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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI

MINISTERE DE L’AGRICULTURE

PROJET AFRICAIN DE LUTTE D’URGENCE CONTRE LE CRIQUET PELERIN


(AELP)

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE


POUR LA CONSTRUCTION DE MAGASINS DE
STOCKAGE DES PESTICIDES ET ACCESSOIRES
A SANGALCAM ET RICHARD-TOLL

Juillet 2008

Introduction
Le Sénégal a subi dans la deuxième décade du mois de juin 2004,
l’une des plus grandes invasions du criquet pèlerin de son
histoire qui a coïncidé avec la campagne hivernale et dont les
infestations ont couvert une superficie estimée à plus d’un
million d’hectares.

Toutefois, les dommages causés par ce fléau ont pu être limités


grâce à la mise en œuvre d’un Programme national de lutte
antiacridienne qui a nécessité la mobilisation d’importants
moyens matériels, financiers et humains, dans un grand élan de
solidarité nationale, sous-régionale et internationale.

C’est dans ce contexte que le Projet Africain de Lutte d’Urgence


Contre le Criquet Pèlerin (Projet AELP) a été initié par l’Etat
du Sénégal et financé par la Banque Mondiale (IDA), suivant
l’Accord de Crédit n°4025 SE, pour réduire la vulnérabilité du
pays vis-à-vis de l’invasion du criquet pèlerin en renforçant la
stratégie de prévention, d’alerte précoce, de réaction et de
réduction de l'impact des traitements sur l'environnement, la
santé humaine et animale.

Le Projet Africain de Lutte d’Urgence contre le Criquet Pèlerin a


démarré en juin 2005 pour une durée de 4 ans et comporte les 4
composantes suivantes : (A) Appui à la lutte antiacridienne et à
la gestion des pesticides ; (B) Investissements agricoles
d’urgence ; (C) Redynamisation, renforcement du système national
de surveillance alerte précoce et développement de méthodes
alternatives à la lutte chimique et (D) Gestion et coordination
du Projet.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante A du projet


AELP, relative à la lutte antiacridienne et à la gestion intégrée
des pesticides pilotée par la Direction de la Protection des
Végétaux, il est prévu le renforcement du système de gestion
intégrée des pesticides et de leurs emballages vides.

En effet, le Sénégal dispose, à l’issue de la campagne de lutte


contre le criquet pèlerin 2004-2005, d’un reliquat de pesticides
qui s’est révélé important et problématique.

Les mauvaises conditions de stockage des pesticides acquis lors


des invasions acridiennes précédentes avaient accéléré la
détérioration des formulations qui devenaient ainsi
agronomiquement inefficaces et contribuaient à l’accumulation de
stocks inutilisables.

Par ailleurs, la situation sur la récupération des emballages


vides de pesticides montre que seulement 16% de fûts en plastique
contre environ 60% de ceux en métal ont été collectés. Ce qui est
2
inquiétant en raison de leur réutilisation par les populations
rurales pour stocker des denrées alimentaires.

Il est donc impératif d’asseoir un système de gestion efficace,


sécurisé et transparent du stock de pesticides et de leurs
contenants vides en vue de minimiser l’impact négatif sur
l’environnement, la santé humaine et animale et éviter d’avoir
des produits obsolètes.

C’est pourquoi, il est prévu, entre autres, la construction et la


gestion d’un magasin central dans la Communauté Rurale de
Sangalkam (Région de Dakar) et d’un magasin secondaire dans
l’enceinte de la Base Principale de Surveillance alerte
Antiacridienne de Richard-Toll (Communauté Rurale de GAYA, Région
de Saint-Louis)

Afin de s’assurer que les mesures de sauvegarde environnementale


et sociale1 (OP 4.01 Evaluation Environnementale, OP 4.04 Habitat
Naturel, OP 4.09 Gestion des pesticides et le cas échéant, OP
4.12 Déplacement involontaire de populations) sont bien intégrées
aux projets, le présent Plan de Gestion Environnementale (PGE)
est élaboré.

Le PGE inclut les dispositions à prendre pour limiter les risques


sur l’environnement et la santé humaine et animale, ainsi que les
mesures à prendre en cas de déplacement involontaire de
populations.

Il met également en exergue les mesures de mitigation des risques


liés à la mise en place des infrastructures pour les populations
qui seraient établies à proximité du site, pour les travailleurs
et les visiteurs qui auront accès au site, pour les animaux
domestiques, ainsi que pour les ressources naturelles tel que
l’eau, le sol, la faune et la flore.

Pour chaque magasin à construire le PGE a été renforcé par une


étude d’impact environnementale (EIE), qui est une exigence du
Code National de l’environnement. Les rapports d’EIE sont
approuvés par le Comité National chargé des EIE. Des audiences
publiques sont organisées avec les acteurs locaux en vue de
sensibiliser les populations rurales sur les projets. A l’issue
de chaque audience publique, un certificat de conformité aux
dispositions du Code de l’Environnement est délivré au maître
d’ouvrage (Projet AELP) par la Direction Nationale chargée de
l’Environnement après des échanges fructueux avec l’Autorité
locale habilitée. La délivrance du certificat de conformité étant

1
World Bank Safeguard Policies
3
liée à la réaction des acteurs locaux, des lenteurs peuvent en
découler (cas présent du magasin central de Sangalkam).

1. Localisation et construction des magasins

1.1. Magasin central de Sangalkam

Le magasin central est situé, dans une zone rurale de la Région


de Dakar, éloigné des habitations, des aires de production
agricole et des édifices publiques. Les infrastructures à
construire seront composées :

 d’un hangar central et VRD ;


 d’un hangar qui abritera la presse fûts ;
 d’un logement pour le gardien ;
 d’un bureau pour le magasinier et des vestiaires.

1.1.1. Choix du site

Le site choisi est distant d’au moins 1,5 km des habitations du


chef lieu de la communauté rurale de Sangalkam, des villages et
hameaux environnants, des infrastructures villageoises (écoles,
centres de santé et autres bâtiments publics).

L’urbanisation de la Communauté rurale qui a affecté le site à la


DPV par délibération enregistrée sous le numéro 7 du 21 novembre
2005 approuvée par le Sous-préfet le 28 novembre 2005 prendra en
compte la gestion environnementale des infrastructures au cours
des 10 prochaines années.

Les cours d’eau ou point d’approvisionnement en eau pour les


populations et les animaux seront éloignés du site d’accueil du
magasin qui se situe dans une zone non inondable.

L’accès au site par les véhicules (fournisseurs, secours, DPV,


etc.) sera aisé. Une piste latéritique à aménager dans le cadre
du projet de construction prolongera la route principale butinée
jusqu’au magasin sur une distance d’environ 1 km.

Le site qui devra abriter le magasin se situe dans une zone


éloignée du village pour éviter de déménager des populations et
de compenser leurs pertes dans le cadre d’un plan de
réinstallation.

Compte tenu des risques afférents aux pesticides, le magasin sera


protégé contre les intrusions des personnes étrangères et des

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animaux en divagation par la construction d’un mur de clôture
anti-intrusion sur les 10 hectares affectés au magasin et
accessoires.

Les issues du magasin, et particulièrement du hangar de stockage,


seront protégées par des portes métalliques munies de verrous de
sécurité. Les fenêtres seront équipées de grilles métalliques.

1.1.2. Conception du bâtiment

Les études techniques et architecturales ont été réalisés par un


Consultant Architecte recruté par la FAO sur la base des termes
de référence conçus suivant les normes internationales édictées
par la FAO (voir TDR FAO) et sous la supervision des Experts de
cet organisme.

Les études techniques et architecturales mettent en évidence, de


façon succincte, les grosses œuvres, les prescriptions
techniques particulières des infrastructures à réaliser, les
systèmes d’assainissement, de plomberie sanitaire,
d’électrification et de sécurité incendie, d’hygiène, de
carrelage/revêtement, de menuiserie, d’étanchéité, de peinture et
d’espace vert.

Le hangar central et VRD  seront construits sur une surface


d’environ 2 000 m2, un volume d’environ 13 000 m3 avec une
capacité de stockage de plus de 900 000 litres.

Le magasin sera construit avec du béton armé avec une toiture en


charpentes métalliques couverte de bac alu 7/10e galvanisé
prélaqué et un faux plafond en contreplaqué.

Les sols seront incombustibles, lisses pour faciliter le


nettoyage et imperméables aux formulations liquides. Ils seront
constitués d’une dalle de béton, à l’exclusion de tout autre
matériaux (terre battue, parquet, revêtement en matière
plastique, enduit bitumineux, etc.). Chaque entrée du magasin
sera pourvue d’un seuil de rétention d’au moins 20 cm de hauteur.

Les murs et les éléments porteurs de la toiture seront en


matériaux incombustibles, à même d’éviter l’effondrement du
bâtiment. Les murs du hangar de stockage seront recouverts
d’enduit au mortier de ciment.

Le hangar qui abritera la presse fûts  sera bâti sur une surface
d’au moins 64 m2 et une hauteur d’environ 3 m, en vue de la
destruction appropriée des contenants vides de pesticides. Il
sera construit avec des matériaux identiques à ceux utilisés pour
le hangar central.
5
Le logement du gardien sera séparé, distant des hangars et
construit à l’entrée du site. Il sera composé de deux chambres,
d’une véranda, de la cuisine et des toilettes. Le bureau du
magasinier sera positionné à distance non loin du hangar
principal pour assurer une gestion adéquate des stocks.

Le bâtiment des vestiaires comprendra une douche, un WC et une


salle de vestiaires. Il sera construit non loin du hangar de la
presse fûts pour les travailleurs et visiteurs.

Le plan d’ensemble met en exergue :

 deux clôtures : une première clôture de protection du site


et une deuxième clôture de protection des infrastructures
du magasin central ;
 une piste latéritique d’accès au site, entre la 1ère et la
2ème clôture, et une piste bétonnée d’accès aux
infrastructures à partir de la 2ème clôture ;
 à l’entrée de la 2ème clôture : le bureau du magasinier est
situé à droite et le logement du gardien à gauche ;
 le hangar central, est placé devant le bureau du magasinier
centré dans la 2ème clôture ;
 le hangar de la presse fûts et les vestiaires sont placés
en face du hangar central dont ils sont séparés par une
surface bétonnée d’environ 3 000 m2.

Ce dispositif devra permettre une manipulation aisée des produits


en stock et faciliter la circulation du personnel engagé dans les
travaux.

Le plan de masse prévoit un emplacement de bouches d’incendie qui


devra être fournie et posée dans le cadre du raccordement au
réseau eau de la Sénégalaise Des Eaux (SDE).

Le système d’aération et de ventilation des différents hangars


est assuré par une disposition de leurs portes et fenêtres et des
issues de secours qui permet une bonne évacuation des vapeurs
toxiques et qui assure le maintien d’une température et d’un taux
d’humidité conforme à un stockage de qualité des produits
emmagasinés. Cette évacuation devra également être possible à
partir de la toiture du magasin dont la conception nécessitera
l’utilisation de matériaux adaptés.

A l’intérieur du magasin, le cloisonnement des aires de stockage


est conçu en fonction des différents types de formulations et de

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la nature des pesticides (poudres et liquides) à stocker. Les
produits seront disposés sur des palettes. Cette disposition
devra assurer une circulation aisée de la machine de soulèvement
des palettes et de la circulation interne des travailleurs ou
visiteurs.

Le plancher du magasin sera construit avec une pente légère et un


système de canalisation et d’évacuation qui débouche à
l’extérieur du magasin sur un autre système de récupération des
liquides en cas de fuite ou de déversements involontaires. Des
vestiaires seront construits avec une douche et un WC pour
assurer une décontamination des travailleurs ou des visiteurs.

Un dispositif approprié de signalisation des infrastructures et


équipements et de sensibilisation des visiteurs et des
populations locales, quant aux mesures de sécurité à adopter,
sera mis en place respectueusement aux normes internationales.

1.2. Magasin secondaire de Richard-Toll

Il sera construit dans l’enceinte de la Base Principale de


Surveillance alerte précoce et de lutte antiacridienne de
Richard-Toll (à Gaé), en vue du stockage des pesticides
transférés dans la zone polarisée par ladite base pour assurer le
ravitaillement des équipes déployées pour les opérations de
lutte.

Le magasin secondaire aura une capacité de stockage d’environ


250 000 litres de pesticides et sera composé d’un hangar
d’environ 500 m2 et d’un bureau pour le magasinier.

1.2.1. Choix du site

Le magasin secondaire sera construit dans l’enceinte de la Base


mais éloigné au moins de 500 m des infrastructures (bureaux,
laboratoires et logements) de ladite base.

Une piste latéritique sera aménagée entre les infrastructures de


la Base et le hangar. Elle facilitera l’accès au magasin par les
véhicules pour le chargement/déchargement des produits à stocker.

1.2.2. Conception du bâtiment

Comme pour le magasin central, les études techniques et


architecturales pour les travaux de construction du magasin
secondaire de stockage des pesticides à Gaé seront élaborées par
un cabinet de consultant recruté par le Projet AELP.

7
La demande de proposition relative au choix du cabinet de
consultants pour la réalisation des études techniques spécifie
dans ses termes de référence la conformité du bâtiment aux normes
internationales édictées par la FAO.

A cet effet, les études techniques mettront en évidence, de façon


succincte, les grosses œuvres, les prescriptions techniques
particulières des infrastructures à réaliser, les systèmes
d’assainissement, de plomberie sanitaire, d’électrification et de
sécurité incendie, d’hygiène, de carrelage/revêtement, de
menuiserie, d’étanchéité et de peinture.

Le magasin secondaire sera construit suivant la même conception


et les mêmes matériaux que ceux utilisés pour l’entrepôt central
de Sangalkam.

2. Gestion durable des magasins de stockage des pesticides

Pour limiter les impacts négatifs et les risques sur


l’environnement et la santé humaine des mesures de sauvegarde
relatives à la gestion durable des magasins de stockage des
pesticides seront prises.

2.1. Protection du personnel

L’accès au magasin central de Sangalkam n’est possible que par


l’extérieur. Le plan prévoit une porte principale d’accès au site
et une donnant sur le magasin. Les portes seront fermées à clé
pour faciliter le contrôle de l’accès et l’interdiction de toute
personne non autorisée.

A cet effet, un panneau de mise en garde « magasin de stockage de


pesticide » sera apposé en permanence sur la face extérieure de
toute porte donnant accès au magasin.

L’écriteau de mise en garde pourrait avoir la forme suivante :

MAGASIN DE STOCKAGE DE PESTICIDES


……………………………………………… ……………………………………………….

Accès réservé aux personnes autorisées


………………………………………………………………………………………………………………………………………………

MISE EN GARDE
EN CAS D’INCENDIE OBSERVER LES PRECAUTIONS LES PLUS STRICTES

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Les numéros de téléphone d’urgence seront affichés en permanence
au niveau du bureau du magasinier. Ces numéros comprennent ceux
de l’hôpital, de la caserne des sapeurs pompier, de la police et
de la Direction de la Protection des Végétaux.

La Direction de la Protection des Végétaux prendra toutes les


dispositions avec l’appui du projet AELP pour assurer au
personnel du magasin de stockage des pesticides une formation
comptable avec les exigences spécifiques à la gestion des
produits chimiques notamment aux risques liés aux pesticides.

Le personnel disposera de vêtements de protection individuelle


comprenant un masque, des gants, des lunettes, une tenue de
protection et des bottes. Les vêtements de protection seront
accessibles et gardés à l’abri de tout risque de contamination au
niveau des vestiaires qui seront séparés de l’aire d’entreposage
et aérés par les soffites.

2.2. Gestion des pesticides

Un système de gestion du stock est indispensable tant pour le


management en tant que tel que pour la sécurité du magasin en cas
d’épandage accidentel ou d’incendie. La gestion du stock comprend
également l’inventaire physique (une fois par an) et l’inspection
du stock des pesticides qui seront entreposés dans leurs contenus
étiquetés d’origine.

A la réception, le magasinier vérifiera la conformité de la


nature, de la quantité et du conditionnement des produits. Tout
emballage doit être étiqueté. Le contrôle est suivi de
l’enregistrement des produits pour la tenue à jour de l’état des
stocks. Les produits ne doivent en aucun cas séjourner sur l’aire
de déchargement mais être immédiatement rangés dans le hangar de
stockage des pesticides.

Le logiciel de gestion des pesticides acquis dans le cadre de la


mise en œuvre du projet AELP sera installé au niveau du magasin
et le magasinier sera formé sur l’utilisation de l’outil.

Des pancartes signalétiques seront mises en place pour permettre


le repérage aisé des différents produits. Le rayonnage sera conçu
et mis en place de manière à pouvoir supporter les charges et à
en empêcher la chute.

Le magasinier doit respecter le sens des flèches et l’orientation


des emballages lors du rangement, et placer les produits les plus

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anciens suivant la date de fabrication indiquée sur l’étiquette
en avant des produits les plus récents.

Aucun produit ne doit être entreposé à même le sol, à cause des


risques de détérioration de l’emballage sous l’effet de
l’humidité. Quelque soit la nature du contenant, des palettes en
bois en bon état sans clous qui dépassent doivent être placées
entre le sol et l’emballage.

L’accès aux rayons sera suffisamment large (plus de 80 cm) pour


faciliter la manutention des produits et l’inspection des stocks.
Les emballages défectueux des produits doivent être séparés en
attendant leur décontamination et leur élimination.

Le transport sécurisé des produits chimiques reposera sur les


lignes directrices suivantes :

 Les contenants doivent être en bon état, les couvercles et


bouchons bien fermés hermétiquement. Les sacs ou cartons
ne doivent pas être brisés ou des contenants qui fuient.
 Les contenants doivent être attachés à la verticale et
porter des étiquettes approuvées.
 Les contenants ne doivent pas être transporter avec des
aliments, des vêtements des engrais, des produits
ménagers ou des personnes dans le même compartiment.
 Les contenants doivent être transporter dans de matériaux
pouvant être lavés sans danger, comme le métal ou le
plastique, ou encore sur une bâche imperméable.

A, l’issue des campagnes antiacridiennes précédentes (1986, 1988


et 1992), le Sénégal disposait d’une quantité importante de
pesticides obsolètes à cause de mauvaises condition de gestion et
de stockage.

Ces pesticides obsolète non « reformulables » ont été transportés


en Allemagne pour leur destruction appropriée avec l’appui du
projet « Obsolète pesticide disposal projet » fiancé par le
Royaume des Pays Bas.

C’est pour éviter le renouvellement d’une pareille situation


qu’un plan de gestion des pesticides et des déprédateurs a été
élaboré et présenté à la rencontre tenue à Bamako du 15 au 18 mai
2006 portant sur le développement d’une stratégie afin d’éviter
la constitution de stocks de pesticides obsolètes.

Les dispositions prises concernent :

10
 L’amélioration du système de gestion des stocks de
pesticides pour le rendre plus performant, efficace et
transparent ;
 L’amélioration des conditions de stockage par la mise en
place d’infrastructures appropriées respectueuses des
normes internationales généralement admises ;
 Le renforcement des capacités du personnel impliqué dans la
gestion des pesticides ;
 La mise en place d’un dispositif de contrôle de la qualité
des formulations des pesticides ;
 L’utilisation d’une partie du stock pour la lutte contre
d’autres acridiens ravageurs des cultures ;
 L’assistance aux pays de la sous région qui sont dans le
besoin.

Le Sénégal sollicitera l’appui de la communauté international


notamment le PASP pour la destruction des pesticides obsolètes si
les dispositions prises pour éviter cela n’ont pas été
entièrement satisfaisantes.

Dans le dispositif, il est prévu, la construction d’un hangar qui


abritera la presse fûts. Il  sera bâti sur une surface d’au moins
64 m2 et une hauteur d’environ 3 m, en vue de la destruction
appropriée des contenants vides de pesticides. Il sera construit
avec des matériaux identiques à ceux utilisés pour le hangar
central.

La presse fûts sera acquise sur financement de la FAO. Le projet


AELP apporte sont appui pour la mise en place d’une Unité de
gestion des emballages vides qui se chargera de la collecte, de
la décontamination et de la destruction des contenants vides de
pesticides.

Actuellement 16% de fûts en plastique contre environ 60% de ceux


en métal collectés à l’issue de la campagne de lutte
antiacridienne de 2004-2005 sont stockés dans l’enceinte de la
DPV attendant d’être décontaminés et détruits.

2.3. Mesures de décontamination

Le magasin disposera dans un endroit facilement accessible, d’un


équipement d’élimination des épandages (balai, pelle) et de
matières absorbantes (sable, sciure et chiffons) en quantité
suffisante pour nettoyer tout déversement ou fuite à partir des
emballages de pesticides.
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Revêtu d’une tenue complète de protection le personnel se
chargera de stopper ou de réduire l’épandage en éloignant les
personnes qui risqueraient d’être contaminées et les emballages
qui risqueraient d’être souillés.

Ensuite il convient de capturer l’épandage, de collecter les


emballages pollués, de rincer soigneusement à l’eau le sol pollué
et l’équipement d’élimination.

Les eaux de rinçage récupérées par absorption seront collectées


dans un fût à fermer hermétiquement et à étiqueter suivant le nom
du produit, le matériau absorbant et la date de l’épandage.
L’emballage et le mélange seront éliminés conformément aux normes
requises.

En cas de contact dermal du personnel ou des visiteurs autorisés


avec les produits, des consignes de décontamination seront
affichés au niveau du magasin. Les équipements de protection du
personnel seront entretenus, et nettoyés après utilisation
(lavage à l’eau chaude savonneuse puis rinçage à l’eau claire).

Le magasin de stockage sera également équipé de sanitaire, d’une


douche et d’un lavabo servant entre autres pour l’hygiène
quotidienne du personnel et la décontamination des équipements
pollués.

Les épandages accidentels, les incendies et le manque d’hygiène


peuvent être des sources d’intoxication. Le personnel en contact
avec les produits sera formé pour réagir rapidement en cas
d’intoxication et dispenser les premiers soins. La formation sera
assurée avec le concours des services de la santé.

En cas d’épandage accidentel dans le véhicule de transport,


celui-ci sera décontaminé avant son départ du magasin.

2.4. Gestion des risques et plan d’urgence

Le choix du site localisé situé dans une zone non inondable et la


qualité des infrastructures à construire réduisent
considérablement les risques liés à l’inondation. Le dispositif
de gestion durable des infrastructures (entretien des bâtiments)
minimise toute dégradation volontaire qui sera mis en place.

Par ailleurs, l’incendie représente le risque majeur dans un


entrepôt de pesticides. L’interdiction stricte de fumer et
d’utiliser une flamme nue dans le hangar de stockage sera de
mise. Cette interdiction sera largement affichée à l’intérieur
comme à l’extérieur du magasin, à proximité des accès et
12
notamment à l’entrée du magasin, par une signalisation
permanente, régulièrement entretenue et compréhensible par tous.

Le magasin disposera de moyens d’extinction (extincteurs mobiles


ou portatifs et installations fixes) adaptés à la dimension du
magasin et aux produits stockés. Le dispositif de sécurité
incendie sera conçu avec l’appui méthodologique des sapeurs-
pompiers.

Les moyens d’extinction seront également adapté aux types de feu


et seront visibles, accessibles et périodiquement entretenu. Le
magasin disposera une borne incendie constamment fonctionnel et
non menacé de pollution en cas d’incendie ou d’épandage
accidentel.

L’ensemble du personnel du magasin recevra avec le concours des


sapeurs-pompiers, une formation sur la réaction en cas
d’incendie.

Les dispositions à prendre par le personnel et le public en cas


d’incendie, d’épandages accidentel des pesticides et autres
accidents feront l’objet de la préparation d’un plan d’urgence
qui sera élaboré avec le concours des services de la sante, des
sapeurs pompiers, de la Direction de la Protection des Végétaux,
etc. et fera l’object d’une large diffusion au niveau du magasin
et de tous les services concernes

2.5. Déménagement des pesticides

Un plan de gestion environnemental spécifique sera réalisé au


moment de l’ouverture des nouveaux magasins et la fermeture des
anciens prévoyant notamment des mesures pour assurer :

 Le transport sécurisé des pesticides des anciens sites de


stockages vers les nouveaux sites ;
 La fermeture, le nettoyage et la décontamination des
anciens sites.

2.6. Formation et sensibilisation du personnel et des


populations
Des sessions de formation et de sensibilisations des populations
locales en général et des producteurs agricoles et éleveurs en
particulier sur les risques dus aux pesticides et les mesures
sécuritaires de leur stockage et utilisation sont programmées
dans le cadre de la mise en œuvre du Projet AELP.

13
Les audiences publiques organisées au profit des acteurs locaux
sur les dispositions sécuritaires prises permettront également de
minimiser les risques.

2.7 Suivi/Evaluation de la mise en œuvre du PGE

Le respect des dispositions du PGE et des EIE fera l’objet d’un


suivi régulier et d’une évaluation fréquente par les services de
la DPV dans le cadre du Programme QUEST, mais également par la
Direction nationale en charge de l’Environnement. Les résultats
de ces activités de S&E seront consignés dans les rapports
techniques trimestriels du Projet AELP et mensuels de la DPV.

14
TABLEAU SUR LES RISQUES ET MITIGATIONS

1) Period de construction

Période de
Commentaires
Risques Mesures d’atténuation mise en Budget Responsable
généraux
oeuvre
Equipement des agents chargés Juin à Entreprise
Accidents de
de la construction en décembre PM en charge
travail
matériel de protection 2008 travaux Acquisitions
équipements
Accès des prévues dans le
Juin à Entreprise montant global du
populations et Protection du site par un mur
décembre PM en charge coût de
animaux sur le et signalisations du chantier
2008 travaux construction du
site
magasin
Coupures Acquisition et mise en place Juin à Entreprise
d’électricité d’une bâche d’eau et d’un décembre PM en charge
et d’eau groupe électrogène 2008 travaux

2) Période de stockage et de gestion des pesticides


Période de
Commentaires
Risques Mesures d’atténuation mise en Budget Responsable
généraux
oeuvre
Mise en place d’une bouche
Entreprise
d’incendie et accès site Faciliter accès
en charge
facilité par piste bouche d’incendie
travaux
latéritique Après
Incendie décembre PM
Plan d’urgence : Mise en 2008 Nécessité mise en
DPV,
place d’une ligne de place ligne
et sapeurs
téléphone pour communication téléphone
pompiers
d’urgence

15
Construction dalle en béton
intérieur et extérieur
imperméable aux pesticides et
Après Entreprise
système de récupération des
décembre en charge
pesticides
2008 PM travaux
Ecoulement
Formation sur les modalités
accidentel de DPV,AELP
pratiques de stockage et de
pesticides
réduction des risques
DPV (équipe
Plan d’urgence : Mise en
maintenance)
place dispositif de
nettoiement rapide de l’aire
souillée

Tenues de protection et
Après Entreprise
toilettes et douches mises en
décembre PM en charge
place
2008 travaux
Formation et sensibilisation
Intoxication de
des manipulateurs sur les
manipulateurs de
mesures à prendre et les
pesticides DPV,
premiers soins à apporter
Services
Santé,
Plan d’urgence : Application
Sapeurs
des 1ers soins et évacuation
pompiers
vers les structures de santé

Coupures Acquisition en mise en place Après Entreprise


d’électricité et d’une bâche d’eau et d’un décembre PM en charge
d’eau groupe électrogène 2008 travaux

16
Denis
/conversion/tmp/activity_task_scratch/653720290.doc

17

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