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apebAisocaba* d&c Pi~ide~u

Euns Ics !3r,vth


GBK• EBA GC~~
30. Aprit 2009
LaPresident
dominique.menard~(ovelIs.com
0153672357
0686263237
OEB
Grande Ch~nbre de Recours
MM les rap~Drteurs: Martin VOGEL at Dai I~EES
Bâtiment IS R
D-80298 ML NICH
ALLEMAGN
fax 00 49 ~~23993O14

(nombre total de page en tout:10)

Paris, le 30 vril 2009


REF~CONTRIBUTION AMJCUS CURIAE G3108

Messieurs,

Nous vous prions de trouver cl-joint notre contribution Ar icus Curiae sur (a question G3108
soumise par (a Présidente de I’OEB a votre Grande ChambrE
Vous en souhaitant bonne reception,

Nous vous prions dagreer, Messieurs, nos salutations distin~uées.

Pour r Id
Chi ;t gu -Van-Yen
Pr~ d a Co mission
des Inve o Ordinateur
afla .~orn Ie~O1~14~4568

Copie: M. B. BATTISTELLI (par mail)


P.J. I

Association des Praticiens Europeen~ des Brevets


Association a but non lucratif, constituée at déciarée s on Ia 101 du ler]uJ/Iet 1901,
dócIarée è Ia Pthf~cturede Police de Paris le 20 octobrL 2005 (JO du 8 octobre 2005)
Siege ~ocia1:rIo Love/Is, 6 avenue KIét~ 75116 Paris
N° SIRET: 494 739 816 000 0
www~apeb.eu
EMPFA~GSZEIT 3U. APR. 17:57 AUS~RUCKSZEIT 3U. APR. 18:U3
DernIGr mark-up — 30-04-09

CONTRIBUTION AMICUS CURIAE SOU~ISE PAR L’APEB SUR LES


QUESTIONS POSEES PAR LA PRESIDENTE A LA GRANDE CHAMBRE DE
RECOURS
(G3108)

La~presente contribution comprend 4 parties:

- Une presentation de l’APEB; ophie de droit des brevets qui ont


- Une presentation des principes de philo
guide (‘APEB dans l’élaboration des pr icipes de réponse aux questions
posées a (a Grande Chambre de Recoun
- Une presentation de cos principes eux-m mes;
- Les réponses elles-mêmes.

PRESENTATION DE L’APEB

L’APEB est (‘Association des Praticiens Européens des Brevets.

Fondée en 2007 elle a pour ambition de rasse bier des praticions du droit des
brevets exerçant au sein des trois colleges que Sc it l’industrie, les Conseils en P1
(brevets) et les Avocats spécialisAs.

L’association a pour objet de promouvoir at de dé andre le droit des brevets comme


outll Indispensable aux entreprises et a Ia creation de i ~hesseshumaines, industrielles et
incorporelles, et Ce, aux plans national, européen at mt mational. Elle s’intéresse ~ toutes
los questions scientifiques, techniques, jurIdiques, éc nomiques et fiscales touchant au
droit des brevets et assure, une formation continue au ofrt de ses membres.

Créée en France, I’APEB compte a ce jour 1 O praticiens adherents, avec un


réseau d’une quinzaine d’adhérents charges du dév loppement dans (as autres pays
membres de I’OEB.

Des sociétés et entités inventives, telles que rcelorMittal, Air Liquide, Alstom,
Aréva, Arkéma, Bouygues Télécom, Brandt iridustrie CLL Pharma, France Télécom,
Inserm, Institut Curie, IBM France, Limo Fondation Philips, PSA Peugeot Citroën,
Renault SAS, Salomon Sports, Snecma, Thales, Thor son et Vaieo sont représentées ~
I’APEB.

Son conseil d’Administration est compose de quin e membres élus pour une durée
de trois ens répartis a parts egales en 3 colleges: Indus Irie, CPI Brevets et Avocats.

Conforrnément a son objet social l’association met Is disposition do ses adherents


un forum permanent d’échange et de partage du sa~ ~oirau moyen de son site WEB
interactif accessible via son adresse www.apeb.eu. La formation continue de ses
membres est en outre assurée par les travaux de ses ~uatre Commissions ouvertes de

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travail qul se réunissent chacune plusleurs fols par a dont une Commission inventions
mises en ~uvreparordinateur.

Dans Ia cadre do sa mission qui consiste notamn ~nta apporter aux pouvoirs publics
Ia vision de ses membres sur les sujets d’actualité d droit des brevets, I’APEB soumet
ass r~ponsesaux questions posées par Is Présiderite de I’OEB a Ia Grande Chambre de
Recours.

II. PHILOSOPHIE DU DROIT DES BREVETS APPL ~UEEAUX INVENTIONS MISES


EN CEUVRE PAR ORDINATEUR (IMO)

Pour I’APEB, Ia liste et los contours des d maines qui peuvent bénéficier de Ia
protection par brevet doivent étre déterminés en fonction de considerations de
politique publique. CeIles-.ci doivent prendre en c mpte mais dépasser ies intérOts de
toutes lea cornmunautés concemées par le périm~tre du droit des brevets.
De manière générale, trois principes de ba a de philosophie du droit nous
semblent particuliérement pertinents en matière de droit des brevets:

Le respect de l’équilibre entre lea Intérét des détenteurs de droits et ceux


des tiers;
- La volonté de progresser vers Un droit matérial plus harmonisé au plan
international;
- Le souci qua le droit facilite I’effort acco ipli par lea Etats européens pour
soutenir l’innovation au lieu d’y mottre de obstacles injustiflés.

II. 1. Un équiiibro nécessaire entre los intéi ~ts des détenteurs de droits et
ceux des tiers
La protection des intéréts des tiers face a ceu des détenteurs de droits est un
piincipe communément admis du droit des brevets, a a fois par i’OEB at par les lois et
offices des Etats membres. Elle consiste a Ia fois a ne pas délivrer des brevets qui
conféreraient a ieurs titulaires des droits trop étendus ar rapport au domaine de ce qui
peut être approprié par brevet et a ne pas laisser en instance des demandes publiées
(conférant donc une protection provisoire) dont I’ ~bjetserait manifestement non
brovetable. L’APEB considère que cat objectif d’un équilibre entre Ies intéréts des
détenteurs de droits et ceux des tiers non détentaurs at un des objectits fondamentaux
que doit poursuivre le droit des brevets.
Comme nous l’explIquons plus loin, II nous se able que I’exclusion des IMO du
domaine des inventions brevetabies au motif qu’eI ~s n’appartiendraient pas ~ un
domaine de Ia technique au sens de Ia Convention s r le brevet européen (CBE) n’est
pas fondée. En effet, ii semble a I’APEB indéniable qu€ les 1MG appartiennent désormais
sans contestation possible au domaine de Ia tect tique at que Ia production de
programmes d’ordinateurs eat une activité technique qu peut être banale ou complexe.

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II serait donc tentant de conclure que Ia breve ~biIité des 1MG doit, comma celle
de toute invention d’un autre domaine. être appréch ~au moment do l’examen do Is
nouveauté et de l’activité inventive au titre des articles 4 et 56 CBE. Une telie manière de
faire no serait pas, a notre avis, contraire ~ Ia Iettre d~l’article 52 (2) lu en corn binaison
avec l’article 52 (3)

11 y a pour nous cependant deux raisons d’é alter cette tentation, Ia premiere
fondée sur Ia nature méme des 1MG, l’autre tirée d 3 délais d’instruction actuels des
demandes de brevets par I’OEB.

La premiere raison eat tirée d’un priricipe géné il du droit des brevets, qui trouve
application dana le même article 52 (2) CBE qul re use Ia protection du brevet aux
pthgrammes d’ordinateur, a savoir le refus de déllvrer un brevet portant sur une activité
intellectueue ou une méthode mathématique. Or, un a ionthme mIs en ceuvre dans une
IMO peut souvent être proche de rune, do I’autre, vol e des deux.. .La Iogique de cette
exclusion semble plus claire et fondée qua cello de l’exclusion des programmes
d’ordinateur: ii s’agit d’éviter qu’un titulaire de dro s’approprie un domaine entier
d’application do Ia pensée, comportant toutes lea ar lications possibles d’un principe
général de nature conceptuelle ou abstraite. II subsist~ donc une raison propre aux 1MG
d’examiner Si elles appartiennent bien au domaine brevetable indépendamment do
I’examen de leur nouveauté ou de leur activité inventive
II nous semble que cet examen dolt se dérou ~rau plus tOt dans (a procedure
d’examen pour éviter quo ne restent trop longtemps a instance des demandes portant
surun objet man’rfestement non brevetabie, indépenda ‘iment de son positionnement par
ra~port a l’art antériour et donc de touto recherche sur elui-ci. Cela nous semble résulter
du principe rappelé ci-dessus d’équilibre entre droits de détenteurs et droits des tiers. En
effet, une demande de brevet crée une protection pro isoire dans les Etats membres a
compter de sa publication. Ella oblige donc des ent ~prisesqui souhaitent mettre un
produit sur Ia marché a en tenir compte.
II eat probable que cette raison dlsparaItrait s I’OEB respectait son objectif de
decision finale dans un délai de 3 ans maximum après le depOt. Dans l’intervalle, II nous
parait nécessaire de rétablir un filtre portant sur l’objet es demandes au titre des articles
52 (2) ot (3). Nous préciserons plus loin dans l’exposi des principes qui ont guide nos
réponses et dana nos réponses elles-mémes quel doi être, ~ notre avis, ce fihtre. Quel
que soit son conteriu, II nous semble particulièrement n~cessaire de I’appliquer:
De maniAre rapide, au même titre que le ~ontrOIe
du respect des formalités
de dépôt, y compns aux demandes dép( sees sous prionté pour lesquelles
un rapport de recherche n’est pas établi apidement;
- IDe l’appliquer éventuellement aux demand s en instance, en commençant par
les plus récentes (on peut pensor que poi les demandes los plus anciennes,
l’examen au fond, s’il n’a pas encore corn lencé, devrait pouvoir être entamé
rapidement. ); un critère do tn peut ètre Je traiter de manière prioritaire les
-

demandes qui auralent fait l’objet d’une d~;ision de rejet de is part d’un autre
office pour une raison tirOe do l’absence d’c ibjet brevetable.

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II. 2. Une progression vers un droit m tériel plus harmonisé au plan


International

Le droit des brevets crée des monopoles justi és par Ia nécessité de protéger les
irwestissements en innovation. A ce titre, il crée de distorsions de concurrence entre
entreprises établies dans des pays différents Si (es droits de ces pays attribuent des
mortopoles en fonction de règles substantiellement ifférentes. L’APEB considére que
I’harmonisation des droits matériels des brevets entr les pays eat un objectif qu’il taut
poursuivre pour quo he contexte de concurrence wit égal quel quo soit le pays
d’implantation des détenteurs de droits et des ti rs auxquels los dits droits sont
opposables. La definition de ce qui eat brevetable at ~ece qui ne l’est pas est un point
essentiel du droit materiel des brevets. L’harmonisatk n de cette definition eat donc pour
I’APEB un objectif essentiel ~ poursuivre.
A cot egard, l’évolution récente de (a jurisprud nce de Ia Cour d’appel américaine
spéciahisée dans lea brevets (CAFC, in re Bilski, 30 0 2008) eat une opportunité quo
J’OEB devrait considérer a sa juste mesure. Cette dét slon rappelle des principes étabhis
dar~s~les années 80 par ha Cour Supreme des Etats-U is selon lesquels une invention ne
~eutJustifier Is délivrance d’un brevet si celle—ci cond jisait ~ I’attribution d’un monopole
total sur une idée abstraito Est considérée comme entrant dans he cadre d’application
~‘ ~.

de cette exclusion, l’attribution d’un brevet pour flnven ion d’un procédé qul no serait pas
limité a ha réalisation sur une machine détermin ~ ou qui ne spécifierait pas Ia
transformation d’un objet ou d’une donnée d’un état d terminé a un autre état déterminé
Ce test (~ machine-or-transformation test >>) dolt pemi ~ttrede verifier que pour une idée,
éventueliement constituée par un ahgonthme mat ématique, revendiquée par une
L
demande de brevet, II subsistera, apres ha dOlivrance d brevet, un territoire reel pour que
ridée ou l’aigorithme puisse étre mis en ~uvrepar d’ utres moyens. Nous considérons
que ce test oat equivalent a Is verification qua he dema: dour d’un brevet ne cherche pas a
obtenir un brevet couvrant un résultat mais specific sul samment les moyens nécessaires
~Ourobtenir ledit résultat.
~ ~ L’APEB considere qua Is reaffirmation do ce ~ incipe de ha nécessité d’effectuer
O~:-test 4xmachine-or-transformation>~rapproche le dr it materiel des brevets US de Ia
pratlque de I’OEB. En effet le test ~ machine-or-transf rmation > eat proche de celui qul
pourrait être effectué dans une acception large du test < further technical effect>) pose par
i’OEB dens Ia decision IBM (11173/97) qul impliq o do verifier si un programme
d’ordinateur procure un effet technique supplémenta re dans son interaction avec ha
machine sur laquelle if toume.
L’APEB recommande donc d’examiner los que~ ions posées par Ia Présidente de
I’OEB ~ ha Grande Chambre do Recours, notamment I question 2, a Ia Iumière de cette
decision de Ia CAFC.

II. 3. Un droit qui facilite I’effort accompli par lea Etats europeans pour
soutenir I’innovation au lieu d’y mettre des ol stacles injustiflés
Las Etats membres de l’Europe et hes hnstituti ins européennes ont engage un
effort trés significatif pour encourager he déveIoppem~ it de l’innovatior’i dans las Etats
membres. Pour étre officace, cet effort dolt so dé~Joyer dans un contexte oCi les
entreprises européennes no sont pas placées dans un situation désavantageuse via-a-
vis do leurs concurrentes non européennes. II est do! ~ légitime qua l’Europe définisse

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des régbes de délivrance des brevets qui no las p icont pas en position competitive
désavantageuse vis-à-vis des dites entreprises. L’ha monisation ne dolt pas avoir pour
consequence d’avantager indOment los entrepnises ion européennes par rapport aux
entreprises européennes.
L’APEB considére qu’une harmonisation qui se ferait sur Ia base des règles
américaines antérleures ~ cellos définies par ha décisi n CAFC in re Bilski citée plus haut
aurait cette consequence de désavantager los entrep ses européennes. En effet, celles-
ci ont mains d’antérionté dans he domaine des idées )straites non bimltées a des modes
de réahisation précisément définis. D’une part, lea ant ~prises améncaines déposent plus
de, brevets quo Ies entreprises européennes. D’s itre part, dans be domaine des
technologies de (‘information, olles ant pu obtenir da s le passé davantage de brevets
répondant aux critéres antérleurs a in re Bilski, alors q e lea entreprises européennes ont
été contraintes par (a jurisprudence de I’OEB a himite~ leurs demandes de brevets ~ des
inventions plus himitées en portée.
L’APEB considére que Is maintieri d’une strict~ exclusion des méthodes d’affaires
qui ne seraient pas revendiquées pour un mode de r ahisation concret entrant dans lea
critéres définis par Ia suite do Ia réponse permettra e maIntenir un cadre suffisant de
protection des entreprises européennes.

111. PRINCIPES DE REPONSE AUXQUESTIONSPC ~EE$


A LAGRANDECHAMBRE
flERECOURS

Ill. 1. Lea (MO doivent être traitees comme (a autres inventions


L’article 52 CBE a été mod ifié lors de Ia redaction de h CBE 2000 pour bien souligner en
son premier alinés que Lea brevets européens sont deli -és pour toute invention dans jg~
hes domaines technoboqigues.
La CBE rejoint ainsi Ia principe pose par h’article 27 des certain
accords nombre
ADPIC. d’objets, dont hes
Le deuxième ahinéa de h’artiche 52 CBE 2000 liste un
programmes d’ordinateur qui, par Ic biais d’une fiction ‘uridhque, no sont pas considérés
qómnne des inventions au Sons du premier &inéa
Rien dans ces dispositions no permet de traiter diff~emment les (MO des inventions
réalisées dans d’autres domai nes tech nologiq ues.

L’APEB considère donc quo les mêmes ciitères dot ~nts’appliquer pour juger de Ia
brevetablllté d’une invention, qu’iI s’agisse d’une IMO oi non.

En particuhier, h’article 52 (2) c) vise los plans, princI es et méthodes dans l’exercice
d’activités intellectuelles. Une interpretation raisonnée at raisonnable de Ia Iettre et de
h’esprit de I’article 52 (2) c) seraIt donc de remettre ~sprogrammes d’ordinateurs au
méme niveau que les plans, principes et méthodes E de ne considérer qu’iIs no sont
exclus de ha brevetabihité, comme ceux-ci que dana I’ex rcice des mêmes activités, c’est-
ã~-~ire~dans he domaine des activités Intehhectuelles, en r atiére de jeu ou dans ie domaine
d~eàctMtésóconomiques.

PARLIBOI/PADMEI89S43O.2 APEB

EMPFANGSZEIT 30. APR. 17:57 AUS~RUCKSZEIT 30.APR. 18:03


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III. 2. II en résulto quo le critère du caractèrejtechnique no nous semble plus


totalement pe~inent

Bien qu’it salt impossible de définir précisément he tern teChnique>> sans tomber dans
des raisonnements circulaires, if est manifesto que Ia I ‘ogrammation des ordinateurs fait
intervenir des considerations techniques. D’ailleurs, ce e activité occupe de nombreuses
personnes (ingénieurs, universitaires, techniciens. -. dont Ia formation initiale est
technique.

Cette activité fait egalement intervenir des considératio s non-techniques, mais au méme
titre que d’autres secteurs auxquels l’accès au brevet n’ at pas refuse.

De. nombreux brevets sont délivrés dans des dornaine tels que celui de Is chimie, de ha
mécariique... alors que les inventions protegees ant alt ~ des problématiques qui ne
sont pas stricto sensu techniques.

Ainsi, un des problèmes objectifs trés frequemment ré olu par des inventions protegees
par brevets conceme Ia baisse des coOts, problérnati ue qui eat plus économique qua
technique. Le probhéme résolu par ces inventions n’es donc a priori pas technique sans
que (‘on pretends les exclure de Ia brevetabihité.

L’ensembhe des caractéristiques techniques et non t chniques doivent étre prises en


compte pour determiner (a brevetabihité d’une revend nation. D’une façon généralo lea
inventions visant a apporter des solutions a un probhè no non technique no doivent pas
étre exclues systématiquement de Ia brevetabilité. C ~ principe dolt s’apphiquer de Ia
rn~rnefaçon aux IMO. En particulier, lorsqu’une étap€ do calcul mise en ~uvre par un
programme d’ordinateur contribue a ha resolution di n problème en transforrnant de
rpanière spécifiée par (‘inventeur un état ou une dor née d’entrée en un état cu une
donnée do sortie, elhe ne doit pas être exclue de Ia Ii te des caractéristiques prises en
corn pte pour h’évaluation de l’activité inventive solon (‘ar cle 56 CBE.
En revanche lorsqu’un ensemble d’étapes de calcul m JOS en ~uvre par un programme
d’ordinateur reste défini de manière abstraite (10, sans )ecificat]on suffisante des entrées
at des sorties), II no devrait pas pouvoir passer les tests de brevetabilité, et cc do
préférence des I’examen su titre de l’article 52 (2).

HI. 3. Pour une approche de Ia brevetabilité fondée ur Ia protection raisonnable du


demandeur et des tiers

L~APEBconsidère qua ha solution adoptée fin 2008 par Ia Cour d’Appel spécIalisée
ar$rieaine semble satisfaisante pour traiter de Ia questi n des IMO.

Tout d’abord, elle eat applicable aux inventions issues de tous las secteurs d’activité at
respecte donc ha lettre de Ia CBE.

Elte permettrait d’assurer une harmonisation entre hes pratiques européennes at


américaines, dans l’intArét des tituhaires de brevets mais également des tiers.

PARL1BOI/PADMEIB954SO.2 APES

E1~PFA~GS7EIT 30. APR. 17:57 AUSORUCKSZEIT 30. APR. 18:02


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EIIe est fondée sur des critères objectifs qul évitent de recourir a Ia notion do < caractère
technique ~ qui reste difficile a définir.

EhIe nous semble enfin s’inscrire dans ha tradition du d oit européen des brevets: celui-ci
a toujours voulu refuser I’attribution d’un monopole jur un résultat non Iimite par Ia
revendication des moyens pour l’atteindre. Pour q e las tiers solent suffisamment
informés des contours du monopole, ha CBE impose en effet une definition claire des
caractéristiques essentielies de I’inventlon. En re~nche, qua ces caractéristiques
essontielles no puissent âtre définies dans tous les dor sines de ha technologie, y compris
les IMO, no serait pas conforme a l’intérêt de h’industri européenne de h’informatique qui
doit pouvoir &tro protégée sur son marché domestique.

IV. OBSERVATIONS ET REPONSES AUX QUES ONS POSEES A LA GRANDE


CHAMBRE DE RECOURS
exciu a titre de programme

IV. 1. Un programme d’ordinateur ne peut-il ét


d’ordinateur en tant quo tel qua s’il oat revendiqu de façon explicfte en tant que
programme d’ordinateur7

L’~e~cIusionau titre de I’Article 52 (2) et (3) ne doit pa être interprétée différemment en


fonction de ha catégorie do Is revendication.

Dès~lors que l’invention est cons idérée comme breve able en application de ha CBE he
tituhaire doit pouvoir obtenir des revendications do duff rentes categories afin de pouvoir
faire valoir sos droits efficacement.

Dana le domaine des IMO ih eat Important pour pouvoir agir efficacement a l’encontre des
différents acteurs do Ia chamne de distribution des ogiciels de pouvoir obtenir une
revendication do prodult programme d’ordinateur en ~ us des revendications chassiques
de procédé et de dispositif.

lV..2. a. Une revendication relevant du domaine des programmes d’ordinateur petit-


cli. échapper a l’exclusion prévue a l’article 52( c) et (3) CBE en mentlonnant
simplement de façon exphicite l’utilisation d’u ordinateur ou d’un moyen
d~enregistrementde données dèchiffrabies par ordi ateur?

L’APEB considers que l’exclusion de Ia brevetabihité c1~finiea l’Article 52 (2) et (3) doit
s’interpréter comme visant a empêcher I’attribution d’~ n monopole total sur un principe
intehlectuel, une idée abstraite, un résultat.
Comme cela a été exposé au point lh ci-dessus, II eat souhaitable pour Ia sécurité des
tiers de rejeter au plus tét les demandes qui visor aient a s’approprier un principe
intehhectuel ou une idée abstraite. Cola implique de ne p~~sreporter l’anaiyse au niveau de
l’exameri do Ia nouveauté et de l’activité inventive.
Par consequent, I’introduction de caractéristiques t ~chnIquesqui constituerait une
limitation purement artificiehle ne doit pas perrnettre c échapper a l’exclusion prévue a
l’A~t~Ié 52 (2) et (3).
En ‘~~articulierIa simple mention do I’uthllsation d ~n ordinateur ou d’un moyen
d’eiirógistrement de données déchiffrabhes par orc nateur constitue une himftathon

PAl~LIBO1/PADME/895430.2 APES

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artificlelle qui ne permet pas d’éviter que he demandeu s’approprie une idée abstraite ou
un rásuhtat.

IV. 2. b. S’il est répondu par Ia negative a Ia q estion 2 a) un effet technique


supplémentaire oat-il nécessaire pour échapper a ‘exclusion, (edit effet allant au-
deià des effets inhérents a rutilisation dun programme ou d’un moyen
d’enregistrement de données en vue respectiveme t d’exécuter ou d’enregistrer un
programme d’ordlnateur?

Pour échapper a h’exclusion, ha revendication devn It comprendre une ou plusleurs


caractéristiques himitatives permettant d’éviter que le d mandeur ne s’approprle une (dee
abstraite, un principe intellectuel ou un résultat.
En d’autres termes he demandeur dolt specifier suff amment lea moyens techniques
nécessaires pour une mise en ~uvre spécifique d principe ou do I’idée ou pour
I’obtention du résuitat.
Dans le cas d’une IMO, ces moyens techniques spécifi ues produlsent un effet technique
dCcoulant do l’exécution des instructions et ahlant au- ale de (‘interaction normale entre
programme et ordinateur.
La notion d’ <effet technique supplémentaire>> (c’est-~dire effet technique ahlant au-delà
do (‘interaction normal entre programme et ordinateur) peut donc étre utilisáe comme un
test permettant do determiner si Ia revendication écha pe ou non a I’exclusion définie a
h’Article 52 (2) et (3) CBE.
L’APE~considers cepondant que co test <<effet tec nique supplémantaire>> présente
h’inconvénient do recourir a Ia notion de ~techniq a > qui reste difficile a définir
clairement. Ceci contrlbue a maintenir une certaine am igüite sur Ia definition du domains
brevetable. L’APEB propose donc de considérer un ~utretest ne présentant pea cot
inconvenient, par exemphe he test ~machine-or-transfo rnation>) retenu par Ia CAFC. Au
titre~de ce test, un ~ effet technique supplémentair >> pout étre considéré comme
une. condition suffisante dans ha mesure oi~ il est associé a des étapes do
transformation qui définissent et limitent has conditions e mise en ceuvre d’un algorithme.
En revanche, I’APEB considère qu’un effet technique upplémentaire, au sens indiqué
dana Ia question, ne devralt être considéré comm une condition nécessaire pour
qu’une hMO entre dans he champ do Ia brevetabihité, ~uedans Ia mesure oCi une telle
condition est interprétée comme englobant has intera tions entre he programme at lea
donnéss qu’iI traite.

IV. 3. a. Une caractéristique revendiquée doit-ehle roduire un effet technique sur


tine entité physique dans le monde reel pour contri ~uerau caractère technique do
ha revendication?

Comme cela a été rappehe aux points II et III ci-dess~is, ha production do programmes
d’ordinateur est une activité technique. Los inno~tions dans he domaine de (a
programmation no ssuraient donc être exolues de ha br wetabihité Si dIes remplissent los
critères de nouveauté et d’actMté inventive.
Ainsi, une methods produisant un effet technique sur lea données qui ne seralent pas
directement Iiées a une entité physique du monde reel e devrait pas être oxclue a priori
de ha brevetabilité.

PARLIBO1/PADMEJB9543O.2 APES
EMPFA~GSZEIT 30.APR. 17:57 AUS~RUCKSZEIT 30. APR. 18:02
-9.

IV,3.c. S’ih est répondu a ha negative ha question 3 , des caractéristiques peuvent-


elles contribuer au caractère technique do ha ri vendlcation si les souls effets
auxquels ehhes contribuent sont indépendants c~e tout materiel informatique
particuhier qui est susceptible d’être utilisé?

II découle de ha reponse ~ (a question 3a que h’effet echnique n’a pas a être he a un


materiel particulier.

lV.4.a. L’activité consistant a programmer in ordinateur lmphiq ue-t-elie


nécessairement des considerations d’ordre techniq e?

La programmation appartient sans contestation poss ble au domaine de ha technique


méme si ha production de programmes d’ordinateursi st une actMté technique qul pout
être banale.

lV.4.b, S’H est répondu par (‘affirmative a Ia qi estion 4a, lea caractéristiques
resultant do Ia programmation contrlbuent-elles pai consequent toutes au caractère
technique do Ia revendication?

L’activité do programmation étant de nature technique, es caractéristiques resultant de Ia


pro~rammationcontribuent nécessairement au caractèr technique do ha revendication.
C~Ianepermet pas de conchure pour autant qu’ehles Si fisent pour échapper a l’exclusion
de ha brevetabilité définie ~ (‘Article 52 (2) et (3).
En effet, pour échapper a t’exclusIon définie a l’Article ~~(2) et (3) définie a I’Article 52 (2)
et (3), Ia revendication devra comprendre une ou pIt. sleurs caracteristiques qui solent
effectivement limitatives et permettent d’áviter quo ~ demandeur ne s’approprie un
monopole total sur une idée abstraite, un principe intellE ~tuelou un résultat.

PARLIBO1 /PADMEJB9543O.2 APES


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