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PARTIEL N1

Synthèse de documents
A partir de ces trois documents ci-après vous ferez une synthèse objective, concise
et. ordonnée en mettant en lumière la problématique de la sentence de la mort et
ses effets sur la société et la valeur de la vie. Vous montrerez dans une
conclusion personnelle votre position sur la question soulevée par le sujet.

Document 1

Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord,-
parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà
nui et qui pourrait Jui nuire encore, - S'il ne s'agissait que de cela, la prison
perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper
d'une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des
barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries. Pas de bourreau où le
geôlier suffit.

Mais, reprend-on,- il faut que la société se venge, que la société punisse.

- Ni l'un ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société


est entre deux.
() Elle ne doit pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer.
(...) Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple.- Il faut
faire des exemples ! II faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux
criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! (...) Eh bien ! Nous nions
d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise
l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en
lui toute sensibilité, partant toute vertu. (...) Est-ce bien sérieusement que vous
croyez faire un exemple, quand vous égorgez misérablement un pauvre homme dans le
recoin le plus désert des boulevards extérieurs? En Grève, en plein jour, passe
encore; mais à la barrière Saint-Jacques ! mais à huit heures du matin ! Qui est-ce
qui passe là ? Qui est-ce qui va la ? Qui est-ce qui se doute que vous faites un
exemple lá ? Un exemple pour qui ? Pour les arbres du boulevard apparemment. (...)
Toutes les raisons pour la peine de mort, les voilà donc démolies.

Voilà tous les syllogismes de parquets mis à néant. Tous ces copeaux de
réquisitoires, les voilà balayés et réduits en cendres. Le moindre attouchement de
la logique dissout les mauvais raisonnements.

Victor Hugo, Le dernier jour d'un condamné (préface de 1832).

Lexique

Edifier: éduquer moralement / Grève : la place de l'Hôtel de Ville à Paris où se


déroulaient les exécutions capitales / Syllogismes : mode de raisonnement.

Document 2

Pour que tout soit clair, commençons par cette fameuse exemplarité qui est encore
l'argument principal de ceux qui défendent la guillotine. Il semble bien que nous
soyons ici en pleine absurdité. (...)

Pour qu'il ne soit plus question d'exemplarité, il suffirait d'ailleurs d'examiner


l'enquête conduite en 1962 par les Nations-Unies et dont Robert Boyer nous rappelle
qu'elle touchait soixante pays et montrait clairement que la peine de mort n'exerce
aucune influence sur la criminalité. Parlons à présent du mensonge. Et pour
commencer, de cette mort sans douleur que l'on promet aux condamnés. Les médecins
qui ont assisté à des exécutions et examiné les corps des suppliciés sont formels :
un homme décapité continue de vivre durant plusieurs minutes.
Autre mensonge: celui qui consiste à prétendre que le condamné a « payé sa dette à
la société ». Comme si la mort d'un Eichmann vieilli pouvait, de quelque manière
que ce soit, « payer » celle des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes
innocents assassinés par les nazis fanatisés. Ce n'est ni avec une tête coupée, ni
avec une somme d'argent que l'on redonne la vie à un mort ou que l'on console ceux
qui pleurent.

Bernard Clavel, Ecrit sur la neige, éd. Stock.

Document 3

Hymne au printemps

Les blés sont mûrs et la terre est mouillée


Les grands labours dorment sous la gelée
L'oiseau si beau hier s'est envolé
La porte est close sur le jardin fané
Comme un vieux râteau oublié
Sous la neige je vais hiverner
Phots d'enfants qui courent dans les champs
Seront mes seules joies pour passer le temps
Mes cabanes d'oiseaux sont vidées
Le vent pleure ma cheminée
Mais dans mon cœur ie m'en vais composer
L'hymne au printemps pour celle qui m'a quitté
Quand mon amie viendra par la rivière
Au mois de mai, après le dur hiver
Je sortirai, bras nus, dans la lumière
Et lui dirai le salut de la terre
Vois, les fleurs ont recommencé
Dans l'étable crient les nouveau-nés
Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d'araignées
Les bourgeons sortent de la mort
Papillons ont des manteaux d'or
Près du ruisseau sont alignés des fées
Et les crapauds chantent la liberté.

Félix Leclerc, Hymne au printemps, Pierre Seghers.

Correction

******INTRODUCTION ******

(Présentation des documents)


Notre synthèse se réalise à partir de trois documents qui s’intéressent à la
sentence de la mort dans les sociétés humaines et ses effets sur celle-ci et la
vie. Le premier, est tiré de l’œuvre : Le dernier jour d’un condamné, de Victor
Hugo. Le deuxième est extrait de : Ecrit sur la neige, de Bernard Clavel publié aux
éditions Stock. Tandis que le troisième document se révèle être un poème intitulé :
Hymne au printemps, de Félix Leclerc.

(Questionnement des différents points de vues)

La peine de mort est-elle un outil de discipline sociale ? Ne contribue-t’elle pas


plutôt à détruire la vie et désagréger les sociétés ?

(Problématique)

La suite du travail nous permettra de monter les effets pervers que la peine de
mort produit sur la vie en général et la vie humaine en particulier.

******DEVELOPPEMENT******

Victor Hugo se porte en faux contre les défenseurs de la peines de mort qui estime
qu’il s’agit de, je cite: « Retrancher de la communauté sociale un individu qui lui
a nuit et qui pourrait lui nuire encore ». Si telle est le cas souligne-t-il, la
prison suffirait; il faudrait seulement mettre les mesures de sécurité pour
empêcher toute évasion. Aussi regrette-il toute idée de vengeance défendue. Pour
Victor Hugo, la sentence de mort n’est ni un outil de vengeance ni de punition: La
société doit punir pour corriger et améliorer et non pour se venger. Bernard Clavel
approuve parfaitement la position de Hugo en qualifiant la position d’exemplarité
d’argument absurde. Se fondant sur l’enquête des nations unies conduite en 1962, il
montre que la peine de mort n’exerce aucune influence sur la criminalité. De son
avis, elle ne fait que banaliser la vie, l’altérer. La guillotine notamment inflige
une violence au corps qui aspire à la vie son plus beau cadeau.
La preuve un homme décapité continue de vivre durant plusieurs minutes on pût
constater des médecins.
Félix Leclerc dans le document 3 consacre une partie de son hymne pour magnifier la
vie qui renaît au printemps. Après le dur avec la gelée de la vie, il promet
d’aller à la rencontre de son amie, l’eau, la vie qui viendra par la rivière. Le
poète lui envoie son salut et celui de la terre qui voit alors les fleurs
recommencer, les vaches qui mettent bas à l’étable, les bourgeons sortir des tiges,
les paillons changer de manteaux, les crapauds chanter leur liberté. Leclerc range
ainsi dans l’oubli le temps de la gelée, synonyme d’absence de vie, du vide dans
les cabanes d’oiseaux de jardins fanés et de pleurs du vent.
Par ailleurs selon Bernard Clavel, un mensonge ce qui consiste à prétendre ce qui
consiste à prétendre que le condamné à je cite: « Payer sa dette à la société ». Ce
n’est ni avec une tête coupée, ni avec une somme d’argent que l’on redonne vie à un
mort. Ou que l’on console ce qui pleure.
En clair, la peine de mort n’apporte ni vengeance, ni réparation, ni exemplarité. A
m cette question d’exemple l’auteur du document 1 s’en ai farouchement opposé. Et
a démonté l’argument servi. Selon lui le spectacle des supplices loin d’édifier le
peuple, de lui donner d’exemple de leçon… le démoralise, et ruine en lui toute
sensibilité. Il anéantît en l’homme la vertu.

******CONCLUSION(objective)******

Une ligne après le développement


Les trois documents du dossier sont sans ambiguïtés, la peine de mort n’apporte
rien de bien à l’homme, et donc, à la société. Elle ne fait que ruiner la vie et
détruit en l’homme sa sensibilité d’être humain. En même temps qu’elle anéantit en
lui la vertu. C’est donc l’effet contraire de ce qui est recherché qui se produit,
la personne condamnée et exécutée ne vivra plus pour tirer leçon de ses erreurs et
se corriger.

******CONCLUSION(personnelle)******

Une ligne après la conclusion objective

Sa réaction est personnel.


L’étudiant y donnera son point de vue sur le thème.

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