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LM MoyenAge PDF
LM MoyenAge PDF
petits CE2
CM1
Magellan CM2
sophie le callennec
Histoire
& Histoire des arts
Guide pédagogique
le moyen âge
Sophie Le Callennec
Professeure d’histoire-géographie
Formation continue des enseignants du premier degré
La leçon peut être menée en une fois ou fractionnée en plusieurs séances dans la semaine.
Les différentes étapes proposées permettent de couvrir l’ensemble de la thématique, mais l’enseignant
peut librement choisir les thèmes à aborder, les documents à étudier et les questions à poser.
Certaines thématiques offrent l’opportunité de travailler en histoire des arts. Elles sont indiquées
dans le manuel comme dans ce guide pédagogique par le logo HiStoire DeS ArtS et par des
questions sur des puces vertes (les questions privilégient alors l’aspect artistique).
Les items des pages Histoires d’histoire peuvent être étudiés au fur et à mesure des leçons ou
en guise de conclusion d’une série d’apprentissages.
je fAis le BilAN
j e r e T i e N s …
Cette rubrique propose des résumés leçon par leçon. Ces résumés sont simples et concis, mais
plus difficiles à retenir qu’une trace écrite élaborée ensemble en classe.
j e s A i s …
Cette rubrique propose une série de questions permettant d’élaborer en classe la trace écrite
ou servant d’évaluation orale ou écrite.
Elle propose également une série de mots de vocabulaire à maîtriser :
– ceux que les élèves doivent comprendre quand ils les entendent ou les lisent, sans nécessai-
rement être en capacité de les utiliser ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir utiliser, sans nécessairement être capable de les expliquer ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir expliquer avec des mots simples, éventuellement par des exemples,
sans nécessairement connaître par cœur une définition qui doit surtout être comprise.
j e r é f l é c h i s …
Cette rubrique propose un temps de réflexion sur l’importance du passé, les changements opé-
rés depuis, les conséquences sur notre vie actuelle, de façon que l’enseignement de l’histoire
ne reste pas un apprentissage savant détaché de toute réalité concrète.
2
1. Compter le temps
Cette séquence est l’occasion de revoir quelques notions concernant le décompte du
temps et de faire le lien avec le chapitre sur l’Antiquité pour introduire le Moyen Âge.
3
2. Les migrations barbares
Les historiens parlent désormais de « migrations » plus que d’« invasions » barbares,
sauf en ce qui concerne les Huns.
A. Les « Barbares »
■■Des guerriers barbares attaquant une place fortifiée gallo-romaine, enluminure du ixe siècle.
Les Romains appelaient les peuples qui vivaient à l’est de leur empire les « Barbares »
(mot d’origine grecque qui signifie « ceux que l’on ne comprend pas », qui ne parlent pas
la même langue). Ces « Barbares », pour l’essentiel des Germains, étaient attirés par
les richesses de l’Empire romain. Certains vivaient dans l’Empire où ils étaient soldats,
domestiques, esclaves, mais aussi magistrats. D’autres pratiquaient des pillages et des
raids à ses marges. Leur avancée se fit sentir dès le ive siècle et s’accéléra au ve siècle,
sous la forme de vagues successives venues de l’Est : celle des peuples germaniques,
comme les Goths (Ostrogoths, Wisigoths) et les Vandales ; puis celle des Huns, bientôt
repoussés, et, à nouveau, celle des Germains, essentiellement des Francs, des Alamans
et des Burgondes. Cette poussée précipita la fin de l’Empire romain (476).
Dans toute famille riche, on peut trouver un esclave barbare : un cuisinier, un som-
melier… Nous faisons des Barbares des alliés à la guerre, nous leur confions des
emplois de magistrats, nous leur confions des portions de l’Empire romain. Mais ils ne
comprennent pas et n’apprécient pas comme il le faudrait la noblesse de ce geste. Ils
pensent simplement qu’ils méritent que nous les traitions ainsi.
D’après Synesios, vers 370-vers 413
Question 1. La ville est protégée par des fortifications, ce qui permet de protéger les habi-
tants. Les Barbares se déplacent à cheval, ce qui leur permet de couvrir de grandes
distances et d’assaillir plus vigoureusement les combattants à pied.
Question 2. Les Barbares attaquent cette ville, sans doute pour en prendre le contrôle et
en accaparer les richesses.
■■Carte : les migrations « barbares »
Question 3. La question permet de faire le lien avec le chapitre sur l’antiquité.
Question 4. Les élèves peuvent nommer les Angles, les Saxons, les Francs, les Bourbons,
les Vandales, les Alamans, les Ostrogoths, éventuellement les Wisigoths. Ils ne nomment
pas les Huns, très éloignés de la Gaule, ni les Bretons, qui se trouvent au nord-ouest (et
n’appartiennent pas aux peuples barbares).
■■Mur de fortification protégeant le nord des territoires romains.
Question 5. Les élèves doivent comprendre que le mur est élevé (2 mètres de hauteur envi-
ron), toujours situé sur une hauteur donc difficile d’accès, et infranchissable à cheval.
4
(l’actuelle Hongrie), puis marchèrent vers l’Ouest, poussant devant eux d’autres peuples
dont le reflux fut fatal à la Gaule romaine. Vers 434, unifiés par Attila en un grand em-
pire, les Huns menacèrent Constantinople. En Gaule, ils atteignirent Lutèce (Paris, qui
aurait été sauvée par les prières de sainte Geneviève, depuis lors sainte patronne de
Paris) et Orléans. Ils furent battus par les Germains et les Romains unis aux Champs
Catalauniques, près de Troyes, en 451, et chassés de Gaule. La mort d’Attila en 453 amena
la dislocation de l’empire des Huns, qui se retirèrent au nord de la mer Noire. La pous-
sée des Huns, brève et violente, fut déterminante pour l’Occident : elle provoqua l’avan-
cée des « Barbares » vers l’Ouest et ruina définitivement le crédit de l’empereur romain
d’Occident.
Question 6. L’auteur compare les Huns à un ouragan (apparition soudaine, inconnus,
étranges). Expliquer les comparaisons de l’auteur : « comme l’ouragan du sommet des
montagnes », « semblent sortir de terre ».
Question 7. Retrouver la lointaine origine des Huns (Asie centrale) et le parcours qu’ils ont
effectué jusqu’en Gaule.
5
SÉQUENCE 23 Les grandes migrations et les royaumes « barbares »
E R CI
CE
EX
LES GRANDES MIGRATIONS
2. Place au bon endroit les noms suivants : Rome, Gaule, mer Méditerranée.
TITRE :
56 Le Moyen Âge
6
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Le calendrier musulman est lunaire. Il décompte le temps depuis l’Hégire
(départ du prophète Mohammed vers Médine, qui aurait eu lieu le 16 juillet 622 de notre
calendrier) mais la différence entre les calendriers musulman et occidental n’est pas
de 622 années, puisque l’année musulmane est plus courte : tous les 36 ans environ,
le décalage se réduit d’une année. Dans le calendrier juif, les années se décomptent
depuis la date longtemps considérée comme celle de la création du monde, – 3761 de
notre calendrier. Le calendrier chinois décompte les années par séquence de 60 ans. Le
calendrier révolutionnaire débutait le 22 septembre 1792, jour de la proclamation de la
Première République.
Question 2. La question invite les élèves à comprendre que l’immigration existe de tout
temps. De nos jours, encore, un certain nombre de peuples sont attirés par les richesses
de la France.
7
3. Clovis et le royaume franc
A. Les Francs
■■Francisque (hache) en fer, ve siècle et reconstitution.
L’arme des Francs par excellence est la francisque, sorte de hache à manche court qui
servait d’arme de jet autant que d’arme de main et qui manquait rarement sa cible. À la
francisque s’ajoutaient la framée, lance à large fer plat, et le hang, sorte de javelot. Les
Francs portaient aussi pour se protéger un petit bouclier rond.
Question 1. La reconstitution permet d’imaginer la partie manquante (le manche) et de
comprendre que cette arme servait, très efficacement, dans le combat rapproché (plus
l’adversaire est proche, moins il est en mesure d’utiliser son épée).
Question 2. À l’origine, les Francs étaient installés dans le nord de la Gaule, qui correspond
à l’actuelle Belgique.
B. Clovis
■■Baptême de Clovis par l’évêque de Reims, tirée des Grandes Chroniques de France, xive siècle.
La cérémonie eut lieu dans le baptistère de la cathédrale construite au ive siècle (sous
l’allée centrale de l’actuellecathédrale gothique). À cette époque, le baptême était conféré
à des adultes après une période de réflexion et d’éducation. Au moment du baptême, saint
Rémi aurait prononcé ces paroles : « Dépose tes colliers, fier Sicambre. » Clovis aban-
donna alors les amulettes, insignes du paganisme, qu’il portait au cou. Ce document n’est
pas une sourcede l’histoire car il a été réalisé neuf siècles après les faits.
Question 4. Décrire le baptême : les personnes présentes sont Clovis, sa femme Clotilde,
des évêques dont l’évêque de Reims, saint Rémi. Leur habillement est constitué d’amples
robes couvrant tout le corps. L’évêque saint Rémi place la couronne sur la tête du roi, les
autres personnes assistent. On reconnaît Clovis par la couronne. On reconnaît saint Rémi
à son auréole. L’auréole est un cercle qui entoure la tête des saints.
Question 5. La question permet de se rappeler que les Gallo-Romains étaient en grande
partie chrétiens.
Question 6. Le baptême a eu lieu en 496 (l’une des dates à retenir à l’école primaire).
Au-delà de l’anecdote, l’affaire du vase de Soissons témoigne à la fois de la montée en
puissance de l’autorité royale et de l’alliance que, très tôt, les Francs ont nouée avec
l’Église :
En arrivant à Soissons, Clovis dit aux soldats : « Je vous prie de bien vouloir me donner
ce vase. » À ces mots, les soldats répondirent : « Glorieux roi, tout ce que nous voyons
ici est à toi. » Mais l’un des soldats, jaloux, brandit sa hache et frappa le vase. Un an
s’étant passé, le roi fit rassembler toute sa troupe, chacun devant montrer ses armes
bien entretenues. Il arriva devant celui qui avait frappé le vase et lui dit : « Personne n’a
d’armes aussi mal tenues que les tiennes. » Et, saisissant sa hache, il la jeta à terre.
Le soldat s’inclina pour la ramasser. Alors le roi, levant la sienne à deux mains, la lui
enfonça dans le crâne en disant : « Voilà ce que tu as fait au vase de Soissons. »
D’après Grégoire de Tours, vie siècle
8
Question 8. Les élèves nomment la Gaule, éventuellement la France.
D. Les Mérovingiens
■■Le partage du royaume de Clovis entre ses quatre fils : Metz pour Theodoric, Soissons pour
Clothaire, Orléans pour Clodomir et Paris pour Childebert, miniature tirée de Chronique des Rois
de France, xve siècle, musée Condé, Chantilly.
À la mort de Clovis en 511, ses descendants, les Mérovingiens, du nom de Mérovée, le
grand-père supposé de Clovis, se partagèrent le royaume franc et s’affrontèrent dans
des guerres incessantes. Les Mérovingiens s’appauvrirent en distribuant leurs terres et
perdirent tout pouvoir au profit du maire du palais. Au viie siècle, les Mérovingiens n’avaient
plus aucune autorité.
Le roi devait se contenter de son titre, de siéger sur son trône, la chevelure et la barbe
pendantes, de transmettre les ordres qu’on lui avait dictés. Il ne possédait qu’un très
petit domaine, avec une maison et quelques serviteurs, peu nombreux. Quand il se
déplaçait, il montait dans une voiture attelée à des bœufs. Toutes les décisions étaient
prises par le maire du palais.
D’après Eginhard, ixe siècle
Question 9. Les élèves nomment Soissons, Orléans et Paris. L’enseignant les aide pour
Metz.
bouclier
francisque
poignard
épée
E R CI
CE
EX
LE BAPTÊME DE CLOVIS
9
épée
E R CI
CE
EX
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07 9:29
LE BAPTÊME DE CLOVIS
Page 59
58 Le Moyen Âge
E R CI
CE
EX
LE ROYAUME FRANC
TITRE :
LÉGENDE
Royaume franc au
début du règne de Clovis
(481)
Royaume franc à la
fin du règne de Clovis
(511)
59 Le Moyen Âge
10
4. Charlemagne
11
Question 5. Décrire la scène : le pape Léon III, les évêques, Charlemagne à genoux, les
mains jointes, la couronne.
Question 6. La coiffe du pape est une « mitre » : elle ressemble à celle de saint Rémi page 8.
Question 7. Le pape pose une couronne sur la tête de Charlemagne : il couronne
Charlemagne.
Question 8. Cette date est l’une de celles que les élèves doivent retenir à l’école primaire.
12
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Clovis a rassemblé les Francs sous son autorité et conquis la majeure partie
de la Gaule, alors que ses fils se sont partagé le royaume et ont peu à peu perdu toute
autorité.
Question 2. La question permet de montrer la continuité dans l’organisation de l’État avec
néanmoins des différences (plus d’empereur, plus de seigneur).
13
5. La société au Moyen Âge
14
SÉQUENCE 26 La société au Moyen Âge
E R CI
CE
EX
LES TROIS ORDRES
– – –
– – –
E R CI
CE
EX
CM1 Souligne les phrases qui décrivent la réalité concernant les femmes au Moyen Âge.
CM2
1. Les femmes avaient le droit de choisir librement leur mari.
2. Les religieuses étaient des femmes qui avaient librement choisi de vivre dans
un couvent.
4. Les femmes de paysans, d’artisans et de commerçants devaient aider leur mari dans
leur métier.
5. Les femmes du Moyen Âge s’occupaient seules des enfants, sans l’aide des hommes.
6. Les hommes et les femmes partageaient les tâches ménagères (ménage, cuisine…).
8. Les femmes de seigneurs s’occupaient de tout pendant que leur mari était à la guerre.
64 Le Moyen Âge
15
6. Les paysans au Moyen Âge
Au Moyen Âge, la plupart des Français habitaient à la campagne et étaient des paysans.
16
élevage (cochon, volaille), production de vin (présence de tonneaux) et de blé (sans doute
transportée par l’âne à l’arrière-plan).
Question 8. Le moulin servait à moudre le grain pour le transformer en farine.
Question 9. Quand les récoltes étaient insuffisantes ou quand les charges étaient trop
lourdes, les paysans ne disposaient pas de suffisamment de nourriture pour vivre et
devaient faire face à la famine (faire le lien avec le texte de la page 15).
17
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07 9:29 Page 65
CE
EX
Les paysans au Moyen Âge
SÉQUENCE 27 DE LOURDES CHARGES
E R CI
CE
EX
CM1 Relie chacune de cesDE
charges à sa
LOURDES définition.
CHARGES
CM2
la dîme • • une somme à verser pour utiliser le moulin, le four ou le pressoir
CM1 Relie chacune de ces charges à sa définition.
CM2
la redevance • • un impôt en argent à verser à l’Église
la dîme • • une somme à verser pour utiliser le moulin, le four ou le pressoir
la corvéela •redevance• •des jours
• undeimpôt
travail
en à effectuer
argent surà les
à verser terres du seigneur
l’Église
I RC
LAE VIE DES PAYSANS
CE
EX
18
Histoires d’histoire
19
Question 4. Pour ceux qui le souhaitent, la question peut donner lieu à une recherche.
Question 5. Les élèves travaillent à partir de leurs prénoms, de leur nom de famille ou du
surnom qu’ils se sont choisi lors de la question précédente, en y ajoutant le suffixe -iens
ou -ingiens.
je réfléchis
Question 1. La question invite les élèves à comprendre qu’une telle organisation de la so-
ciété serait impossible de nos jours car contraire aux droits de l’homme énoncés en 1789
(l’égalité entre tous).
Question 2. De nos jours, les agriculteurs utilisent des engins plus performants mais aussi
l’informatique. Ils ne dépendent plus d’un seigneur. Leur vie, même difficile, est plus
confortable que celle des paysans du Moyen Âge.
Question 3. En lien avec les documents de la page 15, des élèves constatent qu’ils ont peu
de risques de se faire assassiner par un chevalier, ou de mourir de la peste. En revanche,
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07 les
9:30agressions
Page 92 physiques et les meurtres, même beaucoup plus rares au Moyen Âge,
existent toujours ainsi que les vols, les pillages, les morts par le froid, et les épidémies.
E R CI
CE
EX
CE2 Entoure en bleu les outils traditionnels et en rouge les outils inventés au Moyen Âge :
CM1
CM2 la herse, la charrue, le collier d’épaule.
E R CI
20
CE
EX
CE
EX
LE VOYAGE DE MARCO POLO
CM1 Lis le texte et trace sur la carte le voyage effectué par Marco Polo.
CM2
De 1271 à 1295, un jeune marchand de Venise, Marco Polo, effectua un voyage vers la
Chine, alors inconnue des Européens. Parti de Venise, il navigua vers Constantinople puis
dans la mer Noire avant de regagner la terre. Il chemina jusqu’à Tabriz, traversa le désert
de Gobi et arriva à Beijing (Pékin) en 1275. Il séjourna seize années en Chine, où il aurait
travaillé pour le compte du Grand Khan (empereur de Chine). En 1291, il prit le chemin du
retour. Parti par bateau de Caiton, il contourna l’Asie du Sud-Est, passa entre l’Inde et l’île
de Ceylan puis remonta vers Ormuz. De là, il suivit une route jusqu’à Bagdad puis jusqu’à
la mer Noire. Un autre bateau lui permit de regagner la Méditerranée et de revenir à
Venise.
TITRE :
CM1 Lis le texte et applique L’empereur de Chine possède un palais d’hiver. Les murs des salles
CM2
les consignes. sont couverts d’argent et d’or ; de fines ciselures représentent des
1. Souligne en rouge lions et des dragons, des animaux et des oiseaux, des histoires de
les mots qui montrent dames et de guerriers et des histoires de combat. Les toits sont faits
la richesse du Grand Khan. de telle sorte que l’on n’y voit rien qu’argent et or et peintures. Ils
resplendissent comme du cristal et on les voit luire de loin. Sur
2. Souligne en vert
chaque façade, on trouve un grand escalier de marbre. La grande
les mots et les passages
salle est si vaste que 6 000 personnes pourraient y manger en même
qui évoquent la taille
temps. Le palais compte 400 chambres. Derrière le palais, il y a de
du palais.
grandes maisons, des chambres et des salles où l’empereur met ses
3. Souligne en bleu affaires personnelles, son trésor, son or, son argent, ses pierres pré-
les mots qui indiquent cieuses, ses perles et sa vaisselle d’or et d’argent.
la beauté du lieu. D’après Marco Polo, Le Livre des merveilles, XIIIe siècle.
85 Le Moyen Âge
21
7. Les seigneurs et la féodalité
B. La féodalité
■■Alfonso II d’Aragon. Liber feudorum maior, Archives Corona, Barcelone.
L’hommage est la cérémonie au cours de laquelle se noue le lien entre un seigneur et son
vassal. La cérémonie se déroulait en deux étapes majeures. Le futur vassal se présen-
tait tête nue, sans armes. Il s’agenouillait, ses mains dans celles du seigneur, geste qui
suffisait à créer des liens de subordination. Le vassal jurait ensuite fidélité, sur des livres
saints ou des reliques, en précisant la nature de son engagement envers son seigneur.
Au xie siècle, ce serment devint la partie essentielle de l’hommage. L’hommage créait une
union étroite entre le seigneur et le vassal.
Le comte demanda au seigneur s’il voulait devenir son vassal. Celui-ci répondit : « Je le
veux. » Ses mains étant jointes dans celles du comte, ils s’allièrent par une accolade.
Puis le seigneur dit : « Je m’engage en ma foi à être fidèle au comte Guillaume et à lui
garder contre tous et entièrement mon hommage, de bonne foi et sans tromperie. » Il
jura cela plusieurs fois, la troisième fois sur la relique des saints. Ensuite, à l’aide d’une
baguette qu’il tenait à la main, le comte en fit son vassal.
D’après Galbert de Bruges, Le Meurtre de Charles le Bon, vers 1127
Le terme « féodalité », qui vient du latin feodum (fief) et date du xviie siècle (donc bien après
le Moyen Âge), sert à désigner tantôt le système de relations fondé sur l’existence de fiefs
concédés par des seigneurs à des vassaux, en échange de services (y compris l’appropria-
tion de la puissance publique par des seigneurs de tout rang, laïcs ou ecclésiastiques),
tantôt seulement les relations qui unissent les membres de la société bénéficiant de ce
système, à savoir les seigneurs et leurs vassaux.
22
aux paysans la puissance du seigneur et permettait aux soldats de guetter alentour. Le
donjon servait de dernier refuge, en cas d’attaque. Les portes du château étaient fermées
par des ponts-levis, que l’on abaissait pour passer et que l’on relevait en cas d’attaque. Les
accès étaient limités par d’étroits couloirs tortueux, qui rendaient impossible l’utilisation
d’un « bélier » ou d’un canon. Pour rendre les assauts difficiles et dissuader les ennemis
d’attaquer, le château fort a été construit sur une hauteur.
Question 6. Située sur une hauteur, le château fort est plus difficile à atteindre pour les
assaillants. Il permet aux gens du château de bien surveiller les alentours dans l’attente
d’une attaque.
Question 7. Les hauts murs sont plus difficiles à franchir. Les murs épais sont difficiles à
abattre (débuts de l’artillerie durant le Moyen Âge), voir page 44 du manuel.
■■Prise d‘un château fort, miniature tirée de l’Enfance d’Ogier, xiie siècle, bibliothèque nationale
de France, Paris.
Question préalable. Les élèves décrivent éventuellement le château, ses murs fortifiés, le
pont-levis, le fossé qui l’entoure. Ils décrivent les soldats armés d’arcs (arbalètes) et de
canons.
Question 9. Les soldats tentent d’entrer dans le château à l’aide d’échelles, qui leur per-
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07mettent de monter
9:29 Page 68 par-dessus les murs fortifiés.
10. Leur
Question8/05/07
H3.qxd:H3.qxd
attaque est rendue difficile par le fait que les soldats présents dans le
9:29 Page 68
château se trouvent au-dessus d’eux pour les viser.
E R CI
CE
EX
R CI
LES
E
CHÂTEAUX FORTS
CE
EX
CE2
CE2
Place les mots suivants sur le dessin (aide-toi d’un dictionnaire):
Place les mots suivants sur le dessin (aide-toi d’un dictionnaire):
CM1 CM1
CM2 meurtrière, créneau, donjon,
meurtrière, pont-levis,
créneau, rempart,
donjon, pont-levis, tour, fossé,
rempart, chemin
tour, fossé, de ronde.
chemin de ronde.
CM2
1. 1. 2. 2. 3. 3. 4. 4.
5. 6. 7. 8.
5. 6. E R CI 7. 8.
23
CE
EX
CE
EX
LA FÉODALITÉ
1. Le
est le :
il confie un
à chaque .
2. Les
lui rendent
et prêtent serment de
à leur suzerain.
E R CI
Le comte demanda au sei-
CE
EX
LA FÉODALITÉ
gneur s’il voulait devenir
son vassal. Celui-ci répon-
CE2 Lis le texte et applique les consignes.
dit : « Je le veux. » Ses
CM1
CM2 1. Souligne en rouge les paroles que prononce le seigneur. mains étant jointes dans
celles du comte, ils s’alliè-
2. Entoure les passages qui montrent le rôle de la religion
rent par un baiser. Puis le
dans cette cérémonie.
seigneur dit : « Je promets
3. Quels sont les trois gestes faits par le seigneur pendant en ma foi d’être fidèle à
cette cérémonie ? (fais une phrase à chaque fois) partir de cet instant au
comte Guillaume et de lui
–
garder contre tous et
entièrement mon hom-
– mage, de bonne foi et sans
tromperie. » Il jura cela sur
la relique des saints.
– Ensuite, le comte en fit
son vassal.
D’après Galbert de Bruges, XIIe siècle
67 Le Moyen Âge
24
8. Les chevaliers
B. L’adoubement
■■Adoubement d’un chevalier, enluminure du xive siècle.
Il fallait de longues années pour devenir chevalier. Le garçon commençait, dès l’âge de
huit ans, à apprendre la danse, le chant, la lecture, l’écriture ; plus tard, il apprenait à
monter à cheval, à se servir des armes et à se battre. Vers quatorze ans, il devenait che-
valier lors de la cérémonie de remise des armes : l’adoubement. À l’origine, le geste était
simple et profane : un coup du plat de l’épée sur l’épaule, donné par un parrain (la colée).
Puis il s’est entouré d’un rituel sacré. La cérémonie de l’adoubement était précédée d’un
bain purificateur, d’une veillée de prières et d’une messe. La cérémonie proprement dite
était ponctuée par la bénédiction de l’épée, déposée sur l’autel et remise au chevalier
par un ecclésiastique. Elle se terminait par la remise des éperons puis la présentation
de son destrier au nouvel adoubé, cheval sur lequel il montait tout armé pour montrer
ses qualités et sa bravoure.
Question préalable. Décrire la scène : les tentes et l’estrade ; les personnages : l’adoubé en
rouge, les mains jointes vers le ciel, quatre chevaliers sur l‘estrade, lui remettant son
équipement (épée, éperons, heaume et écu), deux troubadours faisant de la musique pour
animer la fête, deux spectateurs (dont une femme) à droite.
Question 5. On remet au nouveau chevalier une épée (pour combattre), des éperons (pour
monter à cheval), un heaume et un écu (pour se protéger).
Question 6. On lui remet des éperons pour qu’il dirige son cheval.
Question 7. L’adoubement est une fête : des troubadours l’animent par la musique, des
spectateurs sont présents.
25
Question 9. Durant cette joute, les chevaliers utilisent une lance en bois, qui n’est pas leur
arme habituelle.
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07Question 10. Ils
9:29 Page 69 cherchent à désarçonner leur adversaire pour le faire tomber.
Question 11. Ici encore, les élèves relèvent la présence de spectateurs et de musiciens, qui
indique que le tournoi est une fête (spectacle vivant).
D. ELes
R CI
règles de la chevalerie
CE
EX
CE2 Souligne en bleu les droits du seigneur et en rouge ses devoirs envers les paysans.
CM1
L’Église intervint pour canaliser cette violence. Elle proposa aux chevaliers de mettre leurs
CM2 armes au service
1. Le seigneur de la
confie unepaix deàDieu.
terre Laàguerre
cultiver chaquedevint
paysanainsi un instrument
habitant de maintien de
sur ses terres.
la paix, de l’ordre et de la justice. La paix de Dieu est née lors du concile de Charroux, en
2. Le seigneur rend la justice comme il l’entend.
989 : les évêques engagèrent les guerriers à ne pas attaquer les personnes, ni les biens
des clercs
3. Le et des
seigneur pauvres.
protège Les conciles
les paysans en cassuivants
de guerre.amplifièrent les mesures de protection
et4.décidèrent qu’il serait illicite de combattre dans certaines conditions, dans certains
Le seigneur a toute autorité sur les habitants de son domaine.
lieux (aires voisines de sanctuaires), pendant certaines périodes du calendrier liturgique.
Les5. Les paysansdurent
chevaliers payent s’engager
des impôts au
et des taxesde
respect auces
seigneur.
règles par un serment collectif, avec
menace d’excommunication en cas de non-respect.
6. En cas d’attaque, le seigneur doit ouvrir son château aux habitants de son domaine.
L’Église a posé des limites sur la fréquence des combats (on ne pouvait combattre du mer-
7. Les paysans doivent faire la corvée sur les terres du seigneur.
credi au coucher jusqu’au lundi à l’aurore), sur les lieux de combat (pas dans les églises)
et sur les personnes que l’on pouvait attaquer (ni les membres du clergé non armés ni
SÉQUENCE 29 les gens du peuple, en fait seulement « ceux qui combattent »).
Les chevaliers
E R CI
CE
EX
L’ÉQUIPEMENT DU CHEVALIER
69 Le Moyen Âge
26
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07 9:29 Page 70
E R CI
CE
EX
LA CHEVALERIE
2. un écuyer :
3. un tournoi :
4. un adoubement :
E R CI
CE
EX
CE2 Lis le texte et applique les consignes. Pour défendre les faibles, assurer la paix et la
CM1
CM2 1. Entoure en vert les adjectifs qui qualifient justice, on choisit les plus grands, les plus
les chevaliers. forts, les plus beaux, les plus agiles, les plus
honnêtes, les plus courageux. Être chevalier
2. Souligne en rouge les interdictions qui leur
reste un lourd devoir. Les chevaliers doivent
sont faites. être bons, ne jamais commettre de traîtrise,
3. Souligne en bleu les personnes et les ils doivent être généreux avec les pauvres,
organismes qu’ils ont le devoir de protéger. tuer les voleurs et les meurtriers, rendre des
jugements justes, sans amour et sans haine. Ils
4. Explique la phrase : « La honte est pire
ne doivent pas craindre la mort. Ils ne doi-
que la mort. »
vent accomplir aucun acte honteux, car la
honte est pire que la mort. Leur principal
devoir est de protéger la Sainte Église, car
celle-ci n’a pas le droit de prendre une
revanche par les armes. À l’origine, person-
ne n’avait l’audace de monter à cheval sans
être chevalier, ce qui explique le nom qui
5. Trouve un mot de 6 lettres de la même leur fut donné.
D’après un manuscrit anonyme, XIIIe siècle.
famille que « chevalier » ?
70 Le Moyen Âge
27
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Les élèves identifient le paradoxe d’un échange au sein duquel l’un des deux
protagonistes est soumis à l’autorité de l’autre.
Question 2. En lien avec l’éducation civique, les élèves comprennent que le règlement des
conflits ne peut se faire par la violence, sauf à attiser le conflit.
28
9. L’Église au Moyen Âge
Question 5. Les élèves peuvent s’aider de la légende pour bien comprendre la situation.
29
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07 9:29 Page 71
une lourde voûte en pierre au-dessus de leurs têtes. Ces églises étaient richement déco-
rées – fresque ornant la totalité des murs, sculptures et bas-reliefs, premiers vitraux sur
les ouvertures… – pour émerveiller les fidèles et leur enseigner la vie de Jésus et des
SÉQUENCE 30 L’influence de l’Église au Moyen Âge
saints, et les vertus à cultiver.
Question 6. Les élèves décrivent les différentes parties de l’église : l’entrée marquée par
E R CI
une tour, le clocher qui ressemble à la première tour, les murs, la forme en croix, les
CE
EX
L’IMPORTANCE
toitures penchées, en tuilesDE LA RELIGION
(rouges).
E R CI
CE
EX
LA PLACE DE L’ÉGLISE
CM1 Écris une phrase pour dire ce que l’Église faisait pour aider ces personnes :
CM2
1. les pauvres et les mendiants :
2. les malades :
3. les voyageurs :
4. les enfants :
71 Le Moyen Âge
30
10. Les cathédrales et les abbayes
31
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8/05/07
Page9:29
73 Page 73
E R CI E R CI
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CE
EX
EX
L’ART ROMAN
L’ART ET
ROMAN
L’ARTET
GOTHIQUE
L’ART GOTHIQUE
1. 1. 2. 2. 3. 3. 4. 4.
E R CI E R CI
CE
CE
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EX
LE TEMPS
LEDES
TEMPS
CATHÉDRALES
DES CATHÉDRALES
1. un arc-boutant
1. un arc-boutant 2. une rosace
2. une rosace 3. la flèche
3. la flèche
4. un contrefort
4. un contrefort 5. une tour
5. une tour 6. un tympan
6. un tympan
73 L e M73
o y e n L eg eM o y e n  g e
32
11. Les villes au Moyen Âge
Au Moyen Âge, la plupart des Français vivaient à la campagne, mais les villes sont pro-
gressivement devenues plus grandes et plus nombreuses.
33
H3.qxd:H3.qxd 8/05/07foire.
9:29Les produits
Page 77 sont variés : animaux (bœufs, cochons, volaille), draps et ustensiles de
cuisine (vannerie et poterie).
Question 5. Comme sur les marchés actuels, les élèves identifient des étals avec des
marchandises.
E R CI
Question 7. Les élèves apprennent à tirer des indices sur la vie quotidienne à partir de
CE
EX
DES VILLESSur
documents historiques. DANGEREUSES
ce marché, on trouve diverses marchandises : de l’ail (au pied
de la croix), des poules, des vaches, des cochons, des tissus, des ustensiles de cuisine…
CE2 Complète les phrases sur les dangers dans les villes du Moyen Âge.
CM1
CM2 La nuit, il était interdit de laisser les bougies allumées dans les maisons car
C. Des villes libres
1.
E R CI
Il regarde la ville entière,
CE
EX
77 Le Moyen Âge
34
Histoires d’histoire
35
coquilles de plomb fondues par les marchands d’enseignes. Les pèlerins les accrochaient
sur le rabat de leur besace, qui symbolisait l’âme, et, à partir du xve siècle, les cousaient
sur leur chapeau. Ils se distinguaient ainsi aisément dans la foule des mendiants deman-
dant l’hospitalité.
je réfléchis
Question 1. Le christianisme est la religion majoritaire en France, mais il n’est plus celle
de « la plupart » des Français. D’autres religions sont également présentes en France,
comme l’islam, le judaïsme, le bouddhisme…
36
12. Les Capétiens
A. Hugues Capet
■■Couronnement d’Hugues Capet à Noyon en 987, enluminure du xive siècle.
Au xe siècle, les Carolingiens avaient perdu toute autorité : ils étaient les suzerains des
grands seigneurs mais ils n’exerçaient leur pouvoir que sur le domaine royal. En 987, les
grands seigneurs choisirent l’un d’eux, Hugues Capet, comme roi. Lui-même puis ses
successeurs, les Capétiens, se firent sacrer par un évêque pour indiquer qu’ils étaient les
représentants de Dieu sur la Terre. Pour ne pas diviser le royaume, chaque roi désigna
son fils aîné comme unique héritier.
Question 1. Les élèves reconnaissent le roi et l’évêque respectivement à la couronne et à
la tiare.
Question 2. C’est l’évêque de Noyon qui couronne le roi. Cela renforce son autorité en affir-
mant qu’il la tient de Dieu.
Question 3. Les élèves apprennent à reconnaître différents symboles de la royauté, qu’ils
retrouveront dans les documents ultérieurs : la couronne, le trône, le sceptre et le man-
teau bleu à fleurs de lys.
Question 4. Les élèves trouvent la date (987) de l’élection et du sacre (couronnement) d’Hu-
gues Capet. Ils peuvent ainsi le situer par rapport au baptême de Clovis (bien après),
pratiquement au milieu du Moyen Âge.
B. Les Capétiens
■■Enluminure du xive siècle tirée du Recueil des traités de dévotions, représentant Louis IX (1214-
1270) enseignant le métier de roi à son fils Philippe, futur Philippe III le Hardi, musée Condé.
Dès le début, Hugues Capet associa son fils Robert le Pieux à son règne (et le fit sacrer de
son vivant) si bien qu’à sa mort, en 996, ce dernier lui succéda logiquement. Lui-même et
ses successeurs, jusqu’en 1179, firent tous sacrer leur fils pendant leur propre règne. Les
descendants directs d’Hugues Capet ont donc régné pendant onze générations, jusqu’en
1328 (mort de Philippe IV le Bel) mais les Capétiens d’une lignée cousine, les Valois,
régnèrent jusqu’à Louis XVI (appelé Louis Capet ou citoyen Capet lors de son procès en
1792) puis jusqu’en 1848 avec la Restauration (les frères de Louis XVI) puis la monarchie
de Juillet (une autre branche cousine, les Orléans).
Question 5. Les élèves identifient le roi, avec une couronne et une barbe, et son fils, plus
jeune et plus petit, avec une couronne.
Question 6. Identifier la couronne et le manteau bleu à fleur de lys.
37
ture tirée des Grandes Chroniques de France de Jean Fouquet (1420-1481), xve siècle, bibliothèque
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nationale de France, Paris.
8/05/07 9:30 Page 88
Comme les Carolingiens, les premiers Capétiens avaient peu de pouvoir. Ils exerçaient
leur autorité sur le domaine royal, alors assez petit. Chaque seigneur était maître dans
son domaine. Le roi ne parvenait ni à imposer son autorité ni à mettre fin aux querelles
et aux
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guerres entre seigneurs. Les Capétiens agrandirent le domaine royal pour exercer
leur influence sur un espace plus vaste. Alors que les Carolingiens distribuaient des terres
CE
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9. Les Capétiens ont créé une monnaie valable dans tout le royaume : l’euro.
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88
38
Le Moyen Âge
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Les symboles de la République française sont le drapeau bleu blanc rouge, la
devise liberté égalité fraternité, Marianne, et, moins connu, le coq gaulois.
Question 2. Les élèves relèvent que d’après la loi salique, la transmission du pouvoir ne
pouvait pas se faire par les femmes : le partage de l’héritage comme du titre royal ne
prenait en compte que les hommes.
39
13. Les débuts de l’islam
B. L’essor de l’islam
■■Troupes arabes, miniature arabe du xiiie siècle, extraite des Séances de Al Hariri.
Les troupes arabes présentaient une réelle supériorité. Elles étaient solides et expéri-
mentées, d’une grande mobilité. Elles se composaient de volontaires recrutés dans les
différentes tribus arabes. Les combattants disposaient de dromadaires en Arabie, mais
adoptèrent le cheval au-delà. Comme l’Arabie ne possédait qu’un artisanat rudimentaire
et était mal pourvue en matières premières, les premières conquêtes permirent de piller
les armes des adversaires et de les imiter. Puis l’urbanisation et l’essor du commerce
permirent de créer des centres d’armurerie, de grande renommée.
Question 8. Ces sept soldats (mais les pattes des animaux indiquent qu’ils sont plus nom-
breux) sont habillés de djellabas (robes) et portent des turbans. Tous ont la barbe. Ils sont
40
sur des chevaux et un âne, avec selle et harnais. Ils arborent des étendards (drapeaux car-
rés servant d’enseigne) et des drapeaux de couleurs différentes, avec des écrits en arabe
(des versets du Coran). Ils utilisent des « trompettes » et un instrument à percussion.
Question 9. La carte montre les régions conquises par les Arabes : Espagne, Égypte, Afrique
du Nord, Proche-Orient, Moyen-Orient.
41
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LES FÊTES MUSULMANES
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LES MOSQUÉES
80 Le Moyen Âge
42
14. Conflits et échanges
autour de la Méditerranée
A. Les croisades
■■Appel à la première croisade par le pape Urbain II, 1095.
En 1078, Jérusalem fut prise par les Turcs et l’accès de la Terre sainte fut interdit aux
pèlerins. En 1095, le pape Urbain II, qui était français, profita de la tenue d’un concile à
Clermont pour raconter les souffrances endurées par les pèlerins en Palestine et appeler
les chrétiens à aller délivrer le Saint-Sépulcre. Ceux qui étaient présents firent avec des
morceaux d’étoffes des croix qu’ils s’attachèrent sur l’épaule en criant : « Dieu le veut ! »
(d’où l’expression : prendre sa croix). La première croisade était lancée.
Question 2. Les élèves comprennent que les croisés vont devoir contourner ou traverser
la Méditerranée.
Question 3. Le pape mobilise ses interlocuteurs sur trois thèmes : la pitié (pour les souf
frances des pèlerins), la peur (« ils vont étendre leur vague… ») et l’espoir (il promet
l’absolution de tous leurs péchés à ceux qui partent en croisade).
■■Saint Louis reprend Jérusalem aux « Sarrazins » (Arabes), enluminure, xive siècle.
Du xie au xiiie siècle, huit croisades opposèrent musulmans et chrétiens. Des rois, des sei-
gneurs, des chevaliers et de simples paysans partirent en guerre pour reprendre la Terre
sainte. Des milliers de chrétiens quittèrent l’Europe pour participer aux combats dans
les territoires musulmans. Beaucoup moururent en chemin ou sur place. Finalement,
les musulmans prirent définitivement le contrôle de la Terre sainte et du Proche-Orient.
Question 4. Les élèves reconnaissent les chevaliers, avec leurs armures, leurs épées, leurs
lances.
Question 5. Les musulmans ne portent pas d’armure mais un habit traditionnel, ils sont
coiffés de turbans, ils ont des sabres.
Question 6. Les armes utilisées sont des lances, des épées, des sabres, des flèches partant
des meurtrières et même une pierre lancée du haut de la ville par un Arabe.
B. Les échanges
■■Le commerce maritime, miniature persane, 1237.
Les croisades s’accompagnèrent d’un remarquable essor du commerce autour de trois
grands pôles : l’Occident (les cités d’Italie du Nord, Pise, Venise et Gênes s’en assurant
le monopole pour l’Europe), Byzance et les ports musulmans d’Alexandrie, d’Acre et de
Beyrouth. Les cités italiennes profitèrent des croisades pour fournir aux croisés des na-
vires, qui revenaient chargés de marchandises depuis l’Égypte et, plus tard, Saint-Jean-
d’Acre. Les chrétiens vendaient aux Orientaux les matières premières qui leur manquaient
comme des minerais et du bois, et leur achetaient des produits précieux venus d’Asie ou
d’Afrique subsaharienne. Ils achetaient en retour des produits de luxe : soieries, épices
(poivre, cannelle, muscade, safran), ivoire, métaux précieux…
Question 7. Faire observer et décrire ce bateau : sa forme, ses différentes parties (le mât,
le gouvernail, l’ancre, les voiles, les cabines de passagers), ses passagers (les matelots
et les hôtes)… Le gouvernail se trouve à l’arrière du bateau. Il est manœuvré avec des
cordes. Un matelot à la proue guide le navire, d’autres hissent les voiles, les passagers
regardent par les fenêtres.
■■Une opération de l’appendicite (aspiration des fluides péritonéaux dans la cavité abdominale
à l’aide d’une canule), miniature turque de 1466, tirée de Charaf-ed-Din, La Chirurgie Impériale,
43
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TITRE :
83 Le Moyen Âge
44
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. De nos jours, on trouve en France de nombreuses religions : catholicisme, pro-
testantisme, orthodoxie, islam, judaïsme, bouddhisme…
45
15. La guerre de Cent Ans
A. Une guerre de succession
■■ Carte : les royaumes de France et d’Angleterre.
La succession de Philippe le Bel ouvrit une crise politique : tour à tour, ses trois fils,
sacrés rois, décédèrent sans laisser de fils. Les Français voulaient éviter que la couronne
revienne au petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Édouard III d’Angleterre et déclarèrent
que, selon la coutume française, la couronne n’était pas transmissible par les femmes.
Elle passa donc à un cousin germain, chef de la branche cadettedes Valois : Philippe VI.
Ce fut l’une des causes de la guerre, l’Angleterre reconnaissant la transmission du titre
royal par les femmes, et renforça le contentieux entre la France et l’Angleterre. En 1338,
Édouard III s’attribua le titre de roi de France et ses troupes conquirent le Sud-Ouest. En
1364, Charles V devint roi de France et recruta de petites troupes permanentes qui, sous
la conduite de Du Guesclin, reprirent le territoire par la guérilla. En 1375, les Anglais
ne tenaient plus que Calais et la Guyenne. Malgré l’absence de traité de paix, la guerre
semblait achevée. En 1413, le nouveau roi d’Angleterre, Henri V, relança la guerre contre la
France. Il écrasa la noblesse française à Azincourt (1415), conquit la Normandie et s’approcha
de Paris. En 1420, il imposa le traité de Troyes par lequel Charles VI, roi de France, atteint de
folie, déshérita son fils au profit d’Henri V. Dans le même temps, la France se déchira dans
une terrible guerre civile entre les partisans du roi d’Angleterre et ceux de Charles VII, fils de
Charles VI.
Les Anglais déclaraient que leur jeune roi Édouard III, fils d’une fille de Philippe le Bel,
par conséquent neveu de Charles IV, était le plus proche parent du roi : c’est lui qui
devait devenir le roi de France. Or les Français n’admettaient pas sans émotion l’idée
d’être dirigés par un Anglais. Les juristes s’accordèrent à déclarer que le pouvoir ne
pouvait pas être transmis par les femmes. Les seigneurs confièrent alors la couronne
à Philippe de Valois, cousin de Charles IV.
D’après Jean de Venette, Chroniques latines, xive siècle
Question 1. Les élèves comprennent qu’une mer sépare les deux pays.
Question 2. Les Anglais possédaient l’Aquitaine et la ville de Calais dans les Flandres.
Question 3. Avant la guerre de Cent Ans, le roi d’Angleterre prêtait serment de fidélité par
la cérémonie de l’hommage au roi de France pour les territoires qu’il possédait dans le
royaume de France.
B. L’avancée anglaise
Question 5. Les Anglais ont conquis le Limousin, le Poitou, la Bretagne, le Berry, la
Normandie et la Flandre. Ils ont obtenu le soutien de la Bourgogne.
■■Bataille de Crécy en 1346 entre les troupes du roi de France Philippe VI de Valois et d’Édouard
III, Roi d’Angleterre, miniature tirée des Grandes Chroniques de France de Jean Fouquet, vers 1467-
1476, bibliothèque nationale de France, Paris.
La bataille de Crécy fut violente et sanglante. Les Français furent vaincus à la fois par
l’indiscipline de leur armée, et par la lenteur des arbalètes, moins efficaces – car plus
longues à recharger – que les arcs des Anglais (on peut l’observer sur la miniature).
Question 6. Le drapeau des troupes françaises présente trois fleurs de lys sur fond bleu.
Question 7. Celui des troupes anglaises présente à la fois le léopard des rois d’Angleterre
et le lys des rois de France, puisque le roi d’Angleterre s’est proclamé roi de France.
■■En haut de page, artillerie à la bataille de Moncontour en 1370, miniature du xve siècle.
Question 8. Pendant la guerre de Cent Ans, les armées françaises et anglaises utilisèrent
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un armement nouveau en Europe : l’artillerie, qui permettait de projeter des boulets de
canon et de détruire les fortifications avant de prendre d’assaut les châteaux et les villes.
47
Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. Nous serions peut-être devenus des Anglais et continuerions à parler le fran-
çais, qui était la langue maternelle du roi.
Question 2. Des élèves évoquent peut-être Vercingétorix, Jean Moulin…
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