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Les

petits CE2
CM1
Magellan CM2
sophie le callennec

Histoire
& Histoire des arts
Guide

pédagogique

la préhistoire

Sophie Le Callennec
Professeure d’histoire-géographie
Formation continue des enseignants du premier degré

Illustrations de Sylvain Frécon et Isa Python


Autorisation de photocopie pour une classe
Quelques indications
Chaque leçon correspond à une séquence et représente environ une heure de travail, mais
l’enseignant peut adapter le temps consacré à chaque thème suivant le niveau et l’intérêt des
élèves et selon ses propres priorités.

La leçon peut être menée en une fois ou fractionnée en plusieurs séances dans la semaine.

Les différentes étapes proposées permettent de couvrir l’ensemble de la thématique, mais


l’enseignant peut librement choisir les thèmes à aborder, les documents à étudier et les
questions à poser.

Certaines thématiques offrent l’opportunité de travailler en histoire des arts. Elles sont indi-
quées dans le manuel comme dans ce guide pédagogique par le logo HiStoiRe DeS ARtS
et par des questions sur des puces vertes (les questions privilégient alors l’aspect artistique).

Les éléments de savoir de cet ouvrage sont tirés de Sophie Le Callennec,


Enseigner l’histoire au cycle 3, Hatier, coll. Magellan, 2006, dans lequel
l’enseignant peut trouver d’utiles compléments.

Les items des pages Histoires d’histoire peuvent être étudiés au fur et à mesure des
leçons ou en guise de conclusion d’une série d’apprentissages.

je fAis le BilAN

je reTieNs…
Cette rubrique propose des résumés leçon par leçon. Ces résumés sont simples et
concis, mais plus difficiles à retenir qu’une trace écrite élaborée ensemble en classe.

je sAis…
Cette rubrique propose une série de questions permettant d’élaborer en classe la trace
écrite ou servant d’évaluation orale ou écrite.
Elle propose également une série de mots de vocabulaire à maîtriser :
– ceux que les élèves doivent comprendre quand ils les entendent ou les lisent, sans
nécessairement être en capacité de les utiliser ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir utiliser, sans nécessairement être capable de les expliquer ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir expliquer avec des mots simples, éventuellement par des
exemples, sans nécessairement connaître par cœur une définition qui doit surtout être
comprise.

je réfléchis…
Cette rubrique propose un temps de réflexion sur l’importance du passé, les changements
opérés depuis, les conséquences sur notre vie actuelle, de façon que l’enseignement de
l’histoire ne reste pas un apprentissage savant détaché de toute réalité concrète.
1. Le passé, l’histoire

A. Le passé
■■ (a) Le maître d’école, tableau d’Adrien van Ostade (1610-1685), 1662, huile sur toile,
40 x 33 centimètres, musée du Louvre.
■■ (b) Une classe de CM2 à Nice (Provence-Alpes-Côte d’Azur).
■■ (c) Une classe travaillant sur une tablette numérique géante.
Cette thématique introductive permet de consolider les acquis du CE1 (le temps)
avant d’introduire l’enseignement de l’histoire.
Question 2. Le questionnement a pour objectif d’impliquer les élèves dans l’obser-
vation et de leur permettre de se situer dans le présent.

B. L’histoire
Un travail préalable d’enquête auprès des parents, voire des grands-parents, peut
être proposé (Quand ils étaient enfants, comment s’habillaient-ils ? Comment était
l’école ? Quel matériel utilisaient-ils ?).
Question 4. La question vise à identifier des événements : premier sujet d’étude de
l’histoire.
Question 5. La question porte sur les modes de vie : second sujet d’étude de l’histoire.
Question 6.Le terme « histoire » revêt trois sens : le passé de l’humanité (le terme
« his­toire » est ambigu puisque l’enseignement de l’histoire comporte la préhis-
toire), la science qui étudie le passé de l’humanité (après la préhistoire), mais
aussi et surtout le récit, le conte, la fable, la légende, la saga, l’épopée… La ques-
tion introduit le terme « histoire » au sens du cours d’histoire.

C. Se repérer dans le temps


■■ Le Rustican ou Livre des profits champêtres et ruraux par Pierre de Crescens, enlu-
miné par Colin d’Amiens, 1459-1470, musée Condé à Chantilly.
Question 7. Il s’agit de faire comprendre aux élèves l’intérêt d’un décompte du temps.
Question 8-9. Il s’agit de consolider les acquis du CE1.
Question 10. Question de découverte et de compréhension du document.
Entrée à partir d’un mois donné. Éventuellement, poursuivre avec
Question 11.
d’autres mois.
Entrée à partir d’une activité à identifier : on sème le blé en septembre
Question 12.
(blé d’hiver, qui reste dans le sol avant de germer au printemps). Éventuellement,
poursuivre avec d’autres activités.

D. Représenter le temps
Comprendre que la frise chronologique se termine par une flèche, à
Question 13.
droite, car le temps n’est pas terminé.
Question 14. La frise indique des dates et des périodes : question de repérage d’une
date.
Question 15. Question de repérage d’une période.
Remarque. Dans tout l’ouvrage, on compte le temps à partir de maintenant : « il y a
5 000 ans » et non 3000 av. J.-C. (qui ne sera abordé qu’avec l’Antiquité).

3
2. La préhistoire

A. Connaître le passé
Question 1. Les élèves travaillent en situation-problème sans lire la réponse qui suit.

B. Une période mal connue Histoire des arts


■■ Scène du puits, grotte de Lascaux (Dordogne), il y a 18 000 ans.
La grotte de Lascaux contient une petite salle cachée, qui, sans doute, disposait
autrefois d’une entrée propre. On l’appelle le « puits » du fait de son exiguïté et
de son accès difficile.
Cette scène est composée d’un homme à tête d’oiseau, d’un bison qui
Question 2.
charge et d’un oiseau perché sur un bâton. Elle est l’une des rares peintures
connues de la préhistoire semblant raconter une histoire, d’où le nom de Scène
du puits. Elle donne lieu à de nombreuses interprétations.
L’art et l’histoire des arts doivent d’abord être abordés par le biais du
Question 3.
ressenti et des émotions. L’artiste a extrêmement bien rendu la violence de la
scène.
La peinture nous apprend qu’il y avait des bisons pendant la préhistoire
Question 4.
et que les hommes les chassaient (voir la sagaie plantée dans l’animal).
La scène ne nous dit pas le nom de l’homme, son âge, la raison pour
Question 5.
laquelle il est venu là, ce qui s’est réellement passé, l’endroit où il vivait… Cette
question permet d’appréhender le peu d’informations fournies par les vestiges
de la préhistoire (par comparaison avec l’histoire et ses sources écrites, abordées
à partir de l’Antiquité).
Question 6. La question familiarise les élèves avec la lecture de la frise chronologique.
Question 7. idem.

C. Le travail des archéologues


■■ Dégagement d’ossements du mammouth, site du chemin de la Fosse de la Haie à
Changis-sur-Marne (Seine-et-Marne), 2012. La photographie montre la mise au jour d’un
squelette presque complet de mammouth, troisième spécimen connu en France.
Le travail des archéologues comporte deux temps. Le premier temps se passe sur
les chantiers de fouilles. Les archéologues dégagent délicatement les vestiges,
souvent fragiles, avec des outils fins (grattoirs, pinceaux…). Avant de les enlever,
ils notent précisément la position de chaque objet. Ils repassent la terre extraite
du chantier au tamis et, pour les périodes les plus récentes, au détecteur de
métaux : car même avec une minutieuse attention, des fragments peuvent avoir
échappé­à la vigilance des chercheurs. Le second temps se passe au labora-
toire, où des archéologues reconstituent les vestiges, les comparent, cherchent
comment­ils ont été fabriqués et à quoi ils servaient et les datent.
Les élèves apprennent à observer et décrypter les images. Ils identi-
Question 8.
fient sans doute des ossements, sinon les guider puis leur dire qu’il s’agit d’un
mammouth, sorte de très gros éléphant laineux de la préhistoire, présent dans
nos contrées à cette époque.
Question 9. Les élèves commencent à découvrir que les vestiges sont, le plus sou-
vent, enfouis dans le sol car recouverts, au fil du temps, par les feuilles mortes,

4
la poussière, la terre constituée par tous les déchets de plantes et d’animaux
(insectes notamment) vivant dans le sol.
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:31 Page 15
Les précautions ont pour objectif de ne pas endommager les vestiges,
Question 10.
certainement très fragiles.
■■Le Faon aux oiseaux, bois de renne, vers 12 000 ou 13 000 av. J.-C., découvert en 1940
dans la galerie des silex au Mas-d’Azil (Ariège), conservé au musée de la préhistoire du
Mas-d’Azil.
E R CI
CE
EX

Les historiens supposent qu’il s’agit d’un propulseur ; il permettait de décupler


VOCABULAIRE
le lancer d’une flèche.
CE2 Écris la définition
Question des mots suivants.
11. La description doit se faire sans référence au dessin : observer seule-
CM1
CM2
ment l’objet sur fond jaune.
1. Un vestige :
La question permet de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de
Question 12.
découvrir des vestiges : il faut également que des savants les étudient.
Question 13.La question met les élèves en situation problème, tandis que la question
14 les invite à regarder la reconstitution et l’interprétation qu’elle propose. De
2. Un archéologue :
ce fait, les élèves appréhendent la difficulté d’interprétation des vestiges de la
préhistoire et commencent à comprendre pourquoi on connaît assez mal cette
période du passé de l’humanité.

E R CI
CE
EX

LE TRAVAIL DES ARCHÉOLOGUES

CM1 Découpe et remets dans l’ordre les activités des archéologues.


CM2

Les archéologues effectuent Ils interprètent Les archéologues repèrent


des fouilles. ce qu’ils ont découvert. un site riche en vestiges.

Les archéologues dégagent Ils quadrillent le terrain pour Ils reconstituent


délicatement les vestiges. situer les découvertes. les vestiges.
5
15 La préhistoire
Histoires d’histoire

Où puis-je trouver des vestiges ?


■■ Fouille aux abords de la cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin), 2012.
Les fouilles ont révélé les vestiges d’une riche demeure gallo-romaine, des ni-
veaux de circulation des constructeurs de la cathédrale datés entre le xiie et le
xve siècle, et des déchets de taille du chantier de la cathédrale accumulés sur une
épaisseur de plus d’un mètre.
La question permet de faire le lien avec la découverte fortuite d’objets
Question 1.
sous un lit, derrière un meuble, de comprendre comment ils ont été perdus,
oubliés puis retrouvés, souvent par hasard.
Question 2. Les élèves comprennent que la découverte d’un objet dans le sol est rare
et que les objets trouvés sont rarement vraiment anciens.
Question 3. Pour rendre l’étude concrète, les élèves peuvent déposer un à un, dans
un vase, des objets leur appartenant. On en tient la liste au tableau.
Question 4. Les objets les plus récents se trouvent sur le dessus : en reprenant
les objets, on remonte le temps. De même, les archéologues trouvent les objets
récents en premier. En poursuivant l’exercice précédent, les élèves viennent cher-
cher, un à un, un objet, sans remuer l’ensemble, et trouvent d’abord les objets de
la fin de liste, pas exactement dans l’ordre.

Les dinosaures ont-ils existé ?


■■ Brachiosaurus dinosaurus
Le Brachiosaurus dinosaurus, le plus grand dinosaure (jusqu’à 16 mètres de haut
– l’équivalent d’un immeuble de 4 étages – et 70 tonnes), vivait il y a 145 à 155 mil-
lions d’années.
Question 5. La question invite à poser un regard critique sur ce que l’on voit ou croit
voir.
Les élèves comprennent que les dinosaures et les humains ont vécu à des pé-
riodes très différentes : les humains n’ont pas pu chasser les dinosaures ni être
attaqués par eux. Ils comprennent que les dinosaures ne vivaient pas pendant la
préhistoire mais bien avant.

je réfléchis
La question cherche à identifier mais aussi susciter l’appétence des
Question 1.
élèves pour l’histoire.
Connaître le passé peut être une source d’intérêt et de plaisir, cela
Question 2.
permet en outre de comprendre le présent, de savoir d’où l’on vient, mais aussi
d’essayer d’éviter les erreurs du passé (par exemple, les guerres).
La question invite les élèves à porter un regard interrogateur sur leur
Question 3.
environnement familier et à acquérir des réflexes d’historien en herbe, qui re-
garde autour de lui à la recherche des traces du passé.

6
3. Les premiers êtres humains
Point sur le vocabulaire à utiliser en classe
On évitera de parler de « l’apparition » de l’homme (cela risque de conférer à
l’événement un caractère religieux) pour évoquer plutôt les débuts de l’humanité,
les premiers êtres humains, et on emploiera le pluriel (les êtres humains ou les
peuples plutôt que l’être humain) à la fois pour prendre de la distance par rapport
à un « Adam » originel, et pour mieux faire comprendre que les groupes étaient
nombreux et variés. Enfin, on préférera l’expression « êtres humains » au terme
« hommes », de manière à ne pas gommer inconsciemment la place des femmes
dans les sociétés préhistoriques.

A. Des animaux aux êtres humains


■■ (a) Traces de pas vieilles de 3,6 millions d’années, découvertes en Tanzanie.
Les vestiges les plus anciens d’hominidés (ossements, outils simples, traces de
pas…) prouvent qu’il y a sept millions d’années déjà, des proches ancêtres des
êtres humains vivaient en Afrique. Moins grands que les êtres humains, ils étaient,
comme eux, bipèdes et se servaient de leurs mains pour tenir des objets. Ils se
nourrissaient de racines, de fruits et d’herbes et, comme les singes, grimpaient
aux arbres. Les plus anciens vestiges d’êtres humains, intelligents et capables de
fabriquer des outils élaborés, ont également été découverts en Afrique : ils datent
d’il y a 2 millions d’années environ.
■■ (b) Main peinte il y a 27 000 ans sur une paroi de la grotte Cosquer (Marseille).
■■ (c) Crâne d’hominidé vieux de 7 millions d’années, découvert près du lac Tchad.
Le crâne de Toumaï a été découvert dans le désert près du lac Tchad, en 2001.
C’est celui d’un hominidé vieux de 7 millions d’années, qui devait mesurer entre
1,05 et 1,20 m. Ses découvreurs l’ont surnommé Toumaï, ce qui signifie « espoir
de vie ». Il était probablement très proche dans le temps de la séparation en deux
branches, il y a 8 millions d’années, entre les grands singes et les hominidés.
■■ (d) Biface en silex, vieux de 200 000 à 300 000 ans, découvert à Saint-Acheul (Somme).
Les bifaces étaient des outils de pierre, façonnés sur les deux faces, mesurant
entre 5 cm et 30 cm. Outils universels, ils étaient utilisés pour leur masse (assom-
mer le gibier) et pour leur pointe ou leur arête (percer, couper, dépecer…). Les
bifaces ont été fabriqués durant toute la préhistoire. Des éclats étaient ôtés de
manière régulière, sur les deux faces (d’où leur nom), ce qui leur donne une forme
en triangle permettant une bonne prise en main, avec deux larges tranchants.
Question 1. Elle permet de vérifier que les élèves ont compris l’ordre chronologique
et classent bien les nombres les plus élevés en premier. Réponse : c, a, d, b, le
crâne, les traces de pas, l’outil et la main peinte.
Ces vestiges nous apprennent que nos lointains ancêtres, humains ou
Question 3.
pré-humains, avaient des mains et des pieds, une tête avec des yeux et des sour-
cils notamment, et qu’ils utilisaient des outils.
Chercher les points de convergence (la vie, l’alimentation, la joie, la
Question 4.
capacité à construire des abris, des « maisons », nids, terriers…) et les différences
(la parole, la pensée intelligente, la fabrication d’objets élaborés, notamment des
outils).
Question 5. Les animaux utilisent des outils naturels (une pierre pour casser quelque
chose, par exemple) et savent fabriquer certaines « choses » comme des abris
(nids, terriers…).
7
B. Différentes espèces humaines
■■ Le dessin tient compte des dernières avancées de la recherche et ne présente donc
pas Homo
H1.qxd:H1.qxd 8:31 désormais
Habilis,
8/05/07 Page 17 considéré comme un pré-humain.
On classe habituellement les êtres humains en plusieurs grandes espèces qui,
pense-t-on de nos jours, ne sont pas des descendants mais des proches parents
les uns des autres, une espèce disparaissant au profit d’une autre. L’humanité
E R CI
n’a donc pas une origine unique. Ces espèces se caractérisent par un crâne à

CE
EX
LES ÊTRES HUMAINS
la taille et au volume en augmentation, en même temps que l’intelligence s’est
développée.
CE2 Pour chaque activité, cherche le nom d’un animal qui est capable de la faire.
CM1
Remarque.
CM2
Homo erectus
Souligne ne portait
les activités sans
propres auxdoute pas humains.
seuls êtres de vêtements.
Question 9. Nous sommes
1. marcher des
debout : Homo sapiens.

2. fabriquer des outils :


C. Le peuplement de la
3. communiquer : Terre
Question 10. Les élèves
4. nager : situent l’origine de l’humanité en Afrique.
Comprendre
Question 12. que
5. construire une les premiers
habitation : peuples ont atteint l’Amérique en mar-
chant sur la glace qui joignait les continents, mais atteint l’Océanie par bateau en
6. siffler :
naviguant d’îles en îles. Bien prendre la mesure de la durée de ces migrations,
qui se sont opérées sur des
7. monter dans générations.
les arbres :

8. écrire :

E R CI
CE
EX

LE PEUPLEMENT DE LA TERRE

CE2 Complète la carte du peuplement de la Terre.


CM1
CM2 1. Colorie en rouge la région d’origine des premiers êtres humains.

2. Trace des flèches pour montrer comment les populations se sont progressivement
déplacées pour occuper toute la Terre.

3. Complète la légende et donne un titre à la carte.

LÉGENDE TITRE :

Région
d’origine des
premiers banquise (glace)
êtres humains
Dépla-
cement des
populations Amérique
et occupationEurope Asie
de la Terre

Afrique

Océanie

17 La préhistoire

Premiers êtres humains Antarctique

8
4. La vie des premiers peuples

A. La fabrication des outils


■■ (a) Harpon en bois de renne, vieux de 13 000 ans, découvert en Ariège.
■■ (b) Lame de poignard en silex, vieille de 6 000 ans.
■■ (c) Pointe de sagaie en silex, vieille de 19 000 ans, découverte en Saône-et-Loire.
■■ (d) Racloir en silex, vieux de 100 000 à 35 000 ans, découvert en Dordogne.
Question 3.Le harpon (p. 11) sert à pêcher, le poignard (p. 11) à tuer et dépecer des
animaux, la sagaie (p. 11) à chasser (on la lance) et le racloir (p. 13) à racler et
nettoyer les peaux de bête pour en ôter toutes les parties pourrissables, afin de
les utiliser (fabrication de récipients, vêtements…).
Question 4. Les élèves peuvent être tentés de préférer une pierre tendre, plus facile
à tailler, mais qui fera un outil friable. Les peuples de la préhistoire préféraient
des pierres dures, comme le silex que l’on frappe pour en faire partir des éclats,
laissant alors apparaître un bord tranchant.
■■ Reconstitution
Pour la taille du silex (mais aussi de roches comme l’obsidienne, la rhyolite, le
quartz, le jaspe…), les préhistoriens distinguent le débitage (qui permet d’extraire
des éclats) du façonnage (qui transforme un bloc ou un éclat en outil). Le principe
de base consiste à frapper un bloc de pierre à l’aide d’un percuteur (en pierre, en
os, en bois ou en bois d’animal) dans une zone précise et selon un angle donné
de manière à détacher des éclats.
La reproduction du geste (la femme frappe sur le bord de la pierre pour
Question 5.
en faire partir des éclats) permet de vérifier, dans un premier temps, que tous
les élèves ont compris. La formulation permet de mettre cette compréhension
en mots.

B. La cueillette, la chasse et la pêche


■■ Reconstitution
Bien faire comprendre aux élèves que ce dessin est une reconstitution, car il
n’existe aucune photographie ni dessin de cette époque. Mais l’étude des vestiges
a permis de « reconstituer » la vie des peuples de la préhistoire. La cueillette, qui
fournit une alimentation régulière, est mise en avant, tandis que la chasse, activité
d’appoint car elle ne fournit pas à manger de manière régulière, est reportée au
second plan.
Question 6. Les élèves identifient les aliments : baies, gibier, poisson…
La question permet d’identifier les trois activités « prédatrices » de la
Question 7.
première partie de la préhistoire : cueillette, chasse et pêche.

C. Une vie nomade


■■ Entrée de la grotte de Sare (Sarako Lezeak) dans le pays basque (sud-ouest de la
France), qui servait d’habitat préhistorique.
Les tout premiers êtres humains dormaient dans les arbres pour se protéger des
bêtes sauvages. Il y a 1,8 million d’années environ, des groupes se sont avancés
hors des forêts, dans les savanes, et ont commencé à dormir sur le sol, dans des
abris naturels, puis à fabriquer des huttes en branchage et des tentes en peaux.
Quand ils ont commencé à s’organiser pour la chasse, les humains ont pris l’habi-
9
tude de vivre en petits groupes nomades, se déplaçant au gré des migrations du
gibier. Ils choisissaient le lieu de leur installation en fonction des ressources de
celui-ci, notamment les disponibilités en eau et la possibilité de surveiller les
mouvements du gibier.
Ce type de question invite les élèves à se projeter en situation pour ne
Question 8.
pas se contenter d’un savoir livresque détaché de toute réalité.
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:31 Page 21

SÉQUENCE 4 La vie des premiers peuples


E R CI
CE
EX

LA CUEILLETTE, LA PÊCHE ET LA CHASSE

CE2 Écris son nom sous chaque objet, en t’aidant des reconstitutions et en choisissant
CM1
dans la liste suivante : biface, harpon, propulseur, racloir, poignard, sagaie, flèche.
CM2

1. 2.

3. 4. 5.

6. 7.

10 21 La préhistoire
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:31 Page 22

E R CI

CE
EX
LA CUEILLETTE, LA PÊCHE ET LA CHASSE

CE2 Parmi ces aliments, souligne ceux que les hommes préhistoriques mangeaient.
CM1
Écris comment ils se les procuraient: par la chasse, la pêche ou la cueillette.
CM2
1. du lait :

2. des champignons :

3. de la viande :

4. des fruits :

5. du poisson :

6. des frites :

E R CI
CE
EX

DES POPULATIONS NOMADES

CE2 Relie chaque légende à la partie correspondante sur le dessin.

1. retour de chasse 2. tente en peaux 3. hutte en branchages

4. pêche à la sagaie 5. maîtrise du feu 6. découpage du gibier

22 La préhistoire

11
5. Les chasseurs de Tautavel
La leçon porte sur les vestiges découverts à Tautavel, dont le plus vieux squelette
humain découvert en France.

A. Des vestiges anciens


■■ (a) Entrée de la caverne de Tautavel.
En 1971, l’équipe d’Henry de Lumley, professeur au Muséum d’histoire naturelle et
directeur de l’Institut de paléontologie humaine, retrouve, dans un abri (la caune
de l’Arago) surplombant la plaine de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales, un
crâne appartenant à un humain d’une vingtaine d’années qui vivait il y a 500 000
ans. Leurs outils étaient essentiellement constitués de galets aménagés et d’ob-
jets rudimentaires. La grotte fut fréquentée pendant plusieurs milliers d’années.
Question 1. La localisation en altitude de la grotte sera réutilisée lors de l’étude de
la reconstitution page 13.
■■ (b) Fouilles dans la caverne de Tautavel à la suite d’une tentative de vol et dégradation
en août 2010.
On quadrille les espaces de fouilles avec des fils de manière à situer
Question 2.
précisément, en trois dimensions, chaque vestige découvert, leur position facili-
tant ensuite le travail de reconstitution en laboratoire.
Question 3. Les élèves travaillent en situation problème et émettent des hypothèses,
ou s’aident des vestiges découverts et présentés sur la page : toute trace de vie et
d’activité humaine anciennes, sujet d’étude des préhistoriens.
■■ (d) Squelette d’homme découvert dans la caverne, musée de Tautavel.
Il s’agit du plus ancien squelette humain découvert en France.
L’étude du squelette permet de bien comprendre le travail des archéo-
Question 4.
logues, qui ont trouvé des ossements, les ont mis à leur place, puis ont complété
en constituant les os manquants.
■■ (c) Outil découvert dans la caverne.
Question 5. L’outil choisi est volontairement différent de celui de la page précédente,
auquel il peut être comparé.

B. Des chasseurs nomades


C’est sans doute au cours de leurs longues marches à la poursuite du gibier que
des chasseurs nomades ont découvert la caune de l’Arago. Cette vaste caverne les
protégeait du vent glacial du Nord. Les chasseurs de Tautavel étaient des Homo
erectus qui vivaient il y a 500 000 ans environ (ce ne sont donc pas les plus anciens
habitants de la France, puisqu’on a retrouvé des vestiges vieux de 950 000 ans).
C’était bien avant les peintures de Lascaux, qui datent des Homo sapiens.
Question 6. Les élèves situent le lieu sur la carte mais aussi par rapport à leur envi-
ronnement familier (c’est près, c’est loin, je suis parti en vacances juste à côté…).
La caune est une grotte (elle protège les habitants du vent et de la
Question 7.
neige et permet aux nomades de ne pas fabriquer d’habitations) ; elle se trouve
près d’une rivière (les humains ont besoin d’eau et les points d’eau attirent les
troupeaux) ; un chasseur rapporte une sorte de bouc à cornes enroulées (il s’agit
d’un mouflon ; les « hommes » de Tautavel sont des chasseurs) ; un autre se tient
sur un rocher et observe (il guette le troupeau en contrebas en vue de la chasse
suivante) ; les hommes possèdent des lances en bois et en pierre (ce sont des
12
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:32 Page 27

chasseurs, ils fabriquent des outils en pierre taillée) ; ils font du feu (ils maîtrisent
le feu)… Il y a de la neige et les personnages portent des vêtements en fourrure :
SÉQUENCE 6 Les premiers habitants de la France
il fait froid, la reconstitution se situe en hiver (en réalité, pendant une période
globalement froide).
E R CI

CE
EX
Question 8. Le climat deLES VESTIGES
l’époque DE rude :
était LA PRÉHISTOIRE EN FRANCEétés frais, voire froids.
hivers rigoureux,
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:32 Page 27
Les chasseurs de Tautavel se nourrissaient essentiellement de viande,
Question 9.
CE2 Complète la frise chronologique, en plaçant les peuples préhistoriques ayant vécu
le
CM1froid ne facilitant pas la cueillette. D’où la nécessité de suivre les troupeaux et
en France :
de rester nomades.
CM2
– le peuple de Tautavel (vers – 450 000),
SÉQUENCE 6 Cette
Question 10. –Les caverne,
premiers
le peuple qui jouit
habitants
de Néandertal d’une
(vers de
– 100 situation
la
000), élevée à la sortie d’une gorge
France
étroite et à proximité
– les
d’un point d’eau, leur permettait de guetter le gibier : cha-
hommes de Cro-Magnon (Homo sapiens sapiens, vers –35 000).
mois, mouflons, E R CI
bisons, cerfs…
CE
EX

PLACEZ ICILES VESTIGES


LA FRISE DE LA PRÉHISTOIRE
CHRONOLOGIQUE EN FRANCE
SPIRALAIRE DE LA PAGE 18

CE2 Complète la frise chronologique, en plaçant les peuples préhistoriques ayant vécu
CM1 R CI
enE France :
CE
EX

CM2
LE PEUPLE DE TAUTAVEL
– le peuple de Tautavel (vers – 450 000),
– le peuple de Néandertal (vers – 100 000),
CE2 Relie chaque légende à la partie correspondante sur le dessin.
CM1 – les hommes de Cro-Magnon (Homo sapiens sapiens, vers –35 000).
CM2

s’abritaientPLACEZ
1. Ils dans unICI LA FRISE
abri 2. CHRONOLOGIQUE SPIRALAIRE DE3.LA
Ils chassaient les mouflons, PAGEsur
Situés 18une hauteur, ils
sous roche en hiver. les bisons et les cerfs. guettaient le gibier dans la vallée.

E R CI
CE
EX

LE PEUPLE DE TAUTAVEL

CE2 Relie chaque légende à la partie correspondante sur le dessin.


CM1
CM2

1. Ils
s’abritaient dans un abri 2. Ilschassaient les mouflons, 3. Situéssur une hauteur, ils
sous roche en hiver. les bisons et les cerfs. guettaient le gibier dans la vallée.

4. Ils faisaient du feu pour se chauffer et pour cuire la viande. 5. Ils s’habillaient de peaux de bête.

27 La préhistoire

4. Ils faisaient du feu pour se chauffer et pour cuire la viande. 5. Ils s’habillaient de peaux de bête.

27 La préhistoire

13
Histoires d’histoire

Où puis-je voir des hommes préhistoriques ?


■■ L’Odyssée de l’espèce, film de Jacques Malaterre, 2003. On peut en projeter des ex-
traits choisis en classe.
Les élèves de 8 ans peinent encore, pour certains, à distinguer le temps de
l’espace. Certains pensent que les « hommes préhistoriques » existent ailleurs.
Beaucoup éprouvent, en outre, des difficultés à faire la part entre la fiction et la
réalité. La question permet une mise au point, sur laquelle il sera sans doute
nécessaire de revenir.
Question 1.La question introduit la notion de langue (sans même poser celle de
savoir si les peuples d’autrefois étaient en mesure de parler, voir manuel page 18).

Les hommes préhis­toriques habitaient-ils dans des grottes ?


■■ Reconstitution d’une caverne préhistorique, musée de l’Homme de Néandertal de
Krapina (Croatie).
Enfin, autre cliché tenace à propos de la préhistoire, on a longtemps dit que les
« hommes » préhistoriques vivaient dans les grottes (on a même parlé « d’hommes
des cavernes »). En réalité, les peuples de la préhistoire se sont rarement aven-
turés dans les profondeurs des cavernes. Ils se sont installés dans les entrées,
car cela constituait des abris pratiques contre la pluie, la neige, le vent, dans
certains cas contre les attaques de bêtes féroces. Ces abris, quand ils étaient face
au soleil, emmagasinaient la chaleur durant la journée et la restituaient durant
les longues et froides nuits de la préhistoire. En revanche, les parties plus pro-
fondes n’étaient pas accueillantes : obscures, froides, humides, elles n’ont servi
que de manière exceptionnelle, par exemple, comme à Lascaux, pour la création
de peintures rupestres, qui avaient certainement une valeur cérémonielle et dont
on peut imaginer la difficulté à les voir, dans la plus totale obscurité qui y règne.

Où sont les femmes préhistoriques ?


■■ Le dessin n’a qu’une fonction humoristique de remise en cause des idées reçues.
Traditionnellement, on a pris l’habitude de représenter les hommes préhisto-
riques à la chasse et les femmes s’occupant des enfants et de la cuisine : on a, en
quelque sorte, projeté sur la préhistoire nos propres schémas culturels. Or rien
ne prouve que les activités se répartissaient ainsi, et les montrer aux élèves de
cette façon contribue à renforcer les stéréotypes sexuels. S’il est fort probable que
la chasse au gros, qui demande de la force, ait été réservée aux hommes jeunes
et en bonne santé, en revanche, la chasse au petit gibier, la pêche et toutes les
activités de collecte de la nourriture ont pu être également réparties entre les
sexes, tout autant que la cuisine ou les activités « domestiques ». Des recherches
récentes présentent même les sociétés de la préhistoire avec des femmes pivots
de la société, s’adonnant à toutes les activités qui permettent de vivre (chasse au
petit gibier, pêche, cueillette, ramassage, mais aussi charognage), tandis que les
hommes jeunes s’adonnaient à la chasse… qui demandait beaucoup de temps et
ne rapportait que peu à manger.
Question 4.La question peut choquer les garçons, qui n’aiment pas s’imaginer en
« filles ». Elle a justement pour fonction de faire remonter cette représentation

14
d’une infériorité du statut féminin puis de comprendre qu’il n’y a rien de honteux
à être une femme.

je réfléchis
Question 1. La bipédie et la station verticale ont libéré les membres supérieurs qui
ne sont plus nécessaires pour marcher et sont donc disponibles pour d’autres
activités. Pour information, elles ont également entraîné un rétrécissement du
bassin et conduit les femelles à accoucher de plus en plus tôt. Cela aurait eu trois
conséquences. D’une part, les petits naissent avant que leur cerveau soit fini,
si bien que celui-ci achève de se constituer dans l’apprentissage (ce qui aurait
contribué au développement de l’intelligence). D’autre part, en donnant le jour à
des bébés de plus en plus tôt, les bipèdes auraient été conduits à s’en occuper
plus longtemps, ce qui expliquerait la traditionnelle répartition des tâches et
des fonctions sociales entre les sexes : les hommes cherchent la nourriture, les
femmes accomplissent les travaux d’éducation, le ménage et la cueillette. Enfin,
la bipédie a changé l’orientation du bassin, donc l’équilibre général des postures
et, à la différence des autres animaux, les bipèdes peuvent s’accoupler face à face.
Question 2. L’Antarctique, toujours gelé et éloigné des autres continents.
La question permet de relever les héritages de la préhistoire : pieds de
Question 3.
lampe, sculptures, pierre à aiguiser…
Ces activités, certes marginales dans nos sociétés modernes – sauf la
Question 4.
pêche –, sont des héritages de la préhistoire.

15
6. Les progrès de l’humanité
La leçon introduit les progrès techniques de l’humanité, et se prolongera avec la
leçon 7 sur les progrès intellectuels.

A. De meilleurs outils


■■ (a) Hache en pierre et bois de cerf, vieille de 5 000 ans, découverte à Abbeville (Somme).
■■ (b) Aiguille en os vieille de 15 000 ans, découverte dans l’abri de La Madeleine, conser-
vée au musée national de Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac.
■■ (c) Pointe de flèche vieille de 6 000 ans, Oise.
Question 2. Les élèves comprennent que la pierre n’était pas le seul matériau utilisé,
mais celui le mieux conservé au fil du temps. Il y avait sans doute des outils en
bois, qui ont été détruits par le temps (les bois d’animaux se conservent mieux).
Question 3. Les élèves constatent le meilleur fini, la précision et la présence d’outils
plus petits et minutieusement fabriqués.
Les élèves peuvent imaginer le toucher de cette pierre : lisse, polie,
Question 4.
douce… Elle a peut-être été d’abord taillée, mais a ensuite été polie.
■■ Polissoir en pierre vieux de 4 000 ans, découvert à Carves (Dordogne).
Le polissage permet d’affiner la forme de l’outil désiré (donc d’accroître son effi-
cacité), de le rendre plus facile à manipuler (moins de risques de se blesser sur
les éclats de pierre) et de rendre la lame plus résistante aux chocs. Le polissage
des pierres a débuté il y a 8 000 ans environ (il a duré environ 5 000 ans), tandis
que la taille des pierres a 3 millions d’années environ (pour donner une échelle,
on aurait une feuille de papier pour le néolithique et 500 feuilles – une ramette –
pour la taille des pierres).
Ici encore, les élèves imaginent le toucher de ces pierres, avec des
Question 5.
aspérités pour l’une, douce pour l’autre.
Le travail du mime permet de vérifier que les élèves comprennent­ la
Question 6.
reconstitution avant d’en passer à la mise en mots. On frotte l’outil sur le polis-
soir, dans un mouvement de va-et-vient, ce qui suppose que la pierre à polir est
moins dure que le polissoir.
Les élèves comprennent que le polissage « use » la pierre à polir mais
Question 7.
aussi le polissoir.

B. Les premières habitations


On le sait désormais : l’« homme des cavernes » est un mythe. Les peuples de
la préhistoire ne vivaient pas dans le fond des grottes et, si l’on y a retrouvé des
vestiges parfois importants, c’est à la fois parce que ces lieux ont pu servir dans
d’autres buts que de se loger (grottes à caractère sans doute sacré comme pour
celles dont les parois sont recouvertes de peintures) et surtout parce que les
vestiges y ont été protégés des intempéries, donc facilement mis au jour. En
réalité, les peuples de la préhistoire construisaient des huttes et des tentes avec
les matériaux dont ils disposaient : bois, branchages, peaux de bête nouées, puis
cousues avec des aiguilles en os et des lanières de cuir, des nerfs et des tendons
d’animaux, du crin de cheval, mais aussi écorces, mousses… Certaines de ces
habitations étaient installées à l’entrée­des grottes ou au pied des falaises de
manière à être protégées de la pluie. Globalement, les vestiges d’habitation sont
rares et les préhistoriens en sont souvent réduits à des hypothèses fondées sur
la disposition des vestiges sur les sites.
16
Les élèves énumèrent les matériaux et cherchent leur provenance :
Question 8.
bois, pierres pour maintenir les bois, peaux, mais aussi grandes défenses de
mammouth…
Les élèves font le lien entre le nomadisme et le fait que les habitations
Question 9.
sont provisoires, donc vite construites.

C. La maîtrise du feu


Les archéologues ont découvert, dans différents lieux (Chine, Hongrie, Italie,
Espagne et France) des traces de foyers, des os brûlés, des pierres éclatées par
la chaleur, qui prouvent une maîtrise ancienne du feu. On ne sait pas exactement
à quand elle remonte mais on s’accorde de plus en plus sur 400 000 ans. Les
humains ont sans doute utilisé le feu des incendies de forêts et de la foudre, avant
de découvrir, on suppose par hasard, comment le produire eux-mêmes.
Question 10.Aucune source ne permet de savoir avec exactitude comment­les
peuples préhistoriques faisaient du feu. On en est réduit à des hypothèses
construites notamment sur l’observation des techniques utilisées jusqu’à une
époque récente par des populations dites « primitives » : frotter deux morceaux de
bois ou choquer un silex sur un bloc de pyrite pour obtenir, par échauffement, une
petite braise au point de friction, et la récupérer délicatement pour l’installer dans
de la paille ou de fins copeaux de bois ou encore de l’amadou sec (un champignon).
Le feu a transformé la vie des humains. Il leur a fourni la lumière, la
Question 11.
chaleur nécessaire pour résister au froid et un moyen de tenir à distance les bêtes
sauvages. Il leur a permis de cuire les aliments (viande sur le feu, soupe en met-
tant des pierres chaudes dans des « marmites » en peau…), donc de réchauffer
ce qu’ils mangeaient, de donner un goût nouveau aux aliments, et surtout de les
rendre plus comestibles en détruisant certains germes. Il a surtout contribué à
rassembler les êtres humains et à les faire vivre en groupes : en se retrouvant
autour du foyer, ils ont pris l’habitude de communiquer et d’échanger.

H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:31 Page 20

E R CI
CE
EX

LA MAÎTRISE DU FEU

CE2 Décris en quelques phrases cette manière de faire du feu.


CM1
CM2

17
E R CI
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LA MAÎTRISE DU FEU
E R CI

CE
EX
LA MAÎTRISE DU FEU

CE2 Écris vrai ou faux après chacune de ces phrases.


CM1
CM2 1. Le feu permet d’attirer les bêtes sauvages pour les capturer.

2. Le feu fournit de la lumière et permet aux hommes de s’éclairer.

H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 3. Le
8:31 feu favorise
Page 19 la solitude des hommes car chacun a son propre feu.

4. Le feu permet de cuire les aliments mais leur donne un mauvais goût.

5. Le feu contribue à la fabrication d’outils en pierre.

Le feu fournit la chaleur nécessaire pour résister au froid.


SÉQUENCE 3 Les
6.
premières réalisations humaines
7. En tuant les germes, le feu rend la viande plus comestible.
E R CI
CE
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LES PREMIERS OUTILS


E R CI
CE
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CE2 Nomme ces LAoutils


MAÎTRISE DU FEU et classe-les dans l’ordre chronologique
préhistoriques
CM1
en les numérotant du plus ancien au plus récent.
CM2
CE2 Écris au bon endroit, sur la frise chronologique :
CM1
CM2 – Premiers êtres humains vers – 3 millions d’années
– Feu vers – 600 000 ans.

PLACEZ ICI LA FRISE CHRONOLOGIQUE SPIRALAIRE DE LA PAGE 18

D’après cette frise chronologique, quelle période a duré le plus longtemps : celle durant
laquelle les peuples de la préhistoire maîtrisaient le feu ou celle durant laquelle ils ne le
maîtrisaient pas ? (justifie ta réponse)

E R CI
CE
EX

LA FABRICATION DES OUTILS PRÉHISTORIQUES

CE2 Décris en quelques phrases les étapes de la taille de cet outil.


CM1 20 La préhistoire
1.

2.

3.

18 19 La préhistoire
7. Les débuts de la pensée et de l’art

A. Les débuts de la pensée


■■ Texte sur la naissance de la parole
La vie et le niveau d’intelligence des premiers peuples ressemblaient fortement
à ceux des animaux. Or en moins de 2 millions d’années, les humains ont vu la
taille de leur cerceau tripler et leurs capacités intellectuelles s’accroître consi-
dérablement, ce qui a permis la naissance de la pensée et de la conscience, et le
déve­lop­pement de la capacité d’apprendre, de la dextérité manuelle et du langage
articulé.
Pour que la parole existe­, il faut des humains capables de penser, mais aussi une
évolution du larynx, l’organe qui contient les cordes vocales, de manière à pou-
voir produire des sons différenciés. Les préhistoriens savent maintenant que nos
ancêtres, il y a 2 millions d’années, n’étaient pas en mesure de parler. Certains
chercheurs pensent­qu’Homo erectus disposait déjà d’un protolangage peu arti-
culé, ce qui lui aurait permis de transmettre et d’améliorer sa technique de taille
des outils en pierre. Tous insistent sur l’idée que le langage articulé semble ré-
cent : de 50 000 à 100 000 ans vraisemblablement, tout au plus 400 000 ans. Il s’est
développé grâce à certaines qualités des humains : la curiosité, l’envie de partager
ses savoirs et ses expériences. Les contacts, les échanges et les rencontres entre
les peuples ont contribué au développement du langage.
Question 1. Les élèves comprennent que la parole a longtemps manqué aux êtres
humains. Pour situer Homo sapiens dans le temps, ils regardent la page 9.
Question 2. Les élèves identifient deux conditions nécessaires à la parole, qui
rendent impossible le langage articulé chez les animaux : une disposition physique
du larynx et une capacité intellectuelle, qui a sans doute précédé.
■■ Crâne trépané vieux de 6 000 ans, découvert dans la vallée du Petit-Morin (Marne),
conservé au musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye.
On trouve, en Europe, des vestiges vieux jusqu’à 14 000 ans (12 000 av. J.-C.) de
crânes opérés à l’aide d’outils en silex. On ne sait pas bien quelles étaient les
fonctions de ces opérations (soins médicaux, curiosité, pratique rituelle…). En
revanche, les traces de cicatrisation prouvent que, dans la très grande majorité
des cas, les personnes trépanées ont survécu à l’opération, preuve d’une belle
maîtrise de l’opération.
Question 3. Le trou est trop parfait pour résulter d’un accident.
Les traces de cicatrisation prouvent que la personne a survécu à son
Question 4.
opération. Mais rien ne dit la cause de cette opération ni le résultat.
■■Sépulture de Téviec (Bretagne), vieille de 7 400 ans, découverte en 1928 sur l’île de
Téviec au large de Quiberon et exposée au musée de Toulouse.
Ces deux femmes sont mortes d’une mort violente (nombreuses fractures au
crâne).
Question 5. Les élèves observent le document et décrivent la position assise, genoux
repliés.
Question 6.Les élèves constatent que les deux femmes n’ont pas été enfouies dans
le sol par hasard : elles ont été enterrées avec de nombreux objets (silex, poinçons
en os de sanglier, coquillages) et « coiffées » de bois de cervidés, ce qui témoigne
d’un très ancien rite funéraire.

19
B. Les débuts de l’art Histoire des arts

Réussir leur survie matérielle n’a pas suffi aux sociétés humaines préhistoriques.
L’expression artistique répond à un besoin social et naît dans un contexte de
relative stabilité des groupes. L’être humain met du sens dans ses actes et cette
valorisation s’exprime par la création d’œuvres d’art indépendantes de toute fina-
lité matérielle. C’est le cas des grottes, des statuettes, de la parure. On distingue
deux grandes catégories de réalisations artistiques : la confection d’objets et la
décoration des grottes et des parois de falaises et rochers.
■■ (a) La rotonde des Taureaux, peinture réalisée il y a 17 000 ans dans la grotte de Lascaux
(Dordogne), les plus grands taureaux mesurent 5 mètres de long.
La grotte de Lascaux, en Dordogne, est, avec la grotte Chauvet en Ardèche, l’un
des plus beaux sites du monde en matière d’art préhistorique. La grotte mesure
250 mètres de long et se compose de salles qui s’enchaînent et couloirs qui se
croisent avec de fortes dénivellations. La principale salle, la « rotonde » ou « salle
des Taureaux », a été réalisée, en plusieurs fois, vers 15 000 av. J.-C.
Question 7. La question incite à l’observation détaillée de la fresque : taureaux, cerfs,
chevaux mais aussi un étrange animal à gauche, avec une corne sur le front et
des taches sur le corps.
Ils constatent que les animaux ne sont pas juxtaposés mais superposés
Question 8.
avec un mouvement, ce qui donne une impression de cavalcade, voire d’af­fron­
tement pour les grands taureaux.
Les peintures de la préhistoire comportent rarement des personnes,
Question 9.
jamais aucun élément de paysage.
Question 10. Les élèves situent le lieu sur la carte mais aussi par rapport à leur envi-
ronnement familier (c’est près, c’est loin, je suis parti en vacances juste à côté…).
Les deux autres grottes célèbres ont été placées sur la carte dans ce même but.
■■(b) Gravure d’un hibou vieille de 35 000 ans, grotte Chauvet (Ardèche), salle Hilaire,
45 centimètres de haut.
Question 11.Les élèves peuvent constater le peu de traits utilisés pour rendre cet
animal nettement identifiable. Ils peuvent reproduire le dessin puis tenter d’autres
dessins du même type, avec peu de traits, en arts visuels. On notera que le hibou
est un animal qui a toujours fasciné les êtres humains, à la fois du fait de sa vue
la nuit et parce qu’il est le seul animal capable de tourner sa tête à 360°, donc de
regarder parfaitement derrière lui au point de ne plus reconnaître facilement le
devant de l’arrière de son corps.
■■ (c) La Dame de Brassempouy, sculptée il y a 22 000 à 29 000 ans, découverte dans la
grotte du Pape à Brassempouy (Landes), 4 centimètres de haut.
La Dame de Brassempouy ou Dame à la capuche a été retrouvée en 1894 par
l’archéologue Édouard Piette. Elle est, à ce jour, l’un des plus anciens visages
humains connus. Sa beauté en fait l’une des œuvres majeures de la préhistoire.
Les spécialistes ne savent pas déterminer si cet objet avait une fonction autre
que purement artistique : religieuse et symbolique, no­tamment, si elle était une
représentation générique et idéalisée de la femme.
Question 12. Les orbites sont présentes mais à peine les yeux et surtout il lui manque
la bouche.
■■ (d) Flûte en os vieille de 25 000 ans.
Question 13.Cette flûte prouve l’existence de la musique depuis la préhistoire.
Évidemment, il n’existe aucun moyen de savoir quel genre de musique était pra-
tiqué : rythmée ou douce, lente ou rapide, avec de nombreuses modulations ou
pas, accompagnée ou non de la voix, d’autres instruments…
20
SÉQUENCE 5
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 Les débuts de la pensée et de l’art
8:31 Page 24

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CE
EX
LES PEINTURES RUPESTRES

CE2
SÉQUENCE
CM1
5 Les débuts de la pensée et de l’art
Lis cette histoire puis réponds aux questions.

CM2 Le jeudi 12 septembre 1940, quatre adoles- 1. Qui a découvert la grotte de Lascaux ?
E R CI
cents, Marcel Ravidat, Jacques Marsal,

CE
EX
LES PEINTURES RUPESTRES
Georges Agnel et Simon Coencas, se prome-
naient dans les bois. Tout à coup, le chien de
CE2 LisMarcel
cetteRavidat
histoires’engouffra
puis réponds dans unaux trouquestions.
lais-
CM1
CM2 sé par un arbre déraciné. Marcel
Le jeudi 12 septembre 1940, quatre adoles- se glissa à la 1. Qui a découvert la grotte de Lascaux ?
suite de l’animal pour le rattraper.
cents, Marcel Ravidat, Jacques Marsal, Il descen- 2. À quel siècle a-t-elle été découverte ?
dit une pente abrupte puis avança
Georges Agnel et Simon Coencas, se prome- dans le
couloir de lalesgrotte.
naient dans Il n’avait
bois. Tout à coup,qu’une petite
le chien de
lampe mais elle lui suffit pour découvrir,
Marcel Ravidat s’engouffra dans un trou lais- stu- 3. En quoi cette découverte est-elle mer-
péfait, des dessins sur les parois. Les
sé par un arbre déraciné. Marcel se glissa à la quatre
veilleuse ?
amis
suite allèrent
de l’animalprévenir
pour leur instituteur
le rattraper. qui fit
Il descen- 2. À quel siècle a-t-elle été découverte ?
appel
dit uneà l’abbé
pente Henri
abrupte Breuil
puis pour
avança confirmer
dans le
ce qu’ilsdepressentaient
couloir tous : ilqu’une
la grotte. Il n’avait s’agissait de
petite
peintures datant de la préhistoire,
lampe mais elle lui suffit pour découvrir, stu-dont une 3. En quoi cette découverte est-elle mer-
gigantesque fresquesurqui
péfait, des dessins les constitue
parois. Lesl’un des
quatre
plus veilleuse ?
amis beaux
allèrentchefs-d’œuvre
prévenir leur de l’art de laqui
instituteur pré-fit 4. Donne un titre à ce texte :
histoire.
appel à l’abbé Henri Breuil pour confirmer
ce qu’ils pressentaient tous : il s’agissait de
peintures datant de la préhistoire, dont une
gigantesque fresque qui constitue l’un des
E R CI
CE
EX

plus beaux chefs-d’œuvre de l’art de la pré-


LES PEINTURES RUPESTRES 4. Donne un titre à ce texte :
histoire.

CE2 Relie, chaque fois que c’est possible, la légende à la partie correspondante sur cette
CM1
peinture rupestre.
E R CI
CE
EX

LES PEINTURES RUPESTRES


1. taureau

CE2 Relie, chaque fois que c’est possible, la légende à la partie correspondante sur cette
2.
CM1cheval
peinture rupestre.

3. ours
1. taureau

4. cerf
2. cheval

5. bison
3. ours

6. mammouth
4. cerf

5. bison 24 La préhistoire

6. mammouth

24 La préhistoire

21
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:32 Page 25

E R CI

CE
EX
LES PEINTURES RUPESTRES

CE2 Réponds aux questions en faisant une phrase à chaque fois.


CM1
CM2 1. Avec quoi les peuples préhistoriques fabriquaient-ils de la peinture ?

2. Comment s’éclairaient-ils dans les grottes ?

3. Comment faisaient-ils pour peindre en hauteur ?

4. Pourquoi n’écrivaient-ils pas à côté de leurs dessins ?

25 La préhistoire

22
Histoires d’histoire

Puis-je découvrir des peintures préhistoriques ? Histoire des arts

■■ Le Mammouth, peint il y a 37 000 ans, grotte Chauvet (Ardèche).


Insister sur les précautions à prendre : on n’explore pas une grotte à
Question 1.
moins d’être un spéléologue averti (comme c’était le cas pour les trois personnes
ayant découvert la grotte Chauvet).
Question 2. La question de la découverte, fortement improbable, de peintures parié-
tales invite en réalité les élèves à prendre conscience des précautions à prendre
face à des vestiges archéologiques : ne pas les toucher, ne pas les abîmer, ne pas
piétiner le lieu, faire immédiatement appel à des spécialistes (au besoin, signaler
la découverte à la gendarmerie).

Comment les grottes préhistoriques ont-elles été peintes ?


Histoire des arts
■■ Reconstitution
Pour peindre en hauteur, les peuples de la préhistoire édifiaient des échafaudages
avec des troncs d’arbres : on a retrouvé 17 empreintes de madriers en chêne sur
les parois de la grotte. Les artistes fabriquaient eux-mêmes leur matériel de
peinture : en guise de crayons, du charbon issu des torches ou des foyers pour
tracer les contours noirs, des morceaux de roches (à base d’oxyde de fer) pour
les contours rouges ; des pigments pour colorier. Les peintres de Lascaux ont
utilisé une variété de couleurs (noir, rouge, jaune et brun) exceptionnelle pour
l’époque : faites à base de terre, de pierres et de végétaux broyés mélangés à de
l’eau ; des outils : les doigts, des morceaux de mousse, de fourrure, des pinceaux
de poils d’animaux, des pochoirs (les mains, par exemple), des os creux dans
lesquels souffler…
Question 3. Ce type de question vise à impliquer les élèves dans une compréhension
concrète des difficultés de réalisation en l’absence de matériel « clé en main ».

Les enfants de la préhistoire mangeaient-ils


cinq fruits et légumes par jour ?
L’alimentation préhistorique, essentiellement à base de produits cueillis, était
variée et fonction des multiples trouvailles du jour. Les élèves découvrent que
l’alimentation humaine est naturellement variée, ce qui a permis la bonne santé
et le développement de l’espèce humaine.

je réfléchis
La question introduit la notion de sédentarité : non seulement, les mai-
Question 1.
sons en branchages et en peaux d’animaux sont fragiles, mais la sédentarité
permet de créer des habitations solides, élaborées et longues à édifier.
Envisager le feu au quotidien mais aussi ses dérivés (fonctionnement
Question 2.
des usines, incinérations des ordures…).
Nous avons hérité de la préhistoire la totalité des activités présentées :
Question 3.
parole (discussion), médecine et chirurgie, rites funéraires, peinture, sculpture,
musique…
23
8. L’artisanat et l’agriculture
La leçon présente les évolutions dans les activités de la fin de la préhistoire, au
néolithique.

A. Les débuts de l’artisanat


Les progrès de la préhistoire se sont accélérés au fil du temps : s’il a fallu un mil-
lion d’années pour passer du galet aménagé au biface, le néolithique, qui s’étend
environ de – 10 000 à – 3 000 (variable selon les régions), apparaît comme une
succession de progrès importants sur un temps très court.
■■ (a) Peigne à tisser en buis, 200 av. J.-C., Charavines.
■■ (b) Plat en terre cuite, cuillère en bois, 2200 av. J.-C., Charavines.
■■ (c) Panier en osier, vieux de 5 000 ans, découvert en Espagne.
La vannerie est l’artisanat qui vise à fabriquer des paniers, des corbeilles, des
nattes en tressant de l’osier (rameaux du saule), du rotin (tige d’une espèce de
jonc), parfois d’autres fibres végétales comme le roseau, la paille… Le plus sou-
vent, l’artisan fait longuement tremper sa matière première, pour l’assouplir,
avant de la tresser selon des techniques variées. La vannerie est l’un des artisa-
nats les plus anciens au monde : elle a précédé la céramique.
■■ Reconstitution
Question 2. Sur la reconstitution, on voit l’usage du peigne par le tisserand. Il permet
de mettre en place le fil tissé et de tasser le tissu pour qu’il ait de la tenue.
La description des dessins permet de comprendre les étapes de fabri-
Question 3.
cation des poteries avant l’invention du tour à potier : le façonnage des objets (à
partir d’un colombin de terre, que l’on façonne puis lisse), puis la cuisson au feu
(les poteries sont déposées dans un trou qui a pour fonction de faire suffisamment
monter la température).
Les élèves doivent comprendre que, comme le fil pour le tissu, l’osier
Question 4.
est entrelacé.

B. Les débuts de l’agriculture


La naissance de l’élevage, qui précède celle des cultures, s’est faite en deux
étapes : la domestication des animaux puis la volonté de les faire se reproduire
en captivité. L’idée de domestiquer des animaux est peut-être venue aux humains
quand ils ont vu le gibier se raréfier dans certaines régions, du fait d’une chasse
excessive ou par suite de changements climatiques. Ils ont alors sélectionné,
parmi les espèces sauvages, les herbivores attirés vers les oasis dans lesquelles
eux-mêmes vivaient (moutons, bœufs, chèvres pour la viande, le lait, le cuir et
la laine) mais aussi des chiens (pour la chasse), puis des porcs et de la volaille.
■■ (d) Peinture réalisée il y a 4 000 ans dans une grotte à Tassili (Algérie).
Dans les abris rocheux de Tassili, vaste plateau du Sahara algérien, on a retrouvé
une grande quantité de peintures rupestres, pour la plupart en grandeur réelle.
Certaines représentent des pasteurs et leurs troupeaux de bovins à grandes
cornes. Cette région bénéficiait autrefois d’un climat humide ; parcourue par de
nombreux fleuves, elle était couverte par de vastes prairies herbeuses et des
forêts, atouts favorables au nomadisme pastoral.
Question 5. Les animaux sont bien alignés et ne semblent pas fuir face aux humains.

24
La reconstitution complète la thématique en présentant des moutons,
Question 6.
un chien (sans doute le premier animal domestiqué), des poules et des cochons.
■■ (e) Faucille en silex avec manche en bois de cerf, découverte en Suisse et datant de
H1.qxd:H1.qxd
3000 av.
8/05/07
J.-C. 
8:32 Page 32

Le déve­lop­pement de la faucille correspond à l’apparition de l’agriculture en


Europe occidentale.
■■ (f) Meule dormante en granit et broyon en grès, datant de 4000 av. J.-C. environ,
RC
36 cm Ede Ilarge, découverte au dolmen de Kersigno, Finistère, avec des grains de céréales.
CE
EX

DE NOUVEAUX PRODUITS
Les humains consommaient déjà des céréales sauvages (blé et orge au Proche-
Orient, riz en Orient, mil et sorgho en Afrique, maïs en Amérique) mais ont décou-
CE2
CM1
vert, Parmi les produits
sans doute suivants,
par hasard soulignegermées
(céréales ceux que les artisansdes
au milieu de détritus
la fin de la préhistoire
alimentaires
CM2 jetéssavaient
au sol) fabriquer.
comment les cultiver. Il y a 10 000 ans environ, ils ont appris à sélec-
tionner les espèces leslaine
1. une couverture en plus productives, à en
5. une cuillère préparer
inox les9.sols (défricher,
un peigne à tisserlabourer),
en bois
à semer, à irriguer et à mettre du fumier, à récolter et à stocker.
2. une bouteille en verre 6. un panier d’osier 10. un peigne à tisser en fer
Question 8. La meule dormante est utilisée au premier plan par la femme blonde, qui
écrase ettapis
3. un moud enle grain par un7.mouvement
osier decuite
un plat en terre va-et-vient.
11. unLa faucille
vase est utilisée
en plastique
au second plan par le groupe qui
4. un tissu en lin
moissonne. Elle s’utilise
8. un tissu en polaire
par un mouvement vers
12. un couteau en pierre polie
l’extérieur pour éviter de se blesser.

E R CI
CE
EX

DE NOUVELLES TECHNIQUES

CM1 Explique le travail de chacun de ces artisans (vannier, tisserand ou potier)


CM2
de la fin de la préhistoire et quels matériaux ils utilisaient.

1.

2.

3.

25
32 La préhistoire
H1.qxd:H1.qxd 8/05/07 8:32 Page 33

E R CI

CE
EX
DE NOUVELLES TECHNIQUES

CE2 En t’aidant des dessins, explique en quelques phrases les étapes de la fabrication
CM1
d’une céramique à l’époque préhistorique.
CM2

E R CI
CE
EX

LES PROGRÈS DE LA FIN DE LA PRÉHISTOIRE

CE2 Écris vrai ou faux après chacune des phrases suivantes.


CM1
CM2 1. Les premières maisons de sédentaires étaient en bois ou en pierre.

2. Les toits étaient faits de chaume ou de feuillage.

3. À la fin de la préhistoire, les peuples ne vivaient pas encore dans des villages.

4. La vie sédentaire était plus confortable que la vie nomade.

5. L’agriculture a permis aux peuples de se nourrir plus régulièrement.

6. L’élevage leur a permis de ne plus être végétariens.

7. Les artisans n’étaient pas spécialisés dans une activité.

33 La préhistoire

26
9. Les changements de vie,
les premiers monuments
La leçon poursuit la précédente en mettant en valeur les incidences des nouvelles
activités sur les modes de vie (sédentarité et création de monuments).

A. Une vie sédentaire


La sédentarisation a entraîné une modification de l’habitat. Aux huttes précaires
ont succédé des maisons rectangulaires (les bâtiments ronds étant géné­ra­lement
ceux réservés à la vie communautaire), en bois mais aussi en pierre, avec des toits
végétaux. Certaines étaient construites sur pilotis (ce qui indique un sentiment
d’insécurité par rapport aux inondations, aux bêtes sauvages ou à d’éventuelles
attaques ennemies). D’autres étaient enterrées et l’on accédait par le toit (à cause
du froid en hiver). Dans certains villages, on a trouvé de très grandes maisons
de plusieurs dizaines de mètres de côté, susceptibles d’avoir abrité plusieurs
familles.
■■ Reconstitution d’un village de l’âge du Bronze (975-850 avant J.-C.), Unteruhldingen,
en face de l’île de Mainau (Allemagne).
■■ Vestiges d’une maison à Skara Brae (Écosse).
Enfouis sous les dunes jusqu’en 1850, huit logements ont été découverts à la
suite d’une tempête, mais il y avait sans doute 50 à 100 murs. Datant de - 3100
et jusqu’aux environs de -2500, Ils étaient construits à partir de monticules de
déchets, ce qui permettait une bonne isolation, et leurs toits étaient recouverts
de terre. La maison, de 40 mètres carrés, comprenait une large salle carrée dis-
posant d’un vaste foyer et des meubles en pierre.
Les vestiges en bas datent de la préhistoire tandis que les maisons sur
Question 1.
pilotis sont des reconstitutions, donc de construction contemporaine.
Les élèves identifient deux types principaux de matériaux, le bois et la
Question 2.
pierre. On peut ajouter la terre et les déchets qui entourent la maison en pierre.
Elles ne sont pas des habitations nomades car leur construction, qui
Question 3.
demande du temps, va de pair avec la sédentarité.
Question 5.Les élèves envisagent les avantages de la sédentarité : une bonne ins-
tallation, une vie plus confortable, la possibilité de posséder davantage de biens…
Ils peuvent aussi énoncer des inconvénients à la sédentarité (on voyage moins, on
est obligé de rester toujours au même endroit…).

B. Les premiers monuments Histoire des arts


■■ Le dolmen de Poulnabrone (Irlande), il y a 6 000 ans.
■■ Les alignements de menhirs de Carnac (Bretagne).
À Carnac, on trouve plusieurs milliers de menhirs (6 000 sans doute à l’origine,
3 000 de nos jours) alignés sur plus de 4 kilomètres. Les mégalithes sont des
monuments de pierre caractéristiques du néolithique en Europe (Carnac en
Bretagne, Filitosa en Corse du Sud, Stonehenge en Angleterre). Les plus anciens
remontent à 4 000 av. J.-C., les plus récents à 1 500 av. J.-C. en Europe, au-delà
dans d’autres régions du monde. En Europe, les archéologues distinguent les
menhirs (du breton, men, pierre, et hir, long), pierres dressées et fichées en terre,
les dolmens (du breton, dol, table, et men, pierre), composés de plusieurs pierres

27
dressées surmontées d’autres pierres horizontales, produisant la forme d’une
« table », et les tumulus ou cairn, simples amas de pierre.
La disposition alignée des pierres indique qu’elles ont été volontaire-
Question 7.
H1.qxd:H1.qxd
ment installées
8/05/07
là.
8:32 Page 30

Question 8. Les mégalithes avaient sans doute une fonction religieuse mais le rôle
des menhirs reste obscur. Depuis des siècles, on s’interroge sur les raisons pour
lesquelles des personnes ont ainsi aligné sur des kilomètres ces énormes pierres.
La sédentarisation des peuples
De8vieilles légendes racontent qu’il s’agit d’une armée de soldats changés en
SÉQUENCE
pierres par leurs ennemis. Comme les menhirs sont alignés d’est en ouest, des
E R CI
chercheurs pensent que le lieu servait à repérer la position du Soleil, de la Lune
CE
EX

et de certaines VOCABULAIRE
étoiles. D’autres affirment qu’il s’agit d’une sorte de calendrier :
chaque pierre aurait été posée en souvenir d’un événement. D’autres encore disent
CE2
que ces Donne la définition
monuments des
ont mots
été suivants.
installés pour les morts : car le nom « Carnac », en
CM1
CM2 breton,1. vient
Nomade de: cairn, « amas de pierres sur une tombe » ; mais, si l’on a bien
retrouvé des tombes sous les dolmens, on n’en trouve pas sous les menhirs. Pour
l’instant, le mystère demeure : peut-être ne le résoudra-t-on jamais ! Les cher-
cheurs sont au moins d’accord pour dire que ce chantier a demandé des années
de travail, donc qu’il avait une grande importance pour ceux qui l’ont entrepris,
2. Sédentaire :
cer­tai­nement du fait de croyances religieuses.

E R CI
CE
EX

NOMADES ET SÉDENTAIRES

CM1 Entoure en rouge les maisons des familles sédentaires et en bleu celle des familles
CM2
nomades, et justifie ton choix.

1.

2.

3.

Trouve deux raisons pour lesquelles certains ont construit leur(s) maison(s) sur pilotis.

28
30 La préhistoire
Histoires d’histoire

Comment a-t-on transporté les pierres de Carnac ?


Histoire des arts

Certaines des pierres pèsent plusieurs tonnes : les transporter, les ériger et les
disposer suppose une société organisée et une bonne division du travail.
Dans la réalité, un menhir est trop lourd pour être porté par une seule
Question 1.
personne. Si les élèves évoquent les Gaulois, objets des prochaines leçons, on
peut leur signaler en outre que les menhirs datent non des Gaulois mais des
peuples de la préhistoire qui les ont précédés.

Tous les peuples sont-ils devenus sédentaires ?


■■ Les Roulottes ou Campement de bohémiens aux environs d’Arles, tableau de Van Gogh,
1888, 41 x 51 centimètres, musée d’Orsay à Paris.
Le tableau présente une scène de vie quotidienne sur un campement de gitans,
non loin de Saintes-Marie-de-la-Mer, lieu de pèlerinage pour une partie du peuple
tzigane.
La question invite à appréhender le dépouillement nécessaire à la vie
Question 2.
nomade. Elle fait écho à la question 5 page 24.

je réfléchis
Question 1. Identifier des formes actuelles d’artisanat : cordonnerie, couture, plom-
berie… mais aussi artisanat d’art.
L’agriculture, traditionnelle ou industrielle, demeure le seul moyen de
Question 2.
se nourrir (l’agriculture comporte l’élevage et les cultures).
La question invite à faire le lien avec la vie actuelle et ses monuments :
Question 3.
bibliothèque François Mitterrand, Grande Arche de La Défense, viaduc ou pont,
par exemple.

29
10. La fin de la préhistoire

La leçon permet de conclure la préhistoire avec ses toutes dernières évolutions :


l’invention de la métallurgie et les changements des modes de vie, qui ont permis
l’émergence de sociétés plus organisées, lesquelles deviendront les premiers
États de la haute Antiquité.

A. Les outils en métal


Les forgerons ont d’abord fabriqué des objets en martelant le cuivre, l’or, le pla-
tine et le fer des météorites à l’état brut. Plus tard, ils ont découvert qu’en faisant
fondre les roches contenant du minerai, ils obtenaient un métal mou, facile à tra-
vailler, qui devenait très résistant en refroidissant. Le travail des métaux a alors
remplacé la taille de la pierre : les objets en métal sont plus résistants, plus précis
et surtout ils peuvent être réparés. La métallurgie du cuivre a longtemps prévalu
avant que les humains découvrent la robustesse d’un alliage de cuivre et d’étain,
le bronze. La maîtrise du fer (le fer étant un métal malléable, il faut le frapper
longuement pour le durcir) est plus tardive mais a progressivement supplanté
celle des autres métaux. La fabrication du bronze puis l’usage du fer ouvrent une
ère nouvelle que l’on a coutume d’appeler la « protohistoire ».
■■ Hache emmanchée en cuivre, 3750-2000 av. J.-C., découverte à Kersoufflet (Morbi-
han), conservée au musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye.
On peut identifier le bronze au vert-de-gris dont il est tacheté. Cette hache a
conservé son manche qui est en métal.
■■ Lame de faucille en bronze, vieille de 3 000 ans.
Question 1. La hache servait à couper du bois pour défricher des terrains. La faucille
servait à couper les épis de céréales.
Les outils en métal sont plus solides que les outils en pierre, qui peuvent
Question 2.
se briser. En anticipant sur la suite de la leçon, les élèves peuvent également
appréhender que leur fabrication est plus facile.
Nombre des premiers objets en métaux ont été fabriqués selon la tech-
Question 3.
nique de la cire perdue : l’artisan fabrique un objet en cire puis façonne un moule
en argile par-dessus. Il verse le métal en fusion dedans (ce qui fait fondre la cire) ;
quand le métal est refroidi, il casse le moule pour en dégager l’objet. Il suffit
ensuite de polir la pièce obtenue pour en parfaire la forme et l’aspect. Il faudra
en outre que le forgeron la frappe longuement pour la durcir.

B. Des armes Histoire des arts


■■ Poignard en bronze, avec manche et double « butée » permettant qu’il ne glisse pas
des mains de celui qui le tient (pour ne pas le lâcher ni se blesser sur le tranchant).
Autrefois, les affrontements entre groupes de populations se faisaient avec les
armes de chasse. Ici, il s’agit d’une véritable arme pour le combat entre hommes,
conçue et fabriquée dans ce but : cela prouve qu’à la fin de la préhistoire sont
apparues les guerres.
■■ Étendard de guerre en bronze, 1800 av. J.-C., Mésopotamie, musée du Louvre à Paris.
Question 4. Ce poignard ressemble davantage à une arme de guerre.
Question 5. Les élèves identifient un héros maîtrisant deux félins.
Question 6. Il servait à rassembler les guerriers mais aussi à effrayer l’ennemi.

30
Ces deux objets témoignent de l’invention de la guerre à la fin de la
Question 7.
préhistoire.

C. Des villages et des villes


■■ Reconstitution grandeur nature d’un village fortifié de l’âge du fer, musée de plein air
à Biskupin (Pologne).
■■ Vestiges de la ville de Mohenjo Daro (Pakistan).
Mohenjo Daro, littéralement la « colline des morts », est une cité découverte il
y a une centaine d’années dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, dont l’origine
remonte à il y a environ 4 500 ans. On sait peu de chose de cette brillante civili-
sation qui maîtrisait la métallurgie et possédait une écriture et un haut niveau de
développement culturel. On ignore notamment les causes de son déclin et de sa
disparition (peut-être un changement climatique majeur). Les chercheurs sont
stupéfaits par le caractère évolué de l’urbanisme de cette cité : ville gigantesque
divisée en quartiers, larges avenues tracées au cordeau, rues pavées, maisons
équipées de salles de bain et de toilettes, avec un système de tout-à-l’égout…
Les élèves font le lien avec le début de la guerre envisagée à l’étape
Question 8.
précédente.
Comme pour la maison de la page 24, les élèves constatent la dispari-
Question 9.
tion des parties hautes de la maison (le toit).
Question 10. Si la différence entre un village et une ville a été étudiée en géographie,
on rappellera que la séparation se fait à partir de 2 000 habitants.
Les élèves constatent que la préhistoire s’est achevée il y a 5 500 ans
Question 11.
environ. Ils découvriront avec le chapitre sur l’antiquité que l’invention de l’écri-
ture marque pour nombre de civilisations le passage de la préhistoire à l’histoire.

31
Histoires d’histoire

Les hommes préhistoriques triaient-ils leurs poubelles ?


Question 1. Le mot « poubelle » vient du nom d’Eugène-René Poubelle (1831-1907),
préfet de la Seine (Paris), fonction au cours de laquelle il travailla à l’amélioration
de l’hygiène de la ville de Paris par l’instauration d’un ramassage régulier des
déchets dans des conteneurs familièrement surnommés « poubelles ».

Où les gens de la préhistoire trouvaient-ils de quoi s’habiller ?


■■ L’Odyssée de l’espèce, film de Jacques Malaterre, 2003.
Les femmes dans la tombe portent des bijoux et la Dame à la capuche
Question 3.
porte une capuche ou des tresses élaborées.

D’où vient le mot préhistoire ?


■■ Stèle basaltique assyrienne représentant des guerriers dans un chariot, viiie siècle
av. J.-C., musée archéologique d’Aleppo (Syrie).
Les peuples de la préhistoire ignoraient qu’ils vivaient dans la préhistoire et leur
mode de vie n’a pas brusquement changé avec l’entrée dans l’histoire. En réalité,
le découpage entre les deux est une construction intellectuelle savante entre les
sociétés qui intéressent les historiens et celles, mal connues du fait notamment
de l’absence d’écriture, qui relèvent des archéologues et autres préhistoriens.

je réfléchis
Question 1.La question invite les élèves à identifier l’apport que représente la mé-
tallurgie inventée par les peuples de la préhistoire : on trouve du métal dans les
couverts, les téléphones, les ordinateurs, les meubles comme les tables de classe,
les voitures, les immeubles modernes…
Question 2. Les élèves sont invités à avoir une démarche de recherche sur le patri-
moine de leur lieu de vie quotidien.

32

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