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ISBN 978-2-8145-0365-6
© Pierre Ménard & Publie.net - tous droits réservés
première mise en ligne sur Publie.net
le 15 novembre 2010
Acquis sur publie.net par Luc Dall'Armellina
Pierre Ménard
Auteurs
Index alphabétique des auteurs
Éditeurs
Index alphabétique des éditeurs
Thèmes
Absence Amour Art Bibliothèque Biographie Chemin Ciel
Cinéma Citation Corps Couleur Couple Dérive Désir Dé-
sordre Écho Écriture Enfance Espace Fenêtre Fragment
Frontière Hasard Histoire Images Information Inventaire
Itinéraire Jeu Jour Journal Langage Lecture Livre Lumiè-
re Mémoire Monde Mort Mouvement Musique Nuit Pa-
limpseste Paris Parole Passage Paysage Photographie
Poésie Politique Portrait Quotidien Récit Regard Rêve
Rire Sens Sensation Silence Société Sons Souffle Temps
Traces Ville Visage Voix Voyage
Enregistrements sonores
Index alphabétique des ateliers avec sons
Décrire un trajet que l’on fait tous les jours (en train par
exemple) et noter sur le vif, sur le motif, ce que l’on voit
et les réflexions que ce voyage immobile fait surgir en
nous, au rythme de son avancée : « Variations de récit
sur réel répété à l’identique, et pousser cela à bout, et
rien d’autre même au récit que ces images pauvres, rue
qui s’en va en tournant, encore ces maisons aux angles
trop droits, encore un garage et des immeubles. »
À partir d’un mot, part d’un mot, tôt ou tard, par tir tirs suc-
cessifs, succès bien joué, tirer à part, des parts, mot syl-
labe consonnes voyelles consonance et phrase ou bouts
boulets tirer à vue, à partir de là la phrase phase d’accès,
le bout de la phrase comme un tunnel, tirer à bout por-
tant, à boulet rouge sur tout ce qui bouge mots morts ou
vifs, à partir d’un mot pour y revenir.
Mettre des mots sur ses morts, les achever pour qu’on
n’en parle plus. Continuer sa propre usure en usant des
mots. Arracher les masques, l’un après l’autre, rien ne
demeure que le crâne et la nuit qu’il enferme, ce crâne
dont il faut soutenir le regard aveugle.
Écrire un texte sur la mort d’un parent, d’un ami, d’un pro-
che, texte présenté en deux parties alternant poésie en
vers et poésie en prose. Dans la première partie, s’arrê-
ter sur des détails (physiques, anecdotiques), sur un mot,
sur une impression et y consacrer un court texte (phra-
ses hachées, ourlées sur elles-même). Dans la seconde
partie, faire le récit de ces derniers instants sous forme
de constat, avec un ton distant, une certaine froideur des
mots.
« Quel est celui de nous qui n’a pas, dans ses jours d’am-
bition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale,
sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée
pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux
ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la cons-
cience ? C’est surtout de la fréquentation des villes énor-
mes, c’est du croisement de leurs innombrables rapports
que naît cet idéal obsédant. »
Écrire la vie avec des mots qui bougent. Célébrer les fas-
tes d’une ville et la beauté des femmes dans une subtile
alternance de tonalités, de rythmes et de styles, portés
par une ferveur jubilatoire, une exubérance de l’expres-
sion, une orchestration rutilante. Diviser le récit en plu-
sieurs mouvements comme une partition. Un canto. Un
texte musical.
Les lettres des noms forment, sans que l’on s’en rende
vraiment compte, dans le secret de leur ordre dispersé,
sous forme d’anagrammes, le portrait en filigrane de nos
amis et connaissances. En établir la liste la plus exhaus-
tive possible.
Les choses n’existent que pour autant que nous les per-
cevons et le monde ne se trouve être que la somme de
nos sensations. Un poème-addition est une manière dé-
calée d’évoquer la réalité en très peu de mots. Une im-
pression éphémère, un regard, un portrait en pied, un
souvenir lointain, une journée passée.
Avec une langue qui ne veut pas avoir l’air de dire mais
dit sans dire, en jouant avec des phrases creuses, vides,
administratives, créer une bibliographie comme biogra-
phie ou portrait.
Le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les
sons. Écrire un texte assez court en forme d’éloge so-
nore autour d’une couleur de son choix, en listant toutes
les choses, lieux, objets, corps, de cette couleur et les
nombreux échos qu’ils rencontrent en notre mémoire.
Comment dire avec des mots ce qui reste hors des mots
? À partir d’un imaginaire éveillé davantage par la photo
qu’en redoublant la photo elle-même, avec une écriture
charnelle dans la matière de l’animal. Photos et textes
se passent de commentaires et d’illustrations, de façon à
éviter la redondance.
Peut-on saisir, avec des mots, non pas ce que dit la musi-
que, si tant est qu’elle dit quelque chose, mais ce qu’elle
suscite au fond de nous : douleur, bonheur, méditation
tranquille, oubli de nos limites ? Il existe un ordre, une
beauté cachée, un monde sous le monde. Ce mystère qui
alerte le veilleur ne demande qu’à se révéler par le verbe.
Plonger dans le gouffre troublant de l’émotion. Soulever
le voile sur les apparences du réel, ouvrir notre esprit à
un monde éclatant de beauté, privilégiant le mystère et
l’émotion plutôt que la connaissance ou le sens. On ne
résout pas ce mystère, on tente de le déchiffrer en lui
donnant une forme musicale.
Faire parler une voix sans dire qui elle est, ni de qui elle
nous parle (la langue peut-être ?), dans des petits textes
comme autant de cailloux jetés sur la vitre aveugle des
mots. Ce qui ne peut être dit, c’est tout l’effort de l’art,
bien sûr, depuis les origines, de nous le suggérer. Jeu
de cache-cache, métamorphoses continues, suspens
réguliers qui laissent la phrase s’échouer tout au bord
du silence. C’est le langage qui paradoxalement rend le
monde illisible. Mots illusoires qui nous aveuglent en ve-
nant découper les choses. Les recouvrir également de
ces voiles que le texte, par un travail contraire et réfléchi
de langue, se donne comme tâche impossible de soule-
ver jusqu’au dernier.
Absence
Art
Bibliothèque
Biographie
Chemin
Cinéma
Couleur
Couple
Dérive
Désir
Désordre
Écho
Écriture
Espace
Fenêtre
Fragment
Frontière
Hasard
Histoire
Images
Information
Inventaire
Itinéraire
Jeu
Jour
Journal
Langage
Lecture
Livre
Lumière
Mémoire
Monde
Mort
Mouvement
Musique
Nuit
Paris
Parole
Passage
Paysage
Photographie
Poésie
Politique
Portrait
Quotidien
Récit
Regard
Rêve
Rire
Sens
Sensation
Silence
Sons
Souffle
Temps
Traces
Ville
Visage
Voix
Voyage
Cyrille Martinez
Michel Butor
Philippe Adam
Sereine Berlottier
Olivier Brun
Christof Migone
Claude Royet-Journoud
Nicolas Tardy
Jérôme Gontier
Marie-Claire Bancquart
Cécile Wajsbrot
Virginie Lalucq
Anne Savelli
Claude Favre
Patrick Dubost
Jérôme Mauche
Antoine Emaz
Renaud Camus
Eugène Savitzkaya
Anne Kawala