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Les musicos – Enquête sur les musiciens ordinaires

Exposé complet

Introduction

Présentation de l’auteur
PERRENOUD, Marc, Les Musicos. Enquête sur les musiciens ordinaires
Marc Perrenoud est un sociologue, anthropologue et musicien spécialisé dans l'étude
ethnographique du travail et de la culture, il est auteur de plusieurs ouvrages dont,
notamment, Les musicos (La Découverte, 2007) et Du lecteur à l'usager (avec Mariangela
Roselli, PUM, 2010). Il est maître d'enseignement et de recherche à l'Université de
Lausanne.
Dans cet ouvrage Les Musicos. Enquête sur les musiciens ordinaires, Perrenoud s’est
immergé dans le terrain d’enquête pour étudier ce qui fait réellement sens dans les
pratiques et les carrières des musicos. Observant au plus près les manières de faire, de dire
et de penser, l’auteur aborde les différents types d’activités qui forment les réalités
quotidiennes du métier, à travers des rencontres avec les acteurs qui témoignent les
grandes étapes de la carrière musicale. Dans le chapitre 6 : Durer. Stratégies et profils de
carrière, l’auteur aborde différentes problématiques comme l’abandon du métier, la survie
professionnelle, l’informalité d'entrer dans le métier, la question de Passion-métier ou
l’enseignement comme unique voie pour durer dans le métier.

LES MUSICOS Musicos/musiciens interprètes


Les musicos, instrumentistes ordinaires qui se produisent dans des bars, des festivals, des
bals, constituent une population largement méconnue. Ils sont pourtant des milliers à « ne
faire que ça », naviguant entre intermittence, RMI et travail au noir, pris dans une tension
permanente entre les figures sociales du musicien artiste inspiré et de l’interprète
compétent.

Musico: artiste inspiré


Musicien: artiste compétent
II. Difficultés auxquelles sont confrontés les musicos

 Difficile de durer dans le métier : une fois les musicos commencent à chercher des
opportunités pour rentrer dans le monde de travail, des contrats pour leurs groupes
dans des cafés, bars, clubs, ils se trouvent limitées, il n’y a pas des contrats
proposées et peu d’engagements de la part des “employeurs”. Mais une fois qu'ils
arrivent à trouver quelques contrats ils se trouvent soumis à un “seuil critique” ce
terme présenté par Couangeon comme la période de deux ans de présence sur le
marché au-dessus duquel le risque de disparaître définitivement diminuerait de 80%.
Ce qui suppose que plus on dure, plus on a de chances de durer, (2 ans pour faire ses
preuves). Perrenoud explique cette situation à travers du domaine des “anciens”
qui connaissent et contrôlent le marché de l’emploi local, qui se traduit à peu des
places disponibles pour les nouveaux entrants.

 L’abandon de la musique
 Manque de places pour la professionnalisation : les musicos se trouvent avec peu de
possibilités d'exercer, ils ne sont pas reconnus car ils n’ont pas un statut, il n’y a pas
d’authenticité de métier car ils travaillent de manière informelle.

 La représentation de soi comme musicien: le musicien qui est vu par la société


comme un artiste qui fait de la musique pour pure passion et pas pour un but
économique. Ambiguïté passion/métier. Vicent, musico batteur à qui l’auteur fait un
entretien : “Mais même socialement, c’est pas du tout reconnu, à moins de faire tes
quarante-trois cachets et tout ça, autrement, il n'y a pas une reconnaissance, par
rapport aux Assedic et compagnie, on a beau à dire qu’on est musicien”

 Travail précaire : les musicos n’ont pas de contrats définis, doivent se retrouver à
chercher des cachets mal payes, des fois payes au noir et doivent passer par
beaucoup des éprouves pour y réussir

 La double activité professionnelle


Certains musicos se retrouvent à faire deux métiers en même temps pour pouvoir gérer le
quotidien, ils considèrent qu'avoir un autre métier à côté de la musique pourrait les aider à
confronter les difficultés financières instables. Ils se confrontent à des obstacles dans
lesquelles ils doivent gérer une double activité professionnelle, tel est le cas de Laurent,
pianiste et ingénieur qui à cause des difficultés liées aux responsabilités familiales, doit
définitivement choisir un métier plus stable que la musique, en gardant ses contacts et
collègues musiciens pour des occasions particuliers et en faisant la musique que pour lui,
chez lui, on peut le nommer ou le classifier comme un musicien amateur de haut niveau
avec une activité professionnelle sans lien avec la musique, mais on retrouve aussi le
musicien qui fait de la musique son métier. Dans le texte c’est quelqu’un qui “fait le métier”
et que malgré tout “vit de la musique”

Conclusion:

Il y a dans la société certains préjugés liés aux métiers de la culture et du spectacle, surtout
à ce qui concerne “les musicos”. Il est commun d'associer le métier de musicien ou d’artiste
comme une métier dont il est difficile de prospérer, souvent expliqué par la manque de
places disponibles pour exercer dans le milieu, places qui sont prises pour les meilleurs et
plus virtuoses et dont les moins forts n’y ont pas accès. Les musicos se trouvent souvent
limitées, surtout considérées comme peu légitimes dans le milieu, certains pour ne pas
appartenir à une institution et pour être considérés comme amateurs. D’autre part, les
musicos trouvent leur place surtout dans des genres comme le rock, la chanson et le jazz,
genres qui généralement ne sont pas considérés comme savants (gerarchie). Malgré tout,
les métiers de la culture et de la musique sont de plus régularisés dans les codes de travail, il
y a de plus en plus espacés dédiés aux musiques actuelles et aux musiciens amateurs et de
plus en plus les musiciens y trouvent leur place pour donner leurs prestations et être
rémunérés.

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