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NASSIM DADI
04/08/2022 - 09/09/2022
Tuteur entreprise :
Tuteurs école : RACHID EL MOUDNI
r.elmoudni@gmail.com
2 Introduction 17
3 Description du contexte 18
3.1 gestion des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.1 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.2 typologie des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.3 les étapes de gestion des risques . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5 Conclusion 74
1 presentation de la TGR
Notre histoire
La Trésorerie Générale du Royaume constitue l’une des administrations les
plus importantes du Ministère de l’Economie et des Finances et à travers la-
quelle transite l’ensemble des flux financiers et comptables de l’Etat et des
collectivités locales.
Elle est également au centre d’un maillage institutionnel constitué d’adminis-
trations publiques, d’établissements publics, de collectivités locales et d’autres
grandes institutions financières tous concernés par la gestion des deniers pu-
blics. La TGR a initié, depuis 3 ans, un grand projet de modernisation dont la
vision stratégique est sous-tendue par deux objectifs fondamentaux à savoir :
• La contribution à l’amélioration substantielle de la gestion des finances pu-
bliques.
• L’amélioration du service rendu aux clients et partenaires.
Parcours dans la gestion des finances publiques du Maroc Constitué sous le
règne du sultan Moulay Slimane (1792-1822), le corps des oumana fut orga-
nisé et structuré sous le règne du sultan Moulay El Hassan et comprenait une
administration centrale et une Administration locale. Les oumana assuraient le
recouvrement des impôts, le paiement des dépenses publiques et octroyaient
des avances à l’Etat.
Un maillage local étendu
Au niveau local, il existait toute une variété d’oumana : les ournana des douanes,
les oumana el mostafad et les oumana el khers.
Les oumana des douanes, installés dans les ports, étaient chargées de percevoir
les droits d’exportation et d’importation. Comme ils détenaient la majeure par-
tie des fonds recouvrés par le Trésor, le makhzen en avait fait ses banquiers,
tirait sur eux pour ses paiements et leur demandaient, en cas de besoin, des
avances de fonds.
Considérés comme chefs des services financiers dans les villes, Les oumana
el mostafad centralisaient les droits de porte (hafer) et de marchés (nekas) et
Trésor français signée le 31 décembre 1959, une paierie générale fut instituée
auprès de l’ambassade de France à Rabat pour "exécuter ", sur le territoire
marocain, les opérations financières du trésor français. La Trésorerie Géné-
rale a donc connu une période transitoire (1959 à 1961) au cours de laquelle le
premier trésorier général du Maroc indépendant fut de nationalité française
avant qu’un cadre marocain ne lui succédât le 1er octobre 1961.
Depuis la Trésorerie Générale du Royaume a franchi plusieurs étapes qui lui
ont permis, après la phase de marocanisation de ses cadres, d’accompagner
l’évolution de son environnement. Les grandes étapes :
1792-1822 Organisation financière confiée des " Oumana " sous le règne du
Sultan Moulay Slimane.
1860 Généralisation de la fonction de oumana el mostafad en qualité de per-
cepteurs des contributions indirectes dans toutes les villes et des oumana el
khers (oumana el kabaîl) dans les zones rurales sous le règne du sultan Mou-
lay El Hassan
1865 Instauration des trésoriers payeurs généraux
1906 Création d’une banque d’Etat
1907 -1916 Fonction de Trésorier Général de l’Empire confiée à la Banque du
Maroc
1916 Création de la fonction de Trésorier Général (avec la nomination du pre-
mier trésorier Général du Protectorat du Maroc)
1917 Dahir du 9 juin 1917 : Règlement général de la comptabilité publique
1950 mise en place des premiers jalons de l’activité bancaire de la Trésorerie
Générale
1961 Nomination du premier Trésorier de nationalité marocaine : Feu Moha-
med Bernoussi
1967 Décret Royal portant règlement général de la Comptabilité Publique
1970 Nomination de Mr Yahia Ben toumert à la tête de la TGR
1973 Nomination de Mr Ahmed Bensalem à la tête de la TGR
1978 Décret relatif aux attributions et à l’organisation du Ministère des Fi-
nances et de la privatisation
1986 Nomination de Mr Salah Hamzaoui à la tête de la TGR
1998 Nomination du feu Mr Abdelftah Benmansour à la tête de la TGR
2002 Restructuration de l’administration centrale avec création de services dé-
concentrés opérationnels à compétence nationale : Trésorerie Principale, la
Paierie Principale des Rémunérations et de la Trésorerie des Chancelleries
Diplomatiques et Consulaires.
2003 Nomination de Mr Saïd IBRAHIMI, Trésorier Général du Royaume du
Maroc
2004 Mise en place d’une nouvelle organisation et lancement du projet de mo-
dernisation de la TGR
2006 Rapprochement stratégique entre la TGR et le CED Réforme organisa-
tionnelle de la TGR suite à l’intégration du CED
2007 Création des Trésoreries Ministérielles (en Février),des Directions Ré-
gionales (en Juillet) et lancement de la mise en place du Contrôle modulé de
la Dépense (CMD)
2008 Création du Centre National de Traitement (CNT).
2010 Nomination de M.Noureddine BENSOUDA , Trésorier Général du Royaume
du Maroc Lancement du chantier de refonte du Plan Comptable de L’Etat
(PCE)
2013 Loi organique N° 130-13 relative à la Loi de Finances Généralisation du
Système de Gestion Intégrée de Dépenses (GID) Nouveau décret des marchés
publics Généralisation du Système de Gestion Intégrée de Recettes (GIR)
2014 Lancement du projet de généralisation de prise en charge du traitement
de la paie des collectivités territoriales
2015 Lois Organiques111-14, 112-14 et 114-14 relatives aux Collectivités Terri-
toriales
2016 Généralisation de prise en charge du traitement de la paie à l’ensemble
des collectivités territoriales
2017 Commémoration du centenaire de la Trésorerie Générale du Royaume
et de la comptabilité Publique
CODE DE DEONTOLOGIE
Dans le prolongement de la charte de valeurs Iltizam, le Code de Déontolo-
gie a pour objectif d’être un référentiel éthique et de fixer certaines règles
NOUS MEMES
Article 1 :
Article 2 :
Article 3 :
Nous devons éviter de nous retrouver dans une situation apparente ou réelle
de conflit d’intérêt en évitant toute relation pécuniaire directe ou indirecte dans
un cadre autre que professionnel. Nous ne devons accorder ni accepter de trai-
tement de faveur au profit des membres de notre famille ou à nos proches.
Article 4 :
Article 5 :
Article 6 :
Nous ne devons en aucun cas outrepasser notre fonction, user de notre posi-
tion hiérarchique pour servir nos intérêts personnels ou pour venir en aide à
des personnes physiques ou morales dans leur rapport avec notre institution,
si cela peut occasionner un traitement de faveur
Article 7 :
Nous sommes tenus à la confidentialité des données qui nous sont confiées
et de toute information non publique dans le respect des lois et règlements
en vigueur. Le fait d’utiliser ces données et informations est non seulement
contraire à notre code de déontologie mais aussi passible de sanctions.
Article 8 :
Article 9 :
Article 10 :
Article 11 :
Article 12 :
Article 13 :
Article 14 :
Nous leur offrons un accueil ouvert, une écoute réactive et des prestations
de qualité dans les meilleurs délais. Nous leur fournissons une information
fiable et transparente et pour nos partenaires, assistance et conseil.
Article 15 :
Nous demandons à nos clients et partenaires qu’ils nous aident à nous confor-
mer aux principes de déontologie concernant le respect des lois et règlements
en nous évitant les situations de sollicitations, conflits d’intérêt, corruption et
fraude.
Article 16 :
2 Introduction
Les activités de l’entreprise sont orientées vers la réalisation de ses propres
objectifs : Objectifs explicites, définis par la direction de l’entreprise en ligne
avec sa stratégie : plan de développement, taux de croissance, objectifs chiffrés
en matière de sécurité comme les taux d’accidents, etc. ; Objectifs implicites tels
que la pérennité de l’entreprise et l’adhésion aux lois et règlements. Des événe-
ments aléatoires peuvent venir affecter la réalisation de ces objectifs. Certains
de ces événements incertains peuvent avoir un impact positif ou négatif sur
l’atteinte de ces objectifs. D’autres événements ont toujours un impact négatif
(incendie, explosion, malveillance, produits défectueux, retards logistiques. . . )
sur l’atteinte de ces objectifs. La gestion de ces risques à impact négatif est
assurée au sein de l’entreprise par les opérationnels (Départements Produc-
tion, Sécurité, Qualité, Logistique. . . ), dans leur domaine de responsabilité et
de compétences, en liaison avec l’entité chargée de la fonction « Management
des Risques » de l’entreprise.
La gestion du risque est une procédure qui s’attache à connaître, évaluer et
maîtriser les risques inhérents à l’activité d’une banque. Un gestionnaire de
risque a pour but de détecter, gérer et analyser les risques financiers auxquels
sont exposés les établissements financiers. Aujourd’hui, la gestion des risques
est une activité incontournable dans le domaine bancaire. Ce secteur est le pi-
lier de toute l’économie. C’est pour cette raison que le processus de la gestion
des risques doit être parfaitement maitrisé. D’ailleurs des organismes interna-
tionaux et nationaux ont pour but de surveiller et de contrôler la gestion du
risque au sein des établissements bancaires.
3 Description du contexte
— Risques financiers :
— Le périmètre du projet
Ces évènements peuvent être listés dans la grille de cotation des risques et
ultérieurement dans le registre des risques.
Pour qu’un risque (ou une opportunité) soit valide, il doit avoir son descriptif,
ses causes et ses conséquences, son pilote, son évaluation qualitative, son éva-
luation quantitative et son plan de traitement.
Afin de pouvoir être pilotés efficacement, les Risques et Opportunités (RO)
identifiés doivent être le plus précis et le plus spécifique possible. L’intitulé du
risque ou de l’opportunité doit être à la fois succinct, autoportant, et clairement
compréhensible de tous.
Tous les membres du projet peuvent identifier des RO et les piloter, et le
contenu de ces RO est de la responsabilité des pilotes de ces risques ou op-
portunités. La formalisation des RO et de leurs plans de traitement, qui est
réalisée en questionnant et en échangeant avec les pilotes, est quant à elle de
la responsabilité des Managers de Risques.
Ci-dessous des exemples d’outils d’aide à l’identification des RO :
— L’interview d’experts
sibles :
Le suivi de l’avancement du plan de traitement est à la charge du pilote du
risque. Il devra régulièrement en rendre compte au Risk Manager, qui doit
quant à lui tenir à jour le registre des risques.
N.B : Le coût du plan de traitement d’un risque doit être intégré dans la
trajectoire financière du projet.
Étape 4 : le monitoring et reporting des risques
Outre les instances de révision des fiches de RO dont la fréquence dépend de
la criticité des RO, une organisation doit se mettre en place afin d’assurer un
reporting régulier à tous les niveaux du projet.
Les différentes instances de pilotage du projet sont des occasions d’assurer la
Il y a quelques années de cela, une série de pertes substantielles pour les ins-
titutions financières, dont la plus spectaculaire est sans contredit l’effondrement
de la Barings, ont forcé les directeurs et gestionnaires de tels établissements à
tenir compte d’un nouveau type de risque menaçant la stabilité financière des
banques, soit le risque de marché. Auparavant, les activités de négociation des
banques ou autres institutions financières étaient négligeables mais au fil des
années, elles ont dû se rendre à l’évidence qu’elles étaient aussi, sinon davan-
tage, vulnérables que n’importe quel autre investisseur sur le marché.
Associée à cette nouvelle prise de conscience se trouve la réglementation pru-
dentielle qui requiert maintenant une réserve de capital servant à protéger
l’organisation contre le risque de marché. Ces nouvelles obligations servent
bien sûr de coussin aux banques envers les mauvaises surprises du marché
mais elles ont d’abord été instaurées afin de protéger les déposants contre le
risque de perte des institutions financières. En effet, l’ampleur des portefeuilles
de négociation des banques qui ne cessent d’augmenter fait qu’un revirement
inattendu du marché peut avoir des conséquences dévastatrices menant à une
instabilité financière ou même à une faillite dans les cas extrêmes. Il est facile
d’imaginer l’effet négatif qu’une faillite pourrait avoir sur les épargnants et c’est
pourquoi le secteur public doit tenter de réduire au maximum les probabilités
d’un défaut. Évidemment, en dernier recours, on a encore l’assurance dépôt
mais cette mesure n’est pas parfaite et comporte de nombreux problèmes.
Banque d’Angleterre qui n’a pas vaqué à son rôle de supervision adéquatement.
L’habileté de la Barings Bank à reconnaître les signaux avant-coureurs tels que
des activités de négociations croissantes, l’usage excessif de levier financier,
des montants négociés nettement supérieurs à la normale ainsi qu’un niveau
de risque à la hausse a été contrecarrée par une structure organisationnelle
interne déficiente qui permettait au même employé d’initier et de surveiller
ses propres transactions et qui manquait inévitablement de surveillance de la
part des gestionnaires ainsi que des systèmes de contrôle interne. La crise a
rapidement causé la faillite de la banque. Néanmoins, les signaux d’alarme en
soi ne sont pas suffisants pour attirer l’attention si l’organisation ne dispose pas
de mécanismes appropriés pour les capter et pour agir en conséquence.
Définir et mesurer le risque de marché n’est pas une tâche simple pour les
institutions financières ni pour aucune entreprise de n’importe quelle industrie.
En premier lieu, une mesure du risque de marché pertinente doit être appli-
cable non seulement pour un instrument financier en particulier, tel qu’une
action ou un swap de taux d’intérêt, mais également aux portefeuilles de ces
mêmes instruments ou d’instruments reliés ainsi qu’aux portefeuilles contenant
une variété d’instruments différents avec leurs risques sous-jacents. En second
lieu, une mesure du risque de marché adéquate doit pouvoir tenir compte de
tous les facteurs de risque possibles, par exemple une variation de prix, la
convexité, la volatilité, la corrélation, la perte de valeur due au temps, le taux
d’actualisation, etc. Troisièmement, la mesure doit considérer ces facteurs de
risque de manière cohérente et logique ; ces facteurs doivent être réunis en
un dénominateur commun qui mesure le risque de marché de chaque instru-
ment ainsi que le risque agrégé du portefeuille total. Finalement, la mesure du
risque de marché doit être facilement compréhensible par les gestionnaires
n’ayant pas de connaissances précises sur le sujet et doit aider à contrôler le
risque de marché. La VaR est une mesure qui semble satisfaire à ces critères.
Un modèle de valeur à risque est un modèle statistique qui assigne une pro-
babilité, sur un horizon de temps donné, que le portefeuille subisse une perte
Il est très avantageux pour une banque de mesurer son risque de marché
afin de connaître son exposition réelle et de rester compétitive. Même si les
agences de réglementation ne requéraient aucun calcul du risque de marché à
des fins de capitalisation, il est fort à parier que les banques continueraient tout
de même à investir des ressources afin de développer des modèles toujours
meilleurs. Néanmoins, à des fins purement réglementaires, les banques doivent
mesurer leur risque de marché et celles qui décident d’avoir leur propre mo-
dèle de mesure du risque de marché. Les agences de réglementation exigent
que des tests rigoureux, comme le back-testing et le stresstesting soient faits
régulièrement afin de vérifier la validité et la stabilité du modèle interne à
travers diverses conditions et crises du marché. Ces tests continus sont obli-
gatoires car la VaR est une mesure statistique locale et surtout très volatile. Le
back-testing est un test qui compare la valeur générée par le modèle de VaR
d’un jour à deux autres mesures : - les profits et pertes d’une journée ; si le
modèle est efficace et le marché est stable, alors la valeur absolue du montant
observé ne devrait pas être supérieure à la VaR plus de 2.5 fois sur 250 jours
(ce qui correspond à un degré de confiance de 99- Un montant théorique de
profits et pertes qui aurait été obtenu réellement si toutes les positions étaient
restées inchangées depuis la journée précédente (aucun ajustement) ; encore
une fois, la valeur calculée ne peut dépasser la VaR plus de 2.5 fois sur 250
jours. Le stress testing consiste à vérifier la robustesse et la stabilité des para-
mètres utilisés pour le calcul de la VaR. Pour ce faire, on surveille comment la
mesure varie suite à différents scénarios extrêmes comme ceux en cas de crise
de marché ou de crise politique. Ces tests doivent être effectués régulièrement
(au moins trimestriellement pour le backtesting) et la banque doit rapporter
au Bureau du surintendant des institutions financières le nombre de fois que
les pertes réelles excèdent la VaR quotidienne calculée. Si ce nombre dépasse
-Définition de la VaR :
-Utilisation de la VaR :
En août 1996 et pour la première fois les banques ont été autorisées à utiliser
leurs propres modèles de gestion de risque et à calculer leurs Valeur-à-Risque
(VaR) et leurs fonds propres. La VaR peut être utilisée comme outil de gestion
d’un portefeuille d’instruments financiers ainsi que pour calculer l’exigence du
capital prudentiel pour les risques de marché. Il y a deux dimensions au risque :
une dimension quantitative (la perte potentielle) et une dimension probabiliste
(la probabilité qu’un événement défavorable survienne). Il existe des indicateurs
de risque permettant de donner une mesure de l’une ou l’autre dimension.
La Value at Risk (VaR ou V@R) quant à elle est un indicateur composite :
elle indique la perte potentielle maximale qu’un portefeuille pourra subir à un
horizon de temps donné, avec une probabilité donnée.
Par exemple si la value at risk d’un portefeuille à un horizon de 10 jours est
de 5000=C avec un intervalle de confiance de 95%, cela signifie que sur les 10
prochains jours, il y a 95% de chances que le portefeuille ne perde jamais plus
de 5000 =C de sa valeur - ou encore, qu’il y a seulement une probabilité de 5%
pour qu’il perde plus de 5000=C.
Supposons que l’on construise une distribution de probabilité des gains ou
La Value at Risk peut se lire directement sur cette courbe à partir de l’ordonnée
5% : ici, on lit une perte potentielle de 5000 =C. Les 95% de cas restant, à
droite de la borne ainsi déterminée, représentent tous les cas favorables où le
portefeuille générera soit une plus-value soit une perte limitée à 5000=C.
Il y a donc trois éléments constitutifs de la Value at Risk :
— Un intervalle de confiance
— La méthode paramétrique
— La méthode historique
Introduction
Dès qu’un agent économique consent un crédit à une contrepartie, une re-
lation risquée s’instaure entre le créancier et son débiteur. Ce dernier peut en
effet, de bonne ou de mauvaise foi, ne pas payer sa dette à l’échéance convenue.
L’aléa qui pèse sur le respect d’un engagement de régler une dette constitue
le risque de Crédit. Il est caractérisé par la probabilité de défaillance du client
relative principalement à 2 facteurs qui sont la qualité du débiteur (classe de
risque) et la maturité du crédit. C’est un risque inhérent à l’activité d’intermé-
diation que la banque joue dans le financement de l’économie. Il ressort de la
littérature académique et professionnelle, qu’on peut distinguer deux phases
principales dans la vie de crédit : sa mise en place et son déroulement.
quant aux données traitées pour accorder ou non un crédit. Très longtemps,
les banques ont analysé le risque de crédit par des méthodes intuitives et em-
piriques, relativement efficaces. Depuis une trentaine d’années, l’évolution de
l’économie globale a totalement modifié la notion même de risque de crédit.
Depuis la crise des années 1970, le « risque entreprise » s’est fortement accru.
Les incidents de paiement et le nombre des faillites ont fortement augmenté
dans de nombreux pays. La volatilité des résultats et de la valeur des actifs
des entreprises a également augmenté. Le risque associé à une opération de
crédit s’est mécaniquement apprécié à la hausse. Par conséquent, En écono-
mie et en Finance, un véritable courant académique dédié s’est consacré à ce
sujet. D’importants travaux théoriques ont permis une approche conceptuelle
de cette problématique, des études statistiques à grande échelle ont été me-
nées sur les faillites et les défauts, contribuant à une meilleure connaissance
pratique de ce sujet. Ainsi, des progrès considérables ont été réalisés dans la
compréhension de ce risque pour une meilleure anticipation (détection).
Definition :
La notation « Rating » c’est un mot d’origine américain qui veut dire évalua-
tion. El karyotis, 1995 définit la notation comme : « un processus d’évaluation
de risque attaché à un titre de créance, synthétisé à une note, permettant un
classement en fonction des caractéristiques particulières du titre proposé et
des garanties offertes par l’émetteur. »5. La notation financière est l’expres-
sion de la solvabilité d’un emprunteur, elle mesure la capacité de ce dernier
à rembourser toutes les sommes dues à court ou à long terme. La notation
financière se concrétise par différents types de notation soit attribuée par des
sociétés spécialisées de notation, on parle donc de notation externe, soit établie
par les banques ellesmêmes, la notation alors est dites internes. L’activité de
notation est née du besoin de condenser un ensemble de données dans une
seule variable de synthèse, donnant une idée de la probabilité de difficultés en
observant les taux de défaut (et de faillite) à diff érents horizons (1 ou 3 ans par
exemple) selon le rating attribué. La probabilité est déduite de l’étude statistique.
tiée au début du XXe siècle par John Moody. Elle s’est fortement développée
depuis les années 1980 du fait de la« marchéisation » du financement. Actuel-
lement, trois acteurs principaux opèrent sur le marché mondial : Standard and
Poor’s, Moody’s et Fitch. Un système de rating est basé sur une évaluation à
la fois quantitative et qualitative de la solvabilité d’une entreprise, sur une base
large d’information. Les échelles de rating sont généralement décroissantes :
de notation de type A (forte capacité à rembourser) à D (faillite, défaut réel
ou imminent). L’agence réalise une appréciation indépendante du risque : elle
collecte toutes les informations pertinentes internes et externes puis des ana-
lystes mènent des investigations en vue d’attribuer une note de synthèse. La
démarche est empirique, tant pour les données traitées que pour l’attribution
du rating, et normative car les analystes se prononcent au regard d’une échelle
fermée (une norme), arrêtée par leur institutions pour qualifier le risque. L’at-
tribution du rating suit une séquence standard :
La problématique de financement des PME porte souvent sur l’étude des dif-
férents aspects de leur financement bancaire, une source dont ces entreprises
dépendent significativement. Toutefois, l’analyse du financement bancaire ne
peut être appréhendée en dehors du contexte réglementaire dans lequel les
crédits à l’économie sont opérés. En effet, les banques connaissent, d’ores et
déjà, une profonde évolution de leur environnement réglementaire. Depuis
1988, une réglementation élaborée par le Comité de Bâle visant à garantir la
solidité du système bancaire, oblige les banques à couvrir les risques qu’elles
prennent dans leur activité de crédit par des fonds propres bancaires. Dans
ce premier accord de Bâle (1988), le contrôle bancaire s’articule autour d’un
ratio de solvabilité, fixé à 8est de considérer que le capital bancaire est le pivot
essentiel de la réglementation prudentielle. Cependant, cette réglementation a
fait l’objet d’une profonde rénovation. La réglementation Bâle II, en vigueur
depuis début 2008, a pour premier but l’amélioration du contrôle bancaire.
Elle consiste à mieux prendre en compte la complexité accrue de l’activité
bancaire, des nouvelles techniques de gestion des risques et de faire dépendre
les exigences en fonds propres plus étroitement des risques économiques. À
vrai dire, la réglementation prudentielle Bâle II fait l’objet de nombreuses in-
quiétudes surtout au sujet de ses conséquences éventuelles sur les PME qui
craignent de se voir pénaliser, tant du point de vue du coût que de la dispo-
nibilité du crédit. Ces craintes font encore du financement des PME un sujet
II sur les PME. Ceci consistera à mesurer l’ampleur des fluctuations des fonds
réglementaires sous les différentes approches bâloises.
Dans le cadre de la réglementation Bâle II, les banques ont le choix entre
deux grands types d’approches pour le calcul des pondérations des créances
permettant d’évaluer les besoins en fonds propres réglementaires : une ap-
proche dite standard révisée et l’autre appelée approche de notation interne
ou IRB. Nous détaillerons dans ce qui suit ces deux méthodes d’évaluation
du risque de crédit quant à l’appréhension des règles affectant les PME en
insistant sur celle fondée sur les notations internes.
Processus de crédit et outils de gestion du risque de non-remboursement
IRB (Internal Ratings Based), basée sur des évaluations internes des banques,
a pour objectif de mesurer les fonds propres bancaires en adéquation avec
les risques courus. Elle repose sur trois éléments principaux : un ensemble de
paramètres d’appréciation du risque de crédit fournis par les établissements
de crédit, une fonction de calcul des pondérations spécifiée par le Comité de
Bâle intégrant l’ensemble des paramètres, et enfin, un nombre d’exigences
minimales de qualité que doit remplir la banque souhaitant utiliser cette ap-
proche. Pour les différentes catégories d’entreprises, le modèle IRB prévoit
que les banques s’appuieraient sur leurs estimations internes des paramètres
de risque. Il comporte en effet deux variantes :
Il est fort de reconnaitre que la maturité d’un crédit est un ingrédient important
dans l’estimation de son risque de défaut. Cet impact de l’échéance sur le risque
de défaut a été pris en compte par le Comité de Bâle qui a introduit dans les
formules de l’IRB l’ajustement de maturité. L’intention des rédacteurs de Bâle
est de baisser les exigences en fonds propres sur les crédits PME à longue
maturité. Le tableau d’ajustement des échéances ci-dessus met en évidence
que l’effet de la maturité est moins important chez les expositions hautement
risquées que sur les crédits avec des probabilités de défaut inférieures. Par
ailleurs, l’approche IRB autorise les banques, pour les crédits aux entreprises,
à faire la distinction entre les engagements sur des PME (entreprises dont
le chiffre d’affaires publié du groupe consolidé auquel elles appartiennent est
inférieur à 175 millions MAD) et sur les grandes entreprises. Pour les crédits
aux PME corporates, on ajuste la formule de pondération des risques afin de
tenir compte de la taille de l’entreprise. Cet ajustement est incorporé au coef-
ficient de corrélation par la fraction suivante :
S, étant le chiffre d’affaires total annuel compris entre 10 et 175 millions MAD.
Ainsi, les formules de corrélation se déclinent de la façon suivante :
cieuse. Alors que de nombreux produits de marché existent pour réduire ces
risques, le risque opérationnel fait partie intégrante de l’activité quotidienne.
Une grande partie de sa gestion repose sur l’identification des types de risques
pris et sur la décision d’en assurer certains (exemple du trader Jérômr Kerviel
de la société générale et le classement de ses transactions en case de risque de
marché ou risque opérationnel, car si le marché avait évolué favorablement, il
n’y aurait pas eu de pertes et la fraude ainsi que la défaillance du système de
contrôle interne de la banque n’auraient jamais été mises au jour)
1- Financement d’entreprise
2- Activités de marché
3- Banque de détail
4- Banque commerciale
5- Paiement et compensation
6- Agences bancaires et réseau
7- Gestion d’actifs
8- Courtage de détail
Les banques doivent évaluer les expositions pour chacun de ces types de risque
et pour chacune des huit lignes de métiers, soit 7 X 8 =56 sources potentielles
de risque d’exploitation.
où GI est le produit net bancaire (Gross Income ou GI) de la i-ème ligne d’ac-
tivité. Les valeurs du facteur (12%, 15%et 18%) ont été calibrées par le Comité
de Bâle.
moyenne ou attendue (expected loss) est calculée séparément pour chaque ca-
tégorie ou ligne d’activité. Pour une catégorie d’activité i et un type de risque
j, la charge en capital (K) est définie par exemple de la façon suivante :
parlera d’une perte potentielle de 10 000 euros trois fois par an, ou d’une perte
potentielle de 15 000 euros quatre fois par an, ou peut-être même d’une perte
potentielle de 500 000 euros une fois tous les cent ans. Le risque reflète en
quelque sorte la vulnérabilité de la banque. L’évaluation du risque devrait par
conséquent se focaliser sur les vecteurs de cette vulnérabilité. Or, celleci pro-
vient pour l’essentiel des facteurs de risque sous-jacents. Réduire le niveau de
risque opérationnel impose donc une bonne lisibilité de l’exposition du porte-
feuille de la banque aux différents facteurs de risque préalablement définis.
En fait, on pourrait considérer que l’évaluation du risque est intrinsèquement
liée à l’analyse de scénarios, qui s’applique d’ailleurs également aux risques de
marché et de crédit. Dans le cas du risque de marché, il s’agira par exemple
d’apprécier l’impact d’une hausse des taux directeurs de 20 points de base ou
l’incidence d’une inversion de la courbe des taux sur la valeur du portefeuille
de négociation de la banque. Concernant le risque de crédit, on essaiera d’es-
timer l’effet d’une modification de la qualité d’un emprunteur : dégradation de
sa notation ou défaillance pure et simple. De manière générale, les scénarios
sont des événements susceptibles de se produire dans l’avenir. Ils expriment
l’idée selon laquelle les experts d’une banque ont certaines intuitions ou des
informations sur le risque qui ne sont pas contenues dans l’historique de don-
nées. Pour être réellement utile à des fins de décision en matière de risque,
une analyse de scénarios doit être en mesure de répondre à ces deux ques-
tions : à quelle fréquence le scénario X est-il susceptible de se produire ? Quel
est le montant de la perte si le scénario X se produit ?
Concernant le risque opérationnel, les scénarios sont généralement établis à
partir des ressources critiques sur lesquelles s’appuient les différentes lignes
d’activité de la banque.
Ces ressources correspondent en réalité aux facteurs de risque opérationnel.
Parmi les plus courants, on recense le niveau de compétence/qualification du
personnel, l’organisation interne/transferts d’information, l’infrastructure IT
(eg, sécurité des systèmes), les procédures de contrôle des activités non auto-
Il n’est pas question ici d’entrer dans la formulation mathématique de ces diffé-
rentes étapes, mais simplement de comprendre l’idée générale de la méthode
LDA. A l’instar de la plupart des modèles de mesure du risque opérationnel, la
LDA se fonde sur une approche actuarielle (fréquence/sévérité) très ancienne
largement utilisée dans le domaine de l’assurance pour modéliser des pro-
blèmes similaires. Pour que le modèle LDA puisse tourner, il faut lui fournir
Tout cela semble très simple : construire un historique interne des pertes ; uti-
liser des techniques statistiques usuelles pour ajuster les données à une distri-
bution standard de la fréquence des pertes (par exemple, une loi de Poisson) ;
ajuster les données historiques traitées à une distribution standard de la sévé-
rité des pertes (par exemple, une loi lognormale) par une simulation Monte
Carlo ; intégrer les effets des indicateurs de risque clés de façon à tenir compte
de l’éventualité où les pertes potentielles futures diffèrent sensiblement des
pertes historiques ; prendre en compte les assurances permettant de réduire
le montant de la perte en cas d’occurrence ; et enfin, dériver la distribution de
la perte agrégée à partir de laquelle est déterminée la charge en capital ou
Les fonds propres (ou le capital) sont un des éléments du passif d’une
banque. Ils peuvent être calculés de façon réglementaire. Dans ce cas, on parle
de fonds propres forfaitaires ou réglementaires (regulatory capital). On peut
aussi les calculer à partir de modèles internes qui tiennent compte des effets
destiné aux gestionnaires de lignes de métier. Ils ont en effet la possibilité d’ap-
précier ex ante l’effet d’une amélioration de leur profil de risque opérationnel
sur le capital économique requis.
La quantification du risque opérationnel ne peut et ne doit pas être appré-
hendée comme une fin en soit. La véritable finalité est de perfectionner les
pratiques de gestion des risques opérationnels. En même temps, il est clair
qu’atteindre cet objectif passe par une meilleure maîtrise de ce qui est quanti-
fiable. Les aspects méthodologiques liés à l’utilisation des différentes approches
disponibles (IMA, LDA, RDCA ou sbAMA) et l’interprétation des paramètres
qui en découle, prennent tout leur sens à l’aune d’un objectif de gestion du
risque plus performante. Cette volonté se manifeste d’ailleurs tant du côté du
régulateur qu’au sein des établissements.
Concernant les autorités de régulation, une des motivations de la réforme
Bâle II est de rapprocher la réglementation des pratiques en vigueur dans
l’industrie pour le pilotage des risques, afin que l’exigence de fonds propres
soit plus sensible au risque réel de la banque. Mais au-delà, c’est un système
financier global plus solide et stable qui est dans la ligne de mire du régula-
teur, à travers la mise en place de mécanismes de surveillance spécifiques et
particulièrement exigeants. Il s’agit tout simplement de limiter le risque sys-
témique et d’éviter les défaillances individuelles des établissements financiers.
Dès que l’exigence de fonds propres n’est plus satisfaite, la banque n’est plus
autorisée à prendre des risques. Dans ce cas, elle doit commencer pas réduire
son exposition aux risques existants avant de pouvoir en prendre de nouveaux.
La réglementation prudentielle est donc clairement là pour limiter le niveau
de risque auquel la banque s’expose de par son activité. Encadré de la sorte,
la qualité de la gestion du risque opérationnel devient un véritable avantage
compétitif. La banque dont le risk management est le plus performant est aussi
celle dont la charge en capital au titre du risque opérationnel est la plus faible.
Le capital résiduel peut alors être réorienté vers d’autres types de risque et
générer d’autres sources de revenu.
tions en capital sur un certain nombre de processus, tout porte à croire que
des analyses plus fouillées sont nécessaires. De même, des doublons ou des
inefficiences peuvent se faire jour, entraînant de fait des immobilisations in-
utiles de capital. Les facteurs explicatifs doivent alors être clairement identifiés
en vue d’engager des actions correctrices. On peut penser par exemple à la
mise en œuvre de mesures de contrôle affinées et à la couverture d’assurance.
— Que peut-on faire pour limiter les pertes si telle situation de crise se
produit ?
Les écueils à éviter lors de l’implémentation Une fois qu’il est spécifié dans
ses grandes lignes, le modèle de mesure indépendamment de sa forme et de
— Étape 1 : identification ;
— Étape 2 : mesure ;
— Étape 5 : contrôle.
4.2.7 conclusion
La gestion du risque opérationnel est très récente dans les banques. Dans
cet article, nous avons principalement abordé le problème de la mesure de ce
risque. Il faut souhaiter que les modèles de risque opérationnel offrent dans
un avenir proche le même niveau de transparence et d’accessibilité que ceux
utilisés en risque de marché ou de crédit. C’est un passage obligé si l’on veut
intégrer efficacement le risque opérationnel dans un système global de gestion
des risques. Bien évidemment, il est toujours possible d’améliorer un modèle
de mesure, qu’il s’agisse ou non de risque opérationnel. Cependant, il faut
rester prudent face à la course à l’armement méthodologique de ces dernières
années. Il n’est pas question de nier que le niveau de technicité exigé d’un risk
manager s’est fortement élevé. Simplement, il faut se rappeler qu’un « bon »
modèle est avant tout un modèle utile en pratique. C’est d’ailleurs le second
conseil que Robert Merton donna lors de la conférence de Genève.
5 Conclusion
L’évaluation et la gestion des risques nécessite non seulement une bonne
connaissance des sciences et techniques de la construction, des normes et des
textes de lois, qui évoluent en permanence et oblige un suivi et une veille
continuelle, mais aussi l’expérience et l’expertise des situations (acquisition des
données et retour d’expériences). La prise de décision peut être difficile, ainsi
la prévention, la formation et l’information complétées par un suivi des situa-
tions grâce à des stratégies restent des outils incontournables, si ils sont bien
évidemment actualisés régulièrement.