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Henry COSTON : Paul RASSINIER :
DICTIONNAIRE DE LA POLITI- LE l\IENSONGE D'ULYSSE.
QUE FRANCAISE. 1 088 pages, F 15 »
2 100 colonnes, nomb. must., ULYSSE TRAHI PAR LES SIENS
relié tolle. F 90 • (alfa). F 12 •
L'un des 300 ex. numérotés (sur bouffant). F 6 »
F 135 ll L'archiviste .TÉROME :
LA FRANCE A L'ENCAN. F 12 -. DICTIONNAIRE DES CHANGE-
LES FINANCIERS QUI MÈNENT MENTS DE NOl\IS 1803-1956.
LE !\lONDE (364 p.). F 12 -.
F 21 »
LA HAUTE BANQUE ET LES Idem, 1957-1962
TRUSTS (440 p.). F 15 -. F 12 »
Sur alfa numér. F 20 ,. J. CALBRETTE :
LE RETOUR DES << 200 FAMIL- LA CRISE ACTUELLE DU CA-
LES ». F 15 » THOLICISME FRANC. F 6,90
L'EUROPE DES BANQUIERS. GYGES :
F 18 » LES JUIFS DANS LA FRANCE
.Jacques PLONCARD D'ASSAC : D'AUJOURD'HUI. F 18 »
DOCTRINES DU NATIONALIS~IE J.-B. BARBIER :
F 15 11 LE PACIFISME DANS L'HIS-
L'AFRIQUE TRAillE. F. 5 » TOIRE DE FRANCE. F. 24 »
LA NATION, L'EUROPE ET LA UN FRAC DE NESSUS. F 20 »
CHRETIENTE. F 2,50 OUTRANCES SUR LE SECOND
LA CRISE DU COl\11\IUNISl\fE. E:'IIPIRE. F 9,90
F 6 » l\IENSONGES SUR LE SECOND
CRITIQUE NATIONALISTE. E.'1PIRE. F 12 »
F 12 » SILENCES SUR LE SECOND
LE POIDS DES CLES DE SAINT- E.~IRE. F. 12 »
PIERRE. F 15 » Prof. USCA TESCO
Bernard FA Y : :'IIORT DE L'EUROPE ? F 5,40
LA FRANC - MAÇONNERIE ET Abbé DUCAUD-BOURGET :
LA Rf:VOLUTION INTELLEC- FAUX Tf:MOIGNAGE CHRf:-
TUELLE DU XVIII• SltCLE. TIEN. F 6 »
F 15 » G. OLLIVIER :
P.-A. COUSTEAU : L'ALLIANCE ISRAf:LITE UNI-
APRt LE Df:LUGE. Ex. num. VERSELLE 1860-1960. F 12 »
F 18 ; relié F 12 ; ord. F 5,40 Jean MAROT :
LES LOI DE L'UOSPITALITf:. FACE AU SOLEIL. F 9 »
F 5,40 F. GAUCHER:
EN CE TEl\1PS-LA. Mémoires et LE FASCIS:'IIE EST-IL ACTUEL\'
journal. F 12 • F. 4,95
NUMtROS SPECIAUX DE LECTURES FRANÇAISES
G. et H. COSTON : nos jours). (624 pages) (Der-
LE JOURNALISI\IE EN 80 LE- niers exempl.) F 24 lt
CONS. F 18 » DICTIONNAIRE DES PSEUDO-
NYI\IES. F 18 »
H. COSTON et la rédaction : Pf:TAIN TOUJOURS PRf:SENT.
LA REPUBLIQUE DU GRAND F 9 »
ORIENT. F. 15 » LE LIVRE NOIR DE L'f:PURA-
LA HAUTE FINANCE ET LES TION. F 4,95
R:tVOLUTIONS. F. 6 » DANIEL 1\IA YER, OU «JE VOUS
HAIS ! » F 3,60
LE TECHNOCRATES ET LA F. 1\UTTERRAND, ou « CET 110:'11-
YNARCHIE. F 15 » :'IIE EST DANGEREUX ». l' 3,60
PARTIS, JOURNAUX et HOI\1- LA FRANC-l\IACONNERIE GOU-
1\IES POLITIQUES (de 1900 à VERNE. F 3,90
li t e n < nta1 plu 10 c pour e port, 101t
Dule tt Slgllulure :
N.B. Franco de port à partir
de 50 F.
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REVUE MENSUELLE DE DOCUMENTAT ION
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Les origines inconnues
t .trungt•r . 10 1 - Bl~nfaltt'ur : H~l l '
Dep6t central : 27, rue de l'Abbé-Grégoire, Paris-G•
de la Révolution
Adre~\er lellre\ et m•ndat~ à
HENRY COSTON, directeur
Boite ·Po\tale 92-18, Pari\ 18'
bolchevique de 1917
C. C. P . • H COST0"4, P•ri• !1041·96
ES communistes - et, avec eux, bon nombre de jou.ncnat
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TOUl> dr oits rê•enf~ lteproductlon Interdite {e by Henry Co ton 1001 Il) Cf. c The lewblt Com.nwnal Regi1ter Df N.eœ York 1111·1111 ~>p
Imprimeries REUNIES, à Rennes Le Directeur de la Publication pages 1018-1019.
Dépôt légal : octobre 1967. 'flcbel de MAUNY.
2 LECTURES FRANÇAISES LECTURES FRANÇAISES
nomie sociale de Columbia, occupa celle de la section est-asiati- insurrectionnel. Des bombes << made in U.S.A. » entraient en
que du Musée d'histoire naturelle de New York et présida diverses contrebande par la Finlande. Elles étaient utilisées non seulement
œuvres philanthropiques. contre les hauts fonctionnaires du Tzar, mois aussi contre les
Lorsque Jacob Schlff célébra son soixante-dixième anniversaire, installations militaires, les fabriques d'ormes et de munitions, les
« toutes les tendonc:ea de la Communauté juive aux U.S.A., lisons- entrepôts, etc. Des grèves révolutionnaires fomentées par les
nous dons le « Jewiah Communal Register of New York » (2), émissaires de Schiff et financées par eux, se déchoînoien<t oppor-
•'•nirent pour lui témoigner leur reconnaissance ». tunément. Des soulèvements se produisaient dons les faubourgs
Il est vrai, précisait cette publication israélite américaine, que ouvriers de Moscou et de Soint-Pétersbourg, gagnaient les outres
« M. Schiff a toujours usé de sa fortune et de son influence pour quartiers et les principales villes. L'opinion publique accusait le
le plus grond intérêt de son peuple» et qu' << IL FINANÇA LES Japon, principal bénéficiaire (du moment) : ces destructions para-
ADVERSAIRES DE LA RUSSIE AUTOCRATIQUE» (3). lysaient, en effet, son ennemi. On évolua les dégôts causés à plus
de quinze millions de roubles, soit 100 millions environ de nos
francs actuels. '
Banquier des révolutionnaires. Le tableau de chasse de Jacob Schiff, établi ou lendemain de
la guerre russo-joponoise par un journal de Soint-Pétersbourg, le
. En rendant ainsi hommage ou banquier omencoin, quelques Strand, comporte : 114 gouverneurs, hauts fonctionnaires et géné-
années avant sa d isparition - il mourut en 1920, peu avant raux, 286 chefs et officiers de pol ice, 452 agents, 109 officiers
Lénine - cet organe officiel du judaïsme américain ne faisait et 750 soldats tués ou blessés, plus 7 331 civils tués et 9 661
que confirmer ce que la diplomatie américaine avait appris dès civils blessés, 194 attentats à la bombe et 1 995 vol à main
1917, et qu'elle devait consigner dons un document du Depor- armée.
tement d' Etat en 1931 : à savoir que Jacob Schiff et son corres-
pondant en Europe, Warburg, avaient financé l'opération révo-
lutionnaire qui permit aux bolchevicks de prendre le pouvoir en Une manœuvre de grande envergure.
Russie.
A vrai d ire, l'accord de Schiff avec les théoriciens de la Révo- Cet épouvantable massacre porto ses fruits : menacée de révo-
lution marxiste remontait à de longues années. Dès 1880, on lution intérieure, la Russie dut accepter la médiation du président
notait que nombre de révolutionnaires russes, revenus de l'étron- Théodore Roosevelt. Elle envoya le comte Witte traiter à Ports-
ger dons leur potrie pour se livrer à une propagande subversive, mouth (U.S.A.) avec les plénipotentiaires japonais. Outre les
étalent SOUpÇonnés de recevoir des subsides de Jacob Schiff. représentants de l'ennemi officiel, le ministre russe reçut, par
La guerre russe-japonaise avait fourni à la banque Kuhn, Loeb deux fois, la visite de négociateurs inattendus.
and C0 , l'occasion de combattre le Tsarisme abhorré (4) et de Dons ses Mémoires (6), il précise que ces n€gocioteurs étaient
lui porter un coup dont il ne devait pas se relever. C'est elle qui J acob Schiff en personne, le Dr Strauss, ancien ambassadeur des
avait négocié tous les emprunts japonais (5), non seulement aux Etats-Unis en Italie, et M. Krous, Grand Maître de l'Ordre des
Etats-Unis, mois sur les marchés allemands et surtout anglais. B'nai B'rith (7).
C'était évidemment son rôle de banque, mois là ne s'était pas <<Ces Messieurs, explique le comte Witte, se trouvaient être
borné son activité. dans les meilleurs termes ovec: le président Roosevelt. »
Les subsides occordés aux nihilistes par Jacob Schiff ne furent Cela leur valut d'être reçus aussitôt, avec des égards parti-
pas des générosités isolées. Le banquier entretint une véritable culiers. Exposant sons détours le but de leur visite, ils ne cochè-
organisation terroriste chargée de « liquider » ministres, gouver- rent pas ou représentant du Tsar que la couse des malheurs
neurs, officiers de police, personnalités et de créer un climat récents de la Russie était la situation inférieure faite à leurs
coreligionnaires dons ce pays.
Le comte Witte, qui avait épousé une israélite, n'avait rien
(2) Ibid.
(3) Ibid.
d'un antisémite. Il fit toutefois observer à Jacob Schiff et à ses
firme Kuhn, Coch re Cie renfloua le& flnancu
(4) c En 190*-1905, la collègues qu'ils exagéraient les malheurs des Juifs de Russie et
mllitairu japonai&e&, rendant ainli pouible la victoire nippone &ur
lu Ruuu. ,. (Ibid.)
(5) Les Rothschild apportèrent également leur aide au 1apon de (6) Berlin 1932, tome I , pages 394-395.
1905 l1913 et y investirent des fonds (1acques Bonzon : Le& Emprunta (7) Société secrète israélite, qui compte plusieurs centaines de loges
nuau et le& Rot&child). à travers le monde, en France notamment.
LECTURES FRANÇAISES
• LECTURES FRANÇAISES
l'Empire. On se doute que les conséquences ne furent pas graves
5
que l'on ne pouvait leur donner tous les droits sons amener une seulement pour les Romanoff.
réaction populaire qui leur serait plutôt nu1sible. Affaiblie por ces mesures économiques, la Russie ne se trou-
c Cela provoqua de Jo port de Schiff, écrit le comte Witte, vait pas en possess1on de tous ses moyens lorsque la guerre éclata
des répliques acerbes, que les raisonnements plus pondérés de en 1914. Le fameux « rouleau compresseur » dut stopper son
Strauss atténuèrent.» avance assez loin de fa capitale allemande.
Une seconde entrevue n'eut guère plus de résultat. Il était L'action révolutionnaire démoralisait les combattants du front,
donc désormais établi que même si la poix était signée avec le excitait les mécontentements de l'arrière, aiguisait les haines et
Japon, la guerre continuerait avec une outre pu1ssonce, ou nom les rancœurs de la classe ouvrière.
de laquelle Jacob Schiff et ses amis s'estimaient en droit de par- Les premiers troubles graves, fomentés par des agents révolu-
ler. tionnaires envoyés por les amis de Jacob Schiff, se produisirent
Dès lors, la banque Kuhn, Loeb and C• prépara, presqu'ouver- dans les faubourgs des villes russes ; la propagande révolution-
tement, les événements à la faveur desquels se produirait, en naire obtint des résultats dans les dépôts bondés de réservistes.
Russie, l'avènement d'un régime révolutionnaire. Elle consacra des On sait que c'est un régiment de ces derniers qui provoqua, en
fonds importants à subventionner parmi les prisonniers de guerre s'i nsurgeant pour ne pas partir au front, la chute du régime impé-
russes internés ou Japon, une propagande socialiste et antimili- rial.
tariste. Suivant une méthode qui a été reprise depuis par les Ch i-
nois, durant la guerre de Corée, des propagandistes parlant russe Schiff est satisfait.
parcouraient les camps de prisonn1ers, distribuant des secours
matériels, des vivres et du tabac en même temps que des bro-
chures révolutionnaires pour les inciter à l'insurrection quand ils Le 19 mars 1917, Jacob Schiff avait gagné la part1e contre les
rentreraient dans leur pays. Le bon grain ainsi semé en 1905 Romanoff. Il pouva1t envoyer à Milioukoff, ministre des Affaires
devait lever douze ans plus tard... étrangères du gouvernement provisoire, le télégramme suivant :
« Permettez-moi, en quolité d'ennemi irréconciliable de l'auto-
cratie tyrannique qui poursuivait sons pitié nos coreligionnaires,
La cynique alliance. de féliciter par votre entremise le peuple russe de l'oction qu'il
vient d'accomplir, si brillamment, et de souhaiter plein suc:cès à
Tout en subventionnant les révolutionnaires russes, Jacob vos camarades du gouvernement et à vous-même » (9).
Schiff poursuivait, sur un autre plan, la guerre qu'il avait décla- Ce premier succès parut nettement insuffisant à Jocob Schiff.
rée aux Romanoff. Le gouvernement provisoire, composé princ ipalemen t d'idéologues
Il déclencha, en 1911, une violente compagne contre le Prési- francs-maçons, éto1t-ll suff1samment docile aux cons1gnes de la
dent William H. Taft, successeur de Théodore Roosevelt, pour le haute finance? On le disait soucieux de conserver l'am1tié anglaise
contraindre à dénoncer les accords commerciaux existant entre et décidé à continuer la guerre contre l'Allemagne. C'était là
les Etats-Unis et la Russie. Il prit prétexte d'une affaire de passe- un danger, cor les contre-révolutionnaires pouvo1ent se ressaisir
ports pour foire voter aux deux Chambres du Congrès une réso- et réduire à néant les efforts des amis du banquier. Les millions
lution invitant l'hôte de lo Maison Blanche à déchirer le traité de dollars que la banque Kuhn, Locb and C' ovo1ent dépensés
de commerce. Le Président Taft s'était fait tirer l'oreille : il finit dans l'opération risquaient d'avoir été gaspillés. Il Importait de
por s'incliner. Jacob Schiff devait se vanter publiquement de sa prendre d'urgence des mesures propres à parfaire un travail si
victo~re dans une déclaration qu'il fit à la presse peu avant bien commencé.
l'effondrement du régime impérial russe : Puisque le gouvernement proviso1re n'était pas un instrument
«Qui donc, sinon moi, a-t-il dit, a mis en mouvement l'agi- absolument sûr, Jacob Schiff résolut de le briser et de lui substi-
tation qui o contraint ensuite Je président des Etats-Unis, comme tuer des hommes et un gouvernement qui activeraient le travail
Tous devea bien Je savoir vous-mêmes, à dénoncer notre traité révolutionnaire.
one la Russie 1» (8). Ces hommes existaient : ils formaient l'extrême-gauche du
Cette rupture avec les Etats-Unis, même limitée au plan parti révolutionnaire russe . Ils avaient participé aux réunions
commercial, n'allait pas améliorer la situation économique de