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Le collier rouge

Jean-Christophe Rufin
Séquence 3e
Corrigés
séance 1
Un récit sur l’homme et la guerre
I. Découvrir plus, la quatrième de couverture indique la date de 1919.
1. Sur la couverture du livre, nous observons un ruban On peut donc faire le lien entre l’illustration et le résumé
rouge avec une médaille de la Légion d’honneur autour du pour affirmer que le conflit mondial est au cœur du récit.
cou d’un chien. Cette décoration peut donc faire penser au 2. Les trois personnages évoqués sont « un héros de
titre Le collier rouge. la guerre » qui se retrouve en prison, une femme qui ne
2. Nous constatons un effet de contraste entre la paraît pas à sa place, et un juge pétri de doutes. Le juge
photographie en noir et blanc et le rouge vif du collier qui vient enquêter sur le cas du prisonnier. Quant à la femme,
ressort de l’image. on peut supposer qu’elle est liée au mystérieux héros de la
3. L’action se situe pendant l’été 1919 lors de l’après- guerre.
guerre, dans une petite ville du Berry. 3. On constate d’emblée la présence du chien. Il est
représenté sur la couverture et il est mentionné dans le
II. Comprendre résumé. On sait qu’il appartient au prisonnier. On peut en
1. Tout d’abord, la couverture fait apparaître un militaire. déduire qu’il joue un rôle important dans le roman.
La présence de la guerre est donc affirmée dès le début. De

fiche élève 1
D'autres récits sur la Première Guerre mondiale
Titre Auteur Date Intrigue du récit
de l'œuvre de publication

Le Feu Henri Barbusse 1916 L’auteur, engagé volontaire en 1914,


raconte son expérience de la guerre et la
vie dans les tranchées.

Les Croix de bois Roland Dorgelès 1919 L’auteur s’inspire de sa propre expérience
pour rédiger un roman sur le quotidien
des poilus.

À l’Ouest, rien de nouveau Erich Maria Remarque 1929 Cet auteur allemand raconte le parcours
d’un jeune homme qui s’engage dans
l’armée impériale par patriotisme. Le
personnage découvre alors les horreurs
de la guerre et la difficulté de renouer
avec une vie normale.

Un long dimanche de Sébastien Japrisot 1991 Mathilde part à la recherche de son


fiançailles fiancé Manech qui a disparu pendant
la guerre. Elle retrace le parcours de
plusieurs soldats condamnés pour
mutilation volontaire.

Au revoir là-haut Pierre Lemaître 2013 Deux anciens soldats essaient de revivre
après l’expérience de la guerre, mais se
sentent abandonnés par la nation. Ils
mettent alors en place une escroquerie
fondée sur la vente de monuments aux
morts.

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Le collier rouge
Jean-Christophe Rufin
Séquence 3e
Corrigés
Séance 2
Un personnage inattendu
I. Découvrir et comprendre 3. On comprend que l’action se situe après la fin de
A. La présence insistante du chien la guerre grâce aux expressions suivantes : « pendant la
1. Le chien ne cesse d’aboyer, ce qui rend sa présence très guerre », « on était maintenant en temps de paix », « prison
gênante pour la population. Les termes qui désignent cette militaire ».
nuisance sonore sont : « hurlements », « jappait », « voix
grave » et « aboiements ». C. Un mystérieux prisonnier
2. Les aboiements du chien sont incessants et 1. L’autre personnage qui apparaît dans cet incipit est un
prennent donc une dimension entêtante. La répétition du homme emprisonné dans l’ancienne caserne. Il est désigné
complément circonstanciel de temps « depuis deux jours » par les expressions « le prisonnier », « celui-là » ou encore
au début du récit insiste sur cet aspect. De même, l’adverbe « l’homme ». Son identité reste donc très mystérieuse.
« méthodiquement » renforce cette impression. Le chien 2. Les raisons de son emprisonnement ne sont pas
aboie avec une forme de régularité obsédante : « toutes explicitées dans l’extrait. Les pensées de Dujeux fournissent
les trois secondes ». L’expression « une voix grave qui toutefois quelques pistes. L’homme a été arrêté par les
rendait fou » souligne l’effet produit par ces aboiements gendarmes sans difficulté comme s’il souhaitait être fait
sur la population. La présence du chien devient donc prisonnier. Dujeux évoque l’hypothèse de « déclencher une
insupportable. révolution dans le pays ». On peut donc imaginer que le
3. Le narrateur décrit un animal « sans collier ». Cet prisonnier a commis un acte de rébellion ou qu’il a cherché à
élément attire l’attention du lecteur car le titre du récit est troubler l’ordre public.
Le collier rouge. On peut donc faire le lien entre ce détail 3. Cet extrait éveille la curiosité du lecteur, plongé dans
donné par le narrateur et l’enjeu même du roman. une atmosphère étrange et intrigante. La présence entêtante
du chien et la chaleur accablante créent une ambiance
B. Une atmosphère pesante pesante. Par ailleurs, le lecteur essaie de faire le lien entre
1. Dujeux souhaite se débarrasser du chien. Pour cela, l’évocation du chien et le mystérieux prisonnier. On cherche
il tente d’abord de lui jeter des pierres, mais cette solution à savoir qui est cet homme et ce qui l’a conduit en prison.
s’avère inefficace car l’animal revient à sa place et se remet
à aboyer. Or, Dujeux étant le seul gardien, il ne peut pas
s’éloigner de la prison. Il pense ensuite à se servir de son II. Retenir et pratiquer
pistolet, mais renonce à cette idée car utiliser une arme à feu Vers le lycée 
en pleine ville serait mal perçu « en temps de paix ». Le chien est présent dès l’incipit et rythme ensuite les
2. Dujeux est mécontent de sa situation car il se sent différents dialogues entre le juge et Morlac. Par ailleurs,
comme exilé dans cette région du Bas-Berry. Il est en effet le chien apparaît aussi dans le récit que fait Morlac de la
originaire de Concarneau et ne supporte pas les conditions guerre. On le retrouve donc à toutes les étapes du roman.
climatiques : « humide », « trop chaud ». Dujeux donne Enfin, le juge Lantier s’intéresse peu à peu à l’animal et se
une image très négative du lieu où il se trouve : « vapeurs prend d’affection pour lui. On constate donc que le chien
malsaines », « herbe pourrie ». En outre, le gardien se est toujours présent dans le récit et occupe une place de
plaint de sa situation car il estime être trop âgé pour qu’on plus en plus centrale au fil de l’intrigue.
lui inflige un sort pareil : « après cinquante ans un homme
devrait être dispensé d’épreuves de ce genre. » On comprend
donc qu’il aspire au repos et à un quotidien moins pénible.

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Séquence 3e
Corrigés
Séance 3
La colère de Morlac
I. Découvrir et comprendre 3. Lantier a conscience que Morlac a vu trop d’atrocités
A. L’opposition entre deux hommes pour accepter de se soumettre à nouveau : « la colère pouvait
1. On constate que le discours direct est très présent le conduire à des actes extrêmes, que rien ni personne ne
dans cet extrait. Cela nous donne l’impression d’assister à le retiendrait d’accomplir ». Il brave tous les interdits de la
la conversation entre les deux hommes. La vivacité de leur hiérarchie militaire comme si tout cela n’avait plus aucun
échange en est d’autant plus flagrante. Le conflit entre sens. C’est, selon le juge, le résultat de « quatre ans de
Lantier et Morlac est bien présent comme en attestent, par guerre » : « des hommes […] qui avaient survécu à tellement
exemple, les nombreux points d’exclamation. d’horreurs que rien ni personne ne leur ferait baisser les
2. Pour Lantier, l’affaire qu’il doit traiter est simple. Il a yeux ». La répétition de « rien ni personne » montre la
d’ailleurs déjà envisagé son issue. Le juge porte un regard détermination de ces soldats qui ont trop souffert et sont
plutôt compatissant sur l’accusé. Il est prêt à excuser son marqués à jamais.
geste en le justifiant par la relation que Morlac a créée
avec son chien. On comprend donc que Lantier ne veut pas C. Une vision de la guerre
s’attarder sur cette histoire et préfère trouver une solution 1. Morlac tente de justifier son acte en le présentant
apaisée : « malgré vos provocations verbales, j’ai l’intention comme une provocation face à l’autorité. On constate la
de rédiger mon compte-rendu dans ce sens. » présence d’une énumération : « les gradés, les hommes
3. Morlac réagit de manière très spontanée. Il n’hésite pas politiques, les profiteurs » qui désigne ceux que le prisonnier
un seul instant à réfuter la proposition du juge. On pourrait voulait toucher. De même, la gradation « l’héroïsme, la
s’attendre à ce qu’il saisisse l’occasion d’échapper à une bravoure, le patriotisme ! » traduit le rejet qu’éprouve le
condamnation. Au contraire, Morlac balaie cette possibilité personnage vis-à-vis de ces valeurs.
par des phrases courtes et sans appel : « C’est faux, tout 2. Morlac aggrave sa situation car il a un comportement
simplement. Je ne signerai jamais une déclaration comme agressif et irrespectueux alors qu’il s’adresse à un supérieur
ça. ». L’emploi du futur et de l’adverbe « jamais » souligne hiérarchique. De plus, il ose critiquer les autorités du pays et
le refus catégorique du prisonnier. remettre en cause le sacrifice des hommes pour leur nation.
3. Tout d’abord, Lantier tente de justifier l’acte de Morlac
B. L’emportement de Morlac en parlant des soldats qui avaient un chien alors qu’ils
1. La colère de Morlac se traduit tout d’abord par une se trouvaient sur le front car la présence de l’animal les
position plus agressive. Alors qu’il était jusqu’à présent assis réconfortait. On comprend donc que le point de départ
sur le bord de son lit, il se « redress[e] » soudainement et de l’affaire se situe au moment des combats : Morlac
se met même « debout » comme s’il voulait impressionner s’est attaché au chien pendant la guerre, mais l'on ignore
le juge. On constate également que la colère de Morlac pourquoi. En outre, la guerre joue un rôle important car
passe par l’expression de son visage et son regard : « l’air c’est elle qui a modifié la manière dont le prisonnier perçoit
furieux », « exprimer la colère et même la haine », « des l’existence. Il est transformé par ce qu’il a vécu.
regards mauvais ». De même, l’adverbe « violemment »
souligne le fait que l’accusé ne se maîtrise plus face à II. Retenir et pratiquer
Lantier. Vers le lycée 
2. On constate la présence du lexique des sentiments Morlac a été témoin de nombreuses abominations et a
dans cet extrait : « furieux », « joie », « plaisir », colère », été blessé au combat après avoir eu l’espoir que l’horreur
« haine », « colère ». Le narrateur évoque une rupture entre pourrait prendre fin. C’est un homme qui aspirait à un
la personnalité de Morlac avant la guerre et après. Le juge idéal de paix contre la volonté des autorités. Lors des
lui-même a l’habitude d’être confronté à « ces réactions confrontations avec le juge, il est à nouveau soumis à une
de combattants ». Autrement dit, les soldats ne sont plus autorité qu’il rejette. On comprend alors que le personnage
jamais les mêmes lorsqu’ils reviennent du front. Morlac est ne souhaite pas transiger avec Lantier, qui représente tout
métamorphosé car le seul sentiment qu’il parvient à présent ce que Morlac exècre. Le prisonnier est trop fier pour se
à exprimer est la colère ; c’est un homme marqué par ce rabaisser à une tentative de justification face à ce juge.
qu’il a vécu au combat.

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Séance 4
L'accord du participe passé employé avec avoir
I. Observer et comprendre Les participes passés s’accordent tous avec le COD car
1. « Quand elle a commencé, ce que je voyais avant tout, c’est l’auxiliaire avoir qui est employé et ils sont placés avant
c’étaient les champs qui restaient. » le verbe.
Le participe passé n’est pas accordé avec le sujet car il 4. « Il y en a même qui ont été carrément éliminés à
est employé avec l’auxiliaire avoir. La marque du féminin coups de fusil parce qu’ils piquaient dans les réserves. »
n’apparaît donc pas. Les deux auxiliaires être et avoir sont présents. Le participe
2. « Ils sont venus à midi les pandores. Je les ai vus passé s’accorde avec le sujet du verbe parce que c’est en fait
remonter l’allée de tilleuls. » l’auxiliaire être qui est employé à la voix passive.
Sujets : « Ils », « Je »
Auxiliaires : « sont », « ai » II. Retenir et pratiquer
Participes passés : « venus », « vus » 1. Les soldats ont été récompensés (auxiliaire être à voix
1re phrase : le participe passé s’accorde avec le sujet car passive) pour leur courage pendant les combats.
c’est l’auxiliaire être qui est employé. 2. Les armes que tu as vues (COD placé avant le verbe)
2e phrase : le participe passé s’accorde avec le COD dans cette exposition étaient employées (auxiliaire être)
« les » car c’est l’auxiliaire avoir qui est utilisé et le COD est pendant la Première Guerre mondiale.
placé avant le verbe. 3. Morlac a énoncé les titres des livres que Valentine lui
3. « La guerre nous a tous ébranlés. » avait conseillés (COD placé avant le verbe).
« On nous a embarqués à Nevers. » 4. Les autorités ont essayé (auxiliaire avoir, pas d’accord
« S’il y en avait eu trente, ils les auraient jetés dehors. » avec le sujet) en vain de rétablir l’ordre pendant le défilé.

Séance 5
Les conjonctions de subordination
I. Observer et comprendre II. Retenir et pratiquer
1. Dans les phrases suivantes, soulignez chaque Temps : « Quand il arriva à la prison pour recueillir la
proposition. Entourez les mots qui permettent d’introduire dernière confession de Morlac, le juge fut frappé par le
les propositions subordonnées conjonctives et identifiez leur silence qui régnait sur la place. » (p. 92)
valeur circonstancielle. Opposition : « Lantier, quoiqu’il ne fût bon à rien avant
« Dès que (temps) l’on reprend sa marche, dès que d’avoir bu son café, la reconnut de loin. » (p. 89)
(temps) l’esprit se remet en mouvement, la vision disparaît, Cause : « Elle se tenait aux meubles pour se guider, parce
si (condition) l’on n’a pas pris garde de la fixer par la qu’elle était presque aveugle. » (p. 95)
mémoire ou l’écriture. » Conséquence : « Moi, je suis souvent allé le chercher en
« Guillaume était tout le temps fourré là-bas parce qu’ secteur russe, si bien que j’ai fini par connaître plusieurs de
(cause) il avait trouvé une copine. » ces gars. » (p. 102)
2. Nous sommes en présence de trois conjonctions de
subordination différentes, mais qui expriment la même
valeur circonstancielle de temps.
3. Cette conjonction de subordination exprime le but,
l’objectif à atteindre.

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Séance 6
Lantier face à la réalité

I. Découvrir et comprendre C. La guerre vue par les civils


A. Un face à face surprenant 1. La vieille femme porte un regard négatif sur les
1. Nous avons l’impression d’un lieu suranné. La saleté et militaires. Elle emploie les expressions suivantes pour les
l’usure semblent incrustées dans le décor : « tapis moisis », désigner : « ces canailles de militaires », « ces bouchers »,
« odeur de graisse froide », « le manteau était fendu ». « toute la clique », « tous les gros planqués ». Ces termes
De même, la pièce semble sombre et petite : « vestibule sont très péjoratifs et révèlent le mépris qu’éprouve cette
obscur », « minuscule salon », « ce réduit ». Ce décor est femme.
opposé à la lumière et la chaleur de l’extérieur. 2. La vieille femme approuve totalement ce qu’a fait
2. Lantier est très étonné lorsque la vieille femme parle Morlac comme le souligne la réponse qu’elle fait à Lantier :
des « canailles de militaires ». Il est surpris qu’elle ose parler « Il n’a fait que du bien. Il leur a dit leurs quatre vérités,
ainsi en présence d’un homme en uniforme. La situation est à ces bouchers. Évidemment, ça ne leur a pas plu et ils se
en fait atypique car cette femme est « presque aveugle ». vengent. » Elle le considère donc plutôt comme un héros.
Lorsque le juge s’en aperçoit, il prend conscience de la 3. Lantier aperçoit quatre photographies posées sur
tournure exceptionnelle de la conversation. La vieille femme un meuble qui représentent des hommes en uniforme. Il
s’adresse à un homme qu’elle ne connaît pas et qu’elle ne comprend alors que la vieille femme a perdu toute sa famille
peut pas identifier. pendant la guerre : « Mon fils et mes trois petits-fils ».
3. La vieille femme demande à Lantier s’il est le
vétérinaire, mais ne le relance pas après sa réponse négative. II. Retenir et pratiquer
On en déduit donc que l’identité de cet homme qui se Vers le lycée
trouve chez elle n’est pas sa préoccupation première. Une Au début du récit, Lantier semble plutôt intrigué par
telle attitude peut s’expliquer par la grande solitude de cette la présence de ce chien. Même s’il joue un rôle clé dans
femme. Elle a perdu sa famille et elle semble vivre recluse l’affaire qu’il vient instruire, il ne devait pas s’attendre à
dans cet intérieur sinistre. Elle converse naturellement avec le trouver près de la prison. Il fait d’ailleurs remarquer à
un inconnu car il doit s’agir d’une des rares occasions qui Morlac que le chien lui est très fidèle. Par la suite, il paraît
s’offrent à elle de communiquer avec quelqu’un. En outre, impressionné par la résistance du chien qui aboie jour et
plus rien ne peut inquiéter cette femme : la guerre lui a déjà nuit. Lorsque Morlac évoque peu à peu la fidélité dont a fait
tout pris. preuve Guillaume, le juge semble touché. Cela lui rappelle
un souvenir d’enfance douloureux. Son propre chien
B. La figure du chien fidèle Corgan s’était sacrifié pour sauver sa famille retenue par
1. Le chien semble très malade et affaibli comme le des brigands. Lantier n’est donc pas indifférent au sort de
prouvent les expressions suivantes : « amaigri », « côtes […] Guillaume. Il voudrait pouvoir le caresser, mais a peur d’être
saillantes », « ventre creux », « poil terne et râpé », « à bout aperçu. De même, lorsqu’il ne le voit plus près de la prison, il
de forces ». s’enquiert immédiatement de son sort sous un faux prétexte.
2. L’animal semble presque mort. Il s’est épuisé à aboyer Le dernier chapitre du roman confirme l’attachement du
en plein soleil près de la prison dans laquelle se trouve juge pour le chien puisqu’il a demandé à Morlac d’accepter
son maître. On peut dire qu’il a fait preuve d’une fidélité de lui confier l’animal.
sans faille. Il a continué à aboyer tant qu’il pouvait afin de
montrer à son maître qu’il ne l’abandonnait pas.
3. La vieille femme peut remettre d’aplomb l’animal en lui
prodiguant les soins nécessaires, mais elle a conscience qu’il
retournera aussitôt aboyer près de la prison. Selon elle, seule
la libération de son maître pourrait le sauver.

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Séquence 3e
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Séance 7
L'ancrage historique du récit

I. La réalité historique des événements 3. Morlac a obtenu la Légion d’honneur – récompense


1. Le chien a été nommé Guillaume en référence au exceptionnelle pour un simple caporal puisqu’il s’agit d’une
Kaiser Guillaume II. Il s’agit de l’empereur d’Allemagne. très haute distinction.
2. Morlac a combattu sur le front d’Orient. Lantier pose 4. L’année 1917 est marquée par l’échec de l’offensive
des questions sur les ennemis que Morlac devait combattre, du Chemin des Dames. Les pertes humaines sont énormes,
ainsi que sur la composition de l’armée. On comprend mais les autorités s’entêtent. Les conditions de vie des
donc que le front d’Orient n’avait rien à voir avec les soldats sont alors épouvantables, et lorsque l’état-major
affrontements dans la Somme où a combattu le juge. ordonne une nouvelle offensive, des mutineries éclatent.
3. Le front d’Orient se caractérise par une multitude Le remplacement du général Nivelle par Pétain mettra
d’intervenants et de lieux. La prise de position de chaque progressivement fin aux mutineries. De nombreuses
pays semble versatile ce qui rend le conflit d’autant plus condamnations ont toutefois été prononcées par les conseils
complexe. Morlac évoque les lieux suivants : « Salonique », de guerre à l’égard des mutins.
« la Serbie », « Monastir », « Corfou », « Belgrade »,
« Égypte », « Albanie », « Macédoine », « Roumanie ». III. Une réflexion politique
4. 1917 marque un tournant sur le front d’Orient car 1. Lantier appartient à la bourgeoisie et vient d’un milieu
c'est l'année où le tsar Nicolas II abdique. Les troupes russes aisé et cultivé. Cela joue un rôle important dans la relation
espèrent donc sortir de cette guerre, mais il leur faudra qu’il développe avec Morlac, car les deux hommes n’ont pas
attendre mars 1918 pour que la Russie signe l’armistice. du tout la même vision de l’existence. Morlac pense qu’un
homme comme Lantier ne peut pas comprendre son envie
II. La vision de l’armée de révolte. De plus, Lantier fait partie des soldats gradés ; il
1. Morlac est considéré comme un soutien de famille. est donc un supérieur de Morlac, ce que le prisonnier peine
Néanmoins, les autorités françaises prennent rapidement à supporter.
conscience du besoin croissant d’hommes pour défendre 2. Morlac a emporté dans son barda la Philosophie
le pays. Ainsi, les mesures d’exemption sont limitées et les de la misère de Proudhon, Le 18 Brumaire de Marx et La
motifs d’inaptitude physique ou mentale sont réévalués Morale anarchiste de Kropotkine. On en déduit donc que le
régulièrement afin de recruter de nouveaux soldats. Les personnage défend des idées communistes, voire anarchistes
femmes et les enfants sont également sollicités pour les et prône la révolution.
travaux des champs afin que tous les hommes aptes partent 3. C’est Valentine qui a initié Morlac à la politique. La
au combat. Au fur et à mesure de la guerre, les motifs jeune femme a reçu une éducation politique, car son père
d’exemption disparaissent en fonction du besoin d’hommes était membre de l’Internationale ouvrière et défendait des
pour le conflit. idées pacifistes. Morlac a eu accès à des lectures engagées
2. Les gendarmes venaient chercher les nouveaux grâce à Valentine.
conscrits jusque dans les fermes. On comprend donc que 4. Les hommes souhaitaient se réunir et mener une sorte
la ferveur du début de la guerre a disparu. Les hommes de mutinerie en faisant une grève de la guerre. Ils voulaient
attendent avec angoisse le moment où l’on viendra les ainsi montrer aux dirigeants que les soldats étaient capables
chercher. L’état d’esprit n’est plus du tout le même qu’en de désobéir et de refuser de se soumettre aux ordres. Il
1914. On ne croit plus à une victoire rapide et la population s’agissait d’une révolte des troupes face aux autorités.
a pris conscience de l’horreur de la guerre.

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Séquence 3e
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fiche élève 2
La Première Guerre mondiale, une guerre totale
1. En 1914, quels sont les pays de l’Entente ? Quels États les rejoignent entre 1915 et 1917 ?

Les pays de l’Entente en 1914 sont la France et ses colonies, le Royaume-Uni et ses colonies, l’Irlande, la Serbie, l’Albanie,
la Finlande et l’Empire russe. Les États qui les rejoignent par la suite sont le Portugal, l’Italie (et la Libye), la Belgique, la Grèce
et la Roumanie.

2. En 1914, qui sont les Empires centraux ? Quels États les rejoignent en 1915-1916 ?

Les Empires centraux sont composés de l’Empire allemand et de l’Empire d’Autriche-Hongrie. Ils sont rejoints
par la Bulgarie et l’Empire ottoman.

3. Qu’appelle-t-on la bataille des Dardanelles ?

Il s’agit d’un affrontement entre les troupes de l’Empire ottoman et les soldats français et britanniques entre 1915 et 1916
dans le détroit des Dardanelles. Les Alliés ont engagé une offensive à cet endroit pour permettre le ravitaillement des troupes
russes. Les Alliés se sont vite retrouvés en difficulté et l’entrée en guerre de la Bulgarie les a contraints d’évacuer la zone et
de se redéployer en Égypte et en Grèce.

4. Dans le récit de Jean-Christophe Rufin, quels épisodes nous montrent que la guerre touche l’ensemble
de la population ?

L’hôtel dans lequel loge le juge Lantier est tenu par « une veuve de guerre ». Son mari est donc mort au combat. La
vieille femme qui soigne le chien a perdu son fils et tous ses petits-fils pendant la guerre. Quant à Dujeux, le gardien de la
prison, c’est un homme de plus de cinquante ans. Lantier est issu d’un milieu favorisé alors que Morlac est un simple paysan.
Tous ces éléments montrent que la guerre n’a épargné personne. Tous les milieux sociaux et hommes de tous âges sont
concernés.

5. Quels rôles ont joué les femmes pendant le conflit ?


En quoi le personnage de Valentine illustre-t-il en partie cette réalité historique ?

Les femmes ont en quelque sorte remplacé les hommes au travail pendant ce conflit. Elles ont dû effectuer des tâches
physiques difficiles comme les travaux agricoles. Dans le récit, Valentine est une femme qui a dû apprendre à vivre seule et
à subvenir à ses besoins. En outre, la jeune femme n’hésite pas à s’engager auprès des opposants à la guerre. Il s’agit donc
d’une femme qui s’émancipe et qui prend des décisions seules. Ainsi, elle choisit de ne pas avertir Morlac de ses activités
clandestines.

6. En quoi Le collier rouge illustre-t-il bien le ressenti complexe de la population française après
le traumatisme de ce conflit ?

La population française semble abasourdie par le traumatisme de la guerre et nombreuses sont les familles qui ont perdu
l’un des leurs. De ce fait, lorsque Morlac se livre à cette provocation vis-à-vis des autorités, il emporte l’adhésion de la
population et les habitants du village prennent sa défense. Néanmoins, comme le souligne Lantier, il n’y a pas de véritable
révolte dans le pays. Les gens souffrent en silence et continuent de célébrer tant bien que mal les héros de la guerre.

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Corrigés
Séance 9
Le crime de Morlac
I. Découvrir et comprendre C. La confrontation avec le juge
A. La description des faits 1. Morlac aborde froidement l’idée de sa condamnation.
1. Tout d’abord, ses propos sont introduits par des Il semble totalement résigné comme le prouvent les
guillemets, contrairement aux autres passages au expressions suivantes : « le même sourire las », « Peu
discours direct. Ensuite, on constate que le vocabulaire m’importe. Faites-moi fusiller, si vous le voulez. », « envoyez-
employé correspond davantage à un document officiel moi au bagne. J’y suis prêt. ». Le personnage revendique sa
qu’à une conversation informelle : « le dénommé », « Le condamnation comme s’il s’agissait d’un aboutissement.
susnommé ». 2. Lantier cherche à comprendre pourquoi Morlac est
2. Morlac est présenté comme un homme respectable : résigné face à sa probable condamnation. On pourrait
« fort honorablement connu dans la région », « Eu égard à s’attendre à ce que le juge prononce la sanction qui mettrait
ses blessures et à la Légion d’honneur qu’il avait gagnée au un terme à sa mission, mais, au contraire, Lantier poursuit
combat ». Il est décrit comme un héros de la guerre. le dialogue : « Croyez-vous vraiment que cela servira votre
3. Ce rappel des faits permet au lecteur d’avoir cause ? » Il veut amener Morlac à changer de point de
pleinement connaissance de ce que l’on reproche à Morlac, vue : « Mais, parmi ceux qui vous ont applaudi, combien
alors que depuis le début du roman, il ne pouvait qu’émettre s’armeront pour vous défendre ? » On ressent la volonté du
des hypothèses. On peut à présent établir clairement le lien juge d’épargner cet homme.
entre le chien et Morlac, et mieux comprendre les prises de 3. Lantier met en place une argumentation pour
position de l’ancien soldat. démontrer à Morlac que son sacrifice serait inutile :
- s’il est condamné, il ne pourra plus être utile à sa cause,
B. L’acte symbolique de Morlac - son acte est trop isolé pour avoir de réelles
1. Morlac a choisi d’agir le 14 juillet 1919, à l’occasion conséquences,
de la fête nationale et de son traditionnel défilé. Il s’attaque - la population n’a pas envie de se battre pour cette
ainsi au prestige de la nation. Le 14 juillet permet de célébrer cause,
la force de la nation, or Morlac le choisit pour pointer du - son acte ne peut pas entraîner une véritable révolution.
doigt le mal qui a été fait afin de défendre le pays.
2. Le geste de Morlac tourne en dérision l’armée car il II. Retenir et pratiquer
ridiculise l’une des plus hautes distinctions en l’attribuant Vers le lycée
solennellement à un chien. La foule prend le parti de Morlac Morlac n’évoque jamais cette récompense avec fierté. Au
et s’amuse de « cette provocation ». Elle libère en quelque contraire, elle lui rappelle davantage l’échec de son projet
sorte la population qui ose exprimer son point de vue : de grève de la guerre. Il a été blessé lors d’un combat qui
« À bas la guerre ». L’acte du prisonnier a donc un effet n’aurait jamais dû avoir lieu. Il ne manifeste aucune émotion
subversif sur la foule. lorsqu’il est hospitalisé et qu’il reçoit cette distinction, car
3. Le collier rouge fait référence au ruban de couleur qui elle ne peut que lui remémorer un souvenir douloureux.
maintient la Légion d’honneur. Cependant, on remarquera Morlac n’a jamais cherché à être un héros de la guerre. La
que la médaille n’est presque pas mentionnée dans le récit, Légion d’honneur n’a aucune valeur à ses yeux : elle ne fait
comme si son importance était négligeable. C’est finalement que rappeler les atrocités commises par les hommes.
le ruban rouge qui attire l’attention et devient un enjeu une
fois passé au cou du chien.

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Le collier rouge
Jean-Christophe Rufin
Séquence 3e
Corrigés
Séance 10
Montrer la guerre pour mieux la dénoncer

I. Découvrir l’œuvre 2. Les deux œuvres offrent une vision critique de la


1. Ce tableau représente un paysage de désolation. On guerre. En effet, le peintre et le romancier s’efforcent
aperçoit de l’eau, de la boue et des branchages. Au premier de montrer le sort terrible subi par les combattants. Les
plan se trouvent des soldats recroquevillés sur eux-mêmes. hommes dans la boue vivent le même traumatisme que
2. L’action se situe dans les Flandres, une région située Morlac sur le front d’Orient. Dans les deux cas, les artistes
au nord de la France à la frontière avec la Belgique. Ce lieu émeuvent le public en attirant son attention sur le choc de
a été très durement touché pendant la Première Guerre la violence et la peur qu’elle engendre afin de condamner le
mondiale. recours à la violence.
3. Les soldats sont à découvert. Rien ne les protège de 3. Otto Dix a voulu exprimer l’horreur de la guerre à
l’ennemi. Les tranchées ont été envahies par l’eau et ils travers ses œuvres afin qu’une telle atrocité ne se reproduise
sont donc contraints de rester assis à même le sol en se plus, mais l’artiste a rapidement été mis à l’écart par le
dissimulant du mieux qu’ils peuvent. régime nazi. On peut dire que son message pacifiste est
malheureusement resté sans suite puisque la Seconde
II. Analyser et comprendre l’œuvre Guerre mondiale a éclaté quelques années plus tard.
1. Le ciel bleu semble revenir peu à peu mais des nuages
sont encore présents en arrière-plan. On a l’impression TICE
qu’une tempête s’est abattue sur ce lieu. Aucun arbre Otto Dix rend hommage à Henri Barbusse en tant
n’apparaît à l’horizon comme si tout avait été détruit. Une qu’ancien combattant et pacifiste, tout comme lui. Le
atmosphère de tristesse se dégage de ce cadre qui paraît tableau de Dix fait explicitement référence à un passage
sans vie. du récit de Barbusse. Le narrateur évoque l’inondation
2. On observe tout d’abord une forte présence de la des tranchées et les soldats contraints de sortir et d’être
couleur marron qui peut symboliser les tranchées. Les à découvert. Finalement les soldats des deux camps se
soldats sont sans cesse confrontés à la boue. Néanmoins, le retrouvent confrontés à la même vulnérabilité, mais ils
bleu apparaît également dans les flaques d’eau et le ciel à semblent tous assommés par ce qu’ils viennent de subir. Le
l’horizon. L’utilisation de ces deux couleurs suscite un effet récit tout comme le tableau met en avant la détresse des
de contraste, comme si la vie reprenait le dessus après ce hommes.
spectacle de désolation. On note enfin l’existence de nuages
rouge vif tranchant avec le bleu. Leur reflet dans les mares
n’est pas sans évoquer le sang versé par les combattants.
3. Les soldats représentés au premier plan sont assis ou
couchés à même le sol, serrés les uns contre les autres,
recroquevillés. On a l’impression que ces hommes sont
épuisés et apeurés. Ils suscitent la compassion du spectateur.

III. Mettre en perspective


1. Ce tableau donne une vision très dure de la guerre. Le
peintre suggère avec expressionisme le caractère destructeur
des combats. Devenu un ensemble d’eau et de boue, le
paysage est méconnaissable. Les hommes sont dans une
situation terrible. Le regard du soldat au premier plan à
droite traduit l’angoisse d’un homme qui a peur de mourir.

9
Le collier rouge
Jean-Christophe Rufin
Séquence 3e
Corrigés
Séance 11
Évaluation

I. Analyse de l’extrait (15 points) 7. Cette confession justifie le fait que Morlac ait attribué
1. Morlac semble percevoir les événements comme sa Légion d’honneur à son chien car, selon le soldat, c’est
un simple concours de circonstances. Il utilise une bien lui qui correspond à l’idéal voulu par l’armée. En même
formule très simple comme pour montrer qu’il n’a rien temps, cet acte montre que la guerre ôte leur humanité aux
fait d’extraordinaire : « Voilà comment je suis devenu soldats en leur demandant d’agir comme des bêtes. Morlac
un héros. ». Il paraît même gêné par ce statut qu’on lui souligne la violence aveugle qui caractérise la guerre. Il
impose : « Mais je ne pouvais pas faire ça. […] j’étais un dénonce ainsi le recours à la guerre comme une forme de
héros, vous comprenez ? » Morlac repense à la remise de sa régression pour l’homme.
récompense avec une forme de dérision : « Il ricanait ». Tout
cela lui apparaît comme un simulacre. II. Réécriture (5 points)
2. Morlac subit une sorte de choc, comme s’il Les prisonniers sont épuisés (1) par cette confession. Assis
retrouvait ses esprits après une longue période de perte au bord de leur (1) couche, ils gardent (1) les bras ballants et
de connaissance : « j’ai eu une sorte d’étourdissement », les yeux vagues. Leur (1) juge n’est (1) pas plus alerte.
« c’était dans ma tête », « Un grand chambardement
d’idées. ». La première idée qui lui vient à l’esprit est alors à III. Dictée (5 points)
l’opposé de ce qu’il ressentait auparavant à l’égard de son Erreur lexicale : - 0,25 point
chien : « C’était lui, le héros. » Erreur grammaticale : - 0,5 point
3. Morlac décrit le chien comme une machine de
guerre prête à tout, obéissante et soumise aux ordres sans IV. Expression écrite (15 points)
réfléchir : « Il était loyal jusqu’à la mort, courageux, sans Sujet 1 :
pitié envers les ennemis. Pour lui, le monde était fait de bons Lantier écrit une lettre à sa femme pour lui faire part
et de méchants. » Il donne une vision manichéenne de la de l’affaire qu’il est en train d’instruire. Il évoque ses
guerre. Le conflit se résume à une opposition entre deux impressions sur Morlac et ses sentiments sur les événements
camps. On décrète que l’ennemi est le méchant et qu’il faut passés et présents.
donc l’anéantir. Les soldats sont ainsi déshumanisés car ils Critères d’évaluation
sont placés sur le même plan que le chien : « Mais nous Respect de la forme de la lettre et des limites
qui n’étions pas des chiens, on nous demandait la même du sujet donné (3 points)
chose. » Évocation du personnage de Morlac (4 points)
4. Le procédé littéraire employé est l’énumération. Morlac Expression des sentiments de Lantier (3 points)
veut ainsi montrer que toutes ces récompenses offertes par Qualité de la rédaction (3 points)
l’armée n’ont aucune valeur. Elles ne font que rappeler les Orthographe et grammaire (2 points)
actes terribles des soldats.
5. Morlac rêvait d’une autre issue sur le front d’Orient. Il Sujet 2 :
espérait sincèrement que le plan imaginé fonctionnerait afin Imaginez que vous êtes l’avocat de Morlac. Rédigez un
de faire « fraterniser des ennemis », de mettre en place une discours qui sera un plaidoyer en faveur de l’acquittement
« grève de la guerre » afin de « forcer les gouvernements de l’accusé. Vous développerez une argumentation précise
à la paix ». Le prisonnier croyait donc véritablement à une afin de défendre le soldat.
entente possible entre les troupes opposées pour mettre fin Critères d’évaluation
à cette tuerie. Respect de la forme du discours et du contenu (3 points)
6. Lantier est partagé entre ce qu’il ressent face à cette Choix et organisation des arguments (4 points)
affaire et ce que son rôle de juge lui impose. En effet, il Pertinence des exemples choisis (3 points)
est « profondément troublé » par les propos de Morlac et Qualité de la rédaction (3 points)
adhère à son raisonnement. Néanmoins, il a conscience qu’il Orthographe et grammaire (2 points)
devrait le condamner. Lantier demeure donc perdu et indécis
face à un tel cas : « son opinion devenait confuse ».

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