Vous êtes sur la page 1sur 2

Gynécologie Obstétrique & Fertilité

Volume 40, Issue 1, January 2012, Pages 31-36


Revue générale
La vaginose en 2011 : encore beaucoup d’interrogationsBacterial vaginosis in 2011: A lot of
questions remain
Author links open overlay panelJ.-M.BohbotaJ.-P.Lepargneurb
Show more
Share
Cite
https://doi.org/10.1016/j.gyobfe.2011.10.013
Get rights and content
Résumé
La vaginose bactérienne est une des affections génitales les plus fréquentes. Elle résulte d’un
profond déséquilibre de l’écosystème vaginal dont les mécanismes restent mystérieux, même si
des progrès récents ont été accomplis dans leur compréhension : si la flore impliquée dans la
vaginose bactérienne est reconnue comme polymorphe, il apparaît que Gardnerella vaginalis
joue un rôle majeur avec deux formes génomiquement différentes : l’une commensale
(faiblement adhésive aux cellules épithéliales), l’autre pathogène (fortement adhésive aux
cellules épithéliales) ; la composition de la flore lactobacillaire est également à prendre en
compte : L. iners pourrait être un marqueur du déséquilibre écologique vaginal alors que
L. crispatus est le plus souvent rencontré dans les flores vaginales normales. Ces constatations
peuvent influencer la composition de futurs probiotiques ; il est reconnu que la vaginose est
impliquée dans le risque de prématurité mais que les techniques de quantification moléculaire
soient plus sensibles pour la détection des vaginoses, ce qui pourrait améliorer le dépistage des
femmes enceinte à risque. Les traitements antibiotiques isolés sont peu efficaces sur la
prévention des récidives. Le rééquilibrage de la flore vaginale est indispensable. En ce domaine,
les estrogènes locaux ont montré une certaine efficacité. L’utilisation de probiotiques est
prometteuse et peut être recommandée en complément du traitement antibiotique même si les
résultats des études cliniques sont encore trop hétérogènes pour aboutir à des indications
précises.

Abstract
Bacterial vaginosis is one of the most frequent vaginal affections. It results from a deep
imbalance of the vaginal ecosystem whose mechanisms remain mysterious, even if recent
progress were accomplished in their comprehension: if the flora implied in the bacterial vaginosis
is recognized like polymorphic, it appears that Gardnerella vaginalis plays a major part with two
genomically different forms: a commensal form (slightly adhesive to the epithelial cells), and a
pathogenic one (strongly adhesive to the epithelial cells); the changes in lactobacilli are also to
take into account: L. iners could be a marker of the vaginal flora imbalance whereas L. crispatus is
generally met in the normal vaginal flora. These findings could influence the composition of
coming probiotics; it is recognized that bacterial vaginosis is involved in the risk of prematurity
but molecular quantification of G. vaginalis (and of Atopobium vaginae) is more sensitive for the
diagnosis of BV what could improve the detection of high-risk pregnant women. The isolated
antibiotic treatments are not very effective on the prevention of recurrences. The rebalancing of
the vaginal flora is essential. In this field, the local estrogens showed some effectiveness. The use
of probiotics is promising and can be recommended in complement of the antibiotic treatment
even if the results of the clinical studies are still too heterogeneous to lead to precise indications.

Vous aimerez peut-être aussi