de corroyage est
égal à 90° en b et b:).
Exécution des arêtiers cintrés pleins.
deux sont <les quarts de cercle, deux autres sont - Ils sont tracés avec le gabarit obtenu par
projetées sur la même ligne qui est un arc d'el- le changement de plan vertical, sur une pièce de
--.
°{
,1',
\
lipse, oblcnue par points en coupant l'ensemble bois d'épaisseur choisie (g ou a). Lorsque celle-
par des plans de tràce 2', 2, 3' ~ 3 par exemple ci est sciée, un trail de trusquin est poussé sur
(suivre les lignes de rappel munies de flèches). · son champ pour indiquer l'axe. D'après celui-ci,
b) L'autre suivant la / lèche f 2 qui donne aussi l'angle de corroyage est tracé et exécuté en
une vue des qualre arêtes faites de quatre por- observant les sections rabattues.
tions d'ellipse obtenues par points. Les points Un angle de corroyage est réalisé convenable-
2', 2, 2", 3', 3, 3", etc., se correspondent dans ment, lorsque l'équerre de 90° reste parallèle
toutes les vues. à la coupe de base de l'arêtier.
3° Un changement de plan vertical, par Remarque. - Lorsqu'il s'agit de construire un arêtier
la nouvelle ligne de terre x~y~ qui donne la en forme d'S ou de toute autre forme, l'on utilise les
vraie grandeur de l'arêtier et permet d'établir procédés énumérés, antérieurement.

LES MENUISERIES CINTREES EN ELEVATION


ET EN VUE DE DESSUS
Elles se rencolltrent dans les portes, les croi- nombre de parties a, 1, d, S, 5, 7, 9, 11 afin de
sées, les persiennes cintrées à leur partie supé- tracer -convenablement les autres vues.
rieure et destinées aux pièces circulaires. 20 Un développement de la partie cintrée
Leur construction est possible lorsque la
obtenu en prenant a, 1, d, 3, 5, 7, 9, 11 = cl', 1",
forme exacte des pièces cintrées a été obtenue cl", 3", 5", 7", 9", 11" et la hauteur du cintre 11,,,
par un changement de plan vertical, car les pro-
i". (Le dormant représenté est de plein cintre.)
jections orthogonales ne la donnent pas.
Comment construire ces menuiseries? 30 Une élévation déterminée par l'intêrsec-
tion des lignes de rappel tirées de la vue de des-
E.r:emplc. - Un dormant de porte sans feuil-
lure (fig, 201) dont on connaît les dimensions
sus et du développement. Cette vue permet d'ob·
tenir le changement de plan vertical.

_I

de la baie et les cotes des pièces de Lois. Les lignes de construction ont été tracées pour
Il faut déteTminer : la vraie forme de la pièce quelques points seulement 3, 4 .:.._ 5, 6 et W'. 5U,
cintrée et le gabarit de débitage. afin d'obtenir un dessin lisible.
Pour les obtenir, on fait une épure avec les
tracés suivants : 4° Un changement de plan vertical en éle-
vant par les points a, 1, d, 3, 5, 7, 9, 11, pour 200
1 ° UD.e vue de dessus déterminée par la lar-
geur de passage (ce), la courbure des murs de une rive et b, 2, c, 4, 6, 8, _10, 12, pow· l'autre
l'édifice et les dimensions des dormants abcd et rive, des perpendiculaires à la sécante sl.
efgh. A partir de la ligne de base s:t;, parallèle à st,
On la fractionne arbitrairement en uu certain les traits ctê construction sont de inême longueur
-78 - -79 -
que ceux de l'élévation afin de tracer la pièce culaires ayant la même longueur qu'en vue de
cintrée en vraie grandeur. dessus.
i" i'
' Exemple pour deux points (3 et .5 rayonnants Application pour les deux points (3 et 5).
au centre). - Les cotes Les cotes no= n; o; et pq = p~ J~.
j'k' = j~k~ et l'm' = l 1 m:. C'est avec le gabarit de débitage que la pièce
C'est avec le gabarit "relevé sur cette vue que de bois est tracée sur champ.
le traçage sur le plat de la pièce de bois est Remarque, - Il y a beaucoup d'analogie entre ce
opéré. travail et celui d'un limon cintré d'escalier au point de '
vue tracé et exécution.
50 Un gabarit de débitage. - Il est réalisé
- Avec de l'initiative, 11 est facile d'appliquer ces
en menant une ligne de base x~y~ parallèle à tracés à toutes les constructions cintrées en élévation et 'I
la sécante xy. Sur celle-ci on élève des perpendi.· en vue de dessus.

1
1

NOTIONS SOMMAIRES CONCERNANT L'ESTIMATION (J'' 1" d' 3" 5u 1" g•• 11"
DES TRAVAUX DE MENUISERIE '

On obtient le prix de vente des menuiseries supplémentaires prévues exceptionnellement par


Développement 1
en totalisant tous les frais d'exploitation et en la loi.
majorant d'un certain coefficient donné par de nuit, sur ordre spécial, entre 20 et 6 heures Il
l'expérience. Ces deux éléments diffèrent suivant (les sa]aires sont alors majorés <le 20 p. 100).
que le travail est réàlisé à la main 'OU avec des
machines-outils. Le calcul de justes prix de
revient est chose importante pour la bonne
marche d'une entreprise. En effet, si les béné-
Il faut tenir compte pour le calcul des salaires
des condiLions du travail. S'il est réalisé pen-
dant le jour, à la lumière artificielle, dans des
locaux encombrés de meubles 1 machines, ou g
l
ficC's sont insuffisants, il est impossible de renou- accessibles seulement par inlermittence, les
veler les stocks de matière première, ni d'amé- salaires sont majorés parfois jusqu'à 15 p. 100.
liorer l'outillage; s'ils sont trop élevés, les com- 3° Les frais généraux dans lesquels entrent
mandes se raréfient. Dans les deµx cas, l'entre- les dépenses d'instri.lbtion, l'amortissewent du 1
prise marche à sa perte.
Le coO.t des travaux de menuiserie est évalué
matériel, les intéréts du capital engagé, 1a force
motrice utilisée, les frais, d'éclairage, le coût des
!!
selon deux méthodes : le prix courant et le prix assurances-accidents et l'assurance personuelle
du mètre. de l'entrepreneur pour coli'vrir les dommages
Les prix courants.
causés aux tiers ou à ses ouvrages, les frais com-
merciaux d'aclministralion et cle public.ité, la
t'.
taxe à la prorluction, les impôts cédulaires sur
)
On appelle prix courants la somme fixée de iï
les traitements, les frais de µettoyage des locaux
gré à gré entre l'entrepreneur et le client pour le
où le traYail est effectué, de transport des four-
paiement des travaux restreints, des fabrica-
nitures et du gros outillage à pied d'œuvrc, <lu
tions peu habituelles et des réparations.
coüt des échafaudages.
Cette somme est obtenue en totalisant :
4° Les bénéfices servant à la rémunération
1 o Le montant des fournitures an moment du travail personnel de l'entrepreneur, à cou-
de l'emploi : matière première et quincaillerie. vrir les charges légales qui lui incombent, à 201
20 Le coût de la main-cl' œuvre qui corn• parer aux risques de perte.
prend divers éléments : le montant des salaires, Premier exemple :
l'amortissement de l'outillage de l'ouvrier 1 les Calcul du prix de revient de travaux de menui-
frais des assurances-accidents, des assurances serie faits de jour et à la main.
sociales, des allocations familiales et des cotisa- On applique les tarifs étahlis pour les tra-
tions patronales. Les salaires varient selon le vaux exécutés sur les chanliers (édifices en
moment où s'effectue le travail, suivant qu'il transformation) sans avoir recours à des machi-
se fait : nes-outils, et aussi pour les travaux minimes,
de jour, entre 6 et 20 heures, durant des heures les réparations à l'heure qui sont dits eu II régie 11.
-80- - 81
Main-d'œuvre : Les prix au mètre. 2° Les ,Panneaux arasés avec des bâtis d'une a) A un parement.
p. 100 largeur moyenne : 110 mm. Ils sont : b) A deux parements,
Ce sont les prix au mètre carré ou au mètre
linéaire de tous les travaux importants du bâti-
Salaire de l'ouvrier, amortisse-
ment de son outillage manuel
Assurances-accidents 6
00 ment, y compris les plus-values pour les grandes
dimensions, les fausses coupes, etc.
'l
)
ÉPAISSEUR DES PRlX SUIVANT LA -:\IATIÈRE PRE-:IUÈRE UTILISÉE

Assurances sociales . 6 Ils sont établis, pour une région déterminée, Résineux. Chêne. Chêne et résineux.
Assurances sociales (contribu- par une commission des prix où prédominent Bâtis, Panneaux.
tion patronale). 6 des architectes qui se basent pour les estima- 1 parement 2 parements 1 parement 2parements 1 parement 2 parements
Assurances sociales (retraite tions sur le prix de la matière première et le
des vieux). 4 en plus
Allocations familiales , 15 sur le
montant des frais généraux. 27 18 - - - - - -
Congés payés. 4 salaire
Les prix de série sont étaLlis pour une com- 34 27 - - - - - -
Frais généraux :
mande moyenne, une fabrication normale au 41 34 - - - - - -
Frais d'administration, com- horaire
point de vue qualité et pour un équipement
mécanique ordinaire. Cela permet de consentir
54 41 -
-
- - - - -
merciaux, publicité . 10 de des remises pour une commande importante ou
80 54 - - - - -
1
Taxe à la production • 3,60 l!ouvrier: réalisée avec des machines spécialisées. Les
Assurance de l'entrepreneur . 6 travaux de menuiserie ne sont pas désignés par 3° Les panneaux à tahle saillante avec Les moulures.
Dépenses diverses (nettoyage, leur épaisseur réelle, mais par celle du bois brut des bâtis d'une largeur moyenne : 110 milli- 1° Les moulures à petit cadre avec des
transports, etc.) . 8 mètres.
de sciage; cela donne une épaisseur plus ou bâtis d'une largeur moyenne :
Bénéfices 10 78,60 Comment évaluer le prix d'une boiserie
moins importante lorsqu'il s'agit d'un travail 110 millimètres et des panneaux à plate-
Deuxième exemple ; comportant un ou deux parements. présentant une table saillante sur une face, un bande simple.
Calcul du prix de revient de travaux de menui- Tous les, prix étudiés ci-après s'appliquent à panneau à glace sur l'autre'! On additionne le Elles sont :
serie faits à l'aide de machines:oulils. des constructions courantes en bois neuf, non prix du panneau arasé pour la table saillante et a) A un parement.
pas à des travaux de réparation ni à des tra- celui du panneau à glace, b) A deux parements.
11iain-d'œuvre :
Salaire 00 vaux faits avec du vieux bois.
Assurances-accidents 12 i en plus Remarq11es. - Les dimensions indiquées ultérieure- ÉPAISSEUR DES PRIX SUIVA)<T LA MATIÈRE PREMIÈRE UTILISÉE
Assurances sociales . 6 1 sur le
ment ue sont pas celles des Ncinnes, mais celles de la
série des prix éditée par Ch. l\Iassin 2, rue del 'Échelle, Résineux. Chêne. Chêne et résineux.
Assurances sociales (contribu- salaire
I à Paris. Bâtis. Panneaux.
tion patronale). G horaire : - Vu ! 'instabilité des prix, ceux-ci ne figurent pas 1
Assurances sociales (retraite dans celte étude. Ils seront inscrits par l'élhe au crayon, 1 parement 2 pareinents 1 parement 2 parements 1 parement 2 parements
des vieux; . 4 aux endroits laissés en blanc, sous la dictée du professeur
Allocations familiales . , 15,00 afln de lui apprendre à faire l'estimation d'un travail
Congés payés. 4 47,00 de menuiserie et un clevis.
27 13 - - - - - -
Frais gfnéraux : Les boiseries (portes et lambris assemblés),
34 18 - - - - - -
- Les prix ci-dessous s'appliquent aux boise-
41 27 - - - - - -
Amortissement dn matériel,
des frais d'installalion. 10
en plus
sur la ries d'un mètre carré comportant un panneau
54 34 - - - - - -
Intérêts du capital engagé 5 matière et à celles d'une surfac_e supérieure à 0,50 m.
80 41 - - - - - -
Entretien dn matériel 10 première: Les boiseries sont classées suivant la forme
Force motrice 4 1 des panneaux, leur mode d'assemblage et l'im- 2° Les moulures à grand cadre embré-- Elles sont :
Assurances-incendie. 20 , ·portance des moulures, vées avec des bâtis d'une largeur moyenne: 80 mil~ a) A un parement.
Assurances de l'entrepreneur. 6 1
Les panneaux. limètres et des panneaux à plates-bandes simples. b) A deux parements.
Taxe à la production . 3,60 !
Frais d'administration. 10 J 68,60 10 Les panneauxàglaceà deux parements,
Bénéfices . 10 p. 100 sur la totalité. sans plate-bande, avec des bâtis prfsentant une ÉPAISSEURS DES PRIX SUIVANT LA :'11ATIÈRE PREMIÈRE UTILISÉE

Remarque. - L'importance de l'entrl'.'prise influe largeur moyenne de 110 millimètres et des rives
Résineux. Chêne. Chêne et résineux.
sur le prix de revient d'un travail de menuiserie. sans moulures. I3âtis. Cadres. Panneaux.
PRIX SUl\'AXf LA :IIATIÈIŒ PRE:'lllÈRE UTHJSÉE
1 parement 2 parements 1 parement 2 parements 1 parement 2 parements
ÉPAISSEUR DES

Dâtis. Panneaux. Rlisincux. Chêne, Chêne et résineux. 27 41 13 - - - - - -


27 13
34 54 13 - - - - - -
34 18 41 67 18 -
-
-
-
- - - -
41 27 54 80 27 - - - -
54 34 80 100 34 - - - - - -
80 41 1
- 82- 83
Lors qu'une moulure à petit cadre 'est incluse Diflérences et -plus~values ·concernant leS boiseries 1° ·Les croisées à deux vantaux.
-dans un parement décoré d'une moulure à grand et les portes. I
a) Sans petits 'bols -,le -,/IOIson.
cadre, l'ensemble est facturé au même prix Pour le calcul du prix de chaque panneau, DIMENSIONS DES
PRIX SUIVANT-LA MATIÈRE PREMIÈRE UTILISÉE
que si l'ensemble de la moulure était à grand on ajoute à la surface des boiseries en pl.us au Chàssis, Jets d'eau. Dormants, Résineu1{. Chêne. Résineux et chêne,
cadre. mètre carré : .

30 Les moulures à grand cadre sur un pour un panneau à glace ou arasé, 0,14 m2, 34
parement et petit cadre su1· l'autre pare- pour les moulure~ à petit cadre, 0,16 m\
80 X 80 41 X 65 -
- - -
ment. - Une face est facturée au prix des mou- pour des moulW"es à grand cadre, 0,22 m 2 •
41
54 X 54 - -
lures grand cadre à un parement, l'autre face Les petites .surfaces de moins de 0,55 m~ .sont
80 X 80 54 X 54 - - -
au prix des panneaux arasés. vendues en ajoulant 0,01 m 2 par fraction de
54
54 X 60 - - -
Les portes.
0,03 m 2 en moins des 0,55 m~.
80 X 110 80 X 80 - - -
Ce calcul s'applique également aux croisées
1 o Les portes cochères. - Les vantaux sont et aux persiennes. b) Avec des pellls bozs honzo11taux ou verllcaux. hauteur ou en :largeur ou dans les deux sens
vendlis au tarü des boiseries; on ajoute le prix Pour le calcul du prix des boiseries à un ou Ces croisées sont payées au prix ci~dessus, suivant le nombre et la nature des petits
des dormants compté au mètre linéraire au prix plusieurs cintres, on augmente leur surface de : mais leurs dimensions sont augmentées en bois
tnrifié des bâtis. 10/10 ou 18/10, s'il s'agit de-boiseries cintrées
:\lAJORA'(IO:NS SUIVANT LES "i\IATIÈflES UTILISÉES
PETIS BOIS
Pour l'assemblage des vantaux et des dor- en élévation,
D'UNE LARGEUR
mants, la surface totale de Ja porte est majorée 15/10 ou 20/10, s'il s'agit de boiseries cintrées Résineux. Chêpe. Résineux et chêne.
INFÉRIEURE A 4 CM
de : en vue de dessus,
largeur hauteur largeur liauteur largeur hauteur
x fr pour les bâtis de 80 millimètres. 40/10 ou 50/10, s'il s'ag;t de boiseries cintrées
x fr pour les bâtis de 110 millimètres. en élévation et en vue de dessus. Horizontal
Dans le calcul du prix des boiseries en fausse .0,09 0,15 0,12
20 Les portes-croisées ont leur prix établi Horizontal assemblé
coupe, la surface dl'S parties biaises est aug-
comme suit: avec:
mentée de 0,50 m2, avec un minimum de 0,10 m 2 1 vertical •
a) La partie supérieure vitrée avec les dor- 0,17 0,27
par mètre carré. 0,22
mants est comptée au tarif des croisées. EIIe est 2 verticaux 0,25 0,39
Cette majoration s'applique aussi aux croi- 0,32
mesurée jusqu'au milieu de la traverse d'appui. 3 verticaux 0,33 0,51 0,42
b) La partie inférieure pleine est comptée
sées et aux persiennes. Verticaux. ' 0,06 0,10 0,08
au même prix que les boiseries similaires; les Les châssis vitrés. - On distingue :
dormants et le battant de côté sont vendus au 1 o Les châssis vitrés sans dormants pré- 2 o. Les cro1sees.a _plusieurs vantaux sont 1\ota. - La valeur des persiennes cintrées est établJe
mètre linéaire au tarif des bâtis. sentant deux carreaux au mètre carré. évaluées aux mêmes prix que les croisées à deux comme celle des croisées cintrées présentant les mêmes
vantaux, .avec. une . majoration de. leur largeur caractéristiques.
réelle de : Les cplus-vaJues • appUquées aux croisées concernent.
PRIX SUIVANT LA MATIÈRE PTIE)lIÈRE UTILISÉE
- La gorge d'écoulement à double pente de 1a pièc;
ÉPÀISSEURS 0,20 m, si elles présentent un vantail fixe, d'appui; ·elle est facturée à l'unité : x fr.
DES BATIS Résineux Chêne 0,25 m, si elles.présentent un vantail ouvrant. - Les impostes; elles sont facturées en ajoutant à ta
1
sans moulure 3° Les croisées cintrées à un seul centre. hauteur totale de Ja croisée :
avec moulure sans moulure avec moulure
1 0,33 m, plus la valeur des doubles traverses, des assem-
a) En élévation : leur prix est calculé en consi- bfages des feuillures et des moulures pour les impostes
27 - - - - dérant les croisées· comme rectangulaires, leur sans jet d'eau.
34 - - - - hauteur réelle étant augmentée de la flèche 0,GO m, plus la valeur des doubles jets d'eau des
41 - - - - de l'arc. aEsemblriges, flottages et entames. '
54 - - - - b) En, vue de dessus : el\es sont comptées pour Les persiennes (sans dormants), On
leur surface réelJe augmentée de 1,40 m 2 par distingue :
Les dormants des châssis vitrés sont vendus 4° Les châssis vitrés sans petits bois pré- mètre. 1° Les .persiennes d'une largeur supé-
au mètre linéaire au même tarü que les bâtis; sentant plus d'un mètre carré de sW"face; ils 4° Les croisées cintrées à plusieurs cen- rieure à 0,45 m et comprenant des feuillures et
les assemblages sont comptés en plus. sont vendus au mètre linéaire au tarü des bâtis; tres. des baguettes de fermeture.
les assenlblages sont comptés en plus. a) En élévation : leur surface est calculée en
20 Les châssis présentant plus de deux 2° Les persiennes . d'une largeur infé-
Les croisées. - Les tarifs ci-dessous s'appli~ considérant les croisées comme rectangulaires rieure à 0,45 m. Leur valeur est obtenue en
carreaux au mètre carré; leur surface est ma-
quent aux croisées moulurées, ouvrant à noix avec leur hauteur réelle augmentée de deux fois ajoutant 40 millimètres à la largeur de chaque
jorée, pour chaque vitre, de : la flèche de l'arc.
0,07 1112 s'ils sont en chêne, et à gueule-de-loup et présentant une hauteur vantail par fraction de 50 millimètres en moins.
minima de 1,50 m. b) En vue de dessus : leur surface réelle Remarque. - Les persiennes présentant une surface
0,11 m 2 s'ils sont en bois résineux.
Lorsque la hauteur des croisées est inférieure est augmentée de 1,85 m~ par mètre carré. inférieure à 0,55 m2 subissent les mêmes majoration,
3° Les châssis vitrés avec un jet d'eau, la à 1,50 m, on ajoute 30 miilimètres à la hauteur 5° Les croisées cintrées en élévation et en que celles appliquées aux boiseries.
hauteur est majorée de deux fois celle du jet par fraction de 50 millimètres en moins. vue de dessus sont payées le double des croi- - Lorsqu'elles sont cintrées, .leur prix est calculé
comme celui des croisées possédant les mêmes caracté~
·d'eau pour calculer le prix de vente. On distingue pour l'estimation : sées cintrées en élévation ·à plu~i1;W's centres. rbtiques,
-84 -
- 85 -
Les bâtis, les con-
LAMES EN RÉSINEUX LA!'>lES ET BATIS tre-bâtis, les huisse-
ÉPAISSEURS
EN CHÊNE ries, les chambranles PRIX AU MÈTRE LINÉAIRE D:I,S DIFFÉRENTES MATIÈRES
DES BATIS
Bâtis résineux. Bâtis chêne. corroyés, sans nervu-
Résineux. Chêne,
res pour les briques ou
27 - - - "les carreaux de plâtre, ÉPAISSEURS Chambranle. Lambris. Chambranle. Lumbris.
34 - - - sont vendus ajustés et
41 - - - posés, les assemblages 11
_ _ _ _ _ _ _1_s__2_1__3_4__4_1__1_s_ _ 2_1_ _ 3_4_1_4_1__1_8__2_1_ ..::_ _4_1__1_8_ _21 ..::_
1
~

étant comptés en plus.


30
1 o Le prix au mètre linéaire des diffé- 40
On ajoute l'entes matières 50
60
RÉSINEUX
CHÊNE 70
80
34 41 54 65 80 110 27 34 41 54 80 110
Épaisseurs 27 90
100
Largeurs:
50
60 Les coupes d'onglet sont comptées en ajoutant à la longueur réelle
70
80
90 RÉSINEUX CHllNE DÉSIGNATION

100 .
110 60 mm 50mm pour les coupes d'onglet.
90 mm 70mm pour les fausses coupes.
Les résineux ayant une épaisseur supérieure à 2° Le prix au mètre linéaire des dü- 50 mm 40mm pour les coupes constituant une enture.
110 millimètres sont facturés 'au mètre cube, férentes nervures :
plus une majoration de 10 p. 100.
Les socles de chambranles présentant une longueur inférieure à 150 millimètres sont vendus à la pièce.
1
1 ÉPAISSEURS

CARACTÉIUSTlQUES Résineux. Chêne.


ÉPAISSE uns 27 34 à 41
MATIÈRE
65 80 110 150 80 110 150
Longueurs 0 à 75 80 à 130 0 à 80 1 81 à 130

Nervures à briques - - -- - -
-
-
-
- Ré.sineux - - - - -
- plâtre . - - 1 - -
Chêne. - - - - -
1 1
'
30 La valeur à l'unité des assemblages
Les plinthes et les stylobates sont fac- Les coupes d'onglet sont comptées en plus au
ÉPAISSEURS turées, la pose faite et avec ou sans traînée. tarif indiqué antérieurement.
ASSEMBLAGES Résineux, Chêne.

27 34 41 54 65 80 110 27 34 41 5,1 80 110 PRIX AU MÈTRE LINÉAIRE DES DIFFÉRENTES MA'rIÈRES

-- -- -- -- -- --- -- -- -- --
Entaille simple. - - -- - - - - - - - -
-
-
-
Résineux. Chêne.

Tenon et mortaise - - - - - - - - - - - Largeurs 110 150 120 110 150 230


Onglet simple - - - - - - - - - - - - -
Flottage. - - - - - - - - - - - - - Épaisseurs : - - - - - -
1 13 - - - - - -
Ornements. - Les bordures, les cimaises, les branles, les faux lambris, sont facturés, le tracé 18 - - - - - -
corniches, les moulures, utilisées pour les cham~ et la pose compris, les coupes d'onglet en plus. 27 - - - - - -
- 86 - -87-
Les sabots des plinthes et dês stylo!iates-sont nées; lès· Vides· déduits; sont: fâ:cttlrés· au même De la classe S. A. 2.
vendus à la pièce pour prix.
les résineux x fr. -
le chêne x fr. 1 ° Les lambourdes en chêne dont la valeur TYPES
ÊCARTEMENT FRISES DE FRISES DE FRISES DE
s'ajoute à celle du parquet, sont vendues au DES LAMBOURDES 850 A 110 650 A 800 MOINS 650
Les parquets. - ns sont vendus non repla- mètre linéaire.
ni~ au mètre carré. On comprend dans ce prix Lorsqu'elles sont garnies de clous à bateau ou
la follrniture des clous et la pose des lam- calées- sur des solives, leur valeur au mètre
A l'anglaise. - - - -
bourdes. Les encadrements d'équerre des cherrû- linéaire est majorée de x fr.
450
400
et plus
à 449
-
-
-
-
--
LARGEURS DE 70 A 80 MILLlMÈ TIŒS Au point de 350 à 399 - - -
Hongrie. 300 à 349 - - -
Épaisseurs. 27 34 41 54 80
250
200
à 299
à 249
-
-
-
-
. -
-
- 1

Prix de vente - - - - -
De la· classe S. A. Ils sont vendus : sur dosse, 30 Les bandes d'assemblage encadrant Ie1
au prix de la cla-sse S. A. 2 majoré de 10 p. 100; parquets sont vendues au· mètre carré
2° Les parquets propremént dits. - Diverses estimations pour sur mailles, au prix précédent augmenté de
a) Les parquets en résineux sans défauts . z fr au mètre carré.
.
ÉCARTE'1'>1ENT ÉCARTEi\lENT DE
FRISES DE 85 A 110 TYPES FRISES
TYPES MATIÈRES DES
200 à 240 250 ù 299 300 à 340 350 à 390
LAMBOURDES 25 32

A l'anglaise. Épicéa. - - En échelle. 85 à 110 - - - -


Pin Sylvestre. - -
65 à 80 - - - -

450 et.plus-- - - En dents 85 à 110 - - - -


400 à 4.19 - - de loup. 65 à 80 - - - -
Au point 350.à ~mu - -
de Hongrie. 300 à 349 - - 4° Le replanissage est compté au mètre carré, l'enlèvement des copeaux en plus.
250 ·à 299 - -
200 à 249 - -
TYPES MOINS DE 30 r,i2 1 PLUS DE 30 M'

· b) Les parquets en ch€ne De la classe S. A. 3.


A l'anglaise . - -
Au point de Hongrie - -
ÉCARTEMENT FRISES· DE FRISES DE FRISES DE
TYPES
DES LAMBOURDES 850 A 110 650 A 800 MOINS 650
Plus-values. -- Les parquets dits coupe de Les prix des escaliers à noyau plein et des
A- l'anglaise. - - - pierre sont vendus ·comme ceux à l'anglaise, escaliers de luxe sont traités de gré à gré.
plus une majoration au mètre carré de x fr. Le coût des marches- varie avec leur longueur
Les coupes biaises des foyers en pan coupé d'emmarchement mesurée sur la partie vue des
450 et plus -
-
- - sont payées à la- pièce x fr. marches. droites (non balancées), c'est-à-dire :
400 à 449 - - a) Pour un escalier à la française, entre le limon
Au point 350 à 399 - - - Les escaliers. - Ils sont vendus à la mar~ et le mur ou entre les deux limons qµand il n'est
de Hongrie. 300 à 349 - - - che en comprenant dans ce prix la valeur des pas appuyé à un. mur.
250 à 299 - - - fournitures (clous, vis diverses et tringles de b)· Pour un escalier à l'anglaise, du bout de la
200 à 249 - - - protection clouées sur· le nez, des marches); les
boulons d'assemblage. sont- facturés- en. plus.
marche au mur ou ses extrémités lorsqu'il pré-
sente- une double. crémaillère.
-88- -89-
1 o ~chelle de meunier. 4° Les escaliers à l'anglaise.

TYPE D'ESCALIER VALEURS


FIXATlON DES MARCHES SUR
ÉPAISSEURS DES DIFFÉRENTES' ~IATlÈRES
né. incux.1 Chêne.
Limons. !llarthes. Résineux. Chêne.
Droit. Limon simple et crémaillère. - -
34 - - Double limon. - -
80 X 230 41 - -
54 - - Tournant à marches l iman simple et crP-mailière.
- balancées.
- -
Double limon. - -
20 Les escaliers encloisonnés (sans limons), 25 millimètres d'épaisseur des contre-marches. Tournant à marches Limon simple et crémaillère. Moins-value
- Les prix suivants concernent les escaliers Lorsque la marche palière est d'une longueur droites. Double limon. de 10 p. 10()
ayant les dimensions suivantes : supérieure à celle des marches droites, son prix sur le précéclenl.
1 mètre de longueur d'emmarchement. est évalué proportionnellement au prix de ces
80 millimètres d'épaisseur de limon. dernières. Si elle est cintrée, on applique une
54 millimètres d'épaisseur des marches. majoration de 80 p. 100. Des plus- et moins-11alues sont appliquées aux escaliers dans lts cas suivants :
1 ° Lorsque les marches pré- 4° Lorsqu'il n'est pas utilisé de
sentent une longueur supérieure fourrures pour tenir les plafo1uls
ou inférieure à 1 mètre, leur valeur rampants, le prix de 1a marchf' d'un
FIXATION VALEUR est majorée ou diminuée par frac~ mètre de longueur est diminué :
MARCHES
DES MARCHES tian de 50 millimètres de. . . , . 4 p. 100 Pour les résineux de , . . .
Résineux. Chêne, X fr.
2° Quand les marches ont une Pour le chêne de . . • , . . X fr.
- longueur inférieure à 0,90 m, leur
Scellement. Droites. - valeur est dirriinuée par fraction de
5° Lorsque les marches pré-
Balancées. - - 50 millimètres de·. • . . • . .. . . .
l!!lentent un nez de forme curvi-
2 p. 100 ligne, leur prix est majoré de • . • X fr.
3° Lorsque les marches ont une 6° Lorsqu'une cage d'escalier
Crémaillères. Droites. - - épaisseur de moins de 54. milli- est circulaire, il est appliqué une
' Balancées. - - mètres, une diminution est appliquée majoration de . , . , . . , . . • 10 p. 100
au prix de la marche : 7° Lorsque les marches out
Pour 41 millimètres d'épais- plus de 350 millimètres de lar-
seur . . . . . . . X fr. geur, des écoinçons sont admis;
30 Les escaliers à la française. Pour 34 millimètres d'épais- dans le cas contraire, la marche est
seur • X fr. majorée de . . . , . , • • • . • X fr,

VALEURS
TYPE D'ESCALIER FIXATION DES MARCHES SUR QUINCAILLERIE DU BATIMENT
Résineux. Chêne.
Ce chapitre a pour but de fournir une idée Les charnières s'incrustent dans des entames
générale sur les ferrures usuelles utilisées en faites sur le plat ou sur le champ des bâtis et
Droit. Limon simple et crémaillère: - - .
menuiserie . des menuiseries mobiles.
Double limon. - - En effet, si les ferrures sont posées par le La construction d~s charnières ne donne pas
serrurier, lorsqu'elles sont de fabrication cou- une garantie entière contre les- malfait curs, car
rante, elles sont posées par le menuisier lors-
Tournant à marches Limon simple et crémaillère. - - qu'elles sont de fabrication soignée.
leur axe peut être facilement enlevé. Anssi
balancées, Double limon. - - sont-elles généralement utilisées pour des lra·
Les oharnièrea. - Leur rôle est de per- vaux sans importance, exemple : portes de
mettre la rotation des menuiseries légères. Elles placards sous tentures ou sous éviers. On trou-ve
Tournant à marches Limon simple et crémaillère. Moins-value sont constituées par deux platines ou plaques, dans le commerce divers modèles de charnières.
droites. Double limon. de 10 p. 100 pourvues sur une de leurs rives, de charnons qui 1 o Les charnières rectangulaires (fig. 202)
sur le précédent. s'emboîtent les uns dans les autres et d'une caractérisées par leurs dimensions et la maLière
broche q.µi les assemblent. qui entre dans leur fabrication.
- 90 - - 91-
Leurs mesures courantes varient, pour la hau- droite (fig. 207), leurs dimensions en hauteur et à plat. Elles sont réservées aux portes légères. fermeture des portes en pon~sant ou en tirant
teur, entre 20 et 100 millimètres et pour la en largeur ouverte. Leur grandeur est définie par la longueur de leurs dimensions et leur qualité. · '
largeur ouverte entre 18 et 80 millimètres. On distingue d'après leur forme leur branche qui varie entre 60 et 400 milli- Les serrures sont encloisonnées ou entaiilécs.
Ces charnièTes sont classées en trois séries qui 1 o Les paumelles e!!lpagnoles (fig. 208) mètres. Dans le premier cas, elles sont fixCes sur le bois;
sont : la série très étroite, la série étroite et la construites en tôle légère avec un nœud roulé. 2° Les pentures forgées ( fig. 213), d'une dans le second, elles sont noyées dans une mor-
séTie longue. Elles sont vissées à plat sur le bois et destinées longueur courante qui varie entre 300 et 600 mil- taise pratiquée dans l'épaisseur clu bois
Deux catégories de charnières rectangulaires au ferrage des menuiseries légères utilisées dans limètres. Elles sont utilisée& pour le ferrage des Suivant leur forme, les serrures sont dites en
d'après la matière première employée : les communs. vantaux de paries importantes. long, verticales, ou en bec-de-cane.
a) Celles en fer, d'épaisseur variable. Elles sont Leur hauteur varie entre 70 et 90 millimètres. La partie fixe des pentures se nomme gond. Les serrures sont ordinaires ou de sûreté.
désignées par les termes : qualité légère, qualité 20 Les paumelles doubles employées prin- Il présente des formes différentes suivant sa Les diverses parties des serrures encloison-
renforcée ou qualité double force, fixation. Ce sont : nées sont :
cipalement pour les portes et les croisées. Elles
b) Celles en laiton fabriquées par découpage peuvent être stylisées ou ciselées lorsqu'elles doi- - Le gond ii pointe (fig. 214), destiné à être 1° Le palâtre : c'est la grande face visible
ei pliage ou par fonderie. Leur axe est toujours enfoncé dans une pièce de bois. de la serrure lorsque celle-ci est fixée sur la
vent s'harmoniser avec les constructions. Dans
en fer, sauf lorsqu'il est spécialement commandé ce cas, elles sont nickelées, chromées, argentées - Le gond à patte élargie (fig. 215), fixé par porte. Elle est percée de deux trous : l'un pour
en cuivre. des vis ou des boulons. le passage de la clef, l'autre pour celui de la
ou dorées.
Les charnières peuvent être fondues avec un Le bon fonctionnement des paumelles est - Le gond à paamelle (fig. 216), plus solide tige du bouton. L'entrée de la clef est recou-
nœntl carré ou rond. Les charnières en laiton que le précédent. Il est également fixé par des verte d'un macaron mobile nommé (( cache-
assuré par une bague en bronze. Aussi, lorsc1ue
sont utilisées pour les menuiseries destinées à vis et des boulons. entrée Ji. C'est sur la face interne du palâtre que
celle-ci est usée, est-elle remplacée afin d'éviter
êlrf' vernies. - Le gond à scellement (fig, 217). Il sert sont fixées les principales pièces de la sern;re.
que les portes ne frottent par terre. On se pro-
2° Les charnières carrées. - Elles sont généralement à soutenir les portes Gans dormants,
cure des bagues en bronze dans le commerce en 2° La têtière : c'est une plaque verticale per-
semblables aux précédc1iles au point de vue de exemple : les persiennes.
donnant le diamètre du nœud de la paumelle. cée de trous pour le passage d'un ou plusieurs
la fabrication, elles en difîèrent par leurs dimen- Deux sortes de pentures dan; cette catégorie:
L'on vend également des paumelles à trois pênes. Elle a plus d'épaisseur que ln serrure. Sa
sions. Leur côté varie de 25 à 100 nûllimètres. a) La penture ordinaire aux rives chanfrei-
branches assurant le fonctionnement des volets fixation sur le bois est souvent assurée par deux
nées. Elle est fixée sans entaille, à plat sur Je
3° Les charnières à congé ( fig. 203) uii· intérieurs en même temps que celui des portes vis.
bois, avec des vis ou des boulons.
lisées pour ferrer les menuiseries légères rus- vitrées ou des croisées.
b) La penture entaillée dont les rives sont àres- 3° La cloison faite des trois côtés épais de la
tiques. Leurs dimensions courantes sont : Ja Deux sortes de paumelles d'après leur fabri- serrure ne comprenant pas la têtière. La soli-
sées et ne présentent pas de chanfreins. On la
hauteur de 25 à 40 millimètres et Ja longueur de Cation : dité d'une serrure se reconnaît à l'épaisseur
fixe également avec des vis et des boulons.
160 à 250 millimètres. a) Les paumell~s en acier laminé (fig. 209) de la cloison.
4° Les charnières à T (fig. 204) en fer forgé, employées pour tous les travaux courants. Leur Les pivots. - Ils servent à supporter les
portes très lourdes, exemple : les portes cochères. 4° Le foncet est la tôle mobile constituant le
employées pour les menuiseries Jourdes. Les vis hauteur varie entre 80 et 190 millimètres et leur
Ils sont constitués par deux équerres fixées sur couvercle de la serrure. Il est tenu par dèS vis
ùe fixa! ion sont parfois remplacées par des bou- largeur ouverte de 40 à 70 millimètres.
le vantail de la porte; celle du bas repose sur qui s'engagent dans les piliers de la serrure,
lons à bois. b) Les paumelles bleuies et soüdées électrique-
ment (fig. 210) plus solides et par suite. plus une crapaudine scellée dans le seuil et celle du ,5° Le fouillot est la pièce en bronze qui
5° Les charnières à ressort servant pour les
durables que les précédentes. Elles sont fabri- haut tourne dans une bourdonnière, c'est-à-dire admet la tige carrée du bouton double afin
portes des lieux publics. Elles sont en acier laqué
quées aux mêmes dimensions que les paumrl!es une sorte de gond renversé fixé sur le linteau. d'actionner le pêne.
noir, en acier laitonné on en acier nickelé.
ordinaires, mais en deux qualités : ordinaire et Comme les penl ures, ils sont vendus au poids. Lorsque la serr\Jre est de bonne qualité, le
Leur haulcur varie entre 75 et 150 millimètres. Trois genres de pivots sont utilisés; ce sont :
Leur largeur est telle qu'elles peuvent être renforcée. fouillot tourne sur des rondelles fixées sur le
fixées sur des portes dont l'épaisseur varie entre 30 Les paumelles forgées à houles (fig. 211) 1° Le pivot à boudin ternùné par une palâtre el le foncet.
20 et 40 millimètres. utilisées pour toutes les portes lourdes, exem- boule (fig. 218, partie bilsse), Son équerre est 6° La gâche est la pièce de tôle qui reçoit les
On distingue : ple : portes de garages et <le remises. ~ntaillée à plat sur la porte. pênes de la serrure. Les gâches sont de deux
a) Les charnières à double action (fig. 205) qui Leur rotation est assurée soit par une bague 2° Le pivot à boudin terminé par une boule sortes :
fonctionnent dans les deux sens. en bronze, soit par un grain en acier réglable ou (fig. 219) dont l'équerre est entaillée sur l'épais~ a) Er.eloisonnées pour les serrures que l'on tire.
b) Les charnières à simple action (fig. 206) qui non, avec ou sans bain d'huile. Elles sont cons- seur des vantaux. Dans les serrures encloisonnées de luxe, les
fonctionnent dans un sens déterminé (droite ou truites pour être fixées à plat ou dans une 3° Le pivot ordinaire à congé (fig. 220, gâches ont le même aspect que la serrure.
gauche). entaille; dans le premier cas, leurs rives sont partie haute) présentant une équerre entaillée b) Simples pour les serrures entaillées ou que
chanfreinées. Les paumelles à boules ont par· sur l'épaisseur des vantaux. Il ressemble au l'on pousse.
Les paumelles (Norme Afnor P 26-406). -
Sur lès charnières, les paumelles ont l'avantage fois leur branche mobile en forme d'équerre pour précédent sauf qu'il ne possède pas de· gond 7° Les clefs utilisées pour faire fonctionner le
de faciliter les réparations (elles permettent le augmenter la solidité des assemblages des bâtis. renvoyé. pêne de la serrure. Elles sont constituées par :
démontage rapide des vantaux des portes et des Les pentures. - Ce sont des ferrures assu- Les serrures. - Ce sont de petites cons- un anneau, une embase, une tige et un pannctoIL
croisées) et de donner une garantie plus sûre rant la rOtation des menuiseries rustiques, tructions métalliques destinées à fermer les a) Les anneaux des clefs facilitent leur rota•
contre les effractions. exemple : portes d'écuries et de granges. p~rtes (fig. 221). Elles sont caractérisées par tian avec la main. Ils présentent des formes très
Les paumelles sont caractérisées par leur On distingue : leur sens de fixation à droite ou à gauche variées suivant le genre de la serrure et sa déco-
forme, leur sens de rotation à gauche ou à 1 o Les pentures anglaises (fig. 212), vissées (fig. 207), la position du bec-de-cane pour une ration: ovale à pointes (fig. 222), ovale (fig. 223),
-~.

- 93
-92-
ovale plat (fig. 224), rond ordinaire (fig, 225), Les boules mobiles (fig. 229) ont l'avantage
11~,'i k@=~::_~~~~~~:o_~ -~~, ovale plat (fig. 226), ou en bronze ciselé (fig. 227),
b) L'embase dans les clefs bénardes vienl buter
de pouvoir se loger dans un espace réduit. Aussi
sont-elles adoptées pour les volets des portes-
croisées.
~\~
contre le canon afin de limitér la course en pro-
203 fondeur de la clef dans la serture, ce qui évite f) Les entrées de serrures permettant le pas-
,1 ,Il~1ô!Jr:::-:;;,--~-~~-~~_::::_::_...,...,..~--c-,
1 les t âtonnemenls. sage des clefs sont en tôle, le plus souvent
\~\l,1 -,~~-:==-_=a-_c~©====~~-W- c) Les tiges font la liaison entre l'anneau et le entaillées dans le bois, afin d'être recouvertes
panneton. d'une mince couche de mastic,
~1 204 Lorsqu'elles sont percées, les clefs sont di.Les Lorsque les portes sont très épaisses, l'on
forées; ce qui permet leur guidage par une bro- utilise des entrées en cuvette pour éviter d'avoir
i'~',i ==-~fü_--:S 205
che en fer formant l'e.xe du canon de la serrure.
Les clefo non percées sont nommées bénardes.
des clefs trop longues.
La plaque de tôle carrée permettant le pas-
.--- d) Le panneton à qui revient le rôle de déplacer
le pêne de la serrure. A cet efiet, pour rendre les
sage dn boulon double se nonmte rc rosselie »•
Quefques sortes de serrures encloison-
1 . 202. serr.ures plus ou moins inviolables, le panneton
présente de nombreuses formes.
nées ou entaillées :
Quatre sortes de clefs sont utilisl:es : 1° Serrureis à bec-de-cane : elles présentent
à - Les clefs à chilîre (fig. 222) pour les ser- un pêne chanfreiné, dit demi-tour, parce qu'il
est possible de le faire aller et venir sans recou-
rures ordinaires.
- Les clefs à garniture (fig. 223) pour les rir à une clef. Le pêne émerge toujours de la
têtière sous l'action d'un ressort; on l'y fait
serrures de sûreté, possédant intérieurement des
enlrer ou sortir à l'aide d'un fouillot manœuvré
plaques mobiles en bronze, dites « gorges )).
par un bouton double ou une béquilie.
- Les clefs à papillon à double panneton
Le chanfrein du pêne est orienté différem-
206 pour les serrures de sûreté dont le mécanisme
ment, s'il s'agit d'une· serrùre à pousser ou à
de sécurité se loge dans le canon (fig. 22-1).
en tirant - Les clefs à pompe (fig. 225) pour les ser·
tirer. Certaines serrures sont universelles, c'est-
à-dire que leur pêne peut être mis dans l'une ou
rures de sûreté dont le mécanisme de sécurité
l'autre position pour être poussé on tiré.
se loge dans le canon.
en e) Les boutons doubles, les béquilles et les
Ces sortes de serrures sùnt placées en long ou
en travers suivant qu'on les utilise pour les
anneaux, reliés par une tige carrée de ô milli-
portes pleines ou vitrées.
mètres de côté. Leur fixation est assurée par une,
Elles sont aussi adaptées sur les portes de
goupille, seule lorsque la construction est ord:-
communication à l'intérieur d'un immeuble.
na'.re, par un flletage et une goupille lorsque la
Ces mêmes serrures peuvent présenter un
207 , , 1'11'\I'
construction est soignée. Des rondelles appro-
pêne en forme de crochet pour servir de ferme-
11,~ priées avec un trou central carré permellent de
ture aux portes à coulisses.
limiter en longueur le jeu des tiges carrées mises
-©- 1 :1'1111,:
1 en place. La longueur de ces tiges varie avec
Les serrures des devant ures sont souvent des
-- ~-' 1 11 @1 becs-de-cane actionnés par une béquille. Quelque-
21G l'épaisseur de la porte.
fois, une clef à garniture fonctionnant depuis l'in-
-©- ,_,_:. '- 1

'11'·-1[ On trouve dans le commerce des boutons


1:l@I
: : •:,.1,I,\. ronds ou ovales en diverses matières : céramique
térieur de la pièce assure une fermeture plus sûre.
de teinte ivoire ou. noire ou blanche, laiton 2·> Serrure à pêne dormant : ici, le pêne
214 estamp~, fondu, poli, nickelé ou chromé, bois n'est pas cllanfrcinf'; il ne se meut qu'avec une
_ -- "' ' il' clef à chiffre, à garniture, à pompe ou à papillon,
(chêne, érable, cilronnier, palissand.re, acajou,
209 ébène). suivant qu'il s'agit d'une serrure ordinaire ou
011 emploie avec des serrures verticales, fixées de sürcté. Ces sortes de serrures sont utilisées
1 pour les portes des bâtiments domestiques.
'i 1 1· 0 sur les battants étroits des port es vitrées, des
;,1 '.: 30 Serrures à pêne demi-tour ou tour avec
poignées allongées qui s'adaptent aux serrures
par l'intermédiaire d'une tige de fer. Ces poi- un bouton de tirage à coulisse.
217 gnées sont appelées des (( JJéquilles )) (flg. 22S). Le fonctionnement du pêne est assuré exté-
Avec un doulJle bouton, 1'011 risquerait de se rieurement par une clef à cllitîre et intt,ricure-
j"Jincer les doigts en ouvrant la porte. Les bé- mc11t par un bouton de tirage à coulisse. De
- _,-@ quilles évitent cet inconvénient. Elles sont faites telles serrures sont utilisées pour les portes des
de céramique ou de buffle, d'aluminium, de lai- lieux publics qui peuvent, grùce ~1 elles, être
ton nickelé ou polL ouvertes de l'cxi~rieur en cas d'urgence.
210 211 213
- 94 - 95-
40 Serrures à deux pênes, l'un dormant, Les verrous au pêne vertical jouent le même
l'autre demi-tour. office que les crémones pour condamner le van- Pêne dorment
Le pêne dormant est manœuvré par une clef tail des portes à double battant. Les boîtes
de type divers (chiffre, garniture, pompe, papil- des verrous ne_ sont pas toujours embouties, 1,
220 Cloison Têtière
lon) suivant qu'il s'agit d'une construction ordi-
naire ou de sûreté. Le demi-tour seul chanfreiné
mais peuvent être aussi coulées en fonte ou en
laiton. Les verrous d'après leur qualité et leur
•1 0

est mis en mouvement par un bouton ou une poids appartiennent aux séries dites ordinaires.
béquille. renforcées ou lourdes. Ils sont caractérisés aussi •d
Ces sortes de serrures sont construites de par la largeur de la platine, la longueur et la 219 1,
manière à être poussées ou tirées. section du pêne. C.--=
''
'.:'
Elles sont utilisées pour les portes de commu- a) Verrous à p€ne horizontal. - On distingue
nication à l'intérieur d'un immeuble lorsqu'elles parmi eux:
ont une clef à chiffre, pour les portes d'entrée des - Les verrous à bouton tournant (fig. 232),
édifices et appartements lorsqu'elles sont de possédant un pêne plat ou demi-rolid, automa-
sùrcté. tique ou non. Ils sont, avec leur boîte emLoutie, foui ilot
Parfois, le demi-tour est manœuvré seulement plus décoratifs que les targettes.
de l'intérieur par un bouton de tirage ~ coulisse, - Les verrous de water-closets ayant les
218 221 Pêne demi-tour
dit cor de chasse. Dans ce cas, les serrures servent mêmes caractéristiques que les précédents avec
exclusivement aux portes d'entrée. Le cor de
chasse peut être relié par un crochet de tirage
à nn Lonton simple extérieur.
Targettes et verrous. - Ils sont consti-
tués par un pêne mobile manœuvré par un bou-
ton ou une poignée fixé sur une platine par des
en plus une plaque indicatrice tournante.
- Les verrous de vitrines à clef (fig. 233)
jouant le même office qu'une serrure, mais plus
étro<its, donc moins encombrants.
- Les verrous de sûreté, manœuvrés à la
fois par un bouton tournant et une def. On les
t

1
'ri
'1
1'
.,
~
ç
22G
étriers dits picolets ou un conduit. ajoute sur les portes aux serrures ayant une clef ,1,
à chiflrc. 111
1" Les targettes, avec leur pêne horizontal
manœuvré par un bouton rond ou en forme de
b) Verrous verticaux. - La longueur de leur
225
'
pêne varie entre 120 et 800 millimètres. Ils.
poire, servent à renforcer la fermeture des portes.
comprennent :
Elles sont caractérisées par la largeur de leur
- Les verrous à coulisse (fig. 234), à pêne
platine qui varie entre 20 et 80 millimètres, leur
demi-rond, automatique ou non, servant à
qualité, désignée sous les appellations : scne
fermer les portes des placards,
ordinaire, demi-renforcée, renforcée ou double
- Les verrous à pêne plat, robustes, coulis-
force.
sant dans une boîte en fonte ou en laiton. Ils
Elles sont fabriquées en fer verni ou nickelé, 238
en laiton poli ou nickelé. Les targettes et leur
sont utilisés pour les portes lourdes.
- Les verrous à baïonnette (fig. 235), d'une -=-...
gâche sont maintenues en place sur le bois par
des vis.
On trouve diverses sortes de targettes :
construction rudimentaire, ayant le même usage
que les précédents.
@], 1 !f
- Les verrous à aiguille (fig. 236) servant à 1'1
a) Les targettes à coulisse (fig. 230) possédant ',
condamner les portes doubles ou multiples des
un pêne plat ou demi-rond et maintenu par des
appartements. Ils sont noyés dans une mortaise
picolets.
et un trou percés dans le bois. Le déplacement
b) Les targettes à coulisse automatique,
du pêne se fait en poussant un arrêt ou en fai-
c) Les largelles à pene rond (fig. 231), dites
sant basculer un levier.
de süreté, à cause du bouton qui se loge dans un
- Les verrous à entaille, dits d'onglets, logés
cran de la garniture.
dans une rainure pratiquée sur le champ des ,, 237
2° Les verrous se distinguent des targettes porles.
par leur bouton tournant lorsque le pêne est
horizontal et par leur forme allongée lorsque le Les crémones et espagnolettes (Norme 239
pêne est vertical. .A.fnor P 26-405) sont utilisées pour fermer les
Quelques verrous au pêne horizontal sont ma- ·croisées et les portes à double vantail.
nœuvrés à la fois par un bouton et une clef, ce Elles sont formées d'une boîte comportant le
qui les fait utiliser, comme les· targettes, pour Illécanisme de l'appareil; de deux tringles, l'une 240
renforcer la fermeture des portes. supérieure, l'autre inférieure, d'un conduit à 233 2'34

".r
-96-
l'intérieur de deux chapitiaux et enfin de deux afin d'éviter la chute des piétons lorsque les
gàehes où pénètrent les tiges. • deux vantaux sont ouve~s.
Les garnitures sont en fonte, en tôle emboutie Comme dans toutes les sortes de crémones, la
ou en laiton poli ciselé en un style déterminé. Les gâche supérieure peut être simple ou double en
crémones sont le plus souvent fixées_ en applique épaisseur suivant qu'il s'agit d'Wle côte qut
sur une côte de 51 millimètres de largeur, mais affleure ou non le bâtis.
parfois aussi elles sont entaillées, c'est-à-dire
Les équerres (Norme Afnor P 26-402,
noyées dans le bois. !lg. 238) sont des pièces de fer plates em-
Ces deux types de fermeture peuvent présen-
ployées pour consoJlder les assemblages. A cet
ter des pannetons (arrêts) sur leurs tiges pour
effet, elles doivent être entaillées avec précision,
la fermeture des volets intérieurs. Les diffé-
Les entailles sont réalisées à la toupie, au ciseau
rences entre crémones et espagnolettes et leurs
pour les ~qucrres communes, à Ia défonceuse
caractéristiques sont les suivantes ;
1 o Les espagnolettes, les plus anciennement
pour celles aux extrémités arrondies.
Les équerres sont fixées avec des vis ou dea
,,
f
utilisées, mair.tenant d'un emploi de plus en clous dont la téte ressemble à ceUe d'une vis,
plus rare, ont des tiges rondes qui pivotent sur Elles sont toujours recouvertes d'une pellicule
elles-mêmes sous l'action d'une poignée arti- de mastic.
culée. Les tiges sont terminées par des crochets Elles sont caractérisées · par la longueur de l
qui s'engagent dans une gâche à rouleau, par-
fois fixée dans une mortaise.
leurs branches et sont vendues au poids. '·
On distingu-:~ :
20 Les crémones (fig. 237) se distinguent 1° Les équerres forgées servant pour les
des espagnolettes par le mouvement rotatif de grandes portes et dont Ja longueur de la branche
leur poignée qui allonge ou raccourcit les tiges, varie entre 190 et 400 millimètres.
La poignée de manœuvre est remplacée quelque- Parfois elles sont doubles et affectent la forme
fois par une clef, sur les croisées et portes pla- d'un U.
cées dans un lieu public, ou par une boucle sur
20 Les équerres en tôle, d'une longueur
les croisées composées et portes se trouvant
variant_ entre 80 et 190 millimètres. Lorsque les
dans des couloirs très étroits.
croisées sont cintrées, les équerres sont courbées
Les crémones sont caractérisées par la lar-
sur le v·alet avec la panne du marteau.
geur de leurs tiges qui varie de 2 en 2 milli-
mètres, entre 12 et 20 millimètres, et leur lon- Les pattes (Norme Afnor P 26-401), sont des
gueur totale ; 2 à 3 mètres. morceaux de fer servant à fixer solidement les
La forme des tringles diffère avec les qualités. menuiseries aux maçonneries.
Les crémones de bonne qualité ont des trin- Elles sont désignées par leur forme et leur
6les à section deml-ronde; une qualité ordinaire longueur.
présente des tringles de forme aplatie. Le glis- On distingue :
sement des tringles sur le bois est parfois assuré 10 Les pattes à scellement (fig, 239), ser..
par des rondelles de feutre. vant à la fixation des dormants des menuiseries
Trois constructions po-ssibles de crémones : mobiles : croisées et portes.
a) Crémones avec tringles indépendantes demi-- Leur longueur varie entre 75 et 190 milli~
rondes qui facilitent leur transport. L'accou-
~
mètres.
plement des diff0rentes pièces se fait par des
2, Les pattes fiches dites à glace (fig. 240),
goujons qui s'engagent dans des trous percés â
l'extrémité des tiges.
b) Crémones avec tringles fixes demi-rondes
mi::es en place au marteau et au burin. EHes
servent à tenir sans scellement les menuiseries }
solidaires du boîtier.
décoratives : cadres, lamùris. \:,c---._.--- '
c) Crémones avec trinf!les rondes de 20 à 30 mil- Nota, - De nombreuses autres ferrures sont utîUsée9
limètres de diamètre servant à la fermeture des par Je menuisier pour soutenir les portes à couiisses,
i:~surer la rotation et Ia fermeture des châssis, fermer
\
portes cochères. Souvent, elles présentent une
m.1torn:1tiquement les portes, arrêter les persiennes, etc.,
clef qui permet d'immobiliser les tiges. qui n'ont pas é.té décrites ici pour ne pas alourdir le
La gâche destinée à recevoir cette crémone est chapitre. L'étude des catalogues de quincaillerie domwn.
scellée, ou vissée et présente un arrêt à bascule sur elles desrenseignements complets et précis.

Imprimé en France, che% IlRODARD et TAUPIN,' Coulommiers-Paris, - 42081-7-1049.


Dépôt légal : 2e trimestre 1940. - Éditeur no 017,

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