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Julien Favier
Université Jean Monnet
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MEMOIRE DE DIU
JULIEN FAVIER
2.3. Population....................................................................................................................................6
3. Résultats ...............................................................................................................................................8
4. Discussion ..........................................................................................................................................19
5. Conclusion .........................................................................................................................................21
Bibliographie .............................................................................................................................................22
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Table des figures et tableaux
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Liste des abréviations
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1. Introduction : Contexte de l’étude
L’insuffisance cardiaque est un problème majeur de santé publique : elle touche 1 à 2% de la population
générale (1) et augmente fortement avec l’âge. En France, le montant des remboursements effectués par
les caisses d’assurance maladie pour les patients en ALD pour insuffisance cardiaque s’élève à 1,6
milliard d’euros en 2007 (2). Le taux de mortalité est supérieur à 50% à 5 ans quel que soit le type
d’insuffisance cardiaque (3).
2. Matériel et méthodes
L’objectif principal de cette étude est de décrire les caractéristiques des patients insuffisants cardiaques
hospitalisés dans le service de cardiologie du CHU de Pointe à Pitre. Nous avons voulu notamment
préciser :
- les caractéristiques et les facteurs de risque cardiovasculaire des patients hospitalisés pour
insuffisance cardiaque
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- les caractéristiques propres à leur cardiopathie
- les relations entre les facteurs de risque cardiovasculaire et les paramètres cardiaques
Le modèle d’étude retenu pour ce travail est celui d’une étude observationnelle mono-centrique
rétrospective au sein du service de cardiologie du CHU de Pointe à Pitre / Abymes (CHUPPA).
Cette étude a porté sur l’ensemble des patients admis dans le service pour insuffisance cardiaque aiguë
entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014.
2.3. Population
Patient hospitalisé dans le service avec comme critère de sortie principal ou associé codé :
- I50.0 : Insuffisance cardiaque congestive
- I50.1 : Insuffisance ventriculaire gauche
- I50.9 : Insuffisance cardiaque, sans précision
- J81 : Œdème aigu du poumon (OAP)
- R570 : Choc cardiogénique
La liste des patients potentiels a été obtenue avec le concours du Département Santé Publique et
Information Médicale (DSPIM) sur la base du codage du diagnostic de sortie principal ou associé selon
les codes définis dans les critères d’inclusion.
Un total de 464 patients a ainsi été obtenu. Les données recueillies et analysées ne concernaient que le
premier passage pertinent de la période d’inclusion.
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Une relecture systématique des dossiers a été réalisée afin d’exclure les patients dont le motif initial
d’hospitalisation n’était pas une insuffisance cardiaque aiguë.
Une seule personne a été chargée de la collecte des données, à partir du dossier informatisé des urgences
(RESURGENCES), du dossier médical d’hospitalisation et des données disponibles sur le système
informatisé de l’hôpital (données biologiques, compte-rendu de coronarographie et
d’échocardiographie).
Les données étaient directement saisies, après anonymisation, dans un formulaire électronique (Annexe)
réalisé avec le logiciel EPI-INFO v7 et ainsi colligées dans une base de données ACCESS.
L’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé avec la formule poids/taille² (kg/m²). L’obésité a été
définie par un IMC ≥ 30 kg/m².
Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS version 22 et le module d’analyse
disponible avec le logiciel EpiInfo v7.
Les variables quantitatives à distribution normale ont été décrites avec les moyennes et les écarts-types ;
les autres variables quantitatives avec les médianes, maximum et minimum.
Les variables qualitatives ont été présentées sous forme d’effectifs et de fréquences.
Les tests usuels ont été utilisés pour les analyses statistiques : test de Student ou Mann Whitney pour les
variables quantitatives ; test de Chi2 pour les variables qualitatives.
Le risque d’erreur α retenu était de 5% (p=0,05)
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3. Résultats
Les résultats présentés ci-après sont des résultats intermédiaires. Ils correspondent à la relecture des 366
premiers dossiers de la liste fournie par le DSPIM. Parmi ceux-ci, 229 patients ont été inclus.
3.1.1. Démographie
Sur les 229 patients inclus, 134 sont des hommes (58,5%). La moyenne d’âge était de 66,7 ans +/- 15,8
ans. L’âge selon le sexe est présenté dans le Tableau I. La répartition selon la classe d’âge est présentée
dans la Figure 1
70
60
50
40
30
20
10
0
10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80-89 90-99
ans ans ans ans ans ans ans ans ans
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3.1.2. Prévalence des facteurs de risque cardio-vasculaires
Un antécédent d’insuffisance cardiaque aiguë est rapporté chez 57,2% des patients.
Les facteurs de risque les plus fréquents étaient l’hypertension artérielle (91,3%), le diabète (43,7%) et
les dyslipidémies (38,4%), l’obésité (31,6%).
Un antécédent de coronaropathie a été retrouvé chez 15,3% des patients.
Le Tableau II présente la prévalence des antécédents et différents facteurs de risque cardio-vasculaires
chez les patients étudiés et leur différence de répartition selon le sexe
Autre FRCV
HTA 209 (91,3) 120 (89,6%) 89 (93,7%)
Diabète 100 (43,7%) 47 (35,1%) 53 (55,8%)
Dyslipidémie 89 (38,9%) 48 (35,8%) 41 (43,2%)
Obésité (IMC > 30) 57 (31,6%) 29 (25,7%) 28 (37,8%) 42
Tabagisme (actif ou sevré) 35 (15,3%) 29 (21,7%) 6 (6,3%)
Comorbidités
SAS 18 (7,9%) 10 (7,5%) 8 (8,4%)
BPCO 18 (7,9%) 11 (8,2%) 7 (7,4%)
Insuffisance rénale sévère 37 (18,7%) 20 (14,9%) 17 (17,9%) 31
(Stades 4 et 5)
Alcoolisme chronique 33 (14,4%) 26 (19,4%) 3 (3,2%)
ND : non disponible
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3.1.3. Données clinico-biologiques cardio-métaboliques
La pression artérielle était de 142/90 en moyenne. La fréquence cardiaque à l’entrée était de 94 bpm. La
population de l’étude présentait un surpoids moyen avec un IMC à 28,4 +/- 7,0.
Les autres données cardio-métaboliques disponibles sont présentées dans le Tableau III
La Figure 2 : Mode de présentation initiale de la décompensation cardiaque montre que 59% des
patients ont été admis en décompensation cardiaque globale. Aucun cas d’insuffisance ventriculaire
droite isolée n’a été relevé.
Choc
cardiogéniqu
e
5% ( n=11)
Décompensation
IVG cardiaque globale
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Les différents signes cliniques présents chez les patients à leur admission sont présentés sur la Figure 3.
La dyspnée était présente chez plus de 95% des patients allant jusqu’à une orthopnée pour près d’un
patient sur deux (49,8%).
100,00% 95,60%
90,00%
80,00%
70,00%
57,60%
60,00%
49,80%
50,00%
38,40%
40,00%
30,00%
18,30%
20,00% 14,90% 14,00%
10,00%
0,00%
Le Tableau IV montre que presque tous les patients présentaient une dyspnée stade III ou IV de la
NYHA (88,6%).
On retrouvait une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée chez 2/3 des patients.
La FEVG moyenne était abaissée à 39,3%. L’ECG s’inscrivait en rythme sinusal pour 2 patients sur 3 et
en FA/flutter pour 1 patient sur 4.
Les données angio-coronarographiques étaient connues pour 60% des patients. Parmi ceux-ci, plus de
60% des coronarographies étaient normales ou présentaient des lésions non significatives.
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Le Tableau V reprend les données des examens complémentaires permettant de mieux décrire la
cardiopathie.
Données ECG
Rythme sinusal 122 (65,2%)
BBG 38 (16,6%)
HVG électrique 49 (21,4%)
FA 48 (21,0%)
Flutter 10 (4,4%)
QRS > 120ms 12 (5,2%)
Données coronarographiques
Coronarographie réalisée 140 (61,1%)
Normale 77 (55,0%)
Lésions non significative 8 (5,7%)
Lésions mono-tronculaire 24 (17,1%)
Lésions bi-tronculaires 12 (8,6%)
Lésions tri-tronculaires 18 (12,9%)
3.2.1 Sexe
3.2.2. Diabète
On observe une différence significative entre patients diabétiques et non diabétiques pour : le DTD
moyen (respectivement 57 mm et 61mm), la FEVG moyenne (43% vers 36%) et l’hypertrophie pariétale
(79,5% vs 57,1%) (Tableau VII).
La FEVG moyenne est plus élevée chez les patients hypertendus (40,2% de FEVG vs 30,3%).
L’hypertrophie pariétale semblait également plus fréquente (68,9% vs 47,1%), sans atteindre cependant
la limite de significativité (p=0,07 – Tableau VIII).
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Tableau VIII : Influence de l'hypertension artérielle sur les paramètres cardiaques
Non Hypertendus N Hypertendus N P
Cardiopathie dilatée (%) 75 20 57,4 209 0,13
Hypertrophie pariétale (%) 47,1 17 68,9 183 0,07
FEVG moyenne 30,3 20 40,2 209 0,03
(échographie)
DTD moyen (échographie) 60,2 19 59,4 198 0,77
Masse VG moyenne 288 17 322 183 0,37
(échographie)
NT-ProBNP initial 6890 20 8316 208 0,6
Nt-ProBNP Pic 8148 20 9777 202 0,58
3.2.4. Obésité
Le taux initial et le pic de NT-ProBNP étaient statistiquement plus faibles chez les patients obèses que
chez les non obèses (Tableau IX).
3.2.5. Dyslipidémie
Les patients ayant une dyslipidémie présentaient plus souvent une cardiopathie dilatée que ceux qui n’en
avaient pas (64,3% vs 50,6%, et DTD moyen à 61,6mm vs 56,2mm – Tableau X).
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Tableau X : Influence de la dyslipidémie sur les paramètres cardiaques
Absence de N Présence d’une n p
Dyslipidémie Dyslipidémie
Cardiopathie dilatée (%) 64,3 140 50,6 89 0,04
Hypertrophie pariétale (%) 63,3 120 72,5 80 0,18
La prévalence des lésions coronaires significatives selon l’existence ou non des différents facteurs de
risque est présentée dans le Tableau XI. L’analyse a porté sur un échantillon de 140 sujets ayant
bénéficié d’une coronarographie. Seule la dyslipidémie était significativement associée à la présence de
lésions coronaires.
Tableau XI : Prévalence des lésions coronaires significatives selon l’existence ou non des différents
facteurs de risque
Anomalies coronaires (%) P
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3.3. Etiologies et facteurs déclenchant
3.3.1. Etiologies
Hypertensive
43%
Ischémique
21%
Le facteur déclenchant précis n’était pas toujours indiqué dans les dossiers médicaux.
La Figure 5 : Facteurs déclenchant regroupe les facteurs rapportés. On constate qu’une poussée
hypertensive et la non-observance du régime ou du traitement étaient les causes les plus fréquentes.
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Trouble du rythme 34
SCA 22
Iatrogénie 4
Infection pulmonaire 16
Rupture thérapeutique 40
Poussée TA 95
Ecart de régime 86
Trois quarts des patients ont reçu une oxygénothérapie durant leur prise en charge hospitalière. Neuf
patients sur 10 ont été traités par diurétiques. Le recours à un traitement par inotrope (dobutamine) n’a
concerné que 11% des patients (Figure 6).
100,00%
89,10%
90,00%
80,00% 76,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% 34,90%
30,00%
17,90%
20,00%
11,40%
10,00%
2,20%
0,00%
Diurétiques Dérivés nitrés Dobutamine O2 VNI Ventilantion
Mécanique
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3.4.2. Durée de séjour
La durée moyenne de séjour était de 10,7 jours, La durée maximum a atteint 45 jours, 25% des patients
ont séjourné plus de 14 jours à l’hôpital.
Six patients sont décédés au cours de leur prise en charge (2,6%), On note la survenue de 15 chocs
cardiogéniques per-hospitalisation (6,6%), 7 cas d’insuffisance rénale aiguë (3,1%), 3 cas de trouble de
la conduction (1,3%) et 6 cas de trouble du rythme ventriculaire (2,6%), 1 patient a dû être référé en
métropole sous assistance circulatoire (ECMO) pour envisager une greffe cardiaque en urgence.
A l’entrée en hospitalisation, parmi les patients ayant un antécédent d’insuffisance cardiaque (n=131),
on note que 84% (n=110) étaient traités par IEC ou ARAII et 71% (n=93) par un béta-bloquant,
A la sortie d’hospitalisation, 63,2% (141/223) des patients étaient traités par une association IEC (ou
ARAII) et bétabloquant ; 18,8% (42/223) bénéficiait d’un IEC ou ARA II mais pas de bétabloquant ;
13.0% (29/223) était traité par un béta-bloquant sans bloqueur du système rénine-angiotensine.
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Tableau XII : Traitements des patients à l’entrée et à la sortie d’hospitalisation
Traitement Entrée Sortie Différence
(n=229) (n=223) pourcentage brute
IEC 82 (35,8%) 133 (59,6%) + 23,8%
ARA II 80 (34,9%) 50 (22,4%) - 12,5%
Beta-bloquant 123 (54,7%) 170 (76,2%) + 21,5%
Diurétique de l’anse 117 (51,1%) 184 (82,5%) + 31,4%
Anti-aldostérone 28 (12,2%) 43 (19,3%) + 7,1%
Diurétique thiazidique 24 (10,5%) 9 (4,0%) - 6,5%
Inhibiteur calcique 60 (26,2%) 55 (14,7%) - 11,5%
Dérivé nitré 6 (2,6%) 3 (1,4%) - 1,2%
ADO 46 (20,1%) 36 (16,1%) - 4,0%
Insuline 52 (22,7%) 48 (21,5%) - 0,8%
Statine 69 (30,1%) 65 (29,2%) - 0,9%
Aspirine 54 (23,6%) 66 (29,6%) + 6,0%
Autre AAP 40 (17,5%) 41 (18,4%) + 0,9%
Amiodarone 24 (10,5%) 49 (22,0%) + 11,5%
Digoxine 8 (3,5%) 9 (4,0%) + 0,5%
AVK 45 (19,7%) 54 (24,2%) + 4,5%
NACO 3 (1,3%) 27 (12,1%) + 10,8%
4. Discussion
L’objectif principal de cette étude était de décrire les principales caractéristiques des patients
hospitalisés en cardiologie pour insuffisance cardiaque, en Guadeloupe.
En comparaison avec les données nationales, la population de notre étude était beaucoup plus jeune,
la moyenne d’âge se situant à 66,7 ans contre 78,8 en 2008 en France Métropolitaine (13) et 79,3 ans
dans l’étude OFICA (14). Cette différence pourrait être due à des particularités ethniques et notamment
à la forte proportion de sujets Afro-Caribéens dans la population guadeloupéenne. Avec les données de
l’essai OPTIME-CHF, une étude secondaire avait déjà rapporté une telle différence entre Afro-
Américains et Caucasiens avec un âge moyen de de survenue de l’insuffisance cardiaque à 57 ans +/-
14 chez les Afro-Américains (15).
La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels dans cet échantillon de sujets
atteints d’insuffisance cardiaque est également différente de celle observée sur le plan national. On note
en effet que l’hypertension artérielle et le diabète sont deux comorbidités beaucoup plus fréquentes
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qu’en Métropole (14). Au contraire, un antécédent de coronaropathie est beaucoup plus rare. L’obésité
et l’insuffisance rénale sévère ont une fréquence similaire à la Métropole. La faible prévalence de
cardiopathies ischémiques observée dans notre étude, dans un échantillon de sujets fortement exposés au
diabète (44%) et à l’hypertension artérielle (91%) peut paraitre paradoxale. Ce constat laisse supposer
que l’impact de ces facteurs de risque sur le myocarde et les vaisseaux coronaires pourrait varier selon
les groupes ethniques. Ces différences interethniques sont corroborées par les données d’études menées
chez des patients Afro-Américains (15–18).
Dans notre étude, le diabète était associé à une cardiopathie plus souvent hypertrophiée, moins
dilatée et à FEVG moins altérée. Cette description pourrait correspondre à celle de la cardiomyopathie
diabétique et corrobore le fait que le diabète n’est pas seulement un facteur de risque de cardiopathie
ischémique mais aussi un facteur de risque de myocardiopathie indépendamment d’une atteinte
coronaire (19).
Comme chez les sujets diabétiques, les femmes avaient une cardiopathie plus souvent
hypertrophiée, moins dilatée que les hommes. Il n’existait pas de différence statistique dans la
prévalence de l’HTA entre les sexes mais le diabète était significativement plus fréquent chez les
femmes que chez les hommes 56% vs 35%. Les différences entre les 2 sexes pourraient donc être en
partie ou complètement expliquées par les différences de prévalence du diabète et d’une
myocardiopathie diabétique. Le design de notre étude et le nombre limité de sujets ne permettent pas
d’étayer cette hypothèse.
Les taux de NT-ProBNP étaient plus faibles chez les patients obèses de notre étude. Ces données
est en accord avec le constat d’une réponse BNP altérée chez les patients obèses rapportée et souligne
l’implication des peptides natriurétiques dans les phénomènes métaboliques (20–22).
Les patients atteints de dyslipidémie présentaient des cardiopathies moins dilatée avec des FEVG moins
altérées. La dyslipidémie est le seul facteur de risque montrant une influence sur la survenue de lésions
coronaires significatives à la coronarographie dans cette population particulière d’insuffisant cardiaques.
Les principales limites de ce travail tiennent à son caractère rétrospectif et à la taille limitée de
l’échantillon. Le recueil des données était basé sur l’étude des dossiers électroniques et papiers et n’a
pas été complètement exhaustif. Parmi les 366 dossiers sélectionnés initialement 137 ont été exclus de
l’analyse statistique, la moitié ne répondant pas aux caractères d’inclusion/exclusion de l’étude et
l’autre moitié présentant un taux d’exhaustivité des données trop faible.
Les données présentées dans ce travail restent partielles car plus d’une centaine de dossiers restent à
étudier afin de couvrir la période d’inclusion initialement définie.
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5. Conclusion
Cette étude révèle des particularités concernant aussi bien la présentation de la cardiopathie que la
distribution des facteurs de risque cardiovasculaires des patients guadeloupéens hospitalisés pour
insuffisance cardiaque. En comparaison avec la population métropolitaine, le diabète, l’hypertension
artérielle ont ont une prévalence accrue tandis que l’insuffisance cardiaque d’origine ischémique est plus
rare. Ces différences posent la question de l’influence des facteurs ethniques dans la distribution les
effets relatifs des différents facteurs de risque associes a l’insuffisance cardiaque. En particulier, la
prévalence de la cardiomyopathie diabétique et le lien entre les facteurs métaboliques et l’insuffisance
cardiaque méritent d’être précisés.
L’identification des mécanismes physiopathologiques sous-jacents revêt en effet un intérêt majeur pour
la prise en charge préventive et thérapeutique de l’insuffisance cardiaque chronique. Des études
complémentaires prospectives spécifiques sont nécessaires pour tester les différentes hypothèses
soulevées par ce travail.
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