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Projet Station d’Epuration EMI

Sommaire

Introduction générale……………………..…Page 02
Estimation de la population……………….... Page 04
Evaluation des débits d’eaux usées ………… .Page 09
Eléments de prétraitement ………………… .Page 14
Dégrillage………………….…………. . Page 15
Dessablage………………….…………. Page 21
Traitement primaire : Décantation primaire….Page 25
Traitement secondaire : …………………....Page 36
Bassin d’aération…………………...…. Page 38
Clarificateur………………….………..Page 50.

Epaississement……………….…………...Page 56
Stabilisation des boues……………….……Page 66
Déshydratation des boues………….…...… Page 73
Annexes ……………………………….. Page 76

Année universitaire : 2008/2009 1


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Introduction
générale

A u début, tout était calme. Bien sûr, il fallait aller chercher de


l'eau avec son seau et les W.C. étaient au fond du jardin, voire
derrière la haie du jardin, mais les poissons dans la rivière
étaient heureux : ils disposaient de suffisamment d'oxygène pour se
développer... et se manger les uns les autres.

Puis l'homme inventa l'eau courante avec le château d'eau qui stockait
de l'eau potable tout en haut de la ville : celle-ci n'avait qu'à se laisser
glisser dans les tuyaux pour arriver au robinet. A la sortie du lavabo, l'eau
rejoignait l'égout qui la conduisait ainsi jusqu'à la rivière. Les micro-
organismes étaient ravis : jamais ils n'avaient eu autant de nourriture : ils
digéraient tout ça et devenaient ainsi les épurateurs officiels de la rivière.

Puis l'homme inventa les machines à laver le linge, la vaisselle et lui-


même, avec douches et baignoires. Il arrosa son jardin et lava sa voiture.
Sa consommation journalière passa de 10 à 150 litres.

Les micro-organismes connurent la même progression ainsi que leur


consommation d'oxygène.

Dans la rivière, rien n'allait plus. Les algues, grâce aux phosphates se
développaient en surface (eutrophisation), cachant la lumière aux plantes
plus en profondeur : plus de photosynthèse possible, l'oxygène devenait
rare, très rare même, puisque l'eau trouble réduisait encore la
photosynthèse : les poissons mouraient asphyxiés, les gros étant les
premières victimes. Certains même rendaient l'âme empoisonnés par des
produits toxiques...

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L'Homme allait-il assister, impuissant à la dégradation de son milieu de


vie ? Il y a lieu d’agir.

Il inventa l'Assainissement.

Et comme il était très intelligent, il se dit : "Puisque c'est l'eau sale qui
pollue nos rivières, nous allons :

¾ Essayer de moins la salir (ça, c'était vraiment pas bête...).


¾ La nettoyer avant de la rejeter à la rivière...

On inventa donc les stations d’épuration.

Ainsi donc, le présent travail consiste au dimensionnement d’une station


d’épuration d’une collectivité et cela en procédant à la mise en œuvre des
différents ouvrages de traitement, nous citons :

Prétraitement
Traitement primaire
Traitement secondaire
Traitement des boues

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Estimation de la
Population

Dans le cadre de la conception de la station d’épuration des eaux


usées, la première étude à réaliser consiste en l’estimation de la
population au niveau de notre collectivité.

A cet effet, il est important de faire des recensements périodiques, et cela


afin de réaliser des prévisions démographiques concernant le nombre
d’habitants pour les horizons 2005, 2015, 2020, 2025, 2030, 2035,
2040, 2045,2050.
Pour ce faire, nous utiliserons trois méthodes d’estimation, nous citons :

La méthode arithmétique.
La méthode géométrique.
La méthode rationnelle.

1- Estimation de la population par la méthode


arithmétique :

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Cette méthode se base sur la croissance observée dans le passé en


déterminant une constante Ka de croissance que l’on détermine par les
deux formules suivantes :
n

P f − Pi ∑K a ,i
Ka = & K a , moy = i =1

K f − Ki n

Soit Pn : la population prévisionnelle à la date tn recherchée.


La formule donnant la population est la suivante :

Pn = Pi + K a , moy ( K n − K i )

2- Estimation de la population par la méthode géométrique :

Cette méthode suppose que le taux de croissance observé dans le passé


sera constant dans le futur.
Les formules donnant Kg sont les suivantes :
n

LnP f − LnP i ∑K g ,i
Kg = & K g , moy = i =1

K f − Ki n

Soit Pn : la population prévisionnelle à la date tn recherchée.

La formule donnant la population est la suivante :

Ln ( Pn ) = Ln ( Pi ) + K g , moy (K n − K i )
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3- Estimation de la population par la méthode rationnelle :

Cette est basée sur le fait que le développement d’une ville est en relation étroite
avec le développement de la région et du pays. Le taux de croissance Kr du pays
pourra alors être transposé à la collectivité.
Soit Pn : la population prévisionnelle à la date tn recherchée.
La formule donnant la population est la suivante :

Pn = Pi (1 + K r )
Kn − Ki
Et nous avons : (K r = 2 o oo )

Exploitation des méthodes :

Pour le choix d’une méthode qui donne une bonne estimation de la


population on a opté pour le calcul de la moyenne donnée par les trois
méthodes.
4- Présentation des résultats :

Nous regroupons les résultats numériques dans les tableaux suivants :

1955 1960 1970 1975 1980 1990 1995 2000 2005


Population
152 155 160 164 170 176 180 188 196
Ka(*1000)
600 500 800 1200 600 800 1600 1600
Kg
0,0037 0,0039 0,0032 0,0049 0,0072 0,0035 0,0045 0,0087
Kr
0,0039 0,0032 0,0049 0,0060 0,0034 0,0045 0,0087 0,0083
Ka,moy Kg,moy Kr

0,63 0,0049 0,0054

Tableau N°1 : Taux de croissance de la population.

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les recensements de la Population

1955 1960 1970 1975 1980 1990 1995 2000 2005


Pop(10^3) 152 155 160 164 170 176 180 188 196
Population Moyenne

2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050
196000 199408 202906 206495 210178 213957 217834 221813 225896 230086

Tableau N°2 : Estimation de la population moyenne pour les


horizons 2010-2050

N.B : le détail des calculs se trouve dans les fichiers


excels dans le cd-rom joinant.

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Evaluation des
Débits d’eaux usées

1) Débit de consommation :

• Données du projet :

¾ Consommation domestique :

Année 1970 1975 1980 1990 1995 2000 2005


Cons.
l/pers/j 120 125 130 150 155 165 170

¾ Consommation commerciale :

Le commerce consomme actuellement l’équivalent de 3% de la


consommation domestique. Le pourcentage est supposé constant jusqu’à
l’an 2050.

¾ Consommation touristique :

Le tourisme consomme actuellement l’équivalent de 3% de la


consommation domestique. Le pourcentage sera augmenté jusqu’à
atteindre 8% à l’an 2050.

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¾ Consommation industrielle :

Cette consommation est de 7% en 2005. Elle augmente de 1% tous les 5


ans.

• Procédure de calcul :

A partir de l’évolution de la population et de la consommation dans le


passé, nous déterminons les débits de consommation totale dans notre
collectivité pour les horizons 2010..2050.
On définit le volume consommé en eau comme étant le produit de la
dotation (domestique, commerciale, touristique et industrielle) fois le
nombre d’habitants correspondant.

Pour cela nous introduisons les grandeurs suivantes :

Le volume consommé est calculé par la formule : VTcons = q * P

Et donc - pour la consommation domestique : V dom = q dom * P


- pour la consommation commerciale : Vcom = qcom *Vdom
- pour la consommation touristique : Vtour = qtour *Vdom
- pour la consommation industrielle : Vind = qind * Vdom

Nous déterminons par la suite le Volume Total de consommation par la


sommation de tous les besoins de la population précédemment cités :

VTcons = Vdom + Vcom + Vtour + Vind

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2) Débit de Conception :

On suppose qu’on a un réseau unitaire. L’estimation du débit de


conception total nécessite un calcul préalable du débit d’eaux rejetées
Qrej et du débit d’eaux infiltrées Qinf.

• Débit d’eaux rejetées : on suppose que les eaux représentent 70 à


80% des eaux de consommation.
• Débit de pointe :
Q p = C p × Qrej
Avec Cp le coefficient de point que l’on défini par la formule :
2 ,5
C p = 1,5 +
Q rej
• Débit d’eaux infiltrées : les eaux sont estimées à :

Qinf = max (Qrej , 90 l / hab / j )

Et donc le débit total de conception se présente comme suit :

Qcon = C p × Qrej + Qinf


3) Présentation des résultats :
Nous regroupons les résultats numériques dans les tableaux suivants :

Tableau N°3 : Estimation des Débits de consommation, Débits d’eaux


usées et Débit de Conception.

Tableau N°4 : Débits de conception pour les différentes phases de


traitement.

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Evaluation de la consommation de l'eau

2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050


Population moy
199408 202906 206495 210178 213957 217834 221813 225896 230086
Dotation dom(l/s) 11,34 22,69 34,20 45,60 57,00 68,75 80,21 92,13 104,17
Dotation com (%) 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Dotation tour (%) 3 3,625 4,25 4,875 5,5 6,125 6,75 7,375 8
Dotation indus(%) 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Débit dom (l/s) 403,07 422,92 441,09 461,81 482,99 504,63 526,74 549,31 572,34
Débit com (l/s) 12,09 12,69 13,23 13,85 14,49 15,14 15,80 16,48 17,17
Débit tour (l/s) 12,09 15,33 18,75 22,51 26,56 30,91 35,55 40,51 45,79
Débit indus (l/s) 28,21 33,83 39,70 46,18 53,13 60,56 68,48 76,90 85,85

Débit total (l/s) 455,47 484,77 512,76 544,35 577,17 611,23 646,57 683,20 721,15

Tableau N°3 : Estimation des Débits de consommation, Débits d’eaux


usées et Débit de Conception.

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Evaluation du débit des eaux usées

Années 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050
T.res 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75
Qrej(l/s) 341,60 363,58 384,57 408,26 432,88 458,42 484,93 512,40 540,86
Qinf(l/s) 341,60 363,58 384,57 408,26 432,88 458,42 484,93 512,40 540,86
Cp 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Qp(l/s) 683,20 727,15 769,15 816,53 865,75 916,85 969,85 1024,80 1081,72
Qpre(m3/s) 1,025 1,091 1,154 1,225 1,299 1,375 1,455 1,537 1,623
Qprim(m3/s) 0,683 0,727 0,769 0,817 0,866 0,917 0,970 1,025 1,082
Qsec(m3/s) 0,342 0,364 0,385 0,408 0,433 0,458 0,485 0,512 0,541

Tableau N°4 : Débits de conception pour les différentes phases de traitement.

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Eléments de prétraitement
1. Dégrillage

2. Dessablage

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Dégrillage

I. Rappel & généralités :

Le dégrillage permet d'évacuer, aussi bien des eaux de surfaces que des
eaux résiduaires, les gros objets du type tronc d'arbre, bidon et des
matières de taille plus faible (branches, feuilles objets métalliques ...).
Tous ces rejets peuvent être mis dans la classe : "matières grossières".
Il permet de protéger les ouvrages aval contre l'arrivée de gros objets
susceptibles de provoquer des bouchages dans les différentes unités de
l'installation (que ce soit chez des industriels ou dans les stations de
traitement ou d'épuration). Il rend également plus efficace les
traitements suivants car ils ne sont pas gênés par ces matières grossières
et s'appliquent donc directement sur l'eau.

Le dégrillage est classé en trois catégories selon l'écartement entre


barreaux de grille :

• le pré dégrillage, pour un écartement : 30 mm < e < 100 mm


• le dégrillage moyen, pour un écartement : 10 mm < e < 25 mm
• le dégrillage fin, pour un écartement : 3 mm < e < 10 mm

¾ Remarque :

Le terme de grille est utilisé pour des supports ayant des ouvertures de
largeur supérieure à 5 mm avec de très grandes longueurs. Le terme de
tamis est réservé à des supports minces, à orifices circulaires ou
sensiblement carrés, ou à maille croisées, offrant un passage
généralement inférieur à 3 mm.

La plupart de temps un dégrillage moyen ou fin est couplé avec un pré


dégrillage de protection. Les couplages et l'écartement entre barreaux de
grille utilisés dépendent des eaux à traiter (abondance de végétaux,

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arrivée subite de matières grossières possible, eaux usées ou eaux brute)

Une fois les déchets stoppés par la grille, il faut les remonter:

• soit manuellement, ce qui est de plus en plus rare.


• soit mécaniquement à l'aide d'un peigne. Celui-ci remonte le long
de la grille emmenant avec lui les déchets qui vont se déverser dans
un réceptacle placé derrière la grille.

Ce peigne fonctionne de façon discontinue et cyclique : par exemple 5


min toutes les heures ou bien avec un indicateur permettant de savoir la
quantité de déchets approximative que la grille a stoppée depuis le
dernier passage du peigne et ce dernier se déclenche lors du dépassement
d'une valeur seuil. Ce peigne doit être équipé d'un limiteur d'effort
permettant d'éviter une détérioration du matériel en cas de surcharge ou
de blocage.

II. Conception et dimensionnement :

Phase 1 Phase 2
A. Pré dégrillage - 1 grille - 2 grilles
rectangulaire - e = 60 mm
- e = 60 mm - s = 40 mm
- s = 40 mm - Qmax = ½ Q2050
- Qmax = Q2030 - Qmin = ½ Q2030
- Qmin = Q2010
B. Dégrillage - 1 grille curviligne - 2 grilles curvilignes
- e = 30 mm - e = 30 mm
moyen - s = 20 mm - s = 20 mm

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1. Conception et dimensionnement :
a. La section verticale de la grille
Elle est donnée par la formule :
Sv=Q/V.a.c
Tel que :
V : vitesse de passage à travers la grille.
a : coefficient de passage libre a=e/e+d.
Tels que :
e=espace libre entre les barreaux
d=épaisseur barreaux
c: coefficient de colmatage = 0,4 à 0,5 pour grille mécanique
= 0,1 à 0,3 pour grille manuelle.
Si V1 : la vitesse de passage à travers la grille pour Q1=Qmax.
V2 : la vitesse de passage à travers la grille pour Q2=Qmin.
Dimensionnement de la grille :
Sv=Qmax/V1.a.c= Qmin/ V2.a.c
Ainsi pour une phase donnée : Qmax/ Qmin= V1/ V2
On choisit une grille mécanique caractérisé par c= 0,5

b. Le nombre de grille :
On choisit de mettre en place 4 grilles pour l’élimination des matières
grossières.
Deux grilles sont à installées pour chaque phase. Une pour le
prédégrillage (mécanique et incliné de 60°) et une autre pour le
dégrillage moyen (mécanique et courbée de л/2).
c. Les débits Qmax et Qmin pour chaque phase :
Première phase: (2010-2030)

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Qmax= 1,299 m3/s


Qmin= 1,025 m3/s
Deuxième phase: (2030-2050)
Qmax= 0,811 m3/s
Qmin= 0,649 m3/s
Ainsi pour les deux phases:
Qmax= 1.240m/s
Qmin= 0,620m/s
On alors : Qmax/Qmin=1.7
Donc V1= 1,02 m/s
V2 = 0,6m/s
d. Détermination de S, l, h et nombre de barreaux pour chaque
grille :
Le coefficient de passage est égale à :
ƒ Pour le prédégrillage :
Q Qmax Qmin
Sv = ; Sv = =
V aC Vmax a C Vmin a C
e
a =
e+s
a= 0,60/0,6+0,04=0,94
ƒ Pour le dégrillage : a= 0,3/0,3+0,02=0,94
Le nombre de barreaux est exprimé comme suit :
N= (l- Esp)/ (d+Esp)
Avec :
l : largeur de la grille,(m)
Esp : espacement entre les barreaux
d : diamètre des barreaux

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A. Prédégrillage :

¾ Détermination de la section verticale :

Q e
Sv = avec a =
V aC e+s

Application numérique :
Qmax Qmin
Sv = =
Vmax a C Vmin a C

Nous considérons la fourchette de vitesse :

Vmin = 0,6m / s & Vmax = 1,02 m / s

et donc 20 barres
S = 3,61 m²

1,81m
On prend en considération l’inclinaison 2.08 m
θ = 60°

La section rectangulaire est donc


S
Sr = = 4,17 m²
sin θ 2m

Les dimensions de la section rectangulaire sont :

⎧ l arg eur : l=2m



⎩ hauteur : h = 1,8 m

Vérification de la vitesse : la vitesse est bien vérifiée car on n’a pas


arrondi la hauteur. on a essayé de diminuer la largeur mais on a trouvé
un problème au niveau de vitesse .de plus ,une augmentation de la
hauteur a prés de 3 m chose n’est pas acceptable économiquement.

Remarque :pour la construction puisqu’il s’agit de la hauteur de l’eau on


doit ajouter une portion a cette hauteur comme mesure de sécurité.
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Par exemple on prend la hauteur du canal h=2.5m.

¾ Nombre de barreaux verticaux:


l arg eur 2m
N1 = = + 1 = 19 + 1 = 20 barreaux
e+s (0,06 + 0,04)m

¾ Pertes de charges :
4
2
⎛s⎞ V 3
Δh = β ⎜ ⎟ sin θ
⎝ ⎠
e 2 g
4
⎛ 40 ⎞ 3 1
Application Numérique : Δh = 1,79 ⎜ ⎟ sin 60° = 0,066 m
⎝ 60 ⎠ 2.9,81

B. Dégrillage moyen :

¾ Détermination de la section curviligne :

La tranchée de la section avec le canal est curviligne : un quart de cercle.


Et donc la surface correspondante est le quart de la surface latérale d’un
cylindre de rayon

R = h = 1,8 m
et de hauteur H =l =2m
40 barres

Application numérique :
1 Rayon = 1,8m
Sc =(2π × 1,8 × 2) Æ
4
Sc = 5,67 m² S

¾ Nombre de
barreaux verticaux:S 2m

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l arg eur 2m
N2 = = = 39 + 1 = 40barreaux
e+s (0,02 + 0,03)m
¾ Pertes de charges :
4
2
⎛ s⎞ V 3
Δh = β ⎜ ⎟
⎝ e ⎠ 2g
4
⎛ 20 ⎞ 31
Application Numérique : Δh = 1,79 ⎜ ⎟ = 0,076 m
⎝ . 30 ⎠ 2 . 9,81
Vérification de la vitesse : la vitesse est bien vérifiée car on n’a pas
arrondi la hauteur. on a essayé de diminuer la largeur mais on a trouvé
un problème au niveau de vitesse de plus une augmentation de la hauteur
a prés de 3 m chose n’est pas acceptable économiquement.

C. Dimensionnement du canal rectangulaire :


Ce canal, en béton, aura pour rôle d’acheminer les eaux traversant la grille vers
le dessableur.

A partir des formules : Q 2 = g l 2 hc3 & Vc = g hc

Nous fixons une valeur de la largeur l du canal et nous calculons la


hauteur critique hc :

On prend l = 2m et donc h c = 3 = 0,4 m
g l²

Et Vc = g hc = 9,81 × 0,35 = 1,9 m / s

Vc > Vmax ⇒ écoulement fluvial h > hc

⎧l = 2 m
Pour notre canal nous prendrons donc : ⎨
⎩ h = 0 ,5 m

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¾ Vérification de la vitesse :
2 1 S l×h
V = K s RH I 3 2
avec RH = =
P 2h + l

Application numérique :

RH = 0,3333 m
V = 70 × (0,3333) 3 × (0,001)
2 1
2 = 1,06 m / s

On est bien dans la fourchette. (^_^)


¾ Longueur du canal :

L
La longueur du canal est déterminée à partir de la formule : V =
TR
D’où L = V × TR = 1,06 × 10 = 10,2 m
• Remarque :
Les refus de la grille doivent être étudiés pour voir si l’on peut recycler
certains des gros débris, sinon, il faudrait les acheminer pour subir un
traitement spécial : Incinération ou décharge contrôlée.

™ Présentation des schémas :

Consulter l’annexe
Y compris les détails de calcules

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Dessablage

I. Rappel & généralités :

Après le dégrillage, les eaux usées passent par des dessableurs de type
aéré. Les eaux usées contiennent une quantité assez importante de sable
et gravier qui doit être enlevée le plus tôt possible dans la chaîne de
traitement afin de limiter les problèmes d’abrasion des divers
équipements mécaniques. Pour ce faire, on agite énergiquement le
mélange eaux usées/sables à l’aide d’un système d’aération submergé
pour détacher les matières organiques accolées aux sables. Ceux-ci ainsi
lavés, décantent plus rapidement et se déposent sur le fond du
dessableur. Le sable ainsi déposé est récupéré par une pompe
d’extraction fixée sur un pont roulant. Par la goulotte de collecte, le sable
est dirigé vers un système de concentration de sable et déposé dans des
bennes.

Nous définissons donc le but du dessablage comme étant :

- Extraire des eaux brutes, les graviers, sables et autres particules


minérales φ > 200 μm , de façon à éviter les dépôts dans les canaux et
Conduites, et à protéger les pompes et autres appareils contre
L’abrasion.
- Ne pas arrêter les boues organiques.

Pour maintenir la vitesse d’écoulement constante malgré la variation des


débits, on utilise les dispositifs suivants :

- Canal à orifice aval à section proportionnelle.


- Canal dessableur à profil parabolique.
- Canal jaugeur de type Parshall.

Pour notre projet nous optons pour un Canal Parshall.


Année universitaire : 2008/2009 22
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II. Conception et Dimensionnement :

Nous allons dimensionner deux dessableurs pour la première phase


(2010 – 2030) et quatre pour la deuxième phase (2030 - 2050) :

™ Débits de dimensionnement :

Q2030 Q2030
Qmax = = 0,650 m 3 / s & Qmin = = 0,325 m 3 / s
2 4
™ Eléments de conception :

La gorge w = 15 cm & la vitesse v = 0,3 m / s


Remarque :

Le choix de la vitesse n’est pas arbitraire mais il est dicté par des tableaux qui
donne la vitesse de sédimentation en fonction de la vitesse du fluide de plus
cette vitesse permet le débarrassage des graviers et laisser la matière
organique dont on a besoin pour effectuer le traitement biologique.

™ Canal Parshall :
Justification du choix :
On a choisit le canal parshall au détriment des autres
mécanismes car il permet d’avoir :
-une stabilisation de vitesse
-économique (car il occupe une superficie inférieure a celles
occupées par les autres mécanismes) .

Après avoir déterminé le débit maximum de conception Qmax et le débit


minimum Qmin nous déterminons les différents paramètres du canal
Parshall :
Formule de calcul :
Q=0.448 ;W=0 .15 ;C=0.397 ;Tr=60(s) ;V=0.3 ;K=0.762

Année universitaire : 2008/2009 23


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Qmax
• Qa = Qa = 2
Qmin
Q −1
1
3

• Qr = a Qr = 0,259921
Qa − 1
2
⎛ Q ⎞
3

Qmax = 2,27 w H a
3

2
H a = ⎜⎜ max ⎟⎟
⎝ 2,27 w ⎠

H a = 1,49 m

• H m ,max = 1,1× H a H max = 1,6 39m

• S = Qr × H max S = 0,42

• d = H max − S d = 1,18 m

Détermination de Hb et Hc :
D’après l’expression du rayon hydraulique nous déduisons celle de la
hauteur Hc correspondante à la cote C donnée dans tableau (pour une
gorge w = 15 cm) :
C = 39,7 cm
3
⎛ V ⎞
2
C RH ⎟
Et donc HC = avec RH = ⎜
C − 2 RH ⎜K I ⎟
⎝ S ⎠

Application numérique :
RH = 0,05 m
H C = 0,067 m

Année universitaire : 2008/2009 24


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Les dimensions du canal parchall :


Pour w=15cm
On a :
A=62,09cm ;B=60,97 cm ;C=39,7 cm ; D=39,7 cm ; F=30,49 cm ; K=7,62cm ;N=11,43 cm.

™ Dimensions du canal :s

La largeur est donnée par la formule :


Q max
l = l = 1,75m
d ×v
La largeur est donnée par la formule :

L = V × TR L = 18 m

L
™ Vérification sur les dimensions : 10 < < 15
H max
L
D’après les résultats obtenus nous avons : = 10,98
H max
On est bien dans la fourchette. (^_^)
™ Vérification de : H b < 0,7 H a : il suffit de vérifier que Hc < 0,7 H a car
on toujours H b ⊕ K ≤ H c (d’après le schema du parchall justifié
hydrauliquement dans la sortie du canal parchall la hauteur serait reduit a
cause de la turbulence produit par la vitesse de sortie avant la stabilisation
du vitesse ce qui donne une hauteur plus grande) .

Hc= 0.067 m et 0,7*Ha = 1,043


Et donc la condition est bien vérifiée (^_^)

Année universitaire : 2008/2009 25


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Sables extraits des dessableurs :


Le volume de sable extrait à partir du dessableur est de l’ordre de
10 dm3 /usager/an

Année 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050
Pop (hab) 199408 202906 206495 210178 213957 217834 221813 225896 230086
Volume des
déchets(m3/an) 1994,08 2029,06 2064,95 2101,78 2139,57 2178,34 2218,13 2258,96 2300,86

Les sables récupérés sont lavés dans des vis de séparation et


d'égouttage et sont évacués vers un site d'enfouissement des déchets
tandis que les matières flottantes sont mélangées aux boues à
déshydrater.

™ Présentation des schémas :

Consulter l’annexe pour visualiser le canal parshall à l’échelle.

Année universitaire : 2008/2009 26


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Traitement Primaire :
Décantation primaire

La plupart des eaux polluées renferment en suspension des matières


solides dont la nature (organique et minérale) , les dimensions
(particules grossières, finement dispersées ou à l'état colloïdal) et la
densité sont très diverses.

Les traitements primaires sont constitués par des techniques


physiques de séparation par décantation gravitaire des matières
solides du liquide.

La décantation primaire présente un intérêt certain en épuration dans


la mesure où sans addition préalable de réactifs chimiques, elle assure
l'élimination par sédimentation des matières en suspension
décantables (de taille généralement supérieure à 50 microns).

I. Rappel & généralités :

Le phénomène de décantation peut se manifester différemment selon


la concentration de la suspension, les caractéristiques propres des
particules et les interactions possibles entre elles.

On distingue deux types de matières décantables :

- Les particules grenues qui se sédimentent avec une vitesse de


chute constante.
- Les particules plus ou moins floculées qui résultent d'une
agglomération naturelle ou provoquée des matières colloïdales
en suspension.

Année universitaire : 2008/2009 27


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Le décanteur primaire qui assure la séparation des deux phases solide


liquide de façon continue ne doit pas être considéré comme une simple
cuve. Il constitue en fait un ensemble plus ou moins complexe selon le
type d'appareil, dont l'efficacité est conditionnée par son hydraulique qui
doit faire l'objet d'une étude particulièrement soignée. De plus, l'étude
hydraulique du système ne se limite pas à la seule phase liquide, mais
porte sur l'écoulement, la concentration et l'extraction des boues
produites.

Selon la quantité de matières en suspension de l'eau brute à traiter, le


volume des boues à évacuer et la pente du fond des ouvrages, les
décanteurs primaires peuvent être équipés ou non d'un système de
raclage des boues.

Les décanteurs primaires les plus communément employés sont des


appareils circulaires ou rectangulaires équipés d'un raclage mécanique
des boues.

II. Données du projet :

% d’élimination MES 50 %
% d’élimination DBO5 30 %
Forme du décanteur Rectangulaire
Eq uipement - Racleurs de fond.
- Système d’écumage en surface.
Mode biologique Boues activées
Taux de débordement 1,5 (m3/h/m²)
Temps de rétention ≈ 2h

III. Conception & Dimensionnement :

1) Détermination de la surface totale :

La surface totale de décantation est donnée par la formule classique :


Année universitaire : 2008/2009 28
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Q max
S =
τ
Avec Qmax : Débit maximum de conception (m3/h).
τ : Taux de débordement (m3/h/m²).

Qmax=2/3Qpré max

Qmax=1,082m3
1, 082 × 3600
Application numérique : S tot = = 2596 ,8 m ²
1,5

2) Détermination des dimensions du décanteur :

Nous considérons pour notre projet 4 décanteurs circulaires de surface


unitaire chacun : S unit = 649,2 m²

• Hauteur : H = τ × TR H = 3m

On prend H = 3 m ; R=8 ,5m


• Dimensions :

Année universitaire : 2008/2009 29


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Les conditions à satisfaire pour le décanteur statique à raclage


mécanique sont les suivantes :

¾ 3 m < L < 100 m


¾ 2,5 m < H < 4 m
L
¾ 3< <6
l

Dans le respect de ces conditions nous énonçons les dimensions du


décanteur comme suit :

• La Longueur : L = 30 m

• La Largeur : l = 7m

3) Détermination des boues produites par jour :

D’après le tableau d’analyse joint à cette étude nous avons un taux de


matières en suspension : MES = 820 mg / l .

Et pour un taux d’élimination de 60%, nous déterminons la quantité des


boues produites B :
B = 0,6 × MES × Qcon
4) Détermination du volume des boues par décanteur et par
jour :

Etant donné que 100 litres de boues pèse 3 kg à l’état sec, nous
déterminons le volume des boues par décanteur V , pour les différents
horizons.
100 B
V = ×
3 N
Où B : quantité des boues produites. (Kg)

Année universitaire : 2008/2009 30


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N : nombre de décanteurs en service.

5) Dimensionnement des puits par décanteur :

Pour ce projet nous considérons des puits de forme tronconique.


Par un calcul d’intégrale nous avons le volume du puits :
2
H ⎛ D1 + D2 ⎞
V =Nπ ⎜ ⎟
3 ⎝ 2 ⎠

avec : V : Volume des boues extraites par jour et par


décanteur
D1 : diamètre inférieur du cône.
D2 : diamètre supérieur du cône.
H : hauteur du cône.
N : fréquence d’extraction des boues par jour.
Pour N = 4 fois nous avons les dimensions du puits :

H=3m
D1 = 3 m
D2 = 2,7 m

3m

3m

2 ,7 m
IV. Zone d’entrée :

L’eau provenant du dessableur est collectée dans un canal incliné de


1 0 00
Du milieu vers les côtés pour arriver aux décanteurs par des fentes au
fond du canal.

Année universitaire : 2008/2009 31


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¾ Dimensionnement du canal principal :

Nous nous basons pour notre dimensionnement sur la formule de


Maning Strickler :

2
V = K S . RH3 . I
avec : V : Vitesse = 0,6 ms-1.
I : Pente = 1 0 00
RH : Rayon Hydraulique.
KS : Coefficient de Rugosité.

KS = 90 pour des parois avec enduit de ciment


ordinaire.
KS = 70 à 80 pour parois unies ( briques,
béton,..)

¾ Procédure :

Après avoir fixé la vitesse dans la formule de Maning Strickler, nous


déterminons la largeur (l) et la hauteur (h) du canal figurant dans
l’expression du rayon hydraulique :
S l×h
RH = =
P 2h + l
Nous reportons RH dans la formule de la vitesse pour obtenir la
largeur l :
3
⎛ V ⎞
2

2 H ⎜⎜ ⎟
⎝ K S I ⎟⎠
l= 3
⎛ V ⎞
2
Équation (*)
H − ⎜⎜ ⎟

⎝ KS I ⎠
Application numérique :
Nous fixons une hauteur identique à celle du dessablage H = 1,8m
Et donc l = 0,5 m

Année universitaire : 2008/2009 32


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¾ Dimensionnement des fentes :

La surface totale des fentes est donnée par la formule suivante :


Qdécanteur
st =
v
⎛ Qconception ⎞
avec v = 1,5 ms-1 et Qdéc = ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ N ⎠ max

Nous considérons un nombre ‘n’ de fentes qui sont de forme

rectangulaire. Nous avons donc : st = n l f L f

Q2050 1,082
Application numérique : Qdéc = = = 0,649 m 3 s −1
4 4

Et donc st = 0,432m 2
n=6
l f = 24 cm
L f = 30 cm
Et donc sur une largeur du décanteur de 5m nous disposons les fentes
avec un espacement constant de 70 cm. (Voir schéma ci-après).

V. Zone de sortie :

L’eau décantée sera collectée par un déversoir rectangulaire dans des


goulottes.
Un collecteur entre deux décanteurs pour collecter les eaux des
goulottes.

Année universitaire : 2008/2009 33


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¾ La longueur de déversement : elle est donnée par la


formule :
Q
l dev = avec Q : débit par décanteur
U
U : Taux de déversement
U = 15 à 20 m / h / ml
3

On prend U= 18 m3 / h / ml

Application numérique : ldev = 68 m


¾ Nombre de déversoirs η :

ldéversoir
η est déterminé à partir du rapport : Ldécanteur :

l 68
= = 2,72 ce qui correspond à η = 3 déversoirs
L 25
et donc nous aurons η’ = 2 goulottes.

¾ Hauteur de la lame déversante :

La hauteur de la lame est déterminée à partir de la formule du débit


suivante :
Q = μ l h 2gh
avec : Q : débit par déversoir
l : longueur d’un déversoir
μ : coefficient de débit du déversoir (μ = 0,4)

l’expression de la hauteur h est donc la suivante :


2
⎛ ⎞
3
Q
h = ⎜ ⎟
⎜μ l 2g ⎟
⎝ ⎠
Application numérique : h = 0,320 m
Année universitaire : 2008/2009 34
Projet Station d’Epuration EMI

La largeur de la lame : B=2*h


B=0,64 m

¾ Dimensionnement du canal collecteur :

Pour chaque paire de décanteur nous allons mettre en place un


canal collecteur.
Et donc nous aurons au total n = 2 canaux collecteurs dont voici
les dimensions :

D’après l’équation (*) nous déduisons l’expression de la hauteur


Hcol :
3
⎛ V ⎞
2

l ⎜⎜ ⎟

H canal col = ⎝ KS I ⎠
3
⎛ V ⎞
2

l − 2 ⎜⎜ ⎟
⎝ KS I ⎟⎠

Application Numérique :

Nous prenons une largeur l = 1 m et une vitesse : V = 1 ms-1.


Et donc H = 0,77 m que nous arrondissons à H = 0,8 m

¾ Dimensionnement du canal principal :

Le canal principal de sortie est identique à celui de l’entrée (voir ci-


avant)

¾ Pertes de charges à travers les fentes :

Les pertes de charges sont désignées par la formule :

Année universitaire : 2008/2009 35


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Q2
Δh = 2 2 (avec K = 2,6 , et S : surface totale des
K S 2g
fentes)

Application Numérique : Δh = 0,016 m = 16 mm

VI. Présentation des résultats :

Les résultats complets de la décantation primaire sont groupés dans le


tableau suivant :

Tableau : Décantation primaire.

Présentation des schémas :

Consulter l’annexe pour visualiser le décanteur primaire ainsi


que ses zones d’entrée et de sortie à l’échelle.

Année universitaire : 2008/2009 36


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Tableau : Décantation primaire

Année universitaire : 2008/2009 37


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Traitement Secondaire

Boues activées

Le procédé de traitement par boues activées est un procédé de traitement


biologique à culture en suspension. Il est constitué d’un réacteur
biologique dans lequel les eaux usées sont mélangées avec une biomasse
aérée et maintenue en suspension. Le substrat contenu dans les eaux
usées sert de nourriture pour la multiplication et le développement des
micro-organismes contenus dans la biomasse. La biomasse est ensuite
séparée par décantation et une partie de cette biomasse est recyclée dans
le réacteur. La biomasse excédentaire est extraite du système et constitue
les boues secondaires. Les systèmes de boues activées sont le plus
souvent conçus pour être exploités en mode continu avec un réacteur
biologique, un décanteur secondaire et des équipements de retour des
boues du décanteur vers le réacteur. Ils peuvent aussi être conçus pour
être exploités en mode séquentiel, une période étant réservée à la
décantation directement dans le réacteur.

Année universitaire : 2008/2009 38


Projet Station d’Epuration EMI

Le principe de traitement des eaux usées par boues activées est connu
depuis le début du 20e siècle. Il existe de nombreuses variantes de
systèmes de traitement par boues activées selon le mode d’écoulement et
d’alimentation, le taux de charge ou autres. Les fossés d’oxydation et les
réacteurs biologiques séquentiels sont inclus dans les boues activées.

Nous aborderons donc dans ce chapitre les deux composantes du


traitement secondaire, à savoir :

1. Le bassin d’aération.
2. Le clarificateur ou décanteur secondaire

Année universitaire : 2008/2009 39


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Bassin d’aération

I. Rappels :

La conception d’un système de boues activées doit nécessairement être


basée sur un bilan de masse qui tient compte de l’affluent, de l’effluent,
des boues extraites et de la cinétique biologique dans le réacteur. Le
volume des bassins d’aération doit être suffisant pour que le substrat ait
le temps d’être transformé en biomasse.

Cependant, il ne doit pas être trop grand, afin de pouvoir maintenir une
concentration suffisante de biomasse dans les bassins tout en limitant
l’âge des boues pour favoriser une qualité de biomasse propice à sa
floculation et à sa décantation. Il faut s’assurer que la masse biologique
pouvant être engendrée sous différentes conditions d’exploitation est
suffisante compte tenu du volume de réacteur choisi. Une conception
basée uniquement sur un temps de résidence hydraulique n’est pas
acceptable.

Année universitaire : 2008/2009 40


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II. Conception & Dimensionnement :


1) Données du projet

Charge massique :
- à forte charge : Cm > 0,5
Cm =
Masse de pollution en DBO5 - à moyenne charge : 0,2 < Cm < 0,5
Masse biol. dans le réacteur - à faible charge : 0,07 < Cm < 0,2

Charge volumique :
- charge moyenne :
Masse de pollution en DBO5
Cm =
Volule du réacteur 0,5 < Cv < 1,5
DBO5 après décanteur primaire
S0

DBO5 après décanteur secondaire


S = 25 mg / l

SSLM
X = 2000 à 4000 mg / l

Concentration des boues recyclées


X R = 6000 à 12000 mg / l

SS au rejet
X e = 20 mg / l

Coefficient de mortalité des


microorganismes
b = 0,1 j −1

Coefficient de croissance de la
masse biologique y = 0,65 Kg de ⊄ / KgDBO5

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2) Conditions sur les dimensions :

• La hauteur : H : 3 à 5 mètres
• La largeur : l : 5 à 10 mètres
l
• Rapport largeur – hauteur : 1,5 < < 2,5
H
• Rapport longueur – largeur :

L
8< < 15 pour les grands bassins.
l
L
1< < 4 pour les petits bassins.
l

3) Calculs à effectuer :

Avant d’entamer le dimensionnement des bassins d’aération nous


définissons quelques paramètres :

S0 − S
¾ Rendement ou efficacité du traitement : E =
S0

1
¾ Temps de rétention des solides : TRS =
E y Cm − b

X R
¾ Facteur de recirculation des boues : =
XR 1+ R

y (S 0 − S ) TRS
TRH =
¾ Temps de rétention hydraulique :
(1 + b × TRS ) X
¾ Volume du réacteur : V = Q × TRH

Q S0
¾ Charge massique : Cm =
XV
Année universitaire : 2008/2009 42
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Q S0
¾ Charge volumique : Cv =
V

XV
¾ Quantité des boues produites : B=
TRS
¾ Quantité des boues en excès w par la formule:

XV
TRS =
X R w + X e (Q − w)

¾ Besoins en Oxygène :

La détermination des besoins en O2 s’établit par la formule :

O2 (Kg / j ) =
dS dX
+ 1,42
dt dt
O2 (Kg / j ) = Q (S0 − S ) + 1,42
XV
Ce qui revient à :
TRS

¾ Volume d’air nécessaire :

Après avoir déterminé la quantité d’oxygène nous déduisons celle de l’air


sachant que la proportion d’oxygène dans l’air est de 23,2 % en poids.
M
Le volume d’air est ensuite calculé par la formule : V =
ρ air

ρ air (0 0 C )
Avec
ρ air (T ) = : la masse volumique de l’air à
1 + 0,00367 × t
l’instant : t = 20° C.
Nous donnons : ρ air (00 C ) = 1,293 Kg / m3

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Tous les résultats numériques sont groupés dans la partie « Résultats »


ci-après.

4) Système d’aération :

Les calculs du système d’aération sont basés sur les besoins en oxygène
en conditions réelles et le taux de transfert d’oxygène en conditions
standard des équipements considérés. Il faut aussi s’assurer que les
conditions de mélange sont suffisantes pour permettre une bonne
répartition de l’oxygène dissous et maintenir les solides en suspension
dans la liqueur mixte.

Le système d’aération doit être conçu de façon à pouvoir être ajusté en


fonction des variations de la demande en oxygène, et il faut vérifier que la
capacité du système d’aération est assez suffisante pour assurer des
conditions adéquates de mélange dans les bassins.

¾ Choix du système :

Différents critères régissent le choix du système d’aération, nous citons :

- l’apport horaire en Kg O2 dissous par heure.


- L’apport spécifique en Kg O2 dissous par Kwh consommé.
- La capacité d’oxygénation.
- Le rendement d’oxygénation.

En prenant en considération ces critères et aussi les conditions de mise


en œuvre ainsi que le facteur coût, nous optons lors de notre projet pour
des aérateurs de surface, et plus précisément les aérateurs de surface à
axe vertical qui sont les plus utilisés.

¾ Résultats numériques :

Consulter tableau d’agencement des bassins d’aération joint ci-après.

Année universitaire : 2008/2009 44


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III. Zone d’entrée :


D’après le schéma conventionnel nous avons :

¾ Dimensionnement du canal d’entrée principal :

Nous nous basons pour notre dimensionnement sur la formule de


Maning Strickler :
2
V = K S . RH3 . I
avec : V : Vitesse = 0,6 ms-1.
I : Pente = 1 0 00
RH : Rayon Hydraulique.
KS : Coefficient de Rugosité = 70

Après avoir fixé la vitesse dans la formule de Maning Strickler, nous


déterminons la largeur (l) et la hauteur (h) du canal figurant dans
l’expression du rayon hydraulique :
S l×h
RH = =
P 2h + l
Nous suivons les mêmes étapes de calcul que celles du décanteur
primaire :

Année universitaire : 2008/2009 45


Projet Station d’Epuration EMI

3
⎛ V ⎞
2

2 H ⎜⎜ ⎟
⎝ K S I ⎟⎠
l= 3
⎛ V ⎞
2

H − ⎜⎜ ⎟

⎝ KS I ⎠
Application numérique :

Toujours pour une hauteur H = 1,6 m nous trouvons : l = 0,5 m


Pour la détermination de la longueur du canal nous notons que nous
allons disposer les 8 bassins rectangulaires côte à côte.
Et donc la longueur du canal correspond à 8 fois la largeur des
bassins d’aération.
C'est-à-dire : L = 8*8 = 64 m.
On prévoit 6 m pour des raisons de mise en œuvre et d’espacement

L = 70 m

¾ Dimensionnement des fentes :

La surface totale des fentes est donnée par la formule suivante :


QBas sin Aération
st =
v
⎛ Qconception ⎞
avec v = 1,5 ms-1 et QBA = ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ N ⎠ max

Nous considérons un nombre ‘n’ de fentes qui sont de forme

rectangulaire. Nous avons donc : st = n l f L f

Q2050 0,541
Application numérique :
QBA = = = 0,135 m 3 s −1
4 4
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Et donc st = 0,09 m 2
n=2
l f = 5 cm
L f = 10 cm
Et donc sur une largeur du bassin d’aération de 4 m nous disposons
les 2 fentes avec un espacement constant. (Voir schéma ci-après).

IV. Zone de sortie :


La zone de sortie des bassins d’aération est identique à celle de
l’entrée avec un canal de sortie et des fentes. Le dimensionnement est
donc le même.
* Sauf qu’à la sortie nous avons un débit de (Q+q = 2,58 m /s).
3

QBA + q
et donc la surface totale des fentes est :
st =
v

Résultats numériques :

Canal de sortie Fentes de sortie


St = 0,18 m²
H = 1,6 m
N =3
L = 70 m
Lf = 30 cm
l = 0,5 m
lf = 20 cm

Année universitaire : 2008/2009 47


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V. Présentation des résultats :


Les résultats complets des bassins d’aération sont groupés dans le s
tableaux suivants :

Tableau :Tableaux d’agencement des bassins d’aération.

Paramètres du problème

X (mg/l) Xr (mg/l) Xe (mg/l) S(mg/l) So(mg/l) Cm Cv b


3000 9000 20 25 186,9 0,4 0,1
DBO5 (mg/l) % d'élimin, coef, crois, Y E: rendement TRS (j) R: recircul TRH
267 30 0,65 0,86623863 8 0,5 0,113
V unit (m3) Longueur(m) Largeur (m) Hauteur (m)
2560 80 8 4

Année Débit V réacteur m3 N° réac, en Cm Cv


marche
2010 1,839 49414,6656 8 0,26514702 0,53029404
2015 1,922 51644,9088 8 0,27711396 0,55422792
2020 2,008 53955,7632 8 0,28951344 0,57902688
2025 2,097 56347,2288 9 0,26875152 0,53750304
2030 2,188 58792,4352 9 0,28041408 0,56082816
2035 2,282 61318,2528 9 0,29246112 0,58492224
2040 2,379 63924,6816 10 0,27440338 0,54880675
2045 2,478 66584,8512 10 0,28582243 0,57164486
2050 2,580 69325,6320 10 0,29758752 0,59517504

Année universitaire : 2008/2009 48


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Année TRS TRH B : Boues B en éxcès Oxygène(kg/j) q q+Q


produites (Kg) recirculation
2000 9,06889137 0,166827525 3953 301 12427544 0,444 1,332

2005 8,174795242 0,157777949 4637 342 13140993 0,469 1,408

2010 10,44937723 0,179245917 3832 300 13879029 0,496 1,488

2015 9,388597547 0,169860844 4500 345 14646516 0,523 1,570

2020 8,49471928 0,161116581 5244 392 15442133 0,552 1,655

2025 10,35504937 0,178450991 4531 354 16264388 0,581 1,743

2030 9,35623227 0,169558326 5278 404 17118114 0,612 1,835

2035 8,506727822 0,161239651 6105 456 18002059 0,643 1,929

2040 9,997491133 0,175369662 5458 424 18914738 0,676 2,027

2045 9,088899371 0,167020338 6304 480 19861097 0,710 2,129

Année universitaire : 2008/2009 49


Projet Station d’Epuration EMI

Année Masse nécessaire Quantité d’ air nécessaire Volume air (10^6 m3)
d’oxygène (kg/j) (kg/j)
2010 33557,1462 144642,872 1,50096789
2015 35789,4873 154265,031 1,60081762
2020 38102,5153 164234,98 1,70427638
2025 38508,2304 165983,752 1,7224235
2030 40955,7368 176533,348 1,8318973
2035 43483,9302 187430,734 1,94498014
2040 44104,8107 190106,943 1,97275132
2045 46767,4825 201583,976 2,0918492
2050 49510,8414 213408,799 2,2145561

aérateur Année M air (kg/j)/réacteur Energie offerte par Ener / N diffuseurs


diffuseur (Kwh/j) aérateur(kwh/j)
2010 4194,625 500 2097,3125 5
2015 4194,64328 500 2097,32164 5
2020 4473,68591 500 2236,84295 5
2025 4762,81441 500 2381,40721 5
2030 4278,69226 500 2139,34613 5
2035 4550,63742 500 2275,31871 5
2040 4831,54781 500 2415,7739 5
2045 4410,48107 500 2205,24054 5
2050 4676,74825 500 2338,37413 5

Année universitaire : 2008/2009 50


Projet Station d’Epuration EMI

Clarificateur

I. Rappel :

La biomasse produite dans le réacteur biologique est normalement


séparée de l’effluent au moyen d’un décanteur par gravité, bien que dans
certains cas cela peut se faire par flottation à air dissous ou encore par
membrane dans certaines nouvelles technologies. Les principaux critères
de conception d’un décanteur secondaire sont le taux de charge
hydraulique à débit moyen et à débit maximal, le taux de charge
massique, la profondeur minimale et le taux de débordement.

II. Conception & Dimensionnement :

i. Données du projet :

Forme du clarificateur Circulaire


Taux de débordement 60 (m3/j/m²)
Temps de rétention = 2h

ii. Dimensionnement :

Année universitaire : 2008/2009 51


Projet Station d’Epuration EMI

¾ Détermination de la surface totale :

La surface totale de décantation est donnée par la formule :


( Q + q ) max
S =
τ
Avec (Q+q)max : débit entrant au clarificateur (m3/h)
τ : Taux de débordement (m3/h/m²)

2 ,58 × 3600
Application numérique : S tot = = 3715 , 2 m ²
2 ,50

¾ Détermination des dimensions du décanteur :

Nous considérons pour notre projet 6 décanteurs circulaires de surface


unitaire chacun : S unit = 620 m²

• Hauteur : H = τ × TR H =5 m

S
• Diamètre : D = 2 D = 28 m
π

III. Zone d’entrée :

La zone d’entrée du clarificateur consiste en une conduite circulaire


assurant le débit (Q+q) avec une vitesse : V = 1 ms-1.

Dimensionnement :

A partir de la formule du débit Q =V .S nous avons :

Année universitaire : 2008/2009 52


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Q+q
φ =2 Application numérique : Φ = 1,81 m
πV
on arrondi à Φ = 1,8 m

IV. Zone de sortie :


Le dimensionnement de la zone de sortie est sur la base du débit : (Q-w).
Nous procédons dans ce qui suit au dimensionnement des déversoirs et
des goulottes pour le clarificateur circulaire.

¾ Longueur de déversement :

Q−w
ldev = avec : w : débit des boues en excès.
N .U
U : Taux de déversement = 15 m3/h/ml.

Application numérique : ldév = 75,3 m

Nous comparons la longueur de déversement au périmètre du


clarificateur :

Périmètre = 2*Π*14 = 88 m P = 88 m

Année universitaire : 2008/2009 53


Projet Station d’Epuration EMI

Nous optons donc pour des déversoirs triangulaires comme


précédemment schématisé.

¾ Dimensionnement des goulottes :

Soit B : la largeur de la goulotte


H : la hauteur de l’eau dans la goulotte

1
⎛Q ⎞ 2 5

H =⎜ ⎟ B=2H
goul
Nous avons : ⎜ 4g ⎟ &
⎝ ⎠
Application numérique : H = 0,65 m & B = 1,3 m

¾ Dimensionnement des déversoirs :

Le déversoir adopté dans notre cas est triangulaire, et donc la formule du


débit est la suivante :

8 ⎛θ ⎞
q= C tan ⎜ ⎟ h 2 2gh Équation (1)
15 ⎝2⎠
avec : q : débit par déversoir
C : Coefficient du débit de déversoir C = 0,6
θ : angle au sommet du déversoir : θ = 90°

et on a b=2h

• Détermination de h et b :
Q − w l dev l dev
Soit ‘n’ le nombre de déversoirs : n= = =
q b 2h
2 h (Q − w)
Et donc
q= Équation (2)
l dev

Année universitaire : 2008/2009 54


Projet Station d’Epuration EMI

2 h (Q − w) 8 ⎛θ ⎞
D’après (1) et (2) nous avons : = C tan⎜ ⎟ h 2 2gh
ldev 15 ⎝2⎠
2
⎛ ⎞ 3
⎜ ⎟
⎜ 15(Q − w) ⎟
h= b=2h
D’où : ⎜ ⎛θ ⎞ ⎟ et
⎜ 4 C l dev tan ⎜ ⎟ 2 g ⎟
⎝ ⎝2⎠ ⎠
Application numérique :

h = 9,5 cm et b = 19 cm

Le nombre de déversoirs est de : n = 538

V. Présentation des résultats :

Les résultats complets de la décantation primaire sont groupés dans le


tableau suivant :

Tableau : Décantation secondaire

Année universitaire : 2008/2009 55


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diamètre = 28 m St=3100m² N = 5 décanteurs Sunit = 620 m²


Hauteur = 5 m
Taux = 2,5 m3/h/m²
Tr = 2 h

Année Q+q Nbre Déc Taux Tps rétention(h)


débord((m3/j/m²)
2010 1,839 5 51,2547097 1,7559362
2015 1,922 5 53,568 1,68010753
2020 2,008 5 55,9649032 1,60815073
2025 2,097 5 58,4454194 1,53989827
2030 2,188 6 50,8180645 1,77102377
2035 2,282 6 53,0012903 1,69807187
2040 2,379 6 55,2541935 1,62883565
2045 2,478 6 57,5535484 1,5637611
2050 2,58 6 59,9225806 1,50193798

Année universitaire : 2008/2009 56


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Epaississeur

I. Objectif :

Le but de l'épaississement est double :

• Produire une boue plus concentrée en matières sèches, occupant un


volume réduit.
• Evacuer une eau claire peu chargée en pollution, recyclable en tête
de station.

II. Rappel & Généralités :

1) L'épaississement gravitaire :
Les boues sont introduites dans un ouvrage cylindro-conique
où, laissées au repos plusieurs heures, elles ont le temps de se déposer
et se tasser au fond du bassin alors que les eaux surnageantes sont
évacuées par surverse. Selon les équipements présents sur l'ouvrage,
on distingue :

¾ L'épaississeur statique (petite STEP).

¾ L'épaississeur raclé et hersé (moyennes et grosses STEP).


L'épaississement gravitaire est d'exploitation très
rudimentaire, mais est peu performant : le tassement des
boues biologiques, en particulier, est très aléatoire, en
raison des fermentations qui peuvent se produire. On a
donc très souvent recours à l'épaississement accéléré sur les
stations d'épuration récentes.

Année universitaire : 2008/2009 57


Projet Station d’Epuration EMI

2) L'épaississement accéléré :
Exclusivement adopté pour l'épaississement des boues biologiques,
il peut être réalisé, en moins d'une heure par des égouttages sur
petites et moyennes station d'épuration. Dans les moyennes et grosses
stations, on utilise également la flottation et la centrifugation.

L'épaississeur statique :

L'épaississement statique –qui n'est pas un stockeur- est


caractérisé par :

¾ Une forme cylindro-conique de bassin (hauteur droite = 2 à 3


m, pente de la partie conique >50).
¾ Une alimentation de boue en surface.
¾ Une évacuation gravitaire et réglable du surnageant en
surverse, par tuyau souple ou par vanne télescopique.
¾ Une reprise des boues épaissies dans le fond de l'ouvrage, par
pompage ou mise sous dépression avec tonne à lisier.

Si les boues séjournent trop longtemps (48 heures, voire moins de


24 heures en été), elles fermentent et des problèmes apparaissent :

¾ Les boues sont peu concentrées, hétérogènes, malodorantes ;


leur déshydratation devient particulièrement difficile.
¾ Le surnageant devient très trouble, les surverses ramènent
ainsi en tête de station une pollution septique, très
concentrée, bien souvent à l'origine de perturbations sur le
traitement biologique (mousses, etc.). En conséquence,
l'épaississeur doit fonctionner cycliquement par bâchée.

Le cycle comprend alors les phases suivantes :

¾ Extraction des boues et alimentation de l'épaississeur.


¾ Epaississement (maximum 24 heures).
¾ Evacuation du surnageant par surverse.
¾ Evacuation des boues épaissies, jusqu'à vidange
complète du bassin, vers silo de stockage ou atelier de
déshydratation.

Année universitaire : 2008/2009 58


Projet Station d’Epuration EMI

• L'épaississement par égouttage :

Les boues, préalablement mélangées avec un floculant (poly


électrolyte), sont admises sur un support filtrant d'une maille
comprise entre 500 à 600 microns.
L'eau interstitielle, libérée par la floculation, s'égoutte rapidement au
travers du filtre et est recyclée en tête de station. Les boues
concentrées retenues sur le support, sont évacuées à l'extrémité de
l'appareil, soit par la mise en rotation du filtre, soit par un système
mobile de raclage. Un lavage par jets d'eau sous pression est
indispensable pour assurer le lavage intermittent du filtre.
Certains dispositifs très compacts sont conçus pour être placés
directement au dessus du silo de stockage (la grille GDE, le cylindre
d'égouttage).
D'autres procédés, plus encombrants, nécessitent un local approprié
(la table d'égouttage, le tambour égoutteur). Ils présentent souvent
l'avantage de traiter des débits de boues plus importants.

Enfin, un dernier procédé permet à la fois l'égouttage et le transport


des boues : la benne filtrante.

L'efficacité de l'égouttage est étroitement liée à deux points :

¾ La qualité de la floculation qui dépend essentiellement du


choix et du dosage du floculant : il est adapté dès lors qu'il
permet une bonne floculation pour un dosage compris entre 3
et 5 grammes de polymère par kilogramme de matières
sèches.
¾ La qualité du lavage du support filtrant, soit continu à
pression modérée (5 à 7 bars) soit syncopé à forte pression (8
à 10 bars).

III. Conception et dimensionnement :

Nous procéderons pour notre dimensionnement par la méthode de la


‘Population Equivalente’ :

Nous disposons des données suivantes :


Année universitaire : 2008/2009 59
Projet Station d’Epuration EMI

- La quantité des boues sèches provenant des traitements


primaire et secondaire : 80 g/hab/jour.
- Le pourcentage en poids des matières en suspension : MES =
4 %.
- L’humidité des boues : 96 %.
- Charge spécifique des boues activées et des boues primaires :
CS = 50 à 100 Kg MS/m²/j.
- Temps de séjour : tS = 0,5 à 3 jours.
- La hauteur de l’épaississeur : H > 3,5 m.
- Le réduction de l’humidité des boues à la sortie de
l’épaississeur : 4%.

A partir de ces données nous déterminerons :

Pop × (Q rej + Qinf )


¾ La population équivalente : Pop éq =
QT cons
Avec Qrej : le débit d’eau usée rejetée.
Qinf : le débit d’eau infiltrée.
QTcons : le débit total d’eau consommée.
M sèche
¾ La masse des boues humides Mt : Mt =
1− H
Où H : l’humidité des boues.

En effet :
M humide − M sèche
L’humidité H est par définition : H =
M humide
M sèche MES
Et donc M humide = M t = =
1− H 1− H

¾ Volume des boues humides VB : VB = Vsolide + Veau

M sèche M eau M sèche MES


VB = + = +H
Et donc ρs ρe ρs ρ e (1 − H )

Année universitaire : 2008/2009 60


Projet Station d’Epuration EMI

⎛ 1 H 1 ⎞
VB = M sèche ⎜⎜ + ⎟⎟ (avec H = 96%)
⎝ ρ s (1 − H ) ρ e ⎠
M sèche
¾ Surface de l’épaississeur A :
A=
CS
Avec CS = 50 à 100 Kg MS/m²/j

A partir de la surface A nous déterminons les dimensions de


l’épaississeur, à savoir la hauteur H et le diamètre D.
Et par suite nous déterminons le nombre d’épaississeurs en
service.
Les résultats sont groupés dans le tableau d’agencement de
l’épaississeur.

¾ Volume des boues épaissies Vép:

Les boues à la sortie de l’épaississeur sont réduites d’une


humidité de 4 % par rapport aux boues fraîches.

Et donc Vépaissies = 0,96 VB fraîches

IV. Zone d’entrée :

La zone d’entrée est une Conduite circulaire en Haut qui alimente


l’épaississeur. Le débit de dimensionnement est le volume des boues
fraîches : VB = 580 m3/j.

• Dimensionnement :
VB
Le diamètre est déterminé à partir de la formule :
D=2
πV
Avec une vitesse de V = 1 ms-1.

Application numérique : D = 0,092 m qu’on arrondi à D = 10 cm

Année universitaire : 2008/2009 61


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V. Zone de sortie :
La zone de sortie est constituée par deux composantes :

- Une conduite circulaire pour les boues épaissies.


- Un déversoir pour la liqueur surnageante.

a) Conduite circulaire :

Elle est identique que celle de la conduite d’entrée sauf qu’elle évacue un
débit Vép de boues épaissies.

Application numérique : D = 0,091 m qu’on arrondi à D = 10 cm

b) Déversoir pour la liqueur surnageante :

Pour le dimensionnement du déversoir de la liqueur surnageante pour


procédons comme suit :

¾ Le volume de la liqueur :

Vliqueur = VBoues fraîches − VBoues épaissies


Qliqueur
ldev =
¾ La longueur de déversement : N. τ
¾ Application numérique : l dev = 0,046 m = 4,6 cm

* Très important :
Nous remarquons que la longueur de déversement est très faible par
rapport au diamètre de l’épaississeur.

La solution est de dimensionner un déversoir sous forme de conduite


circulaire qui ait un périmètre égal au double de la longueur de
déversement.
Année universitaire : 2008/2009 62
Projet Station d’Epuration EMI

Ceci est dû à la géométrie du déversoir triangulaire où on a :


LTotale = 2 ldév
(voir schéma ci – avant : « Déversoir triangulaire dans le
clarificateur »)
¾ Dimensionnement de la conduite circulaire :

Pour un périmètre P = 4,6 * 2 = 9,2 cm on a un diamètre d = 2,9 cm


On arrondi :
P = 9,2 cm & d = 3 cm

¾ Dimensionnement du déversoir :

Soit h la hauteur d’eau dans le déversoir. D’après les résultats établis


dans l’étude de la zone de sortie du clarificateur dans le chapitre
précédent nous avons l’expression de h :

2
⎛ ⎞ 3
⎜ ⎟
h=⎜
15 (Q liqueur ) ⎟
⎜ ⎛θ ⎞ ⎟ et b=2h
⎜ 4 C l dev tan ⎜ ⎟ 2 g ⎟
⎝ ⎝2⎠ ⎠
Application numérique :

h = 3,8 10-3 m qu’on arrondi à h = 4 mm et b = 8 mm

Le nombre de déversoirs triangulaires qui évacuent la liqueur


surnageante est donc : n = 46/8 = 5,75

C'est-à-dire : n=6

Année universitaire : 2008/2009 63


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VI. Présentation des résultats :

Nous regroupons les résultats numériques dans les tableaux


d’agencement suivants :

Tableau N°.. : Estimation des Volumes de boues fraîches par la


méthode de la population équivalente.

Tableau N°.. : Tableau d’agencement des épaississeurs.

Année universitaire : 2008/2009 64


Projet Station d’Epuration EMI

Tableau
% en MES 4% Poids des boues sec
Humidité Boues 96%
Quantité séche 80 (g/ha/j)
Masse vol Bs seches 1030 (g/l)
Cs 50 Kg MS/m².j

Année Pop Qrej + Qinf(m3/j) Q cons(m3/s) Pop équiv Pds MES (Kg/j) Mt (Kg/j) VB(m3/j):(solide) VB(m3/j):(Eau) V des boues m3/j

2010 199408 59028,375 0,48476823 281033 22482,64 512788 21,8278058 427,17016 448,997966
2015 202906 62825,9625 0,51276476 287742 23019,36 520043 22,3488932 437,36784 459,716733
2020 206495 66454,3125 0,5443533 291769 23341,52 527364 22,6616699 443,48888 466,15055
2025 210178 70548,1875 0,5771684 297342 23787,36 534754 23,0945243 451,95984 475,054364
2030 213957 74801,025 0,61123264 303050 24244 542214 23,5378641 460,636 484,173864
2035 217834 79215,75 0,64656858 308894 24711,52 549743 23,991767 469,51888 493,510647
2040 221813 83795,2875 0,68319878 314881 25190,48 557344 24,4567767 478,61912 503,075897
2045 225896 88542,5625 0,72114583 321015 25681,2 565017 24,9332039 487,9428 512,876004
2050 230086 93460,5 1,08171875 230087 18406,96 572764 17,870835 349,73224 367,603075

Année universitaire : 2008/2009 65


Projet Station d’Epuration EMI

Tableau

Année N° d'epaissi surface Cs VB fraiches (m3) Tr VB.ép (m3)

2010 512,19 2,27


2 224,8264 99,3950914 423,367756
2015 519,44 2,24
3 230,1936 67,8452765 433,474663
2020 526,75 2,21
3 233,4152 68,7947831 439,541217
2025 534,13 2,18
3 237,8736 70,1088135 447,936774
2030 541,58 2,15
3 242,44 71,4546748 456,535704
2035 549,10 2,12
3 247,1152 72,832603 465,339514
2040 556,69 2,09
3 251,9048 74,2442483 474,358749
2045 564,36 2,06
3 256,812 75,6905542 483,599436
2050 572,10 2,03
2 184,0696 81,3766298 346,619141

Année universitaire : 2008/2009 66


Projet Station d’Epuration EMI

Stabilisation de Boues

I. Rappel & Généralités :

Le but de la stabilisation est d’obtenir des boues facilement


déshydratable et contenant moins de bactéries pathogènes.

La stabilisation peut se faire par voie aérobie ou anaérobie. La


stabilisation anaérobie présente l’avantage de fournir de l’énergie sous
forme d’un produit noble : le méthane qui sera utilisé pour le chauffage
des digesteurs de stabilisation.
La voie anaérobie comprend deux phases :

• Phase de liquéfaction : conduit essentiellement à la production


d’acides volatils.
• Phase de gazéification : les bactéries anaérobies produisent du
méthane à partir d’acides volatils et d’alcools formés lors de la
première phase.

Le fonctionnement est détectée par le pourcentage des gaz dégazés qui


sont :

• Le méthane CH4 : 65 à 70 %.
• Le gaz carbonique CO2 : 35 à 30 %.

II. Données du projet :


Les données nécessaires pour les calculs sont les suivantes :
Année universitaire : 2008/2009 67
Projet Station d’Epuration EMI

• La charge appliquée : CV = 3 à 4 Kg MV/m3j.


• Le temps de séjour : TS1 = 10 à 14 j pour le digesteur I.
o TS2 = 2 à 4 j pour le digesteur II.
• La température : T = 35 °C.
• Les digesteurs sont de forme cylindrique de diamètre : 6 < D < 35
m.
• La pente minimale du radier : 1/6
MV des boues
• = 70 % pour les boues provenant des épaississeurs.
M sèches
• La réduction des matières volatiles des boues digérées varie de :

- 45 à 50 % MV dans le digesteur I.
- 5 à 10 % MV dans le digesteur II.

• Le volume de gaz produit :

- 0,4 m3 / Kg MV introduites pour le digesteur I.


- 0,8 m3 / Kg MV introduites pour le digesteur II.

III. Conception et dimensionnement :

Nous procédons au dimensionnement des digesteurs en suivant les


étapes ci-dessous :

1) Pour le digesteur I :
¾ Matières volatiles des boues entrantes :

Elles sont déterminées à partir de la formule suivante :


MVBoues
= 70 %
M sèches
Avec bien sûr les matières sèches provenant de l’épaississement.

¾ Réduction des Matières volatiles des boues digérées :


La réduction est à raison de 50 % des MV entrantes pour le digesteur
I.
¾ Gaz Produit :
Année universitaire : 2008/2009 68
Projet Station d’Epuration EMI

Pour le digesteur I nous notons un volume de


0,4 m
3
Kg MV int roduite

¾ Matières volatiles à la sortie :

Le poids des MV à la sortie est donnée par la différence :

MVsortie = MVentrée − Réduction MV

¾ Dimensionnement du digesteur :

Il est question dans cette partie de déterminer :

(voir schéma ci – après)

• La hauteur Hjupe.
• La hauteur Hfond.
• Le diamètre D.
• La pente du radier β.

¾ Volume du digesteur :

Le volume du digesteur est déterminé à partir de la formule :

MV
Vol =
CV t
Année universitaire : 2008/2009 69
Projet Station d’Epuration EMI

Où : MV : Poids des Matières Volatiles entrantes (m3)


CV : Charge volumique appliquée (Kg/m3j)
t : Temps de séjour (j)

D’autre part nous pouvons déterminer le volume du digesteur


en fonction de ses dimensions Hjupe , Hfond et le diamètre D.

π D 2 H fond π D 2 H jupe
Vdig = Vcône + Vcylindre = +
12 4
π D 2 ⎛ H fond ⎞
Vdig = ⎜⎜ + H jupe ⎟⎟
et donc 4 3
⎝ ⎠

Les dimensions du digesteur sont déterminées en égalisant les


deux équations précédentes.

2) Pour le digesteur II :

¾ Matières volatiles des boues entrantes :

La matière volatile entrante au digesteur II est celle sortante du digesteur


I.

¾ Réduction des Matières volatiles des boues digérées :

La réduction est à raison de 10 % des MV entrantes pour le digesteur


II.

¾ Gaz Produit :

Année universitaire : 2008/2009 70


Projet Station d’Epuration EMI

Pour le digesteur I nous notons un volume de


0,8 m
3
Kg MV int roduite

¾ Matières volatiles à la sortie :

Le poids des MV à la sortie est donnée par la différence :

MVsortie = MVentrée − Réduction MV

¾ Dimensionnement du digesteur :

Le dimensionnement est le même que pour le digesteur I.

Application numérique :

Résultats Dimensionnement

Digesteur I Digesteur II
Volume 271 m3 339 m3
diamètre 10 m 12 m
Hjupe 3m 2,5 m
Hfond 1,5 m 1,5 m

IV. Présentation des résultats :


Nous regroupons les volumes et dimensions des digesteurs et tous les
autres résultats numériques dans les tableaux d’agencement suivants :

Tableau: Tableau d’agencement des digesteur I.

Tableau: Tableau d’agencement des digesteur II.

Année universitaire : 2008/2009 71


Projet Station d’Epuration EMI

Digesteur I
Année MS entrantes(kg/j) MV entrée(kg/j) Réduct MV Nbre Dig Cv Vol Gaz (m3 /j) MV sortie(kg/j)

2010 20512 15737,848 7179 2 4,00761008 6295,1392 7868,924


2015 20802 16113,552 7281 2 4,10328232 6445,4208 8056,776
2020 21095 16339,064 7383 2 4,16070848 6535,6256 8169,532
2025 21390 16651,152 7487 3 2,82678736 6660,4608 8325,576
2030 21689 16970,8 7591 3 2,88105249 6788,32 8485,4
2035 21990 17298,064 7696 3 2,93661055 6919,2256 8649,032
2040 22294 17633,336 7803 2 4,49029214 7053,3344 8816,668
2045 22601 17976,84 7910 3 3,05184314 7190,736 8988,42
2050 22911 12884,872 8019 2 3,28110571 5153,9488 6442,436
Digesteur II
Année MV entrée(kg/j) Réduct MV Nbre Dig Cv Gaz prod(m3/j) MV sortie(kg/j)
2010 7868,924 718 1 3 6295,1392 6511,365
2015 8056,776 728 1 3 6445,4208 7082,0316
2020 8169,532 738 1 3 6535,6256 7251,0984
2025 8325,576 749 1 3 6660,4608 7352,5788
2030 8485,4 759 1 3 6788,32 7493,0184
2035 8649,032 770 1 3 6919,2256 7636,86
2040 8816,668 780 1 3 7053,3344 7784,1288
2045 8988,42 791 1 3 7190,736 7935,0012
2050 6442,436 802 1 3 5153,9488 8089,578

Année universitaire : 2008/2009 72


Projet Station d’Epuration EMI

Déshydratation des
Boues

I. Rappel & Généralités :

Le séchage des boues sur des lits de sable drainés a été la technique la
plus utilisée jusqu’à ces dernières années. Elle est toujours conservée
dans les stations d’importance modeste malgré les sujétions de
importantes de place et de main d’œuvre qu’elle entraîne et dans
certaines grandes stations lorsque les conditions climatiques sont
favorables.

Pour des raisons d’hygiène dictées par l’environnement, cette


déshydratation naturelle n’est à retenir que pour des boues bien
stabilisées et non putrescibles. Du fait des incidences climatologique
surtout dans les pays tempérés, les rendements obtenus sont
généralement faibles.

Le système consiste à épandre les boues sur des lits de séchage à l’air
libre. Une partie des eaux s’évapore , une autre pércole dans le bassin. La
teneur en eau dans une boue séchée dépend de la durée de séjour, des
conditions climatologiques et des caractéristiques de la boue.

II. Données du projet :

Année universitaire : 2008/2009 73


Projet Station d’Epuration EMI

Nous groupons tous les éléments de calcul dans le tableau suivant :

Sable Couche de hauteur 30 à 60 cm


Diamètre grains : DS = 0,5 à 1,5 mm
Gravier Couche de hauteur 10 à 30 cm
Diamètre grains : DG = 15 à 25 mm
Planches Dalles en argile cuite
Longueur du lit 15 < L < 50 m
Largeur du lit 5<l<8m
Hauteur de la
20 à 50 cm
boue
Temps de
t = 15 j
séchage
Densité des
1,08
boues

III. Conception et dimensionnement :

Après avoir disposé les couches de sable et de gravier nous


dimensionnons les lits de séchage sur la base du volume des boues
digérées à la sortie du premier digesteur.

¾ Dimensions :

Lits de séchage
Longueur Largeur Hauteur boue
50 m 5m 0,50 m

IV. Présentation des résultats :

Année universitaire : 2008/2009 74


Projet Station d’Epuration EMI

Nous regroupons les volumes des boues digérées et dimensions des lits
de séchage dans le tableau d’agencement suivant :

Tableau : Lit s de séchage

Lits de séchage
Longueur Largeur Hauteur boue
50 m 5m 0,50 m

Année V boues sechées(m3/j) Nbre lits serv

2005 13,1036 43
2010 13,2351667 44
2015 13,3681333 44
2020 13,5026333 45
2025 13,6378 45
2030 13,7746667 46
2035 13,913 46
2040 14,0527667 47
2045 14,1939333 47
2050 14,3362667 47

Année universitaire : 2008/2009 75


Projet Station d’Epuration EMI

Annexe

Année universitaire : 2008/2009 76

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