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I) La réforme du conseil de sécurité de l’ONU

Parler de la réforme du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies


revient avant toute chose à parler des enjeux de la réforme du conseil de sécurité des Nations
Unies (A) et les propositions des réformes du conseil de sécurité des Nations Unies (B)

A) Les enjeux de la réforme du conseil de sécurité des Nations Unies


Il faut d’abord rappeler que le conseil de sécurité n’a pas été conçu sur une base de
représentativité .Son caractère restreint devait permettre à cet organe d’assurer
l’action rapide et efficace de l’organisation l’ensemble de ces membres lui
conférant la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité
internationale et reconnaissant qu’en s’acquittant des devoirs que lui impose cette
responsabilité le conseil de sécurité agit en leur nom .Le conseil de sécurité a par
conséquent ,été construit autour d’une logique de responsabilité et de
capacité ,mais les Etats considèrent aujourd’hui que son autorité passe par une
meilleure représentativité .Mark Mal loch Brown, le vice-secrétaire général ,a
récemment souligné l’importance d’une telle réforme en disant que la contribution
financière du « g4 »(Allemagne ,brésil ,Inde ,Japon )est actuellement plus
importante que celle du « P 4»(C’est-à-dire les membres permanents moins les
Etats Unis, qui paient à eux seuls 22% du budget régulier de l’organisation).
Le conseil de sécurité représente aujourd’hui ,par sa composition ,moins de 8%des
192 Etats membres de l’organisation .De plus en plus de voix s’élèvent pour
réclamer une réforme du conseil ,précisément en raison de ce manque de
représentativité .Beaucoup considèrent ainsi que sa composition n’est plus adapté à
la configuration internationale ,issue de la fin de la guerre froide ,et que le conseil
aurait une plus grande autorité s’il était plus représentatif de l’ensemble des Etats
membres .Il est un fait que les grands pays émergents du sud (Inde ,Afrique du Sud
)comme les plus importants contributeurs financiers (Japon et Allemagne) et
militaires (Pakistan ,Bangladesh ,Inde ,Népal)ne sont pas représentés dans sa
composition permanente .Un fossé s’est creusé au sein de l’Assemblée générale
entre les Etats du sud (regroupés au sein du « groupe des 77 ») et les pays
occidentaux et celle du maintien de la paix .
Les décisions du conseil sont donc souvent perçues par le Sud comme ne reflétant
que les intérêts des grands pays industrialisés du Nord et en particulier ceux de
« l’hyperpuissance »américaine .La majorité pauvre ne reconnait plus les décisions
,parfois fort sélectives de la minorité riche .Un tel élargissement pourrait donc être
un moyen d’amoindrir ce fossé entre pays du Nord et pays du sud .

B) Les propositions des réformes du conseil de sécurité de l’ONU


Les discutions sur le processus d’élargissement du conseil de sécurité ont été
relancées par la publication des rapports du groupe de personnalité de haut niveau
(décembre 2004) et du secrétaire général (mars 2005) ,lorsqu’elles stagnaient au
sein du groupe de travail de l’Assemblée générale .Elle ont été portées tout au long
de l’année 2005 par le «  groupe des quatre»(G4) .candidat déclarés à un poste de
membre permanent du conseil de sécurité et considérés comme les plus légitimes à
accéder à un tel poste :L’Allemagne ,le Brésil ,l’Inde et le Japon .Le G4 a entamé
une véritable campagne pour convaincre les Etats membres de la validité de leur
candidature .IL constitue le groupe le plus structuré et le plus déterminé .Il apparait
clairement comme le leader de l’élargissement du conseil de sécurité. Cette
pression a réveiller le groupe des opposants à ces candidatures, groupe appelé
« Unis pour le consensus » (ancien coffee Club )emmené par l’Italie, le
Pakistan ,le Mexique et l’argentine ,et comprenant également l’Espagne ,la
République de Corée ,la Nouvelle Zélande et la suède .Les membres de ce groupe
privilégient une simple augmentation des membres non permanents .Enfin ,un
dernier groupe s’est formé ,le « S5 »(Suisse ,Liechtenstein ,Jordanie, Singapour et
Costa Rica ),pour travailler à l’amélioration des méthodes de travail du conseil .
Le rapport du groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, le
changement et le défis a proposé aux Etats membres de l’organisation deux
formules pour reformer le conseil de sécurité :
_Selon une formule A, il serait créé six sièges permanents sans droit de véto et
trois nouveaux sièges non permanents avec un mandat de deux ans.
_Selon une formule B, il serait créée une nouvelle catégorie de sièges (que l’on a
appelé semi permanents ») avec un mandat renouvelable de quatre ans : il y’en
aura huit auxquels s’ajouterait un nouveau siège avec mandat de deux ans non
renouvelable

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