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6.1 Généralités
L'énergie est difficile à définir simplement, autrement qu'à travers ses effets et ses variations : pour
le transport, pour le chauffage des habitations, pour l'industrie, pour l'éclairage et autres appareils
électriques...
Un système possède donc de l'énergie s'il est capable de fournir du travail mécanique ou son
équivalent...
• Thermique
• Mécanique
• Lumineuse
• Electrique
• Chimique
Les économistes utilisent plutôt la tonne d'équivalent pétrole (tep avec 1tep=42GJ).
Source d’énergie
Energie hydraulique
Solaire thermique
6.3 La cogénération
Une des technologies prometteuses pour satisfaire les critères de meilleure efficacité énergétique
et de moindres émissions de gaz à effet de serre est la cogénération, où la production combinée
d’électricité et de chaleur (eau chaude ou vapeur).
Dans plusieurs pays, les applications des systèmes de cogénération, dans les secteurs industriel et
tertiaire, se multiplient, soutenues par plusieurs motivations convergentes :
- Développement des marchés dans de nouveaux créneaux, pour les entreprises de services
énergétiques.
Dans les pays africains, certaines sucreries et usines de transformation de bois avec séchage ont des
besoins simultanés de chaleur et d’électricité et pourraient faire appel à la cogénération pour
réduire leur facture énergétique.
Types de configuration :
Principe de fonctionnement :
L’air entre dans le compresseur qui élève sa pression et sa température. L’air est introduit dans
la chambre à combustion et mélangé au carburant, le mélange gazeux sortant de la chambre à
combustion est détendue et produit ainsi l’énergie mécanique nécessaire pour entraîner le
compresseur et l’alternateur. 65% de l’énergie mécanique est utilisée pour le compresseur et
35% pour l’alternateur. La chaleur de gaz de combustion est récupérée dans une chaudière.
Conditions de fonctionnement :
La combustion se fait avec un grand excès d’air. Les gaz d’échappements issus de la chambre de
combustion sont à haute température et ont un excès d’oxygène de 15-16%. Une température
plus élevée améliore le rendement, avec les technologies actuelles, la température maximale est
de 1300 °C environ. Les gaz d’échappement sortent de la turbine à une température très élevée,
environ 450-600 °C.
Type de Combustible :
Le gaz naturel, les distillats légers (gas-oil, kérosène), les produits de gazéification de charbon.
Durée d’Installation : 9 -14 mois et jusqu’à deux ans pour des grandes installations
Principe de fonctionnement :
Durée d’Installation : 12-18 mois pour petites unités, jusqu’à 3 ans pour des grands systèmes
Principe de fonctionnement
Dans un moteur Otto, un mélange d’air et de combustible est comprimé dans chaque cylindre et
l’inflammation est créé par une étincelle provoquée par un dispositif d’allumage (bougie). Dans
un moteur Diesel, l’air et le combustible sont introduits séparément dans le cylindre. Le
combustible est injecté sous pression, avec une pression et une vitesse suffisante pour être
finement pulvérisé. L’air est comprimé, est mélangé ensuite au combustible. Lorsque les
conditions de pression, de température sont atteintes, le mélange air/combustible s’enflamme.
Puissance : 10 à 400 KW
Types de configuration :
Principe de fonctionnement :
Puissance : 3 KW à 1,5 MW
Principe de fonctionnement :
Type de combustible :
Le choix porte sur le type de technologie, la puissance installée, la connexion au réseau électrique,
la période de fonctionnement.
D’emblée, il doit être décidé si le dimensionnement se fait selon les besoins électriques ou les
besoins de chaleur des systèmes, et l’utilisation de la puissance thermique disponible en
cogénération :
• Dans les pays visant des gains énergétiques et des réductions d’émissions, le
dimensionnement sur la base des besoins en chaleur est indiqué parce qu’il procure une
meilleure efficacité énergétique des systèmes de cogénération. Si les besoins locaux
d’électricité sont insuffisants pour consommer toute l’électricité produite, celle-ci doit
impérativement être reprise par le réseau local à des conditions correctes (prix, prime à la
tonne de CO2 évitée, etc.).
• Lorsque le prix de l’électricité est très élevé, le porteur de projet peut dimensionner son
installation de manière à couvrir le maximum de ses besoins en électricité. Dans ce cas, il
n’est pas rare que toute la chaleur Co-générée ne soit pas consommée, ce qui entraîne une
réduction du rendement utile.
Il est donc nécessaire de bien évaluer les besoins de chaleur et d’électricité de l’établissement
concerné ainsi que leurs variations journalière, hebdomadaire, mensuelle, si possible à partir d’une
année complète de référence.
Une analyse des consommations d’énergie des dernières années et des projets éventuels planifiés
permet de connaître la tendance à la hausse ou à la baisse pour les années à venir.
Les données collectées les plus usuelles sont les factures mensuelles mais des mesures sur site sont
parfois nécessaires : pour l’électricité, enregistrement des impulsions quarthoraires sur période de 2
à 3 semaines, si possible en incluant les jours fériés ; pour la chaleur, enregistrement des
Dans certains cas, la consommation de chaleur peut être directement déduite du profil de
température extérieure. Des facteurs correctifs peuvent être pris en compte pour « normaliser » la
consommation en fonction d’une année climatique type.
Dans le cas d’un nouvel établissement, les besoins thermiques et électriques sont calculés à partir
de la littérature ou sont simulés sur base des données caractéristiques de l’activité.
L’objectif est de choisir entre une puissance thermique élevée et le nombre d’heures de
fonctionnement de cette puissance : une faible puissance fonctionnera longtemps et de façon
continue, une grande puissance fonctionnera moins longtemps et de façon plus discontinue. Si le
dimensionnement est dirigé par la demande en électricité, c’est la monotone de l’électricité qui
devra être utilisée.
– Groupe de cogénération.
– Raccordement du circuit de chauffage au groupe de cogénération.
– Raccordement électrique.
– Réseau de chaleur (distribution, sous-station, raccordement).
–Tampon de stockage si c’est nécessaire, qui permet le stockage du surplus d’eau chaude lorsque
la production du cogénérateur est supérieure à la demande ; la chaleur ainsi stockée est utilisée
lorsque la demande est supérieure à la production ou encore pendant les heures d’arrêt.
– Chaudières d’appoint, sauf si elles sont déjà disponibles pour la même utilisation ; les chaudières
d’appoint servent à assurer le surplus de demande lorsque la puissance demandée est supérieure à
celle des groupes de cogénération ou lorsque celle-ci est inférieure à la puissance minimale
admissible des groupes.
Le coût d’installation :
– Génie civil
– Ingénierie (étude)
– Frais d’autorisation
Electricité produite par le Co-générateur divisé par le rendement d’une TGV + chaleur Co-générée
divisée par le rendement de la chaudière de référence – énergie primaire consommée par le Co-
générateur.
Gain sur la facture électrique + gain sur les factures d’entretien – surcoût frais de combustibles + recette
(éventuelle) de vente d’électricité + autres recettes.
Certains utilisateurs préfèrent des chaudières d’appoint au mazout surtout lorsque le coût de la
puissance pour le gaz est très élevé.
L’intérêt économique de la cogénération est qu’elle permet une réduction de la facture annuelle
d’énergie de l’ordre de 10 à 45 % par rapport à la situation sans cogénération.
6.4 La tri-génération
6.4.1 Définition :
6.4.2 Avantages
Energie :
Environnement :
➢ Avec l’utilisation du gaz naturel, au lieu du pétrole ou du charbon, les émissions de CO2
et de fumées sont réduites à zéro.
Coût :
➢ Les coûts énergétiques des unités de tri-génération sont plus bas que ceux des unités
“conventionnelles”.
La chaleur récupérée lors de la production d’électricité peut aussi être utilisée, en partie ou
totalement, dans les machines frigorifiques. C’est la tri-génération, particulièrement
intéressante pour les pays tropicaux où la climatisation contribue largement à la demande de
pointe électrique. Dans les régions à climat tempéré, les deux modes de fonctionnement
peuvent alterner (production de chaleur en hiver et de froid en été).
Adapté pour les moyennes et grandes puissances à des températures de refroidissement inférieures
à 5°C.
Les applications sont de type industriel, pour une puissance frigorifique allant jusqu’à plusieurs
MW.
Les applications concernent les besoins en eau froide jusqu’à 3 °C (applications dans les nouvelles
constructions).
La figure illustre l’économie d’énergie primaire engendrée par la tri-génération par rapport à la
production séparée du froid dans un cycle à compression (COP=3,5), de la chaleur dans une
chaudière (Q = 90 %) et l’électricité dans une Turbine Gaz Vapeur (E = 55 %). Dans le cas de la
production séparée, les valeurs entre parenthèses désignent l’énergie primaire consommée si
c’est le rendement moyen du parc électrique (E = 38 %) qui est considéré.
Les économies d’énergie primaire engendrées par les installations de cogénération et tri
génération représente le gain relatif d’énergie primaire par rapport à la production séparée
d’électricité, chaleur et froid.
6.5 Conclusion
Chaque cas est spécifique, la décision d’investir dans une unité de co-/tri-génération se basera
donc sur une analyse fine des besoins réels d’électricité, de chaleur et de froid de l’établissement
mais aussi du coût des investissements et du prix des énergies.
Une application intéressante est la production de vapeur pour le dessalement de l’eau de mer. À
côté des énergies renouvelables, la cogénération permettra à l’avenir aux pays en développement
de contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère.