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Gestion Actif - Passif (GAP)

ENCADRÉE PAR :
MR OUAKIL HICHAM

RÉALISER PAR
LAHJIOUJ YOUSEF
SABIH ISRAE
BELHACHEMI FATIMA ZAHRA
MEKNASSI DKHISSI NOUHAILA
HILALI INASS
ES SALEHY OUMAIMA
Sommaire :

Chapitre I : Introduction.................................................................................................................2
SECTION 1 : Définition de gestion actif / passif (Gap)..........................................................2
SECTION 2 : les objectifs de la gestion actif passif................................................................3
CHAPITRE II : Identifications des risques financiers........................................................................4
SECTION 1 : Risque de liquidité.............................................................................................4
Il est généralement abordé sous trois angles :...............................................................................4
Les six fonctions essentielles de la liquidité :..................................................................................4
Signaux d’alerte précoce sur les problèmes de liquidité :...............................................................5
Section 2 : Risque de change.................................................................................................5
Les sources et les composantes du risque de change................................................................5
Des règles pour la gestion des risques de change :....................................................................6
Les différentes stratégies adoptées pour éviter les risques de change :...................................6
Section 3 : Risque de taux......................................................................................................7
Définition du taux d’intérêt :......................................................................................................7
Les différents types de taux d’intérêt :.......................................................................................8
Risque de taux et établissement financiers :..............................................................................8
La gestion du risque de taux :.....................................................................................................9
Chapitre III : la mesure du risque de liquidité.................................................................................9
SECTION 1 : La méthode des impasses..................................................................................9
SECTION 2 : La méthode de surplus de base.......................................................................10
CHAPITRE IV : Les limites de risque..............................................................................................11
SECTION 1 : Limites pour le risque de liquidité...................................................................11
SECTION 2 : Limites pour le risque de taux d’intérêt..........................................................12
SECTION 3 : Limites pour le risque de change.....................................................................14
Chapitre V : Méthodes de mesure des risques.............................................................................15
Couverture de risque du taux d’intérêt par un cadre de gestion Actif-Passif..........................15
Chapitre I : Introduction

SECTION 1 : Définition de gestion actif / passif (Gap)

La gestion actif-passif est une méthode globale et coordonnée permettant de gérer la


composition et l’adéquation de l’ensemble de ses actifs et passifs et de son hors-bilan.
Elle est née dans la deuxième partie du siècle dernier au sein des cellules de gestion de
trésorerie des banques afin d’identifier et de combler les gaps de trésorerie.Elle a été
développée par des chercheurs en finance qui se sont appuyés sur des mathématiques
appliquées pour optimiser la gestion de ces écarts de trésorerie dans le but de préserver le
surplus représentant la richesse de l’actionnaire.
L’origine de l’apparition de la GAP se traduit par des raisons anciennes, tel que les années
70 ont été caractérisées par :
 L’accroissement de la volatilité des taux d’intérêt et de change 
 La croissance des volumes des crédits 
 déréglementation et l’ouverture des marchés
 l’apparition de nouveaux produits financiers

Alors que la gestion actif passif est apparue aux Etats-Unis que dans les années 80 et s’est
développée très rapidement. C’est une technique de gestion financière qui s’est développée en
parallèle avec les techniques de gestion des risques et du pilotage stratégique et Elle vise à
maîtriser, dans les meilleures conditions de rentabilité des fonds propres, les conséquences
négatives potentielles des risques financiers.

Le risque désigne l’incertitude qui pèse sur les résultats et les pertes susceptibles de survenir
lorsque les évolutions de l’environnement sont adverses. La gestion actif passif s’adresse
d’abord aux risques quantifiables, et s’intéresse particulièrement au risque de taux, au risque
de liquidité et au risque de change.

Certes, les risques ont toujours fait l’objet d’une grande attention dans les banques, mais la
nouveauté dans ce domaine réside dans la nécessité et la volonté d’une gestion plus active des
risques : il s’agit de mettre en place une gestion « calculée » des risques dans le but de faciliter
et d’améliorer l’efficacité de la prise de risque.

La gestion des risques n’est pas une discipline établie comme les techniques classiques de la
gestion, elle est en devenir, et en perfectionnement, sous l’impulsion des innovations, des
expériences acquises avec la mise en œuvre d’outils de gestion nouveaux ou des nouvelles
contraintes de contrôle des risques qui s’imposent aux établissements financiers.

De manière opérationnelle, la Gestion Actif-Passif passe par la mesure et l’analyse des risques
financiers. Pour ce faire, elle recourt à de puissants systèmes d’information et à des méthodes
complexes d’analyse financière. Elle débouche sur des préconisations d’action, en termes de
financement, de placement, de couverture et de tarification.

En termes de réglementation, elle s’appuie sur des outils de management efficaces, comme les
taux de cession interne et l’allocation de fonds propres. Elle intègre le respect des contraintes
réglementaires et des ratios prudentiels (liquidité, transformation, solvabilité).

Les banques, les compagnies d’assurance, les gestionnaires de fonds, les entreprises non
financières pratiquent la Gestion Actif-Passif avec des spécificités propres à chaque catégorie.
Dans la plupart des établissements financiers, la Gestion Actif-Passif est aujourd’hui le point de
rencontre de la politique commerciale et de la politique financière.

Donc La gestion actif-passif est une analyse du bilan comptable visant à équilibrer les
grandes masses de l’actif et du passif. Cet équilibre dépend de variables diverses ayant un
impact sur le bilan et donc sur l’actif et le passif tels les taux d’intérêts et les indicateurs
économiques.

Elle a pour objectif de maitriser les conséquences négatives potentielles des risques financiers
Qui font l’objet d’une attention grandissante. Il ne s’agit donc pas seulement de mesurer les

Risques à travers des méthodes quantitatives, mais également de les suivre et de les contrôler,
Ce qui permettra d’assurer une visibilité suffisante sur les résultats futurs et les aléas qui les
Affectent, procurant ainsi un outil de pilotage. La gestion actif -passif est présente au sein de
toutes les institutions financières car elle permet d’estimer les risques et de piloter les marges
d’intérêts à court, moyen et long terme.

SECTION 2 : les objectifs de la gestion actif passif

Parmi les objectifs de la gestion actif - passif on distingue :

- L’identification des risques de marché et leur méthode d’évaluation ;


- Immuniser le bilan des différents risques de marché en mettant en place d’une
Politique de couverture et de financement adaptée ;
- Améliorer, voire maximiser le résultat de la banque ;
- Préserver le capital de la banque ;
- Facturer un taux client en cohérence avec le coût des ressources et le taux de
Rentabilité attendu par l’établissement.
- Maintenir un niveau de risque acceptable et la fixation des limites ;
- Piloter la Marge Nette d’Intérêt à court terme et sa préservation à long terme ;
- Identifier les activités stratégiques à développer et définir une stratégie d’allocations
Des Fonds Propres.
- Gérer le risque de taux pesant sur le bilan de la banque ;
- Gérer les besoins de liquidité relatifs à l’activité bancaire ;
- Augmenter le résultat d’une banque.

Donc les objectifs de la gestion actif-passif sont plus prudents. Ils sont fondés sur le côté
sécurité plutôt que sur le côté rentabilité, ce qui assure la stabilité et la pérennité de
l’établissement par la planification de son développement et de son financement.

CHAPITRE II : Identifications des risques financiers

SECTION 1 : Risque de liquidité


Le risque de liquidité est celui pour une institution de ne pouvoir respecter ses engagements et
ses obligations lorsqu’elle devra y faire face ou la possibilité de pertes significatives au moment
de respecter ses obligations.
Risque de perte dû à l’incapacité d’honorer tous les engagements de paiement en liquide à
échéance, en particulier les obligations à court-terme, sans affecter les opérations
quotidiennes ou la situation financière de l’institution.

Il est généralement abordé sous trois angles :

 L’institution ne dispose pas de liquidités suffisantes pour couvrir les besoins


inattendus comme par exemple les retraits massifs des dépôts ou de l’épargne
des clients.

 Un état de liquidité extrême pouvant conduire à la faillite d’un établissement


financier (à cause des pertes importantes, des retraits massifs de fonds, ou la
fermeture de lignes de crédits).

 Un manque de capacité de lever des ressources sur le marché à un coût normal pour
couvrir ses besoins.

Les six fonctions essentielles de la liquidité :

 Rassurer les créanciers.


 Rembourser les emprunts.
 Garantir l’aptitude de prêter.
 Eviter la vente forcée d’actifs.
 Prévenir le paiement d’un intérêt élevé.
 Eviter le recours à la banque centrale.

Signaux d’alerte précoce sur les problèmes de liquidité :

 Une dépendance excessive sur le financement du marché inter institution financière


et/ou à travers des courtiers.
 Une augmentation aigue du cout de financement.
 Une chute rapide des profits.
 Une baisse des fonds propres.
 Des problèmes de management.
 Une publicité défavorable.

Le plus gros risque qui pèse sur la liquidité bancaire, c'est le risque d'une crise financière
majeure.
En cas de crise, il y a assèchement des liquidités sur le marché interbancaire. Les banques ne se
prêtent plus entre elles de peur de ne pas se faire rembourser et pour garder leurs liquidités.

En cas de coup dur. Résultats, les banques qui empruntent à court terme ne peuvent plus se
financer. Le risque de liquidité bancaire est alors très fort. Si la banque n'a plus de trésorerie,
elle ne peut plus répondre à ses engagements et fait faillite.
Une crise économique et financière peut également conduire à un bank run du fait de la perte
de confiance des clients envers leur établissement bancaire. Les clients doutent de la solidité
financière de leur banque et préfèrent retirer massivement leur argent pour le mettre à l'abri.
Cela peut conduire à la faillite de la banque.
Le risque de liquidité se définie par l’incapacité d’investir ou respecter ses engagements envers
les tiers.

Exemple : pour une banque, les risques de liquidité correspondent soit à une perte
d'opportunité, soit à l'incapacité d'honorer les sorties d'argent (retrait sur dépôts à vue,
déblocage de nouveau prêt, remboursement d'emprunt). Dans une telle situation, les
sorties d’argent ne sont plus suffisamment compensées par les rentrées d'argent
(remboursement de prêt, émission de nouveaux emprunts) et les disponibilités (compte à
vue, actifs liquides, fonds propres).

Section 2 : Risque de change

Les sources et les composantes du risque de change

Le risque de change désigne l'incertitude quant au taux de change d'une monnaie par rapport à
une autre à court et moyen terme. Il s'agit du risque qui pèse sur la valeur d'une devise par
rapport à une autre du fait de la variation future du taux de change. Le risque de change
constitue un véritable inconvénient pour les entreprises qui réalisent des opérations
internationales. Les fluctuations du taux de change au cours des délais de paiement peuvent
affecter le montant des factures, c'est ce qu'on appelle le risque de transaction.
De la même manière, une variation du taux de change d'une monnaie par rapport à une autre
peut entraîner des conséquences sur la compétitivité des produits d'une entreprise. En
comptabilité et selon le principe de prudence, les entreprises doivent provisionner le risque de
change. Pour se prémunir contre les risques de change, divers dispositifs sont à la disposition
des entreprises tels que les couvertures offertes par les banques ou les compagnies
d'assurances grâce, par exemple, aux contrats de change à terme.
. D'un point de vue pratique, les risques de change regroupent les éléments suivants:
 Le risque de transaction, soit l'impact en termes de prix des fluctuations des taux de
change sur les créances à l'étranger et sur les charges. à payer à l'étranger: c'est-à-dire
la différence entre le prix perçu ou payé et le prix comptabilisé en devise locale dans
les comptes d'une banque ou d'une entreprise.
 Le risque économique ou risque d'activité lié à l'impact des fluctuations des taux de
change sur la situation à long terme du pays ou sur la position concurrentielle d'une
entreprise. Ainsi, par exemple, une dépréciation de la devise locale peut entraîner une
baisse des importations et un accroissement des exportations.
 Le risque de réévaluation ou de conversion , qui se matérialise lorsque les positions
d'une banque en devises étrangères sont réévaluées en devise nationale ou lorsqu'une
société mère centralise l'information financière ou établit périodiquement des comptes
consolidés.
Il existe aussi d'autres risques, liés aux aspects internationaux des activités en devises
étrangères des banques : ainsi, par exemple, Une forme de risque de crédit particulière aux
opérations en devises est le risque de règlement lié aux fuseaux horaires. Il s'agit de la situation
dans laquelle un contrat en devises implique deux règlements devant intervenir à deux
moments différents en raison d'une différence de fuseau horaire, la contrepartie faisant défaut
entre ces deux moments.

Des règles pour la gestion des risques de change :

Un certain nombre d'activités bancaires impliquent une prise de risques, mais rares sont celles
dans lesquelles une banque peut réaliser des pertes importantes aussi rapidement que lors des
opérations sur les devises sans couverture. C'est pourquoi la gestion des risques de change
mérite la plus grande attention de la part du conseil d'administration et des dirigeants de la
banque.
Les différentes stratégies adoptées pour éviter les risques de change :

Plusieurs stratégies et techniques sont utilisées et appliquées par les entreprises et les
compagnies au niveau international pour éviter les risques de change et réduire les impacts
négatifs.
 Le choix de la monnaie nationale comme monnaie de facturation :
Cette stratégie est surtout utilisée par les tours opérateurs au niveau international qui vendent
des packages touristiques dans leurs pays. Afin d’éviter d’être exposés au risque de change, ils
facturent les prestations avec la monnaie nationale de la destination, tout en mentionnant
l’équivalent en monnaie nationale du marché mais qui risque de changer. Et dans ce cas c’est le
consommateur de ces services touristiques qui supporte le risque de change. De même, il y a
un autre mode de facturation avec la monnaie nationale du tour opérateur : ce dernier impose
sa propre monnaie sur son partenaire commercial dans le pays de destination, et c’est le
fournisseur des prestations touristiques qui supporte le risque de change.
 La couverture au comptant :
Cette couverture est simple et efficace, mais surtout dépend du moment de la signature d’un
contrat (soit pour un investissement dans le domaine touristique à l’étranger, soit pour l’achat
des prestations touristiques). Le moment le plus favorable pour adhérer à cette méthode est
lorsque la devise nationale est plus forte que la devise étrangère comportant une tendance à
baisser. Un autre facteur qui rend cette stratégie efficace, c’est le coût de transaction pour
acheter de la devise étrangère. Enfin une stratégie consiste à acheter de la devise dont on aura
besoin dès la conclusion du contrat. Par contre cette stratégie afin d’être utilisée nécessite de
la liquidité, et ceci n’est pas toujours facilement réalisable.
 La couverture à terme :
La couverture à terme est l’une des techniques les plus utilisées par les entreprises
exportatrices, notamment les entreprises touristiques, étant donnée sa simplicité d’emploi.
Elle est basée sur l’échange d’une devise contre une autre, sur la base d’un cours comptant fixé
avec livraison réciproque à une date convenue.
 L’option de change :
C’est pareil qu’un contrat d’assurance : taux de change, montant, prime et garantie sont fixes,
la prime d’assurance est un pourcentage du montant, elle est perdue par le client en cas de
hausse comme en cas de baisse de la devise étrangère. En revanche, en cas de hausse de la
monnaie étrangère, le tour opérateur exerce l’option et bénéficie d’une couverture illimitée. Si
la monnaie étrangère baisse, il n’exerce pas cette option et achète au comptant.
 La compensation :
Cette méthode inclut des échanges des biens et services entre deux entreprises et elle est très
répandue dans le domaine touristique. Ainsi, le règlement d’une créance en devise sera affecté
au paiement d’une dette libellée dans la même unité monétaire. La position de change ne
porte alors que sur le solde restant après calcul des flux entrants et sortants.
Section 3 : Risque de taux
Définition du taux d’intérêt :

Toutes les institutions financières sont confrontées au risque de taux d’intérêt. Lorsque les taux
d'intérêt fluctuent, les profits et les dépenses de la banque varient, de même que varie la
valeur économique de ses actifs, de ses passifs et de ses positions hors bilan.' L’effet net de ces
variations se reflète dans le revenu global et le capital global de la banque.

Le taux d’intérêt à échéance T est la rémunération exigée par un agent économique pour
recevoir une somme S libellée dans une certaine monnaie, à la date T au lieu de l’encaisser
immédiatement, ou encore le coût à payer pour rembourser, à la date T, une somme S reçue
immédiatement, cette rémunération étant exprimée en pourcentage annuel de S.
Les agents économiques cherchent d’abord à satisfaire leurs besoins de consommation
présente, le reste constitue une épargne (l’épargne est un résidu).c’est alors seulement qu’ils
seront sensibles aux taux d’intérêt pour déterminer sous quelle forme il faut détenir cette
épargne (liquidité, placements financiers,…). ‹‹ L’affectation du revenu se fait donc en deux
temps : répartition entre consommation et épargne d’abord, ensuite arbitrage entre différents
types de placement et détention de monnaie pour fins de spéculation. ››
-Il y a trois motifs de détention de monnaie :
 Les agents économiques gardent de la monnaie pour effectuer leurs achats courants,
Cette demande de monnaie pour motif de transaction est fonction du montant du
revenu national.

 Les agents économiques gardent de la monnaie pour faire face à des dépenses
imprévues.
Cette demande de monnaie pour motif de précaution est fonction du revenu national.

 Le 3ème motif de détention de la monnaie est le motif de spéculation.

Les différents types de taux d’intérêt :

Il existe autant de taux d’intérêt que d’échéances de prêt ou d’emprunt. On trouve notamment :

 Taux courts et taux longs :


Les taux courts sont les taux associés aux opérations financières d’une durée comprise
entre un jour et un an. Les opérations d’une durée inférieure à l’année s’effectuent sur
le marché monétaire.
Les taux à plus d’un an sont dits à long terme. A l’intérieur de cette catégorie, on
Distingue néanmoins le moyen terme regroupant les échéances du un au cinq ans et
long terme désignant les échéances supérieures à cinq ans.

 Taux fixe et taux variable :


le taux fixe reste inchangé pendant la période du contrat. Les mensualités ne
changeront pas sauf en cas de remboursement anticipé partiel alors que le taux
variable peut fluctuer en fonction de l’évolution ultérieure de certains indicateurs. Dans
un prêt à taux variable, le taux d’intérêt est révisé en général chaque année à la date
anniversaire du crédit. La révision du taux se fait en fonction de l’évolution de l’indice
de référence.
 Taux d’intérêt nominal et le taux d’intérêt réel :

Il s’agit d’une distinction mise par Fisher et qui permet de prendre en considération
l’effet de l’inflation anticipée sur le niveau du taux d’intérêt.

 Taux d’intérêt réel = taux d’intérêt nominal- taux d’inflation.

Risque de taux et établissement financiers :

Le risque de taux dans le système bancaire est le risque que l’évolution des taux du marché
conduise à un coût de rémunération des dépôts supérieur aux gains générés par les intérêts
des prêts accordés.
La gestion du risque de taux :

Il existe deux méthodes de gestion du risque de taux :

 La recherche de l’immunisation :
La banque s’assigne comme objectif de réaliser l’égalité de durations de l’actif et du
passif. Pour cela, elle doit constamment adapter les taux et échéance de ses actifs et
passifs afin de parvenir à l’égalité des durations, donc à l’immunisation.

Cette parfaite égalité des durations n’est pas facile à obtenir et à conserver car comme le
risque de liquidité, le risque de taux est inhérent à l’activité bancaire.

 La couverture du risque :
Puisque le risque de taux est difficile à neutraliser, la banque doit s’efforcer de le couvrir.
En premier lieu, elle doit déterminer le niveau de risque qui lui parait acceptable, par exemple
en calculant la sensibilité de ses actifs et passif une variation adverse des taux d’intérêt, puis en
comparant ce cout au montant des fonds propres.

Chapitre III : la mesure du risque de liquidité

La mesure du risque de liquidité consiste à voir les décalages prévisibles, aux futures dates,
entre l’ensemble des emplois et des ressources. Cette mesure se fait au moyen de plusieurs
outils. Le but de ces méthodes est de faire ressortir la différence entre emplois/ ressources
pour différentes échéances données.
La mesure du risque de liquidité doit permettre d’évaluer l’aptitude de l’établissement à faire
face à ses exigibilités, à différentes échéances étalées dans le temps. Pour ce faire, on compare
les amortissements respectifs de ses emplois et de ses ressources en fonction de leurs
échéanciers contractuels ou probables. (MICHEL, 2000)
Il existe plusieurs méthodes pour mesurer le risque de liquidité, la méthode des impasses, Le
profil d’échéance, la méthode des nombres et le surplus de base. Notons que la méthode des
impasses est généralement retenue par les autorités de tutelle.

SECTION 1 : La méthode des impasses

Les impasses sont les différences entre actifs et passifs à une date donnée, elles peuvent être
exprimées en stocks ou bien en flux. Il faut de suite préciser que ces impasses sont calculées en
se projetant dans l'avenir, car bien évidemment à une date donnée, l'équilibre du bilan est
réalisé en permanence. Généralement, le calcul est effectué sur la base des seuls actifs et des
passifs existant à une date donnée et n'intègrent pas les encours futurs nouveaux qui
intégreront plus tard le bilan (c'est-à-dire les productions nouvelles).(Joël bessis "gestion des
risques et gestion actif passif" p. 97
Une impasse positive représente un excédent de ressources c’est-à-dire que la banque est en «
sur-liquidée » et une impasse négative représente un déficit, une position nette « Liquidité ».
Nous disposons de deux possibilités de calcul :

 1ère possibilité : « méthode des flux »

Il faut déterminer l’impasse par la différence entre les variations des passifs et actifs pendant
une période donnée.

Impasse en flux = tombées actifs - tombées passifs


 2ième possibilité : « méthode des stocks »

Également, l’impasse en liquidité représente la différence entre les encours de passifs et


d’actifs pour toutes les dates futures, telles qu’on peut les projeter à un moment donné soit
aujourd’hui.

Impasse en stocks = encours passif - encours actif

Les impasses en stocks sont nécessairement identiques en valeur absolue aux impasses en flux
cumulées depuis l’origine. Pour calculer l’impasse, on doit établir un profil d’échéance sous
forme de tableau qui classe les actifs et passifs selon leur durée restant à courir, tout en
veillant à ce que les classes ̸d’échéances soient plus fines (étroites) pour les maturités proches,
car c’est le risque de liquidité immédiate qui doit être mesuré. (COUSSERGUES 2007:188)
La construction d’un échéancier faisant ressortir les impasses doit tenir compte des échéances
de remboursements et non des échéances de renouvellement de taux. Les bandes doivent
être beaucoup plus étroites pour les prévisions à très court terme. SARDI (2002: 302), met
l’accent sur la difficulté liée à la construction des échéanciers en soulignant : «la construction
de cet échéancier va poser des difficultés liées à la date de remboursement de certaines
créances et de dette: dépôts à vue de la clientèle, découverts, compte d’épargne, etc. La
problématique des options cachées va s’ajouter : remboursements anticipés des crédits et
dépôts à terme. Il convient d’émettre des hypothèses clairement définies et de mettre en place
différents scénarios »

SECTION 2 : La méthode de surplus de base

Il équivaut à un instrument de mesure journalier et est égal à l’actif liquide moins le passif
exigible, tout ceci en terme journalier.

Surplus de base = Actif liquide - Passif exigible

L’actif liquide comprend tous les actifs ayant une échéance imminente où Pouvant être
transformés en cash sans générer des moins-values intolérables.
On peut citer comme exemple : les encaisses, les instruments du marché monétaire venant à
échéance dans moins d’un mois, les excédents de réserves. Le passif exigible ou journalier
comprend les dettes à très court terme, telles que : les emprunts à 24 heures, les mises en
pension, les emprunts à la Banque Centrale et les dépôts à échéance inférieure à un mois
Un surplus de base positif : signifie qu’une partie des actifs liquides est financée par des
ressources à long terme. La banque dispose donc d’un surplus de liquidité.
Un surplus de base négatif : signifie que la banque finance une partie de ses actifs à terme par
des passifs courts. Le surplus de base est un instrument de gestion de liquidité journalière.
Il est maintenu à un minimum positif selon la taille de la banque et selon son appréhension des
problèmes de liquidité. Un surplus positif va permettre à la banque de faire faciaux variations
de liquidité journalière (GOUSLISTY,2011:64)

 La méthode des nombres ou l’indice de transformation


Cette méthode utilisée par la Commission bancaire consiste à pondérer les actifs et passifs par
la durée moyenne de chaque classe puis à calculer un indice de liquidité égal à :

Indice de liquidité = ∑des passifs pondérés ̸ ∑des actifs pondérés

Un indice supérieur à 1 signifie que la banque emprunte plus long qu’elle ne prête, et si l’indice
est faible, alors la banque transforme des passifs courts en actifs longs
COUSSERGUES (2007:190)

Conclusion

Les banques sont exposées à une série de risques dont, le risque de liquidité qui apparaît
comme la conséquence majeure du non suivi des autres risques financiers présents dans
l’environnement de l’activité bancaire. A cet égard, diverses techniques permettent d’encadrer
et mesurer et au mieux fixer les limites de ces risques. Qu’on va présenter dans le chapitre
prochain

CHAPITRE IV : Les limites de risque

Afin de parvenir à une bonne gestion des risques, il est nécessaires de fixer des limites que les
entreprises ne doivent pas franchir, en effet, a partir de l’objectif de gestion établi , le
gestionnaire ALM décide des actions destinées à ramener les risques en question dans des
limites supportables au vu des contraintes réglementaires (contraintes externes) et de celles
propres à la stratégie de l’établissement (contraintes internes traduisant notamment les
exigences des actionnaires d’une part, des investisseurs qui le refinancent d’autre part).
SECTION 1 : Limites pour le risque de liquidité

Le risque de liquidité peut être fatal pour la banque. En effet, en cas d'impossibilité prolongée
de régler ses dettes, celle-ci peut être déclarée en cessation de paiement. Il lui est primordial
donc de se fixer des limites visant à prévenir ce risque. Ces limites sont dites d'impasses de
liquidité, qui fixent un niveau maximum de besoin de fonds en fonction de la durée à courir.
Réduire le risque de liquidité revient donc à limiter la transformation. Transformer les dépôts à
court terme en crédits à plus long terme est, certes, une mission traditionnelle et
fondamentale des banques. Mais cette transformation doit être limitée et contrôlée à un
niveau acceptable. Les impasses doivent être modérées et une limite doit être fixée par la
direction générale en termes d’impasses par période et d’impasses cumulées. Des limites
particulières peuvent aussi être fixées aux différents intervenants qui encadrent l’action
quotidienne des services décentralisés. Ces limites doivent ensuite être gérées et respectées.
La fixation de ces limites dépend principalement de la capacité de l'établissement à trouver des
fonds sur le marché. Cette capacité dépend de:
 L'image de la banque c'est-à-dire sa notoriété, sa taille, sa rentabilité et sa solvabilité
(rating) :
 la notation attribuée par les agences de rating joue un rôle essentiel aussi bien pour
définir la capacité d’accès au refinancement que son coût.
 La structure du marché et de la liquidité générale (la nature structurellement prêteuse
ou emprunteuse des contreparties auxquelles il peut avoir recours).
 La santé financière du pays, mesurable par le taux de l'épargne et les besoins
d'investissement qui donne aussi des indications utiles sur la liquidité disponible de
même que la politique monétaire de la banque centrale désireuse ou non de maintenir
des taux d'intérêt élevés.
 Le nombre de contreparties bancaires susceptibles de prêter de l'argent à la banque.
 Le degré d'aversion au risque des actionnaires.

C’est pour toutes ces raisons que certains établissements se fixent a priori des règles de
financement, et l’on constate que d’une banque à une autre, les règles d’adossement et les
limites internes peuvent être très significativement différentes : Une banque commerciale tire
sa liquidité essentiellement de la qualité de ses dépôts clientèle. Les dépôts à vue peuvent
statistiquement être considérés comme relativement stables, et ce à deux conditions : que la
réputation de la banque ne soit pas mise en cause et que le nombre de titulaires de comptes
soit élevé pour assurer une division importante des risques. Plus le nombre de comptes est
élevé et le montant moyen faible, plus les dépôts sont stables.
Par conséquent, la banque doit diversifier ses ressources et éviter la centralisation. Pour
cela, au même titre que les crédits, aucun déposant individuel ne doit représenter une
proportion importante des dépôts.
Par ailleurs, un établissement financier trouve sa liquidité dans la faiblesse de ses exigibilités à
court terme (pas de dépôts) et dans la disposition de ressources longues (fonds propres,
emprunts obligataires)
SECTION 2 : Limites pour le risque de taux d’intérêt

 Une fois le risque de taux d'intérêt mesuré, il devra fixer une limite ou un seuil maximum de


pertes .Ces limites sont fixées par la direction générale sous le contrôle du conseil
d’administration et fréquemment gérées par une cellule ALM. Ces seuils peuvent concerner
des éléments tels que la marge d'intérêt, les fonds propres, l'assiette du risque. L’idée est que
la banque fixe des limites à l’impact qu’elle se prépare à subir sur ses profits et à la valeur
économique de ses capitaux propres en cas de fluctuations des taux d’intérêt sur le marché. La
forme de ces limites doit être fonction de la dimension et de la complexité des positions de la
banque. Pour les banques qui se consacrent aux activités bancaires traditionnelles et qui ne
sont pas détentrices d’instruments dérivés ni d’instruments intégrants des options, des limites
simples tels les limites « en gap » ou « en duration » suffisent. Pour les banques dont les
activités sont complexes et diversifiées, un système de limites élaboré peut être nécessaire,
afin que soient prises en compte toutes les sources possibles du risque de taux d’intérêt. Un tel
système doit aussi prendre en compte des scénarii spécifiques de mouvements des taux
d’intérêt et l’historique de la volatilité des taux.
a)Limites en gap : Fixer des limites de risque pour la marge d’intérêt consiste à décider quelle
est la baisse maximale acceptable. Etant donnée la variation maximale du taux de marché, il
existe une valeur du gap telle que la marge ne peut pas franchir la limite fixée.

Gap limite = variation limite de la marge / variation maximale des taux d’intérêt
La limite de la marge peut être exprimée en pourcentage du PNB, elle est réévaluée
périodiquement en fonction des marges financières réellement dégagées et du PNB
projeté. Cette limite est complétée par deux indicateurs qui traduisent les contraintes de
temps et de modification de l’environnement :
 Le coût immédiat de fermeture (Cost to Close)
 L’Earning-at-Risk des gaps calculés par une simulation des taux selon la
variation du taux de référence, en mettant la situation la plus pénalisante pour la
banque en fonction du sens dominant des gaps.

a) Le stop-loss de position : Par cette limite, au-delà d’une certaine perte, le


gestionnaire est prié de clôturer ses positions et d’« accepter sa perte » en les soldant à
quelque prix que ce soit. Cette pratique vise à protéger la banque contre l’aggravation des
pertes et d’éviter par exemple que le gestionnaire, essayant de se « refaire » quand il se
rend compte que ses positions sont perdantes, joue son va-tout et prenne des risques
encore plus grands en espérant, par un gain important, revenir dans une situation plus
confortable. En général, ce genre de limites ne s’applique qu’aux positions extrêmement
liquides, principalement pour les opérations de marché, pour pouvoir être soldées quasi
instantanément et à tout moment, sinon la notion de stop-loss n’a plus de senset.

b) Limite de position exprimée en Value-at-Risk : La Value-at-Risk est la perte


maximale que peut subir un portefeuille sur une période donnée à une certaine probabilité.
La Value-at-Risk est une limite de perte potentielle, contrairement au stop-loss qui est une
limite de perte effective, c’est -à-dire déjà constatée. Lorsqu’un stop -loss est atteint, la
position détenue se révèle perdante à hauteur de la limite fixée et doit être soldée. Dans la
Value-at-Risk, on ne mesure que la perte qui pourrait survenir dans le cas d’une évolution
défavorable des paramètres encore à venir. Il s’agit donc d’une projection hypothétique
dans le futur et non de la constatation d’une perte réelle. Dans le but de prévenir des
pertes importantes, la Value-at-Risk s’impose comme un indicateur « directeur » ou
structurant duquel peuvent dériver toutes les limites de gestion fixées (limites en delta,
gamma…)

c) Limites en sensibilité (limites en delta et/ou en gamma) : Rappelons que la


sensibilité représente la variation de la valeur économique suite à une variation d’un
paramètre de marché. Limiter la sensibilité des positions est une manière pratique de
limiter les risques, car les opérateurs disposent en temps réel ou presque de leur sensibilité
et peuvent s’assurer en permanence qu’ils respectent leur limite. En cas de dépassement d
e cette limite, ils ont les moyens de revenir dans leur limite par la prise de positions leur
procurant une réduction de leur sensibilité. La sensibilité peut être mesurée à l’ordre 1
(delta: dérivée du prix par rapport au paramètre), à l’ordre 2 (on parle dans ce cas de
convexité –gamma-), voire au-delà. Des limites en delta et/ou gamma peuvent donc
utilement être fixées.

SECTION 3 : Limites pour le risque de change

La recommandation de Bâle, concernant la supervision et la gestion, est de faire en


sorte qu’une banque mette en place des limites appropriées et qu’elle applique les contrôles
internes qui conviennent pour ses activités sur le marché des changes. Les procédures de
gestion des risques doivent permettre d’assurer la couverture de l’exposition aux devises
étrangères que la banque se prépare à assumer, et elles doivent au moins comprendre des
limites ponctuelles, journalières et à terme pour les devises dans lesquelles la banque est
autorisée à s’exposer : aussi bien pour les devises prises une à une que pour toutes les devises
ensemble. Il s’agit de déterminer aussi les limites de stop-loss et les limites de règlement.. En
coordonnant convexité
a) La limite de la position nette ouverte : C’est une limite globale de l’exposition au
risque de change pour une banque. Normalement exprimée sous forme d’un pourcentage
des fonds propres de la banque, elle peut aussi apparaître sous forme d’un rapport à l’actif
total ou à une autre référence. Logiquement, la limite de la position nette ouverte
représente un indicateur de la perte maximale que la banque risque de subir en raison du
risque de change. La position nette ouverte ne doit pas dépasser une valeur
prédéterminée.

b) Les limites de la position en devise : Une banque bien gérée doit aussi garder un
ensemble de limites spécifiques pour son exposition au risque dans certaines devises. En
d’autres termes, elle doit fixer des limites sur les positions ouvertes dans chaque devise.
Ces limites peuvent être ajustées au cas par cas en fonction des prévisions de la banque
concernant l’évolution des taux de change entre la monnaie nationale et les devises
étrangères.
c) Les provisions stop-loss : Le contrôle nécessite aussi une limite établie pour
alerter les opérateurs des pertes actuelles réalisées sur diverses positions et/ou devises.
Au-delà de cette perte maximale autorisée, la position doit être obligatoirement clôturée.
C’est le système de stop-loss.
d) Les limites agrégées sur les contrats : Ces limites donnent les montants
maximaux et les échéances maximales autorisées pour chaque produit négocié et par
contrepartie. La valeur de marché d’un contrat libellé en devise étrangère est normalement
sensible à la fois à l’échéance du contrat et aux taux de change entre les devises
concernées. Une forte concentration est toujours facteur de risque. C’est pourquoi une
banque doit fixer des limites à la valeur nominale maximale d’un contrat dans une devise
particulière et/ou sur la valeur nominale totalisée de l’ensemble des contrats.
e) Les limites en VAR : Elles concernent la perte maximale que peut subir un
établissement dans un intervalle de confiance donné.

Chapitre V : Méthodes de mesure des risques

Les méthodes de mesure des risques peuvent se regrouper dans trois grandes familles :
mesure de la marge, de la valeur et du volume. Chacune de ces méthodes présentes des
avantages et des inconvénients et son application dépend des données disponibles et des
objectifs recherchés. Ces méthodes dépendent étroitement de la façon dont ces risques
affectent les comptes de la banque.
 La mesure de marge
Repose sur le principe d’amortissement dans le temps de la marge de transformation. Cette
marge est déterminée comme la différence entre les conditions auxquelles les crédits seraient
refinancés sur les marchés et les conditions auxquelles les ressources clientèle seraient
replacées sur les marchés. Le refinancement des crédits et le placement des ressources
clientèle doivent - être établis sur la base d’un adossement en termes de nature de taux et de
maturité. La marge de transformation n’intègre pas de marge commerciale. On peut mesurer
la sensibilité de cette marge en faisant varier les données d ‘activité, le taux d’intérêt qui
conduit à sa détermination. On est ainsi à même d’apprécier la volatilité du résultat courant et
ses facteurs de sensibilité.
 La mesure de la valeur

Elle est basée sur le principe d’actualisation, précisément le principe d’équivalence des flux par
actualisation. La valeur des fonds propres de l’établissement représente la valeur actuelle nette
(VAN) des flux financiers ; futurs certains, à laquelle s’ajoute la valorisation des options
implicites ou explicites, la valeur vénale des actifs non porteurs d’intérêt et la sur - valeur due
notamment aux actifs immatériels, comme le fonds de commerce par exemple.
Seuls les deux premiers éléments (VAN et options) entrent dans le champ de la gestion des
risques financiers.
Il est possible d’apprécier la sensibilité de la valeur patrimoniale de l’établissement aux
variations des données d’activité ou d’environnement Dans le cas du risque de taux, on pourra
calculer la sensibilité de la VAN des portefeuilles à une variation des taux, une translation de la
gamme des taux d’intérêt vers le haut entraînera une baisse de la VAN si le portefeuille d’actif
à taux fixe est partiellement refinancé au jour le jour.
 La mesure des volumes
Elle consiste à déterminer l’assiette des risques. Dans le cas du risque de taux, cet indicateur
donne le montant de la fraction des portefeuilles d’actifs refinancés au jour le jour.
Couverture de risque du taux d’intérêt par un cadre de gestion Actif-Passif

L’objectif de cette partie est de présenter les outils correspondant à une couverture du risque
de taux, tout en immunisant le portefeuille. Citons par la suite les différents outils :
Cash-flow Matching : une méthode qui consiste à coupler à chaque flux du passif un
instrument de l’actif
Immunisation par la duration : une méthode qui consiste à considérer que la duration est un
bon proxy du risque de taux et à construire un portefeuille de duration égale à celle du passif.

 Cash-flow Matching

« Le cash-flow Matching consiste à construire un portefeuille de placements obligataires tel


que les flux futurs qu’il génère soient égaux, à chaque date, aux flux (supposés fixes) générés
par les engagements de la société à l’égard des clients ». C'est l'une des méthodes de
couverture les plus intuitives, consistant à adosser à chacun des flux de Passif un produit taux
dont la maturité coïncide avec la date de paiement du flux par l'utilisation spécialement de 2
types d’instruments : les obligations ou les swaps de taux d’intérêt.
Par la pratique, les obligations les plus utilisées sont les zéro-coupons, notant que :
- Les zéro-coupons sont moins liquides que les obligations à coupons, ce qui implique une
détérioration du prix, car la différence entre l'offre et la demande est plus large et l'acquisition
se fait au regard du paiement d'une prime de liquidité.
Par contre, les obligations à coupons intermédiaires sont plus liquides, on ne voit pas cette
détérioration du prix, mais ne sont pas les instruments les plus adéquats pour une telle
opération comme les coupons intermédiaires déforment l'adéquation actif-passif comme leur
existence augmentera la valeur de l'actif. On prendra en compte ce point en application.
Le Cash-Flow Matching est un moyen de couverture qui pourra être efficace à court terme,
mais ne donne pas des résultats satisfaisants à long terme vue que les flux de l’Actif et du
Passif sont eux-mêmes dépendants des taux d’intérêts.

 Immunisation par la duration

Une institution financière est protégée contre le risque de la variation des taux d’intérêt
lorsqu’elle rend égale la duration de son actif à celle de son passif, autrement dit lorsque la
duration de son actif est égale à celle de ses engagements.
Comme, souvent, le montant de l’actif est supérieur à celui des engagements, la duration des
engagements doit être supérieure à celle des avoirs pour une immunisation parfaite. Il ne s’agit
pas d’une égalité stricte, mais plutôt d’un adossement entre l’actif et le passif.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

 ARTUS P LUBOCHINSKI: Théorie financière des taux d’intérêts et gestion du risque de


taux, PUF 1990.
 BESSIS J : Gestion des risques et gestion actif – passif des banques, DALLOZ, 1995.
 «Gestion Actif Passif Méthodologie et application au Livret A » ; Thèse professionnelle
Master Spécialise ‘Finance’ Promotion 2003.
 Darmon. JEAN, Stratégies bancaires et gestion de bilan
 Mickel Dubernet, Gestion actif-passif et tarification des services bancaires
 Henri Jacob, Antoine Sardi, Management des risques bancaires
 Socrat GHADBAN : management et avenir - Enseignant chercheur Université Libanaise
faculté de tourisme et de gestion hôtelière. Beyrouth – Liban - CERTOP / TAS 
 Analyse et gestion du risque financier Hennie van Greuning -Sonja Brajovic
Bratanovic

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