Le film “Le vieil homme et l’enfant” est le premier long-
métrage du scénariste/producteur français Claude Berri réalisé en 1967.
L’histoire inspirée de faits réels, raconte un petit
garçon juif, nommé Claude Langmann et joué par Alain Cohen, durant l’Occupation allemande qui est contraint d’habiter dans une famille d’accueil à la campagne loin de ses parents pour éviter les rafles nazies. C’est donc Pépé et Mémé joués par Michel Simon et Lucie Fabiole qui s’occuperont de lui. Pépé, ancien poilu, est antisémitise et ne sait pas que Claude est en réalité juif qui ne laisse en aucun cas paraitre ses origines juives. Pépé va souvent se moquer des juifs ainsi que des rouges et des francs-maçons mais malgré cela, au fur et à mesure du film, nous pouvons voir qu’ils vont commencer à s’apprécier et à tout partager ensemble. Une nouvelle amitié se crée. Pour commencer, j’ai d’abord aimé l’humour des personnages. Nous pouvons entendre que leurs expressions diffèrent des nôtres, ce qui est plutôt intéressant à savoir et enrichit notre vocabulaire. C’est également assez amusant lorsque l’on comprend ces expressions.
De même que l’esthétique du film qui m’a également
marqué. Que ce soit les images en noir et blanc qui provoque l’aspect “vintage” et ainsi que le style vestimentaire des personnages, qui m’a énormément plu, même si à l’époque cela devait être des habits complétement banaux, je les trouves très charmants. Par ailleurs leur style de vie est complétement différent du nôtre, nous pouvons le voir par exemple à l’école de Claude, où l’on rase les cheveux des jeunes garçons soit pour les punir soit parce qu’ils ont des poux. Grâce à ces petits détails dans le film, nous pouvons facilement s’imaginer à quel point en à peine 60 ans nos styles de vie ont évolué.
Par ailleurs, j’ai aimé l’amitié intergénérationnelle entre
pépé et Claude. Une relation qui au début paraissait un peu tendue ; le petit garçon n’était pas heureux de quitter ses parents et le grand-père n’était visiblement pas très heureux de l’accueillir, et qui finalement si finit par une relation touchante et marquante pour les deux personnages. Ensuite, derrière les nombreuses scènes comiques se cache un réel problème à cette époque : l’antisémitisme. Même si souvent Pépé en rigole, à cette époque-là des milliers de français pensent comme lui. Ce film est aussi une manière de dévoiler ce côté antisémite des Français sous l’Occupation avec une expression très connue cachée : “L’habit ne fait pas le moine”. Claude était certes juif mais cela ne fait pas de lui un des juifs stéréotypés que Pépé à en tête, qui l’a d’ailleurs aimé sans savoir qu’il était juif. Comme quoi les apparences sont trompeuses.
Malgré tout j’ai été déçue de la fin ; Claude repart vivre à
Paris avec ses parents laissant Pépé et Mémé seuls derrière lui. Je m’attendais à une suite et fut très surprise de voir que c’était belle et bien la fin du film “Le vieil homme et l’enfant”. A mon goût, le film mériterait une suite, ou du moins, une fin moins malheureuse.
En conclusion j’ai aimé ce film en dépit de cette fin
surprenante. A travers ces images nous pouvons sentir un réel lien avec les personnages et ressentir leurs émotions. Le film est pour ma part très bien réalisé pour son époque, le son et l’image restent de bonne qualité. C’est surtout son message de paix qui était inspirant.
Je remercie encore Monsieur Fouque de nous l’avoir fait