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ISBN 978-2-8145-0365-6
© Pierre Ménard & Publie.net - tous droits réservés
première mise en ligne sur Publie.net
le 15 novembre 2010
Acquis sur publie.net par Luc Dall'Armellina

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Pierre Ménard

Comment écrire au quotidien

365 ateliers d’écriture

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Présentation

J’ai mis en ligne, de janvier 2004 à octobre 2010, de ma-


nière hebdomadaire, un exercice littéraire à partir d’un
texte de littérature contemporaine. Les textes écrits à par-
tir de ces contraintes ont été diffusés en ligne sur le site
Marelle : Zone d’Activités Poétiques, et depuis 2010
sur mon site Liminaire.

Ce recueil est à la fois un texte poétique, une méthode


pour écrire en ateliers (365 propositions d’écriture), une
anthologie de littérature contemporaine (365 auteurs fran-
cophones et leurs textes, de genres variés (poésie, nou-
velle, roman, récit, théâtre, jeunesse, art expérimental...)
publiés par plus de 75 éditeurs, ainsi qu’un ensemble de
documents sonores sur ces oeuvres (dont les titres sont
en gras)).

Pierre Ménard

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Index

Auteurs
Index alphabétique des auteurs

Éditeurs
Index alphabétique des éditeurs

Thèmes
Absence Amour Art Bibliothèque Biographie Chemin Ciel
Cinéma Citation Corps Couleur Couple Dérive Désir Dé-
sordre Écho Écriture Enfance Espace Fenêtre Fragment
Frontière Hasard Histoire Images Information Inventaire
Itinéraire Jeu Jour Journal Langage Lecture Livre Lumiè-
re Mémoire Monde Mort Mouvement Musique Nuit Pa-
limpseste Paris Parole Passage Paysage Photographie
Poésie Politique Portrait Quotidien Récit Regard Rêve
Rire Sens Sensation Silence Société Sons Souffle Temps
Traces Ville Visage Voix Voyage

Enregistrements sonores
Index alphabétique des ateliers avec sons

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1.

Dresser l’inventaire de tout ce qui ne nous nous appar-


tient pas et que nous nous sommes cependant appropriés
(faits historiques, références culturelles, slogans publici-
taires, savoirs et techniques, etc...). Chaque proposition
doit tenir en une phrase relativement courte dont la termi-
naison sonore constitue le début de la phrase suivante.

Michelle Grangaud, Souvenirs de ma vie collective,


P.O.L., 2000.

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2.

Tenter de se remémorer un souvenir d’été, souvenir d’en-


fance, mais ne pas le raconter ou le décrire, essayer plu-
tôt de le cerner par le biais de phrases courtes, incisives,
sèches, sans utiliser de ponctuation, avec le moins de
verbe possible et en évitant de parler de soi, pour privilé-
gier les sensations physiques qu’on garde en mémoire,
leurs traces indélébiles.

Jean-Luc Sarré, Les journées immobiles, Flammarion,


1990.

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3.

À partir d’images fugitives que l’on garde d’une personne


ou de son environnement, images liées à un jour précis
dans notre mémoire, faire le portrait en creux d’un être
que l’on aime, en débutant chacune de ces phrases par
la formule suivante : un jour.

Charles Pennequin, Un jour, Derrière la salle de bain,


Collection Poésie électrique, 2003.

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4.

Décrire les différentes étapes dans la découverte d’une


ville, le passage progressif du lieu inconnu, au lieu fami-
lier.

Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre


– jumelage – panorama, Éditions Tarabuste 2002.

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5.

Jeter un regard neuf sur la manière de raconter sa vie.


Évoquer par exemple son enfance (les tous débuts de
sa vie, ce dont on se souvient par le biais de ce que l’on
nous en a dit plutôt que ce dont on se souvient vraiment,
le plus lointain de ses souvenirs) avec la distance ironi-
que que permet l’usage appuyé de la troisième personne
du singulier, en forçant le trait dans la description (à la
limite de la caricature ou du grotesque).

Nathalie Quintane, Début, P.O.L., 1999.

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6.

Noter, sous forme de liste d’objets, ce que vous trouvez


sur votre table de travail chaque matin au réveil, et cela
pendant une semaine.

Anne-James Chaton, Événements 99, Al Dante, 2003.

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7.

Décrire un trajet que l’on fait tous les jours (en train par
exemple) et noter sur le vif, sur le motif, ce que l’on voit
et les réflexions que ce voyage immobile fait surgir en
nous, au rythme de son avancée : « Variations de récit
sur réel répété à l’identique, et pousser cela à bout, et
rien d’autre même au récit que ces images pauvres, rue
qui s’en va en tournant, encore ces maisons aux angles
trop droits, encore un garage et des immeubles. »

François Bon, Paysage fer, Verdier, 2000.

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8.

S’approprier de manière irrévérencieuse tous les textes


poétiques des ouvrages qu’on a tendance à présenter
comme nos livres de chevet, nos livres de référence, en
en tentant une réécriture qui se présente comme une
nouvelle lecture.

Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes


avec des moments de repos en prose, Gallimard, 1977.

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9.

Retrouver le plaisir de jouer avec les mots et d’explorer


l’écriture spontanée, à travers des images, des souve-
nirs, des expériences sensorielles et le principe de l’écri-
ture automatique, en contraignant le vers dans une forme
géométrique, un carré par exemple, et avec cette césure
obligée, les retours à la ligne sont tributaires du carré, ils
perdent de leur signifiance automatisée.

Christophe Tarkos, Ma langue (I. Carrés), Al Dante, Col-


lection Niok, 2000.

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10.

Confronter le jargon économico-administratif aux brèves


de comptoir dont on est tous témoin tous les jours, dé-
tourner les tics et les codes du langage juridique, tordre
le cou à la langue de bois politique, aux messages publi-
citaires, au formatage des nouvelles du 20 heures, et à
la mondialisation qu’on nous propose en kit. Composer
à partir de ce matériau hétéroclite une sorte de Ready
Made global.

Jean-Charles Massera, United Emmerdements Of New


Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre, P.O.L., 2002.

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11.

Un événement qui s’est mal déroulé, une douleur qui ne


passe pas, revenir dessus dans un premier temps en dé-
crivant autant de fois qu’il est nécessaire ce qui s’est mal
passé. À partir d’un détail, d’une anecdote triviale, en va-
riant la forme qu’on lui donne, avec les mêmes mots,
composer dans un premier temps des phrases différen-
tes comme si l’on cherchait vainement la bonne compo-
sition). Tenter de de trouver ainsi, par ce biais, une forme
d’exutoire, de remède, par le jeu conjugué de la mémoi-
re et de l’oubli. Dans un deuxième temps, convoquer le
souvenir d’autres douleurs, plus anciennes, mais qui, el-
les, se sont depuis estompées. Placer les deux textes en
regard.

Sophie Calle, Douleur exquise, Actes Sud, 2003.

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12.

Décrire un geste quotidien (prendre son petit-déjeuner,


se raser, se laver, prendre le train, lire son journal) en se
concentrant sur la description de ce moment ordinaire vu
sous un angle extraordinaire, hors du commun, à travers
un détail sur lequel on se concentre tout en décrivant
parallèlement le moindre de ses faits et gestes et les ré-
flexions que nous amène à faire que l’on est en train de
vivre. Le tout se mêlant, passant de l’un à l’autre, du dé-
tail à l’ensemble qui se dessine ainsi, sous forme d’échos
et d’allers-retours.

David Lespiau, L’épreuve du Prussien, Le Bleu du Ciel,


2003.

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13.

À l’aide de la formule je pense à, faire défiler dans sa


tête la galerie des portraits des personnes qui comptent
pour vous et tenter d’en restituer l’essentiel par écrit, en
passant d’un portrait à l’autre comme on passe d’un mot
à l’autre dans une phrase quand on écrit vite, en étirant
les phrases, en les faisant rebondir ou s’entrechoquer.

Valérie Rouzeau, Va où, Le Temps qu’il fait, 2002.

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14.

Former un kaléidoscope de signes et de récits sur la ville


où vous vivez, afin de la décrire, voire la photographier
textuellement dans la diversité étourdissante de ses ima-
ges et de ses bruits. On peut pour se faire collecter des
informations sur un carnet comme on ramasse à la cam-
pagne des feuilles et des fleurs pour remplir un herbier.
Ici, un verbier pour reprendre l’expression de Michel
Volkovitch. Noter tout ce que l’on voit écrit sur son che-
min : enseignes, graffitis, publicité, tags, fragments de
journaux. Et tout ce que l’on entend dans la ville : bribes
de conversations, annonces publicitaires, cris, invectives,
discussions à l’arrêt du bus ou au café du coin.

Éric Sadin, 7 au carré, Les Impressions Nouvelles, Col-


lection Traverses, 2002.

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15.

Demandez à quelqu’un de vous indiquer les cinq mots


de la langue française qu’il préfère pour leur beauté, leur
sonorité, leur sens, et faîtes de même avec lui. Écrivez
ensuite un poème à partir de ces cinq mots (en vous en
inspirant dans le texte même), et placer-les en terminai-
son de chaque vers. Répétez l’opération afin de compo-
ser trois strophes en essayant de permuter la place des
différents mots imposés.

Jacques Jouet, Poèmes avec partenaires, P.O.L., 2002.

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16.

Composer un centon, c’est-à-dire un texte à partir de


fragments de textes empruntés à un seul ou à plusieurs
auteurs, cousus ensemble et disposés de manière à don-
ner à ces lambeaux, réunis ainsi en corps d’ouvrage, un
tout autre sens que celui qu’ils avaient primitivement.

Vincent Sabatier, Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans


ce livre-lit, Le Bleu du Ciel, 2002.

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17.

Reprendre des articles publiés par des quotidiens et des


agences de presse, et en effacer les référents historiques,
géographiques et patronymiques. Mettre l’ensemble au
présent de l’indicatif. Réécrire certains passages et en
supprimer d’autres afin de blanchir une écriture déjà ano-
nyme et collective.

Édouard Levé, Journal, P.O.L., 2004.

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18.

Prenez deux mots aux consonances très proches (fête et


tête ou dévoiement et dévouement) et faîtes les sonner
dans un texte très court proche de la sentence ou d’un
poème tenant en une phrase.

Pierre Le Pilloüer, Privatif, Le mot et le reste, 2003.

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19.

Établir un dialogue entre un texte informatif (une nou-


velle d’une phrase que l’on extrait d’un journal) et un
texte poétique que l’on écrit en travaillant principalement
autour du mot, les transformations qu’on peut lui faire
subir pour jouer sur son sens, ses sonorités, sa lisibilité,
en oubliant le plus possible la norme orthographique et la
notion d’information.

Jacques Sivan, Écho Écho, les témoignages, récits, et


confessions que vous avez aimés (1993-1998), MeMo,
2003.

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20.

À partir d’un mot, part d’un mot, tôt ou tard, par tir tirs suc-
cessifs, succès bien joué, tirer à part, des parts, mot syl-
labe consonnes voyelles consonance et phrase ou bouts
boulets tirer à vue, à partir de là la phrase phase d’accès,
le bout de la phrase comme un tunnel, tirer à bout por-
tant, à boulet rouge sur tout ce qui bouge mots morts ou
vifs, à partir d’un mot pour y revenir.

Ghérasim Luca, Héros-Limite, éditions José Corti, 1985.

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21.

« Un poème à la minute est un poème où on écrit un vers


par minute. On détermine à l’avance combien de vers
il contiendra et donc combien de minutes on disposera
pour écrire son poème. On réfléchit pendant une minute
à son premier vers puis on l’écrit et on passe le temps
restant de la minute suivante à réfléchir au second vers
puis on l’écrit lorsque le temps imparti est passé. Puis on
réfléchira le temps restant à la minute de son troisième
vers, qu’on écrira lorsque le temps imparti sera passé.
Et ainsi de suite. Jusqu’à ce que le temps qu’on s’était
donné pour écrire un poème à la minute soit passé. On
prendra grand soin d’écrire un objet verbal qui tienne. Ce
qui sera noté sera n’importe quoi pourvu que ça tienne et
que ça ait été élaboré durant le temps exact qu’on s’était
octroyé. »

Vincent Tholomé, Conception graphique Eric Jacques,


Photomatons, Les Carnets du Dessert de Lune, 2002.

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22.

Amorcer le début d’un récit constitué de courts paragra-


phes d’une phrase, suite de propositions juxtaposées
par des virgules que viennent souligner, à la ligne, une
phrase brève, des suggestions, des ellipses, des cita-
tions, une ponctuation aléatoire, un style indirect libre,
coq à l’âne, bribes de mots, de dialogues, monologue in-
térieur. Ce récit décrit (de l’intérieur) une scène d’un film
de cinéma.

Olivier Cadiot, Retour définitif et durable de l’être aimé,


P.O.L., 2002.

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23.

Établir une liste de choses que l’on pourrait avoir à faire


dans différents endroits dont on invente pour l’occasion
les noms, en jouant sur des des mots-valises, des con-
sonances approximatives, des jeux de mots, des rac-
courcis. Ou des personnages que l’on croise dans la rue
saisis dans leur activité instantanée (leur donner un nom
et une adresse).

S’inspirer notamment pour ce travail de la richesse du


vocabulaire des métiers d’antan et des lieux-dits.

Valère Novarina, Vous qui habitez le temps, P.O.L.,


1989.

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24.

Quelques fragments de commentaires en direct sont sé-


lectionnés (à la télé, à la radio), des bribes d’information
(dans la presse), diverses sources médiatiques sous les-
quelles se trouve noyé aujourd’hui notre quotidien, pro-
gressivement modifiés, interpénétrés, échangés, mixés.
Dans cet incongru mélange, les phrases prennent alors
la tournure d’effrayantes ritournelles. L’ensemble produit
une langue morcelée, déroutante, qui s’érige sur et par
le chaos, en une critique de la médiatisation à outrance
dans un monde en pleine explosion.

Patrick Bouvet, Chaos Boy, Éditions de l’Olivier, 2004.

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25.

Interroger tous les menus mouvements qui nous motivent


au quotidien sans qu’on ne les remarque même plus, par
la force de l’habitude, le poids de l’existence : « mouve-
ments accomplis hors de soi-même, allures naturelles ou
caresses violentes (ceux nerveux, machinaux qui rabais-
sent au rang des bêtes) sont plus que d’autres dignes
d’une âme - des mouvements animaux. »

Pierre Alferi, Les allures naturelles, P.O.L., 1989.

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26.

La litanie c’est avant tout une langue qui se dit et se redit


elle-même. À partir d’un mot sur lequel on bute, on chu-
te, on se relève, on ne veut pas tomber, mais on tombe
tout de même dans le piège de la langue, on y va, on y
plonge tête la première. Prenez donc un mot, entendu au
hasard d’une conversation, ou une phrase qui vous trotte
dans la tête depuis quelques instants (une phrase toute
faite, comme on dit), essayez de vous la sortir de là (de
la tête) en écrivant un texte qui joue sur la langue (ses
ressorts, ses sonorités, ses accents et ses curiosités) et
qui contient donc en elle un humour énergique à force de
répétition, de retours en arrière et de bonds en avant.

Jacques Rebotier, Litaniques : poésie parade, Gallimard,


collection L’Arbalète, 2000.

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27.

« Des essais d’enregistrement de cette vacuité dont le


jeté fait abstraitement bouger, dans le temps d’une jour-
née exemplaire et banale, la diction de quelques choses
perçues, de quelques corps aimés, de quelques paysa-
ges vus, de quelques bribes de savoirs : dérapages, pe-
tites catastrophes du sens, lame de l’âme passée entre
le réel et les mots. »

Christian Prigent, L’Âme, P.O.L., 2000.

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28.

Réaliser un autoportrait en prélevant des lignes de 61


signes parmi ses papiers personnels (journal intime, pa-
piers d’identités, courriers administratifs) ou des textes
liés à vos centres d’intérêt.

Denis Roche, Dépôts de savoir & de technique, Seuil,


1980.

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29.

Tous les jours, et pendant ses vacances notamment, en-


registrer ce que l’on voit, ce que l’on ressent face à cette «
vacance estivale ». Un paysage de bord de mer, une sen-
sation de torpeur à la campagne, le vent dans les feuilles
des arbres, une excursion en montagne, des odeurs, des
couleurs, ou ce que l’on ressent la nuit quand on marche
dans les rues d’une ville au goudron encore tiède : un «
instantané désordre » qu’il faut ensuite organiser en un
texte très bref (proche des haïku).

Raymond Bozier, Bord de mer, Flammarion, 1998.

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30.

Prendre une page d’un livre de référence, un classique


de la littérature, et noircir les mots et les phrases de cette
page en ne laissant plus apparaître à la fin que quelques
mots, à partir desquels vous composerez un nouveau
texte.

Jochen Gerner, TNT en Amérique, L’Ampoule, 2002.

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31.

Lors d’un voyage, tenir à jour un journal de bord du périple


réalisé en autant de photographies que de jours passés
sur place. Sur l’ensemble des photographies réalisées
là-bas n’en garder qu’une sélection des plus représenta-
tives. De la même manière, écrire un texte à son retour,
qui commencerait par cette phrase : ce qui te reste de la-
bas, tentant de faire le point sur ce que l’on retient d’un
voyage.

Olivier Domerg, avec treize photographies de Brigitte Pa-


laggi, Treize jours à New York, voyage compris, Le Bleu
du Ciel, 2003.

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32.

Tenter de parvenir à saisir cet état de la plus intense exis-


tence où les mots, justement placés dans le temps et l’es-
pace, viennent donner l’expérience de la vie, plus vraie
et plus vitale que toute autre expérience, plus fluide, plus
profonde, plus vie que la vie elle-même.

Dominique Fourcade, Ciel pas d’angle, P.O.L., 1983.

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33.

Tenir un journal de bord, un carnet de voyage, dont l’écri-


ture s’ancre d’un côté dans le vif du reportage ou bien
d’un autre côté se détache au contraire du monde réel
en formant ce que l’on pourrait nommer des ready-made
poétiques.

Ivan Alechine, Misère de la vie sans Dieu, Ultramarine


Éditeur, 1990.

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34.

Ce que je vois, les souvenirs que cela éveille en moi, ce à


quoi cela me fait penser, et comment ces pensées trans-
forment à leur tour mon regard. Ce que je vis. Ce que je
vois. Ce que je pense. Journal du quotidien repris entre
les lignes d’un temps qui le dépasse. Le transforme. À
l’affût de ces transformations :

« toutes ces choses composent un ensemble


hétéroclite multicolore polyphonique
devant cet amas les saisons se couchent
sans connaître leurs motivations. »

Jean-Jacques Viton, comme ça, P.O.L., 2003.

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35.

« Ce qu’il faudrait peut-être c’est donner dans un volume


réduit d’écriture et par conséquent avec peu de phrases
l’impression que les quelques choses, avec des herbes,
deux trois arbres, peut-être un visage, dont je vais par-
ler (je les connais depuis toujours dans la lumière lente
et les prés du village) qu’elles donnent l’impression de
presque rien en même temps que ça soit pourtant com-
me un espace et du temps grands. »

James Sacré, Si peu de terre, tout, Le dé bleu, 2001.

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36.

« Imaginaire des photographies jamais faites, qu’il ne faut


surtout pas faire, réservées. Je développe en chambre
noire mes négatifs, mes images latentes. Elles montent,
j’assiste à leur montée dans l’attente et le désir, et le tra-
vail, dans l’étude. »

Anne-Marie Garat, Photos de familles, Seuil, Collection


Fiction & Cie,1994.

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37.

La famille est-elle un obstacle au travail de l’écrivain ?


Sans répondre directement à cette question, tenter une
approche sous la forme d’un monologue extérieur en es-
sayant de garder en mémoire que la poésie est le batte-
ment du sens et marteler la langue pour la plier au bord
du monde, pour finir par la courber jusqu’à toucher au
bord des choses avec le bord des mots.

Philippe Beck, Dernière mode familiale, Flammarion,


Collection Poésie, 2000.

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38.

Quelques phrases extraites du journal du matin, frag-


ments de commentaires et d’analyses à chaud de notre
quotidien. Dans cet empilement qu’on opère, les phrases
prennent alors la tournure des dépêches d’agences de
presse. A force, on entend presque le bruit de la machine
: « non un chant mais une basse continue. »

Jean-Christophe Bailly, Basse continue, Seuil, 2000.

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39.

Écrire un ensemble de poèmes qui forment un monde


troué, celui de la page blanche que des signes d’encre
noire viennent hachurer. Le corps de l’écriture y est mu-
tilé d’espaces manquants, et dans cette nouvelle confi-
guration du vers poétique qui perd sa linéarité, sa déter-
mination presque physique d’objet grammatical correct
et fini s’ouvre la finitude de la phrase. Le sujet vient à
s’absenter, et c’est pourtant dans la réalité même de cet-
te absence, son inexistence graphique, que semble se
faire entendre une présence nouvelle, comme s’il fallait
au discours un mourir immédiat qui permette la renais-
sance d’une langue, la sortie du néant.

Claude Simon, Histoire, Minuit, 1967.

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40.

Relier des petits fragments de textes (slogans, choses


entendues, informations, souvenirs, réminiscences ou
citations), leur donner sens en les raccordant pour créer
différents niveaux de narration. Série de collages et de
montages, séquences brèves faits de débordements ver-
baux, jeux de mots, mots-valises, jeux avec les lettres
(qu’eSt-ce QUE LETTrE ?) et les sons Mézigue aiguisant
zigzag le tout sur le tout.

Maurice Roche, Compact, Seuil, 1967.

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41.

L’aphorisme est un exercice périlleux. Une écriture d’éco-


nome. Une phrase courte, incisive, nette et précise, entre
sentence et formule, résumant un point de science, de
moral, ou plus largement d’une idée ou d’un ensemble
de pensées. Pour écrire ces aphorismes, se concentrer
sur ces thèmes : écriture, corps, et sexualité. Dans le dic-
tionnaire le mot Aphorisme est coincé entre les termes
Aphonie et Aphrodisiaque.

André Duprat, Préface de François Vigne, Dessins de


Rodolfo Navarro, Un quart d’ère sur le pouce, Océanes,
2004.

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42.

Les cafés sont des lieux très particuliers. Lieux de pas-


sage et de rencontre. Bruyants, parfois déserts. Décrire
l’un de ces endroits où l’on a ses habitudes, à travers une
anecdote ou un souvenir très précis. « Langue perdue.
Retrouvée en ces lieux où les larmes me traversèrent de
haut en bas : jusque sur le dessus de mes chaussures
noires à larges lacets. »

Franck Venaille, Hourra les morts !, Collection Les solitu-


des, Obsidiane, 2004.

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43.

Contempler ce que l’on voit depuis sa fenêtre et décrire


le plus précisément possible le spectacle que l’on y ob-
serve. Ce qui se passe dehors même s’il ne se passe
rien. Se retourner ensuite et décrire son intérieur. Ce que
l’on voit chez soi, ou ce que l’on pense. Ce à quoi l’on
rêve, ce qui nous tient à cœur. Composer son texte en
passant d’un univers à l’autre à plusieurs reprises.

Lambert Schlechter, Smoky, Collection « Lettres du Ca-


bardès », Le Temps qu’il fait, 2003.

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44.

Réaliser un portrait de soi sous forme d’abécédaire. Avec


un travail de narration, une fiction progressive qui s’ins-
talle autour du texte, avec tout un système de notes et de
renvois (d’ascenseurs).

Jacques-Henri Michot, Un ABC de la barbarie, Al Dante,


1999.

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45.

Tenter de répondre à la question : Comment peut-on en-


core écrire de la poésie après la Shoa ? Quoi fonder sur
les traces de l’abîme ? En dressant l’inventaire des tex-
tes, des films, qui ont posés chacun à sa manière cette
même question.

François Boddaert, Consolation, désir d’Europe, La Dra-


gonne, 2004.

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46.

Mettre des mots sur ses morts, les achever pour qu’on
n’en parle plus. Continuer sa propre usure en usant des
mots. Arracher les masques, l’un après l’autre, rien ne
demeure que le crâne et la nuit qu’il enferme, ce crâne
dont il faut soutenir le regard aveugle.

Ludovic Degroote, Pensées des morts, Tarabuste,


2002.

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47.

Raconter un moment extraordinaire de sa vie, de ceux


que l’on dit gravés à jamais dans sa mémoire. Une nuit
hors du commun, par exemple. L’envisager non plus
comme un moment figé du passé mais plutôt comme si
on l’attendait encore, s’il devait arriver, et par ce renver-
sement de situation temporelle, accentuer sa dimension
onirique. Un soir répété comme un refrain lancinant peut
rythmer le texte.

Olivier Barbarant, Essais de voix malgré le vent, Champ


Vallon, 2004.

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48.

Écrire la ville. Nul besoin de courir le monde, l’univers ur-


bain qui nous entoure est une source constante d’inspi-
ration. Effectuer de petits voyages exploratoires à travers
les rues de votre ville, en observant ses flux, la constante
mutation de sa géographie. Par l’écriture, reproduire ces
mouvements constants au sein d’une banalité familière.
Un territoire qui s’urbanise (site, constructions, dévelop-
pements). Un sujet qui écrit avec son donné biographi-
que un texte dont le mouvement et la structure sont le
reflet de ses promenades urbaines.

Jacques Réda, Accidents de la circulation, Gallimard,


2001.

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49.

Dresser l’inventaire de détails vestimentaires (chapeaux,


chaussures, manteau, etc.) ou d’objets du quotidien (ta-
ble, verre, journal), que l’on retrouve au fil de l’histoire
(événements historiques, histoire de l’art ou histoire per-
sonnelle), et former ainsi votre galerie de « figures singu-
lièrement mémorables. »

Pierre Parlant, Modèle habitacle, Le Bleu du ciel, 2004.

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50.

Avec un magnétophone, enregistrer tous les sons d’un


lieu dans lequel vous évoluez, tout en le décrivant en
direct. Après écoute, retranscrire le texte par écrit. Les
sons que vous entendez (les décrire, les noter) ainsi que
tous vos commentaires (ceux prononcés sur le moment
même et puis ceux qui vous viennent rétrospectivement,
en écoutant la bande enregistrée).

Bernard Heidsieck, Le carrefour de la chaussée d’Antin,


Al Dante, Collection Niok, 2002.

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51.

En littérature, l’épiphanie désigne une révélation subite


du sens qui permet au lecteur de comprendre le carac-
tère essentiel de ce qui lui est révélé, contrastant sou-
vent avec la forme triviale de ce qui le lui révèle. Aller à la
rencontre de ces moments rares où nous sommes saisis
par le sens de la vie, sans forcément en comprendre le
sens justement, mais pour en suivre la direction.

François Dominique, Photographies Bernard Plossu, A


wonderful day, Le temps qu’il fait, 2004.

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52.

Le poème comme expérience. Saisir des événements


apparemment anodins, banals, décomposés avec pré-
cision dans le texte, de manière presque démonstrative,
et le plus brièvement possible, afin d’en détailler et d’en
agrandir la succession et les infimes articulations, à la
manière dont l’esprit s’en saisit, selon son mouvement et
son rythme.

Philippe Jaccottet, Cahier de verdure, Gallimard, 1990.

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53.

Parler de soi ou d’un proche à différents moments cri-


tiques de son existence, comme on fait le portrait d’un
autre, d’un inconnu, d’un étranger, avec une distance
complice, mais un regard critique. S’aider pour écrire
ces textes (une scène précise à chaque fois) de phrases
courtes qu’on enchaîne les unes aux autres, sans ponc-
tuation.

Albane Gellé, Un bruit de verre en elle, Inventaire/Inven-


tion éditions, Collection Textes, 2002.

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54.

Décrire ce qui est en jeu dans nos perceptions visuelles


plutôt que d’en décrire l’objet. « Guette mobile, sans dire,
perçois tout, prends l’apparition ou viens et. Je, nomade,
débute comme brute et je suis, suis : observation de la
transformation de toutes sensations physiques en émo-
tions totales, vite saisies, impossible que jaillit. » Utiliser
pour y parvenir une écriture diffractée, en forme de mo-
saïque, avec des phrases hachurées usant d’une syn-
taxe disjonctive, et une attention toute particulière à la
ponctuation et au substantif.

Éric Suchère, lent, éditions Le Bleu du ciel, 2003.

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55.

Poème express : biffer le maximum de mots, de lignes,


d’une page arrachée d’un roman d’amour désuet ou d’un
roman policier idiot, jusqu’à arriver à une combinaison
satisfaisante pour l’esprit ; une autre façon de briser les
lignes d’association.

Lucien Suel, Coupe Carotte, Derrière la Salle de Bain,


2002.

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56.

Reconstitution d’un paysage à partir de personnes, con-


nues ou inconnues, qu’on y a croisées, à des époques
différentes, en décrivant chaque scène qui revient à l’es-
prit, à l’aide de courtes phrases pour les inscrire dans
une même journée.

Philippe Clerc, Oostende, Passages d’encre, Collection


Trait court n°2, 2003.

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57.

Un mot en appelle un autre. De manière figurative, par


exemple : « Tracteur (fait lever la) POUSSIÈRE. » Ou de
manière sonore : « Éboulis (produisent des) FLUX. »

Julien Blaine, BiMOT, Les Éditeurs évidant, 1990.

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58.

Écrire à voix haute, c’est faire rendre gorge à la langue


que l’on se choisit. C’est déconstruire et recomposer un
langage d’emprunt, par rebonds successifs, un poème
qui s’invente par séquences et saccades, jusqu’à se
transformer en une parole d’effraction et de révélation :
Brute de langue.

Jean-Pierre Bobillot, Crevez le matelas de mots ! & autres


poëmes (1978-1989), Atelier de l’Agneau, Collection Ar-
chitextes, 2000.

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59.

Composer un texte court ou texticule (slogan, aphoris-


me, morale, résumé d’une intrigue inédite, poésie, pa-
rodie, cadavre-exquis, énumération pseudo-scientifique,
etc.) à partir d’une récolte de livres dont on ne garde que
le titre. Attention, ne jamais réutiliser un titre d’un texte à
l’autre.

Laurent d’Ursel, Au diable les écrivains heureux, La Cin-


quième Couche éditions, 2005.

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60.

Écrire un texte sur la mort d’un parent, d’un ami, d’un pro-
che, texte présenté en deux parties alternant poésie en
vers et poésie en prose. Dans la première partie, s’arrê-
ter sur des détails (physiques, anecdotiques), sur un mot,
sur une impression et y consacrer un court texte (phra-
ses hachées, ourlées sur elles-même). Dans la seconde
partie, faire le récit de ces derniers instants sous forme
de constat, avec un ton distant, une certaine froideur des
mots.

Michael Glück, Cette chose-là, ma mère..., Jacques Bré-


mond, 2002.

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61.

Faire le portrait de sa famille en s’attardant sur chaque


membre à tour de rôle, chaque branche de l’arbre généa-
logique que l’on décrit en très peu de phrases, anecdotes
ou souvenirs très précis, instantanés dont la mémoire a
gardé la trace indélébile.

Valérie Mréjen, Mon grand-père, Allia, 1999.

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62.

« Ce sont à chaque fois des énigmes qui commencent


et finissent de la même façon : un bout de phrase parce
qu’on les prend en route, une absence de point final pour
signifier que ça se prolonge. Des énigmes d’une dizaine
de lignes, dont chacune ne dépasse guère la dizaine de
syllabes, et où l’on retrouve d’une manière récurrente,
une parenthèse avec une phrase en italique et quelques
signes de ponctuation, qui se déplace comme la bulle
d’air qui provoque l’embolie. Le tout évitant que l’écriture
soit contaminée par les tics de la versification ou du dis-
cours. »

Dominique Quélen, Petites formes, Apogée, Collection


La rivière échappée, 2003.

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63.

Un lieu, un instant, le décrire en quelques mots simples,


termes que l’on retrouve communément dans le corpus
poétique et pour chacun de ces mots, composer un tex-
te fait d’une succession d’énoncés plus ou moins frag-
mentés, enchevêtrés, collés les uns aux autres, pouvant
même juxtaposer et confronter délibérement des contrai-
res, qui n’ont en commun que d’inclure à chaque fois le
mot proposé en exergue, ou de s’y rapporter, dans une
vertigineuse énumération, une variation insistant sur cha-
que mot.

Yannick Liron, L’effet fantôme, P.O.L., 1997.

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64.

Décrire un lieu anodin, une scène banale, les silences de


ces lieux ou de ces moments que l’on a tendance à ne
plus voir, à l’aide de notations très précises et en même
temps distantes, de touches tour à tour enjouées ou mé-
lancoliques, avec une attention pudique pour ce que l’on
évoque.

Gérard Noiret, Pris dans les choses (1985-2002), Obsi-


diane, Collection « Les solitudes », 2003.

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65.

En mêlant notes éparses, évocations fugaces de sou-


venirs, de lieux, d’événements historiques, de portrait
de personnalités ou d’anonymes, décrire un pan entier
de son passé et tracer avec gravité le portrait en creux
de toute une vie. Écrire une succession de poèmes très
brefs, cinq ou six vers fragmentés avec des phrases très
courtes et très rythmées.

Henri Deluy, Je ne suis pas une prostituée, j’espère le


devenir, Flammarion, Collection Poésie, 2002.

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66.

Écrire un texte à partir d’une sélection de citations


d’auteurs connus ou inconnus choisies pour leurs thèmes
communs et l’écho qu’elles peuvent avoir avec ce que
l’on a vécu, tout en se permettant, dans la composition
du texte, l’ajout progressif de brefs textes personnels.

Hélène Frappat, Sous réserve, Allia, 2004.

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67.

« Lever les yeux au ciel, tête inclinée en arrière, regar-


der sans fin glisser les nuages, à leur rythme, le rythme
des nuages dans le ciel, lent, lentement, le ciel est bleu,
c’est une couleur, bleu ciel, un bleu clair, pastel, layette
on dit pour un bébé, le ciel est bleu et blanc de nuages,
parsemé de nuages, lever les yeux pour les regarder, les
observer avec attention, c’est un jeu, le jeu des nuages
dans le ciel, c’est un jeu, ce n’est plus de notre âge, on
cherche une forme, un homme, une femme, un animal,
là c’est un éléphant, sa trompe regarde bien sa trompe,
pas d’erreur possible, je le reconnais, sa forme blanche
sur fond bleu, un nuage entre dans notre champ de vi-
sion, ouvrir les yeux, émerveillé, retour en enfance, c’est
un jeu qu’on a longtemps pratiqué, les nuages qu’on voit
ici à quelle distance un autre peut-il les voir ? ça y est, ça
y est presque, sacré nuage, il est blanc, oblong, il glisse
vers l’avant, lentement, très lentement, difficile de dire
à quoi il ressemble vraiment, c’est un jeu, un nuage nu,
en âge, nage sous le ciel bleu, le soleil se cache derriè-
re, chacun son jeu, un nuage blanc dans le ciel bleu, et
après, il sort du cadre qu’on lui assignait, il triche c’est un

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signe aussi, un cygne parfois, on ferme les yeux pour ne
plus le voir, sa forme nous apparaît très nettement rose
sur fond vert au fond de notre pupille avant de disparaî-
tre, lentement comme il est apparu, là-haut, un deux trois
soleil. »

Claude Minière, Images de Jacques Barry, Étude de Nua-


ges, La Main courante, 1998.

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68.

Le monologue est un type de dialogue qui se caracté-


rise par la présence d’une tirade plus ou moins longue
prononcée par un personnage qui est seul en scène. Un
seul personnage, pas d’action, un long monologue de
caractère assez rhapsodique, pour ne pas dire décousu.
Un homme parle, dérisoire et pathétique tentative de ren-
contrer l’autre, l’autre voix... Je refuse de mourir dans un
monde en ruines. Telle pourrait être la première phrase
de ce monologue. Comment vivre dans un monde d’infla-
tion verbale qui nous gave de savoir, d’information, mais
nous prive littéralement de sens ?

Bernard Noël, Le retour de Sade, Léo Scheer, Collection


Lignes & Manifeste, 2004.

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69.

S’inspirer d’une peinture et composer, comme traduit de


sa propre émotion, un texte en regard, vers ou prose. Sur
la page, le texte s’inscrit en filigrane. Découpes du vers
ou de la séquence, syncopes dans le lacis des lignes,
tirets pour unique ponctuation, espacements, tout con-
court à une appréhension spatiale, assujettie à la vue.
Le texte écrit répond à ce jeu de variations et d’échos,
évitant soigneusement les références, évoquant d’une
manière toute personnelle l’histoire de cette peinture. Un
geste, un instant, un lieu.

Claude Esteban, Étranger devant la porte (I. Varitions),


Farrago / Léo Scheer, 2001.

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70.

Raconter une journée banale en découpant le récit de


celle-ci en plusieurs fragments travaillés dans leur di-
mension graphique, visuelle mais surtout sonore ou mu-
sicale.

Thomas Braichet, On va pas sortir comme ça on va


pas rentrer, P.O.L., 2004.

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71.

Décrire un paysage famillier, en utilisant la technique


du vers justifié, c’est-à-dire en limitant chaque vers du
poème à 37 caractères, hors ponctuation, aucun mot
ne pouvant être artificiellement coupé.

Lucien, Josiane Suel, Visions d’un jardin ordinaire (poè-


mes et photographies), Marais du Livre, 2004.

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72.

« Dans le souvenir clos d’une personne, il y a tout un


monde. Les existences croisées se suivent, se suivent.
Des abscisses et des ordonnées très personnelles. Il
s’agirait de cerner, cela suppose des contours. Nous ne
percevons que des fragments. Les bribes qui forment
une constellation, réunies en album. Ce n’est pas une
histoire. Ce n’est jamais l’histoire. »

Laure Limongi, Je ne sais rien d’un homme quand je sais


qu’il s’appelle Jacques, Al Dante, 2004.

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73.

Décrire le héros fétiche de son enfance, à partir de diffé-


rents documents réels ou imaginaires, fragments hétéro-
clites, à collecter et à agencer de manière à faire appa-
raître en creux son propre portrait sous le palimpseste de
celui de son personnage préféré.

Julien d’Abrigeon, Pas Billy the Kid, Al Dante, Collection


Niok, 2005.

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74.

Adapter votre film préféré sous forme de texte en vers ou


en prose.

Jan Baetens, Vivre sa vie (Une novellisation en vers du


film de Jean-Luc Godard), Les Impressions Nouvelles,
Collection Traverses, 2005.

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75.

Des moments qui se suivent et qui parfois ne se ressem-


blent pas. Une histoire commence avant de dévier vers
une autre. Amas de sensations, d’impressions fugitives,
de flashs de mémoire, d’épiphanies. L’ensemble forme
un journal écrit ou dessiné plus que surprenant.

François Matton, J’ai tout mon temps, P.O.L., 2004.

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76.

À partir d’éléments hétéroclites de conversations inter-


rompues, de phrases sur tout et sur rien, de citations
sans mention d’auteurs, de slogans politique ou publici-
taire c’est au choix, de questions sans réponse ou d’idées
toutes faîtes, le tout mis bout à bout, construire un cu-
rieux montage à la manière d’un copié/collé où des voix
alternent sans chercher forcément à communiquer entre
elles.

Didier Arnaudet, Exercices d’équilibre, Le Bleu du Ciel,


2003.

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77.

Récrire une ou plusieurs fois la page 100 d’un livre que


l’on n’a pas encore lu. Garder les trois premières phrases
intactes, puis modifier le reste en conservant quelques
menus éléments, en développant une partie et suppri-
mant d’autres parties tout en restant dans le cadre d’une
page dont on n’écrira jamais la suite.

Alain Fleischer, Là pour ça, Léo Scheer / Flammarion,


2003.

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78.

« Je me souviens d’avoir projeté de déchirer la page 48


de tous les livres que j’emprunterais à la bibliothèque pu-
blique de Boston mais de m’en être vite lassé. » Former
un poème à partir d’un choix de textes (comme autant de
pages arrachées à ses livres de chevet, ses ouvrages de
référence) et d’autant de pages originales.

Joe Brainard, I remember (Je me souviens), Actes Sud,


Collection Babel, 2002.

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79.

Choisir sa propre stratégie de remise en jeu, de remise


en circulation des livres de la bibliothèque - aussi bien, du
« bagage » langage : focale(s) et ustensile(s), chacun les
siens. « Sortir du couloir moi. »

Christof Migone, La première phrase et le dernier mot,


Editions Le Quartanier, 2004.

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80.

Explorer, longtemps après, les lieux de son enfance. Re-


faire le chemin à l’envers et laisser l’écriture glisser au
rythme du film qui se déroule : le mouvement d’une bar-
que sur l’eau, le rituel d’un trajet (à pied, à vélo, en voi-
ture). Ce que l’on y voit, dans sa répétition, et le mouve-
ment sans retour du cours de ce flux de souvenirs, leurs
sensations, leurs dérives poétiques, revisitant ces images
surgies du passé, sur une vie qui a eu lieu et qui regarde
à présent, celle du narrateur.

Julien Gracq, Les Eaux étroites, in Oeuvres complètes,


Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, II.

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81.

La dérive urbaine d’un homme, un personnage qui tient


à la fois du roman noir et du roman de critique sociale,
la reconstituer le plus froidement possible, de manière
objective et descriptive, avec des phrases très courtes,
un rythme haletant, passages entre lesquels se glissent
des fragments plus personnels et lyriques où le je fait
son retour en force, afin de mettre en forme, dans un
même mouvement, le tableau et le verdict terrifiants d’un
monde, le nôtre, qui marche sur la tête.

Jean-Pierre Ostende, Voie express, Gallimard, 2003.

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82.

Évoquer une suite de souvenirs personnels sous forme


de courtes histoires, anecdotes singulières, parfois ab-
surdes, qui s’inscrivent dans un environnement quoti-
dien, série d’images successives qu’une phrase unique
rapproche du monologue.

Jérôme Mauche, Electuaire du discount, Le Bleu du


ciel, 2005.

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83.

« Comment circonscrire la figure humaine ? Masquer les


traits de ses pulsions ? Révéler son désir en cachant son
identité ? Monnayer son reflet en icône ? Revêtir des my-
thes ? Lire les masques ? Les nuances de leur diversité ?
Amputer son je sans le nier ? Dérouler les histoires d’un
cliché, d’un regard photographié ? Raconter ces histoires
avec les bons mots-clefs ? »

Laure Limongi, Thomas Lélu, Rumeur des espaces né-


gatifs, Léo Scheer, 2005.

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84.

Prendre une date importante pour vous (une rencontre,


un décès, un passage, une transformation) et raconter ce
qui s’est déroulé ce jour-là, à l’aide de courtes phrases
syncopées, dans un texte au rythme haletant qui brasse
l’événement et permet d’entrer dans le vif du moment, de
cerner au plus près son actualité.

Christophe Fiat, New York 2001 : poésie au galop, Al


Dante, 2002.

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85.

Établir la liste des hommes et des femmes de sa vie, ou


celle des mots qui nous sont chers, mots de passe ou
mots d’ordre, ou bien encore celle de tous ces lieux que
l’on affectionne tout particulièrement, parce que l’on y
a vécu ou que l’on a toujours souhaité s’y rendre, diffé-
rents endroits dont on déforme à loisir les noms ou l’or-
thographe pour l’occasion, en jouant sur les à-peu-près
du langage, les détournements de sens, les consonan-
ces approximatives, en composant des mots-valises, des
jeux de mots, des calembours et des raccourcis. Donner
à cette liste la forme d’un éloge-logorrhée du voyage à
travers les mots.

Jean-Pierre Verheggen, Ridiculum vitae, précédé de Ar-


taud Rimbur, Gallimard, Collection Poésie / Gallimard,
2003.

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86.

Explorer des territoires sauvages, interdits, dangereux.


Raconter la guerre : l’horreur, le viol, la torture. Affronter
la mort à travers la sexualité, ou la sexualité à travers la
mort. Transgresser les lois, lever tous les tabous, afin de
retrouver cet Éden perdu. Enfin, faire parler une langue,
un souffle, un chant, un langage futur, où « le sens a un
son », où jaillissent les néologismes, les mots-valises,
les échos de langues multiples, où la ponctuation elle-
même est un personnage.

Pierre Guyotat, Éden, éden, éden, Gallimard, 1970.

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87.

Décrire un lieu (dans lequel on n’a pas été depuis long-


temps) comme si on y était. Inventaire en mouvement
dont on rapporte avec soi quelques objets-souvenirs en
s’interrogeant sur le temps qui passe et la mémoire qui
flanche.

Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué, Collection


PaRDèS, Éditions Aleph, 1998.

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88.

S’éloigner du monde afin de mieux le saisir. Face à l’aveu-


glement et au vide, s’efforcer de redonner forme à ce qui
n’est plus, et parvenir à nommer l’absence, pas l’absen-
ce de quelqu’un mais une absence plus globale. Mener
une réflexion sur le silence, sur le vide, sous la forme
d’une sorte de répétition, de déplacement des corps et
des mots dans ce vide. Pour parvenir à mener ce travail,
prendre soin d’éparpiller les mots sur la page, en privilé-
giant les phrases très courtes, souvent réduites à deux
trois mots, pour aller à l’essentiel, dans un style épuré
associé à une réflexion pertinente.

Fabienne Courtade, Il reste, Flammarion, Collection Poé-


sie, 2003.

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89.

Composer un texte comme un morceau de musique, à


partir de fragments de phrases répétées, mises en bou-
cles, de rythmes entraînants et variés aux sonorités éton-
nantes, en mixant plusieurs sources textuelles de natu-
res différentes.

Sylvain Courtoux, Nihil, Inc._7, IKKO, 2005.

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90.

Lors d’un voyage, tenir le journal intime de sa propre stu-


péfaction, la chronique exhaustive de son dépaysement,
s’étonner de voyager comme on peut s’émerveiller d’écri-
re. Évoquer ses souvenirs, ses lectures, relater l’histoire
du pays ou de la région que l’on découvre à cette occa-
sion, décrire les paysages, les visites que l’on fait dans
les musées. Attentif à ce qui nous entoure, tracer le por-
trait des gens que l’on rencontre. Parler aussi de son
cheminement intérieur et de son travail d’écriture.

Charles Juliet, Au pays du long nuage blanc, P.O.L.,


2005.

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91.

Une image, une métaphore, une équation existentielle


que l’on s’empresse de noter au fil du temps, une impres-
sion fugitive, des moments furtifs, des portraits croqués
sur le vif. Des bouts de textes, fragments sur le vertige
d’être là.

Bernard Faucon, La peur du voyage, William Blake &


Co., 1999.

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92.

Puiser dans notre histoire et garder la mémoire de tout ce


qui peut y être conservé, compilé, inscrit, annoté, dans
l’attente de resservir : les mots, les odeurs, les lieux...
Les images nostalgiques de notre enfance. Les mots en
appellent d’autres, et par vagues, les souvenirs envahis-
sent l’esprit, puis la page. Le regard que l’on porte sur soi
et sur ceux qui nous entourent.

Claude Chambard, « Ce qui arrive », Le Bleu du Ciel,


2003.

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93.

Écrire un texte de type élégiaque, qui tient à la fois du


récit, du discours et du poème, pauvre dans sa précision,
économe dans le choix des mots, peu d’adjectifs, d’ad-
verbes, d’images et de métaphores. La description d’un
lieu par exemple, avec le ton du relevé d’indices, du rap-
port d’enquête, ou la brièveté de la carte postale.

Emmanuel Hocquard, Album d’images de la Villa Harris,


Hachette Littérature, 1977.

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94.

« Écrire face au monde, c’est témoigner, comme le dit


Blanchot de Celan, que l’on est à côté de quelque chose
d’absent dont on doit témoigner malgré tout. » Une pré-
sence au monde, au plus près de la terre et du poids des
éléments. Nommer les choses par leur nom et leur es-
pace (un espace réduit à peu d’éléments (feu, air, vent,
terre, mer, bois), à quelques objets (lampe, table, char-
rette, lit)), choses qui sont loin d’être figées dans l’im-
mobilité paisible ou solennelle d’une nature morte, mais
presque toujours soumises à des déplacements, animées
de mouvements plus ou moins violents. Se contraindre
à traduire par brefs éclats, fragments, leur appréhension
immédiate, pour en restituer l’attention, la dignité et cette
part de silence essentiel que les discours ont avili.

André Du Bouchet, l’ajour, Éditions Gallimard, Collection


Poésie / Gallimard, 1998.

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95.

Effectuer un retour en arrière comme l’on revient vers


sa maison natale (moins celle où l’on a réellement vécu
que celle que l’on transporte en soi), revenir sur les ima-
ges du passé, l’expérience de l’enfance, porteuse d’une
mémoire en éveil et une espérance, une confiance dans
l’avenir, où s’annonce « l’avènement du monde » dans
« les choses d’ici » : l’arbre, la montagne, la pierre, le
feu...

Yves Bonnefoy, Les planches courbes, Éditions Galli-


mard, Collection Poésie / Gallimard, 2003.

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96.

Rendre compte au plus près des états successifs ou si-


multanés d’une conscience, au fil d’un temps comme ar-
rêté. Lui donner une forme éclatée, mêlant descriptions
quotidiennes et réflexions critiques, notations intimes et
fragments de poèmes livrés en vrac, tout cela composant
peu à peu une sorte de journal de voyage poétique, de
mosaïque mentale.

Mathieu Bénézet, Détails, Apostilles, Flammarion, Col-


lection Poésie, 1998.

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97.

Se livrer à une méditation poétique en forme de variation


sur une couleur de son choix en l’approchant tour à tour
sous un angle plutôt abstrait, et sous un angle plus con-
cret, charnel même, la couleur, les objets, les sensations
nées de cette couleur.

Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu, Mercure de


France, 1999.

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98.

Fenêtres d’appartement, d’hôtel, de restaurant, de gare,


d’ordinateur ou de téléviseur (cette autre fenêtre « qui
contient toutes les fenêtres »), pare-brise, fenêtre de son
lieu de travail, de la maison le matin quand on ouvre les
volets, vitre du métro, du train, quand on regarde filer à
vive allure le paysage distrait, autant d’images qui vien-
nent du dehors, qui nous impressionnent. Les fenêtres
cadrent un état du monde. Restituer par le biais de phra-
ses concises, impressions détachées, fragments auto-
biographiques, refléxions esthétiques ou philosophiques,
sur des lieux dont le trait commun est leur banalité, le re-
gard que l’on porte sur le monde.

Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde, Fayard, 2004.

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99.

Travailler le chaotique et l’informulé de la langue, dans


un suspens des mots qui disent à la fois l’être au monde
et son acte d’écrire sans que la lecture puisse décider
d’un partage bien tranché. Écrire, sans objet sinon celui
qui s’écrit, ainsi de ces marches pour le seul mouvement
régulier où le pas se perd sans dessiner de chemin : «
Ne rien dire. Ne rien taire. Écrire cela. »

Jacques Dupin, Le corps clairvoyant (1963-1982), Galli-


mard, Collection Poésie / Gallimard, 1999.

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100.

Transmettre le ressenti brut de la langue, la parole, l’écri-


ture, à la vitesse des mots. Dans une sorte de rumination,
de mastication verbale, en prenant systématiquement à
revers les règles habituelles d’expression, en jouant sur
des redondances de séries, afin d’introduire d’infimes
décalages, et de prendre distance avec ce que l’on écrit.
Une critique qui s’inscrit dans la langue elle-même.

Arno Calleja, À la bétonnière, Le Quartanier, 2007.

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101.

La naissance d’un enfant, ses gestes, ses attitudes, ses


expressions, rappellent beaucoup de choses de notre
propre enfance. C’est un réel rafraîchissement de la mé-
moire. Se concentrer sur son enfant, le regarder vivre et
le présenter au monde en dressant son portrait dans un
texte où l’on répète à loisir le prénom qu’on lui a donné.

Eugène Savitzkaya, Exquise Louise, Minuit, 2003.

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102.

Écrire sur les deux endroits géographiquement éloignés


l’un de l’autre dont ses lignées paternelles et maternelles
sont originaires. En ces lieux se confondent des histoires
différentes. Collecter ces histoires, ces anecdotes, dans
les archives familiales ou la mémoire locale et les resti-
tuer dans un poème où le questionnement ne porte pas
tant sur la vie que sur l’énigme que représentent toutes
ces vies.

Marie-Claire Bancquart, La paix saignée suivi de Con-


trées du corps natal, Obsidiane, 2004.

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103.

Un paysage qui nous est famillier, que l’on observe tran-


quillement depuis chez soi : un jardin, une cour, une pla-
ce. Parvenir à l’expression la plus brève et la plus tendue
pour décrire cet endroit, ce qui passe entre le dehors
et ce qui nous est intérieur. Non pas l’état premier de la
sensation, mais l’aboutissement de notre expérience au
réel.

Antoine Emaz, Entre, Deyrolle éditeur, 1999.

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104.

« Quel est celui de nous qui n’a pas, dans ses jours d’am-
bition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale,
sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée
pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux
ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la cons-
cience ? C’est surtout de la fréquentation des villes énor-
mes, c’est du croisement de leurs innombrables rapports
que naît cet idéal obsédant. »

Michel Deguy, Spleen de Paris, Galilée, 2001.

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105.

Tenir le journal d’une année, à partir d’une compilation


de différents textes, publiés ou republiés cette année-là
: romans, nouvelles, essais, recueils de poèmes, pièces
de théâtre, articles de journaux, prospectus, dépliants
publicitaires ou touristiques, articles de dictionnaires ou
d’encyclopédies, modes d’emplois, cartons d’invitation,
convocations, petits mots, e-mails et lettres, listes de
courses, factures, ordonnances.

Renaud Camus, Est-ce que tu me souviens ?, P.O.L.,


2002

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106.

Écrire un poème à partir de formules présentes dans les


lieux publics (affiches, plaques et divers panneaux de si-
gnalisation (interdiction, obligation, indication, informa-
tion), toutes ces bribes de textes et leurs superpositions
dans nos perceptions quotidiennes. Des rêves urbains
mis à plat dans une suite de mots brusquée, à grande al-
lure, avec dérapages contrôlés de sens et de syntaxe, ef-
fets de prolifération parallèle, entrelacements subtils, en-
tre abstraction et petits événements quotidiens, un bout
d’image dans l’œil en passant.

Anne Portugal, Les Commodités d’une banquette,


P.O.L., 1985.

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107.

C’est une manière de s’approprier un espace, de l’appri-


voiser, d’en prendre la mesure. Une méditation sur ce que
l’on perçoit du monde et de son entourage. Une théorie
de souvenirs rassemblés un à un, grain à grain, pour en
maîtriser le flot. Aphorismes en faux rhizomes. Pour évo-
quer le silence.

Dominique Grandmont, L’air est cette foule, Dumer-


chez, 1996.

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108.

Donner à lire les épreuves que l’on a traversées, les mor-


ceaux d’une existence reconstruite au fil du texte qu’on
écrit, au long de ce parcours corporel et temporel. Ce que
les yeux ont vu, ce que le nez a senti, ce que les phalan-
ges ont touché, toutes ces sensations qui les ont formé et
dont ils sont pétris. Dans ce regard que l’on porte sur soi
se reflètent d’autres corps.

Raymond Federman, Mon corps en neuf parties, Al


Dante, 2004.

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109.

Dresser le catalogue des phrases tour à tour anodines,


grandiloquentes, burlesques, insignifiantes ou cocasses,
qu’on prononce au quotidien dans le couple. Écrire une
fiction d’après ces paroles (amitiés, paysages, lectures,
épopées domestiques, aphorismes et sentences).

Alain Frontier, Portrait d’une dame, Al Dante, 2005.

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110.

« Caprice ou mélancolie, chocolat est cette gourmandise


faite de tout petits mots volés aux hiers brouillons, lorsque
la peine encore prévalait sur le sourire. Bouche fendue
de l’enfance, glace sans tain, grimace que me renvoie
aujourd’hui, comme un lointain reflet, ce visage dont je ne
suis pas sûr qu’il soit le mien. »

Olivier Brun, Chocolat, Hors Jeu éditions, 2004.

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111.

Écrire un texte à plusieurs mains, et permettre que d’autres


puissent ensuite le fouiller, le prolonger, le dérouter, sur
le secret d’itinéraires quotidiens, trajectoire d’une erran-
ce urbaine qui peut devenir lieu d’errance et de suprême
disponibilité à l’insolite sous toutes ses formes. Itinéraire
méthodique plutôt que promenade évasive. Quête pour-
suivie dans le labyrinthe de la ville qui se construit au fil
des trajets.

L.L. de Mars & Stéphane Batsal, Moteurs, ou Les


Augures, MMI, 2002.

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112.

Puiser dans le nom des rues, des quartiers de l’endroit


où l’on a passé sa jeunesse, matière à écrire de courts
textes autobiographiques, fragments de vie, biographie
familiale, les lieux fonctionnant comme théâtre de la mé-
moire.

Jacques-François Piquet, Noms de Nantes, Joca Se-


ria, 2002.

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113.

Décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine.

Raconter un voyage qu’on n’a pas encore fait au futur


antérieur.

Les nuages dans le ciel forment d’étranges et fugitifs ta-


bleaux, tenter d’en dresser l’inventaire.

Michel Butor, Anthologie nomade, Gallimard, Collec-


tion Poésie / Gallimard, 2004.

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114.

La répétition du terme « je pense à toi » agit comme un


déclic, un irrésistible élan, qui permet d’écrire à l’être que
l’on aime. L’aveu devient témoignage et tendre ritournel-
le aux travers de phrases-souvenirs, pensées et regards
furtifs. Une déclaration d’amour à la recherche de l’autre
soi-même.

Frank Smith, Je pense @ toi, Éditions Olbia, 2002.

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115.

Interroger l’entrecroisement et les trames multiples du


discours que le poème forme en avançant dans sa pro-
pre matière langagière. Sortir de sa forme et de son cadre
pour donner à voir l’informel. Il n’est pas tant question de
représenter la réalité (qui n’est qu’une représentation),
mais bien de présenter l’énergie, la tension qui la traver-
sent et nous avec. Parler d’un sujet en mouvement et
atteindre à la présence au travers de toute réalité, au tra-
vers de l’image elle-même.

Anne-Marie Albiach, Figurations de l’image, Flamma-


rion, 2004.

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116.

Écrire la biographie sommaire de son auteur préféré, en


utilisant de manière répétée le nom de celui-ci pour entrer
dans son univers, en jouant sur un décalage entre l’idée
que l’on s’en fait traditionnellement et une logorrhée rela-
tant ses péripéties.

Liliane Giraudon, Dessins de Christophe Chemin,


Mes bien(aimé(e)s, Inventaire/Invention, 2007.

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117.

Écrire un texte sur le travail, sur le monde du travail, le


monde qui nous entoure et comme il nous travaille : ab-
sence de lieu, rupture de chronologie, enchevêtrement
des motifs et des rythmes. Dans les espaces mélangés,
les personnages que l’on décrit entrecroisent leurs temps
et se parlent. Et comme souvent, chacun est seul avec
tous et partout.

Michel Vinaver, La demande d’emploi, L’Arche, 1997.

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118.

Pour améliorer la réalité, mettre en place une stratégie


consistant à s’attaquer aux circonstances, celles qui
s’agitent autour des choses et font que le monde nous
échappe et nous laisse interdit. Pour y parvenir, écrire des
petits blocs de prose poétique. D’un côté, noter comment
les choses apparaissent et disparaissent. En contrepoint
de ce monde mouvant, prendre des éléments réels assez
disparates et les assembler, les fixer en paysages imagi-
naires.

Emmanuelle Pireyre, Congélations et décongélations (et


autres traitements appliqués aux circonstances), Maurice
Nadeau, 2000.

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119.

S’étonner des moindres faits quotidiens, ceux que l’on ne


voit pas, que l’on ne voit plus, les actes banals, les sen-
timents communs, tous ces lieux qui font notre lot quoti-
dien.

Petr Král, Notions de base, Flammarion, 2005.

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120.

Avec une écriture alerte et ironique, déjouer les poncifs,


revisiter la tradition, multiplier les clins d’œil et faire tan-
guer les repères historiques, sociologiques et linguisti-
ques. Par cette esthétique du tremblé, poser un regard
neuf sur l’univers contemporain. Interroger la place de
l’homme dans un territoire marqué par les figures du vide
et du vertige. Explorer la représentation d’une géographie
déterritorialisée qui renvoie au vide, à la fragmentation et
au passage.

Jean Echenoz, L’occupation des sols, Minuit, 1992.

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121.

Écrire la vie avec des mots qui bougent. Célébrer les fas-
tes d’une ville et la beauté des femmes dans une subtile
alternance de tonalités, de rythmes et de styles, portés
par une ferveur jubilatoire, une exubérance de l’expres-
sion, une orchestration rutilante. Diviser le récit en plu-
sieurs mouvements comme une partition. Un canto. Un
texte musical.

Paul Nizon, Traduction de l’allemand Georges Pauline,


Canto, Éditions Jacqueline Chambon, 1998.

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122.

Dans le mouvement déambulatoire de la marche, décrire


ce que l’on voit, ce que l’on perçoit, le flot des passants,
la foule des mots courant sous le flux des images, la ville
défilant sous nos yeux par à-coups, brusques déplace-
ments en fragments décousus, dans ce décor discontinu,
une suite d’émotions, d’échos fugitifs, et de corps fuyants.
Et dans cette avancée, ce que l’on sait d’avance, saisis
d’office, dans un même temps ce que l’on ressent, pen-
sées et situations parallèles, ce qui me regarde en pay-
sages simultanés.

Guillaume Fayard, Sombre les détails, Le Quartanier,


2005.

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123.

La dispute est le point d’orgue d’une tension, d’un instant


en suspens. Revenir sur un moment critique de sa vie, en
rapporter les paroles dans le récit que l’on fait de cet épi-
sode. Un dialogue, une conversation à bâtons rompus.
Le drame est dans les détails.

Jacques Séréna, Isabelle de dos, Minuit, 1989.

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124.

Établir une liste d’aphorismes entre slogan politique et


maxime poétique, à partir de collages de textes aux pro-
venances variées, manchettes de journaux et annonces
publicitaires détournés.

Hubert Lucot, Pour plus de liberté encore : slogans


hyperlibéralistes, Voix éditions, 2000.

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125.

Agencer les mots comme des suggestions, les disper-


ser sur la page de façon à encercler les espaces laissés
vacants, ainsi rendus disponibles aux scintillements du
langage. Libérer le sens des significations fossiles. Cer-
ner les vides où se déploie une langue sans cesse mou-
vante et néanmoins tenue. Mettre en évidence le réseau
de sens habituellement voilé par la linéarité du langage
en utilisant notamment les possibilités de variation typo-
graphique et de mise en page comme mise en scène. À
partir d’images, avec ce système de montage, construire
un paysage à aménager.

Vannina Maestri, Mobiles, Al Dante, 2005.

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126.

Les calligrammes allient travail sur le sens et sur l’image.


Les mots ont des visages. Composer le portrait de l’un
d’eux en jouant sur les variations de taille, de couleur,
d’épaisseur, la place des mots dans la page, la mise en
espace et la typographie, afin d’induire des manières dif-
férentes de lire, de dire.

Jean-François Bory, Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-


tenberg, École des Loisirs, Collection Medium, 2003.

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127.

Décrire un pays en énumérant tous les stéréotypes, em-


blèmes, objets, outils, figures et déterminismes liés à ce-
lui-ci.

Éric Giraud, La Fabrication des Américains, Éditions Con-


tre-Pied, 2006.

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128.

Chercher dans ces détails qui font que la vie en famille


est heureuse ou pesante, l’anecdote, le sens opaque,
lointain et transparent de toute existence.

Frédéric Boyer, Kids, P.O.L., 2000.

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129.

L’écriture est une forme de saisie du monde qui s’effectue


dans un mouvement de recul de celui qui écrit par rap-
port au monde et par rapport à l’écriture. Dans ce creux,
dans cette distance, mû par l’espoir d’écarter de soi les
dangers de la vie qui est sauvage, tout comme la parole
comparée à l’écriture qui peut servir à apprivoiser, ou au
moins à tenter de le faire, la parole et la vie.

Mohammed Dib, Feu beau feu, La Différence, Collection


Clepsydre, 2001.

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130.

Donner à entendre le discontinu discours sur le monde,


dans un texte où se croisent plusieurs regards, bric-à-
brac de conférence et conte à rebours, bribes de textes
à l’emporte-pièce et jeux de mots approximatifs, asso-
nances et allitérations, un voyage spatio-temporel, un
va-et-vient permanent entre réalité et fiction : « Dans la
conférence : des faits, des confidences, défaire des con-
nivences, livrer l’ivraie, livrer la conférence comme une
boucle déliée en bouche. »

Nicolas Tardy, Conférencer, Éditions Le Triangle, Ren-


nes, 2005.

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131.

Que voit-on quand on voit ? Mais qu’est-ce que le re-


gard ? Qu’est-ce que le visible ? Entre nos mains et nos
yeux, les mots s’interposent toujours, nous croyons voir
mais ne faisons que lire. D’ailleurs le regard en lui-même
n’est pas l’instrument d’information et de constat que l’on
croit. Il n’est pas qu’un aller et retour, c’est un espace, un
espace sensible qui s’emplit du sentiment d’un toucher
visuel.

Jean-Luc Parant, Les Yeux, L’Envahissement des yeux,


José Corti, 2002.

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132.

Dresser l’inventaire de ses projets oubliés, de ses rendez-


vous manqués, de ses pas perdus, de ses rêves détruits,
évanouis, ravis, toutes ses phrases inachevées ou même
jamais commencées. La violence des circonstances de
chaque disparition ou leur prosaïsme les magnifiant.

Henri Lefebvre, Les unités perdues, Virgile, 2004.

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133.

Tenter de mettre à jour la spécificité du sexe opposé à


partir de sa mécanique propre. Une accumulation de
mots glanés au fil des jours qui disent le sexe, fragments
du désir amoureux qui forment le texte

Louis Calaferte, La mécanique des femmes, Gallimard,


collection Folio, 1994.

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134.

« je sais où mon livre tient son rang serré mais je retarde


le moment de le retrouver. afin d’aiguiser encore davan-
tage la sensation de son manque. des fragments, des
pages, des paysages se projettent entre ma mémoire et
ma faim, construisent par bouts-séquences un fantasme
du livre que, du coup, mon écriture d’alors affûte et façon-
ne avec maladresse - traces, réflexions, poèmes, notes
d’une lecture anticipée sur le livre comme si écrire c’était
par avance dévoiler les bribes d’un corps jusque-là uni-
quement entrevu - chorégraphie intérieure où mes paro-
les deviennent lignes droites et courbes, déplacements,
esquisses, toucher d’ombre dans l’intimité du vent seul.
»

François Rannou, Thierry Le Saëc, la Librairie, Apogée,


2006.

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135.

Création spontanée de mots et de sons nouveaux, en


permutant, superposant, juxtaposant, accélérant, ralen-
tissant tour à tour des sons, en récurrence. À travers la
sonorité des mots, mis à mal, ces derniers perdent leur
prétendu sens, tout en créant de nouveaux mots au ha-
sard. Franchir la barrière qui sépare musique et poésie,
briser ces catégories et passer le mur du son.

Henri Chopin, Poésie Sonore Internationale, Jean-Mi-


chel Place éditeur, 1979.

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136.

Le personnage est le matériau d’une fable poétique à ré-


inventer. Le personnage est une instance, un paramètre
qui permet de mettre du narratif dans la poésie. Faire pi-
voter les formes traditionnelles (conte, poème, scénario,
livret d’opéra), altérer les genres et se livrer à un proces-
sus de décantation. Entre autobiographie et exercices de
constructions fictionnelles.

Véronique Pittolo, Chaperon loup farci, La Main courante,


2003.

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137.

À partir de brèves notations de faits et gestes quotidiens,


de descriptions d’instants partagés avec une personne
qu’on aime, faire son portrait, en courts fragments qui
commencent tous par son prénom.

Gilles Moraton, Nina, un portrait, L’Anabase,Collection La


Chrysolithe, 1999.

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138.

Recenser ces objets utilitaires connus de tous, si proches


de notre quotidien que l’on a perdu aujourd’hui le sens
de leur présence. Ces objets patinés par le temps, nus
comme au premier jour, ici réellement animés. Une évo-
cation chargée de sentiments dans le déploiement, peut-
être dialogué, du souvenir.

Jean-Loup Trassard, Objets de grande utilité, Le Temps


qu’il fait, 1995.

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139.

L’attente, la sensualité de la grossesse, ses résonances


avec la nature. Le rapport d’une femme à son corps, à
son état et à son entourage.

Maryline Desbiolles, Le Petit col des loups, Seuil, Collec-


tion Fiction & Cie, 2001.

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140.

Nommer les choses pour qu’elles soient. Faire sentir et


voir la présence des éléments - terre - eau - lumière, des
animaux et des paysages (roches, vents, pluies, aurores,
oiseaux, rivages). Les nommer pour leur donner place
dans l’univers. Des poèmes brefs, vifs, enlevés mais sans
envolées lyriques.

Kenneth White, Le Passage extérieur, Mercure de Fran-


ce, 2005.

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141.

Écrire le journal de bord d’une errance au cours de la-


quelle on s’immerge totalement dans un lieu et l’on cons-
truit son récit à partir d’écoutes, de documents retrou-
vés, de paroles libérées. Un manuscrit enfoui, une lettre
oubliée, un journal local d’époque. Partir à la rencontre
des souvenirs, fouiller les mémoires, hanter les archives
des sous-préfectures. De ces informations éparses, tirer
une substance en fonction du principe des coïncidences.
Dessiner une histoire qui devient matière vivante d’écri-
ture. Les héros, obscurs figurants de l’histoire ou gloires
internationales, se croisent, les époques se télescopent
et les événements se répondent selon une logique qui
échappe aux manuels d’histoire.

Patrick Beurard-Valdoye, L’Europe en capsaille, Al Dante,


2006.

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142.

Le texte évoque sa propre élaboration, engendré par la


démarche même de son écriture, et cette dernière se
réalise à mesure qu’elle se reporte, qu’elle s’essaye elle-
même en hypothèses, produit à intervalles réguliers des
interrupteurs syntaxiques remettant les compteurs narra-
tifs à zéro, sans l’effet d’un procédé appliqué mécanique-
ment, mais en mettant en jeu, dans une dynamique de la
coupure, de l’élagation, une tension qui fissure les mots,
les fait entrer en fusion.

Virginie Lalucq, Couper les tiges, Comp’act, 2001.

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143.

On prononce assez rarement les noms scientifiques des


plantes, les laissant ainsi dans une distance qui les sé-
pare des langues parlées couramment et les maintien-
nent dans une irréductible altérité. Écrire un poème sur le
thème du jardin, en réfléchissant à l’impact de ces noms
qui peuvent constituer une sortie du poème en y insérant
la voix de l’autre, pour aborder dans le même geste la
question de la « fin du poème. »

Ryoko Sekiguchi, Héliotropes, P.O.L., 2005.

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144.

Phrases courtes, ellipses et laps, ponctuation amnési-


que, coq-à-l’âne et tête-à-queue, je féminin, suggestions
sexuelles, plages de souffle et rythmes endiablés cons-
tituent la morphologie polymorphe d’une voix et de son
énoncé iconoclaste. Le débit - Furie bonds - s’impose
dès le début, s’y débat, crée une ambiance débordante
et avance un langage, un univers personnel, reliant le
monde de l’enfance et les jeux des adultes, de la jalousie
ou de l’érotisme.

Hugo Duchesne, Furie Zéro, bâtons, Le Quartanier,


2004.

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145.

Pousser la mémoire des lieux et des corps en avant des


mots qui la fixent. Les mots ne sont plus dès lors que des
rythmes spatialisés qui insufflent à la langue une vie pan-
telante. La simplicité de cette écriture tient à son évidence
rythmique, le vers ne ponctue pas, il fait voir la capacité
de ponctuation d’un mot, sa respiration.

Renée Gagnon, Des fois que je tombe, Le Quartanier,


2005.

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146.

En faisant acte de remémoration, se replacer dans quel-


ques-unes des circonstances d’un événement particuliè-
rement instense pour en examiner, chronologiquement, la
teneur. Raconter, à travers des séries (scènes sur le vif,
portraits, paysages), ce qui nous a le plus frappé. Rap-
porter ce que notre mémoire conserve à vif, images domi-
nantes de sa quotidienneté. Procéder par écriture (con-
vocation de mots, de phrases, de sonorités, de rythmes)
et plonger dans l’événement (ou dans son souvenir) en
recourant à des procédés formels poétiques traditionnels
- métrique, rime - pour les diversifier le plus possible.

Christophe Lamiot Enos, Albany, Des pommes et des


oranges, Californie - II, Editions Flammarion, Collection
Poésie, 2006.

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147.

Le poème comme un désir d’attraper et de tenir dans un


rythme, une image, les surprises de l’instant, un deve-
nir. Entourer le poème par une amorce et une conclusion
faites de bribes de phrases de la vie quotidienne afin de
montrer comment le poème surgit du langage quotidien,
comment il domine brusquement ce chaos du quotidien
pour y retourner après l’avoir transmué en établissant son
rythme.

Rémi Faye, Entre les marges, Le Castor Astral, 2002.

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148.

Écrire un texte en une phrase qui grandit par des ajouts


internes, sortes d’incrustations successives, reprises et
ponction d’éléments extérieurs, avec une apparence de
décousue et de conjonctions sans logique qui forment un
entassement haletant où rien ne semble avoir ni com-
mencement ni fin. Un flux ininterrompu de sentences, de
recensement effréné, d’invectives et d’énoncés mêlant
sexe et violence.

Jérôme Bertin, Round 99, Al Dante, 2005.

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149.

Une prose rythmée par une multitude d’images poétiques


et de formules télégraphiques, recourant à une extrême
tension qui renouvelle la typographie même de la page,
tout en empruntant au théâtre son régime de dialogues
rythmés. Mise en scène de la comédie humaine d’une
société animée par le pouvoir de l’argent, succession de
voix coupées, et des personnages pathétiques pris au
piège de leur propre vie.

Hélène Bessette, Le Bonheur de la nuit, Léo Scheer,


Collection Laureli, 2006.

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150.

Devenir son propre sujet d’étude, se soumettre aux flux


de messages médiatiques et publicitaires, ingurgiter le
maximum de programmes de divertissement, pour en ra-
mener des informations du réel et comprendre en quoi
consiste la mise en disponibilité mentale des téléspecta-
teurs. À travers cette expérience limite, cerveau et corps
se modifient inéluctablement, décrypter sa mutation en
cours.

Chloé Delaume, J’habite dans la télévision, Vertica-


les, 2006.

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151.

Fragments organisés en suite ou séquences. Histoire de


processions et d’origines. Couleurs, sons, lieux et temps.
Y accéder par bribes, par morceaux tombés. Autant de
points de vue différents sur une réalité qui nous échappe.
Série déterminée de mots dont les variations, le rythme,
les reprises forment un récit énigmatique et sonore.

Esther Tellermann, Encre plus rouge, Flammarion, 2003.

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152.

Expliquer son rapport à l’acte photographique, les inter-


rogations qu’il implique, et dans cette captation du réel,
saisir ce qui fait face à l’objectif et le mettre en liaison
avec le travail de la langue, dans un texte dont le rythme
trépidant de la phrase qui se cherche, sinueuse, envahit
l’espace et le révèle.

Claude Yvroud, Arrête arrête continue continue, si tu


veux, Propos2éditions, 2006.

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153.

Un tissage entre des espaces, des temps identifiés, sin-


guliers, et des imaginaires qui les débordent. Un emboî-
tement de fragments et de matériaux, un voyage entre
les genres et les écritures. Trajets dans la cité et parcours
dans un réseau d’écritures, entrelacements de fragments
entre chroniques et fictions, réalité et imaginaire.

Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-


chel Simonot, L’extraordinaire tranquillité des choses,
Éditions Espaces 34, 2006.

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154.

Inventer un nouveau langage, une écriture du mouve-


ment, de ce qu’il déplace en nous et hors de nous dans
la durée de son déroulement. Une tentative inédite de
retranscrire la marche dans tous ses états, associations
et impressions, expérience du temps, observation de la
nature, considérations métaphysiques.

Céline Minard, R., Comp’act, 2006.

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155.

Une histoire de trajectoire, de trajets individuels, chacun


part de chez lui, les trajectoires vont se croiser, se nouer,
se dénouer. Sauf que non, les trajectoires partent de plus
loin, et elles sont aveugles. Tous parlent, bien sûr, ils tien-
nent tous leur rôle, ce ne sont pas des rôles, ce sont des
vies, mais tous ne sont pas les narrateurs de ce texte. Un
texte à plusieurs voix qui se relayent, inégalement, sans
autre ordre que la nécessité du récit, la force d’inertie du
récit, lancé comme le destin qui échappe à chacun.

Laurent Mauvignier, Dans la foule, Minuit, 2006.

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156.

Aborder de l’intérieur le poids des paroles et du regard


des autres, le poids du jugement, du reproche, l’incompré-
hension comme le poids d’un regard muet et bienveillant.
Décrire le quotidien d’une femme qui pourrait être notre
voisine, se glisser dans sa peau comme pour lui faire un
signe. Par les sens, comme en aveugle, faire ressentir
les choses de son quotidien et puis, peu à peu, dévoiler
ce qui lui arrive, par les odeurs, les sons, les couleurs,
une sensualité des situations. Quelque chose de lumi-
neux posé au plus banal du quotidien et qu’une menace
vient rendre encore plus fragile.

Emmanuelle Pagano, Le tiroir à cheveux, P.O.L., 2005.

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157.

Écrire quelques phrases avec une fin donnée pour inven-


ter le début et créer un refrain. Écrire des phrases se ter-
minant par exemple par pour ne pas mourir ou n’existe
pas puis y intégrer des mots trouvés par hasard dans un
livre ou un dictionnaire. Enregistrer (ou noter) successi-
vement les phrases lues une à une en variant les formes
de lecture (ou de prise de note). Une phrase à tour de
rôle, de plus en plus fort, tout en réservant des silences
pour intercaler ultérieurement d’autres phrases, en réac-
tion aux premières, de façon crescendo avec d’éventuels
retours en boucle, une mise en bouche, des effets de ca-
non et de polyphonie.

Patrick Dubost, Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la


voix), VOIXéditions, 2004.

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158.

Faire défiler dans un long monologue de très nombreux


personnages qui se rencontrent, se coupent, s’entrecho-
quent ou ne se rencontrent pas : un voisin, une amie, un
père, un fils, et tous les autres, qui prennent corps et lan-
gue, tout autant pour le plaisir de la lecture que pour celui
du théâtre, pour former un roman théâtral. Le bruit du
monde passe par une seule bouche, un seul corps, une
somme de voix dont le personnage serait le porte-parole.
La vie et ses cahots.

Noëlle Renaude, Ma Solange, comment t’écrire mon


désastre, Alex Roux, éditions Théâtrales, 2005.

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159.

Tourner dans le vide du texte, mots, les mêmes, en leit-


motiv, suivant le rythme du souffle, ses saccades, ses
essoufflements, ses syncopes, la vie qui se continue et
ne cesse de se jouer. Comprendre pourquoi et comment
une part du temps et de l’espace vécus se dérobe à la
mémoire. Inquiétude de l’origine et de l’identité à la fois.
La syntaxe souvent perturbée, déviée plus exactement
de son cours normal, avec incises, mots-pivots qui réo-
rientent l’écoulement de la phrase dans une autre direc-
tion, déplacement des adjectifs et des adverbes, suspens,
une syntaxe qui donne le sentiment du tâtonnement dans
l’obscurité. Faire entrer dans le poème tout ce que « veut
la respiration se reprenant / ce qu’elle accroche / de vide
au milieu. »

Emmanuel Laugier, Mémoire du mat, Virgile, 2006.

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160.

Faire le portrait en creux de vos voisins, les décrire en


une série de brèves saisies de réel, vignettes de textes
courts, clins d’œil, anecdotes pointues et pointes d’ironie,
pas d’histoires mais passages de témoins, miniatures,
récits concis mais circonstanciés, tableautins et versions
réduites d’images instantanés, tenant lieu de lien, une
phrase éclair à chaque fois.

Fabienne Yvert, Par la fenêtre, Editions des Petits Livres


/ Harpo &, 2005.

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161.

Décrire minutieusement les objets du quotidien, la répé-


tition de gestes machinaux, laborieux, jusqu’à donner le
vertige, dans un bric-à-brac qui multiplie pêle-mêle les
structures du néant. Utiliser pour y parvenir des phrases
nominales courtes, cinglantes, des verbes à l’infinitif, ou
à l’aide du pronom personnel on. La langue, elle aussi,
traduit la déshumanisation opérée par le travail et partici-
pe de la même puissance hallucinée de susciter l’illusion
des choses.

Thierry Beinstingel, Composants, Fayard, 2002.

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162.

Le premier souvenir qui revient en mémoire à l’évocation


d’un lieu. Par petites touches, succession d’instantanés
scintillants, en vrac, en dresser l’inventaire versatile. Un
lieu, un souvenir.

Jérôme Leroy, Le déclenchement muet des opérations


cannibales, Editions des Equateurs, 2006.

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163.

Une mère, elle incarne autant la langue que la mort, c’est


aussi parce qu’en elle, comme dans toutes les mères,
s’érige le premier rapport d’une communauté fondée
sur la séparation des corps. Un monologue impétueux
creusé de bouts de perceptions sensibles, de réflexions
doublées de confessions, confrontées au regard d’une
écriture qui se cherche (à quoi sert un texte face au poids
d’un corps en mouvement, d’un corps mort, d’une ville
en action, d’un accident, de la disparition d’un être, d’un
amour, ou de sa fin ?). Une seule phrase en mille dont
les méandres et les accidents exposent le procès, l’inco-
hérence, la chute infinie : le heurt et la fusion de la terre
et de la mer, de la mère et de la mort, de la langue et du
livre, et leurs combinaisons à l’infini.

Jean-Michel Reynard, L’Eau des fleurs, Lignes & Mani-


feste, 2006.

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164.

Raconter un événement, un spectacle, une anecdote, en


s’inspirant de faits réels qui n’ont pas eu lieu et en les
décrivant sous tous les angles et avec tous les tons et les
sons possibles, en composant un texte polyphonique à la
forme éclatée.

Frédéric Léal, Let’s let’s go, P.O.L., 2005.

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165.

Écrire un texte composé de propositions philosophiques


qui fait abstraction des substantifs en privilégiant, de fa-
çon exclusive, les modes impersonnels du verbe (infinitif,
mais aussi gérondif et participe). Tenter l’expérience de
la déconjugaison par laquelle le verbe, laissé intact, se
déclinerait exclusivement à l’infinif.

Emmanuel Fournier, Croire devoir penser, Éditions de


l’Éclat, Collection Premiers secours, 1996.

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166.

« Chaque heure est un poème, chaque poème une heu-


re. Un voyage de l’infime, éclats, fils, feux, fraîcheur, moi-
teur des corps... Vivacité, violence, naissance et mort,
un passage de l’insaisissable... La voix de ce qui se tait
mais insiste... Le compte de ce qui ne s’ajoute pas mais
recommence. »

Jacques Ancet, Vingt-quatre heures l’été, éditions Lettres


Vives, 2000.

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167.

Souvenirs, impressions, réflexions, anecdotes, aphoris-


mes et quelques citations, questions ou clins d’œil. Cha-
que poème est éclairé de la situation qui l’a soufflé à son
auteur. Ou comment l’écriture vient au poète, sans vrai-
ment qu’il ne le veuille, comme ça, parce qu’un moment
de la vie, soudain, ouvre cette brêche dans laquelle les
mots s’encrent.

Francis Dannemark, Une fraction d’éternité, Le Castor


Astral, Collection Escales du Nord, 2005.

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168.

S’immerger dans les eaux troubles d’un cerveau, à la re-


cherche des étincelles de la vie. Le portrait d’une femme
multiple en quelques traits finement choisis, au travers
d’une succession d’emprunts, de sauts de puce et d’ani-
mations, donner une idée de ce qu’est la nature du mon-
de, d’un côté, et la nature de la fiction, de l’autre. Une ex-
ploration de possibles qui se présentent tous, au moment
de l’écriture ou de la vie, sur le même plan.

Régis Jauffret, Univers, univers, Verticales, 2003.

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169.

Écrire une suite de courtes nouvelles, gouffres et bon-


heurs simples sous forme de microfictions, où s’enchaî-
nent événements absurdes, souvenirs infimes, portraits
savoureux, récits insouciants s’inscrivant dans les inters-
tices d’un quotidien que l’on observe avec gravité et lé-
gèreté.

Daniel Labedan, Mon grand-père était cow-boy, La Dra-


gonne, 2000.

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170.

Analyser des situations paradoxales et des événements


tragico-hilarants, en ayant recours à la parodie, à la pra-
tique de l’absurde et à la dérision, pour interroger les dé-
bordements de notre société. La déstabilisation engen-
drée par la répétition de signes d’écriture épidémique,
un immense collage, un assemblage qui prend la forme
d’une litanie de Je voudrais, l’énergie décalée des mots,
un langage détourné, en rébellion permanente, avec
des hoquets ou des toux incongrus, une parole totale et
ouverte, témoignent de la singularité du regard que l’on
veut porter sur le monde qui nous entoure.

Joël Hubaut, Put-Put, Epidemik, http://joelhubaut.ju-


juart.com, 1997.

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171.

Relater sa difficile insertion dans le monde actuel et les


tourments que suscitent en nous les processus de l’écri-
ture, la montée des phrases, les devoirs de la création.
L’écriture est un geste, une gymnastique, une mécani-
que. Évoquer avec humour et avec clarté les questions
que soulève. La structure de la langue, qui est à la fois
extrêmement résistante et parfaitement folle dès qu’on lui
donne la parole.

Joseph Mouton, Le projet Sombr’Héros, Editions VOIX,


2005.

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172.

Écrire une suite de courts textes sous forme de récits


faussement détachés, entre humour et tendresse, sur le
vide des apparences. Avec une écriture, concise, rapide,
entrecoupée de parenthèses, de digressions, fouiller les
profondeurs inexploitées de l’instant, entre les couches
résistantes de la réalité, tracer des itinéraires labyrinthi-
ques, et décrypter les bribes d’une autre distribution du
réel, ressuscitant ainsi les regards curieux de l’enfance.

Christophe Petchanatz, Les Alfreds, Jean-Pierre Hu-


guet éditeur, Collection Les Sœurs Océanes n°3,
2006.

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173.

Tenir à jour un éphéméride de pensées, de couleurs,


d’objets, de sensations guettant la beauté sous toutes
ses formes.

Jeanne Hyvrard, La Formosité (Inventaire de la Beauté


et de toutes les formes de forme), Atelier de l’Agneau,
2000.

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174.

C’est une contrainte particulière, pour un texte, d’appeler


le corps. Par à-coups, par essais, par tentatives. Cela
passe essentiellement par le rythme mais c’est aussi une
affaire de tonalités, de volume. Créer des ruptures, des
trous d’air, des continuités, des accélérations, des sus-
pensions, des dérives, travailler sur des qualités de res-
piration. Écrire ne revient pas à donner forme ou à faire
apparaître une matière – expression de soi, du monde,
de quelque chose qui serait déjà là – mais à travailler une
situation précise, parfois banale : une forme spectacu-
laire, un récit, un dispositif d’énonciation et à lui appliquer
une logique rigoureuse de l’action.

Joris Lacoste, Purgatoire, Théâtre National de la Colline,


2007.

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175.

Une image, un texte. Une image et son texte en écho.


Décrire ce que l’on a vécu et ce que l’on voit sur l’image.
Un ensemble de textimages, de photobiographies.

Claire Legendre, Jérôme Bonnetto, Photobiographies,


Hors Commerce, 2007.

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176.

Tentative de saisir sa voix juste, sa propre voix. L’exercice


de connaissance de soi sur rien et à partir de rien, qu’on
entreprend pour soi, que l’on s’adresse comme premier
lecteur, est d’une extrême difficulté : reprises, approches
de divers sens par diverses formes, approches de diver-
ses formes par divers sens, contradictions, inversions,
suspens, jeux, nœuds, combinaisons, fragments à com-
pléter, à poursuivre ou à abandonner. L’ensemble forme
un amoncellement de dépôts en travail. Un cahier de bord
d’écriture.

Philippe Grand, Tas II, Eric Pesty éditeur, 2007.

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177.

Une histoire se termine (disparition d’un proche, virage


brutal dans sa vie, changement de cap). On tourne la
page, la page se tourne, quelques traces encore nous re-
viennent en mémoire, éclairs, instantanés, brefs retours
en arrière. Une série de phrases, courtes respirations,
ramassées sur elles-mêmes, dans un souffle coupé, un
silence pesant qui se prolonge dans les bruits environ-
nants, comme un cœur de mots serrés qui bat fort.

Sophie G. Lucas, Nègre blanche, L’idée bleue, Collection


Le dé bleu, 2007.

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178.

Les lettres des noms forment, sans que l’on s’en rende
vraiment compte, dans le secret de leur ordre dispersé,
sous forme d’anagrammes, le portrait en filigrane de nos
amis et connaissances. En établir la liste la plus exhaus-
tive possible.

Jacques Perry-Salkow, Le Pékinois : Petit dictionnaire


anagrammique des célébrités, Le Seuil, 2007.

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179.

La puissance vitale de la danse, dans le rythme partagé


par d’autres.

Alain Veinstein, Dancing, Seuil, 2006.

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180.

« Laisser parler – capter ces voix qui montent de partout


– donner une forme (et une forme qui résiste) au magma,
au bric-à-brac – univers dont est fait l’être que nous som-
mes un moment sur la terre. Revient pour moi toujours
l’inépuisable question du qui suis-je, par là, de l’origine
et du devenir, beaucoup de passé nous parcourt encore,
beaucoup de futur nous parcourt déjà. C’est l’expérience
du métis qui m’habite. Voilà la réalité qu’il faut parvenir
à soulever, morcelée et unifiée, immense et minuscule.
C’est ce visage fait de tout que j’appelle un sans-nom,
d’autres l’appellent peut-être poème. »

Hélène Sanguinetti, D’ici, de ce berceau, Poésie / Flam-


marion, 2003.

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181.

Autour d’un mot choisi dans le vocabulaire urbain (kios-


que, quartier, bus, rue, pavés, vocabulaire urbain), retrou-
ver la ville de son enfance, à travers de courts textes aux
sonorités en échos, au-delà des assonances, exercices
de précision rythmique, de composition, de phrasé, où les
mots s’aimantent à toute vitesse, passant du coq à l’âne,
de la gare au marché. L’énumération est une manière de
fragmenter autant d’éléments très précis et variés, détails
miniatures. Le déclencheur de cette frénésie verbale est
avant tout le son.

Michel Valprémy, Albumville, Atelier de l’Agneau, 2002.

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182.

Les choses n’existent que pour autant que nous les per-
cevons et le monde ne se trouve être que la somme de
nos sensations. Un poème-addition est une manière dé-
calée d’évoquer la réalité en très peu de mots. Une im-
pression éphémère, un regard, un portrait en pied, un
souvenir lointain, une journée passée.

Anne Parian, Poèmes-addition, in Nioques 2, éditions


Su-cure/Sale, 2007.

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183.

Révéler l’état brut d’une langue vivante, la nôtre, dont


l’école est sans doute la plus fidèle chambre d’échos.
Restituer les propos de différents interlocuteurs (élèves,
parents, professeurs) dans leur forme parlée (provoca-
tions, conflits, discussions, dialogues de sourds, insultes,
jargons ou affrontements verbaux).

François Bégaudeau, Entre les murs, Verticales, 2006.

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184.

Une écriture proche de l’oralité, travaillée par certaines


boucles et décrivant un état psychique qui se rapproche
d’un lyrisme de la folie, jouant sur la fragilité du je. « Il y
a quelque chose d’animal, d’archaïque... c’est toute une
machine qui se met en marche, une flèche qui part et qui
doit être juste : la puissance est dans l’exactitude... il ne
s’agit pas de décrire l’oiseau mais de devenir Oiseau...
une histoire de souffle, quelque chose de plus grand que
moi, et que je ne comprends pas forcément... je suis hap-
pée par quelque chose qui est bien plus que moi... »

Édith Azam, Mercure, Éditions Castells, 2007.

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185.

Écrire un monologue qui s’amuse avec la langue, la déplie


et la déploie, noue avec l’expérience sensible, l’interprète
à la manière du musicien à mesure qu’il s’emballe, casse
ses rythmes, à toute vitesse les varie, puis les syncope
doucement, dans un décalage permanent, le déséquilibre
toujours affleurant, jusqu’à nommer ses accentuations,
sa stéréophonie plastique. Chercher sa voix, une forme
de réponse à la question : quelle histoire se raconter ?

Cécile Mainardi, Je suis une grande Actriste, éditions de


l’Attente / association Cuisines de l’Immédiat, 2006.

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186.

Tenir une forme de journal du regard autant qu’une ten-


tative d’inventaire de l’espace urbain, en procédant par
répétitions, déclinaisons, diffractions de ce qui se donne
à voir et à comprendre, dans la brièveté et le mouvement.
Quand on prend le métro par exemple, pendant les quel-
ques minutes passées chaque jour sur le même parcours
entre deux stations. En train, ou même à pieds lors d’un
trajet quotidien entre un lieu et un autre.

Anne Savelli, Fenêtres, Open Space, Éditions Le Mot et


le reste, 2007.

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187.

Faire l’éloge d’un sens, d’une partie du corps humain,


brèves variations et fragments mêlés de témoignages
médicaux, d’anecdotes littéraires, artistiques ou histori-
ques, de souvenirs personnels, de dictons, de citations,
d’aphorismes, de réflexions poétiques saisissant les mys-
tères du corps humain dans le contexte singulier de sa
sensualité.

Régine Detambel, Petit éloge de la peau, Éditions Galli-


mard, Collection Folio, 2007.

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188.

L’espace d’un instant. La traduction la plus sensible, la


plus immédiate d’une expérience, celle du quotidien, de
la sensualité, de l’amour, de l’approche de la mort, de
l’Invisible. L’expérience d’une écriture des profondeurs,
dans une fragilité du poème.

Frédérique Guétat-Liviani, (Appareils), Farrago / Léo


Scheer, 2002.

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189.

Composer un monologue sous la forme d’un opéra-parlé


oscillant subtilement entre vers libres incantatoires et pe-
tites situations narratives pour mieux revisiter de l’inté-
rieur les ultimes moments d’un être disparu, connu ou
inconnu.

Philippe Adam, Canal Tamagawa, Verticales, 2004.

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190.

Aller à la rencontre d’un lieu, d’une silhouette ou d’un évé-


nement, et n’en garder que les empreintes recomposées,
en poèmes, dans la tension d’une distance, la nécessité
d’une objectivation, afin d’approcher poétiquement un
fragment du réel. Il ne s’agit pas de tableaux peints sur
le motif, mais d’un imprévisible événement de langage :
composer un poème (en vers et petites proses) d’après
nature.

Florence Pazzottu, Giney Ayme, La place du sujet,


L’Amourier, Collection Carnets, 2007.

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191.

Explorer la douleur comme les rues d’une ville. Déam-


bulation intérieure qui pousse à parcourir les lieux qu’on
visite et à se parcourir soi-même, exploration de la chair
douloureuse dans une série de phrases chuchotées à
l’oreille de quelqu’un, souvent constituées d’un seul ver-
be à l’infinitif, comme si la langue se devait de s’adapter
à la souffrance, la soutenir et l’exprimer davantage, à sa
manière lui donner consistance. Voir ce qui n’est plus,
pour savoir ce qui est. La ville est dans cette tentative
d’écriture.

Danielle Collobert, Dire 1 et 2 in œuvres I, P.O.L., 2004.

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192.

Tenter de capter ce qui fuit, ce qui a été, ce qui est là,


l’absence comme la présence, souvent mêlées, tentative
d’opérer une coupe profonde, quasi géologique, à la ma-
nière d’une carotte dans la glace, dans l’épaisseur d’un
jour d’été, d’un instant, dans la forme d’un nuage. Espace
de mémoire, de création, de lectures, de souvenirs de
lecture, de musique, mais aussi réflexion sur le nombre
et les nuages.

Bernard Chambaz, Été, Flammarion, 2005.

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193.

Faire remonter des souvenirs lointains, souvenirs amou-


reux, souvenirs des lieux de l’enfance et des parents, des
voyages aussi, pour constituer le matériau de l’écriture,
en bifurquant du réel au ressenti du réel, du détail à l’émo-
tion du détail, de la ressouvenance au désabusement iro-
nique de la ressouvenance. Dans des textes où se suc-
cèdent divers mètres, de l’heptasyllabe à l’alexandrin, et
des formes strophiques anciennes, dont la ballade.

William Cliff, Immense existence, Gallimard, 2007.

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194.

Se trouver à la juste distance de ce que l’on observe pour


le saisir dans son ensemble et en détail sans jamais s’en
laisser aucunement imposer, afin de noter, avec une ex-
trême précision, ce que l’on voit, ce que l’on vit. Ordonner
ensuite ces textes par ordre de grandeur, du plus petit
au plus grand, suivant le nombre de lettres contenu dans
chacun d’entre-eux.

Éric Meunié, Poésie complète, Exils éditeur, 2006.

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195.

Concevoir un journal intime sous la forme d’un bestiaire


composé d’une succession de courts récits chacun ra-
contant un épisode de notre existence.

Gaëlle Obiégly, Faune, L’arpenteur, Gallimard, 2005.

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196.

Courts poèmes, notes prises à la volée, éclats, éclairs de


la vie des enfants qui nous entourent, que l’on regarde
avec tendresse et émotion, en surimpression de nos pro-
pres souvenirs d’enfance.

Ariane Dreyfus, illustrations de Valérie Linder, La belle


vitesse, Le farfadet bleu, Le dé bleu, 2002.

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197.

Raconter ses souvenirs de vacances passées chez ses


grands-parents à la campagne, dans de courts textes
centrés autour d’une anecdeote qu’on décrit le plus sim-
plement possible, avec les mots de ses rédactions d’en-
fant.

Jean-Pascal Dubost, illustré par Martine Mellinette, Les


Quatre-chemins, Collection Poèmes pour grandir, Chey-
ne éditeur, 1995.

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198.

Tenter de dresser la liste de toutes les cigarettes que l’on


a fumées et les instants qu’on y associe, les personnes,
les lieux et les souvenirs que l’on croyait partis en fumée
mais qui nous reviennent comme une envie de fumer.

Bernard Bretonnière, Cigarette, Wigwam, 2007.

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199.

La description d’une île fragmentée en très courts poè-


mes sur ses lieux les plus attachants (ses rues, son port,
son église, ses falaises, ses plages, son phare), et les
menus événements qui émaillent son quotidien (le départ
d’un bateau en mer, l’odeur de café au bar des pêcheurs,
une fille au vent du large), les animaux qu’on y rencon-
tre (poissons, goélands, mouettes, crabe...), dans une
recherche constante de la précision, de la beauté et de
sa vision du monde, avec une attention toute particulière
aux paysages, à la nature et à l’histoire des hommes.

Michel Cosem, Songes et grains d’îles, Océanes, 1998.

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200.

À partir d’un texte préexistant, dans lequel on a sélection-


né un ensemble de mots, de phrases, de façon imprévue,
en cherchant autre chose, voire rien de particulier, dans
une approche issue d’une démarche heuristique qu’on ap-
pelle sérendipité, faire affleurer des histoires en filigrane,
morceaux d’un roman, récits à demi-mot, microfictions,
nouvelles en devenir. Une succession d’instantanés qui
scintillent, en vrac. Composer le travail d’une réparation
unifiante, inventer des liaisons nouvelles, entre ces mots
choisis dans ce corpus dont on s’est imposé le rythme
de prises et l’ampleur du tamis. Les tableaux fissurés se
refont ailleurs. Et les scènes enfuies le sont dans le mou-
vement qui les tisse.

Pierre Ménard, Le spectre des armatures, Le Quarta-


nier, 2007.

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201.

Saisir autour de soi marchant en milieu urbain ces ins-


tants de visions, cadres, géométries, signes, dans l’exil
quotidien des paysages au-delà du périphérique. Quel-
quefois, dans ce traitement plastique des mots, et dans
la plus rigoureuse grammaire, sans savoir ce qui est ad-
jectif, verbe ou nom, sauf que tout cela, dans sa fusion
même, est infiniment précis et c’est ce qui compte. Et
dans ces lieux arpentés d’abord par saisie plastique de la
langue, les visages entraperçus.

Leslie Kaplan, Livre des Ciels, P.O.L., 1984.

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202.

Ébaucher un récit de voyage, avec tous ses éléments


constitutifs, mais dispersés dans un temps discontinu,
avec les petits détails techniques des préparatifs, les sacs
qu’il faut remplir, les affaires qu’on emporte, celles qu’on
oublie, les cartes qu’on déplie une fois arrivé, la langue
qu’on ne comprend pas, la surprise des premiers jours,
les errances, les incertitudes et les joies simples qui vous
saisissent. Toutes choses qui nous traversent, dont il fau-
drait saisir et comme arrêter l’identité fugitive, en notant
avec fébrilité l’apparition sous la forme de fragments dé-
risoires, laissant toujours insatisfait.

Sereine Berlottier, Chao Praya, Apogée, 2007.

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203.

Dresser le portrait d’un homme et de sa maladie en évo-


quant l’absence, l’effacement, l’abandon, autant de for-
mes de la mort. Avancer dans son récit par phrases cour-
tes, trouées, suspendues, disloquées. Entre pudeur et
verdeur, raconter la maladie de l’oubli, la perte de la mé-
moire, de la parole et de la raison, ce qu’on en a appris et
ce qu’on imagine.

Olivia Rosenthal, On n’est pas là pour disparaître, Verti-


cales, 2007.

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204.

Écrire des histoires d’une traite entre songe et conte.


Des histoires de voyages, par exemple, dont le sens
nous échappe, ou plutôt ne se construit que peu à peu,
et contre l’évidence première. Des formules sans expli-
quer les relations. Approximations successives, échos,
palinodies, rebonds. Paroles mêlées, fragments, images.
Juxtaposition hasardeuse de phrases qui, prisent une à
une, présentent un sens, mais dont le lien nous échappe,
polysémie, glissements sémantiques.

Rémi Froger, chutes, essais, trafics, P.O.L., 2003.

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205.

Donner corps à l’effort de définition dans une suite de


variations sur des notions classées par ordre alphabéti-
que. Procéder par raccourcis, enchaînements de relati-
ves, renversements de perspective, éclatement presque
soudain d’une formule presque magique.

Marc Cholodenko, Glossaire, P.O.L., 2007.

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206.

À partir de phrases récupérées, bricolées comme autant


de suggestions, amas de fragments épars, débris de re-
marques, ce que l’on note, ces bouts de phrases, reco-
piés lors des réunions par exemple, composer des blocs
de prose, un récit comptant un nombre fixe de signes (dix
fois plus que le nombre total de propositions). Télescopa-
ges, segmentations, bifurcations, rectifications, dérives.
Une signification possible surgit et fait image : ce en quoi
il y a bien proposition. La phrase hors de son contexte
agit ici comme une versification continuée par d’autres
moyens.

Xavier Person, Propositions d’activités, Le Bleu du ciel,


2007.

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207.

En ville, dans un lieu laissé à l’abandon, repéré au préa-


lable sur une carte et choisi pour son isolement au sein
même du tissu urbain, s’attacher à décrire ce que l’on y
voit, qui l’on y rencontre, ce que l’on découvre et tous les
trajets que l’on suit également pour s’y rendre, en pre-
nant des notes sur un carnet pendant plusieurs semai-
nes, parfois jusqu’au détail près, tout en privilégiant la
réflexion sur la carte, les signes et le réel, le jeu de l’ima-
ginaire anticipant ou dressant ses fictions.

Philippe Vasset, Un livre blanc, Fayard, 2007.

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208.

Un seul mot nous rassemble, la peur, dans ce qu’elle a de


plus commune à tous et à tout. La peur dans la représen-
tation même que fournit le langage, ces relents de dépê-
ches que l’on retrouve cristallisées dans des expressions-
slogans qui reviennent sans cesse. La peur comme mal
à combattre et comme attitude de survie. N’essayez pas
de former des images, mais épurez l’intrigue, la scène, le
personnage, pour mieux les révéler par la parole unique-
ment.

Hugues Jallon, Zone de combat, Verticales, 2007.

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209.

Faire son autoportrait, dans un texte miroir reflétant le


moi de chaque lecteur, une aventure intérieure qui ex-
plore la construction de soi, la construction du je, bercé
par le rythme irrégulier des paroles d’un récit introspectif
où la forme compte autant que le fond. Introspection mais
aussi observation minutieuse de tout ce qui nous entoure.
En numérotant chacune des phrases, le narrateur tente
de remettre de l’ordre dans ses pensées confuses, et in-
vite à se perdre avec lui dans la complexité de son psy-
chisme. Un regard plein d’autodérision sur son malaise,
ses inquiétudes et sur la psychanalyse en général.

Jérôme Gontier, Continuez, Léo Scheer, Collection Lau-


reli, 2007.

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210.

Écrire un texte sur la doxa sociale et politique d’aujourd’hui,


comme l’on se lance un joyeux défi. Citer ce que l’on peut
lire dans un journal spécialisé dans l’économie politique,
et plus largement ce qui touche le monde de l’entreprise,
du travail au quotidien, ressaisi et monté en fragments
qui s’enchaînent en ordre incrémentiel, dans une interro-
gation de la langue sur les choses, le monde, la vie des
hommes.

Jérôme Mauche, La loi des rendements décroissants,


Seuil, Collection Déplacements, 2007.

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211.

Entrelacer, dans une forme hybride d’écriture, l’étude ob-


jective, documentée, et les considérations personnelles
ou autobiographiques (ces dernières n’étant nullement
inscrites en marge de l’étude mais dans son déroulement
même), pour décrire un quartier, une ville, en adoptant
l’ordre arbitraire mais incontestable de l’alphabet. Il faut
en effet renouveler les modes d’approche et de percep-
tion de la ville en s’offrant à la flânerie et à une lecture
vagabonde, discontinue plus que linéaire.

Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixiè-


me arrondissement, Gallimard, Collection L’Arbalète,
2007.

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212.

Écrire sur l’œuvre d’art et sa réception. Un texte sur les


affres de la création musicale et de la solitude. Les doutes
et les espoirs de l’artiste, reflétant l’angoisse, la paralysie
et l’isolement de la création. Avec une écriture intimiste
et délicate, retracer les éclats de vie d’un compositeur de
musique, les bribes de ses conversations en huis clos.
Reflet du cercle vicieux de l’enfermement et de la vanité
des échappatoires, la musique est aussi le seul art capa-
ble d’exprimer la symbolique des grandes catastrophes
contemporaines.

Cécile Wajsbrot, Conversations avec le maître, De-


noël, 2007.

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213.

Prononcer ou écrire un éloge est un exercice noble, même


s’il est parfois académique. On se place d’emblée dans
une heureuse posture d’approbation. S’y promener dans
un univers aux contours incertains, mais que la gaieté
continûment inspire. La douceur est légèreté et élégance.
La douceur suppose toujours une affirmation, une joie.

Stéphane Audeguy, Petit éloge de la douceur, Gallimard,


Collection Folio2E, 2007.

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214.

Choisir une œuvre artistique, peinture ou sculpture, que


l’on décrit en utilisant un poste d’observation des regards,
un point de vue mobile, télescopique, infiniment souple.
Dans ce travail, en effet, c’est de votre œil – position,
acuité, densité – que dépend sa capacité à changer son
intimité en profondeur. Penser l’écriture dans une boucle
complète, se voyant voir, s’écoutant écouter, mais par la-
quelle la technique finit par se jouer d’elle-même dans
son vertige. Au bout d’un long temps d’exposition, l’inten-
sité du regard qu’on porte sur l’œuvre choisie change en
intimité sa profondeur. Le texte s’articule essentiellement
autour d’un travail sur la phrase (rythme, syntaxe).

Sébastien Smirou, Mon Laurent, P.O.L., 2003.

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215.

Des phrases ouvertes, sorte de vœux, d’in-votos, écrits


sur de grandes paperolles de papier blanc que l’on accro-
che sur la rambarde d’un pont au-dessus de l’eau. Lais-
ser voler ces écritures à l’air actionnées par le souffle du
vent, jusqu’à ce qu’elles disparaissent, arrachées par le
vent ou par les passants.

Josée Lapeyrère, In-Votos, La Res Poetica : journal d’in-


terventions poétiques nomade et aléatoire, Editions New
Al Dante, 2007.

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216.

Pour précipiter les coïncidences, pour recevoir les fruits


du hasard, une méthode : la dérive. « Tout mouvement
nous découvre » écrivait Montaigne. Dans cette dynami-
que d’une flânerie urbaine soumise aux bords de rues :
la nuit, longer les murs en portant à ces derniers une at-
tention photographique qui s’attache plus spécifiquement
aux interstices, aux visions à travers les grands verres et
par les petits trous. Créer ensuite une série de textes gé-
nératifs, buissonniers, fugitifs, échappés du troupeau de
la langue domestique, conçus comme un dialogue singu-
lier, entre l’image et le mot.

Céline Brun-Picard,Grégory Haleux, Étant Donnés, Edi-


tions Cynthia 3000, 2007.

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217.

Collecter au quotidien des faits divers, des informations


publiées dans son journal, des nouvelles improbables,
saugrenues ou sauvages, et les organiser sous la forme
d’un inventaire, bouts de vies qu’on arrache à l’anony-
mat, en couchant quelques lignes de réaction, d’effroi ou
d’indignation, plus qu’un simple commentaire, avec des
mots qui cherchent à rendre coup pour coup et lutter con-
tre l’absurdité.

Nicole Caligaris, Medium is mess, Inventaire/Inven-


tion, 2007.

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218.

Fabriquer un recueil d’authentiques lettres de non mo-


tivation que l’on a envoyées en réponse à de véritables
offres d’emploi trouvées dans la presse. Répondre à tou-
tes les offres d’emploi pour les refuser parce qu’elles ne
nous intéressent pas.

Julien Prévieux, Lettres de non-motivation, Éditions Zo-


nes / La découverte, 2007.

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219.

Écrire de courts textes comme des micro-fictions aux


traits acérés et noirs, des petites histoires salutaires en-
tre rire et désespoir, avec une pointe sèche et féroce, un
verbe tranchant, sur les faiblesses et les déviances du
genre humain.

Julien Grandjean, Précipité, L’Arbre Vengeur, 2007.

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220.

Choisir un film ancien que l’on a vu souvent et que l’on


connait bien, et déplacer l’histoire dont on fait le récit, en
recréant ses personnages dans le cadre d’une fiction an-
crée dans notre époque, ce qui plonge le lecteur dans un
monde entre fiction et réalité. La fiction des personnages
devient alors le lieu d’une fiction.

Tarik Noui, Serviles servants, Léo Scheer, Collection Lau-


reli, 2007.

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221.

Une écriture instinctive, triviale, qui lutte de vitesse et


de précision avec la sensation, qui n’est que transition,
glissements, empreintes pulsionnelles. L’écriture comme
poursuite de l’activité désirante par d’autres moyens. Le
réel se dédouble, se déboîte, s’ouvre, se révèle, par le
regard qui semble déchiffrer dans la vie animale les pré-
mices d’une forme de mythologie retrouvée, avec ses
monstres et ses divinités tutélaires.

Sophie Loizeau, La Nue-bête, Comp’Act/La Polygraphe,


2003.

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222.

Composer une suite poétique rigoureusement organisée


(11 parties composées chacune de x poèmes de x2 vers
de x mots allant de 1 jusqu’à 11 (1 poème de 1 vers de 1
mot, puis 2 poèmes de 4 vers de 2 mots, puis 3 poèmes
de 9 vers de 3 mots, puis 4 poèmes de 16 vers de 4 mots,
puis 5 poèmes de 25 vers de 5 mots, etc.) pour évoquer,
prosaïquement et avec un humour décapant, le quotidien
d’une banlieue.

Ian Monk, Plouk town, Cambourakis, 2007.

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223.

Un tissage entre des espaces, des temps identifiés, sin-


guliers, et des imaginaires qui les débordent. Un emboî-
tement de fragments et de matériaux, un voyage entre
les genres et les écritures. Trajets dans la cité et parcours
dans un réseau d’écritures, entrelacements de fragments
entre chroniques et fictions, réalité et imaginaire.

Jérôme Game, Flip-Book, Éditions de l’Attente,


2008.

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224.

Faire le récit de la vie d’un homme à partir de son emploi


du temps, restituée sous forme de planning. Entre ren-
dez-vous et notes de travail, l’agenda devient recueil de
pensées mêlées.

Pierre Escot, Planning, Éditions PPT, 2007.

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225.

Écrire un texte impromptu, scandé et abrupte, taillé dans


le vif, qui laisse entendre une poésie de l’urgence qui
procède par détournements, rythmée, drôle et fortement
érotisée, où il est question du corps féminin et de ses
rapports avec le corps masculin, bien sûr, mais aussi de
la violence des images médiatiques.

Virginie Poitrasson, Demi-valeurs, Éditions de l’Attente,


2008.

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226.

Acheter un carnet et s’attacher à décrire une situation, un


mouvement inscrit dans l’espace et le temps, par exem-
ple en suivant des inconnus dans la rue, à leur insu, en
notant leurs déplacements, pour le plaisir de les suivre et
non parce qu’ils nous intéressent particulièrement. Une
recherche suscitée par le désir où le point de vue fixe
le jeu, l’aventure et non le simple récit de la filature. Un
puzzle à recomposer afin d’en recréer l’unité, traduire l’in-
terrogation de décrire un événement en le suivant à dis-
tance, et la cohérence de cet imposant work in progress.
Un art de la situation.

David Christoffel, Traité du délassement, Éditions re-


vue Hapax, 2007.

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227.

Le nom d’un écrivain, d’un acteur, d’un chanteur, d’un


homme ou d’une femme aimés, que l’on fait suivre d’un
trait, anecdotique ou non, qui pourrait les caractériser.

Jude Stéfan, Litanies du scribe, Le temps qu’il fait,


1988.

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228.

Écrire un texte à plusieurs dont la structure suit une nar-


ration chronologique classique à plusieurs voix. Tous les
proches fictifs ou réels d’un personnage emblématique
d’une époque prennent la parole pour en retracer la des-
tinée et en former le portrait diffracté. Œuvre collective,
roman polyphonique, dont l’originalité réside dans le fait
qu’on ne sait pas qui écrit quoi.

Collectif Inculte, Une chic fille, Éditions Naïve, 2008.

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229.

Revenir sur un fait divers ancien, à travers le récit d’un


enfant, narrateur de sa propre histoire, qui prend pour
toile de fond sa soi-disant fiction. Se raconter ainsi en
déroulant la bobine du film à l’envers, et à travers l’oralité
réinventée de sa langue juvénile.

Yves Pagès, Le soi-disant, Verticales, 2008.

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230.

Rendre étrangère notre propre langue par des ruptures


de rythmes, des changements de vitesse, variations de
tons et de sons. Opérer dans la marge, à la limite du lan-
gage, jusqu’à la rupture, l’incompréhensible. En faisant
résonner des pulsations sonores ductiles, passant des
uns aux autres par assonances bègues, condensations
borgnes, agglutinations approximatives, proposant une
réduction des éléments phonématiques, syntagmatiques
et prosodiques à un jeu de pulsions, ce qui suppose une
certaine danse du vide.

Alain Robinet, J’logo dans l’lego des mots, L’Harmat-


tan, Collection Levée d’encre, 2007.

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231.

Écrire un ensemble de textes parodiques, des pastiches


à la manière de différents écrivains classiques et con-
temporains (on les choisira pour leurs styles distincts),
avec pour fil conducteur à ces variations littéraires, une
dimension sensuelle.

Héléna Marienské, Le degré suprême de la tendresse,


Éditions Héloïse d’Ormesson, 2008.

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232

« Écrire sur, à propos d’un mouvement, mais après coup,


longtemps après. Car il y a une incapacité foncière de
l’écriture à se saisir des choses dans leur mouvement,
dans le temps où elles surviennent. Une histoire sans
commencement ni fin, dont chaque moment est placé
sous l’emprise de ce qui déborde et à chaque instant
menace ruine. Battre dans « le rappel des circonstances
dans lesquelles quelqu’un fut hors de soi. »

Serge Velay, Progrès en écriture assez lents, Jacques


Brémond, 2002.

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233.

Un portrait de la douleur. Sous la forme d’un journal ana-


chronique, décrire ce que le corps et l’esprit endurent
dans cette épreuve.

Philippe Rahmy, Mouvement par la fin, Cheyne éditeur,


Collection Grands Fonds, 2005.

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234.

Écrire un texte polyphonique où tous les personnages


s’expriment à la première personne, en une suite de
brefs chapitres, passant ainsi d’une voix à une autre. Un
monde se tisse, se compose et se décompose. Ausculter
ces corps. Retranscrire, à fleur de peau, les vibrations de
leur souffle, les battements de leurs cœurs.

Alizé Meurisse, Pâle sang bleu, Éditions Allia, 2007.

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235.

Un travail de torsion, de césure de la langue, par ce qui


se dit du corps et de son expression. Essayer de compo-
ser un texte écrit entièrement de tête, en marchant de-
hors par exemple. À partir d’un mot et nous voilà lancé.
Les respirations du texte sont ses virgules, répétitions de
certains mots sur lesquels on bute ou rebondit. Le mou-
vement général de ces fragments, quelques lignes à cha-
que fois, est celui d’une vague dont le courant puissant
nous emporte au loin.

Claude Favre, Des os et de l’oubli, Publie.net, 2008.

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236.

Inverser la remontée vers une œuvre en fragments (pen-


sées, aphorismes, notes parcellaires ou journaux), tenter
de retrouver, en l’inventant par le roman, le projet fictif
initial. Au lieu de prétendre proposer le livre qu’un auteur
avait l’intention d’écrire, affirmer être en mesure de re-
monter vers les bribes d’écrits que cet auteur aurait pro-
duits avant de les avoir découpées, ou disseminées, à
d’autres fins. Le bénéfice de cette démarche de création
est de s’orienter vers le texte sans prétendre revenir au
système ou à la pensée qui habitait son auteur, et sa
difficulté tient au fait de se réclamer d’arguments tantôt
objectifs, tantôt strictement exégétiques.

Pierre Senges, Fragments de Lichtenberg, Verticales,


2008.

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237.

Dresser la liste de nos certitudes qui n’en sont pas comme


autant de notes brèves, menues observations, souvenirs,
et réflexions qui forment un autoportrait fragmentaire.

Ito Naga, Je sais, Cheyne, 2007.

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238.

Offrir un épithalame, un poème lyrique traditionnellement


composé pour un mariage, à la personne qu’on aime. À
partir du nom qu’on lui donne dans l’intimité (mon amour,
ma vie, ma belle, mon soleil, ma reine...), et la liste de
tous les mots significatifs commençants par la même let-
tre, dessiner glossairement son portrait.

Sylvie Nève, Érotismées, L’Atelier de l’Agneau, 2006.

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239.

Dans l’attention qu’exige la conduite, la pensée prend


des libertés. Ce moment entre parenthèse, isolé dans
l’habitacle de la voiture, est l’occasion d’opérer un retour
sur soi, au rythme des paysages qui défilent. La langue
qui décèle ce qu’on ne sait pas de soi, parce qu’elle le
prend à la peau du monde, au temps même des kilomè-
tres. Le temps d’un trajet en voiture, faire épouser à son
récit, les mouvements, virages, dépassements, pauses,
carrefours, déplacements et bifurcations d’un monologue
intérieur.

Cécile Portier, Contact, Éditions du Seuil, Collection Dé-


placements, 2008.

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240.

Raconter le côté sombre de la pauvreté, des villes usines


en province, avec ses destins normalement tracés dans
une entreprise locale toute-puissante, les indispensables
compromis de la vie, de la perte de travail, de ceux qui
sont condamnés à rester et de ceux qui sont partis, les
gens détestables ou sympathiques qu’on peut y croiser.
Inventer une histoire à plusieurs voix aux allures de con-
te. Un entrelacs de portraits croisés, ceux d’une famille.

Arnaud Cathrine, Florent Marchet, Frère animal, Ver-


ticales, Collection Minimales, 2008.

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241.

Constellation éparse de vocables dont il s’agit de dé-


ployer, par la mise en œuvre d’un projet syntaxique adé-
quat et le choix d’un vocabulaire singulièrement limité, le
potentiel polysémique. La densité de sens résulte d’un
double mouvement : le dépouillement calculé de la pa-
lette verbale à quoi répond, sur un plan sémantique, la
saturation programmée des termes retenus. Écrire un
poème comme une adresse, avec un petit nombre de
mots à pourvoir. À l’espace traditionnel utilisé entre deux
mots, ajouter un espace plus grand isolant les nouvelles
unités minimales de sens, c’est-à-dire les mots impassi-
bles et les signes expressifs, les mots vides accolés, les
marques de genre et de nombre et les signes de ponc-
tuation.

Pascal Poyet, Au Compère, Le Bleu du Ciel, 2005.

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242.

On ne trouve pas un paysage, car il ne préexiste pas à la


vue, à celui qui va en déplier les espaces, les angles. On
peut seulement le regarder, l’élaborer, l’incarner, en creu-
ser les traits, en déplier les espaces et les figures, à partir
d’une expérience de pensée. Sur le mode de l’évocation,
écrire le paysage. Le texte interroge les relations de do-
mination et d’émerveillement que nous pouvons entrete-
nir avec les paysages qui nous entourent.

Michaël Batalla, paysages maintenant, Éditions Jean-Mi-


chel Place, Collection Passage Vérité, 2007.

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243.

Fabriquer de la cohérence à partir de l’hétérogénéité, tant


des propos que des outils, et du sens, dans un question-
nement fond/forme permanent qui explore avec humour
le mot comme matériau à trois dimensions, à travers
ses phonèmes, ses graphies, ses sens variés. Réaliser
un montage articulé de plusieurs poèmes puisant dans
l’ensemble des pratiques de poésie contemporaines (so-
nore, visuelle, autofictionnelle, citationnelle...). Commen-
cer chaque nouveau poème par le dernier mot du précé-
dent.

Anne Kawala, F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.), Éditions Le


Clou dans le fer, 2008.

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244.

Le sport prend la mesure du monde dans ses excès, il


exige la démesure de l’homme, son élan, sa tension. Une
force en marche. Faire le portrait de grands sportifs du
passé en évoquant, avant sa fin, le monde dont ils sont
issus. Mettre en résonance leurs exploits et leurs diffi-
cultés avec leur environnement, qu’il soit sportif, culturel,
poétique, voire empreint de mysticisme. Un hommage lit-
téraire en forme de portraits amoureux, de mythologies
sportives.

Philippe Bordas, Forcenés, Fayard, 2008.

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245.

Une relation entre un homme, une femme. L’écriture os-


cille entre la forme fragmentaire d’un ensemble de pro-
ses brèves et parfois poétique ou purement factuelle. Le
texte dérive peu à peu vers un travail de fiction, sans
attachement à une unité de lieu et de temps. Entre docu-
mentaire, fiction et récit, c’est toujours par le prisme du
travail d’images que se raconte cette histoire de couple.

Alexandra Baudelot, Super 8, Publie.net, 2008.

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246.

Écrire des nouvelles très courtes à la façon d’instanta-


nés qui décrivent, avec acuité et jubilation les légers ou
grands troubles de nos âmes, dans un monde énigmati-
que et poétique, composé de silhouettes étranges.

Xavier Bazot, Chronique du cirque dans le désert, Publie.


net, 2008.

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247.

Visions de voyages en notes et récits. Une réunion mou-


vementée de moments purs, d’intime cohérence en soi,
de transcendance, de révélation.

Fred Griot, Visions, Publie.net, 2008.

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248.

« Approcher une enfance massacrée, tenter d’avancer


avec cette idée dans la tête, entre les mains, une enfant
à l’existence écrasée par la violence adulte... ce que le
corps garde des souvenirs, ce que le silence porte en
creux. La fiction prendrait deux éclats, tenterait seule-
ment de dire quelques bribes, incertaines et obsession-
nelles. La violence des désirs et des contraintes, l’effon-
drement intime et le piège du temps qui mutile dans le
silence. Quand on tente d’approcher cette enfance-là, on
se heurte à un bloc incompréhensible. »

Sébastien Rongier, Au troisième étage, Publie.net,


2008.

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249.

Questionner le langage à travers les jeux et double-jeux


empruntés aux usages et termes hippiques. Écrire un
vade-mecum des pratiques équestres comme art poéti-
que.

Bruno Fern, Cheval porteur, Publie.net, 2008.

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250.

Une ville cela commence où ? Cela se finit comment ?


Difficile d’en saisir les limites, les frontières et la défini-
tion. Explorer la question urbaine comme l’on peut rêver
la ville. Un endroit et son envers. À partir d’une question
qui revient sans arrêt - jusqu’où cette ville ? - tenter d’y
répondre en gardant ses distances avec elle pour rester
dans la fiction.

Fabienne Swiatly, Jusqu’où cette ville ? Publie.net,


2008.

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251.

Journal du regard. C’est le combat d’un regard et du réel.


Une présence évidemment liée à la ville, et évidemment
tissée à même le quotidien. Un bâtiment, un rond-point,
un carrefour, une route. C’est dans cette tension que
viennent les mots.

Jérémy Liron, Le livre l’immeuble le tableau, Publie.net,


2008.

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252.

Chercher à en savoir plus sur ce narrateur qui essaie


de comprendre les différents événements et sensations
qui le font ressembler à un homme. De quels points de
notre expérience personnelle peut-on faire surgir des in-
terrogations, qui deviendront de nouvelles tentatives de
pourquoi ? En prenant le concept de variations mais en
l’appliquant à rebours. Une attaque de la langue ou dans
la langue, travail sur les registres d’adresse, d’impréca-
tion, d’apostrophe, et travail dans le rythme, la ponctua-
tion, monologue et mise en miroir aussi du geste même
de l’écriture.

Thibault de Vivies, 12 tentatives de pourquoi, Publie.net,


2008.

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253.

Tension vers la poésie, s’enfoncer dans le paysage, avec


des textes courts, passerelles entre peinture et prome-
nade. Sensations sur les saisons, le temps qui passe,
le travail des jours et des nuits, la marche dans la cam-
pagne, la création, la pensée. Écrire ensuite une lettre
pour un ami et lui raconter ce que l’on vient de vivre, ces
heures creuses.

Véronique Gentil, Les heures creuses, Pierre Mainard,


2007.

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254.

Composer une symphonie de pièces musicales imaginai-


res, un catalogue des « œuvres irréalisées, impossibles,
futures, inaudibles, oubliées, inentendues mais toujours
pensables » en forme de poèmes flirtant avec la science-
fiction. Tentatives de créations sonores mentales où le
son ne sera pas une mise en mouvement de l’air par des
vibrations, mais se voudra convoqué par les mots dans
l’imaginaire du lecteur.

Olivier Mellano, La Funghimiracolette et autres tré-


sors de l’équilibre, MF, 2008.

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255.

Dresser le portrait d’un groupe de jeunes désœuvrés,


adolescents qui passent leur temps à « zoner » en rê-
vant d’ailleurs, chronique sociale d’une jeunesse que l’on
saisit avec sens du détail et authenticité, dans sa gan-
gue, dans sa langue, en une forme travaillée, qui exploite
toutes les ressources syntaxiques, rythmiques, métapho-
riques, lexicales. Intégrer l’argot jeune dans une langue
hautement littéraire mais jamais artificielle.

Pierric Bailly, Polichinelle, P.O.L., 2008.

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256.

En s’appuyant sur un fait divers passé, construire un


récit sous forme de mise en voix, parole incarnée d’un
être meurtri, qui conte de l’intérieur son histoire tragique.
Portrait sommaire. Précisions synopsis. Dates et lieux.
Répétés, avec quelques variantes, ces éléments consti-
tuent une litanie symbolique. Le texte à suivre révèle ce
qui permet de les relier.

Vincent Peyrel, Si j’ai une âme, L’Amourier, 2007.

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257.

Raconter l’homme, la femme, leur amour, le moindre évé-


nement au quotidien, cette vie ordinaire, en utilisant un
ensemble de mots uniques, sans les répéter une seule
fois.

Joachim Séné, Hapax, Publie.net, 2008.

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258.

Raconter l’histoire d’une conquête amoureuse, dont le


récit, progresse, tantôt léger et drôle, tantôt plus abstrait,
sous la relance d’extraits d’œuvres qui rythment la nar-
ration. Le texte se fonde sur la confrontation aux genres
littéraires patrimoniaux (la pastorale, le poème épique, le
roman d’aventure, le roman naturaliste, la biographie, la
chanson, l’opéra...) qu’il travaille dans une tentative de
réanimation.

Emmanuel Tugny, Mademoiselle de Biche, Léo Scheer,


Collection Laureli, 2008.

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259.

« Écrire, c’est toujours recopier. » En copiant dans les


livres qui nous accompagnent, nos livres de chevet, tel
groupe de mots qui retiennent notre attention, puis en
assemblant sur la page plusieurs des bribes recueillies,
avec des blancs pour les disjoindre, produire une forme
de pensée, une extraction de soi-même dans la lecture.

Benoît Casas, Diagonale, Éditions Nous, 2007.

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260.

Avec une langue qui ne veut pas avoir l’air de dire mais
dit sans dire, en jouant avec des phrases creuses, vides,
administratives, créer une bibliographie comme biogra-
phie ou portrait.

Cyrille Martinez, bibliographies, 5e Républiques, pre-


miers ministres & présidents, Al Dante, 2008.

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261.

Écrire un texte sur la beauté qui gagne les saisons. Dé-


couper le poème en deux, la première prose marquée en
italique parle des régions, des paysages oubliés, des ani-
maux et des activités humaines, loin de la tourmente de
notre monde moderne, où toujours trop pressé on en finit
par oublier l’essentiel, alors que la deuxième prose en
parallèle raconte l’histoire d’un homme et d’une femme
chargée d’érotisme.

Pierre Descamps, Cantons, Jacques Brémond, 1998.

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262.

Décrire une ville, dans ses beautés et ses laideurs, ses


vides et ses trop-pleins de vie, comme un personnage
de fiction, à travers ses déambulations urbaines, ses er-
rances, ses erreurs, mais toujours avec la distance de
l’humour, et un rapport auditif à la langue, une aptitude
musicale à la faire vibrer, à traduire le tempo existentiel
de la ville en l’inscrivant dans un rythme.

Didier da Silva, Treize mille jours moins un, Léo Scheer,


Collection Laureli, 2008.

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263.

Décrire dans un texte court les émotions suscitées par


l’écoute d’une musique, d’un album, ou ressenties lors
d’un concert. Cela peut être aussi le saisissement qui
nous prend à la vue de la couverture d’un disque, pour
dire combien ce moment singulier s’inscrit dans une ren-
contre fondatrice avec la musique qui peut bouleverser
toute une vie. Se jouer de la ponctuation, bousculer le
sens du texte avec des images variées pour exprimer
très précisément ce qu’on ne veut pas toujours nommer.

Anne Savelli, Cowboy Junkies / The Trinity Session,


Le Mot et le Reste, Collection Solo, 2008.

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264.

Faire le portrait de son père, de sa mère, évoquer la mort


d’un de ses parents, sans effusion, en allant au plus pré-
cis, au plus juste de ce que fut son existence, ce qu’il
en reste, en un récit proche de l’oralité, volontairement
éclaté en autant de séquences que d’années vécues par
celui dont on retrace le parcours.

Ludovic Degroote, 69 vies de mon père, Champ Vallon,


2006.

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265.

Le reflet est pour les couleurs ce que l’écho est pour les
sons. Écrire un texte assez court en forme d’éloge so-
nore autour d’une couleur de son choix, en listant toutes
les choses, lieux, objets, corps, de cette couleur et les
nombreux échos qu’ils rencontrent en notre mémoire.

Frédéric Ciriez, Des néons sous la mer, Verticales,


2008.

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266.

Penser ce qui a été. Penser ce qui sera : le bloc du futur


s’insinue déjà par les fissures de la personne que chaque
instant défait. Et penser le présent — lequel n’existe pas.
Aller vers l’opacité silencieuse du monde. Les choses
nous portent et bouleversent ce bref instant que nous tra-
versons. Recomposer tout ce qui vient séparer les mots
de nos perceptions par des phrases-vagues qui déferlent
sur les bords de la page ou de la vie.

Jean-Claude Schneider, Sentes dans le temps, Apogée,


2001.

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267.

Saisir une ville par l’image et le texte, leur interaction, en


écrivant le journal de bord d’un voyage. Une phrase par
image, une image par jour, et pour accentuer cette con-
frontation, toujours utiliser le passé et le pronom indéfini
on afin de renforcer par la répétition de cet emploi du
temps, l’universalité de ce que l’on décrit, notre lien avec
ces lieux à travers lesquels on se raconte.

Laurent Herrou, jeanpierre paringaux, L’emploi du


temps, Publie.net, 2008.

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268.

Écrire sur un pays en tentant de saisir ce qui peut l’être,


en essayant de capter une autre vision de l’homme, en
contournant l’écueil d’un regard trop occidental sans ce-
pendant le nier. Le passé sert le présent, reflète ce par-
cours, ce détour sur quelques aspects extrême-orientaux,
à travers des textes en vers ou en prose qui, avec ou
sans exotisme, tentent de donner sens à un imaginaire
avec ses signes et ses sonorités.

Jean-Marc Baillieu, Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le


présent), Le Bleu du ciel, 2004.

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269.

Compulser ses notes d’hôtel comme autant de lieux où


l’on a dormi afin de composer un carnet de voyage d’im-
pressions diffuses, un ensemble d’instantanés variés,
suite discontinue de kodachromes, loin des clichés, et
qui joue par association d’images reçues pour aller se
promener dans un passé beaucoup plus lointain.

Louis-François Delisse, Notes d’hôtel, Apogée, Collec-


tion Piqué d’étoiles, 2007.

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270.

Écrire de courts poèmes absurdes en apparence, à partir


de formules qui, à force de les faire tourner en boucle,
font mouche. Textes brefs, fourmillants d’expressions dé-
concertantes, avec une provocation et un souci de l’objet
qui utilise souvent l’image poétique, non à des fins de ly-
risme ou d’expressivité mais en vue d’une exploration de
la définition des choses.

Laurent Albarracin, Neige, L’Atelier de l’Agneau, 2000.


Laurent Albarracin, Le Verre de l’eau et autres poèmes,
Le Corridor bleu, 2008.

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271.

Écrire une diatribe, une sorte de pamphlet poétique sous


forme de prose assez dense qui s’adresse à tout le mon-
de (nous deux, nous trois, nous quatre, nous tous...),
au sujet de l’amour, de la politique, toutes choses que
l’on fait ensemble, avec pour intention de réenchanter le
monde. Comment le voit-on ? Comment le pense-t-on ?
Comment l’imagine-t-on ?

Antoine Dufeu, Nous, Éditions Mix, 2006.

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272.

Écrire un témoignage fictionnel à la première personne,


un texte construit à partir de diverses bribes d’informa-
tions, autour de différents témoignages sur la guerre (la
vie du soldat, de son quotidien, de ses états d’âme, sur
ses habitudes et sur les morts qui l’entourent), trouvés
sur divers sites internet ou chaînes d’informations. Re-
transcrire ces paroles le plus fidèlement possible, pour
qu’elles ne soient affublées d’aucun affect, d’aucun com-
mentaire. Un terrible réquisitoire contre la guerre mise à
nu par ceux qui la font.

Jean-Michel Espitalier, Army, Al Dante, 2008.

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273.

Convoquer la tradition poétique et philosophique, avec


humour et mordant, pour fonder un monde nouveau.
Mettre l’actuel en crise. Le critiquer par le rire parce qu’on
peut rire en poésie. Le monde moderne est derrière nous,
avec son cortège de progrès si vite arrivés déjà démodés,
tout cela c’est déjà dépassé. Se délester de l’inessentiel
en écrivant dans la forme la plus proche du langage qui
nous habite.

Georges Hassomeris, Vive la baisse tendancielle du taux


de profit moyen !, Le Temps des Cerises, 2008.

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274.

Une conscience atteinte au plus profond, dérangeante,


neuve, d’une violence inouïe, qui empoigne à bras le
corps. La voix qui la porte et la rejette tour à tour, dé-
borde l’espace du langage. Voix ou verbe d’instinct, pa-
role étonnante, singulière, aux limites de ce que la pa-
role peut énoncer, sans aucune concession. Un monde
couve du dessous, quelque peu inquiétant. Langue de
sous la gangue. Ça bouge, sans jamais éclore. Derrière
les mots, la révélation, quitte à tuer le gendarme du sens
en chacun de nous.

Alice Massenat, Catafalque aux miroirs, Apogée, 2006.

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275.

Écrire de courts poèmes sous la forme d’un photo-repor-


tage. Le regard nourrit l’écriture. Des flashs, des captu-
res, des arrêts sur images. Faire voyager à travers des
visions du monde entier et donner à percevoir la rumeur
du monde.

Annie Salager, Rumeur du monde : clarté d’espace, L’Act


Mem, 2007.

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276.

Dessiner le portrait d’un homme de l’intérieur en écrivant


une suite de phrases numérotées qui retracent les inter-
rogations, les certitudes, les doutes d’un être notant ses
objectivations successives.

Jacques Brou, 773 paperoles trouvées dans les poches


d’un homme, suivi de Un projet abandonné sous le ca-
napé, Éditions è®e, 2009.

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277.

Décrire l’amour lancinant éprouvé pour l’autre quand il


n’est plus là. En une seule phrase, une litanie amoureu-
se, qui s’articule en spirale obsessionnelle autour d’un
monologue intérieur fait de brisures et d’élans, expres-
sion d’un temps arrêté, en boucle répétée comme une
chanson qui nous revient en mémoire et ne nous quitte
plus.

Emmanuel Adely, Mad about the boy, Joëlle Losfeld,


2003.

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278.

Travailler à l’avènement hasardeux et précaire de possi-


bles insoupçonnés, à l’émergence de possibilités inouïes,
afin d’écrire un texte sur la guerre à langue haletante,
emportée, dans un bégaiement qui recrée une nouvelle
syntaxe, à la musicalité morcelée, qui nous fait entendre
les mots de façon différente. Dans une explosion et une
fusion de matières, par une multiplication des sens et
des sensations. Un texte à la fois mystérieux, débordant
d’énergie, empreint d’un certain lyrisme.

Christophe Manon, Fiat lux, Éditions Mix, 2006.

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279.

Composer des poèmes écrits en deux langues, et agen-


cés selon un dispositif en miroir qui aide à déployer tout
un jeu de la différence et de la répétition. À travers le dis-
positif de mise en regard d’un texte et de l’autre, c’est à
la collision des deux langues, à leur carambolage, à leur
subversion réciproque, que l’on s’emploie. Dérégulation
syntaxique, principe d’une mécriture revendiquée. Déran-
gée, dérangeante, la langue y affirme aussi ses trouvailles
et bonheurs. Et c’est le vers qui, dans ces poèmes, per-
met de rajuster, de racheter les entorses syntaxiques.

Alexander Dickow, Caramboles, Argol, 2008.

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280.

Écrire un poème singulier, tout à la fois mythe de la puis-


sance ancestrale du poème, chronique d’un peuple ima-
ginaire dont on ne précise ni le nom, ni le lieu, ni l’époque
et description d’un paysage mental – celui-là même où
toute pensée lève ses questions. On ne s’empare pas de
la puissance d’un tel monde, on en invente et en réfléchit
l’état.

Yves di Manno, Un pré - chemin vers, Flammarion, Col-


lection Poésie, 2004.

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281.

Restituer à chaque voix sa tessiture, son paysage, son


relief, son histoire, sa singularité, tous les territoires de
la voix, la sienne et celle des autres, pour tracer notre
autobiographie fragmentée, un autoportrait en voix à la
fois drôle, vif et grave. Chaque voix appelant un souvenir,
réveillant une image.

Denis Podalydès, Voix off, Mercure de France, Col-


lection Traits et portraits, 2008.

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282.

Au bord de la déroute, au bord des limites où toute com-


préhension se décompose. Fragments, éclats, bizarre-
ries, monde parsemé de signes et points, comme pour
attirer notre attention. Une parole roulant sa syntaxe af-
folée et sa générosité euphonique, dans un état d’alerte
constant, dans une ivresse de savoir hésitant entre le ju-
bilatoire, le désespérant et l’amoureux saisissement en
face de la beauté et de la violence du monde. Un mélan-
ge très personnel d’intuition, de possession, de passion.
Un discours scandé, un texte qui arpente, digresse, ne
cherche surtout pas à réduire la réalité ou la pensée à
quelques pensées, mais tient à reproduire leur désordre,
leur complexité, leurs rythmes de surface comme leurs
pulsations profondes.

Caroline Sagot Duvauroux, Aa : Journal d’un poème,


José Corti, 2007.

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283.

Écrire sur l’enfance un texte fragmentaire typographié


exclusivement en lettres majuscules, avec une écriture
qui croît de ses divergences, qui avance, qui douce nous
vrille, opaque et découverte. L’enfance en vignettes où la
perception oscille sur la frontière labile entre intérieur et
extérieur, subjectif et objectif. L’enfance qui autorise un
rapport au langage frontal et sans complaisance.

Dorothée Volut, Alphabet, Eric Pesty Editeur, 2008.

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284.

Écrire un ensemble de poèmes qui forment un monde


troué, celui de la page blanche que des signes d’encre
noire viennent hachurer. Le corps de l’écriture y est mu-
tilé d’espaces manquants, et dans cette nouvelle confi-
guration du vers poétique qui perd sa linéarité, sa déter-
mination presque physique d’objet grammatical correct
et fini, s’ouvre la finitude de la phrase. Le sujet vient à
s’absenter, et c’est pourtant dans la réalité même de cet-
te absence, son inexistence graphique, que semble se
faire entendre une présence nouvelle, comme s’il fallait
au discours un mourir immédiat qui permette la renais-
sance d’une langue, la sortie du néant.

Jean Daive, Narration d’équilibre 6-7-8-9, P.O.L., 1990.

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285.

Considérant les mots et le monde d’un autre œil, dépay-


ser le langage en retournant comme des gants les vérités
premières, les expressions toutes faites, bref tout ce que
l’on nomme le sens commun, à travers aphorismes, cho-
ses vues, bestiaire, jeux de mots, flèches qui vibrent, rac-
courcis fulgurants saisis au vol dans un calembour, éton-
nements et courroux, sottisier et fragments d’art poétique,
où l’ironie fait jeu égal avec le sens du merveilleux.

Pierre Peuchmaurd, L’immaculée déception : aphoris-


mes, Atelier de l’agneau, 2002.

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286.

La biographie est, ou une science, ou un art, ou une ma-


nière d’aborder les grandes questions. Résumer les der-
niers moments de deux personnalités, artiste, scientifique
ou politique et en chercher le sens. Faire le bilan de ses
vies qu’on aborde par le regard d’un tiers, dans deux mo-
nologues qui se répondent en écho puissant et imagé, et
poser en somme les mêmes questions du sens de la vie,
du sens de l’œuvre, qu’elle soit artistique ou scientifique.
En abordant la création au présent, nourrie par la mémoi-
re du passé, raconter avec allant et sans concessions,
mais non sans ironie, comment ce qui est provisoire dure
alors même qu’on le croit disparu, et comment disparais-
sent sans les mots ceux qui ont le tort de ne croire qu’au
pouvoir pour contrer l’éphémère.

Patrick Roegiers, L’artiste, la servante et le savant, Édi-


tions du Seuil, Collection Fiction & Cie, 1997.

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287.

Faire le portrait d’oiseaux en se les appropriant, comme


dans un jeu. La variété des formes qui s’entrecroisent,
proses et poèmes, phrases classiques et propositions
éclatées, narrations linéaires et explosions typographi-
ques. Certaines pages tiennent du journal, d’autres du
récit, du dialogue, du conte, de l’essai. Tout est brassé
et construit, nourri de littérature, de voyages, d’observa-
tions, d’histoire, de philosophie, de linguistique.

Jacques Demarcq, Les Zozios, Éditions NOUS,


2008.

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288.

Faire s’entrelacer, par l’intégration de divers matériaux


non pas repris tels quels mais bougés, un ensemble de
motifs d’un texte de départ. Dans le complexe, et pres-
que toujours très allusif, entrelacement des références,
faire dominer les éléments pris au texte original. Orga-
niser ce théâtre en labyrinthe, et l’ensemble des scènes
emboîtées les unes dans les autres, là où la scène laisse
découvrir les coulisses.

Jean Ristat, Le Théâtre du ciel, Gallimard, 2009.

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289.

Fragments poétiques, autant d’inventaires des premières


choses vues quand on naît, une énumération d’objets,
de choses naturelles, de sons, d’odeurs, de paroles, de
sensations, de sentiments, toutes ces choses, apparem-
ment de peu, mais qui donnent accès à l’essentiel. Che-
mins d’enfance, peinture d’un monde rêvé et pourtant
universel. C’est dans les détails que cela se tient.

Cathie Barreau, Les premières choses mais les oiseaux,


Éditions Laurence Teper, 2009.

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290.

Écrire sur vache donne à méditer. Il y a écho sonore -


et pas seulement - entre rumination et méditation. Cela
tient du retour sur. Remâcher sans rabâcher. L’objet tenu
à bout de main ne se réduit pas à sa monstration. Il se
laisse traire de son sens.

Comment dire avec des mots ce qui reste hors des mots
? À partir d’un imaginaire éveillé davantage par la photo
qu’en redoublant la photo elle-même, avec une écriture
charnelle dans la matière de l’animal. Photos et textes
se passent de commentaires et d’illustrations, de façon à
éviter la redondance.

Frédéric Boyer, Vaches, P.O.L., 2008.


Claude Ber, Photographies de Cyrille Derouineau, Vues
de vaches, L’Amourier éditions, 2009.

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291.

Accumuler des notations de tous ordres sur une huma-


nité qui se décompose. Former un récit brisé, une suite
quasi-narrative de courts poèmes à la manière des haïkus
japonais, dont la forme se rapproche de l’épigramme
classique, dépouillée, incisive. Le haïku comme forme
d’expression permet de raconter une histoire, en accen-
tuant le caractère de séquence rythmique d’allure spon-
tanée, le souffle romanesque, le pouvoir d’évocation, la
dimension visionnaire, la capacité à sauver toujours la
part du rêve et de l’enfance dans un monde de cauche-
mar.

Lutz Bassmann, Haïkus de prison, Verdier, Collection


Chaoïd, 2008.

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292.

Laisser entrer le monde ou bien entrer en soi. Les pen-


sées sont liées à la présence toujours unique d’un corps,
à ses sensations. Dans le dénuement de l’instant, dans
son vertige et dans la chance de la rencontre. Marcher
c’est aller vers nulle part, sinon vers un renversement
mystérieux, c’est aller vers la scansion juste, la phrase
au plus près de nos déambulations. À l’éclat de la pré-
sence, à sa puissance, dans la richesse infinie du réel.

Ludovic Janvier, La mer à boire, Gallimard, Collection


Poésie, 2006.

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293.

Au départ, la fascination pour un mot, Aube, pour sa ron-


deur et douceur, pour ce qu’il a de plein. Aube, d’abord,
un point qui s’allume sur la paroi noire, un cercle lumi-
neux dans la nuit, une nébuleuse blanche. Puis, son dis-
persement, sa fusion dans le jour. À partir de tel manque,
imaginer l’intervalle, le passage de la nuit au jour, entre
la nuit et le jour. La page vide, blanche, métaphorique est
le support, le tableau, le plan où tout apparaît, se forme,
se transforme et s’efface, écran mouvant.

Joseph Julien Guglielmi, Aube, P.O.L., 1984.

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294.

Écrire un ensemble de textes, autant de fragments qui


se répondent et se mêlent sur la part d’étrangeté qui fa-
çonne l’humanité. Esquisses des gestes posés, allumer
un geste / un autre / comme on lance les mains / vers
une balançoire, des lieux évoqués, des sentiments parta-
gés ou défaits. On retrouve, à travers une écriture tissée
avec un souci aigu de la forme, un lent assolement des
images, un impressionnisme de la concision, des thèmes
essentiels, la vie au-delà du jeu, l’enfance et sa mémoi-
re, les blessures (le bonheur est à ce prix), le temps qui
passe et nous dépasse.

Françoise Lison-Leroy, Dessins : Jean-Claude Saudoyez,


C’est pas un jeu, Esperluète Éditions, 2008.

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295.

Faire le portrait d’écrivains qui ont franchis les frontières


réelles et les barrières sociales, là où est mise en péril
l’identité elle-même. Mettre en question les clichés et les
représentations erronés. Attirer notre attention sur des
faits et des objets apparemment anodins. Proposer une
nouvelle image de la création, un musée imaginaire où
les récits prennent vie et chair, où la figure de l’écrivain
est celle de l’étranger, dont l’expérience décalée aiguise
les interrogations et stimule l’imaginaire.

Nicole Lapierre, Pensons ailleurs, Stock, collection Un


ordre d’idées, 2004.

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296.

Un fantasme n’est-ce pas autre chose qu’un fantôme ?


Une ombre et son absence. Qu’advient-il du désir lors-
que celui qui seul pouvait l’étancher est parti ? Écrire un
texte très bref sur les creux du temps et les plein du désir.
Un texte qui n’est pas érotique à proprement parler mais
frémissant de sensualité, de sensibilité, à la très exacte
limite d’avant le débordement.

Frédérique Dolphijn, Loren Capelli, Désir, Esperluète


Éditions, 2006.

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297.

Pavane pour un amour perdu, déchirant chant d’amour,


où tout vient du dedans, de l’expérience intérieure, source
d’une parole épousant le ton de la confidence, sollicitant
l’imagination du lecteur, créateur de sens et inventeur de
sa propre lecture, comme son empathie et ses capacités
à démêler les fils du récit. Récit à écrire d’une traite, com-
me un souffle hébété, dans cette forme neuve, l’éclat,
l’éparpillement virtuose. À l’instar de ces peintures en
couches successives que l’on peut observer se chevau-
chant les unes les autres quand on démolit les façades,
les souvenirs les plus disparates finissent par fabriquer «
un seul et même tissu, un seul et même magma où tout
se retrouve se presse et conflue. »

Michèle Desbordes, Les petites Terres, Verdier, 2008.

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298.

Donner la parole est un acte aussi libérateur que créa-


teur. Écrire dans cette perspective un texte qui prend l’al-
lure d’un travail de remembrement empruntant les deux
mouvements possibles de l’écriture : écrire dans et écri-
re à partir de. Une tentative d’unification par et dans la
langue qui témoigne d’une parole que nous ne pouvons
atteindre, une sorte d’envers de la langue : son négatif
qui reste enfoui sous ce que nous disons, qui nous en
sépare, alors même que nous le disons pour tenter de
l’atteindre.

Mathieu Brosseau, La nuit d’un seul, La Rivière échap-


pée, 2009.

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299.

Nos voyages sont prétextes à la recherche et à l’intros-


pection, à la méditation et à la rêverie, l’occasion de
tracer la carte sensible et éphémère d’une géographie
intime qui invite le lecteur-voyageur à reconnaître sa pro-
pre humanité. Aux confins du monde, et de son monde,
photographier et écrire sa démarche artistique, avec une
écriture travaillée, à la ponctuation expressive et au style
allusif, générant des textes au statut multiple. Une poésie
des chemins, réels ou intérieurs, petites évanescences
retenues du bout de nous-même.

Anne Penders Dimanche, Esperluète Éditions, 2004.

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300.

Écrire un texte sur un point particulier d’un lieu banal ac-


compagné d’une photographie en tentant de décortiquer,
en textes courts et en images, la conscience composi-
te et obsédante que l’on a de cet endroit, généralement
mal aimé, pratiqué quotidiennement et haut-lieu de son
histoire familiale. La langue affronte le monde immédiat,
mais doit faire résonner dans l’arbitraire du quotidien tout
ce qui intérieurement nous porte, exigence de décryp-
tage, de mémoire, d’ouverture aux signes.

Martine Sonnet, Montparnasse monde, Publie.net,


2009.

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301.

Interroger les dettes, provoquer la langue, chercher à


cerner le territoire de l’expérience poétique. Écrire une
suite de textes brefs résultant de cette expérience, dans
la tension d’entre le mental et le monde – phrases inter-
rompues, mises en parenthèses comme élision du mou-
vement même d’écrire.

Jean-Philippe Cazier, Écrires, précédé de Poémonder,


Publie.net, 2009.

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302.

Les récits d’enfance, tout commence là en écriture. Mais


faut-il retourner en enfance pour voir confirmé ce qu’on
connaît déjà ? Écrire un texte sur son enfance dont la
finalité n’est pas l’autobiographie même si l’on doit s’en
saisir dans ses points de risque, ses éléments récurrents,
sa typologie. C’est la question posée à la langue, aux for-
mes même de la littérature, qui est ici en jeu, notre propre
langue-enfance.

Laurent Margantin, L’enfant neutre, Publie.net, 2009.

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303.

Écrire plusieurs suites de petits textes, d’abord des pro-


ses en poèmes qui décrivent la ville par l’intermédiaire
d’un personnage de fiction, puis de minuscules tableaux
de la vie quotidienne où l’on tente de restituer certains
des repères du quotidien de la ville où l’on vit, dans sa
solitude. Depuis son quartier, regarder agir quelques-uns
de ceux avec lesquels on traite ou de simples passants.
Ces figures étranges et l’évocation de la perte reviennent,
mais toujours comme des traces de quelque rêve. Une
sorte d’autobiographie plus ou moins rêvée, travaillant les
effets de réel, jouant avec les temps et les lieux, avec les
personnages mis en scène, ce qui permet de renforcer la
cohérence à l’ensemble.

Françoise Collin, On dirait une ville, Éditions des fem-


mes, 2008.

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304.

Les histoires ne sont pas faites pour vivre au village, mais


pour circuler en nous. Pour cela il faut un voyageur qui
sache faire résonner la très vieille chanson du feu et de
l’eau. Oralité, le monde n’est que paroles souvent en-
fouies et une voix gueule au milieu de cet enfouissement
pour nous les redonner. « Va de par le monde, vois beau-
coup de choses, reviens et raconte-nous tout » dit une
injonction des Indiens Crees. Suivre cette injonction en
décrivant ce qu’un oiseau peut voir, en plein vol dans le
ciel, du paysage. La poésie est acte sacré, purification,
rite, célébration. Parler par délégation de verbe. La peur
alors nous quitte. Le voyage peut enfin vraiment com-
mencer.

Serge Pey, Encres de Balbino Giner, La définition de


l’aigle, photographies du paysage, Éditions Jacques Bré-
mond, 1987.

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305.

Décrire une ville sous toutes les formes de nos souve-


nirs (ce que l’on appelle une vie, quelquefois un destin),
en organisant l’autobiographie matricielle de celui qui, y
étant né ou non, y a vécu, avec des phrases amples et
sinueuses. Les strates de l’histoire s’y chevauchent, à la
recherche d’une cité retirée parmi nos songes d’enfant
déjà anachroniques, mais l’espace biographique dévore
la place que le hasard lui lègue. Pour chaque instant qui
nous revient, le lieu qui correspond à telle activité signi-
ficative, liée à la perception de celui qui l’écrit. Tous ces
trajets, ces croisements d’émotions, de sensualité, de
doute, d’égarement, tous ces éclats de mémoire forment
bloc et scintillent, capables de nous guider longuement,
d’un bout à l’autre de ce voyage urbain.

Lionel Bourg, 40 photos de Christian Guichard, Frag-


ments d’une ville fantôme, Cadex Éditions, 1992.

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306.

Écrire, avec une propension aux phrases amples, aux


propositions qui se répondent, au triplement des adver-
bes ou des locutions, un texte à l’impulsion autobiogra-
phique sur ce qui fonde l’identité, un monologue intérieur
qui décrit l’échec d’une tentative pour se libérer de la ca-
misole des origines, et nous permet d’affronter tout ce qui
nous a fait : la langue, les racines, le pays natal.

Olivier Rohe, Défaut d’origine, Allia, Petite collection,


2003.

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307.

Un couple dans la nuit. Derrière leurs fenêtres, ils regar-


dent la ville en contrebas. Ils parlent et imaginent ce qui se
passe dans la pénombre. Des volets clos sur des fenêtres
aveugles. Debout dans l’embrasure d’une nuit sans voix,
désirant, ils cherchent leur souffle. Des rues, une nuit,
vides. Des histoires, ce qu’ils se disent pour commencer.
Écrire leur dialogue. Dans les corps un mouvement de
flux et de reflux, d’élan et de repli, dans la parole égale-
ment. Un renversement, ce vertige d’être au monde. Un
désir, une émotion, un lieu, de la lumière et des bruits.

Eugène Durif, Croisements, divagations, suivi de Choré-


graphies à blanc, Actes Sud-Papiers, 2005.

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308.

Écrire, jour après jour, sous la forme d’un triptyque de tex-


tes courts, petits récits de quelques lignes, aphorismes,
simples vers de mirliton, parfois des éclats de vie, de fic-
tion, de rire, des petites écritures libres de toute injonc-
tion, brèves échappées de la table de travail ou tombées
du livre de chevet, chronique nerveuse ou énervée d’une
vie dans la tension particulière de chaque jour. Jouer des
forces intérieures aux trois textes, pour les rendre auto-
nomes.

Éric Chevillard, L’autofictif, L’Arbre Vengeur, 2009.

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309.

Faire tenir le monde dans un texte, raconter ce qui s’y est


passé à une date précise, ou tout au moins une journée
du monde, à travers une sélection d’articles de différents
journaux et revues. Composer à partir de ce matériau
varié un vaste portrait polyphonique d’une journée de la
planète, encyclopédie absurde et splendide, flux d’infor-
mation, de situations qui se croisent, se relayent, se mé-
langent, et qu’il faut mettre en mouvement pour que l’on
entende la multiplicité des histoires.

Olivier Rolin, L’invention du monde, Seuil, 1993.

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310.

Écrire de brefs poèmes arrimés au quotidien, dans l’ins-


tantané, comme on tient un journal au plus près, textes
très reconnaissables dans leur alliage d’observation et
de pensée, d’humour et d’expérience, réglant des comp-
tes avec l’enfance, la perte, la difficulté d’être, le peu de
poids de la poésie tout autant que sa persistante néces-
sité. Au plus près du réel, du quotidien, de l’instant, de
l’émotion, de la vie.

Roger Lahu, Les anguilles, Éditions L’idée bleue, 2005.

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311.

Écrire trois moments d’un même poème où se mêlent


prose du quotidien et anecdotes lyriques, dans une pers-
pective de restitution et de reconstitution. Une poésie an-
crée dans la réalité la plus crue. Donner corps aux sou-
venirs passés ou aux impressions actuelles. Le temps va
et vient selon les lieux que l’on retrouve, les gens que l’on
croise et les pensées qui électrisent notre mémoire.

Alain Guillard, Ombre androgyne, Jacques Brémond,


2009.

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312.

Renouer avec la grande forme du poème épique, dans


une langue, une métrique à la fois lyrique et parfaitement
froide qui garantit de toute effusion que le sujet pourrait
amener, en composant un long récit à l’architecture mo-
numentale et complexe qui trace l’aventure intérieure,
l’épopée extérieure, prenant en charge, prenant en chant,
un des drames de la guerre.

Gérard Cartier, Le Désert et le Monde, Flammarion,


1997.

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313.

Écrire un texte qui ose la sensualité du langage. La re-


cherche de la beauté mise en jeu pour que la parole ne
soit pas vaine, en toute lucidité. Construire un lieu où la
jouissance définirait le rapport entre les mots et les cho-
ses... précaire, certes, mais vivant ! L’érotisme, si rare
aujourd’hui qu’on le croirait indésirable dans le poème,
devient exploration et connaissance ! L’intérieur des mots
rejoint la chair du monde dans un vacillement perpétuel,
celui de la lumière aigüe sur l’eau d’une fontaine.

Nathalie Riera, Illustrations par Lambert Savigneux, Clair-


vision, Publie.net, 2009.

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314.

Une silhouette entraperçue dans la rue, une personne


qu’on croise et qui retient notre attention, attire notre re-
gard, à partir de cette rencontre fugace qui lance l’action,
imaginer quelques bribes de son histoire et transformer
peu à peu cette personne en personnage dont le par-
cours dans la ville, d’un point à un autre, est décrit minu-
tieusement comme filature et par incises régulières, em-
boîtement de notes, ouvrir le récit, en décrivant tous les
lieux fréquentés, les gens croisés, les propos tenus, les
gestes effectués, les rendez-vous manqués, les allers et
venues, dans un mouvement inscrit dans l’espace et le
temps. Une recherche suscitée par le désir où le point de
vue fixe le jeu, l’aventure.

Danielle Auby, La grande filature, Champ Vallon, 1997.

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315.

Le temps d’un déplacement à grande vitesse dans l’espa-


ce réduit du train qui exacerbe les présences des voisins,
écrire de courts textes, des proses de TGV, en écoutant,
en notant ce que font, ce que disent, les protagonistes de
ces trajets, tous ces minuscules drames qui nous don-
nent le sentiment de voyager.

Pierre Vinclair, Ce monde en train, La part commune,


2009.

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316.

Exorciser les préoccupations du geste d’écrire. Écrire à


travers le corps, marquer le moment où le temps envahit
l’espace. Écrire à partir de la seule et féroce nécessité
de jouer sa vie, de lancer les dés dans l’abîme. Mener un
combat pour une épaisseur fugitive, pour croire un instant
en la matière des mots. « Écrire au large, au plus près
de soi, strictement déboutonné, dans la magnifique lu-
mière ». Écrire l’écrire. Cette présence de l’infinitif produit
une sorte de diffraction. L’objet de l’écrire est ainsi mis en
perspective par la nomination même de l’acte d’écrire qui
en assure l’apparition. L’infinitif place l’objet en devenir,
mise en scène d’un désir, d’un en avant qui oriente toute
tension.

Jacques Dupin, Échancré, P.O.L., 1991.

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317.

Écrire un texte à partir d’une de ces phrases en apparen-


ce anodines, une de ces locutions creuses qui viennent
ponctuer, telle une grinçante ritournelle, nos moindres
discours, qui envahissent notre langage au quotidien.
L’emploi de ce genre d’expressions toutes faites est l’oc-
casion d’une réflexion plus approfondie sur le langage.
Sous la banalité apparente de ces conventions langagiè-
res, il existe en effet des rapports humains complexes,
des sentiments intenses, voire violents (sensations d’en-
fermement, d’angoisse, de panique), les décrire comme
des mouvements instinctifs, déclenchés par la présence
d’autrui ou par les paroles des autres. Une vision du mon-
de qui traduit ce prêt à penser d’époque dont la forme os-
cille entre récit et essai.

Éric Chauvier, C’est que du bonheur, Allia, 2009.

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318.

Scruter les fonctionnements d’asservissement dans


l’idéologie de normalisation par le biais des grandes sur-
faces. Se mettre à la place des marchandises et des ob-
jets. Raconter un voyage dans la vie intime des marchan-
dises, où tout se met à parler. Une conscience habitant
les choses, les traversant, un texte dans lequel ce sont
les choses qui parlent et non pas celui qui écrit à l’inté-
rieur d’elles.

André Benchetrit, Très-Grande Surface, Léo Scheer, col-


lection Manifeste, 2004.

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319.

Peut-on saisir, avec des mots, non pas ce que dit la musi-
que, si tant est qu’elle dit quelque chose, mais ce qu’elle
suscite au fond de nous : douleur, bonheur, méditation
tranquille, oubli de nos limites ? Il existe un ordre, une
beauté cachée, un monde sous le monde. Ce mystère qui
alerte le veilleur ne demande qu’à se révéler par le verbe.
Plonger dans le gouffre troublant de l’émotion. Soulever
le voile sur les apparences du réel, ouvrir notre esprit à
un monde éclatant de beauté, privilégiant le mystère et
l’émotion plutôt que la connaissance ou le sens. On ne
résout pas ce mystère, on tente de le déchiffrer en lui
donnant une forme musicale.

Philippe Delaveau, Son nom secret d’une musique, Gal-


limard, 2008.

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320.

Tracer le portrait original d’un proche récemment disparu,


sous forme d’abécédaire, « en vingt-six angles et au cen-
tre absent », centre vide, énigmatique, déchirant, vingt-
six petites stèles, à partir des lettres de l’alphabet et des
textes qu’on garde chez soi, bribes de mots à romancer,
notes ou souvenirs dont on met à jour des fragments,
enchâssés dans son propre texte, à l’image du monde
morcelé. Une enquête intime, une déclaration d’amour,
un hommage, un tombeau.

Gwenaëlle Aubry, Personne, Mercure de France, 2009.

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321.

Dresser le portrait d’une histoire d’amour qui s’ébauche


délicatement et se dessine petit à petit. Pas de dialogues,
mais un texte ramassé sur lui-même, dans lequel les mots
se font écho et se répètent comme craignant de ne pas
être bien saisis : repli des mots, solitude des êtres qui se
rencontrent et s’apprennent, sans savoir dire les mots.

Marie-Hélène Lafon, L’annonce, Buchet Chastel, 2009.

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322.

La réalité ne cesse de se dérober derrière le mirage des


reflets et des illusions, la facticité des représentations.
Interroger cette singularité d’instants arrachés à la réa-
lité, au rêve, au souvenir. Capter ainsi le réel par de mul-
tiples procédés : le recours au vocabulaire technique de
la photo, du cinéma, la juxtaposition cinétique d’images
cocasses. Et derrière toutes ces cristallisations poétiques
de points de vue, ces captations d’images, ces conjugai-
sons de visible et d’invisible, d’odeurs et de sons, cher-
cher le langage d’une délivrance, une esthétique de la
fragmentation.

Sandra Moussempès, Photogénie des ombres pein-


tes, Flammarion, Collection Poésie, 2009.

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323.

À partir de blocs de prose rigoureusement cadrés, uti-


lisant les mots les plus courants, inventer une syntaxe
précipitée à la ponctuation allégée. Écrire des poèmes
court-circuités et des réminiscences cinématographiques
(fragments de dialogue, descriptions stylisées, situations
découpées) sans chercher à faire sens à tous prix, mais
en imposant un rythme élancé, empruntant au cinéma
et au rock une vitesse narrative interrompue, qui cumule
énergie et désir. Voix, mêlées et juxtaposées, parlant du
désir de parler et de s’incarner dans le visible.

Caroline Dubois, comment ça je dis pas dors, P.O.L.,


2009.

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324.

Tenir un journal sur son expérience d’écriture et de lec-


ture. Des réflexions, des notes sur les livres, sur les écri-
vains ou sur l’écriture côtoient des poèmes, des textes de
création. Chercher ainsi à rendre compte de ces « dépôts
qu’ont laissé ou y laissent lectures, activités présentes ou
passées, rêves, souvenirs, pulsions poétiques. »

Claire Malroux, traces, sillons, José Corti, collection en


lisant en écrivant, 2009.

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325.

Composer des poèmes écrits aux ciseaux, en un langage


éclaté ou sous une forme plus ample et plus interrogative.
Une poésie de l’affirmation, de l’éloge parfois, un chant
qui affirme la dimension héroïque du contemporain, qui
conteste la rhétorique, mise d’abord en lambeaux, pour
s’élever et imposer hors de toute convention. Écrire dans
un forme à la fois hardie et maîtrisée, d’une vigueur sans
pareille, véhémente, tendue mais non brisée par les rup-
tures multiples du vers. Une écriture étreinte toujours re-
prise. Un art poétique, plein de lyrisme, aboutissement
d’un long chemin créatif.

Jean-Paul Michel, Le plus réel est ce hasard, et ce feu,


Flammarion, collection Poésie, 2006.

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326.

Travailler le vers comme notes en bas de page, avec inci-


ses au second degré, recoupements sémantiques, ryth-
miques plein d’étrangeté et tout l’appareil critique qui va
avec. Dans une forme d’écriture à l’hermétisme toujours
vif et interrogateur, la phrase devient enjouée. Dévelop-
per ainsi une économie de pensée en vers, pensée du
vers et pensée dans le vers. Articuler la matière orga-
nique de cette pensée toujours en cours, élaborer une
langue vivante parlée, pour voir ce que l’on n’a pas vu, ce
qui nous a échappé.

Samuel Rochery, Les reduplications, Éditions MIX,


2008.

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327.

Écrire un récit de voyage composé de petits fragments


rangés par ordre alphabétique, une succession d’expé-
riences singulières ou de réflexions décalées, d’impres-
sions originales, souvenirs ou fantasmes sur les sujets
les plus variés concernant un pays vu de dos. Voir de
dos, ce n’est pas voir l’autre, c’est voir ce que l’autre voit,
accompagner son regard, entrer dans sa vue.

Christian Doumet, Japon vu de dos, Fata Morgana,


2007.

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328.

Composer un poème narratif, forme longue en vers li-


bres, un chant débridé à travers le temps, rythmé d’em-
prunts, mais aussi de détournements, d’illustrations, d’ar-
ticles de presse et de faits divers, multipliant à foison les
techniques d’écriture poétique et la critique d’un lyrisme
désuet.

Charles-Mézence Briseul, La dernière épopée, Ikko,


2009.

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329.

Écrire de brèves proses poétiques sur les désespoirs pré-


sents et les échos de bonheurs passés. Deux époques,
deux portraits en miroir. Sur la page de gauche, raconter
au présent la vieillesse d’un parent, d’un ami, d’une écri-
ture tendue avec des phrases nettes, sèches, courtes,
sans emphase. Sur la page de droite, en italique, l’évoca-
tion nostalgique et pudique de souvenirs d’enfance. Dans
cette tension tenter de traduire l’insupportable écart qui
nous sépare, dans la vieillesse, de ceux que l’on aime.

Magali Thuillier, Tu t’en vas, L’idée bleue / Écrits des For-


ges, collection Le dé bleu, 2005.

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330.

Écrire deux séries de fragments de textes sur la ville. Le


premier, lors d’un déménagement, en prenant des notes
en temps réel décrivant ce qui se passe dans cette période
de transition. Et le second sur les indices de la peur dans
la ville. Relier ces deux ensembles fonctionnant chacun
de façon récurrente, mais avec deux façons différentes
d’ancrage dans le réel. Ces récits mêlés s’attachent au
plus ordinaire de l’expérience de la ville, de manière non
linéaire, en écho à notre expérience de lecteur, dans ce
lieu commun.

Guillaume Vissac, Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre


des peurs primaires, Publie.net, 2010.

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331.

Raconter en quelques paragraphes, quelques séquen-


ces vives, animées, souvent situées dans le brouhaha
des bars ou la lisière des villes, la rencontre des cassés
de la vie, mais aussi des écrivains enchanteurs croisés
au fil de nos périples ou de nos lectures, et leur rendre
hommage. Saisir au vol, avec une écriture nette, sans fio-
ritures ni emphase, avec des éclats de beauté touchant
juste, condensant toute une vie en un éclair, en donnant
à ces récits la force de ce qui sans cela serait relégué à
la page des faits divers et conférer ainsi, à ces hommes,
une présence toute fraternelle.

Jacques Josse, Les Lisières, Apogée, 2008.

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332.

Jaillir et ne pas renoncer. Écrire un texte qui passe aisé-


ment de l’enthousiasme à l’irrévérence, de l’accolade au
corps-à-corps, de la violence de vivre à ses éclats de
rire. D’une densité rare, fendant l’air avec des obsessions
maîtrisées, développant le propos pour le tenir entre om-
bre et lumière, sans jamais rien soustraire de son mys-
tère tout en offrant la course et l’urgence de cette poésie
chevaline. C’est dans cette tonicité délirante, tenue par
des images comme des coups d’éperon nets, que cette
poésie sursaute et cavale, étonnement devant le monde,
non innocence, avec la vie dans ses flancs.

Olivier Matuszewski, Pour frai, Éditions fissile, Collection


cendrier du voyage, 2007.

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333.

Écrire un texte, une méditation sur l’absence, la mort, la


séparation, en plusieurs mouvements, chacun avec son
système d’écriture. Passer de courts poèmes au titre
rejeté en bas de page à des notes en prose avec une
amorce qui se répète en forme d’adresse : je t’écris, et de
nouveau à des poèmes. Glisser d’une partie à l’autre très
naturellement, la forme épousant au plus près ce qu’il y a
à dire, là, maintenant. « Des souvenirs frottés à des mots
éparpillés » ce qui, dans nos vies d’êtres de parole, ne
peut s’atteindre, ce avec quoi rien ne saurait coïncider.

Claude Chambard, Le chemin vers la cabane, Le bleu


du ciel, 2008.

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334.

Mener une réflexion sur la ville et le paysage comme ex-


périence et mouvement. Le monde, insaisissable par es-
sence, ne peut s’appréhender qu’à travers les surfaces
familières de la ville, ses matières, les flux mécaniques
ou humains qui l’habitent). Surrimpressions d’actions qui
s’ignorent en créant une forme aléatoire. L’errance com-
me seule attache au monde. Capturer des bribes d’uni-
vers, non pour s’en emparer, mais pour les approcher,
les étudier et les comprendre. Une réflexion sur l’être
au monde écrite à la deuxième personne du singulier.
Avec cette technique littéraire, dans laquelle le narrateur
s’adresse au lecteur, pas de proximité entre le narrateur
et le personnage, ni même de distance. C’est un entre-
deux inconfortable, difficile à situer.

Virginie Gautier, Images de Gilles Balmet, Les zones


ignorées, Les éditions du Chemin de Fer, 2010.

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335.

Dessiner un long parcours fait d’étapes, une lente traver-


sée du deuil, qui noue recherche poétique et quête de
l’autre à travers les mots. Sous la forme d’une adresse,
justement, une tension capable d’englober l’amour et la
douleur, et qui au fil du récit s’épuise et s’apaise, trouve
son souffle et sa place, faire du poème la seule habita-
tion possible pour changer la douleur en bien, l’absence
en présence, le désastre en épiphanie.

Françoise Clédat, L’adresse, Tarabuste Éditions, 2010.

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336.

Quelque chose s’est passé, infime, un tremblement. Écri-


re de très courts poèmes, comme une archéologie de ce
qui a été. Une forme d’arrêt à l’origine de la venue des
mots. L’infinitif d’un verbe est une action sur place, sans
dégagement a priori : action retenue, un minéral, un os
dans sa concentration de gestes.

Stéphanie Ferrat, Abîmer de jour, La Lettre Volée, 2007.

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337.

Résumer la vie d’un être en trois courtes phrases, dont la


première est il est né et la dernière il est mort. Au centre du
triptyque, d’une phrase sèche, prise dans cette tenaille,
cette parenthèse existentielle, dans la tension de l’entre-
deux, souligner d’un trait la beauté, l’absurdité, l’énigme,
la force ou la cruauté propre à toute biographie. Dans la
poursuite de cette litanie, tenter d’écrire l’impossible né-
crologie du vivant.

Charly Delwart, L’homme de profil même de face, Seuil,


Collection Fiction & Cie, 2010.

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338.

Dérouler une série de vignettes, de paysages arrêtés


dans des décors qui ont la netteté vacillante des rêves,
portée par un travail méticuleusement sonore sur le vers.
Saisir non pas l’être rêvant pour qui le monde réel dispa-
raîtrait, mais ce qui résiste à cet évanouissement, refuse
qu’on en ait fini avec lui, comme la neige qui continue sa
blancheur même dans la nuit. Écrire un texte qui ne rêve
pas à comment arrêter une histoire avant le cauchemar,
avant la catastrophe, à ce que ce soit ça qui disparaisse
plutôt que soi.

Éric Sautou, Frédéric Renaissan, Flammarion, Collection


Poésie, 2008.

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339.

Évoquer une partition secrète dont ne nous serait donné


à lire et à entendre que des échos ou des fragments,
quelque chose comme un choix de mesures magnifiant la
résonance d’un contrepoint disparu. Émergeant du motif,
du souvenir, de l’image et comme désenfouies affleurent
des présences qui viennent traverser l’écran de la page.
Prosodie visuelle avec entrée en matière souvent sus-
pensive, jouer de la ponctuation, de sa disposition dans
le haut de la page et de ses audaces formelles pour ren-
dre plus expressive encore la scansion de l’effacement
et de l’inexorable. Une langue trouée ou louvoyant entre
écueils et esquives, suspens et attraits.

Isabelle Garron, Qu’il faille, Flammarion, Collection


Poésie, 2007.

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340.

Composer un document poétique à partir d’énoncés flot-


tants prélevés sur les sites internet de groupuscules po-
litiques et d’agences de presse internationales, afin de
proposer un type de savoir inédit et d’interroger ainsi le
monde contemporain et ses réseaux d’information.

Franck Leibovici, Portraits chinois, Al Dante, 2007.

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341.

Écrire un poème dans une langue alerte, le flot d’une pa-


role qui s’écoule dans un flux continu (jeux de mots, mots-
valises, paraphrases, allitérations, musicalité des vers).
Aux mots hétéroclites qui se télescopent parfois dans
leurs énonciations, aux visions entrevues dans notre vie,
se mêlent des souvenirs aux saveurs intimes. Coulées de
mots succédant aux mots, visions persistantes se subs-
tituant à des images bien réelles. Cette langue trace des
frontières dans ce territoire où l’on ne sait plus ce qui est
nôtre et ce qui est collectif. Baignant dans cette mémoire
collective ordinaire : rimes de chansons, noms de feuille-
tons télévisés, titres de journaux ou images publicitaire
qui nous sont familiers.

Benoît Conort, Cette vie est la nôtre, Champ Vallon,


2001.

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342.

Faire entendre la voix d’abord muette qui tente de pren-


dre corps, de devenir matière sonore, matière de langue,
donc matière d’écriture. Long et difficile travail de mise en
forme de ces bribes confuses, en un travail de mise en
mots, de mise en voix. Pour figer tant d’incises en mou-
vements : gesticulants tronçons, vers tranchés en poésie
de reptation. La vie, l’écriture, deux voix. Deux courants,
deux chemins qui se recoupent dans l’écriture fragmen-
taire et laisse apparaître chaque jour le bord du monde.

Jean-Claude Schneider, Courants, Atelier La Feugraie,


1997.

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343.

Établir une liste de photographies prises dans un lieu


précis, sur une période donnée et les décrire d’une des-
cription limitée à une seule ligne de texte, pour les garder
dans la boîte noire de notre mémoire. L’ensemble de ces
descriptions forme une espèce de litanie spéculaire.

Laurent Septier, Œuvres photographiques complètes,


contrat maint, 2010.

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344.

Mettre dans un texte, les trous, les blancs (mais on peut


choisir une autre couleur), que l’on peut avoir dans la
pensée, non pas pour les utiliser comme choses incom-
préhensibles, ou comme trouble, mais pour la coupe, la
coupe de chaque vers à la fin de chaque ligne et le fait
que quand on coupe, ensuite il faut coudre, ce processus
permet de faire circuler dans le texte ce qui est très diffici-
le à ressentir, éprouver, formuler, comprendre. L’écriture
se charge ainsi de rendre compréhensible le choix du
discontinu par rapport à ce qu’on trouve dans les romans
: l’illusion du continu.

Oscarine Bosquet, Chromo, Fourbis, 1997.

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345.

Le propre de l’homme semble être l’animal tu en l’homme,


l’animal comme vérité d’un être en chemin vers la parole.
Écrire un long poème comme on part à la chasse, mais en
chasseur de soi, de l’autre en soi (infiniment démultiplié).
Des poèmes isolés, (morceaux de phrases disposés en
cascade, mots décentrés les uns par rapport aux autres),
fragments qui s’enchaînent (et se répondent) d’un long
texte perdu dont il ne resterait aujourd’hui que des éclats
: la forme retenue – blocs de strophes et vers isolés im-
peccablement déposés sur la page qui en conserve l’in-
candescence première tout en exhibant ses lacunes.

Auxeméry, Les animaux industrieux, Flammarion, Collec-


tion Poésie, 2007.

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346.

L’énumération comme arme pour dire le monde. La jux-


taposition d’éléments forts, de haute gravité, ou à teneur
politique, voire subversive, et d’éléments qui tout d’un
coup provoquent le rire, ou la seule légèreté. Une énu-
mération tient, c’est quand sa propre table des matières
devient elle aussi une prouesse de langage.

Jean-Louis Kuffer, Ceux qui songent avant l’aube, Publie.


net, 2010.

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347.

Mener une réflexion sur ce que l’on croit voir et ce dont il


faut douter toujours un peu. Écrire un texte qui parle de
peinture, de ces images qui, pour être construites, sont
projetées dans un espace confiné, la camera oscura qui
est aussi bien un espace mental ou bien celui de l’œil,
lui-même chambre noire. Ou encore de ces images qui
voyagent dehors, dans le paysage, le lieu privilégié de la
métamorphose. Dresser un inventaire poétique du mon-
de caractérisé par une mosaïque d’images (é)mouvantes
– la création d’un nouvel objet poétique.

Suzanne Doppelt, Lazy Suzie, P.O.L., 2009.

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348.

De lieu en lieu, de ville en ville, de rencontre en rencontre,


c’est toujours d’une limite dont il est question ici : fins de
terre, ports de Portugal ou d’Irlande, infantes disparues
où se lit la nostalgie d’une innocence à tout jamais enfuie.
Ici, le poème tend vers un espace où, à une grande res-
piration atlantique, se mêle la hantise de la catastrophe
— longues suites amplement rythmées et resserrements
nets et vifs construisent une sorte de chorégraphie musi-
cale.

Olivier Apert, Infinisterre, suivi de Crash, Apogée,


2006.

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349.

Raconter l’itinéraire d’un homme en quête d’identité, face


au fleuve, en le restituant de façon linéaire et émotionnel-
le, alinéas fréquents en cours de phrases, parenthèses
et tirets créant une respiration courte et retenue, un res-
sassement nerveux, et montrer ce qui se noue au fil de
l’eau, se dénoue, se tord et se meurt à l’intérieur même
de cet être. Laisser filer ses pensées, les événements se
télescoper, les scènes se faire écho, les paroles des pro-
tagonistes se répondre par delà les années et assister au
défilement accéléré de quarante ans de vie drolatique et
grave.

Philippe Annocque, Liquide, Quidam Éditeur, 2009.

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350.

Le personnage, figure double de l’écrivain et du lec-


teur, tient la place de l’observateur tapi dans l’intervalle
du monde et de son interprétation. Écrire un court texte
sur les rêveries d’un personnage qui s’inscrivent à la fois
dans un paysage, un endroit précis et un moment parti-
culier de la journée, mais aussi un souvenir qui remonte
à la surface, le roman qu’il lit, le film qu’il regarde, à l’affût
de tous les signes alentour. À force d’allusions et d’em-
boîtements, les récits se multiplient. Classer ses images
intérieures sans les reconnaître, de manière à en fournir
une suite lisible. Se tenir sur le bord de la langue, tami-
ser longuement les pages lues, en recueillir la poussière
invisible. Des histoires qu’on croit inventer, et qui ne sont
peut-être qu’une mise en ordre de choses déjà là depuis
bien longtemps.

Christine Montalbetti, Expérience de la campagne, P.O.L.,


2005.

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351.

Écrire un texte composé d’une suite d’idées collectées


au fil du temps. L’effet domino des pensées qui s’enchaî-
nent, sautant de l’une à l’autre, comme une phrase mène
à la suivante. Le monde est simple et c’est une accumu-
lation vertigineuse de faits simples qui donne l’illusion de
complexité.

Thierry Crouzet, J’ai eu l’idée, Publie.net, 2009.

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352.

Faire parler une voix sans dire qui elle est, ni de qui elle
nous parle (la langue peut-être ?), dans des petits textes
comme autant de cailloux jetés sur la vitre aveugle des
mots. Ce qui ne peut être dit, c’est tout l’effort de l’art,
bien sûr, depuis les origines, de nous le suggérer. Jeu
de cache-cache, métamorphoses continues, suspens
réguliers qui laissent la phrase s’échouer tout au bord
du silence. C’est le langage qui paradoxalement rend le
monde illisible. Mots illusoires qui nous aveuglent en ve-
nant découper les choses. Les recouvrir également de
ces voiles que le texte, par un travail contraire et réfléchi
de langue, se donne comme tâche impossible de soule-
ver jusqu’au dernier.

Jean-Pierre Chevais, Précis d’indécision, Atelier La Feu-


graie, 2007.

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353.

Faire apparaître une forme, un récit. Mais cette narration


est recouverte par la matière même de la langue, on ne
perçoit que les bribes d’une histoire à jamais enfouie en
même temps qu’une autopsie mécanique de la langue
qui démonte la narration, qui déjoue la mélodie. Entre dé-
voilement et recouvrement, mystère et révélation, écrire
un long poème qui s’élève comme des pans de mur qui
empêchent la vision du paysage mais permettent aussi
que des fenêtres sur le monde soient créées.

Hervé Piekarski, Un récit que notre joie empêche, Flam-


marion, Collection Poésie, 2001.

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354.

Chercher le poème entre les lignes de la prose utilitai-


re, la prose pauvre, informative et souvent informe de
la presse locale. Le poème qu’on obtient par collage de
phrases découpées dans le journal surprend par sa fraî-
cheur et son ironie, par son humour et son désespoir tou-
jours simultanés, par la pluralité des lectures possibles,
la fertilité de ces lieux communs ainsi distanciés d’être
devenus des vers.

Gérard Arseguel, L’Almanach des montagnes, Fissile,


2006.

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355.

Poser une série d’hypothèses métaphysiques dans une


suite de très courts textes resserrés qui s’apparentent à
des diptyques au rythme d’aphorisme et dont les lignes
de ruptures agissent comme un abîme éclairant. Chaque
phrase-poème débute toujours par le même sésame : si
un jour.

Bernard Montini, Si un jour ou le Livre des Reconnais-


sances, Le bruit des autres, 2003.

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356.

Tenter de dissoudre les faits et gestes, les pensées et les


désirs d’un individu qui est indécision, en faisant com-
mencer systématiquement toutes les phrases du récit par
je. Marche, gestes, actions, regards, paroles, décisions,
regrets. À force de répétition, révéler la complexité d’une
subjectivité en mouvement, « comme si, en prenant tou-
jours le même appui, la phrase pouvait non seulement
faire oublier la vibration du plongeoir mais jusqu’à la no-
tion même de plongeoir, pour ne retenir, et n’éprouver
que le saut. »

Rémi Marie, JE, Léo Scheer, Collection Laureli, 2010.

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357.

Mimer les articulations propre au rêve fait de condensa-


tions, de rapprochements et de raccourcis, en contribuant
à la saisie d’un entre-deux dans de courts textes qui
lient ainsi des espaces et des temps séparés. « L’écriture
véritablement poétique est celle qui se fait l’écoute de
l’inconscient. » Tenter en même temps de mieux saisir
une plus profonde réalité faite essentiellement de brèves
durées.

Yves Bonnefoy, Rue Traversière et autres récits en


rêve, Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 1998.

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358.

À la mort d’un être cher, nous reste ce qui demeure en


partage. Ne jamais cesser de surveiller la nuit, ne pas
laisser le jour sans traces. « Le poème chez Paul Ce-
lan, est le caillou mémoriel que les juifs déposent sur la
tombe. » Entre la rose et le caillou que l’on dépose sur la
tombe du disparu, sans réponse ni répondant, le poème
surgit d’une perte avec laquelle il se tient dans un rapport
d’horreur et de joie. Comme le poème d’amour réalisé du
désir demeuré désir dans l’infigurable de la mort s’inscrit
en filigrane la mémoire d’une langue porteuse d’un trou-
ble perpétuellement prolongé.

Martine Broda, Éblouissements, Flammarion, 2009.

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359.

Le poème est un langage qui naît de la destruction d’un


langage, de sa réarticulation « autour d’un fond nerveux
à haut risque. » Miettes et lambeaux que le langage dans
son impossible réconciliation avec le monde tente d’at-
teindre. Une mise en mots aux allures de mise en pièces,
découpes au scalpel dans l’à-vif d’une radicalité qui force
l’attention, touche aux limites.

Patrick Wateau, Abruption, Atelier La Feugraie, 2002.

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360.

Élaborer un fantastique pour aujourd’hui avec les figures


de la ville (parcours, surgissements, mise à nu du tragi-
que et de ses ressorts), la profondeur infinie du monde,
de la nuit (le réel nous advient comme bruit et comme
image), du voyage dans l’imaginaire et le rêve. Épipha-
nies d’instants photographiés ou galeries secrètes du
monde, visages, sons, histoire fractionnée et multiple
qu’est le présent.

Arnaud Maïsetti, Anticipations, Publie.net, 2010.

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361.

À partir de dépêches de journaux, de faits divers extraits


de ce qu’on appelle couramment la rubrique des chiens
écrasés, élaborer de courtes fictions écrites comme des
poèmes, si l’on entend qu’un poème a, sur la page, une
disposition plus ou moins différente de la prose. Le vers
est court, très court, hoquetant même. Le mot final peut
être rectifié, coupé en deux, rejeté en début de ligne sui-
vante. D’une architecture plus poétique que prosaïque,
cette poésie-fiction s’apparente aussi à ce mouvement
par son côté narratif, son humour noir, son souci de con-
cision extrême et sa façon de déstructurer les liens de
cause à effet.

Jean-Luc Caizergues, La plus grande civilisation de tous


les temps, Flammarion, Collection Poésie, 2004.

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362.

Tenir un journal sous la forme de paragraphes de dix li-


gnes, des dizains, dans lequel « on écrit les choses que
l’on fait, qu’on voit, des pensées (parfois des pensées
secrètes), » tous les jours ou presque, pendant une sai-
son, dans un moment entre parenthèses, un temps où «
être là, mais un tout petit peu ailleurs, en même temps,
entendre ce que les gens disent, mais ne pas tout à fait
le comprendre. »

Éric Houser, Mon journal pour Nina, Éditions de l’Attente,


2007.

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363.

Lire, c’est être lu par ce que nous lisons. « Chaque liseur


a dans sa bibliothèque un livre rêvé, le livre lu entre les
lignes. La lecture est sans doute l’espace imaginaire où
la liberté est le mieux préservée, car si chaque auteur
appelle le lecteur à une co-création, il laisse aussi à ce
dernier la possibilité de s’intercaler entre les pages et de
lire, derrière le livre écrit, le livre qu’il voudrait écrire. »
Des lectures d’enfance aux œuvres qui ont fait ce que
nous sommes, retracer son parcours de lecture.

Linda Lê, Le complexe de Calban, Christian Bourgois


Éditeur, 2005.

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364.

Travailler à l’élaboration d’une phrase unique, sans point,


c’est-à-dire d’une forme logique syntaxique qui permet
d’abolir le point. Une telle écriture implique un boulever-
sement radical de toutes les articulations logiques de la
syntaxe ordinaire. Il ne s’agit donc pas de supprimer ar-
bitrairement le point et de conserver par ailleurs l’ordre
des propositions indépendantes en les juxtaposant, mais
de tirer toutes les conséquences de cette suppression et
d’élaborer une logique nouvelle permettant de disloquer
toutes les structures de la phrase ordinaire, et d’utiliser la
langue telle qu’elle nous parle intérieurement.

Roger Lewinter, d’inflexion, pénétrant, Éditions Ivréa,


2010.

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365.

Consigner au jour le jour dans des carnets de notes, un


ensemble de réflexions personnelles, la plupart du temps
elliptiques, brèves, percutantes, sans un mot de trop, dans
un souci extrême d’exactitude, des citations au cours de
lecture, des fragments d’entretien, des retours théoriques
sur certains aspects de son travail, une méditation sur
l’écriture, un art poétique.

Claude Royet-Journoud, La poésie entière est prépo-


sition, Éric Pesty Éditeur, 2007.

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Index alphabétique des auteurs

Julien d’Abrigeon Philippe Adam Emmanuel Adely Lau-


rent Albarracin Anne-Marie Albiach Ivan Alechine Pierre
Alferi Jacques Ancet Philippe Annocque Olivier Apert Di-
dier Arnaudet Gérard Arseguel Gwenaëlle Aubry Danielle
Auby Stéphane Audeguy Auxeméry Giney Ayme Édith
Azam Jan Baetens Jean-Marc Baillieu Jean-Christophe
Bailly Pierric Bailly Marie-Claire Bancquart Olivier Barba-
rant Cathie Barreau Lutz Bassmann Michaël Batalla Sté-
phane Batsal Alexandra Baudelot Xavier Bazot Philippe
Beck François Bégaudeau François Bégaudeau (Collectif
Inculte) Thierry Beinstingel André Benchetrit Mathieu Bé-
nézet Claude Ber Sereine Berlottier Jérôme Bertin Arno
Bertina (Collectif Inculte) Hélène Bessette Patrick Beu-
rard-Valdoye Julien Blaine Jean-Pierre Bobillot François
Boddaert François Bon Yves Bonnefoy 1 Yves Bonnefoy
2 Jérôme Bonnetto Philippe Bordas Jean-François Bory
Oscarine Bosquet Lionel Bourg Patrick Bouvet Frédéric
Boyer 1 Frédéric Boyer 2 Raymond Bozier 1 Raymond
Bozier 2 Thomas Braichet Joe Brainard Bernard Breton-
nière Charles-Mézence Briseul Martine Broda Mathieu
Brosseau Jacques Brou Olivier Brun Céline Brun-Picard

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Michel Butor Olivier Cadiot Olivier Cadiot & Rodolphe
Burger Jean-Luc Caizergues Louis Calaferte Nicole Ca-
ligaris Sophie Calle Arno Calleja Renaud Camus Gérard
Cartier Benoît Casas Arnaud Cathrine Jean-Philippe Ca-
zier Claude Chambard 1 Claude Chambard 2 Bernard
Chambaz Anne-James Chaton Éric Chauvier Jean-Pierre
Chevais Éric Chevillard Marc Cholodenko Henri Chopin
Benoît Conort David Christoffel Frédéric Ciriez Françoise
Clédat Philippe Clerc Thomas Clerc William Cliff Daniel-
le Collobert Michel Cosem Fabienne Courtade Sylvain
Courtoux Thierry Crouzet Jean Daive Didier da Silva Mi-
chèle Desbordes Ludovic Degroote 1 Ludovic Degroote
2 Michel Deguy Chloé Delaume Philippe Delaveau Louis-
François Delisse Henri Deluy Charly Delwart Jacques
Demarcq Cyrille Derouineau Maryline Desbiolles Pierre
Descamps Régine Detambel Mohammed Dib Alexan-
der Dickow Yves di Manno Frédérique Dolphijn Olivier
Domerg François Dominique Suzanne Doppelt Chris-
tian Doumet Ariane Dreyfus, Caroline Dubois Jean-Pas-
cal Dubost Patrick Dubost André Du Bouchet Hugo Du-
chesne Antoine Dufeu Jacques Dupin 1 Jacques Dupin 2
André Duprat Eugène Durif Jean Echenoz Antoine Emaz
Pierre Escot Jean-Michel Espitalier Claude Esteban Ber-

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nard Faucon Claude Favre Guillaume Fayard Rémi Faye
Raymond Federman Bruno Fern Stéphanie Ferrat Chris-
tophe Fiat Alain Fleischer Dominique Fourcade Emma-
nuel Fournier Hélène Frappat Rémi Froger Alain Frontier
Renée Gagnon Jérôme Game Anne-Marie Garat Isabelle
Garron Hélène Gaudy (Collectif Inculte) Virginie Gautier
Albane Gellé Véronique Gentil Jochen Gerner Eric Gi-
raud Liliane Giraudon Michaël Glück Jérôme Gontier Ju-
lien Gracq Philippe Grand Michelle Grangaud Dominique
Grandmont Julien Grandjean Fred Griot Frédérique Gué-
tat-Liviani Joseph Guglielmi Alain Guillaud Pierre Guyo-
tat Georges Hassomeris Lancelot Hamelin Bernard Heid-
sieck Marie Hermann (Collectif Inculte) Laurent Herrou
Emmanuel Hocquart Éric Houser Joël Hubaut Jeanne
Hyvrard Philippe Jaccottet Hugues Jallon Ludovic Janvier
Régis Jauffret Jacques Josse Jacques Jouet Charles Ju-
liet Leslie Kaplan Anne Kawala Petr Král Jean-Louis Kuf-
fer Daniel Labedan Roger Lahu Nicole Lapierre Mathieu
Larnaudie (Collectif Inculte) Claire Legendre Franck Lei-
bovici Joris Lacoste Marie-Hélène Lafon Virginie Lalucq
Christophe Lamiot Enos Josée Lapeyrère Emmanuel
Laugier Linda Lê Frédéric Léal Henri Lefebvre Pierre Le
Pillouër Jérôme Leroy David Lespiau Edouard Levé Syl-

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vain Levey Laure Limongi Laure Limongi & Thomas Lélu
Françoise Lison-Leroy LL de Mars Jérémy Liron Yannick
Liron Sophie Loizeau Ghérasim Luca Gherasim Luca So-
phie G. Lucas Hubert Lucot Vannina Maestri Arnaud Maï-
setti Philippe Malone Christophe Manon Cécile Mainardi
Claire Malroux Christophe Marchand-Kiss Florent Mar-
chet Laurent Margentin Rémi Marie Héléna Marienské
Cyrille Martinez Alice Massenat Jean-Charles Masséra
François Matton Olivier Matuszewski Jérôme Mauche 1
Jérôme Mauche 2 Jean-Michel Maulpoix Laurent Mauvi-
gnier Olivier Mellano Pierre Ménard Éric Meunié Michèle
Métail Alizée Meurisse Jean-Paul Michel Jacques-Hen-
ri Michot Christof Migone Céline Minard Claude Miniè-
re Ian Monk Christine Montalbetti Gilles Moraton Julien
Morello (Collectif Inculte) Sandra Moussempès Joseph
Mouton Valérie Mréjen Ito Naga Sylvie Nève Paul Nizon
Bernard Noël Gérard Noiret Tarik Noui Valère Novarina
Gaëlle Obiégly Jean-Pierre Ostende Yves Pagès Emma-
nuelle Pagano Jean-Luc Parant Anne Parian jeanpierre
paringaux Pierre Parlant Christophe Paviot (Collectif In-
culte) Florence Pazzottu Anne Penders Charles Penne-
quin Georges Perec Jacques Perry-Salkow Xavier Per-
son Christophe Petchanatz Pierre Peuchmaurd Vincent

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Peyrel Hervé Piekarski Jacques-François Piquet Emma-
nuelle Pireyre Véronique Pittolo Denis Podalydès Virginie
Poitrasson Cécile Portier Pascal Poyet Julien Prévieux
Christian Prigent Dominique Quélen Nathalie Quintane
Philippe Rahmy François Rannou Jacques Rebotier Jac-
ques Réda Noëlle Renaude Jean-Michel Reynard Nicolas
Richard (Collectif Inculte) Nathalie Riera Arthur Rimbaud
Jean Ristat Alain Robinet Denis Roche Maurice Roche
Samuel Rochery Patrick Roegiers Oliver Rohe (Collec-
tif Inculte) Olivier Rohe Olivier Rolin Sébastien Rongier
Olivia Rosenthal Jacques Roubaud Valérie Rouzeau
Vincent Sabatier James Sacré Eric Sadin Caroline Sagot
Duvauroux Annie Salager Hélène Sanguinetti Jean-Luc
Sarré Éric Sautou Anne Savelli 1 Anne Savelli 2 Eugène
Savitzkaya Lambert Schlechter Jérôme Schmidt (Collec-
tif Inculte) Jean-Claude Schneider 1 Jean-Claude Sch-
neider 2 Ryoko Sekiguchi Joachim Séné Pierre Senges
Laurent Septier Jacques Séréna Claude Simon Michel
Simonot Sébastien Smirou Frank Smith Martine Sonnet
Joy Sorman (Collectif Inculte) Jude Stéfan Eric Suchère
Lucien et Josiane Suel Lucien Suel Jacques Sivan Fa-
bienne Swiatly Nicolas Tardy Christophe Tarkos Vincent
Tholomé Magali Thuillier Jean-Loup Trassard Xavier Tres-

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vaux (Collectif Inculte) Emmanuel Tugny Laurent d’Ursel
Michel Valprémy Philippe Vasset Alain Veinstein Serge
Velay Franck Venaille Jean-Pierre Verheggen Michel
Vinaver Pierre Vinclair Guillaume Vissac Jean-Jacques
Viton Thibault de Vivies Cécile Wajsbrot Patrick Wateau
Kenneth White Fabienne Yvert Claude Yvroud

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Index alphabétique des éditeurs

Actes Sud : Sophie Calle, Douleur exquise / Joe Brai-


nard, I remember (Je me souviens) / Eugène Durif, Croi-
sements, divagations, suivi de Chorégraphies à blanc

Al Dante : Anne-James Chaton, Événements 99 / Chris-


tophe Tarkos, Ma langue (I. Carrés) / Jacques-Henri Mi-
chot, Un ABC de la barbarie / Bernard Heidsieck, Le car-
refour de la chaussée d’Antin / Laure Limongi, Je ne sais
rien d’un homme quand je sais qu’il s’appelle Jacques
/ Julien d’Abrigeon, Pas Billy the Kid / Christophe Fiat,
New York 2001 : poésie au galop / Raymond Federman,
Mon corps en neuf parties / Alain Frontier, Portrait d’une
dame / Vannina Maestri, Mobiles / Patrick Beurard-Val-
doye, L’Europe en capsaille / Jérôme Bertin, Round 99 /
Josée Lapeyrère, In-Votos / Cyrille Martinez, bibliogra-
phies, 5e Républiques, premiers ministres & présidents /
Jean-Michel Espitalier, Army / Franck Leibovici, Portraits
chinois

Aleph éditions : Christophe Marchand-Kiss, Regard fa-


tigué

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Editions Allia : Valérie Mréjen, Mon grand-père / Hélène
Frappat, Sous réserve / Alizé Meurisse, Pâle sang bleu /
Olivier Rohe, Défaut d’origine / Éric Chauvier, C’est que
du bonheur

L’Anabase : Gilles Moraton, Nina, un portrait

Apogée : Dominique Quélen, Petites formes / François


Rannou, Thierry Le Saëc, la Librairie / Sereine Berlot-
tier, Chao Praya / Jean-Claude Schneider, Sentes dans
le temps / Louis-François Delisse, Notes d’hôtel / Alice
Massenat, Catafalque aux miroirs / Jacques Josse, Les
Lisières / Olivier Apert, Infinisterre, suivi de Crash

L’Amourier : Florence Pazzottu, Giney Ayme, La place


du sujet / Vincent Peyrel, Si j’ai une âme / Claude Ber,
Photographies de Cyrille Derouineau, Vues de vaches

L’Ampoule : Jochen Gerner, TNT en Amérique

L’Arbre vengeur : Éric Chevillard, L’autofictif / Julien


Grandjean, Précipité

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L’Arche : Michel Vinaver, La demande d’emploi

Argol : Alexander Dickow, Caramboles

Atelier de l’Agneau : Jean-Pierre Bobillot, Crevez le


matelas de mots ! & autres poëmes (1978-1989) / Pier-
re Peuchmaurd, L’immaculée déception : aphorismes /
Jeanne Hyvrard, La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme) / Michel Valprémy, Al-
bumville / Sylvie Nève, Érotismées / Laurent Albarracin,
Neige / Pierre Peuchmaurd, L’immaculée déception :
aphorismes

Éditions de l’Attente : Cécile Mainardi, Je suis une gran-


de Actriste / Jérôme Game, Flip-Book / Virginie Poitras-
son, Demi-valeurs / Éric Houser, Mon journal pour Nina

Le Bleu du ciel : David Lespiau, L’épreuve du Prussien


/ Vincent Sabatier, Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans
ce livre-lit / Olivier Domerg, avec treize photographies de
Brigitte Palaggi, Treize jours à New York, voyage compris
/ Pierre Parlant, Modèle habitacle / Éric Suchère, lent /

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Didier Arnaudet, Exercices d’équilibre / Jérôme Mauche,
Electuaire du discount / Claude Chambard, « Ce qui ar-
rive » / Xavier Person, Propositions d’activités / Pascal
Poyet, Au Compère / Jean-Marc Baillieu, Gu Wei Jin Yong
(Le passé sert le présent) / Claude Chambard, Le chemin
vers la cabane

Jacques Brémond : Michael Glück, Cette chose-là, ma


mère... / Serge Velay, Progrès en écriture assez lents /
Pierre Descamps, Cantons / Serge Pey, Encres de Bal-
bino Giner, La définition de l’aigle, photographies du pay-
sage / Alain Guillard, Ombre androgyne

Le bruit des autres : Bernard Montini, Si un jour ou le


Livre des Reconnaissances

Buchet Chastel : Marie-Hélène Lafon, L’annonce

Cadex éditions : Lionel Bourg, 40 photos de Christian


Guichard, Fragments d’une ville fantôme

Éditions Cambourakis : Ian Monk, Plouk town

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Les Carnets du dessert de lune : Vincent Tholomé,
Conception graphique Eric Jacques, Photomatons

Éditions Castells : Édith Azam, Mercure

Le Castor Astral : Rémi Faye, Entre les marges / Fran-


cis Dannemark, Une fraction d’éternité

Jacqueline Chambon : Paul Nizon, Traduction de l’alle-


mand Georges Pauline, Canto

Champ Vallon : Olivier Barbarant, Essais de voix malgré


le vent / Ludovic Degroote, 69 vies de mon père / Da-
nielle Auby, La grande filature / Benoît Conort, Cette vie
est la nôtre

Les éditions du Chemin de Fer : Virginie Gautier, Ima-


ges de Gilles Balmet, Les zones ignorées

Cheyne éditeur : Jean-Pascal Dubost, illustré par Mar-


tine Mellinette, Les Quatre-chemins / Philippe Rahmy,
Mouvement par la fin / Ito Naga, Je sais

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Christian Bourgois Éditeur : Linda Lê, Le complexe de
Calban

Éditions Le Clou de fer : Anne Kawala, F.aire L.a F.eui||e


(f.l.f.)

Éditions Comp’act / L’Act Mem : Virginie Lalucq, Cou-


per les tiges / Céline Minard, R. / Sophie Loizeau, La
Nue-bête / Annie Salager, Rumeur du monde : clarté
d’espace

Contrat maint : Laurent Septier, Œuvres photographi-


ques complètes

Éditions Cynthia 3000 : Céline Brun-Picard,Grégory


Haleux, Étant Donnés

La cinquième couche : Laurent d’Ursel, Au diable les


écrivains heureux

Contre-Pied : Éric Giraud, La Fabrication des Améri-


cains

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Le Corridor bleu (coll. IKKO) : Sylvain Courtoux, Nihil,
Inc._7 / Laurent Albarracin, Le Verre de l’eau et autres
poèmes / Charles-Mézence Briseul, La dernière épopée

Le dé bleu / L’idée bleue : James Sacré, Si peu de terre,


tout / Sophie G. Lucas, Nègre blanche / Ariane Dreyfus,
illustrations de Valérie Linder, La belle vitesse / Roger
Lahu, Les anguilles

Denoël : Cécile Wajsbrot, Conversations avec le maître


/ Magali Thuillier, Tu t’en vas

Derrière la salle de bain : Charles Pennequin, Un jour /


Lucien Suel, Coupe Carotte

Deyrolle éditeur : Antoine Emaz, Entre

La Différence : Mohammed Dib, Feu beau feu

La Dragonne : François Boddaert, Consolation, désir


d’Europe / Daniel Labedan, Mon grand-père était cow-
boy

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Dumerchez : Dominique Grandmont, L’air est cette fou-
le

Éditions de l’éclat : Emmanuel Fournier, Croire devoir


penser

École des loisirs : Jean-François Bory, Le cagibi de


Messieurs Fust et Gütenberg

Éditions Eloïse d’Ormesson : Héléna Marienské, Le


degré suprême de la tendresse

Éditions des équateurs : Jérôme Leroy, Le déclenche-


ment muet des opérations cannibales

Esperluète Éditions : Françoise Lison-Leroy, Dessins


: Jean-Claude Saudoyez, C’est pas un jeu / Frédérique
Dolphijn, Loren Capelli, Désir / Anne Penders, Diman-
che

Les Éditeurs évidant : Julien Blaine, BiMOT

Éditions è®e : Jacques Brou, 773 paperoles trouvées

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dans les poches d’un homme, suivi de Un projet aban-
donné sous le canapé

Éditions Espaces 34 : Lancelot Hamelin, Sylvain Levey,


Philippe Malone, Michel Simonot, L’extraordinaire tran-
quillité des choses

Exils : Éric Meunié, Poésie complète

Fata Morgana : Christian Doumet, Japon vu de dos

Fayard : Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde / Thierry


Beinstingel, Composants / Philippe Vasset, Un livre blanc
/ Philippe Bordas, Forcenés

Éditions des femmes : Françoise Collin, On dirait une


ville

Atelier La Feugraie : Jean-Claude Schneider, Courants


/ Jean-Pierre Chevais, Précis d’indécision / Patrick Wa-
teau, Abruption

Fissile : Olivier Matuszewski, Pour frai / Gérard Arseguel,

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L’Almanach des montagnes

Flammarion : Jean-Luc Sarré, Les journées immobiles,


Raymond Bozier, Bord de mer / Philippe Beck, Dernière
mode familiale / Henri Deluy, Je ne suis pas une pros-
tituée, j’espère le devenir / Alain Fleischer, Là pour ça /
Fabienne Courtade, Il reste / Mathieu Bénézet, Détails,
Apostilles / Anne-Marie Albiach, Figurations de l’image
/ Petr Král, Notions de base / Christophe Lamiot Enos,
Albany, Des pommes et des oranges, Californie - II / Es-
ther Tellermann, Encre plus rouge / Hélène Sanguinetti,
D’ici, de ce berceau / Bernard Chambaz, Été / Yves di
Manno, Un pré - chemin vers / Gérard Cartier, Le Dé-
sert et le Monde / Sandra Moussempès, Photogénie des
ombres peintes / Jean-Paul Michel, Le plus réel est ce
hasard, et ce feu / Éric Sautou, Frédéric Renaissan / Isa-
belle Garron, Qu’il faille / Auxeméry, Les animaux indus-
trieux / Hervé Piekarski, Un récit que notre joie empêche
/ Martine Broda, Éblouissements / Jean-Luc Caizergues,
La plus grande civilisation de tous les temps

Fourbis : Oscarine Bosquet, Chromo

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Galilé : Michel Deguy, Spleen de Paris

Gallimard : Jacques Roubaud, Autobiographie, chapi-


tre dix : poèmes avec des moments de repos en prose /
Jacques Rebotier, Litaniques : poésie parade / Jacques
Réda, Accidents de la circulation / Philippe Jaccottet,
Cahier de verdure / Julien Gracq, Les Eaux étroites, in
Oeuvres complètes / Jean-Pierre Ostende, Voie express
/ Jean-Pierre Verheggen, Ridiculum vitae, précédé de Ar-
taud Rimbur / Pierre Guyotat, Éden, éden, éden / André
Du Bouchet, l’ajour / Yves Bonnefoy, Les planches cour-
bes / Jacques Dupin, Le corps clairvoyant (1963-1982)
/ Michel Butor, Anthologie nomade / Louis Calaferte, La
mécanique des femmes / Régine Detambel, Petit éloge
de la peau / William Cliff, Immense existence / Gaëlle
Obiégly, Faune / Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe
siècle : Le Dixième arrondissement / Stéphane Audeguy,
Petit éloge de la douceur / Jean Ristat, Le Théâtre du ciel
/ Ludovic Janvier, La mer à boire / Philippe Delaveau, Son
nom secret d’une musique / Yves Bonnefoy, Rue Traver-
sière et autres récits en rêve

Hachette littérature : Emmanuel Hocquard, Album

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d’images de la Villa Harris

Hapax : David Christoffel, Traité du délassement

L’Harmattan : Alain Robinet, J’logo dans l’lego des


mots

Hors Commerce : Claire Legendre, Jérôme Bonnetto,


Photobiographies

Hors jeu éditions : Olivier Brun, Chocolat

Jean-Pierre Huguet éditeur : Christophe Petchanatz,


Les Alfreds

Les Impressions nouvelles : Éric Sadin, 7 au carré /


Jan Baetens, Vivre sa vie (Une novellisation en vers du
film de Jean-Luc Godard)

Inventaire/Invention : Albane Gellé, Un bruit de verre en


elle / Liliane Giraudon, Dessins de Christophe Chemin,
Mes bien(aimé(e)s / Nicole Caligaris, Medium is mess

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Éditions Ivréa : Roger Lewinter, d’inflexion, pénétrant

Joca seria : Jacques-François Piquet, Noms de Nantes

José Corti : Ghérasim Luca, Héros-Limite / Jean-Luc


Parant, Les Yeux, L’Envahissement des yeux / Caroline
Sagot Duvauroux, Aa : Journal d’un poème / Claire Ma-
lroux, traces, sillons

Lettres Vives : Jacques Ancet, Vingt-quatre heures l’été

La Lettre Volée : Stéphanie Ferrat, Abîmer de jour

Lignes & Manifeste : Jean-Michel Reynard, L’Eau des


fleurs

Pierre Mainard : Véronique Gentil, Les heures creuses

MF : Olivier Mellano, La Funghimiracolette et autres tré-


sors de l’équilibre

La Main courante : Claude Minière, Images de Jacques


Barry, Étude de Nuages / Véronique Pittolo, Chaperon

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loup farci

Le Marais du Livre : Lucien, Josiane Suel, Visions d’un


jardin ordinaire (poèmes et photographies)

MeMo : Jacques Sivan, Écho Écho, les témoignages,


récits, et confessions que vous avez aimés (1993-1998)

Mercure de France : Jean-Michel Maulpoix, Une histoire


de bleu / Kenneth White, Le Passage extérieur / Denis
Podalydès, Voix off / Gwenaëlle Aubry, Personne

Minuit : Claude Simon, Histoire / Eugène Savitzkaya,


Exquise Louise / Jean Echenoz, L’occupation des sols
/ Jacques Séréna, Isabelle de dos / Laurent Mauvignier,
Dans la foule

MIX : Antoine Dufeu, Nous / Christophe Manon, Fiat lux /


Samuel Rochery, Les reduplications

MMI éditons : L.L. de Mars & Stéphane Batsal, Moteurs,


ou Les Augures

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Le mot et le reste : Pierre Le Pilloüer, Privatif / Anne
Savelli, Fenêtres, Open Space / Anne Savelli, Cowboy
Junkies / The Trinity Session

Maurice Nadeau : Emmanuelle Pireyre, Congélations et


décongélations (et autres traitements appliqués aux cir-
constances)

Éditions Naïve : Collectif Inculte, Une chic fille

Nous : Benoît Casas, Diagonale / Jacques Demarcq, Les


Zozios

Obsidiane : Franck Venaille, Hourra les morts ! / Gérard


Noiret, Pris dans les choses (1985-2002) / Marie-Claire
Bancquart, La paix saignée suivi de Contrées du corps
natal

Océanes : André Duprat, Préface de François Vigne,


Dessins de Rodolfo Navarro, Un quart d’ère sur le pouce
/ Michel Cosem, Songes et grains d’îles

Editions Olbia : Frank Smith, Je pense @ toi

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Les éditions de l’Olivier : Patrick Bouvet, Chaos Boy

La Part commune : Pierre Vinclair, Ce monde en train

Passages d’encre : Philippe Clerc, Oostende

Jean-Michel Place : Henri Chopin, Poésie Sonore Inter-


nationale / Michaël Batalla, paysages maintenant

Éric Pesty éditeur : Philippe Grand, Tas II / Dorothée


Volut, Alphabet / Claude Royet-Journoud, La poésie en-
tière est préposition

Éditions des Petits Livres / Harpo & : Fabienne Yvert,


Par la fenêtre

POL : Michelle Grangaud, Souvenirs de ma vie collec-


tive / Nathalie Quintane, Début / Jean-Charles Masséra,
United Emmerdements Of New Order, précédé de United
Problems Of coût de la main-d’oeuvre / Jacques Jouet,
Poèmes avec partenaires / Édouard Levé, Journal / Oli-
vier Cadiot, Retour définitif et durable de l’être aimé / Va-

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lère Novarina, Vous qui habitez le temps / Pierre Alferi,
Les allures naturelles / Christian Prigent, L’Âme / Do-
minique Fourcade, Ciel pas d’angle / Jean-Jacques Vi-
ton, comme ça / Yannick Liron, L’effet fantôme / Thomas
Braichet, On va pas sortir comme ça on va pas rentrer
/ François Matton, J’ai tout mon temps / Charles Juliet,
Au pays du long nuage blanc / Renaud Camus, Est-ce
que tu me souviens ? / Anne Portugal, Les Commodités
d’une banquette / Frédéric Boyer, Kids / Ryoko Sekiguchi,
Héliotropes / Emmanuelle Pagano, Le tiroir à cheveux /
Frédéric Léal, Let’s let’s go / Danielle Collobert, Dire 1
et 2 in œuvres I / Leslie Kaplan, Livre des Ciels / Rémi
Froger, chutes, essais, trafics / Marc Cholodenko, Glos-
saire / Sébastien Smirou, Mon Laurent / Pierric Bailly,
Polichinelle / Jean Daive, Narration d’équilibre 6-7-8-9 /
Frédéric Boyer, Vaches / Joseph Julien Guglielmi, Aube
/ Jacques Dupin, Échancré / Caroline Dubois, comment
ça je dis pas dors / Suzanne Doppelt, Lazy Suzie / Chris-
tine Montalbetti, Expérience de la campagne

Propos2éditions : Claude Yvroud, Arrête arrête conti-


nue continue, si tu veux

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Publie.net : Claude Favre, Des os et de l’oubli / Alexan-
dra Baudelot, Super 8 / Xavier Bazot, Chronique du cirque
dans le désert / Fred Griot, Visions / Sébastien Rongier,
Au troisième étage / Bruno Fern, Cheval porteur / Fabien-
ne Swiatly, Jusqu’où cette ville ? / Jérémy Liron, Le livre
l’immeuble le tableau / Thibault de Vivies, 12 tentatives
de pourquoi / Joachim Séné, Hapax / Laurent Herrou,
jeanpierre paringaux, L’emploi du temps / Martine Son-
net, Montparnasse monde / Jean-Philippe Cazier, Écri-
res, précédé de Poémonder / Laurent Margantin, L’enfant
neutre / Nathalie Riera, Illustrations par Lambert Savi-
gneux, Clairvision / Guillaume Vissac, Qu’est-ce qu’un
logement ? et Livre des peurs primaires / Jean-Louis Kuf-
fer, Ceux qui songent avant l’aube / Thierry Crouzet, J’ai
eu l’idée / Arnaud Maïsetti, Anticipations

PPT : Pierre Escot, Planning

Le Quartanier : Christof Migone, La première phrase et


le dernier mot / Arno Calleja, À la bétonnière / Hugo Du-
chesne, Furie Zéro, bâtons / Renée Gagnon, Des fois
que je tombe / Pierre Ménard, Le spectre des armatures

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Quidam Éditeur : Philippe Annocque, Liquide

La Rivière échapée : Mathieu Brosseau, La nuit d’un


seul

Léo Scheer : Bernard Noël, Le retour de Sade / Claude


Esteban, Étranger devant la porte (I. Varitions) / Laure
Limongi, Thomas Lélu, Rumeur des espaces négatifs
/ Hélène Bessette, Le Bonheur de la nuit / Frédérique
Guétat-Liviani, (Appareils) / Jérôme Gontier, Continuez
/ Tarik Noui, Serviles servants / Emmanuel Tugny, Ma-
demoiselle de Biche / Didier da Silva, Treize mille jours
moins un / André Benchetrit, Très-Grande Surface / Rémi
Marie, JE

Seuil : Denis Roche, Dépôts de savoir & de technique /


Anne-Marie Garat, Photos de familles / Jean-Christophe
Bailly, Basse continue / Maurice Roche, Compact / Ma-
ryline Desbiolles, Le Petit col des loups / Jacques Perry-
Salkow, Le Pékinois : Petit dictionnaire anagrammique
des célébrités / Alain Veinstein, Dancing / Jérôme Mau-
che, La loi des rendements décroissants / Cécile Por-
tier, Contact / Patrick Roegiers, L’artiste, la servante et

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le savant / Olivier Rolin, L’invention du monde / Charly
Delwart, L’homme de profil même de face

Stock : Nicole Lapierre, Pensons ailleurs

Les éditions Su-cure/Sale : Anne Parian, Poèmes-ad-


dition, in Nioques 2

Tarabuste : Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale


– cadastre – jumelage – panorama / Ludovic Degroote,
Pensées des morts / Françoise Clédat, L’adresse

Le Temps des cerises : Georges Hassomeris, Vive la


baisse tendancielle du taux de profit moyen !

Le Temps qu’il fait : Valérie Rouzeau, Va où / Lambert


Schlechter, Smoky / François Dominique, Photographies
Bernard Plossu, A wonderful day / Jean-Loup Trassard,
Objets de grande utilité / Jude Stéfan, Litanies du scribe

Laurence Teper : Cathie Barreau, Les premières choses


mais les oiseaux

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Théâtre National de la Colline : Joris Lacoste, Purga-
toire

Éditions Théâtrales : Noëlle Renaude, Ma Solange,


comment t’écrire mon désastre, Alex Roux

Éditions Le Triangle : Nicolas Tardy, Conférencer

Ultramarine éditeur : Ivan Alechine, Misère de la vie


sans Dieu

Verdier : François Bon, Paysage fer / Lutz Bassmann,


Haïkus de prison / Michèle Desbordes, Les petites Ter-
res

Verticales : Chloé Delaume, J’habite dans la télévision


/ Régis Jauffret, Univers, univers / François Bégaudeau,
Entre les murs / Philippe Adam, Canal Tamagawa / Oli-
via Rosenthal, On n’est pas là pour disparaître / Hugues
Jallon, Zone de combat / Yves Pagès, Le soi-disant /
Pierre Senges, Fragments de Lichtenberg / Arnaud Cath-
rine, Florent Marchet, Frère animal / Frédéric Ciriez, Des
néons sous la mer

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Virgile : Henri Lefebvre, Les unités perdues / Emmanuel
Laugier, Mémoire du mat

Voix éditions : Hubert Lucot, Pour plus de liberté encore


: slogans hyperlibéralistes / Patrick Dubost, Cela fait-il
du bruit ? (Ecrits pour la voix) / Joseph Mouton, Le projet
Sombr’Héros

Wigwam : Bernard Bretonnière, Cigarette

William Blake & Co. : Bernard Faucon, La peur du voya-


ge, William Blake & Co.

Zones / La découverte : Julien Prévieux, Lettres de non-


motivation

Joël Hubaut, Put-Put

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Index alphabétique des thèmes d’ateliers

Absence

Sophie Calle : Douleur exquise


François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Dominique Quélen : Petites formes
Fabienne Courtade : Il reste
André Du Bouchet : l’ajour
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Thierry Beinstingel : Composants
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Bernard Chambaz : Eté
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Philippe Vasset : Un livre blanc
Nicole Caligaris : Medium is mess
Jean Daive : Narration d’équilibre 6-7-8-9
Frédérique Dolphijn : Désir
Claude Chambard : Le chemin vers la cabane
Françoise Clédat : L’adresse

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Amour

Sophie Calle : Douleur exquise


Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je
sais qu’il s’appelle Jacques
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Frank Smith : Je pense @ toi
Paul Nizon : Canto
Frédéric Boyer : Kids
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Maryline Desbiolles : Le Petit col des loups
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
William Cliff : Immense existence
Alexandra Baudelot : Super 8
Joachim Séné : Hapax
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Antoine Dufeu : Nous
Emmanuel Adely : Mad about the boy
Frédérique Dolphijn : Désir
Michèle Desbordes : Les petites Terres

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Nathalie Riera : Clairvision
Gwenaëlle Aubry : Personne
Marie-Hélène Lafon : L’annonce
Jacques Josse : Les Lisières
Françoise Clédat : L’adresse
Éric Houser : Mon journal pour Nina

Art

Sophie Calle : Douleur exquise


Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Claude Esteban : Étranger devant la porte
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Sébastien Smirou : Mon Laurent
Jude Stéfan : Litanies du scribe
Pierre Senges : Fragments de Lichtenberg
Suzanne Doppelt : Lazy Suzie

Bibliothèque

Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux


Alain Fleischer : Là pour ça

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Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Christof Migone : La première phrase et le dernier mot
Véronique Pittolo : Exploration
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Linda Lê : Le complexe de Caliban

Biographie

Nathalie Quintane : Début


Anne-James Chaton, Événements 99
Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes
avec des moments de repos en prose
Vincent Tholomé : Photomatons
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
Véronique Pittolo : Exploration
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Régis Jauffret : Univers, univers
Jacques Perry-Salkow : Le Pékinois (Petit dictionnaire

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anagrammique des célébrités)
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Jérôme Gontier : Continuez
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Jude Stéfan : Litanies du scribe
Collectif Inculte : Une chic fille
Philippe Bordas : Forcenés
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Patrick Roegiers : L’artiste, la servante et le savant
Françoise Collin : On dirait une ville
Laurent Margantin : L’enfant neutre
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Olivier Rohe : Défaut d’origine
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Jacques Josse : Les Lisières
Charly Delwart : L’homme de profil même de face
Jean-Louis Kuffer : Ceux qui songent avant l’aube
Philippe Annocque : Liquide
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet

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Rémi Marie : JE

Chemin

Éric Sadin : 7 au carré


Jacques Réda : Accidents de la circulation
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Laurent Mauvignier : Dans la foule
William Cliff : Immense existence
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Les routes captives, de Philippe Berthaut
Cathie Barreau : Les premières choses mais les
oiseaux
Ludovic Janvier : La mer à boire
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Auxeméry : Les animaux industrieux

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Ciel

James Sacré : Si peu de terre, tout


Claude Minière : Étude de Nuages
Michel Butor : Anthologie nomade
Bernard Chambaz : Eté
Josée Lapeyrère : In-Votos
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du pay-
sage

Cinéma

Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé


Jan Baetens : Vivre sa vie
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Tarik Noui : Serviles servants
Jérôme Game : Flip-Book
Yves Pagès : Le soi-disant
Alexandra Baudelot : Super 8
Denis Podalydès : Voix off
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors

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Citation

Anne-James Chaton : Événements 99


Jacques Roubaud : Autobiographie, chapitre dix : poè-
mes avec des moments de repos en prose
Vincent Sabatier : Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans
ce livre-lit
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Denis Roche : Dépôts de savoir & de technique
Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux
Hélène Frappat : Sous réserve
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je sais
qu’il s’appelle Jacques
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Jan Baetens : Vivre sa vie
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Alain Fleischer : Là pour ça
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Sylvain Courtoux : Nihil, Inc._7
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-

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perlibéralistes)
Véronique Pittolo : Exploration
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Régis Jauffret : Univers, univers
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Tarik Noui : Serviles servants
Jérôme Game : Flip-Book
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Philippe Bordas : Forcenés
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Benoît Casas : Diagonale
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Jean Ristat : Le Théâtre du ciel
Olivier Rolin : L’invention du monde
Les reduplications : Samuel Rochery
Franck Leibovici : Portraits chinois
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant

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Corps

Pierre Parlant : Modèle habitacle


Éric Suchère : lent
Jean-Pierre Bobillot : Crevez le matelas de mots ! & autres
poëmes
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Fabienne Courtade : Il reste
Jean-Michel Maulpoix : Une histoire de bleu
Arno Calleja : À la bétonnière
Raymond Federman : Mon corps en neuf parties
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Maryline Desbiolles : Le Petit col des loups
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
Noëlle Renaude : Ma Solange, comment t’écrire mon dé-
sastre, Alex Roux
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Joris Lacoste : Purgatoire
Alain Veinstein : Dancing
Régine Detambel : Petit éloge de la peau

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Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
Sophie Loizeau : La Nue-bête
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu
Philippe Bordas : Forcenés
Pierre Descamps : Cantons
Alice Massenat : Catafalque aux miroirs
Ludovic Janvier : La mer à boire
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Pensons ailleurs, Nicole Lapierre
Frédérique Dolphijn : Désir
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc
Nathalie Riera : Clairvision
Jean-Claude Schneider : Courants
Patrick Wateau : Abruption

Couleur

Raymond Bozier : Bord de mer


Jean-Michel Maulpoix : Une histoire de bleu

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Esther Tellermann : Encre plus rouge
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)
Frédéric Ciriez : Des néons sous la mer
Oscarine Bosquet : Chromo

Couple

Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé


Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Frank Smith : Je pense @ toi
Jacques Séréna : Isabelle de dos
Maryline Desbiolles : Le Petit col des loups
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Alain Veinstein : Dancing
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Sylvie Nève : Érotismées
Alexandra Baudelot : Super 8
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Pierre Descamps : Cantons
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc

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Philippe Annocque : Liquide

Dérive

François Bon : Paysage fer


Franck Venaille : Hourra les morts !
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Michel
Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Céline Minard : R.
Laurent Mauvignier : Dans la foule
Joris Lacoste : Purgatoire
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Sereine Berlottier : Chao Praya

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Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Véronique Gentil : Les heures creuses
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Caroline Sagot Duvauroux : Aa, Journal d’un poème
Ludovic Janvier : La mer à boire
Françoise Collin : On dirait une ville
Danielle Auby : La grande filature
Pierre Vinclair : Ce monde en train
Virginie Gautier : Les zones ignorées
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Philippe Annocque : Liquide
Rémi Marie : JE

Désir

Sophie Calle : Douleur exquise


Anne-Marie Garat : Photos de familles
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces
négatifs
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden

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Jérôme Bertin : Round 99
Frank Smith : Je pense @ toi
Paul Nizon : Canto
Jacques Séréna : Isabelle de dos
Henri Lefebvre : Les unités perdues
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Sophie Loizeau : La Nue-bête
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
David Christoffel : Traité du délassement
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse
Sylvie Nève : Érotismées
Sébastien Rongier : Au troisième étage
Pierre Descamps : Cantons
Frédérique Dolphijn : Désir
Nathalie Riera : Clairvision
Éric Chauvier : C’est que du bonheur
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Charles-Mézence Briseul : La dernière épopée
Olivier Matuszewski : Pour frai
Rémi Marie : JE

Désordre

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Sophie Calle : Douleur exquise
Raymond Bozier : Bord de mer
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Jérôme Bertin : Round 99
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Jacques Séréna : Isabelle de dos
Henri Lefebvre : Les unités perdues
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
François Bégaudeau : Entre les murs
Alain Robinet : J’logo dans l’lego des mots
Sébastien Rongier : Au troisième étage
Christophe Manon : Fiat lux
Charles-Mézence Briseul : La dernière épopée
Oscarine Bosquet : Chromo
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve

Écho

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Sophie Calle : Douleur exquise
David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Ghérasim Luca : Héros-Limite
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Claude Simon : Histoire
Jacques Réda : Accidents de la circulation
François Dominique : A wonderful day
Philippe Clerc : Oostende
Yannick Liron : L’effet fantôme
Hélène Frappat : Sous réserve
Claude Esteban : Étranger devant la porte
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Sylvain Courtoux : Nihil, Inc._7
Jérôme Bertin : Round 99
Petr Král : Notions de base
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Maryline Desbiolles : Le Petit col des loups
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-
chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la
voix)
Francis Dannemark : Une fraction d’éternité

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Claire Legendre, Jérôme Bonnetto : Photobiographies
François Bégaudeau : Entre les murs
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Marc Cholodenko : Glossaire
Philippe Bordas : Forcenés
Frédéric Ciriez : Des néons sous la mer
Christophe Manon : Fiat lux
Patrick Roegiers : L’artiste, la servante et le savant
Marie-Hélène Lafon : L’annonce
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Isabelle Garron : Qu’il faille

Écriture

Édouard Levé : Journal


Jacques-Henri Michot : Un ABC de la barbarie
Éric Suchère : lent
Alain Fleischer : Là pour ça
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Mohammed Dib : Feu beau feu
Virginie Lalucq : Couper les tiges
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-

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chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Francis Dannemark : Une fraction d’éternité
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Josée Lapeyrère : In-Votos
Sophie Loizeau : La Nue-bête
Pierre Senges : Fragments de Lichtenberg
Annie Salager : Rumeur du monde : clarté d’espace
Dorothée Volut : Alphabet
Jean Daive : Narration d’équilibre 6-7-8-9
Jacques Demarcq : Les Zozios
Mathieu Brosseau : La nuit d’un seul
Jean-Philippe Cazier : Écrires, précédé de Poémonder
Éric Chevillard : L’autofictif
Jacques Dupin : Échancré
Claire Malroux : traces, sillons
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est préposi-
tion

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Enfance

Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles


Charles Pennequin : Un jour
Nathalie Quintane : Début
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Claude Chambard : « Ce qui arrive »
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Olivier Brun : Chocolat
Frédéric Boyer : Kids
Maryline Desbiolles : Le Petit col des loups
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Christophe Petchanatz : Les Alfreds
Michel Valprémy : Albumville
François Bégaudeau : Entre les murs
William Cliff : Immense existence
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Yves Pagès : Le soi-disant

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Sébastien Rongier : Au troisième étage
Dorothée Volut : Alphabet
Cathie Barreau : Les premières choses mais les oiseaux
Lutz Bassmann : Haïkus de prison
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Laurent Margantin : L’enfant neutre
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Olivier Rohe : Défaut d’origine
Roger Lahu : Les anguilles
Magali Thuillier : Tu t’en vas
Éric Sautou : Frédéric Renaissan
Linda Lê : Le complexe de Caliban

Espace

Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle


Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
James Sacré : Si peu de terre, tout
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Philippe Clerc : Oostende
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Claude Esteban : Étranger devant la porte

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Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
André Du Bouchet : l’ajour
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Antoine Emaz : Entre
Dominique Grandmont : L’air est cette foule
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Kenneth White : Le Passage extérieur
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-
chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Céline Minard : R.
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Michel Valprémy : Albumville
Gaëlle Obiégly : Faune
Pascal Poyet : Au Compère

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Michaël Batalla : paysages maintenant
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Françoise Collin : On dirait une ville
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve

Fenêtre

Jochen Gerner : TNT en Amérique


Lambert Schlechter : Smoky
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc
Pierre Vinclair : Ce monde en train
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche

Fragment

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Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles
Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre
– jumelage – panorama
Nathalie Quintane : Début
Christophe Tarkos : Ma langue (I. Carrés)
Valérie Rouzeau : Va où
Éric Sadin : 7 au carré
Vincent Sabatier : Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans
ce livre-lit
Pierre Le Pilloüer : Privatif
Vincent Tholomé : Photomatons
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Pierre Alferi : Les allures naturelles
Christian Prigent : L’Âme
Denis Roche : Dépôts de savoir & de technique
Raymond Bozier : Bord de mer
Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
James Sacré : Si peu de terre, tout
Philippe Beck : Dernière mode familiale
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Maurice Roche : Compact
André Duprat : Un quart d’ère sur le pouce
François Dominique : A wonderful day

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Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux
Dominique Quélen : Petites formes
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Hélène Frappat : Sous réserve
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je sais
qu’il s’appelle Jacques
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Alain Fleischer : Là pour ça
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Bernard Faucon : La peur du voyage
Emmanuel Hocquard : Album d’images de la Villa Harris
André Du Bouchet : l’ajour
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde

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Antoine Emaz : Entre
Michel Deguy : Spleen de Paris
Dominique Grandmont : L’air est cette foule
Raymond Federman : Mon corps en neuf parties
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et
autres traitements appliqués aux circonstances)
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-
perlibéralistes)
Vannina Maestri : Mobiles
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg
Frédéric Boyer : Kids
Véronique Pittolo : Exploration
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Rémi Faye : Entre les marges
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-
chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros

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Philippe Grand : Tas II
Michel Valprémy : Albumville
Anne Parian : Poèmes-addition
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Gaëlle Obiégly : Faune
Michel Cosem : Songes et grains d’îles
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Sereine Berlottier : Chao Praya
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Xavier Person : Propositions d’activités
Jérôme Gontier : Continuez
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Jérôme Game : Flip-Book
Jude Stéfan : Litanies du scribe
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Claude Favre : Des os et de l’oubli
Pierre Senges : Fragments de Lichtenberg
Ito Naga : Je sais
Pascal Poyet : Au Compère
Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Alexandra Baudelot : Super 8
Fred Griot : Visions

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Olivier Mellano : La Funghimiracolette et autres trésors
de l’équilibre
Benoît Casas : Diagonale
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du
temps : New-York, 2007-2008
Pierre Peuchmaurd : L’immaculée déception : aphoris-
mes
Cathie Barreau : Les premières choses mais les oiseaux
Lutz Bassmann : Haïkus de prison
Joseph Julien Guglielmi : Aube
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Éric Chevillard : L’autofictif
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Jean-Paul Michel : Le plus réel est ce hasard, et ce feu
Magali Thuillier : Tu t’en vas
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Olivier Matuszewski : Pour frai
Claude Chambard : Le chemin vers la cabane
Stéphanie Ferrat : Abîmer de jour
Charly Delwart : L’homme de profil même de face

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Éric Sautou : Frédéric Renaissan
Isabelle Garron : Qu’il faille
Jean-Claude Schneider : Courants
Oscarine Bosquet : Chromo
Auxeméry : Les animaux industrieux
Jean-Louis Kuffer : Ceux qui songent avant l’aube
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Bernard Montini : Si un jour
Martine Broda : Éblouissements
Patrick Wateau : Abruption
Arnaud Maïsetti : Anticipations
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps
Linda Lê : Le complexe de Caliban
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est préposi-
tion

Frontière

Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre –

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jumelage – panorama
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Ryoko Sekiguchi : Héliotropes
Joris Lacoste : Purgatoire
Les routes captives, de Philippe Berthaut
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Dorothée Volut : Alphabet
Joseph Julien Guglielmi : Aube
Nicole Lapierre : Pensons ailleurs
Patrick Wateau : Abruption
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Olivier Rolin : L’invention du monde

Hasard

Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé


Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Henri Lefebvre : Les unités perdues
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés

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Jacques Brou : 773 paperoles trouvées dans les poches
d’un homme
Caroline Sagot Duvauroux : Aa, Journal d’un poème
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Marie-Hélène Lafon : L’annonce
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne

Histoire

Édouard Levé : Journal


Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé
Jacques-Henri Michot : Un ABC de la barbarie
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Pierre Parlant : Modèle habitacle
Lucien Suel : Coupe Carotte
Valérie Mréjen : Mon grand-père
Dominique Quélen : Petites formes
François Matton : J’ai tout mon temps
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Claude Chambard : « Ce qui arrive »
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal

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Alain Frontier : Portrait d’une dame
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Régis Jauffret : Univers, univers
Gaëlle Obiégly : Faune
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Tarik Noui : Serviles servants
Yves Pagès : Le soi-disant
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Arnaud Cathrine et Florent Marchet : Frère animal
Véronique Gentil : Les heures creuses
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Joachim Séné : Hapax
Pierre Descamps : Cantons
Jacques Brou : 773 paperoles trouvées dans les poches
d’un homme
Lutz Bassmann : Haïkus de prison
Nicole Lapierre : Pensons ailleurs
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Olivier Rohe : Défaut d’origine
Gérard Cartier : Le Désert et le Monde

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Philippe Annocque : Liquide
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne

Images

Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles


François Bon : Paysage fer
Éric Sadin : 7 au carré
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Anne-Marie Garat : Photos de familles
Claude Simon : Histoire
Pierre Parlant : Modèle habitacle
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
François Matton : J’ai tout mon temps
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces né-
gatifs
Bernard Faucon : La peur du voyage
Claude Chambard : « Ce qui arrive »

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Emmanuel Hocquard : Album d’images de la Villa Harris
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Anne-Marie Albiach : Figurations de l’image
Vannina Maestri : Mobiles
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Rémi Faye : Entre les marges
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Claire Legendre, Jérôme Bonnetto : Photobiographies
Hugues Jallon : Zone de combat
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Yves Pagès : Le soi-disant
Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Alexandra Baudelot : Super 8
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du
temps : New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Annie Salager : Rumeur du monde : clarté d’espace
Éric Sautou : Frédéric Renaissan

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Isabelle Garron : Qu’il faille
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Laurent Septier : Œuvres photographiques complètes
Suzanne Doppelt : Lazy Suzie
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires

Information

Anne-James Chaton, Événements 99


Éric Sadin : 7 au carré
Édouard Levé : Journal
Jacques Sivan : Écho Écho, les témoignages, récits, et
confessions que vous avez aimés (1993-1998)
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Bernard Noël : Le retour de Sade
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
Frédéric Léal : Let’s let’s go

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Hugues Jallon : Zone de combat
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Nicole Caligaris : Medium is mess
Virginie Poitrasson : Demi-valeurss
Alexandra Baudelot : Super 8
Jean-Michel Espitalier : Army
Franck Leibovici : Portraits chinois
Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Inventaire

Anne-James Chaton, Événements 99


Michelle Grangaud : Souvenirs de ma vie collective
Charles Pennequin : Un jour
Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre –
jumelage – panorama
Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New
Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
Éric Sadin : 7 au carré
Édouard Levé : Journal

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Valère Novarina : Vous qui habitez le temps
Jacques Rebotier : Litaniques : poésie parade
Jacques-Henri Michot : Un ABC de la barbarie
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent
Pierre Parlant : Modèle habitacle
Julien Blaine : BiMOT
Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux
Yannick Liron : L’effet fantôme
Claude Minière : Étude de Nuages
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Jean-Michel Maulpoix : Une histoire de bleu
Arno Calleja : À la bétonnière
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Alain Frontier : Portrait d’une dame
Michel Butor : Anthologie nomade
Frank Smith : Je pense @ toi
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-

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perlibéralistes)
Éric Giraud : La Fabrication des Américains
Henri Lefebvre : Les unités perdues
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la
voix)
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Thierry Beinstingel : Composants
Jérôme Leroy : Le déclenchement muet des opérations
cannibales
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)
Jacques Perry-Salkow : Le Pékinois (Petit dictionnaire
anagrammique des célébrités)
Michel Valprémy : Albumville
Éric Meunié : Poésie complète
Gaëlle Obiégly : Faune
Marc Cholodenko : Glossaire
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Nicole Caligaris : Medium is mess
Jude Stéfan : Litanies du scribe

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Ito Naga : Je sais
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Olivier Mellano : La Funghimiracolette et autres trésors
de l’équilibre
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Joachim Séné : Hapax
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Frédéric Ciriez : Des néons sous la mer
Jacques Brou : 773 paperoles trouvées dans les poches
d’un homme
Cathie Barreau : Les premières choses mais les oiseaux
Olivier Rolin : L’invention du monde
Jacques Dupin : Échancré
Charly Delwart : L’homme de profil même de face
Franck Leibovici : Portraits chinois
Laurent Septier : Œuvres photographiques complètes
Jean-Louis Kuffer : Ceux qui songent avant l’aube
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Bernard Montini : Si un jour

Itinéraire

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Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre –
jumelage – panorama
François Bon : Paysage fer
David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Paul Nizon : Canto
Jérôme Leroy : Le déclenchement muet des opérations
cannibales
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Philippe Vasset : Un livre blanc
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement

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David Christoffel : Traité du délassement
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Véronique Gentil : Les heures creuses
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père
Virginie Gautier : Les zones ignorées
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Philippe Annocque : Liquide
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires

Jeu

Michelle Grangaud : Souvenirs de ma vie collective


Nathalie Quintane : Début
Christophe Tarkos : Ma langue (I. Carrés)
Sophie Calle : Douleur exquise
David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Valérie Rouzeau : Va où
Jacques Jouet : Poèmes avec partenaires
Pierre Le Pilloüer : Privatif
Ghérasim Luca : Héros-Limite
Valère Novarina : Vous qui habitez le temps

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Maurice Roche : Compact
Lucien Suel : Coupe Carotte
Julien Blaine : BiMOT
Claude Minière : Étude de Nuages
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Michel Butor : Anthologie nomade
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg
Nicolas Tardy : Conférencer
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Julien Prévieux : Lettres de non-motivation
Christophe Petchanatz : Les Alfreds
Jacques Perry-Salkow : Le Pékinois (Petit dictionnaire
anagrammique des célébrités)
Régine Detambel : Petit éloge de la peau
William Cliff : Immense existence
Éric Meunié : Poésie complète
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Ian Monk : Plouk town

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David Christoffel : Traité du délassement
Alain Robinet : J’logo dans l’lego des mots
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse
Bruno Fern : Cheval porteur
Jacques Demarcq : Les Zozios
Joseph Julien Guglielmi : Aube
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Éric Chevillard : L’autofictif
Danielle Auby : La grande filature
Oscarine Bosquet : Chromo

Jour

Christian Prigent : L’Âme


Raymond Bozier : Bord de mer
François Dominique : A wonderful day
Philippe Clerc : Oostende
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Christophe Fiat : New York 2001 (poésie au galop)
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)

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Anne Parian : Poèmes-addition
Bernard Chambaz : Eté
Véronique Gentil : Les heures creuses
Joseph Julien Guglielmi : Aube
Olivier Rolin : L’invention du monde
Bernard Montini : Si un jour

Journal

Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New


Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
Édouard Levé : Journal
Jacques Sivan : Écho Écho, les témoignages, récits, et
confessions que vous avez aimés (1993-1998)
Denis Roche : Dépôts de savoir & de technique
Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Jean-Jacques Viton : comme ça
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
François Matton : J’ai tout mon temps

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Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-
perlibéralistes)
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Gaëlle Obiégly : Faune
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Nicole Caligaris : Medium is mess
Pierre Escot : Planning
David Christoffel : Traité du délassement
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du temps
: New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Olivier Rolin : L’invention du monde
Claire Malroux : traces, sillons
Franck Leibovici : Portraits chinois

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Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Langage

Michelle Grangaud : Souvenirs de ma vie collective


Christophe Tarkos : Ma langue (I. Carrés)
Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New
Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
Valérie Rouzeau : Va où
Jacques Jouet : Poèmes avec partenaires
Pierre Le Pilloüer : Privatif
Jacques Sivan : Écho Écho, les témoignages, récits, et
confessions que vous avez aimés (1993-1998)
Ghérasim Luca : Héros-Limite
Jacques Rebotier : Litaniques : poésie parade
Christian Prigent : L’Âme
Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
Philippe Beck : Dernière mode familiale
Franck Venaille : Hourra les morts !

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Jacques-Henri Michot : Un ABC de la barbarie
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Julien Blaine : BiMOT
Jean-Pierre Bobillot : Crevez le matelas de mots ! & autres
poëmes
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Hélène Frappat : Sous réserve
Christof Migone : La première phrase et le dernier mot
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Fabienne Courtade : Il reste
Emmanuel Hocquard : Album d’images de la Villa Harris
André Du Bouchet : l’ajour
Jérôme Bertin : Round 99
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Arno Calleja : À la bétonnière
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Dominique Grandmont : L’air est cette foule
Anne-Marie Albiach : Figurations de l’image
Vannina Maestri : Mobiles
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg

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Nicolas Tardy : Conférencer
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Virginie Lalucq : Couper les tiges
Ryoko Sekiguchi : Héliotropes
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Renée Gagnon : Des fois que je tombe
Claude Yvroud : Arrête arrête continue continue
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la voix)
Noëlle Renaude : Ma Solange, comment t’écrire mon dé-
sastre, Alex Roux
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Thierry Beinstingel : Composants
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Emmanuel Fournier : Croire devoir penser
Julien Prévieux : Lettres de non-motivation
Francis Dannemark : Une fraction d’éternité
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Joris Lacoste : Purgatoire
Philippe Grand : Tas II
Jacques Perry-Salkow : Le Pékinois (Petit dictionnaire
anagrammique des célébrités)
François Bégaudeau : Entre les murs

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Édith Azam : Mercure
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Régine Detambel : Petit éloge de la peau
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
William Cliff : Immense existence
Éric Meunié : Poésie complète
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Sereine Berlottier : Chao Praya
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Marc Cholodenko : Glossaire
Xavier Person : Propositions d’activités
Jérôme Gontier : Continuez
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Stéphane Audeguy : Petit éloge de la douceur
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Julien Grandjean : Précipité
Sophie Loizeau : La Nue-bête
Ian Monk : Plouk town
Yves Pagès : Le soi-disant
Alain Robinet : J’logo dans l’lego des mots
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse

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Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Claude Favre : Des os et de l’oubli
Sylvie Nève : Érotismées
Cécile Portier : Contact
Pascal Poyet : Au Compère
Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Sébastien Rongier : Au troisième étage
Bruno Fern : Cheval porteur
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Pierric Bailly : Polichinelle
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Joachim Séné : Hapax
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Jean-Claude Schneider : Sentes dans le temps
Laurent Albarracin : Neige & Le Verre de l’eau et autres
poèmes
Georges Hassomeris : Vive la baisse tendancielle du taux
de profit moyen !
Alice Massenat : Catafalque aux miroirs
Emmanuel Adely : Mad about the boy

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Christophe Manon : Fiat lux
Alexander Dickow : Caramboles
Dorothée Volut : Alphabet
Jean Daive : Narration d’équilibre 6-7-8-9
Pierre Peuchmaurd : L’immaculée déception : aphoris-
mes
Mathieu Brosseau : La nuit d’un seul
Martine Sonnet : Montparnasse monde
Laurent Margantin : L’enfant neutre
Jean-Philippe Cazier : Écrires, précédé de Poémonder
Olivier Rohe : Défaut d’origine
Jacques Dupin : Échancré
Éric Chauvier : C’est que du bonheur
Marie-Hélène Lafon : L’annonce
Jean-Paul Michel : Le plus réel est ce hasard, et ce feu
Les reduplications : Samuel Rochery
Olivier Matuszewski : Pour frai
Stéphanie Ferrat : Abîmer de jour
Isabelle Garron : Qu’il faille
Jean-Claude Schneider : Courants
Auxeméry : Les animaux industrieux
Jean-Louis Kuffer : Ceux qui songent avant l’aube
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash

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Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Patrick Wateau : Abruption
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps
Linda Lê : Le complexe de Caliban
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est préposi-
tion

Lecture

Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes


avec des moments de repos en prose
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Lecture de l’Électuaire du discount
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Bernard Chambaz : Eté
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Benoît Casas : Diagonale

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Claire Malroux : traces, sillons
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
Jean-Pierre Chevais : Précis d’indécision
Linda Lê : Le complexe de Caliban
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est préposi-
tion

Livre

Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes


avec des moments de repos en prose
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Lucien Suel : Coupe Carotte
Laurent d’Ursel : Au diable les écrivains heureux
Alain Fleischer : Là pour ça
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Christof Migone : La première phrase et le dernier mot
Jean-François Bory : Le cagibi de Messieurs Fust et Gü-
tenberg
François Rannou : la Librairie
Véronique Pittolo : Exploration
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs

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Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Benoît Casas : Diagonale
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Claire Malroux : traces, sillons
Les reduplications : Samuel Rochery
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
Linda Lê : Le complexe de Caliban
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est prépo-
sition

Lumière

Éric Sadin : 7 au carré


Raymond Bozier : Bord de mer
James Sacré : Si peu de terre, tout
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Jérôme Game : Flip-Book
Joseph Julien Guglielmi : Aube

Mémoire

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Michelle Grangaud, Souvenirs de ma vie collective
Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles
Charles Pennequin : Un jour
Nathalie Quintane : Début
Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes
avec des moments de repos en prose
Christophe Tarkos : Ma langue (I. Carrés)
Sophie Calle : Douleur exquise
David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Jean-Jacques Viton : comme ça
Anne-Marie Garat : Photos de familles
Philippe Beck : Dernière mode familiale
Claude Simon : Histoire
Maurice Roche : Compact
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Valérie Mréjen : Mon grand-père
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le

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devenir
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je
sais qu’il s’appelle Jacques
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Christophe Fiat : New York 2001 (poésie au galop)
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Claude Chambard : « Ce qui arrive »
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Olivier Brun : Chocolat
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Frank Smith : Je pense @ toi
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
François Rannou : la Librairie
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Renée Gagnon : Des fois que je tombe
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des
oranges, Californie - II

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Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Jérôme Leroy : Le déclenchement muet des opérations
cannibales
Daniel Labedan : Mon grand-père était cow-boy
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Anne Parian : Poèmes-addition
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Régine Detambel : Petit éloge de la peau
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Bernard Chambaz : Eté
William Cliff : Immense existence
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Bernard Bretonnière : Cigarette
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Collectif Inculte : Une chic fille
Yves Pagès : Le soi-disant
Claude Favre : Des os et de l’oubli
Ito Naga : Je sais
Philippe Bordas : Forcenés
Anne Savelli : Cowboy Junkies / The Trinity Session
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père

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Frédéric Ciriez : Des néons sous la mer
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Emmanuel Adely : Mad about the boy
Denis Podalydès : Voix off
Patrick Roegiers : L’artiste, la servante et le savantLionel
Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Alain Guillard : Ombre androgyne
Gwenaëlle Aubry : Personne
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Magali Thuillier : Tu t’en vas
Claude Chambard : Le chemin vers la cabane
Stéphanie Ferrat : Abîmer de jour
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Laurent Septier : Œuvres photographiques complètes
Philippe Annocque : Liquide
Martine Broda : Éblouissements
Linda Lê : Le complexe de Caliban

Monde

Jacques Jouet : Poèmes avec partenaires


Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris

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Philippe Beck : Dernière mode familiale
Fabienne Courtade : Il reste
André Du Bouchet : l’ajour
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Dominique Grandmont : L’air est cette foule
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et
autres traitements appliqués aux circonstances)
Kenneth White : Le Passage extérieur
Michel Cosem : Songes et grains d’îles
Antoine Dufeu : Nous
Annie Salager : Rumeur du monde : clarté d’espace
Yves di Manno : Un pré - chemin vers
Pierre Peuchmaurd : L’immaculée déception : aphoris-
mes
Ludovic Janvier : La mer à boire
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du pay-
sage
Olivier Rolin : L’invention du monde
Gérard Cartier : Le Désert et le Monde
Éric Chauvier : C’est que du bonheur

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Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Patrick Wateau : Abruption

Mort

Maurice Roche : Compact


François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Jean-Loup Trassard : Objets de grande utilité
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la
voix)
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père
Magali Thuillier : Tu t’en vas
Françoise Clédat : L’adresse

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Martine Broda : Éblouissements

Mouvement

Pierre Alferi : Les allures naturelles


Christian Prigent : L’Âme
Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Claude Simon : Histoire
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Éric Suchère : lent
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Arno Calleja : À la bétonnière
Michel Deguy : Spleen de Paris
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Anne-Marie Albiach : Figurations de l’image
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et

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autres traitements appliqués aux circonstances)
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Mohammed Dib : Feu beau feu
Virginie Lalucq : Couper les tiges
Claude Yvroud : Arrête arrête continue continue
Céline Minard : R.
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Joris Lacoste : Purgatoire
Alain Veinstein : Dancing
Michel Valprémy : Albumville
Édith Azam : Mercure
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Jérôme Game : Flip-Book
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Claude Favre : Des os et de l’oubli
Cécile Portier : Contact
Philippe Bordas : Forcenés
Fred Griot : Visions
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Olivier Rolin : L’invention du monde

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Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Olivier Matuszewski : Pour frai
Jean-Claude Schneider : Courants
Arnaud Maïsetti : Anticipations
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Musique

Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas


rentrer
Sylvain Courtoux : Nihil, Inc._7
Paul Nizon : Canto
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Olivier Mellano : La Funghimiracolette et autres trésors
de l’équilibre
Anne Savelli : Cowboy Junkies / The Trinity Session
Emmanuel Adely : Mad about the boy

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Christophe Manon : Fiat lux
Michèle Desbordes : Les petites Terres
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musique
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre

Nuit

Raymond Bozier : Bord de mer


Jochen Gerner : TNT en Amérique
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
David Christoffel : Traité du délassement
Véronique Gentil : Les heures creuses
Mathieu Brosseau : La nuit d’un seul
Olivier Rolin : L’invention du monde
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Cho-
régraphies à blanc
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Arnaud Maïsetti : Anticipations

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Palimpseste

Jacques Roubaud, Autobiographie, chapitre dix : poèmes


avec des moments de repos en prose
Éric Sadin : 7 au carré
Vincent Sabatier : Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans
ce livre-lit
Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Maurice Roche : Compact
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Lucien Suel : Coupe Carotte
Yannick Liron : L’effet fantôme
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Claude Minière : Étude de Nuages
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Alain Fleischer : Là pour ça
Christof Migone : La première phrase et le dernier mot
Sylvain Courtoux : Nihil, Inc._7
Jérôme Bertin : Round 99

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Michel Deguy : Spleen de Paris
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Anne-Marie Albiach : Figurations de l’image
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Virginie Lalucq : Couper les tiges
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-
chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Frédéric Léal : Let’s let’s go
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Philippe Grand : Tas II
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Xavier Person : Propositions d’activités
Les routes captives, de Philippe Berthaut
Collectif Inculte : Une chic fille
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu
Emmanuel Adely : Mad about the boy
Jacques Demarcq : Les Zozios
Michèle Desbordes : Les petites Terres
Olivier Rolin : L’invention du monde

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Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Charles-Mézence Briseul : La dernière épopée
Roger Lewinter : d’inflexion, pénétrant

Paris

Jacques Réda : Accidents de la circulation


Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Michel Deguy : Spleen de Paris
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Françoise Collin : On dirait une ville
Danielle Auby : La grande filature

Parole

Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New


Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
Valérie Rouzeau : Va où
Ghérasim Luca : Héros-Limite
Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé

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Jacques Rebotier : Litaniques : poésie parade
Maurice Roche : Compact
Franck Venaille : Hourra les morts !
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Jean-Pierre Bobillot : Crevez le matelas de mots ! &
autres poëmes
Bernard Noël : Le retour de Sade
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre
Louis Calaferte : La mécanique des femmes
Frank Smith : Je pense @ toi
Liliane Giraudon : Mes bien(aimé(e)s
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Jacques Séréna : Isabelle de dos
Mohammed Dib : Feu beau feu
Nicolas Tardy : Conférencer
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Renée Gagnon : Des fois que je tombe
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la
voix)

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Noëlle Renaude : Ma Solange, comment t’écrire mon dé-
sastre, Alex Roux
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Joris Lacoste : Purgatoire
François Bégaudeau : Entre les murs
Édith Azam : Mercure
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Hugues Jallon : Zone de combat
Jérôme Gontier : Continuez
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Collectif Inculte : Une chic fille
Yves Pagès : Le soi-disant
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu
Cécile Portier : Contact
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Pierric Bailly : Polichinelle
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Jean-Michel Espitalier : Army
Alice Massenat : Catafalque aux miroirs

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Emmanuel Adely : Mad about the boy
Alexander Dickow : Caramboles
Caroline Sagot Duvauroux : Aa, Journal d’un poème
Jean Daive : Narration d’équilibre 6-7-8-9
Mathieu Brosseau : La nuit d’un seul
Michèle Desbordes : Les petites Terres
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc
Nathalie Riera : Clairvision
Jacques Dupin : Échancré
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Jean-Claude Schneider : Courants
Auxeméry : Les animaux industrieux
Jean-Pierre Chevais : Précis d’indécision

Passage

Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre


– jumelage – panorama
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde

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Jean Echenoz : L’occupation des sols
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Véronique Gentil : Les heures creuses
Jean-Claude Schneider : Sentes dans le temps
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en rêve
Martine Broda : Éblouissements

Paysage

Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre –


jumelage – panorama
François Bon : Paysage fer
Christian Prigent : L’Âme
Raymond Bozier : Bord de mer
Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
James Sacré : Si peu de terre, tout
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Philippe Clerc : Oostende
Gérard Noiret : Pris dans les choses

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Claude Esteban : Étranger devant la porte
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Emmanuel Hocquard : Album d’images de la Villa Harris
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Antoine Emaz : Entre
Michel Deguy : Spleen de Paris
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Michel Butor : Anthologie nomade
Éric Giraud : La Fabrication des Américains
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et
autres traitements appliqués aux circonstances)
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Vannina Maestri : Mobiles
Eric Giraud : La Fabrication des Américains
Jean-Loup Trassard : Objets de grande utilité
Kenneth White : Le Passage extérieur

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Ryoko Sekiguchi : Héliotropes
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Michel
Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Céline Minard : R.
Jérôme Leroy : Le déclenchement muet des opérations
cannibales
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Gaëlle Obiégly : Faune
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Michel Cosem : Songes et grains d’îles
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Philippe Vasset : Un livre blanc
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Les routes captives, de Philippe Berthaut
Cécile Portier : Contact
Michaël Batalla : paysages maintenant
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Véronique Gentil : Les heures creuses
Pierre Descamps : Cantons

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Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du
temps : New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Yves di Manno : Un pré - chemin vers
Françoise Collin : On dirait une ville
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Alain Guillard : Ombre androgyne
Jacques Josse : Les Lisières
Virginie Gautier : Les zones ignorées
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Arnaud Maïsetti : Anticipations
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires

Photographie

Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,


voyage compris
Anne-Marie Garat : Photos de familles

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Claude Simon : Histoire
Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces né-
gatifs
Claude Yvroud : Arrête arrête continue continue
Claire Legendre, Jérôme Bonnetto : Photobiographies
Les routes captives, de Philippe Berthaut
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du temps
: New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Annie Salager : Rumeur du monde : clarté d’espace
Anne Penders : Dimanche
Martine Sonnet : Montparnasse monde
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Laurent Septier : Œuvres photographiques complètes
Suzanne Doppelt : Lazy Suzie
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Poésie

Christophe Tarkos : Ma langue (I. Carrés)


Pierre Le Pilloüer : Privatif
Jacques Sivan : Écho Écho, les témoignages, récits, et
confessions que vous avez aimés (1993-1998)

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Vincent Tholomé : Photomatons
Pierre Alferi : Les allures naturelles
Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Philippe Beck : Dernière mode familiale
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Lucien Suel : Coupe Carotte
Michael Glück : Cette chose-là, ma mère...
Dominique Quélen : Petites formes
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Jan Baetens : Vivre sa vie
Joe Brainard : I remember (Je me souviens)
Fabienne Courtade : Il reste
Emmanuel Hocquard : Album d’images de la Villa Harris
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Jean-Michel Maulpoix : Une histoire de bleu
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Anne-Marie Albiach : Figurations de l’image
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et

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autres traitements appliqués aux circonstances)
Kenneth White : Le Passage extérieur
Ryoko Sekiguchi : Héliotropes
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des
oranges, Californie - II
Rémi Faye : Entre les marges
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Francis Dannemark : Une fraction d’éternité
Philippe Grand : Tas II
Anne Parian : Poèmes-addition
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Édith Azam : Mercure
William Cliff : Immense existence
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Michel Cosem : Songes et grains d’îles
Sophie Loizeau : La Nue-bête
Ian Monk : Plouk town
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Pascal Poyet : Au Compère
Anne Kawala : F.aire L.a F.eui||e (f.l.f.)
Xavier Bazot : Chronique du cirque dans le désert
Bruno Fern : Cheval porteur

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Olivier Mellano : La Funghimiracolette et autres trésors
de l’équilibre
Pierre Descamps : Cantons
Laurent Albarracin : Neige & Le Verre de l’eau et autres
poèmes
Alexander Dickow : Caramboles
Yves di Manno : Un pré - chemin vers
Dorothée Volut : Alphabet
Jean Daive : Narration d’équilibre 6-7-8-9
Pierre Peuchmaurd : L’immaculée déception : aphoris-
mes
Jean Ristat : Le Théâtre du ciel
Cathie Barreau : Les premières choses mais les oiseaux
Lutz Bassmann : Haïkus de prison
Joseph Julien Guglielmi : Aube
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Anne Penders : Dimanche
Jean-Philippe Cazier : Écrires, précédé de Poémonder
Roger Lahu : Les anguilles
Alain Guillard : Ombre androgyne
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musique
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors

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Jean-Paul Michel : Le plus réel est ce hasard, et ce feu
Charles-Mézence Briseul : La dernière épopée
Olivier Matuszewski : Pour frai
Claude Chambard : Le chemin vers la cabane
Françoise Clédat : L’adresse
Isabelle Garron : Qu’il faille
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Martine Broda : Éblouissements
Patrick Wateau : Abruption
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Politique

Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New


Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
Édouard Levé : Journal
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe

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Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Jérôme Bertin : Round 99
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-
perlibéralistes)
Éric Giraud : La Fabrication des Américains
Thierry Beinstingel : Composants
Julien Prévieux : Lettres de non-motivation
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Arnaud Cathrine et Florent Marchet : Frère animal
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Antoine Dufeu : Nous
Georges Hassomeris : Vive la baisse tendancielle du taux
de profit moyen !
André Benchetrit : Très-Grande Surface
Franck Leibovici : Portraits chinois

Portrait

Charles Pennequin : Un jour

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Nathalie Quintane : Début
Anne-James Chaton, Événements 99
Valérie Rouzeau : Va où
Denis Roche : Dépôts de savoir & de technique
Jacques-Henri Michot : Un ABC de la barbarie
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Philippe Clerc : Oostende
Valérie Mréjen : Mon grand-père
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je
sais qu’il s’appelle Jacques
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces
négatifs
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Bernard Faucon : La peur du voyage
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Alain Frontier : Portrait d’une dame
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des
oranges, Californie - II

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Régis Jauffret : Univers, univers
Daniel Labedan : Mon grand-père était cow-boy
Jacques Perry-Salkow : Le Pékinois (Petit dictionnaire
anagrammique des célébrités)
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Jérôme Gontier : Continuez
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Jude Stéfan : Litanies du scribe
Collectif Inculte : Une chic fille
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Ito Naga : Je sais
Sylvie Nève : Érotismées
Arnaud Cathrine et Florent Marchet : Frère animal
Philippe Bordas : Forcenés
Xavier Bazot : Chronique du cirque dans le désert
Pierric Bailly : Polichinelle
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père
Jacques Brou : 773 paperoles trouvées dans les poches
d’un homme

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Denis Podalydès : Voix off
Gwenaëlle Aubry : Personne
Caroline Dubois : comment ça je dis pas dors
Charly Delwart : L’homme de profil même de face
Philippe Annocque : Liquide
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Rémi Marie : JE

Quotidien

Charles Pennequin : Un jour


Anne-James Chaton, Événements 99
Jean-Charles Masséra : United Emmerdements Of New
Order, précédé de United Problems Of coût de la main-
d’oeuvre
David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Éric Sadin : 7 au carré
Édouard Levé : Journal
Vincent Tholomé : Photomatons
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Pierre Alferi : Les allures naturelles
Denis Roche : Dépôts de savoir & de technique

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Jean-Jacques Viton : comme ça
Jean-Christophe Bailly : Basse continue
Franck Venaille : Hourra les morts !
Lambert Schlechter : Smoky
Pierre Parlant : Modèle habitacle
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Jérôme Mauche : Électuaire du discount
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Antoine Emaz : Entre
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Alain Frontier : Portrait d’une dame
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Petr Král : Notions de base
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Jean-Loup Trassard : Objets de grande utilité
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des

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oranges, Californie - II
Rémi Faye : Entre les marges
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Michel
Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Thierry Beinstingel : Composants
Frédéric Léal : Let’s let’s go
Daniel Labedan : Mon grand-père était cow-boy
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Xavier Person : Propositions d’activités
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Ian Monk : Plouk town
Pierre Escot : Planning
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Joachim Séné : Hapax
Ludovic Janvier : La mer à boire

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Martine Sonnet : Montparnasse monde
Françoise Collin : On dirait une ville
Olivier Rolin : L’invention du monde
Roger Lahu : Les anguilles
Alain Guillard : Ombre androgyne
André Benchetrit : Très-Grande Surface
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Récit

François Bon : Paysage fer


Claude Simon : Histoire
Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Laure Limongi : Je ne sais rien d’un homme quand je
sais qu’il s’appelle Jacques
Julien d’Abrigeon : Pas Billy the Kid

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Jan Baetens : Vivre sa vie
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Christophe Fiat : New York 2001 (poésie au galop)
Alain Frontier : Portrait d’une dame
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Jacques Séréna : Isabelle de dos
Véronique Pittolo : Exploration
Patrick Beurard-Valdoye : L’Europe en capsaille
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Laurent Mauvignier : Dans la foule
Daniel Labedan : Mon grand-père était cow-boy
Claire Legendre, Jérôme Bonnetto : Photobiographies
Alain Veinstein : Dancing
Gaëlle Obiégly : Faune
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Philippe Vasset : Un livre blanc
Jérôme Gontier : Continuez
Julien Grandjean : Précipité
Pierre Escot : Planning
Collectif Inculte : Une chic fille
Cécile Portier : Contact

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Alexandra Baudelot : Super 8
Xavier Bazot : Chronique du cirque dans le désert
Fred Griot : Visions
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du
temps : New-York, 2007-2008
Jacques Demarcq : Les Zozios
Pensons ailleurs, Nicole Lapierre
Françoise Collin : On dirait une ville
Laurent Margantin : L’enfant neutre
Éric Chauvier : C’est que du bonheur
Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Virginie Gautier : Les zones ignorées
Christine Montalbetti : Expérience de la campagne
Jean-Pierre Chevais : Précis d’indécision
Hervé Piekarski : Un récit que notre joie empêche
Rémi Marie : JE
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Regard

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David Lespiau : L’épreuve du Prussien
Olivier Cadiot : Retour définitif et durable de l’être aimé
Raymond Bozier : Bord de mer
Jean-Jacques Viton : comme ça
Anne-Marie Garat : Photos de familles
Franck Venaille : Hourra les morts !
Lambert Schlechter : Smoky
Ludovic Degroote : Pensées des morts
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Éric Suchère : lent
Philippe Clerc : Oostende
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Claude Minière : Étude de Nuages
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces
négatifs
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Claude Chambard : « Ce qui arrive »
Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde
Eugène Savitzkaya : Exquise Louise
Antoine Emaz : Entre

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Raymond Federman : Mon corps en neuf parties
Petr Král : Notions de base
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Nicolas Tardy : Conférencer
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Claude Yvroud : Arrête arrête continue continue
Céline Minard : R.
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Frédéric Léal : Let’s let’s go
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Christophe Petchanatz : Les Alfreds
Anne Parian : Poèmes-addition
Anne Savelli : Fenêtres, Open Space
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Éric Meunié : Poésie complète
Michel Cosem : Songes et grains d’îles
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Sereine Berlottier : Chao Praya
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement

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Sébastien Smirou : Mon Laurent
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Sophie Loizeau : La Nue-bête
David Christoffel : Traité du délassement
Michaël Batalla : paysages maintenant
Fred Griot : Visions
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Annie Salager : Rumeur du monde : clarté d’espace
Françoise Collin : On dirait une ville
Pierre Vinclair : Ce monde en train
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Christian Doumet : Japon vu de dos
Suzanne Doppelt : Lazy Suzie
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Rêve

Lambert Schlechter : Smoky


Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent

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Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Michel Deguy : Spleen de Paris
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Olivier Brun : Chocolat
Michel Butor : Anthologie nomade
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et
autres traitements appliqués aux circonstances)
Henri Lefebvre : Les unités perdues
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Mi-
chel Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Lutz Bassmann : Haïkus de prison
Françoise Collin : On dirait une ville
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Éric Sautou : Frédéric Renaissan
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve

Rire

Nathalie Quintane : Début


André Duprat : Un quart d’ère sur le pouce
Lucien et Josiane Suel : Visions d’un jardin ordinaire
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae

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Nicolas Tardy : Conférencer
Fabienne Yvert : Par la fenêtre
Julien Prévieux : Lettres de non-motivation
Daniel Labedan : Mon grand-père était cow-boy
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Joseph Mouton : Le projet Sombr’Héros
Christophe Petchanatz : Les Alfreds
François Bégaudeau : Entre les murs
Éric Meunié : Poésie complète
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Jérôme Gontier : Continuez
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Stéphane Audeguy : Petit éloge de la douceur
Julien Grandjean : Précipité
Ian Monk : Plouk town
Virginie Poitrasson : Demi-valeurs
Alain Robinet : J’logo dans l’lego des mots
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse
Xavier Bazot : Chronique du cirque dans le désert
Emmanuel Tugny : Mademoiselle de Biche
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Georges Hassomeris : Vive la baisse tendancielle du taux
de profit moyen !

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J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Gérard Arseguel : L’Almanach des montagnes
Jean-Luc Caizergues : La plus grande civilisation de tous
les temps

Sens

Jacques Jouet : Poèmes avec partenaires


Vincent Sabatier : Jacques Lacan, Jules Michelet. Dans
ce livre-lit
Jacques Sivan : Écho Écho, les témoignages, récits, et
confessions que vous avez aimés (1993-1998)
Christian Prigent : L’Âme
Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Philippe Beck : Dernière mode familiale
André Duprat : Un quart d’ère sur le pouce
François Dominique : A wonderful day
Hélène Frappat : Sous réserve
Bernard Noël : Le retour de Sade
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Fabienne Courtade : Il reste
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Bernard Faucon : La peur du voyage

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Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde
Jacques Dupin : Le corps clairvoyant
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Antoine Emaz : Entre
Michel Deguy : Spleen de Paris
Emmanuelle Pireyre : Congélations et décongélations (et
autres traitements appliqués aux circonstances)
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Vannina Maestri : Mobiles
Frédéric Boyer : Kids
François Rannou : la Librairie
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Céline Minard : R.
Emmanuel Fournier : Croire devoir penser
Marc Cholodenko : Glossaire
Jérôme Gontier : Continuez
Sébastien Smirou : Mon Laurent
Josée Lapeyrère : In-Votos
Pierre Senges : Fragments de Lichtenberg
Pascal Poyet : Au Compère
Benoît Casas : Diagonale

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Jean-Claude Schneider : Sentes dans le temps
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Antoine Dufeu : Nous
Alice Massenat : Catafalque aux miroirs
Yves di Manno : Un pré - chemin vers
Patrick Roegiers : L’artiste, la servante et le savant
Nicole Lapierre : Pensons ailleurs
Frédérique Dolphijn : Désir
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musique
Les reduplications : Samuel Rochery
Oscarine Bosquet : Chromo
J’ai eu l’idée : Thierry Crouzet
Jean-Pierre Chevais : Précis d’indécision
Bernard Montini : Si un jour
Éric Houser : Mon journal pour Nina
Claude Royet-Journoud : La poésie entière est prépo-
sition

Sensation

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Éric Suchère : lent
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Claude Minière : Étude de Nuages
François Matton : J’ai tout mon temps
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Bernard Faucon : La peur du voyage
Jean-Michel Maulpoix : Une histoire de bleu
Antoine Emaz : Entre
Raymond Federman : Mon corps en neuf parties
Olivier Brun : Chocolat
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Jean-Luc Parant : Les Yeux, L’Envahissement des yeux
Kenneth White : Le Passage extérieur
Céline Minard : R.
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Jeanne Hyvrard : La Formosité (Inventaire de la Beauté
et de toutes les formes de forme)
Anne Parian : Poèmes-addition
Régine Detambel : Petit éloge de la peau
Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
Bernard Chambaz : Eté
Bernard Bretonnière : Cigarette
Stéphane Audeguy : Petit éloge de la douceur

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Sophie Loizeau : La Nue-bête
Héléna Marienské : Le degré suprême de la tendresse
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Véronique Gentil : Les heures creuses
Anne Savelli : Cowboy Junkies / The Trinity Session
Éric Houser : Mon journal pour Nina

Silence

Christian Prigent : L’Âme


Gérard Noiret : Pris dans les choses
Fabienne Courtade : Il reste
André Du Bouchet : l’ajour
Dominique Grandmont : L’air est cette foule
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la voix)
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin
Sébastien Rongier : Au troisième étage
Jean-Claude Schneider : Sentes dans le temps
Marie-Hélène Lafon : L’annonce

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Société

Anne-James Chaton, Événements 99


Patrick Bouvet : Chaos Boy
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Hubert Lucot : Pour plus de liberté encore (slogans hy-
perlibéralistes)
Éric Giraud : La Fabrication des Américains
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
Thierry Beinstingel : Composants
Julien Prévieux : Lettres de non-motivation
Joël Hubaut : Put-Put, Epidemik
Hugues Jallon : Zone de combat
Jérôme Mauche : La loi des rendements décroissants
Nicole Caligaris : Medium is mess
Arnaud Cathrine et Florent Marchet : Frère animal
Pierric Bailly : Polichinelle
Cyrille Martinez : bibliographies, 5e Républiques, pre-
miers ministres & présidents

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Georges Hassomeris : Vive la baisse tendancielle du taux
de profit moyen !
Éric Chauvier : C’est que du bonheur
André Benchetrit : Très-Grande Surface

Sons

Jacques Jouet : Poèmes avec partenaires


Pierre Le Pilloüer : Privatif
Patrick Bouvet : Chaos Boy
Jacques Rebotier : Litaniques : poésie parade
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Philippe Jaccottet : Cahier de verdure
Julien Blaine : BiMOT
Jean-Pierre Bobillot : Crevez le matelas de mots ! & autres
poëmes
Thomas Braichet : On va pas sortir comme ça on va pas
rentrer
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Esther Tellermann : Encre plus rouge
Frédéric Léal : Let’s let’s go
Olivier Mellano : La Funghimiracolette et autres trésors

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de l’équilibre
Frédéric Ciriez : Des néons sous la mer
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Jacques Demarcq : Les Zozios
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musique
Sandra Moussempès : Photogénie des ombres peintes
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Souffle

Christian Prigent : L’Âme


Yannick Liron : L’effet fantôme
Pierre Guyotat : Éden, éden, éden
Renée Gagnon : Des fois que je tombe
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Édith Azam : Mercure
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Bernard Bretonnière : Cigarette
Josée Lapeyrère : In-Votos
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu

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Claude Favre : Des os et de l’oubli
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Pierric Bailly : Polichinelle
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Michèle Desbordes : Les petites Terres
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash

Temps

Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles


Charles Pennequin : Un jour
Vincent Tholomé : Photomatons
Valère Novarina : Vous qui habitez le temps
Dominique Fourcade : Ciel pas d’angle
Jean-Jacques Viton : comme ça
James Sacré : Si peu de terre, tout
Anne-Marie Garat : Photos de familles
Lambert Schlechter : Smoky
Olivier Barbarant : Essais de voix malgré le vent
François Dominique : A wonderful day
Albane Gellé : Un bruit de verre en elle
Valérie Mréjen : Mon grand-père

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Yannick Liron : L’effet fantôme
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Claude Minière : Étude de Nuages
François Matton : J’ai tout mon temps
Julien Gracq : Les Eaux étroites
Christophe Fiat : New York 2001 (poésie au galop)
Bernard Faucon : La peur du voyage
Yves Bonnefoy : Les planches courbes
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Raymond Federman : Mon corps en neuf parties
Alain Frontier : Portrait d’une dame
Michel Butor : Anthologie nomade
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Henri Chopin : Poésie Sonore Internationale
Gilles Moraton : Nina, un portrait
Jean-Loup Trassard : Objets de grande utilité
Renée Gagnon : Des fois que je tombe
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des
oranges, Californie - II
Rémi Faye : Entre les marges

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Esther Tellermann : Encre plus rouge
Emmanuel Laugier : Mémoire du mat
Jacques Ancet : Vingt-quatre heures l’été
Christophe Petchanatz : Les Alfreds
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Frédérique Guétat-Liviani : (Appareils)
Bernard Chambaz : Eté
Ariane Dreyfus : La belle vitesse
Jean-Pascal Dubost : Les Quatre-chemins
Bernard Bretonnière : Cigarette
Pierre Ménard : Le spectre des armatures
Sereine Berlottier : Chao Praya
Olivia Rosenthal : On n’est pas là pour disparaître
Sébastien Smirou : Mon Laurent
Julien Grandjean : Précipité
Tarik Noui : Serviles servants
Jérôme Game : Flip-Book
Pierre Escot : Planning
Collectif Inculte : Une chic fille
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Philippe Rahmy : Mouvement par la fin

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Cécile Portier : Contact
Philippe Bordas : Forcenés
Xavier Bazot : Chronique du cirque dans le désert
Fred Griot : Visions
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Véronique Gentil : Les heures creuses
Pierric Bailly : Polichinelle
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Pierre Descamps : Cantons
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Anne Savelli : Cowboy Junkies / The Trinity Session
Jean-Claude Schneider : Sentes dans le temps
Jean-Marc Baillieu : Gu Wei Jin Yong (Le passé sert le
présent)
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Laurent Albarracin : Neige & Le Verre de l’eau et autres
poèmes
Emmanuel Adely : Mad about the boy
Patrick Roegiers : L’artiste, la servante et le savant
Françoise Lison-Leroy : C’est pas un jeu
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musique
Magali Thuillier : Tu t’en vas

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Claude Chambard : Le chemin vers la cabane
Stéphanie Ferrat : Abîmer de jour
Charly Delwart : L’homme de profil même de face
Yves Bonnefoy : Rue Traversière et autres récits en
rêve
Martine Broda : Éblouissements
Arnaud Maïsetti : Anticipations
Linda Lê : Le complexe de Caliban

Traces

Jean-Luc Sarré : Les journées immobiles


Éric Sadin : 7 au carré
Jochen Gerner : TNT en Amérique
Claude Simon : Histoire
François Boddaert : Consolation, désir d’Europe
Valérie Mréjen : Mon grand-père
François Matton : J’ai tout mon temps
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Marie-Claire Bancquart : La paix saignée suivi de Con-
trées du corps natal
Renaud Camus : Est-ce que tu me souviens ?
Alain Frontier : Portrait d’une dame

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Michel Butor : Anthologie nomade
François Rannou : la Librairie
Jean-Loup Trassard : Objets de grande utilité
Christophe Lamiot Enos : Albany, Des pommes et des
oranges, Californie - II
Sophie G. Lucas : Nègre blanche
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Philippe Vasset : Un livre blanc
Serge Velay : Progrès en écriture assez lents
Claire Malroux : traces, sillons
Virginie Gautier : Les zones ignorées
Stéphanie Ferrat : Abîmer de jour
Benoît Conort : Cette vie est la nôtre
Martine Broda : Éblouissements

Ville

Michèle Métail, Toponyme : Berlin. Dédale – cadastre –


jumelage – panorama
François Bon : Paysage fer
Éric Sadin : 7 au carré
Valère Novarina : Vous qui habitez le temps
Raymond Bozier : Bord de mer

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Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Bernard Heidsieck : Le carrefour de la chaussée d’Antin
Philippe Clerc : Oostende
Gérard Noiret : Pris dans les choses
Henri Deluy : Je ne suis pas une prostituée, j’espère le
devenir
Jean-Pierre Ostende : Voie express
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué
Raymond Bozier : Fenêtres sur le monde
Michel Deguy : Spleen de Paris
Anne Portugal : Les Commodités d’une banquette
L.L. de Mars & Stéphane Batsal : Moteurs, ou Les Augu-
res
Jacques-François Piquet : Noms de Nantes
Michel Butor : Anthologie nomade
Jean Echenoz : L’occupation des sols
Paul Nizon : Canto
Guillaume Fayard : Sombre les détails
Éric Giraud : La Fabrication des Américains
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Michel

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Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Emmanuelle Pagano : Le tiroir à cheveux
Jérôme Leroy : Le déclenchement muet des opérations
cannibales
Michel Valprémy : Albumville
Florence Pazzottu et Giney Ayme : La place du sujet
Danielle Collobert : Dire 1 et 2 in œuvres I
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Philippe Vasset : Un livre blanc
Thomas Clerc : Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième
arrondissement
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux : Étant Donnés
Arnaud Cathrine et Florent Marchet : Frère animal
Fabienne Swiatly : Jusqu’où cette ville ?
Jérémy Liron : Le livre l’immeuble le tableau
Didier da Silva : Treize mille jours moins un
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du
temps : New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Martine Sonnet : Montparnasse monde
Françoise Collin : On dirait une ville
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Danielle Auby : La grande filature

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Guillaume Vissac : Qu’est-ce qu’un logement ? et Livre
des peurs primaires
Jacques Josse : Les Lisières
Rémi Marie : JE
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Visage

James Sacré : Si peu de terre, tout


Laure Limongi & Thomas Lélu : Rumeur des espaces
négatifs
Régis Jauffret : Univers, univers
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
Leslie Kaplan : Livre des Ciels
Arnaud Maïsetti : Anticipations

Voix

Jacques Rebotier : Litaniques : poésie parade


Jean-Pierre Bobillot : Crevez le matelas de mots ! &
autres poëmes
Bernard Noël : Le retour de Sade
Didier Arnaudet : Exercices d’équilibre

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Frank Smith : Je pense @ toi
Michel Vinaver : La demande d’emploi
Nicolas Tardy : Conférencer
Hugo Duchesne : Furie Zéro, bâtons
Hélène Bessette : Le Bonheur de la nuit
Chloé Delaume : J’habite dans la télévision
Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone, Michel
Simonot : L’extraordinaire tranquillité des choses
Laurent Mauvignier : Dans la foule
Patrick Dubost : Cela fait-il du bruit ? (Ecrits pour la voix)
Noëlle Renaude : Ma Solange, comment t’écrire mon dé-
sastre, Alex Roux
Jean-Michel Reynard : L’Eau des fleurs
Régis Jauffret : Univers, univers
Joris Lacoste : Purgatoire
Philippe Grand : Tas II
Hélène Sanguinetti : D’ici, de ce berceau
François Bégaudeau : Entre les murs
Édith Azam : Mercure
Cécile Mainardi : Je suis une grande Actriste
Philippe Adam : Canal Tamagawa
Cécile Wajsbrot : Conversations avec le maître
Collectif Inculte : Une chic fille

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Alain Robinet : J’logo dans l’lego des mots
Alizé Meurisse : Pâle sang bleu
Cécile Portier : Contact
Thibault de Vivies : 12 tentatives de pourquoi
Pierric Bailly : Polichinelle
Vincent Peyrel : Si j’ai une âme
Ludovic Degroote : 69 vies de mon père
Alice Massenat : Catafalque aux miroirs
Denis Podalydès : Voix off
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Eugène Durif : Croisements, divagations, suivi de Choré-
graphies à blanc
Philippe Delaveau : Son nom secret d’une musi
Jacques Demarcq : Les Zozios
Anne Penders : Dimanche
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du
paysage
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Pierre Vinclair : Ce monde en train
André Benchetrit : Très-Grande Surface
Christian Doumet : Japon vu de dos
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash

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Éric Houser : Mon journal pour Nina

Voyage

François Bon : Paysage fer


Olivier Domerg, Brigitte Palaggi : Treize jours à New York,
voyage compris
Ivan Alechine : Misère de la vie sans Dieu
Jacques Réda : Accidents de la circulation
Jean-Pierre Verheggen : Ridiculum vitae
Charles Juliet : Au pays du long nuage blanc
Bernard Faucon : La peur du voyage
Mathieu Bénézet : Détails, Apostilles
Michel Butor : Anthologie nomade
Sereine Berlottier : Chao Praya
Rémi Froger : chutes, essais, trafics
Fred Griot : Visions
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux : L’emploi du temps
: New-York, 2007-2008
Louis-François Delisse : Notes d’hôtel
Jacques Demarcq : Les Zozios
Anne Penders : Dimanche
Serge Pey : La définition de l’aigle, photographies du pay-

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sage
Lionel Bourg : Fragments d’une ville fantôme
Pierre Vinclair : Ce monde en train
André Benchetrit : Très-Grande Surface
Christian Doumet : Japon vu de dos
Olivier Apert : Infinisterre, suivi de Crash
Éric Houser : Mon journal pour Nina

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Index alphabétique des ateliers avec enregistrements
sonores

Cyrille Martinez
Michel Butor
Philippe Adam
Sereine Berlottier
Olivier Brun
Christof Migone
Claude Royet-Journoud
Nicolas Tardy
Jérôme Gontier
Marie-Claire Bancquart
Cécile Wajsbrot
Virginie Lalucq
Anne Savelli
Claude Favre
Patrick Dubost
Jérôme Mauche
Antoine Emaz
Renaud Camus
Eugène Savitzkaya
Anne Kawala

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Anne-Marie Albiach
Jérôme Game
Philippe Bordas
Florent Marchet & Arnaud Cathrine
Henri Chopin
Olivier Apert
Chloé Delaume
Alain Robinet
Frank Smith
Cécile Mainardi
Laurent Herrou & jeanpierre paringaux
Serge Pey
Michel Vinaver
Olivier Mellano
Jérôme Mauche
Mathieu Brosseau
Charles Pennequin
Laure Limongi
Hélène Bessette
Claude Chambard
Pierre Menard
Christophe Petchanatz
Anne Portugal

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Henri Lefebvre
Jacques Demarcq
Noëlle Renaude
Emmanuel Adely
Emmanuel Tugny
Nicole Caligaris
Edith Azam
Liliane Giraudon
Martine Sonnet
LL de Mars & Stephane Batsal
Jacques-François Piquet
Thomas Clerc
Gwenaëlle Aubry
Sandra Moussempès
Pierre Escot
Anne Parian
Henri Chopin
Alain Frontier
Julien Grandjean
Joël Hubaut
Isabelle Garron
Yves Bonnefoy
Guillaume Fayard

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Sylvain Courtoux
Thomas Braichet
David Christoffel
Régis Jauffret
Fred Griot
Denis Podalydès

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