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inexecution)
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Quelle articulation pour la régulation sectorielle
inexecution) et l’article 102 du TFUE dans le cadre du
private enforcement ? (/flash/quelle-articulation-pour-
regulation-sectorielle-et-l-article-102-du-tfue-dans-cadre-
Contrat de distribution exclusive, cession de fonds de du-private)
commerce et inexécution La Commission européenne publie un
nouveau communiqué sur la clémence
AFFAIRES (/actualites/affaires) | Concurrence - Distribution (/actualites/affaires/concurrence-distribution) |
(/flash/commission-europeenne-publie-un-nouveau-
Contrat - Responsabilité (/actualites/affaires/contrat-responsabilite)
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la société Biocop. Elle cède, deux ans plus Concurrence déloyale, violation d’une
tard, l’intégralité de son fonds de commerce à obligation contractuelle et action en
la société de droit belge Laboratoires de Biarritz contrefaçon : clarification de la règle du non-
international. La cession ne fait pas mention du cumul des responsabilités (/flash/concurrence-
contrat de distribution. Néanmoins, la deloyale-violation-d-une-obligation-contractuelle-et-action-
cessionnaire du fonds notifie la société en-contrefacon-clarifi)
bénéficiaire du contrat de distribution, le 29
octobre 2018, qu’elle ne poursuivra pas leur Affaire classée : l’Autorité rejette une première
collaboration. Nonobstant, la société Bleu Vert plainte pour défaut de priorité suite à la
adresse une nouvelle commande le 5 transposition de la directive ECN+ (/flash/affaire-
novembre 2018 à la cessionnaire la mettant en classee-l-autorite-rejette-une-premiere-plainte-pour-
demeure d’exécuter ses obligations defaut-de-priorite-suite-transpos)
contractuelles, avant de l’informer le 23 novembre que la société Biocop ne souhaitait plus
Inapplicabilité de la présomption de non-
collaborer avec elle. Forte de cette information, la société Laboratoires de Biarritz
répercussion des surcoûts résultant d’un cartel
international cesse définitivement l’exécution du contrat de distribution au bénéfice de la
dès l’expiration du délai de transposition de la
société Bleu Vert, et le 6 décembre 2018 prend contact avec une société tierce, Le Terreau,
directive Dommages (/flash/inapplicabilite-de-
à cet effet.
presomption-de-non-repercussion-des-surcouts-resultant-
Sur le fondement de la responsabilité contractuelle, la société Bleu Vert assigne la société d-un-cartel-des-l-ex)
Laboratoires de Biarritz international afin d’obtenir une exécution du contrat. L’affaire est
portée à la connaissance de la cour d’appel de Paris, qui par un arrêt en date du 3 mars De l’aménagement contractuel des
2021 rejette les prétentions de la demanderesse, laquelle se pourvoit dès lors en cassation. dispositions de la directive contre les retards
de paiement (/flash/de-l-amenagement-contractuel-
En effet, deux moyens sont accueillis par les juges du quai de l’Horloge. En premier lieu, le des-dispositions-de-directive-contre-retards-de-paiement)
demandeur au pourvoi rappelle que la transmission d’une marque implique pour le
cessionnaire à respecter les droits la gravant dès lors qu’ils ont été régulièrement concédés La différenciation des CGV selon des
du chef du cédant. À cet égard, le cessionnaire du fonds de commerce, lequel comportait catégories d’acheteurs est possible… à
les actifs intellectuels du cédant, doit exécuter les obligations issues du contrat de condition d’appliquer la bonne catégorie de
distribution exclusive portant sur les produits marqués. Le pourvoi argue ainsi, prenant CGV auxdits acheteurs (/flash/differenciation-des-
appui sur l’ancien article L. 714-1 du code de la propriété intellectuelle, que les droits cgv-selon-des-categories-d-acheteurs-est-possible-
attachés à une marque sont transmissibles (étant admis qu’elles sont réputées incluses condition-d-appliquer-bo)
dans la cession du fonds de commerce, v. Com. 24 mars 1980, n° 78-12.877).
De plus, les juges du fond, afin de rejeter les demandes de la société, avaient retenu
l’absence de complicité de la société acquéreur du fonds dans l’inexécution du contrat de Sur la boutique Dalloz
distribution exclusive. En ce sens, ceux-ci relèvent que la société acquéreur ne procède à
la distribution directe de ses produits qu’après la notification par le licencié exclusif de la
perte de ses clients. La cour d’appel écarte ainsi la complicité dans l’inexécution des
obligations contractuelles au travers de considérations de fond temporelles, sans procéder Code de
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cession d’un fonds de commerce [comprend] la cession de la propriété des droits sur des Voir la boutique Dalloz (https://www.boutique-dalloz.fr/?
marques » (décis., § 9). Cette confirmation est faite au regard de l’ancienne rédaction de campaign=821901&utm_source=autopromo&utm_medium=display
l’article L. 714-1 du code de la propriété intellectuelle et l’interprétation jurisprudentielle &utm_campaign=DZ-Actu)
constante qui en résultait (Com. 24 mars 1980, n° 78-12.877 ; Paris, 19 nov. 1986). Elle
s’accorde avec la nouvelle rédaction du même article qui précise, depuis l’ordonnance du
13 novembre 2019, en son alinéa 2 que « la transmission totale de l’entreprise […] emporte
la transmission des droits attachés à la marque ».
Il était également admis que la cession d’un fonds de commerce emportait subrogation du
cessionnaire aux droits du cédant sur la marque (Com. 24 mars 1980, n° 78-12.877), ce
que la Cour de cassation ne remet pas en cause. En effet, affirmant que la cession du
fonds de commerce emporte la cession de la propriété des droits sur la marque, les juges
confirment que le cessionnaire est naturellement subrogé aux droits du cédant. Néanmoins,
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cette subrogation ne vaut que pour les droits sur la marque et non les obligations nées d’un
contrat portant sur la marque.
Cette solution, refusant de considérer le transfert des contrats sur la marque, est ainsi
cohérente avec l’acceptation exceptionnelle des transferts de contrats (Civ. 12 janv. 1937,
DH 1937. 1999) lors d’une cession de fonds de commerce.
Les juges du quai de l’Horloge affirment ainsi que la proposition d’une distribution directe à
une société tierce, intervenue après les échanges avec la société bénéficiaire du contrat de
distribution exclusif initial, n’est pas de nature à exclure la complicité dans l’inexécution
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contractuelle au sens de l’article 1200 du code civil. En ce sens, ce dernier dispose que
« les tiers doivent respecter la situation juridique créée par le contrat », et il en est déduit
que celui « qui se rend complice de la violation par une partie de ses obligations
contractuelles engage sa responsabilité délictuelle » (§ 14).
Or, contrairement à ce qui fut affirmé par les juges du fond, le fait que le cessionnaire du
fonds ne propose la distribution directe à une société tierce qu’après la réception de
l’information par le bénéficiaire du contrat de distribution visant à dire qu’il avait perdu ses
collaborations avec ses propres clients, ne chasse pas sa complicité dans l’inexécution des
obligations contractuelles du cédant. En ce sens, cette situation ne peut suffire à démontrer
la bonne foi du cessionnaire.
Ainsi, il est affirmé que le critère temporel n’est pas une condition visant à écarter la
mauvaise foi du cessionnaire quant au contrat de distribution exclusif antérieurement
conclu par le cédant. À l’inverse, il apparaît que la bonne foi doit être examinée lors de la
cession du fonds de commerce.
Elle ajoute néanmoins que le cessionnaire doit s’être « sciemment » rendu complice de
l’inexécution du contrat. Ainsi, l’examen de la complicité, de la mauvaise foi, du tiers dans
l’entrave de l’exécution des obligations du cocontractant est teinté d’un élément
intentionnel. Dès lors, l’arrêt rendu par la cour d’appel de Paris est cassé et il est demandé
aux juges du fond d’examiner la complicité du tiers au regard de ses intentions au moment
de la cession.
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