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- Chaque banque devrait avoir un comité indépendant appelé le comité de gestion des

risques, qui est chargé d’élaborer des politiques et d’assurer un suivi quotidiens, afin
de garantir que les activités de la banque sont menées conformément aux stratégies et
aux politiques choisies,
- Un responsable sera désigné pour chacun des principaux risques, disposant des
connaissances et de l'expérience nécessaires dans son domaine d'activité,
- Développer un système spécifique de mesure des risques et identifier les techniques
adoptées,
- L'évaluation des actifs de la banque, sur la base de la juste valeur comme principe
fondamental pour mesurer les risques et la rentabilité,
- Utilisation de systèmes d'information modernes de gestion des risques,
- Développer des plans d’urgence avec des mesures préventives renforcées contre les
crises.
4-3- Fonctions du processus de gestion des risques bancaires:
Le processus de gestion des risques de toute banque peuvent inclure les fonctions
suivantes :
- Préparation d'études techniques sur les politiques définies par la direction générale de
la banque, que ce soit dans le domaine du crédit (taille maximale des dépôts, limite du
prêt accordé à un seul client…) ou des limites des écarts de liquidité, de taux d'intérêt
et de taux de change,
- Développer des indicateurs et préparer des analyses financières pour chaque coût et
rendement, afin d'évaluer la politique et dans quelle mesure elle répond aux objectifs
fixés par la stratégie adoptée par le conseil d'administration,
- collecter les données nécessaires pour le comité de gestion des passifs et des actifs de
la banque,
- Rassembler et analyser les données sur les risques,
- Présenter des rapports périodiques à la direction de la banque sur l'étendue des risques,
- Proposer des alternatives pour diversifier les sources de passif, afin d’obtenir des
ressources qui fournissent de la liquidité,

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- Préparation de modèles financiers pour analyser la sensibilité des actifs et des passifs
de la banque aux taux d'intérêt et aux taux de change,
- Assurer la coordination continue avec les autorités de régulation sur les instructions,
les contrôles et les lois réglementaires, et déterminer dans quelle mesure les services
de la banque respectent les instructions et les instructions émises par ces autorités .

4-4- les stratégies de la gestion des risques bancaires :


Le processus de gestion des risques et la capacité à y faire face sont la clé du succès de
la gestion de n’importe quelle bancaire.
Les banques poursuivent quatre stratégies pour faire face au risque bancaire : Eviter, réduire,
transférer, assumer.

a- Eviter le risque :
Cette stratégie est basée sur l'évitement total du risque, Cela signifie que la banque
n’exerce pas certaines activités ou opérations. Par exemple, elle s'abstiendrait d'entrer dans
le secteur de l'immobilier ou d'effectuer des transactions liées au marché financier. La banque
évite le risque si elle ne peut pas y faire face, ou si le coût de l'évité est inférieur au coût de
sa gestion. Cette manière de gérer les risques est négative car elle prive souvent la banque
d'opportunités et de profits, sachant que plus le risque associé à une opération donnée est
élevé, plus la probabilité de réaliser un profit est grande.

b- Réduire le risque :
La stratégie de réduction des risques vise à diminuer le sentiment d’incertitude lors
de la prise de décisions.
Dans ce cas, la banque accepte les risques auxquels elle est exposée, à condition de fixer des
limites qui ne peuvent être dépassées, telles que déterminer le nombre de contrats relatifs aux
prêts accordés, déterminer la valeur des options ou déterminer la valeur du capital nécessaire
pour couvrir les pertes. Comme exemple on peut citer les ordres d’arrêts (stop-loss) utilisés
en bourse, de sorte que les opérations s'arrêtent lorsque les pertes atteignent un certain niveau.
Cette stratégie permet aux banques de surveiller les risques auxquels elles sont exposées d'une
part, et leur faire supporter d'autre part le coût d’opportunité, en abandonnant certaines
opérations pour respecter les limites.

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c- Transférer le risque :
La stratégie de transfert des risques est l’un des moyens les plus efficaces de gérer le
risque, qui consiste à transférer le risque à une autre partie plus disposée à le gérer contre un
paiement d’une prime. Les banques utilisent généralement des produits dérivés dans cette
stratégie. Exemple : la banque qui utilise un contrat de swap pour couvrir un prêt accordé.

d- Assumer le risque :
Cette stratégie exige que la banque assume le coût du risque en déterminant le capital
requis pour le couvrir, dans ce cas la banque attend un rendement supplémentaire. La banque
accepte l'exposition au risque s'il existe une possibilité de le supporter et reconnaît qu'elle fait
partie intégrante de toute activité rentable et qu'elle peut être indemnisée de manière adéquate.
Chacune des stratégies précédentes répond à la fréquence du risque et au coût de sa
réalisation :
On remarque que la banque accepte de faire face au risque si la probabilité de se produire est
faible, l’évite ou le transfère si cette probabilité est élevée.
De même pour les coûts: la banque supporte souvent des risques en cas de faibles coûts, les
évite ou les transfère si les coûts sont élevés.
Outre ces deux facteurs, qui définissent la stratégie de gestion des risques, il y a un autre
facteur, plus subjectif : la tendance des gestionnaires à prendre de risque (l'aversion au risque),
également influencée par des facteurs tels que la taille des banques, la nature des actionnaires,
…Par conséquent, chaque banque a une tolérance au risque acceptable. La direction d'une
banque peut accepter un risque avec une probabilité de 5% alors que d'autres n'accepteront
qu'une probabilité de 1%.

4-5- Étapes du processus de gestion des risques :

Le processus de gestion des risques se déroule en trois étapes :


Première étape : consiste à déterminer le type de risque auquel la banque est confrontée avant
de définir les procédures et les politiques de gestion des risques. En raison de la difficulté
associée à la détection du risque les responsables doivent suivre une approche scientifique
bien organisée.

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Deuxième étape : nécessite une évaluation des risques identifiés à l'étape précédente, elle
implique la détermination de la probabilité de perte, de sa valeur variant d'un risque à l'autre,
et de l'ordre des priorités. Cette étape implique également la sélection de la méthode
appropriée pour mesurer tout risque.

Dernière étape : nécessite un suivre du processus de la gestion des risques de manière


permanente, puisque les risques peuvent changer, disparaître pour en paraitre de nouveaux,
entraînant un changement des techniques utilisées pour identifier et mesurer les nouveaux
risques.

5- La couverture des risques bancaires par les exigences de fonds propres :


Le comité de Bâle a été parmi ceux intéressés par la détermination du ratio de
solvabilité en reliant soigneusement le capital à l'exposition globale au risque.

5-1- le comité Bâle :


Le comité de Bâle sur le contrôle bancaire a été créé par le groupe des 10 (G10) en
1974 à la suite des crises du marché financier international : aggravation de la crise de la dette
extérieure des pays en développement, et l’augmentation du volume des créances douteuses.
En plus la faillite de la banque allemande Herstatt, qui avait un effet domino sur certaines
autres banques. La Commission porte le nom de la ville de Bâle, en Suisse.
La première réunion du Comité s’est tenue en février 1975, après quoi des réunions ont eu
lieu trois à quatre fois par an à partir de cette date. Le Comité de Bâle comprend des pays
représentés par les gouverneurs de leur banque centrale et leurs autorités de surveillance.
Le siège du comité est situé à Bâle, en Suisse, où se trouve le siège de la banque des
règlements internationaux (BRI). Le Comité de Bâle n'a aucune autorité légale sur les pays,
mais ses recommandations ont été adoptées et mises en œuvre par plusieurs banques.

5-2- Objectifs du comité de Bâle :


Le Comité de Bâle cherche à réaliser plusieurs objectifs qui peuvent être résumés dans les
points suivants :
- Contribuer au renforcement, à l'approfondissement et au maintien de la stabilité du
système bancaire mondial, en particulier après les chocs violents subis,

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- Trouver des mécanismes pour s’adapter aux changements du secteur bancaire, en
particulier la mondialisation financière,
- Mettre les banques internationales en position concurrentielle.
Le comité de Bâle s'engage à atteindre les objectifs susmentionnés en appliquant les trois
méthodes suivantes :
- Echanger des informations sur les procédures et les méthodes de contrôle entre
différentes banques,
- Amélioration des méthodes techniques de contrôle des banques,
- Fixer des normes minimales en matière de surveillance dans les états membres et les
états qui le souhaitent.

5-3- La réglementation Bâle 1 :


Le premier accord de Bâle avait formulé les recommandations du Comité concernant
le ratio de fonds propres et ses amendements, à savoir l'inclusion du risque de marché.

5-3-1- la réglementation Bâle de l’année 1988 :


En juin 1988, le Conseil des gouverneurs des banques centrales des pays industrialisés
et de l'union européenne a approuvé le rapport du Comité de Bâle sur la norme proposée pour
l'adéquation des fonds propres. En conséquence, le comité de Bâle a fixé le rapport du capital
bancaire à l’ensemble des actifs risqués à un minimum de 8% à la fin de 1992. Cette norme
est définie par le ratio Cooke, exprimée par l'équation suivante:

Ratio cooke = Fonds propres / ensemble des engagements ≥ 8%.........(1)

Sachant que :

Fonds propres : capital de base+ capital complémentaire (Pourvu que la valeur du capital
complémentaire ne dépasse pas le capital de base)

Ensembles des engagements : La valeur des actifs multipliée par la pondération du risque
de crédit correspondant.

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Cette norme a été utilisée pour évaluer la solvabilité des banques dans le domaine des
transactions internationales. Nous notons que le ratio Cooke de 1988 concernait
principalement le risque de crédit, sans autre risque.
Vous trouverez ci-dessous les composants du capital de la banque et les pondérations du
risque proposées par le comité de Bâle.

a- Eléments constitutifs des fonds propres :

Selon la réglementation Bâle de 1988, le capital de la banque est constitué de deux tranches :

• Première tranche : Noyau de fonds propres (capital de base), qui se constitue des éléments
suivants :

- Le capital social : c’est la valeur payée par les propriétaires lors de la création de la
banque, ce qui représente un faible montant du total des fonds reçus d'autres sources.
Il peut également être défini comme la valeur des actions payé réellement, dans
lesquelles les actionnaires ont souscrit.
- Réserves publiées :comprend toutes les réserves créées, qu’elles soient liées au surplus
, à la prime d’émission, aux bénéfices non affectés ,ou aux réserves légale ou facultatif
déduit des bénéfices pour faire face aux imprévus .

• Deuxième tranche : Fonds propres complémentaires, qui se constituent des éléments


suivants :

- Réserves non publiés :

Les réserves occultes, bien que non publiés, ont été passées par le compte des profits
et sont acceptés par les autorités de contrôle de la banque. Elles peuvent avoir la même qualité
intrinsèque que les bénéfices non distribuées publiés mais dans le cadre d’une norme
minimale, leur absence de transparence et le fait que nombreux pays ne reconnaissent les
réserves non publiées ni comme pratique comptable ni comme élément légitime des fonds
propres militent contre leur inclusion dans le noyau de fonds propres.

- Réserves de réévaluation :

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Les pratiques comptables ou les systèmes de contrôle bancaire de plusieurs pays permettent
la réévaluation de certains actif s à leur valeur courante au lieu, et la prise en compte, dans les
fonds propres, des réserves de réévaluation qui en résultent.
Les réserves de cette nature peuvent être incorporées dans les fonds propres complémentaires
à condition que les autorités de contrôle considèrent que l'évaluation des actifs est prudente
et reflète intégralement l'éventualité de fluctuations des prix et de vente.

- Provisions générales/réserves générales pour créances douteuses :


Les provisions générales ou réserves générales pour créances douteuses sont
constituées en prévision de pertes éventuelles. Lorsqu'elles ne sont pas affectées à des actifs
particuliers et ne correspondent pas à une baisse de valeur d'actifs spécifiques, ces réserves
présentent les caractéristiques requises pour figurer parmi les fonds propres et il a été admis
de les incorporer dans la deuxième tranche. Dans le cas, cependant, où les provisions ont été
créées en couverture de pertes identifiées ou au regard d'une détérioration démontrable de la
valeur d'actifs spécifiques, elles ne sont pas librement utilisables pour faire face à des pertes
non identifiées pouvant apparaître ultérieurement dans d'autres compartiments du portefeuille
et n'offrent pas l'une des caractéristiques essentielles des fonds propres. De telles provisions
spécifiques ou déjà affectées ne devraient donc pas être incluses dans les fonds propres.

- Instruments hybrides (dette / capital) :


Cette catégorie recouvre divers instruments qui allient certaines caractéristiques du
capital et certaines particularités de l'endettement. Chacun de ces instruments possède des
traits spécifiques dont on peut considérer qu'ils affectent leur qualité de fonds propres. Il a été
convenu que, dans le cas où ces instruments présentent d'étroites ressemblances avec le
capital, notamment lorsqu'ils permettent de faire face aux pertes d'un établissement en activité
sans entraîner une liquidation, ils peuvent figurer dans les fonds propres complémentaires
(actions privilégiées sans échéance assorties d'une charge fixe cumulative pour l'emprunteur).

- Dette subordonnée à terme :

Le Comité est d'avis que les instruments de dette subordonnée à terme présentent des
insuffisances importantes en tant qu'éléments de fonds propres en raison de leur échéance à
terme fixe et de leur incapacité de compenser des pertes en dehors du cas de liquidation. Ces

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insuffisances justifient l'application d'une restriction supplémentaire sur le montant de tels
instruments admis à figurer dans les fonds propres. Il a donc été décidé que les instruments
de dette subordonnée à terme ayant une échéance initiale minimale de plus de cinq ans
peuvent être incorporés dans les éléments complémentaires des fonds propres, mais seulement
à concurrence de 50% du noyau, et sous réserve de mécanismes d'amortissement adéquats
(20% de manière à refléter leur apport de moins en moins à la solidité du bilan des banques)

b- Eléments à déduire des fonds propres :


Il a été décidé d'opérer les déductions suivantes sur les fonds propres pour le calcul
du ratio de fonds propres pondéré en fonction des risques. Ces déductions comprendront:

De la première tranche : le good Will


Du total des fonds propres :

- Les investissements dans les filiales ayant une activité bancaire et financière qui ne
sont pas consolidés dans les systèmes nationaux. La pratique normale consistera à
consolider les filiales pour évaluer le niveau des fonds propres des groupes bancaires.
Sinon, il importera d'effectuer une déduction en vue d'éviter une utilisation multiple
des mêmes fonds propres dans différentes unités du groupe,

- Investissements sous forme de participation au capital d'autres banques et


établissements financiers.
Remarque :
Le capital complémentaire ≤ le noyau
Capital complémentaire / ensemble des engagements ≥ 4%
Le capital social étant le type de capital le plus important, chaque banque devrait donc
fonctionner avec un minimum de capital social pour couvrir le risque de crédit.

c- Pondération des risques :


Le Comité considère que la meilleure méthode pour évaluer le niveau des fonds
propres des banques est celle du ratio des risques pondérés, dans laquelle les fonds propres
sont rapportés à différentes catégories de risques nés d'actifs ou d'engagements hors bilan,

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pondérés selon de grandes catégories de risque relatif. Le ratio de risques présente les
avantages suivants :
- Il permet d'effectuer, sur une base plus équitable, des comparaisons internationales
entre des systèmes bancaires de structures parfois différentes,
- Il permet d'incorporer plus facilement les risques hors bilan dans le système de mesure,

• Pondération des risques d'actifs figurant au bilan

L'échelle des pondérations a été simplifiée au maximum, pour ne retenir que cinq
coefficients : 0%, 10%, 20%, 50% et 100%. Le système de pondération est décrit de façon
détaillée au tableau suivant :

Tableau n° 01 : Pondération des risques par catégorie d'actifs figurant au bilan


Pondération Classement Elément d’actif
a Encaisse
b Créances sur les administrations centrales et banques centrales,
0% libellées dans leur monnaie nationale et financées dans cette
monnaie
c Autres créances sur les administrations centrales et banques
centrales de l'OCDE
d Créances contre nantissement d'espèces ou de titres? des
administrations centrales de l'OCDE ou garanties par les
administrations centrales de l'OCDE
a Créances sur les banques multilatérales de développement
(BIRD, BID,BAD et BEI)”, créances garanties par elles ou
par nantissement de titres émis par elles.
20%
b Créances sur les banques enregistrées dans l'OCDE et prêts
garantis par des banques de cette zone
c Créances sur les banques enregistrées hors de l'OCDE,
assorties d'une échéance résiduelle maximale d'un an, et prêts
à échéance résiduelle allant jusqu'à un an garantis par des
banques ayant leur siège à l'extérieur de l'OCDE
Créances sur les entités du secteur public des autres pays de
d 1'OCDE (autres que l'administration centrale) et prêts garantis
par ces entités
e Actifs en cours de recouvrement
Prêts hypothécaires intégralement couverts par un bien
50% a immobilier à usage de logement qui est ou sera occupé par
l'emprunteur ou qui est en location

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a Créances sur le secteur privé
b Créances sur les banques enregistrées hors de l'OCDE, dont
l'échéance résiduelle est supérieure à un an
Créances sur les administrations centrales de pays extérieurs à
c l'OCDE (sauf si elles sont libellées en monnaie nationale et
financées dans cette monnaie),
d Créances sur les sociétés commerciales contrôlées par le
100%
secteur public
e Immeubles, installations et autres immobilisations
f Actifs immobiliers et autres investissements (y compris les
participations non consolidées au capital d'autres sociétés)
g Instruments de capital émis par d'autres banques (sauf s'ils
sont déduits des fonds propres
h Tous les autres actifs

• Pondération des engagements hors bilan :


Le dispositif prend en compte le risque de crédit encouru sur les engagements hors
bilan en appliquant des facteurs de conversion en équivalent risque de crédit aux différents
types d'instruments ou de transactions hors bilan.

5-4- Les amendements de Bâle de 1996 :


En décembre 1995, les gouverneurs du groupe des grands pays industrialisés ont
convenu d'introduire plusieurs modifications à l'accord de 1988, notamment la nécessité de
trouver une nouvelle méthode de calcul de l'exigence des fonds propres pour couvrir les
risques de marché, à savoir le risque de pertes sur le bilan ou hors bilan dues aux variations
des prix sur marché. Ces risques sont liés aux variations des taux d’intérêt, des taux de change
et des prix de titres.

Le Comité a également autorisé les banques visées par cet accord à choisir entre les
formules définies par elle et entre les modèles internes permettant de faire face aux risques de
marché, dont le plus important est le modèle de Risk Metrics développé par la banque J.P
Morgan , basé sur le concept de la valeur au risque. Si la Banque utilise les approches internes,
les autorités de surveillance se réservent le droit de procéder à des tests, tels que le STRESS
TESTING, qui vérifient l'exactitude des estimations.

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a- Le capital de la banque selon l’amendement de 1996 :

Les amendements ont mis en évidence la nécessité d’ajouter une troisième tranche
comprenant des prêts subordonnés d'une échéance de deux ans, ainsi le capital de la banque
se compose de trois Tranche: capital de base, capital supplémentaire et le capital sur
complémentaire.

Le fond propre de la troisième catégorie est soumis aux conditions suivantes :

- Avoir une échéance d'au moins deux ans ;


- A n'utiliser que pour couvrir les risques de marché, y compris le risque de change ;
- Sous réserve de ce que l'on appelle la clause de gel, qui inclut le non-paiement des
intérêts ou de la dette si cela réduit les exigences de fonds propres du minimum requis ;
- Être dans la limite de 250% du capital de base alloué pour couvrir les risques de
marché ;
- Les éléments de la deuxième tranche peuvent être remplacés par des éléments de la
troisième tranche dans la limite de 250%, afin de couvrir le risque de marché ;

En conséquence, le fond propre de la banque au sens des amendements de 1996 est égal à la
somme des trois tranches de capital, à condition que l’arbitrage suivant soit réalisé:

La première tranche ≥ (la deuxième tranche + la troisième tranche)

Ainsi les exigences de fonds propres sont calculées selon la formule suivante :

Ratio Cooke=

𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 ( 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖é𝑟𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒+𝑑𝑒𝑢𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒+𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠𝑖è𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒


≥ 8%..........(2)
𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é𝑠 𝑎𝑢 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑡é𝑑𝑖𝑡+(12,5 𝑥 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé)

b- L’évaluation du ratio cooke (réglementation Bâle 1) :

L'accord comporte de nombreux avantages et inconvénients qui peuvent être


résumés ci-dessous :

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⃰ Les avantages de la mise en œuvre de la réglementation Bâle 1 :

La norme Cook a été un grand succès, elle a été appliquée dans de nombreux pays
en dehors du G10, et a participé à la réalisation de différents points positifs qui peuvent être
résumés ci-dessous :

- Organisation des opérations de contrôle et les rendre plus réalistes ;

- L'augmentation relative du niveau de sécurité des actifs bancaires, puisque les


banques vont ajouter au coût d'acquisition les exigences de fonds propres pour
couvrir les risques. L’accord a également permis d’éliminer les disparités dans la
capacité des banques à faire face à la concurrence ;

- La contribution à soutenir la stabilité du système bancaire mondial, notamment en


augmentant le capital d'institutions bancaires, où une augmentation des exigences de
fonds propres a été observée dans la plupart des pays du G-10.

⃰ Les inconvénients de la mise en œuvre de la réglementation Bâle 1 :

La simplicité de la norme Cooke, qui était considéré à l’origine comme l’un de ses
atouts, a par la suite posé de nombreux obstacles, qui ont entraîné de nombreux inconvénients.
L'évolution du marché financier depuis 1988, notamment le développement du marché des
dérivés, a rendu le contrôle bancaire difficile en utilisant le ratio Cooke.

De plus, les exigences de fonds propres visaient uniquement à couvrir le risque de


crédit via l'accord de 1988 et le risque de marché par la suite en 1996. Autres risques tels que
le risque opérationnel n'ont pas été pris en considération.

En revanche, la norme Cooke ne permettait qu'une estimation statistique du risque de


crédit, sans tenir compte de l'évolution de la qualité du crédit au cours de la période du prêt.

Les pondérations proposées sont limitées en nombre et ne reflètent pas le niveau de


risque réel. Ces pondérations sont basées sur des critères institutionnels non économiques :
l'appartenance à l'OCDE, de ce fait, un prêt consenti à une institution présentant une
probabilité de défaut élevée requiert les mêmes exigences de fonds propres pour couvrir le
risque associé à un prêt consenti à une institution présentant une probabilité de défaut moins
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élevée, ce qui a encouragé les banques à traiter davantage avec des parties plus risquées, car
elles réalisent plus de rendement.

En générale, Bâle 1 était limité à une mesure unique et typique du risque bancaire sans
tenir compte des caractéristiques de la banque et de la nature du risque auquel elle fait face.
Il a traité également l’effet de l’utilisation des techniques de réduction des risques mais d’une
façon superficielle.

L’accumulation de ces points négatifs a conduit à l’incohérence de la relation entre le


capital réglementaire et les exigences en fonds propres constituées par les banques pour
couvrir les risques auxquels elles sont exposées du point de vue économique. Ce déséquilibre
peut être illustré par la figure suivante :

Figure n°01 : l’incohérence entre le capital réglementaire et le capital économique

Capital réglementaire Déficit en exigences


de fond propres

Ratio cooke 8%
Surplus en exigences
de fonds propres

Faible Élevée
Risque d’insolvabilité de l’emprunteur

6- La réglementation Bâle 2 :

Le premier accord de Bâle, qui visait principalement les grandes banques ayant une
activité internationale a été appliqué par plus de 100 pays, et la norme Cook est devenue une
norme unifiée des exigences de fonds propres. Toutefois, depuis l’adoption de ce ratio,
l’environnement financier a été témoin de nombreuses évolutions dans le domaine de la
technologie et des instruments financiers, et il est devenu difficile de contrôler ces évolutions

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et les risques qui en résultent à travers une norme qui comportait de nombreuses lacunes. La
deuxième réglementation de Bâle était le résultat logique des inconvénients présentés par Bâle
I, d'une part, et des efforts déployés par les banques et les régulateurs pour atteindre leurs
objectifs en matière de gestion et contrôle des risques.

6-1- Les objectifs de la réglementation Bâle 2 :

Le Comité de Bâle a publié son premier rapport sur le nouveau cadre des exigences
de fonds propres en juin 1999, suivi de plusieurs autres rapports: en janvier 2001 et avril 2003,
sur la base d’études et de recherches effectuées par le comité connu sous le nom de(QIS)*.
Le comité de Bâle a réussit sous la présidence de MC.DONOUGH, à élaborer le nouveau
cadre d'exigences de fonds propres le 26 juin 2004, appelé Bâle 2, à mettre en œuvre à partir
du 31 décembre 2004.

La réglementation Bâle 2 vise à :

- Construire une relation plus précise entre le capital et le risque et rendre les exigences
de fonds propres plus sensible ;

- Fournir plusieurs méthodes d’évaluation et de mesure des risques pour les banques et
les autorités de régulation ;

- Inclure les risques négligés tels que le risque opérationnel et trouver des nouvelles
approches de mesure plus appropriés.

6-2- Les piliers de la réglementation de Bâle 2 :

La réglementation comprend trois piliers: le premier pilier définit les exigences de


fonds propres, le deuxième pilier définit les systèmes de contrôle et de surveillance, de sorte
que le dernier pilier concerne la discipline du marché. Le tableau suivant montre le contenu
des trois piliers :

*
QIS : Quantitative Impact Study
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Tableau n° 05 : Les piliers de la réglementation de Bâle 2

Premier pilier : les Deuxième pilier : systèmes Troisième pilier : la


exigences de fonds de surveillance discipline de marché
prudentielle
propres

Comment calculer les Détermine les informations à


Identifier les actions de
publier concernant :
exigences de fonds
suivi des régulateurs en
propres pour couvrir : - La structure du
matière de: capital ;
- Le risque de - Le risque de crédit ;
crédit ; - Respect des exigences de - Le risque de marché ;
fonds propres ; - Le risque
- Le risque de
opérationnel ;
marché ; - Méthodes d’évaluation et - Méthodes
- Le risque gestion des risques d’évaluation et
opérationnel. gestion des risques

a- Premier pilier : les exigences de fonds propres :

Le nouveau cadre maintient la définition précédente du capital, et des exigences de


fonds propres fixé à 8%, en plus le risque opérationnel a été inclus. Ainsi le ratio cooke est
remplacé par le ratio MC-Donough selon l’équation suivante :

Ratio MC-Donough=

𝐹𝑜𝑛𝑑𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 ( 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖é𝑟𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒+𝑑𝑒𝑢𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒+𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠𝑖è𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒


≥ 8% ….(3)
𝐴𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟é𝑠 𝑎𝑢 𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑡é𝑑𝑖𝑡+12,5 (𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé+𝑟𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑝𝑒𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙)

En ce qui concerne les méthodes de calcul des exigences de fonds propres pour
couvrir le risque de crédit, le comité de Bâle a proposé deux intrants différents: l'approche
standard et l’approche interne. Bien que les méthodes de mesure du capital nécessaire pour
couvrir le risque de marché n’aient pas été ajustées. Par ailleurs, le Comité a proposé
plusieurs approches pour mesurer le risque opérationnel : l'approche de l'indicateur de base,
l'approche normative et l'approche avancé.

Il convient de noter qu'on va utiliser deux termes pour désigner le capital: capital
réglementaire et capital économique. Le premier est déterminé par les autorités de régulation

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et comprend le capital de base, le capital supplémentaire et le capital sur complémentaire.
Tandis que le capital économique est calculé par chaque banque séparément et pour chaque
risque.

b- Deuxième pilier : systèmes de surveillance prudentielle :

Le deuxième pilier repose sur un ensemble de principes qui soulignent la nécessité


pour la banque d'évaluer les exigences de fonds propres en fonction de la taille des risques
auxquels elle est confrontée. Ce système nécessite une connaissance du niveau de risque, une
évaluation précise du capital nécessaire et des risques, ainsi qu'un examen des systèmes de
contrôle interne.

Il incombe aux autorités de régulation d'évaluer la manière et les procédures internes


que la banque utilise pour déterminer ses exigences de fonds propres. Les banques seront
donc soumises au contrôle et à l'intervention des autorités en cas de besoin. Afin de réaliser
l’harmonisation visée par ce système entre les exigences de fonds propres et les risques
bancaires, il faut prendre en considération quatre principes :

- L’existence de procédures d’évaluation des exigences de fond propre par rapport à la


taille du risque ;

- Les autorités de surveillance doivent réviser et évaluer les procédures internes


permettant de déterminer le capital nécessaire pour couvrir les risques de chaque
banque, et engagent les procédures nécessaires en cas d'insuffisances ou
d'incohérences ;

- les autorités de régulation peuvent obliger les banques à appliquer les règles de
prudence qu'elles jugent nécessaires, sachant que la nature de ces règles n’est pas
mentionnée dans la réglementation de Bâle 2, mais qu'elles sont nécessaires en
fonction de la situation de chaque banque ;

- Les autorités de régulation doivent intervenir progressivement en fonction de la nature


du risque observé. En cas de défaillance des stratégies internes, dans un premier temps,
le contrôle peut être resserré. Si la situation de la banque se détériore, plusieurs autres

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procédures, telles que l'identification de ses activités, le changement de dirigeants ou
l'augmentation du ratio de fonds propres, peuvent être appliqués.

c- Le troisième pilier : la discipline de marché

La réglementation Bâle 2 vise à soutenir les processus de contrôle du marché en


établissant un ensemble d'exigences en matière de divulgation. L'information financière est
un élément clé de l'efficacité du marché et de la rigidité des systèmes financiers. Bâle II définit
un ensemble d'informations que les banques devraient publier, concernant la structure du
capital, les méthodes d'évaluation des risques et, le détail des emprunts en date d'échéance, le
montant de la dette et les provisions pour créances douteuses, la structure organisationnelle
des fonctions de gestion du risque de crédit, le système de classification…

Enfin, il convient de souligner que le cadre de publication selon Bâle doit être
conforme aux normes comptables internationales afin de ne pas causer de conflit.

6-3- Exigences pour l'application de la réglementation Bâle 2 :

La réglementation Bâle 2 ne se contente pas de remplacer un ensemble de règles


par de nouvelles normes de mesure des exigences de fonds propres, il modifie totalement le
concept de gestion des risques et oblige les banques à disposer d'un ensemble d'éléments
d'infrastructure pour mettre en œuvre leurs décisions.

a- Développement du systèmes comptables :

La réglementation Bâle 2 requiert davantage l'utilisation du marché pour


l’évaluation des risques. L’orientation adoptée dans les nouvelles propositions est la
sensibilité élevée à ce que le marché décide, par conséquent, la disponibilité de données
financières appropriées est la base pour traduire les tendances du marché en normes et règles
de gestion et de contrôle bancaires. Par conséquent, il est nécessaire de coordonner les
exigences de Bâle 2 d’une part, et les exigences imposées par les normes comptables
internationales d'autre part.

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Il est également nécessaire de développer: les systèmes comptables, la divulgation
des données et des rapports financiers, ainsi que les règles de transparence et de diffusion de
l'information par les banques.

b- Développement des compétences humaines :

La mise en œuvre de Bâle 2 requiert une qualité distinguée de compétences


humaines, à la fois en analyse financière, en application et en révision de systèmes
comptables, ou en termes de compétences techniques et technologiques dans le domaine des
technologies de l'information, augmentant ainsi les besoins des banques et des régulateurs et
supervisant ces disciplines. Des efforts substantiels seront nécessaires dans le domaine des
systèmes de formation et d’apprentissage en général.

Les gestionnaires et le conseil d'administration de la Banque sont tenus de se


familiariser avec le système interne afin de contrôler leur conformité aux exigences
réglementaires de Bâle 2.

6-4- Evaluation de la réglementation Bâle 2 :

À partir des observations des piliers de Bâle 2, on peut déduire certains de ses
avantages et dégager de nombreux points négatifs, dont certains peuvent être clarifiés de la
manière suivante:

a- Les avantages de la réglementation Bâle 2 :

Bâle 2 est né d'une idée plus large du risque, allant du risque de crédit et du risque
de marché au risque opérationnel. Ce qui a contribué à l'intégration de la perception des
risques pour les banques

Étant donné que la gestion des risques ne se limite pas à fournir un capital minimum,
mais requiert également la prise en compte de tout un ensemble de principes de bonne gestion
et de vérification de leur exécution, l’accord a ajouté le deuxième pilier concernant les
opérations d'audit et de contrôle. Étant donné que la stabilité financière exige une discipline
du marché et une transparence totale des informations fournies par les banques, le troisième
pilier a été mis en place.

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On s’appuie également davantage sur l’évaluation des risques par le marché , ce qui
les a rendu plus sensible aux variations , contrairement à Bâle 1, qui utilise l'estimation
administrative et organisationnelle : par exemple les prêts accordés aux pays et aux banques
de l’OCDE représentent un risque nul , et tout les autres crédit sont soumis à 8%, ce qui
signifie que le processus d'évaluation des risques s'apparente davantage à un processus de
calcul mécanique.

En outre, Bâle 2 a permis une plus grande souplesse dans l'application en proposant
une liste d'options possibles pour un certain nombre de méthodes de mesure du risque en
fonction de la situation de chaque banque, cette dernière étant libre de choisir entre les
approches standard et les approches internes

b- Les inconvénients de la réglementation Bâle 2 :

Le deuxième accord de Bâle est relativement complexe car les approches proposées,
notamment internes, reposent sur des techniques difficiles nécessitant des compétences
spécialisées, et des systèmes d'information appropriés et les coûts financiers en résultant, ce
qui a poussé de nombreuses banques à continuer d'appliquer l'approche standard.

De plus, le ratio d’adéquation des fonds propres est lié à la Procyclicité : la dépendance
vis-à-vis du marché pour estimer le risque de crédit a lié le cycle du crédit au cycle
économique, le problème étant que la modification de la notation affectera le capital
nécessaire pour couvrir le risque. En cas de récession, qui entraîne une détérioration de
notation, les banques ont tendance à resserrer leurs activités car le risque prévu a augmenté,
ce qui entraîne une augmentation du ratio d’adéquation des fonds propres. Dans le cas
contraire, qui se traduira par une amélioration de notation, entraînera une évolution rapide du
processus d’emprunt et une réduction du ratio d’adéquation de fonds propres. Cette situation
rend difficile le respect des exigences de fonds propres fixé par le comité de Bâle.

Bâle 2 a accordé une plus grande attention au développement du premier pilier qu'aux
autres, en particulier au troisième pilier, qui se limite au rôle joué par la discipline de marché.
Selon J.C Rochet cette discipline peut être utilisée des deux côtés: soit directement pour

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inciter les investisseurs à influencer les actions de la banque, ou indirectement pour permettre
aux investisseurs de contrôler les banques.

La nouvelle norme d'adéquation de fonds propres encourage également les banques


à investir dans des activités moins risquées, ce qui affectera le développement des différentes
activités de la banque. Par exemple, la nouvelle pondération appliquée au portefeuille de
crédits de détail estimé à 75%, pondéré à 100% selon l'approche standard, aura un impact
positif sur les banques qui exercent de nombreuses activités de commerce de détail d'une part,
et sur les clients figurant dans ce portefeuille comme les petite entreprise d'autre part. Par
contre la pondération appliquée au capital d’investissement fixée à 150% rend difficile le
financement des institutions en voit de démarrage (les startups).

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