Vous êtes sur la page 1sur 32

SEQUENCE 10

CHAPITRE 12 – LES TECHNIQUES JURIDIQUES DE COOPÉRATION


INTERENTREPRISES................................................................................................................................. 98

I. LES ACCORDS DE COOPÉRATION........................................................................... 98


A. LE CONTRAT DE SOUS-TRAITANCE.............................................................................. 98
B. LE CONTRAT DE FRANCHISE.......................................................................................... 98
1. Rappel historique .............................................................................................................. 98
2. Définition.......................................................................................................................... 99
3. Les différents types de franchise ...................................................................................... 99
4. Les obligations des parties.............................................................................................. 100
5. Les avantages de la franchise.......................................................................................... 100
C. LE CONTRAT DE CONCESSION EXCLUSIVE.............................................................. 101
1. Définition........................................................................................................................ 101
2. Principales caractéristiques............................................................................................. 101
3. Le contrat de concession................................................................................................. 101
4. Les obligations des parties.............................................................................................. 101

II. LES STRUCTURES DE COOPÉRATION................................................................. 112


A. LE GROUPEMENT D’INTERET ECONOMIQUE (GIE) ................................................. 112
1. Objet ............................................................................................................................... 112
2. Membres ......................................................................................................................... 112
3. Financement et responsabilité......................................................................................... 112
4. Fonctionnement .............................................................................................................. 112
5. Avantages et inconvénients ............................................................................................ 113
B. LE GROUPEMENT EUROPEEN D’INTERET ECONOMIQUE (GEIE) ......................... 113
1. Présentation .................................................................................................................... 113
2. Statut juridique ............................................................................................................... 113
3. Création .......................................................................................................................... 113
4. Fonctionnement .............................................................................................................. 113

EXERCICES D’ENTRAINEMENT A NE PAS ENVOYER A LA CORRECTION ........ 118

CORRIGE DES EXERCICES D’ENTRAINEMENT......................................................... 120

POUR ALLER PLUS LOIN ................................................................................................ 121

CHAPITRE 13 - LA CONCURRENCE.................................................................................................... 127

I. L'ACTION EN CONCURRENCE DELOYALE ........................................................ 127


A. LES CONDITIONS DE L'ACTION EN CONCURRENCE DELOYALE ......................... 127
B. LES EFFETS DE L'ACTION EN CONCURRENCE DELOYALE ................................... 128

II. LES PRATIQUES ANTICONCURRENTIELLES..................................................... 131


A. DEFINITION ............................................................................................................ 132

8 4004 TE PA 02 95
Séquence 10

B. ENTENTES ET ABUS DE POSITION DOMINANTE...................................................... 132


1. Les ententes .................................................................................................................... 132
2. Les abus de position économique ................................................................................... 132
C. LES SANCTIONS ............................................................................................................... 134
1. La procédure ................................................................................................................... 134
2. Les sanctions................................................................................................................... 134

III. LE CONTROLE DES CONCENTRATIONS............................................................. 141


A. LE CONTROLE DES CONCENTRATIONS NATIONALES ........................................... 141
B. LE CONTROLE DES CONCENTRATIONS COMMUNAUTAIRES .............................. 142

EXERCICES D’ENTRAINEMENT A NE PAS ENVOYER A LA CORRECTION ........ 146

CORRIGE DES EXERCICES D’ENTRAINEMENT......................................................... 147

POUR ALLER PLUS LOIN ................................................................................................ 152

8 4004 TE PA 02 96
Séquence 10

PRESENTATION DE LA SEQUENCE 10
NUMÉRO DU
CHAPITRE ET DURÉE
COMPÉTENCES MOTS CLÉS
D’ÉTUDE THÉORIQUE
MOYENNE
Chapitre 12 – Repérer les caractéristiques spécifiques des Abus de position dominante
Les techniques juridiques de accords de coopération au travers de l’étude d’un Concentration des entreprises
coopération interentreprises contrat de sous-traitance et d’un contrat de Concession
distribution (franchise, concession...). Concurrence déloyale
– Identifier les principales caractéristiques du GIE Conseil de la concurrence
(constitution, fonctionnement, dissolution). Mettre Contrat de consommation
en évidence l’intérêt du GEIE. Contrat de crédit à la
consommation
Créancier
Débiteur
(3 heures 30) Dessins et modèles
Chapitre 13 – Dans une situation donnée, repérer les éléments Droits réels
La concurrence constitutifs de l’action en concurrence déloyale. Enseigne
– Caractériser et qualifier les pratiques anti- Entente
concurrentielles. Entreprise
– Différencier entente et abus de domination Exemption
économique. Franchise
– Dégager l’influence du droit communautaire. Groupement d’intérêt
(3 heures 30) – Analyser les règles relatives au contrôle des économique
concentrations du point de vue national et Groupement européen
communautaire. d’intérêt économique
– Repérer dans des situations données des pratiques Prix
discriminatoires et leur sanction (notamment le Savoir-faire
refus de vente). Sous-traitance
Vente à perte

À retenir
Exercices à ne pas envoyer
à la correction

Chapitre 12 QCM

Chapitre 13 QCM
Développement structuré
Pour aller plus loin

Chapitre 12 Des exemples d’enseignes.


Quelle franchise ? Pour quel budget ?
Attention aux clauses intuitu personae !
Le lexique de la franchise.
La responsabilité pénale des personnes morales.

Chapitre 13 Rapport d’activité du Conseil de la concurrence.


Ententes : compétence contentieuse du Conseil de la
concurrence.
Le Conseil de la concurrence ordonne de ne publier
que des extraits de décision.
Charte de coopération et d’objectifs
DGCCRF/Conseil de la concurrence.
Adoption définitive de la loi postale.
Projet de loi « Jacob » : les dispositions relatives aux
pratiques commerciales.
La revente à perte, un tourment de la France.
Procédures de renvoi.

8 4004 TE PA 02 97
Séquence 10

CHAPITRE 12 – LES TECHNIQUES JURIDIQUES DE COOPÉRATION


INTERENTREPRISES

I. LES ACCORDS DE COOPÉRATION

Objectif
Être capable de repérer les caractéristiques spécifiques des accords de coopération dans le cas d’un contrat
de sous-traitance et d’un contrat de distribution (franchise, concession...).

Les accords de coopération sont des conventions, c’est-à-dire des contrats, passées entre des entreprises
qui n’ont aucune conséquence sur la structure ou le capital des entreprises concernées et qui empruntent
leurs règles au droit des contrats. Ils ont pour but de mettre en œuvre des moyens communs pour
atteindre des objectifs économiques. Ce peut être la fabrication d’un produit spécifique, la mise en place
d’accords d’approvisionnement ou un partenariat technologique ou financier.

Ces accords sont négociés librement, ont des contenus et une durée variables. Cependant, des limites
existent, notamment en ce qui concerne le respect de la concurrence : il s’agit de l’interdiction des ententes et
abus de position dominante (ces notions sont étudiées dans le chapitre suivant).

Dans le domaine industriel, il s’agit, par exemple, de la sous-traitance ; dans le domaine commercial,
existent, en ce qui concerne plus particulièrement la distribution, la franchise et la concession.

A. LE CONTRAT DE SOUS-TRAITANCE

Le recours à la sous-traitance est une pratique largement utilisée par les moyennes et les grandes
entreprises. Mais, aujourd’hui, on constate que les PME sont aussi largement impliquées et passent des
accords avec des entreprises du monde entier grâce aux nouvelles technologies de communication.

D’après la loi du 31 décembre 1975, la sous-traitance est un contrat par lequel un entrepreneur confie à
une autre entreprise, le « sous-traitant », le soin de réaliser tout ou partie du contrat d’entreprise ou
du marché public conclu avec le maître d’ouvrage.

À la lecture de cette définition, la sous-traitance suppose l’existence de deux contrats : le premier, dit
« contrat d’entreprise », a pour parties le maître d’ouvrage et l’entrepreneur principal ; le second, dit
« contrat de sous-traitance », lie l’entrepreneur principal et le sous-traitant.

Certains secteurs sont particulièrement utilisateurs de la sous-traitance, par exemple l’industrie automobile
ou le transport. Il est également fréquent, dans ces secteurs, que les sous-traitants externalisent à leur tour et
certaines entreprises ont pour objet d’être des fournisseurs de deuxième ou de troisième rang.

B. LE CONTRAT DE FRANCHISE

1. Rappel historique
Le recours aux contrats de franchise est ancien. L’étymologie du mot « franchise » fait remonter celui-ci au
Moyen Âge. Le mot « franc » était utilisé pour désigner la reconnaissance d’un privilège.

8 4004 TE PA 02 98
Séquence 10

Au début du XXe siècle, l’ancêtre de la franchise actuelle a vu le jour : dès les années 1930, la Lainière de
Roubaix a développé ce type de distribution par le biais de l’enseigne Pingouin.

Mais, c’est aux États-Unis que la franchise va se développer durant le XXe siècle. Le secteur de l’automobile
(vente de voitures, distribution d’essence....) est le premier à se développer par ce type de partenariat. Puis, la
formule touche les secteurs de la restauration ou de la location d’outils.

La franchise réapparaît en France durant les années 1960-1970 et connaît rapidement une croissance
exponentielle : 34 réseaux existent en 1971, 203 en 1979. Mais, ce développement spectaculaire se fait dans
un certain désordre, et les responsables professionnels de franchise ainsi que les pouvoirs publics ressentent
la nécessité d’encadrer juridiquement la franchise, en particulier par l’élaboration du Code de déontologie de
la franchise.

Pendant les années 1980, la croissance du nombre de réseaux se poursuit : 675 en 1989. C’est dans les
années 1990 que vont intervenir les deux textes essentiels du droit de la franchise. Cet encadrement juridique
va permettre de reconnaître la validité des contrats de franchise au regard du droit de la concurrence et
d’organiser une meilleure protection des franchisés en leur permettant de s’engager en mesurant mieux les
risques encourus.

À partir de 1990-1991, le nombre de réseaux diminue, essentiellement en raison des difficultés économiques
du moment, mais aussi en raison des nouvelles garanties juridiques demandées.

Aujourd’hui, le nombre de réseaux connaît une nouvelle période de croissance : environ 600 réseaux contre
400 en 1994.

Depuis le 1er juin 2000, de nouvelles règles communautaires sont entrées en vigueur et donnent une plus
grande souplesse aux contrats.

2. Définition
Les accords de franchise consistent en des licences de droits de propriété intellectuelle concernant des
marques, des signes distinctifs ou du savoir-faire pour la vente et la distribution de biens ou de services.

L’accord de franchise est donc un contrat de distribution qui associe une entreprise, propriétaire d’une
marque ou d’une enseigne, le franchiseur, à un ou plusieurs commerçants indépendants, les
franchisés.

La franchise repose sur une étroite collaboration entre deux entreprises juridiquement et financièrement
indépendantes l’une de l’autre : moyennant une contribution financière, le franchisé acquiert auprès du
franchiseur le droit d’utiliser son enseigne et/ou sa marque, son savoir-faire, de commercialiser ses
produits ou services, conformément aux directives prévues dans le contrat, tout en bénéficiant d’une
assistance commerciale ou technique. Elle n’est pas définie par un statut juridique particulier : il s’agit d’une
relation contractuelle qui, pour fonctionner, doit comporter un certain nombre d’obligations.

3. Les différents types de franchise


La Cour de justice des communautés européennes distingue trois types de franchise :
– Les contrats de franchise de service, « en vertu desquels le franchisé offre un service sous l’enseigne, le
nom commercial voire la marque du franchiseur, et en se conformant aux directives de ce dernier ».
– Les contrats de franchise de production, « en vertu desquels le franchisé fabrique lui-même, selon les
indications du franchiseur, des produits qu’il vend sous la marque de celui-ci ».
– Les contrats de franchise de distribution, « en vertu desquels le franchisé se borne à vendre certains
produits dans un magasin qui porte l’enseigne du franchiseur ».

8 4004 TE PA 02 99
Séquence 10

4. Les obligations des parties

a. Les obligations du franchiseur

– La transmission de signes distinctifs : enseigne, nom commercial, marque de fabrique ou de service,


sigles, symboles, logos...
– La transmission du savoir-faire : ce savoir-faire doit être substantiel (le franchisé n’aurait pas pu
découvrir rapidement et seul les techniques ou procédés du franchiseur), identifié (il figure dans le
contrat de franchise lui-même ou dans un document particulier), secret (il ne doit pas être facilement
accessible au public, mais présenter une originalité propre inconnue des non-initiés).
– L’assistance technique : elle débute dès la signature du contrat et peut prendre de multiples formes. Ce
peut être la formation continue du franchisé et de son personnel, la prestation d’ingénierie, les plans types
d’aménagement du magasin et d’assortiment des produits, l’organisation de campagnes de publicité, le
conseil juridique, la mise en place d’un centre logistique.
– L’exclusivité territoriale : elle n’est pas obligatoire, mais la majorité des contrats de franchise la prévoit.
Elle assure au franchisé que le franchiseur ne cherchera pas à vendre les mêmes produits par un autre
intermédiaire à l’intérieur d’une zone géographique qui lui est réservée.

b. Les obligations du franchisé

En contrepartie des services assurés par le franchiseur, le franchisé est tenu au respect d’un certain nombre
de règles nécessaires au bon fonctionnement de la franchise :
– Le versement de droits d’entrée et d’une redevance : les droits d’entrée se justifient par l’accès à
l’enseigne et l’avantage concurrentiel procuré par le franchiseur en termes de savoir-faire. Pendant la
durée du contrat, le franchisé verse une redevance calculée sur le chiffre d’affaires qui correspond au
paiement des services assurés par le franchiseur, à la contribution du franchisé aux frais de publicité
nationale.
– La confidentialité : le savoir-faire transmis par le franchiseur doit rester confidentiel, afin de protéger les
intérêts même des membres du réseau. Une clause de non-concurrence protège ce savoir-faire en
interdisant à l’ancien franchisé l’exercice d’une profession similaire pendant une durée d’un an.
– Le respect des normes du franchiseur : le succès du franchiseur repose sur un concept matérialisé par
un ensemble de règles que le franchisé est tenu de respecter pour donner une consistance au contrat et
pour pouvoir reproduire le succès du franchiseur. Ces normes portent sur de nombreux points, notamment
l’aménagement intérieur de l’établissement, les techniques de commercialisation, les actions publicitaires,
l’utilisation de l’enseigne... Pour veiller au respect de ces normes, le franchiseur dispose de larges
pouvoirs de contrôle sur ses franchisés dont les modalités sont prévues dans le contrat.
– L’approvisionnement exclusif : le contrat peut prévoir pour le franchisé de s’approvisionner
exclusivement ou presque exclusivement chez le franchiseur ou auprès d’un fournisseur référencé.

5. Les avantages de la franchise


Chacun des partenaires à la franchise y trouve des avantages, mais aussi des inconvénients. La franchise est
relativement chère et met à la charge du franchisé diverses obligations.

a. Pour le franchiseur

La franchise permet au franchiseur :


– d’organiser un maillage territorial rapide en contrepartie d’un investissement limité ;
– de maîtriser entièrement le développement du concept par le contrôle du réseau ;
– de créer une puissance économique importante ;
– d’organiser des campagnes publicitaires et une promotion de l’enseigne à l’échelle nationale.

8 4004 TE PA 02 100
Séquence 10

b. Pour le franchisé
La franchise permet au franchisé :
– de demeurer un commerçant indépendant, responsable de l’activité et de la pérennité de son entreprise ;
– de lui assurer le bénéfice d’une marque ou d’une enseigne, signes forts de reconnaissance auprès de la
clientèle mais aussi des banques ;
– de bénéficier d’un savoir-faire organisé d’un franchiseur et de son assistance permanente, ce qui facilite
les démarrages d’activités ;
– de bénéficier également de tous les effets positifs d’un réseau.

C. LE CONTRAT DE CONCESSION EXCLUSIVE

1. Définition
La circulaire Fontanet du 31 mars 1960 dit que le contrat de concession est « une convention liant le
fournisseur à un nombre limité de commerçants auxquels il réserve la vente d’un produit sous condition
qu’ils satisfassent à certaines obligations ».

Le concédant réserve donc au concessionnaire, pendant une période limitée, l’exclusivité de la vente d’un
produit dans une zone déterminée, à condition qu’ils respectent diverses contraintes. Le concessionnaire est
un commerçant indépendant qui va acheter les biens du concédant (généralement fabriquant) pour les
revendre. Sa rémunération sera à la hauteur de la marge commerciale qu’il effectue sur les produits revendus.

2. Principales caractéristiques
Le contrat de concession revêt trois caractéristiques principales :
– Il implique une activité d’achat et de vente : ce contrat intervient le plus souvent dans la
commercialisation de biens de commercialisation comme les produits de marque. La nature particulière
de ces biens demande une aptitude professionnelle pour répondre aux exigences de la clientèle. C’est dans
ce but que le fabriquant va effectuer le choix des revendeurs.
– Il implique une exclusivité de fourniture : cette exclusivité de fourniture repose seulement sur le
concédant. Celui-ci doit approvisionner exclusivement le concessionnaire avec ces produits dans le
secteur géographique qui a été attribué au revendeur.
– Il implique une exclusivité d’approvisionnement : elle incombe au concessionnaire. Il s’engage à
n’acheter certains produits qu’à un seul fournisseur, le concédant.

3. Le contrat de concession
Il n’est pas soumis à une réglementation particulière. Il obéit, pour l’essentiel, au droit commun des
contrats commerciaux, aux règles dégagées par la jurisprudence, ainsi qu’à certains textes de droit
européen et de droit de la concurrence. Sa forme et son contenu sont librement fixés par les parties. Le
plus souvent, presque toutes les clauses sont préalablement rédigées par le concédant et imposées au
concessionnaire.

4. Les obligations des parties

a. Pour le concédant

Le concédant doit :
– s’abstenir de procéder à des ventes directes dans la zone exclusive accordée au concessionnaire ;
– respecter les quotas de livraison auxquels il s’est engagé ;

8 4004 TE PA 02 101
Séquence 10

– garantir les vices cachés des produits qu’il fournit ;


– garantir l’exclusivité de la marque, de l’enseigne... dans le secteur géographique consenti au
concessionnaire ;
– définir et mettre en œuvre la politique du réseau.

b. Pour le concessionnaire

Le concessionnaire doit :
– respecter l’exclusivité territoriale des autres distributeurs ;
– remplir son obligation d’achat exclusif ;
– respecter le quota d’approvisionnement éventuellement prévu dans le contrat ;
– payer le prix des marchandises ;
– maintenir, si le contrat l’impose, un stock minimal de produits ou de pièces de rechange pour répondre
aux besoins de la clientèle ;
– assurer divers services à la clientèle ;
– respecter les règles commerciales, de gestion ou de toute autre nature mises contractuellement à sa charge
par le concédant ;
– informer le concédant de l’état du marché, des réactions de la clientèle.

8 4004 TE PA 02 102
Séquence 10

DOCUMENT 1

La sous-traitance a son salon

Le Progrès, 10 mai 2005

8 4004 TE PA 02 103
Séquence 10

Questions

1. Quand peut-on parler d’accord de coopération ?


2. Donnez la définition de la sous-traitance industrielle ?
3. Quels sont les domaines les plus concernés par la sous-traitance dans cet article ?
4. Quel est le poids économique de la sous-traitance industrielle dans la région Rhône-Alpes ?
5. Quels sont les deux types de sous-traitance que vous connaissez ?

Votre réponse

Réponses

1. On peut parler d’accord de coopération lorsque deux entreprises passent entre elles un contrat tout en
restant indépendantes.
2. La sous-traitance industrielle est un accord par lequel une entreprise donneuse d’ordres confie tout ou
partie de sa production à une autre entreprise (preneur d’ordres).
3. L’automobile, les biens d’équipement industriels et électriques sont les plus concernés par la sous-
traitance dans cet article.
4. La sous-traitance en Rhône-Alpes représente 6 500 entreprises qui emploient 165 000 personnes.
5. Les deux types de sous-traitance sont la sous-traitance de spécialité et la sous-traitance de capacité.

8 4004 TE PA 02 104
Séquence 10

DOCUMENT 2

Externalisation de services : sous-traitance de spécialité

Nice-Matin, lundi 1er novembre 2004

8 4004 TE PA 02 105
Séquence 10

Questions

1. Quel était l’objectif de création de Rhéa Concept ?


2. Quelle qualité a permis à Rhéa Concept de s’imposer auprès des experts-comptables ?
3. Quel est le premier gros contrat d’externalisation réalisé ?
4. Pourquoi peut-on parler de sous-traitance de spécialité ?

Votre réponse

Réponses

1. L’objectif de création de Rhéa Concept est de répondre aux besoins d’externalisation des entreprises.
2. Rhéa Concept a dû mettre en œuvre sa capacité d’adaptation pour qui les experts-comptables du Var lui
cèdent la gestion de la paye.
3. Gan Assurances.
4. Double compétence : informatique et sociale.

DOCUMENT 3

Roche : sous-traitance de capacité

Les Échos Entreprises et marchés, vendredi 17 et samedi 18 mars 2006

Questions

1. Quel était l’objectif de Roche ?


2. Quelle a été la solution choisie ?
3. Concernant l’avenir, quelle est la négociation en cours ?
4. Que laisse présager l’augmentation de 19 % des ventes du groupe ?

8 4004 TE PA 02 106
Séquence 10

Votre réponse

Réponses

1. L’objectif de Roche était d’augmenter de 25 % par an ses capacités de production de Tamiflu.


2. La solution choisie consiste en la signature d’accords avec une quinzaine de partenaires dans neuf pays.
3. La négociation en cours concerne l’octroi d’une licence secondaire à une deuxième entreprise en Chine.
4. L’augmentation de 19 % des ventes du groupe laisse présager le développement de la sous-traitance de
capacité, voire de spécialité (mutation rapide du virus H5N1).

8 4004 TE PA 02 107
Séquence 10

DOCUMENT 4

Petit historique de la franchise

Initiative Magazine et Le Nouvel Entrepreneur, n° 44, mars 2006

8 4004 TE PA 02 108
Séquence 10

Questions

1. Quelle est l’importance de la franchise en France ?


2. Quel était l’intérêt de devenir franchisé Pingouin-Stemm ?
3. Au niveau macroéconomique, quel était l’intérêt de la franchise ?
4. Quels sont les textes qui ont accompagné le développement de la franchise depuis la deuxième moitié des
années 1990 ?
5. Deux tendances se dessinent : précisez.

Votre réponse

Réponses

1. En France, la franchise représente 13 % du CA du commerce de détail.


2. L’intérêt de devenir franchisé Pingouin-Stemm était la garantie de l’exclusivité des produits et de la zone
géographique.
3. Au niveau macroéconomique, l’intérêt de la franchise était d’adapter la distribution aux besoins engendrés
par la croissance économique.
4. Les textes qui ont accompagné la franchise depuis la deuxième moitié des années 1990 sont la loi Doubin
et le Code de déontologie européen.
5. Les deux tendances qui se dessinent sont la multifranchise et le développement à l’export.

8 4004 TE PA 02 109
Séquence 10

DOCUMENT 5
Franchise : de l’idée aux conditions d’accès

Entreprendre, n° 2, janvier-février 2006


8 4004 TE PA 02 110
Séquence 10

Questions

1. Quelle est la particularité du comportement de Monceau Fleurs vis-à-vis de ses franchisés ?


2. Quelles sont les deux principales innovations source du succès ?
3. Comment Monceau Fleurs compte-t-il appliquer ces nouveautés à ses franchisés ?
4. Quelles sont les conditions d’accès au réseau ?

Votre réponse

Réponses

1. La plate-forme ne vient pas spolier les franchisés d’une part de leur CA.
2. Un nouveau concept architectural, une révolution côté packaging.
3. Le nouveau concept a été pensé pour être proposé aux unités existantes et toutes les nouvelles unités vont
être aux nouvelles normes avec des coûts d’agencement optimisés.
4. Droit d’entrée : 16 000 E ; redevance d’exploitation sur CA HT : 6 % ; redevance publicité : 2 % du CA
HT ; apport personnel : ±30 % du montant total ; coûts d’agencement du magasin : 1 100 E/m2.

8 4004 TE PA 02 111
Séquence 10

II. LES STRUCTURES DE COOPÉRATION

Objectif
Être capable d’identifier les principales caractéristiques du GIE et mettre en évidence l’intérêt du GEIE.

Les entreprises peuvent mener des actions conjointes en constituant une structure commune : elles
donnent naissance à une nouvelle personne morale. La coopération emprunte ses règles au droit des
sociétés ; la structure commune devra respecter les règles de constitution et de fonctionnement des sociétés
ou groupements.

A. LE GROUPEMENT D’INTERET ECONOMIQUE (GIE)

Un GIE revient à permettre le développement d’entreprises déjà existantes. En effet, il offre la possibilité
à plusieurs entreprises préexistantes de se regrouper pour faciliter ou développer leur activité économique,
tout en conservant leur indépendance. Son objectif n’est pas de réaliser des bénéfices pour lui-même.

1. Objet
L’objet peut être civil, commercial ou agricole selon la nature de l’activité. L’activité du GIE doit être le
prolongement de l’activité économique de ses membres. Mais elle ne doit pas s’y substituer.

2. Membres
Le GIE doit être constitué de deux membres au minimum. Aucun maximum n’est prévu. Il peut s’agir de
personnes physiques ou de personnes morales. Chaque membre du groupement doit exercer une activité
économique qui trouve son prolongement dans celle du GIE.

3. Financement et responsabilité
Le GIE peut être constitué avec ou sans capital :
– Avec capital : aucun montant minimum n’est exigé.
– En l’absence de capital : le groupement fonctionne comme une association et perçoit des cotisations de
ses membres.

Tous les associés sont, en principe, responsables solidairement et indéfiniment sur leurs biens personnels
des dettes du groupement.

4. Fonctionnement
Le GIE est dirigé par un ou des administrateurs : les fondateurs fixent librement dans le contrat
constitutif du groupement les modalités d’administration. À défaut, c’est l’assemblée des membres qui en
décide. Les pouvoirs des administrateurs sont également librement déterminés.

L’assemblée générale est composée des membres du GIE : elle a le pouvoir de prendre toutes les
décisions dans les conditions librement déterminées par le contrat constitutif du groupement. En l’absence de
dispositions particulières, les décisions sont prises à l’unanimité.
Un ou plusieurs contrôleurs de gestion sont obligatoirement désignés : ce sont toujours des personnes
physiques, membres ou non du GIE, nommées par l’assemblée des membres. Leur rôle consiste à assurer le
contrôle de la gestion dans les conditions prévues par les statuts.

8 4004 TE PA 02 112
Séquence 10

5. Avantages et inconvénients
Les avantages :
– Frais et formalisme de constitution réduits.
– Grande souplesse et liberté de fonctionnement.
– Pas de capital minimum.
– Possibilité de mettre en commun les moyens.

Les inconvénients :
– Responsabilité solidaire et indéfinie des membres du GIE.
– Nécessité d’une coopération et donc d’une bonne entente entre ses membres.

B. LE GROUPEMENT EUROPEEN D’INTERET ECONOMIQUE (GEIE)

L’Union européenne a mis en place deux formes d’entité de droit européen afin de développer l’esprit
d’entreprise au sein du marché européen : la Société européenne (SE) en 2001, afin de favoriser la
restructuration d’entreprises déjà existantes, et le Groupement européen d’intérêt économique (GEIE) en
1989, afin de favoriser la coopération transfrontalière et qui est étudié ci-après.

1. Présentation
Ni société, ni association, le GEIE n’a pas pour but de réaliser de bénéfices. Il permet simplement aux
diverses entreprises qui le composent de faciliter ou développer leur activité économique, par la mise en
commun de services tels que la recherche et le développement, la production, la vente, la gestion de services
spécialisés...

2. Statut juridique
Le GEIE dispose d’une capacité juridique distincte de celle de ses membres, ce qui lui permet d’agir en son
propre nom, de disposer d’un patrimoine. Il permet également à ses membres de mener des actions
communes, tout en conservant leur autonomie juridique et économique.

3. Création
Les formalités sont simples :
– établissement d’un contrat constitutif comportant la dénomination sociale, le siège social, l’objet, les
membres (deux au minimum appartenant à des états membres différents et exerçant leur activité au sein
de l’Union européenne, pas de maximum, personnes physiques ou morales, organismes publics...), la
durée (déterminée ou indéterminée), le capital (non obligatoire) ;
– immatriculation auprès du registre compétent de l’État du siège ;
– publication de l’avis de constitution.

4. Fonctionnement
Deux organes de direction sont prévus : le gérant (gère le GEIE, est nommé soit dans le contrat constitutif,
soit par acte séparé à l’unanimité des membres ; ce peut être un membre du groupement ou un tiers) et le
collège des membres (chaque membre possède une voix ; ce collège prend toute décision en vue de la
réalisation de l’objet du groupement).
Les membres sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes du groupement.

8 4004 TE PA 02 113
Séquence 10

DOCUMENT 6

ORPI : chaque agence est rattachée à un GIE

Entreprendre, n° 2, janvier-février 2006

Questions

1. Quel est le poids économique du réseau immobilier ORPI-Agences n° 1 ?


2. Qu’est-ce qu’un GIE ?
3. Donnez une rapide définition.
4. Quelle est la particularité juridique d’un GIE ?
5. Pourquoi chaque agence membre ORPI est-elle rattachée à un GIE régional ?
6. Quelle est la particularité du premier réseau français immobilier ?

Votre réponse

8 4004 TE PA 02 114
Séquence 10

Réponses

1. Le réseau ORPI-Agences n° 1 compte 1 000 points de vente en France avec un objectif de 1 500 points
d’ici 2008.
2. Le GIE est un groupement d’intérêt économique.
3. Groupement de personnes physiques ou morales qui a pour objet de faciliter l’exercice de l’activité
économique de ses membres en mettant en commun certaines activités ou moyens.
4. La particularité d’un GIE est d’être composé d’au moins 2 membres, il possède la personnalité juridique et
ses membres sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes.
5. But : permettre une stratégie de développement et de communication adaptée aux spécificités du marché
local.
6. La particularité du premier réseau français immobilier est d’être une coopérative.

8 4004 TE PA 02 115
Séquence 10

À RETENIR

Chapitre 12

8 4004 TE PA 02 116
Séquence 10

8 4004 TE PA 02 117
Séquence 10

EXERCICES D’ENTRAINEMENT A NE PAS ENVOYER A LA CORRECTION

QCM
Oui Non
1. La franchise est représentative d’un accord de coopération. F F
2. Le GIE est un accord de coopération. F F
3. Après la signature d’un contrat de sous-traitance, les entreprises restent juridiquement
autonomes. F F
4. Il en est de même dans le cadre d’un GIE. F F
5. Lorsqu’une entreprise confie une partie de sa production, on parle de sous-traitance. F F
6. La franchise est un accord de coopération industrielle. F F
7. La concession est un accord de distribution. F F
8. La sous-traitance est une des formes d’externalisation de l’activité. F F
9. Pour un constructeur automobile, faire fabriquer ses moteurs par une autre entreprise
constitue une externalité de capacité. F F

8 4004 TE PA 02 118
Séquence 10

10. Le franchisé doit s’acquitter d’un droit d’entrée. F F


11. En contrepartie, il bénéficie d’une assistance et d’un savoir-faire. F F
12. Le concessionnaire peut s’approvisionner librement. F F
13. Le concessionnaire reste un commerçant indépendant. F F
14. Le GIE est uniquement constitué de personnes morales. F F
15. Le GIE est une forme juridique à part entière. Il a la personnalité juridique. F F
16. Le GIE contribue à la collaboration interentreprises. F F

8 4004 TE PA 02 119
Séquence 10

CORRIGE DES EXERCICES D’ENTRAINEMENT

1. Oui : dans le domaine de la distribution


2. Non : structure de coopération
3. Oui
4. Non : création d’une entité juridique commune
5. Oui
6. Non : commercial
7. Oui
8. Oui
9. Non : de spécialité
10. Oui : et verser des royalties (% du CA)
11. Oui
12. Non : uniquement chez le concédant
13. Oui
14. Non : personnes physiques ou morales
15. Oui
16. Oui

8 4004 TE PA 02 120
Séquence 10

POUR ALLER PLUS LOIN


Annexe 1 : « Des exemples d’enseignes »

Annexe 2 : « Quelle franchise ? Pour quel budget ? »

Annexe 3 : « Attention aux clauses intuitu personae ! »

Annexe 4 : « Le lexique de la franchise »

Annexe 5 : « La responsabilité pénale des personnes morales »

8 4004 TE PA 02 121
Séquence 10

ANNEXE 1

Des exemples d’enseignes

Entreprendre, n° 2, janvier-février 2006

8 4004 TE PA 02 122
Séquence 10

ANNEXE 2

Entreprendre, n° 2, janvier-février 2006

8 4004 TE PA 02 123
Séquence 10

ANNEXE 3

Entreprendre, n° 2, janvier-février 2006

8 4004 TE PA 02 124
Séquence 10

ANNEXE 4

Entrepreneur, n° 44

8 4004 TE PA 02 125
Séquence 10

ANNEXE 5

Entrepreneur, n° 44

8 4004 TE PA 02 126

Vous aimerez peut-être aussi