Vous êtes sur la page 1sur 8

Introduction

Il y a de cela une dizaine d’années, une série de pertes substantielles pour les institutions
financières, dont la plus spectaculaire est sans contredit l’effondrement de la Barings , ont forcé les
directeurs et gestionnaires de tels établissements à tenir compte d’un nouveau type de risque
menaçant la stabilité financière des banques, soit le risque de marché. Auparavant, les activités de
négociation des banques ou autres institutions financières étaient négligeables mais au fil des
années, elles ont dû se rendre à l’évidence qu’elles étaient aussi, sinon davantage, vulnérables que
n’importe quel autre investisseur sur le marché.

Associée à cette nouvelle prise de conscience se trouve la réglementation modifiée du Bureau du


surintendant des institutions financières (BSIF) qui requiert maintenant une réserve de capital
servant à protéger l’organisation contre le risque de marché. Ces nouvelles obligations servent bien
sûr de coussin aux banques envers les mauvaises surprises du marché mais elles ont d’abord été
instaurées afin de protéger les déposants contre le risque de perte des institutions financières. En
effet, l’ampleur des portefeuilles de négociation des banques qui ne cessent d’augmenter fait qu’un
revirement inattendu du marché peut avoir des conséquences dévastatrices menant à une instabilité
financière ou même à une faillite dans les cas extrêmes. Il est facile d’imaginer l’effet négatif qu’une
faillite pourrait avoir sur les épargnants et c’est pourquoi le secteur public doit tenter de réduire au
maximum les probabilités d’un défaut. Évidemment, en dernier recours, on a encore l’assurance
dépôt mais, comme il en sera question plus en détail dans le chapitre 8 sur la capitalisation bancaire,
cette mesure n’est pas parfaite et comporte de nombreux problèmes.

1
Chapitre I  : Méthodologie et paramètres de calcul
1 -Définition
Le risque de marché est défini comme étant le risque de pertes provenant des variations de la
valeur au marché des positions en actions et en obligations au compte de négociation ainsi que des
positions en devises et en denrées. Ces positions peuvent être au bilan ou hors bilan. Évidemment,
le risque comme tel ne survient que lorsque la fluctuation de la valeur marchande est dans la
direction opposée à celle espérée ou souhaitée ce qui entraîne alors une perte. En effet, si un
investisseur possède une position longue dans une action ABC, le risque est alors que le cours de
cette action baisse.

Cette définition, qui provient de la Banque de Règlements Internationaux (BRI) peut sembler
limitée à première vue puisqu’elle affirme que seuls les actifs ou dérivés transigés activement offrent
un risque de marché. De plus, la BRI suppose de manière très arbitraire que tous les contrats de
devises ou de denrées sont effectivement transigés activement. Néanmoins, en étudiant
attentivement le bilan d’une institution financière, on se rend compte que tous les actifs peuvent
être vendus avant leur maturité et que, du moins en théorie, ils disposent tous d’une valeur
marchande. Étant donné que cette valeur au marché peut fluctuer, alors nous sommes bel et bien en
présence de risque de marché.

Les marchés devenant de plus en plus complexes et liquides, les menaces à la solvabilité des
institutions financières provenant des activités de négociation augmentent le besoin de détenir des
méthodes de calcul et de contrôle efficaces du risque de marché.

2-Une page d’histoire

En février 1995, un événement impensable se produisit : l’une des banques commerciales les plus
vieilles et les plus respectées, la Barings Brothers, s’est effondrée avec des dettes dépassant les 800
millions de dollars. La nouvelle a rapidement fait le tour du monde en provoquant des vagues de
questions sans réponse à savoir qui était le responsable. Quelques années après la faillite de Barings,
les académiciens et analystes en sont venus à la conclusion (qui ne fait pas l’unanimité) que le blâme
doit être réparti entre Nick Leeson (l’employé qui a réussi à manipuler des millions de dollars sans
éveiller les soupçons), l’ignorance et l’avidité de ses supérieurs à la Barings et la Banque d’Angleterre
qui n’a pas vaqué à son rôle de supervision adéquatement.

L’habileté de la Barings Bank à reconnaître les signaux avant-coureurs tels que des activités de
négociations croissantes, l’usage excessif de levier financier, des montants négociés nettement
supérieurs à la normale ainsi qu’un niveau de risque à la hausse a été contrecarrée par une structure
organisationnelle interne déficiente qui permettait au même employé d’initier et de surveiller ses
propres transactions et qui manquait inévitablement de surveillance de la part des gestionnaires ainsi
que des systèmes de contrôle interne. La crise a rapidement causé la faillite de la banque.

Néanmoins, les signaux d’alarme en soi ne sont pas suffisants pour attirer l’attention si
l’organisation ne dispose pas de mécanismes appropriés pour les capter et pour agir en conséquence.

2
On peut isoler deux causes principales à la volonté de gérer le risque de marché. D'abord, les
innovations au niveau des titres et la globalisation des marchés financiers ont eu un impact direct sur
les portefeuilles des institutions financières. En effet, elles doivent maintenant gérer des portefeuilles
comprenant une grande variété d'actifs financiers traditionnels et dérivés, et ce avec des positions
importantes dans plusieurs marchés internationaux. La sensibilité des composantes du portefeuille
aux divers facteurs de risque n'est pas la même car ces derniers diffèrent d'un instrument à l'autre.

Ensuite, les gestionnaires des institutions financières recherchent une gestion optimale qui
permettrait une allocation efficiente du capital; et puisque les méthodes traditionnelles relatives au
risque de marché (duration, convexité, ratios de capital, etc.) étaient souvent approximatives et
arbitraires, ils se sont vite rendu compte qu’elles étaient insuffisantes pour mesurer adéquatement
l'exposition globale d'un portefeuille avec précision et exactitude.

3-Méthodes de calcul du risque de marché

Il existe deux façons différentes de mesurer le risque de marché d’un portefeuille : i) à l’aide des
normes de mesure de la banque de règlements internationaux (BRI), et ii) avec des modèles de
valeur à risque.

3.1  :Méthode de la BRI

La méthode de la BRI utilise des ratios arbitraires par catégories d'actifs en ignorant les corrélations
entre les rendements de ces actifs. Elle est donc rudimentaire et n'est plus utilisée par les grandes
institutions, dont les modèles internes sont désormais reconnus par la BRI.

3.2. Méthode de la valeur à risque

3.2.1 Objectifs de la VaR

Définir et mesurer le risque de marché n’est pas une tâche simple pour les institutions
financières ni pour aucune entreprise de n’importe quelle industrie. En premier lieu, une mesure du
risque de marché pertinente doit être applicable non seulement pour un instrument financier en
particulier, tel qu’une action ou un swap de taux d’intérêt, mais également aux portefeuilles de ces
mêmes instruments ou d’instruments reliés ainsi qu’aux portefeuilles contenant une variété
d’instruments différents avec leurs risques sous-jacents. En second lieu, une mesure du risque de
marché adéquate doit pouvoir tenir compte de tous les facteurs de risque possibles, par exemple une
variation de prix, la convexité, la volatilité, la corrélation, la perte de valeur due au temps, le taux
d’actualisation, etc. Troisièmement, la mesure doit considérer ces facteurs de risque de manière
cohérente et logique; ces facteurs doivent être réunis en un dénominateur commun qui mesure le
risque de marché de chaque instrument ainsi que le risque agrégé du portefeuille total. Finalement,
la mesure du risque de marché doit être facilement compréhensible par les gestionnaires n’ayant pas
de connaissances précises sur le sujet et doit aider à contrôler le risque de marché. La VaR est une
mesure qui semble satisfaire à ces critères

3
3.2.2 Modèles de valeur à risque internes

Un modèle de valeur à risque est un modèle statistique qui assigne une probabilité, sur un horizon de
temps donné, que le portefeuille subisse une perte supérieure à un certain montant. Ces méthodes
déterminent généralement l’exposition en dollars (en termes absolus) d’un portefeuille de
négociation.

Il est très avantageux pour une banque de mesurer son risque de marché afin de connaître son
exposition réelle et de rester compétitive. Même si les agences de réglementation ne requéraient
aucun calcul du risque de marché à des fins de capitalisation, il est fort à parier que les banques
continueraient tout de même à investir des ressources afin de développer des modèles toujours
meilleurs. Néanmoins, à des fins purement réglementaires, les banques doivent mesurer leur risque
de marché et celles qui décident d’avoir leur propre modèle de mesure du risque de marché (versus
le modèle standard de la BRI vu précédemment) doivent se plier à certaines exigences et leur modèle
doit répondre à plusieurs règles.

La plupart des principales institutions financières au Canada ont investi des ressources afin de
développer leur propre modèle de valeur à risque interne puisque la méthode de la BRI utilise des
ratios arbitraires par catégories d’actifs en ignorant les corrélations entre les rendements de ces
actifs, ce qui augmente évidemment le niveau de risque de la banque et par conséquent le capital
requis pour le couvrir. La méthode interne permet aux banques bien diversifiées de réduire de 50% le
montant de capital requis par la méthode standard de la BRI, ce qui est très significatif.

3.2.3 Méthode de la VaR

La valeur à risque calcule, par exemple, le montant maximum qu’une entreprise peut perdre durant
le prochain mois à un degré de confiance de 95%.Par exemple, si l’horizon de temps désiré est de 1
jour et que le niveau de confiance est de 97.5%, alors une VaR égale à 1,000,000$ pour un
portefeuille implique que la probabilité que ce portefeuille subisse une perte quotidienne supérieure
à 1 million est moins de 2.5%. En d’autres termes, le portefeuille n’a qu’une chance de subir une
perte supérieure à $1 million durant seulement 1 journée sur 40.

La principale utilité de la VaR est de donner une information synthèse (1 chiffre) sur le risque d’une
organisation, d’un portefeuille ou d’un titre. Cette information est généralement divulguée aux
hauts dirigeants de l’institution. Certains gestionnaires veulent connaître la VaR de leur entreprise à
16H30 chaque après-midi, alors que d’autres désirent en prendre connaissance le vendredi avant la
fermeture. Finalement, certaines agences de réglementation, dont le Bureau du surintendant des
institutions financières au Canada, demandent aux banques de leur transmettre leur calcul de la
valeur à risque à toutes les deux semaines ou à chaque 10 jour ouvrable.

4
CHAPITRE II  : Risque du marché et mesure

1-Types de risques de marché


1.1Risque de taux d’intérêt

Si les taux d’intérêt augmentent ou baissent de manière soudaine, la volatilité du marché est
susceptible d’augmenter. Les variations de taux d'intérêt affectent les cours des actifs car les
dépenses et l’investissement au sein d'une économie augmentent ou diminuent selon la direction
que prend la variation du taux. Si les taux d'intérêt augmentent, les consommateurs dépensent
généralement moins et épargnent davantage. À l'inverse, si les taux d’intérêt baissent, ils ont
tendance à dépenser plus et à moins épargner. Le risque de taux d’intérêt peut toucher n’importe
quel marché dont les actions, les matières premières et les obligations.

Par exemple, si le taux des fonds de la Réserve fédérale (Fed) augmente, une entreprise américaine
pourrait vouloir emprunter moins aux banques, réduisant ainsi ses dépenses et ses investissements.
Parallèlement, un taux d’intérêt plus élevé peut attirer davantage de capitaux étrangers aux États-
Unis, entraînant une appréciation du dollar. À son tour, cela pourrait probablement rendre les
exportations d'une société moins compétitives sur le plan international. Les deux effets pourraient
alors impacter négativement la croissance, les profits et le cours des actions de la société.

1.2Risque de liquidité

Les cours des actions peuvent être très volatils, bien plus que d’autres catégories d’actifs. Le cours
d'une action peut varier très rapidement et souvent lui faire perdre de sa valeur. C’est ce qu'on
appelle le risque de liquidité. S’il existe plusieurs facteurs qui influencent le cours des actions, il
n’existe que deux types de risques de liquidité : systématique et non systématique. Le premier est le
risque lié à l’industrie dans son ensemble alors que le risque non systématique appartient à une
société en particulier.

Par exemple, vous achetez 500 actions ABC cotées à 20 $ par action dans le but de les vendre à un
prix plus élevé. Mais ensuite, la démission inattendue du PDG engendre une baisse de l’action à 14 $.
Si vous vendez les actions à ce moment-là, vous subirez une perte de 7 000 $. C’est le risque de
liquidité que vous devez prendre.

1.3Risque de taux de change

Le risque de taux de change, appelé également risque de devise ou risque de change, est le risque
associé aux variations des cours des devises. Lorsque les cours des devises évoluent, l’achat de
devises devient plus ou moins cher selon la direction que prend la variation. Le risque de taux de
change augmente si l'investisseur est exposé aux marchés internationaux du forex, même si un
investisseur peut y être exposé indirectement en possédant les actions d'une société pratiquant
beaucoup de commerce extérieur, ou en investissant sur des matières premières libellées en devise
étrangère. Par ailleurs, un pays plus endetté aura un risque de taux de change accru.

5
Supposons par exemple que le réal brésilien s’échange à 5 R$ contre l’euro. Un commerçant français
conclut un accord avec un producteur de café brésilien pour l’achat de 10 000 paquets de café
torréfié à 20 R$ par paquet, soit un contrat d’une valeur de 200 000 R$ (environ 40 000 €). Avant que
la société française ne reçoive la marchandise, une crise politique soudaine affaiblit l’EUR,
s’échangeant alors à 4 R$. Le commerçant devrait toujours payer le montant par paquet conclu dans
l’accord (20 R$), ce qui signifie que le contrat vaut désormais 50 000 €.

1.4Risque sur les matières premières

Les matières premières telles que le pétrole brut Brent, l'or et le maïs, peuvent subir des variations
de cours suite à n'importe quel changement politique, règlementaire ou saisonnier. C’est ce qu'on
appelle le risque sur les matières premières. La variation des cours des matières premières peut
affecter les traders, les investisseurs, les consommateurs et les producteurs.

Par exemple, une sécheresse peut impacter la production de maïs et par conséquent causer une
augmentation des cours. Si vous détenez une position sur le maïs, vous êtes exposé(e) au risque sur
les matières premières.

Cependant, ce risque s’étend au-delà du risque des variations de cours des matières premières elles-
mêmes. Ce sont les éléments de base de la plupart des biens, c’est pourquoi la variation de leur cours
peut avoir de lourdes conséquences pour les entreprises et les consommateurs. Les variations de
cours pèsent sur la chaîne d’approvisionnement tout entière, ce qui à terme impacte la performance
économique.

2-Comment mesurer le risque de marché ?


Il existe deux méthodes principales pour mesurer le risque de marché : la value-at-risk (VaR) et le
Bêta :

 La value-at-risk est une méthode statistique appliquée sur une période donnée qui peut
mesurer l’étendue du risque (la perte potentielle) et la probabilité que la perte se produise
(le ratio de survenance)

 Le Bêta mesure la volatilité d’un instrument basée sur sa précédente performance par


rapport au marché dans son ensemble. En d’autres termes, il détermine si les instruments
évoluent dans la même direction que le marché

Cependant, il n’y a pas de méthode reconnue pour mesurer le risque de marché sur l’une ou l’autre
de ces méthodes. Certaines peuvent être très simples et d’autres sont assez compliquées.

Comment se protéger contre le risque de marché ?

Le hedging correspond au fait de détenir deux ou plusieurs positions simultanément dans le but de


compenser les pertes d’une position avec les gains d’une autre. Pratiquer le hedging du risque de
marché est un moyen de gérer votre risque de trading. De nombreux investisseurs comprennent que
certains risques sont nécessaires et peuvent leur permettre de réaliser les profits qu'ils attendent,
mais le hedging offre une certaine protection au risque tout en donnant aux investisseurs l’exposition
qu’ils souhaitent.

6
Votre stratégie de hedging dépend du marché sur lequel vous investissez.

2.1Trading sur options

Une option est un instrument financier qui donne à l’investisseur le droit, mais non l’obligation,
d’acheter ou de vendre un actif à un prix déterminé à une certaine date. Le trading sur options vous
donne l’opportunité de couvrir vos positions par le biais du delta hedging et du risk reversal.

2.2Le delta hedging

Si vous tradez en bourse, le delta hedging peut vous aider à réduire le risque de variations de prix
négatives dans le marché sous-jacent. Le « delta » est le montant de variation du cours de l’option
lorsque son sous-jacent varie d’un point sur le cours.

Une position sur options peut être couverte avec d’autres positions sur options qui possèdent un
delta opposé. Par exemple, si une option put sur une action possède un delta de -0,10, celle-ci
augmentera de 0,10 $ si le cours de l’action chute d’1 $. Cela peut être couvert avec une option
call avec un delta de +0,10, qui augmentera de 0,10 $ si le cours de l’action augmente d’1 $.

Vous pouvez également créer un delta hedge en ouvrant une position par le biais de produits dérivés
comme les CFD. Ils auront un delta de un car les produits dérivés ont toujours un point de différence
par rapport au marché sous-jacent. Par exemple, si vous détenez une option call à l’achat sur 100
actions avec un delta de 0,55, vous pourriez couvrir cette exposition au delta en vendant 55 parts de
l’action au travers d’une position CFD.

2.3Le risk reversal

Le risk reversal permet de protéger des positions courtes ou longues en utilisant des options put et
call. Par exemple, si vous investissez sur les matières premières et ouvrez une position à la vente sur
200 unités de soja, vous pouvez la compenser en achetant une option call et une option put, toutes
deux d'une valeur de 200 unités de soja. Si le cours du soja augmente, l’option call prend de la valeur
et compense les pertes de votre position courte. À l'inverse, si le cours du soja chute, vous réaliseriez
un profit avec la position courte mais uniquement au prix d’exercice de l’option put.

2.4Les contrats futures

Les futures représentent un accord pour investir sur un actif à un prix défini et à une date future
précise. Avec les contrats futures, vous pouvez compenser vos positions sur matières premières,
actions, obligations et bien plus. Les contrats futures éliminent l’incertitude liée au futur prix d’un
actif car ils vous permettent de fixer le prix auquel vous souhaitez vendre ou acheter à la date
d’échéance. De cette manière, vous pouvez compenser le risque de variation de cours.

7
Conclusion
Pour conclure en offrant un cadre de calcul standardisé pour quantifier l’impact du risque de marché
sur le résultat de l’entreprise, la méthode de learnings-at-risk permet au manager de mieux intégrer
la dimension financière du risque dans sa vision de l’entreprise.

Les activités de contrôle des risques se sont considérablement développées dans les années 1990, et
on peut penser à juste titre qu’elles sont vouées à une forte croissance dans les années à venir. Le
périmètre des méthodes d’analyse propres au risque de marché a vocation à s’étendre à d’autres
types de risque, tels que le risque de crédit (risque de contrepartie) ou le risque opérationnel . Les
concepts maniés pour gérer ces risques sont en effet les mêmes que pour les risques de marché, et
passent notamment par l’estimation de pertes potentielles.

Comme le soulignent Bernard et al. (1996), on peut raisonnablement prévoir qu’un jour des modèles
d’estimation des risques couvriront aussi des positions prises sur les marchés immobiliers, des
participations industrielles et diverses autres postes de bilan. Les cellules de contrôle des risques
fourniront dans la durée la base d’une étude de la rémunération des risques pris, qui débouchera
naturellement sur des décisions d’allocation des risques par activités. Le pilotage stratégique des
activités est ainsi appelé à prendre de plus en plus en considération les notions de risque.

L’amélioration des techniques de mesure par des modèles internes, l’extension de leur périmètre de
contrôle à des risques qui leur échappent actuellement, la fiabilité globale de la gestion
opérationnelle des risques par ces modèles, constituent un chantier permanent.

Enfin on pourrait en déduire les points suivant :

 Le risque de marché affecte le marché entier. Il peut être évité en diversifiant son
portefeuille

 Il existe quatre types de risque de marché : le risque de taux d’intérêt, de liquidité, de change
et de matière première

 Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour mesurer le risque de marché, notamment la
value-at-risk et le Bêta

 Vous pouvez vous couvrir face au risque de marché grâce au trading sur options ou avec des
contrats futurs

Vous aimerez peut-être aussi