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GUIDE CLINIQUE ET
THERAPEUTIQUE A L’USAGE DES
PRESTATAIRES DES HOPITAUX
GENERAUX DE REFERENCE EN
RDC
TOME 5
OPHTAMOLOGIE
Ce système d’orientation recours permet une bonne prise en charge des patients dans une aire de
responsabilité du personnel soignant qui doit le faire en suivant les stratégies des soins édictées par le
niveau central/national qui est normatif et régulateur du système de santé, cela dans le souci d’assurer
ces soins de la même manière pour toute la population de la RDC. De ce point de vue, il était impérieux
de standardiser ces stratégies de prise en charge des patients non seulement pour garantir l’équité dans
l’offre des soins et services de qualité, mais aussi pour permettre la comparabilité sur le plan aussi bien
national qu’international.
La stratégie des soins de santé primaires recommande la rationalisation et l’amélioration de la qualité des
soins et services par l’implantation d’un paquet complémentaire d’activités (PCA) dans les HGR des zones
de santé, pour assurer la prise en charge équitable des cas référés pour les mêmes causes par les
structures de premier contact appelés Centres de Santé en RDC.
A l’instar des ordinogrammes des soins élaborés et actuellement utilisés dans les centres de santé, et qui
servent d’aide-mémoire au personnel soignant et de ‘’garde-fous’’ pour garantir la qualité des soins et des
services par une prise en charge correcte des problèmes de santé. Il y avait au niveau du pays une
impérieuse nécessité que les stratégies des soins soient également standardisées pour les HGR et rendues
disponibles sous forme de guides thérapeutiques ou protocoles de soins et de prise en charge adéquate
selon les normes admises en RDC et dans d’autres pays.
Ces guides thérapeutiques ou protocoles de prise en charge servent d’aide-mémoire aux prestataires
dessoinsdans les 4 services classiques d’un HGR (Médecine Interne, Gynéco-Obstétrique, Pédiatrie,
Chirurgie et leurs Urgences), ainsi que dans les spécialités à connaître par le généraliste avant de référer
comme la Dermatologie, l’Oto-Rhino-Laryngologie, la Dentisterie, l’Ophtalmologie et la Neuro-psychiatrie.
Ces spécialités nécessitent un renforcement des capacités des prestataires des soins dans la prise en
charge des cas au niveau de l’Hôpital Général de Référence, en vue de les permettre d’y recourir pendant
leur exercice de l’art de guérir pour garantir la standardisation des soins selon les principes et les normes
scientifiques éprouvés.
Je recommande vivement l’utilisation de cet outil à tous les prestataires de soins au niveau des Hôpitaux
Généraux de Référence qui font les soins de référence primaire dans notre système de santé.
Pour besoin d’efficacité dans nos actions à tous les niveaux, ces documents normatifs sont opposables à
tous les acteurs et intervenants dans le système de santé en République Démocratique du Congo.
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REMERCIEMENTS
Le Ministère de la Santé Publique s’acquitte de son devoir de reconnaissance envers ses partenaires et
experts dont les noms, institutions, numéros de contact et adresses mail sont repris sur les listes en
annexe, pour tous les efforts consentis dans le processus inclusif d’élaboration depuis 2012 de cet
outil harmonisé et standardisé qui vient de combler un vide énorme dans le système de prise en charge
des malades, surtout ceux référés par les Centres de Santé pour les soins appropriés au niveau des
Hôpitaux Généraux de Référence. Tous ces experts du Secrétariat Général, des Directions Centrales et
Programmes Spécialisés ayant contribué efficacement à la production de ces documents, qu’ils trouvent
ici l’expression de la gratitude du Ministère de la Santé Publique.
Une mention spéciale va aux sommités scientifiques du pays notamment tous les spécialistes des grands
hôpitaux des provinces, les experts venus des institutions de formation supérieures et universitaires, ceux
de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales et des facultés de Médecine de nos différentes
universités, les spécialistes des hôpitaux des confessions religieuses et ceux travaillant auprès de nos
partenaires techniques et financiers.
Nous remercions sincèrement tous les membres de l’équipe technique de rédaction pour leur sens
d’abnégation, du devoir et du sérieux pour un travail bien fait depuis la production de l’ossature des
guides cliniques et thérapeutiques, des différents drafts jusqu’à la validation technique et la finalisation
de ces documents malgré leurs multiples occupations en dehors de ce travail.
Nos remerciements vont spécialement à l’OMS, l’UNICEF, la JICA, la Coopération Allemande au travers de
la GIZ pour les 2 Projets Health Focus et celui de Renforcement des Services de Santé au Kwango et Sud
Kivu (PRSS), au projet Accès aux Soins de Santé Primaires (ASSP) de IMA, MSH-PROSANI+, SANRU,
respectivement financés par DFID, l’USAID et le Fonds Mondial. Nous reconnaissons l’expertise technique
des hôpitaux, des institutions de l’enseignement supérieur et universitaire, de l’Union Européenne, du
BDOM, de l’ECC, de l’église Kimbanguiste et de la Caritas Congo. Ces différents partenaires ont contribué
financièrement et/ou techniquement à l’élaboration de ces documents.
Nous remercions aussi les autorités de la province du Sud Kivu qui se sont impliquées et ont accepté que
ces outils soient consolidés avec l’appui des spécialistes œuvrant dans les formations sanitaires et les
services de leurs ressorts.
Enfin, le Ministère de la Santé Publique remercie sincèrement tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué efficacement à ce chef d’œuvre qui aura dans le futur des versions de poche et celles adaptées
aux téléphones androïdes dans le seul but de faciliter leur utilisation par les prestataires des soins.
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AVANT PROPOS
Ce guide thérapeutique a été rédigé dans le souci de fournir quelques orientations sur la
prise en charge de certaines pathologies oculaires les plus couramment rencontrées dans
notre pays.
Certains algorithmes tenant en compte quelques plaintes oculaires sont insérés dans ce
guide pour une meilleure compréhension de certaines pathologies.
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INSTRUCTIONS SUR L’UTILISATION DU GUIDE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE
I. Introduction
Seuls les aspects curatifs sont abordés dans ce guide, pour les principales pathologies
rencontrées sur le terrain. La liste des pathologies n’est pas exhaustive, mais couvre
l’essentiel des besoins en soins. Ce guide a été élaboré dans un processus inclusif et
participatif impliquant des professionnels de santé pluridisciplinaires et d’origines multi-
institutionnelles possédant tous une longue expérience du terrain, sans oublier
l’implication des professeurs d’universités et des instituts supérieurs des techniques
médicales.
Malgré les efforts d’attention portée sur l’élaboration du présent document, des erreurs
peuvent s’être glissées dans le texte. Les auteurs remercient d’avance les utilisateurs, si
tel est le cas, de bien vouloir les signaler afin qu’ils puissent en tenir compte dans les
prochaines éditions. Ils rappellent qu’en cas de doute, il appartient au prescripteur de
s’assurer que les posologies indiquées dans ce guide sont conformes aux spécifications des
fabricants.
II. Définition
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Réduire la morbidité et la mortalité en offrant des soins de qualité et des traitements
bien observés sur les pathologies prioritaires comme les maladies infectieuses et
carentielles.
V. Stratégie
Il convient pour tout prescripteur de s’informer de l’épidémiologie environnant la structure
médicale où il exerce (maladies épidémiques ou endémiques, fréquence de traumatismes,
etc.) ainsi que de la démographie de la population desservie (proportion d’enfants de moins
de cinq ans, femmes enceintes, à cause de leur plus grande vulnérabilité).
Pour répondre à ces particularités épidémiologiques, il faut adapter les protocoles de
traitements et les médicaments utilisés.
VI. Moyens
La qualité de la prescription repose sur la bonne formation du personnel prescripteur
(infirmier, sage-femme, médecin). Celle-ci est variable selon les régions et le niveau de cette
formation, ainsi que de la structure médicale du lieu où il travaille. L’évaluation de ce niveau
est souvent nécessaire pour adapter une formation adéquate, dont ce guide et la liste
nationale des médicaments essentiels doivent servir de base.
La standardisation des protocoles thérapeutiques est la plus importante des règles de base
d’un programme de prescription. Elle est essentielle à l’efficacité globale des traitements
proposés, à la formation du personnel soignant et à la continuité des soins malgré les
mouvements de personnel.
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3. Sélection pour faciliter l’observance : traitements les plus courts possibles et les moins
fractionnés dans la journée, traitement à dose unique systématiquement privilégié,
nombre de médicaments d’une prescription le plus limité possible. A efficacité
comparable, la voie orale est privilégiée pour limiter les risques de contamination par les
injections et éviter d’autres conséquences telles que le traumatisme du nerf grand
sciatique chez les tout-petits.
Il vaut mieux avoir un nombre suffisant de prescripteurs par rapport au nombre de patients
attendus pour préserver une durée de consultation minimum (20 à 30 minutes) pour chaque
malade.
Il est souvent nécessaire d’avoir recours à un interprète que l’on doit former à
l’interrogatoire systématique du malade sur ses plaintes et son histoire. L’interprète, comme
professionnel de santé entourant la consultation doivent savoir qu’ils sont soumis, comme le
prescripteur, au secret professionnel.
Le diagnostic repose d’abord et parfois uniquement sur l’examen clinique, d’où l’importance
du soin qu’on lui apporte : histoire de la plainte et des symptômes, examen systématique et
complet. Afin de suivre l’évolution du malade, les données sont à reporter sur un carnet de
santé, une fiche d’hospitalisation ou un registre. La bonne tenue de ces outils est fortement
recommandée pour le suivi de la qualité des soins offerts.
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VIII. Utilisation du Guide clinique et thérapeutique :
Dans le cadre de l’évaluation et l’amélioration de la qualité des soins, l’utilisation de ce guide
s’inscrit dans la dynamique de la formation continue du prestataire clinicien.
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LISTE DES ABREVIATIONS
AV : acuité visuelle
BAV : baisse d’acuité visuelle
C. : chlamydia
CEIO : corps étranger intra oculaire
CE : corps étranger
CI-Scan : Computezoltomography, Scan Tomodensitométrie
Cp : comprimé
Cm : centimètre
FL : formule leucocytaire
Fluo : fluorescéine
FO : Fond d’œil
GB : globule blanc
GE : goutte épaisse
GPAF : glaucome primitif à angle fermé
GPAO : glaucome primitif à angle ouvert
GPN : glaucome à pression normale
H : heure
H. : Haemophilus
HTA : Hypertension artérielle
IG : immunoglobuline
IM : intramusculaire
IRM : Imagerie par résonance magnétique
IV : intra veineuse
J : jour
Kg : Kilogramme
N.B : Noter bien
N. : Neisseria
M : mètre
mm Hg : millimètre de mercure
ml : millilitre
OACR : Occlusion de l’artère centrale de la rétine
OMC : œdème maculaire cystoïde
OVCR : Occlusion de la veine centrale de la rétine
P.I.O : pression intra oculaire
P.O : per os
RD : rétinopathie diabétique
S. : Streptococcus
VS : vitesse de sédimentation
UV : ultraviolet
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CHAPITRE I .RAPPEL DE L’ANATOMIE OCULAIRE ET DE L’EXAMEN
OPHTALMOLOGIQUE
I.1. RAPPEL DE L’ANATOMIE OCULAIRE
I.1.1. GLOBE OCULAIRE
On définit classiquement un contenant formé de trois enveloppes ou membranes et un
contenu.
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I.1.1.1. CONTENANT
I.2. Elle est constituée en arrière par une coque fibreuse de soutien, la sclère, prolongée
en avant par la cornée transparente ; sur la sclère viennent s’insérer les muscles
oculomoteurs ; la jonction entre la sclère et la cornée est dénommée limbe
sclèrocornéen.
I.3. La partie antérieure de la sclère est recouverte jusqu’au limbe par la conjonctive.
I.4. La sclère présente à sa partie postérieure un orifice dans lequel s’insère l’origine du
nerf optique, dénommée tête du nerf optique ou papille.
I.1.1.2. CONTENU
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Il est constitué de milieux transparents permettant le passage des rayons lumineux jusqu’à la
rétine :
a) humeur aqueuse
b) b. cristallin
c) c. corps vitré
I.1.3. ANNEXES
I.1.3.1. SYSTEME OCULOMOTEUR
L’œil peut être mobilisé dans différentes directions grâce à six muscles striés : quatre
muscles droits et deux muscles obliques.
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l’évolution des signes (amélioration spontanée, stable, aggravation)
les éventuels antécédents oculaires (épisode analogue antérieur, épisode analogue
dans l’entourage, autres affections oculaires)
La mesure de l’acuité visuelle, qui est couplée à une étude de la réfraction, est réalisée
séparément pour chaque œil, et à deux distances d’observation.
- de loin, où l’échelle de lecture est placée à 5m, l’acuité visuelle étant chiffrée en
10ème : l’échelle la plus utilisée est celle de Monoyer utilisant des lettres de taille
décroissante permettant de chiffrer l’acuité de 1 à 10/10. Des échelles similaires sont
disponibles pour les gens illettrés : échelle de E de Snellen, échelle des anneaux
brisés de Landolt.
- N.B pour la mesure de l’acuité visuelle, l’échelle de Snellen placé à 6m du patient
- - de prés où l’échelle de lecture, qui comporte des caractères d’imprimerie de tailles
différentes est placée à 33cm.
L’échelle la plus utilisée est celle de Parinaud, qui est constituée d’un texte dont les
paragraphes sont écrits avec des caractères de taille décroissante ; l’acuité visuelle de prés
est ainsi chiffrée de Parinaud 14(P14) à Parinaud 1,5, la vision de près normale
correspondant à P2.
Outre l’échelle de Parinaud, la lecture de la bible, la notice des médicaments, l’enfilage
d’une aiguille à coudre peuvent être utilisé pour évaluer les patients qui ne savent pas lire,
on demandera au patient d’enfiler une aiguille pour effectuer la correction de la presbytie.
L’acuité visuelle doit toujours être mesurée sans correction, puis avec correction optique
éventuelle d’un trouble de la réfraction ou amétropie.
Si le malade a une baisse de vision, il faut faire l’acuité visuelle avec un trou sténopeïque, il y
aura amélioration si la cause de la baisse d’acuité visuelle n‘est qu’un problème de
réfraction.
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1. ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV)
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I.2.2.1. EXAMEN DU GLOBE OCULAIRE ET SES ANNEXES
Avant de faire l’examen objectif de l’œil, rechercher d’abord le reflexe photo- moteur qui
peut être: présent (vif ou lent) ou absent et ceci à l’aide d’une source lumineuse (lampe
torche); en suite il faut contrôler le reflexe consensuel (la projection de la lumière dans un
œil provoque le myosis dans les deux yeux).
Ensuite, Regarder l’état de la paupière supérieure et inférieure ; œdème palpébral, nodule
(chalazion, orgelet), signe d’entropion ou ectropion, ptose palpébrale.
L’état de la conjonctive: si elle est blanchâtre, rougeur localisée ou généralisée, s’il y a
excroissance conjonctivale.
La lampe à fente permet d’examiner le segment antérieur avec des détails bien précis afin de
poser le diagnostic. On voit la taille de la cornée, la chambre antérieure, l’iris, la pupille et le
cristallin.
La cornée : voir si elle est claire et transparente, avasculaire, présence d’une lésion ou non.
La chambre antérieure : évaluer sa profondeur, chercher les signes d’inflammation (tyndall,
voir s’il y a hyphéma, hypopion).
L’iris et la pupille : voir la coloration de l’iris, pour la pupille voir si elle est ronde, centrée,
réactive, mydriase ou myosis.
Le cristallin: voir s’il est clair, transparent ou opaque.
I.2.2.3. TONOMETRIE
C’est la mesure de la tension intraoculaire à l’aide de tonomètre de schiôtz ou avec le
tonomètre à aplanassions. La tension oculaire normale est comprise entre 11 et 20 mm hg.
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CHAPITRE II. TRAUMATISMES OCULAIRES
L’interrogatoire en cas de traumatisme doit être aussi précis que possible .Il doit recueillir
des renseignements sur :
- Les signes fonctionnels : douleurs, larmoiement (banal ou écoulement de l’humeur
aqueuse), photophobie, baisse d’acuité visuelle et leur évolution sont notés
- les antécédents du patient : vaccin antitétanique, heure du dernier repas (important
à connaître en cas d’intervention chirurgicale sous anesthésie générale), les
allergies.
- les circonstances de survenue : cela permet à lui seul de préjuger les lésions en
cause
- la nature de l’agent impactant, les dimensions, la masse, et la vitesse de l’objet en
cause, ainsi que la force du coup.
- Le contexte de survenue : accident de travail, agression
Un bilan extra-ophtalmologique est parfois nécessaire s’il s’agit d’un traumatisé crânien ou
un polytraumatisé.
Il faut distinguer les situations suivantes dans les traumatismes oculaires :
- Les brûlures oculaires
- Les corps étrangers
- Les contusions oculaires
- Les traumatismes perforants
- Les traumatismes des paupières
- Les traumatismes de l’orbite
- Les contusions oculaires ne présentent pas de caractère d’urgence thérapeutique
immédiate sauf en cas de baisse de vision.
- Les traumatismes perforants nécessitent par contre une prise en charge en urgence
afin de réaliser la suture de la ou des plaies du globe.
- Les corps étrangers de globe oculaire constituent une pathologie très fréquente. Il
faut distinguer :
les corps étrangers superficiels (bénins)
les corps étrangers intra oculaires qui mettent en jeu le pronostic visuel.
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OPHTAMOLOGIE
ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) D’UN OEUIL TRAUMATIQUE
BAV
- Diminution du - Douleurs - Porte d’entrée du - Douleurs - Douleur - Niveau de sang - Plaie de la cornée - Douleurs
reflet rétinien - Photophobie CE visible - Blépharospame - hyperhémie dans la CA - pupille déformée - Photophobie
- Tyndall vitré+ - présence du - (cornée ou sclére) - Cercle - conjonctivale - Tyndall+ - hypotonie - CE centre cornée
- Sang dans le Cristallin dans la - Hémorragie sous– périkératique - Cornée dépolie - Pupille normale - CA peu profonde - Erosion cornée
vitré CA ou dans le - Conjonctivale - Tyndall+ - Fluo + ou - Hernie de l’iris - Fluo+
vitré - Signe de Seidel + - dilatée
- Œdème cornée - Hernie de l’iris
Référer chez Voir texte Référer chez Voir texte Voir texte Voir texte Voir texte Voir texte
l’ophtalmologue (Page25) l’ophtalmologue (Page 26) (Page 19) (Page 24) (Page 26) (Page 20)
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II.1. BRULURES OCULAIRES
II.2. BRULURES THERMIQUES, ACIDES ET BASIQUES
C’est soit des accidents domestiques, des accidents de travail, soit des agressions.
Les brûlures oculaires peuvent toucher les paupières, la conjonctive ou la cornée.
a. Facteurs étiologiques :
- Agents physiques (rare) : brûlures thermiques limitées par la fermeture des
paupières, solides en fusion
- Agents chimiques (les plus fréquentes et graves) : acides (sulfurique ou vitriol, acide
de batterie) et bases (soude caustique, eau de javel, chaux vive, ciment des maçons
et alcali), le venin du serpent.
- NB: les bases provoquent des brûlures pénétrantes, graves et évolutives alors que
les acides provoquent des brûlures peu pénétrantes et peu évolutives.
b. Symptômes
- Acuité visuelle normale ou abaissée
- Douleurs
- Photophobie
- Larmoiement
- Rougeur
c. Signes physiques
- Œdème palpébral
- Hyperémie conjonctivale
- Blépharospame
- Cornée claire ou dépolie (test à la fluorescéine positif)
- Chambre antérieure normale ou Tyndall + (présence de particules dans la chambre
antérieure ou dans le vitrée visible à la lampe à fente, soit inflammatoires soit
sanguines).
- Tonus oculaire est normal ou élevé
- Fond d’œil est normal si visible
d. Traitement :
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II.1.1. BRULURES CHIMIQUES :
II.1.3.1. BRULURES DE LA CORNEE ET DE LA CONJONCTIVE :
- Les premiers soins consistent à laver immédiatement et abondamment l’œil avec de
l’eau propre (ou sérum physiologique) pendant 15 à 20 minutes.
- En cas de brûlures légères : la cornée est claire ou légèrement trouble (les détails
iriens visibles) : appliquer un collyre antibiotique : Chloramphénicol collyre 4X / jour
Si la cornée est trouble avec un ulcère:
- Appliquer une pommade antibiotique (tétracycline ou Chloramphénicol) 2X /j
pendant 7 jours avec un pansement
- Appliquer l’Atropine collyre 1% pour les adultes et 0,5% pour les enfants ;
- Pour les cas sévères (obscurcissement de la cornée rendant les détails iriens
invisibles), référer le patient chez l’ophtalmologiste après le rinçage
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II.3. CORPS ETRANGERS
II.4. CORPS ETRANGERS SUPERFICIEL ET PENETRANT
a. Symptômes
- Douleurs vives
- Photophobie
- larmoiement
- secrétions sales si le CE est ancien
b. Signes physiques:
- Hypérémie conjonctivale
- Baisse de l’acuité visuelle (si au milieu de la cornée)
- Repérer le corps étranger
- 3 endroits possibles : cornée, cul de sac conjonctival et sous la paupière supérieure
- Test à la Fluorescéine : pour vérifier l’intégrité cornéenne et l’absence de signe de
Seidel (traduction d’une fistule ou d’une perforation cornéenne par laquelle
s’échappe l’humeur aqueuse, visible après instillation de fluorescéine)
c. Traitement:
- Enlever le corps étranger sous anesthésie locale (Améthocaïne 0,5%collyre) avec un
coton-tige (ou avec une aiguille mousse).
- S’il reste un halo de rouille à gratter ou si le corps étranger est difficile à sortir,
référer chez l’ophtalmologiste.
- selon le test de la fluorescéine :
Si fluo négatif : Povidone collyre 1% (antiseptique) pendant 4 à 5 jours ou
collyre/pommade antibiotique
Si fluo positif : pommade antibiotique tétracycline/chloramphénicol ou
gentamycine et pansement cicatrisant (occlusif).
N.B Jamais prescrire d’anesthésiques ni des corticoïdes sinon risque de surinfection ou
de retard de cicatrisation.
a. Symptômes
- Baisse de la vision
- Douleurs
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b. Signes physiques
- La porte d’entrée est visible, souvent punctiforme, cornéenne ou sclérale
- Cornéenne : signe de Seidel, hernie de l’iris, athalamie (chambre antérieure peu
profonde)
- Sclère : hémorragie sous conjonctivale ++, hernie du vitrée
- Le trajet de pénétration visible : perforation du cristallin et ou de l’iris
- Le corps étranger parfois directement visible, sur l’iris, dans le cristallin, dans l’angle
iridocornéen, dans le vitré ou sur la rétine.
- Hypotonie oculaire
Signes évoquant un corps étranger intra oculaire passé inaperçu :
- Uvéite (à hypopion)
- Panophtalmie
- Hémorragie sous conjonctivale (masquer une plaie)
- Hyphéma ou hémorragie intra vitréenne
- Cataracte unilatérale
- Sidérose, chalcose (pouvant entrainer une cécité)
- Hypertonie oculaire
Facteurs de mauvais pronostic
- Acuité visuelle faible ++
- Grande taille du corps étranger
- Pénétration postérieure
- Hémorragie intra vitréenne
- Nature du traumatisme (arme à feu)
c. Complications
- précoces des corps étrangers intraoculaires
L’endophtalmie
Le décollement de la rétine
La cataracte traumatique
- Tardives
Ophtalmie sympathique
Sidérose et Chalcose
d. Conduite à tenir
Examen paraclinique :
- - Scanner orbitaire et cérébral
- - Echographie en mode B
e. Traitement
- C’est une urgence chirurgicale ophtalmologique
- Coque sur l’œil
- Vaccination antitétanique
- Antibiothérapie par voie générale :
Ampicilline 3x1g IVD pendant 5j puis passer par voie orale
Ou Ciprofloxacine 3x500mg IVD pendant 5 j puis continuer par voie orale.
Référer le patient chez l’ophtalmologue.
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II.6. CONTUSIONS OCULAIRES
a. Symptômes
- Douleurs, type de sensation de corps étranger, mais parfois très importante
- Photophobie
- Larmoiement
b. Signes physiques
- Hyperémie conjonctivale
- Blépharospame
- Larmoiement
- Parfois baisse d’acuité visuelle si l’érosion est centrale.
c. Traitement
- Collyre/pommade antibiotique : Gentamycine collyre ou tétracycline/
Chloramphénicol 1x/j pendant 7 j
- Pansement occlusif pendant 48h Continuer pommade antibiotique 3x/J pendant 7j
La guérison se fait en 48 H sans séquelle
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II.3.1. HEMORRAGIE SOUS-CONJONCTIVALE
a. Symptômes
- Tâches rouges dans l’œil
- Pas de douleur
- Pas de baisse de vision sauf si on a des lésions endoculaires associées.
b. Signes physiques
Hémorragie sous conjonctivale qui va de la pétéchie à l’hématome en relief en forme de
nappe rouge homogène sous conjonctivale.
c. Traitement
- Rassurer le patient (car aucun collyre ne hâte la résorption)
- Se résorbe en une ou 2 semaines en passant par toutes les couleurs de la biligenèse
(en prévenir le patient).
NB : En cas de rupture du globe oculaire l’hémorragie est parfois le seul signe, plus
importante et noirâtre avec une forte baisse ou perte de la vision; elle peut être alors
associée à une faible pression intraoculaire, et une chambre antérieure anormalement
profonde. Dans ce cas référer le patient
II.3.2. HYPHEMA
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Fig5 : Hyphéma traumatique
a. Symptômes
- Baisse de vision
- Douleurs légères ou modérée ;
b. Signes physiques
- Globules rouges flottants dans l’humeur aqueuse avec ou sans niveau de liquide
hématique.
- Pupille normale ou dilatée
c. Traitement
Son évolution se fait en général vers la résorption.
Le repos est nécessaire pendant 5 jours.
Atropine 0,5% pour enfant et 1% pour adulte
Dexaméthasone 0,1% collyre
Référer le patient chez l’ophtalmologue en cas de complication :
- Elévation de la pression intraoculaire
- Hyphéma récidivant,
- Hyphéma total car risque d’infiltration hématique de la cornée. (Hematocornée)
Le risque d’un nouvel épanchement de sang dans l’œil augmente en cas de prise d’aspirine.
Ne pas donner d’aspirine ou un dérivé de l’acide salicylique pendant au moins 7 jours après
le traumatisme.
Voir uvéite
a. Symptômes
- Baisse de la vision
b. Signes physiques:
- Diminution du reflet rétinien, par comparaison avec l’œil non affecté.
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c. Conduite à tenir:
- Référer le patient chez un ophtalmologiste
a. Symptômes
- Baisse de vision
b. Signes physiques :
- Baisse de l’acuité visuelle
- Iridodonésis (tremblement de l’iris provoqué par les petits mouvements de l’œil)
- Déviation du cristallin
c. Traitement
L’extraction du cristallin mais pas en urgence
a. Symptômes
- Baisse de la vision
En cas de luxation antérieure :
- Rougeur
- Douleurs
- Larmoiement
- Photophobie
b. Signes physiques
- Baisse de l’acuité visuelle
- Présence du cristallin dans la chambre antérieure ou dans le vitré
- Absence du cristallin
Hypertonie (luxation antérieure)
Oèdeme de la cornée (luxation antérieure)
c. Traitement
Extraction du cristallin pour les luxations antérieures
Pour les luxations postérieures observer
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II.3.9.3. CATARACTE TRAUMATIQUE :
a. Symptômes
Baisse de la vision
Tâche blanche dans l’aire pupillaire
b. Signes physiques
Baisse de l’acuité visuelle
Opacification du cristallin, souvent en forme de fleur (en feuille de fougère)
c. Traitement
Extraction de la cataracte (pas en urgence)
a. Symptômes :
Les symptômes (signes fonctionnels) sont variables : asymptomatique, sensation de corps
étranger, sensation d’un liquide chaud coulant sur la joue, photophobie, larmoiement,
baisse de la vision.
b. Signes physiques :
- Cornée rompue (perforée)
- Pupille déformée
- Hernie de l’uvée
- Chambre antérieure peu profonde
- Parfois perforation du cristallin
c. Traitement :
La plaie perforante est une urgence chirurgicale ophtalmologique
- Ne rien appliquer dans l’œil
- Pansement avec Coque à l’œil pour éviter une pression sur l’œil atteint
- SAT/Vaccination antitétanique à vérifier
Antibiothérapie par voie générale
Ne rien instiller dans l’œil avant l’intervention
Il est recommandé de réparer la plaie avec le Nylon 9/O, 10/0 sous anesthésie générale
Après intervention, instiller l’atropine collyre (0,5%pour les enfants ou 1% pour les adultes)
Antibiotique topique (Chloramphénicol, gentamycine, Tétracycline)
En cas de Perforation du cristallin (perforation de la capsule cristallinienne antérieure)
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d. Symptômes
- Baisse de la vision
- Présence de matière blanche dans la chambre antérieure
- Rougeur
- Douleurs
- Photophobie larmoiement
e. Signes physiques
- Baisse de l’acuité visuelle
- Injection périkératique
- Présence des substances cristalliniennes dans la chambre antérieure
- Parfois pupille irrégulière, hypertonie (parfois)
f. Traitement
Chirurgical : extraction du cristallin.
a. Traitement
A. Plaie superficielle
Sutures aux urgences
- Anesthésie locale (Xylocaïne 2% adrenalinée)
- Nettoyage au sérum physiologique et à la polyvidone iodée
- Exploration
- Suture de la peau en points séparés avec du fil non résorbable 6/0 avec aiguille
tranchante
28
B. Plaie transfixiante
Suture au bloc opératoire
- Anesthésie locale (xylocaïne 2% adrénaline) si adulte
- Anesthésie générale si enfant
- Nettoyage au sérum physiologique et à la polyvidone iodée
- Exploration
- Suture :
1° temps : affrontement du bord libre à l’aide d’un fil non résorbable 6/0.
Deux points sont placés sans tension en s’efforçant d’aligner la ligne des
orifices des glandes de Meibomius, la ligne grise et la ligne des cils. Les brins
sont laissés longs et sont noués ultérieurement aux de points de peaux
(3°temps)
2°temps : suture du tarse avec fil résorbable 5/0 ou 6/0 avec aiguille tranchante
N.B Veuillez à ce qu’il n’existe pas de contact entre la suture et la cornée+++.
3°temps : suture de la peau avec un fil non résorbable 6/0 avec aiguille tranchante.
Chez l’enfant, les points de peau sont réalisés au moins d’un fil à résorption
rapide 6/0.Les points de bord libre sont auto-enfouis pour prévenir tout
frottement cornéen.
Après suture donner antibiothérapie par voie générale (Amoxicilline per os ou
Ampicilline), antibiotique localement (chloramphénicol, tétracycline,
gentamycine)
C. Plaie canaliculaire
Référer chez l’ophtalmologue
29
CHAPITRE III. PATHOLOGIES OCULAIRES FRÉQUENTES
III.1. CONJONCTIVITE BACTERIENNE AIGUE
a. Définition
La conjonctivite est une inflammation localisée ou diffuse de la muqueuse conjonctivale due
à certaines bactéries
b. 1.2. Causes
Les agents responsables les plus fréquents : H.influenza, S. pneumoniae, S.aureus et
Moraxellacatarrhalis
c. Symptômes
- Le début est aigu
- Sécrétions purulentes
- Sensation de corps étranger
d. Signes physiques
- Cils collants
- Sécrétions purulentes
- Hyperhémie (rougeur) conjonctivale plus intense à distance du limbe.
e. Traitement
- Traitement prophylactique :
Ne pas entrer en contact avec les objets souillés de sécrétion, laver constamment
les mains.
- Traitement curatif
Collyre antibiotique (gentamycine, chloramphénicol) toutes les 2 heures pendant 5
à 7 jours
Pommade antibiotique, tétracycline au coucher.
f. Complications
- Atteinte de la cornée
30
OPHTAMOLOGIE
Voir texte Voir texte Voir texte Référer dans Voir texte
(Page 31) (Page 31) (Page 31) L’ophtalmologue (Page 52)
31
III.2. OPHTALMIE DU NOUVEAU-NE
Se manifeste dans les 2 semaines suivant la naissance
a. Causes
Transmission maternofoetale pendant l’accouchement
- N.gonorrhoeae
C.trachomatis
- Autres germes : S.aureus, S.pneumoniae, H.influenza et enterobacteriaceae
b. Symptômes
- Sécrétions purulentes
- Gonflement des paupières
c. Signes physiques
- Œdème palpébral bilatéral
- Secrétions mucopurulentes
- Réaction conjonctivale papillaire
- Chémosis
d. Conduite à tenir
Examens para cliniques
Ecouvillon des secrétions de pus (gram, culture, antibiogramme)
e. Traitement
- Prophylactique
Povidone iodée à 2,5% en dose unique à la naissance
Pommade Tétracycline 1% une application unique à la naissance
- -curatif
Chlamydiae :
- Erythromycine ou tétracycline en pommade ophtalmique
- Erythromycine (20mg/kg) orale pendant 2 semaines
Gonocoques :
32
- Ceftriaxone 50mg/kg en IM en dose unique, ne pas dépasser 125 mg ou
Kanamycine 25mg/kg en 1M, ne pas dépasser 75 mg ou Spéctinomycine
25mg/kg en IM, ne pas dépasser 75mg)
f. Complications
Si le traitement est appliqué tardivement, il en résulte la formation de cicatrice ou
perforation de la cornée, avec comme conséquence, une évolution vers la cécité.
b. Symptômes
- prurit
- larmoiement
- rougeur
- parfois associés à des éternuements et un écoulement nasal
c. Signes physiques
- hyperhémie conjonctivale, coloration brunâtre de la conjonctive bulbaire
- chémosis (conjonctive enflée),
- réaction papillaire
- oedème palpébral,
d. Traitement
- Les collyres inhibant la dégranulationmastocytaires sont prescrits :
Cromoglicate de sodium à 2%(Opticron)
- En cas d’échec les collyres corticoïdes (Dexamethasone 0 ,1% collyre ou Prédnisolone
collyre) seront prescrits par l’ophtalmologiste qui va surveiller les effets secondaires
des corticoïdes
- Antihistaminique par orale
33
III.3. b. La kératoconjonctivite épidémique (Apollo) est causée par les sérotypes 8,19
et 37. Une kératite est dans 80% des cas.
b. Symptômes
La symptomatologie est initialement unilatérale, avec atteinte fréquente de l'autre œil,
souvent plus modérée, 2 à 6 jours après.
- Larmoiement
- Rougeur
- Sensation de gêne
- Photophobie
- Douleurs
c. Signes physiques
- Adénopathie pré-auriculaire est souvent associée, homolatérale et concomitante à
l'atteinte du premier œil.
- Oèdeme palpébral
- Hémorragies conjonctivales
- Chémosis et pseudomembrane dans les cas sévères.
- L'acuité visuelle est habituellement diminuée
- Cette conjonctivite dure 12 à 20 jours pour les deux yeux
Kératite
- Stade1 : Kératite ponctuée superficielle qui guérit en 2 semaines
- Stade 2 : opacités sous épithéliales blanches
- Stade 3 : infiltrats stromaux antérieurs
d. Traitement
- Collyre à base d’anti-inflammatoire non stéroïdien (indométacine, par exemple),
- éventuellement des antiseptiques (Povidone collyre à 2,5%),
- parfois des antibiotiques antibactériens (Chloramphénicol collyre) en cas de
surinfection.
.
Fig. 8 : Stade 3 : Kératite avec des infiltrats stromaux antérieurs
III.5. TRACHOME
a. Définition
Le trachome est une kérato-conjonctivite due à un micro-organisme, le
chlamydiaetrachomatis. Il est caractérisé par des lésions cicatricielles types qui entraînent la
cécité.
b. Pathogénie
34
Le parasite est transmis à partir des sécrétions de l’œil du malade à une personne saine par
l’intermédiaire soit des mains et habits souillés, soit par les mouches.
c. Symptômes
- Larmoiement
- Sécrétions
- Baisse de vision
d. Signes physiques
- Conjonctivite mixte folliculopapillaire
- Puits d’Hebert
- Cicatrices stellaires ou linéaires de la conjonctive tarsale supérieure ou larges
cicatrices confluentes dans les cas sévères
- Pannus supérieur
e. Complications
- Œil sec
- Trichiasis
- Entropion cicatriciel
- Néo vascularisation de la cornée
Stades trachome
Trachome Trachome Scarification Trichiasis Opacité cornéenne
InflammatoireFolli inflammatoireinte trachomateuse trachomateux Qui se voit
culaire (TF) : nse (TI) (TS) facilement sur la
présence de plus Inflammation ou trachome pupille de l’œil
de 5 follicules au prononcée de la cicatriciel
niveau de conjonctive du
laconjonctive tarse supérieur
oblitérant les
vaisseaux
III.4. Uvéites
a. Définition
Affections oculaires inflammatoires intéressant le tractus uvéal composé de l’iris, des corps
ciliaires et de la choroïde.
On distingue selon le tissu atteint :
- Les uvéites antérieures : iritis (atteinte de l’iris), cyclite (atteinte du corps ciliaire)
irido-cyclite (atteinte de l’iris et du corps ciliaire). L’uvéite antérieure représente (70%
des uvéites)
- Les uvéites postérieures : choroïdites (atteinte de la choroïde),
- Le processus inflammatoire peut s’étendre à la rétine (rétine avec vascularite) au
vitré (hyalite) à la tête du nerf optique (papillite)
b. Causes
Les causes d’uvéites sont multiples, lediagnostic étiologique repose sur un interrogatoire
minutieux, voire " policier ", un examen clinique rigoureux complet, comparatif. Parfois
l’étiologie n’est pas retrouvée.
Une collaboration multidisciplinaire est indispensable pour l’orientation diagnostique et
thérapeutique.
36
Les uvéites sont souvent associées à des maladies systémiques :
- Les maladies rhumatismales :
Les spondyloarthropathies (rhumatisme psoriasique, spondyloarthropathie
ankylosante etc.)
l’arthrite juvénile
- Les maladies intestinales
maladie de Crohn
rectocolite hémorragique
maladie de Whipple
- Les néphropathies
Glomérulonéphrite à IGA, etc.
- La sarcoïdose
- La maladie de Behcet
- Syndrome de vogt-koyanagi-Harada
- Les uvéites parasitaires
Toxoplasmose
Toxocarose
Onchocercose
Cysticercose etc.
- Les uvéites virales
Cytomégalovirus
Herpes simplex
Zona
Rubéole congénitale
HIV etc.
- Les uvéites fongiques
Histoplasmose
Cryptococcose
- Les uvéites bactériennes
Tuberculose
Syphilis
Brucellose etc.
Restent les causes plus rares :
- L’ophtalmie sympathique qui a pratiquement disparu
- L’uvéite phaco-antigénique après perforation cristallinienne
- Les uvéites secondaires à une maladie du globe (D.R, tumeur, etc.)
- Les causes allergiques
a. Symptômes
- Photophobie
- Douleur sourde, profonde à type de lourdeur péri orbitaire (exceptionnellement
douleur aiguë de type trijéminal)
- Larmoiement avec parfois Blépharospame, (larmoiement : sensation d’une " larme
chaude")
- Baisse d’acuité visuelle variable, le plus souvent modérée
37
- Dans les uvéites antérieures chroniques, le début est insidieux, parfois
asymptomatique jusqu’à ce que les complications apparaissent.
b. Signes physiques
- Injection ciliaire (cercle périkératique)
- Pupille en myosis avec dilatation des vaisseaux iriens avec iris terne
L’examen à la lampe à fente (biomicroscope) montre les signes de l’exsudation. :
- Simple augmentation des protéines de l’humeur aqueuse responsable de l’effet
Tyndall (petites particules brillantes en suspension)
- Précipités retro-descemétiques (face postérieure de la cornée)
- Parfois des dépôts sérofibrineux en avant de l’iris
- Soit exsudation postérieure plus marquée expliquant les accolements de l’iris avec le
cristallin : synéchies irido-cristalliniennes expliquant la déformation pupillaire
- Au maximum exsudation puriforme aseptique donnant l’image atypique de
l’hypopion (dépôt au niveau supérieur horizontal collecté dans la partie inférieure de
la chambre antérieure, exemple : maladie de Behcet)
- La pression oculaire peut être soit augmentée (uvéite hypertensive), soit abaissée, la
palpation du globe est douloureuse.
- Des nodules iriens en cas d’iritis ou un hyphéma
- Un chémosis (Oèdeme de la conjonctive) et des troubles du tonus en cas de cyclite
associée
- Des atteintes postérieures : toujours faire un fond d’œil)
N.B les critères de gravité sont :
- L’acuité visuelle inférieure ou égale à 5/10
- Inflammation majeure
- Hypertonie oculaire
a. Symptômes
Outre les signes cités plus haut, on peut rencontrer :
- Photopsies
- Metamorphopsies : vision déformée des images
- Baisse de l’acuité visuelle, au maximum, scotome central dont on devra suivre
l’évolution.
b. Signes physiques
- Le vitré est trouble gênant l’examen du fond d’œil
- Le foyer choriorétinien apparaît comme une zone œdémateuse, blanchâtre aux
contours mal limités, un peu saillante, avec quelques hémorragies de bordure.
- Le foyer peut être unique ou multiple parfois à des stades évolutifs différents.
- L’examen attentif précisera le degré d’atteinte des autres structures de l’œil, les
lésions associées (vascularite décollement rétinien exsudatif
39
OPHTAMOLOGIE
Indolore Douleur
Voir texte(Page 31) voir texte(Page 23) référer chez référer chez
l’ophtalmologue l’ophtalmologue
40
OPHTAMOLOGIE
Indolore Douleur
Voir texte(Page 33) Voir texte(Page 52) Voir texte(Page 35) référer chez
L’ophtalmologue
41
OPHTAMOLOGIE
Indolore Douleur
Suite algorithme (4 )
Suite algorithme (4 )
Hypertonie oculaire
Cercle périkératique, fluo+ Hypertonie oculaire Cercle périkératique
Tyndall+, ulcèrecentral ou Post-Chirurgicale(QS) Injection intra Vomissement,
périphérique oculaire (Gaz, Silicone) CAétroite
Pupille en semi-mydriase aréflexique
Voir texte (Page 57) référer chez l'ophtalmologue voir texte(Page 61)
42
III.4.1. CATARACTE
a. Définition :
C'est l'opacification partielle ou totale du cristallin responsable d'une diminution de l'acuité
visuelle
b. Causes
- Cataracte sénile
- Cataracte post traumatisme
- Cataracte congénitale
- Cataracte secondaire à une pathologie médicale (diabète, Déshydratation sévère
chez les enfants)
- Cataracte secondaire aux pathologies oculaires (uvéites, myopie, rétinopathie
pigmentaire)
- Cataracte iatrogène secondaire à une corticothérapie
c. Symptômes
- baisse légèrement progressive de l'acuité visuelle
- pupille devient grise, blanche, brune ou rougeâtre
- diplopie monoculaire
- photophobie
d. Signes physiques
- baisse de l’acuité visuelle
- opacification partielle ou totale du cristallin
43
f. Complications de la chirurgie de la cataracte
- Œdème cornéen
- Hypertonie oculaire
- Hernie de l’iris
- Hyphéma
- Luxation de l’implant
- Œdème maculaire cystoïde (syndrome d’Irvine-Gass)
- Déchirure rétinienne
- Décollement de la rétine
- Endophtalmie
44
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 7 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) PROGRESSIVE
BAV
Rétinopathie
Cataracte GPAO Ptérygion Myopie
pigmentaire GPN
Voir texte Référer chez Voir texte Voir texte Voir texte Voir texte
l'ophtalmologue
45
OPHTAMOLOGIE
BAV
Voir texte(Page42)Référer chez Voir texte (Page 59) Voir texte (Page 65) Voir texte(Page 61) Voir texte
L’ophtalmologue
46
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 8 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) PROGRESSIVE
BAV
Voir texte(Page 63) Référer chez Voir texte (Page 64) Voir texte(Page 70) Référer chez
l'ophtalmologue l'ophtalmologue
47
III.4.2. ORGELET
a. Définition
Abcès aigu staphylococcique d’un follicule pileux d’un cil et de sa glande de Zeis associée.
b. Causes
Staphylocoque doré
c. Symptômes
- Prurit au début
- Tuméfaction palpébrale
- Douleurs
d. Signes physiques
- Nodule douloureux de la marge palpébrale saillant à travers la peau
Avec parfois un cil à son sommet
- Œdème palpébral
- Peut fistuliser spontanément
Fig 11 : Orgelet
f. Conduite à tenir
- Examen para clinique : Glycémie en cas de récidive
- Traitement :
Habituellement l'orgelet guérit spontanément
Eviter de frotter l'œil car ceci favorise la propagation de l'infection
Appliquer les compresses tièdes à l'œil
Appliquer la tétracycline 1% onguent oculaire2-4fois /jour
S'il y a des récidives il faut rechercher un diabète ou un état immunitaire déficient
48
ALGORITHME 9 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN ŒDEME PALPEBRAL
ŒDEME PALPEBRAL
Non Inflammatoire
Inflammatoire
Traumatisme Spontané
Infectieux Allergique
- Douleur - Indolore
Voir suite Voir suite - Pas de rougeur - Pas de Rougeur
Algorithme10 Algorithme10 - Adulte jeune
Lymphœdème
Post- Traumatique Blépharochalasis
49
OPHTAMOLOGIE
ŒDEME PALPEBRAL
Infectieux Allergique
Voir texte(Page 4) voir texte(Page 64) Référer chez voir texte(Page 72) Référer chez Référer chez
l'ophtalmologue l'ophtalmologue l'ophtalmologue
50
III.4.3. CHALAZION
a. Définition
Tuméfaction bénigne de la paupière liée à une lésion granulomateuse, stérile et
inflammatoire développé dans les cartilages tarsien aux dépend d'une glande de Meibomius
b. Symptômes :
Gonflement localisé de la paupière, indolore
c. Signes physiques
Gonflement de paupières localisé sous forme d’une petite masse indolore, fixé au tarse,
situé loin du bord libre
d. Traitement.
- Massage tiède de la paupière 2X/J
- La régression est spontanée
- Si pas de régression spontanée (3 mois), passer au traitement Chirurgical :
- l'incision et le curettage sous anesthésie locale (lidocaine à 1 ou 2%)
- pansement compressif pendant 24h.
- Puis appliquer pommade Tétracycline 3X/j
Ou chloramphénicol 3X/j
e. Complications
Granulome conjonctival polypoïdal
III.4.4. BLEPHARITE
a. Définition :
- Inflammation du bord libre des paupières.
- Essentiellement 2 types :
- Blépharite staphylococcique (ulcéreuse)
- Blépharite séborrhéique est Souvent associée à une dermatite séborrhéique
généralisée
51
b. Causes
- Bactéries : S. aureus
- Dysfonction Méibomienne associée à une altération des sécrétions.
- Allergies
- Toxines
- virale
c. Symptômes
- Poliose (blanchissement prématuré des cils)
- Prurit
- Douleurs palpébrales
- Œdème palpébral
- Sensation de corps étranger
d. Signes physiques
- un bord palpébral un peu épaissit
- des squames, croûtes autour de la base des cils
- légère rougeur
- Madarose : diminution du nombre des cils
- Encoche palpébrale
- Trichiasis (cils tournés vers la cornée)
e. Complications :
- Instabilité du fil lacrymal
- Conjonctivite papillaire
- Orgelet
- Kératite marginale
f. Traitement :
- Hygiène palpébrale avec du shampooing dilué pour bébés (pour traiter la plupart des
types de blépharites est de garder les paupières bien propres et exemptes de
croûtes).
- Des compresses tièdes peuvent être appliquées pour ramollir les débris séchés.
- Substituts lacrymaux pour l’instabilité du fil lacrymal (œil sec)
h. B. Blépharite séborrhéique
- Limiter ou cesser l'utilisation de maquillage pour les yeux est souvent recommandé
dans le traitement de la blépharite.
- Appliquer une pommade antibiotique associée au corticoïde topique
NB :
- Certains cas de blépharite peuvent exiger des plans de traitement plus complexes.
52
- Cette affection disparaît rarement complètement, c’est pourquoi on la qualifie de «
blépharite chronique ».
- Il est important de savoir que, dans certains cas, il faudra attendre jusqu'à huit
semaines avant de constater une amélioration.
- Un traitement continu sera souvent nécessaire pour maîtriser cette affection
b. Symptômes
Douleur à l’hémiface
c. Signes physiques
Eruption maculo-papuleuse suivi de l’apparition des vésicules, des pustules puis des croutes
siégeant à l’hémi front, à la moitié du nez et sur la joue correspondante.
Forte sensibilité dans la zone de l’éruption
d. Complications
- Conjonctivite
- Episclérite, sclérite
- Kératite
- Uvéite
- Névrite optique
- Paralysie oculomotrice
- Hémianopsie et encéphalite
e. Traitement
- Acyclovir 800mg X5/J pendant 3-7 jours PO
- Pommade ophtalmique Acyclovir 5X par J
- Appliquer une pommade antibiotique associé au corticoïde topique
b. Causes :
Obstruction du sac lacrymo-nasal
La dacryocystite survient essentiellement aux âges extrêmes de la vie: chez les nouveau-nés
et les personnes âgées de plus de 70 ans
c. Symptômes
- Larmoiement chronique ou récidivant
53
- Sécrétion purulente
d. Signes physiques
- Conjonctivite unilatérale chronique et récidivante en cas de dacryocystite chronique
- Cils englués
- Gonflement indolore du canthus interne avec reflux de matériel mucopurulent à la
pression du sac.
e. Conduite à tenir
1) Examen para clinique : coloration de Gram, culture et antibiogramme
2) Traitement
En cas d’obstruction congénitale, préconiser :
- le massage du sac lacrymal
- Collyre antibiotique : chloramphénicol, gentamycine, rifampicine…
- Associer les antibiotiques oraux (en fonction du résultat d’antibiogramme), en
général, on utilise Association amoxicilline +acide clavulanique : Enfant :
80mg/kg/j pendant 10j et chez l’adulte 1g x2/j pendant 10 jours
- Après 1 mois, si pas d’amélioration, référer le patient dans un
- L’ophtalmologuepour une meilleure prise en charge.
- Pour les obstructions acquises, référer directement le patient chez
l’ophtalmologue.
54
ALGORITHEME 11 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN LARMOIEMENT CHEZ
L’ENFANT
LARMOIEMENT CHEZ L’ENFANT
Anomalie palpébrale
Oui Non
55
ALGORITHEME 12 :ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN LARMOIEMENT CHEZ
L’ENFANT
Anomalie palpébrale
Oui Non
-Malposition du bord
-Deuxième rangée - Déviation vers le globe
libre rotation de la base
surnuméraire des cils oculaire des cils
des cils vers le globe
56
ALGORITHME 13 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN LARMOIEMENT CHEZ
L’ADULTE
Anomalie palpébrale
OUI NON
Prurit
Eversion de la Bord palpébral épaissit
Rétroversion du bord Déviation vers le
paupière (le plus Croûtes à la base des cils
palpébral globe des cils
souvent inférieure) Rougeur des paupières
57
ALGORITHME 14 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN LARMOIEMENT CHEZ
L’ADULTE LARMOIEMENT CHEZ L’ADULTE
Anomalie Palpébrale
Oui Non
58
Fig. 15 : Ulcère cornéen
b. Causes
-Infectieuse (bactéries, virus, mycosique, parasitaire)
-Mécanique (traumatisme, corps étranger, brulure, anomalies palpébrales, syndrome
sec sévères etc.)
Immunitaire : ulcère de Mooren etc.13.2
c. Symptômes
D’autant plus intense que l’ulcère est superficiel
- Douleur parfois avec hémicrânie
- Rougeur
- Photophobie
- Larmoiement
- Blépharospame
d. Signes physiques
Ulcère perforant
En plus des signes cités ci-haut, on retrouve :
- Signe de Seidel Positif (traduction d’une fistule ou d’une perforation cornéenne par
laquelle s’échappe l’humeur aqueuse, visible après instillation de Fluorescéine
- Athalamie (effacement de la chambre antérieure par absence ou insuffisance
d’humeur aqueuse)
- Incarcération de l’iris
59
e. Conduite à tenir
Traitement
- Pas de pansement
- Collyre ou pommade antibiotique toutes les heures pendant 24h à 48h puis toutes
les 2h pendant 48h puis 4X/j pendant au moins une semaine.
- Antibiotique per os si menace de perforation cornéenne : ciprofloxacine 750mgx2/j
pendant 7-10j
- Atropine (collyre ou pommade 1% pour les adultes et 0.5% pour les enfants
- Si pas d’amélioration après 10j de traitement, référer le patient dans un service
l’ophtalmologue.
III.4.8. GLAUCOME
a. Définition
Le glaucome est une maladie qui se manifeste par une neuropathie optique typique qui peut
mener à un déficit progressif du champ visuel.
b. Types
- Glaucome primitif à angle ouvert (GPAO) et Glaucome primitif à angle fermé (GPAF)
- Glaucome congénital
- Glaucome secondaire
a. Définition
Il s’agit d’une des formes les plus répandues de glaucome.
c. Facteurs de risques
La survenue d’un glaucome chronique est favorisée par l’existence de plusieurs facteurs de
risque mais l’hypertonie oculaire demeure le principal facteur causal de la maladie ;
D’autres facteurs de risque sont identifiés :
- Antécédents familiaux d’hypertonie oculaire ou de glaucome
- Age : l’incidence du glaucome augmente avec l’âge à partir de 40 ans, en particulier
après 70 ans
- Facteurs cardiovasculaires, notamment l’hypotension artérielle et diabète
- Ethnie noire
d. Symptômes
- Aucun symptôme au début
- Une vision conservée, pouvant diminuer au stade tardif de la maladie
60
e. Signes physiques
- L’élévation pathologique de la tension intraoculaire
- L’hypertonie est définie par une PIO supérieur à 21 mm Hg, la moyenne étant de
16mmHg
- L’élargissement de l’excavation de la papille par destruction des fibres nerveuses qui
la composent.
f. Les altérations du champ visuel dont la sévérité est parallèle à l’atteinte du nerf optique
h. Traitement :
Il s'agit principalement de traiter l'hypertonie oculaire par le traitement médical ou
chirurgical
Traitement médical :
Tous les traitements cherchent à faire baisser la pression oculaire en limitant le volume
d’humeur aqueuse selon 2 possibilités :
Baisse de la sécrétion de l’humeur aqueuse de l’œil
Collyres béta bloquants (TIMOPTOL, CARTEOL, BETOPTIC) :
En l’absence de contre-indication (maladie cardiaque de la conduction, asthme,
diabète insulinodépendant etc.). La forme LP (libération prolongée) permet
l’instillation d’une goutte par jour. Ils sont le plus souvent prescrits en première
intention.
Collyres inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, dorzolamnie (TRUSOPT, AZOPT)
ou en comprimés par la bouche (DIAMOX)
Collyres alpha 2-agoniste (ALPHAGAN, LUMIGAN, IOPIDINE)
Augmentation de l’élimination de l’humeur aqueuse
Collyres Adrénaline et dérivés (EPINEPHRINE)
Collyres prostaglandine (XALATAN, TRAVATAN)
Ces traitements peuvent entraîner une modification de la couleur des yeux et,
comme tous les autres collyres, une irritation oculaire à l’instillation.
Collyres myotiques (PROPINE, PILOCARPINE)
Presque chaque classe peut être associée à une autre dans un même flacon afin de faciliter
le traitement et en améliorer l’observance par le patient.
Béta bloquant et pilocarpine (CARPILO, TIMPILO)
Inhibiteur de l’anhydrase carbonique et antagoniste adrénergique (COSOPT)
Prostaglandine et bétabloquant (XALACOM)
Un collyre à base de bétabloquants est le plus souvent instauré en première intention.
Le collyre prescrit devra être instillé régulièrement pour une meilleure efficacité. Le choix du
collyre prescrit en première intention dépend de sa tolérance, de ses contre-indications. EX :
Timoptol collyre 0.5% 2X/J
61
Traitement chirurgical peut être suggéré :
: pour diminuer le cout du traitement
Pour le malade en milieu rural lorsque l’approvisionnement en médicaments est
difficile
En cas d’échec de traitement médical
i. Définition
Le glaucome à pression normale (GPN), aussi appelé glaucome à pression basse est une
variante du GPAO définie par :
- PIO moyenne < ou égale à 21 mm Hg le jour
- Altérations glaucomateuses du nerf optique et déficit du champ visuel
- Angle ouvert
- Absence de cause de glaucome secondaire
a. Facteurs de risque
- L’âge : affecte des patients plus âgé que le GPAO
- Sexe : rapport femmes/hommes de 2 :1
- Ethnie : plus fréquents au Japon qu’en Europe ou Amérique du Nord
- Antécédents familiaux
- Migraine et le phénomène de Raynaud.
b. Conduite à tenir
- - Examen spécial
- Périmètrie : tous les 4à 6 mois afin de mettre en évidence une progression avant de
débuter un traitement
c. Traitement
- Traitement médical : dans les cas évolutifs, le traitement et similaire au GPAO
- Inhibiteurs calciques systémiques : chez les patients jeunes avec une maladie précoce
- Traitement chirurgical : Trabéculéctomie si la progression survient malgré une PIO
faible
a. Définition
Il y a une fermeture brutale de l’angle irido-cornéen entrainant une augmentation soudaine
de la pression intraoculaire.
C’est une affection rare mais de pronostic sévère en l’absence d’un traitement précoce
Le glaucome aigu par fermeture de l’angle survient :
Sur des facteurs prédisposants :
- Forte hypermétropie
- Chambre antérieure étroite
- Angle irido-cornéen étroit
- Gros cristallin
62
Lors des circonstances entraînant une mydriase (stress, prise des médicaments
mydriatiques, obscurité)
La crise est due à un blocage pupillaire .La mydriase entraine un accolement de la face
antérieure du cristallin et la face postérieure de l’iris sur 360°. L ‘humeur acqueuse produite
au niveau des procès ciliaires en arrière de l’iris, passe à travers la pupille , puis est évacuée
par le trabéculum. En cas de blocage , elle ne peut plus passer et s’accumule dans la
chambre postérieure ce qui refoule la racine de l’iris vers l’avant et aboutit à un blocage
trabéculaire. L’angle irido-cornéen se ferme et l’humeur aqueuse n’étant pas plus évacuée à
travers le trabéculum la pression intra-oculaire augmente
L’hypertonie oculaire majeure entraine une altération de l’endothélium cornéen (œdème
cornéen), une ischémie du sphincter irien (semi-mydriase aréflectique) et une atrophie
optique si elle se prolonge (baisse d’acuité visuelle définitive)
b. Symptômes
- Baisse brutale de la vision
- Douleur oculaire ou péri oculaire unilatérale souvent brutale
- Photophobie et larmoiement
- Signes digestifs : vomissement, syndrome abdominal
c. Signes physiques
- Injection périkératique
- Œdème de la cornée
- Pupille en semi mydriase aréactive
- Pression intraoculaire très élevée (50-100mmHg)
- Chambre antérieure étroite
N.B l’examen de l’autre œil doit être systématique car il présente la plupart du temps
prédisposition anatomique.
d. Traitement :
Urgence médicale
A l’immédiat :
- Acetazolamide (diamox) 500mg en IV ou PO
- Dexaméthasone collyre 4x1goutte/j
- Timoptol collyre 0.5%
- Antalgique et antiémétique
Après une heure
- Pilocarpine collyre 4x/j
NB : Conseiller une iridotomie au laser ou une iridectomie périphérique.
63
L’image d’un objet situé à l’infini ne se forme pas sur la rétine et celui-ci est donc flou.
Myopie et hypermétropie sont des amétropies dites sphériques, l’anomalie optique étant la
même quel que soit le plan dans lequel se trouve le rayon lumineux.
Les principales amétropies sont :
- La myopie : l’image de l’objet observé se forme en avant de la rétine : il donc vu flou
- L’hypermétropie : l’image se forme virtuellement en arrière de la rétine
- L’astigmatisme :dans cette anomalie de la réfraction oculaire, la cornée n’a plus la
forme d’une calotte de sphère de courbure régulière, c’est une surface torique où le
méridien présente des rayons de courbures différents.
III.3.12.1. Myopie
b. Types
En clinique on sépare :
- La myopie simple (inférieure à 6 dioptries), qui n’est qu’une simple anomalie de la
réfraction ou amétropie et qui se stabilise généralement à l’âge à adulte.
- La myopie forte, myopie maladie, supérieure à 6 dioptries, est une affection
héréditaire débutant dans l’enfance, évoluant sur plusieurs années.
c. Symptômes
- Baisse de la vision de loin
- Parfois des céphalées
d. Signes physiques
Baisse de la vision (amélioration de la vision avec le trou sténopéique)
l’examen de la réfraction est anormal : Skiascopie, réfractomètre automatique.
Complications de la myopie forte :
- le glaucome chronique à angle ouvert
- la cataracte
- le décollement de la rétine
e. Traitement
- La correction de la myopie se fait par le port de lunettes composées de verres
sphériques concaves (ou négatifs), de lentilles de contact
- Si pas d’amélioration, Référer chezservice l’ophtalmologue.
III.3.12.2. Hypermétropie
a. Symptômes
La vision de loin et de près est floue.
- Asthénopie (fatigue oculaire)
- Céphalées
NB : En cas d’hypermétropie modérée, le sujet jeune peut palier son pouvoir de réfraction
par augmentation de l’accommodation
64
b. Signes physiques
Baisse de l’acuité visuelle (amélioration de la vision avec le trou sténopéique)
L’examen de la réfraction est anormal : Skiascopie, réfractomètre automatique.
c. Traitement
La correction de l’hypermétropie se fait par le port des lunettes composées des verres
sphériques convexes (ou positifs), de lentilles de contact.
III.3.12.3. Astigmatisme
a. Symptômes
- La vision est floue de loin comme de près et s’accompagne d’une fatigue visuelle, en
particulier lors de la lecture.
- L’astigmatisme peut également être responsable d’un dédoublement des images qui
est assez évocateur.
b. Conduite à tenir
Référer le patient chez l’Ophtalmologue ou l’optométriste.
III.4.10. PRESBYTIE
a. Définition
C’est une perte de l’amplitude de l’accommodation, induite par le grossissement du
cristallin, la faiblesse relative du muscle ciliaire et la perte d’élasticité de la capsule ou
enveloppe cristallinienne.
b. Symptômes
- Baisse de la vision de près
- Céphalées
- Rougeur
- Picotement
- Larmoiement
c. Signes Physiques
Baisse d’acuité visuelle de près, lecture normale à 33 cm devient difficile (Echelle de
Parinaud, Echelle de Rossano- Weiss pour les gens illettrés).
d. Traitement
- La presbytie est compensée par l’adjonction d’une correction constituée de verres
sphériques convexes (positif)
- Si le patient a déjà une correction de loin, la correction de la presbytie vient alors en
addition de celle-ci.
- Il peut s’agir de verres correcteurs ne servant qu’à la vision de près : verres
monofocaux
- Verres avec doubles foyers (bifocaux, ou progressifs)
- Cette addition augmente avec l’importance de presbytie qui s’aggrave avec l’âge.
65
e. PINGUECULA
a. Définition
La pinguécula est une petite tache en relief qui se développe sur la conjonctive bulbaire près
de la cornée. Elle est de couleur jaune blanchâtre
b. Facteurs favorisants
Il s'agit d'une lésion dégénérative de la conjonctive liée à une exposition aux UV, à la
poussière ou au vent.
La pinguécula est également courante chez les personnes âgées.
c. Symptômes
- Sensation de corps étranger ou de sable
- Démangeaison
- Rougeur
d. Signes physiques
Dépôt bilatéral jaune blanchâtre au niveau de la conjonctive bulbaire adjacente au limbe en
temporal ou en nasal
e. Traitement
Habituellement abstention ; Le traitement médical se réduit à l'application de lubrifiants
pour soulager l'irritation des yeux. Il est important de se protéger contre les rayonnements
solaires. Quand la lésion devient inflammatoire, l’application des corticoïdes topiques ou
anti-inflammatoire non stéroïdien est nécessaire (Dexaméthasone collyre 0,1% ou
indométacine ou diclofénac collyre)
L'exérèse chirurgicale est indiquée uniquement lorsque la tâche ou la formation constitue un
problème esthétique ou, plus rarement, en cas d'inflammation de la cornée ou lorsque la
lésion empêche l'utilisation de lentilles de contact.
III.4.11. PTERYGION
a. Définition
Le ptérygion est un voile conjonctival triangulaire ; tendu de l’angle interne ou externe de
l’œil à la face antérieure de la cornée ; ayant souvent tendance à s’étendre vers le centre de
celle ci
b. Facteurs de risque
L'apparition du ptérygion est favorisée par une exposition aux rayons ultraviolets, par une
sécheresse oculaire, des inflammations antérieures ou une exposition au vent, à la poussière
ou à tout autre élément susceptible de causer une irritation.
Il existe des rares formes génétiques ; particulièrement invalidante
c. Symptômes
- Irritation
66
- Rougeur
- Baisse de vision
d. Signes physiques
Classification :
Type 1 : s’étend sur moins de 2 mm sur la cornée
e. Traitement :
Collyre à base des corticoïdes (Dexaméthasone 0.1% 3x 1goutte/jour pendant 7 jours.
L'excision du Ptérygion est indiquée pour les types 2 et 3 avec instillation Mitomycine
(mutamycin) ou le 5-fluorouracil (adrucil, 5-fu) à raison d’une goutte/j pendant 5
jours.
NB : L’excision de ptérygion pour des raisons cosmétiques est à décourager vivement à cause
des risques de récidive.
67
f. CARCINOMES EPIDERMOIDES DE LA CONJONCTIVE
C’est le type de cancer de la conjonctive le plus courant chez les adultes. Il est néanmoins un
cancer peu commun
a. Symptômes
Tâches blanches
b. Signes physiques
Une masse arrondie et en relief, bosselée et irrégulière sur la conjonctive près du limbe
c. Conduite à tenir
Examen para clinique : Examen anatomopathologique de la biopsie
d. Traitement
- Excision large de la tumeur
- Chimiothérapie topiques : Mitomycine (mutamycin) et le 5-fluorouracil (adrucil, 5-fu)
- Si pas d’amélioration, Référer chez l’ophtalmologue
III.4.13. RETINOBLASTOME
a. Définition
C’est une tumeur maligne de la rétine survenant chez l’enfant durant les quatre premières
années de la vie ; surtout la première année.
68
b. Symptômes
- Baisse de vision
- Déviation des yeux
- Protrusion du globe oculaire
- Tâche blanche dans l’aire pupillaire
c. Signes physiques
- Leucocorie (reflet chatoyant)
- Strabisme
- Hyphéma
- Pseudohypopion
- Inflammation orbitaire
- Exophtalmie
- Buphtalmie
- Glaucome secondaire
Fig. 24 : Rétinoblastome
Fig25 : Rétinoblastome
Au fond d’œil :
Tumeur intra rétinienne (lésion homogène en forme de dôme, avec parfois des tâches
blanches de calcification)
Tumeur endophytique (masse blanche s’étendant vers le vitré)
Tumeur exophytique (masse sous rétinienne blanche multi globulaire surmontée par un
décollement de la rétine)
69
d. Conduite à tenir
1) Examen spécial :
Echographie mode B
2) Traitement
Référer chez l’ophtalmologue
b. Le décollement de la rétine est une affection grave sur le plan fonctionnel. Non traité, le
décollement aboutit à la perte de la fonction visuelle et donc à la cécité.
c. Symptômes
Indolore
- Baisse brutale de la vision
- Photopsies
- Myodésopsie (impression des mouches volantes)
- Phosphènes (vision d’éclairs colorés)
- Impression de voile rouge plus ou moins opaque ou de rideau dans le champ visuel
- Au stade plus avancé, l’acuité visuelle centrale s’effondre
d. Signes physiques
le fond d’œil montre l’importance du décollement et l’on recherche la déchirure de la rétine.
e. Traitement
Urgence ophtalmologique : référer chez l’ophtalmologue
70
III.4.15. RETINOPATHIE DIABETIQUE
La rétinopathie diabétique est aussi fréquente au cours du diabète de type 1 qu’au cours du
diabète de type 2
a. Facteurs de risque
- L’ancienneté du diabète
- Le mauvais équilibre glycémique
- L’hypertension artérielle
- La grossesse
- La néphropathie
- Autres : obésité, hyperlipidémie et anémie
b. Symptômes
- La rétinopathie diabétique peut être révélée par une baisse d’acuité visuelle. Celle-
ci est en général tardive et ne survient qu’après une longue période d’évolution
silencieuse de la rétinopathie diabétique, déclenchée par des complications de la
rétinopathie diabétique.
- La rétinopathie diabétique doit être dépistée par un examen ophtalmologique
systématique réalisé lors de la découverte du diabète ou lors de la surveillance
ophtalmologique annuelle de tout diabétique.
c. Signes physiques
L’examen du fond d’œil révèle les signes suivants :
1) Rétinopathie diabétique non proliférative
- Les microanévrismes
Signes : de petits points rouges, initialement en temporal de la fovéa, sont les
premiers signes de RD
- Les exsudats secs
Signes : lésions jaunes, cireuses, souvent disposées en amas et/ou en couronne
au pôle postérieur.
- Les hémorragies rétiniennes
Signes :
Hémorragies intra rétiniennes : aspect de tâche ponctiforme
Hémorragies en flammèche : le long de la couche de fibres nerveuses rétiniennes.
(FNR)
- Les Oèdeme maculaires
Signes : épaissement rétinien au niveau de la macula
2) Maculopathie diabétique
Focale :
Signes : épaississement rétinien bien circonscrit associés à des exsudats secs en
couronne
Diffuse
Signes : épaissement rétinien diffus, qui peut être associés à un oedèmecystoide
maculaire(OMC)
Ischémique
Signes : des signes de rétinopathie préprolifératives peuvent être présents.
71
3) Rétinopathie diabétique préproliferative
a) Nodules cotonneux
Petites lésions superficielles blanchâtre, duveteuses.
b) Anomalies microvasculairesintrarétiniennes
Lignes rouges fines et irrégulières qui des artérioles aux veinules
c) Altérations veineuses
Dilatation, tortuosité, formation des boucles, aspect en enfilement des perles et
des segmentations en chapelet de saucisses
d) altérations artérielles
Rétrécissement périphérique, aspect en fil d’argent et oblitération
e) Hémorragies en tâches sombres
Infarctus rétiniens hémorragiques
4) IV. Rétinopathie diabétique proliférante
Signes :
a) Néovaisseaux papillaires : néovascularisation au niveau de la tête du nerf
optique ou à moins d’un diamètre papillaire
b) Néovaisseaux extra papillaire s ou préretiniennes : néovascularisation plus
loin de la papille.
d. Complications :
Hémorragies, décollement tractionnel et rubéose irienne
e. Conduite à tenir :
Bon contrôle du diabète, éviter l’obésité, faire des exercises physiques regulièrement.
- Rétinopathie diabétique non proliférante : observation seulement
- Contrôle du fond d’œil une fois l’an ou tous les 6 mois
- Pour les femmes enceintes, on conseille un suivi plus rapproché.
- Maculopathies diabétiques et les rétinopathies diabétiques préproliferante et
proliférante :
- Référer le patient chez l’ophtalmologue pour traitement au Laser
b. Signes physiques
Classifications de la rétinopathie hypertensive (Classification de Kirkendall)
Stade I : rétrécissement arteriel
Stade II : stade I + Hémorragies rétiniennes, nodules cotonneux, exsudats secs
Stade III : stade II+ oedème papillaire
72
N.B la classification de Kirkendall fait la part entre rétinopathie hypertensive et
artériosclérose
c. Traitement
Traiter l’hypertension artérielle
73
Métronidazole oral
2) Chirurgie
En l’absence de réponse ou en cas de menace visuelle.
74
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 15 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) PROGRESSIVE
BAV
Rétinopathie
Cataracte GPAO Ptérygion Myopie
pigmentaire GPN
Voir texte (Page43) Référer chez Voir texte(Page59) Voir texte(Page 65) Voir texte(Page61) Voir texte(Page63)
l'ophtalmologue
75
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 16 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) PROGRESSIVE (Suite)
BAV
Voir texte(Page63) Référer chez Voir texte (Page 64) Voir texte(Page 70) Référer chez
l'ophtalmologue l'ophtalmologue
76
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 17 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) TRANSITOIRE
BAV
77
OPHTAMOLOGIE
ALGORITHME 18 : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE BAISSE D’ACUITE VISUELLE (BAV) BRUTALE
BAV
Occlusion de l’artère
centrale (ou d’une Occlusion de la veine Neuropathie
Décollement de la rétine Cécité corticale centrale (ou d’une ses optiquerétrobulbaire
branche) de la rétine
(OACR) branches) OVCR
de la rétine
Référer chez Référer chez Référer chez Référer chez Référer chez
l’ophtalmologue l’ophtalmologue l’ophtalmologue l’ophtalmologue l’’ophtalmologue
78
BIBLIOGRAPHIE
77
OPHTAMOLOGIE
Liste générale desexperts et personnel d’appoint ayant participé à l’élaboration et/ou la validation technique et la finalisation des Guides
cliniques thérapeutiques des prestataires des Hôpitaux Généraux de Référence en RDC
0. PHASE PREPARATOIRE (OSSATURE ET CONTENU DES DOCUMENTS) AU CENTRE THERESIANUM
N° Prénom, nom et post-nom Institution N° téléphone Email
0998054872
Dr José KUMUMANGI MALEKEA
1. DDSSP 0823281865 kumumang_ssbf@yahoo.fr
(Santé Publique)
0896437657
Dr Matthieu KANDAL A KARUMB 0994595758
2. DDSSP matthieukandal@yahoo.com
(Santé Publique) 0825989792
Dr Stéphane KWATA EWANDO 0815290798
3. DDSSP ewandokwata@gmail.com
(Santé Publique) 0998399817
Dr Robert DJAMBA LAMA 0998841322
4. DDSSP djambalama@yahoo.fr
(Santé Publique) 0811603892
Dr Daniel MUTEBA KOLONGO
5. PNLO 0812424732 danielmuteba2002@yahoo.fr
(Santé Publique)
Dr Christian SIBOKO BOLAMBA
6. DDSSP 0821518696 siboko400@yahoo.com
(Santé Publique)
CD Salomon NYOBI NTAMBU 0898956475
7. DDSSP nyontasa@yahoo.fr
(Chirurgien Dentiste) 0813550557
Dr Josette ILUNGA MULEYA
8. PNSOV 0853057557 joskikaya@yahoo.com
(Ophtalmologue)
Dr Tutu MUKUNA KATAMBAYI
9. DDSSP 0972253438 tutumukuna@yahoo.fr
(Santé Publique)
Dr Pantaléon LEWO DI MPUTU HGR SAINT LUC
10. 0815253616 pantallewo@yahoo.fr
(Généraliste) (Kisantu)
Dr Isabelle KOBANGANDA Kasaï Occidental 0994558943
11. jeanrenemukendi@gmail.com
(Généraliste) (Kananga) 0815669371
Dr Alex IBANDA MATONDO HGR LUBUNGA matondoalex@yahoo.fr
12. 0993438081
(Généraliste) (Kisangani) alexibanda2010@gmail.com
Dr Guy MUSSAMBA
13. DDSSP 0998181789 gmussamba@gmail.com
(Généraliste)
Mme Alphonsine MATABA TSHANGU
14. PNSM 0810991337 matabaalpho@yahoo.fr
(Infirmière)
78
OPHTAMOLOGIE
79
OPHTAMOLOGIE
80
OPHTAMOLOGIE
81
OPHTAMOLOGIE
(Santé Publique)
17. CD Salomon NYOBI NTAMBU DDSSP 0898956475
nyontasa@yahoo.fr
(Chirurgien Dentiste) 0813550557
18. Dr Josette ILUNGA MULEYA PNSOV
0853057557 joskikaya@yahoo.com
(Ophtalmologue)
19. Dr Véronique ASOBEE KOLOTE HGRPK 0815169426
drasovero@gmail.com
(ORListe) 0899484406
20. Dr Tutu MUKUNA KATAMBAYI DDSSP
(Santé Publique) 0972253438 tutumukuna@yahoo.fr
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OPHTAMOLOGIE
83
OPHTAMOLOGIE
84
OPHTAMOLOGIE
85
OPHTAMOLOGIE
4. PHASE DE FINALISATION EN DEUX ETAPES (AU CENTRE THERESIANUM ET AU JARDIN BOTANIQUE DE KISANTU)
N° Prénom, nom et post-nom Institution N° téléphone Email
86
OPHTAMOLOGIE
87
OPHTAMOLOGIE
88
OPHTAMOLOGIE
89