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Technologie des Systèmes II

PARTIE 1

Mesure de position et de
déplacement

UMBB, FHC
Chap.2 Capteurs inductifs

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Chap. 2 Capteurs inductifs
 Le déplacement à mesurer est imposé à l’un des éléments d’un circuit
magnétique, entrainant une variation de flux dans un enroulement de
mesure.

 Lorsque l’ élément mobile est un noyau ferromagnétique, en


translation ou en rotation, son déplacement peut être mis en évidence:

a) Soit par la modification du coefficient d’ auto-induction (L) d’une


bobine (inductance variable)
b) Soit par le changement du couplage entre les enroulements
primaire et secondaire d’un transformateur (transformateur
différentiel) provoquant une variation de la tension secondaire

 Lorsque c’est un enroulement qui est mis en rotation par rapport à un


enroulement fixe, l’un jouant le rôle d’inducteur et l’autre d’induit

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Les variations du coefficient d’ auto-induction L ou de mutuelle


induction M en fonction du déplacement d’un noyau sont en général
d’une linéarité médiocre; celle-ci peut être améliorée par l’association
en opposition de deux bobines dont les coefficients L ou M varient en
sens contraire pour un même déplacement, réalisant une
compensation partielle des non-linéarités (fonctionn. en push-pull)

 Plus rarement, les variations de l’ élément inductif peuvent servir à


moduler en fréquence un oscillateur, proportionnel au déplacement.

 Les capteurs inductifs sont d’une part sensible aux champs


électromagnétiques parasites et d’autre part sont susceptibles
d’induire. C’est pourquoi il est nécessaire de les placer à l‘ intérieur
d’un blindage d’ écran magnétique

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Inductances variables
 Le coefficient d’ auto-induction L d’une bobine de N tours de fil
s’exprime en fonction de la reluctance R du circuit magnétique
associé:
L = N2/R , ou: R = ∫ (dℓ/μs), (circuit magnétique)
μ: perméabilité magnétique, s: section du circuit
 Quand les sections des différents tronçons du circuit magnétique
sont différentes:
, ℓf et ℓ0 : les longueurs moyenne d’une ligne
de force dans le matériaux ferromagnétique et
dans l’air

sf et s0 : les sections droites du circuit magnétique et de l’entrefer


μf : perméabilité magnétique relative du matériaux ferromagnétique
(de l’ordre de 103 a 104) et μ0 : 4 10-7 (MKSA)
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1. Circuit magnétique a entrefer variable

 On établit directement, à partir de la formule générale, l’expression


du coefficient d’ auto-induction:

 L’inductance doit être sensible à la variation d’entrefer, il faut choisir:


ℓ0>>ℓf/μf D’où:

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Figure 4. Schéma de principe d’un capteur à


entrefer variable

 Un déplacement ∆x de l’armature entrainant une variation ∆ℓ0 = 2∆x


de l’entrefer, d’où:

 Soit:

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 Si: ∆x<< ℓ0 , on a:

 La sensibilité S peut s’ écrire:

 La sensibilité dépend de la position initiale ℓ0 de l’armature: elle est


d’autant plus élevée que ℓ0 est plus petit; elle ne peut être considère
constante que si le déplacement est très petit par rapport à ℓ0. Ceci
limite l’utilisation du capteur à des déplacements faibles (de l’ordre de
mm)

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Figure 5. Association de deux circuits


magnétiques à variations d’entrefer opposé

 La sensibilité et la linéarité sont améliorées en associant à


l’inductance précédente un bobinage et un noyau identique placés
symétriquement par rapport à l’armature mobile et dont l’entrefer
subit donc des variations opposées

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 La variation du coefficient d’ auto-induction L’ du second bobinage s’


écrit:

 Soit x<< ℓ0 :

 La sensibilité de cette association d’inductance est évidemment


doubles, mais surtout sa non-linéarité est réduite au second ordre par
compensation des non-linéarités du premier ordre, et d’ordre impair
en général

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2. Bobine à noyau plongeur


 Un noyau ferromagnétique est solidaire de la pièce dont on veut
mesurer la position ou les déplacements. Ce noyau est enfoncé d’une
longueur ℓf variable dans un bobinage portant N tours de fils
régulièrement repartis sur une longueur ℓ

Figure 6. Schéma de principe d’une


bobine à noyau plongeur

 Le coefficient d’ auto-induction L du bobinage dépend de


l’enfoncement du noyau.

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Le calcul de L est effectué en considérant l’inductance comme


l’association en série d’une inductance à air (longueur ℓ0 , coefficient
d’ auto-induction L0) et d’une inductance à noyau de fer (longueur ℓf
et de coefficient d’ auto-induction Lf), le coefficient de mutuelle
induction étant M:

 On a : L = L0 + Lf + 2M, avec :
K: coefficient de couplage supposée constant (0≤k≤1)
 En fonction des diverses caractéristiques du circuit on écrit:

et:

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D’où l’ expression de L:

 Le déplacement ∆ℓf du noyau entraine une variation ∆L de l’inductance qui


dépend de ℓf et qui est une fonction non-linéaire de ∆ℓf . Cette non-linéarité peut
être réduite en plaçant dans des branches contiguës d’un pont deux bobines
identiques ayant un noyau commun dont le déplacement de part et d’autres de la
position médiane entraine des variations en sens opposés de leurs inductances
(push-pull)

Figure 7. Association de deux bobines à noyau


plongeur pour fonctionnement en push-pull

 Il faut tenir compte de l’ établissement entre les deux bobines d’une mutuelle
induction M’ qui peut être notablement réduite par une conception adéquate du
circuit magnétique

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 Un capteur de déplacement angulaire peut être réalisé selon le même principe:
son noyau est forme de deux secteurs métalliques de perméabilité différente. Ce
noyau, solidaire de l’axe mobile, tourne entre deux bobines entrainant des variations
opposées de leur coefficient d’ auto-induction

Figure 8. Capteur de déplacement


angulaire à noyau tournant et
fonctionnement en push-pull

 Un montage en demi-pont délivre une tension de mesure qui est sensiblement


linéaire pour des déplacements angulaires réduits (±45°) de part et d’autre du zéro:

Rotation ± 10° ± 30° ± 45°


Ecart de linéarité ± 0.1% ± 0.5% ± 2.0%

Tableau 1. Déplacement angulaire et écart de linéarité correspondant


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3. Transformateur différentiel

 C’est un capteur remarquable pour ses qualités de linéarité, de


résolution et de finesse. Destiné à fonctionner en environnement très
hostile.
 Comparé à l’association en push-pull de deux capteurs inductifs à
noyau plongeur avec laquelle il présente une certaine similitude, il a
l’avantage :
a.Grande simplicité de montage, puisqu’il n’exige pas la réalisation
et l’équilibrage d’un pont
b.D’une Indépendance du circuit d’excitation et du circuit de mesure
procurant entre eux un isolement galvanique simplifiant la
rejection des tensions de mode commun et évitant dans certains
cas l’emploi d’un amplificateur d’isolement

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Principe de base

 Le transformateur différentiel est constitué d’un enroulement


primaire et de deux enroulements secondaires placés symétriquement
par rapport au primaire. Celui-ci est alimenté par une fem sinusoïdale
e1 = E1 cosωt.
 Le déplacement d’un noyau ferromagnétique modifie le couplage
entre le primaire et chacun des secondaires.
 Les secondaires sont reliés en opposition de façon que les fem qui y
sont induites par mutuelle induction avec le primaire se soustraient.
 Les capacités parasites (entre spires d’un enroulement et entre
enroulements ) ainsi que les inductances de fuite sont négligées dans
les calculs

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Figure 9. Transformateur différentiel. Principe de constitution: a) pour déplacement rectiligne;


b) pour déplacement angulaire; c) schéma électrique équivalent simplifié
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 Les équations des circuits primaire et secondaires sont
respectivement:

 Elles permettent de calculer, en fonction de e1, la tension vm = Ri . i2


aux bornes du dispositif de mesure branché au secondaire

Où on a posé: L2 = L’2+L’’2 et R2 = R’2 + R’’2


 En principe, vm s’annule lorsque le noyau est dans une position
médiane, identique par rapport à chacun des secondaires; c’est la
position origine x = 0 où l’on a :
M’(0) = M’’(0)
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En pratique, la tension vm passe par un minimum, sans s’annuler, car:

a.Les harmoniques produites par la non- linéarité de la courbe d’


alimentation du noyau
b.Le couplage capacitif entre le primaire et le secondaire

L’importance des harmoniques est réduite en évitant de soumettre le


noyau à un flux d’induction trop important

Le couplage capacitif produit une tension en quadrature avec celle


qui résulte du déplacement du noyau: elle peut être minimisée par
des mises à la masse appropriées et soignées.

 Lorsque cela est possible, alimenter le primaire symétriquement par


rapport à la masse à laquelle se trouve reliée une borne secondaire se
révèle souvent une solution efficace
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 L’utilisation d’une résistance Ri élevée (Ri>50kΩ) permet de rendre la


tension vm linéaire en fonction de M’’(x) – M’(x) et indépendante de la
valeur de Ri:

 La différence des coefficients de mutuelle induction qui varient en


sens contraire en fonction de x entraine une bonne compensation des
non- linéarités autour de x = 0. si on a: M’(x) = M(0) + a x + b x2 …
M’’(x) = M(0) - a x + b x2 …
Alors : M’’(x) – M’(x) = -2 a x , et :

 La tension de sortie vm varie donc linéairement de part et d’autre de


la position origine x = 0

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Autres capteurs inductifs

 Microsyn

 Potentiomètre inductif

 Synchrodétecteur

 Resolver

 Inductosyn
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