Approche théorique des publics

L2-S3 Médiation culturelle - Groupe mardi 10h - 12h

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LA RÉCEPTION AU SEIN DES FANS DE K-POP : GENRE CONTROVERSÉ ET

MONDE SOCIAL À PART ENTIÈRE

Étudiants :
SAUVION Maali, 22102133
GAJICIC Thalia, 22100018
BOUCLET Sébastien, 22100422
JAIN Roman, 21900462

Table des matières

Introduction..………………………………………………………………………..…………1

Choix du thème d’enquête et de terrain……………………………………………………......2

Problématique ……………………………………………………………………..…...….......3

Prénotions et positionnement………………………….………………………………………5

Bibliographie commentée………………………………………………………..……………7

Choix méthodologiques……………………………………………………………….……...11

Conclusion………………………………………………………………….………………...13

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Introduction :

À partir de débats autour de l’industrie de la musique et d’un constat générationnel sur

la manière dont on peut définir réellement un album et le différencier de l’EP, du single ou
encore de la mixtape, nous avons approfondi notre questionnement sur la perception qu’en
font les publics. En effet, nous avons pu constater que ces derniers, selon l’appréciation qu’ils
peuvent porter à un artiste ou un groupe, vont réceptionner différemment les projets. Nous
avons alors trouvé plus pertinent de nous pencher sur la question de l’influence de l’artiste et
du marketing qui lie les publics à sa musique, l’univers qui gravite autour de cet artiste et la
manière dont il pourra faire perdurer son travail dans le temps et toucher un large public.

Choix du thème d’enquête et du terrain :

L’idée d’aller auprès d’un artiste et de ses équipes n’a pas été exclue, cette dernière
nous permettant de voir plus précisément les stratégies mises en œuvre afin d’attirer les
publics, de les intéresser à son univers. Mais nous avons trouvé plus judicieux d’interroger les
publics afin de savoir réellement ce qui les touchait chez un artiste : son écriture, son style
vestimentaire, son attitude, son merchandising, ses featurings ou encore sa relation avec son
public. Ces variables évoluent constamment et peuvent parfois être contrôlées, parfois non.
Nous avons alors voulu interroger un public à la sortie d’un concert, afin de savoir pourquoi
les gens venaient voir tel artiste ou tel groupe, ou même pourquoi dans ce lieu. Pour cela, il
nous a paru plus pertinent de choisir un public d’un genre musical précis. Selon nous, celui
qui nous permet d’observer toutes les variables que nous avons évoquées et qui en regroupe
le plus possible est la K-Pop, qui suscite notamment de nombreuses controverses à travers le
jugement de son public. En effet, ce courant musical réunit de nombreuses pratiques telles
que la danse, le chant, la mode, le cinéma ou même encore le maquillage. De plus, les
groupes de K-pop étant créés par les maisons de disques, il paraît intéressant de comprendre
ce qui peut plaire aux fans malgré une artificialité, à contrario de certains groupes de musique
initialement amis, qui ont pu se former aux États-Unis, en France, ou encore en Angleterre.
C’est un système assez différent de celui que nous avons l’habitude de voir et d’étudier.

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 Le MIK festival se tiendra en février 2023 pendant deux
jours à l’Accor Arena de Paris. Nous avons pensé faire
une observation participante s'il reste des places afin de
pouvoir mieux nous imprégner des profils présents lors du
concert. Mais les places pour des événements de K-Pop
partent souvent très vite et sont également très chères.
L’idée serait alors de contacter la salle afin de connaître le
type de contrat de la salle, et voir si nous pouvons éventuellement travailler à l’accueil, la
billetterie ou autre.

Plus concrètement, nous souhaitons interroger des fans de K-pop sur leur vision
propre du phénomène, sur leur réception. Cela se ferait principalement grâce à notre
entourage, ainsi qu’à partir de groupes de fans sur les réseaux sociaux. Pour cela, nous avons
contacté des personnes créant du contenu autour de la K-pop (reproductions de danses,
chants, participation à des événements) afin de prévoir des entretiens. Pour finir, afin d’avoir
un panel de fans plus diversifié, nous avons pensé interroger un groupe de fans au sujet de
leurs écoutes et pratiques, sans cibler les fans d’un seul groupe.

Problématique :

La Korean pop, traduit par “pop coréenne” en français, désigne les genres musicaux
originaires de Corée du Sud. Plus communément appelée K-pop, elle est inventée au XXème
siècle, longtemps après la guerre, dans un contexte plus propice au divertissement, et naissant
d’une volonté d’aider la crise financière ayant lieu en Corée du Sud à cette époque. Le
pionnier de ce courant musical est Yang Joon-il, mais c’est le groupe “Seo Taiji & Boys” qui
l’a popularisé, en proposant le mélange de plusieurs styles musicaux et s’inspirant des plus
populaires originaires d’autres pays. En observant l’histoire de la K-pop et les domaines
artistiques qu’elle englobe, ce courant musical a permis l’élaboration de nouvelles pratiques,
tendances, à l’image de danses ou encore de rassemblements afin de partager ses écoutes,
aussi bien que la collection d’albums ou de merchandising. Bien évidemment, la plupart des
genres musicaux tendent à générer ces activités auprès des publics, mais la K-pop peut être
interprétée comme un univers, au-delà même du genre, de par ses pratiques; univers au sein
duquel les personnes évoluent et interagissent en tant que réelle communauté, partageant la
même passion et se réunissant autour de cette dernière. Ainsi, ces activités se tenant dans

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l’univers de la K-pop tiennent un rôle majeur dans la place que peuvent avoir les projets de ce
courant. Pour le comprendre, il est nécessaire de définir le marketing, notamment pour saisir
la façon dont ce dernier est adapté à la musique.
Selon la définition du dictionnaire, il englobe les techniques ayant pour objet une
stratégie commerciale notamment à travers l’étude de marchés. Ainsi, adapté au marché de la
musique, où l’industrie est particulière puisqu’elle va s’opérer au niveau du numérique et du
spectacle vivant, il est nécessaire d’avoir connaissance de l’industrie musicale dans les
techniques marketing (par exemple ce que vont rapporter les droits voisins à travers la
publicité par exemple, les ventes physiques ou numériques). Au niveau du marketing
musical, il sera question de stratégies pour promouvoir l’artiste ou le groupe à l’aide de
marques, visant à cibler des publics, des fans, à travers le merchandising comme évoqué
précédemment, qui se traduit par la vente d’objets ou de vêtement dérivés du groupe ou
autour de projets qu’il crée. La vente peut se faire en ligne ou lors de concerts.
Au-delà de l’album ou encore des singles des groupes de K-Pop, nous constatons que
le marketing prend en effet une place importante. Par exemple, lorsqu’un album sort, il est
généralement vendu avec un poster et des paroles. Dans le cas de la K-pop, l’album est vendu
avec des autocollants, des posters sur chaque membre du groupe, et ce dans un format bien
précis, différent de ce que l’on a l’habitude de voir. Sans oublier les chorégraphies, les
marques de vêtements, les rassemblements, ou encore les marques de maquillage. Ainsi, nous
nous demandons si les stratégies (publicitaires et de merchandising surtout) ne sont-elles pas
finalement le réel enjeu de la K-Pop, créant autant d’attirance chez les fans ? À l’inverse, y
a-t’il des fans de K-pop qui s’en désintéressent ? De plus, ces stratégies de communication
concernent également l’image de l’artiste auprès de ses fans, et plus largement, de la sphère
publique. Alors, la place de l’artiste dans la société et sa notoriété influencent-elles vraiment
les publics ? L’élaboration des groupes de K-pop se fait notamment dans un intérêt
“d’inventer” des personnalités, de les modeler et de créer des relations au sein du groupe.
Ainsi, les membres de groupes de K-pop, qu’on peut qualifier de “recrues”, génèrent leurs
fans parmi les fans du groupe. Cet attachement particulier pour les artistes et leur personnalité
au sein du groupe influence-t-il la réaction des fans face aux projets réalisés ?

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Prénotions et positionnements :

Maali
Je serais d’avis de dire que la réception et l'appréciation d’un projet, que ce soit un
album ou un EP, un single, dépendent pour la majorité des publics de sa diffusion que de sa
création (sachant que je parle d’une majorité, je n’inclue pas tous les publics), de l'œuvre en
elle-même. L’album d’un artiste “validé”, considéré, reconnu, bat des records d’écoutes avant
même d’être jugé bien ou non. Certes l’écoute est nécessaire afin de se faire un avis,
cependant, beaucoup de personnes peuvent adorer cet artiste, et leur “fidélité” envers sa
personne va influencer l’écoute qu’il vont porter au projet. De plus, en ce qui concerne la
K-pop, après quelques observations et connaissant des personnes investissant (temps, argent,
énergie) dans ce genre musical, je constate que ces dernières y sont plus attachées pour les
danses et les challenges que pour sa musique en elle-même. Je me demande alors pourquoi
ces personnes se disent fans de la “musique” qu’est la K-pop, quand ce qui les importe est
tout sauf cette musique. J’aimerais pouvoir répondre à ces pensées que j’ai, afin de savoir
pourquoi elles sont et ne sont pas vraies, et surtout de savoir quelles sont les raisons de leur
fausseté.

Thalia
Je pense aussi que la réception et la qualité d’écoute peuvent dans un sens régresser
en étant fan : on peut avoir tendance en tant que public à moins chercher ce qui peut nous
déplaire. Dans un autre sens faire accroître notre attention, puisque l’on aura une
connaissance plus fine de l’artiste et de sa discographie, etc. Un public moins avisé aura
peut-être plus de préjugés, ou va plus facilement émettre un avis critique par rapport à ce
qu’il écoute puisqu’il éprouve moins d’affinités générales envers l’artiste. Selon moi, il n’y a
pas qu’une seule finalité, on peut avoir une réception différente pour des groupes ou artistes
différents, avec l’influence de la nostalgie (pourquoi on va être autant attaché à un groupe),
etc. Je me demande aussi pour un public fan ce qui peut les faire rester “fidèles” à l’artiste :
c’est la communauté peut-être, ou un univers compliqué à quitter à force de. Par exemple,
avec la cancel culture (fait d’arrêter d’écouter un artiste, de supporter et suivre ses projets car
la personne défend des valeurs contraires aux nôtres), on a beaucoup de personnes qui ont du
mal à cancel un artiste lorsqu’ils sont très fans, c’est peut-être une généralité, il faudrait faire
une autre enquête sur la cancel culture en parallèle, mais pour moi, plus on aime un artiste,
plus on aura du mal à avoir réellement conscience du négatif qui peut graviter autour de

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celui-ci. Pour le cas de la K-pop, le débat paraît encore plus difficile puisque les artistes vont
finalement être à la fois les moteurs et les victimes de ce système.

Roman
Selon moi, la réception et l’appréciation du projet d’un artiste quel qu’il soit dépend
de plusieurs facteurs. Les générations, le genre musical, le moyen de diffusion et de
consommation, la communication autour de celui-ci et au cœur de tout l’artiste. L’artiste
selon sa stature et son mode de communication va avoir une influence énorme sur la façon
dont les gens vont adhérer ou non à son projet. Un auditeur “lambda” va le consommer
d’une façon partielle en n’écoutant seulement ce qui a plu au grand public, ce que les
plateformes d’écoute lui ont recommandé, ou dans certains cas écoutera le projet totalement
avec toujours un avis plus honnête que les fans de celui-ci. Les fans d’un artiste auront-ils un
avis honnête et sensé sur le dernier album de leur chanteur ? Je pense que non dû à plusieurs
facteurs malgré le fait qu’être fan, c’est soutenir aussi bien dans la victoire que dans la
défaite. Être Fan n'a pas de mode d’emploi et varie selon les communautés. C’est dans un
sens le sujet de notre enquête mais selon moi encore, le danger se trouve (toujours) dans un
culte de la personnalité qui peuvent mener à des excès de fanatisme/idolâtrie. Le culte de la
personnalité est l’essence de la K-Pop car majoritairement constitué de Boys ou Girls Band
où l’apparence tient une place signifiante, les fans de K-Pop sont majoritairement féminins
(environ ¾) et situés entre 12 et 25 ans. Ce n’est bien sûr pas nouveau dans le milieu de la
musique (Beatles, Backstreet Boys, One Direction), le public est facilement influençable et
est un consommateur constant du contenu. Derrière ce genre de groupes se cachent donc de
multiples façons de commercialiser ce culte de la personnalité comme par exemple les
produits dérivés. La musique n’est en conséquence plus totalement au cœur de la survie du
groupe, se répercutant sur la qualité de la musique. L’innovation et la créativité sont
remplacées par des formules de production pensées afin de plaire à la plus grande échelle
possible afin de garder la fanbase actuelle, et également l’agrandir. Le fan numéro 1, va
laisser l’artiste l’emporter sur la musique car l’échec lui semble impossible pour son artiste, il
va donc se convaincre inconsciemment (ou parfois même consciemment) que la musique
produite est obligatoirement une réussite. Le groupe social constitué de fans endurcis de
K-Pop comme lui vont évidemment adhérer à la pensée générale poussé par le groupe et/ou
par peur d’exclusion de celui-ci. La K-Pop, autant que la Pop US, ou la musique mainstream
afin de rassembler tout le monde est souvent une musique “simple” à consommer car elle ne

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nécessite pas aux premiers abords une compréhension ou une sociabilisation à ses
normes/valeurs, son histoire, etc. Le public est donc large, en majorité jeune et peut grâce à
cette simplicité facilement se l’approprier, se sentir fan et appartenir à une communauté. Il
serait un peu plus difficile (jamais impossible!) pour une adolescente de se sentir appartenir à
la communauté du hard métal, ou un père de famille dans la cinquantaine d’adhérer à la Drill
par exemple. L’artiste va être dans ce cas, symbole du sentiment d’appartenance car souvent
dans ces milieux, ils communiquent beaucoup avec et autour des fans afin qu’il se sente
reconnus et remerciés pour leur soutien, et c’est souvent ce qui ressort concernant les groupes
de K-Pop, la communication entre l’artiste et ses fans.

Sébastien
Suite aux précédents commentaires, la réception d’un projet artistique complet semble
en effet particulièrement biaisé chez les amateurs de K-Pop. Il s’agit d’un style musical ancré
dans une communication de masse et de micro-influence, visant un public naïf qui ne nourrit
pas de propos artistiques. Une communauté qui est donc moins sensible au développement
d’un artiste et d’un style particulier que pourrait défendre un EP ou un album. Une
consommation rapide de contenu et majoritairement de singles en singles qui ne sont pas
portés par un propos artistique, avec une communauté qui ne cherche pas à définir le profil de
l’artiste écouté. Que cela soit par compétition, danse, chorégraphie au contenu médiatique, il
s’agit d’une communauté majoritairement jeune qui n’est pas le public visé lorsque l’on
développe une direction artistique d’un projet musical.

Bibliographie commentée :

Ouvrages de référence :

➢ “K-pop”, dictionnaire Larousse en ligne

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/K-pop/188704
Une définition du courant musical qui va à l’essentiel mais a tendance à juste réunir les
clichés.

Articles de périodiques ou quotidiens en ligne :

➢ Mesmer, Philippe, “« Idoles », une immersion dans l’univers impitoyable de la K-pop”, Le

Monde, mis en ligne le 17 février 2021

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/17/idoles-une-immersion-dans-l-univers-impito
yable-de-la-k-pop_6070232_3232.html
L’article évoque l’émergence de la mise en lumière sur la situation des idoles notamment,
abordant les contrats exclusifs allongés, créant une dépendance économique.

➢ Pérez, Valentin, “Mode : la frénésie K-pop”, Le Monde, mis en ligne le 10 janvier 2022
https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2022/01/10/mode-la-frenesie-k-pop_6108913_44973
19.html
La mode et la K-pop créent un lien avec les fans, montrant que des collaborations avec un
groupe (EXO ici) et une marque de luxe (Gucci) font plus que doubler les recherches internet
et l’engouement.

➢ Nasi, Margherita, “La K-pop, ce « sweet power » qui a conquis la jeunesse française”, Le
Monde, mis en ligne le 27 novembre 2022
https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/11/27/la-k-pop-ce-sweet-power-qui-a-conquis-la
-jeunesse-francaise_6151886_4401467.html
Témoignage d’une fille qui a découvert la K-pop et dit en quoi ça a pu changer sa vie. Cet
article peut être pertinent afin de voir l’impact du genre musical et des activités qu’il réunit
sur les publics.

➢ Dix groupes de K-pop qui ont révolutionné l’industrie musicale, Marie Claire
https://www.marieclaire.fr/k-pop-groupes,1401204.asp
Classement des 10 groupes de K-pop les plus connus.

➢ “I could have been a K-pop idol - but i’m glad i quit” BBC, 13 février 2020,
https://www.bbc.com/news/stories-51476159
Témoignage d’une recrue d’une agence de K-pop pendant 2 ans, expliquant ce qu’on lui
demandait de faire lors de sa formation, notamment par rapport à la chirurgie esthétique
imposée, aux endettements des artistes face aux maisons de disques.
“If I chose to leave before the contract was up, I would have to repay the full cost of my
training, which would run into thousands of dollars.”

➢ “How the Kpop Community Uses YouTube's Algorithm to Their Benefit”

https://www.diggitmagazine.com/articles/kpop-community-youtube-algorithm

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Les clips de K-pop, en particulier ceux des groupes BTS et Black Pink détruisent tous les
records de vues et d'affluence simultanée. Ce phénomène peut être attribué à l'utilisation du
"teasing" dans l'industrie de la K-pop, où de nombreux teasers sont diffusés avant la sortie
d'une vidéo musicale, créant ainsi du suspense et de l'anticipation chez les fans. En outre, les
fans de K-pop utilisent souvent des "guides de streaming" pour coordonner leurs efforts de
streaming sur diverses plateformes, notamment YouTube et Spotify, dans le but d'augmenter
le nombre de vues et d'améliorer le classement de leurs artistes préférés. Cette référence peut
être utile car illustre que l'utilisation des médias sociaux et des comptes de fans pour
promouvoir la nouvelle sortie jouent également un rôle dans le succès des clips de K-pop.

➢ Sur la puissance économique et politique de la K-POP :

- “BTS, les rois de la K-pop, font une entrée fracassante à la bourse sud-coréenne”
https://www.lefigaro.fr/musique/bts-les-rois-de-la-k-pop-font-une-entree-fracassante-a
-la-bourse-sud-coreenne-20201015
- “K-Pop is making billions for South-Korea”
https://www.asiafundmanagers.com/us/kpop-and-economic-impact-on-south-korea/
La culture K-Pop de la Corée du Sud ont permis la propagation de ce genre de musique dans
de nombreux pays étrangers grâce à la vague coréenne, également connue sous le nom de
Hallyu (mise en avant de la culture coréenne). L'industrie de la K-pop a eu un impact
significatif sur l'économie de la Corée du Sud, contribuant à 0,2 % du produit intérieur brut
(PIB) en 2004 et un coup de pouce estimé à 12,3 milliards de dollars sur l'économie coréenne
en 2019. Un groupe de K-pop, BTS, a connu un succès particulier, rapportant environ 5
milliards de dollars à la Corée du Sud chaque année et servant d'ambassadeurs pour diverses
marques. L'impact économique du Hallyu a doublé entre 2016 et 2019 et devrait continuer à
augmenter. Selon des estimations, l'industrie K-Pop génère environ 10 milliards de dollars
pour le pays chaque année. En 2021, la moyenne mensuelle des streams de K-pop dans le
monde a atteint plus de 7,97 milliards par mois.

- “Domestic and Global Political Impacts of K-Pop: BoA, BTS, and Beyond”
https://thediplomat.com/2022/06/domestic-and-global-political-impacts-of-k-pop-boa-
bts-and-beyond/
La popularité de la K-pop a permis à la Corée du Sud d'améliorer sa position dans le monde
("soft power"). La K-pop a également eu un impact significatif sur la politique intérieure et

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extérieure, la chanteuse coréenne BoA a contribué à améliorer les relations entre la Corée du
Sud et le Japon par sa musique et ses apparitions dans les médias japonais. La K-pop a
également été utilisée pour améliorer les relations entre la Corée du Sud et d'autres pays,
notamment la Chine et les États-Unis, et a contribué à sensibiliser le public aux questions
relatives aux droits de l'homme, notamment les droits LGBTQIA+ et la guerre de Corée.

- “How K-Pop Fans Actually Work as a Force for Political Activism in 2020”
https://time.com/5866955/k-pop-political/
Les fans de K-pop se sont fait remarquer par leur capacité à se mobiliser rapidement en ligne
et à s'engager dans des actions militantes. Ils se sont organisés autour de causes telles que des
campagnes de défense des droits de l'homme et des programmes d'éducation, et sont connus
pour faire des dons importants à ces causes. Les fans de K-pop ont également réussi à utiliser
les médias sociaux pour coordonner leurs efforts et faire entendre leur voix à travers leur
passion, par exemple en utilisant des hashtags ou en remplissant les salles de rassemblements
politiques sans jamais s'y rendre (ex. Trump). Mais tous les fans de K-pop ne s'engagent pas
dans un militantisme, et la communauté n'est pas nécessairement unifiée dans ses opinions
politiques.

Articles académiques

➢ Lim, Aran, “L’impact de la K-pop : le soft power coréen dans la diplomatie publique”,
Gestion et management, mis en ligne le 9 mai 2022, consulté le 30 décembre 2023
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03663074/document
L’article retrace l’histoire de la K-pop, et comment cette dernière est un outil de soft-power
de la Corée du Sud. Il peut être intéressant afin d’aborder les réceptions des projets de K-pop
selon des choix stratégiques et politiques du pays.

➢ Azam, M., Grossetti, M., Laffont, L. & Tudoux, B. (2018). Choix musicaux, modes de
découverte et contextes d’écoute. Une typologie des univers musicaux des 15-25 ans.
Sociologie, 9, 343-360. https://doi.org/10.3917/socio.094.0343
Article de statistiques sur les genres écoutés.

Réseaux sociaux

➢ La K-pop, (oui… Mais non), https://www.youtube.com/watch?v=bEtHMdrG9NY

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Dans cette vidéo, le youtubeur analyse l’industrie de la k-pop, notamment en la comparant à
celle de la J-pop (pop Japonaise). Il montre en quoi c’est selon lui “la pire industrie”. Il
complète son analyse par des recherches et des témoignages d'anciennes recrues, mais aussi
de chanteuses actuelles. La deuxième partie est sur les fans de K-pop. Cette vidéo peut être
pertinente afin demander aux gens s’ils sont au courant des “dessous” de cette industrie
lorsqu'ils écoutent de la k-pop. La vidéo évoque aussi le genre comme culture de l’image, de
soft power (comme le personnage de Mickey aux États-unis ou encore de la gastronomie en
France), de ce qu’on surnomme les “Slave contracts” : les “recrues” ne choisissent pas la
maisons de disques ou le label dans lequel ils signent et ces derniers peuvent les revendre à
d’autres. C’est une réelle prison économique, une pression sociale, physique.

➢ https://k-gen.fr/
Un site regroupant les actus et articles de la K-pop ainsi que des articles divers centrés
uniquement sur l’actualité de la K-pop au sujet des maisons de disques et de leurs actions sur
les groupes, et à la fois les news des événements.

➢ https://boutique-kpop.fr/ : site internet qui vend du merch de groupes populaires

➢ La folle histoire de la K-pop, https://www.youtube.com/watch?v=_7m703pYLu8

La vidéo retrace l’histoire de la K-pop, il explique les évolutions à travers le temps, les labels,
les idoles, etc. Elle peut être intéressante pour l’aspect fan, car on constate qu’il est lui-même
fan et qu’il n’a pas un regard très objectif.

➢ Konbini, “La K-pop n’est pas une mode récente”,

https://www.youtube.com/watch?v=zMJVJH2o72g
Petit résumé des débuts de de la K-pop qui s’est fondée à partir d'influences R&B, Rap
notamment, qui explique l’émergence des idols, figures de la K-pop.

Choix méthodologiques :

Nous souhaitons donc pratiquer dans l’idéal deux types d’enquête : l'observation
participante ainsi que l’enquête qualitative (à travers des entretiens). Nous avons déjà pu
aborder le terrain d'observation que nous envisagions, avec le Mik festival, festival de K-pop
qui se tient en février à l’Accor Arena. Étant déjà complet et peu abordable financièrement,

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l'idée était donc de tenter d’intégrer les bénévoles qui travaillent autour de l’événement, ce
qui serait possible surtout si le recrutement se fait par la salle et non par le festival (dépend du
type de contrat). Cette idée nous aurait permis de faire dans un premier temps de
l’observation sur comment les publics viennent au festival, nous permettant de nous
affranchir de nos prénotions, et mieux voir l’utilisation du merchandising. Une des limites qui
peut se présenter à nous, en plus de la logistique complexe pour réussir à intégrer le
bénévolat, serait de justement se demander si nous serions réellement dans une observation
participante, n’étant pas réellement intégrés au sein des communautés de la K-pop. Sur ce
festival, nous pourrions également procéder à des petites enquêtes qualitatives par l'entretien
sous formes de quelques questions préparées à l’avance, en étant bénévoles ou non, au sein
de la file d’attente devant la salle.
Au sujet de nos entretiens, comme dit précédemment, nous avons pour objectif d’en
réaliser auprès de fans de K-pop. Un entretien en groupe où plusieurs fans seront réunis nous
paraît pertinent dans la mesure où nous pourrions voir les phénomènes communautaires créés
autour d’un groupe, et comment ces derniers peuvent jouer sur le jugement d’un projet. De
plus, ces entretiens en groupe laisseraient place au débat et à la discussion, et ainsi
l’émergence de nouvelles perspectives et réflexions. A l’inverse, nous souhaitons également
effectuer des entretiens en solo, l’effet de groupe pouvant par moment influencer les attitudes
des gens ; ces entretiens permettraient notamment aux personnes de développer leurs
réponses, dans un espace de parole qui n’est pas restreint.
Nos entretiens se feront en deux parties. La première sera centrée sur des questions
concernant leurs écoutes. Comment ils ont connu la K-pop et se sont intéressés à ce courant,
les pratiques à côté des écoutes (danses, rassemblements), le temps accordé à la K-pop, etc.
Ces questions seraient neutres et n'aborderaient pas la question du marketing, elles n’auront
pas pour objectif d’orienter l’échange vers notre problématique, afin de permettre à la
personne d’amener elle-même les points qu’elle trouve pertinents. Nous relancerons malgré
tout l’échange si besoin. Une deuxième partie portera sur l’aspect artistique et de création
autour des projets sortant. Enfin, nous axerons des questions davantage politiques, au niveau
des enjeux que cela représente, les questionnant sur la conscience qu’ils ont ou non de ce qui
entoure l’industrie de la K-pop et comment cela peut jouer sur leurs écoutes.

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Conclusion :

Ainsi, nous avons trouvé pertinent de nous pencher sur la question de la K-pop,
n’étant pas un genre de prédilection pour les membres de l’enquête. Au-delà de ça, travailler
sur cette problématique nous a permis de nous renseigner en approfondissant ce sujet, qui,
malgré sa place importante dans les médias, connaît une faible mise en lumière de ses
controverses. Alors, nous constatons que les prénotions que nous avons peuvent être
superficielles concernant certains publics qui écoutent ce genre, notamment au sujet de
l'hystérie et du marketing de masse qui gravite autour. Même si certaines prénotions n’ont pas
été contredites dans nos recherches, cela va au-delà de ces positionnements puisque
l’industrie et tout ce qui l’entoure est démesurée (nombreux labels et maisons de disques,
renouvellement de membres des groupes et nouveaux projets, concepts, etc). Seule l’enquête
nous permettra de répondre à nos questionnements sur la réception des fans liée à ce
phénomène qui perdure, ainsi que sur la prise de conscience qu’on peut lier ou non avec
l’appréciation portée à ce genre.

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