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Compte-rendu de la lecture d’un article scientifique

Cyprien Richer et Pascal Bérion, « Le rôle des grandes infrastructures dans la structuration des


espaces régionaux : le cas de l’arrivée du TGV dans le réseau métropolitain Rhin-Rhône  », Belgeo, 1-
2 | 2010, 159-170.

Dans cet article, les deux auteurs se sont penchés sur un cas pratique d’intervention de grands projets
dans des espaces d’échelle régionale avec la création d’une ligne LGV.
Dans l’introduction, l’article présente la région dans laquelle se déroule l’étude de cas à savoir les régions
intermédiaires entre les trois métropoles que sont Lyon, Paris et Strasbourg. Ensuite, il explique pourquoi
cela semble être un cas pertinent pour analyser un système de mobilité et de réseaux dans une région
intermédiaires qui semblent être moins bien desservis. Et l’article pose une problématique sur la relation et le
développement de réseaux dans un espace dense mais morcelée par la multiplicité des acteurs.
Ainsi les trois parties reposent sur le classique thèse, anti-thèse et approfondissement :
- L’espace Rhin-Rhône et ses grands réseaux de transport : un TGV atypique ?
- Les mobilités “métropolitaines” du réseau Rhin-Rhône : bilan des déplacements
interurbains et perspectives d’accessibilité
- Acteurs et projets autour du TGV Rhin-Rhône : une dynamique métropolitaine ?

Ainsi, pour analyser ce réseau, l’article commence par schématiser le réseau existant en 2011 de la
région Rhin-Rhône où l’on voit bien la raison des acteurs à vouloir mieux doter ce territoire. Et le schéma
montre aussi l’évitement systémique de ces infrastructures qui ne se composent que dans la desserte la plus
rapide de la capitale parisienne. C’est pour cela que ces grands liens sont appelés les radiales parisiennes.
Avec ce projet de mieux relier ce triangle de métropole, la LGV Rhin-Rhône semble ainsi permettre au
réseau de pouvoir avoir enfin un système plus efficace. Sauf que l’article émet quelques réserves concernant
la véritable volonté de ce projet. Car même si la ligne semble être atypique à savoir enfin ne pas avoir Paris
en centralité, elle tombe néanmoins sur les désavantages de ces lignes à grandes vitesses comme « l’effet
tunnel » et la construction de gares non reliés efficacement aux différents pôles de la région.
L’article montre bien ces changements à travers une carte où l’on voir les différents changements
dans le réseau liés à ce projet. En outre, l’article se penche sur la théorie des graphes et l’utilise dans
l’analyse de l’indice de nodalité et pour mesurer l’accessibilité nouvelle des nœuds ferroviaires de la région.
Alors qu’en 2009 ce sont les gares de Dijon, Besançon et Dole qui ont le moins de temps de trajet cumulés
pour atteindre tout les autres nœuds cela change avec la mise en place de la nouvelle ligne. En effet, la LGV
va accroître la nodalité des pôles existants à part celui de Dole qui lui va se retrouver en périphérie de cette
ligne et va ainsi laisser sa place à la gare de Mulhouse. Et donc cela permet de dire que les grands gagnants
de cette ligne sont les deux extrémités de la ligne LGV que sont Dijon et Mulhouse. L’article appuie cela
avec une schéma montrant les modifications liés à la distance-temps dans tout le secteur grâce à la régression
bidimensionnelle de W. Tobler.
L’article s’attarde aussi sur le poids des acteurs dans ce projet. En effet, l’article montre la prise
d’importance dans le financement des régions et des acteurs locaux. Mais cela est contrasté par les différents
cadres et objectifs liés au positionnement des acteurs ; notamment entre les différentes métropoles régionales
et les régions. Ils posent ainsi les limites de ce projet d’aménagement en utilisant la notion de « contre-
aménagement » concernant certaines infrastructures.

Ainsi, de par son anticipation, l’article met en lumière les différentes problématiques liés à la mise en
route de la ligne TGV qui va se réaliser un an plus tard en 2012. Donc la limite de cet article se situe dans le
fait que l’intégralité du projet n’a toujours pas été réalisé et donc nous ne pouvons pas encore déduire toutes
les composantes calculées par l’article à travers la théorie des graphes et les différents sondages réalisés.

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