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CANTADAS DE PASIÓN
para voz sola con varios generos de instrumentos
1. Sebastián Durón (1660-1716) : Ay, qué me abraso de amor en la llama
Cantada al Santísimo con violines
Estribillo - Recitado - Aria - Coplas - Grave - Estribillo 6’33
2. Sebastián Durón (1660-1716) : Ay de mí, que el llanto y la tristeza
Cantada a voz sola al Santísimo y de Pasión 4’06
3. Juan Lima de Serqueira (1655-après 1726) : Quería Cupido
Solo humano 2’14
4. Gaspar Sanz (1640~1710) : Preludio y Pasacalle 5’31
5. Juan Lima de Serqueira (1655-après 1726) : Ay, Leonida
Solo humano 3’54
6. Sebastián Durón (1660-1716) : El Pícaro de Cupido
Tono humano a solo 0’43
7. Juan Hidalgo (1612-1685) : Ay, amor
Tono humano a 5 4'24
8. Juan Cabanilles (1644-1712) : Tiento de falsas XII 2’19
9. Juan Lima de Serqueira (1655-après 1726) : Todo es amor
Solo humano 4’05
10. Anónimo (ca. 1700) : Niña, si encontrares a Cupido
Tono humano a solo 1’34
11. Gaspar Sanz (1640-1710) : Canarios 2’14
12. Juan de Navas (seconde moitié XVII e siècle) : Ay, divino amor
Tono humano a solo 5’26
13. Anónimo (ca. 1700) : Todo eres contradicciones
Tono humano a 5 2’36
14. D’après Lucas Ruiz de Ribayaz (ca. 1650 ?) : Paradetas 2’36
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15. Matias Veana (1654-1705) : Ay, amor
Solo al Santísimo 4’37
16. Sebastián Durón (1660-1716) : Pues me pierdo
Tonada humana a sola 0’59
17. Sebastián Durón (1660-1716) : Corazón, causa tenéis
Tonada sola con flauta 6’49
18. José Marin (1618-1699) : No sé yo cómo es
Tono humano a 2 con instrumentos 3’56

MARIA LUZ ALVAREZ, soprano


ACCENTUS AUSTRIA
ULLI ENGEL, violon Antonio Gragnani, Livorno 177 ? • MARTINA WARECKA-
TJUVAJEV, violon Antonio Circappa, Napoli, 1 ère moitié XVIII e siècle • PETER
AIGNER, alto Johann Georg Leeb, Preßburg 1797 • JORGE DANIEL VALENCIA,
viole ténor Walter Schmidt 1995, d’après N. Bertrand • THOMAS WIMMER,
basse de viole Walter Schmidt 1995, d’après Colichon et violone en sol Bert Dekker
2001, d’après Giovanni Maggini, 1580 • MICHAEL POSCH, flûte à bec Monika
Musch, entre 1990 et 2000, flûte à bec baroque soprano (handfluyt), Helge Stiegler,
1991 • PIERRE PITZEL, guitare Karl Kirchmeyr 2003, d’après Stradivarius 1680 •
MARGRET KNÖLL, arpa doppia à trois registres : Simon Capp, 2001, d’après une
peinture italienne (Nuvolone), XVII e siècle • NORBERT ZEILBERGER, orgue
Bernhard Fleig, Bâle 1996 et clavecin Byron John Will, d’après Grimaldi, Portland 2000
• WOLFGANG REITHOFER, percussion Norbert Eckermann, 2003
direction : THOMAS WIMMER
Enregistrement réalisé à Vienne, Hofburgkapelle, du 18 au 20 avril 2004
par les soins d’Elisabeth Reithofer [Studio W*A*R Records]
© ARCANA CHARLOTTE & MICHEL BERNSTEIN ÉDITEURS 2005
4 FRANÇAIS Menu

T EL le personnage principal de la pièce de


Pedro Calderón de la Barca La Vie est un songe
(La vida es sueño), qui toujours hésite entre fiction
du pouvoir. À cela s’ajouta la circonstance ag-
gravante de sa stérilité, de sorte que, pour finir,
la France, l'Angleterre, la Hollande et l'Autriche
et vérité, la politique espagnole oscillait sous se querellaient ouvertement sur la question de
Philippe IV entre ce que celui-ci devait être, à l’héritage espagnol. Epuisé et découragé, Char-
savoir le protecteur laïc de l'église catholique, les II laissa sa couronne au candidat dans la
l’administrateur de l’Amérique et le comman- position la plus forte : Philippe d’Anjou, le petit-
dant de la meilleure armée du monde, et la plu- fils de Louis XIV.
tôt triste réalité : une industrie et un commerce Comme si souvent en temps de stagnation poli-
désorganisés, une administration inefficace et tique ou économique, ceux qui pouvaient se le
un système fiscal qui saignait les ruraux et les permettre se sont, en Espagne comme ailleurs,
commerçants, tandis que les aristocrates et le tournés vers une vie artistique ou plutôt artifi-
clergé n’étaient à quelques exceptions près pas cielle. Autant les troupes espagnoles perdaient
inquiétés. La monnaie était systématiquement les batailles, autant les artistes espagnols ga-
dévaluée, la confiance en la solvabilité de l'Es- gnaient en réputation par leurs livres, leurs
pagne fondait et les commerçants dissimulaient tableaux et leur musique. Aux côtés de Veláz-
leurs biens. Lorsque Philippe mourut en 1665, quez, Murillo et Ribera en peinture, triom-
le pays était au bord du gouffre. phaient Calderón de la Barca et Tirso de Molina
Dans son testament, Philippe IV laissait le pou- avec des pièces devenues très célèbres. Le public
voir à son épouse Marie-Anne d'Autriche et n’allait cependant pas au théâtre pour voir la
plaçait à son côté, en attendant la majorité de vraie Espagne, mais plutôt pour s’émerveiller de
son fils Charles II, la Junta de Gobierno en qualité tout ce qui aurait pu être – un monde d’illusion
de conseil consultatif. Il ne fallut cependant pas artistique qui aidait à échapper à la misère quo-
attendre bien longtemps pour que les inévitables tidienne .
manigances entre les différents favoris éclatent La zarzuela surtout, a enthousiasmé toute l'Es-
dans toute leur ampleur, et, après d’innombra- pagne et conquis toutes les scènes en très peu de
bles intrigues, en émergea dans un premier temps. Ce concept, par lequel on désignait un
temps Don Juan, le fils naturel de Philippe IV et jeu de scène composé d'un mélange de mono-
de l’actrice Calderona. Ses performances politi- dies, de duos et de chants polyphoniques à
ques étaient toutefois aussi modestes que ses quatre voix, s'est établi pendant la seconde moi-
faits d’armes et donnèrent de plus en plus au tié du XVIIe siècle. Les récitatifs menaient sou-
reste de l'Europe l’occasion de songer au partage vent à un aria, mais des scènes entières se dérou-
de l'Espagne. Cette situation ainsi que la misère laient parfois dans le style récitatif. Il semble que
économique n’évoluèrent d’ailleurs nullement l’on ait fait appel à des chansons populaires pour
après le décès de Don Juan en 1679, car l'héritier égayer les pauses entre deux actes, des danzas
de la maison du roi, Charles II, le fils légitime de paysannes apparaissaient souvent dans les
Philippe IV, avait bien moins encore que quicon- deux. Si la zarzuela espagnole a, déjà au cours
que avant lui la capacité à maintenir l'héritage du XVIIe siècle, été sous forte influence italienne,
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elle fut complètement débordée par l'opéra ita- pour l'auditeur actuel souvent singuliers, voire
lien après 1700, sous l'influence des Bourbons, pompeux, en tous cas théâtralement exagérés.
qui préféraient l'italien à l'espagnol comme lan- Ce ne sont pas la représentation de la réalité ou
gue de cour. Ce n’est que cinquante ans plus tard le traitement d'événements réels qui comptaient
qu’elle s’éveilla à une nouvelle vie et connut, au alors, mais l'effet dramatique, qui atteignait par-
XIX e siècle, une nouvelle et dernière apogée. fois au poético-absurde : le destin personnel
Toutes les pièces vocales présentes dans cet en- dégénère, devient universel, s’étend à la nature,
registrement sont d’une manière ou d’une autre à tous les éléments et à l’ensemble des strates
en lien avec la musique de théâtre. Certes, dans de l’être. Même l'air (Ay, Leonida) semble oppres-
beaucoup de cas, elles ne peuvent pas être at- sé par le poids des plaintes (qui sont elles-mê-
tribuées clairement à une pièce en particulier, mes clairement faites de vent, quel double sens !).
mais elles encadraient souvent l’action propre- L'analyse psychologique des émotions ou des
ment dite, étant jouées en ouverture et pendant personnages est en retrait, loin derrière un lan-
les intermèdes. De nombreux compositeurs gage pictural qui saute aux yeux et mène iné-
étaient en effet en relation très étroite avec des vitablement au développement de scènes de
auteurs de théâtre. Certaines pièces vocales en genre et en définitive des types que l’on y trouve.
particulier étaient habituellement désignées par On ne fait appel que trop volontiers au monde
les termes Tonos, Tonos humanos, Solos humanos des dieux grecs ou romains (Amor, Cupido, … ).
ou Tonadas, ce qui signifiait simplement «chan- Même lorsque le dieu chrétien entre en jeu, ce
son», que celle-ci soit polyphonique ou non. n’est alors pas tant pour lui-même ou sa propre
Elles suivaient toujours un modèle musical pré- foi, qu’en tant que médiateur de l’amour : il
cis, dérivant du Villancico du début du XVIe siè- pourrait s’agir de l’amour de Dieu, mais il s’agit
cle : un refrain (= estribillo) suivait un nombre quand même beaucoup plus probablement de
variable de strophes (= coplas), à la fin desquelles l’amour terrestre. Une certaine sécularisation
ou entre lesquelles on retrouvait le refrain. Ce du drame liturgique (= autos sacramentales) se
n'est que dans la seconde moitié du XVIIe siècle manifeste entre autres en cela, d’autant que les
que ce cadre rigide s’est vu assoupli avec l'in- représentations étaient de plus en plus souvent
troduction de modèles italiens. Sebastián Durón montées dans les théâtres et jouées par des ac-
fut le premier en Espagne à écrire de véritables teurs professionnels. Un développement qui n'a
cantates (= cantadas) avec des arias da capo et étonnamment provoqué aucune manifestation
des récitatifs. En adoptant ce nouveau style, il de déplaisir de la part du clergé baroque.
se vit cependant exposé à de sérieuses attaques, Si les textes demandent souvent une explication,
le clergé surtout lui reprochait d’attacher une cela vaut moins pour la musique. L'utilisation
signification particulière à chaque mot isolé de mélodies très limpides, encore réchappée du
et, de par cette affectation puérile, de nuire à XVIe siècle, associée à la préférence typiquement
la méditation. espagnole pour le jeu rythmique, apporte aux
Conformément à leur nature de musique de constructions baroques un caractère presque
théâtre, les textes des innombrables Tonos sont démodé, en tout cas un charme naturel, qui sem-
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ble étranger à tout artifice. À côté des instru-
ments de la basse continue utilisés typiquement
pour accompagner les voix, comme la harpe, la
A L igual que el protagonista de la obra de tea-
tro La vida es sueño de Calderón de la Barca
oscilaba constantemente entre ficción y realidad,
guitare, l’orgue et éventuellement un instru- la política española bajo el reino de Felipe IV
ment à cordes pour la réalisation de la ligne de fluctuaba entre lo que se suponía que debía de
basse, le chant était souvent escorté par deux ser, es decir, patrocinador profano de la iglesia
violons ou hautbois, qui devaient ménager les católica, administrador de América y coman-
pauses dans la ligne vocale, anticipaient ou imi- dante del mejor ejercito del mundo, y una rea-
taient des ornements mélodiques, c’est-à-dire lidad más bien triste, a saber, una industria y un
soulignaient le caractère rythmique et appor- comercio desorganizados, una administración
taient ainsi au morceau une tension supplémen- y un sistema fiscal ineficaces que esquilmaban
taire. Bien qu'aucune partition d’orchestre ne tanto a los campesinos como a los comercian-
soit parvenue jusqu’à nous, l'utilisation d'ins- tes, sin incomodar sin embargo ni a la nobleza
truments supplémentaires pour renforcer la ni a los miembros de la iglesia. El dinero era
richesse du son était tout à fait habituelle. Leur sistemáticamente desvalorizado, la confianza
ajout était pour ainsi dire «optionnel», et n’a ma- en la solvencia de España disminuía y los comer-
nifestement été rédigé spécifiquement que dans ciantes escondían sus bienes. Cuando Felipe IV
quelques cas isolés, mais relevait en définitive murió en el año 1665, el país se encontraba al
quand même de la routine et ne devait donc pas borde del precipicio.
être retenu dans la composition elle-même. Dans
cet esprit d’orchestration et conformément à la En su testamento Felipe IV decretó la transmisión
pratique habituelle du théâtre, des pièces instru- de la autoridad gubernamental a su esposa,
mentales ont également été insérées dans cet Maria Ana de Austria, y mandó que durante la
enregistrement afin d’égayer les pièces et au minoría de edad de Carlos II, la secundara un
service d’une plus grande diversité. consejo consultativo, llamado la Junta del Gobier-
no. Las inevitables intrigas entre los distintos
THOMAS WIMMER favoritos no tardaron en estallar en gran escala.
Traduction : Véronique Rat-Morris Don Juan, el hijo ilegitimo de Felipe IV y la actriz
Calderona, surgió de aquellas innumerables in-
trigas en la corte. Tanto sus esfuerzos políticos
como sus hazañas militares resultaron tan mo-
destos que el resto de Europa empezó a pensar
en un futuro reparto de España. Ni esta situa-
ción, ni tampoco la miseria económica de España
cambiaron de ninguna manera después de la
muerte de Don Juan en el año 1679, dado que su
sucesor de la casa real, Carlos II, hijo legitimo
de Felipe IV, resultó todavía menos capaz que
todos sus antecedentes de mantener unida la
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herencia del poder. El hecho de no tener hijos resucitada sólo cincuenta años más tarde, y
provocó una querella abierta sobre la herencia alcanzó un nuevo y último punto culminante
española de parte de Francia, Inglaterra, Holan- en el siglo XIX.
da y Austria. Agotado y desanimado, Carlos II Todas las piezas vocales que forman parte de
cedió su corona al pretendiente con la posición esta grabación están relacionadas de alguna
más poderosa, Felipe de Anjou, el nieto de manera con la música teatral. En muchos casos
Luis XIV. no son atribuibles a una obra particular ; su fun-
Como ya ha ocurrido tantas veces en tiempos ción consistía más bien en flanquear la acción,
de estagnación política o económica, los espa- representadas como introducción o durante los
ñoles que tenían recursos suficientes, mostraban entreactos. Muchos de los compositores man-
cada vez más interés por la vida artística o arti- tenían una relación estrecha con los dramatur-
ficial. A medida que las tropas españolas per- gos. A las piezas vocales se aplican por lo general
dían las batallas, los artistas españoles iban las denominaciones, tonos humanos, solos huma-
ganando más prestigio con sus libros, sus pin- nos o tonadas, lo que querría decir simplemente
turas y su música. Junto a Velázquez, Murillo «canción», independientemente del hecho de
y Ribera en la pintura, triunfaban Calderón de que fueran unísono o polifónico. Seguían siem-
la Barca y Tirso de Molina con las obras de teatro pre el mismo esquema musical que se dedujo
más famosas. El público no iba al teatro para ver del villancico del principio del siglo XVI : un
la España real sino para admirar un mundo estribillo seguido por un número variado de co-
ficticio, un mundo quimérico artificial que les plas, separadas por o terminando en un estribillo.
ayudaba a escapar de la miseria de su vida coti- Fue sólo en la segunda mitad del siglo XVII cuan-
diana. do este esquema rígido fue ablandado por el uso
Destaca la zarzuela, que más electrizó toda Espa- de modelos italianos. Sebastián Durón fue el
ña, y en poco tiempo iba a conquistar todos los primero en España en escribir auténticas canta-
escenarios. Este término se generalizó en la das con arias da capo y recitativas. Su nuevo estilo
segunda mitad del siglo XVII calificando una provocó en seguida ataques severos. El clero le
obra de teatro compuesta de una mezcla de mo- acusaba de dar un significado especial a cada
nodias, duetos y cantos a cuatro voces. Muchas palabra y de destruir cualquier contemplación
veces los recitativos guiaban a una aria, a veces con su modo infantil y exagerado de expresión.
escenas enteras tenían un estilo recitativo. Parece Teniendo en cuenta que los textos de los innu-
que canciones populares servían de diversifi- merables tonos estaban pensados para el teatro,
cación entre los actos. Danzas campesinas apa- hoy en día nos parecen muchas veces extraños,
recían tanto en los entreactos como en los actos. hasta pomposos, o por lo menos una exagera-
En el siglo XVII, la influencia italiana en la zar- ción teatral. Lo que interesaba no era la repre-
zuela fue importante ; a partir de 1700, bajo la sentación de la realidad o la asimilación de acon-
influencia de los Borbones, que preferían el tecimientos reales, sino el efecto dramático, a
Italiano al Español como idioma de la corte, la veces exagerado hasta lo poético-absurdo : el
opera italiana dejó atrás la zarzuela que fue destino personal se transciende a si mismo, con-
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virtiéndose en algo universal, toca la natura- mismo tiempo con una preferencia típica espa-
leza, todos los elementos y capas del ser. Incluso ñola por un juego rítmico, le dio un carácter casi
el aire (Ay Leonida) se siente oprimido por el anticuado a las construcciones barrocas. De
peso de las lamentaciones (que obviamente todas formas, se puede decir que de ellas dima-
consisten de aire ; ¡Qué doble sentido!). El aná- naba un encanto natural, lejos de parecer arti-
lisis psicológico de las emociones o personas ficial. Por lo general, la voz cantante era acom-
queda atrás de un idioma de imágenes evidente, pañada por instrumentos llamados continuos
que lleva inevitablemente al desarrollo de es- como el arpa, la guitarra, el órgano y ocasio-
cenas de género y de caracteres que al fin y al nalmente, un instrumento de cuerda para la
cabo actúan en esas escenas. De buena gana se ejecución de la línea de bajo. Muy a menudo, iba
refieren tanto a la mitología griega como a la acompañada además por dos violines u oboes,
mitología romana (Amor, Cupido, … ). Inclu- destinados a estructurar las pausas de la línea
so cuando el dios cristiano entra en juego, no es vocal, imitar o adelantar floreos de melodía, o
ni por su propio significado, ni por la propia sea servir a subrayar el carácter rítmico dando
fe, sino como mediador para la capacidad de de esta manera más impetuosidad a la obra.
amar : se podría pensar en este contexto en el Aunque no nos llegaron partituras orquestales,
amor de dios, pero más probable parece el amor sabemos que los instrumentos suplementarios
terrestre. Aquí se muestra cierta secularización eran de uso general para reforzar la sonoridad.
de los autos sacramentales, los cuales iban a ser Se puede decir que su empleo era «opcional»
cada vez más trasladados a los teatros y repre- y por lo tanto sólo elaborado en casos particu-
sentados por actores profesionales. Se trata de lares, pero se convirtió con el tiempo en algo
una evolución que, sorprendentemente, no pro- rutinario por lo cual no era necesario inscribirlo
vocó desaprobación por parte del clero barroco. en la composición propia. Eso explica que en
esta grabación fueron insertadas piezas instru-
Muchas veces, los textos requieren una explica- mentales con el fin de aligerar y diversificar,
ción, lo cual no es válido de la misma manera siguiendo la misma tradición y práctica del teatro.
para la música. El hecho de utilizar melodías
que son fáciles de memorizar, es decir, prolon- THOMAS WIMMER
gar una tradición del siglo XVI, apareado al Traducción : Claudia Völkening
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W IE die Hauptfigur in Pedro Calderón de la


Barcas Schauspiel „Das Leben ein Traum“
(La vida es sueño) stets zwischen Dichtung und
weniger als alle vor ihm die Fähigkeit, das Erbe
der Macht zusammenzuhalten. Erschwerend
kam der Umstand seiner Kinderlosigkeit dazu,
Wahrheit schwankt, so pendelte die spanische sodass sich schließlich Frankreich, England,
Politik unter Philipp IV. zwischen dem, was er Holland und Österreich unverhohlen um das
sein sollte, nämlich weltlicher Schirmherr der spanische Erbe stritten. Erschöpft und entmu-
katholischen Kirche, Verwalter Amerikas und tigt überließ Karl II. seine Krone dem Anwärter,
Befehlshaber des besten Heeres der Welt, und der die stärkste Position hatte : Philipp von
der eher tristen Wirklichkeit : ein desorganisiertes Anjou, dem Enkel Ludwigs XIV.
Industrie- und Handelswesen, eine ineffiziente Wie so oft in Zeiten politischer oder wirtschaft-
Verwaltung und ein Steuersystem, das die Land- licher Stagnation wandten sich auch in Spanien
bewohner und Kaufleute schröpfte, die Adeligen zusehends jene, die es sich leisten konnten, dem
und Mitglieder der Kirche jedoch weitgehend künstlerischen bzw. künstlichen Leben zu. In
unbehelligt ließ. Das Geld wurde systematisch dem Maß, in dem die spanischen Truppen die
entwertet, das Vertrauen in Spaniens Kreditwür- Schlachten verloren, gewannen die spanischen
digkeit schwand und die Händler versteckten Künstler ihr Ansehen durch ihre Bücher, ihre
ihr Vermögen. Als Philipp 1665 starb, stand das Gemälde und ihre Musik. Neben Velázquez,
Land am Rande eines Abgrundes. Murillo und Ribera in der Malerei triumphier-
In seinem Testament überließ Philipp IV. seiner ten Calderón de la Barca und Tirso de Molina
Gemahlin Maria Anna von Österreich die Re- mit den berühmtesten Theaterstücken. Das Pu-
gierungsautorität und stellte ihr während der blikum besuchte die Theater jedoch nicht, um
Minderjährigkeit seines Sohnes Karl II., die Junta das wirkliche Spanien zu sehen, sondern viel-
de Gobierno als konsultativen Rat zur Seite. Es mehr um alles das zu bestaunen, was hätte sein
dauerte jedoch nicht lange, bis das unvermeid- können – eine künstlerische Scheinwelt, die mit-
liche Ränkespiel zwischen den verschiedenen half, der alltäglichen Misere zu entkommen.
Günstlingen in vollem Umfang ausbrach, aus Vor allem die Zarzuela begeisterte ganz Spanien
dem nach unzähligen höfischen Intrigen vor- und eroberte in kürzester Zeit sämtliche Büh-
erst Don Juan hervorging, der außereheliche nen. Der Begriff, mit dem man ein Bühnenspiel
Sohn Philipps IV. und der Schauspielerin Cal- bezeichnete, das aus einer Mischung aus Mono-
derona. Seine politischen Leistungen waren dien, Duetten und vierstimmigen Gesängen
aber ebenso bescheiden wie seine Kriegstaten bestand, bürgerte sich während der zweiten
und gaben dem restlichen Europa wachsenden Hälfte des 17.Jhdts. ein. Oftmals führten die
Anlass, sich Gedanken über die Aufteilung Rezitative in eine Arie, manchmal waren aber
Spaniens zu machen. Diese Situation und die auch ganze Szenen im rezitativischen Stil gehal-
wirtschaftliche Misere änderten sich auch kei- ten. Populäre Lieder scheinen die Pausen zwi-
neswegs nach dem Tode Don Juans im Jahre schen den Akten aufgelockert zu haben, länd-
1679, denn der Erbe des Königshauses, Karl liche danzas kamen oftmals in beiden vor. War
II., der legitime Sohn Philipps IV., hatte noch viel die spanische Zarzuela schon während des 17.
10 DEUTSCH
Jhdts. stark italienisch beeinflusst, so wurde sie Gemäß ihrem Wesen als Theatermusik sind die
nach 1700 unter dem Einfluss der Bourbonen, Texte der zahllosen Tonos für den heutigen Zu-
die das Italienische dem Spanischen als Hof- hörer oft merkwürdig bis schwülstig, zumindest
sprache vorzogen, gänzlich von der italieni- aber theatralisch übersteigert. Nicht die Darstel-
schen Oper überflügelt. Erst fünfzig Jahre später lung der Realität oder die Verarbeitung realer
wurde sie zu neuem Leben erweckt und erlebte Ereignisse war wichtig, sondern der dramati-
im 19.Jhdt. einen neuen und letzten Höhepunkt. sche Effekt, der bisweilen ins Poetisch-Absurde
gesteigert wurde : Das persönliche Schicksal
Alle auf dieser Aufnahme befindlichen Vokal- ufert aus, wird allumfassend, tangiert die Natur,
stücke stehen in irgendeiner Art mit der Thea- alle Elemente und sämtliche Schichten des Seins.
termusik in Verbindung. Sie sind zwar in vielen Selbst die Luft (Ay, Leonida) fühlt sich vom Ge-
Fällen nicht eindeutig einem bestimmten Büh- wicht der Klagen (die offensichtlich aus Luft
nenwerk zuzuordnen, dennoch umrahmten sie bestehen, welch Doppelsinn !) erdrückt. Die
vielfach die eigentliche Handlung, indem sie als psychologische Analyse von Emotionen oder
Einleitung aufgeführt oder in Pausen gespielt Personen steht weit hinter einer augenfälligen
wurden. Viele Komponisten standen ja auch in Bildersprache zurück, die unweigerlich zur Aus-
engster Verbindung mit Theaterautoren. Für bildung von Genre-Szenen und darin schluss-
einzelne Vokalstücke verwendete man für ge- endlich handelnden Typen führt. Nur zu gerne
wöhnlich die Bezeichnungen Tonos, Tonos hu- wird dazu die griechische oder römische Götter-
manos, Solos humanos oder Tonadas und meinte welt herangezogen (Amor, Cupido,…). Selbst
damit einfach „Lied“, egal ob ein- oder mehr- wenn der christliche Gott ins Spiel gebracht
stimmig. Stets folgten sie einem bestimmten wird, dann nicht um seiner selbst oder des
musikalischen Schema, das sich aus dem aus eigenen Glaubens willen, sondern als Mittler für
dem frühen 16. Jhdt. stammenden Villancico die Liebesfähigkeit : jene zu Gott könnte man
ableitete : Einem Refrain (= estribillo) folgte eine meinen, viel wahrscheinlicher ist es aber dann
unterschiedliche Anzahl von Strophen (= coplas), doch die irdische. Nicht nur darin wird eine
an deren Ende oder zwischen denen wiederum gewisse Verweltlichung gerade des liturgischen
der Refrain stand. Erst in der zweiten Hälfte des Dramas (= autos sacramentales) manifest, dessen
17.Jhdts. wurde dieses starre Gerüst durch die Aufführungen zusehends in die Theaterhäuser
Verwendung italienischer Modelle aufgeweicht. verlegt und von professionellen Schauspielern
Sebastián Durón war der erste in Spanien, der ausgeführt wurden. Eine Entwicklung, die
richtige Kantaten (= cantadas) mit Da capo-Arien erstaunlicherweise bei der barocken Geistlich-
und Rezitativen schrieb. Durch die Verwen- keit keineswegs Missfallen hervorrief.
dung dieses neuen Stils sah er sich jedoch bald
harten Attacken ausgesetzt, vor allem die Geist- Verlangen die Texte oftmals nach Erklärung, so
lichkeit warf ihm vor, jedem einzelnen Wort gilt das umso weniger für die Musik. Die noch
eine besondere Bedeutung zu verleihen und aus dem 16. Jhdt. herübergerettete Verwendung
dergestalt die Kontemplation durch kindisches von sehr eingängigen Melodien, gepaart mit
Ausdrucksgehabe zu zerstören. der typisch spanischen Vorliebe für rhythmi-
DEUTSCH Menu ITALIANO 11
sches Spiel, verleiht den barocken Konstruktio-
nen einen fast altmodischen Charakter, jeden-
falls einen natürlichen Charme, dem Künstlich-
C OME il protagonista dell'opera di Pedro Cal-
derón de la Barca «La vita è un sogno» (La
vida es sueño), sempre sospeso tra fantasia e realtà,
keit fremd zu sein scheint. Neben den typischen la politica spagnola, ai tempi di Filippo IV, oscil-
zur Begleitung der Singstimme verwendeten lava tra quel che l'imperatore avrebbe dovuto
Continuo-Instrumenten, wie Harfe, Gitarre, essere, e cioè il protettore laico della chiesa
Orgel und eventuell einem Streichinstrument cattolica, l'amministratore delle Americhe ed il
für die Ausführung der Basslinie, wurden dem comandante in capo delle armate più forti del
Gesang oftmals zwei Violinen oder Oboen zur mondo, ed una realtà piuttosto triste : un'indu-
Seite gestellt, die Pausen in der Vokallinie zu stria ed un commercio disorganizzati, un'am-
gestalten hatten, Melodiefloskeln imitierten ministrazione inetta ed un sistema fiscale che
oder vorwegnahmen bzw. zur Unterstreichung dissanguava contadini e commercianti lasciando
des rhythmischen Charakters dienten und somit tranquilla la massima parte dell'aristocrazia e
dem Stück zusätzliche Rasanz verliehen. Ob- del clero. La moneta era sistematicamente sva-
gleich uns keine Orchesterpartituren überlie- lutata, la fiducia nella solvibilità della Spagna
fert sind, war aber die Verwendung zusätzlicher si dileguava ed i commercianti dissimulavano
Instrumente als Verstärkung der Klangfülle i loro beni. Alla morte di Filippo, nel 1665, il
durchaus üblich. Ihr Einsatz war sozusagen paese era sull'orlo della catastrofe.
„optional“, wurde offensichtlich für den Einzel-
fall ausgearbeitet, war aber letztendlich doch Filippo IV lasciava per testamento il potere alla
Routine und musste daher nicht in der eigent- consorte, Anna-Maria d'Austria, affiancata,
lichen Komposition festgehalten werden. In sino alla maggiore età del figlio Carlo II, dalla
derselben Instrumentierung wurden auch auf Junta de Gobierno con un ruolo consultivo. Ben
dieser Aufnahme, gemäß der üblichen Thea- presto, tuttavia, gli inevitabili conflitti tra i
terpraxis, Instrumentalstücke zur Auflockerung diversi favoriti esplosero, facendo emergere in
und im Dienste der größeren Abwechslung un primo tempo, dopo innumerevoli intrighi,
eingestreut. Don Juan, figlio naturale di Filippo II e dell'attrice
Calderona. Ma le sue virtù politiche erano mo-
THOMAS WIMMER deste come i suoi fatti d'arme, ed il resto dell'Eu-
ropa cominciò a pensare a come suddividersi
la Spagna. Questa situazione, e la miseria eco-
nomica, non cambiarono certo dopo la morte di
Don Juan nel 1679, poiché l'erede Carlo II, figlio
legittimo di Filippo IV, aveva meno ancora che
chiunque altro prima di lui le capacità di con-
servare il potere ereditario. A questo si aggiunse
la circostanza aggravante della sua sterilità, e,
per finire, Francia, Inghilterra, Olanda ed Austria
si disputarono apertamente l'eredità spagnola.
12 ITALIANO
Stanco e scoraggiato, Carlo II cedette la corona con la musica teatrale. Anche se, in molti casi,
al candidato della fazione più forte : Philippe non possono essere collegate ad uno spettacolo
d'Anjou, nipote di Louis XIV. in particolare, esse inquadravano sovente l'azio-
ne, essendo eseguite all'inizio o negli intermezzi.
Come spesso accade in periodi di stagnazione La relazione tra compositori ed autori teatrali
politica o economica, chi se lo poteva permet- era effettivamente molto stretta. Certe compo-
tere si rifugiò, anche in Spagna, in una vita ar- sizioni vocali in particolare erano solitamente
tistica o, comunque, artificiosa. Mentre le truppe designate come Tonos, Tonos humanos, Solos hu-
spagnole si lasciavano sconfiggere, gli artisti manos o Tonadas, cioè come «canzoni», sia che
spagnoli diventavano famosi grazie ai loro libri, esse fossero polifoniche o meno. Esse seguivano
alla loro pittura ed alla musica. Al fianco di sempre un modello musicale preciso, derivato
Velázquez, Murillo e Ribeira trionfavano Calde- dal Villancico dell'inizio del XVI secolo : un ritor-
rón de la Barca e Tirso de Molina con le loro nello (= estribillo) seguiva un numero variabile
opere teatrali. Il pubblico non andava al teatro di strofe (= coplas), alla fine delle quali o fra le
per trovarvi la vera Spagna, ma piuttosto per quali si ritrovava il ritornello. È soltanto nella
meravigliarsi di tutto quel che avrebbe potuto seconda metà del XVII secolo che questo schema
essere – in un mondo di illusione artistica che rigido si alleggerisce ricorrendo all'uso dei mo-
aiutava a sfuggire alla miseria quotidiana. delli italiani. Sebastián Durón fu il primo in
In particolar modo la zarzuela entusiasmò la Spa- Spagna a scrivere delle vere e proprie cantate
gna, conquistandone i teatri in brevissimo tem- (= cantadas) con delle arie da capo e dei recitativi.
po. Questo spettacolo, un susseguirsi di scene Avendo adottato questo nuovo stile, egli si vide
formate da assolo, duetti e polifonie a quattro esposto a severe critiche, sopratutto da parte del
voci, si affermò durante la seconda metà del XVII clero che gli rimproverava di attribuire un signi-
secolo. I recitativi precedono solitamente un'aria, ficato particolare ad ogni parola, disturbando
ma qualche volta delle scene intere si sviluppano la contemplazione con questa puerile affetta-
in stile recitativo. Sembra che le pause tra due zione.
atti fossero movimentate da canzoni popolari Conformemente alla loro destinazione per il tea-
mentre delle danzas contadine animavano lo tro, i testi della gran parte dei tonos sono oggi,
spettacolo. Se già durante il XVII secolo la zar- per l'ascoltatore, singolari se non addirittura
zuela spagnola subì forti influenze italiane, dopo pomposi, in ogni caso esagerati in maniera
il 1700 e sotto l'influenza dei Borboni, che prefe- teatrale. Non è la rappresentazione della realtà,
rivano l'italiano allo spagnolo come lingua di o diavvenimenti reali che conta, ma l'effetto
corte, essa fu completamente sovraffatta dall'o- drammatico, che raggiunge talvolta una poetica
pera italiana. Soltanto cinquant'anni più tardi dell'assurdo : il destino personale degenera,
la zarzuela resuscitò a nuova vita e conobbe, diviene universale, investe la natura e tutti gli
nel XIX secolo, un nuovo ed ultimo apogeo. elementi e gli strati dell'essere. Anche l'aria Ay,
Tutte le composizioni vocali presenti in questa Leonida sembra oppressa per il peso dei lamenti
registrazione hanno in qualche modo a che fare (anch'essi fatti di vento, che doppio senso !).
Menu ITALIANO 13
L'analisi psicologica delle emozioni o dei perso- artificio. Accanto agli strumenti del basso con-
naggi è in sottofondo, superata da un linguaggio tinuo usati tradizionalmente per accompagnare
pittoresco sin troppo evidente e che porta ine- la voce, come l'arpa, la chitarra, l'organo ed even-
vitabilmente allo sviluppo delle scene di genere tualmente uno strumento ad arco per la realiz-
e, in definitiva, dei tipi che vi si ritrovano. Sin zazione della linea del basso, il canto era sovente
troppo spesso si attinge al mondo degli dei greci accompagnato da due violini o oboi, che dove-
o romani (Amore, Cupido…). Anche quando il vano animare le pause nella linea vocale, anti-
Dio cristiano entra in gioco, non è tanto per se cipando o imitando gli ornamenti melodici, e
stesso o per la fede in lui, ma come mediatore sottolineavano il carattere ritmico apportando
dell'amore : potrebbe certo trattarsi dell'amor in tal modo una tensione supplementare. Anche
di Dio, ma sembra comunque più probabilmente se nessuna partitura d'orchestra ci è pervenuta,
un amore terreno. Si riscontra in effetti una certa l'aggiunta di strumenti per rendere il suono più
secolarizzazione del dramma liturgico (= autos ricco era certo abituale. Questa aggiunta era,
sacramentales), anche perché le rappresentazioni per così dire, un'«opzione», e non è stata annotata
avevano luogo nei teatri ed erano interpretate esplicitamente che in qualche caso isolato ;
da attori professionisti. Uno sviluppo che, stra- facendo comunque parte della routine non
namente, non è per nulla dispiaciuto al clero doveva necessariamente essere indicata nella
barocco. composizione. In questo spirito di orchestra-
zione, e conformemente alla pratica teatrale, dei
Se i testi necessitano spesso di spiegazioni, ciò brani strumentali sono stati inseriti in questa
non è il caso per la musica. L'utilizzazione di registrazione al fine di movimentare e diversi-
limpide melodie, recuperate dal XVI secolo, ficare il programma.
associata alla predilezione, tipicamente spagno-
la, per il gioco ritmico, apporta alle costruzioni
barocche un carattere vagamente desueto, e THOMAS WIMMER
comunque un fascino naturale libero da ogni Traduzione : Ferruccio Nuzzo
14 ENGLISH Menu

L IKE the main character in Pedro Calderón


de la Barca’s play La vida es sueño (‘Life is
a Dream’), who is always hesitating between
Holland and Austria quarrelled openly over
the issue of the Spanish inheritance. Exhausted
and discouraged, Charles II gave up his crown
fiction and truth, Spanish policy under Philip IV to the candidate in the strongest position : Phi-
swung between what the monarch was suppos- lippe of Anjou, grandson of Louis XIV.
ed to be – namely the lay protector of the Cath- Quite often in times of political or economic
olic Church, the administrator of America and stagnation, those able to so indulge themselves
commander of the finest army in the world – and turn towards an artistic, or rather artificial, life.
the rather sad, less-glorious reality : disorganis- So it was in Spain : just as Spanish troops lost
ed industry and trade, ineffective administration battles, so did the reputation of Spanish artists
and a tax system that bled the countryfolk and flourish, thanks to their books, paintings and
shopkeepers, whereas the aristocracy and clergy music. Alongside Velázquez, Murillo and Ribera
were not, save a few exceptions, bothered. The in painting, Calderón de la Barca and Tirso de
currency was systematically devalued, confi- Molina triumphed with the most famous plays.
dence in Spain’s solvability ebbed, and mer- However, the public did not go to the theatre to
chants concealed their goods. When Philip died see the true Spain but rather to marvel about
in 1665, the country was on the brink of the abyss. all that might have been – a world of artistic
In his will, Philip IV left the power to his wife, illusion that helped in escaping daily misery.
Mariana of Austria, and, during the minority of Zarzuela especially filled all of Spain with enthu-
his son Charles II, placed at her side the Junta de siasm and won over all the theatre stages in
Gobierno in the capacity of advisory council. very little time. This concept, which designated
However, it was not necessary to wait very long stage business consisting of a combination of
before the inevitable scheming between the dif- monodies, duets and polyphonic songs, was
ferent favourites exploded on a large scale. After established during the second half of the 17th
innumerable intrigues, there initially emerged century. Recitatives often led to an aria, but
Don Juan, the illegitimate son of Philip IV and sometimes entire scenes unfolded in the recita-
the actress Calderona. His political performances tive style. It seems that popular or folksongs
were nonetheless as modest as his feats of arms were resorted to in order to enliven the pauses
and increasingly provided the rest of Europe between acts, and peasant danzas often appear-
with the opportunity to think about dividing ed in both. Although the Spanish zarzuela had,
up Spain. This situation, as well as the economic already in the course of the 17th century, been
misery, would not, moreover, evolve at all after under a strong Italian influence, it was com-
the death of Don Juan in 1679, for the heir of the pletely overrun by Italian opera after 1700,
royal house, Charles II, the legitimate son of owing to the Bourbons, who preferred Italian
Philip IV, even less than anyone else before to Spanish as the language of court. It was only
him, had the ability to maintain power. To that a half-century later that a new life awoke and,
was added the aggravating circumstance of his in the 19th century, experienced a new and
sterility, so that, to finish, France, England, final apogee.
ENGLISH 15
All the vocal pieces heard in this recording are, (that are themselves clearly made of wind –
in one way or another, in keeping with theatre what a double meaning!). The psychological a-
music. Granted, in many cases they cannot be nalysis of emotions or characters is relegated to
clearly attributed to a particular play but they the background, far behind pictorial language
often frame the action strictly speaking, being that is quite obvious and inevitably leads to the
played as the overture or during interludes. development of genre scenes and, eventually,
Numerous composers, in fact, had very close the types that are found there in. Only too readi-
relations with playwrights. Certain vocal pieces ly, the world of the Greek or Roman gods (Amor,
in particular were customarily designated by Cupido) is resorted to. Even when the Christian
the terms tonos, tonos humanos, solos humanos or god comes into play, it is not so much for him
tonadas, which simply meant ‘song’, whether or his own faith but rather as mediator of love :
polyphonic or not. They always follow a precise it could be a question of divine love, but it is
musical model, derived from the villancico of the much more likely to be a question of earthly
early 16th century : a refrain (estribillo) followed love. A certain secularisation of the liturgical
a variable number of strophes (coplas), coming dram (autos sacramentales) became manifest,
at the end or between them. It was only in the especially as performances were staged increas-
second half of the 17th century that this rigid ingly in theatres and performed by professional
framework became more flexible with the in- actors. A development that, surprisingly, gave
troduction of Italian models. Sebastián Durón rise to no displeasure on behalf of the Baroque
was the first in Spain to write veritable cantatas clergy.
(cantadas) with da capo arias and recitatives.
However, by using this new style, he found Although the texts often require an explanation,
himself open to serious attacks, with the clergy that is less true as regards the music. The use of
especially reproaching him for according par- very limpid melodies, still a holdover from the
ticular importance to every word and destroy- 16th century, associated with the typical Span-
ing meditation due to this puerile affectation. ish preference for rhythmic playing, gives Ba-
roque constructions an almost old-fashioned
In keeping with their nature of theatre music, character or, in any case, a natural charm that
the texts of innumerable tonos are, for today’s seems foreign to any artifice. Alongside the basso
listener, often singular or even pompous but, in continuo instruments typically used for accom-
any case, at the very least, exaggerated in the- panying the voices, like the harp, guitar, organ
atrical fashion. It was not the representation of and possibly a string instrument for the reali-
reality or the treatment of true events that count- sation of the bass line, the singing was often
ed in those days, but the dramatic effect, which accompanied by two violins or oboes, which
occasionally achieved the poetic-absurd : per- were supposed to moderate the pauses in the
sonal destiny degenerates, becomes universal vocal line and anticipate or imitate melodic
and extends to Nature and all the elements and ornaments, i.e., emphasising the rhythmic char-
strata of the being. Even the air (Ay, Leonida) acter and thereby contributing additional ten-
seems suffocated by the weight of the laments sion to the piece. Even though no orchestral
16 ENGLISH Menu ORIGINAL
score has come down to us, the 1. AY, QUÉ ME ABRASO Grave
use of additional instruments to DE AMOR EN LA LLAMA Y en tan celestiales
reinforce the richness of sound Estribillo divinos incendios,
was thoroughly customary. Their ¡ Ay, qué me abraso al suave amoroso
addition was, so to speak, op- de amor en la llama ! suspiro que exhala,
repita mi pecho
tional, and manifestly was writ- ¡ Qué dulce violencia !
su fiel consonancia.
ten down only in a few isolated ¡ Qué tierna regala !
cases, but ultimately stemmed Celestos incendios 2. AY DE MÍ, QUE EL LLANTO
al pecho motivan, Y LA TRISTEZA
from the routine and should que anhela el tormento,
not be preserved in the compo- que es gloria del alma. Recitado
sition itself. In this spirit of or- Recitado
Ay de mí, que el llanto y la
chestration and in accordance [tristeza
with customary theatre practice, O guerra misteriosa no, no ablanda mi dureza.
en la forma gloriosa, Criad, Señor, en mí piedad,
instrumental pieces have also vivamente contemplo [usando
been inserted in this recording a quien erige templo, un limpio corazón, humilde
in order to enliven the pieces ansiosa el alma mía, [ blando,
and ensure greater variety. remedio de mi ciega fantasía. y para que respiren mis sentidos,
Aria dad gozo y alegría a mis oídos.
THOMAS WIMMER No deje de arder Aria
Translated from the French mi fiel corazón ; 1. Consiga afligido
by John Tyler Tuttle será la ocasión mi afecto rendido
de mi merecer- la gracia que el alma
no, no deje de arder ; infelice perdió -
verá que en su fuego afligido, rendido,
la dicha halla luego la gracia que el alma
de mi padecer. infelice perdió -
Coplas pues nunca el que llega
llorando y se entrega
1. Anime, amor, la llama contrito y humilde
del celestial incendio, desprecia mi Dios.
seré en sus puras alas
glorioso fénix si renazco al cielo. 2. Aunque soy indigno,
tu rostro benigno,
2. Avive la materia mi dueño, no apartes
mi amor y mi deseo, de mi corazón ;
prestando mis suspiros tu rostro benigno,
al aire que voraz anima el fuego. mi dueño, no apartes
3. El corazón la ofrenda de mi corazón ;
será, pues el primero ni quites airado
fue quien al dueño mío tu espíritu, amado,
franqueó las puertas del del alma afligida
[humano templo. que pide perdón.
ORIGINAL 17
Recitado Ay, Leonida, si mis quejas, mis y solo encuentro
Mas, ¡ay!, que aunque el dolor mi [ suspiros un dolor muy hallado
[ aliento excede, son lisonjas de tus ceños, de que te pierdo.
nadie el perdón asegurarme puede, de mis penas son testigos. Coplas
pues sabiendo la causa porque lloro, El aire se queja
de verse oprimido 1. Salid, pena mía,
si está borrado mi delito ignoro, no ahogue el silencio
y como temerosamente espero, con el embarazo
de tantos gemidos. el blasón ilustre
con temor y esperanza vivo y muero. del origen vuestro.
Coplas Salió, pena mía,
3. QUERÍA CUPIDO
1. No haga cargo a tu bellezza venid, pues yo muero.
Estribillo de mi robado albedrío, 2. En dolor tan justo
Quería Cupido que no es culpa de tus ojos por injusto tengo
traidor y halagüeño, el haberme yo perdido. faltar al allarde
herir con sus flechas 2. Ya podré yo contentarme de su sentimiento.
de Anarda los ceños, con que tu desdén esquivo ; Salió, pena mía,…
pero ella decía, no mude el nombre a esta
burlando su intento : 3. La voz del dolor
[ ofrenda confirma el afecto
¡ Ay, el hombre ! ¡Ay, qué y me la llame delito.
horror! ¡ Ay, qué miedo ! cuando el corazón
Rendir mi dureza. 3. Pártase en los dos el coste responde con ecos.
¡ Nada menos que eso ! de este amante sacrificio, Salió, pena mía,…
y pues pongo en el alma
Coplas por riqueza lo benigno. 9. TODO ES AMOR
1. Quería el tirano Estribillo
rapaz, ceguezuelo, 6. EL PÍCARO DE CUPIDO
Todo es amor :
que en mí la beldad, 1. El pícaro de Cupido el arroyo, la estrella
que nació a ser hechizo, quiso dar a mi belleza y la flor ;
parase en ser riesgo. un día que mi constancia aprende, Tirsi bella,
¡ Ay, el hombre ! ¡Ay, qué encontró mi contingencia. de la flor,
horror ! ¡ Ay, qué miedo ! Jesús mil veces, el arroyo y la estrella,
Rendir mi dureza. ¡quién tal creyera, y verás tu rigor ;
¡ Nada menos que eso ! quién tal creyera! que nada es desdén ;
2. Quería en mis ojos, 2. Al estribo de mi coche que todo es amor :
mirando el incendio a decir quien es se acerca el arroyo, la estrella, la flor,
que a la ira sopla enboçado en su mudanza y llorando, ardiendo, espirando,
el volcán, me tocasen la noche de su fineza. en cristal, en incendio, en olor,
las chispas del fuego. Jesús mil veces,… el arroyo, la estrella y la flor ;
¡ Ay, el hombre ! ¡ Ay, qué nada es desdén ;
horror ! ¡ Ay, qué miedo ! 7. AY, AMOR
todo es amor :
Que me armé yo misma… Estribillo el arroyo, llorando en cristal,
¡ Nada menos que eso ! ¡Ay, amor ! en incendios ardiendo la estrella
¡ Ay, ausencia ! y la flor espirando en olor.
5. AY, LEONIDA ¡ Ay, dulce sueño ! Todo es amor :
Estribillo Que te buscan mis ansias llorando el arroyo,
18 ORIGINAL
ardiendo la estrella, 12. AY, DIVINO AMOR Estribillo
espirando la flor, Estribillo Ay, amor,
en cristal, en incendio, en olor. que dulce tirano
Todo es amor : Ay, divino amor,
que fluctuando mares, te contemplo hoy,
el arroyo, la estrella, la flor. pues sujetas
rémora de ti mismo,
Coplas seguro puerto hallaste. a los más rebeldes
A tu obediencia siempre con dorados grillos
1. Aquel arroyuelo, del más fino amor.
galán de las selvas, te ridan vasallaje
los prados y las selvas, Ay, amor,
sus troncos inunda que es gloria tu pena,
y sus flores riega, los montes y los valles.
delicia el dolor.
y amante celebra Coplas Ay, amor.
con llanto de cristal 1. Deidad por lo encendido
de amor las penas. Coplas
de sus actividades,
se abrasa mariposa 1. Entre dulces
2. Rayos esparciendo, diliquios de un alma,
la amorosa estrella quien salamandra yace.
que afectos respira
a voces ardientes 2. Aun más de lo imposible de amante pasión,
la aurora despierta, hoy en tu pecho hallaste, se perciben
y amante celebra si de antiguas cenizas, los aires gustosos,
con ecos de esplendor nuevo fénix renace. efectos gustosos
de amor las penas. que causa la unión.
13. TODO ERES
10. NIÑA, SI ENCONTRARES CONTRADICCIONES Ay, amor.
A CUPIDO 1. Todo eres contradicciones, 2. ¿ Hasta cuándo,
amor, amor tonto y ciego, o Esposo, decías
Estribillo entre obscuros velos
hijo de padres abscuros,
Niña, si encontrares padre de nobles deseos. he de ver tu amor ?,
durmiendo a Cupido, Guárdense todos, y la tela
si velar no quieres, que aunque es dulçe el riesgo, que oculta el enigma
déjale dormiendo. en la nieve se esconde no rasgas que sea
Coplas su mayor fuego. despojo del sol.
Ay, amor.
1. Durmiendo estaba una tarde 2. Osadamente ejerçitas
el sumo tirano imperio 3. O si rostro
en las flores Cupidillo, a rostro te viese,
que se duerme fácilmente desde las plantas humildes
asta los dioses supremos. o penosa ausencia,
quien es ciego y quien es niño. o fuerte dolor,
Guárdense todos,…
2. No está siempre Amor despierto, pues violenta
tal vez suele conducirlo 3. Los vivos arpones de oro mi alma se halla
la mudanza y el cansancio guarda para un blando pecho entre las cadenas
al letargo del olvido. y para un diamante duro de humana pasión.
los tiros de plomo hierto. Ay, amor.
3. Y una zagaleja libre Guárdense todos,…
de su amoroso dominio 4. Derribad,
no queriendo querer nunca 15. AY, AMOR, mi amado, la cárcel
quiso despertarle y quiso. QUE DULCE TIRANO que así me detiene
ORIGINAL 19
cansada y sin voz, si sentís, si suspiráis, y no puedo estar sin él.
para ir si tembláis, si padecéis. Yo no sé cómo es.
a ese alcázar celeste, Coplas 2. Una atención descuidada,
glorioso palacio, un temor que ignora ley,
divina región. 1. Si teméis la estrecha cuenta
del severísimo juez, un sacrificio sin culto,
Ay, amor. y una adoración sin fe.
más del caso es enmendar
16. PUES ME PIERDO que gastar tiempo en temer. No sé yo cómo es.
1. Pues me pierdo en lo que callo Si lloráis y padecéis, 3. Un escuchar, un oir,
El desdén de lo que adoro, corazón, causa tenéis. sin sobresalto el desdén,
¡ gran bobería, 2. Si padecéis sus pesares, hacer cuidado el descuido
capricho loco el medio más digno es, y dudar para creer.
fuera por ser callado desengañándoos del mundo, No sé yo cómo es,
no ser dichoso ! crucificaros con él. pero sí lo sé,
¿ Gustas ? Si lloráis.... que quiero y no quiero,
Ya soy discreto, y quisiera querer.
3. El verle crucificado
pues no soy corto. os haga llorar por ver 4. ¿ Qué desaliñada flecha
¿ Te enojas ? Pues, no quiero. quan mal vuestra ingratitud hirió el corazón cruel,
Vuelvo a ser bobo. paga tan constante fe. que me halaga siendo mal
2. Díla, que no estoy en mí Si lloráis.... y atormenta siendo bien ?
De lograr tu desdén solo. 4. Si sentís el propio error, No sé yo cómo es.
¡ Gran bobería, sentís, corazón, muy bien, 5. Las sin razones de Lisi
capricho loco y será eterno vivir hermosa quanto ynfiel,
fuera haberme quedado momentáneo padecer. quieren estorbar la yra
conmigo propio ! Si lloráis… acusan la sencillez.
¿ Gustas ?… Pues quiero y no quiero
18. NO SÉ YO CÓMO ES y quisiera querer.
17. CORAZÓN, CAUSA TENÉIS
Estribillo 6. Miro sin odio la culpa
Estribillo y con odio alguna vez.
No sé yo, cómo es,
Corazón, causa tenéis, pues quiero y no quiero huyo el peligro y lo busco
si sentís, si suspiráis, y quisiera querer. y sólo llego a temer.
si tembláis, si padecéis, Que quiero y no quiero
pues el Dios a quien teméis Coplas y quisiera querer.
es el que injusto agraváis, 1. Yo siento un no sé que diga No sé yo, no sé cómo es,
y estrecha cuenta daréis. ansioso de helar y arder pues quiero y no quiero
Corazón, causa tenéis, que con él no acierto a estar y quisiera querer.
20 FRANÇAIS
1. AY, QUÉ ME ABRASO Grave Récitatif
DE AMOR EN LA LLAMA Et en de si célestes De plus, ah !, bien que la douleur
Refrain et divins incendies, [mon courage surpasse,
Ah, comme je brûle le doux et amoureux personne ne me peut assurer le
d’amour à la flamme ! soupir qu’il pousse, [pardon,
Quelle douce violence ! mon cœur répète car connaissant la cause pour la-
Quelle tendre offrande ! sa fidèle harmonie. [quelle je pleure,
De célestes incendies j’ignore si mon crime est effacé,
soulèvent la poitrine, 2. AY DE MÍ, QUE EL LLANTO et comme j’attends craintivement,
qui expulse le tourment, Y LA TRISTEZA avec effroi et espoir je vis et meurs.
qui est gloire de l'âme Récitatif 3. QUERÍA CUPIDO
Récitatif Pauvre de moi, que les pleurs et la Refrain
Ô mystérieuse guerre [tristesse
non, n’affaiblissent pas ma fermeté. Cupidon désirait
en sa forme glorieuse, traître et flatteur,
vivement je contemple Créez, Seigneur, en moi la piété, en
[usant blesser de ses flèches
celui qui érige le temple, le front d'Anarda,
impatiente est mon âme d’un cœur pur, humble et tendre,
et pour que respirent mes sens, mais celle-ci disait,
recours de mon aveugle fantaisie. déjouant sa tentative :
donnez plaisir et joie à mes oreilles.
Aria Ah, l'homme ! Ah, quelle
Arias horreur ! Ah, quelle peur !
Ne cessez pas de brûler 1. Comme s’afflige Soumettre ma fermeté.
mon cœur fidèle ; mon affection fervente Rien moins que cela !
ce sera l'occasion la faveur que l'âme
de reconnaître mon mérite – Couplets
malheureuse a perdue –
non, ne cessez pas de brûler ; affligée, fervente, 1. Le tyran désirait
on verra que dans votre feu la faveur que l'âme rapace, trompeur,
la félicité vient après malheureuse a perdue – qu’en moi la beauté,
ma souffrance. car jamais celui qui arrive née pour être envoûtement,
Couplets en pleurant et s’abandonne cesse d’être danger.
contrit et humble Ah, l'homme ! Ah, quelle
1. Animez, amour, la flamme n’est rejeté par mon Dieu. horreur ! Ah, quelle peur !
de l'incendie céleste, Soumettre ma fermeté.
je serai dans vos pures ailes 2. Bien que je sois indigne,
ton doux visage, Rien moins que cela !
glorieux phénix si je renais au ciel.
mon seigneur, n’éloigne pas 2. Il voulait de mes yeux,
2. Ravivez la matière de mon cœur ; regardant l'incendie
mon amour et mon désir, ton doux visage, comme le volcan souffle
prêtant mes soupirs mon seigneur, n’éloigne pas la colère, que m’atteignent
à l'air qui, vorace, anime le feu. de mon cœur ; les étincelles du feu.
3. Le cœur l'offrande ni ne détourne, irrité Ah, l'homme ! Ah, quelle
sera, car il fut le premier ton esprit, aimé, horreur ! Ah, quelle peur !
à franchir de mon maître de l'âme affligée Que ne m’armé-je moi-même…
les portes du temple humain. qui demande pardon. Rien moins que cela !
FRANÇAIS 21
5. AY, LEONIDA 7. AY, AMOR rien n’est dédain ;
Refrain tout est amour :
Refrain le ruisseau, pleurant en cristal,
Ah, Leonida, si mes plaintes, mes Ah, amour ! en incendies brûlant l'étoile,
[soupirs Ah, langueur ! et la fleur exhalant en parfum.
sont flatteries de ton front, Ah, doux rêve ! Tout est amour :
de mes peines ils sont témoins. Comme mes angoisses te cherchent le ruisseau pleurant,
L'air se plaint et je ne rencontre l'étoile brûlant,
de se voir opprimé que la très grande douleur la fleur exhalant,
lourd de te perdre. en cristal, en incendie, en parfum.
de tant de gémissements. Couplets Tout est amour :
Couplets 1. Allez, ma peine, le ruisseau, l'étoile, la fleur.
n’étouffez pas le silence Couplets
1. Ne mets pas au compte de ta le blason illustre
[beauté de votre origine. 1. Ce ruisselet,
ma liberté ravie, Elle s’en est allée, ma peine, galant des forêts,
car ce n'est pas par la faute de tes venez, car je meurs. leurs troncs inonde
[yeux et leurs fleurs arrose,
que je me suis moi-même perdu. 2. En douleur si juste et célèbre amoureusement
car injuste j'ai avec des larmes de cristal
2. J’aurais pu me satisfaire manqué à l’ardeur de l'amour les peines.
d’échapper à ton dédain ; de votre sentiment.
le nom ne change pas cette Elle s’en est allée, ma peine,… 2. Répandant ses rayons,
[offrande l'étoile amoureuse
je la nomme crime 3. La voix de la douleur de ses appels ardents
conforte l'affection éveille l'aurore,
3. Entre les deux se partage le coût lorsque le cœur et célèbre amoureusement
de ce sacrifice aimé, répond de ses échos. avec de splendides échos
et je dépose donc dans l'âme Elle s’en est allée, ma peine, de l'amour les peines.
pour toute richesse la douceur.
9. TODO ES AMOR 10. NIÑA, SI ENCONTRARES
6. EL PÍCARO DE CUPIDO A CUPIDO
Refrain
1. Le pícaro de Cupidon Tout est amour : Refrain
est tombé sous le charme de ma le ruisseau, l'étoile Jeune fille, si tu rencontres
[beauté et la fleur ; Cupidon s’endormant,
un jour que ma constance apprends, belle Tirsi, si tu ne veux le réveiller,
a rencontré ma contingence. de la fleur, laisse le dormir.
Jésus mille fois, du ruisseau et de l'étoile,
qui croirait pareille chose, Couplets
et tu verras ta rigueur ;
qui croirait pareille chose ! que rien n’est dédain ; 1. Un après-midi dans les fleurs
2. Au marchepied de ma voiture que tout est amour : dormait Cupidillo,
on devine qui s'approche le ruisseau, l'étoile, la fleur, qu’il s’endort facilement
perdu dans sa démarche et pleurant, brûlant, exhalant, celui qui est aveugle et enfant.
la nuit de sa subtilité. en cristal, en incendie, en parfum, 2. Amour n'est pas toujours éveillé
Jésus mille fois, … le ruisseau, l'étoile et la fleur ; peut-être est-il porté
22 FRANÇAIS
par le mouvement et la fatigue 3. Les vives flèches d'or car entravée
au sommeil de l’oubli. réserve-les pour un tendre cœur mon âme se trouve
3. Et une jeune bergère libre et pour un dur diamant dans les chaînes
de son pouvoir amoureux les tirs de plomb blessant. de la passion humaine.
ne voulant pas aimer jamais Gardez-vous tous,… Ah, amour.
n'a voulu le réveiller et l’a voulu. 15. AY, AMOR, 4. Détruisez,
QUE DULCE TIRANO mon aimé, la prison
12. AY, DIVINO AMOR qui ainsi me retient
Refrain Refrain fatiguée et sans voix,
Ah, amour divin, Ah, amour, pour aller
comme errant sur les mers quel doux tyran à cet alcázar céleste,
obstacle de toi-même, je te contemple aujourd'hui, palais glorieux,
tu as trouvé un port sûr. car tu maintiens divine région.
Toujours à toi obéissance et les plus rebelles Ah, amour.
obédience te jurent dans les cages dorées
les prés et les forêts, de l'amour le plus fin. 16. PUES ME PIERDO
les monts et les vallées. Ah, amour, 1. Ainsi je me perds dans mon
Couplets comme ta peine est gloire, [silence
la douleur délice. le dédain de celui que j'adore,
1. Divinité par l’éclair Ah, amour.
de ses activités, grande sottise,
le papillon s’enflamme Couplets fou caprice
comme la salamandre repose. 1. Parmi les suaves était-ce de se taire
évanouissements d'une âme de ne pas être heureux !
2. Par delà l'impossible Cela te plaît ?
dans ta poitrine aujourd'hui tu as qui respire les affections
de la passion amoureuse Maintenant je suis discret,
[trouvé, puisque je ne suis pas sot.
si d'anciennes cendres, on perçoit
les airs savoureux, Cela t’irrite ? Alors, je ne veux pas.
un nouveau phénix renaît. Je suis à nouveau idiot.
les effets savoureux
13. TODO ERES que cause l'union. 2. Díla, je ne suis pas moi-même
CONTRADICCIONES Ah, amour. De n'obtenir que ton dédain.
1. Tout est contradictions, 2. Jusqu'à quand, Grande sottise,
amour, amour idiot et aveugle, ô Epoux, disais-tu fou caprice
fils de pères obscurs, qu’entre des sombres voiles c’était d’être resté
père de nobles désirs. je dois voir ton amour ?, avec moi-même !
Gardez-vous tous, et la toile Cela te plaît ?…
car bien que le danger soit doux, qui dissimule l'énigme 17. CORAZÓN, CAUSA TENÉIS
dans la neige se dissimule tu ne la déchires pas car c’est
son plus grand feu. la dépouille du soleil. Refrain
2. Audacieusement tu exerces Ah, amour. Cœur, vous avez raison,
l'empire tyrannique suprême 3. Ô si face si vous sentez, si vous soupirez,
depuis les humbles plantes à face je te voyais, si vous tremblez, si vous souffrez,
jusqu’aux dieux suprêmes. ô pénible langueur, car le Dieu que vous craignez
Gardez-vous tous,… ô grande douleur, est celui qu'injuste vous offensez,
FRANÇAIS DEUTSCH 23
et à qui de justes comptes vous 2. Une prévenance négligée, 1. AY, QUÉ ME ABRASO
[rendez. une crainte qui ignore la loi, DE AMOR EN LA LLAMA
Cœur, vous avez raison un sacrifice sans culte, Refrain
si vous sentez, si vous soupirez, et une adoration sans foi.
si vous tremblez, si vous souffrez. Je ne sais comment c’est. Ach, wie ich mich vor Liebe
in der Leidenschaft verzehre !
Couplets 3. Un écouter, un entendre, Welch sanfte Gewalt !
1. Si vous craignez le juste compte sans sursaut le dédain, Welch zarte Opfer !
du très sévère juge, prendre soin de la négligence Himmlische Feuerbrünste
il vaut mieux s'amender et douter pour croire. das Herz bewegen,
que de perdre son temps à trem- Je ne sais comment c’est, das den Sturm herbeisehnt
[bler. mais si je le sais, und Glanz der Seele ist.
Si vous pleurez et souffrez, car j’aime et n’aime pas,
et voudrais aimer. Rezitativ
cœur, vous avez raison.
4. Quelle flèche mal tirée O geheimnisvoller Krieg
2. Si vous souffrez de vos regrets, in seinem Glanz,
le moyen le plus digne est, a blessé le cœur cruel,
qui me flatte étant mal voller Lebendigkeit betrachte ich
vous désillusionnant du monde, denjenigen, der den Tempel errichtet,
de vous crucifier avec lui. et me tourmente étant bien ?
Je ne sais comment c’est. sehnsüchtig ist meine Seele,
Si vous pleurez… Heilmittel meiner blinden Träu-
3. Le voir crucifié 5. Les égarements Lisi [mereien.
vous fait pleurer de voir belle autant qu’infidèle,
veulent déranger l’ire Arie
comme votre ingratitude
paye une foi si constante. accusant la simplicité. Dass mein treues Herz
Si vous pleurez… Car j’aime et n’aime pas nicht aufhört zu glühen ;
et voudrais aimer. es wird der Anlass sein,
4. Si vous ressentez l'erreur elle- meinen Verdienst zu erkennen –
[même, 6. Je regarde la faute sans haine
et avec haine parfois. nein, dass es nicht aufhört zu glühen ;
vous sentez, cœur, très bien, man wird sehen, dass in seinem
et la vie éternelle sera Je fuis le danger et le recherche
et seulement parviens à craindre. [Feuer
momentanée souffrance. die Glückseligkeit nach
Si vous pleurez… Car j’aime et n’aime pas
et voudrais aimer. meinem Leiden kommt.
18. NO SÉ YO CÓMO ES Je ne sais, je ne sais comment c’est, Strophen
car j’aime et n’aime pas
Refrain et voudrais aimer. 1. Beseele, Liebe, die Flamme
des himmlischen Feuers,
Je ne sais comment c’est, ich werde auf den reinen Flügeln
car j’aime et n’aime pas Traduction : Véronique Rat-Morris
des siegreichen Phönix sein,
et voudrais aimer. wenn ich im Himmel
Couplets wiedergeboren werde
1. Je regrette un je-ne-sais-quoi 2. Belebe die Materie
impatient de geler et de brûler meine Liebe und mein Begehren,
je ne parviens pas à être avec lui indem Du meine Seufzer gibst
et je ne peux être sans lui. der Luft, die gefräßig das Feuer
Je ne sais comment c’est. [belebt.
24 DEUTSCH
3. Das Herz sei die Opfergabe, wende, mein Herr, keine Gefahr mehr ist.
denn es war das erste nicht von meinem Herzen ab ; Ach, der Mann ! Ach, Was für ein
das, mein Herr, Dein sanftes Anlitz, Schrecken ! Ach, Was für eine
in den menschlichen Tempel wende, mein Herr, [Angst !
[eindrang. nicht von meinem Herzen ab ; Meine Unbarmherzigkeit über-
noch entferne, erzürnt [winden.
Grave Deinen Geist, Geliebter, Nichts weniger als das !
Und in solchem himmlischen von meiner betrübten Seele, 2. Er wollte, aus meinen Augen
göttlichen Feuer, die um Verzeihung bittet. das Feuer betrachtend,
den sanften liebenden Rezitativ wie der Vulkan von Zorn
Seufzer, den er ausstößt, angefacht wird, dass mich die
wiederholt meine Brust Jedoch, ach, auch wenn der
Schmerz mir den Atem nimmt, [Funken
ihre treue Harmonie des Feuers erreichen.
kann mir niemand die Vergebung
zusichern, Ach, der Mann ! Ach, Was für ein
2. AY DE MÍ, QUE EL LLANTO Schrecken ! Ach, Was für eine
Y LA TRISTEZA da ich den Grund für meine Trä-
nen kenne, [Angst !
Rezitativ ich weiß nicht, ob mein Verbrechen Ob ich mich selber bewaffnen
getilgt ist, [sollte…
Weh mir, dass Klage und Traurigkeit Nichts weniger als das !
nein, meine Unbarmherzigkeit und so wie ich ängstlich hoffe,
nicht besänftigen. mit Furcht und Hoffnung lebe 5. AY, LEONIDA
Schafft in mir, Herr, Frömmigkeit, mit und sterbe ich.
einem reinen Herzen, demütig, zart, Refrain
und damit meine Sinne Ruhe finden, 3. QUERÍA CUPIDO Ach, Leonida, wenn meine Klagen,
verschafft meinem Gehör Vergnü- Refrain meine Seufzer
gen und Freude. Schmeicheleien in deinen Augen
Cupido wünschte sich
Arie treulos und schmeichelhaft, sind,
mit seinen Pfeilen so sind sie Zeugen meines Leids.
1. Bleibe meine bezwungene Die Luft beklagt sich,
Zuneigung betrübt, die Stirn Arnadas zu verletzen,
doch sie sagte, sich beklommen zu erkennen
die Gnade, die die unglückliche durch die Schwere
[Seele seinen Versuch verlachend :
Ach, der Mann! Ach, Was für ein von so vielen Klagen.
verloren hat –
bekümmert, bezwungen, Schrecken ! Strophen
die Gnade, die die unglückliche Ach, Was für eine Angst !
Meine Unbarmherzigkeit überwin- 1. Nicht Deiner Schönheit soll der
[Seele [Vorwurf
verloren hat – den.
Nichts weniger als das ! meiner geraubten Laune gelten,
denn derjenige, der weinend nicht Deine Augen trifft die
ankommt und sich Strophen [Schuld,
reumütig und demütig hingibt 1. Der Tyrann wünschte sich dass ich mich verloren habe.
niemals von meinen Gott verachtet raubgierig und täuschend, 2. Ich könnte mich schon damit
[wird. dass in mir die Schönheit, [begnügen,
2. Bin ich auch unwürdig, geboren, um Verzauberung zu dass ich Deine Gleichgültigkeit
Dein sanftes Anlitz, [sein, [umgehe ;
DEUTSCH 25
der Name ändert nichts an diesem Opfer 3. Die Stimme des Schmerzes
und ich nenne es Verbrechen. bestätigt das Leiden
3. Lass uns die Kosten dieses wenn des Herzens
liebevollen Opfers durch zwei teilen, Echo antwortet.
und dann lege ich in die Seele Mein Kummer ist gegangen,…
als Schatz die Zärtlichkeit. 9. TODO ES AMOR
6. EL PÍCARO DE CUPIDO Refrain
1. Der Schelm Cupido Alles ist Liebe :
ist meiner Schönheit verfallen, der Bach, der Stern
eines Tages, als meine Standhaftigkeit und die Blume ;
zu Ungewissheit wurde. lerne, schöne Tirsi,
Oh Jesu, steh mir bei, von der Blume,
Wer hätte das geglaubt, dem Bach und dem Stern,
wer hätte das geglaubt ! und Du wirst Deine Härte sehen ;
nichts ist Verachtung ;
2. Am Trittbrett meines Fahrzeugs alles ist Liebe :
rät man, wer sich annähert der Bach, der Stern, die Blume,
verloren in seinem Vorgehen und weinend, verglühend, ausströmend,
die Nacht seiner Feinfühligkeit. im Glas, in der Flamme, im Duft,
Oh, Jesu, steh mir bei,… der Bach, der Stern und die Blume ;
nichts ist Verachtung ;
7. AY, AMOR alles ist Liebe :
Refrain der Bach, der Glastränen weint,
der Stern, der in der Flamme verglüht
Ach, Liebe ! und die Duft verströmende Blume.
Ach, Sehnsucht ! Alles ist Liebe :
Ach, süßer Traum ! der weinende Bach,
Sehnsüchtig suche ich Dich der verglühende Stern,
und doch finde ich nur die ausströmende Blume,
den tiefen Schmerz im Glas, im Feuer, im Duft.
Dich zu verlieren. Alles ist Liebe :
Strophen der Bach, der Stern, die Blume.
1. Geht, mein Kummer, Strophen
erstickt das Schweigen nicht, 1. Jenes Bächlein,
den erlauchten Ruhm Galan der Wälder,
der Euch gebührt. dessen Stämme es überflutet
Mein Kummer ist gegangen, und deren Blumen es wässert,
Kommt, dann sterbe ich. preist liebevoll
2. Ein doch gerechter Schmerz, mit gläsernen Tränen
denn ungerecht habe ich des Liebes Kummer.
die Glut Ihres Gefühls gefehlt. 2. Strahlen verstreuend,
Mein Kummer ist gegangen, … erweckt der verliebte Stern
26 DEUTSCH
mit glühenden Stimmen 2. Jenseits des Unmöglichen
die Morgenröte, hast Du heute in Deiner Brust gefunden,
und preist liebevoll ob aus der alten Asche,
mit nachhallendem Glanz ein neuer Phönix wiedergeboren wird.
des Liebes Kummer.
13. TODO ERES CONTRADICCIONES
10. NIÑA, SI ENCONTRARES A CUPIDO
1. Alles Widersprüche,
Refrain Liebe, idiotische und blinde Liebe,
Mädchen, solltest Du Tochter der dunklen Väter,
Cupido schlafend finden, Mutter edlen Verlangens.
wenn du ihn nicht wecken möchtest, Wehrt Euch alle,
lass ihn schlafen. obwohl die Gefahr zart ist,
im Schnee verbirgt sich
Strophen sein gewaltigen Feuer.
1. Eines Nachmittags schlief Cupido 2. Gewagt betreibst Du
in den Blumen, das höchste tyrannische Imperium
wie leicht schläft der ein, von den bescheidenen Pflanzen
der ein Blinder und Kind ist. bis an den höchsten Göttern.
2. Nicht immer ist Amor wach, Wehrt Euch alle,…
vielleicht haben ihn 3. Die scharfen Goldpfeile
Bewegung und Müdigkeit behalte für ein zartes Herz
zur Lethargie des Vergessens geführt. und gegen einen harten Diamanten
3. Und ein Hirtenmädchen das verletzende Blei.
frei von seiner Liebesgewalt Wehrt Euch alle,…
wollte nicht lieben und wollte ihn nie
wecken, doch wünschte es sich. 15. AY, AMOR, QUE DULCE TIRANO

12. AY, DIVINO AMOR Refrain


Ach, Liebe,
Refrain Welch süßer Tyrann
Ach, göttliche Liebe, Ich betrachte Dich heute,
Dich ruhelos auf den Meeren treibend, Da Du behälst
Hindernis Deiner selbst, die Rebellischsten
Du hast einen sicheren Hafen gefunden. in den goldenen Käfigen
Dir schwören ewige der feinsten Liebe
Gehorsam und Obedienz Ach, Liebe,
die Wiesen und die Wälder, Dein Leiden sei Ehre,
die Berge und die Täler. der Schmerz Genuss.
Strophen Ach, Liebe.
1. Gottheit durch den Blitz Strophen
seiner Handlungen, 1. Zwischen den süßen
brennt der Schmetterling Ohnmächten einer Seele,
wo der Salamander ruht. die die Gefühle der liebevollen
DEUTSCH 27
Leidenschaft atmet, Jetzt bin ich diskret, einen so konstanten Glauben
Nimmt man wahr denn ich bin kein Tor [erwidert.
die süssen Lüfte, Das reizt Dich ? Dann will ich nicht. Wenn Sie weinen…
die süssen Wirkungen Ich bin erneut idiotisch. 4. Wenn Sie den Fehler selbst emfin-
die die Zweisamkeit verursacht. 2. Díla, ich bin nicht meiner selbst, [den,
Ach, Liebe. nur deine Verachtung zu erhalten. so fühlen Sie, mein Herz, sehr gut,
2. Wie lange, eine große Torheit, und das ewige Leben wird
mein Gatte, meinst Du, eine verrückte Laune augenblicklich Leiden sein.
dass ich hinter dunklen Vorhän- war es, mit mir alleine Wenn Sie weinen…
[gen geblieben zu sein !
Deine Liebe sehen muss ?, Es gefällt Dir ?… 18. NO SÉ YO CÓMO ES
und das Tuch
das das Rätsel verbirgt Refrain
17. CORAZÓN, CAUSA TENÉIS
Du zerreist es nicht, da es Ich weiß nicht wie es ist,
die Haut der Sonne ist. Refrain ich liebe und doch liebe ich nicht
Ach, Liebe. Mein Herz, Sie haben recht, und würde gerne lieben.
3. O, wenn von Angesicht wenn Sie fühlen, wenn Sie seufzen, Strophen
zu Angesicht ich Dich sähe, wenn Sie zittern, wenn Sie leiden,
denn der Gott, den Sie fürchten, 1. Ich vermisse einen ich weiß nicht
o mühsame Sehnsucht, [was,
o tiefer Schmerz, ist jener, den Sie ungerecht beleidigen,
und dem Sie Rechenschaft schulden. so ungeduldig zu frieren und zu
denn meine Seele [brennen
befindet sich eingesperrt Mein Herz, Sie haben recht,
wenn Sie fühlen, wenn Sie seufzen, doch es gelingt mir nicht, mit ihm
in den Ketten [zu sein
der menschlichen Leidenschaft. wenn Sie zittern, wenn Sie leiden.
und ohne ihn kann ich nicht sein.
Ach, Liebe. Strophen Ich weiß nicht, wie es ist.
4. Zerstören Sie, 1. Wenn Sie das Wiegen 2. Eine nachlässige Aufmerksamkeit,
mein Lieber, das Gefängnis des strengsten Richters fürchten, eine Furcht, die das Gesetz nicht
das mich so zurückhält ist es besser, sich zu verbessern, [erkennt,
ermüdet und stimmlos, als mit dem Zittern Zeit zu verlie- ein Opfer ohne Anbetung,
um diesen [ren. und eine Anbetung ohne Glauben.
himmlischen Alcázar, Wenn Sie weinen und leiden, Ich weiß nicht, wie es ist.
gloreichen Palästen, Mein Herz, Sie haben recht.
göttliches Gegend zu erreichen. 3. Ein Zuhören ohne Hören,
Ach, Liebe. 2. Wenn Sie unter Ihrem Bedauern eine Verachtung ohne Zusammen-
[leiden, [fahren,
16. PUES ME PIERDO ist das würdigste Mittel, die Nachlässigkeit pflegen
1. So verliere ich mich in meiner Stille sich von der Welt zu desillu- und zweifeln, um zu glauben.
Die Verachtung der, die ich anbete [sionnieren, Ich weiß nicht, wie es ist,
eine große Torheit, sich mit ihm zu kreuzigen. doch ich weiß,
eine verrückte Laune Wenn Sie weinen... dass ich liebe und doch nicht liebe
war es, zu schweigen 3. Ihn gekreuzigt zu sehen und gerne lieben würde.
nicht glücklich zu sein ! lässt Sie weinen, wenn Sie sehen, 4. Welch abgekommener Pfeil
Es gefällt Dir ? wie Ihre Undankbarkeit verletzte das grausame Herz,
28 DEUTSCH ENGLISH
das mich erfreut als mir schlecht Keenly do I contemplate Increase, Lord, in my piety, by using
[ist He who erects the temple, a pure heart, humble and tender,
und mich quält als mir gut ist ? my impatient soul, and so that my senses breathe,
Ich weiß nicht, wie es ist. recourse of my blind fantasy. give pleasure and joy to my ears.
5. Die Unvernunft der Lisi, Aria Arias
hübsch soviel wie untreu, Continue to burn, 1. How my fervent affection
will den Zorn hemmen my faithful heart ; Is distressed
klagt die Arglosigkeit an. this will be the opportunity The favour that the unhappy soul
Ich liebe und doch liebe ich nicht to recognise my merit – has lost –
und würde gerne lieben. no, continue to burn ; afflicted, fervent,
6. Ich blicke ohne Hass auf die it will be seen that, in your fire the favour that the unhappy soul
[Schuld felicity comes after has lost –
und manchmal auch mit Hass. my suffering. for never, he who arrives
Ich flüchte vor der Gefahr und weeping and abandons himself,
Verses contrite and humble,
[suche sie
und es gelingt mir nur zu fürchten. 1. Love, animate the flame is rejected by my God.
Ich liebe und doch liebe ich nicht of the heavenly conflagration, 2. Even though I be unworthy,
und würde gerne lieben. I shall be in your pure wings remove not, my lord,
Ich weiß nicht, ich weiß nicht, wie glorious phoenix if I am born your sweet face
[es ist, [again in heaven. from my heart
ich liebe und doch liebe ich nicht 2. Rekindle the matter remove not, my lord,
und würde gerne lieben. my love and my desire, your sweet face
lending my sighs from my heart ;
Übersetzung : Claudia Völkening to the voracious air, which nor turn away, irritated,
[animates the fire. your beloved spirit,
* 3. The heart the offering from the afflicted soul
* * will be, for I was the first that begs forgiveness.
to enter by myself Recitative
1. AY, QUÉ ME ABRASO the portals of the human temple.
DE AMOR EN LA LLAMA What is more, ah !, even though my
Grave [pain surpasses my courage,
Refrain No one can assure me forgiveness,
And in such heavenly
Ah, how I burn and divine conflagrations, For, knowing the cause for which
With undying love ! the smooth, amorous [I weep,
Such sweet violence ! sigh it heaves, I know not if my crime is erased,
Such a tender offering ! my heart repeats And how I wait fearfully,
Heavenly conflagrations its faithful harmony. With dread and hope do I live and
Stir the breast, [die.
Which expels the torment 2. AY DE MÍ, QUE EL LLANTO
That is the glory of the soul Y LA TRISTEZA 3. QUERÍA CUPIDO
Recitative Recitative Refrain
O mysterious war Woe is me, let not tears and sadness, Traitorous and flattering,
In its glorious form, no, weaken my resolve. Cupid wanted
ENGLISH 29
to wound with his arrows 2. I could have been satisfied in the ardour
Anarda’s brow, with escaping your disdain ; of your sentiment.
But she said, do not change the name of this It is gone, my sorrow…
Foiling his attempt : [ offering 3. The voice of suffering
Ah, man ! Ah, what horror ! to call it a crime. reinforces affection
Ah, what fear ! 3. Between us both is shared the cost when the heart
Subjugate my resolve. of this loved sacrifice, answers with its echoes.
Nothing less than that ! and I thus leave in the soul It is gone, my sorrow...
Verses sweetness for any wealth.
1. The tyrant, predatory, 9. TODO ES AMOR
Dazzling, wanted 6. EL PÍCARO DE CUPIDO
That in me, beauty, 1. Cupid the rogue Refrain
Born to be bewitchment, fell under the spell of my beauty All is love :
Appear to be danger. one day when my constancy The brook, the star
Ah, man ! Ah, what horror ! encountered my contingency. And the flower ;
Ah, what fear ! Jesus, a thousand times, Learn, fair Tirsi,
Subjugate my resolve. Who would believe such a thing, From the flower,
Nothing less than that! Who would believe such a thing ! From the brook and the star,
2. I wanted, with my eyes, 2. On the step of my carriage And you will see your severity ;
watching the blaze one makes out who approaches, That nothing is disdain ;
like the volcano blows lost in his gait That all is love :
anger, that the sparks of fire the night of his kindness. the brook, the star, the flower,
reach me. Jesus, a thousand times… and weeping, burning, expiring,
Ah, man ! Ah, what horror ! in crystal, in blaze, in scent,
Ah, what fear ! 7. AY, AMOR the brook, the star and the flower ;
That I armed myself… nothing is disdain ;
Refrain all is love :
Nothing less than that ! Ah, love ! the brook, weeping in crystal,
5. AY, LEONIDA Ah, languor ! in blazes the star burning,
Refrain Ah, sweet dream ! and the flower expiring in scent.
How my anguishes seek you All is love :
Ah, Leonida, if my laments, my sighs And I encounter
are flatteries of your brows, the weeping brook,
Only the very great pain the burning star,
they bear witness to my pains. Of losing you.
The air complains the expiring flower,
Seeing itself oppressed, Verses in crystal, in fire, in scent.
The belly swollen 1. Go away, my sorrow, All is love :
With so many moans. Do not stifle the silence the brook, the star, the flower.
Verses the illustrious escutcheon Verses
of your origin.
1. Attribute not to your beauty It is gone, my sorrow, 1. This rivulet,
my robbed freedom, Come, for I am dying. this gallant of the forests,
for it is not through the fault of inundates their trunks
[your eyes 2. In such just suffering and waters their flowers,
that I lost my way. for, unjust, I failed and the lover celebrates
30 ENGLISH
love’s pains Verses Ah, love,
with crystal tears. 1. Divinity by the flame How your pain is glory,
2. Spreading its beams, of its activities, The suffering delight.
the star, amorous the butterfly flares up Ah, love.
of its ardent voices as the salamander rests. Verses
awakes the dawn, 2. Even more than the impossible 1. Amongst the suave
and the lover celebrates in your breast today you found, delights of a soul
love’s pains such ancient ashes, that breathes affections
with splendid echoes. a new phoenix was reborn. of loving passion,
10. NIÑA, SI ENCONTRARES one perceives
A CUPIDO 13. TODO ERES the savoury airs,
CONTRADICCIONES the savoury effects
Refrain that cause union.
1. All is contradictions,
Little girl, if you meet love, idiotic, blind love, Ah, love.
Cupid falling asleep, son of obscure fathers, 2. Until when,
If you do not want to stay up, father of noble desires. o Spouse, said you,
Let him sleep. Be wary, all, between the dark veils
Verses For even though the danger be must I see your love ?
[sweet, And the canvas
1. One afternoon, little Cupid In the snow is hidden
was sleeping in the flowers, That conceals the enigma
Its greater fire. You do not tear it for it is
How easily he falls asleep
He who is blind and like a child. 2. Boldly you exercise The spoils of the sun.
the supreme tyrannical empire Ah, love.
2. Love is not always awakened :
sometimes it is borne from the humble plants 3 O, if face to face
by movement and fatigue up to the supreme Gods. I saw you,
to the sleep of forgetfulness. Be wary, all… o painful absence,
3. The sharp golden harpoons : o great suffering,
3. And a free young maid for shackled
with her amorous domain Keep them for a tender breast
And for a hard diamond my soul finds itself
wishing never to love in the chains
did not want to wake him and the lead shot wounding.
Be wary, all of human passion.
[wanted. Ah, love.
12. AY, DIVINO AMOR 15. AY, AMOR, 4. Destroy,
QUE DULCE TIRANO my beloved, the prison
Refrain that holds me thus
Ah, love divine, Refrain
weary and without voice,
As sailing over the seas, Ah, love, to go
A hindrance of yourself, Such a sweet tyrant to this heavenly castle,
you found a safe port. I contemplate you today, glorious palace,
The meadows and the forests, For you hold divine region.
The mountains and the valleys The most rebellious Ah, love.
Always swear allegiance and In the gilded cages
Obedience to you. Of the finest love. 16. PUES ME PIERDO
ENGLISH ITALIANO 31
1. So I lose myself in my silence to crucify yourself with it. and torments me being good ?
The disdain of the man I adore, If you weep… I know not how it is.
great stupidity, 3. Seeing it crucified 5. The unreasonable Lisi
mad caprice makes you weep to see as comely as unfaithful,
was it to be silent how your ingratitude wants to disturb the anger
To not be happy ! pays such constant faith. accuses simplicity.
Does that please you ? If you weep… For I love and love not
Now I am discreet, And would like to love.
Since I am not foolish. 4. If you feel the error itself,
Does that irritate you ? Then I do you feel, heart, very well, 6. I look at the blame without hatred
[not want. and eternal life will be and sometimes with hatred.
I am again idiotic. momentary suffering. I flee danger and I seek it
If you weep… And only succeed in fearing.
2. Díla, I am not myself For I love and love not
To obtain only your disdain. And would like to love.
great stupidity, 18. NO SÉ YO CÓMO ES
I know not, I know not how it is,
mad caprice Refrain For I love and love not
it was to have remained And would like to love.
with myself ! I know not how it is,
Does that please you ?… For I love and love not Translated from the Spanish
And would like to love. by John Tyler Tuttle
17. CORAZÓN, CAUSA TENÉIS
Verses
Refrain *
Heart, you are the cause of it, 1. I regret a certain something * *
If you feel, if you sigh, impatient to freeze and burn
if you tremble, if you suffer, I do not manage to be with him 1. AY, QUÉ ME ABRASO
for the God you fear And I cannot be without him. DE AMOR EN LA LLAMA
is the one that, unjust, you offend, I know not how it is.
and to whom you must account. 2. A careless attention, Ritornello
Heart, you are the cause of it a fear that knows not the law, Ah, com’io ardo
If you feel, if you sigh, a sacrifice without cult, alla fiamma d’amore !
if you tremble, if you suffer. and an adoration without faith. Qual dolce violenza !
Verses I know not how it is. Qual tenera offerta !
Incendi celesti
1. If you fear the account 3. A listen, a hear, mi sollevano il petto,
of the very severe judge, without startled surprise, disdain, scacciando il tormento
it would be better to mend your takes care of negligence che è gloria dell’anima mia.
[ways and doubting for believing
than waste your time trembling. I know not how it is, Recitativo
If you weep and suffer, But yes, I do it know, Oh, guerra misteriosa,
Heart, you are the cause of it. For I love and love not nella sua forma più gloriosa
2. If you suffer for your sorrows, And would like to love. vivamente contemplo
the most worthy means is, 4. What ill-shot arrow colui che erige il tempio,
disillusioning yourself with the wounded the cruel heart, impaziente anima mia,
[world, that flatters me being ill sollievo alla mia cieca fantasia.
32 ITALIANO
Aria Arie Strofe
Non cessare di ardere, 1. Come si affligge 1. Il tiran desiava
cuor mio fedele, il mio affetto fervente rapace ed accecante
sarà questa l’occasione il favore che l’anima che in me la bellezza,
di riconoscere il mio merito infelice ha perduto – nata per esser magia,
no, non cessar di ardere ; afflitto fervente sembrasse esser periglio.
si vedrà nel tuo foco il favore che l’anima Ah, l’uomo ! Ah, quale orrore !
la felicità che segue infelice ha perduto – Ah qual terrore !
la sofferenza mia. poiché mai chi piangendo Asservir mia fermezza…
s’abbandona contrito Niente di meno!
Strofe è respinto da Dio. 2. Io volea, coi miei lumi
1. Anima, amor, la fiamma 2. Bench’io sia indegno rimirando l’incendio
dell’incendio celeste, il tuo bel volto, oh mio Signore, come il vulcano soffia la sua collera,
sarò, nelle tue pure ali, non distogliere dal mio cuore ; che le faville mi raggiungessero.
gloriosa fenice se al ciel rinasco. il tuo bel volto, oh mio Signore, Ah, l’uomo ! Ah, quale orrore !
2. Amore e desiderio non distogliere dal mio cuore ; Ah qual terrore !
ravvivate la materia né allontana, irritato, Armarmi devo dunque ?
prestando i miei sospiri il tuo spirito amato Niente di meno !
all’aria che, vivace, anima il foco. dall’anima afflitta
che domanda perdon. 5. AY, LEONIDA
3. Il cuor sarà l’offerta
poiché il primo già fui Recitativo Ritornello
a varcare da solo Ah, Leonida,
del tempio uman le porte. E benché il mio dolore superi il se i miei lamenti ed i miei sospiri
[coraggio inorgogliscono la tua fronte
Grave nessun può garantirmi il perdono essi son testimoni di mie pene.
In sì divini poiché conoscendo la cagione L’aer si lamenta
e celesti incendi per la quale io piango di vedersi sí oppressa
esalando dolci ignoro se il delitto è condonato, il ventre è gonfio
e amorosi sospiri, e nell’attesa timorosa dei tanti gemiti.
il mio cuore ripete tra speranza e terrore io vivo e moro.
sua fedele armonia. Strofe
3. QUERÍA CUPIDO 1. Non è la tua bellezza
2. AY DE MÍ, QUE EL LLANTO Ritornello che mi ha tolto la libertà
Y LA TRISTEZA poiché non è per i tuoi occhi
Cupido avea tentato ch’io mi sono perduto.
Recitativo infido e lusinghiero
Misero me, che il pianto e la tristezza ferire di suoi dardi 2. Sfuggire al tuo sdegno
no, non indeboliscono la mia la fronte di Anarda mi sarebbe bastato ;
[fermezza. ma ella pur dicea non cambiare il nome di tal tributo
Trionfa Signore nella mia devozione schivandone le insidie : per chiamarlo delitto.
profittando di un cuore umile puro Ah, l’uomo ! Ah, quale orrore ! 3. Tra i due si divide il costo
[e tenero Ah qual terrore ! del sacrificio amato
e affinché i miei sensi respirino Asservir mia fermezza… io depongo nell’anima
date gloria e piacere al mio orecchio. Niente di meno ! come sola ricchezza, la dolcezza.
ITALIANO 33
6. EL PÍCARO DE CUPIDO Tutto è amore : 1. Un meriggio tra i fiori
1. Cupido malizioso il ruscello, la stella, il fiore ; dormía il piccolo Cupido,
fu vittima della mia bellezza apprendi, bella Tirsi, come facilmente s’addorme
un dì che mia costanza dal fiore, dal ruscello, dalla stella, chi è fanciullo e cieco.
incontrò il rischio. e tu vedrai il tuo rigore, 2. Amor non sempre è desto,
Gesù, mille volte, che nulla è sdegno, che tutto è amore : il correre e la fatica
chi credería tal cosa, il ruscello, la stella, il fiore, gli concedono spesso
chi credería tal cosa ! e piangendo, bruciando, esalando il sonno dell’oblio
in cristalli, incendi e profumi
2. Allo scalino della mia carrozza il ruscello, la stella ed il fiore 3. E la fanciulla, libera
lo sento avvicinarsi nulla è sdegno, tutto è amore : del suo amoroso domino,
con passo esitante il ruscello piangendo cristalli, non volendo mai amare
la notte della sua finezza. in incendi bruciando la stella non volle risvegliarlo e l’ha voluto.
Gesù, mille volte… ed il fiore esalando profumi.
Tutto è amore : il ruscello piangendo, 12. AY, DIVINO AMOR
7. AY, AMOR
la stella bruciando, il fiore esalando, Ritornello
Ritornello in cristalli, incendi e profumi.
Tutto è amore : Ah, divino amore
Ah, amore ! che vagando sui mari,
Ah, languore ! il ruscello, la stella, il fiore.
ostacolo a te stesso,
Ah, dolce sogno ! Strofe hai trovato un porto sicuro.
Come le mie angosce ti cercano, Sempre obbedienza e rigore
ma io non incontro 1. Questo ruscelletto
galante nella foresta ti giuran prati e foreste
che il gran dolore di perderti. e monti e valli.
i tronchi inonda i fiori bagna,
e celebra l’amante Strofe
Strofe
con lacrime di cristallo 1. Divina per lo splendore
1. Liberati, mia paura, le pene d’amore. dei suoi voli
non soffocare il silenzio, la farfalla s’infiamma
l’illustre blasone, delle origini tue. 2. Spargendo i suoi raggi
l’amorosa stella come la salamandra riposa.
È uscita la mia pena,
accorrete che io muoio. desta l’aurora 2. Più ancor che l’impossibile
co’ suoi richiami ardenti, nel tuo petto oggi hai cercato
2. In un dolor sí giusto e celebra l’amante
poiché ingiusto se dalle antiche ceneri
con splendidi echi nuova fenice rinasca.
mancai all’ardore dell’amore le pene.
del vostro sentimento. 13. TODO ERES
È uscita la mia pena… 10. NIÑA, SI ENCONTRARES CONTRADICCIONES
3. La voce del dolore A CUPIDO
1. Tutto è contraddizione,
conforta l’affetto Ritornello amore, amore idiota e cieco
quando il cuore figlio di ignoti padri
co’ suoi echi risponde. Fanciulla, se tu incontri
Cupido che s’addorme, padre di nobili desideri.
È uscita la mia pena… Guardatevene tutti
e tu non vuoi vegliare,
lascialo addormentare. poiché, se il pericolo è dolce,
9. TODO ES AMOR sotto la neve si asconde
Ritornello Strofe il più gran foco.
34 ITALIANO
2. Audacemente eserciti la spoglia del sole. 17. CORAZÓN, CAUSA TENÉIS
il sommo e tirannico imperio Ah amore.
dalle più umili piante Ritornello
3. Oh se in volto
sino agli dei supremi. ti vedessi, Cuore, sei tu la causa
Guardatevene tutti… oh doloroso languore, se senti, se sospiri,
3. I vivi arpioni d’oro oh grande dolore, se tremi, se soffri,
riservali per un tenero petto poiché prigioniera poiché il Dio che temi
e per il duro diamante l’anima mia si trova è quello che ingiustamente offendi
i colpi del piombo che ferisce. nelle catene e al quale renderai conto.
Guardatevene tutti… dell’umana passione. Cuore, sei tu la causa
Ah amore. se senti, se sospiri,
15. AY, AMOR, se tremi, se soffri.
QUE DULCE TIRANO 4. Distruggete,
mio amato, la prigione Strofe
Ritornello che così mi trattiene 1. Se temi di render conto
Ah, amore stanca e senza più voce, al severissimo giudice,
qual dolce tiranno per raggiungere meglio riparare
io ti contemplo oggi, questa fortezza celeste, che perder tempo a tremare.
poiché tu assoggetti palazzo glorioso, Se piangi e soffri
i più ribelli divina regione. cuore, sei tu la causa.
nelle gabbie dorate Ah amore.
del più sottile amore. 2. Se soffri per i tuoi rimpianti
Ah, amore, 16. PUES ME PIERDO il rimedio più degno è,
come la tua pena è gloria abbandonando le illusioni del
e il dolore delizia. 1. Dunque io mi perdo nel mio [mondo,
Ah, amore. [silenzio di crocifiggerti con lui.
lo sdegno di colui che adoro, Se piangi…
Strofe grande stoltezza, 3. Vederlo crocifisso
folle capriccio ti fa piangere al vedere
1. Tra le soavi fu di tacersi
delizie di un’anima come la tua ingratitudine
di non esser felice ! ricambi una fede sì costante.
che respira gli affetti Ciò ti piace ?
di un’amante passione, Se piangi…
Ora son’io discreto,
si intravedono poiché non sono sciocco. 4. Se tu senti l’errore
le arie gustose, Ciò ti irrita ? Allora più non voglio. senti, cuore, alfin bene,
ed i gustosi affetti Son nuovamente idiota. e la vita eterna sarà
che nascono dall’unione. sofferenza di un momento.
Ah, amore. 2. Díla, son fuor di me Se piangi…
per non ottener che il tuo sdegno.
2. Sino a quando, Grande stoltezza,
o Sposo dicevi 18. NO SÉ YO CÓMO ES
folle capriccio
che tra oscuri veli è d’esser restato
devo vedere il tuo amore ? Ritornello
rinchiuso in me.
e la tela, Ciò ti piace ?… Io non so come sia,
che l’enigma nasconde poiché amo e non amo
tu non la laceri, poiché essa è e vorrei amare.
Menu ITALIANO 35
Strofe dubitare per credere. Poiché io amo e non amo,
1. Io rimpiango un non so ché Io non so come sia, e vorrei amare.
impaziente di gelare e bruciare ma se lo so 6. Io guardo senza rancore l’errore
non riesco a star con lui poiché io amo e non amo, e talvolta con rancore.
né a star senza di lui. e vorrei amare. Fuggo il rischio e lo cerco
Io non so come sia. 4. Quale freccia mal scoccata ed appena riesco a temere.
2 Un’attenzione negletta, ha ferito il cuore crudele Poiché io amo e non amo,
un timore che ignora la legge, che mi lusinga soffrendo e vorrei amare.
un sacrificio senza culto, e mi tormenta stando bene ? Non so, non so come sia,
un’adorazione senza fede. Io non so come sia. poiché io amo e non amo,
Io non so come sia. 5. L’irragionevole Lisi e vorrei amare.
3. Ascoltare, comprendere sì bella che infedele,
senza soprassalti lo sdegno, vuol provocare l’ira
far attenzione alla negligenza accusando la semplicità. Traduzione : Ferruccio Nuzzo

ICONOGRAPHIE DE L’ALBUM
En couverture : Diego Rodriguez de Silva y Velázquez.
La Dame à l’éventail (détail), Wallace Collection, Londres. Image Bridgeman.
A l’intérieur de gauche à droite :
Tonada humana «Qve es esto alevoso». Frontispice. Biblioteca National de Madrid
Francisco Herrera el Mozo. Los celos hacen estrellas.
Acte premier, Jardin. Österreichische Nationalbibliothek
Sur le rabat : Thomas Wimmer. Maria Luz Alvarez. Ekta Anne-Marie Berthon
Au recto du livret : Libro de Tonos humanos (détail), Biblioteca National de Madrid
Au verso du livret : Vue extérieure du nouveau théâtre S. Carlos à Lisbonne, gravée et
publiée par Manuel García de Villanueva dans Origen, épocas y progresos
del Teatro Español (Madrid, 1802)

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