Vous êtes sur la page 1sur 72

SÉCHAGE

SÉCHAGE

 Définitions et applications
 Comportement général du séchage
 Méthodes de séchage
 Appareillages
 Problèmes rencontrés
 Transfert de matière
 Transfert d’énergie

C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna


SÉCHAGE

Le séchage est une opération de séparation qui consiste à retirer tout ou


une partie d'un liquide imprégnant un corps dit «humide» par
vaporisation du solvant. Le produit final est un solide qualifié de «sec»
même s'il contient une humidité résiduelle.

Le mode de séchage le plus utilisé est le séchage par entraînement : la


température reste inférieure à celle d'ébullition du solvant et le gaz
d'entraînement est généralement de l'air.

C'est l'air qui cède sa chaleur au produit et reçoit l'humidité extraite de


celui-ci. Le séchage est alors défini comme étant un double transfert de
chaleur et de masse.

C.4 - 2012 OPÉRATIONS


SÉCHAGE

La compréhension des phénomènes mis en jeu lors du séchage d’un


produit se base principalement sur :
(i) les équilibres air-produit ;
(ii) les cinétiques de séchage et de transformation du produit.

Un liquide ne se vaporise que si sa pression de vapeur est supérieure à la


pression à laquelle se trouvent ses vapeurs dans la phase gazeuse

C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna


Méthodes de séchage

 Entraînement (convection)
 Ébullition (conduction)
 Atomisation
 Rayonnement

C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna


Méthodes de séchage

Le séchage par entraînement (convection)


C’est le mode de séchage le plus fréquent dans l’industrie chimique
L’eau – le liquide à éliminer; l’air – le gaz d’entraînement

Le solide à sécher est mis en contact avec un courant gazeux chaud


(le plus sec possible) – le gaz fournit la chaleur nécessaire à
l’évaporation du liquide et entraîne la vapeur formée

La température du gaz diminue entre l’entrée et la sortie alors que


c’est le contraire pour le solide

Le système évolue vers un équilibre


C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
Séchage par entraînement

Séchage co-courant

Air chaud et sec Solide froid et humide

L’air se refroidit Le solide se déshydrate


et s’humidifie et s’échauffe

Air moins chaud et humide Solide sec

Il faut beaucoup d’air pour déshydrater le produit


Procédé au rendement médiocre
Séchage par entraînement

Séchage contre-courant

Air chaud et moins humide Solide froid et humide

L’air se refroidit et Le solide se déshydrate


s’humidifie et s’échauffe

Air chaud et sec Solide sec

Meilleur transfert de chaleur et de matière


Séchage par entraînement


➊ Mise à température du solide ➋
➋ Séchage à vitesse constante

➌ Séchage à vitesse décroissante

➊ ➋


Séchage par entraînement

Séchage à vitesse constante

✓S’effectue de manière adiabatique – Pas de perte de


chaleur avec le milieu extérieur
✓La chaleur latente de vaporisation de l’eau est entièrement
fournie par l’air chaud
✓Le processus s’effectue donc à enthalpie constante - l’air chaud
va donc évoluer sur une isenthalpe
✓Pendant cette période la température du solide reste constante et
égale à la température humide de l’air
Séchage par entraînement

Séchage à vitesse constante

✓ Facteurs qui augment la cinétique

➢Diminution de l’humidité absolue de l’air de séchage


➢L’élévation de la température de l’air de séchage
➢L’augmentation du coefficient de transfert thermique :
vitesse de circulation de l’air
➢L’augmentation de la surface spécifique du solide ce qui entraîne
une augmentation de la surface d’échange

Pendant cette phase la nature du solide et sa structure interne


(pores, interstices) n’interviennent pas
Séchage par entraînement

Séchage à vitesse décroissante

✓L’air n’atteint jamais la température de saturation adiabatique : la


vitesse de séchage diminue à partir d’une humidité Xc (humidité
critique) et tend vers une vitesse nulle

✓L’humidité superficielle n’est plus renouvelée assez rapidement car le


séchage progresse
✓La vitesse s’annule quand l’humidité du solide devient égale à Xlim ce
qui correspond à une valeur d’équilibre pour l’air de séchage utilisé
Séchage par ébullition (conduction)

 Ce mode de séchage est tout à fait analogue à une évaporation


 Consiste à porter le produit à une température telle que la pression de vapeur du
liquide volatil atteint la pression régnant dans l’appareil
 La température est obtenue par le contact avec une paroi solide portée à une
température élevée par chauffage (fumées, vapeurs d’eau...)
 le liquide se vaporise : On a un solide en cours de séchage et une phase gazeuse
constituée par les vapeurs du liquide
 Le séchage par ébullition est utilisé lorsque l’on a des liquides volatils devant être
récupérés
 Il est également appliqué pour le séchage de produits congelés (lyophilisation)
Séchage par ébullition (conduction)

 Les vapeurs formées sont soit aspirées (cas du séchage sous pression réduite),
soit entraînées par un gaz de balayage dont le débit est très faible par
rapport à celui utilisé dans le cas d’un chauffage par convection
 Le séchage sous pression réduite permet de traiter des produits facilement
oxydables à une température élevée
 Il est aussi très intéressant pour le séchage des substances sensibles qui ne
supporteraient pas une température élevée
 Dans le cas d’un séchage discontinu on a également deux phases :
 a) Une période à vitesse de séchage constant;
 b) une période à vitesse de séchage décroissant.
Séchage par atomisation

 Ce procédé est applicable directement à des solutions, des émulsions ou


des suspensions fines
 Production de poudres à partir d'un liquide par évaporation du solvant
 Cette opération est obtenue en mélangeant un gaz chauffé à un liquide atomisé
(vaporisé) de gouttelettes présentant un rapport masse/surface élevé,
idéalement de taille égale, au sein d'une cuve (chambre de séchage),
provoquant ainsi l'évaporation du solvant de manière uniforme et rapide par
contact direct.
 Ces sécheurs fonctionnent en continu : grosses productions
 Inconvénient : consomment donc beaucoup d'énergie.
Séchage par atomisation

 Applications
 Produits pharmaceutiques
 Amalgames osseux et dentaires
 Boissons
 Parfums, colorants et extraits de plantes
 Produits laitiers et à base d'œufs
 Plastiques, polymères et résines
 Savons et détergents
 Textiles et bien d'autres produits
Séchage par rayonnement

 Ce mode de séchage convient aux produits en plaques ou en films (faible épaisseur)


 L'apport d'énergie s'effectue par ondes électromagnétiques générées soit par des
dispositifs électroniques micro-ondes ou infrarouge.

 En infrarouge le chauffage se manifeste sur des épaisseurs très faibles (500 µm).
 Avec des micro-ondes on peut sécher à des épaisseurs plus importantes
 Le champ électromagnétique véhiculé par ces fréquences excite les molécules
d'eau: l'agitation moléculaire qui en résulte provoque des chocs intermoléculaires
 Cela entraîne un échauffement du produit et donc la vaporisation des molécules
d'eau
 Le séchage par micro-ondes est peu fréquent dans l'industrie chimique: il présente
les avantages d'être propre et facile à réguler. De même son action s'effectue sur le
volume du solide ce qui diminue les risques de croûtage en surface.
Appareillage

 les caractéristiques du produit à sécher


Développement
 le coût de séchage
selon
 la sensibilité à la chaleur, à l’oxydation, etc.

Continu
➢Suivant le procédé
Discontinu

Convection
Conduction
➢Suivant le mode de séchage
Rayonnement
Classification Atomisation

Bloc
Poudre
➢Suivant le type de produits traités Pâte
Pulpe
Film
Appareillage

Sécheurs discontinus 1. Four à air chaud (étuve)


2. Sécheur à chambres

S’utilisent pour :
1) le traitement de petites quantités de produits;
2) lorsque la composition et la structure du produit alimenté sont très variables;
3) le traitement de petites quantités de produits coûteux exigeant des conditions de
séchage très particulières
 Inconvénient majeur: coût énergétique élevé
 Fonctionnement:
1) par léchage (courant de gaz parallèle à la matière);
2) par traversée (courant de gaz perpendiculaire à la matière).
Four à air chaud (étuve)

 Enceintes fermées, de tailles variables, où


l’air est chauffé est envoyé en dessous du
produit à travers un plancher perforé

 Le produit est déposé en couches


 de 10 à 50 cm d’épaisseur sur des plateaux

 L’épaisseur de la couche peut varier

 compromis entre utiliser le maximum de la capacité du séchoir et l'augmentation


de la résistance au passage de l'air avec l'épaisseur - se traduit par une baisse de
débit du ventilateur et ne permet pas d'obtenir le débit spécifique nécessaire pour
assurer une bonne homogénéité de séchage
Four à air chaud (étuve)

 On prévoit plusieurs couches de produit supportées chacune


par un tamis
 L’air chaud après être passé sur la couche inférieure déjà
partiellement sèche passe sur la ou les couches supérieures et
quitte l’étuve à un degré hygrométrique relativement élevé
 Lorsque la matière se trouvant sur le plateau inférieur est
sèche, on l’élimine et ainsi de suite
 Le débit d’air rapide et l’agitation permettent un séchage plus
rapide et plus uniforme
Four à air chaud (étuve)

Applications
Sécheur à chambres

 Il est conçu de manière telle que l’air chaud circule au contact de la


matière placée sur des plateaux, des tamis ou même suspendue
 Difficulté: arriver à avoir une bonne répartition de l’air
 On accole habituellement deux chambres de ce type de façon à ce
qu’en fin de séchage l’air encore chaud et sec provenant d’une des
chambres permettre de commencer le séchage dans la seconde
Sécheur à chambres

 Début d’opération: chambre 1 - chargée et l’air chaud est envoyé parA et sort en B
 Lorsque le degré hygrométrique en B est suffisamment bas, on ouvre C et on ferme B
 L’air s’échappe en E après être passé dans la deuxième chambre
 On peut recycler une partie ou même la totalité de l’air lorsque son degré
hygrométrique n’est pas suffisamment élevé à la sortie
 Économie importante de chaleur, sans freiner nettement le séchage si l’on se trouve
dans la période de séchage fortement ralenti
Tunnel de séchage

 Ce type de sécheur continu peut être long de 20 m et large de 3m


 Le produit est réparti à une épaisseur de 5 à 15 cm sur une bande transporteuse
 Souvent un tunnel de séchage est divisé en deux sections
 Au départ l’air est soufflé en dessous et par la suite au-dessus, dans le but d’éviter
de souffler à l’extérieur le produit séché et d’uniformiser le séchage
Tunnel de séchage

 Le solide humide alimenté et déplacé par bande transporteuse


 La circulation d'air chaud à contre- courant du solide dans un tunnel formé en général par
des caissons de section rectangulaire
 À chaque position dans le tunnel de séchage correspond une température et une humidité
relative du produit et de l’air toujours constantes
Sécheur à tambour rotatif

Applications
 Produits minéraux qui supportent des températures élevées
 Produits pulvérulents non collants
Sécheur à tambour rotatif

Applications
 Produits minéraux qui supportent des températures élevées
 Produits pulvérulents non collants
Sécheur à tambour rotatif

➢Long cylindre tournant à l'intérieur d'une enceinte


➢Le solide humide est alimenté par bande sans
➢Le mouvement de rotation permet le renouvellement du solide au niveau des
surfaces chauffantes

➢L’air chaud est alimenté à contre-courant


Sécheur à cylindres
Sécheur à cylindres

Différents modes d’alimentation en fonction du type de produit :

- pour les fluides : alimentation par trempage, par pulvérisation ;


- pour les produits visqueux et pâteux : alimentation par plusieurs
rouleaux : le produit est encollé sur le tambour en couches
successives, Le cylindre tourne pendant que le film sèche. L’axe de
rotation est horizontal et la longueur du cylindre est plus réduite
que pour un tambour rotatif. Le produit sec est raclé par un
couteau et emmené vers le conditionnement.

Des variantes au procédé existent également (sécheurs bi-cylindres,


sécheurs multicylindres).
Sécheur à cylindres

 Le procédé consiste à étaler le produit humide à sécher en film


mince sur la paroi externe d’un cylindre métallique, chauffé
intérieurement. C’est la face externe du cylindre qui transmet la
chaleur par conduction dans la couche de produit humide en
contact avec le cylindre.
 Le schéma d’alimentation dépend essentiellement de la texture, de
la concentration, de la viscosité, du caractère mouillant du produit
et de la sensibilité à la température.
Sécheur à cylindres

 Applications

 Produits sous forme de film


 Papier, textile, matières plastiques
Sécheur à lit fluidisé

Applications
Sécheur à lit fluidisé

 L’alimentation du solide à sécher se fait en continu


L’alimentation en air chaud est répartie uniformément sur
toute la surface du lit par une grille de distribution
 Un courant d'air chaud est soufflé sous la couche de matière
et un lit fluidisé s'établit
Sécheur à atomisation

 une mise en contact intime de l'air et


du solide, favorisent le séchage; les
échanges thermiques sont alors
intenses et l'efficacité du séchage est
très grande
 Un cyclone est placé à la sortie d'air
humide pour séparer le solide
éventuellement entrainé (de plus
faible granulométrie)
Sécheur à atomisation

 Il permet de regrouper en une seule


opération la suite d'opérations de
cristallisation, de filtration et d'essorage

 Il est constitué d'une turbine tournant à grande vitesse


 L'air est introduit chaud par un disperseur dans la chambre
 Pendant son trajet dans l'appareil, toute l'eau est évaporée par l'air
Sécheur à atomisation

Le système de pulvérisation en très


fines gouttelettes du liquide
préchauffé conditionne l'efficacité
du séchage

Applications
Sécheur à atomisation

Phases
➊ Préparation de la matière : homogène, pompable et exempte de toutes impuretés, en
solution, suspension ou sous forme de pâte
➋ Atomisation = transformation de la matière en gouttelettes = l'étape la plus critique de
tout le procédé -le degré d'atomisation contrôle le taux de séchage et par conséquent la
taille du sécheur

 Atomisation par buse sous pression : on force le liquide à travers un orifice -


méthode efficace qui permet une distribution de particules de taille la plus
Techniques
petite possible
d'atomisation  Atomisation par buse à double fluide : La pulvérisation est créée en
mélangeant la matière à un gaz comprimé. La méthode énergique la moins
efficace. Utile pour réaliser des particules extrêmement fines.
 Atomisation par force centrifuge : La pulvérisation est créée en passant la
matière à travers ou par-dessus un disque rotatif. La méthode la plus
résistante à l'usure et qui peut généralement fonctionner sur des périodes
plus longues
Principaux procédés de séchage thermique rencontrés
Annexes aux sécheurs

➢Filtres – maintenir l’air de séchage propre (exempt des bactéries et microorganismes)


➢Ventilateurs – transport d’air (énergie mécanique nécessaire à sa traversée)
➢Déshumidificateur d’air – abaisse l’humidité de l’air de séchage avant son entrée
dans le séchoir (condensation –refroidissement ou adsorption)
➢Réchauffeurs d’air –optimiser la déshumidification de l’air - aérothermes (tubes
munis d'ailettes ) – un échangeur de chaleur
➢Récupération thermique – recyclage de l’air à la sortie du sécheur s’il est peu
chargé en humidité –mélange avec l’air neuf ou préchauffer l’air neuf
Annexes aux sécheurs

➢Filtres – maintenir l’air de séchage propre (exempt des bactéries et microorganismes)


➢Ventilateurs – transport d’air (énergie mécanique nécessaire à sa traversée)
➢Déshumidificateur d’air – abaisse l’humidité de l’air de séchage avant son entrée
dans le séchoir (condensation –refroidissement ou adsorption)
➢Réchauffeurs d’air –optimiser la déshumidification de l’air - aérothermes (tubes
munis d'ailettes ) – un échangeur de chaleur
➢Récupération thermique – recyclage de l’air à la sortie du sécheur s’il est peu
chargé en humidité –mélange avec l’air neuf ou préchauffer l’air neuf
Problèmes rencontrés

✓ Risques d’explosion si le solvant est un composé organique


✓ Normes de rejets pour l’air à la sortie du séchoir

➢Récupérer le solvant s’il est organique


➢Ne pas dépasser la concentration limite pour les poussières de solides
entraînées avec le gaz

✓ Séchage par diffusion – processus long – surface extérieure séchée mais l’intérieur
humide

✓ Temps de séchage par atomisation – difficile à prédire


✓ Un séchage inégal – déformation du produit
Transfert de matière

Pourcentages : Base humide-base sèche


Ex: Soit un échantillon de 100 g de panneau mural contenant 90 g de solide et 10 g d’humidité

10 g eau
% humidité(base humide)   10%
100 g bois humide

10 g eau
% humidité(base sèche)   11,11%
90 g bois sec

En absence d’indication, il s’agit toujours de la base humide


Exercice d’application

On désire sécher 250 kg d’un produit chimique contenant 15 % d’eau


(base humide) jusqu’à ce qu’il contienne seulement 3% d’eau (base sèche).
Combien d’eau (kg) doit-on enlever?
Exercice d’application

Un séchoir à atomisation reçoit 5 000 Kg/h d’une solution de NaOH à 2% et


concentre cette solution (par évaporation d’une partie de l’eau) jusqu’à ce qu’elle
contienne 20% de NaOH.

Calculer :
a) le débit (Kg/h) de la solution concentrée obtenue;
b) le débit (Kg/h) d’eau evaporée;
c) combien d’eau on doit évaporer, en Kg eau/Kg NaOH solide traité?

Réponse: a) 500 Kg/h solution concentrée


b) 4500 Kg/h d’eau évaporée
c) 45 Kg eau/Kg NaOH traité
Exercice d’application

On alimente une certaine quantité de gâteau humide, contenant 80 % d’eau


à un séchoir à air chaud. À la fin de l’opération de séchage, on obtient un
gâteau sec contenant 40% d’eau. On a constaté que 200 Kg d’eau ont été
enlevés du gâteau humide lors du séchage. Quelle est la quantité (en Kg) du
gâteau humide alimentée au séchoir?

m1 = 300 Kg gâteau humide

C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna


Transfert d’énergie

C.4 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna


Transfert d’énergie
Enthalpie de l’air à l’entrée + Enthalpie du produit à l’entrée =
Enthalpie de l’air à la sortie + Enthalpie du produit à la sortie + les pertes d’énergie

ha1= Enthalpie de l’air à l’entrée du sécheur (kJ/kgAS)


ha2= Enthalpie de l’air à la sortie du sécheur (kJ/kgAS)
hP1= Enthalpie du produit à l’entrée du sécheur (kJ/kg)
hP1
C.4 - =2012
Enthalpie du produit à la sortie du sécheur (kJ/kg)
OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
L'air humide : Diagramme
de l’air
L'air humide : Diagramme de l’air
Le diagramme enthalpique de l'air humide est un instrument pratique et
efficace pour :
 Etudier et évaluer l'énergie nécessaire à la maîtrise des conditions du
séchage.
 La mise en œuvre correcte du processus industriel.
 Déterminer toutes les propriétés de l'air telles que :

- La température sèche
- La température humide
- La température de rosée
- La Température du thermomètre humide
- L’enthalpie H (KJ/Kg)
- L’humidité relative HR ou  (%)
- L’humidité absolue Ha [ Kg (eau)/Kg (air sec)]

 Suivre l'évolution de ces paramètres au cours de l'opération du séchage sans


avoir recours à des calculs fastidieux.

 Utile pour le calcul et le dimensionnement des différents éléments de


l'installation.
L'air humide

La température sèche
C’est la température mesurée par un thermomètre dit « sec »,
elle s’exprime en degré Celsius (°C). La température sèche peut
être assimilée à un niveau d’énergie

La température humide
Elle est mesurée à l'aide d'un thermomètre légèrement ventilé
et entouré d'un chiffon imbibé d'eau. Pratiquement pour
obtient la température humide de l’air, on entoure l’élément
sensible d’un thermomètre d’une ouate imprégnée d’eau et on
soumet ce thermomètre à un courant d’air
Principe de mesure de la température humide

eau ouate imprégnée d’eau

Psychromètre
La température humide dépend de la température sèche de l’air et de l’humidité
comprise dans cet air.
L’ensemble thermomètre sec plus thermomètre humide est appelé psychromètre.
Principe d’un thermomètre à point de rosée
C’est la température à partir de laquelle la vapeur d'eau contenue
dans l'air commence à se condenser quand l'air se refroidit.
Pour l’air saturé on a :

Sortie liquide refroidissement

Entrée liquide refroidissement

Arrivée d’air à
analyser

Un faisceau lumineux est réfléchi sur un miroir plan par une plaque en laiton argenté.
La plaque de laiton est progressivement refroidie. A l’instant où se produit un début
de condensation sur la plaque de laiton, le faisceau n’est plus réfléchi, la température
mesurée par le thermocouple donne alors la température de rosée de l’air analysé.
L’humidité

L'humidité est la présence d'eau ou de vapeur d'eau dans l'air ou


dans une substance (linge, pain, produit chimique, etc.). Elle peut
se mesurer grâce à un hygromètre et s'exprime en pourcentage.

L’humidité dans l’air se présente sous forme :


- Vapeur dont la teneur dans l’air est fonction de la saison, de
l’heure et du lieu
- Phase condensée : liquide (eau en gouttelettes, nuages, brume,
brouillard) ou solide (neige, glace, etc.)

Il existe deux grandeurs de mesure pour quantifier l’humidité de


l’air. Il convient de faire la distinction entre l’humidité relative et
l’humidité absolue
Humidité relative (hygrométrie relative: )

L’hygrométrie ou l’humidité relative c’est le rapport de la masse


de la vapeur d’eau contenue dans un kilogramme d’air sec à la
masse de la vapeur d’eau contenue dans ce même kilogramme
d’air saturé à la même température.

L’humidité relative () s’exprime en % :

mS eau est la masse maximale d’eau que l’on peut avoir sous forme de vapeur à
température T.
La pression partielle de l’eau, Peau = Psat (T), est la pression de vapeur saturante de l’eau.
Donc :
Humidité spécifique (humidité absolue w)

C’est la masse de vapeur d’eau contenue dans un kilogramme


d’air sec. Il s'agit du rapport de la masse de vapeur d'eau à la
masse d'air sec :
Enthalpie H

L’enthalpie caractérise l’énergie thermique par kilogramme d’air (kJ/kg).


Dans les diagrammes psychrométriques,

l’air à 0 °C et sec a pour enthalpie 0, il s’agit donc d’une échelle relative.


Diagramme de l’air humide
(diagramme psychrométrique)

Le diagramme de l’air est utilisé pour faciliter la représentation des


transformations de l'air (chauffage, refroidissement, humidification
et déshumidification). On générale Il existe deux types de
diagramme de l’air humide :

Diagramme de Mollier : (climatisation)

Diagramme de Mollier-Ramzine : (séchage)


Construction du diagramme
enthalpique de l'air humide
Diagramme de Mollier-Ramzine

 L'enthalpie H (en kJ/kg d'air sec) est portée en ordonnées


 Le taux d'humidité absolue Ha (en kg d'eau/kg d'air sec) en
abscisses.
 Les températures apparaissent sous la forme d'isothermes. Les axes
sont obliques et l'inclinaison de l'axe est choisie de manière à ce que
l'isotherme à 0°C soit perpendiculaire à l'axe des ordonnées.
 L'humidité relative  ou HR apparaît sur des courbes iso-humidité.

Les caractéristiques thermodynamiques de l'air humide à pression


atmosphérique sont établies en considérant 1 kg d'air sec contenant .
Diagramme de Mollier-Ramzine

Représentation schématique du diagramme de Mollier-Ramzine


Température humide (qh ou Th)

Elle est définie comme la température à l'équilibre de l'air humide amené à


saturation (formation des premières gouttes d'eau liquide) par augmentation de
Ha .

En pratique, c'est la température donnée par le thermomètre humide dont le


bulbe est enveloppé dans un matériau poreux imprégné d'eau ; l'air humide est
amené à une vitesse suffisante autour de celui-ci pour atteindre un équilibre
définissant la Th .

La Th se lit à l'intersection de la droite isenthalpe passant par ( T, Ha) de l'air


avec la courbe HR = 100%
Température de Rosée ( qr ou Tr)

La température de rosée d'un air humide est définie comme étant la température
pour laquelle la pression de vapeur est égale à la pression de vapeur saturante.

On la mesure comme étant la température à laquelle, il faut refroidir l'air humide


(à Ha constante) pour atteindre la saturation.
Humidité relative  ou HR

 ou HR est une mesure relative du degré de saturation en vapeur


d'eau de l'air.

Les capteurs les plus utilisés pour la détermination de l'HR sont


les hygromètres à variation d'impédance.

L'élément sensible est une couche mince d'un produit


hygroscopique dont la résistivité ou la constante diélectrique varie
beaucoup avec HR de l'air dans lequel il est placé.
Enthalpie
L'enthalpie de l'air humide est la somme de l'enthalpie de l'air sec
et de la vapeur d'eau.
L'humidité absolue et enthalpie d’un mélange d’air

À l'aide du diagramme enthalpique de l'air humide, il est possible de


déterminer les caractéristiques d'un mélange d’airs (air 1 et air 2) de
caractéristiques connues :

L'humidité absolue et l'enthalpie du mélange sont telles que :


L'humidité absolue et enthalpie d’un mélange d’air

L'égalité des rapports se traduit par l'alignement des points


caractéristiques de air 1, air 2 et de et m (représentant le mélange)
sur le diagramme enthalpie de l'air humide
Exemple

Soit le mélange d’air de masse m constitué de deux air avec les


caractéristiques suivantes :

Déterminer les caractéristiques de l’air avant et après le mélange


Solution
L’humidité absolue du mélange:

L’enthalpie du mélange:
A partir du diagramme de l’air on calcule les autres
paramètres
A partir du diagramme de l’air on calcule les autres paramètres

Vous aimerez peut-être aussi