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CHAPITRE 1 : DISPOSITIFS DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE

NOTIONS SUR LES TRANSFORMATIONS D’ENERGIE


• Le terme énergie vient du grec energeia qui signifie «force en action ». C’est la capacité
que possède un corps, un système, de produire un travail capable de produire un
mouvement, de la chaleur ou d'ondes électromagnétiques (à titre d’exemple la lumière).
En économie, on désigne par énergie soit la matière première soit le phénomène naturel
qui produit un travail.
• On peut faire une distinction dans le domaine de la thermodynamique. En effet, , deux
principales formes d'énergie sont dégagées le travail (énergie fournie par une force
lorsque son point d'application se déplace, c’est en général l’énergie cinétique
macroscopique ou énergie électrique) et la chaleur (énergie cinétique microscopique).
• L'énergie est la capacité de produire un changement d'état ou un travail. L'unité de
l'énergie est le joule (J).
• Une transformation d'énergie est le passage de l'énergie d'une forme à une autre.
L’énergie a comme propriété de se transformer facilement d’une forme à une autre. L'énergie
provient de diverses sources naturelles telles que le Soleil, les combustibles fossiles, le vent ou
les aliments. Selon son origine, l'énergie peut se manifester sous différentes formes. Il existe
quatre principales formes d'énergie:
• L'énergie thermique.
• L'énergie chimique.
• L'énergie rayonnante.
• L'énergie mécanique.
• Autres formes d'énergie.
L'humain, pour satisfaire ses besoins, a conçu des objets techniques et des systèmes
technologiques qui convertissent une forme d'énergie en une autre qui convient davantage à
l'utilisation souhaitée. Pour faire fonctionner ces objets et ces systèmes, il faut de l'énergie.
Plusieurs sources d'énergie primaire sont disponibles pour assurer leur fonctionnement :
éolienne, solaire, hydraulique, fossile, nucléaire, chimique, thermique, mécanique et
lumineuse. L'énergie peut passer d'un type à un autre. Par exemple, l'énergie rayonnante du
Soleil, lorsqu'elle « frappe » la Terre, se transforme en énergie thermique, ce qui la réchauffe.
De la même façon, l'énergie thermique d'un corps chaud se transforme partiellement en énergie
rayonnante : c'est pour cela qu'un objet très chaud devient incandescent.
Voici un diagramme présentant les différents types d'énergie et différents moyens
technologiques de les transformer :

Figure : Différents types d'énergie et transformations.

LES MODES DE PRODUCTION DE L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE


Brièvement, on citera :
• La centrale hydraulique : Une centrale hydraulique produit de l'électricité grâce à
une chute d'eau entre deux niveaux de hauteurs différentes, qui met en mouvement une
turbine reliée à un alternateur. À la sortie de la conduite, dans la centrale, la force de
l'eau fait tourner une turbine qui fait à son tour fonctionner un alternateur. Grâce à
l'énergie fournie par la turbine, l'alternateur produit un courant électrique alternatif. La
puissance de la centrale dépend de la hauteur de la chute et du débit de l'eau. Plus ils
seront importants, plus cette puissance sera élevée.

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• Les centrales thermiques :
Une centrale thermique est une centrale électrique qui fonctionne à partir d'une source de
chaleur selon le principe des machines thermiques. Cette transformation se fait soit
directement, par détente des gaz de combustion, soit indirectement, par exemple à travers un
cycle eau-vapeur. L'origine de cette source de chaleur détermine le type technologique de
centrale thermique :
• Centrales thermiques à flamme, utilisant l’énergie dégagée en brûlant un combustible
fossile (charbon, gaz naturel, fioul, certaines huiles minérales) ou d'autres types de
combustibles (déchets d'activités économiques, ménagers, bois, etc.) ;
• Centrale nucléaire, utilisant l'énergie dégagée par la fission de noyaux d'uranium 235
ou de plutonium 239 ;
• Centrale géothermique, utilisant l'énergie géothermique profonde ;
• Centrale solaire thermodynamique, utilisant la chaleur reçue du soleil via un dispositif
de concentration.
Les centrales thermiques sont construites autour d’une machine thermique entraînant un
alternateur produisant l’énergie électrique. Ces machines thermiques peuvent être à combustion
externe (turbines à vapeur, machine à vapeur) ou à combustion interne (moteur Diesel, turbine
à combustion). Une turbine à vapeur et une turbine à combustion peuvent cohabiter dans une
centrale à cycle combiné pour en améliorer le rendement global. Le rendement peut encore être
amélioré par un procédé de cogénération ou de trigénération.
• L'énergie éolienne
L'énergie éolienne est une source d'énergie qui dépend du vent. Le soleil chauffe
inégalement la Terre, ce qui crée des zones de températures et de pression atmosphérique
différentes tout autour du globe. De ces différences de pression naissent des mouvements d'air,
appelés vent. Cette énergie permet de fabriquer de l'électricité dans des éoliennes, appelées
aussi aérogénérateurs, grâce à la force du vent.
• L'énergie solaire
L’énergie du rayonnement solaire parvenant au sol peut être exploitée pour un usage
thermique ou pour produire de l’électricité par deux voies principales, éventuellement couplées
: thermodynamique ou photovoltaïque. Concernant l'énergie solaire thermodynamique désigne
l'énergie récupérée par concentration du soleil sur des capteurs paraboliques, cylindro-
parabolique ou des centrales dites ''à tour'' pour assurer la production d'électricité. Alors que la

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conversion PV réalise une transformation directe de l’énergie d’un rayonnement
électromagnétique en énergie électrique par des matériaux semi-conducteurs. Ce phénomène
physique a été découvert par le physicien français Edmond Becquerel.
• L'énergie biomasse :
L'énergie biomasse est la forme d'énergie la plus ancienne utilisée par l'homme depuis
la découverte du feu à la préhistoire. Cette énergie permet de fabriquer de l'électricité grâce à
la chaleur dégagée par la combustion de ces matières (bois, végétaux, déchets agricoles,
ordures ménagères organiques) ou du biogaz issu de la fermentation de ces matières, dans des
centrales biomasse.
LES DIFFERENTES SOURCES D'ENERGIE
On fait habituellement la distinction entre les sources d'énergie d'origine fossile et celles
d'origine renouvelable.
• L’énergie renouvelable est une énergie produite grâce à un moyen de production
renouvelable. Cela signifie qu’il n’a pas de quantité limitée, qu’il sera toujours
disponible, en produisant donc de l’énergie renouvelable. Il existe des différentes
formes d'énergie renouvelable tel que : L’énergie solaire, éolienne, hydraulique,
biomasse et la géothermie.
• L’énergie non renouvelable, elle, utilise justement des ressources dont la quantité est
naturellement limitée. Il s’agit de matières premières qu’on ne peut pas reproduire. La
quantité limitée de matière nécessaire à la production d’énergie oblige à trouver, à
terme, de nouveaux modes de production. Les principales énergies non renouvelables
sont : les énergies fossiles (le charbon qui provient du bois, le pétrole et le gaz naturel)
et l'énergie nucléaire qui est produite à partir de l'uranium.
Situation énergétique actuelle en Algérie :
Le secteur de l'énergie en Algérie est fortement dominant dans l'économie algérienne,
environ 98% des recettes d'exportation proviennent de l'industrie pétrolière et pétrochimique.
En 2019, l'Algérie est considérée le 16e producteur de pétrole et le 10e producteur de gaz
naturel à l'échelle mondial. La production d'énergie primaire s’élève à 157.4 millions de tonne
équivalente pétrole (Mtep). La structure de la production d’énergie primaire commerciale sur
le territoire reste dominée par les hydrocarbures, notamment le gaz naturel à hauteur de 54.3%,
alors que celles des ressources énergétiques renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique et
biomasse) constituent à peine 0.1% comme illustré dans la Figure suivante). Quant à l’usage
de ces ressources disponibles, 60 % des capacités sont destinées à l’exportation, le reste étant
alloué à la consommation interne, soit 68.3 Mtep

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Figure. Structure de la production d’énergie primaire en Algérie (2019)
Programme national de la transition énergétique :
La situation énergétique en Algérie est dominée par les hydrocarbures. Voyant aussi
que les niveaux des besoins de gaz naturel du marché national et la production d’électricité
augmentent à un rythme alarmant. En outre, l'Algérie, dispose d'un potentiel important dans la
plupart des sources d'énergie renouvelables, notamment l'énergie solaire. En partant de toutes
ces considérations, la question d'intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique
à long terme est incontournable, donc il est important d’en faire un état des lieux synthétique
et d’en évaluer les perspectives de leurs développements.
Le point de basculement énergétique en Algérie est le résultat de plusieurs décennies
de questionnement sur le changement climatique et le rôle des hydrocarbures dans le système
énergétique Algérien. Il s’agit non seulement d'une politique visant à réduire l'utilisation des
ressources traditionnelles et à développer les énergies renouvelables, mais aussi à diminuer les
émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources fossiles, source principale des
revenues en devises. Le gouvernement Algérien a adopté une politique économique visant à
développer de nouveaux secteurs industriels, notamment à l’exportation, encourageant ainsi
l'innovation et la création des nouveaux emplois.
Le Programme National des Énergies Renouvelables et de l'Efficacité Énergétique a été
mis à jour plusieurs fois récemment en 2020. Cette mise à jour permettra au pays de produire
15 000 MW d'ici 2035, dont 4 000 MW d'ici 2024. A travers ce programme, l'Algérie entend
se positionner comme un acteur majeur de la production d'électricité à partir des filières solaire
et éolienne en particulier ainsi en intégrant la biomasse, la cogénération et la géothermie. Elle
souhaite que ces filières énergétiques deviennent un moteur essentiel d'un développement
économique durable capable de créer un nouveau modèle de croissance économique. La Figure

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suivante montre une estimation du développement de la production d'ici 2030 où 37 % de la
capacité installée proviendra de sources renouvelables.

Figure Évolution estimée de production d’électricité en Algérie

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Chapitre 02 : Energie éolienne :
INTRODUCTION :
L’utilisation des systèmes éoliens pour la production d’électricité est une solution pour
satisfaire les besoins en électricité dans leur site isolé est assez bien venté. De tels systèmes
présentent plusieurs avantages du fait de sa flexibilité et sa fiabilité. Il existe deux types
d'éoliennes modernes : les éoliennes à axe horizontal et à axe vertical. Les plus utilisées sont
celles à axe horizontal [1].
CONTEXTE HISTORIQUE
Très tôt, dans l'histoire des techniques, le vent a été exploité afin d'en extraire de
l'énergie mécanique : pour la propulsion des navires dès l'antiquité (3000 ans Av. JC), pour les
moulins (à céréales, olives), le pompage ou, au Moyen Age, pour l'industrie (forges...).
La conversion de l'énergie du vent en énergie mécanique est en effet relativement aisée,
il faut « seulement » disposer d'un potentiel satisfaisant et résister aux caprices des vents
excessifs. Parallèlement, les progrès technologiques, tant dans les domaines de
l'électrotechnique, de l'électronique que dans celui des matériaux, font que l'on peut désormais
disposer de machines aux performances étonnantes en terme de puissance produite, tout en
limitant les impacts sur l'environnement [2].
Dans les sites isolés, la rentabilité étant plus facile à obtenir, des petites éoliennes dans
la gamme de quelques 100 W à quelques 10 kW sont commercialisées depuis plus longtemps.
La baisse des coûts des cellules photovoltaïques permet aujourd'hui de construire des systèmes
hybrides éoliens et photovoltaïques qui profitent de la fréquente complémentarité vent-
soleil[3]. Ainsi l’histoire de l’énergie éolienne a pour une grande partie été influencée par des
facteurs extérieurs, tels l’apparition de la machine à vapeur, la distribution généralisée
d’électricité, la crise énergétique de 1973. Enfin plus récemment, les accords de Kyoto
devraient être le moteur principal du développement des éoliennes [4].
Définition de l’énergie éolienne
Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif qui transforme une
partie de l’énergie cinétique du vent (fluide en mouvement) en énergie mécanique disponible
sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par l’intermédiaire d’une génératrice
[5]. L’ensemble de la chaine de conversion fait appel à des domaines très divers et pose des
problèmes aérodynamiques, mécanique, électrique ou d’automatique. La puissance théorique
maximale récupérable par un capteur éolien est égale à 16/27 de la puissance incidente du vent
qui traverse l’éolienne, ce résultat fut découvert par l’allemand Albert Betz. Le principe de la
conversion éolienne est illustré par la figure suivante.
Figure : Conversion de l'énergie cinétique du vent [5].
DIFFERENTS TYPES D’AEROGENERATEURS
Les solutions techniques permettant de recueillir l’énergie du vent sont très variées.
Deux familles de voilures existent : les aérogénérateurs à axe vertical (VAWT) et à axe
horizontal (HAWT).
• Axe vertical (VAWT)
Les éoliennes à axe vertical ont été les premières structures développées pour produire de
l'électricité paradoxalement en contradiction avec le traditionnel moulin à vent à axe horizontal.
Elles possèdent l'avantage d'avoir les organes de commande et le générateur au niveau du sol
donc facilement accessibles [6].
• Avantages : machinerie au sol, pas besoin d'orientation en fonction de la direction du
vent, fort couple de démarrage, construction simple (Savonius), tourne à faible vitesse
(donc peu bruyante).
• Inconvénients : guidages mécaniques, notamment le palier bas qui doit supporter le
poids de l'ensemble de la turbine.
Il existe principalement trois technologies Vawt (Vertical Axis Wind turbine) : les turbines
Darrieus classique ou à pales droites (H-type) et la turbine de type Savonius [5,6], comme
montré dans les figures suivantes. Toutes ces voilures sont à deux ou plusieurs pales.

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Les éoliennes à variation cyclique d'incidence [7] dont la structure la plus répandue est
celle de Darrieus (ingénieur français qui déposa le brevet au début des années 30). Leur
fonctionnement est basé sur le fait qu'un profil placé dans un écoulement d'air selon différents
angles est soumis à des forces de direction et d'intensité variables. La résultante de ces forces
génère alors un couple moteur entraînant la rotation du dispositif. Ces forces sont crées par la
combinaison de la vitesse propre de déplacement du profil et de la vitesse du vent.
Même si quelques grands projets industriels ont été réalisés, les éoliennes à axe vertical
restent toutefois marginales et peu utilisées voire actuellement abandonnées. En effet la
présence du capteur d'énergie près du sol l'expose aux turbulences et au gradient de vent ce qui
réduit son efficacité. Elles sont de plus exposées à des problèmes d'aéroélasticité dus aux fortes
contraintes qu'elles subissent. Enfin la surface qu'elles occupent au sol est très importante pour
les puissances élevées.
• Axe horizontal (HAWT) :
La technologie largement dominante aujourd'hui [7] est à axe horizontal à turbine tripale,
parfois bipale et à rotor face au vent.
• Les avantages de tels dispositifs sont une réduction du diamètre de la turbine ainsi que
du bruit acoustique. Des grandes puissances sont envisagées, de l'ordre de 600 kW à
plusieurs MW (notamment avec le constructeur Vortec mais également avec société
française CITA), mais n'ont pas encore vu le jour.
La turbine peut se trouver à l'avant de la nacelle ou à l'arrière : au vent (amont ou upwind) ou
sous le vent (aval ou downwind). L'avantage des dispositifs sous le vent est qu'ils se
positionnent automatiquement face au vent ce qui permet, notamment pour les fortes
puissances d'éviter le système mécanique d'orientation, complexe, lourd et coûteux.

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• L'inconvénient majeur réside dans une fatigue accrue due aux fréquentes oscillations
liées aux changements de direction du vent Le procédé « sous le vent » reste peu utilisé
comparativement à celui « au vent »
La réduction du nombre de pales permet théoriquement de réduire le coût mais aux dépend de
la régularité du couple. Le coefficient Cp est également sensiblement plus faible, environ 5%
entre une tripale et une bipale. Des machines monopales ont même été construites mais il
semble qu'aucune ne soit actuellement commercialisée.

Figure: Type de montage de la voilure [5]

COMPOSANTES D’UNE EOLIENNE


Une installation est généralement constituée d’une éolienne, d’une tour avec de solides
fondations et d’un ensemble d’équipements électriques pour le stockage de l’énergie produite
ou pour gérer la connexion avec le réseau électrique local. La figure suivante présente les
composantes d’une éolienne.

Figure: Composante d’une éolienne de forte puissance [9]

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• La nacelle
Regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien au
générateur électrique : arbres primaire et secondaire, multiplicateur, Le frein à disque, différent
du frein aérodynamique, qui permet d'arrêter le système en cas de surcharge. Le générateur qui
est généralement une machine synchrone ou asynchrone et les systèmes hydrauliques ou
électriques d'orientation des pales (frein aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour
garder la surface balayée par l'aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent). A cela
viennent s'ajouter, le système de refroidissement par air ou par eau, un anémomètre et le
système électronique de gestion de l'éolienne.

Figure: La nacelle d’une éolienne à axe horizontal.


• La tour :
Son rôle est d’une part de supporter ensemble rotor et nacelle pour éviter que les pales ne
touchent le sol, mais aussi de placer le rotor à une hauteur suffisante, de manière à sortir autant
que possible le rotor du gradient de vent qui existe à proximité du sol, améliorant ainsi la
captation de l'énergie. Certains constructeurs proposent ainsi différentes hauteurs de tour pour
un même ensemble rotor et nacelle de manière à s'adapter au mieux à différents sites
d'implantation (voir figure suivante).
Trois grands types de tour peuvent se rencontrer:
• Tour mât haubané : de construction simple et moins coûteuse mais s'adresse
essentiellement aux machines de faible puissance. Une intervention au niveau de la
nacelle nécessite en général de coucher le mât.
• Tour en treillis : Sont les moins chères, mais souvent mal acceptées et très peu utilisés.
Son avantage essentiel est sa simplicité de construction, qui la rend attractive pour les
pays en voie de développement. Pour des machines de grande taille, son aspect
inesthétique devient un handicap certain.
• Tour tubulaire : est beaucoup plus élégant, mais le prix d'une telle tour peut atteindre
trois ou quatre fois celui d'un pylône haubané.

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Figure : Différents types de tours [10].
• Le rotor
Formé par les pales assemblées dans leur moyeu. Pour les éoliennes destinées à la production
d'électricité, le nombre de pales varie classiquement de 1 à 3.

Figure : Un rotor d’une éolienne à axe horizontal.


• Le multiplicateur
Les rotors dont le diamètre est supérieur à 5 m ont des vitesses de rotation trop faibles pour
pouvoir entraîner directement un alternateur classique. Il est donc indispensable pour ces
machines d'interposer entre l'aéromoteur et l'alternateur un multiplicateur. 3 types de
multiplicateurs peuvent être utilisés avec les aéromoteurs :
• Le plus simple est le multiplicateur à engrenages à un ou plusieurs trains de roues
dentées cylindriques ; d'une réalisation économique il est tout de même encombrant
pour un rapport de multiplication élevé.
• L'utilisation de trains planétaires permet de réaliser des multiplications élevées sous un
encombrement réduit avec un bon rendement de transmission. Les axes d'entrée et de
sortie sont colinéaires voire coaxiaux.
• Le réducteur à couple conique permet une disposition de l'arbre de sortie
perpendiculaire à l'arbre d'entrée.

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• La génératrice
C'est un alternateur qui convertit l'énergie mécanique en énergie électrique. Les plus
simples et robustes sont des générateurs à induction. Il existe plusieurs types de génératrices
pour stabiliser la vitesse des moteurs: génératrices à basses vitesses de vent, l'autre pour les
hautes vitesses génératrice auto-excitée.
Enfin, La nouvelle génératrice discoïde de Jeumont Industrie est une innovation
majeure car elle réduit la taille, normalement imposante, de ces alternateurs multipôles.
Toutefois, le courant produit doit passer par un onduleur de grande puissance. Il s'agit là aussi
d'une technologie de pointe.
• Les pales d’éolienne
Une pale d’éolienne extrait l’énergie cinétique du vent et la transforme, grâce à sa
connexion avec le rotor, en mouvement de rotation. Le phénomène de portance aérodynamique
est au cœur du principe de fonctionnement.
Les pales forment une partie très importante des éoliennes. De leur nature dépendront
le bon fonctionnement et la durée de vie de la machine ainsi que le rendement du moteur éolien.
LA VITESSE SPECIFIQUE
Tout d’abord, pour mesurer la vitesse du vent on utilise un anémomètre (une girouette pour la
direction du vent). La vitesse spécifique ou le paramètre de rapidité noté λ est le rapport entre
la vitesse de l’extrémité des pales et la vitesse du vent. Les machines peuvent être classées en
fonction de ce paramètre
➢ Si λ inférieur à 3, l’éolienne est dite lente.
➢ Si λ supérieur à 3, l’éolienne est dite rapide.
D’où :

• λ : Vitesse spécifique (sans unité)


• U : Vitesse de l’extrémité des pales
• V : Vitesse du vent en (m/s)
• R : longueur des pales ou rayon de la turbine en (m)
• ω = 2.π.f : la vitesse angulaire de rotor en (rad /s)
Couple mécanique produit par l’éolienne :
P = C. ω
• C : Couple mécanique produit par l’éolienne (en N.m)
• P : Puissance mécanique (en watt)
• ω : Vitesse angulaire (en rad/s)

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Rendement des composants d’une éolienne :
L’énergie fournie par l’aérogénérateur étant toujours transformer, cette limite est donc affectée
par tous les rendements propres aux différentes transformations [10].
• Hélice: 0.20 < η < 0.85
• Le multiplicateur ou le réducteur: 0.7 < η < 0.98
• L’alternateur ou la génératrice continue: 0.20 < η < 0.85
• Le Transformateur: 0.85 < η < 0.98
• Le Redresseur: 0.9 < η < 0.98
• Les Batteries: 0.7 < η < 0.8
• Les Pertes de ligne: 0.9 < η < 0.99
Les rendements de chaque élément varient avec le régime de fonctionnement lié à la vitesse de
rotation de l’hélice, ce qui est en dehors du régime nominal diminue encore le rendement global
du dispositif, actuellement on y presque à la limite de Betz.
Calcul du rendement d’une éolienne

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L’ORGANIGRAMME DE LA METHODOLOGIE DIMENSIONNEMENT D’UNE
FERME EOLIENNE
L’organigramme appliqué dans plusieurs études de conception est illustré par la figure suivante
.Ce dernier contient plusieurs étapes, mais en réalité, selon les cas, ces étapes ne sont pas
toujours effectuées dans le même ordre selon le logiciel utilisé, certaines peuvent être omises,
et plusieurs sont souvent regroupées. Le processus d’évaluation commence par:
• Étape 01 : La mesure du vent sur le site considéré ;
La courbe de puissance donne la relation entre le vent au moyeu de l'éolienne et la puissance
fournie par l'éolienne, c'est pourquoi l'estimation du potentiel commence par plusieurs étapes
d'extrapolation des calculs de vent initiaux ;
• Étape 2 :L'extrapolation verticale ;
Elle tient compte du fait que le mât de mesure est généralement inférieur à celui du moyeu de
l'éolienne ;
• Étape 3 :L'extrapolation temporelle ;
C’est l’utilisation d’une base de données du vent, disponible du site où pour une position proche
du site sur un grand nombre d'années, appelée “référence long-terme”;
• Étape 4 :L'extrapolation horizontale ;
Les éoliennes ne seraient pas montées au même point de mât, pour ce faire, nous nous appuyons
sur la topographie du site et les positions d'éoliennes dans le parc;
• Étape 5 : La courbe de puissance des éoliennes ;
Elle permet d'estimer la puissance brute du vent.
• Étape 6 : Les pertes ;
Elles doivent être déduites de cette production brute afin de réaliser un revenu net. Les
premières pertes à éliminer sont les pertes dues aux effets de sillage dans un parc, c'est-à-dire
la réduction du vent arrivant sur une éolienne en raison de la présence d'autres éoliennes en
amont. Ces pertes sont corrélées avec la géométrie du parc, les statistiques de vent (de grande
importance directionnelle) et la courbe de puissance des éoliennes. Les autres pertes sont liées
au processus de fabrication et sont déterminées par des pourcentages d'erreur normaux donnés
par les fabricants.
• Étape 7 : Détermination de la puissance net ;
La recherche de l’équipement a installés par la consultation technique et faire des simulations
de la production de l’énergie nette.

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Parc eolien et puissance
Un parc éolien, ou une ferme éolienne, est un site regroupant plusieurs éoliennes
produisant de l'électricité. Il se trouve en général dans un lieu où le vent est fort et/ou régulier.
Une ferme éolienne sur terre est constituée de plusieurs éoliennes distantes entre elles d'au
moins 200 m dont la production d'électricité est destinée à la vente au distributeur local. Bien
que chaque machine ait une faible emprise au sol, il faut disposer d'une superficie de l'ordre de
10 hectares pour un parc éolien significatif . On distingue deux types de parc éolien, onshore
(à l'intérieur des terres) ou offshore (au large des côtes). En 2018, la production mondiale
d'électricité éolienne s'élevait à 1 273,4 TWh, en hausse de 12,4 % ; elle représentait 4,8 % de
la production totale d'électricité. La Ferme éolienne de Gansu, province du Gansu, en Chine,
est le plus important parc du monde avec 5 160 MW de puissance en novembre 2010, une
puissance totale de 20 GW en 2020 . Le parc de Guazhou comporte à lui seul, plus de 400
éoliennes, produisait 200 MW en 2010 et 400 MW en 2015.
CARTE DU GISEMENT EOLIEN EN ALGERIE
La ressource éolienne en algérie varie beaucoup d’un endroit à un autre. La vitesse annuelle
des vents varie du 1.2 à 6.3 m/s à 10 m de hauteur. Les sites situés au sud de l’algérie sont plus
ventés, avec un maximum enregistré à adrar à 6.3 m/s, suivi par hassi r’mel avec 6.1 m/s . Le
rendement électrique des éoliennes varie en fonction de la vitesse du vent, par exemple en
passant d’une vitesse de 5m/s à 10 m/s, la quantité d’électricité produite se multiplie par 8 en
non pas par deux, et pour les installations de grandes puissances, les vitesses du vent doivent
être supérieures à 6 m/s, la hauteur de référence état 10 mètres. Aussi, la disponibilité
(heures/an) joue un rôle important dans l’importance du gisement éolien.
La figure (8) montre la carte des vents de l’Algérie à 10 m d’altitude.

Figure : Carte des vents de l’Algérie à 10 m d’altitude (m/s).

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ÉNERGIE EOLIENNE, CERTIFICATIONS ET NORMES
Il existe plusieurs certifications portant sur l’énergie éolienne.
• ISO 16079-1:2017 :Surveillance et diagnostic d'état des éoliennes de production
d'électricité-Partie 1: Lignes directrices générales
Elle fournit des lignes directrices qui servent de base pour choisir les méthodes de
surveillance d'état utilisées pour la détection des modes de défaillance, le diagnostic et le
pronostic des composants des centrales éoliennes.
• ISO 16079-2:2020 : Surveillance et diagnostic des éoliennes de production
d'électricité — Partie 2: Surveillance de la transmission
Elle spécifie la mise en œuvre d'un système de surveillance d'état pour les éoliennes, en se
centrant sur la surveillance de la transmission. Des recommandations pour une mise en œuvre
pratique de l'AMDS sont présentées, de même que des recommandations pour la spécification
des bonnes pratiques et des recommandations minimales concernant le système de surveillance
d'état utilisé pour la détection des modes de défaillance, les diagnostics et les pronostics de la
transmission directe et à engrenages des éoliennes, incluant:
a) le(s) palier(s) principal(ux);
b) le multiplicateur, le cas échéant;
c) la génératrice (aspects mécaniques).
Ceci inclut également les sous-composants tels que l'accouplement et le système de
lubrification.
Références bibliographiques
[1] S. Lazaar, mémoire de Magister « Contribution à l’étude d’une station éolienne pour la production
de l’électricité. Application aux sites de Tlemcen, Djelfa et Ghardaïa » Université Abou Bekr Belkaïd
de Tlemcen, Unité de Recherche Matériaux et Energies Renouvelable URMER Tlemcen.2009.
[2] B. Multon, O. Gergaud, H. Ben ahmed, «Etat de l'art dans les aérogénérateurs électriques », Extrait
du rapport de synthèse ECRIN « L'Electronique de Puissance Vecteur d'Optimisation Pour les Energies
Renouvelables », paru mai en 2002.
[3] P. Leconte, M. Rapin et E. Szechenyi, Techniques de l'Ingénieur, traité Génie mécanique,
[4] M. Ben medjahed, « Gisement éolien de la région côtière de Béni Saf Et son impact sur
l’environnement », mémoire de Magister, Université Abou Bekr Belkaïd Tlemcen, Unité de Recherche
Matériaux et Energies Renouvelable URMER Tlemcen. 2008.
[5] A. Mirecki. Thèse Doctorat (Etude comparative de chaînes de conversion d'énergie dédiées à une
éolienne de petite puissance) de l'institut national polytechnique de Toulouse (2005).
[6] http://www.windpower.org/fr/core.htrn.
[7] World Energy Council. http://www.worldenergy.org
[8] T. Philippe, Th. Claude, projet technologique (étude d'une éolienne) université de Québec. (2007).
TCH-090-095
[9]Kerikeb Mohamed, Thème : Modélisation, Simulation et Commande d’une Eolienne Contrarotative.
Mémoire de MAGISTER U. Skikda, Année universitaire 2011/2012
[10] Sadi Oufela Aissa, intitule : Evaluation de la puissance aérodynamique d’une éolienne a axe
Horizontal, Mémoire de master université de T i z i O u z o u

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CHAPITRE 3: ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE:
GENERALITE :
L’énergie du rayonnement solaire parvenant au sol peut être exploitée pour un usage
thermique ou pour produire de l’électricité par deux voies principales, éventuellement
couplées: thermodynamique ou photovoltaïque. La conversion PV réalise une transformation
directe de l’énergie d’un rayonnement électromagnétique en énergie électrique, en exploitant
les propriétés de semi-conducteurs présentant une largeur de bande interdite Eg adaptée au
spectre du rayonnement incident. Cette énergie rayonnante quantifiée est transportée par des
photons qui peuvent exciter les porteurs minoritaires du semi-conducteur lorsque leur énergie
est supérieure à Eg. Dans les systèmes d’exploitation de l’énergie solaire, le besoin de données
d’insolation est également d'une importance primordiale dans la conception et le
développement de ces systèmes ainsi que dans l’évaluation de leurs performances.
MODULES PHOTOVOLTAÏQUES :
Technologie :
Les modules PV sont constitués de cellules photovoltaïques qui produisent du courant
continu lorsqu’elles perçoivent de la lumière. Aujourd’hui, La Figure suivante montre que les
technologies PV se répartissent il existe trois générations principales pour les technologies
photovoltaïques. La première génération comprend les technologies à base de silicium ou de
germanium, elles se subdivisent en silicium monocristallin (mono-c-Si) ou silicium
polycristallin (poly-c-Si). La deuxième génération regroupe les systèmes PV à couche mince.
Dans cette filière, Il existe trois grands types : tellure de cadmium (CdTe), di séléniure de cuivre
(gallium) indium (CIGS/CIS) et silicium amorphe (a-Si). Les technologies PV de troisième
génération comprennent les cellules solaires à colorant (DSSC), les PV organiques (OPV), les
quantum dots et les Pérovskites. Ces nouvelles technologies doivent combinées plusieurs
propriétés notamment des rendements élevés, une bonne stabilité et un faible coût de
fabrication afin de pouvoir rivaliser avec la technologie silicium [01].
En 2020, environ 95% (143.9 GWc) de la capacité des centrales solaires
photovoltaïques installée au monde utilisent des modules à base de silicium cristallin, alors que
les autres technologies représentent que les 5 % restants [02].
Système de positionnement des modules PV :
Les modules PV doivent être montés sur une structure pour les maintenir orientés dans
la bonne direction et pour leur fournir le support structurel et la protection nécessaires. Nous
garderons évidemment à l’esprit que pour obtenir un meilleur rendement durant toute l'année
ou en particulier en été ou en hiver, il faudra choisir un angle perpendiculaire aux rayons
incidents du soleil (voir Figure).

Figure. Inclinaison de module PV par rapport au rayon de soleil

2
Les structures de fixation peuvent être fixes ou pisteuses. Les structures de montage à
inclinaison fixe maintiennent les rangées de modules à un angle d'inclinaison fixe et orientés
selon un angle fixe, ils sont plus simples, moins chers et nécessitent moins d'entretien. En
revanche, dans les lieux qui présente une forte proportion d’ensoleillement direct, les systèmes
de suiveurs solaires à axe simple ou double peuvent être utilisés afin d’augmenter le rendement
énergétique total. Les systèmes de suiveurs solaires à axe simple ne changent que l’orientation
ou l’angle d’inclinaison, par contre les systèmes de suiveurs solaires à double axe changent à
la fois l’orientation et l’angle d’inclinaison. En fonction de localisation de site et des
caractéristiques précises de l’irradiation solaire, les systèmes de suiveurs solaires peuvent
augmenter le rendement énergétique jusqu’à 27% pour les systèmes de suiveurs solaire à axe
simples et 37% pour les suiveurs solaires à axe double tel qu’illustré à la figure suivante :

Figure Avantage des systèmes de suiveurs solaires


ONDULEURS :
Un onduleur est le cœur de tout système photovoltaïque pour produire de l'électricité à
partir de la lumière du soleil. Les systèmes photovoltaïques produisent du courant continu.
Donc, l’onduleur convertit le courant continu (DC) de la sortie du champ photovoltaïque en
courant alternatif (AC).
Etant connecté directement sur le champ PV, leur tension et leur courant d’entrée sont
donc très variables avec les conditions d’ensoleillement et de température ambiante. L’une des
fonctions importantes de l’onduleur dans un système PV à grande échelle est donc la recherche
du point de puissance maximum (souvent notée MPPT « Maximum Power Point Tracking »),
c’est-à-dire adaptation permanente de l’impédance d’entrée afin d’optimiser, à chaque instant,
le produit P = U.I sur la caractéristique du champ PV. L’onduleur doit ensuite construire une
tension correspondante aux normes requises par le réseau électrique.

3
Description des topologies :
L'interconnexion entre le champ PV et les onduleurs est illustrée par la figure suivante.
Premièrement, la topologie onduleur central (a) , c’est l’architecture la plus répandue de nos
jours, elle regroupe plusieurs modules photovoltaïques à un seul onduleur. La disposition de
ces modules photovoltaïques est regroupée en champs photovoltaïques. Chaque champ se
compose de plusieurs chaînes PV connectées en parallèle, et chaque chaîne se compose de
plusieurs modules PV connectés en série. Deuxièmement, la topologie d’onduleur string (b)
qui consiste à utiliser un onduleur au bout de chaque chaîne de modules PV. Les onduleurs
sont ensuite connectés en parallèle au réseau électrique. Troisièmement, la topologie multi-
string (c). En effet, cette configuration est une version hybride de l'onduleur central et de
l’onduleur string et son principe est basé sur de plusieurs hacheurs CC-CC connectés à un
onduleur central. Chaque hacheur dispose de sa propre commande MPPT permettant à chaque
string de fonctionner à son point maximal de puissance. La quatrième, la topologie d'onduleur
modulaire, suivant cette configuration, chaque module PV dispose d'un onduleur individuel,
tous les onduleurs sont ensuite connectés en parallèle via un bus AC.

Ces topologies sont différenciées par quatre catégories. Elles sont décrites dans le
tableau suivant. La première catégorie, les caractéristiques techniques, considère la robustesse,
la fiabilité, la flexibilité et l'efficacité MPPT. Chaque topologie présente ses propres
caractéristiques qui dépendent notamment de la puissance nominale, du nombre d'onduleurs et
du nombre de chaînes photovoltaïques. La deuxième catégorie, les pertes en puissance, prend
en compte les pertes par mismatch, commutation, les pertes DC et AC. La troisième catégorie,
la qualité de puissance, elle est influencée par les variations de tension DC et AC. La quatrième
catégorie, le coût global de système, comprend l'installation, la maintenance et le coût des
câbles côté DC et AC.

4
Multi-
Central String Modulaire
string

Fiabilité B H M H-H
Robustesse H B M B-B
Performance Flexibilité B H M H-H
Efficacité MPPT B H M H-H

Mismatch H B B B-B
Commutation H B M B-B
Pertes en puissance Pertes DC H B M B-B
Pertes AC B M M H

Variation de la H-H M H B-B


Qualité de puissance tension DC
Variation de la
B H M H-H
tension AC

Installation M H M H-H
Cable DC H B M B-B
Le coût Cable AC H M M H
Maintenance B M H H-H

Les caractéristiques principales des topologies d'onduleurs


La nomenclature suivante est utilisée
• H–H : très élevée,
• H : élevée,
• M : moyenne,
• B : faible,
• B–B : très faible.
Par comparaison, pour chaque caractéristique de différentes topologies présentées dans le
tableau , on peut affirmer que la topologie d’onduleur centrale présente les avantages suivants:
robustesse, faibles pertes de puissance AC, faible variation de tension AC et un coût
d'installation et de maintenance raisonnable contrairement aux autres topologies. Les
caractéristiques techniques des topologies string et multi-string sont très attractives, mais le
principal inconvénient est le coût d'installation et de maintenance à mesure que le nombre
d'onduleurs augmente. La topologie de string a des caractéristiques similaires à la topologie
multi-string, mais il est recommandé de l'utiliser lorsque chaque chaîne photovoltaïque a des
angles d'orientation différents. Dans les centrales PV à grand échelles réels, la configuration
d'onduleur modulaire n'a pas été implémentée, mais on peut conclure qu'elle présente de bonnes
caractéristiques compte tenu de sa fiabilité, flexibilité, l'efficacité MPPT et de sa fiabilité. La
robustesse, la variation de la tension AC et surtout le coût d’installation et de maintenance sont
les principaux inconvénients pour la topologie d'onduleur modulaire.

5
LES DIFFERENTS TYPES D’INSTALLATION DES CENTRALES PV :
Fondamentalement, les centrales solaires photovoltaïques sont principalement disponibles en
trois types différents : l’installation reliée au réseau électrique sans stockage, l’installation en
site isolé (autonome) et l’installation reliée au réseau avec stockage. Dans ce qui suit, nous
allons présenter les trois types de systèmes photovoltaïques :
Installation PV en site isolée :
Le système photovoltaïque en site isolé est un système PV complètement indépendant au réseau
électrique qui exigera des moyens de stockage. En cas où l'énergie PV produite est supérieure
à la demande, le système de stockage est utilisé pour stocker l’énergie électrique sous plusieurs
forme (chimique, mécanique ...etc.). Cette énergie peut être restituée quand la demande
énergétique sera supérieure à la production PV. Les principaux composants de l’installation en
site isolé comprennent le générateur photovoltaïque, le régulateur de charge, le système de
stockage et l'onduleur. Le schéma fonctionnel du système PV en site isolé est illustré à la Figure
suivante. Le coût élevé des systèmes de stockages signifie que les systèmes en site isolée sont
beaucoup plus chers que les systèmes connectés au réseau électrique et ne sont donc
généralement nécessaires que dans les petites installations ou dans des endroits éloignés du
réseau électrique.

Figure. Schéma fonctionnel d'un système PV en site isolé

Installation PV reliée au réseau électrique sans stockage :


Les efforts continus des chercheurs au cours des deux dernières décennies ont réussi à
transformer le petit système solaire photovoltaïque autonome en un système photovoltaïque
connecté au réseau électrique qui est économiquement plus rentable par rapport à d'autres
systèmes [04], cela apporte un nouveau paramètre de mutualisation de certains échanges sur le
marché de l'électricité. Le schéma fonctionnel de l'architecture complète du système

6
photovoltaïque connecté au réseau est illustré à la Figure suivante. Dans ce type, l'onduleur
convertit l'électricité continue produite par le champ PV en électricité alternative, qui peut
ensuite être utilisé directement suivant la demande énergétique. Si le système produit plus
d'électricité qu'il n'en consomme, le surplus sera injecté dans le réseau électrique. Donc, un
système de comptage sera nécessaire pour mesurer l'importation et l’exportation d’électricité.
Ce système peut être installé dans le point de raccordement au réseau électrique.

Figure Le schéma fonctionnel d'un système PV connecté au réseau


Installation PV reliée au réseau électrique avec stockage :
Les systèmes photovoltaïques reliée au réseau avec stockage est une solution appropriée pour
surmonter les problèmes liés aux sources photovoltaïques tels que l’intermittence, la mauvaise
qualité et le contrôle de réseau électrique. Le schéma fonctionnel du système relié au réseau
avec stockage est illustré à la figure suivante. Ce système est une combinaison d’un système
de stockage d'énergie avec une connexion au réseau électrique. Généralement, les principaux
composants de ce type d’installation comprennent le générateur photovoltaïque, le régulateur
de charge, le système de stockage, l'onduleur et le réseau électrique, tous ces composants
doivent fonctionner en synchronisme pour améliorer l'efficacité globale du système. Ce
système offre la flexibilité de pouvoir stocker l’énergie produite par l’installation
photovoltaïque pendant le surplus de production au lieu de l’injecter dans le réseau électrique
avec un prix plus bas. La même énergie peut être utilisée pendant le pic de consommation de
soir au lieu d'être achetée au réseau public à un prix plus élevé.

Figure. Le schéma fonctionnel d'un système PV avec stockage

7
POTENTIEL SOLAIRE EN ALGERIE:
L’Algérie, compte tenu de sa position géographique, dispose de l’un des gisements solaires les
plus importants au monde [5]. Les ressources solaires en Algérie révèlent un gradient bien
défini en termes d'augmentation du rayonnement solaire venant du nord (Alger 5.5
kWh/m²/jour) vers le sud, avec des valeurs plus élevées enregistrées dans la plupart des régions
du sud du pays (Illizi 7.5 kWh/ m2/jour) comme illustré dans la figure suivante. La durée
d’insolation sur 96% du territoire national varie entre 6.8 à 7.5 kWh/m2/jour, principalement
dans les hauts plateaux et le désert comme le montre le tableau suivant. Ainsi, sur l’ensemble
du territoire national, l’énergie solaire globale reçue par jour sur une surface horizontale de m2
est de 6.5 kWh/m2/jour, donc une moyenne de 6 kWh/m2/jour est considéré comme un seuil
économique pour produire de l'énergie solaire [6].

Figure.Gisement solaire en Algérie reçue par un jour sur une surface d’un m 2
Les installations photovoltaïques réalisées en Algérie :
Le parc national des énergies renouvelables comprend actuellement 24 centrales reliées
au réseau (23 centrales photovoltaïques, 01 parc éolien) cumulant une puissance globale de
354.3 MWc (344.1 MWc PV, 10.2 MW Eolien) [7]. Tandis que la production de ces
installations renouvelables ne représente que 2.3 % du programme national des énergies
renouvelables. La Figure suivante représente l’emplacement et la puissance installée de ses
centrales PV en Algerie.

8
Stockage d’énergie photovoltaïque :
Généralité :
L'amélioration de la fiabilité et de l'efficacité des technologies de stockage d'énergie, ainsi que
leur coût conduisent à leur participation croissante au système électrique [09]. En particulier,
les systèmes de stockages sont maintenant envisagés pour exécuter de nouvelles fonctionnalités
telles que l'amélioration de la qualité de l’énergie, la gestion de l'énergie et la protection,
permettant donc un nouveau mode de fonctionnement, par ex, amélioration du fonctionnement
du système en réduisant la charge de pointe, la régulation du réseau (fréquence), ou fournir une
assistance en cas de panne [10].
D'autre part, les systèmes de stockage d’énergie contribuent non seulement à la solution de ces
défis, mais peuvent également fournir d'autres services axés sur le marché qui augmentent les
revenus de la centrale PV. Compte tenu de ces services, de la réduction des coûts et des
capacités améliorées des technologies de stockage, leur utilisation peut désormais devenir
économiquement réalisable.
Différentes technologies de stockage d'énergie photovoltaïque :
Pour planifier l'installation des systèmes de stockages (ESS) avec des centrales PV, il est
important de savoir quelles fonctionnalités les ESS devrait avoir pour se conformer aux
exigences des normes, quels services ils pourraient également fournir (bien que non requis par
les normes) et quelles caractéristiques devrait avoir pour chacun de ces services et
fonctionnalités. De cette façon, la technologie ESS la plus appropriée peut être sélectionnée. Il
existe différentes technologies des ESS disponibles sur le marché. Ceux-ci peuvent être classés

9
en termes de leur mode de stockage d’énergie (voir Figure suivante). Les modes de stockage
d'énergie pour une application PV peuvent être classées sous forme mécanique, électrique et
électrochimique. Il faut noter que la classification présentée dans cette section est axée sur le
stockage d’énergie souvent appliqué dans les centrales photovoltaïques. En conséquence, le
stockage thermique ainsi que le domaine du stockage de l'hydrogène, sont exclus de la
discussion qui suit. De plus, les contenus suivants visent simplement à donner un bref aperçu
des technologies de stockage et à résumer leurs caractéristiques avec des chiffres clés.

Figure. Classification des dispositifs de stockage

Le dimensionnement d’un système photovoltaïque :


Le dimensionnement d’un champ photovoltaïque est un art difficile dans la mesure où il
nécessite de prendre en considération des impératifs techniques, météorologiques, normatifs,
économiques, contractuels et stratégiques d’un projet. Le choix de ses paramètres dépend de la
taille du champ photovoltaïque, lui-même détermine par la puissance de consommation. Les
étapes de dimensionnement d’un système photovoltaïque dépend de l’algorithme suivant:
➢ Étape 1 : Présentation et détermination des coordonnées géographiques et
astronomiques du site.
Il est nécessaire de connaître avec une assez bonne précision les coordonnées
géographique et astronomique en moyenne par jour sur le site pendant une période
donnée. Les données métrologiques principales sont l’irradiation, température, vitesse du
vent et le taux d’humidité. Avec les données géographiques du site (l’altitude, longitude et

latitude).

10
• Étape 2 : Détermination des besoins de l’utilisateur : tension, puissance des appareils et
durées d’utilisation.
• Étape 3 : Définition des modules photovoltaïque : technologie, tension, courant et
puissance.
• Étape 4: Adaptation de l’onduleur : technologie, tension, courant et puissance.
• Étape 5 : Définition de la capacité de la batterie et choix de la technologie.
• Étape 6 : Choix du régulateur.
• Étape 7 : Schéma de câblage : détermination des accessoires de câblage et des sections
de câbles.

Bibliographie
[1] P. Ministre, "Leçons, Etat des Lieux et Perspectives pour un Développement Accéléré des
Energies Renouvelables," CEREE, 2020.
[2] A. Necaibiaa, A. Bouraioua, A. Ziane, N. Sahouane, S. Hassanib, M. Mostefaoui, R. Dabou
and S. Mouhadjer, "Analytical assessment of the outdoor performance and efficiency of grid-
tied photovoltaic system under hot dry climate in the south of Algeria,"
[3] N. Sahouane, R. Dabou, A. Ziane, A. Neçaibia, A. Bouraiou and A. R. a. B. Mohammed,
"Energy and economic efficiency performance assessment of a 28 kWp photovoltaic grid-
connected system under desertic weather conditions in Algerian Sahara,"
[4] R. Dabou, F. Bouchafaa, A. H. Arab, A. Bouraiou, M. D. Draou and A. N. a. M. Mostefaoui,
"Monitoring and performance analysis of grid connected photovoltaic under different climatic
conditions in south Algeria," Energy Conversion and Management, pp.
[5] M. D. L. E. D. MINES, "Bilan Energétique National Année 2019 (Edition 2020)".
[6] Z. &. B. M. Abada, Study of management srraregy of energy re- sources in Algeria.
[7] M. K. H. &. C. B. F. Rebecca R. Hernandez, "Efficient use of land to meet sustainable
energy needs," Nature Climate Change, p. 353–358, 2015.
[8] F. K. S. K. J. F. Kreith, Principles of Sustainable Energy, CRC, 2010.
[9] R. R. D.O. Akinyele, "Review of energy storage technologies for sustainable power
networks," Sustainable Energy Technologies and Assessments, 2014.
[10] A. H. A. G. &. I. S. O. Schmidt, "The future cost of electrical energy storage based on
experience rates," Nature Energy, 2017.

11
Chapitre 4 : Systèmes hybrides:
Définition
Le problème avec la puissance variable et non garantie produite par les sources d’énergie
renouvelables, peut être résolu par un couplage des sources d'approvisionnement et la
formation d’un système dit hybride. Un système hybride à sources d'énergie renouvelables est
un système électrique, comprenant plus d'une source d’énergie, parmi lesquelles une au moins
est renouvelable. Le système hybride peut comprendre un dispositif de stockage. D’un point
de vue plus global, le système énergétique d'un pays donné peut être considéré comme un
système hybride.
Classification
Plusieurs classifications de systèmes hybrides sont réalisées selon le critère choisi. Dans la
suite sont présentées les classifications les plus répandues.
Le régime du fonctionnement :
Les systèmes hybrides peuvent être divisés en deux groupes. Dans le premier groupe, on trouve
les systèmes hybrides connectés réseau. Ces systèmes contribuent à satisfaire la charge du
système électrique du pays. Les systèmes hybrides du deuxième groupe fonctionnent en régime
isolé ou en mode autonome. Ils doivent répondre aux besoins des consommateurs situés dans
des sites éloignés du réseau électrique : refuges de montagne, îles, villages isolés, panneaux de
signalisation routière etc.
La structure du système hybride :
Trois critères peuvent être pris en compte dans le classement en fonction de la structure du
système.
• Le premier critère est la présence ou non d'une source d'énergie classique. Cette source
conventionnelle peut être un générateur diesel, une micro turbine à gaz, et dans le cas
d’une étude du réseau électrique complet – une centrale tout entière.
• Un second critère possible est la présence ou non d’un dispositif de stockage. La
présence d’un stockage permet d’assurer une meilleure satisfaction des charges
électriques pendant les périodes d'absence d'une ressource primaire à convertir en
électricité. Les dispositifs de stockage peuvent être des batteries rechargeables, des
électrolyseurs avec réservoirs d'hydrogène, des volants d’inertie, etc …
• La dernière classification possible est celle relative au type de sources d'énergie
renouvelables utilisées. La structure du système peut contenir un système
photovoltaïque, une éolienne, un convertisseur d'énergie hydraulique (centrales
hydroélectrique ou utilisation des vagues) ou une combinaison de ces sources. Un
critère important pour la sélection de la source utilisée est le potentiel énergétique
disponible qui dépend de l'endroit d'installation du système hybride. Un autre facteur
déterminant est le consommateur électrique alimenté. Son importance détermine le
besoin d’une source supplémentaire, d’un dispositif de stockage et/ou d’une source
conventionnelle etc.
Une généralisation de la classification présentée est illustrée sur la figure suivante.

Figure . Classification des systèmes hybrides


Critères d’optimisation du système hybride
Différents critères sont utilisés pour optimiser le système en fonction du site d’installation.
Les critères les plus fréquemment utilisés sont :
• La probabilité de perte de la charge (lost of load probability) ou la probabilité de
perte d’approvisionnement (loss of power supply probability) – ces deux critères sont
univoques et rendent compte du rapport énergie non satisfaite et énergie totale
consommée sur la période d’étude choisie. En général, le calcul de ce paramètre est
réalisé en utilisant l’équation suivante.

Où Eload,i est l’énergie demandée par le consommateur pour la période i, Eprod,i est l’énergie
produite, et m est le nombre de périodes pour lesquelles la recherche est réalisée.
• Le coût d’énergie produite : Diverses approches sont utilisées pour le calcul du coût,
il dépend de l’énergie demandée par le consommateur, du coût d’investissement initial
pour l’achat des composants du système, du coût de leur installation, du coût de
maintenance et de remplacement (pour les éléments qui ont une vie d’exploitation plus
courte que celle de l’élément qui définit la vie d’exploitation du système hybride) etc.

2
Logiciels pour l’étude des systèmes hybrides
Il existe plusieurs logiciels de dimensionnement parmi lesquels les plus connus sont :
• Hybrid2 – ce logiciel est destiné à l’étude de différents systèmes hybrides avec divers
éléments. Il dispose d’outils pour effectuer une analyse économique. La présentation
des résultats peut être réalisée de deux manières – des résultats synthétisés ou des
résultats détaillés avec variation dans le temps ;
• HOMER (Hybrid Optimization Model for Electric Renewables) – avec ce logiciel, il
est possible de modéliser des systèmes hybrides qui travaillent en parallèle avec le
réseau électrique ou en régime autonome. Il dispose de modèles de générateurs
conventionnels et à sources d’énergie renouvelables. De plus, le logiciel contient des
algorithmes d’optimisation à l’aide desquels il est possible de choisir le meilleur
système hybride ;
• RAPSIM (Remote Area Power Supply Simulator) – c’est un logiciel de simulation
pour différents modes d’un approvisionnement en courant alternatif. Il peut être utilisé
pour le dimensionnement d’installations photovoltaïques, de générateurs éoliens et
diesel dans des systèmes hybrides isolés.
De plus, il faut signaler que l’utilisation de ces logiciels a des inconvénients puisqu’ils
limitent les modifications de l’utilisateur et empêchent une analyse approfondie des
systèmes hybrides à cause du code protégé.
La classification des études générales est systématisée sur la Figure suivante

Figure. Classification des études


Etudes des structures de systèmes hybrides :
1. Systèmes hybrides avec source d’énergie conventionnelle
➢ Systèmes photovoltaïque/source conventionnelle :
Ce type de système hybride est utilisé le plus souvent dans des sites qui se caractérisent par un
climat chaud comme par exemple l’Algérie, l’Arabie saoudite le Maroc, L’Egypte etc., où le
potentiel solaire est important. L’objectif de ces systèmes lorsqu’ils travaillent en mode

3
autonome, est d’alimenter sans interruption une maison, un bâtiment de logements ou
administratif ou un village ou sont également connectés au réseau électrique.
Les systèmes autonomes contiennent souvent des batteries mais aussi d’autres dispositifs de
stockage. Les batteries et le champ photovoltaïque produisent du courant continu. Par contre,
les moteurs diesel peuvent entraîner des générateurs continus ou alternatifs. Le plus souvent
les consommateurs demandent du courant alternatif ; on distingue alors différentes structures
de systèmes selon le type de la machine électrique couplée avec le moteur diesel. Ces structures
ont été décrites et classifiées selon le type de flux énergétiques.
➢ Systèmes éolien/source conventionnelle
Les recherches sur les systèmes hybrides éolien/diesel se distinguent des études sur les
systèmes hybrides photovoltaïques car les éoliennes sont capables de produire du courant
alternatif identique à celui produit par le générateur diesel. De cette façon il n’y a pas une
grande diversité des configurations du système hybride. Ces systèmes sont plus répandus sur
les îles, où les brises de mer et le vent favorisent l’utilisation de l’énergie éolienne pour la
production d’électricité. Ce type est généralement installés dans des îles de diverses tailles –
petites en passant par des îles moyennes jusqu’au grandes îles.
➢ Systèmes photovoltaïque/éolien/diesel
La mise en place de ce système a pour objectif de diversifier les sources d’énergie qui combine
entre deux sources d’énergies renouvelables (éolienne, PV) avec stockage et un groupe
électrogène de secours.. On recherche ainsi une diminution plus significative de la quantité de
fuel consommé puisque les sources renouvelables peuvent se compléter et fournir une plus
grande quantité d’énergie. La gestion d’énergie des différentes sources est assurée par un
gestionnaire qui commande l’ouverture et la fermeture des commutateurs, selon des conditions.
2. Systèmes hybrides sans source conventionnelle
Ces systèmes hybrides fonctionnent surtout en mode autonome dans des sites où
l’approvisionnement en carburant diesel ou le raccordement au réseau électrique est difficile,
voire même impossible. Dans la suite de ce paragraphe sont présentées quatre configurations
de système hybride avec ou sans stockage.
➢ Systèmes hybrides photovoltaïque/stockage
L’installation photovoltaïque doit être raccordée avec une autre source d’énergie, pour qu’il
soit possible de satisfaire la charge durant la nuit ou par temps nuageux. Le stockage est parfois
un banc de batteries, un électrolyseur avec réservoir d’hydrogène ou une combinaison de deux
dispositifs de stockage différents comme électrolyseur et batterie ou électrolyseur et super
condensateur

4
➢ Système hybride éolien/stockage
L’interconnexion du dispositif de stockage avec un générateur éolien peut avoir deux objectifs
possibles : soit un rôle de tampon lorsque le système fonctionne en parallèle avec le réseau
électrique, le dispositif permet alors de lisser les variations rapides de la puissance électrique
en provenance de l’éolienne, soit un rôle de stockage à plus long terme, en régime autonome
pour permettre l’alimentation du consommateur lors de périodes de faible vitesse du vent. Le
réseau électrique peut être de grande taille ou de faible taille.
Les modes de stockage peuvent être des batteries, un électrolyseur avec réservoir d’hydrogène,
volant d’inertie, un stockage par air comprimé, des aimants supraconducteurs ou des
combinaisons entre différents types de stockage.
➢ Système hybride photovoltaïque/éolien/stockage
L’inconvénient majeur des deux systèmes hybrides précédemment décrits est le manque de
diversité de l’alimentation parce que la ressource primaire utilisée est unique. Cela induit
plusieurs désavantages comme par exemple le surdimensionnement des éléments dont
l’objectif est d’assurer une alimentation continue, ce qui va se traduire par un investissement
initial élevé (et donc limiter le développement de ces systèmes) et une augmentation du prix de
kilowattheure produit. Ces inconvénients peuvent être limités ou même éliminés par
l’incorporation d’une seconde source d’énergie.
➢ Systèmes hybrides photovoltaïque/éolien sans stockage
Ce type de système hybride s’utilisent très rarement, parce qu’il n’assure pas une sécurité
d’alimentation – il manque soit une source conventionnelle soit un dispositif de stockage. Pour
cette raison, les recherches sur ces systèmes sont rares. Ce type de systéme peuvent étre utilisé
pour des études de complémentarité des énergies du vent et soleil. De cette façon, le système
fournira toujours de puissance dans le réseau électrique insulaire. Son argumentation est donc
d’ordre économique.

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