2022-2023 CHAPITRE 06 Charles MARCELLI

Mathématiques
Classe : Seconde

Chapitre 06 :
Statistiques descriptives

Objectifs :

• Définir moyenne pondérée, écart-type et écart

interquartile.
• Décrire verbalement les différences entre deux séries
statistiques, grâce aux indicateurs ou grâce à des
représentations graphiques.
Charles MARCELLI • Lire et comprendre une fonction python renvoyant une
moyenne ou un écart-type.
Année 2022-2023
LICP
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Partie 01 | Rappel de 3ème

a. Série statistique

Définition : Une série statistique est un ensemble de données.

Exemple : L’ensemble des notes de Jean en maths est une série statistique :

15 ; 7 ; 7 ; 20

b. Etendue

Définition : Différence entre la plus grande et la plus petite valeur de la série.

Exemple : L’étendue des notes de Jean en maths est de :

20-7 = 13

c. Moyenne arithmétique

Définition : Soit une N nombres réels x1 ; x2 ; x3 ; …….. ; xN.

La moyenne arithmétique est donnée par :

𝑥1 + 𝑥2 + ⋯ + 𝑥𝑁
𝑁
Elle se note : 𝑥̅

Exemple : Reprenons les notes de Jean en maths. Calculer la moyenne de Jean en maths.
15 + 7 + 7 + 20
𝑥̅ = = 12.25
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d. Médiane

Définition : Soit S une série statistique formée de N nombres rangés par ordre croissant.
𝑁+1
• Si N est impair, la médiane est la valeur de rang 2
𝑁 𝑁
• Si N est pair, la médiane est la moyenne des valeurs de rang 𝑒𝑡 +1
2 2

Dit plus vulgairement, c’est la valeur du milieu.

Exemple : Reprenons les notes de Jean en maths.

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1. Commençons par les ranger dans l’ordre croissant :

7 ; 7 ; 15 ; 20

2. Il y a 4 notes, c’est un nombre pair :

𝑁 𝑁
• On identifie les valeurs de rang 2 + 1 𝑒𝑡 2

𝑁
= 2 ==> 8
2
𝑁
+ 1 ==> 15
2
• On calcul la médiane :
8+15
Médiane = 2
= 11

Remarque : On dit que :

➢ La moyenne et la médiane sont des indicateurs de position

➢ L’étendue est un indicateur de dispersion.

Partie 02 | Les nouveaux indicateurs de positions : moyenne

pondérée et quartiles.

a. Préliminaires

Question : En pratique, comment calculez-vous votre moyenne ?

➢ Chaque note possède un « poids » différent !

➢ Pour le signifier vous allez donc multiplier la note par le
coefficient puis diviser la tout par la somme des Le terme « pondéré » vient du latin
coefficients. ponderare signifiant « peser » !
➢ En réalité, si une note est coefficient 3, c’est identique à
dire que vous avez eu cette note 3 fois ! On parle
d’effectif

Outils de travail : pour la suite, reprenons les notes de Jean auxquelles on ajoute des coefficients :

7 coeff 3 ; 7 coeff 3 ; 15 coeff 1 ; 20 coeff 1

Définitions préliminaires :

➢ L’effectif d’une valeur est le nombre d’individus associés à la valeur.

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o Exemple : vous avez eu 15 coeff 1 . La valeur est 15, son effectif est 1

On considère maintenant K nombres x1,……,xK respectivement associés aux effectifs n1, … … , nK

➢ L’effectif total N est la somme de tous les effectifs

𝑁 = 𝑛1 + ⋯ + 𝑛𝐾

o Exemple : L’effectif total des notes de Jean-Charles est :

𝑁 =3+3+1+1=8

➢ La fréquence fi d’une valeur xi est le quotient de l’effectif ni par l’effectif total N :

𝑛𝑖
𝑓=
𝑁
o Exemple : La fréquence de la note 7 est :
3+3
𝑓7 = = 0.75
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b. La moyenne pondérée

Définitions : Soit K nombres 𝑥1 , … , 𝑥𝐾 associés respectivement aux effectifs 𝑛1 , … , 𝑛𝐾 . On notera N

l’effectif total tel que 𝑁 = 𝑛1 + … + 𝑛𝐾 . Alors, la moyenne pondérée est :
𝑥1 𝑛1 + ⋯ + 𝑥𝐾 𝑛𝐾
𝑥̅ = = 𝑥1 𝑓1 + ⋯ + 𝑥𝐾 𝑓𝐾
𝑁
Exemple : la moyenne pondérée de Jean-Charles en maths est :
7 ∗ 3 + 7 ∗ 3 + 15 ∗ 1 + 20 ∗ 1
𝑥̅ = = 9.625
8

Propriété : Linéarité de la moyenne

A l’image d’une fonction linéaire, on dit que la moyenne est linéaire. En d’autres termes, en
reprenant nos hypothèses précédentes :

Soit a et b deux nombres réels, la moyenne des valeurs 𝑥1 ∗ 𝑎 + 𝑏, … , 𝑥𝐾 ∗ 𝑎 + 𝑏 est égal à :

𝑥̅ ′ = 𝑎𝑥̅ + 𝑏

Exemple : Nous multiplions toutes les notes de Jean-Charles par 1.1 puis nous soustrayons 2 à
chaque note. Quel est sa nouvelle moyenne ?

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̅.
Méthode 01 : Je recalcule toutes les notes puis je refais la moyenne 𝑥′

➢ 7 ➔ 5.7
➢ 15 ➔ 14.5
➢ 20 ➔ 20

Sa nouvelle moyenne est donc de :

5.7 ∗ 3 + 5.7 ∗ 3 + 14.5 ∗ 1 + 20 ∗ 1
𝑥̅ = = 8.59
8
Méthode 02 : Application de la linéarité de la moyenne.

𝑥̅ ′ = 1.1𝑥̅ − 2 = 1.1 ∗ 9.625 − 2 = 8.59

Démonstration : Disponible sur l’ENT

c. Quartiles

Les quartiles viennent compléter la médiane. Pour les déterminer, il faut travailler sur une série
ordonnée. Ils ont.

Définitions :

➢ Le premier quartile, noté 𝑄1 , est le plus petit élément des valeurs de la série tel qu’au moins
25 % des valeurs lui sont inférieures ou égal.
➢ Le premier quartile, noté 𝑄3 , est le plus petit élément des valeurs de la série tel qu’au moins
75 % des valeurs lui sont inférieures ou égal.

En pratique : Vous classez la série puis vous prenez les valeurs de rang N/4 et 3N/4 respectivement
pour 𝑄1 et 𝑄3

Exemple : Nous avons mesuré la taille de 10 personnes, voici les résultats :

1.74 – 1.72 – 1.77 – 2.00 – 1.91 – 1.72 – 1.78 – 1.91 – 1.92 – 1.88

Calculer le 1er quartile, la médiane et le 3ème quartile de la série.

Etape 01 : J’ordonne la série

1.72 – 1.72 – 1.74 – 1.77 – 1.78 – 1.88 – 1.91 – 1.91 – 1.92 – 2.00

Etape 02 : Si besoin (Effectif conséquent), je calcule l’effectif cumulé croissant (Ecc) :

Valeur 1.72 1.74 1.77 1.78 1.88 1.91 1.92 2.00

Effectif 2 1 1 1 1 2 1 1
Ecc 2 3 4 5 6 8 9 10

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Etape 03 : je regarde les rangs qui m’intéressent

➢ Q1 ➔ N/4 = 2.5 ➔ Q1 est la valeur de rang 3

𝑁 𝑁
➢ Médiane (pour N pair) ➔ 2 = 5 𝑒𝑡 2 + 1 = 6 ➔ Médiane = moyenne des valeurs de
rang 5 et 6

➢ Q3 ➔ 3N/4 = 7.5 ➔ Q3 est la valeur de rang 8

Etape 04 : Je conclue

➢ Q1 = 1.74
➢ Médiane = 1.83
➢ Q3 = 1.91

PARTIE 03 | Les nouveaux indicateurs de dispersions : Ecart

interquartile et écart-type

a. Ecart interquartile

Définition :

➢ L’écart interquartile est le nombre 𝑄3 − 𝑄1

➢ L’intervalle interquartiles est [𝑄1 ; 𝑄3 ]

Interprétation : environ 50% des valeurs des valeurs se situent dans cet intervalle. Plus l’intervalle
est petit, plus les valeurs sont proches.

Exemple : Je reprends ma série de taille précédente.

1.72 – 1.72 – 1.74 – 1.77 – 1.78 – 1.88 – 1.91 – 1.91 – 1.92 – 2.00

On avait :

➢ Q1 = 1.74
➢ Q3 = 1.91

Donc, on a :

➢ Ecart interquartile = 𝑄3 − 𝑄1 = 1.91 − 1.74 = 0.17

➢ Intervalle interquartile = [1.74 ; 1.91]

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b. Variance et écart type

Définition : Variance V

La variance V est la moyenne des carrés des écarts avec la moyenne. En d’autres termes, en
reprenant nos notations habituelles :

𝑛1 (𝑥1 − 𝑥̅ )2 + ⋯ + 𝑛𝑘 (𝑥𝐾 − 𝑥̅ )²
𝑉=
𝑁

Définition : Ecart-type σ

L’écart type est la racine carrée de la variance.

𝜎 = √𝑉
Interprétation :

Rappelez-vous, lors du chapitre sur la valeur absolue, nous avons vu que :

|𝑥| = √𝑥 2

Ne voyez-vous pas un air de ressemblance avec l’écart-type ? En fait, à l’image de la valeur absolue,
l’écart-type mesure une distance : la distance moyenne des écarts entre les valeurs et la moyenne !
La variance fait le passage au carré et l’écart-type passe le tout à la racine carré.

Exemple : Reprenons nos tailles. Calculer l’écart-type.

1.72 – 1.72 – 1.74 – 1.77 – 1.78 – 1.88 – 1.91 – 1.91 – 1.92 – 2.00

Etape 01 : Calcul de la moyenne.

𝑥̅ = 1.835
Etape 02 : Calcul de la variance.

𝑉 = 0.009

Etape 03 : Calcul de l’écart-type

𝜎 = √𝑉 = 0.095