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Le fonctionnement des dipôles passifs linéaire réagi par une équation différentielle
c'est-à-dire à coefficient constant.
I.3.1. Résistance
u t R i t (1)
2/8
I.3.2. Bobine parfaite
L : inductance en H(Henry)
di t
u t L (2)
dt
C : Capacité en F (Farades)
du t
i t C (3)
dt
I.3.4. Interrupteurs
Ils peuvent être de type mécanique, mais on utilise surtout des composantes de
l’électronique : diodes, transistors,… fonctionnant en régime de commutation. Ces
commutateurs sont généralement unidirectionnels en courant ou en tension. Ils ne sont
parfaits qu’en première approximation (en négligeant tensions de seuil, courants
résiduels, et…)
- Mise en équation et résolution du problème posé.
On se place dans le cas simple, mais classique, où le circuit étudié n’est constitué que
d’une maille, celle-ci comportant, entre autre des bobines et/ou des condensateurs.
Pour résoudre le problème, il faut suivre la démarche proposée.
3/8
On commence par analyser le fonctionnement des interrupteurs du montage. A
chaque état des interrupteurs correspond à une configuration du circuit donc un
problème différent à traiter.
On écrit les lois de Kirchhoff pour le circuit, en faisant intervenir les équations
des dipôles élémentaires. On obtient ainsi une équation différentielle linéaire du 1er
ordre où du 2ème ordre (on n’ira pas au delà) ayant comme inconnu le signal s(t)
cherché :
On peut écrire :
ds t
f s t , e t (4)
dt
Ou
ds t d 2 s t
f s t , , e t (5)
dt dt 2
ds t
f s t , dt 0
(5)
f s t , ds t , d s t 0
2
dt dt 2
s t s1 t s 2 t (6)
4/8
- La SGESSM s1(t) correspond au régime libre ou au régime transitoire. C’est
toujours en pratique, une fonction décroissante du temps à cause de l’amortissement du
aux résistances.
Ainsi, si t , s1 t 0
- La SPEASM s2(t) correspond au régime forcé ou au régime permanent. C'est-à-
dire celui qui tend à imposer au circuit le signal e(t). On l’obtient d’ailleurs par
identification. Si ce régime avait le temps de s’établir, la seconde solution s2(t)
substituerait seule : s t s 2 t
Un circuit de 1er ordre est généralement régi par une équation différentielle de la forme
suivante :
d s t
s t e t (7)
dt
On appelle échelon de tension (de courant) le signal e(t) tel que e(t)=0 si t 0 et
e t Cons tan te pour t 0 .
Cste si t0
e t (7)
0 si t0
1 d 2 s t 2 m ds t
s t e t (8)
02 dt 2 0 dt
5/8
Avec :
0 : pulsation propre du circuit (en rad / s )
r1, 2 m 0 0 m 2 1
SGESSM :
s1 t Ae r1 t Be r2 t (10)
Régime libre périodique amorti
s1 t e 0 t A t B u t R i t (11)
Régime libre critique
r1, 2 m 0 j 0 1 m 2 m 0 j p
6/8
2
Avec : p 0 1 m
SGESSM :
s1 t e m 0 t A cos p t B sin p t
(12)
S max e m 0 t sin p t
A
Ou S max A 2 B 2 et tg
B
Dans ce cas, on parle du régime libre oscillant amorti.
Pour plusieurs raisons, les régimes sinusoïdaux ont une très grande importance en
électricité :
La majeure partie de l’électricité consommée dans le monde est produite et
distribuée sous forme de tensions sinusoïdales.
Le régime sinusoïdal sert de base à l’étude des signaux périodiques par
l’intermédiaire de la transformation de Fourier (voir plus loin).
L’étude des circuits électriques en régime sinusoïdal correspond à l’étude des réseaux
électriques composés uniquement de dipôles passifs linéaire (résistance, condensateurs
et bobines) alimentés par des sources de tension ou de courant sinusoïdales.
En tous points de ce circuit, les signaux sont des grandeurs sinusoïdales du temps de
même fréquence f mais déphasées les unes par rapport aux autres.
7/8
Un signal sinusoïdal est défini par : s t S 2 coscos t
2
S : Valeur efficace, : pulsation en rad/s, 2 f où T la période en (s).
T
: Le déphasage à l’origine (à t=0).
8/8
Chapitre II
u Ri (13)
2/16
dq q du 1 dq
i et u
dt C dt C dt
Ce qui donne :
du
iC (14)
dt
di
uL (15)
dt
di
u Ri L (16)
dt
Nous introduisons ici deux éléments dont les caractéristiques courant-tension font
intervenir des relations différentielles ou intégrales.
II.4.1 Condensateur
3/16
Un condensateur est un dipôle qui emmagasine une charge électrique q proportionnelle
à la tension qui lui est appliquée.
q t C u t C V A t VB t (17)
La charge est donc la tension d’un condensateur ne peut pas varier d’une manière
infiniment rapide. La charge et la tension d’un condensateur sont donc toujours des
fonctions continues par rapport au temps. Cette caractéristique est utile pour la
détermination des conditions initiales.
La puissance instantanée reçue par un condensateur peut s’écrire :
du t 1 d 2 u t
p t u t i t C u t C
dt 2 dt 2
donc :
1 d 2 u t
p t C (19)
2 dt 2
d 2u t
t t
1 1
w p t dt C
2 0 dt 2
dt C u 2 t u 2 0
2
0
1
C u 2 t u 0 0
2
4/16
donc :
1
w C u 2 t (20)
2
Chacun de ces condensateurs est traversé par la même intensité i. Nous pouvons écrire
pour chaque condensateur une relation entre cette intensité et la tension à ses bornes :
du k
i Ck k 1 , n
dt
Où u k repésente la tension aux bornes de k ème condensateur.
Par définition, le condensateur équivalent à la série est tel que :
n
du
i C avec u uk
dt k 1
Ce qui donne :
n n n
du du k i
u uk
k 1 dt k 1 dt k 1 C k
Donc :
n
du i
i C C i
dt k 1 C k
Finalement :
1 n i
(21)
C k 1 C k
5/16
Pour une association des condensateurs en série, l’intensité de la capacité équivalente
est égale à la somme des inverses des capacités.
parallèle :
Chaque condensateur est soumis à la même d.d.p u et est traversé par le courant ik
du
i Ck
dt
L’intensité du courant total devant traverser le condensateur équivalent est égal à la
somme de ces courants, donc :
n n
du du
i C ik C k
dt k 1 k 1 dt
Finalement :
n
C Ck (22)
k 1
Equation fondamentale :
du
i C
dt
En régime continu établi :
6/16
du
Les grandeurs électriques sont constates u C Cste 0 soit i 0 . Donc en
dt
régime continu établi, la capacité se comporte comme un circuit ouvert.
La capacité s’oppose aux variations de la tension à ses borne et ce d’autant plus que :
- C est grand.
- Le courant dans la capacité est grand
-
Le symbole que nous avons utilisé pour une self et sa modélisation en convention
récepteur est schématisé par :
7/16
di t
u t V A t VB t L (24)
dt
L’intensité traversant une bobine ne peut pas varier de manière rapide. L’intensité
d’une bibine est donc une fonction continue du temps. Cette caractéristique est utile
pour la détermination de conditions initiales.
La puissance instantanée reçue par une self s’écrit :
di t 1 di 2 t
p t u t i t L i t L
dt 2 dt
En intégrant sue un intervalle du temps t, nous retrouvons l’expression de l’énergie
électromagnétique stockée dans une bobine :
1 2 1
w Li i (25)
2 2
Chaque self est traversée par le même courant est soumise à une tension u k :
di t
u k t Lk
dt
La tension aux bornes de l’ensemble est égale à la somme des tensions partielles,
donc :
di t
u t L
dt
n
di t n
u t u k t Lk
k 1 dt k 1
Finalement :
8/16
n
L Lk (26)
k 1
Chaque self est soumise à la meme tension u et est traversée par un courant ik tel
que :
di k t
u t Lk
dt
L’intensité totale est égale à la somme des intensités partielles, donc :
n
di t u t n dik t
i t ik t
k 1 dt L k 1 Lk
On en déduit :*
n
1 1
(27)
L k 1 Lk
9/16
A l’instant t=0, nous fermons l’interrupteur k. nous supposons qu’à cette instant la
charge initiale du condensateur est nulle : q t 0 0 .
A l’instant t 0 , nous pouvons écrire :
q t
VD V A VC V A VB VB VC R i t
C
Avec la relation entre la charge et l’intensité :
dq t
i t
dt
Nous obtenons donc l’équation différentielle suivante :
dq t q t V0
(28)
dt RC R
Toute solution de cette équation différentielle du premier ordre peut s’écrire comme la
superposition d’une solution particulière de l’équation complète et de la solution
générale de l’équation sans second membre.
Comme la solution particulière de l’équation complète, nous pouvons considérer le
régime stationnaire (indépendant de temps) :
dq t q t C V0
0
dt
Résolvons l’équation différentielle sans second membre :
dq t q t dq t dt
0
dt RC q t RC
t t
q t k e RC
ke
Avec RC
La solution générale s’écrit donc :
t
q t CV0 k e
(29)
10/16
1 e t
q t CV 0
t
u t V0 1 e (30)
V0 t
i t R e
t t di t
Avec : u R Ri t et u L L
dt
Ce qui nous donne l’équation différentielle suivante :
di t
L Ri t V0 (31)
dt
Nous retrouvons une équation différentielle du premier ordre dont la solution générale
de l’équation sans second membre s’écrit :
11/16
di t t
L Ri t 0 i t k e
dt
L
Avec
R
Comme la solution particulière de l’équation complète, nous pouvons chercher le
V0
régime stationnaire, soit : i
R
Ce qui nous donne pour la solution complète :
V0 t
i t k e
R
La constante k est définie par la condition initiale :
V0
k
R
Ce qui nous donne :
V0 t
i t 1 e (32)
R
12/16
Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du second ordre. Pour résoudre cette
équation, il faut chercher les racines de l’équation caractéristique associée :
LC x2 RC x 1 0
1er cas : R RC
L’équation caractéristique admet une racine double réelle :
RC 1 1
x avec LC
2L LC
L’équation différentielle admet alors pour solution :
q t t e xt
Ce qui nous donne pour l’intensité :
dq t
i t x x t e xt
dt
Les constantes et sont définies par les conditions initiales.
q t 0 q0 q
x 0
i t 0 x 0 LC
Nous obtenons donc pour la solution globale :
t t
q t q 0 1 e
avec LC (33)
i t q 0 t e t
2
Représentation graphique :
13/16
Ces deux figures illustrent l’évolution temporelle de la charge du condensateur et de
l’intensité au travers de la self. L’intensité est maximale lorsque t .
R R 2 RC2
x1, 2
2L
1
De meme signe car : x1 . x2 0 , ces deux racines sont donc négatives. Nous
LC
notons leurs valeurs absolues :
R R 2 RC2
2L
Ce qui vérifie :
1 1
. 2
LC
q t e t e t
Les coefficients et sont définis par les conditions initiales :
q t 0 q 0
i t 0 0
Ce qui nous donne :
q 0 q
et 0
14/16
q0
q t e t
e t
(34)
i t q0 e t e t
3ème cas : R RC
L’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées :
R j RC2 R 2
x1, 2
2L
Notons et les valeurs absolues des parties réelle et imaginaire de ces deux
racines : x1, 2 j avec :
R L
; RC 2
2L C
RC2 R 2 1 R 1
2 2
2
2L LC 4 L
q t 0 A cos q0
it 0 A cos sin 0
15/16
Ce qui nous donne :
q0
tg et A
cos
q 0 t
q t e cos t
cos
(35)
i t q 0 e t sin t
cos 2
Si on traves les allures graphiques, on peut monter l’évolution temporelle de ces
quantités. On observe des oscillations amorties.
Nous pouvons comparer les trois régimes de décharge que nous venons de rencontrer.
16/16
Chapitre III
1
III.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons aborder l’étude des réseaux électriques en courant
alternatif sinusoïdal. Ces réseaux sont en général composés d’un élément actif
(générateur à courant alternatif sinusoïdal) et d’éléments passifs (Résistances,
condensateurs et bobines).
avec :
I max et sont respectivement l’amplitude et la pulsation de i(t).
Remarque :
L’intensité d’un courant alternatif sinusoïdal peut aussi s’exprimer par une fonction
cosinus :
i i t I max cos t (37)
Les générateurs à courant alternatif sinusoïdal sont des appareils qui permettent
d’obtenir une différence de potentiel u (entre leurs bornes A et B) qui varie d’une
façon sinusoïdale dans le temps :
V A VB u t U m sin t
Ces générateurs sont en général composés d’une bobine qui tourne à une vitesse
angulaire constante dans un champs magnétique uniforme B .
3
d
u (t ) V A VB e N . B..S . sin t
dt
U m sin t
Ce qui donne :
u (t ) U m sin t (38)
Dans le plan complexe dont les axes sont les parties imaginaire (OI) et réelle (OR), le
nombre complexe Z est représenté par un vecteur OM , de composantes x et y faisant
un angle par rapport à l’axe OR.
y
Arg Z Arctg est l’argument de nombre complexe Z .
x
4
III.4.2 Représentation complexe
En courant alternatif sinusoïdal, les équations qui relient les grandeurs complexes
dépendant du temps (tensions et courants complexes) sont des équations dans
lesquelles le terme e j t se trouve toujours en facteur dans les deux membres (de ces
équations) et par conséquent il se simplifie. Pour ne pas laisser trainer ce facteur dans
tous les passages de ces équations, on l’élimine dès le début en associant à toute
grandeur sinusoïdale a t Am cos t la grandeur complexe simplifiée A Am e j
.
Remarque : Cette représentation permet de faciliter les calculs dans l’étude des
réseaux en courant alternatif.
5
Am
A (41)
2
La différence de phase ' est appelée déphasage de i(t) par rapport à u(t). si le
déphasage ' est nul, alors i(t) et u(t) sont dits en phase.
D’après la loi d’Ohm, à un instant quelconque i(t) et u(t) sont reliés par : u t R i t
u t U m U
Donc : i t cos t I m cos t avec I m m
R R R
Le courant i(t) est donc en phase avec la tension u(t).
Um U
En valeurs efficaces : I m I U RI .
R R
En notation complexe, si on associe à u(t) le complexe u (i) alors :
6
u t u t U m j t
i t i t e I m e j t
R R R
U RI (42)
Cette dernière relation est analogue à la loi d’Ohm en courant continu.
7
du t du t
i t C i t C j C U m e j t j C u t
dt dt
1
u t i t U Z C I
jC
1
Avec Z C
jC
analogue à la capacité C.
Remarque :
Un condensateur réel est équivalent à un condensateur idéal en parallèle avec une
résistance R (qui représente la résistance de l’isolant situé entre les deux armatures)
qui est très grande.
8
d d L i t di t
u t C L
dt dt dt
1 1
i t u t dt U m sin t
L L
1
U m cos t
L 2
1
Soit i t I m cost ' avec I m U m et '
L 2
Le courant i(t) est donc déphasé de (retard de phase) par rapport à la tension u(t).
2
1 1
En valeurs efficaces : I m Um I U
L L
U L I (43)
En notation complexe, si on associe à u(t) le complexe u t alors :
1 1 1
i t u t dt i t u t dt U m e j t
L L jL
1
u t
jL
u t jL i t Z L i t
Finalement :
u t Z L i t (44)
Remarque :
Une bobine réelle est équivalente à une bobine idéale en série avec une résistance r
(qui représente la résistance du fil constituant la bobine) qui est très faible.
9
III.6.4. Association d’éléments passifs
u (t ) u1 (t ) u 2 (t ) Z1 i (t ) Z 2 i (t ) Z1 Z 2 i (t ) Z i (t )
10
D’après la loi des nœuds, à un instant t quelconque, l’intensité du courant i(t) est :
i (t ) i1 (t ) i2 (t ) i (t ) i1 (t ) i2 (t )
d’autre part :
u (t ) u (t )
u (t ) Z 1 i1 (t ) Z 2 i 2 (t ) i1 (t ) et i 2 (t )
Z1 Z2
D’où :
u (t ) u (t ) 1 1
i (t ) i1 (t ) i2 (t ) u (t )
Z1 Z2 Z
1 Z 2
u (t )
i (t )
Z
Donc :
1 1 1
(46)
Z Z1 Z 2
L’impédance complexe Z de l’élément passif équivalent à l’association de N
éléments passifs, d’impédances complexes Z1 , Z 2 , Z 3 … Z N , branchés en parallèle
est telle que :
N
1 1 1 1 1
... (47)
Z Z1 Z 2 ZN i 1 Z i
Remarque :
11
On appelle admittance complexe Y l’inverse de l’impédance complexe Z . Donc pour
des éléments passifs branchés en parallèle, l’admittance complexe de l’élément passif
équivalent est la somme des admittances de chaque élément de l’association
considérée :
N
Y Yi (48)
i 1
En courant alternatif, les mots réseau, maille, branche et nœud gardent les mêmes
définitions qu’en courant continu. Puisqu’en représentation complexe, les éléments
passifs en courant alternatif se comportent comme des résistances en courant continu,
l’étude des réseaux en courant alternatif est régie par les mêmes lois que celles
utilisées en courant continu à condition de considérer les grandeurs complexes.
U E Z I (49)
Si Z 0 , U E quelque soit l’impédance de l’élément branché entre A et B : le
générateur de tension est dit idéal.
12
Un générateur de courant alternatif est caractérisé par son courant de court-circuit
i0 t et son admittance interne y en parallèle. Soit I 0 et y en notation complexe.
E
dont le courant de court-circuit I 0 est donné par : I 0 . En effet, si on branche
z
une impédance Z sur chacun, des deux générateurs, elle sera parcourue par le même
courant complexe I donné par :
13
E I z
I 0
Z z Z z
Ce qui donne :
E
I0 (51)
z
Les lois de Kirchhoff en courant continu restent valables en courant alternatif pour
les valeurs instantanées et les grandeurs complexes.
En représentation complexe :
i t 0 i t 0
n
n n
n
n n (52)
n u n t 0 (53)
n
14
En représentation complexe :
u t 0
n
n n
n
n un 0 (54)
Remarque :
Les théorèmes de superposition, de Thevenin et de Norton en courant continu restent
valables en courant alternatif.
Considérons l’exemple d’un circuit composé d’une résistance, une capacité pure et
une inductance pure branchées en série aux bornes d’un générateur de tension
sinusoïdale et En cost
di t 1
et R i t L i t dt
dt C
Avec i t I m cost en régime permanent :
Soit
Im
E m cost R I m cost L I m sin t sin t
C
1
R I m cost L I m sin t t
C
En particulier pour t 0 et t , on obtient donc :
2
15
1
E m R I m cos L I m sin 1
C
et :
1
0 R I m sin L I m cos 2
C
1 LC2
1 sin 2 cos E m sin Im
C
1 LC2
sin Im
C E m
1 cos 2 sin E m cos R I m
Im
cos R
Em
D’où :
1 LC2 Em
tg et Im
R C 1 LC2
R cos sin
C
Em
Im 2
2I 1 LC 2 Im
R m
E m C Em
Em
Im
2
(55)
2
1 L C
R 2
C
16
j E
E m E m R jL I Z I I
C Z
Donc :
i t I m cos t
Avec
E Em
Im I
2
Z j
2
R L
C
et
1
L
C
Arg I Arg E Arg Z 0 Arctg
R
2
1 LC
Arctg
RC
Ce qui donne :
1 LC 2
Arctg (56)
RC
17
Dans une branche AB parcourue par un courant électrique d’intensité i(t), la puissance
électrique P(t), à l’instant t est donnée par :
2
P (t ) u t . i t Arctg 1 LC (57)
RC
Cette puissance n’est accessible à la mesure à cause du temps de réponse des appareils
de mesure qui est généralement très supérieur à la période t.
Pa U . I cos (58)
Pa
Le produit U. I est appelé puissance apparente et le rapport cos est appelé
U.I
facteur de puissance.
R I2 R I2
U m Z I m et cos . D’où Pa Z m R m R I2
Z 2 Z 2
Pa R I 2 (59)
18
Remarque :
Cette dernière expression de Pa qui n’est autre que la puissance dissipée par effet joule
dans une résistance R, est à l’origine de la définition de la valeur efficace. En effet, la
valeur efficace d’un courant (ou d’une tension) sinusoïdale est la valeur du courant (ou
de la tension) continu qui demeurait la même puissance, que la puissance active
dissipée par effet joule aux bornes de R. soit :
2 R I m2
R I Pa
2
Im
I
2
Pa
2
2
E 2 R r X x 2 R R r E 2
0
R
R r 2 X x 2
2
R r 2 X x 2 2 R R r 0
R r 2 X x 2 2
Pa 2 X x
0
X
R r 2 X x 2 2
Ou encore X x et R r Z z
19
Dans ces conditions, on dit que l’impédance de l’élément passif (ou de l’association
d’éléments passifs) est adaptée à celle du générateur.
On appelle coefficient de perte k le rapport des puissances PJ dissipée par effet joule
dans la ligne de distribution et PC consommée par l’utilisateur (récepteur).
PJ R. I 2
k (61)
PC U . I cos
Plus ce coefficient est grand plus on perd de l’énergie.
Pour une puissance consommée donnée ( PC fixée), le coefficient de perte peut être
réduit par l’une des trois considérations suivantes :
Diminution de la résistance R de la ligne de distribution en utilisant un très bon
conducteur (un supraconducteur si c’est possible).
Augmentation de la tension U en augmentant la tension du générateur de tension
(passage de 110V à 220V pour les générateurs de basse tension et transportant de
l’énergie électrique an haute tension 5000V ou 8000V pour les grandes distances.
Augmentation de cos (de façon à l’approcher de 1), ce qui revient à améliorer le
facteur de puissance en branchant une capacité en série ou en parallèle avec Z qui
permet d’obtenir cos 1
20
On appelle puissance réactive dans une branche AB la puissance Pr définie par
Pr U . I sin où est le déphasage de u(t) par rapport à i(t).
D’où :
I m2 X I2
Pr Z X m X I2
2 Z 2
P Pa j Pr (62)
Soit :
U m . I m j
P U . I cos U . I j sin U . I e j e
2
U .I
2
Où I est le complexe conjugué de I
R. I I .I 2
Pour une résistance pure : U R. I P R m R I 2 Pa
2 2
.I m2
Pour une inductance pure : U j L I P j L j L I 2 jPr
2
j j I m2 j 2
Pour une capacité pure : U I P I jPr
C C 2 C
21
Remarque :
Pa est toujours positive (c’est une vrai puissance) alors que Pr peur être aussi bien
positive que négative (c’est une puissance fictive qui n’a pas de réalité physique).
Pour les impédances branchées en parallèle, le courant total I qui les traverse est
I I j ( I j est le courant dans l’impédance Z j ). Donc la puissance complexe P
j
P Pj (63)
j
De même, pour les impédances branchées en série, la tension complexe aux bornes
de l’ensemble de ces impédances est : U U j ( U j étant la tension aux bornes de
j
22
N
P Pi Pj P1 P2 P3 ... PN Pn
i j n 1
N N N
Pa n jPr n Pa n j Pr n Pa jPr
n 1 n 1 n 1
D’où :
N N
Pa Pa n et Pr Pr n (64)
n 1 n 1
La puissance active dans l’ensemble des N éléments passifs est égale à la somme des
puissances actives pour chacun de ces éléments et la puissance réactive est égale à la
somme des puissances réactives. Ce résultat constitue le Théorème de Boucherot
dont l’énoncé est le suivant :
Dans un circuit comportant plusieurs éléments passifs, la puissance active est égale à
la somme des puissances actives dans chaque élément et la puissance réactive est
égale à la somme des puissances réactives dans chaque élément.
23