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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de Blida 1
Faculté Des Sciences De La Nature Et De La Vie
Département Des Biotechnologies

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master II


En science de la Nature et de la vie
Option : Biotechnologie végétale

Thème :

Etude phytochimique et antibactérienne d’extraits de feuilles


du chêne vert (Quercus ilex Linné)

Présenté par :
DJELLIT Mohammed chérif & MOUALED Lynda

Devant les membres de jury composé de :

Mme BOUCHNAK F. Docteur U. Blida 1 Présidente


Mme CHAOUIA CH. Professeur U. Blida 1 Promotrice
Mme MOUAS Y. MCA U. Blida 1 Examinatrice
Melle TEBBAL N. Doctorante U. Blida 1 Co-promotrice
Mme MOUALHI N. Doctorante U. Blida 1 Invitée

Année universitaire
2020/2021
Remerciements

Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à notre directrice de


mémoire, Madame Chaouia. Nous la remercions de nous avoir encadrés, aidés et
conseillés.

Nos sincères remerciements sont adressés à Mme Moualhi Noussaiba qui a été d’une
grande aide pour nous tout au long de notre année de travail, elle nous a soutenu,
encouragé et a été présente à chaque instant.

Je tiens à remercier Melle Tebbal Nesrine, qui fut la première à nous faire découvrir le
sujet de notre travail et qui nous a orienté au cours de nos recherches.

À tous les intervenants qui nous ont aidés de près ou de loin, nous présentons nos
remerciements, notre respect et notre gratitude.
Dédicace
Je dédie ce travail

A ma maman, ma meilleure amie, ma source d’énergie positive, celle qui n’a jamais
cessé de m’encourager, de me soutenir, et de m’épauler. Ce travail est un
aboutissement pour elle autant que pour moi, quoi que je dise où que je fasse je ne
saurais point la remercier comme il se doit.

A mon papa, l’homme de ma vie, mon héros, mon exemple de sagesse, ce travail est
pour lui, lui qui a toujours été présent, qui ma tant aidé et accompagné toute ma vie
tout au long de mes études, que dieu lui accorde bonne santé et longue vie.

A la femme de ma vie, mon âme sœur, mon exemple de force et de persévérance, il


me faudrait toute une vie pour la décrire et la remercier, ma grande sœur Sabrina,
mon bonheur.

A mon beau-frère Mahdi, pour sa bonne humeur et sa joie de vivre.

A ma tante Zohra, Mama Ghania, Amel, Djamila, Lyna, ma famille que j’aime
tellement et qui me rendent heureuse.

A Vava et Mina puissiez-vous être fiers de moi de là-haut.

A Ghanima ma chère copine qui m’a toujours soutenue et été présente malgré la
distance et les circonstances.

A mes copines Nihad, Sabrine et Yasmine qui m’ont encouragé et qui sont toujours
là dans les meilleurs moments comme dans les pires.

A mon binôme Mohammed, sans qui ce travail ne se serait jamais fait, un exemple
de positivité et de force, merci de m’avoir soutenue et d’avoir supporté mes sautes
d’humeur.

Je vous aime tant.

Lynda.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail

A ma chère mère, qui m’a toujours aidé dans ma vie et qui n’a jamais cessés de
m’encourager et de me soutenir tout au long de mes études, elle est un exemple de
force, que dieu la garde en bonne santé.

A mon frère et ma sœur pour leur présence à mes coté, puisse dieu leur procurer
succès et réussite.

A mon binôme Lynda, avec qui j’ai partagé ces moments de travail et de recherches,
qui m’a aidé et facilité les choses.

A tous mes proches

Merci

Mohammed chérif.
Résumé :

Quercus ilex L ou chêne vert appartenant à la famille des fagacées, est un arbre important
dans la forét algérienne, ces propriétés ainsi que son intérêt dans la phytothérapie sont très peu
connus. Afin de contribuer à l’amélioration de la flore algérienne une étude a été menée dans
le but d’étudier les propriétés phytochimiques et d’évaluer l’activité antibactérienne des
extraits organiques et aqueux des feuilles de Quercus ilex.

Notre travail porte sur la recherche de l’effet antibactérien des extraits de feuilles de Quercus
ilex et de déterminer leur contenu en polyphénols totaux et en flavonoïdes. L’extraction par
macération a été effectuée en utilisent 5 solvants de différentes polarités (méthanol, éthanol,
acétone, éther de pétrole) et un témoin (eau distillée). Une analyse quantitative a été effectuée
afin de doser les polyphénols contenus dans les extraits au moyen du réactif de Folin
Ciocalteu, ainsi que le dosage des flavonoïdes présents dans les extraits par la méthode au
chlorure d’aluminium (AlCl3).Les résultats des différents dosages montrent que la teneur en
composés phénoliques la plus élevée a été obtenue dans l’extrait méthanolique (8,50 mg Eq
AG/g d’extrait), suivie de près par l’extrait éthanolique (7.77 ± 0.1 mg Eq AG/g d’extrait) et
l’extrait acétonique (7.22 ± 1.05 mg Eq AG/g d’extrait).
Quant à la teneur en flavonoïdes, l‘extrait éthanolique présente le taux le plus élevé en
flavonoïdes avec 10.82 ± 0.34 mg EAG/g.
Le criblage phytochimique effectué sur les extraits de feuilles de Quercus ilex a révélé la
présence des tanins, des tanins galliques, des tanins catéchétiques, des saponines, des
stéroïdes, des terpènes et des quinones libres.
Enfin l’activité antibactérienne des extraits préparés a été évaluée par la méthode de diffusion
sur disques vis-à-vis de 7 souches bactériennes (Escherichia coli, Staphylococcus aureus,
Pseudomonas aeruginosa, Enterobactercloecae, Enterococcusfaecalis, Serratia marcescence,
Bacillus cereus.) où une efficacité considérable de l’extrait méthanolique vis-à-vis des 7
souches bactérienne sa été observée notamment sur la bactérie Staphylococcus aureus qui est
très sensible avec une zone d’inhibition importante de 32mm.
Mots clés : Quercus ilex, composées phénoliques, activité antibactérienne, screening
phytochimique, polyphénols, flavonoïdes.
‫ملخص‬

‫‪ Quercus ilexL‬أوشجرة بلوط الهولم التي تنتمي إلى عائل‪II‬ة ‪ ، Fagaceae‬هي ش‪II‬جرة مهم‪II‬ة في الغاب‪II‬ة الجزائري‪II‬ة ‪ ،‬وال‬
‫يُعرف إال القليل عن خصائصها واهميتها في مجال األدوية العشبية‪ .‬من أجل المساهمة في تحسين االعش‪I‬اب الجزائري‪II‬ة ‪ ،‬تم‬
‫إجراء دراسة من أجل دراسة الخصائص الكيميائية النباتية وتقييم النشاط المضاد للبكتيريا للمستخلص‪II‬ات العض‪II‬وية والمائي‪II‬ة‬
‫ألوراق ‪Quercus ilex‬‬
‫يركز عملنا على التحقيق في التأثير المض‪II‬اد للبكتيري‪II‬ا لمستخلص‪I‬ات أوراق ‪ Quercus ilex‬وتحدي‪II‬د محتواه‪I‬ا من إجم‪II‬الي‬
‫البوليفينولو الفالفونويد‪ .‬تم االس‪II‬تخالص ب‪I‬النقع باس‪II‬تخدام ‪ 5‬م‪II‬ذيبات مختلف‪I‬ة األقط‪I‬اب (ميث‪I‬انول ‪ ،‬إيث‪I‬انول ‪ ،‬أس‪II‬يتون ‪ ،‬إي‪II‬ثر‬
‫البترول) وعامل تحكم كشاهد(ماء مقطر)‪ .‬تم إجراء تحليل كمي من أجل تحديد كمية البوليفينول الموج‪I‬ود في المستخلص‪I‬ات‬
‫باستخدام كاشف ‪ ، FolinCiocalteu‬وكذلك تحديد كمية مركبات الفالفونويد الموج‪II‬ودة في المستخلص‪II‬ات بطريق‪II‬ة كلوري‪II‬د‬
‫األلوم‪II‬نيوم (‪ .)AlCl3‬تظه‪II‬ر نت‪II‬ائج الفحوص‪II‬ات المختلف‪II‬ة أن‪II‬ه تم الحص‪II‬ول على أعلى مس‪II‬توى من المركب‪II‬ات الفينولي‪II‬ة في‬
‫المستخلص الميث‪II‬انولي (‪ 8.50‬مجم مك‪II‬افئ ‪ / AG‬جم من المس‪II‬تخلص) ‪ ،‬يلي‪II‬ه المس‪II‬تخلص اإليث‪II‬انولي (‪ 0.1 I± 7.77‬مجم‬
‫مكافئ ‪ / AG‬جم من المستخلص) و مستخلص األسيتون (‪ 1.05 ± 7.22‬مجم مكافئ ‪ / AG‬جم من المستخلص)‬
‫أما بالنسبة الحتوائه على الفالفونويد ‪ ،‬فإن المستخلص اإليثانولي لديه أعلى معدل من الفالفونويد مع ‪ 0.34 I± 10.82‬مجم‬
‫‪ / EAG‬جم‪.‬‬
‫كشف الفحص الكيميائي النباتي الذي تم إجراؤه على مستخلصات أوراق ‪ Quercus ilex‬عن وج‪II‬ود التانين‪II‬ات ‪،‬التانين‪II‬ات‬
‫الغالية ‪ ،‬و الكاتيشية ‪ ،‬الصابونين ‪ ،‬الستيروويد ‪ ،‬التربينات والكينونات الحرة‬
‫أخي ًر ا ‪ ،‬تم تقييم الفعالية المضادة للبكتيريا للمستخلصات المحضرة بطريقة االنتشار على األقراص ضد ‪ 7‬س‪II‬الالت بكتيري ‪I‬ة‪I‬‬
‫( ‪Escherichia coli ، Staphylococcus aureus ، Pseudomonas aeruginosa، Enterobactercloecae،‬‬
‫‪ .Enterococcusfaecalis، Serratia marcescence ، Bacillus cereus‬تمت مالحظ‪III‬ة كف‪III‬اءة كب‪III‬يرة من‬
‫المستخلص الميثانولي مقابل السالالت البكتيرية الس‪II‬بعة على وج‪II‬ه الخص‪I‬وص على بكتيري‪II‬ا ‪Staphylococcus aureus‬‬
‫وهي حساسة للغاية مع منطقة تثبيط كبيرة تبلغ ‪ 32‬مم‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ ، Quercus ilex :‬المركبات الفينولية ‪ ،‬النشاط المضاد للبكتيريا ‪ ،‬الفحص الكيميائي النباتي ‪ ،‬البوليفينول‬
‫‪ ،‬الفالفونويد‪.‬‬
Abstract
Quercus ilex L or holm oak belonging to the Fagaceae family, is an important tree in the
Algerian forest, these properties as well as its interest in herbal medicine are very little
known. In order to contribute to the improvement of the Algerian flora, a study was carried
out in order to study the phytochemical properties and to evaluate the antibacterial activity of
the organic and aqueous extracts of the leaves of Quercus ilex.
Our work focuses on investigating the antibacterial effect of Quercus ilex leaf extracts and
determining their content in total polyphenols and flavonoids. The extraction by maceration
was carried out using 5 solvents of different polarities (methanol, ethanol, acetone, petroleum
ether) and a control (distilled water). A quantitative analysis was carried out in order to
determine the polyphenols contained in the extracts using the Folin-Ciocalteu reagent, as well
as the determination of the flavonoids present in the extracts by the aluminum chloride
(AlCl3) method. The results of the various assays show that the highest content of phenolic
compounds was obtained in the methanolic extract (8.50 mg Eq AG / g of extract), closely
followed by the ethanolic extract (7.77 ± 0.1 mg Eq AG / g of extract) and the acetone extract
(7.22 ± 1.05 mg Eq AG / g of extract).
As for the content of flavonoids, the ethanolic extract has the highest rate of flavonoids with
10.82 ± 0.34 mg EAG / g.
The phytochemical screening carried out on the extracts of leaves of Quercus ilex revealed the
presence of tannins, gallic tannins, catechetic tannins, saponins, steroids, terpenes and free
quinones.
Finally, the antibacterial activity of the extracts prepared was evaluated by the disk diffusion
method against 7 bacterial strains (Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomonas
aeruginosa, Enterobacter cloecae, Enterococcus faecalis, Serratiamarcescence, Bacillus
cereus.) Where a considerable efficiency of the methanolic extract vis-à-vis the 7 bacterial
strains was observed in particular on the bacterium Staphylococcus aureus. Which is very
sensitive with a large inhibition zone of 32mm.
Key words: Quercus ilex, phenolic compounds, antibacterial activity, phytochemical
screening, polyphenols, flavonoids.
Liste des figures
Figure 1 : Distribution des chênes vert dans le bassin méditerranéen………………………8
Figure 2 : Vue générale d’un arbre de chêne vert (Quercus ilexL.)……………………….10
Figure 3 : Floraison de Quercus ilex L. ………………………………………………….…11
Figure 4 : Classification des polyphénols…………………………………………………...15
Figure 5 : Classification et structures chimiques des flavonoïdes sensu stricto………….…16
Figure 6 : Classification des tannins…………………………………………………….…..20
Figure 7 : Mécanisme d’action des antibiotiques……………………………………….…..26
Figure 8 : Carte de localisation du site de récolte des feuilles de Quercus ilexL. …….……31
Figure 9 : Rendement d’extraction des extraits de feuilles de Q. ilex……………………....40
Figure 10 : Courbe d’étalonnage d’acide gallique …………………………………...……..42
Figure 11 : Teneurs des polyphénols totaux contenues dans les feuilles de Q. ilex………...43
Figure 12 : Courbe d’étalonnage de quercétine pour le dosage des flavonoïdes………..…..44
Figure 13 : Teneurs en flavonoïdes des extraits de Quercusilex……………………………….44
Figure 14 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Serratia marcescence………46
Figure 15 : Zone d’inhibition des extraits de Quercus ilex sur Serratia marcescence……….46
Figure 16 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Bacillus cereus…………….47
Figure 17 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Bacillus cereus…………………………….47
Figure 18 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Pseudomonas aeruginosa…48
Figure 19 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Pseudomonas aeruginosa……………….48
Figure 20 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Enterobactercloccea ……..49
Figure 21 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Staphylococcus aureus…….50
Figure 22 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Staphylococcus aureus………………….50
Figure 23 : effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Escherichia coli……………51
Figure 24 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Escherichia coli………………………….51
Figure 25 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Enterococcusfaecalis ……..52
Figure 26 : activité antibactérienne des extraits des feuilles de Quercus ilex sur toutes les
souches testées………………………………………………………………………………..53
Liste des tableaux

Tableau 1 : Distribution géographique et nombre d’espace chez les fagacées……………....6

Tableau 2 : Principaux chênes algériens et leurs superficies………………………………...9

Tableau 3 : Sensibilité des souches bactériennes selon le diamètre de la zone d’inhibition...36

Tableau 4 : Resultats du screening phytochimique des feuilles de Quercus ilexL………….41


Liste des abréviations 

A : extrait acétonique


Abs : absorbance
ATB : antibiotique
CPT : composés phénolique totaux
DMSO : diméthylsulfoxyde
E : extrait ethanolique
ED : extrait aqueux (eau distillée)
EP : extrait d’éther de pétrole
FT : flavonoïdes totaux
M : extrait méthanolique
TABLE DES MATIERES
Introduction…………………………………………………………………………….………1
Partie 1 : Synthèse bibliographique ……………………………………...……………………3
I. Chapitre 1 : Généralités sur Quercus ilex L........................................................................2
I.1 Généralités sur Quercus ilex...................................................................................................5
I.1.1 Historique sur le chêne.......................................................................................................5
I.2 Classfication de Quercus ilex L................................................................................................5
I.2.1 Famille des fagacées...........................................................................................................5
I.2.2 Présentation du genre Quercus..........................................................................................6
I.2.3 Classification de Quercus ilex L. (John et al., 2015).............................................................7
I.2.4 Répartition géographique de chêne vert............................................................................7
I.2.4.1 Répartition mondiale..................................................................................................7
I.2.4.2 Répartition en Algérie.................................................................................................8
I.3 Description de Quercus ilex L..................................................................................................9
I.3.1 Caractères botaniques........................................................................................................9
I.3.2 Exigences édapho-climatiques..........................................................................................11
I.3.2.1 Exigences climatiques...............................................................................................11
I.3.2.2 Exigences édaphiques...............................................................................................11
I.4 Importance et utilisation......................................................................................................12
I.5 Ennemis et facteurs de dégradation.....................................................................................12
II. Chapitre 2 : Métabolites secondaires...............................................................................5
II.1 Généralités...........................................................................................................................14
II.2 Composés phénoliques.........................................................................................................14
II.3 Classification des polyphénols..............................................................................................15
II.3.1 Flavonoïdes...................................................................................................................16
II.3.1.1 Flavonols...................................................................................................................17
II.3.1.2 Flavones....................................................................................................................17
II.3.1.3 Flavanones................................................................................................................17
II.3.1.4 Flavan-3-ols ou flavanols...........................................................................................17
II.3.1.5 Isoflavones................................................................................................................17
II.3.1.6 Anthocyanes.............................................................................................................18
II.3.2 Non flavonoïdes............................................................................................................18
II.3.2.1 Acides phénoliques...................................................................................................18
II.3.2.1.1 Acides hydroxybenzoïques.................................................................................18
II.3.2.1.2 Acides hydroxycinnamiques...............................................................................18
II.3.2.2 Stilbènes...................................................................................................................19
II.3.2.3 Lignines.....................................................................................................................19
II.3.2.4 Coumarines...............................................................................................................19
II.3.2.5 Tanins.......................................................................................................................19
II.3.2.5.1 Tanins hydrolysables...........................................................................................20
II.3.2.5.2 Tanins condensés................................................................................................20
II.4 Polyphénols dans les plantes................................................................................................21
II.4.1 Localisation et intérêt...................................................................................................21
II.4.2 Intérêt thérapeutique des polyphénols........................................................................21
II.4.3 Polyphénols et le cancer...............................................................................................22
II.5 Alcaloïdes.............................................................................................................................22
II.5.1 Propriété.......................................................................................................................22
II.6 Composés terpéniques.........................................................................................................23
II.7 Saponosides..........................................................................................................................23
III. Chapitre 3 : Activité antibactérienne.............................................................................14
III.1 Généralités...........................................................................................................................25
III.2 Antibiotique..........................................................................................................................25
III.2.1 Description de l’antibiotique étudié.............................................................................26
III.3 Description des bactéries étudiées.......................................................................................26
IV. Chapitre 4 : Matériel et méthodes..................................................................................26
IV.1 Lieu de travail.......................................................................................................................31
IV.1.1 Matériel biologique......................................................................................................31
IV.1.1.1 Matériel végétal....................................................................................................31
IV.1.1.2 Matériel bactériologique......................................................................................31
IV.1.2 Matériel non-biologique...............................................................................................32
IV.2 Méthodes.............................................................................................................................32
IV.2.1 Séchage.........................................................................................................................32
IV.2.2 Extraction par macération............................................................................................32
IV.2.2.1 Extraction par macération à l’eau distillée............................................................32
IV.2.2.2 Extraction des polyphénols par le méthanol, l’acétone et l’éthanol.....................33
IV.2.2.3 Extraction des polyphénols par l’éther de pétrole................................................33
IV.2.3 Détermination du rendement.......................................................................................33
IV.2.4 Analyses quantitatives des extraits...............................................................................33
IV.2.4.1 Dosage des polyphénols totaux............................................................................33
IV.2.4.2 Dosage des flavonoïdes........................................................................................34
IV.2.5 Analyses qualitatives des extraits.................................................................................35
IV.2.5.1 Détection des tanins.............................................................................................35
IV.2.5.2 Détection des flavonoïdes.....................................................................................35
IV.2.5.3 Détection des saponines.......................................................................................35
IV.2.5.4 Détection des quinones libres...............................................................................36
IV.2.5.5 Détection des alcaloïdes.......................................................................................36
IV.2.6 Etude de l’activité antibactérienne de Quercus ilex......................................................36
Principe :...................................................................................................................................36
IV.2.6.1 Protocole expérimental........................................................................................36
IV.2.6.2 Préparation des extraits avec du DMSO...............................................................37
IV.2.6.3 Préparation de l’inoculum....................................................................................37
IV.2.6.4 Préparation des milieux de culture.......................................................................37
IV.2.6.5 Ensemencement...................................................................................................37
IV.2.6.6 Dépôt des disques.................................................................................................37
IV.2.6.7 Lecture..................................................................................................................37
IV.3 Analyses statistiques.............................................................................................................37
V. Résultats et discussion...................................................................................................40
V.1 Détermination du rendement...............................................................................................40
V.2 Screening phytochimique.....................................................................................................41
V.3 Teneur en polyphénols.........................................................................................................42
V.4 Teneur en flavonoïdes :........................................................................................................44
V.5 Etude de l’activité antibactérienne.......................................................................................45
V.5.1 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilex sur Serratia marcescence....................46
V.5.2 Activité antibactérienne des extraits de Quercus ilex sur Bacillus cereus.....................47
V.5.3 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilexsur P. aeruginosa.................................48
V.5.4 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilexsurEnterobactercloccea.......................49
V.5.5 Evaluation de l’activité antibactérienne des extraits de Q.ilexsurS.aureus...................49
V.5.6 Activité antibactérienne des extraits de Quercus ilexsur Escherichia coli.....................50
V.5.7 Activité antibactérienne des extraits de Q.ilexsur Enterococcusfaecalis :.....................51
V.5.8 Activité antibactérienne des extraits obtenus sur toutes les souches..........................52
VI. Conclusion.....................................................................................................................40
VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE.........................................................................58
ANNEXE..................................................................................................................................58
Introduction

Depuis toujours, les hommes ont utilisé leur environnement et en particulier les plantes, qui
forment des sources riches en produits naturels utilisés depuis des siècles pour soigner
diverses maladies (Boubakeret al., 2012), car la plante constitue un maillon très important
dans le cycle de vie des autres organismes vivants, tant pour les animaux que pour les êtres
humains.

De plus, sur les 300 000 espèces végétales recensées, on estime que seules 15% d’entre elles
ont été étudiées sur le plan phytochimique, dont 6% pour leurs activités biologiques
(Verpoorte, 2002), ce qui fait des plantes une source de molécules bioactives très importante
et encore peu explorée.

C’est pourquoi la valorisation de la filière des plantes aromatiques et médicinales (PAM) est
devenue indispensable dans un pays regorgeant d’une richesse très importante en flore. Selon
les statistiques de l’OMS en 2003, 80% de la population mondiale a recours aux médecines
traditionnelles pour satisfaire des besoins en soins de santé primaire. D’ailleurs la
pharmacopée humaine est riche d’un répertoire de pas moins de 20000 espèces dont 50% sont
utilisées en industrie pharmaceutique (Lhuillier, 2007).

De nombreuses recherches ont montré que les extraits de plantes ont un rôle prépondérant en
tant que réservoir potentiel de molécules naturelles bioactives appelés : les métabolites
secondaires. Ils font l’objet d’étude pour leur utilisation probable comme substitut ou
alternative pour le traitement des maladies des populations locales.

Les substances naturelles et les plantes en particulier représentent une immense source de
composés phénoliques (acide phénolique, flavonoïdes, flavonols, tannin condensé…),
l’extraction brute, naturelle de ces composés et l’isolation à partir d'espèces de plantes
utilisées en médecine traditionnelle peuvent être des ressources prolifiques de nouveaux
médicaments (Karmakaret al., 2011).

La phytothérapie est une pratique très ancienne et très largement répandue dans le monde et
en Algérie. Les connaissances empiriques se sont transmises verbalement à travers les
générations et se sont enrichies grâce à la situation géographique stratégique bien connue de
notre pays.

Parmi les arbres emblématiques qui peuplent les forêts algériennes, le chêne vert ou chêne
yeuse (Quercus ilex L.) figure parmi les essences prépondérantes du patrimoine forestier.

1
Le chêne est un arbre caducifolié qui constitue l’une des biocénoses les plus représentées dans
le bassin méditerranéen. En effet, il occupe actuellement entre 354 000 ha et 433 000 ha dont
une partie est sous forme de taillis. Il est surtout abondant dans le nord et le nord-ouest du
pays et qui en étage semi-aride joue avec le thuya et le genévrier un rôle de protection.

Notre travail de recherche a pour principal objectif de montrer la richesse de Quercus ilex en
polyphénols afin d’étudier l’activité antimicrobienne de différents extraits organiques et
aqueux de ce dernier.

Cette étude englobe deux parties :

 La première partie a été consacrée à une étude bibliographique sur le chêne vert
(description, classification, répartition), les polyphénols et leur classification, les
flavonoïdes et leurs propriétés physico-chimiques et biologiques, ainsi qu’une
description des bactéries utilisées pour testés l’activité de l’extrait du chêne vert.

 Le 2éme volet de notre travail expérimental traite l’ensemble du matériel et des


méthodes notamment :
- Extraction
- Dosage des polyphénols
- Dosage des flavonoïdes
- Screening phytochimique

 Le 3éme volet est réservé aux résultats obtenus suivi de la discussion pour évaluer
l’effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur 7 souches bactériennes testées.
 Nous terminerons notre travail par une conclusion générale et des perspectives à
adopter dans des recherches futures.

2
Partie 1 :
Synthèse bibliographique
I. Chapitre 1 : Généralités sur
Quercus ilex L.
Généralités sur Quercus ilex

I.1 Généralités sur Quercus ilex 

I.1.1 Historique sur le chêne 

Le mot Chêne vient du Gaulois « Cassinu », puis du latin « Casnus », puis du vieux
français « Chasne » (Dujardin, 2010). Le chêne est le nom vernaculaire de nombreuses
espèces d'arbres et d'arbustes appartenant au genre Quercus, et à certains genres
apparentés de la famille des Fagacées, notamment Cyclobalanopsis et Lithocarpus.

Antoine Kremer ,(2002)a montré par l'étude des gènes de chênes et des pollens fossiles
que lors des glaciations précédentes des populations de chênes ont survécu dans certaines
zones-refuges aujourd'hui situées en Espagne, Italie et dans les Balkans avant de
reconstituer les populations actuelles d'Europe. 

Les premières traces de Chênes, identifiées par des restes fossiles en Amérique du Nord,
remontent à l’Oligocène (il y a 35 millions d’années). Le genre Quercus explose
littéralement vers la fin du Tertiaire, et on considère que la plupart des espèces actuelles
s’étaient différenciées dès le Pliocène (il y a 10 millions d’années). La zone de
diversification du genre se situe sans doute en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Nord.
Les nouvelles espèces apparurent lors de changements climatiques de grande amplitude
durant le Tertiaire et restèrent confinées à des latitudes méridionales. Un nombre limité
d’espèces faisait partie de la forêt mixte conifères feuillus «transcontinentale » qui
s’étendait de manière continue de l’Eurasie à l’Amérique du Nord jusqu’à la fin de l’ère
tertiaire (Manos et Stanford, 2001)

I.2 Classfication de Quercus ilex L.

I.2.1 Famille des fagacées 

La famille des fagacées appartient au groupe des Angiospermes et à l’ordre des Fagales est
proche génétiquement des Cucurbitales, des Rosales, et des Fabales.
Les plantes de la famille des fagacées (cupulifères) associent des arbres et arbustes
apétales et anémophiles ayant la particularité que leurs fruits sont contenus dans une
coque. Les plantes de la famille des fagacées possèdent un feuillage caduque ou persistant
avec des feuilles alternées et simples, dont certaines stipulées ayant une inflorescence en
épis ou bractée avec des fleurs unisexuées et actinomorphes, reconnaissable puisque les
fleurs mâles sont en chatons et les femelles petites et très discrètes, difficiles à repérés.

5
Généralités sur Quercus ilex

Les plantes de la famille des fagacées produisent des fruits appelés les akènes, intégrant
une cupule sorte de coque dure qui peut avoir pour certains fruits des piquants.
Les Fagacées sont distribuées dans la majeure partie de l'hémisphère nord et dominent la
flore actuelle (Camus, 1936-1954).
Les différentes espèces sont distribuées dans toutes les régions tempérées, dans les régions
tropicales montagneuses de l’Asie du Sud, de l’Amérique Centrale et du Sud et les régions
méditerranéennes de l’Afrique et de l’Europe. Il n’y a pas de fagacées dans la partie
centrale de l’Afrique du Nord, la sécheresse aurait été un facteur limitant, mais les
fagacées y auraient été présentes dans le passé (Raven et Axelrod, 1974). (Tableau 1)
Tableau 1 : Distribution géographique et nombre d’espèces chez les Fagacées (ZHENG,
1985; JONES, 1986; XU, 2004; Manos et al., 2008).

I.2.2 Présentation du genre Quercus

Le genre Quercus comprend plusieurs centaines d’espèces caduques (entre 400 et 600),
persistantes ou semi persistantes, réparties dans l’hémisphère Nord depuis les régions

6
Généralités sur Quercus ilex

tropicales jusqu’aux limites septentrionales des zones tempérées. Leur nombre fait l’objet de
polémiques entre les taxonomistes, en raison des nombreuses formes intermédiaires résultant
des croisements entre les espèces (Medjmadj, 2014).

Selon les espèces, le chêne peut être un arbre de plusieurs dizaines de mètres de haut (chêne
sessile), ou un grand arbuste (chêne vert) ou un arbrisseau (chêne kermès). De croissance
rapide, il est capable de vivre plusieurs siècles, son tronc atteignant plus de 50 cm de
diamètre. Le port du chêne varie aussi selon les espèces. Il est rustique à semi-rustique et
apprécie une place en plein soleil dans un endroit dégagé. On décrit selon les sources
bibliographiques, entre 400 et 600 espèces appartenant au genre Quercus, la liste qui en cite
quelques-uns est mentionnée dans l’annexe 1.

I.2.3 Classification de Quercus ilex L. (John et al., 2015)

Règne: Plantae

Sous règne : Tracheobionta

Embranchement: Spermatophyta

Classe: Magnoliopsida

Sous classe: Hamamelididae

Ordre: Fagales

Famille: Fagaceae

Genre: Quercus L.

Espèce : Quercus ilex L.

I.2.4 Répartition géographique de chêne vert


I.2.4.1 Répartition mondiale

Le chêne vert est une espèce à large répartition géographique. Selon Boudy, (1950), cette
essence s’étend depuis la Chine et l’Himalaya jusqu’en Grande-Bretagne, puis aux confins
Sahariens. Il est connu surtout comme une espèce méditerranéenne.
Seigueue, (1985) souligne que l’aire de répartition du chêne vert s’étend sur l’ensemble du
bassin méditerranéen et c’est dans le bassin occidental qu’il est le plus répandu.

7
Généralités sur Quercus ilex

Quercus ilex se trouve principalement dans la partie occidentale du bassin méditerranéen et


voit son aire de distribution diminuée dans la partie centrale du bassin pour disparaître
totalement dans la zone orientale (figure 1). La limite septentrionale de cette aire de
distribution semble résulter de la concurrence avec des espèces mieux adaptées, plutôt que
d’une inadaptation aux conditions climatiques, car l’amplitude écologique du chêne vert est
très importante tant du point de vue climatique (thermique et hydrique) qu’édaphique
(Barbero et al., 1992).

Figure 1 : Distribution des chênes vert (Quercus ilex L.) dans le bassin méditerranéen (Lazo,
2018)

I.2.4.2 Répartition en Algérie

En Algérie, cette essence est présente de la frontière Tunisienne à celle du Maroc. Le chêne
vert s’étend surtout dans la partie occidentale. Il recouvre une grande superficie (680 000
hectares) (Boudy, 1950). Les forêts de chêne sont implantées principalement au centre et à
l’Est du pays où les conditions climatiques sont favorables. Les Principaux chênes Algériens
sont : Chêne liège, Chêne vert, Chêne zeen, Chêne afares et Chêne kermès, la superficie de
leur distribution est présentée dans le tableau 2 (Sarir, 2016).

8
Généralités sur Quercus ilex

On le trouve partout, aussi bien sur l’Atlas saharien que sur l’Atlas tellien où il forme de
belles forêts en Kabylie et sur les Monts de Tlemcen. Les plus importantes chênaies sont
localisées en Oranie, en peuplements purs ou mélangés avec le pin d’Alep dans la région de
Tiaret et de Saîda. Il se trouve sous forme de futaies âgées dans la région de Tlemcen
(Koumiche, 2016).

Il occupe en Algérie des dizaines de milliers d’hectares, mais la plupart d'entre eux se
trouvent dans un état dégradé, Letreuche, (1991) le décrit comme un maquis plutôt que
comme une forêt suite à sa dégradation due aux facteurs abiotiques.
Tableau 2 : Principaux chênes algériens et leurs superficies
Types de chênes Superficies (ha) Références bibliographiques
Chêne liège 426 000 (Boudy, 1955)

230 000 (DGF, 2007)


Chêne vert 679 000 (Boudy, 1955)

108 000 (DGF, 2007)


Chêne zeen et afarés 48 000 (DGF, 2007)

I.3 Description de Quercus ilex L.

I.3.1 Caractères botaniques

Le chêne vert (Quercus ilex L.) est une plante à feuilles persistantes, arbre ou arbuste, pouvant
atteindre 25 m et exceptionnellement 30 m avec plus de 2 m de diamètre du tronc. Sa durée de
vie peut atteindre plus de 1000 ans. La couronne est large, bombée, avec des branches
ascendantes et souvent avec des tiges basses. L'écorce est noire brunâtre et légèrement
fissurée en petites plaques carrées et minces. Les brindilles et les bourgeons sont gris-
tomenteux.

Très variable dans la forme, la feuille est généralement lancéolée à ovale, de 3 à 7 cm de long,
épais mais non rigide, ovale ou arrondi à la base. Les marges peuvent être dentées ou dans
certains cas épineux sur les jeunes arbres ou les pousses. Ils se déploient au printemps en
blanc argenté puis jaune pâle, recouverts de poils denses. Ensuite, les feuilles deviennent
rugueuses et brillantes vert noirâtre sur la face supérieure, grises et densément pubescents vers
le bas. La durée de vie des feuilles varie de moins de 1 an à 4 ans. Les taux de renouvellement
variant en fonction de la position des feuilles et des facteurs environnementaux.

9
Généralités sur Quercus ilex

C'est une espèce est monoïque, la floraison se déroule en mai juin avec une nouvelle
croissance des feuilles. Après des étés secs, de nouvelles feuilles en automne peuvent
apparaître (Figure 2) (Derigo et Caudullo., 2016).

Les fleurs mâles sont en chatons denses pendants de 4-7cm de long, vert pâle, s'ouvrant alors
dans une masse d'étamines jaunes très visibles sur les feuilles d’une couleur grise argentée.
Les fleurs femelles sont petites de 2-3cm sur des pédoncules courts et dressés à l'aisselle sur
une feuille, vert-grise et pubescente (Figure 3) (Terradas et al., 1999 ; Praciak et al., 2013)

Le fruit est un gland mûrissant la première année, de couleur brune, de 1,5 à 2 cm de long, un
tiers à la moitié enfermé dans une cupule vert clair avec des écailles opprimées et suspendues
à de courts pédoncules. Les glands matures tombent en novembre et janvier avec des
productions élevées tous les 4-6 ans (Terradas et al., 1999).

Figure 2 : Vue générale d’un arbre de chêne vert (Quercus ilexL.)
A : Fruits (gland)
B : Feuilles
C : Tronc (écorce)

10
Généralités sur Quercus ilex

A B

Figure 3 : Floraison de Quercus ilex L.


A : Chatons males aux étamines jaunes.
B : Fleurs femelles petites groupées en 2 ou 3.

I.3.2 Exigences édapho-climatiques


I.3.2.1 Exigences climatiques
Le chêne vert est un arbre capable de pousser sur une diversité de sols sous différents climats
méditerranéens, qui vont du semi-aride à très humide pour les précipitations et de chaud à très
froid à haute altitude pour la température. Ses feuilles sont petites et coriaces et la face
inférieure est couverte de poils blancs. Ces caractéristiques sont typiques des espèces
sclérophylles, permettant de réduire la transpiration et d'améliorer leur résistance à la
sécheresse.

C'est un arbre typiquement méditerranéen, d'une vitalité rare et très vigoureux. Il apparaît à
partir de 400-500 m dans l'Atlas tellien jusqu'à 1700m (Maire, 1926 et Quezel, 1976).

Barry et al., (1976) mentionnent le devenir du chêne vert en rapport avec l’étage
bioclimatique qu’il occupe. Ils précisent que dans l’étage subhumide le chêne vert évolue vers
le stade forêt, alors qu’il tend vers la steppe arborée dans l’étage semi-aride. Il est également
capable de suspendre ses activités végétatives pendant les périodes de sécheresse et de les
réactiver quand les précipitations sont de retour.

I.3.2.2 Exigences édaphiques


Du point de vue édaphique le chêne vert n’a pas d’exigence particulière car il s’adapte à
toutes les textures et structures du sol.

11
Généralités sur Quercus ilex

En effet, en Algérie on le rencontre sur des sols calcaires, marno-calcaire, dolomies, schistes
et grés. Il s’accommode à tous les types de substrats siliceux ou calcaire et de sols superficiels
ou profonds. Cependant le chêne vert, comme les principales essences forestières, fuit les
substrats mobiles et les sols hydromorphes (Achhal, 1979).

I.
II.

I.4 Importance et utilisation

En Afrique du Nord, le bois du chêne vert a été longtemps utilisé comme combustible ligneux
soit sous forme de bois ou charbon, avec un pouvoir calorifique élevé (Boudy, 1952). Dans le
passé, il a été utilisé pour la production de charbon de bois, de traverses et piquets de chemin
de fer.

Aussi, l’écorce du chêne vert est riche en tanins. Ce dernier est un peu inférieur à celui du Q.
coccifera, mais supérieur à celui des espèces à feuilles caduques. Sa teneur varie de 6 et 13%
(Dilem, 1982)

1.
2.
3.

I.5 Ennemis et facteurs de dégradation 

Le chêne vert dans des conditions de stress hydrique est très vulnérable aux agents pathogènes
fongiques comme Phytophthora quercina, Phytophthora cinnamomi, Phytophthora ramorum
et chancres causés par Cryphonectria parasitica. Parmi les ravageurs défoliants, des
dommages ont été signalés être causés par des polyphages lépidoptères tels que : le papillon
de nuit Lymantria monacha, la spongieuse Lymantria dispar, le papillon vert du chêne Tortrix
viridana et le papillon de nuit Malacosomaneustrie (De Rigo et Caudullo, 2016).

Le chêne vert est attaqué par certaines plantes parasites, comme le Cuscuta monogyna qui
entraîne la mort des jeunes taillis au bout d’une à deux années (Boudy, 1950).

12
Généralités sur Quercus ilex

13
II. Chapitre 2 : Métabolites
secondaires
Métabolites secondaires

II.1 Généralités 
La phytochimie ou chimie des végétaux est la science qui étudie la structure, le
métabolisme et la fonction ainsi que les méthodes d'analyses, de purification et
d'extraction des substances naturelles issues des plantes. Elle est indissociable à d'autres
disciplines telles que la pharmacognosie traitant des matières premières et des substances à
potentialité médicamenteuse d’origine biologique. Ces substances sont toutefois utiles
aux plantes elles-mêmes et aux consommateurs de la chaîne alimentaire pour diverses
raisons. Naturellement présents dans une plante, ils lui confèrent son activité
thérapeutique. Les principes actifs se trouvent dans toutes les parties de la plante, mais de
manière inégale et ils n'ont pas les mêmes propriétés.

Les métabolites secondaires sont classés en trois grands groupes : les composés
phénoliques, terpènes et alcaloïdes. Chacune de ces classes renferme une très grande
diversité de composés qui possèdent une très large gamme d'activités en biologie humaine
(Mansour, 2009).

II.2 Composés phénoliques

Les composés phénoliques ou polyphénols sont des métabolites secondaires largement


répandues dans le règne végétal. Ils sont présents dans tous les fruits et légumes
(Waksmundzka-Hajnos et Sherma, 2011). Ces molécules constituent la base des
principes actifs trouvés au niveau des plantes spontanées et médicinales. Ils possèdent un
effet antioxydant, antibactérien et antifongique et ils sont des protecteurs contre
l'apparition de certains cancers (Macheix et al., 2005).

Les polyphénols contribuent à la qualité organoleptique des aliments issus des végétaux
(couleur, astringence, arôme, amertume) (Visioli et al., 2000). En effet, une alimentation
équilibrée fournit à l’homme environ un gramme de polyphénols chaque jour, soit dix fois
plus que de vitamine C et 100 fois plus que de caroténoïdes ou vitamine E (Scalbert et al.,
2005).

La nature et la fonction des composés phénoliques s'accumulant dans les plantes sont
variables. Ils présentent des propriétés antimicrobiennes ; ce sont des phytoalexines. Ces
composés de défense regroupent différentes classes de composés tels que les
isoflavonoïdes prénylés, les stilbènes, les coumarines, les flavonols ou encore les aurones.

14
Métabolites secondaires

D’autres composés ont des fonctions dans la signalisation comme l’acide salicylique,
molécule signal dans les mécanismes de résistance. La blessure et l’attaque par des
herbivores induisent la synthèse de l’acide chlorogénique ou d’esters phénoliques liés aux
parois cellulaires, ces composés pouvant agir directement en tant que molécules de
défense ou servir de précurseurs à la synthèse de la lignine, de la subérine et autres
barrières polyphénoliques. Par ailleurs, la quantité d’anthocyanines augmente fortement
après un stress au froid ou un stress nutritionnel (Hoffmann, 2003) Ils sont communément
subdivisés en acides phénoliques (dérivés de l’acide benzoïque ou dérivés de l’acide
cinnamique), coumarines, stilbènes, flavonoïdes, lignanes, lignines, tanins.

II.3 Classification des polyphénols

Les polyphénols peuvent se regrouper en deux grands groupes : Les non flavonoïdes dont
les principaux composés sont : les acides phénoliques, les stilbènes, les tanins, les lignines,
les lignanes et les coumarines (Hoffmann, D. 2003) et les flavonoïdes, dont on caractérise
principalement : les flavones, flavanones, flavonols, isoflavonones, anthocyanines,
proanthocyanidines et flavanols (Figure 4).

Figure 4 : Classification des polyphénols (Laouini, 2014)

15
Métabolites secondaires

II.3.1 Flavonoïdes
Le terme flavonoïde signifie jaune en latin (= flavus en latin) (Ribereau-gayon ,1968), il
désigne une très large gamme de composés naturels appartenant à la famille des polyphénols
(Seyoum et al., 2006).

Les flavonoïdes sont considérés comme des pigments quasiment universels des végétaux,
souvent responsables de la coloration des fleurs, fruits et parfois des feuilles (Bruneton,
1999). Ils varient quantitativement et qualitativement selon le stade de développement du
végétal (Fritch et Griesbach, 1975), ce qui explique une grande part de leur intérêt
commercial dans l’industrie alimentaire et des colorants. Ils possèdent en outre des vertus
médical certaines (Vauzour et al., 2001).

Ils peuvent être classés en deux groupes selon la présence (flavonoïdes sensu stricto) ou
l'absence (flavonoïdes sensu lato) d'une fonction cétone sur la chaîne tri carbonée reliant les
deux noyaux aromatiques. Les flavonoïdes sensu stricto présentés dans la figure 5regroupent les
flavones, flavonols et flavanols ainsi que les flavanones et isoflavones.

Figure 5 : Classification et structures chimiques des flavonoïdes sensu stricto (Beconcini et al., 2020)

16
Métabolites secondaires

II.3.1.1 Flavonols
Les flavonols sont caractérisés par la présence d’une double liaison en position 2-3 et d’un
groupement hydroxyle en C3. Ce sont les flavonoïdes les plus répandus dans le règne végétal,
leur couleur varie du blanc au jaune, elles sont essentiellement représentés par la quercétine,
le kaempférol et la myricétine. Ceux qui s'accumulent dans les tissus végétaux sont presque
toujours sous la forme conjuguée glycosylée. Ils sont largement répandus dans les fruits et
légumes, mais la source la plus riche de flavanols au sein de l’alimentation humaine est
certainement le thé (Del Rio ,2010).

II.3.1.2 Flavones
Ce sont des molécules très similaires aux flavonols et ne diffèrent que par l'absence
d'hydroxylation en position 3 sur le cycle C. Elles sont principalement représentées dans
l'alimentation par l'apigénine et la lutéoline. Contrairement aux flavonols, elles sont moins
répandues dans les fruits et les légumes. Par conséquent, leur apport alimentaire est très faible
(Fraga, 2009).

II.3.1.3 Flavanones
Ces molécules sont caractérisées par l’absence de double liaison en 2, 3 et par la présence
d’un centre d’asymétrie en position 2. La principale source des flavanones reste les agrumes
qui sont caractérisés par l'accumulation élevée en ces composés. Les agrumes incluent les
oranges amères, les citrons, les pamplemousses, les mandarines, les clémentines et les oranges
douces (Tomas-Barberan, 2000).

II.3.1.4 Flavan-3-ols ou flavanols


Ces molécules sont toujours hydroxylées en C3 et se caractérisent par l’absence du groupe
carboxyle en C4. Ils sont très abondants dans les fruits comme les abricots, les cerises, les
raisins et tous les fruits de couleur (Fraga, 2009).

II.3.1.5 Isoflavones
Les isoflavones sont considérées comme des dérivés des flavones, elles représentent une sous-
classe importante et très distinctive des flavonoides (Bouheroum, 2007). La présence d’un
cycle B fixé à C3 plutôt que la position C2. Ils ont une distribution très limitée dans le règne
végétal (Fraga, 2009).

17
Métabolites secondaires

II.3.1.6 Anthocyanes
Les anthocyanes (en grec Anthos signifie fleur, et kyanos signifie bleu) sont des pigments
hydrosolubles présents dans la plupart des espèces (Kong et al., 2003). Ils sont accumulés
dans les vacuoles cellulaires (Kerioet al., 2012) et sont responsables des couleurs rouges,
violettes et bleues dans les fruits, les légumes, les fleurs et les graines, mais aussi jouent un
rôle important dans la physiologie végétale comme attracteurs des insectes et dans la
dispersion des graines (Shippet al., 2010). Les anthocyanes sont stabilisés dans les plantes
par des interactions avec des acides aminés, des tanins, des 4-oxo-flavonoïdes (Rouxet
Catier, 2007).

II.3.2 Non flavonoïdes

II.3.2.1 Acides phénoliques


Les acides phénoliques (C6-C1 ou C6-C3), font partie des formes les plus simples des
composés et se séparent en deux grands groupes distincts qui sont les acides
hydroxybenzoïques et les acides hydroxycinnamiques.

II.3.2.1.1 Acides hydroxybenzoïques


Ils sont dérivés de l’acide benzoïques et ont une formule de base de type C6-C1. Ces
acides sont particulièrement représentés chez les Gymnospermes et les Angiospermes d’où
ils sont souvent libérés après hydrolyse alcaline du matériel végétal. Les acides
hydroxybenzoïques existent fréquemment sous formes d’esters ou de glycosides,
(Macheix et al ,2005).

Les principaux acides hydroxybenzoïques retrouvés dans les végétaux sont les acides p-
hydroxybenzoïque, protocatéchique, vanillique, gallique et syringique. Certains
condiments (herbes et épices) peuvent également contenir des acides hydroxybenzoïques
(Chanforan, 2010).

II.3.2.1.2 Acides hydroxycinnamiques


Les acides hydroxycinnamiques représentent une classe très importante dont la structure
de base C6-C3 dérive de celle de l’acide cinnamique. Les acides hydroxycinnamiques sont
retrouvés dans toutes les parties des fruits et des légumes, quoique les concentrations les
plus élevées soient observées dans la partie externe du fruit mûr.

18
Métabolites secondaires

II.3.2.2 Stilbènes 
Les silènes se trouvent en petites quantités dans l’alimentation humaine, leur solubilité est
négligeable dans l’eau et accrue dans la plupart des solvants organiques (Belkheiri, 2010).

II.3.2.3 Lignines 
C’un polymère fortement ramifié, formée par trois alcools phénoliques simples. La lignine
est localisée dans les parois cellulaires et plus spécialement dans les parois secondaires des
éléments conducteurs, contribuant à la résistance mécanique et à la rigidité des tiges
lignifiées. Malgré son abondance (elle n’est dépassée que par celle de la cellulose), sa
structure n’est pas bien comprise, c’est un très grand polymère, insoluble dans l’eau et
dans la plupart des solvants organiques, il est donc impossible de l’extraire sans lui faire
subir d’importantes dégradations (Hopkins, 2003).

II.3.2.4 Coumarines
Ils ont été isolés pour la première fois par Vogel en 1820 dans le Coumarouna odorata
(Lacy et O’Kennedy, 2004). Les coumarines ont des effets différents sur le
développement des plantes suivant leur concentration mais aussi suivant l’espèce. Dans la
cellule, les coumarines sont principalement présentes sous forme glycosylée. Cette
glycosylation serait une forme de stockage permettant d’éviter les effets toxiques des
coumarines sur la cellule et la croissance. Elles sont considérées comme des
phytoalexines. Celles-ci sont des molécules de faibles masses moléculaires provenant de
voies métaboliques variées comme celle des phénylpropanoïdes ou des sesquiterpènes

II.3.2.5 Tanins 
Les tanins sont des substances polyphénoliques de structures variées, ayant en commun la
propriété de tanner la peau, c’est-à-dire de rendre imputrescible. Ces substances ont en
effet la propriété de se combiner aux protéines, ce qui explique leur pouvoir tannant. Très
répandu dans le règne végétal, ils peuvent exister dans divers organes, mais on note une
accumulation plus particulièrement dans les tissus âgés ou d’origine pathologique. Ils sont
localisés dans les vacuoles, où nous rencontrons les tanins hydrolysables et les tanins
condensés (Roux et Catier, 2007).La classification des tanins et présenté dans la figure 6.

Les tanins sont largement répandus dans les organismes végétaux et plus particulièrement
dans les fruits et les graines de céréales. Dans l'alimentation humaine, les sources les plus
importantes de tannins sont le vin et le thé (Pénicaud ,2009).

19
Métabolites secondaires

II.3.2.5.1 Tanins hydrolysables


Les tanins hydrolysables ou acides tanniques sont des polymères de l’acide gallique ou de
son produit de condensation ; l’acide éllagique. Ils ont un poids moléculaire plus faible et
précipitent beaucoup moins les protéines que les tanins condensés. Comme leur nom
l'indique, ces tanins subissent facilement une hydrolyse acide et basique, ils s'hydrolysent
sous l'action enzymatique et de l’eau chaude. Ce sont des polyesters de glucides et d'acides
phénols, ils sont facilement scindés par les enzymes de tannases en oses et en acide
phénol, selon la nature de celui-ci on distingue les tanins galliques, et les tanins éllagiques
(Paris et Hurabielle ,1981).

II.3.2.5.2 Tanins condensés


Ils sont aussi appelés proanthocyanidines ou procyanidines. Les tanins condensés sont des
polyphénols de masse molaire élevée. Ces métabolites secondaires sont utilisés par les
plantes comme moyen de défense chimique contre les microbes pathogènes et les
parasites. Ils sont retrouvés dans quasiment tout type de partie végétale exposée à des
risques de prolifération microbienne (écorces, racines, feuilles, fruits, etc).

Figure 6 : Classification des tanins (Wilfred .V et Ralph .N ,2006).

20
Métabolites secondaires

II.4 Polyphénols dans les plantes

II.4.1 Localisation et intérêt


A l’échelle de la cellule, les composés phénoliques sont principalement répartis dans deux
compartiments : les vacuoles et la paroi. Dans les vacuoles, les polyphénols sont
conjugués, avec des sucres ou des acides organiques, ce qui permet d'augmenter leur
solubilité et de limiter leur toxicité pour la cellule. Au niveau de la paroi, on trouve surtout
de la lignine et des flavonoïdes liés aux structures pariétales. Les composés phénoliques
sont synthétisés dans le cytosol (Bénard, 2009).
Au niveau tissulaire, la localisation des polyphénols est liée à leur rôle dans la plante et
peut être très caractéristique. Au sein même des feuilles, la répartition des composés est
variable, par exemple les anthocyanes et les flavonoïdes sont majoritairement présents
dans l’épiderme.
Au niveau de la plante entière, il faut noter que certains composés ne sont accumulés que
dans des organes bien définis. Chez la pomme par exemple, les composés phénoliques
interviennent au niveau de la coloration de la peau via les anthocyanes, et dans la qualité
organoleptique de la chair, notamment pour l’amertume ou l’astringence (Bénard, 2009).
Les composés phénoliques jouent un rôle important dans le métabolisme de la plante mais
aussi peuvent réagir dans les interactions des plantes avec leur environnement biologique
et physique (relations avec les bactéries, les champignons, les insectes, résistance aux
UV). Toutes les catégories de composés phénoliques sont impliquées dans les mécanismes
de résistance (Dicko, et al., 2006).

II.4.2 Intérêt thérapeutique des polyphénols 


Les composés phénoliques aident à combattre l’inflammation et réduisent la fragilité des
capillaires, ils réduisent les effets du diabète et protègent la peau contre les rayons
ultraviolets en diminuant les dommages causés par les rayons solaires (Spiller, et Spiller,
2007). De nombreuses études épidémiologiques montrent qu’une alimentation riche en
polyphénols diminue le risque des maladies chroniques (Nève, 2002).
Aussi, grâce à leur structure caractérisée par la présence de groupe phénolique et d’autres
fonctions chimiques, les flavonoïdes sont considérés comme des agents antimicrobiens
(Harborne et Williams, 2000).
Ils s’attaquent à un grand nombre de souches bactériennes avec une intensité différente
selon le microorganisme et écosystème. Ils sont capables d’inhiber la croissance de
Staphylococcus aureus (Babayi et al., 2004), Escherichia coli (Ulanowska et al., 2006),
21
Métabolites secondaires

Enterococcus feacalis ,Enterobacter cloaceae, Heliotropium sinuatum, Proteus mirabilis.


(Okigbo et al., 2005) Un flavanone prénylé isolé à partir de l’arbuste Eysenhardtia
texana, et un flavane isolé à partir des fruits de Terminalia bellerica, ont montré une
activité contre le pathogène Candida albicans (Valsaraj et al., 1997).

II.4.3 Polyphénols et le cancer


En effet, un certain nombre de recherches menées in vitro et in vivo ont montré que les
polyphénols pourraient être utilisés comme des agents de prévention des différentes
maladies cancéreuses (Stagos et al., 2012). De nombreuses études ont montré que trois
types de cancers (sein, prostate et digestif) peuvent être fortement influencés par
l’alimentation, notamment l’apport en lipides et en antioxydants et que l’huile d’argan
pourrait, grâce à sa teneur en polyphénols, contribuer à la prévention de certains cancers
tels que le cancer de la prostate (Bennani et al., 2009). Ils ont la capacité d’interrompre ou
inverser le processus de cancérogenèse en agissant sur les molécules de réseau de
signalisation intracellulaires impliquées dans l’initiation et / ou la promotion d'un cancer
pour arrêter ou inverser sa phase de progression. Les polyphénols peuvent également
déclencher l'apoptose dans les cellules cancéreuses à travers la modulation d'un certain
nombre d'éléments principaux en signal cellulaire (Link et al., 2010).

II.5 Alcaloïdes 
Les alcaloïdes sont des molécules organiques hétérocycliques azotées d’origine naturelle
pouvant avoir une activité pharmacologique, ce sont des dérivés des acides aminés.
À cause du doublet électronique non liant de l’azote, les alcaloïdes sont considérés comme
des bases de Lewis. On trouve des alcaloïdes, en tant que métabolites secondaires,
principalement chez les végétaux, les champignons et quelques groupes animaux peu
nombreux (Bruneton, 1999 ; Paris, 1976).

II.5.1 Propriété 
Les alcaloïdes ont la propriété de former des sels et d’être amers. La caractérisation de la
présence d’alcaloïde peut se faire par précipitation. Ils ont longtemps été catégorisés et
nommés en fonction du végétal ou de l’animal dont ils étaient isolés. Mais on les classes
habituellement en fonction de leur structure chimique. Leurs propriétés sont généralement
variées et dépendent de leurs composantes chimiques par exemple, céphéline
(antifongique, antibactérien) emétine (amoebicide, antiprotozoaire).

22
Métabolites secondaires

II.6 Composés terpéniques 


Les terpènes (= Terpénoïdes) sont des constituants habituels des cellules végétales, ils
constituent entre autre le principe odoriférant des végétaux (Klaas et al., 2002). Ces
molécules se présentent sous forme d’huiles essentielles, pigments (carotène), hormones
(acide abscissique), des stérols (cholestérol) (Hopkins, 2003).

II.6.1 Saponosides 

Les saponosides sont des hétérosides de stérols ou de triterpènes. Ils sont présents dans
tous les organes mais surtout au niveau des racines et sont localisés dans les vacuoles. Ils
sont difficilement cristallisables et solubles dans l’eau, l’alcool dilué et dans les solvants
organiques apolaires (Bruneton, 1999 ; Paris, 1976).

En industrie pharmaceutique les sapogénines stéroïdiques servent de matières premières


d’hémisynthèses de dérivés stéroïdiques corticoïdes ou progestatifs. Les saponosides ont
d’importantes réactions comme agent moussant et émulsionnant, action protectrice sur le
système veineux (propriétés de la vitamine P) d’où son action veinotrope (améliore la
tonicité des parois veineuses).

23
III. Chapitre 3 : Activité
antibactérienne
Activité antibactérienne

III.1 Généralités 
Les bactéries sont des micro-organismes vivants unicellulaires et procaryotes, elles
peuvent être classées selon différents paramètres ; la morphologie microscopique (coque,
bacille, isolés ou groupés), la morphologie macroscopique (taille, forme, couleur), la
coloration de gram, les besoins respiratoires, la mobilité, ou la présence de spores.

Elles sont divisées en bactéries proprement dites (Bacteria) et bactéries primitives


(Archaea). Toutes les bactéries rencontrées en pathologie appartiennent aux Bacteria.

La pathogénicité des bactéries peut être liée à la libération des toxines ou à leur caractère
invasif. En tant que remède contre les bactéries dites pathogènes, l'utilisation
d'antibiotiques et d’autres agents antimicrobiens a augmenté régulièrement depuis 1950,
ce qui a incité un grand nombre de recherches dans la production de nouveaux agents
antimicrobiens à base de produits naturels pour répondre aux besoins de soins de santé.
Ceci est lié à la toxicité des produits chimiques, au coût élevé des médicaments et à
l’éloignement et/ou l’insuffisance des centres de santé surtout en milieu rural, qui limitent
une prise en charge véritable des problèmes de santé publique (Anon, 1980 ; Soro et coll,
2010)

III.2 Antibiotique
L’élimination des microorganismes pathogènes fait appel aux antibiotiques. Ces derniers
sont synthétisés par des microorganismes (le plus souvent des champignons). Ils ont la
capacité soit de détruire les bactéries (effet bactéricide), ou d’inhiber leur croissance (effet
bactériostatique) (Elghozi et Duval., 1992).

Les principales familles chimiques des antibiotiques sont :


- Bêtalactamines : pénicilline et céphalosporines;
- Aminosides: streptomycine, gentamycine; chloramphénicol et thiamphénicol;
- Cyclines: tétracyclines, doxycycline.
- Macrolides et apparentés : érythromycine, oléandomycine (Cohen et Jacquot., 2001).

Les antibiotiques agissent sur les bactéries en inhibant des fonctions physiologiques
précises, telle que : la synthèse de la paroi, la réplication et la transcription de l’ADN, la
synthèse pratique ou encore la respiration cellulaire (Bouskraoui et al.,2017). Les
mécanismes d’action des antibiotiques sont présentés dans la figure 7.

25
Activité antibactérienne

Figure 7 : Mécanismes d’action des antibiotiques (INSRM, 2019).

III.2.1 Description de l’antibiotique étudié 


L’antibiotique que nous avons utilisé est la colistine, c’est un polypeptide de la famille des
polymyxines du groupe E, produit par Bacillus polymyxa subspecies colistinus. Elle a été
découverte en 1950 par Koyama (Suzuki T et al., 1963) puis a été disponible dans les
années 1950 pour le traitement des infections à bacilles Gram (-) (Li et al., 2005).

La colistine agit en se liant aux lipopolysaccharides (LPS), composant de la membrane


externe, uniquement présente chez les bacilles à Gram (-). Son mécanisme d'action, non
totalement élucidé, peut être expliqué par trois modes distincts et concomitants : lyse des
membranes bactériennes (mode principal), contact « vésicule-vésicule », et formation de
radicaux libres. Ces trois mécanismes aboutissent à la mort de la bactérie (Dortet et al.,
2016). Une activité anti-toxinique a aussi été découverte (Falagas et al., 2005).

III.3 Description des bactéries étudiées 


 Pseudomonas aeruginosa 

Les espèces Pseudomonas aeruginosa sont des bacilles à Gram (-), et aérobie strict. Ce
sont des pathogènes opportunistes responsables fréquemment d’infections nosocomiales.
Ces bactéries fines sont de 1.5 à 3 µm de long et 0.5 à 0.8 µm de large. Elles sont mobiles
grâce à une ciliature de type polaire monotriche, ce type de bactéries possède un aspect de
« vol moucheron» (Boudjouref, 2011).

26
Activité antibactérienne

 Enterobactercloecae 

Les Enterobactercloecae sont des bacilles à Gram (-), anaérobies facultatifs mesurant 0,6
à 1 μm de diamètre, considérées comme des pathogènes opportunistes. L’habitat de cette
bactérie est l’intestin de l’homme ou des animaux (Bouskraoui et al., 2017).

 Staphylococcus aureus 

Les espèces Staphylococcus aureus sont des cocci à Gram (+), de forme sphérique, avec
un diamètre de 0.8 à 1 µm. Elles sont regroupés en diplocoques ou en petits amas. Ce type
de bactéries sont immobiles, asporulées, habituellement sans capsule. De nombreuses
souches de Staphylococcus aureus produisent un pigment jaune doré (Patrick et al.,
1988). Elle représente la cause de méningite, ostéomyélite et la diarrhée (Steven et al.,
2004).

 Escherichia coli 

Escherichia coli est un bacille à Gram (-), de forme non sporulée, de type anaérobie
facultative, généralement mobile grâce aux flagelles, sa longueur varie de 2 à 6 µm, alors
que sa largeur est de 1,1 à 1,5 µm (Steven et al., 2004). Les bactéries appartenant à
l’espèce E. coli constituent la majeure partie de la flore microbienne aérobie du tube
digestif de l’homme et de nombreux animaux. Certaines souches sont virulentes, capables
de déclencher spécifiquement chez l’homme ou chez certaines espèces animales des
infections spontanées des voies digestives ou urinaires ou bien encore des méningites néo-
natales. D’autres souches appartiennent à la flore commensale peuvent être responsables
d’infections opportunistes variées, surtout chez les sujets aux défenses immunitaires
affaiblies (Patrick et al., 1988).

 Enterococcus faecalis 

Ce sont des bactéries à coques ovoïdes, Gram (+), en courtes chaînes, immobiles en
bouillon et acapsulés. Elles sont aérobies facultatives ou aérobies tolérantes, larges de 0,5
à 1mm, opaques, blanchâtres, sans aucun pigment jaune. Leurs croissance est possible
dans des conditions hostiles et poussent à 45°C comme tous les entérocoques.

27
Activité antibactérienne

 Serratia marcescence 

C’est un bacille à Gram (-) de la famille des entérobactéries, d’une manière générale, les
espèces du genre Serratia sont isolées des plantes (légumes, champignons, mousses), du
tube digestif des rongeurs, des insectes, de l’eau et du sol. Cette bactérie est rarement
pathogène, mais elle est fréquemment présente dans l’environnement hospitalier et
certaines souches sont responsables d'infections nosocomiales.

 Bacillus cereus :

Cette bactérie ubiquitaire est responsable de toxi-infections alimentaires et d’infections


opportunistes, locales ou systémiques.
C’est un bacille a Gram (+) régulier mais qui peut paraitre courbé, sa taille est variable
selon les espèces, il se présente souvent en chaine, c’est une bactérie aéro-anaérobie
facultative mais préfère l’aérobiose.

28
Partie 2 :
Partie expérimentale
IV. Chapitre 4 : Matériel et
méthodes
Matériel et méthodes

IV.1 Lieu de travail


Notre travail expérimental a duré 5 mois (du mois de février au mois de juin 2021), et nos
analyses ont été réalisées au niveau du laboratoire de recherche de biotechnologie végétal
à la faculté SNV (Blida 1).

IV.1.1 Matériel biologique 

IV.1.1.1 Matériel végétal


Le matériel végétal utilisé est composé de feuilles de Quercus ilex qui ont été récoltées
au mois de février 2021 dans la région de Larbaà Nath Irathen (wilaya de Tizi-Ouzou)
(figure 8). La confirmation de l’espèce a été réalisée par un expert à l’INRF de Médéa.

La plante a été sélectionnée sur la base de sa richesse en composés phénoliques, car peu
d’études se sont intéressées aux extraits phénoliques de cette essence.

Figure 8 : Carte de localisation du site de récolte des feuilles de Quercus ilex L.

IV.1.1.2 Matériel bactériologique


Les souches utilisées sont au nombre de sept (7). Elles proviennent de l’institut Pasteur.
Ces souches ont été choisies pour leurs fréquences élevées dans les contaminations
humaines, animales, ou végétales.

31
Matériel et méthodes

Les souches choisies et disponible durant notre expérimentation sont : Escherichia coli,
Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Enterobactercloecae,
Enterococcusfaecalis, Serratia marcescence, Bacillus cereus.

IV.1.2 Matériel non-biologique 


Un milieu de culture pour les bactéries a été utilisé :

 Milieu de culture Muller Hinton

L’antibiotique utilisé pour évaluer l’activité antibactérienne est : la colistine.

La verrerie, l’appareillage, les réactifs, le solvant, les colorants, ainsi que les disques
d’antibiotiques utilisés au cours de la réalisation de ce travail sont mentionnées dans
l’annexe 2.

IV.2 Méthodes 

IV.2.1 Séchage 
Les feuilles ont été triées afin d’éviter celles qui sont abimées ou bien contaminées par des
parasites. Elles ont été mises dans une étuve (Memmert) régler à 45°C pendant 7 jours, des
contrôles ont été réalisés chaque 2 jours pour s’assurer que les feuilles soit complètement
sèchent, elles sont pesées jusqu’à stabilisation du poids. Les feuilles sèches sont broyées à
l’aide d’un broyeur électrique en fine poudre puis tamiser et misent dans des bocaux
hermétiques et conservés à sec (température ambiante) à l'abri de l'humidité.

IV.2.2 Extraction par macération 


L’objectif de cette extraction est de libérer et d’extraire le maximum de molécules
polyphénoliques présents dans des structures vacuolaires par rupture du tissu végétal et
par diffusion en utilisant des solvants organiques qui accélèrent et augmentent le
rendement de l’extraction

IV.2.2.1 Extraction par macération à l’eau distillée 

L’extrait aqueux a été obtenue par macération de 25g de poudre de feuilles de Quercus ilex et
de 250 ml d’eau distillée sous agitation constante pendant 72H à température ambiante (25°C)
et dans l’obscurité (le bécher de macération est bien enveloppé dans du papier aluminium), la
solution obtenue est filtrée à l’aide de papier filtre (papier Whatman N°5). Enfin, à l’aide d’un
rotavapor (BÜCHI Rotavapor R-215), l’extrait est concentré par évaporation sous pression

32
Matériel et méthodes

réduite à 60°C pour qui il n’y ait pas de dégradation des polyphénols. L’extrait obtenu est
conservé à 4°C (Murat Ku et al., 2007).

IV.2.2.2 Extraction des polyphénols par le méthanol, l’acétone et l’éthanol

Les extraits organiques sont obtenus par macération de 25 g de poudre de feuilles de Quercus
ilex avec 200 ml de solvant (méthanol, éthanol, acétone) et 50 ml d’eau distillée, qui subit
préalablement une agitation pendant 24 heures avec un agitateur à hélice. La solution obtenue
est filtrée et évaporée à l’aide d’un rotavapeur afin d’obtenir l’extrait méthanolique, l’extrait
d’acétonique et l’extrait éthanolique, ils sont ensuite conservés à 4°C (Degrou, 2013).

IV.2.2.3 Extraction des polyphénols par l’éther de pétrole

Pour l’extraction par l’éther de pétrole, 25g de poudre sont ajoutés à 250 ml d’éther de
pétrole. Après 24 heures d’agitation mécanique à température ambiante. Le mélange est filtré
et concentré au Rotavapeur à la température de 30°C afin d’obtenir l’extrait éther de pétrole
(Genevois, 1975). Les étapes qui résument ce processus sont représentées dans l’annexe 3.

IV.2.3 Détermination du rendement 

Le rendement désigne la masse de l’extrait déterminée après évaporation du solvant, il est


exprimé en pourcentage par rapport à la masse initiale de la plante soumise à l’extraction.

• Le rendement d’extraction a été calculé selon la formule suivante :

'
Masse d extrait obtenue R : rendement
R= ×100
Prise d ' essais

IV.2.4 Analyses quantitatives des extraits 

IV.2.4.1 Dosage des polyphénols totaux 


Principe 
Le dosage des polyphénols a été effectué au moyen du réactif de Folin-Ciocalteu suivant
la méthode décrite par (Cliffe et al. 1994). Ce réactif de couleur jaune est constitué par un
mélange d’acides phosphotungstique (H3PW12O40) et d’acide phosphomolybdique
(H3PMo12O40). Les composés phénoliques sont oxydés par ce réactif, ils le réduisent en un
complexe ayant une couleur bleue constitué d’oxyde de tungstène (W8O23) et de
molybdène (MO8O23). La coloration produite, dont l’absorption maximum est comprise
entre 725 et 765nm est proportionnelle aux taux des composés phénoliques.

33
Matériel et méthodes

Mode opératoire 
Pour évaluer la teneur en polyphénols des extraits de feuilles de Quercus ilex, 200μl de
chaque extrait préalablement dilué (10 fois pour avoir une absorbance comprise entre 0.8
et 1) est ajouté à 1000μl de réactif de Folin-Ciocalteu (dilué 10 fois dans de l’eau
distillée). Après une agitation vigoureuse, on ajoute 800μl d’une solution de carbonate de
sodium Na2CO3 (75g/l). Le blanc de la réaction ne contenant pas de polyphénols est réalisé
comme le point 0 μg/ml de la gamme d’étalon. Les mélanges réactionnels, sont agités et
incubés 5 min à 40°C, l’absorbance est lue à 765 nm par un spectrophotomètre UV
(UVmini-1240 SHIMADZU).
Une courbe d’étalonnage est réalisée en parallèle, dans les mêmes conditions opératoires,
en utilisant l’acide gallique à différentes concentrations :
(0, 12.5, 25, 50, 100 et 200 µg/ml).
La concentration des polyphénols est calculée à partir de l’équation de régression de la
droite d’étalonnage établie avec l’acide gallique. Ainsi, les résultats sont exprimés sous
forme de moyennes en mg d’équivalents d’acide gallique/g d’extrait sec (mg EAG/g
d’extrait).
- Calcul de la concentration des polyphénols des extraits :

a.f
P= P : polyphénols
b

a : concentration des polyphénols en μg/ml déterminée à partir de courbe étalon.


f : facteur de dilution (x10)
b : concentration initiale des extraits.

IV.2.4.2 Dosage des flavonoïdes 


La méthode à l’AlCl3 est employée pour la détermination de la teneur totale en flavonoïdes
des extraits des échantillons.
Mode opératoire 
De chaque extrait on prélève 1ml, on ajoute un volume égal d’une solution de 2% AlCl 3,
(2 g dans 100 ml d’méthanol). Le mélange a été vigoureusement agité et l’absorbance est
lue à 430nm après 10mn d’incubation.
La concentration des flavonoïdes est déduite à partir d’une gamme d’étalonnage établie
avec la quercétine à différentes concentrations (0-8-16-32-64µg/ml). Cette dernière est

34
Matériel et méthodes

exprimée en mg Eq de quercétine/g d’extrait est calculée selon la même formule que les
polyphénols totaux.

IV.2.5 Analyses qualitatives des extraits 


- Tests du screening phytochimique 
Le screening phytochimique, consiste à détecter la présence ou l’absence des différents
métabolites secondaires au niveau des tissus végétaux dans la partie étudiée de la plante
par les réactions qualitatives de caractérisation. Ces réactions sont basées sur un
changement de coloration par des réactifs spécifiques à chaque famille de composés ou un
examen sous la lumière ultraviolette. Les résultats seront classés selon (Négué Diarra.,
2003) :
- Réaction franchement positive : + + +
- Réaction moyennement positive : + +
- Réaction positive : +
- Réaction difficile à interpréter : ±
- Réaction négative : - .

IV.2.5.1 Détection des tanins 


La présence des tanins est mise en évidence en ajoutant à 1 ml de chaque extrait de
Quercus ilex à 100 μl de solution de FeCl3 à 1%. L’apparition d’une coloration nous
renseigne sur le type de tanin rencontré :
- Verte foncée ou bleu : présence de tanins.
- Brun / noir : présence de tanins galliques.
- Bleu verdâtre : présence de tanins catéchiques.

IV.2.5.2 Détection des flavonoïdes


Une quantité de 5 ml de chaque extrait de Quercus ilex, est additionnée à quelques gouttes
d’acide chlorhydrique concentré (HCl) et 0.5g de magnésium (Mg). On laisse agir 3
minutes. L’apparition d’une coloration rouge orangé indique la présence des flavonoïdes.

IV.2.5.3 Détection des saponines 


Cette méthode repose sur la réaction de Libermann-Burchard où nous prélevons 5 ml de
nos extraits, qui sont mélangés à 5 ml d’anhydride acétique (C4H6O3) et quelques gouttes
d’H2SO4 concentré.
La coloration rouge indique la présence de stéroïdes et la coloration verte indique la
présence des triterpènes.

35
Matériel et méthodes

IV.2.5.4 Détection des quinones libres 


Quelques gouttes de NaOH à 1% sont ajoutées à 1 ml de chaque extrait. L’apparition
d’une couleur virant au jaune, rouge ou violet indique la présence des quinones libres.

IV.2.5.5 Détection des alcaloïdes 


De chaque extrait, 1 ml est prélevé et il est additionné à 5 ml d’HCl 1%, le mélange est
chauffé au bain Marie, puis diviser en deux volumes égaux. Un volume est traité par le
réactif de Mayer, l’autre par le réactif de Wagner. La formation d’un précipité blanc ou
brun révèle la présence des alcaloïdes.

IV.2.6 Etude de l’activité antibactérienne de Quercus ilex 


Principe :
La technique consiste à utiliser des disques (disques de papiers absorbants stériles de 6mm
de diamètre) imprégnés de 20 µl de l’extrait à tester qui a été dissout dans le
diméthylsulfoxyde (DMSO).
Les disques sont déposés à la surface de la gélose uniformément ensemencée avec une
suspension des bactéries à étudier. Après diffusion, les boites sont incubées pendant 18 à
24 heures à 37 °C. Les diamètres des zones d’inhibition ont été mesurés avec un pied à
coulisse (Debib et al., 2014).
Les bactéries sont classées selon le diamètre d’inhibition dans l’une des catégories
suivantes (Junior et Zanil, 2000) (Tableau 3).

Tableau 3 : Sensibilité des souches bactériennes selon le diamètre de la zone d’inhibition
(Junior et Zanil, 2000).
Diamètre de la zone d’inhibition Degré de sensibilité des bactéries
(mm) étudiées
Di ≤ 9 souche résistante
10 ≤ Di ≤ 13 légèrement sensible
14 ≤ Di ≤ 18 très sensible

Di > 18 extrêmement sensible

IV.2.6.1 Protocole expérimental


Cette étude a été réalisée sur 7 souches obtenus pat le laboratoire de l’institut Pasteur.

36
Matériel et méthodes

IV.2.6.2 Préparation des extraits avec du DMSO


La préparation des extraits à partir des feuilles de Quercus ilex a été effectuée par DMSO.

Nous avons utilisé dans cette partie, la même méthode d’extraction solide-liquide que
celle décrite par Wong et al.,(2006) avec une seule modification apportée qui consiste à
faire dissoudre les extraits dans 5 à 7 ml de DMSO pour réaliser les analyses
antibactérienne (Debib et al., 2014).

IV.2.6.3 Préparation de l’inoculum

Les suspensions bactériennes ont été effectuées en prélevant 3 à 5 colonies bien isolées et
identiques d’une culture jeune de 18h. On les met ensuite dans 5 ml d’eau physiologique
stérile, puis on agite fortement avec un vortex pendant quelques secondes.

IV.2.6.4 Préparation des milieux de culture 


Le milieu gélosé de Muller-Hinton déjà liquéfiée dans un bain Marie est versé
aseptiquement sur des boites de Pétri à raison de 10 ml par boîte. Il est ensuite laissé dans
un milieu stérile (sous hotte) devant un bec bunsen afin qu’il se solidifie.

IV.2.6.5 Ensemencement 
Tremper un écouvillon stérile dans la suspension bactérienne, l’essorer en le pressant
fermement sur la paroi interne du tube puis le frotter sur la totalité de la surface gélosée
sèche, de haut en bas, en stries serrées. Cette dernière opération a été répétée trois fois, en
tournant la boite de 60° à chaque fois et toujours à côté de bec bunsen.

IV.2.6.6 Dépôt des disques 


Les disques stériles, imbibées d’une quantité de l’extrait à tester, sont déposés sur la
surface de la gélose, puis laisser diffuser sur la paillasse pendant 30 minutes. L’incubation
s’effectue à 37°C pendant 24h.

IV.2.6.7 Lecture 
La mesure du diamètre des zones claires autour des disques (zone d’inhibition) se fait à
l’aide d’un pied à coulisse ou avec un règle graduée.

IV.3 Analyses statistiques 


Pour mieux décrire les différentes valeurs obtenues par nos analyses, nous avons calculé
certains paramètres statistiques de base tels que la moyenne, qui est un paramètre de
position et de tendance centrale et l’écart type qui mesure la dispersion des données autour

37
Matériel et méthodes

de la moyenne. Le logiciel Excel a été utilisé pour le calcul de ces deux paramètres, ainsi
que pour la réalisation des figures.

Afin de déterminer la signification des tests réalisés sur les différents paramètres étudiés,
tous les résultats ont été soumis à une analyse de la variance (ANOVA) au seuil de 5% à
l’aide du logiciel IBM SPPS statistics 20, les groupes homogènes ont été réalisés par le
même logiciel en utilisant la méthode de Student-Newmen-Keuls.

38
V. Résultats et discussion
Résultats et discussion

V.1 Détermination du rendement


Les résultats des rendements obtenus par macération est mentionnés dans la figure 9,
montrent que le méthanol aqueux est le meilleur solvant d’extraction (24.27%) suivi par
l’acétone (21.80%). l’éthanol et l’eau distillée similaire avec un rendement de 15.70%. l’éther
de pétrole est le solvant ayant donné un très faible rendement avec 2.23 %
Rendement de l'extraction %

24.27%

21.80%
eau distillée
18.99%
15.70%

ethanol

méthanol

acetone

ether de petrole

e x t r a c ti o n 2.32%

Figure 9 : Rendement d’extraction des extraits des feuilles de Quercus ilex L.

Les moyennes de rendements d’extraction obtenues à partir des différents solvants sont
élevés, très proches et similaires pour l’extrait aqueux (le plus polaire) et les extraits
méthanolique, acétonique et éthanolique (moyennement polaire). Comparé à l’extrait d’éther
de pétrole (non polaire) où le rendement enregistré est plus faible. Mais aussi, les meilleurs
rendements sont enregistrés avec les combinaisons solvant-eau distillée dans les proportions
80 : 20 en volume, nos résultats sont en accord avec ceux de Perva-uzunalic et al., (2006) où
ils ont rapporté que l’utilisation d’un mélange hydroalcoolique comme solvant donne des
résultats satisfaisants dans un processus d’extraction.

Nos résultats correspondent à celle trouvé dans un étude réalisée par Mohammedi et Atik,
(2011) sur des feuilles de Tamarix aphylla L., qui affirment que la combinaison méthanol-eau
dans les proportions 70 :30 en volume donne le meilleur rendement d’une macération et que
cette même combinaison a donné la teneur la plus élevée en composés phénoliques des
feuilles de Tamarix aphylla L. par rapport à d’autres solvants notamment la combinaison
éthanol/eau, acétone/eau, et eau distillée seule.

40
Résultats et discussion

Nous pouvons déduire que le rendement varie selon la nature et des caractéristiques physico-
chimiques du solvant utilisé et notamment de sa polarité. En effet, la solubilité des substances
contenues dans la matière végétale dans un solvant donné dépend de ces propriétés. Il s’ensuit
que les rendements d’extraction et la composition des extraits varient d’un solvant à l’autre et
d’un végétal à l’autre.

V.2 Screening phytochimique 


Les résultats du criblage phytochimique des extraits aqueux et des extraits étanolique,
acétonique, méthanolique et éther de pétrole sont mentionnées dans le tableau 4.

Tableau 4 : Résultats du screening phytochimique des feuilles de Quercus ilex L.

Solvants E M EP A ED
Composés
Tanin Gallique - ++ - ++ ++
+
Tanin Catechique - - +++ - -
Tanin +++ + + - -
Saponine + + + + +
Terpène +++ - ++ ++ -
Stéroïde - ++ - - +
Quinones libres + + +++ - -

Alcaloïde - - - - -
flavonoïde + - - - -
Fortement positive : +++ ; moyennement positive : + + ; positive : + ; négative : -
E : Extrait éthanolique/ M : Méthanolique/ EP : éther de pétrole/ A : Acetonique/ ED : extrait aqueux

Les résultats obtenus montrent que les essais phytochimiques effectués sur les extraits des
feuilles de Quercus ilex, ont révélé l’absence des alcaloïdes et une faible présence de
flavonoïdes dans tous les extraits a l’exception de l’extrait éthanolique.
Cependant, on notera une forte présence des tannoïdes dans l’ensemble des extraits, aqueux,
méthanolique et acetonique avec la présence des tanins galliques. L’extrait d’éther de pétrole
quant à lui contient, des tanins catéchiques.

41
Résultats et discussion

En ce qui concerne les saponines, leur présence a été identifiée dans l’ensemble des extraits,
sous forme de terpènes dans l’extrait éthanolique, éther de pétrole et acétonique, et sous forme
de stéroïdes dans l’extrait méthanolique.
Pour les quinones libres, ils n’ont pas été détectés dans l’extrait acétonique et aqueux, en
revanche, ils sont présents dans tous les autres extraits testés.
Les familles chimiques détectées dans notre étude viennent confirmer les travaux de
Subhashini et al., (2015) sur différentes espèces du genre Quercus, qui affirment que les
principales constituants du chêne est l’acide tannique, l’acide gallique, et certains composés
phénoliques tels que les tanins, les saponines, et les quinones.

V.3 Teneur en polyphénols 


Les polyphénols sont l’un des groupes les importants des métabolites secondaires des plantes.
Des études se sont concentrées sur les activités biologiques des composés phénoliques,
connus pour être des antioxydants potentiels et des capteurs de radicaux libres (Zhang and
Tsao, 2016).

Les teneurs en polyphénols totaux des extraits des plantes étudiées ont été déterminées par la
méthode colorimétrique utilisant le réactif de Folin-Ciocalteux. Celle-ci a été choisie en vue
de sa fiabilité et de la disponibilité du réactif.
La concentration en polyphénols est estimée à partir des courbes d’étalonnage présentée dans
la figure 10, réalisée à base d’acide gallique et sont exprimés en microgrammes d’équivalents
d’acide gallique par milligramme d’extrait sec (mg EAG/mg d’extrait). La courbe
d'étalonnage est établie avec un coefficient de corrélation R = 0.999.
2

Les résultats sont présentés sous formes d’histogramme dans la figure 11.

42
Résultats et discussion

5
4.5
f(x) = 0.0224848663594469 x + 0.031685714285717
4 R² = 0.99988119471055

Absorbance à 765 nm
3.5
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
0 50 100 150 200 250
Concentration (µg/ml)

Figure 10 : Courbe d’étalonnage d’acide gallique

9
8
Teneur en polyphénols totaux

7
6
(mgEAG/gExt)

5
4
3
2
1
0
Eau Distillée Ethanol Méthanol Acétone Ether de Petrole
Solvants

Figure 11: Teneurs des polyphénols totaux contenues dans les feuilles de Q. ilex

L’ensemble des extraits de cette étude ont présentés des teneurs en composés phénoliques.
Les résultats mentionnés dans la figure 11 montrent que l’extrait méthanolique est le plus
riche en polyphénols (8,50 mg Eq AG/g d’extrait), suivi de près par l’extrait éthanolique (7.77
± 0.1 mg Eq AG/g d’extrait) et acétonique (7.22 ± 1.05 mg Eq AG/g d’extrait). En
comparaison avec les teneurs les plus faibles qui sont enregistrées pour l’extrait aqueux (2.79
± 0.02 mg Eq AG/g d’extrait) et l’extrait éther de pétrole (2.63 ± 0.08 mg Eq AG/g d’extrait).

43
Résultats et discussion

Ceci est confirmé par les analyses statistiques ANOVA, où le test est significatif, nous avons
2 groupes homogènes.
Le groupe A regroupe les extraits ayant une teneur en polyphénols élevée: extraits
méthanolique, éthanolique et acétonique
Le groupe B compte les extraits ayant une teneur en polyphénols très faible : l’extrait d’éther
de pétrole et l’extrait aqueux.
Le dosage des polyphénols dépend de divers facteurs comme la température, les conditions de
stockage et également en fonction de la méthode d'extraction, et le type de solvant utilisé,
notons que les solvants jouent un rôle très important dans la solubilité des composés
phénolique (Tsao, 2010).
Une étude réalisée par Vinha et al., (2016) a montré que la teneur en polyphénols totaux
contenue dans les tissus des glands de différentes espèces de Quercus, notamment Quercus
ilex, varie de 18 à 32 μg Eq AG/mg d’extrait, ce qui est largement inferieur en comparaison
avec les résultats de notre travail de recherches. Ces différences peuvent être liées à la
divergence de répartition des composés phénoliques entre les différentes parties de la plante
ou aux variations climatiques (Males et al., 2010; Tolić et al., 2017).

V.4 Teneur en flavonoïdes :


Les taux de flavonoïdes des extraits de Quercus ilex ont été obtenus à partir de la courbe
d’étalonnage (figure 12) qui suit une équation de type : y = 0.0204+0.0114 sachant que
R²=0.9985.Les résultats sont présentés dans la figure 13.

1.4

f(x) = 0.020425 x + 0.0114


1.2
R² = 0.998516412028319
Absorbance à 430 nm

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0 10 20 30 40 50 60 70

Concentrations (µg/ml)

Figure 12 : Courbe d’étalonnage de quercétine pour le dosage des flavonoïdes

44
Résultats et discussion

12 a
b

Teneur en flavonoides totaux (mg


10
b
8
Equercetine/gExt)
6 c c

0
Eau Distillée Ethanol Méthanol Acétone Ether de Petrole
Solvants

Figure 13 : Teneurs en flavonoïdes des extraits de Quercus ilex.

Le dosage des flavonoïdes totaux des extraits de Quercus ilex révèle que l‘extrait éthanolique
présente le taux le plus élevé en flavonoïdes avec 10.82 ± 0.34 mg EAG/g, suivi de l’extrait
d’éther de pétrole avec 8.81 ± 0.26 mg EAG/g, et l’extrait acétonique avec 8.17 ± 0.22 mg
EAG/g. Les extraits aqueux et méthanoliques indiquent des concentrations en flavonoïdes
plus faibles et presque similaires avec 3.90 ± 0.19 mg EAG/g et 3.88 ± 0.16 mg EAG/g
respectivement.
Ces résultats sont confirmés par les analyses statistiques ANOVA, où le test est significatif,
nous avons 3 groupes homogènes.
Le groupe A est constitué par l’extrait éthanolique ayant une teneur en flavonoïdes
moyennement élevée, le groupe B ayant des teneurs moyennement faible est constitué par les
extraits acétoniques et éther de pétrole, et le groupe C où sont enregistrées les teneurs les plus
faibles est constitué par les extraits aqueux et méthanoliques.
Les flavonoïdes sont l'un des groupes de composés naturels les plus répandus, et
probablement les composés phénoliques naturels les plus importants. Ces composés possèdent
un large spectre d'activités chimique et biologique notamment des propriétés de piégeage des
radicaux (Djeridane et al., 2010)
Nos résultats viennent confirmer l’étude réalisée par Meziti et al., 2019, qui affirme que le
contenu en flavonoïdes des extraits de Quercus ilex sont significativement plus bas que le
contenu en polyphénols (3.11 ± 0.04 μg QE/mg d’extrait).

45
Résultats et discussion

V.5 Etude de l’activité antibactérienne 


L’activité antibactérienne des extraits : méthanolique, éthanolique, aqueux et l’extrait d’éther
de pétrole des feuilles de Quercus ilex a été évalué in vitro contre 7 souches bactériennes, par
la méthode des disques, de Gram (+): Staphylococcus aureus, Enterococcus faaecalis, et
Bacillus cereus et de Gram (-) : Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, et Serratia
marcescence.

Les témoins retenus dans ce test sont :

 DMSO (diméthylsulfoxyde) comme témoin négatif


 Un antibiotique : la colistine spécifique aux bactéries a Gram (-) comme témoin
positif.

V.5.1 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilex sur Serratia marcescence 

D’après les résultats de la figure 14, nous constatons que Serratia marcescence est
extrêmement sensible vis-à-vis de l’extrait éthanolique avec une zone d’inhibition de 25
mm, ainsi qu’envers l’extrait aqueux et l’extrait méthanolique avec une zone d’inhibition
de 22 mm, l’extrait d’éther de pétrole présente une zone d’inhibition plus faible de 9mm.
Aucune activité n’a été observée avec les deux témoins à savoir le DMSO et
l’antibiotique.

30
25
zone d'inhibition (mm)

20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6
extraits

Figure 14 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Serratia marcescence

(1 : Extrait d’ether de petrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait ethanolique, 4 : extrait methanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

46
Résultats et discussion

Figure 15 : Zone d’inhibition des extraits de Quercus ilex sur Serratia marcescence.

V.5.2 Activité antibactérienne des extraits de Quercus ilex sur Bacillus cereus 
L’évaluation antibactérienne des extraits de Quercus ilex testés sur Bacillus cereus montre
que la bactérie présente une sensibilité extrême vis-à-vis de l’antibiotique utilisé avec une
zone d’inhibition supérieur à 25 mm (figure 17).

30
25
Zone d'inhibition (mm)

20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6

extraits

Figure 16: Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Bacillus cereus

(1 : Extrait d’ether de petrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait ethanolique, 4 : extrait methanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

47
Résultats et discussion

Figure 17 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Bacillus cereus.


Elle s’est montrée aussi, sensible envers l’extrait méthanolique et l’extrait éthanolique avec
une zone d’inhibition de 16 mm et de 14 mm respectivement.
L’extrait aqueux et l’extrait d’éther de pétrole quant à eux ne présente aucune d’activité (zone
d’inhibition ≤ 9 mm).
V.5.3 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilex sur P. aeruginosa 
Nous remarquons que Pseudomonas aeruginosa est extrêmement sensible envers
l’antibiotique utilisé, et que cette bacterie présente une très grande sensibilité pour les extraits
éthanolique et méthanolique avec une zone d’inhibition de 17 mm chacun.

25

20
Zone d'inhibition (mm)

15

10

0
1 2 3 4 5 6
extraits

Figure 18 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Pseudomonas aeruginosa

48
Résultats et discussion

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait ethanolique, 4 : extrait methanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

Figure 19 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Pseudomonas aeruginosa


L’extrait aqueux quant à lui provoque une zone d’inhibition de 15 mm en comparaison avec
l’éther de pétrole et le DMSO (témoin négatif) ou aucune activité n’est observée.

V.5.4 Activité antibactérienne des extraits de Q. ilexs ur Enterobacter cloccea 


La figure 20 nous montre que la bactérie étudiée présente une grande sensibilité pour
l’ensemble des extraits de Quercus ilex testés.

20
18
16
zone d'inhibition (mm)

14
12
10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6
extraits à tester

Figure 20:Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Enterobactercloccea 

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait ethanolique, 4 : extrait méthanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

49
Résultats et discussion

L’antibiotique colistine témoin positif testés, révèle une zone d’inhibition de 15mm, la valeur
la plus élevée enregistrée est de 18 mm pour l’extrait méthanolique, suivi par les extraits
éthanolique et aqueux avec une zone d’inhibition de 16 mm et de 14 mm respectivement. Une
légère sensibilité est observée pour l’extrait d’éther de pétrole avec 10 mm de diamètre en
comparaison avec le DMSO où aucune activité n’a été enregistrée.

V.5.5 Evaluation de l’activité antibactérienne des extraits de Q.ilex sur S .aureus 


D’après les résultats représentés dans la figure 21, la bactérie présente une sensibilité
remarquable pour les extraits methanoliques, aqueux et ethanolique avec des zones
d’inhibitions supérieures à 25 mm de diamètre

35
30
zone d'inhibition (mm)

25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6
extraits

Figure 21:Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Staphylococcus aureus 

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait ethanolique, 4 : extrait méthanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

50
Résultats et discussion

Figure 22 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Staphylococcus aureus

Aucune activité n’est enregistrée avec l’extrait d’éther de pétrole, l’antibiotique et le DMSO
(témoins).

V.5.6 Activité antibactérienne des extraits de Quercus ilex sur Escherichia coli
La figure 23 montre que Escherichia coli présente une faible sensibilité pour les extraits
méthanoliques et aqueux avec 11 mm et 9 mm de diamètre respectivement.

12

10
zone d'inhibition (mm)

0
1 2 3 4 5
extraits

Figure 23 : effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Escherichia coli

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait éthanolique, 4 : extrait méthanolique, 5 : DMSO)

51
Résultats et discussion

Figure 24 : Zone d’inhibition de Quercus ilex sur Escherichia coli.


Les autres extraits ainsi que les deux témoins ne présentent aucune activité envers la bactérie
testée.

V.5.7 Activité antibactérienne des extraits de Q.ilex sur Enterococcus faecalis :


Les résultats (figure 25) indiquent que, Enterococcus faecalis est une souche sensible
envers les extraits méthanolique et éthanolique avec une zone d’inhibition de 15 mm et 11
mm de diamètre respectivement.

16

14

12
zone d'inhibition (mm)

10

0
1 2 3 4 5 6
extraits

Figure 25 : Effet antibactérien des extraits de Quercus ilex sur Enterococcus faecalis 

52
Résultats et discussion

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait éthanolique, 4 : extrait méthanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

L’extrait aqueux présent une légère zone d’inhibition de 8mm et nous n’enregistrons aucune
activité pour l’extrait d’éther de pétrole ainsi que les deux témoins choisis.

V.5.8 Activité antibactérienne des extraits obtenus sur toutes les souches
A la lecture des résultats présentés dans la figure 26, nous remarquons que les extraits
végétaux des feuilles de Quercus ilex présentent une activité inhibitrice importante sur la
plupart des souches bactériennes étudiées.

35

30

25
zone d'inhibition (mm)

1
20
2
3
15 4
5
10 6

0
S. mar- B.cereus P.aeruginosa E.cloeacae S.aureus E COLI E.faecalis
cescens
bacteries

Figure 26: Activité antibactérienne des extraits des feuilles de Quercus ilex sur toutes les
souches testées.

(1 : Extrait d’éther de pétrole, 2 : extrait aqueux, 3 : extrait éthanolique, 4 : extrait methanolique, 5 : DMSO, 6 :
l’antibiotique « la colistine »)

En effet, l’extrait methanolique montre une activité inhibitrice des plus efficaces (figure 26).
L’extrait d’éther de pétrole présente un effet inhibiteur très faible du fait qu’il ne présente
aucun effet sur la bactérie Staphylococcus aureus et Escherichia coli.

Nous pouvons remarquer que les extraits dont l’activité est la plus efficace sont ceux obtenus
par les solvants polaires. Car les bactéries étudiés présentent une grande sensibilité vis-à-vis
des extraits et plus précisément méthanolique et aqueux. En effet, la zone d’inhibition la plus
importante est celle obtenue par l’extrait méthanolique (32 mm) pour Staphylococcus aureus,

53
Résultats et discussion

nous pouvons donc confirmer les résultats obtenus lors du rendement d’extraction que le
méthanol est le meilleur solvant d’extraction. Les extrait méthanoliques et aqueux sont actifs
contre toutes les souches bactériennes étudiées, leurs effets est cependant plus faible contre
Escherichia coli. L’extrait éthanolique présente aussi une grande efficacité contre les souches
bactériennes mis à part la bactérie à Gram (-) Escherichia coli, où on note une grande
résistance de ce dernier vis-à-vis des extraits de feuilles de Quercus ilex testés. Les valeurs les
moins concluantes sont enregistrées par l’extrait d’éther de pétrole.

Les résultats obtenus dans notre travail sont confirmés par les travaux de Gulluce et al.,
(2004).Au cours de leur étude, les activités antimicrobiennes de l’extrait méthanolique des
feuilles de Quercus ilex ont été évaluées contre 156 micro-organismes pathogènes humains et
végétaux, y compris 55 bactéries et 5 champignons. Les extraits méthanoliques ont montré
des propriétés antibactériennes contre 35 souches bactériennes du genre de Brucella,
Enterobacter, Staphylocoques, Pseudomonas et Bacillus. Ils ont également inhibé la
croissance de Candida albicans. L’activité antibactérienne a été évaluée quantitativement par
la présence ou absence de zones d’inhibition. En terme de sensibilité aux antimicrobiens
composés de l’extrait de Quercus ilex, 66% des souches bactériennes sensibles sont de
Gram(-) (Gulluce et al.,2004).

Ce genre de différence de susceptibilité parmi les souches bactériennes contre les substances
antimicrobiennes des extraits de la plante peut s’expliquer par les différences dans la
composition et/ou la rigidité de la paroi cellulaire des gènes de résistance aux antimicrobiens
sur des plasmines qui peuvent être transférés facilement entre les souches bactériennes. Le
méthanol a été utilisé pour l’extraction dans cette étude, car des travaux antérieurs ont indiqué
que ce dernier était le meilleur solvant pour une extraction plus cohérente des substances
antimicrobiennes provenant de plantes médicinales par rapport à d’autres solvants tels que
l’eau distillée, l’éthanol et l’hexane (Ahmad et al., 1998; Eloff, 1998; Lin et al., 1999).

54
Résultats et discussion

55
VI. Conclusion
Conclusion

L’étude des propriétés phytochimiques et de l’activité antibactérienne des solvants organiques


et aqueux testés additionnés aux extraits des feuilles de Quercus ilex nous a révélé qu’après
une extraction solide-liquide réalisée sur les solvants organiques en comparaison avec le
témoin (l’eau distillée) que le rendement diffère d’un solvant a un autre.
L’extraction de la partie aérienne de la plante (feuilles) a permis donc d'obtenir des
rendements qui diffèrent en fonction des solvants utilisés  et nous avons constaté lors de nos
dosages que le meilleur solvant est le méthanol avec un rendement de 24,24%.
Les résultats de dosage des polyphénols et des flavonoïdes ont montré que l’ensemble des
extraits utilisés lors de notre étude ont présenté des teneurs en composés phénoliques,
l’extrait méthanolique a présenté la teneur la plus élevée avec 8,50 mg Eq AG/g, on peut donc
déduire qu’il est le meilleur solvant pour extraire le maximum de composés phénoliques
suivis par l’éthanol et l’acétone avec 7.77 mg Eq AG/g et 7.22 mg Eq AG/g respectivement.
Aussi, le criblage phytochimique effectué sur les extraits de feuilles de Quercus ilex a révélé
la présence des tanins, des tanins galliques, des tanins catéchétiques, des saponines, des
stéroïdes, des terpènes et des quinones libres.
L’activité antibactérienne a été déterminée sur sept (7) souches bactériennes, selon la méthode
de diffusion de disque, les extraits ont révélé une activité considérable vis-à-vis de la bactérie
Staphylococcus aureus, et plus précisément l’extrait méthanolique qui a laissé paraitre une
activité inhibitrice la plus élevée contre les 6 autres souches étudiées. Cependant, une activité
très faible à nul a été observée sur la bactérie Escherichia coli, bactérie très redoutable et
résistante aux composés testés, elle présente une coque imperméable.
Perspectives :
A la suite de ces résultats, il serait intéressant dans le but de compléter cette étude de :
 Confirmer nos résultats et déductions par rapport aux extraits testés (méthanolique,
éthanolique, acétonique, éther de pétrole et aqueux)
 Procéder à l’isolement et la caractérisation des composés actifs dans les extraits de
feuilles de Quercus ilex en vue d’identifier les différentes molécules responsables des
activités biologiques de cette plante.
 Evaluer l’activité antibactérienne des autres organes de la plante (écorce, racines,
fruits, graines)
 Réaliser une évaluation et une caractérisation de l’huile essentielle des feuilles de
Quercus ilex dans le but de connaitre les molécules responsables des différentes
activités biologiques.

56
VII. REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUE
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ANNEXE
ANNEXE

ANNEXE 01 : liste exhaustive des espèces du genre quercus


-  Quercus acrodonta       -  Quercus imbricaria       -  Quercus serrata
      -  Quercus acuta       -  Quercus infectoria       -  Quercus sessilifolia
      -  Quercus acutissima       -  Quercus insignis       -  Quercus shumardii
      -  Quercus agrifolia       -  Quercus ithaburensis       -  Quercus skinneri
      -  Quercus alba      -  Quercus kelloggii       -  Quercus spinosa
      -  Quercus aliena       -  Quercus kerrii       -  Quercus stellata
      -  Quercus alnifolia       -  Quercus laevis       -  Quercus
      -  Quercus arizonica       -  Quercus lamellosa strombocarpa
      -  Quercus austrina       -  Quercus lanata       -  Quercus
      -  Quercus baloot       -  Quercus laurifolia suber (Chêne liège)
      -  Quercus bicolor       -  Quercus       -  Quercus texana
      -  Quercus boyntonii leucotrichophora       -  Quercus trojana
      -  Quercus brantii       -  Quercus libani       -  Quercus turbinella
      -  Quercus canariensis       -  Quercus lineata -  Quercus undulata
      -  Quercus       -  Quercus lobata       -  Quercus vacciniifolia
castaneifolia       -  Quercus longinux       -  Quercus variabilis
      -  Quercus cerris       -  Quercus lusitanica       -  Quercus velutina
      -  Quercus chenii       -  Quercus lyrata       -  Quercus virginiana
      -  Quercus chrysolepis       -  Quercus macranthera       -  Quercus wislizeni
      -  Quercus coccifera       -  Quercus macrocarpa       -  Quercus
      -  Quercus coccinea       -  Quercus margarettae wutaishanica
      -  Quercus copeyensis       -  Quercus marilandica       -  Quercus x
      -  Quercus corrugata       -  Quercus michauxii audleyensis
      -  Quercus       -  Quercus minima       -  Quercus x bebbiana
costaricensis       -  Quercus miyagii       -  Quercus x
      -  Quercus dentata       -  Quercus mongolica comptoniae
      -  Quercus douglasii       -  Quercus montana       -  Quercus x
      -  Quercus dumosa       -  Quercus muehlenbergii heterophylla
      -  Quercus durandii       -  Quercus myrtifolia       -  Quercus undulata
      -  Quercus ellipsoidalis -  Quercus nigra       -  Quercus vacciniifolia
      -  Quercus emoryi       -  Quercus oglethorpensis       -  Quercus variabilis
      -  Quercus fabri       -  Quercus oleoides       -  Quercus velutina
      -  Quercus faginea       -  Quercus oxyodon       -  Quercus virginiana
      -  Quercus falcata       -  Quercus pachyloma       -  Quercus wislizeni
      -  Quercus       -  Quercus pagoda       -  Quercus
fangshanensis       -  Quercus palustris wutaishanica
      -  Quercus floribunda       -  Quercus petraea       -  Quercus x
      -  Quercus frainetto       -  Quercus phellos audleyensis
      -  Quercus fusiformis       -  Quercus phillyraeoides       -  Quercus x bebbiana
      -  Quercus gambelii       -  Quercus pontica       -  Quercus x
      -  Quercus garryana       -  Quercus prinoides comptoniae
      -  Quercus gilva       -  Quercus       -  Quercus x
      -  Quercus glauca pubescens (Chêne pubescent) heterophylla
      -  Quercus grisea       -  Quercus pumila       -  Quercus x hickelii
-  Quercus hartwissiana       -  Quercus pyrenaica       -  Quercus x hispanica
     -  Quercus havardii       -  Quercus rex       -  Quercus x kewensis
      -  Quercus       -  Quercus robur       -  Quercus x libanerris
hemisphaerica       -  Quercus rubra       -  Quercus x pauciloba
      -  Quercus hinckleyi       -  Quercus salicina       -  Quercus x saulii
68
ANNEXE

      -  Quercus ilex (Chêne       -  Quercus semecarpifolia       -  Quercus x


vert) schochiana
 -  Quercus ilicifolia       -  Quercus x turneri

ANNEXE 02 : Matériel non biologique et produit de laboratoire

Appareillage Verrerie Solution et réactifs


-Spectrophotomètre -Bécher - Muller Hinton
- Balance analytique -Erlen Meyer -Eau physiologique
- Bec benzène -Tubes à essai - Eau distillé
- Bain marie -Boîtes de pétri stériles - Méthanol
- Evaporateur rotatif -Disques d’antibiogramme -Ethanol
- Etuve stériles de 5 mm de diamètre -Acétone
-Support -Micro pipette à volume -Ether de pétrole
-Hotte réglable - Paraffine
-Agitateur magnétique -Entonnoir en verre - Folin
-Écouvillon stérile -Quercetine
-Antibiotique Péniciline M -DMSO (Diméthyl sulfoxide)
-Hgcl2 (Mercury II chloride)
-Hcl
-Mg
-KI (l’iodure de potassium)
-I2
-C4H6O3 (l’anhydride
acétique)
-NaOH
- solution de FeCl3

ANNEXE 03 : Les réactifs de Mayer et de Wagner sont préparés comme suite :

Réactif de Mayer : Dissoudre 1,358 g d’HgCl2 dans 60ml d’eau distillée puis 5g de KI dans
10ml d’eau distillée. Mélanger les deux solutions et ajuster le volume total à 100 ml.
Réactif de Wagner : Dans 75 ml d’eau distillée, dissoudre 2g de KI et 1,27g de I2. Le volume
obtenu est ajusté à 100ml avec l’eau distillée.

69
ANNEXE

ANNEXE 04 : étapes de l’extraction par macération

Feuilles de Quercus ilex L. sèches

ANNEXE 05 : Extraction solide liquide à l’aide d’un évaporateur rotatif

70
ANNEXE

ANNEXE 06 : Résultats du screening phytochimique

71
ANNEXE

Flavonoïdes

72
ANNEXE

Tanins

ANNEXE 07 : dosage des polyphénols totaux

ANNEXE 08 : Activité antibactérienne 

Les souches microbiennes Préparation du milieu de culture Muller Hinton

73
ANNEXE

Ensemencement

Depot des disques et imbiber avec l’extrait

Incuber les boites de pétries

74
ANNEXE

Zone d’inhibition des extraits des feuilles de Quercus ilex sur des souches bactériennes

75

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