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Universitê de Nantes, IEMN-IAE

L3 Logistique Maritime et Portuaire Année 2O13/20L4

Question2 (1 point)
Soit la fonction de consommation C : 0,75Y + 300. Parmis les propositions suivantes, laquelle est
vraie ?
(a) la propention marginale à épargner est de 0,25 et la propension rnarginale à consommer est 0,75
(b) on manque d'information pour pouvoir calculer les propensions marginales
. (.) la propention marginale à épargner est de 0,75 et la propension marginale à consommer est 0,25
(d) la propension marginale à épargner s'écrit : 0,75 + 300/Y
(e) aucune n'est vraie

Question3 (3 points)
On considère une économie produisant des livres et des places de cinéma :

Année 2005 2006


Prix d'un livre 20 30
Prix d'une place de ciné 10 l5
Quantité de livres 100 200
Quantité de place de ciné 50 100

-
L'indice des prix à Ia consommation pour l'année 2006 est :
a) 1,5 b) 0,66 environ c) 3 d) 1/3 e) rien de cela
Le déflateur du PIB dans Ie contexte ci-dessus est :
a) 1,5 b) 0,66 environ c) 3 d) 1/3 e) rien de cela
- Dans le contexte ci-dessus, le taux de croissance PIB réel entre 2005 et 2006 est :
a) 0,5% b) 1% c) 100% d) 200% e) -0.5%
Question4 (5 points)
Le modèle keynésien : Politique monétaire et politique budgétaire. On considère une économie
fermée décrite par les équations suivantes :
I :200 - 400r
G : G - 100 .; ;r;..,r=.:.*"#'r, .u{.-
.ij,,{-.*:ri .... ;'- - }
Lt:0,6Y
M" : M :400
T :0,2y
Consommation incompressible : 100
Propension marginale à consommer - 0,7

1. Quelle est l'hypothèse principal du modèle IS/LM?


2. Commentez les fonctions de comportement 1,3, et 4.
3. Exprimer le revenu issue de l'équilibre sur le marché de biens et services en fonction du taux
d'intérêt. Expliquer pourquoi la courbe IS est décroissante. Quelles variables peuvent déplacer
Ia courbe IS ?

4. Exprimer le revenu issue de l'équilibre sur le marché de la monnaie en fonction du taux


d'intérêt. Expliquer pourquoi la courbe LM est croissante. Quelles variables peuvent déplacer
la courbe LM ?

5..Sans calcul, expliquer les effets d'une politique monétaire expansioniste sur le revenu et le
taux d'intérêt d'équilibre (vous pouvez pous aider par un graphique)
6. Idem pour une politique budgétaire expansionniste.

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Université de Nantes, IEMN-IAE
L3 Logistique Maritime et Portuaire Annêe 2O13/2oL4

Examen d'introduction à l'économie


Cours de L. Richefort et Z. Moussa
(Durêe 2 heures)
Aucun document n'est o,utori,sé
Une attention particulière aera portée à la réd,action et à la présentation d,es résultats
Le bo,rème est donné à titrc, ind,i,catif

Partie 1 : Microêconomie (10 points)

1. Initialement le consommateur est confronté à la droite de budget pfir I pzx:z : rn. Le prix
du bien 1 double, le prix du bien 2 est multiplié par 8 et le revenu est multiplié par 4. Ecrivez
l'équation de Ia nouvelle droite de budget en termes des prix et revenu initiaux. Représentez ces
deux droites de budget dans l'espace (ry,12).

2. Le revenu du consommateur augmente et un des prix diminue. Le niveau de satisfaction du


consommateur sera-t-il nécessairement au moins égal à son niveau initial ? Justiflez votre réponse.

3. Donnez la définition d'une courbe d'indifférence. Expliquez pourquoi deux courbes d'indifférence
ne peuvent pas se croiser.

4. Supposons qu'un consommateur prenne toujours 2 morceaux de sucre avec chaque tasse de café.
Si le prix d'un morceau de sucre s'élève à p1 et celui d'une tasse de café à p2 et que le consom-
mateur dépense m euros pour le sucre et le café, quelles quantités achètera-t-il ? Justifrez votre
réponse.

5. Dans une entreprise, le coût de production est donné par

C :200 * 2q2

où q est le niveau de production et C le coût total de production. Après en avoir rappelé les
définitions, donnez
a) le coût fixe;
b) le coût variable;
c) le coût moyen;
d) le coût marginal.

Partie 2 : Macroéconomie (10 points)

Questionl (1 point)
Une augmentation du PIB nominal implique que :

(u) lp production s'est accrue


(b) les prix se sont accrus
(c) les prix et la production se sont accrus
(d) les prix ou la production se sont accrus
(e) toutes les réponses ci-dessus sont correctes

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TRAVAUX DIRIGÉS
DROIT DU TRANSPORT DES MARCHANDISES
Par Aristide Christian EBONGUE

Introduction à la règlementation des transports

Séance 1 : Rappel méthodologie juridique


Généralités sur Le contrat de transport

Séance 2 : Les documents de transport

Séance 3 : Le transport maritime de marchandises –


Les Conventions de Bruxelles, Hambourg.

Séance 4 : Le transport aérien


Conventions de Varsovie 1929 et Montréal 1999

Séance 5 : Devoir sur table

Séance 6 : Transports routier Ferroviaire, fluvial,

Séance 7 : Les défis du droit des transports français (exposé)

Séance 8 : Révisions

SÉANCE 1

MÉTHODOLOGIE JURIDIQUE (RAPPEL)


GÉNÉRALITÉS SUR LE CONTRAT DE TRANSPORT

I. Rappels méthodologiques

1. Le cas pratique
2. La dissertation
3. Le commentaire de texte
4. Le commentaire d’arrêt (ou de décision judiciaire)

II. Généralités sur le contrat de transport

EXERCICES

1) Question théorique :

Qu’est-ce que le transport ? S’agit-il d’un contrat ? Quels en sont les principaux traits ?

2) Cas pratiques:

N° 1

Dans les situations suivantes, indiquez la nature juridique du ou des contrats. Justifiez.

Après de longs mois de labeur, la famille PLAZZA est sur le départ pour la Martinique,
où elle entend profiter de vacances bien méritées. M. DUPOND, leur voisin, leur
demande de transporter une male emplie de vêtements jusque chez sa sœur en
Martinique.

Monsieur CUISSEDEPOULOS, industriel grec basé à Saint-Nazaire, sous-traite à un


prestataire la gestion de ses produits finis. Ce dernier les récupère en sortie de chaîne
de production, les charge dans ses véhicules pour les amener sur sa propre plateforme
logistique, les stocke, prépare les commandes des clients de l'industriel et livre ceux-ci
avec ses véhicules.

Non satisfait de la gestion de son usine de pneumatique située à Metz, Monsieur


CUISSEDEPOULOS réorganise son site de production. Il doit déplacer une presse
industrielle très lourde d'un atelier à un autre. Il fait appel à une entreprise spécialisée
qui devra vérifier les sols sur le parcours de la machine afin de s'assurer qu'ils
supporteront le poids de celle-ci, démonter une partie de la toiture pour en permettre le
passage, fournir une grue et déplacer la presse sur 80 mètres environ.

M. SCOTT offre à son fils une promenade en montgolfière à l'occasion de son


anniversaire. Il fait appel à une entreprise vendant ce type de prestation.

La société RAPIDO SA charge des marchandises chez un industriel dans la banlieue


parisienne pour ensuite les décharger dans ses locaux à Dreux. Sur place, il les met en
attente et les recharge le soir venu dans le véhicule d'un sous-traitant qui les livrera à la
destination finale à Bordeaux.

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N° 2

La société Vitex confie à la société TRANSPRO l'organisation d'une expédition de


conteneur de Lyon vers Dunkerque chez son client, la société AVOZ. Cette dernière
charge la société SPEEDY, transporteur routier, d'enlever le conteneur et de le livrer
chez AVOZ. La société Vitex est mise en liquidation judiciaire et la société TRANSPRO
n'arrive pas à se faire payer sa facture par celle-ci. La société TRANSPRO traîne alors
des pieds pour régler la facture que lui envoie la société SPEEDY.

TRANSPRO peut-elle utiliser l'action directe en paiement contre la société AVOZ ? La


société SPEEDY peut-elle utiliser l'action directe en paiement contre la société AVOZ ?
Justifiez juridiquement la différence entre les deux solutions. Aidez-vous de l'art. L 132-
8 Code de commerce.

Art. L 132-8 Code de commerce :

La lettre de voiture forme un contrat entre l'expéditeur, le voiturier et le destinataire ou


entre l'expéditeur, le destinataire, le commissionnaire et le voiturier. Le voiturier a ainsi
une action directe en paiement de ses prestations à rencontre de l'expéditeur et du
destinataire, lesquels sont garants du paiement du prix du transport. Toute clause
contraire est réputée non écrite.

3) Commentaire d’article

Quelles observations vous évoque cette tribune du professeur Philippe DELEBECQUE ?


Argumentez bien votre réponse

Le Code des transports met sérieusement à l'épreuve les principes de la


codification à droit constant et crée ainsi de nombreuses difficultés de fond.
Sans doute peut-on admettre des reformulations et des adaptations pour tenir
compte de l'érosion de la lettre des textes (par ex. sur la commission de
transport, V. C. transports, art. L. 1411-1). Sans doute faut-il accepter des
changements dans la présentation des textes et comprendre l'architecture du
nouveau code qui, dans les différents modes de transport, traite de l'engin, du
milieu de déplacement, de l'infrastructure, de l'exploitation commerciale et des
hommes. Mais, où sont les enseignements de Portalis ? Ne faudrait-il plus
légiférer qu'à mains fermes et insouciantes ? Sans parler de certaines définitions
incompréhensibles (V. C. transports, art. L. 5000-2, s'efforçant de définir le
navire, en ignorant superbement les subtilités de la jurisprudence), les
rédacteurs du nouveau code auraient dû prendre conscience, par exemple,
qu'en parlant d'« accidents de navigation » et non plus d'« événements de mer
», ils remettaient en cause une terminologie séculaire renvoyant aux concepts
les plus éprouvés du droit maritime, parfaitement maîtrisés par les praticiens et
dont les polices d'assurance se font toujours l'écho. Le vocabulaire juridique
n'est pas neutre.

De même en est-il des renvois (V. N. Molfessis, Le renvoi d'un texte à un autre
in Les mots de la loi : Economica 1999). Le droit de l'hypothèque maritime a
désormais son siège dans le Code des douanes (V. C. transports, art. L. 5114-6)
: est-ce à dire qu'il a perdu sa vocation de droit commun et qu'il ne saurait
désormais inspirer le droit des hypothèques mobilières ? Comment expliquer
par ailleurs que l'article L. 1432-1 sur le contrat de transport de marchandises
renvoie aux dispositions des articles L. 133-1 à 133-9 du Code de commerce,
mais précise que ce renvoi ne s'applique qu'aux transports routiers, fluviaux et
aériens, ce qui pose le problème des transports ferroviaires (V. Ch. Paulin, Le
nouvel article L. 133-5 du Code de commerce : Rev. dr. transp. 2011, repère
7), mais encore celui des transports aériens : l'ancien article 321-1 du Code de
l'aviation civile faisait un renvoi plus général en visant « les règles du Code de
commerce relatives aux transports par terre et par eau ». Ne faut-il pas en
déduire que le fameux article L. 132-8 n'est pas applicable en matière aérienne
? Ce qui ne serait pas anodin.

On s'étonnera aussi du parti qui vient d'être pris de modifier l'ordonnance de


codification, avant même sa ratification par le Parlement. Une ordonnance du
9 juin 2011 (venant après l'ordonnance n° 2011-204 du 24 février 2011 et la
loi n° 2011-525 du 17 mai 2011) n'a-t-elle pas transposé dans le Code des
transports le paquet « Erika III » et surtout la Convention de 1989 sur
l'assistance (V. M. Ndendé, L'ordonnance n° 2011-635 du 9 juin 2011, ou

l'enrichissement du Code des transports par le paquet « Erika III » : Rev. dr.
transp. 2011, comm. 131). En soi, cette transposition est la bienvenue : nous
nous étions nous-mêmes permis de dénoncer la codification, en l'occurrence,
d'un droit obsolète, l'assistance maritime n'étant plus régie par la vieille loi de
1967, comme les rédacteurs du Code des transports le supposaient, mais par la
Convention de 1989. Mais là encore, a-t-on pensé à toutes implications de
cette modification ? En matière aérienne, l'assistance est rare, mais se décalque
sur le droit maritime. L'article L. 6132-1 renvoie précisément aux textes sur
l'assistance maritime et donc désormais à la Convention de 1989 (C. transports,
art. 5132-1 à 12). Il n'est pas certain, cependant, que l'application en
l'occurrence de la Convention de 1989 conçue pour le monde maritime soit
totalement appropriée.

En outre, il est à craindre que le souci d'actualisation du Code des transports


exprimée par le législateur reste partiel. Est-il légitime que la responsabilité du
transporteur aérien de personnes (en dehors du transport de ligne) soit toujours
régie par les stipulations de la Convention de Varsovie et non par celle de
Montréal pourtant dûment ratifiée par la France et, aujourd'hui, par de très
nombreux pays ? La même question se pose pour le transport de marchandises
qui continue à relever de la vieille Convention de Varsovie. La Cour de
cassation l'a du reste récemment rappelé (Cass. com., 17 mai 2011, n° 10-
17.170 : JurisData n° 2011-008994 : la responsabilité du transporteur aérien de
marchandises est régie par les seules dispositions de la Convention de Varsovie
même si le transport n'est pas international au sens de celle-ci. - V. C.
transports, art. L. 6422-2). Mais pouvait-elle faire autrement ? Sans doute la
Convention de Varsovie est-elle, en un sens, favorable aux chargeurs qui
peuvent continuer à plaider la faute inexcusable qui écarte les limitations de
responsabilité, ce qui ne serait pas le cas, si la Convention de Montréal était
applicable. Est-ce là une bonne raison ? On aimerait un peu plus de cohérence.
Est-ce trop demander au législateur ?

Article de M. Philippe DELEBECQUE : « Je le croyais constant, il était infidèle ! », une


codification à droit« insconstant » », Rev. Dr. Transp. n°10, Oct. 2011, repère 9.

SÉANCE 2

LES DOCUMENTS DE TRANSPORT


EXERCICES

I. Question théorique

1. En quoi les documents de transport sont indispensables au transport de


marchandises ?

2. Qu’est-ce qu’un document de transport négociable ? Citez-en 3 exemples

II. Cas pratique

La société Pied Gauche vient de s’installer à Nantes où elle entend ouvrir très
prochainement une grosse manufacture de chaussures. Afin de faciliter la livraison
rapide du mobilier qu’elle fait venir d’Italie, le transporteur lui a proposé une lettre de
transport maritime en lui assurant qu’elle offrait exactement les prestations que le
connaissement classique, la rapidité en plus. Le gérant de la société faisant depuis peu
l’objet de poursuites judiciaires pour des faits de détournement de deniers publiques,
vient d’être mis en liquidation judiciaire. Afin de désintéresser ses créanciers, il leur
propose de leur transférer ses droits sur ses marchandises mais ceux-ci s’y opposent
alléguant une manœuvre douteuse et désespérée de sa part. Désappointé, il vient vous
consulter.

Que pouvez-vous lui dire de toute cette affaire ?

Pourrait-il engager la responsabilité du transporteur ? Si oui, sous quel fondement ? Si


non, dites pourquoi.

Que pouvez-vous lui dire des documents de transport dans les modes de transport
suivants et sur leurs particularités : maritime, aérien, routier.

III. Analyse de jurisprudence

Com., 18 novembre 2014, N° de pourvoi: 13-23879

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE COMMERCIALE, a rendu l'arrêt


suivant :

Sur le premier moyen :

Vu l'article 1er c) de la Convention de Bruxelles du 25 août 1924 pour


l'unification de certaines règles en matière de connaissement ;

Attendu qu'il résulte de ce texte que seule la déclaration par le transporteur


de ce que la marchandise est mise sur le pont est de nature à en informer le
chargeur, et faire ainsi échapper le transport à l'empire de cette Convention ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que selon cinq connaissements émis au port de
San Pedro (Côte d'Ivoire) le 1er décembre 2007, la société Delmas, aux droits
de laquelle est venue la société CMA-CGM, a pris en charge sur son navire «
Marie Delmas » des conteneurs chargés de graines de cacao à destination
d'Amsterdam (Pays-Bas) ; qu'à l'entrée du Golfe de Gascogne, entre le 8 et le
9 décembre 2007, le navire a essuyé une violente tempête ; que vingt
conteneurs ayant brisé leurs points d'arrimage ont été déclarés manquants à
l'arrivée au port de destination tandis que vingt-cinq autres ont été
endommagés ; que les assureurs et la société Efico NV/ SA, destinataire de la
marchandise, ont assigné la société CMA-CGM en paiement ;

Attendu que pour rejeter cette demande, l'arrêt, après avoir relevé que le
chargeur avait apposé sa signature sur chacun des connaissements qui
mentionnaient que « les marchandises, qu'elles soient ou non placées dans
des conteneurs peuvent être chargées en pontée ou sous pont, sans préavis au
marchand, à moins qu'il ne soit spécialement stipulé au verso du présent
document que le conteneur ou les marchandises seront transportés sous pont.
Si elles sont transportées en pontée, il ne sera pas demandé au transporteur de
noter, marquer ou tamponner sur ce connaissement la spécification d'un tel
transport en pontée » et que sur le recto des connaissements était également
indiqué : « il est de plus expressément convenu que le transporteur peut
charger toute marchandise en pontée sans en aviser le chargeur. Ces
marchandises seront considérées comme des marchandises chargées en cale
pour ce qui est du régime et des limitations de responsabilité, de même que

pour ce qui est de l'avarie commune », retient qu'il est ainsi justifié que le
chargeur a eu connaissance de l'ensemble des clauses du contrat, qu'il les a
acceptées et avait donc autorisé le chargement en pontée qui a été
régulièrement effectué et que, dès lors, la convention de Bruxelles du 25 août
1924 ne peut trouver application ;

Attendu qu'en statuant ainsi, alors que les clauses ainsi reproduites
n'équivalent pas à la déclaration de mise sur le pont qu'exige le texte susvisé,
la cour d'appel a violé celui-ci ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 30 mai 2013,


entre les parties, par la cour d'appel de Rouen ; remet, en conséquence, la
cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour
être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Rouen, autrement
composée ;

Condamne la société CMA-CGM aux dépens ;

Travail à faire :

Identifier les parties à l’instance.

Expliquer ce que cherche à obtenir les uns et les autres ainsi que les arguments qu’ils
développent pour y parvenir.

Expliquez enfin la solution retenue par le juge et le raisonnement qu’il a suivi pour
ainsi statuer.

SÉANCE 3

LE TRANSPORT MARITIME DE MARCHANDISES :


LES CONVENTIONS DE BRUXELLES & DE HAMBOURG.


EXERCICES


I. Cas pratiques

Cas 1

Après un bref entretien téléphonique, monsieur DIALLO, entrepreneur basé à Marseille


a confié sa cargaison de fraises des bois à un transporteur maritime qui s’est engagé à
les acheminer vers la destination convenue à Rotterdam moyennant paiement d’une
somme de 750 euros. Une fois à destination, une partie de la cargaison de fruits était
complètement avariée. Paniqué, il vous demande ce qu’il peut faire, ce d’autant que le
transporteur prétend qu’en l’absence de contrat de transport, sa responsabilité
contractuelle ne saurait être engagée.

Il est d’autant perplexe que son jeune frère, étudiant en faculté de droit à Nantes, lui a
affirmé qu’il ne devrait rien espérer du transporteur qui n’a aucune obligation quant
aux marchandises. Pouvez-vous confirmer ces propos ?

Cas 2

En exécution d’un contrat de transport de marchandises par mer matérialisé par la


délivrance d’un connaissement nominatif, un transporteur achemine des marchandises
du port de Saint-Nazaire à Venise en Italie. Devant une maturation précoce d’une
partie de la cargaison en cours de voyage, le connaissement est cédé à un distributeur
afin que le stock soit écoulé rapidement dans le premier port d’escale. Le transporteur
s’y refuse d’autant qu’il n’a pas été payé. Il lui est expressément rappelé qu’il est tenu
de livrer les marchandises en vertu du contrat de transport, faute de quoi, sa
responsabilité sera engagée devant les juridictions compétentes. Très inquiet et
complètement paniqué, le transporteur vient vous consulter à l’effet de savoir :

A-t-il commis une faute en s’abstenant de livrer les marchandises au distributeur. Que

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pourrait-il éventuellement faire pour y remédier ?

Pourra-il obtenir paiement de son fret ? De qui ? Que peut-il faire afin d’obtenir son
paiement ?

II. Commentaire de texte

Que vous inspire ce texte quant aux obligations du transporteur dans les règles de
Rotterdam ?

« Article 13 - Obligations particulières

1. Le transporteur, pendant la durée de sa responsabilité telle qu’elle


est définie à l’article 12 et sous réserve de l’article 26, procède de
façon appropriée et soigneuse à la réception, au chargement, à la
manutention, à l’arrimage, au transport, à la garde, aux soins, au
déchargement et à la livraison des marchandises.

2. Nonobstant le paragraphe 1 du présent article et sans préjudice des


autres dispositions du chapitre 4 et des chapitres 5 à 7, le transporteur
et le chargeur peuvent convenir que le chargement, la manutention,
l’arrimage ou le déchargement des marchandises sera exécuté par le
chargeur, le chargeur documentaire ou le destinataire. Cette
convention est mentionnée dans les données du contrat ».

III. Analyse de jurisprudence

Com., 17 décembre 2013, Navire Delphine Delmas (extraits)

« LA COUR,

Sur le moyen unique :

Attendu, selon l’arrêt confirmatif attaqué (Rouen, 19 avril 2012),


qu’une cargaison de malt a été chargée au port du Havre sur le navire
« Delphine Delmas » pour être transportée par voie maritime par la
société Delmas, aux droits de laquelle vient la société CMA-CGM, à
destination de la Société des brasseries du Gabon (SOBRA- GA), à
Libreville ; que, lors d’une escale à Abidjan (Côte-d’Ivoire), le navire, à
bord duquel était monté un pilote, a heurté un fond rocheux dans le
chenal d’accès, occasionnant une voie d’eau et des dommages à la

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marchandise ; que la SOBRAGA et ses assureurs partiellement


subrogés dans ses droits pour l’avoir indemnisée, les sociétés Omnium
gabonais d’assurances et de réassurances et Axa assurances Gabon,
ont assigné en réparation de leurs préjudices le transporteur maritime,
qui leur a opposé l’existence d’une faute du pilote ;

Attendu que la SOBRAGA et ses assureurs font grief à l’arrêt d’avoir


accueilli ce moyen de défense, alors, selon le moyen : (...)

Mais attendu qu’après avoir énoncé que les actes, négligences ou


défaut du pilote exonèrent le transporteur maritime de sa
responsabilité, par application des dispositions de l’article 4 § 2 a) de
la Convention de Bruxelles du 25 août 1924 pour l’unification de
certaines règles en matière de connaissement, l’arrêt, appréciant les
éléments de preuve, retient, par motifs propres, que l’échouement sur
le fond rocheux a pour cause le fait qu’au lieu de suivre, à l’approche
des jetées, les feux d’alignement du chenal d’entrée au port d’Abidjan,
le navire a fait des embardées dues à une succession rapide d’ordres
de barre erronés donnés par le pilote accentuant sa dérive vers le nord,
qu’il n’a pu redresser sa trajectoire, faute de pouvoir augmenter la
puissance de ses moteurs qui était déjà au maximum sur demande du
pilote formulée dès son embarquement et, par motifs adoptés, que les
rapports du capitaine et du pilote établissent l’absence d’avarie de
fonctionnement du navire ; que, par ces constatations et appréciations,
qui rendent inopérantes les circonstances évoquées par la deuxième
branche, la cour d’appel a pu, en procédant aux recherches
demandées, décider que les dommages à la marchandise avaient pour
cause exclusive la faute nautique du pilote ; que le moyen n’est pas
fondé ;

Par ces motifs :

REJETTE le pourvoi ;
Condamne la Société des brasseries du Gabon et les sociétés Omnium
gabonais d’assurances et de réassurances et Axa assurances Gabon aux
dépens ; ... ».

Travail à faire :

Retracez les faits. Identifiez les arguments des parties, le problème de droit.
Expliquez enfin la solution retenue par le juge et le raisonnement qu’il a suivi pour
ainsi statuer.

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SÉANCE 4

LE TRANSPORT AÉRIEN :
CONVENTIONS DE VARSOVIE 1929 ET MONTRÉAL 1999


EXERCICES

I. Questions de cours

Déterminer les sources du droit applicables dans les situations suivantes. Justifiez vos
réponses.

Un fabricant de harpe doit expédier par messagerie routière un instrument depuis son
atelier de Nantes vers Montpellier. Comme la valeur du colis est largement supérieure
aux limitations d'indemnisation légales que lui annonce le transporteur, il signale
expressément au contrat que la valeur du colis est de 7 000 €.

Un industriel grenoblois confie un colis à un transporteur routier lyonnais


(TRANSPORTS CAMIONO) afin de le livrera Barcelone. La société TRANSPORT
CAMIONO sous-traite le déplacement de Grenoble à Lyon à un confrère
(TRANSPORTS LEBITUME), puis charge la marchandise dans un de ses propres
véhicules pour l'amener à son destinataire final.

Un expéditeur confie à un commissionnaire de transport l'organisation d'une


expédition de Chalon-sur-Saône à Papeete (Polynésie française). Le commissionnaire
charge un transporteur routier d'amener à marchandise à l'aéroport de Roissy puis
demande à un transitaire de l'aéroport de la réceptionner et de la préparer. Il confie
ensuite le déplacement à un transporteur aérien. L'avion doit faire une escale à Los
Angeles.

Même question que précédemment, mais considérer cette fois que la marchandise
voyage de Chalon-sur-Saône à Fort-de-France en Martinique sans escale.

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II. Cas pratique

Après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines, puis les catastrophes en


Ukraine et à Taïwan, la sinistralité aérienne aura connu un pic l’année dernière. Alors
qu’ils échangent avec passion sur ces entrefaites, Monsieur RONCE affirme que « de
toutes façons, la responsabilité du transporteur de marchandises par air est régie par les
seules dispositions de la convention de Varsovie du 12 octobre 1929, laquelle prévoit
des montant d’indemnisation ridicules ». Il plaint alors les familles des victimes qui, dit-
il, « devraient s’estimer heureuses si elles obtenaient de quoi organiser des funérailles
décentes à leurs disparus ». Ces déclarations vous semblent-elles pertinentes ?

M. Jean-Yves OSEE, qui participe également à la discussion évoque le cas de son


cousin, M. BHONNE FORT THUNES, qui voyait récemment à bord d’une célèbre
compagnie aérienne et dont des reliques d’une valeur inestimable contenue dans son
bagage à main ont été gravement endommagées à l’atterrissage à cause des secousses.
Il estime que la compagnie devrait prendre ses responsabilités et l’indemniser
entièrement de son préjudice, ce d’autant, souligne-t-il, « qu’il a bien payé son billet
d’avion, en première classe qui plus est ». Il est d’ailleurs rapidement conforté en ce
sens par Monsieur RONCE qui affirme qu’en cas de perte ou de destruction de bagages
enregistrés, la compagnie aérienne engage sa responsabilité. Qu’en pensez-vous ?

Le problème c’est qu’une expédition de marchandises réalisée par M. BHONNE FORT


THUNES à destination des Émirats Arabes Unis, s’est soldée par la disparition d’un coli
qui contenait sa collection personnelle de pierres précieuses. Après vérification, il
s’était alors aperçu que la lettre de transport aérien qui a été délivrée ne faisait du reste
nullement mention du poids, du nombre la quantité, le volume ou les dimensions de la
marchandise transportée. Le transporteur lui avait alors opposé sa limitation de
responsabilité et lui proposait une réparation limitée, conformément à la Convention de
Varsovie. Qu’en pensez-vous ?

III. Analyse de jurisprudence


Cass., civ., 1re, 2 octobre 2007, N° 05-16019, Bulletin 2007, I, N° 318

Vu les articles 22 et 25 de la Convention de Varsovie et L. 322-3 du code de


l'aviation civile ;

Attendu que le 19 octobre 1994, un aéronef Beechcraft 90 appartenant à la


société King air service, filiale de la société Eurodif et exploité par la société
de travail aérien Monomax, assuré auprès de la société AGF, s'est écrasé à

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l'atterrissage sur un aérodrome, a immédiatement pris feu, entraînant le


décès du pilote, M. Y..., préposé d'une société Azur aéro services et des sept
passagers, dont M. X... ; que par arrêt du 1er avril 2005, la cour d'appel de
Versailles a condamné la société AGF à payer à la CPAM des Hauts-de-
Seine la somme de 135 766,95 euros et donné acte à la société AGF qu'elle
entendait garantir les victimes à hauteur de 114 336,76 euros ;

Attendu que pour écarter la faute inexcusable du pilote et en conséquence


limiter l'indemnisation du préjudice des consorts X... en application de
l'article 25 de la Convention de Varsovie, la cour d'appel a énoncé que,
même s'il pouvait lui être reproché un manque de rigueur et un défaut de
maîtrise, le pilote n'avait pas agi avec témérité ni pris un risque sachant le
dommage certain, tout en constatant que le pilote avait enfreint la
réglementation en choisissant une approche à vue et en omettant d'effectuer
une manœuvre de sauvetage bien qu'il en fût encore temps, en refusant de
remettre les gaz pour reprendre de la hauteur et se présenter vent arrière, en
effectuant le dernier virage à grande inclinaison avec une masse maximale
alors qu'il ne disposait d'aucune assistance aux commandes ;

Qu'en statuant ainsi, quand il résultait de ses constatations que la faute


commise par le pilote impliquait objectivement la conscience de la
probabilité du dommage de sorte qu'elle revêtait un caractère inexcusable,
la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il soit besoin de statuer sur le moyen unique
du pourvoi principal ni sur le second moyen du pourvoi incident de la
CPAM des Hauts-de-Seine :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 1er avril
2005, entre les parties, par la cour d'appel de Versailles ; remet, en
conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant
ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de
Versailles, autrement composée ;

Condamne la société AGF aux dépens ;



Travail à faire :

Retracez les faits de cette affaire


Retracez-en la procédure

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Quel est le problème juridique que soulève cet arrêt ?


Qu’en avaient-jugé les juges du fond (la Cour d’Appel de Versailles) ?
Expliquez enfin la solution retenue par le juge et le raisonnement qu’il a suivi pour
ainsi statuer.

SÉANCE 5

DEVOIR SUR TABLE

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SÉANCE 6

LE TRANSPORT ROUTIER, FERROVIAIRE ET FLUVIAL.


EXERCICES


I. Cas pratiques

Cas 1

La société SOTEC de Paris achète à la société allemande TRUMPF diverses


marchandises. Le contrat de vente prévoit que le transport est organisé par l’acheteur,
sera payé par le vendeur et que la marchandise voyage aux risques et périls du
vendeur. La SOTEC charge le transporteur routier BOCAMION, situé à Paris, de
déplacer la marchandise de Berlin à Paris. À la livraison, diverses avaries ont alors été
constatées sur la marchandise.

Recherchez les contrats liant ces différents protagonistes et qualifiez-les juridiquement.


Qui peut rechercher la responsabilité de qui pour se faire indemniser des avaries ?

Cas 2

La société SOCAM confie à BL EXPRESS, transporteur routier, l'expédition d'une


machine-outil de précision, bardée de capteurs électroniques, d'un poids de 200 kg et
d'un volume de 1 m3. Cette marchandise doit-elle être emballée ? Qui doit supporter
les frais de conditionnement ?

Hypothèse 1 : La société SOCAM décide de faire réaliser une caisse en bois spécifique
par une entreprise spécialisée. BL EXPRESS vient charger le colis. Le conducteur n'émet
aucune réserve concernant l'emballage sur la lettre de voiture. Le transporteur part
ensuite chez un autre client où il charge d'autres marchandises placées sur des palettes
standards, d'un poids unitaire de 150 kg. La hauteur du véhicule le permettant, il
décide de gerber ces palettes sur la caisse contenant la machine-outil. L'ensemble sera
correctement arrimé. Malheureusement, la caisse contenant la machine-outil n'est pas
assez solide et casse sous le poids des palettes empilées dessus.

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Hypothèse 2 : La caisse est chargée par BL EXPRESS. Aucune autre marchandise n'est
gerbée dessus. Mais le véhicule doit faire un freinage d'urgence. La caisse ne résiste pas
à la décélération brutale et la machine est endommagée.

Dans les deux cas précédents, le transporteur peut-il considérer qu'il y a un défaut
d'emballage l'exonérant de sa responsabilité pour le dommage causé à la machine-
outil ?

Cas 3

Une société confie à un commissionnaire l’organisation d’un transport de fleurs entre


Lyon et Turin. L’organisateur choisit le mode ferroviaire, étant précisé que le trajet entre
la gare de destination et le siège social du destinataire sera effectué par un transporteur
routier. Suite à un accident de la circulation, une partie du chargement est
endommagée et consécutivement le destinataire refuse la marchandise.

Le donneur d’ordre souhaite connaître le régime juridique applicable à cette opération


et savoir qui il doit actionner pour obtenir réparation de son préjudice?

Cas 4

Monsieur CUISSEDEPOULOS doit expédier une machine de 4 tonnes de son usine de


Pau vers un de ses clients à Nice. Un transporteur routier est rapidement contacté en
vue d’effectuer le déplacement des marchandises. Ne disposant ni des ressources ni des
compétences requises pour manutentionner un tel bien, les opérations de manutention
aux fins de chargement du camion sont confiées à un prestataire spécialisé. Bon
professionnel, Monsieur CUISSEDEPOULOS n’ignore pas que son client à Nice ne
dispose pas non plus de l’outillage et du savoir-faire requis pour procéder au
déchargement. Il demande alors expressément au transporteur de s’occuper du
déchargement. Lors de la livraison, le destinataire signale une avarie ; en effet, la caisse
est complètement défoncée et la machine à l’intérieur a été endommagée, de toute
évidence par un engin de manutention. Il est cependant très difficile voire impossible
de déterminer si ces désordres sont apparus lors du chargement ou lors du
déchargement.

Identifiez les différents contrats utilisés dans cette situation.

Quelles sont les responsabilités des différents intervenants de cette espèce et quels en
sont les fondements ?

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Cas 5

Monsieur CHAPPEL, industriel américain basé à Anger confie le transport de


marchandises entre Angers et Rouen aux transports BOCAMION. Ce dernier s'adresse à
son confrère BL EXPRESS pour effectuer le déplacement. BL EXPRESS enlève les
marchandises chez Monsieur CHAPPEL, les amène en ses locaux, puis demande à un
autre transporteur, la société THRONUL, de réaliser la livraison chez le destinataire.
Lors de la livraison, le destinataire signale des colis manquants par une réserve précise
et motivée, non contestée, sur la lettre de voiture.

Qui est responsable envers l'industriel Monsieur CHAPPEL ? Quels pourraient être ses
moyens d'exonération ?

Reconstituez et expliquez la chaîne de responsabilité entre transporteurs successifs ?

Quelle diligence a été omise par le transporteur qui supportera finalement la


responsabilité ?

II. Analyse de jurisprudence

1re espèce :
Cour de cassation, ch. com. 15 mars 2005.

« [...] Attendu, selon le jugement déféré, rendu en dernier ressort, que la


société Cazenave (le destinataire) a acheté et payé à la société Debargue
(l'expéditeur) une marchandise qui a été transportée franco de port par la
société Transports Guidez (le voiturier) ; qu'après la mise en liquidation
judiciaire de l'expéditeur, le voiturier a assigné le destinataire en
paiement du fret ; que le tribunal a rejeté la demande ; [...]
Vu l'article L. 132-8 du Code de commerce ;

Attendu que pour rejeter la demande, le jugement retient que les


documents fournis par le transporteur ne sont que des récépissés de bons
de livraison, qu'il ne pouvait y avoir accord sur le prix du transport
puisqu'il n'était pas connu de l'expéditeur, que l'article L. 132-9 du Code
de commerce énumère les mentions qui doivent figurer sur une lettre de
voiture dont le prix, et qu'il n'existe donc pas de contrat de transport ;

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Attendu qu'en statuant ainsi, après avoir relevé que la société Cazenave
était destinataire de la marchandise transportée, ce dont il résulte qu'elle
était partie à un contrat de transport, le tribunal n'a pas tiré les
conséquences légales de ses constatations ; [...]
Par ces motifs, casse et annule en toutes ses dispositions le jugement
rendu le 5 août 2003. [...] »

Travail à faire :

Expliquer ce que cherche à obtenir la société Cazenave ainsi que les arguments
développés par elle pour parvenir à cette fin.

Expliquez ce qu’objecte la société Guidez.

Expliquez enfin la solution retenue par le juge et le raisonnement qu’il a suivi pour
ainsi statuer.

2e espèce
Cour de cassation, ch. com., 10 décembre 1991 :

« […] Attendu, selon l'arrêt attaqué, que la société X ayant chargé la


société DB de pourvoir à un transport de marchandises de Roubaix
(France) à Biella (Italie) ; qu'au cours du trajet, sur une aire de
stationnement de l'autoroute italienne en direction de Milan où il a dû
s'arrêter en raison d'une crevaison, le chauffeur a été agressé par des
malfaiteurs et le véhicule a été volé avec sa cargaison ; que la société X a
assigné en réparation, la société DB ;

Attendu que la société X fait grief à l'arrêt de l'avoir débouté de ses


demandes, alors, selon le pourvoi, que l'article 17§2 de la CMR prévoit
des causes générales d'exonération du transporteur en cas de perte de la
marchandise, et notamment "la circonstance inévitable et aux
conséquences de laquelle il ne pouvait obvier" ; qu'en l'espèce, les
circonstances dans lesquelles s'est produite l'agression auraient pu être
évitées par le chauffeur du camion ; que la cour d'appel s'est bornée à
affirmer que l'agression était imprévisible sans rechercher, comme elle y
était invitée, si les circonstances qui ont précédé l'agression, et

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notamment le détournement d'itinéraire de plus de 100 km dans une


zone dangereuse, n'auraient pas permis au chauffeur d'éviter ou de
prévoir l'attaque dont il a été l'objet ;

Mais attendu que l'arrêt relève qu'à la suite de plusieurs pannes, le


convoi, parti de France le vendredi, n'est arrivé en Italie que le samedi en
fin de matinée, que dès lors que la livraison ne pouvait être effectuée
l'après-midi, le chauffeur a décidé de se rendre dans l'enceinte de son

entreprise, cent kilomètres plus loin, pour y mettre à l'abri des


marchandises durant la fin de semaine, que sur l'aire de service de
l'autoroute où il a dû s'arrêter en raison d'une crevaison, le chauffeur a
été agressé par des malfaiteurs armés qui se sont emparés de son véhicule
et de son chargement ; qu'abstraction faite du motif erroné mais
surabondant quant au caractère imprévisible d'une telle agression, la cour
d'appel a pu décider que le vol résultait de circonstances que le
transporteur ne pouvait pas éviter et aux conséquences desquelles il ne
pouvait pas obvier au sens de l'article 17§2 de la CMR ; que le moyen
n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ; »

Travail à faire :

Expliquer ce que cherche à obtenir la société X ainsi que les arguments développés par
elle pour parvenir à ses fins.

Expliquez ce que lui rétorquent les juges du fond (Cour d’appel).

Expliquez enfin la solution retenue par les juges de la Cour de Cassation et le


raisonnement qu’ils ont suivi pour ainsi statuer.

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