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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET ---------------------


DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Union – Discipline – Travail
---------------------
DIRECTION DE LA PEDAGOGIE ET
DE LA FORMATION CONTINUE
---------------------
SOUS-DIRECTION DE LA FORMATION
PEDAGOGIQUE CONTINUE

FORMATION DES PROFESSEURS


CONTRACTUELS DU PROGRAMME SOCIAL
DU GOUVERNEMENT 2019

28 juillet – 30 septembre 2019


20 décembre 2019 – 04 janvier 2020
-------------------------------

MODULES DE FORMATION

PHYSIQUE-CHIMIE
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SOMMAIRE
PAGE
INTRODUCTION 4

PAGE
PARTIE 1: MODULES DE CONNAISSANCES EN PHYSIQUE - CHIMIE 5
1- Structure de la matière 6 – 10
2- Propriétés physiques de la matière 11 – 21
3- Mélanges, qualité de l’eau et réactions chimiques 22 – 41
4- Mécanique 42 – 48
5- Électricité 49 – 76
6- Optique 77 – 90

PAGE
PARTIE 2: MODULES AXÉS SUR LE REFERENTIEL DES
COMPÉTENCES
PROFESSIONNELLES DU MÉTIER D’ENSEIGNEMENT 91
DOMAINES DE ENONCE DES
MODULES
COMPETENCES COMPETENCES
C1 : Faire partager les valeurs de 1- Valeurs de la
92 – 96
la République. République
Valeurs, Éthiques C2 : Exercer le métier de
et déontologie professeur de collège et de lycée
2- Déontologie de la
dans un cadre réglementaire 97 – 103
fonction enseignante
respectant l’éthique
professionnelle.
3- Programmes Éducatifs
C3 : Planifier les activités 104 – 117
et Guides d’Exécution
d’enseignement-apprentissage-
évaluation. 4- Élaboration de fiches de
118 – 123
leçons
C4 : Organiser et animer le 5- Méthodologies 124 – 127
Pédagogie et groupe-classe en favorisant les 6- Techniques d’animation
gestion de la classe coopérations. 128 – 132
de la classe
C5 : Intégrer les outils et
ressources numériques aux 7- L’utilisation des
activités d’enseignement- supports pédagogiques 133 – 141
apprentissage-évaluation et de numériques
gestion du groupe-classe.

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DOMAINES DE ENONCE DES
MODULES PAGE
COMPETENCES COMPETENCES

C6 : Mettre en œuvre des


stratégies d’enseignement- 8- La pédagogie
142 – 148
apprentissage-évaluation relatives différenciée
à l’éducation inclusive.

Pédagogie et gestion 9-
C7 : Concevoir des situations Conception/Élaboration
de la classe
d’enseignement-apprentissage- de supports didactiques 149 – 151
évaluation en fonction des élèves et de situations
concernés, de la didactique des d’apprentissage
disciplines et du développement
des compétences visées. 10- Séance de micro-
152 – 155
enseignement
Évaluation des acquis C8 : Évaluer la progression des
11- Évaluation des
et des progrès des apprentissages et le degré de 156 – 179
apprentissages
élèves développement des compétences
C9 : Coopérer avec l’équipe- 12- Auxiliaires
école, les parents, les différents pédagogiques et 180 – 187
Environnement
partenaires et les élèves à administratifs
scolaire et
l’intérieur comme à l’extérieur de
extrascolaire 13- Activités vie
l’école en vue de l’atteinte des 188 – 193
objectifs éducatifs. scolaire : Clubs scolaires
14- Formation continue
C10 : S’engager dans une des enseignants
Développement
démarche individuelle et (structures de formation
personnel et 194 – 212
collective de développement et d’encadrement
professionnel
professionnel. pédagogique : APFC,
UP/CE)

CONCLUSION 213

ANNEXES 214 – 242

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INTRODUCTION
Les connaissances évoluent très vite à tel point que beaucoup de nos concitoyens sont souvent
submergés et n'ont pas le recul nécessaire pour adopter une attitude critique face aux questions
d'ordre éthique ou environnemental que soulève la science.
Parmi les disciplines qui participent à la compréhension de ces questions, se trouve la Physique-
Chimie.
En effet, la physique-Chimie est une discipline expérimentale omniprésente dans notre société, qui
étudie les phénomènes naturels du monde et leurs évolutions. A ce titre, elle concourt de façon
déterminante à la transformation de la société.
Par ailleurs, son enseignement vise tout d’abord à développer chez l'apprenant(e) une culture
scientifique :
- former l'esprit de l’apprenant à la rigueur, à la méthode scientifique, à la critique, à l'honnêteté
intellectuelle à travers la pratique de la démarche expérimentale;
- former le citoyen consommateur au bon usage des produits chimiques afin de préserver sa santé
et l'environnement;
- comprendre les phénomènes du monde actuel, s’adapter à l’évolution continue de la technologie
moderne afin de maîtriser son milieu…
Ainsi, l'enseignement de la Physique et de la Chimie vise à former des citoyens capables de
comprendre le monde physique et technologique et aptes à participer activement aux choix concernant
la société dans laquelle ils vivent.
Mais pour opérer des choix avec discernement, cet enseignement ne doit pas se limiter à l’acquisition
de connaissances scientifiques. Il doit prendre en compte les valeurs de la société.
C’est pourquoi la présente formation est aussi axée sur le référentiel des compétences professionnelles
du métier d’enseignement, en plus des connaissances en Physique – Chimie. Ce métier s’apprend
progressivement dans un processus intégrant des savoirs théoriques et des savoirs pratiques fortement
articulés les uns aux autres.
Le référentiel de compétences professionnelles est bâti sur cinq (05) grands domaines qui sont :
1- Valeurs, Éthiques et déontologie ;
2- Pédagogie et gestion de la classe ;
3- Évaluation des acquis et des progrès des élèves ;
4- Environnement scolaire et extrascolaire ;
5- Développement personnel et professionnel.
Ces cinq domaines couvrent un champ de dix (10) compétences professionnelles à acquérir pour la
fonction d’enseignement, qui se déclinent en quatorze (14) modules élaborés pour cette formation ;
des modules transversaux et des modules disciplinaires.
En définitive, le document de formation se scinde en deux parties :
- Modules de connaissances en Physique – Chimie à l’intention des professeurs bivalents.
- Modules axés sur le référentiel des compétences professionnelles du métier d’enseignement.

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PARTIE 1

MODULES DE CONNAISSANCES

EN PHYSIQUE - CHIMIE

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MODULE 1

STRUCTURE DE LA MATIERE

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I- LES ATOMES
1- NOTION D’ATOME

L’atome est le constituant fondamental de la matière. Il est invisible à l’œil nu.


Les atomes sont modélisés par des boules de diamètres et de couleurs différentes selon la nature.

2- ORDRE DE GRANDEUR
Le diamètre de l’atome est de l’ordre du nanomètre de symbole nm.
Le nanomètre (nm) est le milliardième du mètre.
1 nm =Error!
Exemples :
- Diamètre de l’atome d’hydrogène : 0,1 nm.
- Diamètre de l’atome d’uranium : 0,25 nm.

3- SYMBOLES ET NOMS DE QUELQUES ATOMES


Le symbole de l’atome est le plus souventen majuscule. Les premières lettres sont en grec, latin,
français anglais ou en allemand. Dans certains cas, la première lettre est suivie d’une lettre
minuscule.

Autres exemples : Soufre : S ; Fer : Fe ; Cuivre : Cu

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4- LES CONSTITUANTS D’UN ATOME
Un atome est constitué de deux parties :
-le noyau chargé positivement ;
-les électrons chargés négativement, gravitant autour du noyau.

5- NEUTRALITÉ ÉLECTRIQUE D’UN ATOME


La charge électrique d’un atome est nulle parce qu’il y a autant de charges positives dans le
noyau que de charges négatives des électrons : on dit que l’atome est électriquement neutre.

II- LES MOLÉCULES


1- DÉFINITION
Une molécule est un assemblageélectriquement neutre d’au moins deux atomesunisentre eux par des
liaisons covalentes.
Les atomes assemblés sont de même nature ou de natures différentes.

2- NOMS ET FORMULES DE QUELQUES MOLÉCULES

Dioxyde de Dioxyde de
Nom Dihydrogène Dioxygène Eau
soufre carbone
2 atomes 2 atomes 1 atome de soufre 1 atome de 2 atomes
Constituants d’hydrogène d’oxygène + 2 atomes carbone + 2 d’hydrogène + 1
d’oxygène atomes d’oxygène atome d’oxygène
formule H2 O2 SO2 CO2 H2O

3- MODÈLES MOLÉCULAIRES DE QUELQUES MOLÉCULES


Tout comme les atomes sont modélisés par des boules, les molécules sont représentées par des
modèles moléculaires.

4- CORPS PURS ET MÉLANGES


4.1. Corps pur simple et corps pur composé
- Un corps pur simple est une substance formée d’un seul type d’atomes.
Exemples : H2 ; O2 ; N2.
- Un corps pur composé est une substance forméed’atomes de types différents.
Exemples : H2O, CO2, NaCl.
4.2- Mélange
Un mélange est une substance constituée de plusieurs substances solides, liquides ou gazeuses,
comportant donc des molécules ou des réseaux cristallins différents.
Exemples :L’eau sucrée, l’air.l’eau salée.

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III- LES IONS
1- DÉFINITION D’UN ION
Un ion est un atome ou un groupe d’atomes qui a perdu ou qui a gagné un ou plusieurs
électrons. Un ion porte donc une ou plusieurs charges.

2- NOMS ET LES FORMULES DE QUELQUES IONS

Nom Formule Nom Formule


ion chlorure Cl- ion sodium Na+
ion hydroxyde OH- ion argent Ag+
ion sulfate SO42- ion cuivreII Cu2+
ion nitrate NO3- ion fer II Fe2+
ion fer III Fe3+
ion sulfure S2-
ion zinc Zn2+
On distingue deux types d’ions :
- les ions de charge positive appelés cations ;
- les ions de charge négative appelés anions.

3- IDENTIFICATION DE QUELQUES IONS EN SOLUTION AQUEUSE


3.1- Test d’identification de quelques cations
Couleur de
Ions Expériences Observations
la solution
Soude
Ion cuivre II Précipité bleu
Bleue Solution de d’hydroxyde
Cu2+ sulfate de cuivre
de cuivre

Soude Précipité
Ion fer II (ion ferreux) vert
Vert-pale Solution de d’hydroxyde
Fe2+ chlorure ferreux
de fer II

Ion fer III (ion ferrique) Soude Précipité


Fe3+ rouille
Rouille Solution de d’hydroxyde
chlorure ferrique
de fer III

Soude
Ion zinc Précipité
Zn2+ Solution de
blanc
Incolore sulfate
d’hydroxyde
De zinc de zinc

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Oxalate
Ion calcium d’ammonium Précipité
blanc
Ca2+ Incolore Solution de
d’oxalate de
chlorure de
calcium
calcium
dezinc
On peut retenir que :
➢ La couleur de certains cations permet de les caractériser dans une solution.
➢ les cations métalliques sont mis en évidence dans une solution par la soude.
➢ la couleur du précipité permet de caractériser les cations.

3.2-Test d’identification de quelques anions

Couleur de la
Ions Expériences Observations
solution

Solution de
Ion chlorure
nitrate d’argent
Cl- Incolore Précipité blanc de
chlorure d’argent
Solution de qui noircit à la
chlorure de lumière
sodium

Ion sulfate Solution de


SO42- chlorure de
Incolore baryum
Solution de Précipité blanc de
chlorure de sulfate de baryum
zinc

On peut retenir que :


✓ La solution de nitrate d’argent permet d’identifier l’ion chlorure Cl-dans une solution.
✓ La solution de chlorure de baryum permet d’identifierl’ion sulfate SO42-dansune solution.

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4- IMPORTANCE DES IONS DANS NOTRE ALIMENTATION

Les aliments que nous consommons contiennent des ions variés. En voici des exemples.

➢ L’ion calcium : Ca2+


Il est présent dans les produits laitiers. Le manque de cet ion dans l’organisme entraine des
contractions musculaires. Il est en grande proportion dans les tissus osseux.

➢ L’ion ferreux Fe2+


Il est présent dans l’hémoglobine du sang qui assure le transport du dioxygène.

➢ L’Ion sodium Na+


Il intervient dans la production et le transport des messages nerveux.

➢ Lion potassium
Il est présent dans les aliments comme la banane, l’avocat etc. Il a de nombreuses fonctions dans
l’organisme dont l’activation des muscles, notamment les muscles du cœur.

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MODULE 2
PROPRIETES PHYSIQUES
DE LA MATIERE

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I- TEMPERATURE D’UN CORPS
1- DESCRIPTION D’UN THERMOMÈTRE
Colonne de mercure ou
Tube fin
d’alcool
10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110

Réservoir de Ampoule de sécurité


mercure ou d’alcool
2- RÔLE D’UN THERMOMÈTRE
Le thermomètre sert àrepérerla température d’un corps.
L’unité légale de température est le Kelvin (K). L’unité usuelle est le degré Celsius (°C).
(0 K = - 273,15 °C).
Il existe une autre unité qui est le degré Fahrenheit (°F) utilisé dans les pays anglo-saxons.

3- UTILISATION D’UN THERMOMÈTRE À LIQUIDE


Pour repérer la température d’un corps avec un thermomètre :
- je mets ce corps en contact avec le réservoir du thermomètre ;
- je vois le liquide thermométrique s’élever et se stabiliser ; on dit qu’il y a équilibre thermique ;
- j’effectue la lecture en maintenant le thermomètre en contact avec le corps.

Les températures en dessous de 0°C sont précédées du signe moins.


La température de la glace fondante est 0°C.
La température de l’eau bouillante est 100°C.

4- LE THERMOMÈTRE MÉDICAL
- Il permet de repérer la température d’une personne.
- Il est gradué de 35°C à 42°C.
- L’étranglement du tube capillaire situé au-dessus du réservoir empêche le mercure de (ré)
descendre sans être secouer.

Réservoir de mercure Tube fin


Colonne de mercure ou d’alcool
ou d’alcool Ampoule de
Sécurité
35 36 3 3 3 4 4
7 8 9 0 1

Étranglement
Le thermomètre médical

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5- AUTRES TYPES DE THERMOMÈTRE
Il existe d’autres types de thermomètre :
- le thermomètre de laboratoire ;
- le thermomètre à maxima et minima ;
- le thermomètre métallique ;
- le thermomètre électronique.
Remarque : les liquides thermométriques couramment utilisés sont l’alcool coloré et le mercure.

II- SOLIDES, LIQUIDES ET GAZ


1- PROPRIÉTÉS DES SOLIDES ET DES LIQUIDES
1.1- Propriétés des solides
- On peut tenir les solides entre les doigts. Par exemple, le bois et le sable.
- Certains solides prennent la forme du récipient qui les contient. Ce sont les solides
divisés. Par exemple, le sable. Cependant, les solides divisés n’ont pas leur surface libre
plane et horizontale au repos.
1.2- Propriétés des liquides
- On ne peut pas tenir les liquides entre les doigts ; ils coulent. Par exemple, l’eau, l’huile.
- La surface libre des liquides est plane et horizontale au repos.

2- PROPRIÉTÉS DES GAZ


2.1-Compressibilité des gaz

Piston

Air
J’appuie sur le piston, le volume de l’air
contenu dans la seringue diminue. L’air
comme tout gaz est compressible.

2.2- Expansibilité des gaz

Je tire le piston, le volume de l’air


Air contenu dans la seringue augmente. L’air
comme tout gaz est expansible. L’air
occupe tout le volume qu’on lui offre.
2.3.- Élasticité des gaz

Lorsque je cesse d’appuyer ou


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de tirer des
surEnseignants
le piston, ilcontractuels
revient à 2019 Page 15
sa position initiale. L’air comme
tout gaz est élastique.
3- TRANSVASEMENT, RECUEILLEMENT ET CONSERVATION DES GAZ
3.1- Transvasement d’un gaz : l’air
Air

Air Eau

L’air contenu dans le tube à essais est transvasé dans le bécher :


L’air comme tous les gaz, n’a pas de forme propre.
Les gaz prennent la forme du récipient qui les contient.

3.2- Recueillement d’un gaz

Gaz recueilli

Eau
Butane
Le gaz butane est recueilli dans un récipient. Il occupe la place de l’air dans le récipient

3.3- Conservation d’un gaz

Air

Eau

Un flacon contenant le gaz est retourné dans de l’eau.


Le gaz ne sort pas car l’eau l’empêche de sortir. Il est conservé.

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4- DILATATION DES SOLIDES, DES LIQUIDES ET DES GAZ
4.1- Dilatation des solides
4.1.1- Mise en évidence de la dilatation linéaire

Un
dilatomètre
La tige métallique chauffée s’allonge et fait dévier l’aiguille du dilatomètre
Lorsque la température d’une tige métallique augmente, sa longueur augmente : c’est la dilatation
linéaire.
Il en est de même pour tous les solides, mais le phénomène est plus perceptible avec les métaux.
4.1.2- Mise en évidence de la dilatation volumique

* En 1, la sphère métallique passe juste dans l’anneau


* En 3, la sphère chauffée ne passe plus dans l’anneau.
Lorsqu’on chauffe une sphère métallique, son volume augmente : c’est la dilatation volumique.
Il en est de même pour tous les solides, mais le phénomène est plus perceptible avec les métaux.
En se refroidissant, la tige et la sphère métalliques reprennent leurs formes initiales : c’est la
contraction.
4.1.3- Facteurs dont dépend la dilatation des solides
- La dilatation est liée à la variation de la température.
- la dilatation est liée à la nature du solide.
- la dilatation est liée à la longueur initiale du solide.

4.1.4- Quelques applications de la dilatation des solides


➢ Le bilame
Un bilame est constitué de deux lames de métaux différents accolés.
Lorsqu’un bilame est chauffé, elle se courbe du côté du métal le moins dilatable.

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Le bilame et le bouton de réglage constituent le thermostat dans le fer à repasser
Le thermostat est un système qui permet d’ouvrir et de fermer le circuit électrique en fonction de la
température.
➢ Les joints de dilatation
Les espaces libres aménagés autour des solides voisins permettent la libre dilatation et la contraction
en fonction de la température : ce sont les joints de dilatation.
Exemples : chemins de fer, ponts métalliques.
➢ L’emmanchement forcé
C’est une technique qui permet de réaliser un assemblage rigide entre deux pièces.
On chauffe l’un des orifices des pièces à souder qui s’agrandit. En se refroidissant, cette pièce enserre
très fortement l’autre. Les deux pièces sont alors solidement fixées l’une de l’autre.
Exemples : assemblage du manche métallique et de la lame de la daba.

4.2- Dilatation des liquides


4.2.1- Mise en évidence

50°C

25°C
8°C

Glace

Liquide à Liquide chauffé: Liquide refroidi :


température le niveau du
le niveau du
ambiante liquide baisse
liquide monte

- Lorsque la température d’un liquide s’élève, son volume augmente : on dit qu’il se dilate.
- Lorsque la température d’un liquide baisse, son volume diminue : on dit qu’il se contracte.

4.2.2- Facteurs dont dépend la dilatation des liquides


La dilatation d’un liquide est liée :
- à la variation de sa température ;
- à sa nature ;
- à son volume initial.
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4.2.3- Quelques applications de la dilatation des liquides
➢ le thermomètre à liquide
- Lorsque sa température augmente,le liquide thermométrique (mercure ou d’alcool) se dilate et
monte dans le tube fin (ou tube capilaire)
- Lorsque sa température diminue,le liquide thermométrique se contracte et baisse de niveau
dans le tube fin.
- Le tube de sécurité permet de recueillir le liquide lorsqu’il ya une trop forte dilatation. Cela
évite de casser le tube fin.
- Les liquides thermométriques couramment utilisés sont l’alcool coloré et le mercure.
➢ Le vase d’expansion
Dans le circuit de refroidissement d’un moteur de voiture,il y a un recipient :le vase
d’expansion.
Il permet de recevoir l’excès d’eau de refroidissement dilatée par l’échauffement du bloc
moteur.

4.3- Dilatation des gaz


4.3.1- Mise en évidence
Tube fin
Niveau final de la mousse.
Niveau initial de la mousse

Tube à essais

Air Eau chaude

Lorsqu’on chauffe le tube à essai, le niveau de la mousse savonneuse augmente.


Lorsque la température d’un gaz s’élève, son volume augmente : on dit que le gaz se dilate. C’est la
dilatation volumique des gaz.
4.3.2- Facteurs dont dépend la dilatation des gaz
La dilatation d’un gaz dépend de deux (02) facteurs :
- la variation de la température ;
- le volume initial du gaz.
La dilatation des gaz n’est pas liée à leur nature.
4.3.3- Danger lié à la dilatation des gaz
Une bombe aérosol est un produit composé d’un gaz et d’un liquide (aérosol) contenus dans un
récipient sous pression (bombe).
Exemples : Insecticides, peinture, parfum (déodorant), etc.….
L’élévation de la température d’une bombe aérosol provoque une augmentation de la pression du gaz
contenu dans la bombe aérosol. Ainsi, la bombe aérosol chauffée peut exploser et créer des incendies.

4.3.4- Les règles de sécurité de l’utilisation d’une bombe aérosol


- Ne pas exposer une bombe aérosol au soleil ou à la chaleur et à plus de 50°C ;
- Ne pas percer ou jeter au feu une bombe aérosol, même vide ;
- Ne pas pulvériser le contenu d’une bombe aérosol près d’une flamme ou d’un objet
incandescent ;
- Stocker la bombe aérosol à l’abri de la chaleur.

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4.4-Comparaison de la dilatation des solides, des liquides et des gaz
▪ Les gaz se dilatent plus que les liquides.
▪ Les liquides se dilatent plus que les solides.

Exemple
Corps Volume à 0°C (cm3) Volume à 40°C (cm3)
Plomb (solide) 1000 1003
Glycérine (liquide) 1000 1020
Mercure (liquide) 1000 1007

5- PRESSION DES GAZ


5.1- Définition, instrument et unité de mesure
La pression d’un gaz est la force que le gaz exerce sur une surface.
Lorsqu’on comprime un gaz (compressibilité), son volume diminue et sa pression augmente
Lorsqu’on détend un gaz (expansibilité), son volume augmente et sa pression diminue.
On mesure la pression d’un gaz à l’aide d’un manomètre et la pression atmosphérique à l’aide
d’un baromètre
L’unité légale de pression est le pascal(Pa), mais on utilise aussi le bar (Bar) et le millimètre de
mercure(mm Hg).
La valeur de la pression atmosphérique au niveau de la mer vaut 760 mm Hg (soit 76 cm Hg)ou 1013
millibars(soit 1013hPa).

hPa Pa

bar mbar

Tableau de conversion des unités de pression

5.2- Utilisation d’un manomètre à eau pour la mesure de la pression d’un gaz

La hauteur h ou dénivellation mesure en cm d’eau l’excès ou le défaut de pression du gaz sur la


pression atmosphérique.
▪pression du gaz(Pg) ▪ Pression atmosphérique(Pat)
En a) Expérience témoin.
En b) Pg = Pat + h (Excès de pression : surpression).
En c)Pg = Pat – h (Défaut de pression : dépression).
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5.3- Utilisation de la pression pour prévoir le temps
La pression atmosphérique en un même lieu peut varier. L’observation de ces variations permet de
faire des prévisions météorologiques:
- une augmentation lente mais régulière de la pression atmosphérique, précède une période de
beau temps.
- une baisse notable et continue de la pression atmosphérique laisse prévoir l’approche d’un
mauvais temps.
- une chute brusque de la pression atmosphérique, annonce le plus souvent des orages ou des
tempêtes.
Pour prévoir le temps qu’il va faire dans une région, le meilleur outil du météorologue est une carte
indiquant la pression atmosphérique en tous lieux à un moment donné. On trace sur la carte les lignes
d’égale pression appelées isobares. Ainsi la ligne notée 1015 hPa est tracée sur tous les lieux où on a
mesuré cette valeur.
Les zones où la pression est inférieure à la moyenne (1013 hPa) sont appelées dépressions. Elles sont
souvent le siège d’un temps instable et de précipitations. Les zones où la pression est supérieure à la
moyenne sont appelées anticyclones.

Ces différences de pression engendrent des vents qui soufflent des hautes pressions vers les
bassespressions. A cause de la rotation de la terre, ces vents tournent autour des dépressions et des
anticyclones en suivant presque la direction des isobares. Dans l’hémisphère nord, les vents tournent
autour des dépressions dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et tournent autour des
anticyclones dans le sens contraire. Dans l’hémisphère Sud, le sens de ces rotations est inversé.

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6- PICTOGRAMMES DE PRODUITS CHIMIQUES

III- LES CHANGEMENTS D’ETAT DE L’EAU


1. LA SOLIDIFICATION DE L’EAU
La solidification de l’eau est le passage de l’eau de l’état liquide à l’état. solide. La
température reste constante à 0°C lors de la solidification de l’eau.
2. LA FUSION DE LA GLACE
La fusion de la glace est le passage de l’eau de l’état solide à l’état liquide. La fusion de la glace a
lieu à la température constante de 0°C.

3- CONSERVATION DE LA MASSE DE L’EAU AU COURS DE LA SOLIDIFICATION


ET DE LA FUSION

Glace Eau de fusion de la glace

Le volume de la glace est plus grand que celui de l’eau liquide.


La masse de l’eau à l’état de glace est la même que la masse de l’eau à l’état liquide.
Au cours de la fusion et la solidification de l’eau, le volume varie, mais la masse reste constante.

4- LA VAPORISATION DE L’EAU
La vaporisation de l’eau se fait par ébullition ou par évaporation.
- L’ébullition est le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux avec croissance de
température jusqu’à 100°C.
- L’évaporation de l’eau est le passage de l’eau, de l’état liquide à l’état gazeux à la température
ambiante

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5- LA CONDENSATION DE LA VAPEUR D’EAU

Assiette froide

t° = 100°c
t° = 25°c Gouttes d’eau

La condensation de l’eau est son passage de l’état vapeur à l’état liquide.

6- LE CYCLE DE L’EAU

Solidification
Vents soleil
Nuage
neige Condensation Vents

Pluie Nuages Pluie


Fusion

Glace
Transpirat

Evaporation
Ruissellement
Evaporatio

s
ion

Infiltration
n

Source
Absorption
Lac
Rivière et fleuve
Mer

Les eaux de surface (Mer, fleuve, lac…) et la transpiration des végétaux s’évaporent pour donner
de la vapeur d’eau. Cette vapeur d’eau se condense dans l’atmosphère (en altitude) où la
température est basse pour former les nuages (gouttelettes d’eau). Lorsque la température est très
basse, l’eau se solidifie pour former de la neige. Quand il neige ou il pleut, la fusion de la glace et
les eaux de ruissellement alimentent les cours d’eau. L’eau qui s’infiltre dans le sol est absorbée
par les racines des végétaux.
Le cycle reprend.

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MODULE 3
MELANGES, QUALITE DE
L’EAU ET REACTIONS
CHIMIQUES

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I- LES MELANGES
1- LES DIFFÉRENTS TYPES DE MÉLANGE
1.1- Les mélanges homogènes

➢ Un mélange sel – eau

On agite
Sel

Eau Eau salée


Sel

Le sel se dissout dans l’eau : ce mélange est dit homogène.

➢ Un mélange alcool – eau

Alcool
Eau et alcool
Eau

On ne distingue pas l’alcool de l’eau : l’alcool et l’eau sont miscibles ; le mélange est homogène
- Les corps dissous en petite quantité dans leliquide dans lequel la dissolution a lieu sont
appelés solutés. Le liquide, en grande quantité,qui dissout les corps est appelé le solvant.
- La dissolution d’un soluté dans un solvant donne ce qu’on appelle une solution en chimie.
Ainsi,une solution est un mélange homogène issu de la dissolution de solutés dans un solvant.

1.2- Les mélanges hétérogènes


➢ Un mélange sable – eau

Sable On agite

Eau
Eau
Sable

Eau et sable

Le sable ne se dissout pas dans l’eau : ce mélange est dit hétérogèneet appelé suspension.

➢ Un mélange huile – eau

Huile
huile
Eau Eau
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On distingue l’huile de l’eau. L’huile et l’eau ne sont pas miscibles. C’est aussi un mélange
hétérogène appelé émulsion

- Un mélange est dit hétérogène lorsqu’on y distingue les constituants.


- -Une suspension est un mélange hétérogène dans lequel on distingue des particules solides.
- Une émulsion est un mélange hétérogène de deux liquides.

2- MÉTHODES DE SÉPARATION DES CONSTITUANTS D’UN MÉLANGE


2.1- La décantation

Eau + sable Eau limpide


Dépôt de sable

On laisse reposer le mélange : le sable se dépose au fond du récipient : c’est la décantation

2.2- La filtration

Cette technique permet de séparer l’eau et le sable : c’est la filtration.

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2.3- La vaporisation

Vapeur

Eau et sel
Sel

Labo gaz

L’eau se vaporise et le sel se dépose au fond du récipient

2.4- La distillation

Réfrigérant

(Eau et alcool)

Eau
(Alcool)

On sépare l’eau et l’alcool par distillation

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II- TRAITEMENT DE L’EAU
1. LES AGENTS DE POLLUTION DE L’EAU
Les nappes phréatiques, les rivières, les fleuves et les océans sont tous des sources d’eau menacées par
la pollution.
Les agents de pollution sont l’azote (nitrates et phosphates), les pesticides et les hydrocarbures, les
bactéries provenant des déchets ménagers et industriels, les métaux lourds…
Vu les dangers que représente la pollution de l’eau par ces substances, il est impérieux de traiter
l’eau avant de l’utiliser.

2- QUELQUES ÉTAPES DE TRAITEMENT DE L’EAU


2.1- Le dégrillage et le tamisage
On fait passer l’eau issue de la source à travers une grille et un tamis pour éliminer les grosses
particules.

2.2- L’oxydation
L’oxydation facilite l’élimination des grandes quantités de matières organiques, d’ammoniaque, de fer
et de manganèse dans la suite des opérations de traitement de l’eau.
Elle s’effectue par ajout de chlore ou d’ozone dans l’eau.

2.3- La coagulation et la floculation


La coagulation se fait par ajout de produits chimiques qui permettent de faciliter l’agglomération des
matières en suspension.
Vient ensuite la floculation par un mélange lent, pour permettre aux particules de s’agglutiner pour
former des particules plus grosses appelées flocons.

2.4- La décantation
Les flocons sont éliminés par décantation (voir I.2.1).

2.5- La filtration

Le filtre retient les grosses particules solides présentes initialement dans l’eau à filtrer.

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2.6- La désinfection ou la stérilisation de l’eau
Elle consiste à détruire les micro-organismes qui peuvent transmettre des maladies.
Exemple : on utilise de l’eau de javel ou on fait bouillir de l’eau pour la désinfecter.

2.7- La neutralisation
C’est le procédé par lequel une eau initialement acide ou basique est transformée en une eau neutre
(c’est-à-dire ni acide, ni basique).

3- CARACTERISTIQUES D’UNE EAU POTABLE


Une eau est potable lorsqu’elle peut être consommée sans risque d’occasionner des maladies.
3.1- Critères de potabilité de l’eau selon l’OMS
PARAMETRES NORME OMS PARAMETRES NORME OMS
pH 6,50<pH<8,50 Sulfates 250mg/L
Conductivité 500µS/cm Chlorures 200mg/L
Chlore résiduel 5mg/L Sodium 250mg/L
Fer (Fe2+) 0,3mg/L Magnésium 50mg/L
2+
Manganèse (Mn ) 0,1mg/L Nitrates 50mg/L
Ammonium (NH4+ ) 0,5mg/L Nitrites 3mg/L

Exemple : étiquette d’une eau minérale vendue dans le commerce


IONS Quantité en g/l IONS Quantité en g/l
Ca2+ 0,467
Mg2+ 0,084 Cl- 0,007
K+ 0,003 SO42- 1,192
HCO3 − 0,377
Na+ 0,007

3.2- Paramètres organoleptiques


Une eau de bonne qualité doit être transparente, incolore, inodore et sans saveur.

3.3-Paramètres physico-chimiques
Une eau de bonne qualité doit naturellement avoir une température autour de 25°C. Elle doit contenir
les ions suivants : ions sulfate, ions chlorure, ions sodium, ions magnésium.
Remarque : les substances toxiques dans l’eau sont : le plomb, le mercure, le chrome, l’ammoniac,
les ions nitrites, les ions nitrates et les matières organiques.

4- LA DURETE DE L’EAU
Une eau dure est une eau qui est fortement minéralisée en calcium (Ca+2) et magnésium (Mg2+),
c’est-à-dire qui contient beaucoup plus d’ions calcium et d’ions magnésium par rapport aux
normes.
Une eau très dure ne mousse pratiquement pas.

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5- SUBSTANCES INDÉSIRABLES, POLLUANTES ET TOXIQUES DANS L’EAU

Substances Substances toxiques Indicateurs de pollution


indésirables
• Matières organiques • Plomb • Ammonium (entraîne des odeurs,
• Hydrogène sulfuré • Cadmium des goûts et consomme le chlore)
• Détergents • Chrome • Nitrites (pollution organique :
• Pesticides • Mercure engrais)
• Hydrocarbures • Cyanure • Nitrates (se substituent dans
• fer (0,2 mg/L) l’hémoglobine à l’oxygène ou au gaz
• Manganèse carbonique entraînant l’asphyxie chez
• Cuivre (1mg/L) les enfants)
• Zinc
Le fer et le manganèse sont responsables de la couleur et de la turbidité de l’eau

Les normes de l’OMS


.
Paramètres Normes O. M. S Paramètres Normes O. M. S
pH 6,50 < pH < 8,50 Sulfates 250 mg/L
Conductivité 500 µS/cm Chlorures 200 mg/L
Chlore résiduel 5 mg/L Sodium 250 mg/L
Fer (Fe2+) 0,3 mg/L Magnésium 50 mg/L
Manganèse (Mn2+) 0,1 mg/L Nitrates 50 mg/L
Ammonium (NH4+ ) 0,5 mg/L Nitrites 3 mg/L

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III- REACTIONS CHIMIQUES
1- MISE EN EVIDENCE DES CONSTITUANTS ESSENTIELS DE L’AIR
1.1- Expériences et observations

10 10
0 0
20 20
0 0
30 30
0 0
400 400
50 50
0 0
m m
L L
Eau colorée
① ②

Allumons une bougie et déposons-la dans un Recouvrons la bougie allumée d’un récipient percé
récipient contenant de l’eau colorée. Coiffons d’un trou : elle continue de brûler.
ensuite la bougie allumée avec une éprouvette Présence de fumée dans le récipient.
graduée.

Au bout de quelques secondes :


- la bougie s’éteint ;
- l’eau colorée monte dans l’éprouvette
occupant 1/5 de son volume.

1.2- Conclusion
Pour bruler, la bougie a besoin d’air.
L’air est un mélange de deux gaz principaux : le gaz oxygène (le dioxygène) et le gaz azote (le
diazote).
Dans 1 litre d’air, il ya environ 1/5 de litre de gaz oxygène et 4/5 de litre de gaz azote.
C’est le gaz oxygène qui entretient la flamme de la bougie.

Remarques
L’air contient d’autres gaz en faible quantité : le gaz carbonique (le dioxyde de carbone), la vapeur
d’eau et divers gaz rares (argon, néon, …)

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2- ELECTROLYSE ET SYNTHESE DE L’EAU

2.1- Électrolyse de l’eau


2.1.1- Expérience

2.1.2- Observations
- Le niveau de l’eau diminue dans chaque tube à essais.
- Des gaz se dégagent à chaque électrode.
- Le volume de gaz recueilli à la cathode est le double de celui recueilli à l’anode.

2.1.3- Identification des gaz formés

A la cathode A l’anode
La point incandescent
s’enflamme
Boom
Bûchette d’allumette
nflammée
enflammée

Le gaz A produit une légère Le gaz B rallume la flamme de la


détonation à l’approche d’une Gaz B buchette allumée.
Gaz A
flamme.

Le gaz A est le dihydrogène (H2). Le gaz B est le dioxygène(O2).

2 1.4-Conclusion
Par électrolyse, l’eau se décompose pour donner le dioxygène et le dihydrogène grâce au passage du
courant électrique.
L’électrolyse de l’eau est donc une réaction chimique.
Son équation-bilan est : 2H2O ⟶ 2H2 + O2
Une réaction chimique est une transformation au cours de laquelle des corps disparaissent (les
réactifs) pour donner de nouveaux corps (les produits).
Au cours d’une réaction chimique, le nombre d’atomes se conserve.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 32


Remarque
Le rôle de la soude est d’apporter à l’eau des ions (𝑁𝑎+ 𝑒𝑡𝑂𝐻 − ) pour augmenter la conductibilité
électrique de la solution.
D’après l’équation-bilande l’électrolyse de l’eau et étant donné que le dihydrogène et le dioxygène
sont des gaz, on peut écrire la relation suivante :
𝑉𝐻2 𝑉𝑂2
2
= 1
𝑜𝑢 𝑉𝐻 2 = 2𝑉𝑂2

2.2- Synthèse de l’eau


2.1-Expériences
Mélange de dihydrogène et
de dioxygène
Tube à essais
et de dioxygène
Bûchette

Gouttelettes d’eau
Électrolyseur
Eau +
soude
Mélange (1 volume de O2 et
2 volumes de H2)

2.2- Observations
- Uneforte détonation se produit ;
- Formation de buées sur les parois du tube à essai.

2.3- Conclusion
La synthèse de l’eau est une réaction chimique au cours de laquelle le dihydrogène et le dioxygène
réagissent pour donner de l’eau.
Son équation-bilan est : 2𝐻2 + 02 2𝐻2 𝑂.

3- LES ALCANES
3.1-Définition
Un alcane est un hydrocarbure particulier de formule générale Cn H2n+2 (avec n ε IN*).

Un hydrocarbure est un composé dont la molécule est constituée uniquement d’atomes de carbone et
d’hydrogène.
Exemples d’hydrocarbures : le butane, l’essence, le pétrole, le gasoil, la paraffine (bougie),…..

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3.2- Formules brute, formules développées, formules semi développées et noms des quatre
premiers alcanes

n Formule brute Nom Formule développée Formule semi développée


H
Priv
H C
ate H
1 𝐶𝐻4 Méthane Priv Sub
CH4
ate Com H
Sub man Priv
ComH dBut ateH
man Sub
Privton1Priv
H dBut C
ate Com
0_Cl C
ate H
2 𝐶2 𝐻6 Ethane
Privton1 Submanick()
Sub Priv CH3 CH3
0_Cl
ate Co H CodBut H ate
Subick() mmUserton1
mm
Priv Sub
Priv
Co and 0_Cl
and
ate H Co
ate For
H H
mmUser Butt ick()
Butt
Sub mm
Sub
Priv m18 Priv
and
H For C .Hid ateand H
on1
Co
ate Con1
Co C
3 𝐶3 𝐻8 Propane Buttm18
Priv 0_C
Sub User
mm 0_C
emmSub ButtPriv CH3 CH2 CH3
on1.Hid
ate lick(
and
H
Co lick(
and
For
H CoH on1ate
0_C Priv
Sub e
mmButt Mod
) m18 ) mm
Butt Priv 0_CSub
lick(
Co Hon1.Hid
ate
and èle.
Hon1and Hlick(Co
ate
H Mod
mm ) Sub 0_C
Butt MAI
0_CButt
e Priv) mm
Sub
Priv èle. Use N Use
lick(
Co lick( Co
C and
ate H CH3 CH2 CH2 CH3
H and C MAI
ate C
on1
rForMod rForon1
C
Priv Butt
Sub
Use N mm
0_C )
m18End )
m180_C mm
Sub UseButt
Priv
èle.
ate on1 H lick(
Co
rFor and
H.HidMAI .Hidlick(
H
Sub andHrForon1
Co ate
0_C
Sub Privmm EndButt
)e N H Butt
Priv
mm) 0_C
Sub Butane normal
m18 Use e m18
Use
Co lick(.HidSub
ate
and on1
rForEnd rForon1
Mod
ate
and .Hidlick(
Co
4 mm Sub )
Butt H H Mod
0_C H H 0_C
Sub
Butt mm )
e Use
Priv
m18
èle.Subm18
èle.
Priv Usee
𝐶4 𝐻10 Butane and Co
on1 lick(
.Hid .Hid lick(
Co
on1 and
CrFor MAI C rFor
Butt HUseModate
mm
0_C MAI
)e C H e
ate mm)Mod
0_C HButt CH3 CH CH3
Priv èle. m18 N N
Sub m18 èle. Use
Priv
on1 rForand
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lick(
H.Hid H.Hid rFor
0_Cate MAI
) Co
Butt Mod
End Mod
End Co )MAI
Butt
Use
ate
0_C
m18 CH3
m18 H
NPriv Usee C
èle. Sub Priv
èle.
mm H e NSub
lick(Subon1 mmSub
.Hidand rFor
on1
rFor Co lick(
.Hid
teMod ate P
) Co0_C
End
e
Use
ate
m18 H H MAI
MAI and
H Mod0_C
m18
Use End e) Isobutane
mm Sub
Butt N
èle. Sub
N
Butt ri
èle.
lick( mm
lick(
Sub .Hid .Hid
rForSub
rForon1 Pri on1Co v ) and
and
Mod )H Co
UMAI e vatEnd
End MAI
eH
m1
Mod
Use
Use Butt m1 mm
èle.0_C mm
0_Cat N Butt
èle.
seSub N Sub rFor
3.3- Notion d’isomérie rForon1 8.Hilick(
MAI and
rFMod H
e lick(
and
H
8.Hi
e on1
Mod MAI
Use EndSu Butt End
Use
de 0_C m1
Les isomères sont des composés de mêmem1 0_C
formuleNdeButt
or)brute
èle. mais
Sub
)Sèle.
Sub
rFor
des8.Hiformules
N développées ou semi
8.Hi rFor
lick( on1 MAI b on1 u
MAI
Mo lick(
développées différentes. Mo m H ) de End
de End m10_CN H Co 0_C bm1N
Exemple : le butane normal et l’isobutane sont)Sub dèl
deslick(
8.Hi
18
Use isomères.
m Use
lick(C
dèl
8.Hi Sub
Mo
Mo e.M .H End m rFor e.M
End
HderFor de H
)oAIN
dèlUse AINm18 id)Sub SubUse dèl
e.MrFor Mo.Hid an m18 m Mo e.M
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End
AIN dèl e m dèlm18 AIN
m18 SubUse M utt Use eaSub
e.M
e.M rFor
.HidH od on Mod rFor .Hid
H End
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AINMod m18 eSub
Sub e m18 èl
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HMod .Hid
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Sub M e e Sub
èle. N lic N ut èle.
MAIH Mod AI k() Mod to H MAI
End
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N èle. èle. n N
Sub Sub
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End E H Us H End
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Sub nd er Sub
S Fo End _ H
H End
ub rm Sub C
Sub
H li
H 18 H
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)
M
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 34
od
èle U
.M s
AI er
F
3.4-Combustion d’un alcane : Le butane

3.4.1-Combustion complète
La combustion complète se fait dans un excès de dioxygèneou dans les proportions convenables.
➢ Expérience

Robinet
Buées

Virole

Gaz Gaz Eau de chaux troublée


butane butane

➢ Observations
-La flamme est bleue.
-Présence de buées sur les parois de l’entonnoir.
-L’eau de chaux se trouble.
➢ Conclusion
La combustion complète d’unalcane dans le dioxygène donne de l’eau(H2O) et du dioxyde de carbone
(CO2).

Équation bilan de la combustion complète du butane : 2C4H10 + 13O2 8CO2 + 10H2O

𝑉𝐶4 𝐻10 𝑉𝑜2 𝑉𝐶𝑂2


= =
2 13 8

3.4.2- Combustion incomplète


La combustion est incomplète quand le dioxygène est en quantité insuffisante.
Lorsque la combustion est incomplète, la flamme est jaune et fuligineuse. On obtient du carbone et du
monoxyde de carbone en grande quantité.(Il se forme aussi du dioxyde de carbone en faible quantité)

Remarque
-Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui asphyxie l’homme et empoisonne le sang.
-La virole est unebague sur le labo gaz qui permet de régler l’entrée de l’air dans le brûleur afin de
faciliter la combustion.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 35


4- OXYDATION DE CORPS PURSSIMPLES
4.1- Combustions de corps purs simples
4.1.1- Combustion du carbone

Charbon de bois
vive incandescence
faible incandescence

Labo gaz Dioxygène

Combustion du charbon dans l’air Combustion du charbon dans le


dioxygène
Eau de
chaux

Eau de chaux
troublée

- Le charbon de bois allumé brûle avec une vive incandescence dans le dioxygène.
- L’eau de chaux limpide au départ, devient trouble quelques instants après.
- Le charbon de bois diminue de grosseur puis s’éteint : le dioxygène a été consommé.

Le carbone brûle dans le dioxygène, il se formedu dioxyde de carbone qui trouble l’eau de chaux.
C’est une réaction chimique d’équation-bilan : 𝐶+ 02 𝐶𝑂2

4.1.2- Combustion du soufre


Le soufre est un solide jaune qui se présente sous forme de poudre appelée fleur de soufre, ou sous
forme de bloc dur appelé canon de soufre.
Réalisation de la combustion et observations

Flamme bleue Flamme bleue


peu pâle pure

Soufre Dioxygène

Combustion du
soufre dans l’air
Eau
Combustion du soufre dans le
dioxygène
La combustion du soufre est plus vive dans le dioxygène pur que dans l’air.
Il y a dégagement d’un gaz suffocant.

Identification du produit de la combustion


Solution violette
de permanganate
de potassium
Fumée blanches

Solution(eau + gaz
suffocant) Solution incolore
Le gaz se dissout dans l’eau

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La combustion du soufre dégage un gaz incolore, suffocant, soluble dans l’eau et qui décolore la
solution de permanganate de potassium.
Ce gaz est le dioxyde de soufre.

La combustion du soufre dans le dioxygène estune réaction chimique d’équation-bilan :

Son équation-bilan est : 𝑆+ 02 𝑆𝑂2

Remarque : la fumée blanche qui n’est pas soluble dans l’eau est formée de particules de solides de
trioxyde de soufre.
4.1.3- Combustion du fer
Réalisation de la combustion et observations

Fil de fer
Paille de fer
Dioxygène

Sable
Combustion dans l’air Combustion dans le dioxygène
Identification du produit formé

Oxyde magnétique de fer


Aimant

Dans le dioxygène, le fer brûle avec une vive incandescence sans flamme.
Le solide de couleur gris bleue formé est attiré par l’aimant : c’est l’oxyde magnétique de fer (Fe3O4).
La combustion du fer dans le dioxygène est une réaction chimique qui produit de l’oxyde magnétique
de fer (Fe3O4).
Son équation-bilan est :
3𝐹𝑒+ 202 𝐹𝑒3 𝑂4

4.1.4- Combustion du cuivre

Flamme verte
Cuivre
Dioxygène
Flamme verte Particules d’oxyde cuivrique
Sable

Le cuivre brule en émettant une lumière verte. Il se forme des particules noires appelées : oxydes de
cuivre CuO.
La combustion du cuivre dans le dioxygène produit de l’oxyde de cuivre II.
L’équation-bilan de la réaction s’écrit :
2𝐶𝑢+ 02 2𝐶𝑢𝑂
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4.1.5- Dangers liés aux combustions et précautions à prendre
➢ Effet des produits de combustion sur l’homme
- Le dioxyde de carbone (CO2) peut provoquer l’asphyxie.
- En plus du dioxyde de carbone, si la combustion du carbone est incomplète, il se produit du
monoxyde de carbone (CO) qui est un gaz toxique et mortel.
- Le dioxyde de soufre est un gaz suffocant qui ronge l’appareil respiratoire de l’homme, etc.

➢ Effet des produits de combustion sur l’environnement


- Le dioxyde de soufre est responsable des pluies acides. Celles-ci détruisent les végétaux, les
toits des maisons et les monuments.
- Le dioxyde de carbone contribue à l’effet de serre et au réchauffement de la terre. Ce qui
entraîne :
o l’avancée du désert ;
o la fonte des glaces provoquant la montée du niveau des mers ;
o les inondations ;
o la perturbation des saisons.
- Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui asphyxie l’homme et empoisonne le sang, etc.

➢ Précautions à prendre pour préserver l’environnement


Pour réduire les effets des combustions sur l’homme et l’environnement, il faut :
- limiter la production des gaz à effet de serre (CO2 ; CH4 ….).
- utiliser le gaz butane plutôt que le charbon du bois ;
- faire un reboisement dans les villages ;
- réduire les émissions de dioxyde de soufre par les usines ;
- réduire le soufre dans certains carburants ;
- éviter de brûler les produits contenant sur soufre : engrais, produits agricoles de lutte
contre les champignons, produits pharmaceutiques ...
- sensibilisation les populations sur les dangers liés aux combustions ;
- institution des taxes carbones dans le pays grands producteurs de dioxyde de
carbone(CO2) ;
- utiliser des sources d’énergie renouvelable.

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4.1.6- Notion de combustible et de comburant
Un combustible est un corps capable de brûlerou destiné à être brulé alors qu’un comburant est un
corps qui a la propriété d’entretenir la combustion.

Exemple : Le charbon de bois, l’essence, les alcanes, l’alcool, sont des combustibles, alors que le gaz
oxygène ou dioxygène est un comburant.
Au cours de la combustion de l’éthanol (alcool à brûler) dans l’air, c’est le dioxygène de l’air qui
est le comburant.

buée

Sulfate
Eau de
de cuivre
chaux
anhydre
Éthanol (Limpide)
(blanc)
Le sulfate de Eau de chaux
cuivre bleuit
(Troublée)

Il se forme du dioxyde de carbone et de l’eau.

4.2- Les oxydations lentes


4.2.1- Formation de la rouille

rouille
Paille de fer
eau

air

eau
Une semaine plus tard
Premier jour

Au contact de l’air humide, de l’eau ou de l’eau salée, le fer se recouvre lentement d’un produit
poreux de couleur rouge brun appelé la rouille.
Le produit principal de la rouille est l’oxyde ferrique (Fe2O3).
L’équation-bilan de la formation de la rouille s’écrit :

4Fe + 3 O2 2 Fe2O3
Pour protéger les objets en fer contre la formation de la rouille, on utilise le vernis, la peinture ou le
zinc en alliage.

4.2.2- L’oxydation lente de l’aluminium et du cuivre


L’aluminium réagit à la température ambiante avec le dioxygène de l’air pour donner de l’oxyde
d’aluminium.
Le cuivreréagit à la température ambiante avec le dioxygène de l’air pour donner de l’oxyde de
cuivre« vert de gris ».

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4.3- Définitionde l’oxydation
Une oxydation de corps simples est une réaction chimique au cours de laquelle les corps simples se
combinent avec l’oxygène pour former des corps contenant des atomes d’oxygène, appelés oxydes.
Les combustions sont des oxydations vives.
Une oxydation vive se manifeste par une flamme, une vive incandescence suivie d’une production de
chaleur.
Une oxydation lente a lieu sans flamme.

5- RÉDUCTION DES OXYDES


5.1-Réaction entre l’oxyde de cuivre II et le carbone

Dépôt rouge
Mélange
d’oxyde de de cuivre
cuivre II et
de carbone

eau de
chaux
troublée

L’oxyde de cuivre II et le carbone réagissent pour donner le dioxyde de carbone et du cuivre.


L’équation-bilan de cette réaction s’écrit :
2CuO + C 2Cu + CO2

5.2-Réaction entre l’oxyde ferrique et l’aluminium

Lumière
éblouissante

Ruban de
magnésium

Solide gris
Mélange
d’oxyde
ferrique Poudre
d’aluminium blanche

L’aluminium et l’oxyde ferrique réagissent pour donner de l’alumine (oxyde d’aluminium (Al2O3))
et du fer (Fe). L’équation-bilan de cette réaction s’écrit :
2Al + Fe2O3 Al2O3 + 2Fe

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5.3- Notion de réaction d’oxydoréduction
➢ Au cours de la réaction entre le carbone et l’oxyde de cuivre II,le carbone s’est oxydé en
arrachant les atomes d’oxygène à l’oxyde de cuivre II pour former le dioxyde de carbone,
tandis que l’oxyde de cuivre II qui a cédé ses atomes d’oxygène est dit réduit en cuivre.
Ainsi, le carbone a réduit l’oxyde de cuivre.
Le carbone est leréducteur et l’oxyde de cuivre IIl l’oxydant.
Le corps réduit est l’oxyde de cuivreII et le corps oxydé, le carbone.
Oxydation

2CuO + C2Cu + CO2

Réduction

➢ Au cours de la réaction entre l’aluminium et l’oxyde ferrique, l’aluminium s’est oxydé en


arrachant les atomes d’oxygène à l’oxyde ferrique pour former l’alumine, tandis que l’oxyde
ferrique qui a cédé ses atomes d’oxygène est réduit en fer.
Ainsi, l’aluminium a réduit l’oxyde ferrique.
L’aluminium est le réducteur et l’oxyde ferrique l’oxydant.
Le corps réduit est l’oxyde ferrique et le corps oxydé, l’aluminium.
Réduction

2Al + Fe2O3 Al2O3+ 2Fe

Oxydation
On appelle réaction d’oxydoréduction, une réaction au cours de laquelle il y a simultanément une
oxydation et une réduction.

6- SOLUTIONS ACIDES, BASIQUES ET NEUTRES


6.1- Mesure du pH de quelques solutions aqueuses
Le pH signifie le potentiel d’hydrogène.
Le pH d’une solution aqueuse se détermine à l’aide du papier pH ou du pH-mètre. Il est sans unité.

On constate que le papier pH change de couleur au contact de la solution.

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pH de quelques solutions
Solutions aqueuses Jus de citron Vinaigre Eau pure Eau de javel

Valeur du pH 2,5 3 7 12

Il existe trois types de solutions aqueuses selon du pH


- Les solutions dont la valeur du pH est inférieure à 7 sont ditessolutions acides.
Exemple : jus de citron, bière, vinaigre.
- Les solutions dont la valeur du pH est supérieure à 7 sont ditessolutions basiques.
Exemple : eau de javel, eau de chaux.
- Les solutions dont la valeur du pH est égale à 7 sont dites solutions neutres.
Exemple : eau pure.

Il existe aussi des substances appelées indicateurs colorés. Ils permettent de déterminer la nature
acide, basique ou neutre d’une solution aqueuse. C’est l’exemple du Bleu de Bromothymol (BBT).

Couleur initiale du BBT Couleur en milieu acide Couleur en milieu basique


Orange Jaune Bleu

6.2- Échelle de pH des solutions aqueuses

Solutions acides Solutions basiques

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 pH
0
Neutre
Remarques
La connaissance du pH d’une solution doit permettre d’adopter des comportements appropriés :
-Le jus de citron est acide, c’est un antiseptique, un tonifiant et un cicatrisant. Par contre les ulcéreux
doivent s’abstenir de le consommer.
- Certaines solutions très acides ou très basiques sont corrosives et irritantes.
Des étiquettes indiquent ces types de dangers par des pictogrammes.

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6.3- Effet de la dilution sur le pH d’une solution aqueuse
Diluer une solution, c’est y ajouter de l’eau.
- Lorsqu’on dilue une solution neutre elle reste toujours neutre.
- Lorsqu’on dilue une solution acide, son acidité diminue et son pH augmente en tendant vers 7.
- Lorsqu’on dilue une solution basique, sa basicité diminue et son pH diminue en tendant vers 7.
Remarque :
Il est prudent de verser l’acide ou la base sur une grande quantité d’eau et non le contraire pour éviter
d’être éclaboussé.

6.4- Les ions responsables de l’acidité ou de la basicité d’une solution aqueuse


Une solution aqueuse contient toujours des ions hydronium(H3O+) et des ions hydroxyde (OH–).
- Une solution acide contient un nombre d’ions (H3O+) supérieur au nombre d’ions OH-.
- Une solutionbasiquecontient un nombre d’ions (H3O+) inférieur au nombre d’ions OH-.
- Une solutionneutrecontient un nombre d’ions égalau nombre d’ions OH-.

6.5- Influence du pH du sol sur les cultures


Le pH d’un sol dépend de sa composition.
- Les terrains marécageux ou d’origine volcanique sont acides.
- Les terrains calcaires sont basiques.
Toute culture se développe dans un sol ayant un pH bien précis. Il faut donc pour une culture donnée,
trouver un sol au pH convenable.
L’agriculture doit tenir compte du type de sol pour une meilleure productivité.
Culture Ananas Bananier Cacaoyer Caféier Riz Hévéa Maïs Igname
pH du
5,6-6 5,5-6,5 2-8 4,2-5,1 4,5-8 4,5-5,5 5,5- 6 6-7
sol
Si le pH du sol ne convient pas au type de culture envisagée, il est possible de le modifier par des
apports de produits chimiques.
-Apport de soufre ou d’humus pour baisser le pH trop basique.
-Apport de chaux pour élever le pH d’un sol trop acide.
Ces procédés constituent lestechniques d’amendement du sol.

7- TRANSFORMATION D’UN METAL EN ION ET INVERSEMENT

7.1- Transformation du métal cuivre en ion cuivre

Acide nitrique Dégagement


Soude
de gaz roux

Copeaux de Solution bleue Précipité


cuivre et disparition du bleu
cuivre
(a) (b) (c)

Sous l’action de l’acide nitrique, le métal cuivre se transforme en ions cuivre II. Cette transformation
chimique se traduit par l’équation chimique suivante:
Cu Cu 2+ + 2 e-
Remarque : le gaz roux dégagé est du dioxyde d’azote.
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7.2- Transformation de l’ion cuivre II en atome de cuivrepar voie chimique
Clou en fer Dépôt de cuivre Soude
sur le clou en fer

Solution Précipité vert


Solution bleue Coloration
verdâtre verdâtre
de sulfate de
cuivre

Les ions Cu 2+ se transforment en atomes de cuivre en captant les électrons libérés par les atomes de
fer dans le clou.
L’équation chimiquede la réaction est : Cu 2+ + 2 e- Cu

Chaqueatome de fer dans le clou perd deux électrons pour se transformer en ion fer II.
Fe Fe 2+ + 2 e-

Le bilan de la réaction chimiqueentre le fer et les ions cuivre II s’écrit :


Cu 2+ + 2 e- Cu

Fe Fe 2+ + 2 e-

Fe + Cu 2+ Cu + Fe 2+

7.3- Transformation de l’ion cuivre II en cuivre métal par voie chimique


(Sens des électrons)
I I

Anode en Cathode
cuivre en graphite
Dépôt de
cuivre
Solution de Diminution
Solution bleue
sulfate de d’épaisseur du
cuivre cuivre

Sous l’action du courant électrique, il se produit deux réactions chimiques simultanées aux deux
électrodes.
A l’anode, le cuivre métal (atomes de cuivre) se transforme en ions cuivre II :
Cu Cu 2+ + 2 e-

A la cathode, les ions cuivre II se transforment en atomes de cuivre (cuivre métal) :


Cu 2+ + 2 e- Cu
Remarque : le nombre d’atomes de cuivre disparus à l’anode est égal au nombre d’atomes de cuivre
apparus à la cathode.

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7.4- Nature du courant électrique dans les métaux et dans les solutions aqueuses
- Dans les métaux, le courant électrique estdû à un mouvement d’ensemble des électrons libres à
l’extérieur du générateur de la borne négative vers la borne positive.
- Dans les solutions aqueuses ioniques, la circulation du courant électrique est due à un double
déplacement en sens inverse des anions et des cations. Ici, les anions sont les ions sulfate
𝑆𝑂4 2− et les cations les ions cuivre (𝐶𝑢2+ )

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MODULE 4

MECANIQUE

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I- LES FORCES
1- DÉFINITION
La force est une action capable de mettre en mouvement un corps, de modifier son mouvement, de
déformer un corps ou de participer à son équilibre.
L’instrument de mesure du poids est le dynamomètre.
L’unité légale de la force est le newton (N).

2- ÉTUDE D’UN EXEMPLE DE FORCE : LE POIDS D’UN CORPS


A l’aide d’un dynamomètre, mesurons le poids de plusieurs
masses marquées.

P
Masse m (kg) 0,1 0,2 0,3 0,4 0 ,5
Poids P (N) 1 2 3 4 5
𝑃
(N/kg) 10 10 10 10 10
𝑚 m

P
Le quotient mest constant. P et m sont proportionnels.
Le coefficient de proportionnalité est appelé intensité de la pesanteur et notég.
Le poids P d’un corps et sa masse m sont liés par la relation P = mg, avec P en N, m en kg et g en
N/kg.

Remarque : g varie selon le lieu de même que le poids P (en altitude et en latitude).
Lieu Abidjan Paris Lune Mars
g(N/kg) 9,78 9,81 1,6 3,6
On utilise souvent la valeur approximative g = 10 N/kg.
Le poids d’un corps est l’attraction exercée par la terre sur ce corps. Le poids est donc une force.
Quant à la masse, elle exprime la quantité de matière du corps dans un volume donné. Elle est liée au
volume du corps par la relation : m = av. a est la masse volumique du corps ; c’est elle qui le
caractérise.
𝒎
a= 𝑽

Il est souvent commode de comparer les masses volumiques des corps solides et liquides par rapport à
l’eau, pour exprimer la notion de « plus lourd » ou « plus léger ». On parle alors de densité par rapport
à l’eau.
𝒂
d= 𝒂𝒆𝒂𝒖

3- CARACTÉRISTIQUES D’UNE FORCE


Une force est représentée par un vecteur. Un vecteur force est caractérisé par :
- sa direction ;
- son sens ;
- son point d’application ;
- son intensité ou sa valeur.

Le poids est une force à distance répartie dans le volume du corps.


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Les caractéristique du vecteur poids ⃗⃗⃗
P sont :
- sa direction ; la verticale du lieu (indiquée par un fil à plomb) ;
- son sens ; du haut vers le bas ;
- son point d’application ; le centre de gravité G du corps ;
- son intensité ou sa valeur ; P = mg.

4- AUTRES EXEMPLES DE FORCE


4.1-La poussée d’Archimède
4.1.1- Mise en évidence
Montée du morceau
de bois en surface une
fois lâché
Morceau de bois
maintenu enfoncé

Eau

La montée du morceau de bois indique que l’eau exerce une force sur lui : cette force est la poussée
d’Archimède.
4.1.2- Définition de la poussée d’Archimède
La poussée d’Archimède est la force exercée par un liquide sur un objet en contact avec lui.
Elle est notée par le vecteur ⃗PA .
Remarque : la poussée d’Archimède existe aussi dans l’air.

4.1.3- Caractéristiques de la poussée d’Archimède


Les caractéristiques de la poussée d’ArchimèdeP ⃗ A exercée par un liquide sur un objet sont :
- Direction: la verticale
- Sens :du bas vers le haut.
- Point d’application : le centre de carène ou centre de poussée (noté C) qui est le centre de gravité de
la partie du solide immergé.
- sa valeurou son intensité.

4.1.4- Détermination de la valeur de la poussée d’Archimède

P’
4 5 6 4 5 6
3 7
2 3 7
8 2
1 N 8
0 10 9 1 N
P 0 10 9

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La poussée d’Archimède a pour valeur : PA =P−P ′ , avec P le poids réel et P’ le poids apparent.

Soit 𝑉𝑖 le volume immergé (partiellement ou totalement) du solide et Pℓ le poids de liquide déplacé.


Pℓ= aℓ . 𝑉𝑖 g, avec aℓ la masse volumique du liquide déplacé en kg/dm3, 𝑉𝑖 en dm3 et g en N/kg.
On vérifie que la poussée d’Archimède est égale au poids du liquide déplacé :
PA = aℓ . 𝑽𝒊 . 𝒈

Remarques : La poussée d’Archimède dépend de la nature du liquide, du volume du solide


immergé et du lieu.

4.1.5-Représentation de la poussée d’Archimède

La poussée d’Archimède est une force de contact répartie sur la surface de contact du corps.

4.2- Tension d’un fil


C’est la force exercée par un fil sur un objet.
C’est une force de contact et localisée.
⃗⃗⃗ .
Elle est représentée par le vecteurT
Dans le cas ci-contre, les caractéristiques de T⃗⃗⃗ sont :
⃗⃗⃗
T
− direction : la verticale ;
− sens : du bas vers le haut ;
− intensité : valeur de T en newton (N) ;
− point d’application : point d’attache.

4.2- Réaction d’un support


C’est la force qu’un support exerce sur un solide qui y est posé.
C’est une force de contact repartie sur la surface de contact.
⃗.
Elle est représentée par le vecteurR
Dans le cas ci-contre, les caractéristiques de ⃗⃗⃗
R sont : ⃗R
− direction : perpendiculaire au plan du support ;
− sens : du bas vers le haut.
- intensité : valeur de R en newton (N)
− point d’application : point de contact centré sur la surface de contact.

4.3- Forces magnétiques


C’est la force exercée par un aimant. C’est une force qui s’exerce à distance.

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II- EQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS A DEUX FORCES
1-CONDITION D’ÉQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS À DEUX FORCES
1.1- Expérience et observations
3N
𝐹1
D1
𝐹2
3N

Polystyrène immobile D2
Lorsque le solide (S) est en équilibre :
- les fils sont alignés.
- les dynamomètres indiquent la même valeur.

1.2- Conditions d’équilibre


Un solide soumis à deux forces est en équilibre lorsque ces forces ont :
- La même direction
𝐅𝟏 = - 𝐅𝟐
- Les sens contraires
- La même intensité : F1 = F2

2-CORPS FLOTTANTS

⃗ et la poussée d’Archimède ⃗P𝐴


Les forces qui agissent sur ce corps en équilibre sont : le poidsP

D’après la condition d’équilibre, PA=P


Lorsqu’un corps flotte, la valeur de la poussée d’Archimède est égale à son poids : PA=P

Remarque : PA= mi.g et P=m.g donc ml=m (ml= masse d’eau déplacée)
3-CONDITION DE FLOTTAISON
Soit un solide de masse volumique as plongé dans un liquide de masse volumique al :
• Le solide flotte si as<al
• Le solide coule si as>al
• Le solide flotte entre « deux eaux » si as=al.

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III- TRAVAIL ET PUISSANCE MECANIQUES
1-TRAVAIL MÉCANIQUE
1-1-Notion de travail mécanique
𝐹
Caisse
A L B

Un élève tire une caisse de A vers B en lui appliquant une force 𝐹 . On dit que la force𝐹 effectue un
travail à la condition que son point d’application se déplace. En classe de 3ème, on reste dans le cas où
la force 𝐹 est parallèle au trajet (AB).
1-2- Définition et expression du travail d’une force
Le travail d’une force 𝐹 dont le point d’application se déplace sur une longueur L est le produit de son
intensité F par la longueur de déplacement L. Son expression littérale est :
W en Joule (J), F en (N) et L en (m).
⃗ )= F . L
W(𝑭

1kJ=1000 J ;
1MJ=1 000 000 J ;
1 GJ= 1000 000 000 J.

Pour le poids, ⃗⃗ )= m . g .h
W(𝑷 , h étant la hauteur. m est en kg, g en N/kg et h en m.

1.3- Travail moteur-Travail résistant



𝑇

Seau d’eau Sens de


𝑃⃗ déplacement

- Le travail d’une force est dit moteur si cette force favorise le déplacement.
Exemple : la tension 𝑇⃗ de la corde effectue un travail moteur.

- Le travail d’une force est dit résistant si cette force s’oppose au déplacement.
Exemple : Le poids 𝑃⃗ du seau d’eau effectue un travail résistant.
Remarque : le travail d’une force 𝐹 perpendiculaire au déplacement est nul.

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2- PUISSANCE MÉCANIQUE
2-1-Définition et expression de la puissance mécanique
La puissance mécanique est le quotient du travail de la force par le temps mis pour l’effectuer. Son
expression est :
⃗⃗⃗⃗
𝑊(𝐹)
P = ∆𝑡 ou P = F.V

2-2- Les unités de puissance mécanique


L’unité légale de la puissance mécanique est le watt. Son symbole est W.
On utilise aussi :
- lekilowatt (1kW= 1000 W)
-le Megawatt (1MW= 1 000 000 W)
-le Gigawatt (1GW= 1 000 000 000 W)
Il existe une autre unité de puissance mécanique, le cheval vapeur (CV) : 1CV= 736 W.

IV- ENERGIE MECANIQUE


1- ÉNERGIE CINÉTIQUE
L’énergie cinétique est l’énergie que possède un corps du fait de sa vitesse.
1
EC = 2 mV2 ECen J, avec m en kg et V en m/s.

2- ÉNERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR


L’énergie potentielle de pesanteur est l’énergie que possède un corps du fait de sapositionpar rapport
au sol.

EP = mgh EPen J, avec m en kg et h en m.

3- ÉNERGIE MÉCANIQUE
3.1- Définition
L’énergie mécanique d’un corps est la somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle de
pesanteur.
1
Em= Ec + Ep =2 mV2+ m.g.h

3-2 Transformation d’énergie mécanique


Lâchée au point A sans vitesse initiale, la bille
descend jusqu’au point B, remonte jusqu’au point
C où elle s’arrête (vitesse nulle) avant de
redescendre.
Au cours de la descente, l’énergie potentielle de
pesanteur se transforme en énergie cinétique.
Bille Au cours de la montée, l’énergie cinétique se
transforme en énergie potentielle de pesanteur.
A h C

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3.3-Conservation de l’énergie mécanique
Si les frottements sont négligeables au cours du mouvement, l’énergie mécanique se conserve, c'est-à-
dire que l’énergie mécanique initiale (Em) est égale à l’énergie mécanique finale (Em).
Remarque : s’il y a des forces de frottement au cours d’un mouvement (ce qui existe dans
pratiquement toutes les situations), l’énergie mécanique perdue se transforme en chaleur. C’est le
cas de l’échauffement des pneus d’un véhicule.

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MODULE 5

ELECTRICITE

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I- LE CIRCUIT ELECTRIQUE
1- SYMBOLES NORMALISÉS DES ÉLÉMENTS DU CIRCUIT ÉLECTRIQUE
Éléments Pile Lampe électrique Fil de connexion interrupteur
Symbole

2- SCHÉMA D’UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE DE SIMPLE ALLUMAGE

Les matériaux qui conduisent le courant électrique sont des conducteurs électriques (les métaux par
exemple). Ceux qui ne le conduisent pas sont des isolants électriques (plastique, bois sec…).

3- SENS CONVENTIONNEL DU COURANT ÉLECTRIQUE


Schéma 1 Schéma 2

M M

Le moteur tourne dans Le moteur tourne dans


un sens. l’autre sens.

Dans un circuit électrique, le courant circule dans un sens : il circule de la borne positive (+) vers la
borne négative (–) du générateur à l’extérieur de celui. C’est le sens conventionnel du courant
électrique.

Les flèches indiquent le sens conventionnel de la


circulation du courant électrique.

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II- COMMMANDE D’UN CIRCUIT ELECTRIQUE
1- COMMANDE D’UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE AVEC UN INTERRUPTEUR SIMPLE
1.1 Symbole normalisé d’un interrupteur simple

Interrupteur ouvert Interrupteur fermé

1.2 Schéma du montage d’un circuit avec un interrupteur simple

Interrupteur ouvert : la lampe est éteinte Interrupteur fermé : la lampe est allumée

2- COMMANDE D’UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE AVEC UN BOUTON POUSSOIR


2.1- Symbole normalisé d’un bouton poussoir
Il y a deux types de bouton poussoir

Ouvert au repos Fermé au repos


Le bouton poussoir permet une commande temporaire d’un circuit électrique.

2.2 Schéma du montage d’un circuit avec un bouton poussoir

Lorsqu’on appuie le bouton poussoir, la lampe Lorsqu’on appuie le bouton poussoir, la lampe
électrique s’allume. électrique s’éteint.
Remarque : il existe d’autres symboles de bouton poussoir.

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3- CIRCUIT VA-ET-VIENT

Schéma du montage va-et-vient

Le circuit va-et-vient comporte deux commutateurs


On allume et on éteint la lampe à partir de deux endroits différents.

III- COURT-CIRCUIT ET PROTECTION DES INSTALLATIONS


ELECTRIQUES

1- LE COURT-CIRCUIT
1.1- Définition

• •
• •

La lampe s’allume La lampe ne s’allume pas


brille
On dit qu’il y a court-circuit lorsque les bornes d’un élément sont reliées par un fil de connexion.
La lampe court-circuitée ne s’allume pas parce que tout le courantpassepar le fil de connexion qui a
servi au court-circuit.

1.2- Causes d’un court-circuit dans une installation électrique


Dans une installation électrique, un court-circuit peut être provoqué par :
- contact entre deux fils dénudés ;
- contact entre deux fils dont l’isolant est détérioré ;
- Contact d’un fil avec une douille ou une conduite à terre.

1.3- Dangers d’un court-circuit

Flamme
Paille de fer

La paille de fer rougit


puis s’enflamme

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Lorsqu’il ya court-circuit, le courant devient très intense, les conducteurs s’échauffent et
s’enflamment. Cela provoque les incendies qui détruisent à leurs tours les biens des personnes et
occasionnent même des pertes en vie humaine.

2- PROTECTION DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES


2-1- le fusible

Le fusible protège la ligne du


circuit dans lequelil se
trouve. Il fond et ouvre le
circuit électrique lorsque
l’intensité du courant est trop
élevée.

2-2- Le disjoncteur

Le disjoncteur protège à la fois les personnes


et toutes les lignes de l’installation électrique.
On l’utilise pour couper le courant dans toute
la maison quand on veut travailler sur les
éléments de l’installation. Il coupe
automatiquement le courant quand l’intensité
du courant est trop élevée.

3-PANNE DANS UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE

Le circuit est fermé, Le circuit est fermé mais la lampe ne s’allume pas :
la lampe s’allume
Le circuit comporte donc une panne

Pour repérer une panne dans le circuit, on peut utiliser un appareil appelé testeur de continuité pour
vérifier la conductibilité de chaque élément du circuit.
Les éléments qui ne conduisent pas le courant sont appelés éléments défectueux.
Pour réparer la panne, il faut remplacer l’élément défectueux par un autre en bon état.

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IV- ADAPTATION D’UN GENERATEUR A UN RECEPTEUR
1- TENSION NOMINALE D’UN GÉNÉRATEUR ET D’UN RÉCEPTEUR

4,5V 1,5 V
2,5 V 12 V
Déco
lorati
on de
la
Tension nominale d’un générateur soluti
Tension
on de
nominale ou tension d’usage d’un
perm récepteur
anga
nate
1,5 V est la tension nominale de la pile 2,5 V de
et 12 V sont les tensions d’usage des
potas
cylindrique. lampes.
sium
4,5 V est la tension nominale de la pile plate. Pour les récepteurs, on dit « tension d’usage » ou
« tension nominale ».

2- ADAPTATION D’UN GÉNÉRATEUR À UN RÉCEPTEUR


Circuit 1 6V
Circuit 2 Circuit 3 1,5V
3,5V

Circuit électriques
4.5V
4.5V 4.5V

Éclat des lampes Faible Normal Fort ;et la lampe se grille


4,5V est très
Comparaisons des 4,5V est voisine de 4,5V est très supérieur à
inférieure à 6V : Il y a
tensions 3,5 V : Il y a adaptation. 1,5V : Il y a surtension.
sous-tension.

- Il y a adaptation lorsque la tension nominale du générateur est proche ou égale à la tension


d’usage du récepteur.
- Lorsque la tension nominale du générateur est très supérieure à la tension d’usage du
récepteur, on parle de surtension.
- Lorsque la tension nominale du générateur est très inférieure à la tension d’usage du récepteur,
on parle de sous-tension.

3- DANGERS DUS AUX VARIATIONS DE LA TENSION DU COURANT DU SECTEUR


3.1- Tension du courant du secteur
Le courant électrique fourni par la CIE est le courant du secteur. La valeur de la tension du secteur en
Côte d’ivoire est de 220V.
3.2- Dangers du courant du secteur
Le courant du secteur présente des dangers.
- Détérioration des appareils en cas de surtension et possibilité d’entraîner un court-circuit.
- Électrocutions, brûlures incendies…, pour les utilisateurs.
- En cas de baisse de la tension du courant du secteur, certains appareils fonctionnent mal et
d’autres ne fonctionnent pas du tout.

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V- ASSOCIATIONS DE LAMPES ET DE PILES
1- ASSOCIATIONS DE LAMPES
1.1- Circuit électrique avec des lampes en série
1.1.1- Schéma du montage

L1 L2
Les lampes électriques sont montées l’une à la
suite de l’autre. On dit qu’elles sont montées en
● série.
● Le circuit comporte une seule boucle et les
lampes se partagent la tension du générateur.

1.1.2- Effet dans le circuit d’une lampe défectueuse

L1 L2 La lampe L1 est défectueuse, alors la lampe L2


s’éteint.
● Dans un circuit en série, quand une lampe est
● dévissée ou grillée, les autres s’éteignent.

1.1.3-Effet dans le circuit d’une lampe court-circuitée

L1 L2 L1 est court-circuitée : elle s’éteint. L2 brille


fortement et la pile chauffe.
Lorsqu’une lampe est court-circuitée, elle
● s’éteint, mais les autres brillent fortement et le

générateur chauffe.

1.2- Circuit électrique avec des lampes en dérivation


1.2.1-Schéma du montage

Un circuit en dérivation ou parallèle est un circuit qui


comporte au moins deux boucles.
Dans un montage en dérivation chacune des lampes est reliée
● directement à la pile. Chaque lampe utilise la tension du
● générateur.

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1.2.2-Effet dans le circuit d’une lampe défectueuse

L1 est défectueuse. La lampe L2 s’allume.


Dans un circuit en dérivation, lorsqu’une lampe
est défectueuse, les autres lampescontinuent de
● fonctionner normalement.

1.2.3-Effet dans le circuit d’une lampe court-circuitée

L2 en court-circuit s’éteint. L1 s’éteint aussi et la


pile chauffe.
L2 Dans un circuit en dérivation, lorsqu’une lampe
est en court-circuit, les autres ne fonctionnent
L1 pas et le générateur chauffe.

1.3- Intérêt de chaque type d’association de lampes


1.3.1-Association de lampes en série
Dans l’association en série, les lampes ne peuvent pas être commandées séparément.Elles se partagent
la tension du générateur.
Le fonctionnement de chaque lampe dépend de la présence et de l’état des autres.C’est une association
qui est peu utilisée. On la retrouve sous une certaine forme dans les guirlandes.

1.3.2-Association de lampes en dérivation


Dans un montage en dérivation, les lampes peuvent être commandées indépendamment les unes des
autres.
Chacune des lampes reçoit la tension délivrée par le générateur et fonctionne normalement.
On utilise l’association en dérivationpour brancher plusieurs récepteurs sur un même générateur. Cette
association est utilisée pour l’éclairage public et les installations domestiques.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 61


2- ASSOCIATION DE PILES
2.1- Association en série concordance
P1 P2 P3
- 1,5 + - 1,5 + - 1,5 +
V V V 4,5V

Lampe de 3,5 V
Lampe de 3,5 V
Montage 1
Montage 2
- + - + - +

- Dans le montage 1, les piles sont disposées les unes à la suite des autres. La borne (+) de l’une est
reliée à la borne (-) de la suivante. On dit qu’elles sont montées en série concordance.
- La lampe électrique a le même éclat dans le montage 1 que dans le montage 2.
- La somme des tensions aux bornes de chacune des piles de l’association est égale à la tension aux
bornes de la pile plate.

Lorsque des piles sont montées en série concordance, la tension aux bornes de l’association est égale à
la somme des tensions aux bornes de chacune d’elles.

Applicationsdu montage de piles en série concordance : la pile plate et la lampe torche.

V1,5 V1,5 V1,5


V V V
Lampe torche à trois piles

Une lampe torche est alimentée par une


Une pile plate est une association de trois piles association de trois piles en série concordance.
cylindriques associées en série concordance.

2.1-Effet d’une mauvaise association

V1,5 V V1,5 V 5V

La lampe s’allume faiblement. Les trois piles ne sont plus associées en série concordance. La pile
retournée est dite en opposition avec la pile voisine. Sa borne négative (-) est reliée à la borne
négative (-) de l’autre.

Lorsqu’une pile est montée en opposition avec d’autres piles, sa tension se retranche de celles des
autres.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 62


VI- INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE
1- NOTION D’INTENSITE DU COURANT ÉLECTRIQUE

2,5V 2,5V 2,5V

1,5V 3V 4,5V

Montage1 : la lampe Montage 2 : la lampe Montage 3 : la lampe


brille faiblement brille normalement brille fortement
L’augmentation de l’éclat de lampe indique que le courant électrique devient intense dans le circuit.
On parle alors d’intensité de courant électrique. On la note I.

2- MESURE D’INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE


L’appareil de mesure est l’ampèremètre, de symbole ci-dessous.
Il est monté en série dans un circuit.

Il existe l’ampèremètre à aiguille et l’ampèremètre à affichage numérique dans un multimètre.


L’unité légale d’intensité est l’ampère de symbole A.
1 kA = 1000 A ; On utilise souvent le milliampère (mA) et le kilo ampère (kA) 1A=1000 mA.
+ -

Remarque : Pour déterminer l’intensité du courant avec l’ampèremètre à aiguille, on utilise la


Calibre×lecture
formule : I = Echelle
N.B. Le calibre est la valeur de l’intensité qui amène l’aiguille à sa plus grande valeur de
graduation.

3. LOIS DES INTENSITÉS DU COURANT ÉLECTRIQUE.


3.1- Dans un circuit série
1
A I =I1 = I2
L1
L2
Dans un circuit série, l’intensité du courant est la
même en tout point.
A 2
A

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3.2 Dans un circuit avec dérivations
L2
A I= A
I2 I1 = A
L1 I2 = A
I1
A• A •B I = I1 + I2
Dans un circuit avec dérivations, l’intensité
du courant qui traverse la branche principale
I est égale à la somme des intensités qui
A traversent les branches dérivées.

VII- TENSION ELECTRIQUE


1- DÉFINITION
La tension électrique résulte de la différence d’état électrique entre deux points d’un circuit électrique.
On la note U.
Exemple : il existe une tension électrique entre la borne – et la borne + d’une pile.
De même, il existe une tension électrique entre les bornes d’une lampe branchée aux
bornes – et + d’une pile.

2- MESURE DE TENSION ÉLECTRIQUE AUX BORNES D’UN APPAREIL


L’appareil de mesure est le voltmètre de symbole ci-dessous.
Il est monté en dérivationaux bornes de l’appareil où l’on mesure la circuit.
Il existe le voltmètre à aiguille et le voltmètre à affichage numérique dans un multimètre.
L’unité légale de tension électrique est le volt de symbole V.
1 kV = 1000 V, 1 mV = 0,001 V
V

3- LOIS DES TENSIONS ÉLECTRIQUES


3.1- Dans un circuit série
U= V
U1 = V
U2 = V
U1 + U2 = V
U = U1 + U2
L1 L2
K
-
Dans un circuit en série, la tension aux bornes du
+
générateur est égale à la somme des tensions aux
+ - bornes des autres dipôles.

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3.2 Dans un circuit avec dérivations

+ -
V U= U1= U2 = V

La tension est la même aux bornes des dipôles


L2
branchés en dérivation .
+ V -

L1

+ -

+ -
V

VIII- AIMANTS ET BOBINES


1- LES AIMANTS
1.1 Description d’un aimant droit
Un aimant droit est un barreau rectiligne ayant la forme d’un pavé ou d’un cylindre.
Il attire les objets en fer ou en nickel ou certains de leurs alliages par ses extrémités appelées pôles.

Exemples d’aimants droits

Pour chacun des objets dans le tableau ci-dessous, coche la case "oui" si l’objet est attiré ou la case
"non" s’il n’est pas attiré.

Attraction
Objets
Oui Non
Clou en fer
Lame en acier
Règle en plastique
Pièce de 100F

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1.2 Identification des pôles d’un aimant droit

S N S

Un aimant droit suspendu ou une aiguille aimantée sur un pivot (boussole) prend toujours la direction
Nord-Sud de la terre.
On appelle pôle nord noté (N) l’extrémité qui pointe toujours vers le nord.
On appelle pôle sud noté (S) l’extrémité qui pointe toujours vers le sud.

1.3 Interaction entre les pôles d’aimants droits

S N

N S N S

S N
S
N S N
N
S N S

Deux pôles de même nature se repoussent


Deux pôles de natures différentes s’attirent.

2- LES BOBINES
2.1- Description d’une bobine

Face Noyau (Support cylindrique en bois ou plastique)

Spires ou enroulements de fil conducteur de cuivre


isole

Une bobine est un long fil conducteur isolé enroulé en plusieurs spires éventuellement autour d’un
support appelé noyau.
Elle possède deux faces.
Elle se connecte dans un circuit à partir de deux bornes.

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2.2- Identification des faces d’une bobine parcourue par un courant électrique
N
N N NS
S N
N N S N
S
S S

Circuit ouvert Circuit fermé

Les faces d’une bobine parcourue par un courant électrique se comportent comme les pôles un aimant
droit.
- Quand le courant électrique circule dans la bobine dans le sens des aiguilles d’une montre sur une
face donnée, la face considérée est une face sud.
- Quand le courant électrique circule dans la bobine dans le sens contraire des aiguilles d’une
montre sur une face donnée, la face considérée est une face nord.

3- ÉLECTROAIMANT
3.1 Description
………………………………………………
………

Dessin simplifié d’un électro-


aimant
Un électro-aimant est un aimant (artificiel) composé d’une bobine (parcourue par un courant
électrique) munie d’un noyau de fer (doux).

3.2 Application

Les électroaimants ont plusieurs applications. Ils sont utilisés dans :


- Le dispositif de levage de conteneurs des grues électromagnétiques.
- Les petits moteurs électriques, dans certaines sonneries électriques, les génératrices de
bicyclette…

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IX- TENSION ALTERNATIVE
1. PRODUCTION D’UNE TENSION À PARTIR D’UN AIMANT ET D’UNE BOBINE

Bobine Bobine
N S N S

L’aiguille du détecteur dévie soit à gauche soit à droite selon le mouvement du pôle de l’aimant
devant l’une des faces de la bobine.
Le déplacement d’un aimant au voisinage d’une bobine crée une tension électrique. Il s’agit d’une
tension alternative.

2. SENS DE CIRCULATION D’UN COURANT ALTERNATIF

Le circuit électrique schématisé ci-dessus comprend un Générateur de Très Basses Fréquences


(GTBF), une LED tête bêche et un générateur de 18 V.
Le principe de production de tension d’un GTBF est le même que celui de la bobine et de l’aimant.
On observe un allumage des diodes alternativement, l’une après l’autre. Ce qui traduit l’existence d’un
courant électrique qui circule dans deux sens, de façon alternative.
Un s’agit d’un courant alternatif, issu d’une tension alternative.

3- VISUALISATION A L’OSCILLOSCOPE

Bobine

Aimant

Courbe de tension aux bornes d’une pile On observe sur l’écran, une courbe variable dont
On observe une ligne lumineuse au-dessus de une partie est au-dessus de l’axe des temps et une
l’axe des temps. autre en dessous.
En inversant la connexion de la pile, la ligne La tension produite par un aimant et une bobine
passe en dessous de l’axe des temps. change de signe et de valeur au cours du temps :
Aux bornes d’une pile, la tension ne varie pas au C’est une tension variable et alternative.
cours du temps. C’est une tension continue. Une tension alternative est une tension variable
tantôt positive, tantôt négative.

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4- APPLICATIONS AUX TENSIONS ALTERNATIVES
4.1 La génératrice de bicyclette

Génératrice de
bicyclette

Une génératrice de bicyclette est composée d’un aimant solidaire du galet et d’une bobine.
Lorsque le vélo est en mouvement, le galet en contact avec la roue fait tourner l’aimant devant la
bobine.
Ce mouvement crée un courant alternatif qui alimente les phares du vélo. La tension produite par une
génératrice de bicyclette est une tension alternative.

4.2- Les centrales hydroélectriques


Les chutes d’eau d’un barrage mettent en mouvement des turbines. Ces turbines font tourner de gros
aimants à l’intérieur de bobines géantes fixes. Une tension alternative est produite.

4.3- Les centrales thermiques


La chaleur dégagéepar la combustion d’hydrocarbures met en mouvement des turbines.
Ces turbines font tourner de gros aimants devant des bobines fixes.Une tension alternative est
produite.

Remarque :
L’ensemble de parties aimant-bobine, dont l’une des parties tourne autour de l’autre, constitue le
principe de l’alternateur ou du générateur de tension alternative. La partie tournante est appelée le
rotor et la partie immobile le stator.

X- TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE


1- VISUALISATION D’UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE

Alimentation stabilisée

6V 12 V

Oscillogramme de la tension visualisée

Branchement de la source de tension La courbe observée est une sinusoïde : la


tension visualisée est alternative
sinusoïdale.

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2- CARACTERISTIQUES D’UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE
2.1- Tension maximale ou amplitude (Umax)
La tension maximale ou amplitude est la valeur
maximale de la tension lors de sa variation au
Umax cours du temps.
Elle se détermine sur l’oscillogramme.
Elle se note Umax et son unité est le volt (V).
Umax

Activité d’application
Détermine l’amplitude de chacune des tensions représentées ci-dessous.
Sensibilité verticale : 2V/div.

Oscillogramme 1 Oscillogramme 2 Oscillogramme 3

2.2- Tension efficace (Ueff)


Voltmètre
La tension efficace est la valeur de la tension
Alimentation stabilisée 6 alternative mesurée à l’aide d’un voltmètre.
Elle se note UeffouUet son unité est le volt (V).
6V 12 V Les tensions efficace et maximale sont liées par
Um
V
la relation : U ef f =
1,41

2.3- Période (T)

La période est le temps qui s’écoule entre deux


période alternances successives (durée pour que la
tension atteigne à nouveau sa valeur maximale
ou minimale).
Elle se détermine sur l’oscillogramme.
Elle se note T et s’exprime en seconde (s).

période

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Activité d’application
Détermine la période de chacune des tensions représentées ci-dessous.
Sensibilité horizontale : 50ms/div

Oscillogramme 6
Oscillogramme 4 Oscillogramme 5

2.4- Fréquence (N ou f)
La fréquence d’une tension alternative est le nombre de périodes par seconde.
Elle se note N ou f et s’exprime en hertz (Hz).
1
La fréquence est liée à la période par la relation : N =
T

XI- LES DANGERS DU COURANT DU SECTEUR


1- DEFINITION DU COURANT DU SECTEUR
Le courant du secteur est le courant fourni par le réseau de distribution d’électricité. C’est le courant à
la maison, en classe… ou courant fourni par la CIE.

2- CARACTERISTIQUES DU COURANT DU SECTEUR

220 V I II V Oscillogramme de la tension visualisée


Sensibilité verticale : 3V/div.
Visualisation de la tension du secteur à
l’oscilloscope à l’aide d’un abaisseur de tension
L’oscillogramme montre que la tension du secteur est alternative et sinusoïdale.
Elle se reproduit égale à elle-même toutes les 20 ms (0.02 s).
Sa période est T = 20 ms = 0.02 s
Sa fréquence est N = 1/0.02 = 50 Hz
A la sortie du transformateur (II) un voltmètre on mesure : U = 6.36 V.
Sur l’oscillogramme : Umax = 9 V
On vérifie que : Ueff = Umax / 1.4

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Aux bornes d’une prise de courant avec un voltmètre, on mesure :
U = 220 V d’où Umax = 220 x 1.4 = 308 Vpour la tension du secteur.
Tableau récapitulatif
Caractéristiques de la tension du secteur
Nature Alternative sinusoïdale
Valeur efficace Ueff 220 V
Valeur maximale Umax 308 V
Période 0,02 s
Fréquence 50 Hz

3- BORNES D’UNE PRISE DE COURANT


Les prises de courant comportent deux fiches femelles et une fiche mâle appelée " Terre ".
L’une des fiches femelles pour laquelle un tournevis testeur s’allume est appelée Phase (Ph). L’autre
fiche femelle pour laquelle le tournevis testeur ne s’allume pas est appelée Neutre (N).

220 V
Neutre (N) Phase (Ph)
0V 220 V

Terre (T)
La prise de courant

Entre la phase et le neutre d’une part, entre la phase et la terre d’autre part, la tension vaut 220 V.
Entre le neutre et la terre, la tension est nulle.

4- DANGERS DU COURANT DU SECTEUR


4.1 Électrisation
Une personne électrisée est une personne traversée par le courant du secteur sans conséquence
mortelle.

4.2 Électrocution
Une personne électrocutée est une personne traversée mortellement par le courant du secteur.
Une tension supérieure à 25 V est dangereuse pour l’homme.
L’électrocution peut survenir si une personne touche la phase et le neutre, ou ayant les pieds au sol il
touche la phase.

4.3- Le court-circuit
Un court-circuit peut survenir quand la phase et le neutre entrent en contact ou quand la phase et la
terre entre en contact.
Les conducteurs chauffent suite à l’augmentation brutale de l’intensité de courant.
5- QUELQUES DISPOSITIFS DE PROTECTION
5.1 Protection des personnes
➢ Le disjoncteur différentiel :il coupe le circuit lorsqu’il détecte une différence entre les
intensités dans le neutre et dans la phase.
➢ Isolation des conducteurs : tous les conducteurs doivent être parfaitement isolés pour éviter
tout contact entre eux et avec l’usager.
➢ La prise de terre : elle fait passer dans le sol, la différence d’intensité entre la phase et le
neutre.
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 72
5.2- Protection des installations
➢ Le coupe circuit à fusible :il comporte un élément qui fond pour une certaine valeur d’intensité
ou calibre du fusible. Pour toute valeur d’intensité supérieure au calibre, le circuit s’ouvre.
➢ Le stabilisateur : il maintient la tension constante aux bornes des appareils.

6- QUELQUES REGLES DE SECURITE


➢ Ne pas toucher la prise du courant du secteur avec les mains mouillées.
➢ Ne pas débrancher des appareils sans les avoir éteints.
➢ Ne pas introduire de métaux et divers objets dans les fiches femelles de la prise de courant.
➢ Éviter de brancher plusieurs appareils à la fois sur une prise de courant.
➢ Ne procéder à aucune réparation sur un appareil relié au secteur…

XII- TRANSFORMATION, REDRESSEMENT ET LISSAGE D’UNE TENSION


ALTERNATIVE SINUSOIDALE
1- TRANSFORMATION D’UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOIDALE
1.1- Description d’un transformateur
Un transformateur est constitué de deux bobines indépendantes l’une de l’autre, mais enroulées
autour d’une même carcasse.
Chaque bobine possède deux bornes.
La bobine reliée à la borne d’entrée du courant dans le transformateur est appelée le primaire.Celle
reliée à la borne de sortie est le secondaire.

1.2- Symbole d’un transformateur


Le symbole d’un transformateur dans un circuit électrique est :

U1 U2

1.3- Types de transformateur


➢ Transformateur abaisseur de tension. Il réduit la tension au niveau du secondaire U1>U2.
➢ Transformateur élévateur de tension. Il augmente la tension au niveau du secondaire
U1< U2.
➢ Transformateur d’isolement ou de séparation. Il permet de séparer deux circuits afin de
protéger des personnes et des appareils U1= U2.

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1.4- Transformation d’une tension alternative sinusoïdale.

Oscilloscope1 Oscilloscope2
Nature de la tension
Valeur de la tension max
Valeur de la période

Un transformateur permet de modifier les valeurs efficaces et maximales d’une tension alternative
sans en modifier sa fréquence.

2- REDRESSEMENT D’UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOIDALE


2.1- Description et symbolede la diode
Une diode est composant électronique qui se présente sous la forme d’un petit cylindre. Elle possède
deux bornes : anode et cathode.

(sens passant)

2.2- Fonctionnement de la diode

La lampe s’allume La lampe est éteinte

La diode est un dipôle qui laisse passer le courant dans un seul sens : c’est le sens passant. Dans le
sens non passant, la diode est dite bloquée.

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2.3- Utilisation de la diode pour le redressement d’une tension alternative sinusoïdale.

Avec une seule diode Avec un pont de diodes

La courbe présente une seule alternance. Symbole d’un pont de diodes


L’alternance négative est nulle.
L’utilisation d’une seule diode permet
d’obtenir une tension redressée simple
alternance La courbe présente une double alternance.
Un pont de diodes permet d’obtenir une tension
redressée double alternance.

4- LISSAGE D’UNE TENSION REDRESSEE

Symbole normalisé d’un condensateur


non polarisé

Utilisation d’un pont de diodes en dérivation avec la lampe


et un condensateur non polarisé

Le condensateur permet d'obtenir une tension pratiquement


semblable à la tension fournie par une pile: on dit qu’il
permet le lissage ou le filtrage d'une tension redressée.

5-RÔLE D'UN ADAPTATEUR DE TENSION


Des appareils fonctionnant en courant continu, mais branchés sur la prise du courant du
secteursontmunis un adaptateur de tension.
L’adaptateur de tension est un ensemble constitué de trois dispositifs : un transformateur, un
redresseur ou le pont de diodes et un dispositif de lissage ; le condensateur.

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XIII- PUISSANCE ET ENERGIE ELECTRIQUES
1- PUISSANCE ÉLECTRIQUE

Puissance Tension Intensité Produit


V Nominale (W) U(V) I(A) UI (W)
Lampe L1 6 12 0,5 6
Lampe L2 25 12 2,1 25,2
A Lampe L3 40 12 3,3 39,6

Le produit UI est sensiblement égal à la puissance nominale de


chaque lampe : le produit UI est la puissance électrique
consommée par chaque lampe. Elle se note P.
P= UI

U en volt (V), I en ampère (A) et Pen watt (w).


Remarque :La relation P= UI n’est vérifiée en courant alternatif
que pour les appareils à effet thermique ou effet joule (fer à
repasser; lampe à incandescence; thermoplongeur...).

2- ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
2.1- Définition
L’énergie électrique consommée par un appareil est égale au produit de sa puissance (P) par la durée
(Δt) de son fonctionnement. Elle se note E.

E= P.Δt = UI.Δt

E en joule (J), P en watt (W) et Δt en seconde (s).


L’unité internationale de mesure d’énergie est le joule (J).
L’unité usuelle ou pratique d’énergie électrique est le wattheure (Wh) ou le kilowattheure (kWh).
1Wh= 3 600 J ou 1 kWh= 3 600 000 J.

2.2- Interprétation d’une facture d’électricité ou achat d’énergie électrique


2.2.1- Énergie consommée dans une installation électrique
L’énergie électrique consommée dans une installation électrique est mesurée par le compteur
électrique.
Il existe des compteurs anciens (à disque de rotation) et des compteurs aujourd’hui à carte de recharge
d’énergie (prépayée).
2.2.2- Interprétation d’une facture de la CIE avec les compteurs anciens
Pour les compteurs anciens, l’énergie est consommée avant d’être payée.
Pour vérifier le montant de la facture, il faut calculer :
• l’énergie électrique consommée E: E= Indexnouveau− Indexancien.
• le montant M de l’énergie électrique consommée : M = E×prix unitaire.
• le montant total MT de la facture : MT = M + les taxes.

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2.2.3- Achat d’énergie avec les compteurs à recharge
Le client effectue l’achat d’énergie selon plusieurs modes offerts :
o à la caisse d’une agence de la CIE ;
o vente par ordinateurs (PSO), via les Encaisseurs commissionnés (ENCCO) ;
o vente par cellulaire (tierces personnes) ;
o vente par le canal USSD.
Le client doit savoir que du montant de son achat, il est défalqué par la CIE toutes les taxes comme
dans le cas d’une facture avec les anciens compteurs. Y compris la redevance pour le branchement
dans le cadre du Programme Électricité Pour Tous (PEPT).
Ainsi, le montant de l’énergie que le client aura à consommer est obtenu après déduction de toutes les
taxes.

3- TRANSFORMATION D’ÉNERGIE ET RENDEMENT

V Moteur V Génératrice

A A m
m
h h

Le moteur remonte la charge de masse m La charge de masse m descend.


I = 0,32 A; U = 3,4 V; m = 0,2 kg; Δt = 5 s; I = 0,18A; U = 3,1V;Δt = 3s; m = 0,5kg;
g = 10 N/kg; h = 1 m. g = 10N/kg ; h = 1m.
-L’énergie reçue ou consommée par le moteur - L’énergie reçue par la génératrice est une
est une énergie électrique. Sa valeur est : énergie mécanique.Sa valeur est :
Ee= UIΔt = 3,4×0,32×5 = 5,44 J. Em= m g h = 0,5 × 10 × 1 = 5 J.
-L’énergie fournie ou restituée par le moteur est - L’énergie fournie ou restituée par la génératrice
une énergie mécanique. Sa valeur est : est une énergie électrique. Sa valeur est :
EM=mgh= 0,2×10×1 = 2 J. Ee = UIΔt= 3,1 × 0,18 × 3 = 1,67 J.
Le moteur est un convertisseur d’énergie qui La génératrice ou l’alternateur est un
transforme l’énergie électrique en énergie convertisseur d’énergie qui transforme l’énergie
mécanique. mécanique reçue en énergie électrique.
Le rendement du moteur est : Le rendement d’une génératrice est :

Energie restituée Energie mécanique Energie restituée Energie électrique


r= = Energie électrique r= = Energie mécanique
Energie reçue Energie reçue
2 1,67
r= 5,44 = 0.368 soit 36,8%. r= = 0,334 = 33,4 %
5

Le rendement d’un dispositif d’énergie est le rapport de l’énergie fournie ou restituée par le dispositif,
par l’énergie qu’il a reçu ou consommé. Il est inférieur ou égal à 1.

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XIV- LE CONDUCTEUR OHMIQUE
1- DEFINITION ET RÔLE D'UN CONDUCTEUR OHMIQUE DANS UN CIRCUIT
ÉLECTRIQUE
1.1- Définition
Un conducteur ohmique est un composant électronique à deux (02) bornes, qui se présente sous la
forme d’un petit cylindre sur lequel sont peints des anneaux de différentes couleurs.

Son symbole est :

1.2- Rôle du conducteur Ohmique

A A

(1) La lampe brille normalement (2) La lampe brille faiblement

Dans un circuit électrique, le conducteur ohmique permet de diminuer l’intensité du courant électrique
en s’opposant à son passage. On dit qu’il résiste au passage du courant électrique.

2- CARACTÉRISTIQUE D’UN CONDUCTEUR OHMIQUE

U (V) 0 2.5 5 7.5 10 12.5


I (mA) 0 50 100 150 200 250

Échelles : 18 U(V) Séries 1

1 cm pour 0,05 A 16
1 cm pour 2 ,5V
14

12

B
UB 10

A
UA 2

I(mA)
50 100 150 200 250 300 350

IA IB

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Caractéristique intensité-tension du conducteur ohmique
• L’équation de la caractéristique est de la forme U = a I
• La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite qui passe par l’origine du
repère.
𝑈 −𝑈
• Le coefficient directeur de la droite est : 𝑎 = 𝐼2 −𝐼 1 , noté R et appelé résistance du
2 1
conducteur ohmique. Ici, R = 50 Ω.

Loi d’Ohm :
La résistance d’un conducteur ohmique est donnée par l’expressionR = U/I.
U en V est la tension au bornes du conducteur ohmique, I en A est l’intensité du courant qui le travers,
R en ohm (Ω).

3- MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE LA RÉSISTANCE D’UN CONDUCTEUR


OHMIQUE
3.1-A l’aide d’un ampèremètre et d’un voltmètre
Voir l’activité précédente. Une seule mesure de U et I suffit pour calculer R s’il n’est pas demandé de
tracer la caractéristique intensité-tension du conducteur ohmique.

3.2- A l’aide d’un ohmmètre

3.3 A l’aide du code des couleurs

1er chiffre R = 1er chiffre suivi du 2ème chiffre puis du


2ème chiffre Nombre de zéro
nombre de zéro

Tableau des valeurs des codes

Noir Marron Rouge Orange Jaune Vert Bleu Violet Gris Blanc

Code 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Exemple : R = 230 Ω pour le conducteur ohmique présenté.

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4- RÉSISTANCE ÉQUIVALENTE À UNE ASSOCIATION DE DEUX CONDUCTEURS
OHMIQUES
4.1- Association en série

R1 = Ω R2 = Ω Réq = Ω
La résistance équivalente à une association de résistances en série est égale à la somme des
résistances :
Réq = R1 + R2

4.2- Association en parallèle

1 1 1
= Ω-1 et = Ω-1 on obtient = Ω-1ou S (Siemens)
𝑅1 𝑅2 𝑅é𝑞

La résistance équivalente Réqd’une association de résistances R1 et R2 en parallèle est telle que :

= ou encore =

La résistance équivalente est inférieure à R1 et à R2.

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5- LE MONTAGE DIVISEUR DE TENSION POUR RÉALISER UN GÉNÉRATEUR DE
TENSION RÉGLABLE

R1 = Ω; R2 = Ω

Ue = V; Us = V
Us R2
= et
Ue R1 + R2

Us R2
=
Ue R1 + R 2

Ou
R2
Us = Ue
R1 + R 2

Lorsque la tension de sortie est ajustable, on réalise ainsi un potentiomètre de symbole :

pour un générateur de tension réglable

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MODULE 6

OPTIQUE

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I- SOURCES ET RECEPTEURS DE LUMIERE
1. LES SOURCES DE LUMIÈRES
Une source de lumière est tout corps visible parce que diffusant de la lumière. On distingue deux types
de source de lumière : les sources primaires et les sources secondaires.

1.1- Sources primaires de lumière


Elles produisent elles-mêmes la lumière qu’elles diffusent. Il existe deux groupes de sources
primaires de lumière.

1.1.1- Sources primaires naturelles


Ce sont des sources de lumière qui n’ont pas été créées par l’homme.
Ex : le soleil- l’éclair- la luciole- les autres étoiles- un volcan en éruption.
Attention : Il ne faut jamais regarder le Soleilsans protection : la lumière qu’il envoie dans nos yeux
est trop << forte >> et peut provoquer des lésions.

1.1.2- Sources primaires artificielles


Ce sont des sources de lumière créées par l’homme.
Ex : la flamme d’une bougie - le filament incandescent d’une lampe électrique - l’écran d’une
télévision allumée- le laser- une lampe néon allumée.

1.2- Sources secondaires de lumière


Ce sont tous les corps qui diffusent la lumière reçue d’une source primaire. On les appelle aussi objets
éclairés.
Ex : la table - le stylo - le mur - La lune qui diffuse la lumière reçue du soleil

2. LES RÉCEPTEUR DE LUMIÈRE


2.1- Définition
Un récepteur de lumière est un corps qui réagit à la lumière.

2.2- Quelques récepteurs de lumière


2.2.1- Le chlorure d’argent

Eau
salée
Le précipité
reste blanc à
l’obscurité

Nitrate
d’argent
Le précipité
Formation noircit à la
d’un précipité lumière
blanc

Le chlorure d’argent reste blanc à l’obscurité et noircit à la lumière.


Le chlorure d’argent est donc sensible à la lumière. Il subit une réaction chimique sous l’action de la
lumière. C’est un récepteur de lumière, un récepteur photochimique.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 83


2.2.2- La photorésistance

Photorésistance
Photorésistance État lampe

A la lumière Allumée

A l’obscurité Éteinte

- A la lumière, la LDR laisse passer le courant électrique.


- Dans l’obscurité, la LDR s'oppose au passage du courant électrique.
La LDR est sensible à la lumière qu’elle reçoit. C’est un récepteur de lumière, un récepteur
photoélectrique.

2.2.3- L’œil
Un objet est vu s’il envoie de la lumière dans nos yeux. La lumière traverse les différents milieux
transparents de l’œil et arrive sur la rétine.
Lorsque les cellules de la rétine sensibles à la lumière, reçoivent de la lumière, elles la transforment en
signaux électriques transmis au cerveau par l’intermédiaire du nerf optique.
La rétine est le récepteur de la lumière.

2.2.4-La chlorophylle
La chlorophylle est un récepteur de lumière grâce auquel les plantes vertes en captant l’énergie
lumineuse peuvent produire de la matière organique.

La pellicule photographique, les photopiles, sont aussi des récepteurs

II- PROPAGATION DE LA LUMIERE


1- MILIEUX TRANSPARENTS
Un milieu est dit transparent s’il laisse passer la lumière.
Exemple : le vide, l’air, l’eau, le verre…
Par opposition, un milieu qui ne laisse pas passer la lumière est dit opaque.

Exemple : un mur de briques, un corps métallique, le bois


Si un milieu transparent est constitué d’un seul corps, il est dit homogène.

Exemple : le vide, l’eau, le verre, l’air…


Remarque : Un corps qui laisse partiellementpasser la lumière est dittranslucide. Exemple : le papier
calque, les vitres dépolies…

2- PROPAGATION RECTILIGNE DE LA LUMIÈRE

S S

3
1 1 2 3
2
L’écran ne reçoit pas la lumière. L’écran reçoit la lumière.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 84


Pour que la lumière parvienne à l’écran, il faut que les trous 1, 2, et 3 soient alignés.
Donc la lumière se propage en lignes droites : c’est la propagation rectiligne de la lumière.

3- DÉFINITION ET REPRÉSENTATION
3.1- Rayon lumineux
La ligne droite provenant de la source et suivie par la lumière est appelée rayon lumineux.

direction de propagation de la lumière


3.2- Faisceau lumineux
Un faisceau lumineux est un ensemble de plusieurs rayons lumineux issus d’une même source.

S Faisceau lumineux

3.3– Vitesse de propagation de la lumière


La lumière se propage dans le vide à la vitesse c= 300 000 km/s ou c= 3.108 m/s.
On appelle année-lumière (a.l), la distance parcourue par la lumière en une année.
1 a. l = 1013 km.

4- UTILISATION DE LA CHAMBRE NOIRE

Objet image

Chambre noire Schématisation

L’image obtenue sur l’écran est renversée par rapport à l’objet. Elle possède les mêmes couleurs que
l’objet.
L’image A’B’ est renversée à cause de la propagation rectiligne de la lumière.

4. Quelques applications de la propagation rectiligne de la lumière


- Planting des arbres

- Le trace des routes

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III- LES PHASES DE LA LUNE ET ECLIPSES
1- LES OMBRES
1-1 Ombre propre et ombre portée

La partie non éclairée de la balle


s’appelle l’ombre propre
La tache sombre sur l’écran est l’ombre
portée.

1-2 Zone d’ombre et pénombre


La pénombre est la couronne mal
éclairée qui entoure l’ombre
portée.
La zone d’ombre est la zone
centrale non éclairée entre l’ombre
propre et l’ombre portée.

2– LES PHASES DE LA LUNE


La Lune, éclairée par le Soleil et vue depuis de la Terre, change d’aspect chaque jour. Ces différents
aspects sont appelés phases de la Lune.
2-1- Quelques aspects de la lune

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 86


2-2 Les noms des différentes phases
Au cours d’une lunaison, la lune apparait sous plusieurs formes. Ces phases se répètent en un cycle de
29,5 jours.
Observons et représentons
7
8 6
SOLEIL

1 5

4
2
3

Position 1 2 3 4 5 6 7 8
Aspect
observé

Nom de la Nouvelle 1er 1er 1ère pleine 2ème 2ème 2ème


phase lune croissant quartier gibbeuse lune gibbeuse quartier croissant

3 – LES ECLIPSES
Éclipser un objet, c’est le cacher momentanément.
L’éclipse se produit quand la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés.

3-1-L’éclipse solaire

La Lune se trouve entre le Soleil et la Terre. Son ombre se projette sur une petite partie de la Terre.
Schématisation
Cône d’ombre Cône de pénombre
de la Lune de la Lune

Soleil

Lune

Terre

Éclipse totale Éclipse partielle


de soleil de soleil

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Pour un observateur terrestre, une éclipse de Soleil se produit lorsque la Lune passe devant le disque
solaire.
- Elle est totale lorsque l’ombre portée de la lune forme une tache sur la terre.
- Elle est partielle pour un observateur qui se trouve dans le cône de pénombre de la lune.

3-2 L’éclipse lunaire

La Lune se trouve dans l’ombre de la Terre.


Schématisation

Cône d’ombre Pénombre


de la Terre
Éclipse
totale de
Lune

Soleil

Terre Lune

Éclipse
partielle de
Lune

- L’éclipse est totale quand la Lune pénètre entièrement dans le cône d’ombre de la Terre.
- L’éclipse est partielle quand seulement une partie de la Lune pénètre dans le cône d’ombre de la
Terre.

IV- ANALYSE ET SYNTHESE DE LA LUMIERE BLANCHE


1. DÉCOMPOSITION OU ANALYSE DE LA LUMIÈRE BLANCHE
1.1 Avec un verre d’eau.

On observe sur la feuille (écran) une succession


de couleurs identiques à celles de l’arc-en-ciel.

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1.2 Avec un réseau
Un réseau a l’aspect d’une feuille transparente, mais il comporte de nombreuses et fines rayures,
invisibles à l’œil nu.

On observe sur l’écran une


bande de couleurs
identiques à celles de l’arc-
en-ciel :
violet, indigo, bleu, vert,
jaune orange et rouge.

Le réseau décompose la
lumière blanche.

Décomposition de la lumière blanche par un réseau.

L’analyse de la lumière blanche montre qu’elle est constituée d’une bande de plusieurs couleurs.
Les couleurs visibles de cette bande sont :
Le Violet, l’indigo, le bleu, le vert, le jaune, l’orange, et le rouge. Cette bande est appelée le
spectre de la lumière blanche.
2. SYNTHÈSE OU RECOMPOSITION DE LA LUMIÈRE BLANCHE
2.1 Avec le disque de Newton

La surface du disque de Newton est


constituée des différentes couleurs du
spectre de la lumière blanche. Lorsqu’on
le fait tourner, la surface paraît blanche.

2.2- Avec les trois couleurs primaires

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Dans la zone où se superposent les trois couleurs
(vert, rouge, bleu), l’écran est blanc.

La superposition de ces couleurs deux à deux


permet d’obtenir les autres couleurs du spectre.
Ces trois couleurs (vert, rouge, bleu) sont les
couleurs de base ou couleurs primaires.

La superposition des différentes couleurs du


spectre permet d’obtenir la lumière blanche.
Superposons les trois couleurs primaires (vert,
rouge et bleu) et observons sur un écran.

2.2 Rôle du filtre


Un filtre est une lame de verre ou de matière plastique transparente et colorée.
Un filtre absorbe certaines couleurs de la lumière blanche et diffuse (renvoie) les autres qui lui donne
sa couleur. Il permet d’obtenir une lumière colorée à partir d’une lumière blanche.
3. COULEUR DES OBJETS
La couleur d’un objet dépend de la lumière qui l’éclaire. Ainsi un écran blanc prend la couleur de la
lumière qui l’éclaire.
Un objet coloré diffuse une lumière colorée correspondant à sa propre couleur ; il absorbe les autres
couleurs.
Exemples :
- Un objet est vert parce qu’il absorbe toutes les autres couleurs du spectre et diffuse la couleurverte.
- Un objet est blanc parce qu’il renvoie toutes les couleurs du spectre qu’il reçoit.
- Un objet est noir parce qu’il absorbe toutes les couleurs du spectre qu’il reçoit.

V- LES LENTILLES
1- DÉFINITION
Une lentille mince est un milieu transparent (bloc de verre ou plastique) qui modifie la marche d’un
faisceau lumineux.
Il existe deux types de lentilles : les lentilles convergentes et les lentilles divergentes.

Lentilles convergentes Lentilles divergentes

Formes
géométriques

(a) (b) (c) (d) (e) (f )


Biconvexe plan convexe ménisque
Biconcaveplan concaveménisque
convergentconvergent
divergent

Symboles

Propriétés Elles font converger le faisceau de lumière. Elles font diverger le faisceau de lumière.

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2- CARACTÉRISTIQUES D’UNE LENTILLE CONVERGENTE
2-1- Foyers d’une lentille convergente

En observant l’image du soleil à travers une lentille convergente, on constate que celle-ci fait
converger le faisceau de lumière émergent en un point particulier de l’axe optique appelé le foyer
image. Son symétrique par rapport au centre optique (O) appelé le foyer objet.
Une lentille convergente possède deux foyers :
- Le foyer objet est le foyer situé du côté où entre la lumière. On le note F.
- Le foyer image est le foyer situé du côté où sort la lumière. On le note F’
2-2-Distance focale d’une lentille convergente
La distance focale f est la longueur qui sépare le centre optique O de chacun des foyers de la lentille.
Elle est notée f et s’exprime en mètre (m).
(L)

f = OF’ = OF
F O F’

2-3-Vergence d’une lentille convergente


La vergence d’une lentille convergente exprime sa capacité à converger les rayons lumineux. Elle est
égale à l’inverse de sa distance focale. On la note C. Son unité est la dioptrie (δ).
𝟏
C=
𝒇

Remarque :
- Plus la vergence d’une lentille convergente est grande, plus elle estconvergente.
- La vergence d’une lentille divergente est négative.
La vergence (C) de deux lentilles convergentes L1 et L2 accolées est égale à la somme des vergences
C1 et C2 de ces deux lentilles.

C = C1 + C2

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3- IMAGE D’UN OBJET LUMINEUX À TRAVERS UNE LENTILLE CONVERGENTE
3.1- Position de l’image par rapport à l’objet

(1)
F F’

(2)
L’image d’un objet lumineux à travers une F F’
lentille convergente est réelle et renversée.

(3)
F F’

1- Lorsqu’ on rapproche l’objet de la lentille


(position 2), son image s’éloigne de la lentille en
grandissant.
2- Lorsqu’on éloigne l’objet de la lentille (position
3), son image s’en rapproche en diminuant de taille.
L’objet et son image se déplacent dans le même sens.

Remarques :
-Lorsque l’objet est très éloigné de la lentille (à l’infini), son image se forme au foyer image.
-Lorsque l’objet se trouve à une distance égale à deux fois la distance focale, son image se forme à
une distance égale à deux fois la distance focale. Dans ce cas, l’objet et son image ont la même taille.
-Lorsque l’objet est au foyer objet, son image se forme à l’infini.
-Il n’y a pas d’image sur l’écran si l’objet est entre le foyer objet et la lentille.
-Il n’y a pas d’image sur l’écran si l’objet est entre la lentille et le foyer image quel que soit la position
de l’objet

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3.2- Règles de construction de l’image d’un objet donnée par une lentille convergente

(L) (L) (L)

O O F O F
F F F F
’ ’ ’

Un rayon incident passant par Un rayon incident parallèle à Un rayon incident passant par
le centre optique n’est pas l’axe optique émerge en passant le foyer objet
dévié. par le foyer image. émergeparallèlement à l’axe
optique.

Remarque :
Deux des trois rayons particuliers suffisent pour construire l’image d’un objet lumineux.

3.3- Construction de l’image d’un objetponctuel.

(L) (L)
A B’


F’ F’
O F O
F •
A’
B

Activité d’application : Construction géométrique de l’image d’un objet lumineux perpendiculaire à


l’axe optique
Un objet réel AB de hauteur 10 cm est placé perpendiculairement à l'axe optique principal d'une
lentille de distance focale f = +20 cm. Le point A est sur l'axe optique principal à 50 cm de son centre
optique O.
Construis sur un papier millimétré et caractérise l'image A'B' de l'objet réel AB donnée par cette
lentille.

3.4- Grandissement d’une lentille convergente


Le grandissement d’une lentille convergente est le rapport de la dimension de l’image à la dimension
de l’objet. On le note Gou γ. Son expression est :
A ' B ' OA '
G= = Le grandissement est une grandeur physique sans unité.
AB OA

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4- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE
Tout appareil photographique est composé des éléments suivants :
-un boîtier :
-un objectif : ensemble de plusieurs lentilles convergentes.
-un obturateur : qui empêche la lumière de pénétrer dans le boîtier.
-une pellicule : qui joue le rôle d’écran. Elle est placée dans le fond du boîtier. C’est sur la pellicule
que se forme l’image de l’objet photographié.
-un diaphragme : c’est le trou par lequel la lumière pénètre dans le boîtier.

Pellicule
Déclencheur

Objectif Diaphragme

Obturateur

Boîtier

Pour faire apparaître l’image, la pellicule subit un traitement appelé développement.

VI- LES DEFAUTS DE L’ŒIL ET LEURS CORRECTIONS


1- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE L’ŒIL

Iris

La rétine

Nerf optique
cristallin

Dans le fonctionnement de l’œil :


- le cristallin représente la lentille convergente ;
- la rétine représente l’écran. Les images des objets se forment sur la rétine ;
- l’iris joue le rôle de diaphragme.
Les rayons lumineux issus de l’objet traversent le cristallin (lentille convergente) et son image se
forme sur la rétine (écran).
Au fur et à mesure que l’objet se rapproche ou s’éloigne de l’œil, le cristallin se modifie pour que
l’image se forme toujours sur la rétine. Ainsi, l’œil normal voit les objets de près et les objets
éloignés. C’est le principe de l’accommodation.

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Remarque : L’œil normal est appelé œil emmétrope.

Rétine
A’’
A’ A’
A
A objet rapproché
A objet éloigné

Cristallin Le cristallin se bombe pour ramener


en A’ l’image qui se formerait en A’’.
Œil normal

2- QUELQUES DÉFAUTS DE L’ŒIL


2.1-La myopie
L’œil myope ne voit pas correctement les objets éloignés.
L’image de l’objet se forme avant la rétine. Le cristallin est devenu trop convergent (bombé).
Œil myope

Bougie
éloigné
e

2-2 L’hypermétropie
L’œil hypermétrope ne voit pas correctement les objets proches de lui ou rapprochés parce que leurs
images se forment après la rétine : le cristallin est moins convergent (rétréci)
Œil hypermétrope

Bougie
rapprochée
r
rapproch
3- LES éeMÉTHODES DE CORRECTION DES DÉFAUTS DE L’ŒIL
3.1-Correction de l’œil myope
Pour corriger la myopie, on utilise des verres à lentille divergente.
Lentille divergente

3.2-Correction de l’œil hypermétrope


Pour corriger l’hypermétropie, on utilise des verres à lentille convergente.
Lentille convergente

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PARTIE 2

MODULES AXES SUR LE REFERENTIEL

DES COMPETENCES

PROFESSIONNELLES DU METIER

D’ENSEIGNEMENT

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MODULE 1
VALEURS DE LA REPUBLIQUE

(Module transversal)

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Toute République se fonde sur des valeurs. C’est ainsi que la République de Côte d’Ivoire s’appuie
sur des valeurs qui constituent le socle de la Nation. Ces valeurs sont stipulées dans la Constitution
ivoirienne, la loi fondamentale de la République, d’où leur importance.
Il apparait de ce fait nécessaire de faire connaitre ces valeurs à tous les citoyens, notamment les
enseignants et les élèves et de les faire partager.
Quelles sont les valeurs de la République de Côte d’Ivoire ?
Quelles sont leurs importances ?

I- LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE DECÔTE D’IVOIRE


1- DÉFINITION DES SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE
Les symboles sont un ensemble de signes et d’indices qui traduisent les attributs de la souveraineté de
l’État. Comme expression de l’identité d’un État, ils permettent la mobilisation des citoyens.

2 LES DIFFÉRENTS SYMBOLES


2.1- Le drapeau national
Selon l’article 48, alinéa 1 de la loi n° 2016-886 du 8 novembre 2016, portant constitution de la
République de Côte d’Ivoire, l’emblème national est le drapeau tricolore Orange, BlancetVert, en
bandes verticales et de dimensions égales.
Il est lacarte d’identité visuelle de la République. Il doit être magnifié, honoré et respecté par tous les
citoyens. La couleur Orange désigne la richesse et la générosité de la terre,leBlancincarne la
paix,leVertrenvoie à la certitude d’un devenir meilleur.

2.2- L’hymne national


L’hymne national de la République de Côte d’Ivoire est l’Abidjanaise. Adopté par la loi n°60-207 du
27 juillet 1960, son caractère d’hymne national est affirmé par l’article 29 de la Constitution de la
Deuxième République ivoirienne. La musique a été composée par l’Abbé Pierre-Michel PANGO. Les
paroles sont de l’Abbé Pierre-Marie COTY, paroles auxquelles le Ministre VANGAHMathieuEkra
rajouta quelques modifications.

L’hymne se présente sous forme d’un poème lyrique et très patriotique, exprimant des images exaltant
les valeurs de la terre ivoirienne, telles que l’espérance, la paix, la dignité et la fraternité. L’hymne
peut être joué lors d’occasions solennelles ou de célébrations, mais il accompagne obligatoirement
toutes les cérémonies officielles de l’État et clos les interventions télévisées solennelles du Président
de la République.

Lors de la diffusion de l’hymne national, tous les hommes et femmes doivent se lever, se tourner vers
le drapeau ivoirien, si présent, et se tenir droit, les bras le long du corps, la paume des mains orientée
vers la jambe. La tête doit être levée et le regard doit suivre le drapeau lors de sa montée jusqu’à la fin
de l’hymne. Les personnes en uniforme doivent faire un salut militaire dès l’exécution des premières
notes de l’hymne national.

2.3- Les armoiries de la République


Les actuelles armoiries de la Côte d’Ivoire furent adoptées en 2011. Son élémentprincipal, l’Éléphant
de la savane d’Afrique, est un important symbole du pays.
Historiquement, les concepteurs des armoiries se sont inspirés des éléments naturels symbolisant les
principaux partis politiques opposés pendant la période coloniale. À savoir l’éléphant pour le Parti
Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le palmier pour le Parti Progressiste de Côte d’Ivoire
(PPCI).

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Les armoiries de Côte d’Ivoire sont composées de six éléments à savoir l’éléphant, le soleil levant
doré, les deux palmiers dorés, le blason de couleur verte (sinople) (à la création des armoiries le 8
février 1960, le blason était azur), le listel doré, l’inscription argentée « République de Côte
d’Ivoire ».

Les armoiries ont une fonction d’identification de la République. A ce titre, ce symbole doit être placé
sur les documents officiels au milieu ou du côté droit, en timbre. Il est le cachet de la République. Ils
ont également une fonction d’éducation en tant qu’appel à l’union et à la solidarité devant toute
adversité.

2.4- La devise nationale


La devise est une formule qui accompagne l’écu des armoiries. Elle est conçue comme une maxime,
une petite phrase, un mot qui est gravé sur un cachet, une médaille. La devise de la République de
Côte d’Ivoire est composée de trois mots, Union-Discipline-Travail.
L’Union traduit la solidarité et la force du peuple.

La Discipline est le renforcement de l’union des peuples par le respect des règles prescrites.

Le Travail crée la richesse et libère les peuples de toute dépendance.


Cette devise résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la construction de la
nation. Aussi à l’évocation de chacun de ces mots, tout ivoirien doit se sentir interpellé et réagir en
conséquence.

2.5 -Le portrait du Chef de l’État


L’article 54 de la Constitution précise les attributs du Président de la République. Il est le chef de
l’État, il incarne l’unité nationale, il veille au respect de la Constitution, il assure la continuité de
l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des accords
internationaux.
Le chef de l’État est donc le gardien des institutions de la République. Il est le symbole garant de la
cohésion nationale et de l’unité nationale. Ce symbole est représenté par son portrait.

II- LES VALEURS DEMOCRATIQUES


1- DÉFINITION DE LA DÉMOCRATIE ET SES VALEURS
Ladémocratie vient du grec demos, peuple et kratos, pouvoir, autorité, légitimé. Elle désigne selon la
célèbre définition d’Abraham Lincoln : le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple ».
La démocratie se définit également comme :
- un gouvernement qui est dirigé avec le consentement du peuple.
- un système de gouvernement dont l’autorité suprême appartient au peuple.
- un gouvernement dans lequel le contrôle politique est exercée par tous les citoyens, soit
directement ou par l’entremise de leurs représentants élus.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 99


- c’est un système où les individus peuvent changer de dirigeants de façon pacifique et où le
gouvernement a le droit de gouverner parce ce que le peuple lui a conféré ce droit.
La démocratie véhicule des valeurs qui reposent sur le respect de la Constitution, la primauté du droit,
la défense des droits et libertés de la personne et l'acceptation de la responsabilité de favoriser le
développement social et économique.
De toutesces valeurs, deux sont primordiales : la liberté et l’égalité. Elles sont proclamées dans toutes
les déclarations des Droits de l’Homme (1789 et 1948) et dans la Constitution Ivoirienne.

2 -QUELQUES AUTRES VALEURS DÉMOCRATIQUES


Fraternité, Union, Solidarité, Paix, Prospérité, Stabilité politique, Respect de la diversité, Tolérance,
Pardon, Dialogue, Pluralisme, Laïcité de l'État, État de droit, Droit de l'Homme, Dignité de la
personne humaine, Bonne gouvernance…

3- IMPORTANCE DES VALEURS DÉMOCRATIQUES


- Disciplinerla conduite des citoyens.
- Créer une nation.
- Favoriser le vivre ensemble, la cohésion sociale.
- Favoriser un développement économique et social harmonieux.

III- L’ESPRIT CRITIQUE


1- DÉFINITION
L’esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n’accepter pour vraie ou réelle aucune
affirmation ou information sans l’examiner attentivement au moyen de la raison, sans se documenter à
son sujet et sans la soumettre à l’épreuve de la démonstration.
L’esprit critique participe des valeurs de la République.

Ainsi, la loi d’orientation n° 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement stipule dans son
article 3 que « le service public de l’enseignement est conçu et organisé en vue de permettre
l’acquisition des savoir, savoir-faire et savoir-être, des méthodes de travail et d’assimilation des
connaissances, la formation de l’esprit critique et le développement de la sensibilité et de la
curiosité ». La Constitution du 1er août 2000 en son article 7 consacre l’obligation pour l’État
d’assurer un accès égal à l’éducation pour tous les enfants du pays. Et depuis 2015, un Décret (N° 95-
696 du 07/09/2015) a été signé rendant l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans.

2- LES ÉTAPES DE L’ESPRIT CRITIQUE


Avoir l'esprit critique demande de la discipline. Ce parcours demande une combinaison de
développement intellectuel, de motivation et de capacité à analyser son propre raisonnement de façon
honnête.
L’esprit critique s’articule autour de trois moments :
- aiguiser sa capacité à remettre les choses en question ;
- ajuster son point de vue ;
- réunir le tout (Donner son point de vue, se prononcer).

2.1- Aiguiser sa capacité à remettre les choses en question


▪ Remettez vos suppositions en question.
Nos suppositions peuvent se révéler fausses ou tout au moins, pas entièrement justes.
▪ Ne considérez pas une information comme vraie avant de l'avoir étudiée vous-même.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 100


Il serait préférable de vérifier toutes les informations auxquelles nous sommes confrontés,
quelle qu'en soit la source.
▪ Remettez les choses en question.
Se poser des questions est la clé de l'esprit critique.

2.2- Ajuster son point de vue


▪ Comprenez vos propres biais.
Le jugement humain peut être subjectif, fragile et malveillant. Comprendre quels sont vos biais
et la façon dont ils affectent votre jugement vous aidera à appréhender au mieux les
informations.

▪ Ayez plusieurs longueurs d'avance.


Ne vous contentez pas d'avoir une longueur d'avance. Essayez d'imaginer les évolutions futures
qui pourraient affecter les problèmes auxquels vous faites face.
▪ Lisez de bons livres.
Rien ne pourra remplacer tout ce que vous apportera un bon livre.
▪ Mettez-vous à la place des autres.
Se mettre à la place des autres vous aidera à imaginer leurs motivations, leurs aspirations et leurs
problèmes.

2.3- Réunir le tout (Donner son point de vue, se prononcer)


▪ Comprenez toutes vos options.
Face à une préoccupation, toutes les options qui s’offrent à nous doivent être analysées.
▪ Demandez conseil autour de vous.
Il faut fréquenter et profiter des personnes plus avisées que vous.
▪ Donnez votre point de vue.
Après l’analyse des options et après les conseils auprès des sachants, il faut se prononcer,
donner son point de vue sur le problème posé en ayant à l’esprit que vous pouvez ne pas être
dans le vrai.

3- L’IMPORTANCE DE L’ESPRIT CRITIQUE


Exercer l’esprit critique permet de :
- éviter les préjugés, les idées préconçues, les a priori ;
- éviter de prendre des décisions absurdes, dangereuses pour soi et son entourage, voire pour
l’humanité ;
- contribuer à la formation de la personne et du citoyen pour la transmission de valeurs
fondamentales et de principes inscrits dans la Constitution ;
- apprendre à croiser des données, à en évaluer la fiabilité, à remonter aux sources ;
- percevoir et comprendre son environnement ;
- garantir la démocratie dans la mesure où comprendre permet de mieux décider ;
- vivre de façon harmonieuse en acceptant l’hétérogénéité.

Les valeurs de la République sont un fondementde la stabilité de toute nation. Aussi tout citoyen
soucieux de l’harmonie de son pays se doit de les intégrer et de les mettre en œuvre au quotidien. Elles
visent donc à faire de chaque ivoirien un citoyen à part entière.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 101


MODULE 2
DEONTOLOGIE DE LA FONCTION
ENSEIGNANTE

(Module transversal)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 102


Selon le dictionnaire Wikitionnaire, la déontologie est un code, un ensemble de règles morales d’une
profession.
C’est un ensemble de droits et devoirs qui régissent la profession dans le but de faire de l’individu, de
l’employé, un citoyen qui sert son pays avec loyauté, dévouement et conscience professionnelle.
Les lois et les règles qui y sont définies sont à observer avec dignité, abnégation et respect dans le
souci constant d’un meilleur rendement de l’entreprise ou du service. C’est pourquoi elle peut être
dissociée de l’éthique.
Le statut général de la fonction publique de Côte-d’Ivoire par la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992,
comporte les droits et devoirs ainsi que les sanctions auxquelles s’exposent les employés en cas de
non-respect de la déontologie. Il fixe pour le fonctionnaire, les conditions de recrutement, d’exercice
de sa fonction, d’évolution et de promotion dans la carrière puis ses droits et devoirs.
Dans le présent module de formation nous allons nous intéresser aux droits et devoirs particuliers de
l’enseignant.

I- LES DROITS ET LES DEVOIRS DE L’ENSEIGNANT


La qualité d’enseignant implique son assujettissement à des devoirs ou obligations, mais lui confère
aussi des droits. A ce sujet, la loi n° 95-696 du 07 septembre 1995 relative à l’enseignement, dispose
en son article 14 « Les enseignants sont tenus d’assurer l’ensemble des activités d’apprentissage qui
leur sont confiées. Ils apportent une aide au travail des élèves et étudiants, assurent le suivi et
procèdent à son évaluation.
Ils jouissent dans l’exercice de leurs fonctions, d’une entière liberté de pensée et d’expression, dans le
strict respect de conscience et d’opinion des élèves et des étudiants. Cette liberté ne doit en aucun cas
aller à l’encontre des objectifs assignés aux établissements et des principes de tolérance et
d’objectivité. »

1- LES DROITS DE L’ENSEIGNANT


Le droit est la faculté d’accomplir une action, de jouir d’une chose, d’y prétendre, de l’exiger. Le droit
de l’enseignant est donc tout ce qu’il peut exiger de l’employeur, en contrepartie de ce qu’il fait et
consent pour celui-ci.
1.1- Les droits collectifs
1.1.1-Le droit d’association et de réunion
Les enseignants ont la possibilité de se réunir au sein de l’établissement scolaire où ils exercent.
Cependant cette réunion ne doit se tenir qu’après l’accord du Chef d’établissement suite à une
demande écrite.
1.1.2- Le droit de créer un syndicat ou d’appartenir à un syndicat
Les enseignants ont la possibilité de militer au sein d’un syndicat pour réclamer de meilleures
conditions de travail, tout en respectant les procédures syndicales.
1.1.3-Le droit de grève
Les enseignants ont le droit de grève, mais ils doivent suivre les étapes de la procédure syndicale qui
prévoit un préavis de six (06) jours ouvrables. Dans celui-ci, il doit être précisé : le lieu, la date et la
durée de la grève. Dans ces conditions, un précompte est effectué sur le salaire des grévistes, mais
cette action de grève ne doit avoir aucune incidence sur leur notation administrative.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 103


1.2- Les droits professionnels
1.2.1- Le droit de congés ordinaires et spéciaux
Après avoir assuré correctement le service, l’enseignant a droit au congé annuel. Cependant, il est à
signaler que les trois (03) mois de vacances ne sont pas un droit car, l’enseignant peut être rappelé à
tout moment durant cette période, s’il y a une nécessité de service.
1.2.2- Le droit de salaire
L’enseignant a droit au salaire lorsqu’il a accompli correctement ses tâches pédagogiques et
administratives qui lui sont assignées.
1.2.3- Autres droits professionnels
L’enseignant a d’autres droits professionnels qui sont :
- Droit à la formation (formation continue ; perfectionnement ; stage)
- les droits de notation et droits de promotion ;
- les droits de distinction honorifique ;
- les droits de pension de retraite…
1.3- Les droits aux avantages sociaux
- Droit d’autorisations spéciales et de permissions spéciales pour événements familiaux
(mariage, congé de paternité ou maternité, décès de parents, ascendants ou descendants).
- Droit aux congés pour raison de santé : Cf. (Chapitre 5, section 1, Article 22, Statut Juridique
de Fonction Publique).
- Droit à la protection juridique : L’enseignant a droit à une protection par son employeur contre
les menaces, outrages, injures, diffamations et/ou agressions dont il pourrait être l’objet dans
l’exercice de ses fonctions.
1.4- Les droits ou libertés individuelles
1.4.1-Liberté d’opinion ou de pensée
L’enseignant a droit à une liberté politique, religieuse et philosophique. Cependant, cette liberté
d’opinion ne peut s’exercer sur le lieu du service. Les enseignants qui exercent des fonctions
d’autorité n’ont pas d’opinion personnelle, car leur seule opinion, dans le cadre de leurs fonctions, doit
être celle du gouvernement.

1.4.2-Liberté d’aller et de venir


L’enseignant a le choix du lieu de sa résidence, pourvu qu’il arrive à l’heure dans l’établissement
scolaire où il exerce sa fonction enseignante.

1.4.2-Liberté de vie privée


La vie privée de l’enseignant ne regarde que lui. Cependant, cette vie ne doit en aucun cas avoir une
influence négative sur sa fonction enseignante.
Comme tout fonctionnaire de l’État, si l’enseignant a des droits dont il jouit, il a en contre partie des
obligations qu’il est tenu de satisfaire. Ces obligations sont de plusieurs ordres.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 104


2- LES DEVOIRS OU OBLIGATIONS DE L’ENSEIGNANT
L’obligation ou le devoir est ce à quoi l’on est obligé par la Loi, la morale. En contrepartie de tous les
droits que lui garantit la Loi, l’enseignant du privé a des devoirs envers son employeur.
Ces obligations sont liées à ses fonctions d’éducateur et de formateur, d’une part et d’autre part, à ses
rapports avec la classe et l’administration scolaire.

2-1- Obligations liées aux fonctions d’éducateur et de formateur


2.1.1- Obligations liées à la fonction d’éducateur
On ne le dira jamais assez, pour la société, l’enseignant doit être un modèle puisqu’il a en charge
l’éducation et la formation des jeunes générations. Une conduite douteuse est évidemment à proscrire
car « votre vie privée ne vous appartient jamais complètement ». Il nous faut être modéré dans tout
notre comportement ; sont à proscrire les scènes de bagarre, ivresse, débauche ; il faut éviter
également la fréquentation des bars et maquis en compagnie des élèves ; il faut enfin éviter
l’endettement ou le surendettement auprès des usuriers : cela ne fait qu’éroder l’image, la
personnalité.
L’enseignant doit être toujours correctement vêtu, sans recherche originale comme sans négligence ;
une tenue négligée ou trop recherchée fait toujours mauvaise impression. Le langage vulgaire est
également à proscrire.
2.1.2- Obligations liées à la fonction de formateur
L’enseignant est censé apporter la connaissance à ses élèves. Autrement dit, l’enseignant est celui qui
sait, au contraire de l’élève qui ne sait pas. Cela lui impose de venir sur le terrain nanti d’une bonne
somme de connaissances qui lui permettent de relever les défis auxquels il sera soumis.
2-2- Rapport avec la classe
2.2.1- L’autorité
L’autorité est le droit ou le pouvoir de commander et de se faire obéir. L’autorité dans le milieu
scolaire se manifeste par :
❖ la présence physique du professeur en classe. Avec un maître timide et effacé, c’est l’indiscipline
et le désordre qui s’installent dans la classe. Être présent en classe, c’est d’abord avoir une voix
forte et audible (il ne s’agit pas de crier) : le professeur doit pouvoir être entendu par tous les élèves
quelles que soient leurs places dans la classe. Il doit pouvoir imposer le silence sans avoir à
s’égosiller, à crier « silence, taisez-vous » ou à taper sur la table. C’est ce que dit F. Macaire dans
Notre beau métier p.50 «Pour assurer la discipline dans une classe, le regard vaut mieux que
la parole, et la voix basse mieux que la voix pleine ».
Être présent en classe aussi c’est être proche de ses élèves. Bien qu’il n’ait pas le don d’ubiquité
pour être partout à la fois, le maître doit circuler dans la classe ; il est vrai que cela n’est pas
toujours possible à cause des effectifs pléthoriques ; quoi qu’il en soit, il faut qu’il soit le plus
proche de ses élèves.

❖ la maîtrise de sa discipline. L’enseignant doit maîtriser la discipline qu’il est censé dispenser ; il
lui faut donc préparer avec le plus grand soin ses cours.

❖ la connaissance des élèves. Il faut s’efforcer de connaître et d’appeler par leurs noms le plus
grand nombre d’élèves : les élèves ont en effet besoin de savoir que le professeur s’intéresse à
eux, qu’il sait les aider par un mot, un encouragement.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 105


❖ l’autorité sans autoritarisme. Une discipline tatillonne et capricieuse indispose la classe ;
certains enseignants ruinent leur autorité en attachant de l’importance à des vétilles, en
multipliant les menaces et les interdictions pour des choses qui n’en valent pas la peine. A
l’inverse, la grande familiarité avec les élèves ruine l’autorité du maître.

2.2.2- L’esprit d’équité


Les élèves attendent du maître qu’il soit juste et équitable ; celui-ci devra donc les traiter sur un plan
égalitaire, sans aucune distinction (appartenance sociale, religieuse, ethnique, politique…). Il faut
éviter aussi d’infliger, sous l’effet de la colère, des sanctions collectives ; il y a toujours une injustice
quelque part : on punit des élèves qui ne sont pas fautifs.

2.2.3- Le sens de la dignité


L’enseignant doit avoir le sens de la dignité. Il doit se respecter en évitant de venir étaler sur la place
publique sa vie privée ; bien sûr que de temps en temps, quelques épisodes peuvent détendre
l’atmosphère de la classe, mais il faut éviter les abus (ex : consacrer chaque jour plus de 15 mn à
raconter sa vie qui n’intéresse pas forcément les élèves).
Le sens de la dignité, c’est aussi et avant tout le respect de sa personne. Il est indécent et dégradant
pour un enseignant d’arriver aux cours complètement éméché ou de fumer dans la classe ; ces odeurs
peuvent indisposer les élèves et l’enseignant y perd de sa crédibilité. Il doit également respecter la
personnalité de l’élève ; il évitera donc les commentaires ayant trait à la personne physique ou
ethnique des élèves, à leur appartenance religieuse ou politique.
2.2.4- Probité et désintéressement
Tous les actes posés par l’enseignant dans l’accomplissement de ses tâches pédagogiques et
administratives doivent être marqués par la droiture et l’intégrité. Il ne doit jamais les poser
moyennant une quelconque compensation (en espèce, en nature ou par autre procédé).
2.2.5- Secret professionnel
Après un conseil de classe ou après toute autre instance de délibération, il est interdit à l’enseignant de
divulguer les décisions qui y ont été prises avant la publication de celles-ci par l’Administration de
l’établissement scolaire.
2.2.6- Comportement
L’Enseignant doit avoir un comportement exemplaire au sein et à l’extérieur de l’établissement.
• Au sein de l’établissement, l’enseignant doit :
- être disponible vis-à-vis des élèves sans toutefois sacrifier son autorité ;
- éviter d’exposer ses convictions religieuses, politiques et idéologiques ;
- éviter de fumer dans l’enceinte de l’établissement ;
- avoir des rapports cordiaux avec tous les autres enseignants ;
- être sociable et proscrire le dénigrement ;
- avoir des rapports courtois avec l’Administration ;
- apporter sa contribution dans l’application du Règlement Intérieur en veillant à son respect par
les élèves ;
• A l’extérieur de l’établissement, l’enseignant doit avoir un comportement qui inspire confiance
et respect à tout moment et en tout lieu. Il doit par conséquent éviter les altercations et les
grossièretés surtout lorsqu’il est en public.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 106


2-3- Rapport avec l’administration scolaire
2.3.1-Le respect de la hiérarchie
Le chef d’établissement ou le Directeur des Études est le supérieur hiérarchique direct du professeur
et, à ce titre, il a droit à un certain respect qui ne doit pas aller jusqu’ à la flagornerie ou à
l’obséquiosité, signe évident d’un complexe d’infériorité. Le professeur devra éviter de jouer auprès
du Chef d’établissement ou du Directeur le rôle de mouchard, ce qui aurait pour conséquence de
brouiller ses rapports avec ses collègues. Ce qui est surtout attendu de l’enseignant, c’est qu’il fasse
preuve d’esprit d’initiative, de ponctualité et d’assiduité dans l’exercice de ses fonctions.

2.3.2-La participation aux activités pédagogiques


Le professeur se doit de participer effectivement aux réunions d’UP et de C.E, aux conseils de
classes, cela lui donne l’occasion d’échanger avec les collègues qui tiennent les mêmes classes que
lui : en plus il peut mieux apprécier ses élèves au vu de leur rendement dans les matières autres que la
sienne.
Il doit également participer aux réunions que convoque l’administration : il ne doit pas considérer ces
réunions comme une perte de temps mais plutôt comme une occasion d’échanger sur la marche de
l’établissement. Le professeur peut, selon ses dispositions et sa disponibilité, participer aux activités
extrascolaires (théâtre, sport, club divers) qui contribuent au rayonnement de l’établissement.
2.3.3-Le sens des relations humaines
Les rapports avec les autres personnels de l’établissement (économe, éducateurs, techniciens de
surface…) doivent être empreints de la plus grande courtoisie. S’il faut éviter la trop grande
familiarité (qui vous fait perdre la considération qu’on pouvait avoir pour vous), il ne faut pas
non plus tomber dans l’excès inverse qui consisterait à regarder tout le monde de haut ; ce complexe
de supériorité ne vous attirerait que du mépris.
Il ne faut pas entraver le travail des autres notamment celui des éducateurs surtout lorsqu’ils sont
obligés d’intervenir pendant votre heure de cours. Les commentaires désobligeants sur les circulaires
de l’administration sont à bannir de même que le dénigrement des collègues et des autres personnels
parce qu’en fait, il se trouvera toujours un élève qui se chargera volontiers de rapporter plus ou moins
fidèlement vos propos : c’est la meilleure manière de vous créer des ennemis.

II- LES FAUTES ET LES SANCTIONS


1- LES FAUTES
Sont considérées comme fautes, tout manquement de l’employé à ses obligations professionnelles,
tout acte contraire à la déontologie dans l’exercice de ses fonctions et tout délit de droit commun
commis. Il s’agit de :
- le refus d’assurer le service ou de servir l’employeur avec loyauté, dignité, intégrité et
dévouement ;
- le refus d’assurer l’intégralité des tâches qui lui sont confiées ;
- l’exercice à titre personnel d’une activité lucrative au sein de l’établissement, sauf dérogation ;
- la corruption ;
- le manque de discrétion professionnelle et de réserve ;
- le refus de rejoindre son poste d’affectation
- l’insubordination ;
- les absences irrégulières ;
- le détournement de fonds ou de matériels ;

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- l’abandon de poste ;
- l’escroquerie ;
- le vol ;
- le meurtre ;
- le viol ;
- l’attentat à la pudeur ;
- le détournement de mineur ;
- le harcèlement.
- etc.

Sont dites absences irrégulières les situations suivantes :


- les absences du service sans autorisation de l’autorité compétente ;
- les prolongations d’autorisation d’absence au-delà de la durée d’absence accordée par
l’employeur.

2- LES SANCTIONS
Selon la Loi, les sanctions sont :
- l’avertissement ;
- le blâme ;
- le déplacement d’office.
- l’exclusion temporaire pour une durée ne pouvant excéder six mois ;
- la révocation avec ou sans suspension des droits à la pension, etc.

De manière générale, tous les actes qualifiés de crimes ou délit par le code pénal.
Aucun métier ne peut s’exercer sans code moral. Cela est encore plus vrai pour l’enseignant dont la
fonction est de travailler sur les jeunes âmes. Connaître et respecter la déontologie du métier de
l’enseignant, c’est connaître ses droits et devoirs afin de les mieux exercer.

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MODULE 3
PROGRAMMES EDUCATIFS ET
GUIDES D’EXECUTION

(Module disciplinaire)

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I- CONNAISSANCE DES PROGRAMMES EDUCATIFS
1- Sens des Programmes Éducatifs
Les programmes en vigueur actuellement en Côte d’Ivoire sont axés sur l’Approche Par les
Compétences (APC).

▪ Concepteur d’un programme d’enseignement


C’est le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle qui doit donner à l’enseignant un programme à enseigner dans les structures dont il a
la charge. Car l’élaboration d’un programme d’enseignement obéit à des exigences de divers ordres
(politique, social, culturel, économique, technique, etc…).

▪ Procédure d’élaboration d’un programme


L’élaboration d’un programme se fait en plusieurs étapes.

1ère étape : Les responsables politiques fixent les finalités du système éducatif dans son
ensemble. Ce sont les objectifs ultimes ou souhaités, vers lesquels l’école doit tendre à long terme.
La formulation se retrouve dans les textes officiels (constitution, loi sur l’éducation, discours
officiels etc…)

2ème étape : Les responsables pédagogiques élaborent le programme en vue d’atteindre les
finalités fixées plus haut. La caractéristique majeure d’un programme d’enseignement est qu’il doit
répondre aux besoins de l’apprenant et à ceux de la société.

Les besoins de l’enfant sont en relation, d’une part avec son âge et son stade de développement et
d’autre part, avec son niveau scolaire et son état d’avancement dans une discipline donnée.

Les besoins de la société sont de deux ordres :


- les besoins fonctionnels (formation de médecins, de professeurs, etc.);
- les besoins systémiques (fonctionnement de l’état, cohésion nationale, etc.).
▪ Importance du programme éducatif
Vu sa procédure de conception et d’élaboration, un programme d’enseignement s’impose à tout
enseignant, comme une donnée incontournable. Le rôle de l’enseignant est d’appliquer
rigoureusement le programme.
Donc, l’enseignant n’enseigne pas dans une classe :
- tout ce qu’il connaît ;
- seulement ce qu’il maîtrise ;
- seulement ce qui lui plaît.
L’enseignant doit enseigner dans son intégralité, ce que lui impose le programme.
▪ Évolution d’un programme
La société évolue d’année en année. Les besoins de l’enfant et de la société suivent aussi cette
évolution. C’est pourquoi, un programme d’enseignement est appelé à subir obligatoirement des
révisions pour être adapté aux besoins de la société. Une telle révision suit la même procédure que
celle de l’élaboration du programme.
Un programme éducatif respecte les standards internationaux. Il est cependant contextualisé dans la
réalité ivoirienne par des exemples de situations proposées aux enseignants pour leur permettre d’aider
les élèves à construire le sens de ce qu’ils apprennent.

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Dans le processus de recadrage de la FPC en Côte d’Ivoire nous avons opté pour le choix terminologique
de l’expression programme éducatif (en référence à la Classification Internationale Type de
l’Éducation (CITE) de l’UNESCO : la C.I.T.E. 2011).
Les programmes éducatifs présentent les informations utiles à l’organisation d’activités
d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation.
2- Les composantes des Programmes Éducatifs
Le programme éducatif issu du recadrage de la FPC est structuré comme suit :
✓ le profil de sortie ;
✓ le domaine de la discipline ;
✓ le régime pédagogique ;
✓ le corps du programme éducatif.
2.1- Le profil de sortie
Le profil de sortie (PS) définit ce qui est attendu de l’élève au terme de sa formation (CM2, 3 ème,
Terminale).
Il décrit de façon globale les compétences et les connaissances que l’élève doit avoir construites au
cours de sa formation pour être diplômé.
Il remplit deux fonctions : une fonction d’évaluation et une fonction curriculaire.

• Fonction d’évaluation
Le PS sert de cadre de référence à l’évaluateur pour construire ses outils d’évaluation certificative.
En conséquence, le PS est prescriptif, puisqu’il oriente une évaluation certificative. Cette fonction
évaluative nécessite que les PS soient nécessairement positionnés dans les PE en référence aux
moments des évaluations certificatives.
• Fonction curriculaire
Un PS oriente le contenu d’un programme éducatif (PE). Les différentes composantes d’un PE sont
nécessairement en lien direct avec au moins un des éléments du PS. En ce sens, un PS assure la
cohérence interne d’un PE par rapport au PS dans la discipline qui le concerne.

Profil de sortie du premier cycle de l’enseignement secondaire

A la fin du premier cycle du secondaire, l’élève doit avoir construit des connaissances et des
compétences lui permettant de:
• Traiter des situations en rapport avec les lentilles et les défauts de l’œil ;
• Traiter des situations en rapport avec les forces, la masse volumique, l’énergie et la puissance
mécaniques ;
• Traiter des situations en rapport avec les lois des intensités et des tensions, la loi d’Ohm, la
puissance et l’énergie électriques ;
• Traiter des situations en rapport avec les réactions chimiques, les effets des produits des
réactions chimiques sur l’environnement et les solutions aqueuses.

Profil de sortie du second cycle de l’enseignement secondaire

A la fin du second cycle de l’enseignement secondaire, l’apprenant doit avoir acquis les connaissances
et les compétences lui permettant de/d’ :
✓ analyser la nature du mouvement du centre d’inertie d’un solide;
✓ appliquer les lois relatives aux champs et aux interactions ;
✓ appliquer les lois de Newton , les lois des courants continus et les lois de l’électromagnétisme ;
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✓ traiter une situation se rapportant à un circuit RLC série soumis à une tension alternative
sinusoïdale ;
✓ traiter une situation se rapportant aux aspects ondulatoire et corpusculaire de la lumière ;
✓ traiter une situation se rapportant aux réactions spontanées et provoquées.
✓ comprendre le comportement de la matière au niveau atomique ;
✓ traiter une situation se rapportant aux composés organiques ;
✓ interpréter les réactions d’estérification et d’hydrolyse ;
✓ interpréter la courbe de variation du pH au cours d’une réaction acide-base.

2.2- Le domaine de la discipline


Le domaine regroupe des disciplines ayant des liens ou des affinités. Il favorise l’interdisciplinarité et
leur décloisonnement. La Physique – Chimie appartient au domaine des Sciences et Technologies.
Ce domaine regroupe les disciplines inscrites dans le tableau ci-dessous.

1. Mathématiques
2. Physique-Chimie
Sciences et
Technologies 3. Sciences de la Vie de la Terre (S.V.T.)
4. Technologies de l’Information et de la Communication à l’École
(T.I.C.E.)

2.3- Le régime Pédagogique


Le régime pédagogique précise la durée des enseignements d’une discipline (hebdomadaire et
annuelle). Il représente le taux horaire de la discipline par rapport à l’ensemble des horaires de toutes
les disciplines du niveau. Le tableau ci-dessous, donne les taux horaires de la Physique-Chimie de la
6ème à la 3ème pour une année scolaire de 34 semaines.

Pourcentage par rapport


Nombre Nombre
Discipline et niveau à l’ensemble des
d’heures/Semaine d’heures/Année
disciplines
Physique-Chimie 6ème 1H30 51 7%
Physique-Chimie 5ème 1H30 51 7%
Physique – Chimie 4ème 1H30 51 7%
Physique-Chimie 3ème 2H 68 7%

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 112


2.4- Le corps du Programme Éducatif
Le corps du Programme Éducatif est la substance du programme. Il fournit les informations
indispensables à la conduite des activités pédagogiques et didactiques. Il comporte les éléments
suivants :
- la compétence ;
- le thème ;
- la leçon ;
- l’exemple de situation ;
- le tableau des habiletés et des contenus.

3- Exploitation du corps du Programme Éducatif


3.1- La compétence
• Définition : une compétence est le résultat du traitement efficace d’une situation par une
personne ou un groupe de personnes.
• Quelle que soit la compétence évoquée, celle- ci ne peut l’être qu’en référence à une situation.
La compétence évoque un traitement d’une situation et des tâches qui convoquent des éléments de
la discipline ou du domaine du programme.

• Les énoncés des compétences des niveaux 6ème, 5ème, 4ème et 3ème.
Nombre de
Niveau Intitulé de la compétence
compétences
C1 : traiter une situation relative à des circuits électriques comportant un
générateur, une ou deux lampe(s) électrique(s), un ou deux organe(s) de
commande et des fils de connexion
6ème 04
C2 : traiter une situation se rapportant aux propriétés physiques de la matière
C3 : traiter une situation se rapportant à la mesure de la masse et du volume
C4 : traiter une situation se rapportant à la pollution de l’air et aux combustions
C1 : traiter une situation se rapportant à l’électricité
C2 : traiter une situation se rapportant aux propriétés physiques de la matière
5ème 04 C3 : traiter une situation se rapportant à la mesure de l’intensité, de la tension et de
la pression
C4 : traiter une situation se rapportant aux mélanges et aux réactions chimiques
C1 : traiter une situation se rapportant à l’optique
C2 : traiter une situation se rapportant aux courants et tensions alternatifs
4ème 04
C3 : traiter une situation se rapportant aux ions en solution aqueuse
C4 : traiter une situation relative à la qualité de l’eau
C1 : traiter une situation se rapportant à l’optique
C2 : traiter une situation se rapportant à la mécanique
3ème 04
C3 : traiter une situation se rapportant à l’électricité
C4 : traiter une situation se rapportant aux réactions chimiques

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3.2- Le thème
• Définition : le thème est une unité de contenus scientifiques comportant plusieurs leçons. Il
découle de la compétence.
• Énoncés des thèmes des niveaux 6ème, 5ème, 4ème et 3ème
Nombre de
Niveau Intitulé du thème
thèmes
T1 : électricité
T2 : propriétés physiques de la matière
6ème 04
T3 : mesure de grandeurs physiques
T4 : l’air et les combustions
T1 : électricité
T2 : propriétés physiques de la matière
5ème 04
T3 : mesure de grandeurs physiques
T4 : mélanges et réactions chimiques
T1 : optique
T2 : courants et tensions alternatifs
4ème 04
T3 : atomes et ions
T4 : eau potable
T1 : optique
T2 : mécanique
3ème 04
T3 : électricité
T4 : réactions chimiques

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 114


3.3- La leçon
• Définition :la leçon est un ensemble de contenus d’enseignement/apprentissage susceptibles
d’être exécutés en une ou plusieurs séances
• Les titres des leçons des niveaux 6ème, 5ème, 4ème et 3ème
Nombre
Nombre de
Niveau de Intitulé du thème Titre des leçons
leçons
thèmes
- Le circuit électrique
- Commande d’un circuit électrique
T1 : électricité 03
- Court-circuit et protection des installations
électriques
- Solides et liquides
T2 : propriétés
- Les gaz
physiques de la 04
- Température d’un corps
matière
- Les changements d’état de l’eau
6ème 04
T3 : mesure de - Volume d’un liquide et d’un solide
02
grandeurs physiques - Masse d’un solide et d’un liquide
- Les constituants de l’air
- Combustion d’un solide et d’un liquide dans
T4 : l’air et les
04 l’air
combustions
- Combustion d’un gaz dans l’air
- Dangers des combustions
Total 13
- Adaptation d’un générateur à un récepteur
T1 : électricité 03 - Association de lampes électriques
- Association de piles en série
T2 : propriétés - Dilatation des solides
physiques de la 03 - Dilatation des liquides
matière - Dilatation des gaz
- Intensité du courant électrique
5ème 04 T3 : mesure de
03 - Tension électrique
grandeurs physiques
- Pression atmosphérique
- Les mélanges
T4 : mélanges et - Atomes et molécules
04
réactions chimiques - Combustion du carbone
- Combustion du soufre
Total 13

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 115


- Sources et récepteurs de lumière
- Propagation de la lumière
T1 : optique 04
- Les phases de la Lune et les éclipses
- Analyse et synthèse de la lumière blanche
- Aimant et bobine
- Production d’une tension alternative
T2 : courants et - Tension alternative sinusoïdale
05
tensions alternatifs - Dangers du courant du secteur
4ème 04
- Transformation, redressement et lissage d’une
tension alternative sinusoïdale
- Atomes et ions
T3 : les ions 02 - Transformation d’un métal en ion et
inversement
- Traitement de l’eau
T4 : eau potable 02
- Qualité de l’eau
Total 13
- Les lentilles
T1 : optique 02
- Les défauts de l’œil et leurs corrections
- Masse et poids d’un corps
- Les forces
T2 : mécanique 05 - Équilibre d’un solide soumis à deux forces
- Travail et puissance mécaniques
- Énergie mécanique
3ème 04 - Puissance et énergie électriques
T3 : électricité 02
- Conducteur ohmique
- Électrolyse et synthèse de l'eau
- Les alcanes
T4 : réactions
05 - Oxydation des corps purs simples
chimiques
- Réduction des oxydes
- Solutions acides, basiques et neutres
Total 14

3.4- L’exemple de situation


3.4.1- Définition d’une situation
Une situation est un ensemble de circonstances contextualisées incluant des tâches que l’élève est
invité à réaliser.
3.4.2- Rôle de la situation d’apprentissage
La situation d’apprentissage a pour fonction d’organiser l’activité enseignement/apprentissage de la
leçon. Elle permet d’introduire un nouveau savoir ou un savoir-faire.
3.4.3- Caractéristiques de la situation d’apprentissage
La situation d’apprentissage est un support didactique qui présente dans sa structure un contexte, une
ou des circonstance(s) et des tâches :
✓ le contexte est caractérisé par des paramètres spatio-temporels, sociaux et économiques dans
lesquels se trouve l’apprenant/apprenante ;
✓ les circonstances sont des sources de motivation pour l’exécution des tâches ;
✓ les tâches : ce sont les actions ou les activités que l’apprenant/apprenante doit réaliser pour
traiter la situation.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 116


Remarque : la situation d’apprentissage se situe en début d’apprentissage. Elle permet d’installer les
habiletés inscrites dans le tableau des habiletés et des contenus et donc d’aborder de nouvelles notions.
Elle ne comporte pas de consignes.
3.4.4 Exemples de situation d’apprentissage
Exemple 1
Pendant la récréation, deux élèves en classe de 4ème 5 au Collège Moderne du Plateau discutent sur
l’eau de consommation. L’un qui tient une bouteille d’eau minérale affirme que l’eau de robinet n’est
pas potable et qu’il préfère l’eau minérale. L’autre soutient le contraire. Ils veulent s’accorder.
Ensemble, avec leurs camarades de classe, ils cherchent alors à connaître les critères de potabilité
d’une eau, à identifier une eau potable à partir des normes OMS et à exploiter une étiquette d’eau
minérale.

Caractéristiques
• Contexte : discussion entre deux élèves dans la cour du Collège Moderne du Plateau pendant
la récréation au sujet de l’eau minérale et l’eau de robinet
• Circonstances : L’un affirme que l’eau de robinet n’est pas potable, l’autre soutient le
contraire. Ils veulents’accorder
• Tâches :
- connaître les critères de potabilité d’une eau
- identifier une eau potable à partir de sa composition
- exploiter l’étiquette d’une eau potable
Exemple 2
Pendant la période de la traite de l’anacarde dans la région de Koun-Fao, deux élèves en classe de
3ème 4 au Collège Moderne de ladite ville accompagnent leur oncle pour la vente de sa récolte.
L’acheteur pèse le produit puis délivre un reçu sur lequel il est marqué : poids = 80 kg. Un des
élèves est d’accord avec cette écriture tandis que l’autre ne l’est pas. Le lendemain avec leurs
camarades de classe, ils décident de s’informer sur la masse et le poids, les différencier puis les
calculer.
Caractéristiques
• Contexte : deux élèves en classe de 3ème au Collège Moderne accompagnent leur oncle pour
la vente de sa récolte pendant la période de traite de l’anacarde dans la région de Koun-fao.
• Circonstances : L’acheteur pèse le produit puis délivre un reçu sur lequel il est marqué :
poids = 80 kg. L’un est d’accord avec cette écriture tandis que l’autre ne l’est pas
• Tâches :
- s’informer sur la masse et le poids ;
- différencier masse et poids.
- calculer masse et poids

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 117


3.4.5- De l’utilisation didactique et pédagogique de la situation d’apprentissage

➢ La place de la situation dans le processus d’apprentissage et sur la fiche de leçon


Le tableau ci-dessous permet d’apprécier la place de la situation dans le processus d’apprentissage et
son positionnement sur la fiche de leçon.

- Amorce Titre de la leçon


PRÉSENTATION
- Rappel des Pré -requis
- Lecture de l exemple de
situation d’apprentissage
- Exploitation de la situation
DÉVELOPPEMENT d’apprentissage
I
II
III
Activités
d’intégration
EVALUATION
(ou situation
d’évaluation)

➢ L’exploitation de la situation d’apprentissage dans le processus pédagogique


L’exploitation de la situation d’apprentissage comporte des étapes essentielles :
La présentation de la situation d’apprentissage : amener les élèves à comprendre la situation et à
faire ressortir les tâches qui constitueront la trame de la leçon.
La réalisation des tâches : étude successive des tâches isolées selon le plan du cours, les
ressources/supports mis à disposition, les techniques et procédés pédagogiques en vigueur.
L’évaluation des tâches réalisées : des exercices d’application en cours d’apprentissage et des
activités d’intégration en fin de leçons.

3.5- Le tableau des habiletés et des contenus

Habiletés/Contenus
Habiletés Contenus
(Actions de l’apprenant) (Description du contenu disciplinairesur lequel porte l’action)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 118


Quelques exemples de tableaux d’habiletés et contenus
▪ Compétence 1/Thème 1/ 6ème /Leçon 2: commande d’un circuit électrique
Tableau des habiletés et des contenus
HABILETES CONTENUS
Réaliser un circuit électrique commandé par un interrupteur
Schématiser un circuit électrique commandé par un interrupteur
un circuit électrique commandé par un bouton-poussoir (ouvert au repos et
Réaliser
fermé au repos)
un bouton poussoir ouvert au repos et un bouton poussoir fermé au repos par leurs
Représenter
symboles normalisés
un circuit électrique comportant un bouton poussoir (ouvert au repos et fermé
Schématiser
au repos)
Représenter un commutateur par son symbole normalisé
▪ l’allumage alterné de deux lampes électriques à l’aide d’un commutateur
Réaliser ▪ l’allumage d’une lampe électrique à l’aide de deux commutateurs (montage
va-et-vient)
▪ le circuit électrique de l’allumage alterné de deux lampes
Schématiser
▪ le montage va-et-vient
Reconnaître le montage va-et-vient

La taxonomie simplifiée utilisée comprend quatre (04) niveaux :


- 1er niveau : la connaissance (verbe d’action : connaître) ;
- 2e niveau : la compréhension (verbe d’action : comprendre) ;
- 3e niveau : l’application (verbe d’action : appliquer) ;
- 4e niveau : le traitement de la situation : traiter une situation).

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Catégories harmonisées de la taxonomie
Habiletés Description de l’habileté Caractéristiques du résultat de l’action
Arranger, Associer, La réponse à la question posée est un
CONNAITRE Décrire, Définir, élément d’une terminologie, un fait, un
Énumérer, Étiqueter Connaître : restituer un élément d’une convention, une
ou manifester sa classification, une procédure, une
Identifier, Indiquer, savoir ou reconnaître un
connaissance méthode, etc. cette réponse est produite
Lister, Localiser, élément connu
Mémoriser, Nommer, sans que la personne ne doive effectuer
Ordonner… une opération.

La réponse à la question posée est une


Citer, Classer, Comparer, reformulation des propositions dans un
Convertir, Démontrer, Comprendre : reformuler ou autre langage, par exemple un schéma, un
COMPRENDRE Différencier, Dire en ses expliquer une proposition graphique, un dessin, les propres mots de
ou exprimer sa propres mots, Discuter, ou un ensemble de la personne, la réponse peut aussi se
compréhension Donner des Exemples, propositions formulées dans présenter sous la forme d’un complément
Expliquer, Exprimer, la question. d’informations que la personne apporte
Reconnaître… pour achever un texte lacunaire ou une
proposition incomplète.
Calculer, Classer,
Découvrir, Dessiner,
Déterminer, Employer, Dans sa réponse à la question, la
Établir, Formuler, Appliquer : utiliser
APPLIQUER personne utilise un code approprié à la
Fournir adéquatement un code de
situation. La réponse peut aussi être
ou utiliser un langage dans des situations
Inclure, Informer, Jouer, l’adaptation d’un code à un autre code, le
langage approprié d’application, d’adaptation
Manipuler, Pratiquer, passage d’un schéma à un texte et vice
et de transfert
Modifier, Montrer, versa, etc.
Produire, Résoudre,
Utiliser…
Analyser, Choisir, Traiter une situation :
Comparer, Déduire, comprendre une situation,
Différencier, Disséquer, l’analyser, connaître et
Distinguer, Examiner, appliquer les ressources
Expérimenter, Illustrer, utiles à son traitement,
Noter, Organiser résoudre les tâches
problématiques, organiser le
Reconnaître, Séparer,
Tester, Adapter, traitement de la situation, la
Arranger traiter et un porter un
jugement critique sur les La réponse à la question témoigne d’un
Assembler, Collecter résultats. traitement réussi de la situation. La
TRAITER UNE Communiquer, réponse peut aussi être un jugement
SITUATION Composer Concevoir, critique porté sur les résultats d’un
Construire, Créer, La personne est amenée à traitement d’une situation
Désigner, Discuter analyser une situation, à y
Écrire, Exposer, rechercher des éléments
Formuler Intégrer, pertinents, à opérer un
Organiser, Préparer, traitement et poser un
Proposer, Schématiser, jugement sur la production
Substituer, Argumenter, issue du traitement de la
Choisir, Conclure, situation.
Évaluer, Justifier,
Prédire, Traiter…

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II- CONNAISSANCE DES GUIDES D’EXECUTION
1- Fonction du Guide d’exécution d’un Programme Éducatif
Un guide correspond de près aux contenus et aux habiletés précisés dans le programme éducatif
auquel il est rattaché. Alors que le programme éducatif se limite strictement aux éléments
curriculaires, le guide aborde les aspects pédagogiques et didactiques essentiels dont l’enseignant a
besoin pour mettre en pratique le prescrit du programme éducatif. Un guide d’exécution décrit en face
de chacune des rubriques du programme éducatif ce que met en place l’enseignant pour que les
apprenants puissent réaliser les activités prescrites dans le programme éducatif.

2- Utilisation du guide d’exécution


Le guide d’exécution du programme comprend trois (03) composantes :
- la progression annuelle ;
- les propositions d’activités, suggestions pédagogiques et moyens ;
- la fiche de leçon.

2.1- La progression annuelle


Une progression annuelle est un découpage du programme selon un ordre chronologique, associé à
une échelle du temps.
Dans le cadre scolaire, la longueur de l’échelle est la durée de l’année scolaire. En Côte d’Ivoire la
progression s’étend sur trente-quatre (34) semaines.
La progression annuelle permet de planifier les contenus d’enseignement dans l’année scolaire pour
une discipline et un niveau donnés.
Elle a pour rôle de planifier les contenus d’enseignement/apprentissage sur une année scolaire.
La progression inclut également le nombre de séances, les séances d’évaluation et de remédiation.
Les semaines d’évaluation donnent l’occasion aux professeurs de proposer à leurs élèves des devoirs
surveillés.
L’évaluation doit porter sur des habiletés et des contenus de deux ou plusieurs leçons du thème.
Ces semaines doivent être effectivement utilisées pour les évaluations.
Les semaines de remédiation sont des semaines prévues pour faire de la régulation après avoir évalué
les apprenants.

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Exemples de progression annuelle
Classe de troisième
MOIS SEMAINES THEMES TITRES DES LEÇONS SEANCES
1 Masse et poids d’un corps 1
SEPTEMBRE 2
3 Les forces 2
4

PHYSIQUE
5 Équilibre d’un solide soumis à deux forces 1
6 Mécanique
OCTOBRE Travail et puissance mécaniques 2
7
8 Énergie mécanique 1
NOVEMBRE 9 Évaluation 1
10 Remédiation 1
11
Électrolyse et synthèse de l'eau 2
CHIMIE

DECEMBRE 12 Les
13 réactions
Les alcanes 2
14 chimiques
15 Évaluation 1
JANVIER 16
PHYSIQUE

Les lentilles 2
17
18 Optique Les défauts de l’œil et leurs corrections 1
FEVRIER 19 Évaluation 1
20 Remédiation 1
21
Oxydation des corps purs simples 2
22
MARS 23
Réduction des oxydes 1
CHIMIE

Les
réactions
24 chimiques Solutions acides, basiques et neutres 2
25
AVRIL 26 Évaluation 1
27 Remédiation 1
28
Puissance et énergie électriques 2
PHYSIQUE

29
MAI
30
Électricité Le conducteur ohmique 2
31
32 Évaluation 1
JUIN
33 Remédiation 1

N.B. : Les durées concernant les leçons comprennent également, les exercices et les interrogations
écrites. Une interrogation a une durée de 15 min maximum.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 122


2.2- Les propositions d’activités, les suggestions pédagogiques, les moyens et les supports
didactiques
Cette partie comprend :
• l’énoncé de la compétence ;
• le titre de la leçon;
• un exemple de situation d’apprentissage (en rapport avec la leçon) ;
• un tableau contenant des contenus, des consignes, des techniques pédagogiques, des moyens et des
supports didactiques.

Consignes pour conduire Techniques Moyens et supports


Contenus
les activités pédagogiques didactiques

Quelques exemples

MOYENS ET
CONSIGNES POUR CONDUIRE TECHNIQUES
CONTENUS SUPPORTS
LES ACTIVITES PEDAGOGIQUES
DIDACTIQUES
Commande d’un circuit •Faire réaliser un circuit commandé par
électrique par un un interrupteur. 2 lampes de 3,5 V
interrupteur
•Faire schématiser le circuit électrique.
Commande d’un circuit 1 pile plate de 4,5V
électrique par un bouton- •Faire réaliser un circuit commandé par
poussoir (ouvert au repos un bouton poussoir ouvert au repos.
et fermé au repos) Des fils de connexion
•Faire réaliser un circuit commandé par
un bouton poussoir fermé au repos.
Symboles normalisés : •Donner les symboles normalisés du 1 interrupteur
bouton- poussoir ouvert au repos et du
- d’un bouton poussoir ouvert bouton- poussoir fermé au repos.
au repos •Faire schématiser le circuit électrique 1 bouton- poussoir
- d’un bouton poussoir fermé comportant un bouton- poussoir. ouvert au repos
au repos Expérimentation
Allumage alterné de deux •Faire réaliser l’allumage alterné de 1 bouton- poussoir
lampes électriques à l’aide deux lampes électriques à l’aide d’un fermé au repos
d’un commutateur commutateur.
Symbole normalisé d’un •Donner le symbole normalisé du
commutateur commutateur. 2 commutateurs
•Faire schématiser le circuit électrique.
• Faire réaliser le montage va-et-vient.
•Faire schématiser le montage va- et-
vient.
Montage va-et-vient N.B. : le va-et-vient n’est pas un
organe de commande : c’est le nom
d’un circuit utilisant deux
commutateurs.
▪ Compétence 1/Thème 1/ 6ème /Leçon 2: commande d’un circuit électrique
2.3- La fiche de leçon : C’est un conducteur pour l’enseignant.
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 123
MODULE 4
ELABORATION DE FICHES DE LEÇONS

(Module disciplinaires)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 124


Enseigner dans un établissement d’enseignement conventionnel, impose un canevas à respecter. D’où
la nécessité d’une préparation préalable du contenu à enseigner.
Où trouver ce qu’il faut enseigner, les activités pédagogiques à réaliser et la répartition chronologique
du contenu à enseigner au cours d’une année scolaire ?

➢ Le contenu à enseigner se trouve dans le programme éducatif et dans des ouvrages que vous
pouvez trouver en librairie.
➢ Les activités pédagogiques à réaliser se trouvent dans le guide d’exécution.
➢ La répartition chronologique se trouve dans la progression annuelle.

I- PRESENTATION DE LA FICHE DE LEÇON


La fiche de leçon comprend deux grandes parties :
- la page de garde ;
- la page de déroulement de la leçon.

1- La page de garde

Classe (s) :…………………………………………………………………………………….


Thème …………………………………………………………………………
Titre de la leçon: …………………………………………………………………………
Durée :………………………………………………………………………………………….

Tableau des habiletés et Contenus


Habiletés Contenus

Situation d’apprentissage :………………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………

MATERIELS PAR POSTE DE TRAVAIL SUPPORTS DIDACTIQUES :

BIBLIOGRAPHIE :

PLAN DE LA LEÇON

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 125


2- la page de déroulement de la leçon

Moments Stratégies Activités de Activités


Trace écrite
didactiques/Durée pédagogiques l’enseignant des élèves
Présentation

Développement

Évaluation

OBERVATIONS (sur le déroulement du cours) :


Remarque :
- Phase de présentation : dans cette phase, l’enseignant procède à la vérification des pré requis,
à rappeler des notions en rapport avec la leçon du jour. En somme, cette phase consiste à
amorcer la leçon.

- Phase de développement : cette phase consiste à réaliser des activités permettant de traiter la
situation d’apprentissage. Elle permet donc d’installer les habiletés de façon progressive. Au
cours de cette phase, l’enseignant doit proposer des exercices d’application pour s’assurer de la
maîtrise des habiletés installées.

- Phase d’évaluation : cette phase regroupe les exercices d’application proposés au cours de la
phase de développement et la situation d’évaluation ou une activité d’intégration qui se fait
après avoir installé toutes les habiletés de la leçon. Ces différentes évaluations sont des
évaluations formatives.

II- ÉTAPES DE PRÉPARATION D’UNE FICHE DE LEÇON


Pour élaborer une fiche de leçon de façon efficace, l’enseignant doit suivre une démarche méthodique.
APC
1. Préciser les classes
2. Noter avec précision le thème ; → (voir le programme ou le guide d’exécution)
3. Donner un titre à la leçon ; → (voir la progression, le programme ou le guide d’exécution)
4. Noter les habiletés et les contenus de la leçon à installer chez l’apprenant(e)→ (voir le
programme)
5. Prévoir la durée de la leçon (ou même de chaque partie importante) ;→ (voir le programme, le
guide d’exécution et la progression)
6. Élaborer la situation d’apprentissage.
7. Prévoir les méthodes et les moyens à mettre en œuvre ; → (voir le guide d’exécution)
8. Recenser le vocabulaire spécifique ; → (voir l’ouvrage agréé)
9. Préparer le questionnement ; →réflexion personnelle du professeur
10. Préparer la trace écrite des élèves (le contenu à retenir) → (voir le programme, l’ouvrage
au programme et tout autre ouvrage nécessaire)
11. Préparer les évaluations avec leurs corrigés.
→ (Voir l’ouvrage au programme et tout autre ouvrage nécessaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 126


Exemple de fiche de leçons (voir annexe 1 page…)

III- PLACE DES MANUELS SCOLAIRES

Le professeur doit s’appuyer en priorité sur les manuels scolaires retenus au programme pour
retrouver les éléments du contenu à enseigner. Ces manuels lui sont recommandés expressément,
par le Ministère chargé de l’enseignement. Toutefois, le professeur peut se servir de tout autre
ouvrage pouvant faciliter la compréhension des phénomènes pour lui-même et pour les élèves, afin
d’enrichir sa préparation. Seulement, il ne peut exiger des élèves, la possession de manuels autres
que ceux recommandés.

1- Qu’est –ce qu’un manuel scolaire ?


Auprès des spécialistes en élaboration de manuels scolaires, on relève plusieurs définitions. En
voici quelques-unes :
- Le manuel scolaire est un outil individuel d’apprentissage, sous forme de livre, qui prend place
dans la structure officielle de l’enseignement (niveau, programme, pédagogie) et dans le cadre des
relations traditionnelles de l’enseignant avec ses élèves (Edigraph, 1984).
- Un manuel scolaire est un matériel imprimé, structuré destiné à être utilisé dans un processus
d’apprentissage et de formation concertés. (Gomez, 1985).
Bref, la fonction première d’un manuel scolaire est de servir d’outil d’apprentissage ou de
formation.
Exemples : Liste des manuels agréés

2- Comment utiliser les manuels scolaires en situation d’apprentissages ?

A - Avant le cours
Par le professeur Par l'élève
Pour la préparation de sa leçon.
Utilisant conjointement les documents guide et
programme avec les manuels dont il dispose, le
professeur peut :
- trouver la progression de la leçon, les expériences à
réaliser ; Avant le cours, l'élève n'a pas recours
- élaborer la trace écrite, le questionnement - au manuel pour la nouvelle leçon.
sélectionner les exercices d'application et
d'entraînement ;
- détecter les pages documentaires intéressantes à
proposer à la réflexion des élèves pour une meilleure
assimilation de la leçon.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 127


B -Pendant le cours
Par le professeur Par l'élève
- Il peut faire observer les images d'objets
pertinents pour la leçon mais rare dans
l'environnement immédiat des élèves, les images
d'expériences difficilement réalisables dans nos
établissements.
- Il organise le travail autonome de l'élève en lui
demandant entre autre de compléter la trace écrite Il n'utilise le manuel scolaire que
par un texte à copier ou un schéma à reproduire sous la direction du professeur.
etc...
- Il peut ramener les élèves à des exercices d'application
du manuel leur proposer des
exercices d'entraînement à chercher à la maison
- Il peut proposer des textes ou des documents à
exploiter pour une meilleure assimilation du cours

C - Après le cours
Par le professeur Par l'élève
L'élève :
- utilisation pour une mise à jour de son cahier de
cours
- pour réfléchir sur les documents proposés par le
Pratiquement aucune utilisation professeur
- réfléchir sur 1es exercices donnés par le
professeur
- rechercher des exercices supplémentaires pour un
travail autonome.

Le manuel scolaire doit être un outil destiné d'abord aux apprenants; il doit être écrit dans un langage
accessible à tous.
Sa présentation doit être claire et son maniement facile.
Utilisé conjointement avec le programme et le guide, le manuel scolaire est un outil
pédagogique précieux, permettant au professeur d'enrichir son enseignement, tout en le
rendant plus ouvert et plus diversifié. Mais se servir du manuel n'est pas le recopier; ainsi, pour
obtenir l'adhésion des élèves, le professeur doit en proposer une utilisation originale

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 128


IV- ATELIER DE PREPARATION DE LEÇONS

✓ Premier cycle du Secondaire général


5ème: Combustion du soufre (annexe)
3ème : Travail et puissance mécaniques (annexe)

✓ Second cycle du secondaire général


2nd C: la quantité de mouvement (annexe)
T C et D : Réaction acide fort-base forte (annexe)

Le bon ou le mauvais déroulement d’une leçon dépend de façon prépondérante de la qualité de sa


préparation. La première exigence pour espérer faire un cours correct c’est à dire, un contenu exact,
bien transmis aux élèves avec aisance par le professeur, est de faire une préparation rigoureuse.
Ainsi, au-delà des étapes énumérées ci-dessus, il importe que l’enseignant s’impose une structuration
cohérente de la présentation de la préparation.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 129


MODULE 5

METHODOLOGIES

(Module disciplinaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 130


L’éducation vise avant tout, à faire acquérir aux apprenants, des connaissances, aptitudes, attitudes,
valeurs et comportements responsables face aux problèmes qui touchent à la qualité de la vie des
individus, de la famille et de la collectivité.
L’atteinte de ces objectifs nécessite un choix judicieux et la maitrise des méthodes pédagogiques avec
des techniques et des procédés d’enseignement/ apprentissages appropriés.
Mais avant il est bon de s’interroger sur le sens de la pédagogie.

I- QU’EST- CE QUE LA PÉDAGOGIE ?


De toutes les définitions données de la pédagogie, on peut retenir qu’il s’agit d’un art : l’art
d’enseigner.
Tandis que la pédagogie se réfère plus aux relations entre l'enseignant et les élèves et entre les élèves
eux-mêmes, la didactiquequant à elle, se réfère à l'enseignement en ce sens qu’elle est spécifique à
une discipline ou à une matière (ladidactique des mathématiques, la didactique de la physique, la
didactique de la chimie organique…) ; elle porte sur l'enseignement d'un contenu particulier, faisant
l'hypothèse que la spécificité des contenus est déterminante dans l'appropriation des connaissances.
En tant qu’art d’enseigner, la pédagogie est un ensemble des méthodes pratiques d'enseignement pour
transmettre des compétences.

II- QU’EST-CE QU’UNE MÉTHODE PÉDAGOGIQUE ?


Une méthode pédagogique est un mode d’enseignement / apprentissage caractérisée par un ensemble
de moyens (techniques pédagogiques, matériels…), de procédures et d’attitudes mis en œuvre par
l’Enseignant et/ou l’apprenant pour atteindre les objectifs éducatifs ou pour la maîtrise des
compétences.

1- LES MÉTHODES PÉDAGOGIQUES ET LEURS CARACTERISTIQUES


1.1- La méthode traditionnelle
Dans cette méthode, l’Enseignant est au centre de toutes les activités de la classe ; c’est lui qui détient
le savoir qu’il transmet aux apprenant(e)s.
Les apprenants se contentent d’apprendre par cœur et de rendre ce qu’ils ont appris en classe
(développement de la mémorisation).

1.2- La méthode active


Dans cette méthode, l’apprenant(e) est au centre des activités de la classe. Il participe effectivement à
sa propre formation. Cette méthode :
- privilégie l’action par rapport à la mémorisation (apprentissage dans l’action) ;
- développe l’esprit de créativité, la libre expression, l’esprit critique…
Dans la méthode active, l’Enseignant joue un rôle d’animateur, de planificateur, de régulateur,
d’évaluateur et de correcteur.
La méthode active en Physique et Chimie s’appuie sur la démarche expérimentale.

➢ Les postulats sont les suivants :


La connaissance n’est apprise et le formé n’atteint sa plénitude que s’il apprend :
- par sa propre activité avec engagement personnel et motivation intrinsèque ;
- en groupe coopératif participatif, en poussant l’activité jusqu’à son terme ; l’intervenant n’est
plus le maître, ne possède pas forcément le savoir ; c’est un guide intervenant le moins
possible sur le fond et surtout pour aider la mise en forme.
➢ Le principe de la méthode active

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 131


Les mêmes que pour la méthode expérimentale mais avec insistance sur le travail en groupe.
L’activité peut porter sur le savoir et le savoir-faire (si absence de danger) mais surtout, les méthodes
actives développent le savoir-être.
La mémorisation est facilitée par l’échange, l’activité et la découverte personnelle.
1.3– Les méthodes affirmatives
➢ Leurs postulats sont les suivants :
o la connaissance est bonne en soi (savoir) ;
o le travail est bon en soi (savoir-faire) ;
o l’intervenant est le maître qui possède ce savoir ou ce savoir-faire ;
o l’apprenant est un élève qui a tout à apprendre ;
➢ les moyens des méthodes affirmatives :
o le formateur dispense les connaissances ;
o le stagiaire les assimile ;
o le contrôle par vérification du savoir ou de savoir-faire (feed-back) ;
o le renforcement est attendu du contrôle. Il est souvent plus négatif que positif si
l’enseignant ne montre pas d’attitude d’aide.

1.4 –La méthode interrogative


➢ Les postulats sont les suivants :
o la connaissance n’est apprise que si elle est comprise ;
o le procédé n’est appris que s’il est compris ;
o l’intervenant est un maître qui possède le savoir ou le savoir-faire
o l’instruit est un élève qui possède des éléments de connaissance de départ qui lui
permettent de découvrir certaines vérités globales par les questions appropriées du
formateur.
➢ Les moyens de la méthode interrogative
o Questionnement - décisions et réponses du formateur en fonction des réponses de
l’instruit.
o Contrôle par un feed-back constant et rapide facilitant l’expression.
o Renforcement plus positif que négatif par l’orientation vers la bonne réponse.

1.5- La méthode expérimentale


➢ Les postulats sont les suivants :
o la connaissance n’est apprise que si le formé agit de lui-même ; il a droit à l’essai et à
l’erreur ;
o l’intervenant n’est pas le maître mais il possède le «savoir» ou le «savoir-faire» ;
o le formé est capable d’appréhender la globalité de la situation grâce à cette méthode et
d’en extraire les différentes lois.
➢ Les principes
o Préparation importante (pour le formateur) de la situation de départ sous forme
d’expérience à réaliser.
o Possibilité d’aide ou de rectification pendant ou après le travail personnel du formé.
o Découpage éventuel en plusieurs tranches de difficultés croissantes sans obligation de
programme linéaire.
o Il n’existe pas forcément une seule solution.
2- LES MÉTHODES PÉDAGOGIQUES EN CÔTE D’IVOIRE

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 132


Les méthodes pédagogiques ont connu une évolution dans le système éducatif ivoirien avec deux
temps forts marqués par les deux méthodes suivantes :
- la méthode traditionnelle dite expositive ou magistrale ;
- la méthode active ou pédocentrique.
Depuis 1977, la Côte d’ Ivoire a suivi des approches pédagogies toutes issues de la méthode active : la
Pédagogie Par Objectif (PPO), la Formation par les Compétences (FPC), l’Approche Par les
Compétences (APFC) en vigueur dans nos établissements scolaires aujourd’hui.
L’approche par les compétences cherche à mener chaque apprenant vers une réussite à sa mesure. Le
citoyen de demain doit être capable de s’adapter à un monde ou les connaissances évoluent sans cesse.
L’approche par les compétences répond à ce besoin d’adaptation constante. Elle est intégrée car elle
considère l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation comme un tout rattaché aux finalités
éducatives et aux curricula.

III- DEMARCHE PEDAGOGIQUES


Il est bon de savoir que toutes les méthodes et approches pédagogiques s’inscrivent dans deux
démarches : la démarche déductive et la démarche inductive (pour la Physique-Chimie).

La démarche inductive La démarche déductive


Elle part du connu pour aller vers l’inconnu Elle part de l’inconnu pour appliquer au connu
Elle part du particulier pour se rendre au général Elle commence par le général pour aller au
particulier
Elle part du concret pour aller vers l’abstrait Elle part de l’abstrait pour s’appliquer au
concret
Elle utilise de préférence des techniques Elle utilise de préférence des techniques
pédagogiques de l’ordre de la découverte pédagogiques de l’ordre de l’exposition

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 133


MODULE 6
TECHNIQUES D’ANIMATION DE LA
CLASSE

(Module disciplinaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 134


Les démarches et méthodes pédagogiques s’accompagnent de techniques pédagogiques.

I- QU’EST-CE QU’UNE TECHNIQUE PÉDAGOGIQUE ?


Une technique pédagogique est un moyen d’animation utilisé pour faciliter un apprentissage. Elle
tient compte des objectifs pédagogiques, des contraintes et des contenus d’enseignement. C’est une
action raisonnée, résultant d’une réflexion et d’un choix. Elle est utilisée par le formateur pour susciter
chez la personne en formation un ensemble de comportements d’apprentissage déterminés.

Quelques techniques pédagogiques

- L’enquête découverte : c’est une technique qui permet à l’apprenant(e) de découvrir des
informations par ses propres recherches, en réponse à un problème posé.

- La discussion dirigée : c’est un processus d’échanges planifiés, organisés et orientés par


l’enseignant ; la discussion permet de connaître les idées et les expériences des membres du
groupe.
Cette technique est indiquée pour les problèmes d’intérêt général et elle favorise l’interaction
entre l’enseignant et le groupe.

- Le brainstorming ou remue-méninges : c’est une technique qui permet aux apprenant(e)s


d’émettre des idées sur un sujet donné sans aucune limite, sans aucune censure. On procède
ensuite au dépouillement des idées.
Cette technique préserve l’attitude libre de chacun et laisse s’épanouir son aptitude à la création.

- Le future wheels : la pratique de cette technique aide les apprenant(e) s à percevoir les
conséquences des problèmes sur une large échelle et à différents niveaux.

- L’étude de cas : c’est une technique dans laquelle les apprenant(e)s sont d’une part confrontés à
une situation ou à un problème concret qui leur est soumis et d’autre part invités à faire
ensemble une analyse détaillée pour ensuite identifier la solution la plus adéquate.

- L’expérimentation : c’est la réalisation effective des expériences en classe. Elle obéit à six
étapes :
o la conception de l’expérience ;
o la réalisation de l’expérience ;
o l’observation des résultats ;
o l’analyse des résultats ;
o l’interprétation des résultats ;
o la conclusion.

- La déduction (quand l’expérimentation n’est pas possible). Elle obéit aux étapes suivantes :
o l’observation des résultats ;
o l’analyse des résultats ;
o l’interprétation des résultats ;
o la conclusion.

- l’exposé : il consiste à présenter des faits ou des principes de façon orale. Cette technique
présente l’inconvénient d’être une expérience d’apprentissage actif seulement pour les exposants
car les autres participent peu. En outre :
o le recours au rétroprojecteur ou au vidéoprojecteur est recommandé pour permettre aux
apprenant(e)s de suivre l’exposé et à l’enseignant de se détacher de son texte ;

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 135


o des illustrations et de l’humour permettent de soutenir l’attention des apprenant(e)s.

- Le projet : c’est une action à un objectif ciblé dont la réalisation planifiée fédère un grand
nombre de méthodes pédagogiques.

- Le phillips 6/6 : c’est une technique de recherche en temps limité par petits groupes de six (6)
personnes durant 6 minutes).

- La recherche documentaire : il s’agit de faire des recherches sur internet, dans des documents.

- Le jeu de rôle : c’est une technique dans laquelle plusieurs participants interprètent différents
rôles de personnages se trouvant dans une situation précise, afin de permettre ensuite une
analyse des représentations, des sentiments et attitudes liés à une situation.

- La causerie : c’est un échange de paroles avec une ou plusieurs personnes pour les
informer/entretenir d’un sujet donné.

La technique d’animation pédagogique varie selon les moments didactiques. Sa mise en œuvre fait
appel àun ensemble d’opérations à réaliser, de ressources humaines et matérielles à utiliser, de
procédés pédagogiques appropriés.

II. QU’EST-CE QU’UN PROCÉDÉ PÉDAGOGIQUE ?


Un procédé pédagogique est la manière par laquelle l’enseignant amène un apprenant à acquérir un
savoir, un savoir-faire, un savoir-être et à exécuter une tâche.
Le tableau ci-dessous présente quelques procédés pédagogiques et leurs caractéristiques.
PROCEDES
CARACTERISTIQUES
PEDAGOGIQUES
Série de questions réponses.
Le procédé
interrogatif C’est la traditionnelle méthode interrogative (question/réponse/question). Les
questions doivent être bien formulées, simples et précises.
Alternance de questions et d’exposés.
Le procédé interro-
expositif L’enseignant, se servant des réponses des apprenant(e)s, expose des idées en
complétant et en enrichissant celles des apprenant(e)s.
Activités pratiques
La manipulation Les apprenant(e)s manient sous la direction de l’enseignant des substances, des
produits chimiques, des appareils, ou tout autre objet en vue de réaliser des
expériences, des observations, des dissections…
Utilisation de résultats d’expérience, d’observation ou d’enquête
L’exploitation Les apprenant(e)s, sous la direction de l’enseignant observent, analysent,
interprètent des résultats d’expériences, d’observation ou d’enquête
Éveil à de nouveaux concepts
La découverte L’enseignant suscite la curiosité et l’activité exploratoire des apprenant(e)s sur
certains phénomènes de son milieu de vie.
Activité démonstrative
La démonstration L’enseignant utilise des exemples, réalise des expériences ou toute autre
performance réelle pour illustrer un principe ou pour indiquer à l’apprenant(e)
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 136
comment faire quelque chose. Elle est bien adaptée quand les conditions de la
classe ne permettent pas à tous les apprenant(e)s de participer activement à leur
propre formation.
Représentation simplifiée en partie ou entier d’un objet, d’un être ou d’un
La schématisation
phénomène.
Recueil d’opinions
Le sondage Les apprenant(e)s, sous la direction de l’enseignant vont recueillir des opinions
d’un assez grand nombre de personnes sur un sujet donné. Le sondage est utilisé
dans le cas d’une enquête découverte.
Organisation de la classe
L’enseignant organise les apprenant(e)s en petites équipes de travail autour d’un
Le travail de groupe sujet ou de sujets différents pour favoriser un échange entre eux. Le travail de
groupe développe l’esprit d’équipe, de libre expression, l’esprit critique, la
socialisation.
L’enseignant donne des consignes ou pose des questions à toute la classe. Il
Le travail collectif interroge les apprenants (e)s les uns après les autres pour recueillir des
informations relatives à un phénomène

III. LA RELATION ENTRE MÉTHODE, TECHNIQUE ET PROCÉDÉ


PÉDAGOGIQUES
Ces trois concepts entretiennent des relations d’interdépendance.
- la méthode s’appuie sur les techniques
- les techniques s’appuient sur les procédés
- les techniques et les procédés font partie d’un système qu’est la méthode
- les techniques et les procédés permettent de mettre en œuvre la méthode pédagogique

Méthodes
Techniques
Procédés

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 137


IV- LA PORTÉE PÉDAGOGIQUE DE LA MISE EN ŒUVRE DES
STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES
➢ Au niveau du savoir
La mise en œuvre des méthodes et techniques pédagogiquesamènel’enseignantà :
• maitriser le contenu des programmes éducatifs et leurs objectifs ;
• connaitre les procédésd’animation de groupe ;
• acquérir une somme d’expérience relatives à la pratique pédagogique ;
• Connaitre et à apprécier mieux sa classe.

➢ Au niveau du savoir faire


Les méthodes et techniques pédagogiques dans leur application aide l’enseignant à :
• présenter clairement des sujets d’études ;
• planifier et coordonner des activités d’enseignement apprentissage ;
• progresser méthodiquement dans son cours et à atteindre des objectifs délicats, parfois
complexes ;
• résoudre certains problèmes pédagogiques ;
• maitriser sa classe, quelles qu’en soient les spécificités ; acquérir la confiance de ses
apprenants

➢ Au niveau du savoir être


La mise en œuvre des méthodes et techniques pédagogiques amène l’enseignant à :
• être disponible physiquement et mentalement dans sa classe ;
• être un véritable animateur de sa classe,c’est à dire un planificateur, un présentateur, un
interrogateur- modérateur, un explorateur -promoteur de valeurs et un évaluateur- formateur.
L’atteinte des objectifs d’un cours dépend en grande partie du choix et de la maîtrise des stratégies
pédagogiques, à savoir la démarche, les méthodes, les techniques et les procédés utilisés ; des
stratégies qui mènent au même but.
En effet, il s’agit par la méthode, de faire aboutir une action éducative à ses fins par des moyens
techniques et procédés pédagogiques propre à la méthode.
Ce sont donc des stratégies de communication (transmettre, échanger) et d’animation (susciter,
organiser, conduire….) qui contribuent à l’atteinte des objectifs d’une leçon en facilitant l’acquisition
du savoir, du savoir-faire et du savoir être.
Elles impliquent des moyens didactiques, un ensemble de supports matériels et instrumentaux
(documents écrits, visuels, audiovisuels, appareils de mesure ou de pesée, produits chimiques,
verrerie…) auxquels l’enseignant et l’élève peuvent avoir recours.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 138


MODULE 7
L’UTILISATION DES SUPPORTS
PEDAGOGIQUES NUMERIQUES

(Module transversal)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 139


De nos jours, le numérique entre progressivement et de manière très variable dans le quotidien de
l’enseignement/apprentissage dans les institutions scolaires ou extrascolaires suivant les régions du
monde ; ceci en raison de l’accès plus ou moins facile à Internet, aux technologies ou tout simplement
à l’électricité, ou encore en fonction des moyens financiers disponibles pour les investissements ou la
maintenance des équipements.
En côte d’ivoire, le numérique occupe une place importante dans le quotidien des citoyens. L'école qui
est appelée à s’adapter aux différentes innovations doit se saisir des outils numériques pour former les
citoyens à leurs usages raisonnés, accomplissant ainsi ses missions fondamentales d’instruction,
d’éducation et d’émancipation. Il y a là, pour toutes les disciplines, un véritable défi à relever de la
maternelle au lycée.
Face donc à ces nouvelles approches pédagogiques qui intègrent de plus en plus, l’usage des supports
numériques et les difficultés liées à sa mise en œuvre eu égard à leur caractère technique et au coût
élevé du matériel informatique, des questions méritent d’être posées et traitées pour une appropriation
plus accrue desdits supports : Que faut-il entendre par support pédagogique numérique ? Quel est
l’impact de l’usage des supports pédagogiques numériques sur le processus d’enseignement -
apprentissage-évaluation ? Comment peut-on utiliser de façon efficace les supports pédagogiques
numériques pour accroître le rendement des enseignants et améliorer les résultats scolaires ? Telles
sont autant de questions auxquelles ce module de formation se propose de répondre.

I. LES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES : SENS ET


TYPOLOGIE
1- DEFINITIONS
1.1- RESSOURCE PEDAGOGIQUE NUMERIQUE
Une ressource pédagogique numériqueestunmatériel didactique élaboré à l’aide d’outils
numériquestels que : ordinateurs, logiciels, scanneurs, Smartphones, appareils photo numériques,
photocopieuses, …
La ressource numérique est l’ensemble des productions faites à partir d’outils numériques
Exemplesde ressources numériques:
• un fichier numérique, une photo, une vidéo, des polycopiés ;
• un fichier Excel ;
• YouTube ; …
• WhatsApp
Les ressources numériques ont presque toutes vocation à être utilisées en complément des supports
traditionnels (méthode papier, photocopies, etc.) et non à les remplacer. II devient aisément
concevable de combiner dans une même séquence, à partir d’un support audiovisuel, une activité
d’écoute et de visionnage avec une consigne écrite au tableau, puis de passer à une activité sur support
papier et d’enchaîner sur une activité de production orale ou écrite sur ordinateur, tablette ou
smartphone.
Dans le cadre scolaire, ces outils révolutionnent certains aspects de l’enseignement et l’apprentissage :
la recherche d’informations et d’idées, l’accès à une infinité de documents en langue cible, la
traduction, la possibilité d’échanger entre pairs, la production, le partage, la publication et la diffusion
de documents, le prolongement du cours par des échanges ou des travaux planifiés hors classe et en
ligne, etc.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 140


1.2- SUPPORT PEDAGOGIQUE NUMERIQUE
Un support numérique pédagogique est un dispositif informatique qui met des ressources éducatives
à la disposition de l'apprenant dans le cadre d'une activité d'enseignement, d'apprentissage ou
d’évaluation.
Exemple :
• les plates-formes de formation telles que : Mobile Learning, UNESCO-CFIT, MOOC;
• la visioconférence
• les tutoriels en ligne ;
• les CD de formation ;
• un fichier Open-Sankoré ;
• des pages html créées à l’aide de logiciel de création de contenus pédagogiques expositifs tel
Opale ; …
Certains auteurs ne font pas de distinction entre « ressource numérique pédagogique » et « support
numérique pédagogique ». A cet effet, une définition des ressources numériques pédagogiques a été
proposée par Robert Bibeau en 2005 :
« Les ressources numériques pour l'éducation correspondent à l'ensemble des services en ligne, des
logiciels de gestion, d'édition et de communication (portails, logiciels outils, plates-formes de
formation, moteurs de recherche, applications éducatives, portfolios) ainsi qu'aux données
(statistiques, géographiques, sociologiques, démographiques, etc.), aux informations (articles de
journaux, émissions de télévision, séquences audio, etc.) et aux œuvresnumérisées (documents de
références générales, œuvres littéraires, artistiques ou éducatives, etc.) utiles à l'enseignant ou à
l'apprenant dans le cadre d'une activité d'enseignement ou d'apprentissage utilisant les TIC, activité
ou projet pouvant être présenté dans le cadre d'un scénario pédagogique. »
L’important est de bien choisir son support ou sa ressource et de l’adapter à ses objectifs, son contenu
et sa cible. Un support pédagogique est généralement associé à un objet ou du matériel, utilisés
pendant un cours ou une formation.
Le choix d’un support pédagogique se fait en fonction :
• de l’élément à illustrer ;
• du moment d’utilisation ;
• du temps d’utilisation ;
• de la réutilisation prévisible ;
• des contraintes liées au matériel à utiliser ;
• de la compétence et du goût personnels.

2- RAISONS DE L’UTILISATION DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES


2.1- L’IMPACT DE L’UTILISATION DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES SUR LES APPRENTISSAGES
DES ELEVES : QU’EN DIT LA SCIENCE ?
Jean Heutte, Maître de conférences en Sciences de l’éducation au sein de l’équipe Trigone-CIREL
(EA 4354) de l’université de Lille a publié une étude dans la revue Spirale en 2008.
Cette recherche scientifique respectant les principes méthodologiques issus de la démarche
expérimentale est l’une des rares concernant l’impact de ces technologies sur les résultats des élèves.
De plus, il semble bien qu’elle soit la première (et la seule) en France concernant l'école primaire...
Les principaux résultats remarquables de l’étude sont les suivantes :
- Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe réussissent significativement un meilleur
apprentissage à long terme et ce indépendamment du type de support.
- Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils
lisent.
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 141
- Les connaissances et les résultats scolaires ont significativement progressé pour les élèves
habitués à l'usage du numérique.
- Cette étude met donc bien en évidence que l’usage du numérique en classe participe à une
amélioration des résultats scolaires des élèves (de l’école primaire).
- Il faut également noter que les supports numériques favorisent le prolongement de la classe hors
temps scolaire, la continuité des savoirs, de la pédagogie, des supports et des techniques. Les
temps « avant classe » et « après classe » sont enrichis et la présence de l’école dans les foyers
augmentée.
Ils peuvent également contribuer au soutien scolaire des élèves ayant des difficultés d’apprentissage
ou ayant des retards sur leurs apprentissages.

2.2- QUELLES RAISONS MILITENT POUR LE CHOIX DE L’UTILISATION DES SUPPORTS NUMERIQUES
POUR L’ENSEIGNANT ?
L’observation des apports bénéfiquesde l’usage des supports numériques pour l’enseignant doit être
analysée sur deux points :
• L’exercice du métier d’enseignant ;
• La formation continue de l’enseignant.

2.2.1- L’exercice du métier d’ ens eignant


Les TICE, dans leur ensemble, offrent une flexibilité et une interactivité intéressante pour tout
enseignant quelle que soit sa discipline. Le numérique apparait comme une opportunité d’évolution,
de développement de nouvelles approches pédagogiques et d’une nouvelle organisation des
enseignements. Il permet de repenser l’enseignement en plaçant l’activité et l’exploration des
ressources pédagogiques au centre du processus d’acquisition des connaissances. Voyons cela à
travers deux outils numériques :

• L’ordinateur et l’Internet
Les ordinateurs et Internet sont en premier lieu des outils d’information et de diffusion. Ils permettent
à l’enseignant de diversifier ses ressources, les supports et les activités d’apprentissage, enrichissant
ainsi ses pratiques pédagogiques. Ils modernisent l’enseignement et redonne au professeur la fierté
d’enseigner.
Les TICE facilitent sa tâche d’enseignement, rend l’enseignant plus créatif.
Beaucoup d’enseignants demandent à leurs élèves de faire des recherches d’informations sur Internet,
mais les possibilités d’activités qu’offrent ces outils sont beaucoup plus nombreuses :
• la recherche et la gestion documentaire permet à l’élève d’apprendre à analyser, interpréter ou
résumer des documents et donc forme son esprit d’analyse,Internet rend l’élève acteur de son
propre apprentissage, grâce à la résolution de problèmes ;
• les activités de groupes permettent de s’exercer au co-apprentissage (mise en commun et
constitution de banques de données, confrontation d’idées, échange…).
En donnant à l’enseignant la possibilité de scénarios diversifiés, l’ordinateur devient un «partenaire».
• Tableau Numérique Interactif
Si le tableau vert ou noir est un espace à deux dimensions et présente les objets dans un plan, la
troisième dimension devient aujourd’hui accessible grâce au tableau numérique interactif (TNI ou
TBI, tableau blanc interactif). C’est un atout important, notamment en mathématiques, en physique-
chimie ou en sciences de la vie et de la Terre : à partir d’un dessin, l’enseignant peut accéder à une
sphère, une molécule d’ADN, une coupe géologique… les faire pivoter, les manipuler, les annoter…

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 142


Pour l’enseignant, l’interactivité du tableau donne accès à tous les médias (son, vidéo, image,
texte…). Ils peuvent être manipulés et intégrés dans un tout cohérent, sans manipulation complexe ni
fastidieuse. Le travail sur un film ou une bande son devient plus aisé. L’enseignant peut également
intégrer des liens hypertextes dans le déroulement de sa séance de cours : le TNI facilite donc
l’utilisation de supports pédagogiques d’une grande diversité, et la variation des stimuli : chaque
élève peut ainsi trouver, selon son mode de fonctionnement intellectuel, son propre moyen de
mémorisation et d’intégration de nouvelles connaissances.
Les enseignants qui ont un TNI ne veulent plus revenir en arrière !
2.2.2- La formation continue de l’enseignant
Beaucoup de supports pédagogiques numériques sont dédiés à l’auto-formation et à la formation
continue des enseignants. Outre les supports numériques classiques de formations que sont les CD de
formation et autres, on a les plateformes de formation et les visioconférences.

• Les plates-formes dédiées à la formation continue des enseignants


Une plateforme pédagogique est un dispositif technologique et humain qui intègre des outils
informatisés à des fins d’enseignement et d’apprentissage.
Le MENETFP dispose d’un certain nombre de plateformes dédiées à la formation continue des
enseignants. On peut citer entre autres :
• la plateforme Mobile Learning;
• la plateforme UNESCO-CFIT.

Les enseignants peuvent s’auto former ou bien acquérir de nouvelles formations sur d’autres
plateformes comme par exemple les MOOC.
MOOCsignifie en anglaisMassive Open Online Course. On le traduit généralement en français
par Cours en Ligne Ouvert et Massif (abrégé en CLOM) ouFormation en Ligne Ouverte à
Tous (abrégé enFLOT). Le terme anglophone étant passé dans la langue courante, c’est le terme de
MOOC qui reste le plus utilisé de nos jours.
Pour mieux comprendre les MOOC, voici l’explication de chaque lettre de cet acronyme :
• Massive : un nombre illimité d’étudiants peut assister au cours en même temps. Par exemple, un
cours en 2012 sur l’Intelligence Artificielle a vu s’inscrire plus de 150 000 personnes.
• Open : un MOOC doit être accessible à tous, quel que soit le niveau d’étude. Les cours doivent
être gratuits ou à coup très faible pour qu’un maximum de catégorie de population ait accès au
savoir.
• Online : les étudiants peuvent avoir accès au cours et interagir avec ce dernier où qu’ils se
trouvent dans le monde.
• Courses : un MOOC n’est pas simplement un fichier audio ou vidéo, il doit être interactif, et
permettre à ceux qui le suivent de progresser, grâce à l’appui des nouvelles technologies.
Concrètement, un MOOC est un cours en ligne donné sur internet ou un grand nombre de personnes
peuvent participer. Certains MOOC anglophones réputés peuvent ainsi attirer facilement plus de 100
000 personnes.
C’est donc un outil de formation à distance qui est utilisé via internet, ce qui permet à tout un chacun
de pouvoir suivre les cours, peu importe sa situation géographique.
Les cours sont généralement gratuits mais l’obtention d’un certificat qui permet de valider les
compétences acquises est le plus souvent payant. Ils permettent de déboucher sur un diplôme reconnu,
que cela soit comme formation initiale ou dans le cadre de la formation continue.
Toutes les matières et apprentissages sont possibles : cours de français en ligne,cours d’informatique
en ligne, cours de mathématiques online, cours d’anglais en ligneetc…

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 143


Certains domaines comme l’apprentissage des langues ou tout ce qui touche au numérique remportent
cependant un plus grand succès.
Le principe d’un MOOC, c’est que les cours doivent être en ligne et accessibles à tous. Il n’y a donc
normalement pas de niveau d’étude ou de diplôme requis pour suivre un MOOC.
Les MOOC proposent généralement des ressources gratuites sur le web, que cela soit des textes, des
vidéos, des forums où échanger entre étudiants, des questionnaires en ligne etc… Les outils
numériques sont ainsi devenus des supports efficaces et variés pour faciliter l’apprentissage et le
savoir.
L’un des avantages principaux de la formation en ligne est de pouvoir suivre les cours à son propre
rythme et de pouvoir réellement choisir ses cours à la carte. Ce qui permet une acquisition plus facile
et progressive des compétences.
Les MOOC se démocratisent depuis plusieurs années. Ils ont révolutionné les cours à distance grâce à
des fondations simples qui reposent sur quatre (04) principes : Massive, Open, Online, Courses.
Définition de cette nouvelle façon d’apprendre.
• Visioconférence
La visioconférence est un outil de communication qui permet l’organisation de réunions de travail,
conférences, formations ou autres réunions à distance, etc., tout en donnant l’impression d’être tous
présents dans une même salle.
La visioconférence permet une plus grande réactivité en évitant les déplacements, en réduisant les
coûts et en gagnant du temps.
Les échanges ont lieu à travers une connexion sécurisée : un réseau haut-débit garanti, des écrans et un
son HD, la possibilité de partager des documents...
C’est l’une des solutions fiables et qualitatives retenues par le MENETFP pour résoudre le problème
de la formation continue des enseignants vue que les encadreurs pédagogiques ne sont pas en nombre
suffisant pour assurer cette formation en présentiel.
Le CNMS, situé à Cocody Saint-Jean, dispose d’une salle de visioconférence financée par UNESCO-
CFIT.

3- TYPOLOGIE
Les supportspédagogiques numériques sont de plusieurs types ;
3.1- Matériels (Hardwares)
• Vidéo projecteurs ;
• Tableau numériques interactifs ;
• Scanneurs ;
• Ordinateurs ;…
3.2- Logiciels (Softwares)
• Logiciels de présentations interactives et non interactives
• Tutoriels
• CD de formations, …
3.3- Plateforme d’apprentissage en ligne
• MOOC
• UNESCO-CFIT
• Mobile Learning Cote d’Ivoire, …
3.4- Réseaux sociaux
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• YouTube
• Facebook ;
• WhatsApp

II. L’ELABORATION ET L’APPROPRIATION DE SUPPORTS


PEDAGOGIQUES NUMERIQUES
La conception et la diffusion des ressources numériques sont menées par desacteurs très divers allant
d’opérateurs publics officiels à des acteurs de la sociétécivile, du milieu universitaire, du secteur privé
et jusqu’à des initiatives personnellesd’enseignants passionnés.
Il y a plusieurs logiciels servant à l’élaboration de supports pédagogiques numériques et de
plateformes numériques pédagogiques.
1- MOODLE
Moodle est une plateforme numérique pédagogique permettant d’accompagner les formateurs et les
stagiaires tout au long de leur formation, qu’elle soit présentielle ou à distance. Cette plateforme
permet la gestion des ressources pédagogiques et d’y associer des activités d’apprentissages
interactives et des possibilités d’évaluation des stagiaires.
Moodle est une des plateformes d’apprentissage en ligne les plus utilisées dans le monde. C’est la
plus grosse plateforme. Moodle compte près de 20 000 cours et 5 millions d’usagers. Il est traduit en
plus de 120 langues.
C’est une plateformegratuiteetopen source, et il est beaucoup apprécié pour l’approche pédagogique
« socioconstructiviste » qui a déterminé sa conception : c’est une plateforme où tout est fait pour que
les apprenants puissent apprendre en mode « collaboratif ».
Dans Moodle, formateurs et stagiaires disposent de plusieurs outils :
• Outils pédagogiques : gestionnaire de ressources, éditeur en ligne, blogs, leçons,…
• Outils de communication synchrones ouasynchrones : forums de discussion, chat, sondages…
• Outils de travail collaboratifs : groupes, wiki, atelier, journal, glossaire, base de données…
• Outils d’évaluation : dépôt de devoirs, tests en ligne avec mutualisation de questions… Moodle
est aussi personnalisable à vos goûts à l’aide de l’ajout de blocs fonctionnels.
Les rôles dans Moodle : selon les profils attribués, vous disposez de plus ou moins de droits d’accès
ou de modification.
• L’administrateur : L’administrateur contrôle la totalité de la plateforme, qui va de l’ajout
d’utilisateurs à l’ajout de cours en passant par la gestion des droits.
• Le gestionnaire de cours : Le gestionnaire de cours ou aussi nommé créateur de cours dispose
des droits du formateur. Il initie, maintient, anime, gère et supervise le cours. Il est le premier à en
fixer les paramètres et réglages. Il gère aussi les suppressions de cours. Il sera l’administrateur de
ses cours et est considéré comme un « référant pédagogique ».
• Le formateur(Enseignant dans Moodle) : Le formateur a le contrôle d’un cours spécifique
(paramétrage, réglage, édition) et des activités des étudiants qui y sont inscrits. Il ne peut pas
ajouter de ressources, ni d’activités d’apprentissage au cours. Il n’accède, dans le bloc
administration, qu’aux fonctionnalités suivantes : la notation, la consultation des rapports
d’activités et l’importation de cours. Il peut voir et évaluer les activités (devoirs, test, forums) des
stagiaires.
• Le stagiaire(Étudiant dans Moodle) : Le stagiaire peut consulter les ressources du cours et
participe aux activités d’apprentissages. Il n’accède, dans le bloc administration, qu’à ses notes.
Le stagiaire peut s’inscrire en ligne à un cours (seulement si l’auto inscription est activée).
2- OPALE SCENARI

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 145


OPALE SCENARIest une suite logicielle libre de conception et d'utilisation de chaînes éditoriales
pour la création de documents multimédia (édition structurée et publication des documents).
SCENARI est l'acronyme de Système de Conception de Chaînes Éditoriales pour des contenus
Numériques, Adaptables, Réutilisables et Interactifs.
Il permet de générer plusieurs supports de publication (web, papier, SCORM...) adaptés à de multiples
contextes d'usage.
Dans ce contexte, la chaîne éditoriale SCENARI peut apporter quelques réponses à ces
problématiques. Elle permet en effet de :
- éditer un polycopié de cours et sa version web ;
- adapter ce cours selon les besoins des apprenants par simple recombinaison des contenus et tout
en évitant leur duplication ;
- enrichir les contenus produits avec des ressources multimédia : vidéos, animations, son, images...
;
- enrichir les cours avec des activités pédagogiques gérées automatiquement : question à choix
unique, question à choix multiple, glisser-déposer, question fermée ou ouverte, texte à trous ;
- apporter à tous les supports de formation une structure de présentation et une interface graphique /
ergonomique homogènes ;
- promouvoir la formation à distance dans une organisation ;
- échanger les contenus produits avec d'autres organisations.

3- OPEN-SANKORE
Open Sankoré est un logiciel de Tableau blanc interactif. Il fonctionne avec le stylet du TBI, mais il
peut être également utilisé avec un simple vidéoprojecteur et une souris comme moyen de pointage.
Il combine la simplicité des outils d’enseignements traditionnels avec les avantages qu’apportent les
TICE.
Il permet également de faire des présentations interactives où l’interaction entre les élèves peut être au
1er plan.
Grâce à l’insertion de textes, d’images, d’animations multimédias ou simplement avec des
annotations, il devient très simple de demander aux élèves d’expliciter une procédure, de faire un
compte rendu d’un travail de groupe à l’ensemble de la classe si elle est équipée d’un moyen de
projection.
Sur un PC au fond de la classe, avec OpenSankoré, il est possible de proposer des exercices
personnalisés ou adaptés à un élève qui en aura besoin à un moment précis.

III. L’UTILISATION OPTIMALE DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES


NUMERIQUES
Qu’entendons-nous par« utilisation optimale » ?
Une utilisation optimale des supports pédagogiques numériques est une utilisation qui :
- facilite la compréhension des cours ;
- rend les apprenants plus actifs ;
- guide le travail personnel des apprenants ;
- permet d’évaluer les apprenants ;
- favorise le travail en équipes pédagogiques.
Le tableau suivant détaille les points essentiels d’une utilisation optimale des supports pédagogiques
numériques.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 146


OBJECTIFS EXEMPLES DE SOLUTIONS TICE
- Faciliter la prise de notes - Supports de cours adaptés
- Améliorer la compréhension déposés en ligne sur un
Faciliter la compréhension des
des concepts Espace Pédagogique Interactif
cours
- Favoriser l’acquisition des (EPI) avant les cours
compétences - Conception, élaboration,
utilisation pédagogique des
supports visuels (images,
vidéos, animations, frises
- Stimuler l’attention
chronologiques,
- Provoque du feedback
Rendre les apprenants plus actifs - Tableaux numériques
- Développer les interactions
interactifs (TNI), tablettes
- Exercer les compétences
tactiles, …
- Prises de notes collaboratives
en ligne
- Développer des documents du - Documents de cours déposés
cours en ligne en ligne sur un EPI après les
- Organiser des travaux cours
Guider le travail personnel des
collaboratifs en ligne - Forum, classe virtuelle,
apprenants
- Optimiser le travail des tuteurs wiki,…
- Proposer une remédiation - Ressources documentaires en
ciblée en ligne ligne
- Récupérer et/ou évaluer les
- Remise des copies en ligne et
copies en ligne
prévention de plagiat
- Permettre aux apprenants de se
- Exercices interactifs, tests de
positionner
Évaluer les apprenants positionnement
- Évaluer par compétences avec
- Fonctionnalités de suivi
un référentiel
groupe/individuel à partir des
- Visualiser les difficultés d’un
résultats à un exercice
groupe d’apprenants
- Partager des ressources
pédagogiques
- Espace partagé en ligne
- Élaborer un projet, préparer des
Travailler en équipes - Wiki, éditeur de textes
réunions, …
pédagogiques collaboratifs
- Organiser des réunions de
- Web conférence
travail en ligne
- Fédérer les formateurs

Le monde évolue et l’école est condamnée à s’adapter sinon elle sera inefficace. Nous sommes à l’ère
des TICE, les nouveaux analphabètes sont ceux qui ne sauront pas les utiliser. L’école, cadre de
formation par excellence doit intégrer les TICE à la fois comme supports de formation et discipline à
enseigner. Pour réussir sa mission elle devra utiliser toutes les occasions appropriées pour recycler les
anciens enseignants et former les nouveaux pour les rendre opérationnels et efficaces. C’est donc un
défi que la côte d’ivoire entend relever en créant les conditions et les plates-formes pour assurer la
formation initiale et continue des enseignants. L’école de qualité est à ce prix.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 147


MODULE 8
LA PEDAGOGIE DIFFERENTIEE

(Module transversal)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 148


Le souci majeur de tout État est d’œuvrer pour la scolarisation de tous ses enfants. C’est dans cette
optique que l’éducation inclusive qui vise à multiplier les ressources de l’école afin qu’elle puisse
accompagner tous les élèves sans discrimination et sans exception dans des apprentissages de qualité,
fait de la pédagogie différenciée son leitmotiv dans le cadre de la mise en œuvre du programme
d’enseignement ciblé. La phase expérimentale de ce programme mise en évidence dans
l’enseignement primaire dans les régions de San Pedro et du Nawa a donné des résultats prometteurs.
Fort de cela, l’expansion de ce programme dans toutes les écoles primaires est plus qu’une nécessité
pour l’apprentissage de la lecture et du calcul qui demeurent le creuset de la propension de tous les
autres apprentissages.
Il paraît donc important pour la formation des enseignants, que soient mobilisées des connaissances
relatives à cette pédagogie dans la mise en œuvre du modèle Programme d’Enseignement Ciblé
(PEC)en Côte d’Ivoire, afin que ceux-ci puissent s’en servir.

I- SENS ET JUSTIFICATION DE LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE


1- SENS ET JUSTIFICATION
La pédagogie différenciéepart du constat que dans une classe, un enseignant doit enseigner des élèves
ayant des capacités et des modes d'apprentissages très différents. Elle tente de donner une réponse à
cette hétérogénéité des classes par des pratiques adaptant à chaque élève les programmes d'études,
l'enseignement et le milieu scolaire.
Bien souvent, l'enseignant ne va plus être le centre de la classe mais va mettre l'enfant ou l'activité
comme intérêt central. De plus, ces pédagogies ont souvent pour but le développement personnel de
l'enfant. La différenciation pédagogique résulte donc de l'action du pédagogue, à l'aide d'une
connaissance avancée des élèves, des méthodes pédagogiques, de l'environnement et du programme ;
elle ambitionne d'améliorer l'harmonisation entre trois composantes (sujet, objet et agent) et de
progresser sur les relations entre elles afin d'améliorer l'apprentissage.
En d'autres termes, différencier (du point de vue pédagogique) signifie analyser et adapter ses
méthodes et l'environnement d'apprentissage de manière à prendre en considération les besoins et
caractéristiques d'un ou de plusieurs élèves face à un objet d'apprentissage donné.

La pédagogie différenciée est une pédagogie qui :


- privilégie l’enfant, ses besoins et ses possibilités ;
- se différencie des pratiques habituelles selon les besoins des enfants ;
- propose des situations d’apprentissage et des outils variés ;
- ouvre à un maximum d’enfants les portes du savoir, du savoir-faire, du savoir-être.
Tout enseignant constate, dans la pratique quotidienne, combien le groupe d’élèves (la classe) est
hétérogène : hétérogénéité d’âge, de niveau de développement (moteur, cognitif, affectif), d’origine
socio-culturelle.

La pédagogie différenciée est une pédagogie proposant des apprentissages qui respectent l’évolution
de la pensée enfantine, respectueuse du type d’intelligence de chaque enfant, afin que chacun, par des
voies qui lui sont propres, puisse atteindre le maximum de responsabilités.
Différencier, c’est avoir le souci de la personne sans renoncer à celui de la collectivité, s’appuyer sur
la singularité pour permettre l’accès à des outils communs, en un mot : être en quête d’une méditation
toujours plus efficace entre l’élève et le savoir

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 149


2- POURQUOI DIFFÉRENTIER: LES APPORTS DE LA DIFFÉRENTIATION
Le rôle de la pédagogie différentiée est de répondre à l’hétérogénéité de la classe, quelle qu’elle soit et
assurer un enseignement pour tous. La différenciation pédagogique est donc la méthode par excellence
de l’éducation inclusive.
En utilisant une pédagogie différenciée, l’enseignant assure un progrès, une évolution pour tous les
élèves de sa classe, d’une manière plus proche des caractéristiques de chacun. Elle prend en compte le
potentiel de chaque élève et encourage les élèves à apprendre l’un de l’autre.
La salle de classe devient un terrain de mise en commun des caractéristiques, compétences et
capacités de chacun, pour que les élèves et leursenseignants s’appuient les uns sur les autres pour
évoluer. La différence dans la salle de classe, toute autant normale et courante, est plus une
opportunité qu’un inconvenant, si elle est correctement mise en œuvre et laisse la place d’expression
pour chacun.
En définitive, le but de la pédagogie différentiée c’est de répondre aux besoins spécifiques de chaque
élève, et de les rendre le plus autonomes possibles dans leur processus d’apprentissage. En variant les
formes de travail, les supports, les pratiques pédagogiques etc., l’élève acquiert non seulement des
connaissances et compétences, mais également des manières d’apprentissage adapté à ses
caractéristiques, en résumé, il acquiert aussi des notions sur comment apprendre et peut les mettre en
œuvre.

II- EXEMPLES DE PEDAGOGIES DIFFERENCIEES


On distingue plusieurs types de différenciation sur le plan pédagogique.Ce sont la différenciation
institutionnelle,la différenciation successive, la différenciation chronologique, la différenciation
transdisciplinaire,la différenciation par les procédés, la différenciation par les ressources disponibles
et les contraintes imposées.
1- LA DIFFÉRENCIATION INSTITUTIONNELLE
Il s’agit de la prise en compte des différences entre enfants au niveau de l’organisation de l’institution
scolaire : enseignement ordinaire et enseignement spécialisé.
2- LA DIFFÉRENCIATION SUCCESSIVE
Elle consiste pour l’enseignant à utiliser successivement diverses méthodes, divers supports,
différentes situations et démarches d’apprentissage pour que chacun ait un maximum de chance de
trouver, au moins régulièrement, une méthode qui lui convient.
3- LA DIFFÉRENCIATION CHRONOLOGIQUE
Elle consiste à construire une séquence d’apprentissage, une journée scolaire, une semaine à partir de
groupements différents d’élèves : alternant entre le grand groupe, les sous-groupes et l’élève seul
devant sa tâche.
L’enseignant décidera du pourquoi de tel ou tel groupement.
4- LA DIFFÉRENCIATION TRANSDISCIPLINAIRE
Cette forme de différenciation consiste à établir une liste de travaux que les élèves doivent réaliser
(une fiche de lecture, un dossier, un travail écrit de synthèse, etc.) et ils choisissent dans quelle
discipline ils vont effectuer ces travaux (ou quel langage ils vont utiliser : le texte narré, la BD, le
conte ou quel point de vue ils vont prendre, etc.).

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 150


5- LA DIFFÉRENCIATION SIMULTANÉE
Les élèves effectuent dans le même temps des activités différentes (choisies par eux en fonction de
leurs intérêts ou désignées par l’enseignant(e) sur base de besoins constatés) ou réalisent de façons
diverses des tâches identiques (avec des ressources ou contraintes personnalisées, en utilisant des
démarches variées, etc.).
6- LA DIFFÉRENCIATION PAR LES PROCÉDÉS
Il s'agit pour l'enseignant d'accepter et de valoriser le fait que, dans certaines activités, chacun réponde
avec sa propre solution, ses propres procédures, sans forcément établir de hiérarchie entre celles qui
sont apparues dans la classe.
7- LA DIFFÉRENCIATION PAR LES RESSOURCES DISPONIBLES ET LES
CONTRAINTES
IMPOSÉES
Ce type de différenciation vise à adapter la situation qui est comme précédemment la même pour tous
les élèves aux capacités et aux besoins d'apprentissage actuel des élèves, en choisissant soigneusement
les valeurs données à certaines variables de la situation, en proposant des consignes différentes à
certains enfants.

III- COMMENT PRATIQUER LA PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE ?


1- DIFFÉRENCIER DU POINT DE VUE DE L’ÉLÈVE
- A partir de consignes.
- A partir des besoins.
- A partir des modes de représentation.
- A partir des modes de compréhension.
- A partir des apports des enfants, tant matériels que culturels.
- A partir des modes d’expression.

2- DIFFÉRENCIER DU POINT DE VUE DE L’ENSEIGNANT


- A partir de la place qu’il peut occuper dans le groupe d’élèves qui lui est confié.
L’enseignant est devant le groupe d’élèves.
L’enseignant est derrière le groupe d’élèves.
L’enseignant se trouve à côté des élèves.
- A partir de l’intention que l’enseignant se donne ou de la compétence qu’il veut construire.
- A partir de situations de plus en plus contraignantes.
- A partir de la conduite d’une activité, d’une démarche.
- A partir de la structure du groupe d’enfants.
- A partir d’outils présentés aux élèves.
- A partir de matériaux proposés pour apprendre.
- A partir de démarches.
- A partir de prolongements faisant suite à une activité d’apprentissage.
- A partir du temps pour apprendre.
- A partir des besoins des enfants, des situations rencontrées dans la vie de classe, du cycle.
- A partir des outils d’apprentissage.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 151


3- DIFFÉRENCIER À PARTIR DE PRATIQUES DIDACTIQUES VÉCUES PAR LES
ÉLÈVES
- Dans l’organisation de nos activités.
- Dans la pratique de la correspondance interscolaire.
- Dans la pratique des élocutions, des conférences d’enfants.
- Dans la pratique de l’accueil et spécialement à l’école maternelle.
- Dans la pratique de la lecture d’un livre.
- Dans la mise en œuvre d’occasions d’exercer l’esprit critique et de se décentrer.
- Dans la pratique de l’évaluation.
- La différenciation est l'outil de communication pour les enfants, les parents (cahier de réussite,
bulletin).
- Dans la pratique de la dictée.
- La différenciation et l’exploitation de la presse écrite.
- Par la différenciation au service d’attitudes, de valeurs.
- Des pratiques qui contiennent, qui sont porteuses des différenciations.

4- LES TÂCHES DE L’ENSEIGNANT POUR LA MISE EN ŒUVRE D’UNE SÉQUENCE DE


PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE
Nous pouvons distinguer cinq étapes importantes :
✓ L’analyse de la situation
Évaluation diagnostique : diagnostiquer les difficultés de chaque élève (usage de tests)

✓ La définition de la situation
o Définir les objectifs d’apprentissage,
o Repérer ce qui doit être ajusté dans la séquence,
o Définir le processus de différenciation à appliquer.

✓ La planification de l’action à mener


o Rechercher des méthodes de travail et des exercices concrets,
o Diversifier les situations de travail et les supports proposés aux élèves.

✓ La phase de l’action
Mise en œuvre des trois étapes précédentes pendant la séance de classe.

✓ L’évaluation.
o Évaluation formative,
o Auto-évaluation,
o Évaluation sommative.
NB : la pédagogie différenciée privilégie l’évaluation formation formative et l’auto-évaluation.

IV- LES LIMITES DE LA PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE


La pédagogie différenciée part de la nécessité d'une formation générale de base de même niveau pour
l'ensemble de la population et pose le principe de l'éducabilité de tous les élèves. Elle répond à ce défi
en termes de gestion des différences entre les élèves. En conséquence, elle soulève le problème de la
nature des différences à prendre en compte au sein de la population scolaire pour construire des
situations d'apprentissage. La question est de savoir jusqu'où cette perspective peut-elle négliger des
variables d'ordre didactique, c'est-à-dire spécifiques des contenus enseignés et de leur transmission?
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 152
Elle ne peut pas non plus s'envisager sans référence aux évaluations. Par ailleurs, les ouvrages sur la
différenciation proposent des questionnaires ou des entretiens à mener avec les élèves sur leurs
méthodes de travail. L'observation de leur comportement, l'analyse des questions qu'ils posent, de
leurs erreurs, des demandes d'aides qu'ils formulent, constituent d'autres indices de leurs difficultés.

V-QUELQUES PRINCIPES ET PREALABLES A LA PEDAGOGIE


DIFFERENCIEE
1- PRINCIPES GÉNÉRAUX
1.1- Valoriser la diversité
L’école ne devrait pas voir une personne ou un groupe de personnes « plus compétent » que l’autre.
Les différences doivent être respectées et considérées comme une ressource pour l’apprentissage.
1.2-Bénéficier à tous les apprenants et non pas seulement aux « exclus »
L’approche de l’éducation inclusive n’est pas spécifique à un groupe. La méthodologie de mise en
œuvre doit faire en sorte que tous les apprenants, y compris ceux qui n’ont pas été exclus, en
bénéficient à travers une amélioration de la qualité de l’éducation pour tous.
1.3- Égaliser les chances en se focalisant spécialement sur les enfants exclus
Il ne s’agit pas de se limiter à leur présence dans l’école; mais également d’être attentif à leur
participation à l’activité éducative, en leur consacrant autant d’efforts qu’il en faut pour avoir les
mêmes chances de réussite que les autres.
2- PRINCIPES DIRECTEURS
L’éducation inclusive vise à ôter les barrières à l’accessibilité à l’éducation qui s’érigent sur le chemin
de millions d’enfants dans le monde dont les enfants en situation de handicap. Elle repose sur quatre
(04) principes directeurs:
2.1- La responsabilité du système éducatif
Selon l’UNESCO « C’est le système éducatif de chaque pays qui doit s’efforcer de répondre aux
besoins éducatifs de tous les enfants ».
2.2- Le changement de mentalité
Les acteurs du système éducatif et la communauté doivent abandonner les conceptions selon
lesquelles la personne en situation de handicap doit être assistée par pitié (modèle caritatif) ou est une
personne malade (modèle médical) pour s’approprier le modèle social (il est un membre de la société
comme tout autre).
2.3- L’accueil de la diversité
Les écoles doivent s’approprier le principe que tous les enfants d’une même communauté doivent
apprendre ensemble, dans la mesure du possible, quelles que soient leurs différences (situations
sociales, déficiences, etc.). Les écoles doivent prendre en compte la diversité des besoins de leurs
élèves en s’adaptant à leurs styles et à leurs rythmes d’apprentissage différents.
2.4- L’éducation par les pairs
Favoriser et encourager les relations d’enfants à enfants dans le cadre des activités scolaires et
parascolaires. Les enfants apprennent à vivre ensemble malgré leurs différences en cultivant la
solidarité pour atteindre un objectif commun.
Ce principe est très important car il permet d’influencer positivement, dès aujourd’hui, la mentalité de
la société de demain.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 153


La pédagogie différenciée est une pédagogie de la réussite. Elle s’appuie sur la remédiation
permanente.Bien qu’elle exige beaucoup de temps et d’investissement à l’enseignant pour son travail de
préparation, la pédagogie différenciée permet aux élèves de progresser car elle :
- renforce la motivation et l’implication des élèves ;
- favorise la concentration et l’attention des élèves ;
- facilite la compréhension du cours ;
- redonne confiance aux élèves en difficulté ;
- aide les élèves qui ont des difficultés à approfondir leurs apprentissages ;
- développe les liens sociaux et les interactions.
L’intérêt de la pédagogie différentiée réside dans sa prise en compte de la diversité des élèves tout en
préservant les objectifs d’apprentissage communs.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 154


MODULE 9
CONCEPTION / ELABORATION DE
SUPPORTS DIDACTIQUES ET DE
SITUATION D’APPRENTISSAGE

(Module disciplinaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 155


I- SENS, TYPOLOGIE ET FONCTIONS DES SUPPORTS DIDACTIQUES
1- Définition d’un support didactique
Le support didactique est tout élément servant de soutien, d’appui ou d’aide utilisé par
l’enseignant pour faciliter le processus enseignement – apprentissage.
Le support didactique désigne également des instruments, sélectionnés ou élaborés par l’enseignant
pour constituer des facilitateurs, à différents moments des activités didactiques.
2- Typologie des supports didactiques
Les supports didactiques répondent à différentes fonctions correspondant à différentes phases de la
démarche d’apprentissage scientifique, de ce fait on peut établir une typologie :
• des instruments de motivation destinés à susciter l’émergence d’un problème, d’un
sujet d’étude…
• des instruments d’information proposant des données à analyser (observations ou
expériences), qui peuvent avoir une fonction substitutive par rapport aux activités
pratiques. On peut inclure dans cette catégorie des planches, des comptes rendus
d’expériences historiques, etc.
• des instruments de guidage dont les guides techniques de travaux pratiques constituent
le type le plus représentatif pour les sciences expérimentales.
• des instruments d’évaluation formative ou d’auto-évaluation permettant aux élèves de
faire le point sur les acquisitions de savoirs et savoir-faire.
➢ Des supports didactiques généralement mobilisés
- Les manuels scolaires : contenus disciplinaires agrées, en conformité avec le contenu
académique et le programme d’enseignement.
- Les planches : des illustrations pour traduire une activité d’apprentissage.
- Les matériels didactiques :

1- Les fonctions des supports didactiques


Il existe une grande diversité de supports, sous la forme imprimé, numérique (didacticiel) et
audiovisuel. La conception et l’utilisation de ces supports didactiques répondent à une triple fonction :
• solliciter l’activité et la réflexion personnelle des élèves (on peut parler d’instruments
interactifs) ce qui correspond pleinement à la notion d’aide : aide à l’appropriation des savoirs
et savoir-faire ;
• rendre possible un travail autonome leur permettant d’évoluer selon des rythmes différenciés ;
• familiariser les élèves avec des outils de communication plus ou moins spécialisés dans le
domaine scientifique.

I- PROCESSUS ET TECHNIQUES D’ÉLABORATION DES SUPPORTS


DIDACTIQUES

Pour une leçon donnée :


- consulter le programme éducatif et le guide d’exécution
- identifier les besoins en support didactique ;
- s’assurer de l’adéquation entre les supports et les activités ;
- adapter les supports au public cible ;
- concevoir les supports ;
- recueillir les observations des membres du CE ou de l’UP
- soigner la forme finale du support remis aux apprenants ;

II- PROCESSUS D’EXPLOITATION DES SUPPORTS DIDACTIQUES

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 156


- rédiger les consignes pour une meilleure exploitation des supports ;
- mettre le support à la disposition des apprenants ;
- donner progressivement des consignes précises aux apprenants ;
- reformuler les consignes si nécessaire.

III- ÉLABORATION DE SITUATIONS D’APPRENTISSAGE

1- Rappels
1-1 Définition

Une situation est un ensemble de circonstances contextualisées incluant des tâches que l’élève est
invité à réaliser en vue d’atteindre un but qu’il s’est assigné.

1-2 Fonction
La situation d’apprentissage a pour fonction d’organiser l’activité enseignement/apprentissage de la
leçon. Elle permet d’introduire un nouveau savoir ou un savoir-faire. C’est une situation par laquelle
l’élève manipule, cherche, découvre, pratique pour mieux comprendre : il construit ses connaissances
et les compétences.

1-3 Caractéristiques
La situation d’apprentissage est un support didactique qui présente dans sa structure un contexte,
une ou des circonstance(s), des tâches :
✓ Le contexte est le cadre général, spatio-temporel mais aussi culturel et social, dans lequel se
trouve une personne à un moment donné de son histoire. Il inclut l’ensemble des autres
concepts, mais aussi la personne en situation, une série de ressources, des contraintes et des
obstacles.

✓ la circonstance est la source de motivation qui déclenche ou nécessite la réalisation de tâches.


C’est l’élément de la situation qui motive la réalisation d’une activité.

✓ les tâches sont les actions ou les activités que l’apprenant/apprenante doit réaliser pour traiter
la situation. La personne en situation utilise à bon escient ce qu’elle connaît déjà, ainsi que les
ressources offertes par la situation ou des ressources externes.
Une tâche requiert simplement l’application de ce qui est connu et l’utilisation de ressources
accessibles, sans plus.

2- Atelier d’élaboration de situations d’apprentissage

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 157


MODULE 10
SEANCES DE MICRO ENSIGNEMENT

(Module disciplinaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 158


1. INTRODUCTION OU AMORCE D’UNE LEÇON

Une leçon peut être introduite de différentes manières :


- à partir de faits ;
- à partir d'un problème auquel l'on est confronté (recherche d'une solution) ;
- à partir de rappels de notions déjà vues par les élèves ;
- etc.
Dans tous les cas, l'amorce doit permettre de présenter la leçon comme une recherche de solution à un
problème bien mis en évidence aux yeux des apprenants/apprenantes. De cette amorce dépendra en
grande partie l'état d'éveil des apprenants (es) pendant la leçon.
En clair, l'amorce doit permettre d'aiguiser « l'appétit » des apprenants (es) et d'éveiller leur
curiosité.

2. CONDUITE D'UNE LEÇON

2.1 Cas général


De façon générale, la fiche de leçon devra permettre au professeur d'arrêter sa stratégie
d'animation. C'est pourquoi la préparation minutieuse d'un questionnement pertinent et précis est
capitale.

2.2 Conduite d'une leçon selon la démarche expérimentale

La démarche expérimentale consiste à s'appuyer sur des expériences, pour aboutir aux
conclusions recherchées. Pour pratiquer avec efficacité cette démarche, il convient de suivre une
méthodologie cohérente. Celle que nous vous proposons, se résume en quatre étapes essentielles.

Première étape : la mise en place de l'expérience

Cette étape est très déterminante pour la réussite ou l'échec de la démarche expérimentale.
En effet elle doit permettre d'expliquer aux élèves, le pourquoi et le comment de la réalisation des
expériences.
Il nous semble en effet important que les professeurs prennent le soin de :
- montrer le lien entre l'activité expérimentale et les objectifs du cours ;
- présenter le matériel, en précisant le rôle (si nécessaire, les propriétés caractéristiques) de
chaque élément ;
- prévoir éventuellement une méthode de récolte des mesures ; donner les consignes de
sécurité nécessaires ;
- prévoir les fournitures nécessaires pour l'exploitation des résultats.

Deuxième étape : la réalisation de l'expérience

Celle-ci repose sur trois (3) sous - étapes essentielles :


Pendant la manipulation
Le professeur doit donner les consignes de réalisation aux élèves et leur expliquer ses faits et gestes
(lorsque c'est le professeur qui manipule seul).
Pour les observations
Le professeur doit donner des consignes d'observations ; elles doivent être claires et précises, pour
amener les élèves à observer effectivement ce que le professeur veut.
(Le professeur doit préparer les questions pour les observations).
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 159
Récolte des résultats
Le professeur doit faire recueillir les résultats obtenus, au fur et à mesure.
Troisième étape : l'interprétation des résultats

Il s'agit d'exploiter les résultats obtenus pour aboutir à une conclusion.


Pour cela le professeur doit :
- donner des consignes d'exploitation des résultats ;
- élaborer un questionnement pertinent afin de parvenir aux conclusions attendues.

Quatrième étape : la conclusion

Le professeur doit solliciter les élèves pour élaborer les conclusions.


Celles-ci doivent contenir les éléments essentiels liés à l'expérience.

En définitive, quelle que soit la discipline, la méthodologie utilisée doit mettre l'apprenant au centre
du processus d'apprentissage. Car, c'est chez lui que l’on veut installer les connaissances et les
compétences. Le professeur doit toujours avoir cela à l’esprit. Ainsi, si une évaluation montre que les
compétences et connaissances visées sont bien installées chez les élèves,le professeur peut être fier de
lui-même et de ses élèves. Dans le cas contraire, il doit se remettre en cause et revoir ses méthodes
d’enseignement.

3. QUELQUES CONSEILS POUR ANIMER UNE CLASSE


• Participation des élèves
Les élèves doivent rester actifs pendant toute la séance de travail. Lorsqu’ils ne sont pas occupés à une
tâche individuelle, ils participent tous au travail collectif de la classe, à chaque moment de son
élaboration.
Cette règle assure une dynamique au groupe, fixe l’attention de chacun, canalise les énergies. Les
élèves sont donc sollicités constamment.

• Passage des élèves au tableau


Là, ils réalisent des travaux qui ne dépassent pas le cadre de leur compétence (correction d’exercices
préparés ou exercices d’apprentissage), et leur écoute est alors assurée.
Cette pratique permet à l’enseignant d’être présent dans la salle, et assure un rythme de travail réaliste.

• Participation orale depuis leurs places


L’enseignant ne monopolise donc pas la parole et n’en abuse donc pas. Il pose des questions puis
laisse le temps aux élèves d’y répondre. Il prête attention à tout ce que disent les élèves et il répond à
leurs préoccupations.
Il veille à ce que le dialogue reste constructif. La phrase-clef qui décrit une situation ou qui met en
lumière un résultat et son fonctionnement est elle-même, construite en commun à partir des
propositions des élèves.
• Place de l’enseignant
L’enseignant circule dans la salle de classe ; sa place est parmi les élèves, et non au tableau en
permanence. Cela lui permet :
- de mieux surveiller (ou diriger) les notes prises par les élèves, de veiller à leur qualité, de
vérifier la tenue des cahiers ;
- d’organiser le travail collectif : par exemple, si un élève est au tableau, les autres l’aident dans
l’accomplissement de la tâche qui lui est confiée.
• La Gestion du tableau
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 160
✓ la fonction du tableau
Le tableau est, pour l’enseignant, un moyen de communiquer avec sa classe. Le tableau noir est le seul
support visuel dont les enseignants et les élèves peuvent disposer facilement. Il fait donc appel à la
mémoire visuelle. Pour remplir son rôle, le tableau doit être utilisé de façon méthodique.

✓ L’utilisation du tableau.
L’utilisation méthodique du tableau revient au respect d’un ensemble de principes et d’attitudes
suivants :
- diviser le tableau en trois (3) colonnes : la troisième colonne (colonne de droite) peut être
considérée comme la partie brouillon où on peut écrire le vocabulaire spécifique, les mots
difficiles, etc.) ; les deux autres colonnes représentent les traces écrites qui doivent figurer dans
le cahier de l’élève (le plan de la leçon dans la colonne de gauche). Quant au titre de la leçon,
il peut être dans la partie gauche ou dans la partie centrale, bien lisible et encadré.
- veiller à ne jamais laisser apparaître sur le tableau des renseignements inexacts.
- écrire au tableau de façon visible et lisible (de n’importe quel point de la classe), sans fautes
(d’orthographe, de syntaxe etc.) ;
- éviter les abréviations ;
- il est conseillé, de se mettre de biais, pour écrire au tableau. Cela permet ainsi de ne pas
tourner le dos aux élèves et de continuer à surveiller la classe ;
- il est également conseillé de ne pas parler en même temps qu’on écrit au tableau pour éviter la
dispersion de l’attention chez les élèves ;
- il convient de toujours souligner les grands titres et d’hiérarchiser de manière claire les
éléments du plan. En effet, souligner ou écrire certains éléments du plan avec de la craie de
couleur répond à la nécessité de distinguer ces éléments selon leur importance ;
- il faut effacer régulièrement tout ce qui n’est plus utile pour ne pas surcharger le tableau.

Ainsi utilisé, le tableau facilite la compréhension du message et contribue à la mise en œuvre des
apprentissages.
• Discours de l’enseignant (la qualité du questionnement)
Le discours tenu aux élèves doit être clair et simple, le rythme de parole ne doit pas être trop rapide.
L’enseignant doit minimiser le discours théorique et abstrait, surtout avec de jeunes élèves. Les
consignes qu’il donne, les questions qu’il pose, sont facilement compréhensibles et précises. A ce
prix, il évite la dispersion des élèves.

• Répartition des activités


Une bonne répartition des activités (exercices d’application, séquences de cours, TP, etc.) contribue,
en même temps que la dynamique de classe produite par la participation de tous, à l’attention soutenue
des élèves.
Mais les activités ne se superposent pas et au cours de chacune d’elles, les différentes phases sont bien
séparées : l’enseignant attend que les élèves aient terminé un travail engagé avant d’en commencer un
autre.

• Cahiers d’élèves
La trace écrite est une synthèse de l’essentiel de chaque « cours ».
Elle est donc concise et succincte.

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MODULE 11
EVALUATION DES APPRENTISSAGES

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I- SENS DE L’EVALUATION ET NOTION DE DOCIMOLOGIE
1- SENS DE L’EVALUATION
Étymologiquement, le terme évaluer signifie « extraire » la valeur de quelque chose.
« Opération qui consiste à estimer, à apprécier, à porter un jugement de valeur ou à accorder une
importance à une personne, à un processus, à un événement, à une institution ou à tout objet à partir
d’informations qualitatives et/ou quantitatives et de critères précis en vue d’une prise de décision.
Évaluer, c’est comprendre, éclairer l’action de façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des
événements. » (Renald LEGENDRE - Dictionnaire actuel de l’éducation, 1993 - GUÉRIN / ESKA).
Évaluer dans le domaine scolaire, consiste à porter un jugement sur les apprentissages des élèves, la
qualité de l’enseignement, les programmes, les institutions ... à partir de critères précis.

L’évaluation n’est pas un acte ponctuel, mais un processus qui doit respecter les quatre étapes
essentielles suivantes :
- conception de l’épreuve ;
- administration de l’épreuve (recueil des informations) ;
- correction de l’épreuve (interprétation des informations) ;
-appréciation ou jugement et prise de décision (remédiation, admission en classe supérieure,
redoublement,….)

2- NOTION DE DOCIMOLOGIE
Le terme a été inventé par Henri Piéron en 1923.
La docimologie peut être définie comme l’étude systématique des facteurs qui influencent la notation
dans les examens ou lors des opérations de mesure. Elle étudie les écarts de notes entre correcteurs,
l’application des barèmes, les échelles de notes, l’inter corrélation entre examinateurs et la précision
des correcteurs. Son objectif est d’atténuer dans toute la mesure du possible le rôle du hasard ou de la
subjectivité dans l’attribution des notes.
La docimologie a d’abord revêtu un caractère négatif dans la mesure où elle critiquait les modes de
notation et montrait expérimentalement le manque de fiabilité et de validité des examens (entendus
au sens des exercices proposés). C’est à partir des années1950 que la docimologie est entrée dans une
phase contributive avec les travaux de Bloom et de ses collaborateurs. Elle propose dès lors des
méthodes et techniques de mesure plus objectives, plus rigoureuses, plus justes.
Vers les années 1970 on a ajouté à la docimologie l’étude du comportement des examinateurs et des
apprenants et l’on est arrivé à une psychologie de l’évaluation.

II- OBJECTIFS, PRINCIPES, FORMES D’EVALUATION ET QUELQUES


EPREUVES
1- LES OBJECTIFS DE L’ÉVALUATION
L’évaluation des apprentissages poursuit les objectifs ci-dessous :
▪ réguler, réajuster, adapter, améliorer, informer, guider, aider ;
▪ remédier ;
▪ valoriser, motiver, renforcer, stimuler, encourager ;
▪ certifier ;
▪ orienter ;
▪ sélectionner.

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2- QUELQUES PRINCIPES DE L’ÉVALUATION
L’évaluation doit être conçue comme un outil à utiliser à bon escient, dans l’intérêt des élèves. C’est
donc un moyen et non une fin. Ainsi :
• le rôle essentiel de l’évaluation est d’aider, de valoriser les élèves et non de les juger, les
classer ou les exclure.
• l’évaluation fait partie intégrante de la démarche pédagogique. Elle doit contribuer à réguler, à
améliorer le processus d’apprentissage.
• l’évaluation doit être objective, pertinente et fiable ; pour cela elle doit fournir des
informations utiles et comparables, jugées selon des critères clairement définis.
• L’évaluation doit se situer dans la perspective d’une éducation émancipatrice.
• Elle doit favoriser l’autonomie de l’élève, sa capacité à apprendre et le préparer à assumer un
rôle actif dans la société.
• Les moments de l’évaluation
L’évaluation peut se faire selon trois moments : avant l’apprentissage (évaluation prédictive ou
diagnostique), pendant l’apprentissage (évaluation formative) et à la fin de l’apprentissage (évaluation
sommative /certificative).

3- LES FORMES D’ÉVALUATION


Il existe plusieurs formes d’évaluation ; dans le cadre de l’apprentissage, nous allons insister sur les
formes suivantes :
3.1- L’évaluation formative
L'évaluation formative est une évaluation continue du processus d’apprentissage. Elle a comme
fonction essentielle la régulation des apprentissages. Elle a pour but principal d'informer l’apprenant
puis l’enseignant sur le degré d’atteinte/d’acquisition des objectifs/habiletés et d'aider l'élève dans sa
démarche pour maîtriser les objectifs ou habiletés fixés.
L'évaluation formative « est une évaluation intervenant, en principe, au terme de chaque tâche
d’apprentissage et ayant pour objet d’informer du degré de maîtrise atteint et / ou découvrir en quoi,
des/ les élèves éprouvent des difficultés d’apprentissage non sanctionnées comme erreurs ; en vue de
proposer ou de faire découvrir des stratégies susceptibles de permettre une progression
(remédiations). » (Vandevelde).
Elle se fait de façon continue, au fur et à mesure, que l'année scolaire avance, et contribue étroitement
au processus d'apprentissage
Exemple : les exercices d’application et de consolidation ou d’intégration.

3.2- L’évaluation sommative


L'évaluation sommative prend la forme d'un bilan, d'une somme de l'ensemble des apprentissages.
Elle intervient au terme d'un ensemble de tâches d'apprentissage constituant un tout, à la fin d’un
enseignement, à la fin d'un cycle. Elle permet aux enseignants de dresser un bilan des apprentissages
(Où l'élève se situe-t-il ?) Ou de prendre une décision d'orientation ou de sélection en fonction des
acquis.
« L'évaluation sommative attribue une note chiffrée à une performance jugée représentative de
l'apprentissage terminé, et ceci aux fins de classer ou de sélectionner les élèves. La procédure ne
poursuit donc plus, en théorie, aucun dessein pédagogique, mais répond à des exigences
administratives, institutionnelles et sociales.» (M. Minder).
Bien qu'elle puisse aider l'élève, son caractère formel et officiel lui confère un important rôle
institutionnel et administratif.
L'évaluation certificative est une évaluation sommative qui vise la délivrance d’un diplôme, d’un
certificat attestant des capacités et compétences de l'apprenant/apprenante.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 164


4- QUELQUES ÉPREUVES D’ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES
- Les exercices
Ils permettent de consolider les apprentissages. Ils peuvent se faire à tout moment au cours
de l’apprentissage : pendant l’apprentissage comme activité d’application et à la fin comme
activité d’intégration.

- L'interrogation écrite
De courte durée, elle permet de vérifier l'atteinte d'un nombre restreint d'objectifs précédemment
poursuivis. Le moment de son application n'est jamais connu des élèves. Judicieusement utilisée par
l'enseignant, elle oblige l'élève à apprendre ses leçons régulièrement.
NB : Il faut proscrire l'interrogation sanction.
- Le devoir surveillé
Cette évaluation permet de faire le point sur les acquisitions des élèves au terme d'une période
d'apprentissage plus ou moins longue. Les élèves doivent être informés au moins une semaine à
l'avance de la date, du lieu, de l'heure et de la durée du devoir surveillé. Dans les classes d'examen, sa
durée et sa structure doivent être aussi proches que possible de celles des épreuves de l'examen ou du
concours auquel se préparent les élèves.
- Le contrôle de cahier
Le cahier de cours est un document fondamental pour l'élève et les parents d'élèves car il renferme les
informations essentielles à mémoriser. Un soin particulier doit être apporté à sa tenue. L'enseignant
aide l'élève à prendre conscience de l'importance du cahier de cours grâce au contrôle régulier de son
contenu.
La correction du cahier de l'élève est par conséquent un acte pédagogique majeur qui participe de la
formation de l’élève. Elle requiert beaucoup d'attention, en particulier dans les classes du premier
cycle où l'élève doit apprendre à organiser la prise de note et dans les classes d'examen où il faut éviter
que le cahier renferme des erreurs préjudiciables à l'élève le jour de l'examen.
- Le compte rendu des TP
- Le devoir de maison

III- OUTILS ET FORMATS D’ÉVALUATION EN CÔTE D’IVOIRE


1- LES OUTILS POUR L’ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES.
Les tests objectifs et les tests subjectifs sont des outils ou des instruments qui peuvent servir à
conduire des évaluations formatives et des évaluations sommatives.
1.1- Les tests objectifs (questions à réponses choisies)
Il s’agit d’items dont les libellés contiennent les réponses aux questions posées / consignes données.
Ces tests dits objectifs ont des réponses univoques qui ne peuvent en général être soumises ni à des
discussions, ni à des développements.

1.1.1- La question à choix multiples ou QCM


Présentation
Une question à choix multiples comporte une seule réponse juste à choisir parmi trois ou quatre
réponses proposées. Elle se présente généralement de la manière suivante :
1. une prémisse ou introduction ou tronc ou amorce ;
2. une proposition ;
3. des options ;
4. une consigne.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 165


Exemple :
On réalise l’électrolyse de l’eau. Il se dégage du dihydrogène et du dioxygène aux électrodes.
1. Le dihydrogène se forme :
a) à la cathode
b) à l’anode
c) aux deux électrodes
Recopie la bonne réponse.

Quelques conseils pour l'élaboration des QCM


- Les réponses correctes et fausses doivent avoir la même longueur ;
- Éviter les propositions négatives ;
- Questions et réponses doivent s'accorder grammaticalement ;
- Éviter de reprendre des phrases complètes du cours (cahier, manuels) car la mémoire
interviendrait seule ;
- Éviter les questions demandant une appréciation subjective ;(ex : Que pensez-vous de…? )
- Soigner la mise en page : prémisse, question et options doivent être séparés ;
- Le nombre d’options doit être au moins égal à 3 ;
- Les options doivent être plausibles (Éviter les propositions fantaisistes ou invraisemblables);
- La place de la réponse exacte doit varier d'une question à l’autre ;
- S'il y a plusieurs réponses justes parmi les options, il faut en avertir les élèves.

1.1.2- L’appariement
Présentation
Il s’agit d’établir une correspondance, une association de données par paire et quelques fois par
triplets. Cet exercice prend ordinairement la forme de deux listes d’éléments qui doivent être associés
entre eux selon une règle donnée. L’une sera considérée comme l’ensemble question et l’autre comme
l’ensemble réponse.

Exemples :
Exemple 1
En t’aidant de l’exemple donné, associe chaque grandeur physique à son expression.
Exemple : 1-g

Grandeur physique Expression


1-Énergie potentielle de pesanteur a.𝐹. 𝐿
2-Travail mécanique 1
b. 2 . 𝑚. 𝑣 2
3-Énergie mécanique 𝑊
c. 𝑡
4-Puissance mécanique d. 𝑃 − 𝑃′
5-Énergie cinétique e. 𝐹. 𝑡
6-Poussée d’Archimède 1
f. m . g . h + 2 . 𝑚 . 𝑣2
Exemple 2(Classe de 1ère D)
g. 𝑃. ℎ

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 166


Relie par un trait, chaque expression à sa définition ou à son processus.
Oxydation . . Gain d’électrons
Réduction . . Gain de protons
Oxydant . . Perte d’électrons
Réducteur . . Donneur d’électrons
. Capteur d’électrons

Quelques conseils pour l'élaboration des questions à appariements


- Préciser clairement la consigne quant au mode de réponse (relier par une flèche, associer lettre et
chiffre, dresser un tableau cartésien);
- Le nombre d'éléments dans les séries est indéfini mais, en pratique, il convient de le limiter ;
- Pour éliminer le hasard, il est conseillé de présenter une série d'éléments plus longue que l’autre ;
- Les éléments proposés doivent présenter le même pouvoir attractif et se rapporter au même domaine
de connaissance ;
- Informer les élèves sur la possibilité de plusieurs réponses (exemple de consigne : un même chiffre
ou une même lettre peut être utilisé plusieurs fois).

1.1.3- L’alternative ou question de type vrai ou faux


Présentation : c’est un Item invitant à choisir une réponse tranchée entre deux propositions possibles
oui/non ; vrai/faux.
Exemples :

Exemple 1
Pour chacune des propositions suivantes, recopie le numéro de la proposition et écris à la suite
« V » si elle est vraie ou « F » si elle est fausse. Exemple : 1 – F

1. L’intensité d’une force se mesure à l’aide d’une balance.


2. Un solide suspendu à un fil subit de la part du fil une force appelée tension du fil.
3. Toute action capable de mettre un corps en mouvement est une force
4. Un solide soumis à deux forces est en équilibre lorsque ces forces ont la même direction et des
sens opposés.

Exemple 2 (Classe de 1ère D)


Pour chacune des affirmations ci-dessous, complète le tableau en mettant une croix dans la case qui
convient.
Vrai Faux
1 Une voiture dont on vient de faire le plein, possède de l’énergie
mécanique.
2 L’énergie mécanique d’un solide qui n’est soumis qu’à des forces
conservatives est constante.
3 La variation d’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est toujours
égale à l’opposé de la variation d’énergie cinétique.
4 La variation d’énergie mécanique d’un solide est égale au travail des
forces non conservatives.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 167


Quelques conseils pour l'élaboration des questions du type vrai ou faux
- Préciser la consigne ;
- Se méfier des expressions ou mots qui induisent des hésitations et finalement des fausses réponses
(Ex : habituellement, parfois, toujours, aucun, fréquemment,…);
- Éviter les questions trop longues ;
- Répartir astucieusement les réponses vraies et fausses.

1.1.4- Le test de clôsure


Présentation : c’est un texte composé avec des parties vides à combler par des mots (proposés
préalablement). On propose à l’élève une liste de mots parmi lesquels il doit choisir ceux qui
conviennent, ou encore lui suggérer un choix de réponse pour chaque mot supprimé.
Exemple : Recopie le texte ci-dessous en le complétant avec les mots ou groupes de mots
suivants qui conviennent :
Le produit ; le quotient ; moteur ; résistant.

Sur un chantier de construction, on soulève des charges à l’aide d’une grue. La force exercée par la
grue fournit un travail ……….. tandis que le poids de la charge effectue un travail………. . La
puissance mécanique développée par la force est ………… du travail de cette force par la durée.
Quant au travail, il est …………de la force par la longueur du déplacement

Quelques conseils pour l'élaboration des tests de closure


- Donner la consigne en début du texte
- Proposer une liste de mots ou expressions à utiliser ;
- La première phrase du texte ne contient pas de parties vides.
- S’assurer que l’élève a suffisamment d’espace pour inscrire sa réponse et que tous les espaces
sont de la même longueur.

1.1.5- Le réarrangement
Présentation : il s’agit de replacer dans un ordre donné (logique, chronologique) une série d’énoncés
ou d’éléments présentés dans le désordre. Cet ordre peut être indiqué à l’aide de lettre ou de chiffre.

Exemple : À partir des mots ou groupe de mots ci-dessous, reconstitue une phrase à lui donner un sens
en rapport avec les forces.
ces forces / contraires. / soumis à / Un solide / deux forces / sont colinéaires / et de / équilibre si /sens /
intensité / de même / est en

Quelques conseils pour l'élaboration


- Ne placer dans une même série que des énoncés homogènes ;
- Utiliser la forme qui limite le choix de réponses ;
- Déterminer l’ordre au hasard.

1.2- Les tests subjectifs (questions à réponse construite)


DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 168
Il s’agit d’items ou sujets d’exercices, d’interrogations écrites et de devoirs, d’examens dont les
réponses ne sont pas connues d’avance. Ici les réponses font l’objet d’une activité de construction.
Les tests subjectifs se présentent sous deux (02) grandes formes.

1.2.1 -La question à réponse courte (question brève / réponse brève)


✓ La question directe : il s’agit de répondre directement à une question, sans développement.
Exemple
1. Donne les caractéristiques de la tension alternative sinusoïdale.
2. Écrire la formule générale des alcanes.

✓ La phrase à compléter :il s’agit de compléter des phrases incomplètes. Les mots ou
expressions ne sont pas donnés.
Exemple
Complète les phrases ci-dessous.
1. L’énergie cinétique d’un solide en mouvement dépend de sa…….... et de sa……......
2. La molécule d’un alcool est composée d’atomes de …. ....., d’…….....et d’……….....
1.2.2 -La question à réponse élaborée
Présentation
La question à réponse construite permet de vérifier si l'élève est capable de trouver lui-même la
réponse à une question, d'organiser sa pensée et de l'exprimer de façon cohérente. Elle peut donc faire
appel à des habilités mentales supérieures, telles l'analyse, la synthèse, et l'évaluation, qui échappent le
plus souvent aux questions de type objectif. En outre, elle permet de vérifier non seulement
l'exactitude d'une réponse, mais également la qualité de la démarche employée pour y parvenir.
On doit y recourir lorsque l'on veut évaluer des comportements que les questions de type objectif ne
permettent pas de mesurer. Elle est également très utile lorsque l'on poursuit un but pédagogique et
que l'on est plus intéressé à connaître la démarche de l'élève qu'à mesurer son rendement.
Exemple : voir sujets d’examen au BAC et au BEPC actuels et situation d’évaluation en APC

1.3- La situation d’évaluation


1.3.1- Définition et caractéristiques
Une situation d’évaluation ou activité d’intégration est un énoncé suivi de consignes. Elle permet
d’exercer la compétence. Elle a pour fonction de vérifier si oui ou non les apprenants/apprenantes ont
intégré les ressources nouvelles.
Elle est contextualisée et comporte une ou des circonstance(s) et des consignes.
✓ le contexte : il est caractérisé par des paramètres spatio-temporels, sociaux et économiques
dans lesquels se trouve l’apprenant/l’apprenante ;
✓ les circonstances : ce sont les sources de motivation pour le traitement de la situation ;
✓ les consignes : elles sont clairement formulées à l’apprenant/apprenante l’invitant à traiter la
situation.
Remarque :
- la situation d’évaluation se situe en fin d’apprentissage. Elle ne comporte pas de tâches.
- les verbes d’action utilisés doivent être les mêmes que ceux utilisés pendant l’apprentissage ou leurs
synonymes.
- les consignes formulées pour l’exercice doivent respecter les niveaux taxonomiques.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 169


1.3.2- Exemples de situation d’évaluation
Exemple 1 (classe de troisième)
Des élèves de la classe de 3è de ton établissement, pour la préparation de leurs devoirs de niveau
trouvent sur internet un exercice qui traite de la synthèse de l’eau. Cette réaction chimique est
réalisée en combinant un volume V1 = 25 cm3 de dioxygène et un volume
V2= 60 cm3 de dihydrogène. Il s’agit de déterminer le volume de gaz restant à la fin de la réaction
chimique. Tu es sollicité pour les aider.
1- Écris :
1-1. La formule de chacun des réactifs de la synthèse de l’eau
1-2. L’équation-bilan de cette réaction chimique.
2- Donne le nom du gaz en excès
3- Justifie ta réponse.
4-Détermine le volume de gaz restant à la fin de la réaction chimique.
Caractéristiques
• Contexte : Des élèves de la classe de 3è de ton établissement
• Circonstance : pour la préparation de leurs devoirs de niveau
• Consignes :
- Écris :
. La formule de chacun des réactifs de la synthèse de l’eau
. L’équation-bilan de cette réaction chimique.
- Donne le nom du gaz en excès
- Justifie ta réponse.
-Détermine le volume de gaz restant à la fin de la réaction chimique

Exemple 2 (classe de 1ère D)

Sur un chantier de construction, un groupe d’élèves observent le travail d’un ouvrier. Pour faire un
trou dans le sol en un point A, l’ouvrier utilise une barre à mine de masse m=12kg qu’il tient
verticalement. Il la soulève jusqu’en B d’une hauteur AB=80cm puis la laisse retomber en la
guidant simplement. Impressionné par l’effet de la barre à mine sur le sol, le groupe veut
déterminer le travail de la force 𝐹 exercée par l’ouvrier. Ils te sollicitent.On donne g = 9,8 N/kg
1- Indique l’effet du travail de la force 𝐹 exercée par l’ouvrier pour soulever la barre entre A et
B
2- Calcule la variation de l’énergie potentielle de pesanteur de la barre entre A et B
3- Détermine la relation qui existe entre le travail de la force 𝐹 et l’augmentation d’énergie
potentielle de pesanteur de la barre.
4- Déduis la valeur du travail de la force 𝐹
Caractéristiques
• Contexte :Sur un chantier de construction.
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• Circonstances :Impressionné par l’effet de la barre à mine sur le sol
• Consignes :
-Indique l’effet du travail de la force 𝐹 exercée par l’ouvrier pour soulever la barre entre A
et B
-Calcule la variation de l’énergie potentielle de pesanteur de la barre entre A et B
-Détermine la relation qui existe entre le travail de la force 𝐹 et l’augmentation d’énergie
potentielle de pesanteur de la barre.
-Déduis la valeur du travail de la force 𝐹 .

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1.3.3- Étude comparative de la situation d’apprentissage et de la situation d’évaluation
Tableau 1
Situation pour l’évaluation ou Activité
Situation pour l’apprentissage
d’intégration
Nature Support de cours Sujet d’exercice ou de devoir
Ensemble de circonstances contextualisées
Ensemble de circonstances
ayant déjà fait l’objet
Définition contextualisées qui inclut une
d’enseignement/apprentissage qui inclut
série de tâches que l’apprenant
des consignes directement adressées à
est invité à réaliser.
l’apprenant.
Organiser l’activité Vérifier dans quelle mesure l’apprenant
d’enseignement/apprentissage de peut réaliser les tâches proposées dans le
la leçon ou des séances. programme éducatif.
Fonction
Orienter l’apprenant vers les Amener l’apprenant à manifester ou non
tâches déclinées en termes sa maîtrise des habiletés, connaissances et
d’habiletés et de contenus. compétences.
Caractéristique - Contexte - Contexte
s/Composantes - Circonstances - Circonstances
- Tâches - Consignes

Tableau 2
SITUATIONS D’APPRENTISSAGE SITUATIONS D’EVALUATION
• La mobilisation de la classe doit être • La situation doit être réaliste et doit avoir du sens.
clairement ressentie • Les consignes doivent être les plus indépendantes
• Il faut un lien de cohérence et de nécessité possibles les unes des autres. Et cela doit être ressenti à
entre la ou les tâches et la ou les travers les verbes utilisés.
circonstances. • Toute consigne pouvant être traitée sans référence à
• La ou les circonstances doivent être l’énoncé est impertinente.
claires, précises et concises. • Le nombre de consignes ne peut excéder quatre (04)
• Les tâches doivent s’articuler autour du • Hiérarchiser les consignes en tenant compte du niveau
tableau des habiletés et contenus. taxonomique.
• Les apprenants doivent être au centre de la • La formulation de la consigne doit se faire à la
situation et non les enseignants. deuxième (2è) personne du singulier de l’impératif.
• L’amorce n’est pas à confondre avec la • Il faut un lien de cohérence et de nécessité entre les
situation. consignes et la ou les circonstances.
• La situation d’évaluation doit être de la même famille
que celle d’apprentissage et non une copie conforme.
• Ne pas insérer d’autres outils d’évaluation (QCM, Vrai
ou faux,..) parmi les consignes.

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Tableau 3
Situation d’apprentissage Situation d’évaluation
Pendant la période de la traite de Dans le cadre de la confection d’un gâteau
l’anacarde dans la région de d’anniversaire, ta maman ramène du supermarché,
Koun-Fao, deux élèves en classe divers articles parmi lesquels il y a des boîtes de lait. Tu
de 3ème 4 au Collège Moderne de remarques que sur les étiquettes de ces boîtes de lait, il
ladite ville accompagnent leur est marqué :
oncle pour la vente de sa poids net= 800 g. Tu n’es pas d’accord avec cette
récolte. L’acheteur pèse le écriture. On donne g = 10 N/kg.
Énoncé produit puisdélivre un reçu sur
lequel il est marqué :
poids = 80 kg. 1- Définis le poids d’un corps.
Un des élèves est d’accord avec 2- Justifie que cette écriture « poids net= 800 g »
cette écriture tandis que l’autre est incorrecte.
ne l’est pas. Le lendemain avec 3- Détermine le poids d’une boîte de lait.
leurs camarades de classe, ils
décident de s’informer sur la
masse et le poids, de les
différencier puis de les calculer.

Remarque : la situation d’évaluation appartient à la même famille que la situation d’apprentissage.

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2- FORMATS D’ÉVALUATION EN CÔTE D’IVOIRE
Selon le cycle et le niveau, les sujets d’évaluation respectent un format
2.1- Les formats des sujets au premier cycle
2.1.1- Les interrogations écrites et les devoirs surveillés
Nature de Caractéristiques de Répartition des Total des
Niveau Nombre d’exercices Durée
l’évaluation l’exercice points points
A l’appréciation de
Interrogation 6ème, 5ème Tests objectifs et/ou tests 15 minutes au
ème ème l’enseignant en tenant 10 points
écrite 4 et 3 subjectifs maximum
compte de la durée. À l’appréciation
Tests objectifs et/ou tests de l’enseignant
6ème, 5ème, Exercice 1 10 points
subjectifs 1 heure
4ème
Exercice 2 Situation d’évaluation 10 points

Devoirs surveillés
3ème Conforme à la structure de l’épreuve du B.E.P.C.

Remarque :
- en 6ème, 5ème et 4ème, les tests objectifs et les tests subjectifs de l’exercice 1 sont des niveaux taxonomiques de la connaissance et de la
compréhension.
- L’exercice 2 est une situation d’évaluation de Physique ou une situation d’évaluation de chimie qui porte sur les notions qui ne sont pas
traitées dans l’exercice 1.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 174


2.1.2- L’épreuve du BEPC

Le sujet d’examen du BEPC couvre toutes les compétences déclinées à travers le profil de sortie des apprenant(e)s à la fin du premier cycle de
l’enseignement secondaire. Il présente la structure suivante :
Titre de l’épreuve : Physique-Chimie ;
Durée de l’épreuve : Deux heures (2H) ;
Notation de l’épreuve : L’épreuve sera notée sur 20 points dont 12 points pour la physique et 8 points pour la chimie.
Composantes de l’épreuve : L’épreuve comporte trois (3) exercices notés exercice 1, exercice 2, et exercice 3 qui prennent en compte les
quatre (4) compétences au programme.
Caractéristiques de chaque exercice

✓ EXERCICE 1
Il comporte des items de Physique et des items de Chimie.
Le contenu de cet exercice doit porter sur les notions qui ne sont pas prises en compte dans les exercices 2 et 3.
Les tests utilisés dans cet exercice sont consignés dans le tableau ci-dessous.

- Questions à choix multiples (QCM) ;


- Alternative ou questions de type Vrai ou Faux ;
Tests objectifs ou des questions à réponses choisies - Appariements;
- Réarrangement ;
- Tests de clôsure.

Tests subjectifs ou des questions à réponses construites (on se limitera dans ce - Phrases à compléter ;
cas aux questions à réponses courtes) - Questions à réponses directes.

Les habiletés évaluées dans cet exercice doivent être des niveaux taxonomiques de la connaissance, de la compréhension et de l’application.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 175


✓ EXERCICE 2
Cet exercice est une situation portant sur l’une des trois (3) compétences en Physique.
Cette situation peut porter sur une ou plusieurs leçons de la compétence. Les consignes doivent respecter les niveaux taxonomiques indiqués dans les
tableaux habiletés/contenus du programme éducatif.

✓ EXERCICE 3
Cet exercice est une situation portant sur la Chimie.
Cette situation peut porter sur une ou plusieurs leçons de la compétence. Les consignes doivent respecter les niveaux taxonomiques indiqués dans les
tableaux habiletés/contenus du programme éducatif.
N.B. : ces deux exercices sont des exercices à réponses élaborées.
BARÈME
RÉPARTITION DES POINTS
Physique 5 points
EXERCICE 1 8 points
Chimie 3 points
EXERCICE 2 Physique 7 points
EXERCICE 3 Chimie 5 points
TOTAL 20 points

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 176


2.2- Les formats des sujets en classe de 2nde, 1èreet Tle
Nature de Caractéristiques de Répartition des Total des
Niveau Nombre d’exercices Durée
l’évaluation l’exercice points points
2nd A, 2nd C, 1ere A, À l’appréciation de
Interrogation Tests objectifs et/ou tests A l’appréciation 15 minutes au
1ère C et 1ere D l’enseignant en tenant 10
écrite subjectifs de l’enseignant maximum
compte de la durée
Tests objectifs et/ou tests
Exercice 1 (physique) 4
subjectifs
Exercice 2 (physique) Situation d’évaluation 6
2nd A 20 2 heures
Tests objectifs et/ou tests
Exercice 3 (Chimie) 4
subjectifs
Devoirs Exercice 4 (Chimie) Situation d’évaluation 6
surveillés Tests objectifs et/ou test
Exercice 1 (Physique) 5
subjectif
Exercice 2 (physique) Situation d’évaluation 7
2nd C 20 2 heures
Tests objectifs et/ou tests
Exercice 3 (Chimie) 3
subjectifs
Exercice 4 (Chimie) Situation d’évaluation 5

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 177


Nature de Caractéristiques de Répartition des Total des
Niveau Nombre d’exercices Durée
l’évaluation l’exercice points points
Tests objectifs et/ou tests
Exercice 1 (physique) 5
subjectifs
Exercice 2 (physique) Situation d’évaluation 7
1ère A 20 1 heure 30 minutes
Tests objectifs et/ou tests
Exercice 3 (Chimie) 3
subjectifs
Exercice 4 (Chimie) Situation d’évaluation 5
Tests objectifs et/ou test
Exercice 1 (Physique) 5
subjectif 2 heures pour les
Devoirs Exercice 2 (physique) Situation d’évaluation 7 devoirs de classe et
1ère C et D 20
surveillés Tests objectifs et/ou tests 3 heures pour les
Exercice 3 (Chimie) 3
subjectifs devoirs de niveau.
Exercice 4 (Chimie) Situation d’évaluation 5
Tests objectifs et/ou test
Exercice 1 (Physique) 4
subjectif
Tle C et D Tests objectifs et/ou tests
Exercice 2 (chimie) 2
(format du BAC) subjectifs 20 4 heures
Exercice 3 (physique) Situation d’évaluation 8
Exercice 4 (Chimie) Situation d’évaluation 6

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels 2019 Page 178


NB :
✓ Les habiletés évaluées dans l’exercice 1 et 3 doivent être des niveaux taxonomiques de
la connaissance, de la compréhension et de l’application.
✓ Les exercices 2 et 4 sont des situations qui portent sur les notions qui ne sont pas
traitées dans l’exercice 1 et 3.
✓ Les consignes doivent respecter les niveaux taxonomiques indiqués dans les
tableaux habiletés/contenus du programme éducatif.
Éviter les situations d’évaluation dans une interrogation écrite

IV- ÉLABORATION D’EXERCICES, DE SUPPORTS ET DE DEVOIRS


(en atelier)

1- REDACTION DES QUESTIONS


Toute évaluation pour être valide doit être en adéquation avec l'enseignement dispensé, c'est à dire
que les objectifs de l'évaluation doivent correspondre à ceux de l'apprentissage. Cette relation doit
s'établir par rapport à chaque partie essentielle d'un objectif, à savoir le verbe, le contenu, le
contexte. Un sujet cohérent obéit donc à une démarche bien précise.
Il faut pour cela :
- définir de façon opérationnelle les objectifs de l'enseignement (imposés par le programme);
- définir les objectifs de l'évaluation en tenant compte du contenu enseigné ;
- veiller à établir une congruence entre les deux types d'objectifs, ceux du contenu et ceux de
l'évaluation.

2- AGENCEMENT DES QUESTIONS


- Regrouper les questions/consignes de même type. Ceci a l'avantage de réduire le nombre de
questions/ consignes à donner et de faciliter par le fait même la tâche à l'élève.
- Agencer les sections ainsi obtenues de façon à passer des questions/consignes les plus simples aux
plus complexes: alternative, appariement, réponse courte, choix multiple, réponse élaborée.
- Dans chacune de ces sections, regrouper les questions selon la nature des comportements à
mesurer et, s'il y a lieu, arranger les questions ainsi regroupées selon un ordre croissant de difficulté.

3- CONSIGNE POUR L'ADMINISTRATION DE L'ÉPREUVE


Elle consiste à donner des directives claires et précises à l'intention:
- de l'administrateur ou du surveillant (s'il y a lieu);
- des candidats ;
- du correcteur.
Ces directives concernent les aspects suivants :
- la durée de l’épreuve ;
- le matériel requis ;
- les conditions d’administration ;
- les renseignements nécessaires pour comprendre l'intention de chaque question ;
- la façon de répondre et d'indiquer la réponse, avec exemple à l'appui au besoin. Si l'on a besoin
de consignes spéciales pour certains ensembles de questions, il faut les placer avant l'ensemble
plutôt que de les répéter pour chaque question ;
- barème et pénalités (s'il y a lieu)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 179
4- RÉVISION DE L'ÉPREUVE
On peut réviser soi-même l'épreuve, mais il est bon de confier cette tâche à des personnes qui n'ont
pas participé à son élaboration ; il leur sera plus facile de déceler les erreurs ou les ambiguïtés qui
auraient échappé à l'attention du rédacteur.
GRILLE D’EVALUATION OU DE REVISION D’UNE EPREUVE DE PHYSIQUE-
CHIMIE
Éléments d’appréciation Présence Décision
Critères Indicateurs Oui Non
Examen-session
Discipline
FORME

Identification Série(BAC)
Durée
Coefficient
Directives précises
Administration
Directives exhaustives
Document aéré
Document lisible (typographie: police, taille)
Illustrations (schémas, dessins, courbes,
FORME

tableau..) claires et précises


Présentation
Absence d’erreurs orthographiques,
grammaticales, typographiques
Pondération des items indiqués (nombre de
point)
Accessible (niveau de langue et de difficulté
adaptés aux élèves)
Conforme au programme en vigueur (profil de
sortie, habileté, compétence) et au format.
Validité
Données scientifiques valides
Respect du tableau de spécification
(connaissance, compréhension, application)
Pertinence des instruments de mesure
CONTENU

Absence de biais liés au contexte géographique


Absence de biais culturel
Équité
Absence de biais social
Absence de biais religieux
Absence d’informations à caractère publicitaire
Éthique Contenu original
Absence de stéréotypes discriminatoires
Présence d’instruments de mesure objectifs
Objectivité Items indépendants
Présence de corrigé-barème
Faisabilité Contenu adapté à la durée de l’épreuve

Conclusion générale

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 180
RYTHME DES DIFFERENTES EVALUATIONS

Évaluation
Nombre
Niveau Nature minimum par Durée max.
trimestre
I.E. 3 15 min
ème ème ème
6 ,5 ,4 I.O. 2 -
D.S. 3 1h
I.E. 3 15 min.
3ème I.O. 2 -
D.S. 3 2H
I.E. 3 15 min
2nd A
D.S. 3 1 h 30
I.E. 3 15min.
2nd C
D.S. 3 2H
I.E. 3 15min.
1ère A
D.S. 3 1H
I.E. 3 15 min.
1ère C et 1ère D
D.S. 3 2H
I.E. 3 15 min.
TC et TD
D.S. 3 3H

NB: Les interrogations orales restent à l'appréciation des professeurs au second cycle

V- ELABORATION DES SUJETS ET PRINCIPES DE CORRECTIONS


1- ÉLABORATION DES SUJETS
Au moment de la conception, le professeur doit traiter le sujet d’évaluation avant de le proposer aux
élèves, afin :
- de bien connaître et évaluer les difficultés du sujet ;
- d'établir un barème et la durée de l'épreuve.
Ce barème doit être indiqué sur le sujet donné aux élèves.
Cette façon de procéder permet d’évaluer, avec plus de réalisme, la longueur et la difficulté de
l’épreuve. Elle permet aussi de préciser la durée du sujet.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 181
2- PRINCIPES DE CORRECTION
2.1- Corrections des copies
Les copies des élèves doivent être corrigées avant la correction du devoir en classe (les instructions
officielles prévoient un délai maximal de quinze jours entre la tenue du devoir et sa correction en
classe).
Pendant la correction des copies, le professeur doit relever les erreurs les plus couramment
commises par les élèves. Il peut ainsi identifier les parties du cours mal comprises par les élèves, sur
lesquelles il pourra être amené à revenir.
Les méthodes de correction des copies
Les méthodes de correction recommandées sont la correction verticale, la correction horizontale, la
méthode quantitative et la méthode qualitative.
▪ La correction verticale et la correction horizontale
La correction verticale consiste à corriger les copies des élèves l’une après l’autre.
La correction horizontale consiste à corriger la même question sur toutes les copies et ainsi de
suite.
▪ La méthode quantitative :
Elle consiste à comparer les réponses obtenues aux réponses attendues en se conformant aux
critères de correction prévus par le guide de correction. Pratique pour les questions à réponses
limitées, cette méthode n’est pas toujours applicable à la correction de réponses élaborées.
▪ La méthode qualitative ou méthode globale :
Elle consiste à classer les copies selon la qualité de la réponse dans son ensemble à partir de critères
définis à priori. On procède à un premier classement après une lecture assez rapide de toutes les
réponses. On relit ensuite attentivement chacune des réponses ainsi regroupées pour les réévaluer au
besoin et l’on distribue la même note à toutes les réponses figurant dans une même catégorie. En
général, quatre ou cinq catégories suffisent. Cette façon de procéder peut être utilisée pour les
réponses élaborées, surtout lorsqu’elles font appel à l’originalité de l’élève.
- Corriger toutes les réponses à une même question avant de passer à la question suivante.
- Lire d’abord quelques réponses afin de voir s’il serait indiqué de modifier la clé de correction.
- Changer l’ordre des copies d’une réponse à l’autre ;
- Cacher le nom de l’élève pour ne pas être influencé par l’idée que l’on a déjà de cet élève
(effet de halo).
- Cacher la note attribuée aux questions déjà corrigées.
- Ne pas tenir compte des facteurs externes à l’objectif évalué : se conformer aux critères
établis dans le guide de correction.
- Relire les copies corrigées ; les faire relire si possible.
- Annoter la copie si elle doit être retournée à l’élève : expliciter la note et faire des
commentaires sur les points forts et les points faibles.

2.2- Correction du sujet


2.2.1- La pédagogie de correction
La correction ne doit pas se résumer à la simple présentation d'une "solution modèle". Pendant toute
la correction le professeur sensibilise les élèves aux erreurs les plus fréquentes et les plus
caractéristiques commises, qu'il aura notés lors de la correction des copies (aspect important de
l'évaluation formative des élèves).

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 182
Il est recommandé aux professeurs d'envoyer des élèves au tableau, en multipliant leurs passages, ce
qui évite ainsi de demander à un élève de corriger une partie importante du devoir, voir le devoir en
entier.
Le passage d'un élève au tableau n'est pas une interrogation orale, mais une demande de
participation de cet élève à la correction du devoir.
Dans ce contexte il faut permettre à l'élève de consulter sa copie pour présenter sa solution au
tableau (le professeur envisagerait-il de faire un cours, préparé dix à quinze jours auparavant, sans
utiliser ses notes?).
Pour présenter la solution à une question, il semble plus réaliste d'envoyer au tableau un élève qui a
su traiter, même maladroitement, cette question.
Par respect de l'élève il faut le laisser présenter sa solution, et éventuellement en faire ensuite une
critique avec la classe. Le professeur peut également corriger certaines questions du devoir, mais
cette correction doit s'appuyer sur un dialogue professeur-élèves.
Le professeur peut corriger très rapidement les questions qui n'ont pas posé de problème à
l'ensemble des élèves.
2.2.2- La prise de notes
Il n'y a aucun intérêt à ce que les élèves prennent l'intégralité de la correction d'un devoir.
Seules les questions non traitées correctement, conduisent obligatoirement à la prise de note d'une
correction par l'élève. L'élève peut prendre la correction du devoir :
- dans son cahier d'exercices, dans lequel il collera sa copie;
- ou sur sa copie (prévoir à cet effet une colonne pour cette correction) en regard de sa solution ;

2.2.3- La remise des copies


Dans leur grande majorité, les enseignants sont réticents à remettre les copies corrigées aux élèves
au début de la séance de correction d'un devoir surveillé. Les raisons qu'ils avancent pour justifier
leur attitude sont principalement:
- les risques de désordre et de perte de temps résultant des réclamations des élèves;
- le manque d'attention, pendant la correction, des élèves qui risquent de s'intéresser plus au contenu
de leurs copies et à la comparaison de leurs notes qu'à la correction du devoir.
Ces mêmes enseignants reconnaissent cependant que pédagogiquement, il est préférable de remettre
les copies corrigés aux élèves en début de séance de correction.
Dans ce cas, le professeur donne quelques minutes (5 minutes par exemple) aux élèves afin de leur
permettre de regarder leur copies, de vérifier si toutes les questions ont été corrigées et si le total des
points attribués aux différentes questions est exact.
En contrepartie, les élèves acceptent que leurs éventuelles réclamations ne soient prisent en compte
qu'en fin de correction du devoir, afin de ne point perturber cette correction.
Après la correction
Le professeur :
- répond aux éventuelles réclamations des élèves;
- revient, si nécessaire, sur les contenus d'enseignement relatifs aux parties du cours mal
comprises par les élèves.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 183
2.3- Correction en classe d'un exercice non noté
Le professeur recherche la même participation active des élèves que lors d'une correction de devoir
surveillé.
Étant dans l'ignorance du travail réalisé par les élèves, pour chaque question le professeur :
- donne le résultat numérique;
- repère les élèves ayant trouvé ce résultat;
- envoie au tableau un de ces élèves proposer sa solution à la question;
- critique si besoin sa solution, avec l'ensemble de la classe, en privilégiant la participation des
élèves pour lesquels l'exercice a présenté des difficultés;
- donne une solution finale à la question;
- fait noter cette solution sur le cahier d'exercices, si possible en regard de sa rédaction, par les
élèves qui n'ont pas su traiter la question. A cet effet, il est pratique de diviser la page du cahier
d'exercices en deux colonnes (une pour la rédaction de la solution de l'élève et l'autre pour la
correction éventuelle de cette solution).

V- MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITÉS DE REMÉDIATIONS ET DE


RÉGULATION

1- LA REMEDIATION

1.1- Définition
La remédiation, c’est la remise à niveau des apprenants/apprenantes ayant des difficultés dans leurs
apprentissages. Elle s’établit à partir d’un diagnostic que l’Enseignant établit au vu des résultats de
l’évaluation. La remédiation est donc une étape importante dans la pédagogie de l’intégration. Elle
permet à l’élève de revenir sur ce qu’il n’a pas compris et d’acquérir les compétences qu’il n’a pas
acquises. En fonction des moyens et du temps, l’Enseignant choisit ce à quoi il veut remédier et la
façon dont il veut y remédier.
La remédiation consiste à :
- repérer les erreurs (s’il s’agit d’oral, l’enseignant corrigera les erreurs les plus flagrantes, et relèvera
pour lui-même, celles qui feront l’objet des activités de remédiation) ;
- décrire les erreurs : regrouper les erreurs similaires et les organiser ;
- rechercher les sources d’erreurs: identifier les origines et les causes des erreurs ;
- mettre en place un dispositif de remédiation consistant à proposer des solutions.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 184
1.2- Comment organiser une remédiation à partir de la correction de copies d’élèves ?
AVANT PENDANT APRES
Le respect des différentes étapes de la L’enseignant peut : L’enseignant doit
remédiation doit être observé : - expliciter les différentes parties mal proposer des évaluations
▪ l’identification des erreurs ou des maîtrisées par les apprenants (es) en sur les notions explicitées
habiletés non maitrisées ; s’aidant, par exemple, d’exercices à ses élèves.
▪ la description des erreurs ; simples ;
▪ la recherche des sources des - modifier les conditions
erreurs ; d’apprentissage (passage de la
▪ la proposition de solutions ; théorie à la pratique expérimentale).

1.3- Faut-il remédier à toutes les difficultés ?


L’idéal serait de remédier à toutes les difficultés mais cela serait trop long et lourd pour
l’enseignant. Il suffit alors d’identifier une ou deux difficultés fréquentes et importantes afin de
baser la remédiation sur ces difficultés-là. Au total, la remédiation est une étape très importante de
la pédagogie de l’intégration ; en fonction des moyens et du temps dont il dispose, l’enseignant
choisit ce à quoi il veut remédier et la façon dont il veut s’y prendre.
N.B : Remédier aux difficultés de l’apprenant (e) ne signifie nullement de répéter la leçon de la
même façon ou de lui demander de reproduire les mêmes comportements dans les mêmes
conditions pédagogiques.

2. LA REGULATION
La régulation de l’apprentissage permet de soutenir la progression de l’apprenant, de l’amener à
dépasser certaines difficultés, de l’aider à développer des démarches d’autorégulation et à construire
du sens aux situations d’apprentissage vécues.
Elle permet à l’enseignant de recueillir des informations sur les apprentissages des apprenants pour
ajuster l’enseignement en fonction de leurs besoins.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 185
MODULE 12
AUXILIAIRES PEDAGOGIQUES ET
ADMINISTRATIFS

(Module disciplinaire)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 186
On regroupe sous le vocable« auxiliaires pédagogiques et administratifs », le cahier de textes, le
cahier ou registre d’appel, le cahier ou registre de notes, le bulletin de notes de l’élève et le livret
scolaire.
L’obligation de remplir quotidiennement les trois (03) premiers documents ne doit pas être
ressentie comme une simple formalité et sans utilité, mais fait partie des obligations
professionnelles du professeur. Il revêt une importance capitale pour tous les partenaires du système
éducatif.

I-LE CAHIER DE TEXTES


Le cahier de texte est un registre mis à la disposition de l’enseignant(e) dans lequel sont consignées
toutes les activités que celui-ci /celle-ci mène avec la classe. Il est le reflet du travail de
l’enseignant(e).
Il est un élément de référence pour l’évaluation du travail de l’enseignant(e)en classe. Il peut être
comparé au tableau de bord d’un navire ou à la boîte noire de l’avion.

1- PRÉSENTATION DU CAHIER DE TEXTES


Le cahier de textes comporte deux parties :
- une partie réservée aux informations administratives ;
- une partie réservée aux différentes disciplines.
La partie réservée aux disciplines est subdivisée en cinq (05) colonnes déjà tracées avec des entêtes.
Chaque colonne a son importance. Ne pas en remplir une, peut compromettre le professeur, en cas
de contentieux avec quelque acteur ou partenaire que ce soit.
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5
Pour le
Date et A Corriger le
(ou prochain Textes Émargement
horaire A rendre le
cours)
Activités menées ce
La date du Date à laquelle sera jour ou justifications
Date de la corrigé /rendu le
jour où se prochaine séance de l’absence du Signature du
déroule la devoir ou professeur ou de la professeur
séance. l’interrogation écrite non tenue de la
ou les exercices séance.

2- FONCTIONS DU CAHIER DE TEXTES


Le cahier de textes est un document administratif et pédagogique.
C’est un document administratif car il permet de :
▪ suivre la présence effective du professeur en classe ;
▪ suivre le respect du calendrier des évaluations en classe et de maison ;
▪ suivre le rattrapage des cours non dispensés (en cas d’absence du professeur) ;
▪ suivre le travail quotidien du professeur.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 187
C’est un document pédagogique car il permet de :
▪ suivre le respect du programme éducatif ;
▪ suivre le respect de la progression annuelle;
▪ suivre le rythme et la nature des évaluations ;
▪ suivre la concordance du corrigé avec les sujets proposés aux élèves ;
▪ veiller à la qualité du contenu des leçons ;
▪ apprécier la qualité du plan de la leçon ;
▪ apprécier la présence et la qualité des supports pédagogiques ;
▪ veiller aux respects des normes pédagogiques lors des évaluations, etc.
Pour que le cahier de textes remplissepleinement ses fonctions, il doit être tenu avec soin, au jour le
jour afin de restituer les informations utiles sur les activités du professeur aux partenaires du
système éducatif.

3- TENUE DU CAHIER DE TEXTES


Loin d’être une corvée, le remplissage correct du cahier de textes fait partie des obligations
personnelles du professeur.
3.1- Il doit être rempli correctement
- Les pages de la première partie doivent être renseignées correctement.
- Dans la partie réservée aux disciplines, à la première page, on colle la progression annuelle de
sa discipline.
Colonne 1 : date de la séance
Colonne 2 : date du prochain cours
Colonne 3 : date à laquelle sera corrigé le devoir ou l’interrogation écrite ou l’exercice
Colonne 4 : contenu du cours. Il s’agira :
▪ de mentionner en mettant en évidence:
- la compétence/le thème/ le chapitre/l’activité (selon la spécificité de la discipline) ;
- le titre de la leçon/séance en caractère d’imprimerieet encadré;
- la situation d’apprentissage (reproduire ou coller) ;
- le plan détaillé de la leçon (on soulignera les titres et les sous-titres);
- les interruptions (congés officiels, maladies, réunions, …). Les mentionner en rouge
▪ de numéroter en rouge les devoirs surveillés et les interrogations écrites ; préciser leurs
durées ;
▪ d’écrire/coller les sujets des devoirs et interrogations et leurs corrigés et barèmes ;
(S’il s’agit d’une correction de devoirs, indiquer nettement dans le cahier de textes, ses
références - dates et numéro.
Ex : correction/compte-rendu du devoir surveillé n°3 du 24/04/2015) ;
▪ de faire le bilan statistique de l’évaluation ;
▪ de séparer par un trait horizontal deux séances successives.
Colonne 5 : émargement
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5
Pour le
Date Corrigé le Textes Émargement
(ou prochain cours)
Activités menées ce
La date du jour Date à laquelle sera jour ou justifications de
Date de la prochaine Signature du
où se déroule la corrigé le devoir ou l’absence du professeur
séance professeur
séance l’interrogation écrite ou de la non tenue de la
séance
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 188
Après chaque cours, le professeur remplit lui-même le cahier de textes et appose sa signature.

Remarque:
▪ Chaque fois qu’un professeur est en classe, le cahier de textes doit s’y trouver ; ilfaut donc
éviter d’amener le cahier de textes en salle des professeurs ou hors de l’école pour le
remplir.
▪ L’utilisation des couleurs doit obéir à des objectifs précis (éviter l’utilisation fantaisiste
des couleurs).
▪ Éviter l’utilisation des feutres.
▪ Éviter les abréviations dans le cahier de textes.

3-2- Il doit être rempli régulièrement


Il est inutile de reporter à plus tard le remplissage du cahier de textes au risque d’omettre des
séances qui auront été effectivement faites. Le cahier doit être rempli au jour le jour.
Il est vrai qu’à la rentrée, les cahiers de textes ne sont pas toujours disponibles mais on peut pallier
cet état de fait en ayant soi-même un cahier de bord dont on reportera le contenu le moment venu.
Le professeur doit remplir lui-même le cahier de textes au lieu de laisser cette tâche au chef de
classe car c’est sa responsabilité qui est en jeu.

3-3- Il doit être rempli avec soin.


Il faut éviter autant que possible les ratures.
✓ L’écriture doit être lisible, sans style télégraphique.
✓ Utiliser la même encre, de préférence un stylo bleu ou noir.
✓ Il doit être rempli sans faute ;
✓ Éviter l’utilisation le set de correction (blanco).
N.B. : Le cahier de textes doit être renseigné en Français.
3-4 Quand remplir le cahier de textes ?
Le Professeur doit programmer son cours de sorte à finir 5 min avant la durée prévue. Ainsi donc,
les dernières minutes du cours devraient servir à cet effet. On ne peut pas évoquer le manque de
temps pour ne pas remplir le cahier de textes.

4- LES UTILISATEURS DU CAHIER DE TEXTES


▪ Le Professeur
Il doit remplir lui-même le cahier de textes à la fin de chaque séance. Le cahier de textes doit être
rempli de façon lisible, sans rature, sans abréviation et sans fautes.
▪ L’Administration/la direction de l’établissement
Le Chef d’établissement/son Adjoint ou le Directeur des Études contrôle le cahier de textes afin
d’apprécier le travail effectué par le professeur.
▪ Les Encadreurs Pédagogiques
Les Encadreurs Pédagogiques contrôlent les cahiers pour indiquer aux professeurs les forces et les
faiblesses des enseignements/apprentissages/ évaluations.
▪ Les élèves
Les élèves peuvent consulter le cahier de textes pour se mettre à jouren cas d’absence et s’assurer
que le programme est achevé.
▪ Les parents d’élèves
Les parents d’élèves peuvent consulter le cahier de textes pour contrôler le travail de leurs enfants.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 189
Document précieux dans une classe, le cahier de textes est le premier document de référence pour
servir de preuve en faveur ou contre le professeur dans ses rapports avec tous les acteurs et
partenaires du système éducatif. A la fois cahier de bord de la classe, miroir et baromètre du travail
quotidien du professeur dans sa classe, il constitue un outil de pilotage dont l’importance n’est plus
à démontrer. Il est le reflet de l’image du professeur, de sa personnalité ; par conséquent, il doit être
tenu avec le plus grand soin et la plus grande rigueur.

II- LE CAHIER OU REGISTRE D’APPEL

1- IMPORTANCE DU CAHIER OU REGISTRE D’APPEL


C’est une obligation professionnelle pour le professeur de vérifier la présence des élèves au cours
de sa séance (en début ou au cours de la séance).

Le cahier d’appel permet de :


- vérifier l’assiduité des élèves et leur présence effective aux cours ;
- attribuer la note de conduite à partir de l’état des absences des élèves.

En le remplissant correctement à chaque cours, le professeur dégage sa responsabilité quant aux


accidents dont peuvent être victimes les élèves absents.

En faisant régulièrement l’appel en classe, le professeur joue son rôle d’éducateur car en plus des
savoirs qu’il dispense, le professeur doit aussi éduquer les élèves afin de les amener à mieux
s’insérer dans le tissu social.

2-TENUE DU CAHIER OU REGISTRE D’APPEL


▪ Faire l’appel de préférenceen début de séance.
▪ Indiquer la discipline, la date et émarger soi-même le cahier d’appel (Mettre A pour les
absents et R pour les retardataires et mentionner le nombre total des absents).
▪ Éviter de faire des ratures.
N.B :
- Ne jamais demander au chef de classe de faire l’appel et d’émarger dans le cahier d’appel.
- Éviter également de prendre 15 à 20 min pour faire l’appel dans une classe.

3- LES UTILISATEURS DU CAHIER D’APPEL


Les utilisateurs du cahier d’appel sont:
▪ le Chef d’Établissement pour :
- justifier une absence ou sanctionner un élève en cas de besoin;
- vérifier et apprécier le sérieux et l’assiduité du professeur.
▪ Les Encadreurs Pédagogiques pour vérifier la bonne tenue du cahier d’appels ;
▪ les enseignants pour porter les absences des élèves;
▪ les Inspecteurs d’Éducation et les Éducateurs pour corriger et/ou sanctionner des élèves
en cas de besoin et pour vérifier les états des absences des élèves;
▪ les élèves (sous le contrôle du chef de classe) pour vérifier les états de leurs absences;
▪ les parents d’élèves pour s’informer sur la ponctualité et la régularité de leurs enfants en
classe;
▪ les autorités policières et judiciaires pour une éventuelle enquête.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 190
III- LE CAHIER OU REGISTRE DE NOTES
1- IMPORTANCE DU CAHIER DE NOTES
C’est un document pédagogique et administratif important.
C’est dans ce cahier que sont consignées toutes les notes des élèves après chaque évaluation.
Le professeur doit :
▪ le remplir correctement et sans ratures (surcharge) ;
▪ reporter les notes après chaque évaluation (ne pas attendre la fin du trimestre / semestre pour
le faire) ;
▪ Indiquer les dates et la nature de l’évaluation ;
▪ reporter les moyennes trimestrielles, semestrielles, annuelles, les rangs des élèves et les
statistiques ;
▪ s’assurerde la présence du cahier de notes pendant la séance.

NB : Il faut donc le remplir régulièrement.


L’enseignant doit avoir un cahier de notes personnel.
2- TENUE DU CAHIER OU REGISTRE DE NOTES
L’enseignant doit :
▪ préciser la nature de l’évaluation ;
▪ indiquer la date de l’évaluation ;
▪ indiquer le barème (notée sur 10 ou sur 20, …) ;
▪ faire précéder de zéro (0) les notes inférieures à dix (10) ;
▪ reporter toutes les notes au stylo et non au crayon.
NB :
▪ Ne pas faire de rature lors du remplissage.
▪ Ne pas demander au chef de classe de reporter les notes.

3- PRÉSENTATION D’UNE PAGE DE CAHIER OU REGISTRE DE NOTES


01/10/2018

13/10/2018

22/10/2018

17/11/2018

08/12/2018

12/12/2018

Nom et
DS1/20

DS2/20

DS3/20
IE1/10

IE2/10

IE3/10

Moyenne
prénoms des Rang
sur /20
élèves

Élève 1 09 12 07 15 14 08 14,13 5ème


Élève 2 06 11 08 09 12 07 11,33 25ème
Élève 3
Élevé 4

N.B. : mettre la mention ABS pour les absents.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 191
4- UTILISATEURS DU CAHIER DE NOTES

4.1- Les chefs d’établissement et Les personnels d’encadrement et de contrôle


En contrôlant le registre de notes, ceux-ci s’assurent que les devoirs programmés ont été
effectivement faits, corrigés et rendus ; ils vérifient également que le rythme et la nature de devoirs
est respecté ; apprécient en outre la notation du professeur (professeur indulgent, sévère, moyen).
Ce dernier aspect revêt une grande importance puisqu’il interviendra lorsque le moment viendra de
proposer des examinateurs pour les examens du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et du
Baccalauréat.

4.2- Les Encadreurs Pédagogiques


Les Encadreurs Pédagogiques vérifient le rythme et la nature de l’évaluation. Ils apprécient en outre
la notation du professeur (professeur indulgent, sévère, moyen).

4.3- Les parents d’élèves


Les parents d’élèves qui suivent effectivement le travail de leurs enfants et qui le désirent peuvent
être autorisés à consulter le registre de notes ; ils auront ainsi l’occasion de s’assurer de la véracité
des notes que leurs enfants leur ramènent.

4.4- Le professeur lui-même


Il peut arriver au professeur de perdre son carnet de notes ; dans ces conditions, le seul recours qui
lui reste, c’est le registre de notes de la classe. Il pourrait aussi constituer un soutien éloquent au
professeur en cas de contestation des notes lors du calcul des moyennes.

IV- LE BULLETIN DE NOTES ET LE LIVRET SCOLAIRE


1-LE BULLETIN DE NOTES
C’est un document dans lequel sont consignés les moyennes obtenues, les rangs de l’élève et les
appréciations des professeurs et du Chef d’établissement.
Les professeurs et le Chef d’établissement sont tenus d’y apposer leurs signatures.
C’est généralement le moyen de communication entre les parents d’élèves et l’école. Pour certains
concours ou examens, des bulletins de notes sont exigés.
Il est donc aussi important que les autres et il doit être rempli avec soin.
NB : Ne pas remplir le bulletin de notes en collaboration avec les élèves
Les utilisateurs du bulletin de notes sont :
▪ l’administration sous forme d’archives ;
▪ les parents d’élèves pour s’informer du résultat scolaire de leurs enfants ;
▪ les élèves pour apprécier la conformité de la moyenne avec celle communiquée en classe.

2-LE LIVRET SCOLAIRE


2-1- Qu’est-ce qu’un livret scolaire ?
Le livret scolaire est un outil de travail tant sur le plan administratif que pédagogique. C’est un
carnet dans lequel sont mentionnées :
- les moyennes de l’élève dans toutes les disciplines ;
- les rangs de l’élève;
- les appréciations et signatures de chaque enseignant ;
- la décision du conseil de classe ;

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 192
- les appréciations, signatures et cachet du/des Chef(s) d’établissement.

Le livret scolaire atteste de par sa tenue, du sérieux ou non des enseignants et des responsables
administratifs de l’établissement (Chef d’établissement, adjoints et éducateurs) chargés de sa
gestion quotidienne.

2.2- Importance du livret scolaire


Le remplissage régulier et obligatoire du livret scolaire permet à l’administration qui en a la charge,
de suivre le cheminement scolaire d’un élève.
Il est souhaitable que chaque élève ait un seul livret scolaire et qui le suit même en cas de
changement d’établissement.
Le livret scolaire est le trait d’union entre l’élève, le professeur et l’administration. Il est le résumé
du cursus scolaire d’un élève. Il est l’unique document officiel qui permet de savoir où, quand et
comment le travail scolaire de l’élève s’est opéré.
NB : Le livret scolaire doit être présenté à certains examens comme le Brevet d’Études du
Premier Cycle (BEPC) ou le Baccalauréat en Côte- d’Ivoire.

2-3- Les éléments du livret scolaire


Le livret scolaire comporte :
▪ les nom et prénoms de l’élève ;
▪ la date et lieu de naissance ;
▪ les observations diverses + photo ;
▪ l’adresse des parents ou tuteurs ;
▪ les relevés de notes par classes et par cycles ;
▪ les noms des établissements successifs, les moyennes annuelles, appréciations, décisions… ;
▪ la mention de l’admission ou l’ajournement aux diplômes.

2-4- Les utilisateursdu livret scolaire


▪ L’élève
L’élève n’a accès à son livret scolaire que lorsqu’il a fini le second cycle du secondaire.
▪ Les éducateurs
Ils sont chargés de remplir la page de garde, de veiller sur la garde précieuse des livrets scolaires
pour éviter toute perte ou falsification éventuelle.
▪ Le chef d’établissement
Le chef d’établissement doit exercer un contrôle continu des livrets scolaires. Il doit les viser et
apprécier le travail de chaque élève en fin d’année scolaire. Il veillera sur sa propreté ; les ratures
étant prohibées. Tout manquement doit faire l’objet d’une justification de la part du professeur.
▪ Les jurys des examens scolaires
Pour un candidat en situation de rachat, on consulte son livret scolaire.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 193
MODULE 13
ACTIVITES VIE SCOLAIRE.

CLUBS SCOLAIRES

(Module transversal)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 194
Dans un établissement scolaire, en plus des enseignements/apprentissages, d’autres activités
socioculturelles concourent à l’animation et au rayonnement de l’école.
Dans ce module, nous traiterons de l’aspect encadrement des élèves pendant le temps hors classe à
travers les activités socioculturelles ou activités parascolaires en étroite collaboration avec les
enseignants et autres membres animateurs sociaux. Aussi, l’identification des activités
socioculturelles, leurs mécanismes de mise en œuvre ainsi que leur contribution au rayonnement
culturel et récréatif de l’établissement constitueront les axes de réflexion.

I-IDENTIFICATION DES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES


1- LES ACTIVITÉS DES CLUBS
Les clubs sont des regroupements d’élèves sous la direction d’un encadreur en vue de promouvoir
la discipline ou un contenu intégré. Elles sont faites de séances d’apprentissage et de formation sur
des thèmes choisis par les élèves sous la supervision de leurs encadreurs. A ces séances, s’ajoutent
les conférences et séminaires à l’endroit des élèves membres de ces clubs.Exemple : club littéraire,
club anglais, club santé, club théâtre…

2- LES ACTIVITÉS DU CONSEIL SCOLAIRE DES DÉLÉGUÉS DES ÉLÈVES


Un forum réunissant les chefs et sous chefs de classes d’un établissement. Il a pour mission de
veiller à l’application du règlement intérieur, des instructions officielles. Le Conseil scolaire sert de
relais auprès de l’administration. Il est également à l’initiative des fêtes de fin d’année, des sorties -
découvertes.

3- LES ACTIVITÉS D’ANIMATION SPORTIVE


Sous la supervision des enseignants d’EPS, les activités sportives contribuent à l’animation sportive
de l’établissement. Ainsi, les activités sportives sont pratiquées par les élèves à travers des
interclasses, des inters promotions, des compétitions OISSU et des compétitions civiles.

4- LES ACTIVITÉS D’ASSAINISSEMENT DE L’ENVIRONNEMENT SCOLAIRE


Ce sont des creusets qui contribuent à la sensibilisation des élèves sur les bienfaits de la salubrité
publique et de l’entretien régulier de l’environnement pour une vie saine. Il s’agit de la prise en
compte de l’hygiène et de la propriété de notre milieu (balayage, nettoyage, travaux manuels…). On
note aussi les journées de salubrité organisées au sein des établissements scolaires.

5- LES ACTIVITÉS ORGANISÉES PAR LA DIRECTION DE LA VIE SCOLAIRE (DVS)


Le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle, à travers la Direction de la Vie Scolaire organise chaque année un Festival National
des arts et de la Culture en Milieu Scolaire (FENACMIS). C’est une compétition nationale entre
tous les élèves desétablissements scolaires des trente-six Directions Régionales de l’Éducation
Nationale dans les disciplines artistiques telles que le théâtre, la danse, le chant choral, le conte, la
poésie, le reportage vidéo...

6- LES ACTIVITÉS COOPÉRATIVES


C’est une initiation des apprenants à l’acquisition des techniques agropastorales, la confection et la
vente d’articles divers. Elle favorise la socialisation des apprenants et suscite le goût à
l’entrepreneuriat dès l’école.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 195
7- LES ACTIVITÉS DE L’ENTREPRENEURIAT SCOLAIRE
L’entrepreneuriat scolaire est un projet novateur instauré depuis maintenant trois ans par le
gouvernement ivoirien dans notre système éducatif. Il s’agit de développer des activités permettant
d’inculquer la culture entrepreneuriale à nos élèves à partir d’activités lucratives.

8- LES ACTIVITÉS DES ASSOCIATIONS SCOLAIRES


Il s’agit d’un regroupement d’élèves liés par des intérêts : ethniques, régionaux, religieux…

II- MISE EN OEUVRE DES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES


1- LES CLUBS SCOLAIRES
On distingue deux types de clubs : les clubs disciplinaires et les clubs non disciplinaires

1.1- Les clubs disciplinaires


Ils sont créés par le Personnel d’Éducation ou des enseignants. Nous pouvons noter les clubs de
littérature, de langues (anglais, espagnol, allemand…), de sciences (mathématiques, physique-
chimie…), de sports (athlétisme, basketball, handball, football), d’expression artistique (théâtre,
peinture, poésie, conte…).

1.2- Les clubs non disciplinaires


Certains de ces clubs ont été institués par arrêtés ministériels (voir les arrêtés en annexe). Il s’agit
des clubs VIH/SIDA, Hygiène/santé et Messagers de la paix. Ces clubs ont pour vocation de
promouvoir les contenus intégrés Life Skills, zéro grossesse, EREAHBV…

2- LES ASSOCIATIONS SCOLAIRES


Plusieurs associations d’élèves animent nos établissements scolaires. Nous avons entre autres les
associations religieuses comme l’AEEMCI (Association des Élèves et Étudiants Musulmansde Côte
d’Ivoire), la JEC (Jeunesse Étudiante Catholique), l’ACEEPCI (Association Chrétienne des Élèves
et Étudiants Protestants de Côte d’Ivoire) etc. En plus de ces associations religieuses il y’a le
conseil des délégués des élèves.

3- LE CONSEIL SCOLAIRE DES DÉLÉGUÉS DES ÉLÈVES (CSDE)


C’est l’entité créée également par arrêté ministériel servant d’interlocuteur entre les élèves
etl’administration. C’est l’institution qui coiffe tous les clubs et associations dans un établissement.
Son président est élu au cours d’une assemblée générale par ses pairs délégués de classes. Son
bureau est donc constitué de délégués de classes. Il a la conduite de plusieurs activités vie scolaire
au sein de l’établissement notamment les fêtes de fin d’année.

III- CONTRIBUTION DE L’ENSEIGNANT AU RAYONNEMENT


CULTURELET RECREATIFDE L’ETABLISSEMENT
1 - RÔLE DES ENSEIGNANTS
Plusieurs écrits ont déjà montré que les enseignants jouent un rôle de première importance auprès
de leurs élèves. Ces derniers sont, sans aucun doute, les agents d’exécution qui travaillent le plus
étroitement avec la clientèle scolaire, par leur contact quotidien avec les élèves.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 196
Dans le cadre de sa participation au rayonnement culturel et récréatif de l’établissement
l’enseignant est appelé à jouer un rôle essentiel de régulateur. La réussite des activités dépend du
climat, des pratiques adoptées et des liens tissés avec les élèves.
A cet effet, il doit :
- susciter la création de clubs scolaires ;
- animer ou encadrer l’animateur du club scolaire ;
- s’impliquer volontairement et bénévolement dans le fonctionnement des clubs scolaires ;
- apporter la documentation ;
- faire preuve de professionnalisme ;
- encourager les élèves à la pratique des activités parascolaires ;
- œuvrer à l’amélioration de l’atmosphère générale de l’établissement ;
- etc.

2–DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
La pratique des activités parascolaires rencontre quelques difficultés dans sa mise en œuvre. On
peut évoquer :
- la réticence de bon nombre d’enseignants à s’impliquer dans la pratique d’activités
parascolaires ;
- les rapports quelques fois difficiles entre encadreurs et élèves ;
- l’indisponibilité de l’enseignant à encadrer ;
- le manque de motivation des encadreurs ;
- le manque de moyens ;
- le manque d’engouement des élèves ;
- le faible engagement ou implication de l’administration scolaire.

IV- IMPACT DES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES


1 -CLUB SPORT
Le sport permet aux élèves de s’évader du canevas scolaire, de se distraire, de se changer les idées
le temps que dure cette activité. Selon les types de sports, les apports peuvent être divers.
Par exemple, les sports collectifs permettent de créer des relations, de prendre confiance en soi
comme en l’autre qui est dans la même équipe. Les arts martiaux donnent place au développement
d’une discipline, d’une philosophie de vie, du respect de l’autre, ...

De manière générale, l’élève retire des activités sportives un bien-être physique et mental, de la
confiance en soi, de l’humilité, de l’autodiscipline, de la détermination, ... Sur le plan
psychologique, ces programmes physiques participent beaucoup à l’intégration de l’élève dans sa
viescolaire, particulièrement s’il est un nouveau venu. En effet, la pratique d’une discipline
sportive, dans laquelle il est excellent, permet à l’enfant d’avoir confiance en lui sur ses
performances et sur ses capacités. Ces valeurs sont par la suite transmises dans sa façon
d’appréhender les cours. L’apprentissage est facilité et l’élève améliore ses résultats en classe.

2-CLUB JEUX

L’éducation par le jeu, aussi connue sous le nom de ludo-éducation n’est autre que l’association de
l’éducation et la distraction. Le concept vise à instruire et socialiser l’enfant en intégrant des leçons
dans des formes de divertissement telles : les programmes de télévision, les jeux vidéo, les
programmes multimédias ou encore par la musique. Quoi qu’il en soit, il est important que l’enfant
n’ait pas la sensation de travailler pendant qu’il s’amuse.
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 197
Les activités lors desquelles les enfants jouent permettent de découvrir, de comprendre et de
prendre plaisir aux jeux, de définir les rôles de chacun pendant une partie et de s’y tenir. Les jeux
ont un aspect éducatif et social. Il s’agit effectivement de s’instruire en s’amusant, de lier
apprentissage et divertissement grâce au jeu, de jouer avec d’autres enfants ou adolescents. Le jeu
est source d’éveil. Il peut permettre à l’élève de communiquer avec d’autres, de développer sa
motricité, des logiques et stratégies, d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences.

3-CLUB ARTS ET CULTURE


Les arts plastiques (peinture, sculpture, dessein, …) restent sans l’ombre d’un doute les activités les
plus accessibles à tous les enfants.
Au même titre que les autres occupations artistiques, les arts plastiques développent
incontestablement la créativité des enfants. Cette activité aiguise en outre leur sens du discernement
et de l’observation, deux grandes qualités nécessaires à leur développement intellectuel.
La création d’une chorale dans l’école permet de favoriser chez l’élève la découverte et
l’exploitation de ses aptitudes, de participer aussi à la vie communautaire. C’est un moment
d’apprentissage et de plaisir, l’élève aura la chance de tenir un rôle important au sein d’un groupe,
ce qui favorisera son adaptation dans son milieu scolaire mais aussi dans sa vie quotidienne.
Comme pour les autres activités, la chorale contribuera à l’épanouissement de l’enfant jusqu’à sa
sortie du lycée et même au-delà.
En plus de favoriser l’intégration scolaire d’un élève, les activités artistiques et culturelles offrent à
ceux-ci la possibilité de développer leurs talents, ainsi que leurs aptitudes, en tant qu’artiste,
animateurs ou organisateurs d’événement.

4-CLUB SCOUT (RELIGIEUX OU LAÏQUE)


Le scoutisme est un bon moyen d'apprend le sens des responsabilités. Être membre d’un
mouvement scout permet d’apprendre une foule de choses :
- être débrouillard ;
- partager la vie avec d'autres ;
- gérer un budget ;
- parler en public ;
- gérer les imprévus ainsi que les relations avec les adultes.

5-CLUB PRESSE
Le club Presse de l’établissement est actif et dynamique. Les journaux scolaires sont prisés de tous
et permettent une ouverture de l’établissement sur l'extérieur. C'est également un lieu d'expression
personnelle et collective. Il amène les membres à :
- rédiger des textes cohérents, construits en respectant les consignes imposées ;
- adapter son propos à la situationd'écriture ;
- prendre la parole en public, devant une caméra et des micros ;
- prendre part à et animer un débat ;
- adaptersa prise de parole à la situation de communication.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 198
6-CLUB VIH/SIDA, CLUB EVF (ÉDUCATION À LA VIE FAMILIALE)
Dans ces entités, l’expression artistique notamment la peinture et le théâtre sont utilisés pour faire
passer le message sur les thèmes abordés tels que la santé de la reproduction, les IST-SIDA, les
violences faites aux filles etc…
L’importance du rôle de ces clubs n’est plus à discuter tant pour l’élève que pour ses parents qui
trouvent un moyen de parler aux enfants de sexualité sans le faire vraiment. En fait, le club se
charge de le faire par les professeurs encadreurs et les activités menées avec le soutien
d’organismes non gouvernementaux.

Les clubs scolaires sont un excellent moyen de développer le sens de l’entraide, l’esprit d’équipe,
l’esprit d’initiative et la prise de parole. Ils participent à la vie et au rayonnement de l’établissement
en proposant des activités sportives, culturelles et récréatives aux élèves. Ils demeurent un cadre de
promotion de meilleurs résultats scolaires, de développement de qualités et talents personnels et de
consolidation des aspirations scolaires.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 199
MODULE 14
FORMATION CONTINUE DES
ENSEIGNANTS

(Module transversal)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 200
I. SENS ET PROCESSUS DU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

1– DÉFINITION
De prime abord le développement professionnel peut être perçu comme un processus de
changement, de transformation, par lequel les enseignants parviennent peu à peu à améliorer leurs
pratiques, à maitriser leur travail et à se sentir à l’aise dans leurs pratiques.
Toutefois, selon Clément et Vandenberghe, 1999, « le développement professionnel apparait
comme un processus de modification selon lequel l’enseignant sort progressivement de son
isolement pour s’engager dans une démarche collaboratrice qui doit être à la fois collégiale et
autonome et qui lui permet d’augmenter sa confiance en soi. »
En définitive, le développement professionnel est associé à la recherche, à la réflexion
(Lieberman et Miller, 1990 ; Wells, 1993) et à toute expérience d’apprentissage naturel (Day,
1999). Dans cette optique, Barbier, Chaix et Demailly (1994) proposent que le développement
professionnel soit un processus de « transformations individuelles et collectives des
compétences et des composantes identitaires mobilisées ou susceptibles d’être mobilisées dans
des situations professionnelles » (p. 7).

2–LE PROCESSUS DU DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DE L’ENSEIGNANT


Pour s’engager dans une dynamique de développement professionnel, l’enseignant doitfranchir
certaines étapes, à savoir :
✓ la distanciation : c’est prendre du recul par rapport aux actes pédagogiques et
administratifs.
✓ la recherche d’autonomie : c’est aller au-delà de ce qui est prescrit en adaptant les
instructions et les recommandations officielles.
✓ l’implication : les moments où l’enseignant se forme sont souvent imposés par des
urgences, mais il peut aussi tirer parti d’une plus grande disponibilité temporelle en milieu
d’année.

II- DE L’AUTOFORMATION AUX CONSEILS D’ENSEIGNEMENT(CE) ET


AUX UNITES PEDAGOGIQUES(UP)

1 –LES RAISONS DE L’AUTOFORMATION


L’enseignant, pour la réussite de ses missions, doit développer des compétences diverses. Et cela
d’autant plus que le système éducatif est caractérisé par son dynamisme ; les textes changent, des
réformes sont introduites, les attentes de la tutelle évoluent. L’enseignant doit donc se former, se
cultiver. Ainsi, que l’initiative vienne de lui ou de l’autorité hiérarchique, l’enseignant doit
renforcer ses capacités à deux niveaux :
- au niveau professionnel, en vue d’agir avec une plus grande efficacité technique
- au niveau des attitudes et des comportements personnels, pour adopter les postures
adéquates face aux différents acteurs de l’éducation.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 201
L’enseignant a une grande responsabilité dans son propre perfectionnement : d’abord, par son
engagement et sa persévérance, ensuite, parce qu’une voie privilégiée du développement
professionnel est l’analyse réflexive des pratiques administratives et pédagogiques, c’est-à-dire une
analyse personnelle de ses propres pratiques.

2– LES MÉTHODES DE L’AUTOFORMATION


• Faire des recherches pour enrichir ses acquis.
• Concevoir des projets de développement personnel et professionnel.
• Améliorer ses compétences en se documentant et sollicitant des personnes ressources.
. Participer à des activités à caractère culturel et scientifique en rapport avec sa profession.
• Réfléchir sur son action pédagogique.

• Mettre en œuvre des méthodes d’auto-évaluation


• Développer des approches pédagogiques interdisciplinaires fondées sur les convergences et les
complémentarités entre disciplines.

III. LE DISPOSITIF DE SUIVI ET D’ENCADREMENT DES ENSEIGNANTS


Un dispositif est l’ensemble des mesures prises, des moyens mis en œuvre dans un but
déterminé(Dictionnaire LAROUSSE 1998).
Ainsi, le dispositif d’encadrement pédagogique, est l’ensemble des structures mises en œuvre dans
le but d’assurer une formation continue de qualité des enseignants,gage de réussite des apprenants.
Ce sont entre autres : le conseil d’enseignement(CE), l’Unité Pédagogique(UP), le chef
d’établissement et ses adjoints,l’Antenne de la Pédagogie et de la Formation continue(APFC) et
l’Inspection Générale(IGEN).

1-PRÉSENTATION DU CONSEIL D’ENSEIGNEMENT ET DE L’UNITÉ PÉDAGOGIQUE


1.1- Le Conseil d’Enseignement
1.1.1- Définition
Le Conseil d’Enseignement CE) est une structure d’encadrement pédagogique de proximité. Il est
constitué de l’ensemble des professeurs d’une même discipline ou de disciplines affinitaires de
l’établissement scolaire.
1.1.2- Membres du CE
Sont aussi membres du Conseil d’Enseignement : l’Administration scolaire (le Chef
d’établissement, l’Économe, l’Inspecteur d’éducation).
L’animation du Conseil d’Enseignement est assurée par unprofesseurélu par ses pairs. Il est
appelé Animateur du Conseil d’Enseignement.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 202
1.1.3- Partenaires du CE
Les partenaires du Conseil d’Enseignement sont :
- les C.E des autres disciplines ;
- l’Unité Pédagogique de la Discipline ;
- la Coordination Régionale Disciplinaire (C.R.D).

1.2- L’Unité Pédagogique(U.P)


1.2.1-Définition
L’Unité Pédagogiqueest aussi une structure d’encadrement pédagogique de proximité.Elle
concerne les professeurs de la même discipline (1er ou 2nd cycle) de plusieurs établissements de la
même ville ou d’une zone de la même Direction Régionale.
Un établissement public (choisi par la DPFC), est le siège de l’U.P. Son chef d’établissement est
le Responsable administratif de l’UP.

1.2.2- Membres de l’UP


Sont aussi membres de l’Unité pédagogique :
- le chef d’établissement responsable administratif de l’UP ;
- les autres chefs d’établissement (publics ou privés) membres de l’U.P;
- les intendants et Économes ;
- les Inspecteurs d’éducation.
L’animation de l’U.P est assurée par un professeur élu par ses pairs ou coopté par la Coordination
Régionale Disciplinaire (C.R.D), en accord avec le Chef de l’établissement Responsable
administratif de l’U.P.). Il est appelé Animateur de l’Unité Pédagogique.

1.2.3- Partenaire de l’UP


Les partenaires de l’Unité pédagogique sont :
- les C.E de la discipline ;
- les autres U.P ;
- la Coordination Régionale Disciplinaire.

1.3- Objectifs visés par le CE/UP


Les objectifs visés par ces structures d’encadrement pédagogique de proximité sont les suivants :
- assurer la formation continue des enseignant(e)s ;
- recycler tous ceux qui, enseignant depuis longtemps, éprouvent le besoin de repenser leur
pratique pédagogique ;
- harmoniser les méthodes d’enseignement ;
- identifier les difficultés propres à chaque discipline et essayer d’y trouver des solutions
appropriées.
Compte tenu des multiples tâches dont l’enseignant est chargé, l’effort individuel est souvent
cause de découragement et d’inefficacité. Il importe donc que le maximum de travail se fasse par
groupes.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 203
2- LES FONCTIONS DES ACTEURS
ACTEURS FONCTIONS
AU NIVEAU DES C.E
.
- Ils initient des rencontres à caractère pédagogique ;
- Ils apprécient l'ordre du jour décidé par les C.E. ;
- Ils veillent à la participation de tous aux réunions ;
- Ils mettent à la disposition des C.E. les moyens nécessaires à
leur fonctionnement ;
- Ils participent aux réunions ou se font représenter par leurs
Adjoints.
LES CHEFS - Ils assurent la diffusion des comptes-rendus d'activités aux
D'ETABLISSEMENT membres du C.E., et à la Coordination disciplinaire de l'A.P.F.C.

- Premiers responsables et AU NIVEAU DES U.P.


maîtres d'œuvre du
fonctionnement L'un d'entre eux est chargé de la responsabilité administrative de
des C.E. et U.P. ; l'U.P. (son établissement est dit "établissement siège") :
- Il informe ses pairs du fonctionnement de l'U.P. ;
- Membres statutaires. - Il apprécie et vise l'ordre du jour des réunions ;
- Il veille à la participation de tous aux réunions ;
- De concert avec ses pairs, il dégage les moyens nécessaires au
fonctionnement de l'U.P.
- Il participe aux réunions ou se fait représenter ;
- Il reçoit, apprécie et vise les comptes-rendus des réunions ;
- Il assure la diffusion de ces comptes-rendus auprès des différents
membres de l'U.P. et de la Coordination disciplinaire ;
- Il organise une réunion-bilan du fonctionnement de la structure
avec ses pairs.
Ils interviennent surtout au niveau des C.E. pour :
LES ECONOMES
- Recevoir les commandes en documents de référence et en
OU INTENDANTS
matériel nécessaires à leur fonctionnement ;
Membres non statutaires
- Assurer dans la mesure des moyens de l'établissement, le
(du C.E.)
financement des activités initiées par les C.E.
LES INSPECTEURS Leur présence n'est pas obligatoire mais souhaitée. Ils peuvent donc
D'EDUCATION siéger pour s'informer des difficultés pédagogiques des élèves en vue de
Membres non statutaires mener les activités de soutien pour les aider.
(du C.E.)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 204
ACTEURS FONCTIONS
AU NIVEAU DU C.E.

- Il coordonne les activités pédagogiques du C.E. ;


- Il identifie les difficultés pédagogiques rencontrées par ses
collègues ;
- Il inscrit ces difficultés pédagogiques dans un ordre du jour qu'il
soumet à l'appréciation du Chef d'établissement ;
- Il fait convoquer et anime les réunions ;
- Il veille au respect des programmes et l’exécution des
progressions,
- Il veille au respect du rythme et de la nature des évaluations ;
- Il veille à la qualité de l'enseignement de sa discipline dans son
établissement ;
- Il veille à l'exécution des expérimentations pédagogiques ;
- Il gère les ressources matérielles et financières du C.E.
- Il peut, avec ses collègues, mener des réflexions visant à
améliorer les résultats scolaires.

AU NIVEAU DE L'U.P.

L'ANIMATEUR Sous la responsabilité du Chef d'établissement responsable administratif


(du C.E. ou de l'U.P.) de l'U.P., l'Animateur de l'U.P. est chargé de la coordination des
activités pédagogiques de sa structure. En outre,
- Il élabore l'ordre du jour des réunions qu'il soumet au Chef
Membre statutaire d'établissement responsable administratif de l'U.P. ;
- Il fait convoquer les réunions par le Chef d'établissement
responsable de l'U.P. ;
- Il anime les réunions (au moins 04 dans l'année) ;
- Il coordonne l'élaboration du plan d'action annuel ;
- Il coordonne l'élaboration des progressions de l'U.P. si
nécessaire ;
- Il veille à l'exécution des activités identifiées ;
- Il fait rédiger les comptes-rendus des activités mises en œuvre,
en y joignant la liste de présence pour diffusion ;
- Il décèle les personnes-ressources aptes à apporter une expertise
à l'U.P. ;
- Il tient un cahier de bord où il transcrit succinctement les
questions soulevées et les activités menées ;
- Il encourage la production de supports pédagogiques et /ou
didactiques ;
- Il gère les ressources matérielles et financières de l'U.P.
- Il engage les membres dans toute réflexion de nature à renforcer
leur efficacité et à améliorer les résultats scolaires des élèves.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 205
ACTEURS FONCTIONS

- Ils participent obligatoirement aux réunions et aux activités des


U.P. et C.E.
LES PROFESSEURS
- Ils prennent une part effective aux séances de travail ;
- Ils s’impliquent dans toutes les activités de production.
Membres statutaires
(toute absence non justifiée à une de ces activités est passible
de sanction.)

Les Encadreurs Pédagogiques appuient le fonctionnement des U.P. et


C.E. Ils interviennent comme personnes-ressources. A ce titre :

- Ils supervisent l’élection des animateurs des UP ;


- Ils prennent connaissance des problèmes rencontrés par les U.P.
et C.E., à travers les comptes-rendus qui leur sont destinés et y
LES ENCADREURS
apportent des solutions si possible ;
PEDAGOGIQUES
- Ils mettent à la disposition des U.P. et C.E. des informations
relatives aux programmes et méthodes d'enseignement ;
Partenaires
- Ils fournissent aux U.P. et C.E. des documents
d'accompagnement et du matériel didactique dans la mesure du
possible ;
- Ils facilitent les échanges d'informations et de documents entre
les U.P. et /ou C.E.

Les autres U.P. et C.E. exercent leurs activités propres. En outre :


LES AUTRES U.P. ET C.E.
- Ils favorisent l'interdisciplinarité ;
- Ils construisent des réseaux de partage d'informations, de savoir
Partenaires
et de savoir-faire.

3- LES MISSIONS DES CE ET UP


3.1 Dans le cadre de la formation continue
Ces deux structures relaient la formation continue des enseignants par :
- La formation pédagogique et professionnelle des jeunes professeurs ou de ceux
nouvellement affectés, ou encore de ceux qui, après de nombreuses années de pratique,
doivent s’adapter aux nouvelles exigences de l’enseignement ;
- La réflexion pédagogique, en particulier celle qui concerne la didactique disciplinaire et
interdisciplinaire ;
- La production d'outils didactiques et de supports pédagogiques à partir d’une synthèse
dynamique des apports documentaires extérieurs et des réflexions propres ;
- L'encadrement spécifique des plus jeunes ;
- Le recyclage des anciens.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 206
3.2- Dans le cadre de la gestion des programmes
Elles harmonisent l'exécution des programmes d'enseignement par :
- L'élaboration de progressions communes ;
- La mise en œuvre des stratégies d'opérationnalisation des progressions ;
- La conception d'outils d'évaluation (devoirs de niveau, examens blancs, examens régionaux)
etc.

3.2- Dans le cadre des relations humaines


Elles facilitent l’insertion humaine des collègues nouvellement affectés dans l’établissement
afin d’éviter l’isolement et le cloisonnement.

4- LES INSTRUMENTS DE PILOTAGE D'UNE U.P. ET/OU D'UN C.E.


4.1- Liste des instruments de pilotage d'une U.P. et /ou d'un CE
Pour mener à bien sa mission, l'animateur de C.E. ou d'U.P. doit disposer d'un certain nombre de
documents :
- La lettre de mission ;
- Un cahier de bord ;
- La liste des établissements membres de l'U.P. ;
- La liste des professeurs membres du C.E. ou de l'U.P. ;
- La fiche d'évaluation des C.E. et des U.P. ;
- Les archives du C.E. ou de l'U.P. ;
- La liste des documents et matériels didactiques ;
- Le plan d'actions ;
- Le cahier d'entrée et de sortie de documents et de matériels.

NB : De tous ces instruments, le plan d'actions élaboré permet à l'animateur de C.E. ou


d'U.P. de planifier les activités dans le temps (échéancier d'exécution), dans l'espace (le lieu), afin
d'évaluer l'efficacité du fonctionnement de la structure qu'il anime.

4.2- Plan d’actions


Un plan d'actions est un document par lequel, les principales activités à mettre en œuvre sont
planifiées dans le temps et dans l'espace, et qui indique le public cible ainsi que les moyens
nécessaires à mettre en œuvre pour l'exécution de chacune des activités retenues. Il se présente sous
la forme d'un tableau à plusieurs colonnes.
C'est un contrat minimum, une boussole qu'adoptent les membres d'une U.P. ou d'un C.E. pour
permettre à chacun des acteurs de s'investir de manière effective dans la vie de ces structures.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 207
5- L'ANIMATION D'UNE RÉUNION PÉDAGOGIQUE ET LA RÉDACTION D'UN
COMPTE RENDU
5.1- Réunion pédagogique

5.1.1- Comment se prépare une réunion de C.E. ou d'U.P. ?


❖ Les acteurs de la préparation d'une réunion de CE. ou d'U.P.
En fonction de leur degré de responsabilité, l'on peut retenir les personnes ou structures suivantes :
- L'animateur du C.E. ou d'U.P. ;
- Le Chef d'établissement responsable administratif du C.E. ou de l'U.P. ;
- Les autres membres de l'administration ;
- Les professeurs de la discipline ;
- Les personnes ou structures ressources extérieures (encadreurs pédagogiques et autres
spécialistes).

❖ Les principales phases de la préparation d'une réunion pédagogique :

- Détermination des objectifs de la réunion ;


- Élaboration de l'ordre du jour de la réunion, après concertation avec tous les animateurs des
C.E. membres de l'U.P. ;
- Choix du lieu de la réunion. Les réunions d'une U.P. se tiennent dans l'établissement dont le
Chef est le responsable administratif de l'U.P. Toutefois, et pour des raisons de commodité,
les réunions d'une U.P. peuvent se tenir dans un autre établissement membre de l'U.P. Dans
ce cas, le chef d'établissement responsable administratif de l'U.P., prendra soin d'aviser, par
une correspondance, les autres chefs d'établissements membres de l'U.P.

❖ Les formes d’invitations aux réunions.

- Une correspondance administrative du chef d'établissement responsable administratif de


l'U.P., en accord avec l'animateur de l'U.P., à adresser :
• aux autres chefs d'établissement membres de l'U.P., pour information ;
• aux encadreurs pédagogiques de la coordination disciplinaire dont relève l'U.P., pour
information et/ou pour invitation.
- des convocations destinées aux membres de l'U.P. qui pourraient se présenter sous deux (02)
formes :
• une convocation individuelle distribuée aux professeurs membres de l'U.P. ;

• une affiche d'information placardée en salle de professeurs et/ou dans tout autre endroit
permettant l'accès des enseignants à l'information.

Le chef d'établissement responsable administratif de l'U.P. veillera à une large diffusion de


l'information.

N.B : Quelle que soit la forme utilisée, la convocation doit nécessairement comporter l'ordre
du jour, la date, l'heure et le lieu de la réunion. Tous les acteurs doivent être informés au
moins une semaine avant la tenue de la réunion.

5.1.2- Quels sont les objectifs d'une réunion pédagogique ?

- Échanger des informations visant à améliorer, chez le professeur, sa pratique de classe au double
plan pédagogique et didactique ;
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 208
- Promouvoir la gestion participative des enseignants pour la réalisation des activités de l’U.P.

5.1.3- Qui doit animer une réunion pédagogique ?


L'animateur de l'U.P. ou du C.E. est désigné à titre principal pour animer les réunions
pédagogiques. Toutefois, il peut solliciter :
- un animateur d'un des C.E. membre de l'U.P
- une personne ressource de l'U.P.
- une personne extérieure à l'U.P. (Encadreur Pédagogique ou autre)

5.1.4- Comment conduire une réunion de C.E. ou d'U.P. ?

- Ouvrir une liste de présence ;


- Désigner un secrétaire de séance (veiller à ce que ce ne soit pas toujours la même personne)
;
- Lire ou faire lire le compte rendu de la réunion précédente pour amendement et adoption ;
- Rappeler l'ordre du jour de la réunion et le soumettre à l'appréciation des participants ;
- Aborder les différents points inscrits dans l'ordre qui aura été adopté ;
- Souligner la pertinence du ou des points relevés ;
- Rechercher les stratégies pour surmonter la ou les difficultés ;
- Rechercher la ou les solutions.

Pour le bon déroulement de la réunion, il faut un code de bonne conduite : l'animateur


n'étant qu'un modérateur, il doit être humble, savoir recentrer les débats et faire des
synthèses...
Quoiqu'il en soit, tous les participants doivent être courtois et respectueux des règles qui
régissent toute réunion. Il s'agit de faire triompher la force des arguments et jamais le
contraire.

5.2- le compte-rendu de la réunion du C.E. ou de l'U.P


5.2.1- Quels sont les éléments constitutifs d'un compte-rendu ?
- L'identification du C.E. ou de l'U.P. ;
- La date, l'heure et le lieu de la réunion ;
- L'ordre du jour ;
- Les éléments pertinents développés ;
- Les problèmes rencontrés et les solutions envisagées ;
- Les signatures du secrétaire de séance et du chef d'établissement responsable administratif
du C.E. ou de l'U.P.
- La liste de présence

5.2.2- Quelles sont les caractéristiques d'un compte rendu ?


- La fidélité au contenu des débats ;
- La non personnalisation des interventions et des informations.

5.2.3- Qui sont les destinataires du compte-rendu ?


- Les chefs d'établissement membres de l'U.P ;
- Le Chef d’établissement du C.E. :
- Le chrono de l'U.P. ou du C.E. (archives) ;
- La coordination régionale disciplinaire (C.R.D).

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 209
6- ÉLABORATION D’UN PLAN D’ACTIONS ET REDACTION D’UN RAPPORT
D’ACTIVITES
(voir tableaux en annexe)
6.1-Élaboration d'un plan d'actions
Les activités que le C.E. ou l'U.P. peut mener au cours d'une année scolaire sont :
❖ Dès la rentrée scolaire :
- Réunion d'informations ;

- Élaborationdesprogressions si nécessaire ;
- Élaboration du plan d'actions.
❖ Courant premier trimestre :
- Activités de formation (classes ouvertes sur des aspects du programme qui posent problème
au plus grand nombre) ;
- Production de documents (synthèse des documents d'accompagnement).
- Organisation de devoirs de niveau.
❖ Fin 1er trimestre :
Réunion bilan des activités du 1er trimestre (l'état d'avancement des progressions, le point
des productions et le point des devoirs de niveau).
❖ Courant 2e trimestre :
- Activités de formation pédagogique (ateliers ciblés) ;
- Production de sujets d'examens blancs ;
- Organisation de devoirs de niveau ;
- Activités diverses.
❖ Fin 2e trimestre :
Réunion bilan des activités (l'état d’exécution des progressions, le point des productions, des
évaluations et des activités diverses).
❖ Courant 3e trimestre
- Organisation de devoirs de niveau ;
- Finalisation des productions documentaires ;
- Activités diverses.
❖ Fin 3 e trimestre :
Réunion bilan du 3e trimestre et de l'année (état d’exécution des progressions, évaluation
des activités menées). Les C.E., au cours de cette réunion-bilan, peuvent passer des
commandes de matériels didactiques auprès de leur administration scolaire en vue de
rendre plus performants les enseignements.

Quant à l'U.P., elle formule auprès du Chef d'établissement responsable administratif de l'U.P., les
observations faites par les enseignants dans le sens du renforcement de l'efficacité de la structure.

N.B.: Après chaque réunion, un compte rendu écrit (voir tableau annexe) est adressé à tous
les membres pour lecture et adoption.

6.2-Rédaction du rapport d’activités


Voir tableau annexe

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 210
FICHES DE COMPTE RENDU DE REUNIONS DES UNITES PEDAGOGIQUES OU DES
CONSEILS D’ENSEIGNEMENT

DRENET VILLE/ETABLISSEMENT :
A.P.F.C.: CONTACT:
CYCLE: UP/CE no:
ETABLISSEMENTS CONCERNES

1 4 7 10
2 5 8 11
3 6 9 12

REUNION DE L’UP/CE

LIEU DATE HEURE


DE ………………. A
…………….

PARTICIPANTS
N° NOM ET EMPLOI ETABLISSEMENT CONTACTS EMARGEMENT
PRENOMS

ABSENTS
N° NOM ET PRENOMS EMPLOI ETABLISSEMENT OBSERVATIONS

Fait à ……………………… le ……………….


Animateur de l’UP/CEleChef d’établissement

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 211
SYNTHESE DES ACTIVITES
THEMES DE LA OBJECTIFS RESULTATS PROBLEMES SOLUTIONS PROPOSEES
REUNION POURSUIVIS ATTENDUS RENCONTRES

Fait à ………………………le ……………………………


Animateur de l’UP/CE Le Chef d’établissement
(Nom et prénoms, signature et cachet)

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 212
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
REPUBLIQUE DE CÖTE D’IVOIRE
ET DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Union – Discipline – Travail
---------------------------
---------------
DIRECTION REGIONALE DU …………………..
---------------------------
ANNEE SCOLAIRE :…………..……… /…………. …………
ETABLISSEMENT :………………………………………………………………………………
DISCIPLINE :…………………………………………………………
U.P. ou C.E. :……………………………………………………………………………………….

PLAN D’ACTIONS DE L’U.P. OU DU C.E.


OBJECTIFS PUBLIC PERSONNE FINANCEMENT
PERIODE TYPE D’ACTIVITES DATE LIEU MOYENS
VISES CIBLE RESSOURCE COUT SOURCE
Il s’agit d’indiquer avec Il s’agira de Indiquer à La date doit Il est indispensable de Indiquer la ou les Lister les moyens Ex :
précision la nature de signaler le but quelle catégorie ou devra prévoir le lieu où se personne(s) nécessaires à la - COGES
l’activité que l’UP ou le que l’on de personne est être déroulera l’activité extérieure(s) à réalisation de
CE entend mettre en voudrait destinée indiquée Ex : l’U.P. ou au C.E. l’activité - Cotisation
œuvre atteindre en l’activité même si - Établissement sollicitée(s) pour Ex : des
Ex : initiant Ex : elle peut - Salle l’animation de - Documents professeurs
-Classes ouvertes ; l’activité. - Les être l’activité - Appareils
N.B se
- Atelier de formation enseignants du modifiée - Commodités
conformer
sur un aspect des Ex : à la fin 1er cycle - Consommables de
au
programmes. de l’activité le - Les bureau
découpage
prof devra enseignants du - Personnes
de l’année
- Devoirs communs être capable 2nd cycle ressource etc.
scolaire
- Réunions d’UP ou CE. de … - Les
- Production de enseignants
supports etc. tenant les
classes du cycle
d’observation
ou du cycle
d’orientation,…

Fait à ………………………………………… Le,………………………………..


L’Animateur Le Responsable administratif
de l’UP ou du CE de l’U.P. ou du C.E.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 213
EXEMPLE DE PLAN D’ACTIONS (UP/CE)
TYPE FINANCEMENT
PUBLIC PERSONNE
PERIODE D’ACTI OBJECTIFS VISES DATE LIEU MOYENS
CIBLE RESSOURCE COUT SOURCE
VITES
Indiquer la ou les
Personnes
-Donner des informations officielles Professeurs de
Réunion L.M. de extérieures à
sur le thème de l’année scolaire et les physique 19/11/
de Bondoukou.(sall l’U.P.ou au C.E.
directives. –Élaborer des progressions. chimie 2010
rentrée e S.P.6) sollicités pour
-Élaborer le plan d’actions. de…………
l’animation de
l’activité.
Premier harmoniser le point de vue des professeurs de Collège
classes 28/10/ les Manuels
trimestre professeurs sur la rédaction d’un Français moderne
ouvertes 2010 de 3ème
2010 -2011 paragraphe argumentatif de……. bondoukou
du 13/09 au moyens pour
les élèves du
03/12/ production de
2nd cycle des L.M.bondoukou
2010 devoirs évaluer les acquis des élèves d’un 16/11/ sujets
établissements
de niveau même niveau 2010 - salles de
de
classe
………………
disponibles
réunion - Faire l’état d’exécution des
professeurs de
bilan du progressions 21/12/
art plastique C.M bondoukou
premier - Faire le point des classes ouvertes 2010
de………….
trimestre faire le point des devoirs de niveau

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 214
RAPPORT D’ACTIVITES

INTRODUCTION

I – RAPPEL DU PLAN D’ACTIONS DE L’ANNEE SCOLAIRE ………………………

II – BILAN DES ACTIVITES MENEES


ACTIVITES MENEES LES PARTICIPANTS
LIEUX DIFFICULTES RENCONTREES SOLUTIONS ENVISAGEES
Nature Nbre Public-Cible Attendus Présents %

III– ANALYSE
1. Points de satisfaction

2. Insuffisances relevées

IV- SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES


1- Suggestions
2- Perspectives

CONCLUSION
Fait à ………………… le……………..…….

L’animateur de l’U.P. ou du C.E

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 215
7-L’ANTENNE DE LA PÉDAGOGIE ET DE LA FORMATION CONTINUE (APFC)
7.1- Organisation administrative de l’Antenne de la Pédagogie et de Formation continue
L’Antenne de la Pédagogie et de la Formation Continue est une structure déconcentrée de la
Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue.
(Cf Arrêté n°0107/MEN/DPFC du 05 SEP 2012, modifiant l’arrêté n°060/MEN/DPFC du 04 NOV
2002, portant organisation et fonctionnement des Antennes de la Pédagogie et de la Formation
Continue).
♦ l’APFC est dirigée par un Chef d’Antenne nommé par décision du Ministre de l’Éducation
Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle parmi les Inspecteurs
de l’Enseignement Secondaire chargés de la pédagogie ou parmi les Conseillers Pédagogiques de
Lycée.
♦ Chaque APFC regroupe en son sein des Coordinations Régionales Disciplinaires (CRD). Celles-ci
couvrent à la fois la maternelle, le primaire, les CAFOP et le secondaire.
♦ Chaque Coordination Régionale Disciplinaire est dirigée par un Conseiller(*) Pédagogique du
Secondaire appelé Coordonnateur Régional Disciplinaire.
Il est placé sous l’autorité hiérarchique directe du Chef d’Antenne.
(*) Conseiller Pédagogique est désormais Inspecteur Pédagogique, depuis le décret n°2007-695
du 31 déc. 2007 modifiant et complétant le décret n°93-608 du 02 juillet 1993 portant classification
des grades et emplois dans l’administration de l’État et dans les Établissements Publics
Nationaux).
7.2 Quelques missions de l’Antenne de la Pédagogie et de la Formation Continue
L’APFC a pour missions d’appliquer dans sa zone d’influence les directives de la Direction de la
Pédagogie et de la Formation Continue, en matière de pédagogie et de formation continue des
personnels enseignants des établissements scolaires publics et privés (laïcs et confessionnels).
* En matière de Pédagogie
● D’organiserl’encadrement pédagogique des enseignants des établissements publics et privés de la
maternelle, du primaire, du secondaire général et technique et des CAFOP à travers des ateliers de
formation, des stages, des séminaires et des journées pédagogiques ;
●D’œuvrer à l’amélioration des performances des enseignants par la maîtrise des contenus, des
méthodes et des approches pédagogiques au sein des Unités Pédagogiques (UP), des Conseils
d’Enseignement (CE) ;
● De superviser la désignation des Animateurs des Unités Pédagogiques, l’élaboration des plans
d’actions et des progressions d’apprentissage.

* En matière de Formation Continue


● D’œuvrer au renforcement des capacités des personnels enseignants des établissements scolaires
publics et privés laïcs et confessionnels de la zone d’influence ;
● D’élaborer un plan régional de formation prenant en compte les besoins exprimés par ces
personnels ;
● D’organiser des sessions de formation au bénéfice des personnels enseignants et d’encadrement
pédagogique en relation avec leurs besoins exprimés ;
● D’intervenir de façon spéciale au profit des stagiaires des centres d’animation et de formation
pédagogique (CAFOP), des enseignants candidats à des examens et concours pédagogiques ou
professionnels, des Conseillers Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire et des Directeurs
d’écoles.
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 216
8- L’INSPECTION GÉNÉRALE

8.1- Les Missions et Objectifs de l'IGEN

Elle assure les missions suivantes :


- l’évaluation et le contrôle de tout le système éducatif ;
- le conseil auprès des acteurs et partenaires du système;
- l’information, l’animation, la formation et l’impulsion des actions mises en œuvre par tous les
services dans le cadre de la politique éducative définie au plan national.
Elle est destinataire de tous les décrets, arrêtés, circulaires et instructions relatifs au fonctionnement
des différentes structures. L’inspection Générale est dirigée par un Inspecteur Général appelé
Inspecteur Général Coordonnateur Général.

8.2- L’Inspection Générale chargée de la pédagogie

Elle est composée d’Inspecteurs Généraux et d’Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire chargés


de la pédagogie.

8.2.1- Missions des Inspecteurs Généraux chargés de la pédagogie

Ils ont pour missions :


- le suivi de la qualité des enseignements, des formations et des apprentissages ;
- l’évaluation et le contrôle des activités pédagogiques et éducatives conformément aux instructions
régissant le fonctionnement du système éducatif ;
- l’appréciation de la pertinence et de l’efficacité des programmes, du matériel didactique, des
méthodes et des stratégies mises en œuvre dans les établissements d’enseignement préscolaire,
primaire, secondaire général et dans les centres d’animation et de formation pédagogique ;
- l’initiation et la conduite d’études et de réflexions devant permettre de formuler des propositions
dans le sens de l’amélioration du système éducatif ;
- la participation à la formation initiale et continue des personnels administratifs, en liaison avec les
structures concernées.

8.2.2- Missions des Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire chargés de pédagogie

Placés sous l’autorité des Inspecteurs généraux chargés de la pédagogie ils ont pour missions :
- l’encadrement, le contrôle, l’évaluation et la notation des personnels enseignants ;
- la participation à la formation initiale et continue des personnels enseignants en liaison
avec les structures concernées ;
- l’initiation et la conduite d’études et de réflexions devant permettre d’améliorer la qualité
de l’enseignement ;
- l’appréciation de la pertinence du matériel didactique, des méthodes et des stratégies mises
en œuvre dans les établissements d’enseignement secondaire général publics et privés ;
- le suivi de l’application des programmes et des normes pédagogiques en vigueur ;
- le suivi du respect du calendrier scolaire.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 217
8.3- Autres Missions

Les Inspecteurs Généraux chargés de la pédagogie et les Inspecteurs Généraux de l’Administration


et de la Vie Scolaire président (autres tâches des membres de l'Inspection Générale):
- les jurys des examens et concours scolaires, pédagogiques et professionnels à l’exception de
l’examen du baccalauréat dont ils assurent la vice-présidence ;
- les commissions nationales pédagogiques ;
- les commissions de choix des épreuves des examens et concours scolaires, professionnels et
pédagogiques.
Ces tâches peuvent être déléguées à des Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire.

Les Inspecteurs Généraux et les Inspecteurs de l’Enseignement Secondaire peuvent se faire


communiquer tous les dossiers et toutes les pièces administratives qu’ils jugent nécessaires pour
l’accomplissement de leurs missions auprès des structures concernées. Ils émettent leurs avis sur
toutes les questions d’ordre pédagogique, administratif et relatives à la vie scolaire chaque fois que
cela est nécessaire.

Des missions particulières d’inspection, d’enquête, de contrôle, d’étude, d’information en Côte


d’Ivoire ou à l’étranger et toutes autres missions peuvent être confiées à l’Inspection Générale par le
Ministre.

CONCLUSION
Le métier d’enseignant requiert des compétences à la fois disciplinaires et transversales, car
l’enseignant est avant tout un Éducateur. Ce qui justifie le choix des modules de formation pendant
ces deux mois.
En effet, la formation des enseignants contractuels s’est déroulée autour de cinq (5) grand domaines
du référentiel des compétences professionnelles du métier d’enseignement, à savoir les valeurs
éthiques et la déontologie de la fonction enseignante, la pédagogie et la gestion de la classe, l’
évaluation des acquis et des progrès, l’environnement scolaire et extrascolaire, le développement
personnel et professionnel.
Nul doute que les modules concernant ces domaines renforceront chez l’apprenant les capacités au
niveau des valeurs sociales, culturelles, éthiques et déontologie et au niveau de la pédagogie.
En outre, il a paru nécessaire à la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue de
renforcer les capacités des auditeurs enseignants bivalents, professeurs de collège dans leur
discipline seconde, afin de mieux les outiller face aux difficultés d’ordre académique. C’est ainsi
qu’il a été conçu à leur intention, six modules intégrant l’essentiel à enseigner dans le premier cycle,
y l’expérimentation.
Au terme de cette formation, nous osons croire que les enseignants seront bien outillés pour relever
les défis scientifiques et développer chez l’apprenant la culture scientifique qui puisse l’aiderà
maitriser son milieu par la compréhension des phénomènes physiques et technologiques.
Mais pour y parvenir, l’enseignantnedevra pas lui-même se limiter aux connaissances scientifiques
mais prendre en compte les valeurs de la société qui permettent d’obtenir le citoyen exemplaire à
tout point de vue.

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ANNEXES
1. VERSION COMPLÈTE DE L'ABIDJANAISE

Premier couplet Troisième couplet


Salut Ô terre d’espérance! À tous nos compagnons de route,
Pays de l’hospitalité. À l’aube de ce jour tombés,
Tes légions remplies de vaillance, Pour que ne règne plus le doute,
Ont relevé ta dignité. Mais la foi, la fraternité.
Tes fils, chère Côte d’Ivoire, À tous nos bataillons d’élite,
Fiers artisans de ta grandeur, Dans la tombe aujourd’hui couchés,
Tous rassemblés et pour ta gloire, Ô peuple tout entier redites :
Te bâtiront dans le bonheur.
Amour, honneur, fidélité.
Premier refrain

Premier refrain : Quatrième couplet


Fiers ivoiriens le pays nous appelle. Et que ton drapeau nous unisse,
Si nous avons, dans la paix, ramené la Que ton amour nous fortifie,
liberté, Car pour toi seul nous voulons vivre,
Notre devoir sera d’être un modèle Et pour toi combattre et mourir.
De l’espérance promise à l’humanité Et vous, fière et noble jeunesse,
En forgeant, unis dans la foi nouvelle, De tous les horizons connus,
La patrie de la vraie fraternité. Suivez toujours cette sagesse,
de nos ainés qui ne sont plus.
Deuxième refrain

Deuxième couplet Cinquième couplet


À toi noble Côte d'Ivoire, À nous qu’anime l’espérance,
Ô grand pays des bonnes gens ! En ton avenir lumineux,
Nous apportons dans la victoire, Redonne toujours l’assurance,
L’hommage de nos cœurs ardents. De nous conduire en peuple heureux.
Dans l’amitié des peuples frères, Et nous irons de par le monde,
Dieu guide nous vers l’idéal, Semer ton nom et tes bienfaits,
Soumise à la devise chère : En clamant sur toutes les ondes,
Union, discipline, travail. Que sur ton sol règne la paix.
Premier refrain

Deuxième refrain :
Pour ta grandeur, riche et noble patrie,
Nous marcherons de l’avant, pleins d’amour
et pleins de foi.
De cœurs unis, au cours de notre vie,
Nous œuvrerons dans l’honneur pour le juste
droit,
De cœurs unis au cours de notre vie,
À tes appels nous serons tous présents.

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2. PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DE 2016
Nous, Peuple de Côte d'Ivoire;
Conscient de notre indépendance et de notre identité nationale,assumons notre responsabilité
historique devant la Nation etdevant l'humanité;

Ayant à l'esprit que la Côte d'Ivoire est, et demeure, une terred'hospitalité ;


Instruit des leçons de notre histoire politique et constitutionnelle, désireux de bâtir une Nation
fraternelle, unie, solidaire, pacifique et prospère, et soucieux de préserver la stabilité politique ;
Tenant compte de notre diversité ethnique, culturelle et religieuse, et résolu à construire une Nation
pluriethnique et pluriraciale fondée sur les principes de la souveraineté nationale ;
Convaincu que l'union dans le respect de cette diversité assure, par le travail et la discipline, le
progrès économique et le bienêtre social de tous ;

Persuadé que la tolérance politique, ethnique, religieuse ainsi que le pardon et le dialogue des
cultures constituent des éléments fondamentaux du pluralisme concourant à la consolidation de
notre unité, au renforcement du processus de réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;
Affirmons notre attachement au respect des valeurs culturelles, spirituelles et morales ;

Rappelant à tous, et en toutes circonstances, notre engagement irréversible à défendre et à préserver


la forme républicaine du Gouvernement ainsi que la laïcité de l'État ;

Réaffirmons notre détermination à bâtir un État de droit dans lequel les droits de l'Homme, les
libertés publiques, la dignité de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance tels que
définis dans les instruments juridiques internationaux auxquels la Côte d'Ivoire est partie,
notamment la Charte des Nations unies de 1945, la Déclaration universelle des droits de l'Homme
de 1948, la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples de 1981 et ses protocoles
additionnels, l 'Acte constitutif de l'Union africaine de 2001, sont promus, protégés et garantis;

Profondément attaché à la légalité constitutionnelle et aux Institutions démocratiques ;


Considérant que l'élection démocratique est le moyen par lequel le peuple choisit librement ses
gouvernants ;

Proclamons notre attachement aux principes de la démocratie pluraliste fondée sur la tenue
d'élections libres et transparentes, de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs ;

Réprouvons tout mode non démocratique d'accession ou de maintien au pouvoir ;

Condamnons tout changement anticonstitutionnel de gouvernement et déclarons que les auteurs de


ce crime subiront la rigueur de la loi ;

Exprimons notre engagement à


- préserver l'intégrité du territoire national;
- sauvegarder notre souveraineté sur les ressources nationales et en assurer une gestion équitable
pour le bien-être de tous;
- promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes;
- promouvoir la transparence dans la conduite des affaires publiques;
- défendre et conserver notre patrimoine culturel ;
- contribuer à la préservation du climat et d'un environnement sain pour les générations futures ;

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 220
Nous engageons à promouvoir l'intégration régionale et sous régionale, en vue de la réalisation de
l'unité africaine ; Approuvons et adoptons librement et solennellement devant la Nation et
l'humanité la présente Constitution comme Loi fondamentale de l'État, dont le Préambule fait partie
intégrante.

3. QUELQUES VALEURS DÉMOCRATIQUES

• Liberté : condition d’un peuple qui se gouverne en pleine souveraineté.


• Égalité : Absence de toute discrimination entre les êtres humains sur le plan de leur droit.
• Fraternité : suppose que tous les hommes sont frères et devraient se comporter comme
telles, les uns vis-à-vis des autres.
• Union : Relation étroite existant entre plusieurs personnes qui forment un ensemble
• Solidarité : lien social d’engagement et de dépendance réciproques entre des personnes
ainsi tenues au bien être des membres d’un même groupe liés par une communauté de
destin.
• Paix : concept qui désigne un état de calme ou de tranquillité ainsi que l’absence de
perturbation, de trouble, de guerre et de conflit.
• Tolérance : En général, la tolérance, du latin tolerare (supporter) et tolerantia (endurance,
patience, résignation), désigne la capacité à permettre ce que l'on désapprouve, c'est-à-dire
ce que l'on devrait normalement refuser. En construction ou en dessin par exemple, on dit
qu'on peut tolérer une certaine marge d'erreur.
• Laïcité de l'État : En droit, la laïcité est le « principe de séparation dans l'État de la société
civile et de la société religieuse » et « d'impartialité ou de neutralité de l'État à l'égard des
confessions religieuses ».
• État de droit : L’État de droit peut se définir comme un système institutionnel dans lequel
la puissance publique est soumise au droit.
Cette notion, d’origine allemande (Rechtsstaat), a été redéfinie au début du vingtième siècle par le
juriste autrichien Hans Kelsen, comme un État dans lequel les normes juridiques sont
hiérarchisées de telle sorte que sa puissance s’en trouve limitée.

Dans ce modèle, chaque règle tire sa validité de sa conformité aux règles supérieures. Un tel
système suppose, par ailleurs, l’égalité des sujets de droit devant les normes juridiques et l’existence
de juridictions indépendantes.

• Droit de l'Homme : Les droits de l'homme, également appelés droits humains ou


encore droits de la personne, sont un concept à la fois philosophique, juridique et politique,
selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit
le droit positif en vigueur ou d'autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou
la religion.
• Fraternité : suppose que tous les hommes sont frères et devraient se comporter comme
telles, les uns vis-à-vis des autres.
• Union : Relation étroite existant entre plusieurs personnes qui forment un ensemble
• Solidarité : lien social d’engagement et de dépendance réciproques entre des personnes
ainsi tenues au bien être des membres d’un même groupe liés par une communauté de
destin.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 221
• Paix : concept qui désigne un état de calme ou de tranquillité ainsi que l’absence de
perturbation, de trouble, de guerre et de conflit.
• Prospérité :Réussite, richesse, essor, aisance. Situation favorable, état d'abondance, de bien-
être, de félicité, de bonheur, de fortune, de succès qu'il s'agisse de la situation d’un pays,
d’unecollectivité ou d'une personne.
• Stabilité politique : La stabilité est la qualité de ce qui est en équilibre stable, de ce qui ne
varie pas dans sa durée. Il est possible de considérer la stabilité sous plusieurs perspectives.
La stabilité politique d’une région dépend de sa capacité pour éviter les crises et pour
maintenir les normes sans grands changements.

• Respect de la diversité :

✓ Définition de diversitéÉtymologie : du latin diversus, divers, contradictoire, différent.


La diversité est l'état, le caractère de ce qui est divers, varié, différent.
✓ Appliquée à un groupe humain, la diversité correspond à la variété des profils
individuels qu'on y trouve en termes d'origine géographique, de catégorie
socioprofessionnelle, de culture, de religion, de coutume, d'âge, de sexe, de niveau d'études,
d'orientation sexuelle, d'apparence physique, etc.

✓ La diversité culturelle est le constat de l'existence de différentes cultures au sein d'une


même population. Elle englobe la diversité linguistique. Sa défense est mise en avant
comme moyen de lutter contre le processus d'uniformisation culturelle.

• Pardon : Le pardon est le résultat de l'acte de pardonner, la rémission d'une faute. C'est tenir
une offense, une faute, pour nulle et renoncer soit – au plan personnel – à en tirer vengeance,
soit – au plan institutionnel – à poursuivre et à punir les responsables.

• Dialogue : Le dialogue se distingue de la discussion et du débat : il réfère à un mode de


conversation qui comporte nécessairement raison, discernement, exactitude et sagesse, ainsi
qu'une interpénétration des arguments convergents et convaincants, au fur et à mesure de ce
que le dialogue se déploie parmi les interlocuteurs.

• Pluralisme : En sciences sociales, le pluralisme est un système d'organisation politique qui


reconnaît et accepte la diversité des opinions et de leurs représentants. Le pluralisme est un
cadre d'interaction, dans lequel, différents groupes montrent suffisamment de respect et
de tolérance pour coexister et interagir dans un climat plus harmonieux que conflictuel et
sans volonté d'assimilation.

• Laïcité de l'État : En droit, la laïcité est le « principe de séparation dans l'État de la société
civile et de la société religieuse » et « d'impartialité ou de neutralité de l'État à l'égard des
confessions religieuses ».

• État de droit :L’État de droit peut se définir comme un système institutionnel dans lequel la
puissance publique est soumise au droit.
Cette notion, d’origine allemande (Rechtsstaat), a été redéfinie au début du vingtième siècle par le
juriste autrichien HansKelsen, comme un État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées
de telle sorte que sa puissance s’en trouve limitée.

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• Droit de l'Homme : Les droits de l'homme, également appelés droits humains ou
encore droits de la personne, sont un concept à la fois philosophique, juridique et politique,
selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit
le droit positif en vigueur ou d'autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou
la religion.

• La dignité :
✓ Une marque de respect adressée à une personne, envers un lieu ou un objet ;
✓ Le sentiment qu'une personne peut avoir de sa propre valeur ;
✓ Le fait d'avoir une fonction élevée ou de recevoir une distinction honorifique ;

✓ La notion de dignité de la personne humainepossède des dimensions multiples,


philosophiques, religieuses, et juridiques. Selon Kant, la dignité est le fait que la
personne ne doit jamais être traitée comme un moyen, mais comme une fin en soi.

• Bonne gouvernance :
La gouvernance, c’est précisément la capacité des sociétés humaines à se doter des systèmes de
représentation, d’institutions, de procédures, de moyens de mesure, de processus, de corps sociaux
capables de gérer les interdépendances de manière pacifique. La bonne gouvernance ne sert pas
seulement à maintenir ‘le cap’, mais est aussi un instrument d’aide au changement.

✓ Légalité Constitutionnelle:
La légalitéest le caractère de ce qui est légal, c'est-à-dire conforme à la loi, au droit. La légalité se
distingue de la légitimité. La norme constitutionnelle doit être respectée par l’administration,
lorsqu’un acte administratif fait directement application de la Constitution.

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4. EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

Classe (s) : 5ème 1, …..

THEME : Électricité

TITRE DE LEÇON : Associations de piles en série

Durée : 1 h 30 (une séance)

HABILETES CONTENUS
Réaliser une association de piles en série concordance.
Schématiser une association de piles en série concordance.
Reconnaître une association de piles en série concordance.
Calculer la tension totale d’une association de piles en série concordance.
les applications de l’association de piles en série concordance :
Connaître - pile plate ;
- lampe torche utilisant des piles cylindriques.
Reconnaître une mauvaise association de piles.
Calculer la tension totale d’une association de piles en série opposition.
Schématiser une association piles adaptée à un ou plusieurs récepteurs.

Exemple de situation d’apprentissage


A l’occasion de la kermesse scolaire, certains élèves de la classe de 5ème 2 du Lycée Moderne de
Dimbokro ont reçu des cadeaux après un jeu. L’un d’eux a obtenu une voiturette fonctionnant avec
trois piles cylindriques de 1,5 V chacune. En jouant les piles tombent de leur coffret.
Il veut faire fonctionner sa voiturette à nouveau. Ensemble avec ses camarades de classe, ils
décident d’associer correctement les trois piles, de schématiser puis de déterminer la tension de
l’association.

MATERIEL PAR POSTE DE SUPPORTS DIDACTIQUES


TRAVAIL • Schémas de montages sur planches
• 3 piles cylindriques de 1,5 V • Schémas de montages sur panneaux
• 1 pile plate de 4,5 V • Manuels élèves
• 1 pile plate de 4,5 V usagée BIBLIOGRAPHIE :
• 1 lampe électrique de 3,5 V 5ème Collection AREX
• Des fils de connexion 5ème Collection GRIA
• Des lampes-torches à piles cylindriques
• Supports de piles rondes
• Supports de lampes E10
• 1 interrupteur
• 1 moteur TBT

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 224
PLAN DE LA LEÇON

1. Association de piles en série concordance


2. Applications de l’association des piles en série concordance
3. Effet d’une mauvaise association de piles

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 225
Moments didactiques/ Stratégies Activités Activités
Trace écrite
Durée pédagogiques du Professeur des élèves

Questions / Rappels/ Les élèves répondent aux


Présentation ASSOCIATION DE PILES EN SERIE
réponses pré requis questions

Questions –réponses Lisez la situation. Les élèves lisent la situation.


De quoi parle le Élèves ayant reçu des
texte ? cadeaux après un jeu.
Quelles actions - Associer les piles
voulez vous -Schématiser une association
mener ? 1. Association de piles en série concordance
de piles
Développement 1.1 Montage
-Déterminer la tension de
P1 P2 P3
l’association
d’ - 1,5 + - 1,5 + - 1,5 +
V V V

Lampe de 3,5 V

Montage 1

Activité 1:
Montage de trois 4,5V
piles en série
Pour le Les élèves réalisent le
Expérimentation déroulement de la montage
Travail de groupes leçon dire que la
Questions-réponse voiturette sera
Lampe de 3,5 V
remplacée par une
lampe de 3,5V. Montage 2

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 226
Comment sont La borne (+) de la pile P1 est
associées les reliée à la borne (-) de la pile
piles dans le P2 de même P2 et P3.
montage 1?
Exploitation Les lampes brillent
pareillement. 1.2 Observation
Comparez l’éclat de ▪ Dans le montage 1, les piles sont disposées les unes à
la lampe dans les La tension totale est la suite des autres. La borne (+) de l’une est reliée à la
deux montages. 4,5 V. borne (-) de la suivante.
▪ La lampe électrique a le même éclat dans le montage 1
comme dans le montage 2.
Calculez la somme La somme des tensions aux bornes de chacune des piles
de chacune des de l’association est égale à la tension aux bornes de la
tensions aux bornes pile plate.
des piles associées.

La tension est la même. 1.3 Schéma de l’association des piles.


Comparez le
- + - + - +
résultat trouvé à la
tension aux bornes
de la pile plate. Les apprenant(e)s tirent une
1.4 Conclusion
conclusion.
Des piles sont montées en série concordance lorsque la
Tirez une borne positive de l’une est reliée à la borne négative de la
conclusion. suivante.
Lorsque des piles sont montées en série concordance, la
tension aux bornes de l’association est égale à la somme
des tensions aux bornes de chacune.
Activité 2 :
Observation application de
l’association (pile Les élèves observent.
Questions plate)
Exercice d’application
-réponses Observez une pile
plate dénudée. 1. Dis ce que signifie ‘’des piles sont montées en série
concordance’’.
Il y a trois piles cylindriques.
2. Un jouet électrique fonctionne avec quatre plies de
DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 227
Que constatez- tension 1,5 V chacune montées en série concordance.
vous ? Calcule la tension de l’ensemble.

Elles sont associées en série


Questions-réponses Comment ces piles concordance.
sont-elles
associées ?
2. Applications de l’association des piles en série
concordance
Activité 3 : 2.1 la pile plate
application de
l’association
(lampe torche)
Enveloppe
Insérez les trois
Expérimentation piles dans la lampe de papier
pour faire briller
normalement. Les élèves insèrent les piles et
la lampe brille normalement Une pile plate est une association de trois piles
Questions-réponses cylindriques associées en série concordance. Ces piles
Comment les piles
sont-elles sont associées de sorte que la borne positive de l’une est
Les piles sont associées en reliée à la borne négative de l’autre.
associées ? série concordance
2.2 La lampe torche à trois piles

Activité 4 : Effet
--1,5 ++ --1,5 ++ --1,5 ++
d’une mauvaise
association de Lampe torche à trois piles
piles
Dans le cas de la
lampe torche, Une lampe torche est alimentée par une association de
retournez la trois piles en série concordance.
dernière pile
insérée et observez Les apprenant(e)s retournent
l’éclat de la lampe la dernière pile et observent
électrique l’éclat de la lampe

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 228
Que constatez-
vous ?

Comment est
montée la pile La lampe brille faiblement
retournée ?
Elle est montée en opposition
Administration de avec sa voisine 3. Effet d’une mauvaise association de piles
l’exercice
3.1 Montage

Correction de ++ 1,5 -- --1,5 ++ --1,5V1, ++


l’exercice
Une pile est retournée

3.2 Observation
Les élèves traitent la situation
La lampe s’allume faiblement. Les trois piles ne sont plus
associées en série concordance. La pile retournée est dite
Les élèves passent au tableau en opposition avec la pile voisine.
pour corriger la situation
Sa borne négative (-) est reliée à la borne négative (-) de
l’autre.
3.3 Conclusion
Lorsqu’une pile est montée en opposition avec d’autres
piles, sa tension se retranche de celles des autres.

Exercice d’application
Dis ce que signifie ‘’une pile est montée en opposition
avec d’autres piles’’.

Situation d’évaluation
Au cours d’une interrogation écrite dans une classe de
5ème, le Professeur de Physique -Chimie, propose à ses

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels – Juillet – Septembre 2019Page 229
élèves les associations de piles ci-dessous.

Évaluation Travail
A B C
Individuel D

A B C
D

Travail collectif
A B C
D
Les élèves doivent calculer les tensions des associations.
La tension inscrite sur chaque pile est de
1,5 V.

1. Dis ce que représentent 1,5 V.


2. Indique dans chacun des cas, comment sont montées
les différentes piles cylindriques A, B, C et D.
2. Calcule dans chaque cas la tension de
l’ensemble.

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5. EXTRAIT DES PROGRAMMES ÉDUCATIFS ET GUIDE D’EXÉCUTION POUR LA
PRÉPARATION DE LEÇONS
5.1- CLASSE DE 5ème : COMPETENCE 4, LEÇON 4: Combustion du soufre (1séance)
Extrait du Programme Éducatif
HABILETES CONTENUS
Réaliser la combustion du soufre dans ledioxygène.
Identifier le produit de la combustion dusoufre.
Écrire l’équation- bilan de la combustion dusoufre.
Connaître les effets du gaz formé sur l’homme et sonenvironnement.
Indiquer les précautions { prendre pour préserverl’environnement.
Expliquer la formation des pluiesacides.
Connaître l’effet des pluies acides surl’environnement.

Extrait du Guide d’Exécution


CONSIGNES TECHNIQUES MOYENS ET
CONTENUS POUR CONDUIRE PEDAGOGIQU SUPPORTS
LES ACTIVITES ES DIDACTIQUES
Réaliser la combustion du soufre: 1bocal
- { l’airlibre;
Combustion du Des tubes à
- dans le dioxygènepur. essais
soufre dans le
dioxygène N.B. : Pour des raisons de sécurité, Experimentation
cette expérience doit se faire hors de la Flacons
salle declasse.
Labogaz
• Faire identifier le produitformé.
Boîte d’allumettes
Donner la nature de la fumée Questions-
Produit de la blanche observée lors de réponses Soufre (canon
combustion du lacombustion. etfleur)
soufre Faire montrer que la combustion Têt à
du soufre est une réactionchimique. combustion Eau
Pinces enbois
Equation-bilan de la
Faire écrire l’équation-bilan de la Flacon de
combustion du
combustion dusoufre. Questions- dioxygène
soufre
réponses
Effets du gaz formé
Indiquer quelques effets du gaz formé Solution de
sur l’homme et son
sur l’homme et sonenvironnement permanganate
environnement
depotassium
Précautions à
prendre pour Indiquer quelques précautions à Recherchesdoc
préserver prendre pour préserverl’environnement. umentaires
l’environnement

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels Page 231


Questions-
Expliquer la formation des réponses
Formation des pluiesacides.
pluiesacides Recherches
Préciser leurs effets sur documentaires
l’environnement (détérioration des
monuments, de la faune...). Discussiondirigée

5.2- CLASSE DE 3ème : COMPETENCE 2, LEÇON 4: Travail et puissance mécaniques


(1séance)

Extrait du Programme Éducatif


HABILETES CONTENUS
▪ la notion de travailmécanique.
▪ l’expression du travailmécanique.
Connaître ▪ l’unitélégaledetravail.
▪ la notion de puissancemécanique.
▪ les expressions de la puissancemécanique.
▪ l’unitélégaledepuissance.
Expliquer les notions de travail moteur et de travailrésistant.

Utiliser les relations : W = F L et P = ou P = F V.

Extrait du Guide d’Exécution

CONSIGNES MOYENS ET
POUR CONDUIRE TECHNIQUES
PEDAGOGIQU SUPPORTS
CONTENUS LES ACTIVITES
ES DIDACTIQUES

Notion du travail • Définir le travail d’une force (cas


mécanique d'une force colinéaire au
déplacement) et donner son
Expression du travail expressionmathématique.
mécanique : W = F L NB. : Signaler que le travail est une
Unité légale de travail formed’énergie.
mécanique • Donner son unité légale : le joule(J). Discussion
• Donner l'expression du travail du dirigée
poids d’uncorps.
Questions-
• Distinguer sur un dispositif réponses
expérimental, les forces susceptibles
de produire un travail moteur ou un
Travail moteur et travailrésistant.
travailrésistant
• Définir le travail résistant et le
travail moteur à partir d'exemples
simples.

DPFC/CND Physique-Chimie/document de formation des Enseignants contractuels Page 232


• Définir la puissance d’une force ou
puissance mécanique et donner son
expression.
Notion de puissance Donner son unité : le watt(W). Discussion
mécanique • Donner la relation entre le watt et le dirigée
chevalvapeur
Unité légale de (1ch = 736W : puissance développée Questions-
puissancemécanique par uncheval). réponses
Remarque:
1 moteur de puissance 380 kW peut
être remplacé par 520chevaux.

6. GRILLE D’APPRÉCIATION D’UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE


Oui Non
01 La situation est –elle réaliste ?
02 Le contexte existe-t-il ?
03 Le contexte est-il clairement formulé ?
04 Y a-t-il un lien de cohérence entre les circonstances et les tâches ?
05 Les tâches ont-elles un lien avec le tableau des habiletés et contenus ?
06 Les tâches permettent-elles de traiter toutes les habiletés de la leçon ?
07 Les élèves sont-ils au centre de la situation ?
08 La mobilisation de la classe est-elle clairement ressentie dans la situation ?

7. GRILLE D’APPRÉCIATION D’UNE SITUATION D’ÉVALUATION


Oui Non
01 La situation est-elle réaliste ?
02 La situation est-elle de la même famille que celle de l’apprentissage ?
03 Le contexte existe-t-il ?
04 Le contexte est-il clairement formulé?
05 La ou les circonstance(s) sont-elles clairement formulées ?
Y a t-il un lien de cohérence entre la/les circonstance(s) et les
06
consignes /questions?
07 Les consignes sont-elles clairement formulées ?
08 Y a-t-il un lien entre les consignes et l’énoncé de la situation ?
09 Le nombre de consignes (3 ou 4 au maximum) est-il respecté ?
10 Les consignes sont-elles relativement indépendantes les unes des autres ?
Y a-t-il congruence entre les consignes et les habiletés installées au cours des
11
apprentissages?
12 Les consignes sont-elles hiérarchisées en fonction des niveaux taxonomiques ?

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