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Faculté de Pharmacie de
Monastir
Discipline : Epidémiologie
Epidémiologie et prévention de
la cardiopathie ischémique
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Abréviations :
AVP : Accident de la voie publique
CI : cardiopathie ischémique
CVX : Cardio-vasculaire
EPLS : Education pour la santé
FDR : Facteur de risque
HTA : Hypertension artérielle
IDM : Infarctus de myocarde
MCV : maladie cardio-vasculaire
MHD : Mesures Hygiéno-Diététiques
MT : maladie transmissible
MNT : maladie non transmissible
RR : Risque relatif
SCA : Syndrome Coronarien Aigue
Objectifs éducationnels
1. Estimer l’ampleur des cardiopathies ischémiques (CI) dans le monde et en Tunisie
2. Décrire les principaux facteurs de risque
3. Expliquer les approches et les méthodes de prévention des cardiopathies
ischémiques
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1. Introduction
Les cardiopathies ischémiques (CI) font partie du groupe de MCV qui comprend d’autres
affections du cœur et des vaisseaux. Elles constituent à nos jours un véritable fardeau de
santé publique à cause de :
• Leurs fréquences associées à la transition épidémiologique que vit notre pays des MT
vers des MNT.
• Leurs gravités : la première cause de mortalité prématurée dans le monde (17% des
décès globaux). La moitié des cas décèdent avant l’arrivée à l’hôpital.
• Enjeux sanitaires et économiques importants ; sans qu’elle ne marque les politiques
publiques : pathologie de l’homme en période d’activité professionnelle.
• Peut être évitée moyennant la réduction des principaux déterminants : tabagisme,
sédentarité, et alimentation déséquilibrée.
• Les interventions médicamenteuses dominent les stratégies de prise en charge et la
prévention consiste à un traitement à vie afin d’éviter un éventuel événement morbide
ou mortel.
• Les CI s’inscrivent dans le schéma général des inégalités sociales de santé. Contrairement
à l’opinion populaire, les données disponibles démontrent que près de 80 % des décès se
produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
• Les résultats épidémiologiques sur ce thème sont d’une grande actualité.
1.1 Définition
• La CI est l’ensemble de pathologies cardiaques principalement due à l’athérosclérose.
Les critères diagnostic se basaient sur des manifestations cliniques (une douleur
thoracique suggestive de SCA) et/ou signes électriques (élévation du segment ST, un
BBG récent ou autres modifications du segment ST) et des marqueurs biologiques
(une élévation enzymatique (Troponine et/ou CPK)).
• Deux modes d’expressions cliniques :
▪ Mode aigu :
− Douleur à l’effort ou au repos persistante.
− Décès
− Le syndrome coronarien aigue (SCA) qui comprend l’angor instable et
l’infarctus du myocarde (IDM). C’est une urgence vitale. Il est causé par
une rupture de la plaque d’athérome + formation d’un caillot.
▪ Mode chronique : angine de poitrine ou angor stable.
La CI fait partie des MCV liées à l’athérosclérose.
L’athérosclérose (OMS 1994) : Association variable de remaniements de l'intima des artères
de gros et moyen calibre consistant en une accumulation focale de lipides, de glucides
complexes, de tissu fibreux et de dépôts calcaires et de produits sanguins qui forment une
plaque dans l’artère et ralentit le débit artériel.
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1.2 Classification des maladies cardiovasculaires :
• Les maladies cardiovasculaires liées à l’athérosclérose
o Les cardiopathies ischémiques
o Les maladies cérébro-vasculaires
o L’hypertension artérielle
o Les artériopathies oblitérants des membres inférieurs
• Les cardiopathies rhumatismales
• Les cardiopathies congénitales
• Autres formes de maladies circulatoires.
o Les insuffisances cardiaques
o Les troubles de rythme
o Autres
2. Epidémiologie descriptive de la CI
2.1 Sources d’information
➢ Statistiques hospitalières : donne une idée sur la charge de morbidité hospitalière
attribuée aux CI
➢ Mais l’une de leurs principales limites est qu’elles fournissent des
informations limitées aux malades hospitalisés et ne peuvent pas être utilisé
sous forme d’incidence vu que la pop de référence n’est pas connue.
➢ Certificat de décès : source d’informations intéressante notamment dans les pays
industrialisés.
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Cependant en Tunisie, les informations renseignées dans les certificats de décès sont
souvent incomplètes et non fiables : en effet, dans seulement 30% de es certificats, la cause
de décès est renseignée.
➢ Registres de maladies ischémiques :
• Mise en place par l’OMS depuis 1985 dans plusieurs pays : études d’incidence et
facteurs associés chez les sujets entre 25 et 65 ans connus sous le nom registre de
MONICA (Multinational Monitoring of trends and déterminants in Cardiovascular
diseases) : qui regroupe les données relatives aux cardiopathies ischémiques de plus
de 21 pays dans le monde (38 registres).
• En Tunisie, depuis 2001, on dispose de 3 registres des CI qui siègent au district de
Tunis, de Ben Arous et d’Ariana.
➢ Enquêtes épidémiologiques :
• Quelques enquêtes en Tunisie : enquête nationale nutritionnelle 1997-1998 /
enquête sur les facteurs de risque cardiovasculaire en 2005, plusieurs autres
enquêtes locales.
2.2 Morbidité :
2.2.1 Dans le monde
La CI représente la 1ère cause de morbidité avant les cancers et les AVP.
2.2.1.1 Prévalence
Sa prévalence globale est estimée à 1655/100 000 habitants avec une grande variation entre
les différentes régions. La prévalence mondiale de la CI est en augmentation. Il est estimé
que le taux de prévalence actuel devrait dépasser 1845/100 000 habitants d'ici 2030. Les
pays d'Europe de l'Est enregistrent la prévalence la plus élevée. La CI est moins fréquente en
Afrique subsaharienne avec une prévalence de 880/100 000 habitants selon les résultats de
Global Burden of Disease Study de 2020.
2.2.1.2 Incidence
Le taux d'incidence standardisé selon l’âge dans le monde est estimé à 135,6 [122,2-150,4]
pour 100 000 habitants en 2017.
Ce taux a diminué entre 1990 et 2017 de 27,4%. Les baisses les plus importantes se
produisent dans les pays développés.
Cependant, leur incidence est en nette progression dans de nombreux pays en voie de
développement : en effet > 80% de la morbidité liée aux CI survient dans les PED.
Le risque est significativement plus élevé chez l’homme que la femme avant 45 ans,
protégée avant la ménopause par ses hormones féminines.
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2.2.2 En Tunisie
Malheureusement, pas de données nationales sur l’incidence des maladies cardiovasculaires
dans la population générale.
On dispose, par ailleurs de données des registres des cardiopathies ischémiques (2001) et
des enquêtes locales.
Tableau 1 Evènement coronariens / 100 000 habitants chez les sujets âgés de plus de 25 ans
Les CI constituent la première cause d’hospitalisation en 2002 (45,5%) dans les services de
cardiologie de district de Tunis.
La fréquence d’hospitalisation par CI a augmenté aussi bien chez l’homme que chez la
femme entre 1992 et 2002 tout en restant prédominante chez l’homme.
70
58,6
60
50 1992
39,2 38,2 2002
40
(%)
30 25,3
20 15,6
11,8 11,8
10 4,4
0
Hommes Femmes Hommes Femmes
Ischémiques Rhumatismales
Cardiopathies
2.3 Mortalité
2.3.1 Dans le monde
• La CI est la 1ère cause de mortalité dans le monde. Elle est responsable de 16,17%
[11,62-12,68] de tous les décès.
• Elle est la 1ère cause de décès prématuré (âge inférieur à 65 ans) dans le monde(fig
2).
• Plus que 3/4 des décès dus à la CI dans le monde sont survenus dans les pays à
revenu faible et intermédiaire.
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Figure 3 les 20 premières causes de décès prématuré dans le monde
Le TM standardisé sur l’âge en Tunisie : 42,5 à 76,2/100 000 adultes > 25 ans : selon les
régions.
2.3.2 En Tunisie
La CI est la 1ère cause de mortalité en Tunisie, responsable du 31,65% du total des décès
selon les dernières données de l'OMS publiées en 2018. Le taux de mortalité ajusté selon
l'âge est de 182,62 pour 100 000 habitants ce qui classe la Tunisie au rang 40 dans le monde.
2.4 Coût socioéconomique des CI
La CI présente un lourd fardeau à cause du :
➢ Décès prématurés : privation de la famille d’un soutien mais aussi du pays d’une main
d’œuvre productive
➢ Handicap : surcharge économique pour le système de soins, famille et société
➢ Dépenses liées à la prise en charge des CI : en Tunisie selon une étude menée au district
de Tunis en 2001-2002 estimant le coût de prise en charge de l’IDM à la phase aigue dans
7 services de cardiologie : 2171 DT / IDM.
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3. Epidémiologie analytique de la CI
Les CI, comme la majorité des maladies non transmissibles (MNT) ont une origine
multifactorielle.
Définitions
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o Manque de soutien instrumental (argent, aides diverses) et de soutien
émotionnel,
o Manque d’incitation à l’utilisation des soins médicaux.
• La pollution atmosphérique : monoxyde de carbone, dioxyde de souffre,
• Les températures extrêmes : les capacités de chauffage, d’isolation
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• RR=2,5 pour une première attaque cardiaque
• RR= 4,4 pour la récidive d’un IDM
• Il est athérogène et prothrombotique puisqu’il est à l’origine :
− D’un abaissement du taux de HDL-cholestérol, participant au développement
des lésions artérioscléreuses
− D’un risque de thrombose lié à l’augmentation de l’agrégation plaquettaire, du
taux de fibrinogène et de la viscosité sanguine (augmentation des éléments
figurés du sang)
− D’une altération de la vasomotricité artérielle endothélium dépendante
expliquant la fréquence des manifestations de spasme coronaire
− D’une concentration importante de CO circulant, nuisant au transport normal de
l’oxygène par l’hémoglobine.
• Ses effets sont proportionnels :
− À la consommation quotidienne, évaluée par le nombre de cigarettes consommées par
jour (effet direct vasoconstricteur du monoxyde du carbone)
− Et à la durée, évaluée en paquet année (athérosclérose).
➢ Le tabagisme passif : RR= 1,3 à 1,5 : mêmes effets que le tabagisme actif si on a une
exposition > 2h/j dans un endroit fermé.
3.4.2 Le Diabète : (RR = 3 à 4)
− Le diabète se définit par une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g/L (7
mmol/L) + HbA1C > 7% à au moins deux reprises ou un seul dosage de
glycémie > 2 g/L (11 mmol/L) à n’importe quel moment de la journée. Lorsque
la glycémie est comprise entre 1,10 et 1,26 g/L (6,1 et 7mmol/L), on parle
d’intolérance au glucose qui est un facteur de risque de diabète.
− L’hyperglycémie favorise l’athérogenèse et la thrombose par plusieurs
mécanismes : augmentation de l’oxydation des LDL, inflammation chronique,
production accrue de VLDL, dysfonction endothéliale et activation de la
coagulation.
− Les diabètes de type 1 et 2 majorent de façon considérable le risque
cardiovasculaire.
− La maladie coronaire est plus grave en présence de diabète (mortalité post-
infarctus plus élevée (décès 2 fois > non DT2), lésions plus sévères,
insuffisance cardiaque plus fréquente).
− Risque ↗ avec le non-respect des règles hygiène diététique.
3.4.3 Dyslipidémie :
• C’est le facteur de risque le plus important pour la maladie coronaire.
• La cholestérolémie totale est corrélée positivement et de façon exponentielle avec le
risque Coronaire.
• Au niveau individuel, le facteur déterminant du risque est un niveau élevé de LDL-
cholestérol (cholestérol transporté par les lipoprotéines de basse densité).
• Un taux du LDL-cholestérol > 1,60 g/L (4,1 mmol/L) est corrélé positivement au
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risque de maladie cardiovasculaire.
• Au contraire, un niveau élevé de HDL-cholestérol (cholestérol transporté par les
lipoprotéines de haute densité) est un facteur protecteur (s’il est > 0,40 g/L (1
mmol/L).
• D’où les termes communément utilisés de « mauvais » (LDL-C) et de « bon »
cholestérol (HDL-C).
• L’élévation seule des triglycérides (TG> 2 g/L) n’est pas un facteur de risque
(indépendant), mais peut le devenir lors d’association avec d’autres éléments
(syndrome métabolique).
• Le rapport cholestérol total / HDL-C : représente un excellent reflet des mouvements
du cholestérol.
• Si ce rapport 4,5 FDR de maladie cardiovasculaire.
• Pour évaluer correctement le risque cardiovasculaire, il faut prescrire une exploration
d’une anomalie lipidique réalisée à jeun.
• Celle-ci comprend les dosages du cholestérol total (CT), du HDL-cholestérol (HDL), et
des triglycérides (TG). Le taux de LDL-cholestérol est calculé à partir de ces éléments
à l’aide de la formule de Friedewald : LDL-cholestérol (g/L) = CT (g/L) – HDL (g/L) – TG
(g/L) /5.
• Pour la majorité des hypercholestérolémies, les facteurs en cause sont alimentaires
et liés à des apports trop importants en acides gras saturés. Mais certaines
hypercholestérolémies sont dépendantes de facteurs génétiques.
• L’interprétation et le choix du seuil pour un éventuel traitement dépend du nombre
de FR associés chez le sujet.
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Figure 4 Echelle SCORE
Un patient Homme « à profil idéal » = âgé de 40 ans non tabagique, avec une PAS=120
mmHg et un ratio chol total/ HDL chol = 3 le risque d’accident cardiovasculaire fatal à
10 ans ≈ 0 %.
Un patient Homme « à marqueurs de risque » : âgé de 65 ans risque = 2%
▪ Association tabac risque = 5%
▪ Association tabac + dyslipidémie risque = 8% les association jusqu'à
28%
5. Prévention des CI
5.1 Les stratégies de prévention : À haut risque, de population et idéale
− Vise à identifier les personnes à risque élevé et à intervenir pour réduire leur risque
− La prévention de l’hypercholestérolémie : c’est la plus efficiente dans la stratégie du
haut risque
− Réduire le niveau de risque moyen dans une population en modifiant la distribution
de l'exposition.
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− Les bénéfices individuels sont faibles mais collectifs sont importants.
− Ciblent les FDR indirect : sédentarité et activité physique
− Difficiles à mettre en œuvre car elles nécessitent l’intervention de plusieurs acteurs
qui ne partagent pas nécessairement les mêmes rôles et objectifs.
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Figure 6 la stratégie 0-5-30
(Zéro tabagisme, consommation de 5 fruits et légumes par jour et 30 min d’activité physique par jour)
• Les interventions :
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Au début des années 1970, le taux de mortalité par maladie coronarienne en Finlande était
le plus élevé au monde et la Carélie du Nord était la région la plus affectée du pays. Le projet
de la Carélie du Nord avait pour objectif de renverser la situation en modifiant les habitudes
de vie de sa population. La stratégie d’action du projet était fondée sur un modèle théorique
intégrant à la fois une approche individuelle et une approche environnementale. Les
actions prises : améliorer les services de prévention, pour aider la population à identifier ses
FDR et à y porter l’attention voulue, diffuser l’information sur le lien entre les habitudes de
vie et la santé, persuader les gens de s’engager dans l’action pour leur santé, former les
gens, leur procurer de nouvelles compétences les rendant aptes à mieux gérer leurs
habitudes et leur environnement (interventions scolaires et communautaires), veiller à ce
qu’un support social soit fourni pour encourager les personnes engagées dans le
changement à poursuivre leurs efforts, opérer des changements environnementaux abattant
les obstacles aux saines habitudes de vie et créant de nouvelles possibilités de faire de
meilleurs choix pour sa santé, s’associer aux organisations locales et mobiliser la
communauté de façon à créer un climat social favorable à l’adoption de saines habitudes de
vie et la création d'un registre national et suivi systématique des cas à risque élevé.
➢ Résultats : Sur une période de 35 ans, les taux de mortalité par maladie
cardiovasculaire ont décliné de façon constante en Finlande
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Traitement des sujets ayant un FDR CVX ou plus :
o Le sevrage tabagique : le risque de CI ↘ de 50% à un an
o Le traitement HTA : ↘ le risque de CI à 50% à un an et de 63% pour l’AVC.
o Le traitement intensif du DT2
o Le traitement par les statines dont l’efficacité est prouvée pour le traitement de
l’hypercholestérolémie.
• Cette prise en charge de facteurs de risque reste un échec partiel
• Le dépistage et la prise en charge des FDR : On privilégie les mesures Hygiéno-
Diététiques (MHD), le traitement doit être indiquée en 2ème intention
5.2.3 Prévention secondaire des CI
• Population cible : patients ayant déjà présenté un symptôme, un événement cardio-
vasculaire, une complication CVX ou chez qui une lésion athéromateuse a été
découverte.
• Moyens : après la médecine interventionnelle traitement stabilisant.
• Objectif : ↘ le risque de récidive de la maladie ou d’apparition d’une complication dans
un autre territoire vasculaire L’impératif de suppression des facteurs de risque est
encore plus grand et plus exigeant : LDL-cholestérol < 0,8 g/L pour les patients
coronariens (normes européennes) et une pression artérielle < 130/80 mmHg si un diabète
ou une insuffisance rénale sont présents.
→Outre les MHD et l’EPLS), le traitement médicamenteux est nécessaire à ce stade.
5.2.4 Prévention tertiaire des CI
• Continuer les actions de prévention secondaire afin de limiter l’impact des complications
(Récidives, Incapacité) et éviter le décès.
• Réinsertion sociale – réadaptation cardiaque →Amélioration qualité de vie
6. Stratégie nationale de la prévention des MCV
• En Tunisie : 2 Programmes nationaux :
➢ Le Programme national de prise en charge des hypertendus et des diabétiques en
première ligne : démarré en 1996
− Moyen de prévention primaire : stratégie à haut risque
− Se base sur :
• Stratification des FDR CVX et traitement conséquent
• Dépistage des complications
• Évaluation des effets indésirables et la tolérance du traitement
• Formation du personnel médical et paramédical et évaluation du processus
➢ Le programme national de lutte antitabac :
− Instauré depuis 2009
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− Moyen de prévention primaire.
− Se base sur :
• Conseil minimal
• Consultation Motivationnelle
• Aide au sevrage
• Formation du personnel médical et paramédical et évaluation du processus
7. CONCLUSION
La gravité des CI est surtout liée au fait qu’elle atteint l’homme avant la retraite et entraine
des conséquences sociales et économiques importantes aussi bien individuelle que
collective. La mortalité précoce qui lui est attribué, plus fréquent dans les pays à niveau
économique bas à modéré, est secondaire à des facteurs de risque évitables.
Elle se caractérise par un abord essentiellement médical et individuel dont les pouvoirs
publics et les usagers sont largement absents.
Elles soulèvent pourtant des enjeux majeurs de santé publique, lorsque la majorité d’une
tranche d’âge est considéré comme relevant d’un traitement médicamenteux et nécessite
une lourde prise en charge.
La réduction des risques psycho-sociaux et les facteurs économiques apporterait plus de
bénéfices.
Messages pédagogiques :
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