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SOUFIANI Achraf
HACHCHOUCH Mourad
Année Universitaire :
2023 - 2024
INTRODUCTION GENERALE
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Problématique de la recherche
Questions de la recherche
➢ Qu'est-ce qu'un contrat de concession exclusive et quel est son rôle sur le marché ?
- Définir les termes clés liés aux contrats de concession exclusive.
- Examiner les principaux éléments et caractéristiques de ces contrats.
➢ Quelle est la nature du droit de la concurrence et quel est son objectif principal ?
- Explorer les fondements théoriques du droit de la concurrence.
- Analyser les objectifs du droit de la concurrence en termes de promotion de la
concurrence et de protection des consommateurs.
➢ Comment les contrats de concession exclusive peuvent-ils influencer la concurrence sur
le marché ?
- Examiner les mécanismes par lesquels ces contrats peuvent restreindre la
concurrence.
- Étudier les effets potentiels sur l'accès au marché pour d'autres acteurs.
➢ Quels sont les avantages et les inconvénients des contrats de concession exclusive du
point de vue des parties contractantes ?
- Analyser les incitations économiques pour les entreprises à conclure de tels contrats.
- Évaluer les bénéfices potentiels pour les entreprises et les conséquences sur la
concurrence.
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Hypothèses de la recherche
Dans le cadre de cette problématique, plusieurs hypothèses peuvent être formulées pour
orienter la réflexion et la recherche. Ces hypothèses constituent des suppositions qui peuvent
être testées ou analysées pour mieux comprendre les relations entre les concessions exclusives,
la concurrence sur les marchés et les mesures réglementaires. Voici quelques hypothèses
possibles :
1. Les concessions exclusives favorisent la concentration du pouvoir économique :
• Hypothèse : Les entreprises bénéficiant de concessions exclusives ont tendance
à accumuler un pouvoir économique disproportionné, ce qui peut entraîner une
diminution de la concurrence sur le marché.
2. Les concessions exclusives peuvent agir comme des barrières à l'entrée :
• Hypothèse : Les concessions exclusives créent des barrières à l'entrée pour
d'autres acteurs sur le marché, limitant ainsi la diversité des fournisseurs et
restreignant la concurrence.
3. L'impact des concessions exclusives sur la concurrence varie selon les secteurs :
• Hypothèse : L'influence des concessions exclusives sur la concurrence dépend
du secteur économique, certains secteurs étant plus sensibles à ces pratiques que
d'autres
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Sommaire
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CHAPITRE I : Généralités sur le droit de la concession exclusive
1. Définition de la concession exclusive :
Une concession exclusive se réfère à un accord commercial dans lequel une entreprise (le
concédant) accorde à une autre entreprise (le concessionnaire) le droit exclusif de distribuer, vendre
ou fournir des produits ou services dans une région géographique spécifique ou sur un marché
particulier. Ce droit exclusif signifie que le concessionnaire est le seul autorisé à exercer ces
activités dans la zone ou le secteur désigné, excluant ainsi d'autres concurrents. Cette relation
contractuelle vise souvent à créer un avantage concurrentiel pour le concessionnaire, renforçant sa
position sur le marché grâce à une exclusivité territoriale.
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2. Modèles de la concession exclusive
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CHAPITRE II : Réglementation et législation
1. Législation nationale et internationale
❖ Législation nationale :
Nous introduisons ce chapitre en présentant un extrait d'un article rédigé par Loubna NOURI,
docteure en Droit Privé et avocate au Barreau de Casablanca. L'article en question a été publié dans
le numéro 8 de la revue "Droit et Société" en janvier/mars 2023.Haut du formulaire
« Le contrat de concession commerciale suscite précisément l’attention en raison de sa vive
présence sur la scène économique marocaine. Malgré ce constat, le législateur marocain ne lui
consacre pas un cadre légal spécial.
Le contrat de concession commerciale exclusive illustre une relation contractuelle dans
laquelle les parties ne sont pas forcément égales sur le plan économique. Le déséquilibre économique
qui do-mine le rapport contractuel risque de compromettre l’égalité juridique que prônent les textes
du droit commun. En l’absence d’une réglementation spéciale, il est utile de s’interroger si les règles
de droit commun sont adaptées au contrat de concession commerciale exclusive, et de quelle manière
le législateur peut-il intervenir afin d’encadrer l’impact des pouvoirs économiques déséquilibrés sur
la partie faible au contrat, en l’occurrence le concessionnaire commercial exclusif.
En l’absence d’un cadre juridique spécial, il est nécessaire de soulever l’inadaptation des
règles de droit commun à régir la période précontractuelle relative au contrat de concession
commerciale exclusive. De même, la théorie générale du contrat est nettement insuffisante pour
encadrer efficacement la formation de ce contrat, notamment face aux nouveaux aspects issus de la
pratique des contrats de la distribution au Maroc. »
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La complexité de la réglementation marocaine sur la concession exclusive découle de
l'absence d'un cadre légal spécial d'une part, et de sa dépendance aux lois sectorielles régissant des
domaines tels que l'énergie, les télécommunications, l'eau et les transports d'autre part. Les lois et
régulations régissant les concessions exclusives au Maroc peuvent évoluer, voici quelques points
généraux qui peuvent s'appliquer dans le contexte marocain :
1. Cadre Juridique : La législation marocaine régissant les concessions exclusives peut être
définie par des lois spécifiques à chaque secteur. Par exemple, le secteur de l'énergie, des
télécommunications ou des transports peut avoir ses propres lois et réglementations
spécifiques.
2. Procédure d'Attribution : La procédure pour l'attribution d'une concession exclusive peut
varier en fonction du secteur. En général, elle implique souvent un processus d'appel d'offres
ou une négociation directe avec l'autorité compétente.
3. Durée de la Concession : La durée de la concession exclusive est généralement fixée dans le
contrat de concession. Elle peut varier en fonction de la nature de l'activité et des exigences
spécifiques du secteur.
4. Obligations et Responsabilités : Les concessions exclusives sont souvent assorties
d'obligations et de responsabilités spécifiques pour la partie concessionnaire. Cela peut inclure
des investissements dans les infrastructures, le respect de normes de qualité, le respect des
droits des consommateurs, etc.
5. Révision et Résiliation : Les contrats de concession peuvent prévoir des clauses de révision ou
de résiliation en cas de non-respect des termes du contrat, de changements dans la
réglementation ou d'autres circonstances spécifiées.
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❖ Législation internationale :
La concession exclusive dans le contexte international peut être abordée à travers divers accords,
conventions et réglementations qui varient en fonction des domaines spécifiques, tels que le
commerce, les investissements, les services, etc. Il n'y a pas de législation internationale unique
régissant toutes les concessions exclusives, mais plutôt une combinaison de règles et d'accords
internationaux. Voici quelques points généraux à considérer :
1. Commerce international : Dans le cadre du commerce international, des accords tels que
l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) de l'Organisation mondiale
du commerce (OMC) peuvent jouer un rôle. Ces accords visent à promouvoir le libre-échange
en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires. Certains accords commerciaux peuvent
également inclure des dispositions liées à l'accès exclusif à certains marchés ou secteurs.
2. Investissements : Les accords bilatéraux d'investissement (ABI) et les traités multilatéraux sur
les investissements peuvent traiter de questions liées aux concessions exclusives. Ces accords
établissent souvent les droits et obligations des investisseurs étrangers et peuvent inclure des
dispositions sur la protection des investissements, y compris le droit d'opérer exclusivement
dans certains secteurs.
3. Services : Dans le domaine des services, des accords tels que l'Accord général sur le commerce
des services (AGCS) de l'OMC peuvent être pertinents. L'AGCS cherche à libéraliser le
commerce des services en éliminant les obstacles et en favorisant un accès plus large aux
marchés de services.
4. Concessions dans des domaines spécifiques : Des accords internationaux peuvent également
être élaborés pour des secteurs spécifiques tels que les télécommunications, l'énergie ou les
transports. Ces accords peuvent établir des règles particulières pour l'attribution et la gestion
des concessions exclusives.
5. Organisations régionales : Dans certaines régions du monde, des organisations régionales
peuvent élaborer des accords spécifiques régissant les concessions exclusives. Par exemple,
l'Union européenne (UE) a des règles spécifiques sur la concurrence et les marchés publics
qui peuvent affecter les concessions exclusives.
Il est important de noter que la nature et la portée de la concession exclusive dans le contexte
international peuvent varier considérablement en fonction des accords spécifiques et des domaines
concernés.
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2. Evolution de la législation sur la concession exclusive
❖ Historique de la concession exclusive :
L'histoire de la concession exclusive remonte à plusieurs siècles et est étroitement liée au
développement du commerce, de l'industrie et des relations commerciales. Voici un aperçu de son
évolution au fil du temps :
1. Moyen Âge : Les premières formes de concessions exclusives sont apparues au Moyen Âge,
lorsque les souverains accordaient à certaines personnes ou entreprises le droit exclusif de
commercer dans certaines régions ou de produire certains biens. Cela a favorisé la croissance
des guildes et des corporations, qui détenaient souvent des monopoles sur la production et la
distribution de certains produits.
5. Accords de licence : Les accords de licence ont également prospéré au XXe siècle,
notamment dans les domaines de la technologie, des logiciels, de la musique et de la propriété
intellectuelle. Les détenteurs de droits accordent des licences exclusives à des tiers pour
utiliser leurs créations ou leurs inventions.
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7. Concessions gouvernementales : Les gouvernements accordent souvent des concessions
exclusives dans des secteurs tels que les télécommunications, l'énergie, les transports et les
jeux de hasard. Ces accords peuvent être assortis de conditions et de réglementations strictes.
L'histoire de la concession exclusive est marquée par une évolution constante en réponse aux besoins
économiques et commerciaux changeants. Elle a joué un rôle important dans le développement
économique, la distribution de biens et de services, et la croissance des entreprises à travers les âges.
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❖ Les facteurs influençant l’évolution de la concession exclusive :
L'évolution de la législation sur la concession exclusive peut être influencée par plusieurs facteurs,
notamment :
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CHAPITRE III : Les aspects contractuels de la concession exclusive
1. Les parties impliquées dans un contrat de concession exclusive :
Toute concession faite naitre une relation contractuelle particulière ou se rencontrent deux
protagonistes : le concédant qui est le fournisseur, ainsi que le concessionnaire qui est le
distributeur,
L’étude du rôle du concédant au sein du contrat nous conduira à envisager dans un premier temps
la notion, puis dans un deuxième temps, sa liberté quant au choix de son concessionnaire
➢ La personne du concédant :
Généralement le concédant est un commerçant, fabricant ou un grossiste, dans tous les cas, son
rôle essentiel sera de fournir exclusivement son concessionnaire au sein d’un territoire qu’il aura
pris soin de déterminer préalablement à la conclusion du contrat
- Le choix du concessionnaire :
Le choix de son concessionnaire par le concédant est important dans la mesure où il sera le seul à
commercialiser ses produits sur le territoire.
C’est pourquoi le concessionnaire choisi doit être à la hauteur. En effet, ce dernier aura la
responsabilité de préserver l’image de marque des produits, c’est là l’essence d’exclusive. Dès
lors, le concédant recherchera un concessionnaire ( ayant du ressort, de l’expérience sans routine,
le sens de l’initiative mais sachant accepter une certaine discipline, de l’ambition mais tempérée
par le respect de la parole donnée, de la persévérance sans entêtement, le gout du risque raisonné,
du bon sens, permettant de discerner entre le vrai et le faut, l’excessif et le mesuré, les rêves et la
réalité… ; en un mot distributeur est un homme de caractère) .Cela est d’autant plus vrai en ce qui
concerne la distribution des produits de luxe ou la clientèle qui pénètre dans le magasin s’attend à
un certain standing.
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➢ La personne du concessionnaire :
Afin de mieux cerner la place du concessionnaire au sein du contrat, nous nous intéressons
d’abord à la notion (A), puis, à son rôle (B).
La notion de concessionnaire :
Le concessionnaire est celui qui bénéficie de l’exclusivité conférée par le concédant. Il s’agit
d’un commerçant juridiquement indépendant, propriétaire de son fonds de commerce qui achète
les produits de son concédant pour les revendre à ses propres clients. Dès lors, le concédant est un
vendeur et le concessionnaire est un revendeur, il peut être une personne physique, mais rien ne
s’oppose au fait qu’il soit une société, cela est très fréquent en pratique. En effet, ces sociétés ont
généralement comme seul objet social, L’exploitation de la concession.
Le rôle du concessionnaire :
A travers le contrat, le concessionnaire s’engage de façon exclusive à acheter les produits du
concédant, afin de les commercialiser uniquement sur le territoire. De la mem façon que le
concédant il est tenu d’une obligation de loyauté
L'intérêt pour notre concessionnaire est l'assurance d'un chiffre d’affaires dans la mesure où il est
le seul sur le territoire à pouvoir commercialiser un type de produit.
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2. Obligations des parties contractants et litiges contractuels :
Même si les prestations des parties à la concession commerciale peuvent sembler déséquilibrées,
il n'en est pas moins certains que chacune d'elle doit remplir un certain nombre d'obligations à
l'égard de l'autre : le concédant envers le concessionnaire (section1), et, le concessionnaire envers
le concédant (section 2).
A) L'exclusivité territoriale.
Il s'agit d'étudier tout d'abord la nature du territoire concédé (1), ainsi que les conséquences de
l'exclusivité (2).
L'exclusivité est dite renforcée, soit, lorsque le concédant s'engage à ne pas vendre dans le secteur
protégé, soit, lorsque le concessionnaire s'interdit de quelque façon que ce soit à ne pas empiéter
sur le territoire des autres membres du réseau. Cependant, ce type d'exclusivité qualifiée d'absolue
est rigoureusement condamné par les autorités de la concurrence. Le concessionnaire bénéficie
alors d'une exclusivité territoriale limitée qui le protège contre les ventes opérées par le concédant,
et contre les ventes actives (ventes réalisées par d'autres concessionnaires avec l'utilisation de
promotions ou à partir d'un établissement sur le territoire concédé).
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2) Les conséquences de l’exclusivité :
Le concédant à l'obligation de respecter le secteur géographique qu'il a confié à son cocontractant,
il ne doit pas lui faire de concurrence. S’il ne respecte cet engagement, soit en fournissant à des
tiers non-membres du réseau, soit en s'introduisant dans le territoire concédé, sa responsabilité
contractuelle pourrait être engagée, le contrat rompu et, une éventuelle condamnation au versement
de dommages et intérêts.
B) L'obligation de livrer
Le concédant est obliger de fournir les marchandises selon les modalités et conditions prévues
contractuellement avec le concessionnaire. Il est également tenu de respecter les délais et le volume
d'achat convenus, car si le concessionnaire ne peut pas honorer les exigences de ses clients, cela
lui causerait un préjudice certains.
➢ L’obligation d’assister le concessionnaire
Le concédant doit aider, conseiller et diriger le concessionnaire dans sa politique de vente des
produits, sous peine de voir sa responsabilité engagée.
➢ L'indétermination du prix des ventes des produits
Le concessionnaire est totalement libre de déterminer les prix de revente de ses produits et sa marge
bénéficiaire, c'est un commerçant indépendant.
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❖ LES OBLIGATIONS DU CONCESSIONNAIRE :
En plus de son absence d'autonomie totale quant à la commercialisation des produits, les
obligations du concessionnaire tiennent d'une part, dans le respect de l'exclusivité
d'approvisionnement, et d'autre part, dans le respect de la délimitation territoriale dans la
commercialisation de se produits
➢ L'obligation de respecter l’exclusivité d’approvisionnement
Le concessionnaire s'engage à acheter exclusivement les produits du concédant afin de les revendre
en respectant un objectif minimum en termes de chiffre d’affaires
➢ L’obligation de respecter la délimitation territoriale quand a la commercialisation des
produits
Le concessionnaire doit respecter les limites du territoire qui lui a été concédé et ne pas empiéter
sur la zone des autres concessionnaires du même réseau (i), en revanche, le concédant dispose d'une
certaine liberté dans la vente de ses produits (B).
Le problème ici est celui du respect de sa zone par le concessionnaire. En général, chaque contrat
comporte une clause qui engage le concessionnaire à respecter l'exclusivité territoriale des autres
et oblige-le concédant à s'assurer du respect de cet engagement par tous les concessionnaires. Il
s'agit en quelque sorte d'un « contrat collectif » auquel adhèrent tous les concessionnaires et que le
concédant s'engage à faire respecter.
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3. Résiliation et litiges contractuels :
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Les restrictions à la liberté de rompre unilatéralement :
Le droit de rompre unilatéralement un contrat à durée indéterminée n'est pas un droit absolu. En
effet, le juge contrôle le caractère de cette résiliation s’il est sollicité par la partie la plus diligente
(A) tout en sanctionnant son exercice abusif (B).
La théorie de l'abus de droit ne joue que pour contrôler les circonstances de la rupture et non les
motifs à part dans certaines législations spéciales comme le droit de travail où il est essentiel pour
les juges de contrôler la cause réelle et sérieuse en cas de licenciement par exemple.
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B) La sanction de la rupture unilatérale abusive
En matière contractuelle, l'abus de droit est très largement sanctionné. La rupture des pourparlers
est abusive lorsqu'elle est animée par une intention de nuire, lorsqu'elle s'opère de mauvaise foi ou
avec une légèreté blâmable.
Aussi, le refus de contracter est parfois légalement prohibé. Tel est le cas du refus de vente ou du
refus de contracter pour certaines professions jouissant d'un monopole.
En fin de contrat, la faculté de résiliation unilatérale, reconnue à tout contractant d'un contrat à
durée indéterminée, n'est pas un Droit discrétionnaire et toute résiliation doit nécessairement être
précédée d'un préavis.
Même en présence d’une clause résolutoire, sa mise en œuvre doit s'opérer de bonne foi, sans
intention malveillante. Lorsqu’il est établi, l'abus de Droit peut aboutir à l'octroi de dommages et
intérêts et dans l'hypothèse d'une clause résolutoire à la non-reconnaissance judiciaire de la
résolution. La rupture du contrat de concession ne doit pas compromettre, pour l'une des parties, la
continuation de son activité économique. Cette conception finaliste de l'abus, nécessitant
l'appréciation de la situation du concessionnaire au moment de la rupture, a été retenue dans l’arrêt
étudié par la Cour suprême puisqu’elle cite parmi les conditions requises pour avoir droit aux
dommages intérêts à ce que la rupture tend à l’accaparement des résultats escomptés.
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CHAPITRE IV : Impact économique de la concession exclusive
La concession exclusive est un type de contrat qui donne à une entité le droit exclusif
de fournir un service, une ressource ou une activité dans une zone spécifique.
L'objectif de cette partie est d'examiner en profondeur les effets économiques de la concession
exclusive, soulignant les différences entre les avantages qu'elle apporte en termes
d'investissements et de stabilité, ainsi que les inquiétudes concernant la limitation de la
concurrence et ses effets sur l'innovation et l'efficacité économique.
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1. Avantages et inconvénients pour les parties impliquées
La concession exclusive est un type de contrat qui a un impact direct sur les parties impliquées,
qu'elles soient des gouvernements, des consommateurs ou des entreprises. Ce système suscite
un débat persistant sur les avantages et les inconvénients pour chacune des parties concernées,
tout en accordant des droits exclusifs dans des secteurs particuliers. Cette partie portera sur les
avantages et les inconvénients de la concession exclusive pour les parties impliquées en
examinant comment ce modèle peut influencer la rentabilité, l'accès aux services et les relations
entre les acteurs économiques et les autorités régulatrices.
- Exclusivité territoriale :
Le concessionnaire dispose, sur le territoire géographique défini au contrat, d’une exclusivité
de vente des produits du concédant. En effet, il s’agit de l’essence même du contrat de
concession : le concédant assure au concessionnaire l’exclusivité de ses produits sur le territoire
choisi. Cela signifie que, sur l’espace géographique en question (un département par exemple,
une ville, une région), le concessionnaire est le seul à pouvoir vendre les produits du concédant.
Il s’agit en quelque sorte d’un monopole de vente des produits en question sur un territoire
défini dans le contrat.
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- Notoriété de la marque :
Le concessionnaire jouit de la reconnaissance de la marque concédé. Ainsi, il bénéficie de sa
popularité, de sa notoriété, ce qui lui permet d’accroître ses ventes. Il peut ainsi bénéficier du
renom d’une marque sans que celle-ci lui appartienne. En effet, la mise à disposition de de la
marque ou de tout élément distinctif permettant au public de reconnaître les produits est un
élément fondamental du contrat. C’est une obligation du concédant que de permettre un droit
d’usage de ces éléments distinctifs des produits par le concessionnaire.
- Monopole de marché :
La concession exclusive offre au concessionnaire une position de monopole dans un secteur
spécifique ou dans une région déterminée, lui garantissant une absence de concurrence directe.
Cela peut favoriser une rentabilité plus élevée, car le concessionnaire peut contrôler les prix et
les services sans la pression des concurrents.
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- Exclusivité des produits :
Le concédant bénéficie sur le marché concerné d’une exclusivité de ses produits, ce qui
constitue un avantage certain sur ses concurrents. En effet, le concessionnaire étant soumis à
une clause d’approvisionnement exclusif, il ne peut se fournir que chez le concédant. Ainsi,
seuls les produits du concédant sont vendus par le concessionnaire et le concédant jouit donc
d’une sorte de monopole. Il évite, par le biais du contrat de concession, la concurrence d’autres
produits similaires ou de même type. La concurrence n’est donc pas supprimée mais elle est
tout de même bien diminuée.
- Le développement économique
Il peut être amélioré grâce à des concessions exclusives qui peuvent stimuler la croissance
économique et l'infrastructure dans certaines régions du Maroc. Les concessionnaires sont
fréquemment encouragés à participer à des projets à long terme, ce qui améliorera
l'infrastructure.
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B) Les inconvénients de la concession exclusive
- Exclusivité d’approvisionnement :
L’un des inconvénients majeurs du contrat de concession pour le concessionnaire est
l’obligation de s’approvisionner chez le concédant. Le pendant de cette obligation est donc, en
toute logique, l’interdiction de se ravitailler en produits chez un concurrent du concédant. Il est
donc interdit au concessionnaire de vendre des produits similaires concurrents. Il doit se limiter
aux produits du concédant. Cela peut donc constituer un inconvénient majeur puisque le
concessionnaire est alors limité aux produits du concédant : il ne peut multiplier les fournisseurs
et donc les quantités de marchandises. Le concessionnaire a l’obligation de se ravitailler de
manière exclusive chez le concédant avec qui il a conclu le contrat de concession. Toute vente
de produits identiques concurrents est strictement interdite.
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- Rachat de marchandises non écoulées :
Lorsque le concessionnaire ne parvient pas à écouler la totalité des marchandises provenant du
concédant au cours de la vie du contrat, il peut être contraint de racheter les marchandises non
écoulées. Ainsi, par exemple, un concessionnaire automobile qui achète 30 véhicules au
concédant mais n’en a vendu que 25 à la fin du contrat doit racheter les 5 véhicules restants au
concédant. Cela entraîne évidemment pour le concessionnaire un coût important, d’autant que
ce type de contrat est surtout utilisé pour les produits de grandes marques, les véhicules
automobiles et tous types de produits coûteux. Il est donc préférable de s’assurer de ses
capacités de vente avant de conclure un contrat de concession et de veiller à ce que les quotas
imposés ne soient pas trop importants, voire irréalisables.
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- Limitation de la concurrence :
La concession exclusive peut entraver la compétition sur le marché dans le secteur spécifique
couvert par la concession, réduisant ainsi les alternatives pour les consommateurs et limitant
les opportunités pour de nouveaux acteurs économiques.
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2. Effet de la concession exclusive sur la concurrence sur le marché
En accordant à une entité un droit de monopole pour exploiter des services, des ressources ou
des activités dans un secteur particulier, les concessions exclusives ont un impact significatif
sur la dynamique concurrentielle d'un marché.
Cette disposition suscite des inquiétudes quant à son influence sur la concurrence. Dans cette
section, nous examinons l'impact des concessions exclusives sur la concurrence en examinant
comment ces contrats entravent la concurrence entre les acteurs économiques, ce qui engendre
un impact sur les prix, la qualité des services et l'innovation dans certains secteurs.
• Réduction de la concurrence :
Barrières à l'entrée : La concession exclusive peut créer des barrières à l'entrée pour d'autres
entreprises souhaitant pénétrer le marché. Les coûts, les réglementations ou les contraintes
légales pour obtenir une concession similaire peuvent être élevés, limitant ainsi la possibilité
pour de nouvelles entreprises de concurrencer.
Prix : Un marché sans concurrence peut entraîner des prix plus élevés pour les
consommateurs. L'absence d'alternatives peut permettre à l'entreprise en situation
de concession de fixer des prix plus élevés sans craindre de perdre des parts de
marché.
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• Influence sur l'innovation et l'efficacité :
Pour atténuer les effets négatifs sur la concurrence, une régulation adéquate est cruciale. Les
organismes de réglementation doivent surveiller étroitement les concessions exclusives pour
s'assurer qu'elles servent l'intérêt public, qu'elles offrent des services de qualité à des prix
raisonnables et qu'elles ne favorisent pas des pratiques monopolistiques abusives.
Bien que les concessions exclusives puissent offrir des avantages tels que des investissements
à long terme et une stabilité pour les entreprises, elles peuvent également réduire la
concurrence, ce qui peut affecter la qualité, les prix et l'innovation sur un marché particulier.
Une réglementation efficace est nécessaire pour équilibrer les avantages et les inconvénients
de ces concessions sur la concurrence.
En résumé, les concessions exclusives peuvent restreindre la concurrence sur le marché, ce qui
peut avoir des effets négatifs sur l'innovation, la variété des produits et services, ainsi que sur
les prix et la qualité pour les consommateurs. Cependant, une régulation adéquate est essentielle
pour équilibrer les avantages de la concession exclusive avec la nécessité de maintenir une
concurrence saine et bénéfique pour le marché.
Sur le plan juridique, la question de l'abus de position dominante est cruciale dans le contexte
des concessions exclusives. Les autorités de régulation doivent surveiller de près les entreprises
qui détiennent une position dominante sur le marché, afin de prévenir tout comportement
anticoncurrentiel. L'abus de position dominante implique généralement l'exploitation injuste de
la puissance économique d'une entreprise pour éliminer la concurrence, restreindre l'accès au
marché ou imposer des conditions défavorables aux concurrents.
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De plus, les ententes entre entreprises peuvent également jouer un rôle dans le contexte des
concessions exclusives. Les accords qui visent à restreindre la concurrence, tels que les ententes
de fixation des prix ou de répartition des marchés, peuvent avoir des effets néfastes sur la libre
concurrence. Les autorités compétentes en matière de concurrence doivent donc surveiller de
près de telles pratiques et prendre des mesures pour prévenir les ententes illicites qui pourraient
compromettre le bon fonctionnement du marché.
En résumé, une approche juridique appropriée, axée sur la prévention de l'abus de position
dominante et la répression des ententes anticoncurrentielles, est essentielle pour garantir que
les concessions exclusives ne compromettent pas la concurrence saine, l'innovation et le bien-
être des consommateurs sur le marché.
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CHAPITRE IV : Le contrat de la concession exclusive au regard
du droit de la concurrence
1. Conflits potentiels avec les lois antitrust
Les comportements des opérateurs économiques qui utilisent leur liberté pour se livrer à des
pratiques anticoncurrentielles peuvent avoir un impact sur la concurrence et le libre
fonctionnement du marché. Voici quelques points à considérer :
Règles de concurrence déloyale : La loi marocaine sur la concurrence interdit les pratiques
déloyales et les ententes qui ont pour objet ou pour effet de restreindre la concurrence. Les
accords qui limitent indûment la liberté d'exercice d'une activité économique peuvent être
considérés comme contraires à cette loi.
Aux termes de L’article 6 de LOI N° 06-99, prohibe les ententes lorsqu’elles ont pour objet ou
pour effet d’empêcher de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché
lorsqu’elles tendent à :
Autorisation : Il est possible que, dans certains cas, une concession exclusive soit autorisée par
les autorités de la concurrence si elle est considérée comme bénéfique pour le marché et les
consommateurs. Cependant, il est important que de telles concessions soient examinées
attentivement pour s'assurer qu'elles ne créent pas des situations de monopole ou ne restreignent
pas indûment la concurrence.
Le conseil de la concurrence base son jugement sur une évaluation de l'impact de la clause
d'exclusivité sur le jeu de la concurrence et sur l'intérêt de la clientèle. Il est difficile de justifier
l'exclusivité lorsque le produit en question n'a aucune particularité de distribution. En revanche,
la clause est justifiée si la vente de ce produit nécessite des connaissances et des installations
spéciales, à condition qu'elle laisse subsister la concurrence, comme la distribution de produits
de luxe 22.
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Évaluation au cas par cas : Les autorités de la concurrence évaluent souvent au cas par cas les
accords et les pratiques commerciales pour déterminer s'ils sont conformes aux lois antitrust.
Cela inclut l'examen des impacts sur la concurrence, les consommateurs et l'économie en
général.
Le choc entre la concession exclusive et les pratiques anticoncurrentielles peut survenir lorsque
la concession exclusive est mise en œuvre de manière à restreindre indûment la concurrence
sur le marché. Les pratiques anticoncurrentielles vont à l'encontre des principes fondamentaux
du droit de la concurrence en cherchant à manipuler ou à limiter la concurrence de manière à
favoriser un acteur économique au détriment des autres. Voici comment ce choc peut se
manifester :
Restrictions excessives : Si une concession exclusive est trop restrictive et empêche d'autres
entreprises de concurrencer équitablement sur le marché, elle pourrait être considérée comme
une pratique anticoncurrentielle. Par exemple, si la concession exclut toutes les autres
entreprises de la fourniture de biens ou services similaires dans une région donnée, cela pourrait
entraver la concurrence.
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Etude de cas : Convention de concession entre la Sodep SA et
l’ANP
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Historique du groupe :
Marsa Maroc a été créée en 2006 en tant qu'entreprise publique suite à la fusion de
deux entités portuaires marocaines, à savoir l'Office d'Exploitation des Ports (ODEP) et la
Société d'Exploitation des Ports (SEAP).
Marsa Maroc a commencé ses activités au début de l’année 2007 en tant qu'opérateur
portuaire national, assumant la responsabilité de la gestion et de l'exploitation de plusieurs
ports marocains.
Depuis sa création, Marsa Maroc a entrepris plusieurs projets d'expansion et de
modernisation dans les ports sous sa gestion. Cela comprenait des investissements dans les
infrastructures portuaires, l'acquisition d'équipements modernes, et la mise en œuvre de
technologies avancées pour améliorer l'efficacité opérationnelle.
Marsa Maroc a participé activement à des projets stratégiques visant à renforcer la
compétitivité des ports marocains, tels que le développement de zones logistiques et la
modernisation des services portuaires.
Au fil des années, Marsa Maroc a également exploré des opportunités de partenariat
public-privé (PPP) dans le cadre de certaines initiatives, cherchant à tirer parti de l'expertise
du secteur privé pour améliorer davantage ses services.
Marsa Maroc a montré un engagement envers le développement durable en mettant en
œuvre des initiatives visant à réduire l'impact environnemental de ses opérations portuaires.
Présence Régionale
En plus de son rôle en tant qu'opérateur portuaire national, Marsa Maroc a exploré des
opportunités pour étendre sa présence régionale et renforcer les relations avec d'autres acteurs
du secteur maritime.
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PRESENTATION DE L’AGENCE NATIONALE DES PORTS
37
Périmètre et champ d’intervention de l’Agence :
L’Agence exerce ses attributions sur l’ensemble des ports du Royaume à l’exception
du port de Tanger Méditerranée (37 ports).
L’Agence s’est fixé huit priorités stratégiques :
- La poursuite de la réalisation des grands chantiers portuaires ;
- La préservation du patrimoine portuaire ;
- La contribution à la mise en œuvre de la stratégique nationale de compétitivité
logistique
- La simplification et facilitation des procédures de transit portuaire ;
- La poursuite de la mise en œuvre de la réforme portuaire objet de la loi 15-02 ;
- La régulation des activités et des opérateurs portuaires ;
- L’amélioration de la compétitivité du secteur portuaire ;
- La police, la sécurité et la protection de l’environnement dans le milieu portuaire.
39
Gare maritime de Nador :
Marsa Maroc opère 3 terminaux au port de Nador qui constitue la principale porte d’entrée et de
sortie des marchandises pour la région de l’Oriental. Elle met à la disposition des opérateurs écono-
miques de la région d’importantes installations polyvalentes et spécialisées notamment pour le trai-
tement des minerais, du TIR et des hydrocarbures ainsi que le transit des passagers.
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Gare maritime du port d’Al Hoceima :
Marsa Maroc opère la gare maritime du port d’Al Hoceima. Elle met à la disposition
des passagers transitant par la gare maritime, des halls d’accueil et des surfaces ombragées
pour un transit dans les meilleures conditions de confort et de sécurité.
Marsa Maroc offre également aux navires accostant au port de l’Hoceima des services
maritimes (pilotage et remorquage principalement).
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Port de Mohammadia :
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Conclusion
La problématique des contrats de concession exclusive et de leur impact sur la concurrence
dans le cadre du droit de la concurrence est complexe et multidimensionnelle. Après avoir
exploré les différentes facettes de cette question, il est possible de tirer certaines conclusions
clés.
Premièrement, il est évident que les contrats de concession exclusive peuvent jouer un rôle
significatif dans la configuration du paysage concurrentiel. Ces contrats, bien que conçus pour
favoriser la stabilité des relations commerciales, peuvent également entraîner des effets
anticoncurrentiels en restreignant l'accès au marché pour d'autres acteurs. Les parties
contractantes, en quête de sécurité et de rentabilité, peuvent être tentées de favoriser leurs
intérêts au détriment de la concurrence.
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Bibliographie
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ANNEXES
Annexe 1
45
Annexe 2
46