Vous êtes sur la page 1sur 4

CGL1S1

1) Antigone (2016), Jean ANOUILH- LIVRE

Antigone est une pièce de théâtre de genre tragique, soit une tragédie dont l’auteur est Jean
Anouilh, un dramaturge et scénariste français. Cette pièce est représentée pour la première fois au
théâtre de l’Atelier à Paris le 4 février 1944 durant l’Occupation allemande en France. Elle s’inspire
du mythe antique d’Antigone écrit par Sophocle mais Jean Anouilh explique qu’il réécrit la pièce à sa
façon et en rupture avec les codes de la tragédie grecque. Le prologue présente d’abord les
personnages ainsi que le cadre spatio- temporel et nous permet de comprendre les évènements
précédents. On sait ainsi qu’Antigone est la fille de Jocaste et Œdipe, souverains de la cité de Thèbes
et qu’elle est la fiancée de Hémon, le fils de Créon qui est leur oncle. A la mort de leur parent, ses
deux frères, Étéocle et Polynice, se lancent dans une guerre pour le trône de Thèbes et finissent par
s’entretuer. C’est finalement Créon qui accède au trône et ordonne des funérailles pour Étéocle et
interdit Polynice de sépulture en déclarant que « Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres
sera impitoyablement puni de mort ». Le cadavre de Polynice est alors abandonné dans la fosse
commune mais Antigone refuse la situation et veut enterrer son frère, c’est son devoir. Sa sœur
Ismène à quant à elle peur de Créon et de la mort et essaye alors de la dissuader. Malgré tout,
Antigone tente d’enterrer à plusieurs reprises le corps de son frère jusqu’à ce qu’elle soit découverte
et capturée par 3 des gardes du roi qui la conduisent devant Créon. Il veut d’abord ne pas la punir et
la mariée à son fils et tuer les gardes mais Antigone s’obstine et Créon lui révèle alors la vérité sur
père et son frère pour lui montrer que ce dernier ne mérite pas son sacrifice. Cependant Antigone ne
cède pas, elle ne veut plus vivre et Créon face à son obstination la condamne alors à être enterrée
vivante. Seulement avant même que le tombeau ne soit scellé, Créon apprend par son messager que
son fils s’est enfermé aux côtés d’Antigone et lors de l’ouverture du tombeau cette dernière s’est
déjà pendu avec une ceinture. Quant à Hémon, après avoir craché au visage de son père, il se donne
la mort en se plantant une épée dans le ventre et sa mère Eurydice, désespéré par sa mort se
tranche la gorge. Créon est seul et anéanti mais il doit continuer de régner.

Cet ouvrage de Jean Anouilh a un rapport avec le droit puisqu’en réclamant le droit d’enterrer son
frère, Antigone agit à l’encontre du décret, de l’écrit du Roi et au nom de lois naturelles et divines et
d’un droit subjectif et personnel touchant à la sacralité de la nature de l’Homme. Elle proclame
même en réponse à indignation de Créon « J’ai désobéi à la loi car ce n’était pas Zeus qui l’avait
proclamée, ce n’était pas la Justice (…) et je ne pensais pas que tes décrets à toi fussent assez
puissants pour permettre à un mortel de passer outre à d’autres lois, aux lois non écrites,
inébranlables des dieux ».

J’ai apprécié la redécouverte de ce livre que j’avais pu lire en classe de troisième puisqu’étudiant
désormais le droit j’ai pu le relire avec un regard différent et comprendre la représentation du droit
et plus particulièrement la distinction entre le droit naturel et le droit positif faites par Sophocle à
l’origine puis reprise par Jean Anouilh dans cette pièce.

2) La liste de Schindler, Steven Spielberg, 1994- FILM

A travers ce film de Steven Spielberg nous est exposé la vie d’environ un millier de juifs sous la
seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement celle de ceux dont les noms furent inscrits sur la
liste d’Oskar Schindler. Le film commence à Cracovie, en 1939 ou Oskar Schindler est un industriel
allemand et membre du parti Nazi d’Adolf Hitler qui a pour idéologie principale l’antisémitisme. Au
départ, ne pensant qu’au profit qu’il pourrait tirer de cette guerre, Oskar Schindler décide de profiter
de la main d’œuvre juive pour monter une entreprise d’émail ménager et engage alors un comptable
juif du nom d’Itzhak Stern qui l’aide à trouver des financements pour cette entreprise. Cependant
l’histoire prend une tout autre tournure lors de la liquidation du ghetto de Cracovie à laquelle il
assiste et qui révèle à ses yeux l’horreur du nazisme. Cette scène dans le film est surement la plus
célèbre puisque cette prise de conscience d’Oskar Schindler est déclenchée en particulier par une
petite fille juive vêtue d’un manteau rouge qui est perdue en plein milieu de ce massacre et qui sera
ensuite abattu. A la vue de ce terrible évènement sa vision change et Schindler décide de renoncer à
son intérêt financier pour sauver la vie d’un maximum de juifs. Grace à ses relations au sein du parti
nazi et notamment du SS Amon Goeth il parvient à mener à bien son action de sauvetage en dressant
avec l’aide de son comptable Stern la fameuse liste sur laquelle ils inscrivent le nom de 1100 juifs qui
seront employés dans son usine de munition et ainsi épargnées de la déportation vers Auschwitz. Il
dépense finalement la quasi-totalité de sa fortune pour sauver la vie de ces juifs en corrompant les
autorités nazies. A la fin de la guerre, en 1945, Oskar, pourchassé tel que membre du parti nazi est
contraint de fuir et de quitter le pays avec sa femme. Dans une scène particulièrement émouvante,
on le voit faire ses adieux au millier de juifs à qui il a sauvé la vie et ces derniers lui offrent un anneau
d’or. Schindler est touché par ce geste mais s’en veut de ne pas avoir pu sauver d’avantages de vies.
Le film prend fin sur une scène où l’on voit les véritables juifs de l’usine de Schindler se rendre en
compagnie des acteurs du film sur sa tombe à Jérusalem et y déposer des pierres tout autour.

Dans ce film, le droit est évoqué implicitement et confronté à la morale puisqu’en effet Oskar
Schindler va faire primer sa morale à la loi imposée dans le pays et par le régime nazi. Il va à
l’encontre du droit, de la loi pour faire ce qui lui semble être juste. L’aspect politique est quant à lui
majeure et explicite puisque le film rend compte des horreurs infligés par un parti politique à une
population.

Ce film tiré d’une histoire vraie est comme une véritable trace de l’histoire et permet d’entretenir la
mémoire de toutes ces vies ôtées par les nazis. Les scènes étant plus que réaliste, il m’a permis de
me rendre compte de l’atrocité de ce génocide et des terribles conditions des juifs que ce soit dans
les ghettos ou dans les camps.

3) Les débats de Lysias : « Le rôle de l’avocat » conférence animée par Maitre Cadiot-Feidt et
maitre Tandonnet, 24 novembre 2022- CONFÉRENCE

Cette conférence organisée par Lysias a été animée par deux avocats du barreau de Bordeaux. D’un
côté, par Maitre Cadiot-Feidt, première femme élu au Bâtonnat de Bordeaux en 2014. Avocate en
droit des personnes, du patrimoine, elle se revendique être une avocate « généraliste ». Féministe
convaincu que le fait d’être avocat est plus qu’un simple métier mais que c’est le fait d’être militant
et humaniste. Elle est par ailleurs présidente de l’école des avocats de Bordeaux et veut transmettre
à cette nouvelle génération des valeurs tel que la rigueur intellectuelle, l’altruisme et l’écoute. D’un
autre côté, cette conférence fut animée par Maitre Tandonnet, un jeune avocat ayant prêté serment
en 2018, représentant du Jeune Barreau de Bordeaux. Il est également membre de l’Union des
Jeunes avocats de Bordeaux et d’autre part auteur et même youtubeur.
Au regard de leurs expériences à la fois différentes et similaires, ces deux élus à l’ordre du barreau
ont pu nous exposer les enjeux autour du rôle de l’avocat en répondant a quelques questions et en
illustrant leur réponse avec des anecdotes. Quel est le premier rôle de l’avocat envers son client ? Les
avocats ont des règles professionnelles elles-mêmes définies par un règlement intérieur national. Les
devoirs fondamentaux des avocats reposent sur 3 piliers intimement liés les uns aux autres et qui
vont suivre l’avocat qui devra toujours les respecter quel que soit son activité. Le premier est la
confiance du client en son avocat, qui passe en premier lieu par l’honnêteté de l’avocat envers son
client. Le deuxième est le respect du secret professionnel qui est définit, absolu et illimité. Il n’existe
aucune atténuation de ce devoir. L’avocat a pour interdiction de donner quelconques informations
sur une affaire que ce soit à sa propre famille ou à d’autres avocats. C’est un devoir d’ordre publique.
Enfin le dernier est celui de l’indépendance de l’avocat qui ne doit céder à aucune pression. Il n’est
de plus soumis à aucune hiérarchie. A ces 3 piliers, Maitre Tandonnet en évoque un quatrième plus
implicite qui est celui de l’humanité. L’avocat est « la voix de celles et ceux qui n’en ont plus »,
l’avocat se doit d’être loyal et à l’écoute de son client sans jamais être dans le jugement. Il ne défend
pas un crime mais un être humain avant tout.
L’avocat a des devoirs mais également des droits tel que le droit d’invoquer sa clause de conscience
c’est dire de de refuser d’assurer la défense d’un client sans avoir à se justifier. L’avocat doit toujours
se poser la question « Est ce que je suis capable de ? ». Il est un auxiliaire de justice avant tout et s’il
est face à une difficulté il doit savoir s’il est capable ou non de soulever la nullité d’une affaire.
L’avocat a aussi le droit à sa liberté d’expression et à la protection de sa parole.

Cette conférence m’a beaucoup intéressée et m’a permis d’en apprendre davantage sur le métier
d’avocat et ce de manière concrète grâce à des anecdotes racontées par les deux avocats me laissant
quelques fois bouche bée. J’ai pu connaitre de nouvelles notions notamment en droit pénal puisque
c’est le droit qui était majoritairement évoqué par les deux avocats. Cependant la conférence ne m’a
pas donné l’envie d’exercer ce métier qui m’a l’air d’être très compliqué, c’est un milieu très
compétitif dans lequel il faut avoir les épaules pour endosser un certain nombre de chose mais c’est
tout de même un métier aussi très honorable.

4) « Quand vient le fascisme en Europe ? » France culture- EMISSION RADIO

Tout au long du XXeme siècle, l’Europe est frappée par la montée en puissance et l’arrivée au pouvoir
d’un certain nombre de régime fascistes prenant le pouvoir par les armes, restreignant les libertés,
enlevant et torturant les opposants. Qu’il s’agisse de Mussolini en Italie, de Franco en Espagne, de
Salazar au Portugal, de l’Amiral Horthy en Hongrie ou encore des colonels en Grèce, chacun présente
des caractéristiques à la fois différentes et similaires. En réalité chacun de ses dictateurs sont
implicitement reliés et ont une obsession commune qui n’est autre que celle de sauver un pays qui
est sur le point de « dégénérer ». Le fascisme prend son origine en Italie sous la dictature de Benito
Mussolini. Il s’agit d’un régime nationaliste visant à transformer la société par le forgement d’un
homme nouveau à l’image du dictateur, un homme guerrier et de race « pure » et ce sur la base des
valeurs du nationalisme soit l’ordre, la discipline et la hiérarchie. C’est le régime type qui au cours des
années 20 influence toute les dictatures européennes ainsi que la plupart des mouvements
nationalistes et fascistes ont implicitement ou explicitement l’Italie fasciste pour modèle. Il a
notamment un nombre important de caractéristiques communes avec le nationale socialisme tel que
le fait qu’il s’agisse d’une dictature dirigée par un chef tout puissant, avec un parti unique, ou la
répression est utilisé systématiquement, avec pour ennemi commun la démocratie et le
communisme. Du côté de la Grèce avec les 3 colonels, Papadopoulos, Patakos et Makarezos des
hommes dangereux mais ayant aux yeux de la population une image ridicule, le fascisme est
également présent avec un nationalisme extrême, du racisme ainsi que de l’anticommunisme et de
l’antiparlementarisme. Ce sont des représentants de la morale qui ont cherchés par la censure à
empêcher leur sens la corruption de la jeunesse grecque. Quant au Portugal, Salazar au pouvoir
depuis 1932 semble être un dictateur se distinguant des autres. Le salazarisme va se trouver très
proche de l’idéologie fasciste par la détestation commune du régime parlementaire, des
communistes. Ces régimes vont se trouver très proches et vont nouer et dénouer des liens basés sur
des intérêts opportunistes ; Horthy va se rapprocher d’Hitler pour récupérer des territoires, Franco
va solliciter l’aide de l’Allemagne et de l’Italie pour vaincre les républicains. Cette prolifération des
régimes fascistes à l’entre-deux guerres s’explique donc par l’héritage de la guerre qui à exacerber
les nationalistes. S’ajoutant à cela la peur du communisme.
Cette émission est directement en rapport avec la science politique et le droit exposant plusieurs
régimes dictatoriaux et ainsi les droits et libertés, certes très restreint, des citoyens sous ces
dictatures.
J’ai trouvé ce documentaire très instruisant et enrichissant car il permet au-delà de conserver la
mémoire de découvrir des dictateurs dont on ne parle pas forcément, Mussolini et Hitler étant ceux
les plus mis en avant dans l’histoire. Il est important de savoir que d’autres populations ont vécus
sous la dictature et ont connu la terreur imposée par ces régimes.

5) « Vivre derrière les barreaux » par Johan von Mirbach, 2022- DOCUMENTAIRE

En France comme en Allemagne, pour possession ou trafic de stupéfiant, d’arme ou encore pour vol
et braquage comme vu dans le documentaire, il y’a de nos jours près de 60 000 personnes derrières
les barreaux. La plupart et plus particulièrement ceux âgés de 20 à 4O ans finissent par récidiver dans
les trois ans suivant leur libération. Les autres, se faisant plus âgés pensent davantage à leur avenir et
leur réinsertion dans la vie active en passant par l’incarcération à milieu ouvert pour finir de purger
leur peine, qui leur permet d’exercer une activité professionnelle et de reprendre contact petit à
petit avec la société. Le réalisateur infiltre l'intimité de trois prisonniers français et allemands
purgeant une peine longue avec une grande humanité. Mathias, 29 ans, a purgé six ans de prison
et il lui reste 21 mois de prison. Torsten a passé près de 15 ans derrière les barreaux et finit par
être admissible à la semi-liberté. Maximilian a purgé neuf ans de prison et travaille maintenant
comme éducateur professionnel pour les jeunes. Les trois rejoignent d'autres condamnés pour
parler de leur quotidien, de leurs problèmes et de leurs réflexions. Une infirmière et un gardien de
prison y exposent les difficultés de leur travail liés notamment à la surpopulation carcérale en
France, qui s’est d’ailleurs vu sanctionnée, puisqu’en effet l’incarcération devient un «  réflexe »
pour le magistrat. Quant aux directeurs des centres pénitenciers avec l’aide de chercheurs tentent
décrire les défis du système actuel qui est remis en question quant à la réinsertion des prisonniers.

Ce documentaire directement en lien avec le droit pénal, l’incarcération étant comme dit dans le
documentaire un « réflexe » pour le magistrat nous expose les dysfonctionnements de ces
systèmes carcéraux et peut être d’une certaine façon dénonce par la même occasion les
défaillances de la justice indirectement puisque selon certains chercheurs d’autres solutions que la
prison devrait être envisagée.
Étant attiré par les fonctions de l’ordre et ayant pour projet de devenir directrice d’un centre
pénitencier j’ai beaucoup apprécié l’humanité de ce documentaire et de voir que des prisonniers
réussissent finalement à se réinsérer en société, qu’une deuxième chance leur est offerte.

Vous aimerez peut-être aussi