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All content following this page was uploaded by F. M. Ralahy on 18 March 2021.
Abstract
Bimalleolar fractures at Joseph Ravoahangy Andrianavalona teaching hospital
Bimalleolar fractures rank third after lower radius fractures and above femur fractures. Those fractures
gave post traumatic arthrosis in long term result.
We reported a retrospective analysis of 100 medical records after a follow up of three years (2008-
2010). The average age was 50 years with a sex-ratio of 1,5. Road accident is the most frequent
cause, and fall ranks second. In Weber classification, the stage C was the most predominant with 60%. Keywords:
13% of the patients have tibio-fibular diastasis, 10 patients have posterior fragment along. Seven Fractures,
patients have osteochondral depression, 24 have astragalo-tibila dislocation. Open ankle fracture was ankle,
noted in 7% of the cases. Result after conservative treatment was satisfactory in 80% of the cases ; bimalleolar,
Surgical result was good in 90% of patient Five patients present post traumatic arthrosis with an equivalent,
average highsight of 12 months. This arthrosis was in patients with dislocation ankle fracture, treatment
osteochondral depression and open fractures.
The result comparison with literature confirms the importance and the interest of surgical and
orthopedic treatment. However, orthopaedic treatment must be reserved in management in these
fractures.
Figures 2 : Equivalent de fracture bimalléolaire : opéré médial. Vingt-quatre cas présentaient une luxa-
tion tibio-talienne soit 24% et 4 cas d’équiva-
lent de fracture bimalléolaire (fracture de la
malléole latérale associée à une rupture du
ligament collatéral médial) (figure 2). Les
lésions cutanées étaient relativement fréquen-
tes, 7 cas étaient ouverts (7%) surtout type I.
Bons 15 6 24 3 48
Acceptables 2 3 2 - 7
Mauvais - 1 4 - 5
Non évalués 3 2 15 - 20
Total 20 12 45 3 80
Equivalent de
Sous- Inter- Sus-
Résultats fracture Total
ligamentaire ligamentaire ligamentaire
bimalléolaire
Bons 1 3 13 1 18
Acceptables - - 2 - 2
Mauvais - - - - -
Total 1 3 15 1 20
post-traumatique à long terme. Ce traitement avec appui. Nous avons l’habitude d’utiliser
peut être orthopédique ou chirurgical mais l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM)
doit être méthodique. dans la pratique.
sante sur toute la longueur de la malléole. ration particulière et un respect des indications
Si du fait d’une comminution de la corticale thérapeutiques plus spécifiques pour certaines
médiale, le contrôle de la réduction est aléa- fractures. En cas de doute, la décision théra-
toire, une courte arthrotomie antérieure et peutique se fonde sur l’analyse de tous les
verticale, permet de vérifier la surface cartila- moyens de contention ostéo-ligamentaire du
gineuse. La contention sera assurée par deux talus à l’intérieur de la mortaise et l’évaluation
vis avec effet de rappel dont la direction est de la stabilité globale résiduelle, tout en
perpendiculaire au trait de fracture. sachant que l’attitude actuelle est de ne pas
réparer le plan capsulo-ligamentaire médial [2,
L’état de la marge postérieure peut être l’élé- 5]. Ainsi, le traitement orthopédique est
ment directeur de la tactique opératoire. Au préconisé pour les fractures peu ou pas dépla-
delà d’une perte de substance de 20% du pla- cées, les fractures vues au-delà de la 24ème
fond tibial, les contraintes exercées sur la sur- heure surtout si l’état cutané est médiocre, les
face articulaire restante du tibia sont probable- fractures ouvertes type I ou II vues au-delà de
ment excessives, ce qui aboutit à long terme à la 21ème heure, sujet âgé vu l’ostéoporose et
l’arthrose. L’ostéosynthèse se fait par vissage, sujet artéritique.
après relèvement et greffe de l’enfoncement
associé. Les contre-indications sont : les fractures à
En cas de syndesmose, une réduction adé- 3ème fragment postérieur de grand volume, la
quate de cette dernière est nécessaire pour plupart des fractures par adduction et les
assurer la stabilité de la cheville surtout lors grands enfoncements [1].
des fractures par supination-rotation latérale On obtient de bons résultats pour certains
et pronation-rotation latérale. BIGA [2] trouve types de fractures telles que les fractures par
que l’implantation d’une vis de syndesmose rotation et surtout intertuberculaires avec sim-
est inutile en raison du risque d’induction ple diastasis, les fractures par pronation si le
d’une pince étroite pouvant générer et accen- trait malléolaire n’empiète pas sur le pilon
tuer un conflit talo-fibulaire distal secondaire à tibial, les fractures hautes et complexes de la
une malréduction fibulaire. Cela justifie une fibula [1]. NIRMAL et al [6] pensent que le
reprise de la réduction du foyer fibulaire. traitement orthopédique d’épreuve est le seul
Dans certains cas une réparation ligamentaire moyen de juger la stabilité de certaines
s’avère indispensable. En effet, après une fractures bimalléolaires.
ostéosynthèse classique de la malléole latéra- Si la réduction obtenue est anatomique et s’il
le, une scopie est habituellement effectuée ne se produit aucun déplacement précoce le
pour visualiser le recentrage du talus dans la traitement orthopédique est mené à son
mortaise tibio-fibulaire. S’il persiste un écart terme.
entre le talus et la malléole médiale l’abord du
ligament collatéral médial devient nécessaire. A l’opposé, si la réduction n’est pas parfaite et
Dans ce cas là, il est souvent incarcéré dans s’il se produit un déplacement sous plâtre,
l’articulation par invagination. Sa désincarcé- l’épreuve orthopédique n’est pas poussée et
ration avec ou sans suture plus une immobili- l’indication opératoire est posée.
sation plâtrée, donne une cicatrisation et une En définitive, les indications opératoires repo-
stabilité médiale parfaite [5]. sent sur un principe simple et classique qui
veut que l’ostéosynthèse s’applique essentiel-
Le choix entre un traitement orthopédique et lement aux fractures instables. GAGNEUX et al
un traitement chirurgical mérite une considé- [4] pensent que le traitement orthopédique
n’est pas être un traitement d’attente ou d’es- en théorie, n’est plus guère utilisé et tombe en
sai. Il ne doit pas être réalisé que si l’analyse désuétude [2].
de la fracture montre qu’il y a fortes chances De nombreux facteurs conditionnent le résul-
d’être définitif. Les radiographies de contrôle tat à long terme, les uns sont liés au terrain,
prises juste après réduction orthopédique les autres sont liés au type de fracture et à
doivent être extrêmement critiques et toute son traitement [8]. JOZ et al [9] sur une série
insuffisance de réduction doit conduire à la de 116 patients dont 80% traités chirurgicale-
décision d’une intervention immédiate au ment avec un recul moyen de 8 ans, ont trou-
cours de la même anesthésie. Ce qui est enco- vé 51% de bons résultats, 29% de résultats
re très difficile chez nous sur le plan pratique. satisfaisants et 20% de mauvais résultat.
Toutefois, l’analyse des échecs des traitements Ils ont pu estimer l’influence déterminante de
orthopédiques a révélé qu’ils étaient souvent la réduction initiale sur la qualité des résultats
l’effet d’une réduction insuffisante et non pas à long terme et l’apparition secondaire d’ar-
d’un déplacement secondaire. throse ainsi que le rôle de la fracture (gravité
Le traitement chirurgical est proposé d’emblée type C de Weber) et l’attitude thérapeutique
pour des raisons mécaniques dans les situa- (tableau III).
tions suivantes : fracture par rotation si le
fragment marginal postérieur est accessible à Ainsi les résultats peuvent varier selon le
l’ostéosynthèse, fracture par pronation si le mode de traitement. Pour le traitement ortho-
foyer de la fibula est comminutif ou s’il y a un pédique, 60 patients de notre série parmi les
enfoncement de la partie latérale du pilon ou 80 traités orthopédiquement ont pu être éva-
fracture par supination si le trait malléolaire lués, les résultats étaient bons dans 80% des
latéral vient aboutir sur le pilon tibial ou s’il y a cas. Ce taux est important parce que le traite-
un enfoncement médial du toit [7], ou pour ment orthopédique est essentiellement destiné
des raisons générales: fractures ouvertes aux fractures simples peu ou pas déplacées et
types I ou II de Cauchois vues dans les 6 pre- de type A (figure 1) ou B selon WEBER [10].
mières heures, polytraumatisé du membre
inférieur et au cours de la même anesthésie si Le traitement chirurgical ne doit souffrir d’au-
les radiographies de contrôle révèlent un cune imperfection [2] car un mauvais traite-
déplacement et une réduction insuffisante. ment chirurgical est plus grave qu’un mauvais
traitement orthopédique. Ceci a été clairement
Pour de multiples raisons, le traitement chirur- établi lors de la conférence de BIGA [11] qui a
gical est maintenant le moyen thérapeutique analysé à long terme 275 fractures bimalléo-
systématique des fractures de la pince mal- laires à partir de plusieurs centres français
léolaire. Le traitement orthopédique, possible [12]. Le traitement chirurgical, maintenant
appliqué systématiquement, doit respecter rareté des déplacements sous plâtre. Il a été
deux préceptes. L’impératif d’une réduction établi que les défauts de centrage talien sont
anatomique sans défaut et le rôle essentiel du presque toujours arthrogènes et que l’arthrose
plan de couverture cutané et de sa gestion à après traitement orthopédique évolue lente-
tous les stades de la prise en charge [2]. ment. Le traitement orthopédique est lourd,
mais le risque chirurgical n’est pas négligea-
L’arthrose post-traumatique de la cheville ble. Pour BIGA [2], ce dernier est actuellement
constitue sur le plan fonctionnel la compli- le mode de traitement quasi univoque parce
cation la plus redoutée de l’articulation de la que, en théorie, c’est le meilleur moyen d’ob-
cheville. Ses différentes causent ne se ratta- tenir la restauration exacte des surfaces arti-
chent pas uniquement au mode de traitement culaires : il ne nécessite pas de contention
mais aussi à l’âge des patients, à l’anatomo- postopératoire contraignante et surtout il dimi-
pathologie des fractures et aux lésions cuta- nue considérablement les impératifs de sur-
nées et/ou cartilagineuses associées. JOZ et al veillance postopératoire.
[9] ont étudié 116 cas de fractures bimalléo-
laires avec un recul de 6 ans. Ils ont répertorié
Conclusion
37% d’arthrose post-traumatique dont 34%
résultent après un traitement chirurgical. Ils
A travers cette étude rétrospective de 100
montrent la corrélation entre le type anato-
observations colligées sur une période de 3
mique de la fracture, la qualité de la réduction
ans, nous pouvons dire que le traitement ortho-
et l’évolution vers une arthrose. Ainsi, le type
pédique garde une place importante dans la
C est le plus souvent doté de mauvaise
réduction et donc d’arthrose, cette arthrose prise en charge de ces fractures. Toutefois, il
était tolérée chez 25% de ces patients [11]. ne saurait être réservé qu’aux lésions offrant la
garantie de consolidation avec un centrage
Dans notre série, nous avons noté 5 cas d’ar- talien parfait. Des indications éclectiques et une
throse (6,25%) pour un recul moyen de 12 prise en charge orthopédique correcte peuvent
mois. En 2006, LECERF avait rapporté une donner des résultats très satisfaisants (80%
série continue de fractures bimalléolaires trai- dans notre série). Le traitement chirurgical ne
tées orthopédiquement et suivies jusqu’à con- doit souffrir d’aucune imperfection dans sa
solidation et ayant au moins quatre ans de réalisation. Il doit être mené en urgence pour
recul [1]. Le protocole adopté reposait sur des les fractures de type C. Il nous a donné de
critères très précis : toute fracture bimalléo- bons résultats dans 90% des cas. Les facteurs
laire est traitée orthopédiquement de principe. pronostiques les plus importants sont : une
La réduction orthopédique a été jugée sur la lésion de type C de Weber, l’existence d’une
reconstitution de l’interligne et le centrage luxation tibio-talienne, d’un enfoncement ostéo-
talien (test de Skinner). L’étude a montré la chondral, et d’une ouverture cutanée.
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