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LES CAPTEURS
II-1- INTRODUCTION
Le capteur constitue l’élément essentiel dans une chaîne de mesure. Il occupe la
première position dans une chaîne de mesure. Un capteur a comme fonction
principale la conversion de la grandeur à mesurer, qui est en générale une grandeur
non électrique (mesurande), en une grandeur facilement manipulée par l’élément
final d'une chaîne de mesure.
En dehors de la nature des grandeurs à mesurer, les capteurs peuvent être classés
dans deux grandes catégories : capteurs passifs et capteurs actifs. Cette
classification est liée au comportement du capteur de point de vue énergétique.
Nous nous limitons dans les paragraphes qui suivent à la présentation des capteurs
de déplacement et de température. L'étude est limitée à ce genre de capteurs,
parce que la mesure de la majorité des autres grandeurs physiques ''force, pression,
vitesse, accélération…." peut être déduite de la mesure de déplacement ou de la
mesure de la température.
potentiomètre est alimenté par une tension connue entre ses deux bornes fixes,
alors que sa troisième borne (curseur) est liée à l’objet mobile. Il peut y avoir deux
types de capteurs: capteur rectiligne et capteur angulaire.
L
1 2
L 3 Piste résistive
Son principe est basé sur l'application d'une tension de référence, continue ou
alternative, entre les bornes (1) et (2). Pour chaque position du curseur, borne (3),
correspond une fraction de la tension totale. Cette fraction est l'image du
déplacement effectué. Elle est exprimée par:
R L
V31 V12 (1)
RL
Où
L
R L RL (2)
L
a- Capteur circulaire
Le principe de fonctionnement du capteur circulaire est le même que celui décrit
dans le cas du potentiomètre rectiligne. La seule différence entre les deux, est que
dans le cas d'un capteur circulaire la position du curseur est définie par un angle. La
figure-2-2 représente la structure d'un tel capteur.
R R N (3)
N
Où N 360°
Curseur
Piste
Résistive
N
b- Capteur hélicoïdal
En réalité un capteur hélicoïdal est l'association de plusieurs capteurs circulaires,
figure-2-3. L'importance de ce dernier réside dans la possibilité de mesurer des
déplacements angulaires allant au delà de 360°.
R( ) R( M ) (4)
M
R( )
RN ( M)
Remarque
Les potentiomètres résistifs exigent un contact permanent du curseur avec la piste.
Ceci réduit leur durée de vie. Dans certains cas, où la durée de vie est critique, on
doit faire appel à des capteurs où la variation s'effectue sans contact, tels que les
capteurs capacitifs ou inductifs.
0 rS
C cas du condensateur plan. (5)
d
S = section des deux parties en regard des deux armatures.
d = La largeur du diélectrique séparant les deux armatures.
2 0 r L
C cas du condensateur cylindrique (6)
r
Log ex
rin
Nous constatons des deux formules (5) et (6) que la capacité C peut être modifiée
en jouant sur: S ou d pour le condensateur plan, et sur L pour le condensateur
cylindrique.
0 rS
D = D0+d CD (7)
D
Déplacement
Armature A1
D D0
Armature A2
A1 fixe
déplacement
V(t) A3 mobile
Sens de
A2 fixe
0 r2
C (8)
360 d
r : rayon des armatures circulaires.
d : écartement entre les deux armatures.
: angle d’ouverture des deux parties en regard.
A2 A1
M
Sur la figure-2-7, nous avons montré un montage différentiel d’un capteur capacitif
à trois armatures, deux fixes et une mobile ou active. Dans ce cas le déplacement
d’un élément mobile entraîne le déplacement de l’armature active du
condensateur. La variation des deux capacités C13 et C23 est une variation
différentielle. La tension prélevée au niveau de l’armature mobile est directement
liée aux valeurs prises par C13 et C23.
A2 fixe
A3 mobile
V(t)
A2 fixe
déplacement
Sens de
Fig-2-7 Capteur capacitif de déplacement
" Condensateur à sections variables "
L’élément actif dans les capteurs inductifs est une bobine. La grandeur physique à
mesurer, qui est dans notre cas un déplacement, agit sur la surface ou sur la
longueur d’un circuit magnétique.
De la figure-2-8, nous constatons que la tension induite aux bornes de R peut être
calculée par l’application de la loi des mailles. Les secondaires du transformateur,
sont montés de façon que les f.e.m induites soient en opposition de phases. Sachant
que R représente la résistance d’entrée d’un instrument de mesure ou d’un
amplificateur d’instrumentation. Par conséquent, sa valeur est trop grande par
rapport à celles des impédances des secondaires. Dans le cas d’une excitation
sinusoïdale, nous pouvons écrire :
j (M 2 M1 )
V0 V(t) (11)
ZL
Noyau
Déplacement
I1 I2
M1
L1 V1 V0 R
V(t) L
V2
L2
M2
Les résistances en cuivre présentent une bonne linéarité pour les basses
températures. Leur emploi est limité par les faibles valeurs de résistivité qu'ils
présentent, et surtout le risque d'oxydation qui peut y avoir pour les hautes
températures.
Le platine peut être obtenu avec une pureté de 99,99%. A cause de sa très grande
stabilité, le platine pur a été utilisé dans la mesure des températures dans un large
domaine. Le capteur en platine consiste en un fil bobiné placé dans une capsule en
verre. Cet enrobage du fil de platine, permet sa protection contre les effets
chimiques et contre les chocs. Ainsi, on obtient des sondes thermométriques qui
peuvent être placées dans des endroits perturbés.
RT T T T T 3
1 T ( 1)( ) ( 1)( ) (12)
R0 100 100 100 100
RT = R0 (1+ T) (13)
METAUX COEFFICIENT / °C
Platine 0,0039
Cuivre 0,0043
Tungstène 0,0046
Nickel 0,0068
Les courbes du graphe donné sur la figure 2-9 montrent clairement la variation de la
résistance des trois matériaux en fonction de la température.
700
600
300
200 Platine
100
0
-200 0 200 400 600 800 1000
Température en °C
Fig-2-9 Variation de la résistance en fonction de la température
Pour le Cuivre, le Nickel et le platine
II-3-2- THERMISTANCES
La relation liant les résistances des thermistances à la température, est une relation
non linéaire. Cette relation est une exponentielle sous la forme :
B
RT A eT (14)
Avec :
T : température en Kelvin.
RT : résistance à la température T.
A et B : des constantes qui dépendent de la thermistance en
question.
B B
( )
T T0
RT R T0 e (15)
Comme exemple, prenons la thermistance GL23, qui est définie par une résistance
de 2K à 20 °C et par une constante de température B=3125 K.
Le tableau-2-2 ci-dessous donne des valeurs de R pour différentes températures.
II-3-3- THERMOCOUPLE
II-3-3-1- EXPERIENCE DE SEEBECK
La figure-2-10 illustre une expérience réalisée par Seebeck dans les années 1820.
L’expérience consiste à connecter une barre de bismuth à un galvanomètre par
l’intermédiaire de fils de cuivre. Seebeck a découvert que si une jonction bismuth-
cuivre est chauffée tandis que l’autre est maintenue froide, le galvanomètre indique
le passage d’un courant électrique suivant un sens bien déterminé tel qu’il montré
par la déviation sur La figure 2-10.
C’est ainsi que l’effet thermoélectrique a été découvert. Seebeck a aussi constaté
que cet effet ne se limite pas à la paire bismuth-cuivre, mais il peut être obtenu par
des jonctions formées par différents métaux. Une paire de métaux avec leurs
jonctions maintenues à des températures différentes, forment un THERMOCOUPLE.
Si on met en contact deux différents métaux pour former une jonction, une f.e.m
apparaît au niveau de la jonction, appelée potentiel de contact.
G Cuivre
Bismuth
Chaud Froid
Métal A
Jonction Chaude V1 V2 Jonction froide
ou active ou référence
Métal B
V3 V4
V Métal C
Comme il peut être vu dans la relation (16) que la mesure serait affectée d’une
erreur due aux tensions V3 et V4. Pour réduire au maximum cette erreur, il faut que
les deux jonctions formées par les métaux B et C soient maintenues à la même
température. Ils sont enfermés dans un boîtier suivant la structure donnée sur la
figure 2-12.
Oxyde de Magnésium
Gamme de températures
Type du
Métaux utilisés En °C
Thermocouple
Minimum Maximum
Platine Rhodium 6% - Platine Rhodium
B 38 1800
30%
Tungstène Rhénium 5% - Tungstène
C 0 2300
Rhénium 26%-
E Chromel - Constantan 0 982
J Fer - Constantan -184 760
K Chromel - Alumel -184 1260
R Platine – Platine Rhodium 13% 0 1593
S Platine – Platine Rhodium 10% 0 1538
T Cuivre - Constantan -184 400
Pour en avoir une idée sur la variation de la tension de sortie d’un thermocouple et
surtout son ordre de grandeur, Le tableau-2-4 résume la réponse de certains
thermocouples pour une référence maintenue à 0 °C.
L’amplitude de la tension délivrée par un thermocouple est très faible. Pour qu’elle
puisse être manipulée par des circuits auxiliaires, il faut qu’elle soit amplifiée. Ce qui
nécessite un amplificateur d’instrumentation avec un gain en tension importante et
une très grande impédance d’entrée Ze. Cette dernière caractéristique, Ze très
grande, est surtout recherchée pour que le signal de sortie du capteur ne soit pas
atténué avant l’amplification.
Dans cette partie nous essayons de donner quelques montages montrant des
capteurs dans la mesure de certaines grandeurs physiques ou électriques. La
première catégorie de capteurs est basée sur l’emploi de la fibre optique. Tout
d'abord la fibre optique est un excellent isolant, ce qui permet de l'utiliser à haut
potentiel sans aucun risque de décharge avec la terre.
La petite taille de la fibre optique permet de concevoir des capteurs légers et moins
encombrants tout en en maintenant les performances des capteurs classiques, eux-
mêmes lourds et volumineux. Autres avantages de la fibre optique est son
installation simple et rapide qui peut s’effectuer sans arrêt du circuit électrique à
mesurer.
Conducteurs de courant
50kA chacun
Fibre optique
Conducteurs de courant
50kA chacun
Fibre optique
La pression est définie comme étant le rapport d’une force F à une surface qui lui
est perpendiculaire telle qu’il est exprimé par la l’équation suivante :
F
P avec P en Pascal, F en Newton et S en mètre carré
S
Du moment que dans le cas réel, les capteurs sont soumis à la pression
atmosphérique, on parle généralement de la pression relative. Cette dernière
représente la différence de pression par rapport à la pression atmosphérique.
[bar]
pression différentielle
Tube de bourdon
La pression dans le tube modifie le rayon de courbure de celui-ci
La déformation du tube est proportionnelle à la pression dans le tube
Un dispositif à engrenage permet d’effectuer une lecture de la valeur
Inventé par Eugène Bourdon (1808-1884)
Manomètres à membranes
• La pression déforme une membrane
• La déformation est proportionnelle à la différence de pression de chaque coté de
la membrane
• Un dispositif à engrenage permet une lecture de la pression