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risques, qui est chargé d’élaborer des politiques et d’assurer un suivi quotidiens, afin
de garantir que les activités de la banque sont menées conformément aux stratégies et
aux politiques choisies,
- Un responsable sera désigné pour chacun des principaux risques, disposant des
connaissances et de l'expérience nécessaires dans son domaine d'activité,
- Développer un système spécifique de mesure des risques et identifier les techniques
adoptées,
- L'évaluation des actifs de la banque, sur la base de la juste valeur comme principe
fondamental pour mesurer les risques et la rentabilité,
- Utilisation de systèmes d'information modernes de gestion des risques,
- Développer des plans d’urgence avec des mesures préventives renforcées contre les
crises.
4-3- Fonctions du processus de gestion des risques bancaires:
Le processus de gestion des risques de toute banque peuvent inclure les fonctions
suivantes :
- Préparation d'études techniques sur les politiques définies par la direction générale de
la banque, que ce soit dans le domaine du crédit (taille maximale des dépôts, limite du
prêt accordé à un seul client…) ou des limites des écarts de liquidité, de taux d'intérêt
et de taux de change,
- Développer des indicateurs et préparer des analyses financières pour chaque coût et
rendement, afin d'évaluer la politique et dans quelle mesure elle répond aux objectifs
fixés par la stratégie adoptée par le conseil d'administration,
- collecter les données nécessaires pour le comité de gestion des passifs et des actifs de
la banque,
- Rassembler et analyser les données sur les risques,
- Présenter des rapports périodiques à la direction de la banque sur l'étendue des risques,
- Proposer des alternatives pour diversifier les sources de passif, afin d’obtenir des
ressources qui fournissent de la liquidité,
a- Eviter le risque :
Cette stratégie est basée sur l'évitement total du risque, Cela signifie que la banque
n’exerce pas certaines activités ou opérations. Par exemple, elle s'abstiendrait d'entrer dans
le secteur de l'immobilier ou d'effectuer des transactions liées au marché financier. La banque
évite le risque si elle ne peut pas y faire face, ou si le coût de l'évité est inférieur au coût de
sa gestion. Cette manière de gérer les risques est négative car elle prive souvent la banque
d'opportunités et de profits, sachant que plus le risque associé à une opération donnée est
élevé, plus la probabilité de réaliser un profit est grande.
b- Réduire le risque :
La stratégie de réduction des risques vise à diminuer le sentiment d’incertitude lors
de la prise de décisions.
Dans ce cas, la banque accepte les risques auxquels elle est exposée, à condition de fixer des
limites qui ne peuvent être dépassées, telles que déterminer le nombre de contrats relatifs aux
prêts accordés, déterminer la valeur des options ou déterminer la valeur du capital nécessaire
pour couvrir les pertes. Comme exemple on peut citer les ordres d’arrêts (stop-loss) utilisés
en bourse, de sorte que les opérations s'arrêtent lorsque les pertes atteignent un certain niveau.
Cette stratégie permet aux banques de surveiller les risques auxquels elles sont exposées d'une
part, et leur faire supporter d'autre part le coût d’opportunité, en abandonnant certaines
opérations pour respecter les limites.
d- Assumer le risque :
Cette stratégie exige que la banque assume le coût du risque en déterminant le capital
requis pour le couvrir, dans ce cas la banque attend un rendement supplémentaire. La banque
accepte l'exposition au risque s'il existe une possibilité de le supporter et reconnaît qu'elle fait
partie intégrante de toute activité rentable et qu'elle peut être indemnisée de manière adéquate.
Chacune des stratégies précédentes répond à la fréquence du risque et au coût de sa
réalisation :
On remarque que la banque accepte de faire face au risque si la probabilité de se produire est
faible, l’évite ou le transfère si cette probabilité est élevée.
De même pour les coûts: la banque supporte souvent des risques en cas de faibles coûts, les
évite ou les transfère si les coûts sont élevés.
Outre ces deux facteurs, qui définissent la stratégie de gestion des risques, il y a un autre
facteur, plus subjectif : la tendance des gestionnaires à prendre de risque (l'aversion au risque),
également influencée par des facteurs tels que la taille des banques, la nature des actionnaires,
…Par conséquent, chaque banque a une tolérance au risque acceptable. La direction d'une
banque peut accepter un risque avec une probabilité de 5% alors que d'autres n'accepteront
qu'une probabilité de 1%.
Sachant que :
Fonds propres : capital de base+ capital complémentaire (Pourvu que la valeur du capital
complémentaire ne dépasse pas le capital de base)
Ensembles des engagements : La valeur des actifs multipliée par la pondération du risque
de crédit correspondant.
Selon la réglementation Bâle de 1988, le capital de la banque est constitué de deux tranches :
• Première tranche : Noyau de fonds propres (capital de base), qui se constitue des éléments
suivants :
- Le capital social : c’est la valeur payée par les propriétaires lors de la création de la
banque, ce qui représente un faible montant du total des fonds reçus d'autres sources.
Il peut également être défini comme la valeur des actions payé réellement, dans
lesquelles les actionnaires ont souscrit.
- Réserves publiées :comprend toutes les réserves créées, qu’elles soient liées au surplus
, à la prime d’émission, aux bénéfices non affectés ,ou aux réserves légale ou facultatif
déduit des bénéfices pour faire face aux imprévus .
Les réserves occultes, bien que non publiés, ont été passées par le compte des profits
et sont acceptés par les autorités de contrôle de la banque. Elles peuvent avoir la même qualité
intrinsèque que les bénéfices non distribuées publiés mais dans le cadre d’une norme
minimale, leur absence de transparence et le fait que nombreux pays ne reconnaissent les
réserves non publiées ni comme pratique comptable ni comme élément légitime des fonds
propres militent contre leur inclusion dans le noyau de fonds propres.
- Réserves de réévaluation :
Le Comité est d'avis que les instruments de dette subordonnée à terme présentent des
insuffisances importantes en tant qu'éléments de fonds propres en raison de leur échéance à
terme fixe et de leur incapacité de compenser des pertes en dehors du cas de liquidation. Ces
- Les investissements dans les filiales ayant une activité bancaire et financière qui ne
sont pas consolidés dans les systèmes nationaux. La pratique normale consistera à
consolider les filiales pour évaluer le niveau des fonds propres des groupes bancaires.
Sinon, il importera d'effectuer une déduction en vue d'éviter une utilisation multiple
des mêmes fonds propres dans différentes unités du groupe,
L'échelle des pondérations a été simplifiée au maximum, pour ne retenir que cinq
coefficients : 0%, 10%, 20%, 50% et 100%. Le système de pondération est décrit de façon
détaillée au tableau suivant :
Le Comité a également autorisé les banques visées par cet accord à choisir entre les
formules définies par elle et entre les modèles internes permettant de faire face aux risques de
marché, dont le plus important est le modèle de Risk Metrics développé par la banque J.P
Morgan , basé sur le concept de la valeur au risque. Si la Banque utilise les approches internes,
les autorités de surveillance se réservent le droit de procéder à des tests, tels que le STRESS
TESTING, qui vérifient l'exactitude des estimations.
Les amendements ont mis en évidence la nécessité d’ajouter une troisième tranche
comprenant des prêts subordonnés d'une échéance de deux ans, ainsi le capital de la banque
se compose de trois Tranche: capital de base, capital supplémentaire et le capital sur
complémentaire.
En conséquence, le fond propre de la banque au sens des amendements de 1996 est égal à la
somme des trois tranches de capital, à condition que l’arbitrage suivant soit réalisé:
Ainsi les exigences de fonds propres sont calculées selon la formule suivante :
Ratio Cooke=
La norme Cook a été un grand succès, elle a été appliquée dans de nombreux pays
en dehors du G10, et a participé à la réalisation de différents points positifs qui peuvent être
résumés ci-dessous :
La simplicité de la norme Cooke, qui était considéré à l’origine comme l’un de ses
atouts, a par la suite posé de nombreux obstacles, qui ont entraîné de nombreux inconvénients.
L'évolution du marché financier depuis 1988, notamment le développement du marché des
dérivés, a rendu le contrôle bancaire difficile en utilisant le ratio Cooke.
En générale, Bâle 1 était limité à une mesure unique et typique du risque bancaire sans
tenir compte des caractéristiques de la banque et de la nature du risque auquel elle fait face.
Il a traité également l’effet de l’utilisation des techniques de réduction des risques mais d’une
façon superficielle.
Ratio cooke 8%
Surplus en exigences
de fonds propres
Faible Élevée
Risque d’insolvabilité de l’emprunteur
6- La réglementation Bâle 2 :
Le premier accord de Bâle, qui visait principalement les grandes banques ayant une
activité internationale a été appliqué par plus de 100 pays, et la norme Cook est devenue une
norme unifiée des exigences de fonds propres. Toutefois, depuis l’adoption de ce ratio,
l’environnement financier a été témoin de nombreuses évolutions dans le domaine de la
technologie et des instruments financiers, et il est devenu difficile de contrôler ces évolutions
Le Comité de Bâle a publié son premier rapport sur le nouveau cadre des exigences
de fonds propres en juin 1999, suivi de plusieurs autres rapports: en janvier 2001 et avril 2003,
sur la base d’études et de recherches effectuées par le comité connu sous le nom de(QIS)*.
Le comité de Bâle a réussit sous la présidence de MC.DONOUGH, à élaborer le nouveau
cadre d'exigences de fonds propres le 26 juin 2004, appelé Bâle 2, à mettre en œuvre à partir
du 31 décembre 2004.
- Construire une relation plus précise entre le capital et le risque et rendre les exigences
de fonds propres plus sensible ;
- Fournir plusieurs méthodes d’évaluation et de mesure des risques pour les banques et
les autorités de régulation ;
- Inclure les risques négligés tels que le risque opérationnel et trouver des nouvelles
approches de mesure plus appropriés.
*
QIS : Quantitative Impact Study
𝐷𝑟. Larinane soumia Gestion des risques 24
financiers
4è𝑚𝑒 année Finance
Tableau n° 05 : Les piliers de la réglementation de Bâle 2
Ratio MC-Donough=
En ce qui concerne les méthodes de calcul des exigences de fonds propres pour
couvrir le risque de crédit, le comité de Bâle a proposé deux intrants différents: l'approche
standard et l’approche interne. Bien que les méthodes de mesure du capital nécessaire pour
couvrir le risque de marché n’aient pas été ajustées. Par ailleurs, le Comité a proposé
plusieurs approches pour mesurer le risque opérationnel : l'approche de l'indicateur de base,
l'approche normative et l'approche avancé.
Il convient de noter qu'on va utiliser deux termes pour désigner le capital: capital
réglementaire et capital économique. Le premier est déterminé par les autorités de régulation
- les autorités de régulation peuvent obliger les banques à appliquer les règles de
prudence qu'elles jugent nécessaires, sachant que la nature de ces règles n’est pas
mentionnée dans la réglementation de Bâle 2, mais qu'elles sont nécessaires en
fonction de la situation de chaque banque ;
Enfin, il convient de souligner que le cadre de publication selon Bâle doit être
conforme aux normes comptables internationales afin de ne pas causer de conflit.
À partir des observations des piliers de Bâle 2, on peut déduire certains de ses
avantages et dégager de nombreux points négatifs, dont certains peuvent être clarifiés de la
manière suivante:
Bâle 2 est né d'une idée plus large du risque, allant du risque de crédit et du risque
de marché au risque opérationnel. Ce qui a contribué à l'intégration de la perception des
risques pour les banques
Étant donné que la gestion des risques ne se limite pas à fournir un capital minimum,
mais requiert également la prise en compte de tout un ensemble de principes de bonne gestion
et de vérification de leur exécution, l’accord a ajouté le deuxième pilier concernant les
opérations d'audit et de contrôle. Étant donné que la stabilité financière exige une discipline
du marché et une transparence totale des informations fournies par les banques, le troisième
pilier a été mis en place.
En outre, Bâle 2 a permis une plus grande souplesse dans l'application en proposant
une liste d'options possibles pour un certain nombre de méthodes de mesure du risque en
fonction de la situation de chaque banque, cette dernière étant libre de choisir entre les
approches standard et les approches internes
Le deuxième accord de Bâle est relativement complexe car les approches proposées,
notamment internes, reposent sur des techniques difficiles nécessitant des compétences
spécialisées, et des systèmes d'information appropriés et les coûts financiers en résultant, ce
qui a poussé de nombreuses banques à continuer d'appliquer l'approche standard.
De plus, le ratio d’adéquation des fonds propres est lié à la Procyclicité : la dépendance
vis-à-vis du marché pour estimer le risque de crédit a lié le cycle du crédit au cycle
économique, le problème étant que la modification de la notation affectera le capital
nécessaire pour couvrir le risque. En cas de récession, qui entraîne une détérioration de
notation, les banques ont tendance à resserrer leurs activités car le risque prévu a augmenté,
ce qui entraîne une augmentation du ratio d’adéquation des fonds propres. Dans le cas
contraire, qui se traduira par une amélioration de notation, entraînera une évolution rapide du
processus d’emprunt et une réduction du ratio d’adéquation de fonds propres. Cette situation
rend difficile le respect des exigences de fonds propres fixé par le comité de Bâle.
Bâle 2 a accordé une plus grande attention au développement du premier pilier qu'aux
autres, en particulier au troisième pilier, qui se limite au rôle joué par la discipline de marché.
Selon J.C Rochet cette discipline peut être utilisée des deux côtés: soit directement pour